Les Hacheurs

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 25

CHAPITRE N°1

LES HACHEURS

1
Chapitre N°1
LES HACHEURS

I – INTRODUCTION :
Un hacheur est un convertisseur statique continu – continu. Il permet d’alimenter
une charge sous une tension continue de valeur moyenne réglable à partir d’une
source de tension continue constante.
On représente le hacheur par le symbole suivant :

lors de l’établissement des connexions par un convertisseur entre un générateur ou


un récepteur et le reste du montage, il suffit d’éviter de se mettre en contradiction
avec les principes de base de la théorie des circuits (unicité du potentiel en un
point, somme des courants nulle en un noeud ). Il est impératif de respecter les
trois règles suivantes.
Règle 1: Une source de tension ne peut être court-circuitée mais peut être ouverte,
Règle 2: Une source de courant ne peut être ouverte mais peut être court-circuitée,
Règle 3: On ne peut pas connecter directement et instantanément deux sources de
même nature mais uniquement deux sources de natures différentes.
Ils en découle deux types de
hacheurs:
♦ Les hacheurs à liaison directe ne Sources de tension
permettent la commande du transfert
d’énergie qu’entre sources de nature = Hacheur à
=
différentes, l’une de courant, l’autre accumulation
de tension. Hacheur inductive
♦ Les hacheurs à liaison indirectes série
Hacheur
qui imposent un étage intermédiaire parallèle
de stockage ayant une nature Hacheur à
différente de celles des sources. accumulation
ƒ On charge cette étage pendant
= capacitive
=
une partie de la période en le
reliant à l’entrée. Sources de courant
ƒ Pendant l’autre partie, on le
décharge en le reliant à la sortie
cela permet de transférer de
l’énergie d’un coté à l’autre sans
jamais les relier directement.

2
II– HACHEUR A LIAISON DIRECTE :
II- 1- Etude du hacheur série (hacheur dévolteur) :
II-1-1- Conduction continue :

Description :
ƒ E : source de tension continue
ƒ Tr : interrupteur électronique (transistor)
ƒ LC : bobine d’inductance élevée. Elle permet d’obtenir un courant qui ne
s’annule pas : la conduction est continue.
ƒ D : diode de roue libre, elle permet d’assurer la continuité du courant dans
la charge et de protéger l’interrupteur contre les surtensions.
ƒ La charge est modélisée par l’induit d’un moteur à courant continu ,
associée à l’inductance, c’est une source de courant.

Hypothèses :
Il n’y a pas de pertes de puissances de conduction et de commutation (éléments du
montage parfaits). L
La constante de temps τ de la charge est très supérieure à la période T : τ = >> T
(ou la résistance RC de la charge est négligeable). R C

Le régime permanent est atteint après la phase transitoire de démarrage.

Le signal de commande de la base du transistor Tr est :

Vbe

t
0 αT T

3
Etude des tensions :
L’interrupteur Tr est commandé périodiquement sur une période T.
ƒ De 0 à αT : Tr est saturé ⇒ UTr = 0, UD = - E et Uc = E
ƒ De αT à T : Tr est bloqué ⇒ la diode D conduit ⇒ UD = 0, UTr = E et Uc = 0

T : correspond à la période
du hacheur.
α : rapport cyclique égal
au temps de fermeture de
Tr sur la période T.

Valeur moyenne de UC.

1 αT 1 αT
U C = ∫ U C dt = ∫ Edt =αE
T 0 T 0

UC < E : le hacheur est


abaisseur

Expression de la tension aux bornes de la charge di C


La loi des mailles aux bornes de la charge donne : U C = R C iC + L C + EC
dt
diC
RC est négligeable, On obtient : U C = LC + EC
dt
La valeur moyenne de la tension aux bornes d’une bobine étant nulle, il vient :
U c = EC = αE

Si le flux est constant : K n = α E d’où l’expression de la fréquence de rotation n


du moteur est :
E
n= α
K

Intérêt du hacheur : on peut faire varier la vitesse de rotation du moteur en réglant


le rapport cyclique.

4
Etude des courants :
Soit Tr le couple résistant de la charge entraînée par le moteur. En négligeant le
couple de pertes Tp au régime permanent :
Tr = Tem = Kic à flux constant
C’est le couple de la charge entraînée par le moteur qui fixe la valeur moyenne I de
l’intensité du courant ic qu’il absorbe :
ƒ De 0 à αT : Tr est saturé ⇒ Uc = E. La diode D est bloquée :
iC = iH : L’inductance se charge.
iD = 0
diC E − EC E (1 − α )
U C = E = LC + EC ⇒ iC = t + I C min ⇒ iC = t + I C min
dt LC LC

ƒ De αT à T : Tr est bloqué ⇒ Uc = 0. l’inductance se décharge à travers la diode


D qui conduit.
iH = 0
i C = iD
diC − EC − αE
U C = 0 = LC + EC ⇒ iC = (t − αT ) + I C max ⇒ iC = (t − αT ) + I C max
dt LC LC

5
I c max + I c min
Intensité moyenne des courants : icmoy =
2
Intensité moyenne dans la diode : iDmoy = ( 1 - α ) icmoy
Intensité moyenne dans l’interrupteur électronique : iHmoy = α icmoy
Ondulation du courant : ∆iC = Icmax – Icmin crête à crête du courant :

E (1 − α ) Eα (1 − α )
iC = t + I C min ⇒ à t = αT on a i (αT ) = I C max ⇒ ∆i =
LC LC f

1 E
L’ondulation est maximum pour α= et vaut alors
2 4 LC f

Pour diminuer l’ondulation du courant iC, il faut augmenter la valeur de LC ou


augmenter la fréquence de hachage ; elle est indépendante de la charge.

Etude des puissances :


♦ La puissance moyenne fournie par le générateur est égale à :
Pg = E iHmoy = α E i Cmoy
♦ La puissance moyenne absorbée par la charge est égale à :
Pg = Pch = α E i Cmoy

Cas d’une charge active RLE ( R non négligeable) :

Dans le cas où la résistance R n’est plus négligée, les courants sont d’allure
exponentielle :
−t
⎡ E − EC ⎤ τ E − EC L
De 0 à αT : iC = ⎢IC min − ⎥e + avec τ = C
⎣ RC ⎦ RC RC

− ( t −αT )
⎡ EC ⎤ E L
De αT à T : iC = ⎢ I Cma + ⎥e
τ
− C avec τ = C
⎣ RC ⎦ RC RC

1 αT 1 αT
Tension moyenne : U C = ∫ U C dt = ∫ Edt =αE
T 0 T 0

Courant moyen: U Cmoy − EC αE − EC


U Cmoy = Rc iCmoy + EC ⇒ iCmoy = ⇒ iCmoy =
RC RC

αE − EC
⇒ iCmoy =
RC

6
II-1-2- Conduction discontinue :
La limite de conduction discontinue est indépendante de la charge, elle ne dépend
que du hacheur. Elle est atteinte lorsque :
∆i Eα (1 − α )
iCmoy p =
2 2 LC f
Les hypothèses d’étude sont identiques à celles de la conduction ininterrompue.
ƒ T ∈ [ 0 , α T ] : Tr est saturé et D est bloquée ⇒ UTr = 0, UD = - E et Uc = E
⇒iC = iTr et iD = 0

di E − EC
On a U C = LC C + EC ⇒ iC = t + K , à t = 0 on a i C (0 ) = 0 ⇒ K = 0
dt LC
E − EC
⇒ iC = t : C' est l' éqation d' une droite qui passe par l' origine
LC

ƒ T ∈ [ α T , βT ] : Tr est bloqué et D est passante ⇒ UTr = E, UD = 0 et Uc = 0


⇒iC = iD et iTr = 0

diC − EC − αE
U C = 0 = LC + EC ⇒ iC = (t − αT ) + I C max ⇒ iC = (t − αT ) + I C max
dt LC LC

7
ƒ T ∈ [ βT, T ] : Tr est bloqué et D est bloquée ⇒ UTr = E - EC, UD = - EC
et Uc = EC
⇒iC = iD = iTr = 0

Tension moyenne :

1 αT
E dt ⇒ U Cmoy = αE + EC (1 − β )
1 T
T ∫0 T ∫βT C
U Cmoy = Edt +

dicmoy
On a U Cmoy = LC + EC ⇒ EC = αE + EC (1 − β ) ⇒ α E = β EC
dt

Courant moyen :

α T Icmax β T - α T I cmax β I c max


icmoy = + ⇒ icmoy =
T T 2 2

E − EC
à t = α T on a i c (t ) = I c max ⇒ I c max = αT
LC

β E − EC E (β − α )α T
⇒ icmoy = α T ⇒ icmoy =
2 LC 2 LC

II- 2- Etude du hacheur parallèle (hacheur survolteur) :


II-2-1- Conduction continue :

8
ƒ Le hacheur est en parallèle sur la source.
ƒ Le générateur d’entré est de type inductif (source de courant), le récepteur est
de nature capacitive (source de tension) .
ƒ La diode D empêche tout retour de courant ver la source.
ƒ Il n’y a pas de pertes de puissance de conduction et de commutation ( élément
du montage parfaits).
ƒ C est suffisamment grande pour que U soit considérée constante et égale à sa
valeur moyenne.

ƒ T ∈ [ 0 , α T ] : Th est saturé et D est bloquée.


L’énergie est stockée dans L par l’intermédiaire de la 1ère maille du circuit.
⇒ V = 0 , VTh = 0 , VD = -U , iD = 0 et iTh = i
Ldi Ldi E
V =0 ⇒E- =0 ⇒ = E ⇒ i(t) = t + I min
dt dt L

ƒ T ∈ [ α T , T ] : Th est bloqué et D est passante.


La bobine d’inductance L se décharge à travers la diode D qui conduit.
⇒ V = U , VTh = U , VD = 0 , iD = i et iTh = 0

V =U ⇒ E -
Ldi
=U ⇒
Ldi
= E − U ⇒ i(t) =
E-U
(t − α T ) + I max
dt dt L

9
Tension moyenne :

Udt ⇒ Vmoy = U [1 − α ] On a Vmoy = E ⇒ U =


1 T E
Vmoy = ∫
T αT 1−α

Donc le hacheur parallèle est un hacheur élévateur de tension.

Courant moyen :
Conservation de puissance : V i = U iD ⇒ Vmoy imoy = Umoy iDmoy

E
On a U moy = U et Vmoy = E ⇒ i moy = 1 - α i Dmoy ⇒ i moy =
1
i
E 1 − α Dmoy

U E E
i Dmoy = ⇒ i Dmoy = ⇒ imoy =
R (1 − α )R (1 − α )2 R

Ondulation du courant :
Ondulation du courant : ∆i = Imax – Imin :
Si t ∈ [0 , α T ] on a i(t) =
E
t + I min
L
E E
à t = α T on a i(t) = I max ⇒ I max = α T + I min ⇒ ∆i = α T
L L

Puissance moyenne :
E E E2
Pmoy = U i Dmoy ⇒ Pmoy = ⇒ Pmoy =
1 − α (1 − α )R (1 − α )2 R

II-2-2- Conduction discontinue :


Les hypothèses d’étude sont identiques à celles de la conduction ininterrompue.
Avec Imin = 0.
ƒ T ∈ [ 0 , α T ] : Th est saturé et D est bloquée :
⇒ V = 0 , VTh = 0 , VD = -U , iD = 0 et iTh = i
Ldi Ldi E
V =0 ⇒E- =0 ⇒ = E ⇒ i(t) = t
dt dt L
ƒ T ∈ [ α T , βT ] : Th est bloqué et D est passante :

⇒ V = U , VTh = U , VD = 0 , iD = i et iTh = 0

V =U ⇒ E -
Ldi
=U ⇒
Ldi
= E − U ⇒ i(t) =
E-U
(t − α T ) + I max
dt dt L

10
T ∈ [ βT, T ] : Th est bloqué et D est bloquée :
⇒ V = E , VTh = E et VD = E - U
⇒ i = iD = iTh = 0

Tension moyenne :
1 βT
Udt + ∫ Edt ⇒ Vmoy = U [β − α ] + E(1 - β )
1 T
Vmoy = ∫
T αT T βT

βE
On a Vmoy = E ⇒ E = U [β − α ] + E(1 - β ) ⇒ U =
(β - α )

Courant moyen :

i moy = α max + (β − α ) max ⇒ i moy = β max


I I I
2 2 2
E
à t = α T on a i(t ) = I max ⇒ I max = αT
L
β E
⇒ imoy = αT
2 L

II- 3- Etude du hacheur réversible en courant :


Le hacheur réversible en courant est constitué par l’association d’un bloc hacheur
série et d’un bloc hacheur parallèle qui autorise l’inversion du courant.

11
Le générateur de tension d’alimentation doit être réversible en courant : batterie
d’accumulateur, redresseur avec un condensateur en parallèle.
Le récepteur doit être réversible en courant mais pas en tension : moteur à courant
continu tournant dans un seul sens de rotation par exemple.
La commande des interrupteurs électronique Th1 et Th2 permet de faire fonctionner
le hacheur suivant trois types de fonctionnement :
ƒ En hacheur série : Th2 est toujours ouvert. Th1 est fermer de 0 à αT, ouvert de
αT à T. Le transfert d’énergie s’effectue de la source vers la source
(fonctionnement moteur).
ƒ En hacheur parallèle : Th1 est toujours ouvert . Th2 est fermé de 0 à αT, ouvert
de αT à T. Le transfert d’énergie s’effectue de la charge vers la source
(freinage par récupération).
ƒ Réversibilité en courant : Th1 et Th2 sont commandés de façon complémentaire
sur une période T : Th1 est fermé de 0 à αT, Th2 est fermé de αT à T.

U’ =KΩ

Ce hacheur permet n fonctionnent de la machine à courant continu, soit en


moteur soit en génératrice, sans changement de sens de rotation mais avec
inversion du couple. On dit que la machine fonctionne dans deux quadrants.
Le calcul de l’ondulation du courant se fait suivant la même méthode que
pour le hacheur série.

II- 4- Etude du hacheur réversible en tension :


La structure du générateur et du récepteur est identique à la précédente.
ƒ En hacheur série : Th2 est toujours ouvert. Th1 est fermer de 0 à αT, ouvert de
αT à T. Le transfert d’énergie s’effectue de la source vers la source
(fonctionnement moteur).

12
ƒ En hacheur parallèle : Th1 est toujours fermé . Th2 est fermé de 0 à αT, ouvert de
αT à T. Le transfert d’énergie s’effectue de la charge vers la source (freinage
par récupération).
ƒ Réversibilité en tension : Th1 et Th2 sont commandés simultanément, avec le
même rapport cyclique α: Lorsque Th1 et Th2 sont fermés, D1 et D2 sont
bloquées et inversement.

U’ =KΩ

Tension moyenne :
1 αT
Edt + ∫ (− E )dt ⇒U 'moy = α E + (1 − α )(− E ) ⇒ U 'moy = (2α − 1) E
1 T
U 'moy = ∫
T 0 T αT

ƒ α <0.5 : Le transfert d’énergie s’effectue de la charge vers la source (U’moy<0)


ƒ α > 0.5 : Le transfert d’énergie s’effectue de la source vers la charge (U’moy>0)
Conséquence : En réglant le rapport cyclique α le hacheur réversible en tension
permet de récupérer l’énergie par inversion de sens de rotation de la machine à
courant continue sans inverser le signe de couple.
13
II- 5- Etude du hacheur réversible en courant et en tension :
Le générateur doit être réversible en courant et la charge doit être réversible en
courant et en tension. Pour cela, le hacheur 4 quadrants est constitué de deux blocs
« hacher série » et de deux blocs « hacheur parallèle ».

1er cas i’ > 0 :


ƒ T ∈ [ 0 , α T ] : K1 et K2 sont passants :
⇒ U’ = E et i’ = i
L di' L di' E - Ec
U ' = E ⇒ E c + c = E ⇒ c = E - Ec ⇒ i' (t) = t + I min
dt dt Lc
ƒ T ∈ [ α T , T ] : D3 et D4 sont passantes :

⇒ U’ = -E et i’ = -i
- (E + Ec )
L di' L di'
U ' = − E ⇒ E c + c = − E ⇒ c = − E − Ec ⇒ i' (t) = (t − α T ) + I max
dt dt Lc
2ème cas i’ < 0 :
ƒ T ∈ [ 0 , α T ] : D1 et D2 sont passantes :
⇒ U’ = E et i’ = i
L di' L di' E - Ec
U ' = E ⇒ E c + c = E ⇒ c = E - Ec ⇒ i' (t) = − I max
dt dt Lc
ƒ T ∈ [ α T , T ] : Th3 et Th4 sont passants :

⇒ U’ = -E et i’ = -i
- (E + Ec )
L di' L di'
U ' = − E ⇒ E c + c = − E ⇒ c = − E − Ec ⇒ i' (t) = (t − α T ) − I min
dt dt Lc

14
Tension moyenne :
1 αT
Edt + ∫ (− E )dt ⇒U 'moy = α E + (1 − α )(− E ) ⇒ U 'moy = (2α − 1) E
1 T
U 'moy = ∫
T 0 T αT

Fonctionnement d’une machine à courant continue alimenté par un hacheur 4


quadrants.
E = KΩ

Génératrice Moteur
o n

Tem = Ki’

Moteur Génératrice
p q

15
Les possibilités de fonctionnement d’un ensemble convertisseur-moteur-machine
entraîné sont représentés sur la figure ci dessus.
ƒ Quadrant 1 : la machine fonctionne en moteur dans un sens de rotation et dans
une phase d’accélération.
ƒ Quadrant 2 : la machine fonctionne en génératrice dans un sens de rotation et
dans une phase de freinage.
ƒ Quadrant 3 : la machine fonctionne en moteur dans le sens de rotation inverse
du quadrant 1 et dans une phase d’accélération.
ƒ Quadrant 4 : la machine fonctionne en génératrice dans le sens de rotation
inverse du quadrant1 et dans une phase de freinage.

III– HACHEUR A LIAISON INDIRECTE :

III-1- Hacheur à stockage inductif :


Lorsque le hacheur est monté entre un générateur de tension est un récepteur de
tension, l’élément de stockage doit être une inductance. celle ci joue le rôle d’une
source de courant relier à l’entrée (phase de charge) ou a la sortie (phase de
décharge).

Les deux interrupteurs doivent être complémentaires pour ne pas mettre en court
circuit les deux sources de tension et pour ne pas laisser l’inductance (source de
courant) en circuit ouvert.

Hypothèse: Dans l’étude on suppose que valeur de l’inductance L est finie, les
sources reliées à l’entrée et à la sortie sont parfaites et les interrupteurs sont
parfaits.

ƒ T ∈ [ 0 , α T ] : Tr est saturé et D est bloquée.


⇒ V = E , VTr = 0 , VD = -E - U , iD = 0 et i = i1.
Ldi Ldi E
V =E ⇒E- =0 ⇒ = E ⇒ i(t) = t + I min
dt dt L

16
ƒ T ∈ [ α T , T ] : Tr est bloqué et D est passante.
⇒ V = - U , VTr = E + U , VD = 0 , i1 = 0 et i = i2.
−U
V = −U ⇒
Ldi
= −U ⇒ i (t ) = t + K ⇒ i(t) =
-U
(t − α T ) + I max
dt L L

Rapport de tension :
1 αT α
Edt + ∫ − Udt ⇒ 0 = αE − U [1 − α ] ⇒ =
1 T U
Vmoy = ∫
T 0 T αT E 1-α

d’après les hypothèses de travail les pertes dans le hacheur son négligeable
(résistance interne de la bobine négligeable, interrupteurs parfaits) ⇒ la puissance
moyenne est la même à l’entrée et à la sortie.
U i1 i α
Pe = Ps ⇒ Ei1 = Ui2 ⇒ = ⇒ 1 =
E i2 i2 1 − α
III-2- Hacheur à stockage capacitif :

Lorsque le hacheur est monté entre un générateur de courant est un récepteur de


courant, l’élément d’accumulation doit être une capacité. celle ci joue le rôle d’une
source de tension intermédiaire.

17
Les deux interrupteurs doivent être complémentaires pour éviter qu’une source de
courant soit mise en circuit ouvert et pour éviter que la capacité, qui joue le rôle de
source intermédiaire de tension, soit mise en court-circuit.
Hypothèse: Dans l’étude on suppose que le condensateur est initialement chargé,
les sources reliées à l’entrée et à la sortie sont parfaites et les interrupteurs sont
parfaits.
ƒ T ∈ [ 0 , α T ] : Th est saturé et D est bloquée.
⇒ u1 = 0 , uTh = 0 , uD = -u2 , iD = 0 , iC = -i2 , iTh = i1 + i2 et i1 = iTh – i2.

dU C dU C dU C − i2 -i
iC = C ⇒ −i2 = C ⇒ = ⇒ U C (t) = 2 t + U c max
dt dt dt C C

ƒ T ∈ [ α T , T ] : Th est bloqué et D est passante.


⇒ u1 = uC , u2 = 0 , uTh = uC = u1 , uD = -u2 , iC = i1 , iD = i1 + i2 et iTh = 0.
dU C i1 i
= ⇒ U C (t) = 1 [t − αT ] + U c min
dU C dU C
iC = C ⇒ i1 = C ⇒
dt dt dt C C

18
Rapport de courant :
-i i
à t = αT : U C = U c min ⇒ U c min = 2 αt + U c max ⇒ U c max = 2 αT + U c min
C C
i
à t = T : U C = U c max ⇒ U c max = 1 (1 − α )T + U c min
C
i α
⇒ i1(1 − α ) = i2α ⇒ 1 =
i2 1 − α

d’après les hypothèses de travail les pertes dans le hacheur son négligeable
(résistance interne de la bobine négligeable, interrupteurs parfaits) ⇒ la puissance
moyenne est la même à l’entrée et à la sortie.

U i1 i α
Pe = Ps ⇒ Ei1 = Ui2 ⇒ = ⇒ 1 =
E i2 i2 1 − α

19
TRAVAUX DIRIGES
LES HACHEURS

EXERCICE N°1 :
On désire commander par l’intermédiaire d’un hacheur dévolteur à transistor,
comme le montre la figure suivante, un moteur à courant continu.

ƒ En fonctionnement périodique de période T, Tr est commandé à la fermeture


pour 0 ≤ t ≤ αT, et n’est pas commandé pour αT ≤ t ≤ T, 0 ≤ α ≤ 1.
α, le rapport cyclique, est réglé par la commande.
ƒ D est une diode parfaite.
ƒ La charge est constituée par l’induit d’une machine à courant continue,
compensée, à excitation indépendante et à courant d’excitation j constant.
9 sa résistance interne est supposée nulle.
9 sa force contre électromotrice E = K N avec N étant la vitesse de
rotation du moteur en rd/s.
9 Il développe un couple Te = K Imoy en N.m.
9 On donne K = 0,955 V S / rd.
ƒ U est une tension continue constante, U = 200 V.
ƒ La fréquence de hachage f = 1 KHz
ƒ Le moteur fonctionne à vitesse établie, dans des conditions telles que iC(t) est
continu.
1- Analyser le fonctionnement du hacheur sur une période T et représenter sur le
même graphe l’allure de UTr (t) et de UC(t).
2- Exprimer la tension E en fonction de U et α.
3- Calculer α pour obtenir des vitesses de 1000 et 1500 tr/min.

20
4- Donner l’expression de iC(t) pour 0 ≤ t ≤ αT. On posera i (0) = Im.
5- Donner l’expression de iC(t) pour αT ≤ t ≤ T. On posera i (αT ) = IM.
6- Donner l’expression de l’ondulation du courant ∆i. et montrer que pour U, L et
T fixés, ∆i passe par un maximum pour une valeur de α que l’on précisera.
7- Calculer L pour ∆imax = 4A.
Représenter iC(t) à 1500 tr/min pour le couple Te = 4,8 Nm et pour les valeurs de
U, f et L précédentes. Echelle : 1cm ≡1 A et 0,1 ms.

EXERCICE N°2 :
On désire commander par l’intermédiaire d’un hacheur dévolteur à transistor,
comme le montre la figure suivante, un moteur à courant continu à excitation
indépendante.

On donne :
ƒ E = 120 v et L = 100 mH
ƒ Le signal de commande de la base du transistor Tr est :

Vbe

t
0 αT T

ƒ La période de hachage est T = 1 ms.


ƒ Pour le moteur :
9 il est à excitation indépendante et à courant d’excitation j constant.
9 sa résistance interne est supposée nulle.
21
9 sa force contre électromotrice E’ = K N avec N étant la vitesse de
rotation du moteur en rd/s.
9 Il développe un couple Γ = K Imoy en N.m.
9 On donne K = 1.

I- Etude en conduction continue :


Pour cette partie on prendra : α = 0,6 et Γ = 100 N.m ; supposé constant.
1- Expliquer le fonctionnement du hacheur sur une période de fonctionnement
pour t ∈ [ 0 , αT ] puis pour t ∈ [ αT , T ]. Pour chaque intervalle déterminer
l’expression de v(t) et de i(t). Représenter alors ces deux grandeurs sur une
période T.
2- Exprimer puis calculer numériquement la valeur moyenne de la tension aux
bornes de la charge. En déduire les valeurs de la force contre électromotrice E’
et de la vitesse N du moteur exprimée en rd/s.
3- Exprimer et calculer l’ondulation du courant ∆I en fonction de E, T, α et L. En
déduire la valeur minimale Imin et maximale Imax du courant i(t).

II- Etude en régime critique :


Pour α = 0,6 ; on diminue le couple par conséquent Imoy diminue jusqu’à une
valeur limite au-delà de laquelle on passera à la conduction discontinue.
1- Représenter i(t) et en déduire la conduction de la limite de conduction continue.
2- Calculer dans ces conditions la valeur moyenne limite ImoyL du courant i(t).
3- Pour quelle valeur de α, ImoyL est maximale, exprimer ImoyLmax en fonction de E,
T et L. Calculer cette valeur.

III- Etude en conduction discontinue :


Si on diminue encore le couple, le courant va s’annuler à un instant t = βT (β<1).
1- Analyser le fonctionnement du montage au cours des différentes phases et
déterminer les expressions de v(t) et de i(t). Représenter i(t) et v(t) sur une
période de fonctionnement.
2- Exprimer de nouveau Vmoy et en déduire une relation entre α, E, β et E’.
3- Exprimer Imoy en fonction de α, E, β, E’,T et L.

EXERCICE N°3 :
La figure ci dessous représente le circuit de puissance d’un hacheur parallèle.

Hypothèses :
ƒ τ = RC >> T où T : période de fonctionnement de hachage,
ƒ Umoy = U = Constante.
On donne E = 66 V et R = 50 Ω.

22
I- Etude en conduction continue :
1- Analyser le fonctionnement du hacheur sur une période T.
2- Donner les allures de i(t), v(t), iTh(t) et iD(t) sur une période de fonctionnement.
3- Calculer la valeur numérique du rapport cyclique α pour avoir une tension de
charge U = 110 V.
4- Exprimer la valeur moyenne du courant i et calculer sa valeur numérique.

II- Etude en conduction discontinue :


Le courant s’annule à un instant t = βT (β<1).
4- Analyser le fonctionnement du montage au cours des différentes phases et
déterminer les expressions de v(t) et de i(t). Représenter i(t) et v(t) sur une
période de fonctionnement.
5- Exprimer de nouveau Vmoy et en déduire une relation entre α, E, β et U.
6- Exprimer Imoy en fonction de α, E, β, U,T et L.

EXERCICE N°4 :
Une machine à courant continu est commandée par un hacheur 4 quadrants à
transistors. La machine idéalisée vérifie les lois :
ƒ Ua = k Ω et Te = K Iamoy.
ƒ La tension Vs est continue : Vs = 300 V.
ƒ La bobine de lissage d’inductance L2 est parfaite : L2 = 100 mH.

Les transistors sont commandés avec la période T = 2 ms.


Pour ce fonctionnement :
9 T2 et T4 restent bloqués.
9 T1 et T3 sont commandés avec le rapport cyclique α. Pendant la première
période considérée, ils sont passants entre 0 et αT et bloqués entre αT et T.
On suppose le régime établi et la conduction permanente.

23
1- Quels composants sont passants entre αT et T ? Que vaut alors Uh.
En déduire pour α = 2/3 la représentation graphique de Uh en fonction du temps.
2- Déterminer dans le cas général l’expression de la tension moyenne Uhmoy en
fonction de α et Vs. Application numérique : α = 2/3.
3- Quelle relation existe entre Uhmoy et Ua ? Justifier la réponse.
4- L’intensité ia varie entre IM (maximum) et Im (minimum).
4-1- Pour 0 < t < αT :
ƒ Ecrire l’équation différentielle à la quelle satisfait ia.
ƒ Déterminer l’expression de ia (t).
ƒ En déduire l’expression de l’ondulation ∆ia en fonction de α, Vs, L2 et T.
Application numérique : α = 2/3.
4-2- Pour αT < t < T :
ƒ Ecrire l’équation différentielle vérifier par ia.
ƒ Déterminer l’expression de ia (t).
4-3- Représenter graphiquement ia en fonction du temps pour : iamoy = 4A et
α = 2/3. Calculer préalablement IM et Im.

EXERCICE N°5 :
On donne le circuit de puissance d’un hacheur à transistor :

24
Le signal de commande de la base Vbe
du transistor est : t
0 αT T

I- Etude du fonctionnement en régime continu :


1- Analyser le fonctionnement du hacheur sur une période T et exprimer i(t),
v(t), i1(t) et i2(t).
2- Représenter l’allure de ces grandeurs sur une période.
3- Trouver une relation entre U, α et E .
4- Calculer la valeur de L pour avoir une ondulation de courant maximale de
10%. Calculer Imin et Imax.
On donne : E = 90 V, f= 2,5 KHz et Imoy = 4,5A.

II- Etude du fonctionnement en régime discontinu :


Le courant s’annule à un instant t = βT (β<1).
1- Analyser de nouveau le circuit sur une période T et exprimer i(t), v(t), i1(t) et
i2(t).
2- Représenter l’allure de ces grandeurs sur une période.
3- Quelle est la nouvelle expression de U.

25

Vous aimerez peut-être aussi