11 Monologues Inédits: & D'Ailleurs

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monologues
inédits

& D ’A I L L E U R S
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Les Monologues du vagin


édition intégrale
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DU MÊME AUTEUR

Je suis une créature émotionnelle, éditions 10/18, 2011


Les Monologues du vagin, Denoël, 2005, 2015
Un corps parfait, Denoël, 2007
Des mots pour agir, éditions des Femmes, 2009
– avec Mollie Doyle
Dans le corps du monde, éditions10/18, 2014
Enfin insécurisée.
Vivre libre malgré le totalitarisme sécuritaire, Denoël, 2015
Pardon, Denoël, 2019
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Eve Ensler

Les Monologues
du vagin
édition intégr a le

Traduit de l’anglais (États-Unis)


par Lili Sztajn
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This translation of The Vagina Monologues : 20th Anniversary Edition


is published by Éditions Denoël by arrangement
with Bloomsbury Publishing Inc. All rights reserved.

Titre original : The Vagina Monologues : 20th Anniversary Edition


© 2018 Ballantine Books Trade Paperback Edition
© 1998, 2008, 2018 by Eve Ensler
Foreword copyright © 2018 by Jacqueline Woodson
Afterword and “Say It, Stage It: V-Day at Twenty” © 2018 by V-Day
All rights reserved.
Published in the United States by Ballantine Books, an imprint of Random House,
a division of Penguin Random House LLC, New York.
Ballantine and the House colophon are registered trademarks
of Penguin Random House LLC.
Earlier editions of this book were originally published in hardcover in 1998 and 2008
and in trade paperback in 2001 and 2008 in the United States by Villard Books,
an imprint of Random House, a division of Penguin Random House LLC.
Originally produced by HOME for Contemporary Theatre and Art at HERE,
Randy Rollison, artistic director, and Barbara Busackino, producing director,
in association with Wendy Evans Joseph.
Produced Off-Broadway by David Stone, Willa Shalit, Nina Essman,
Dan Markley/Mike Skipper, and the Araca Group.
The introduction by Eve Ensler was originally published as “Even with a Misogynist
Predator-in-Chief, We Will Not be Silenced” in The Guardian, August 23, 2017.

Couverture : S. Zygart
Image : © Estudio Insólito

Et pour la traduction française :


© Éditions Denoël, 2021.
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Pour toutes les femmes


qui gémissent et qui comptent
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Ava nt-propos
Par Jacqueline Woodson

Tellement indispensable à l’époque, ce livre.


Tellement indispensable. Maintenant – ce livre.
Il y a un spiritual qui commence par : « Il y a un baume à
Galaad pour régénérer les blessés. Il y a un baume à Galaad
pour guérir l’âme malade du péché. » Pour tant d’entre nous
qui sommes devenues adultes dans les années cinquante,
soixante, soixante-dix et quatre-vingt, il n’y a pas eu de
baume. Nous avons évolué dans le monde en habitant nos
corps avec un sentiment de honte, pour la simple raison
que nous étions nées avec un vagin et des seins, des hanches
et des cuisses. Nous ne connaissions pas l’étendue de cette
honte – où elle avait commencé, par quelle grâce nous en
sommes venues à la découvrir. Après tout, le mouvement
féministe n’avait-il pas changé le monde pour les femmes ?
N’avions-nous pas reconquis nos corps, nous-mêmes, et
continué à avancer ?
Peut-être. Mais…
La première fois que j’ai lu Les Monologues du vagin,
j’avais la trentaine, je faisais, avec ma fille qui venait de

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naître, mes débuts dans la maternité. Les Monologues sur


papier, comme sur scène des années auparavant, m’ont fait
rire, pleurer, danser de joie. Mais à présent ils me font pen-
ser à mon passé et à l’avenir de ma fille. En lisant Les Mono-
logues, j’ai compris que ce qui avait manqué à tant de nos
vies, c’était la conversation et la célébration – la célébration
éhontée des vagins et des règles, des seins, des cuisses et des
postérieurs. Je savais que cette conversation et cette célé-
bration allaient faire partie de la vie de ma fille, et de celles
de beaucoup d’autres jeunes que j’allais contribuer à élever.
« Il y a un baume à Galaad pour régénérer les blessés. »
La première fois que j’ai eu mes règles, j’ai souhaité
qu’elles disparaissent – et ça a marché pendant toute une
année. Quand j’étais petite, j’en avais uniquement entendu
parler sous le terme « la malédiction », et je me sentais véri-
tablement maudite d’avoir brutalement à composer avec
mes saignements, mon corps, ses changements si apparents
aux yeux du monde. Une génération plus tard, la première
fois que ma fille a eu ses règles, elle a crié : « Appelle les
tantes ! C’est l’heure de la célébration ! »

Faisons durer cette conversation et cette célébration !


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Introduction
au x Nouveaux Monologues
Par Eve Ensler

La première fois que j’ai joué Les Monologues du vagin,


j’étais persuadée que quelqu’un allait me tirer dessus. C’est
peut-être difficile à croire, mais il y a vingt ans, personne
ne prononçait le mot « vagin ». Ni à l’école. Ni à la télé. Pas
même chez le gynécologue. Quand les mères donnaient le
bain à leur fille, elles appelaient leur vagin « poupoune »
ou « foufoune » ou « en bas ». Donc, quand je me suis
retrouvée sur scène dans un minuscule théâtre du centre
de Manhattan pour déclamer les monologues que j’avais
écrits sur les vagins – après avoir interviewé plus de deux
cents femmes –, j’ai eu l’impression de forcer une barrière
invisible et d’enfreindre un très profond tabou.
Mais personne ne m’a tiré dessus. À la fin de chaque
représentation, il y avait de longues files de femmes qui
voulaient me parler. J’ai d’abord pensé qu’elles voulaient
partager des histoires de désir et de satisfaction sexuelle – ce
sur quoi une bonne partie du spectacle était centrée. Mais
elles faisaient la queue impatiemment pour me raconter
quand et comment elles avaient été violées, ou agressées,

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ou battues, ou molestées. J’étais bouleversée de consta-


ter qu’une fois le tabou brisé, un torrent de souvenirs, de
colère et de chagrin se déversait.
Ensuite, il s’est produit une chose à laquelle je ne me
serais jamais attendue. Le spectacle a été repris par des
femmes du monde entier qui voulaient rompre le silence de
leur communauté à propos de leurs corps et de leurs vies.
Premier souvenir. Oklahoma City, au cœur du cœur du
territoire républicain. Un minuscule entrepôt. Le deuxième
soir, le bouche-à-oreille a fonctionné et il y a trop de
monde et pas assez de sièges, alors les gens arrivent avec
leurs chaises de jardin. Je joue sous une ampoule électrique.
Au milieu d’un monologue, il y a du remue-ménage dans
la foule. Une jeune femme s’est évanouie. J’arrête de jouer.
Des spectateurs s’occupent de la jeune femme, l’éventent et
lui apportent de l’eau. Elle se relève et déclare que la pièce
lui a donné le courage de dire pour la première fois : « J’ai
été violée par mon beau-père. » Les gens la prennent dans
leurs bras et la tiennent pendant qu’elle pleure. Ensuite, à
sa demande, je reprends le spectacle.
Souvenir deux. Islamabad, Pakistan. Le spectacle est
interdit. J’assiste donc à une représentation clandestine
des Monologues du vagin donnée en secret par des comé-
diennes courageuses. Il y a dans le public des femmes qui
sont venues depuis l’Afghanistan des talibans. Les hommes
n’ont pas le droit de s’asseoir avec les spectatrices, ils sont
confinés au fond de la salle derrière un rideau blanc. Pen-
dant la représentation, les femmes crient et rient tellement
fort que leur tchador glisse.

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Souvenir trois. Mostar, Bosnie. Le spectacle est donné


pour commémorer la rénovation du Stari Most, le pont
de Mostar qui a été détruit pendant la guerre. La foule est
composée de Croates et de Bosniaques qui viennent à peine
de finir de s’entretuer ; on sent la tension et l’incertitude.
Des femmes lisent un monologue sur le viol des femmes
en Bosnie. Le public pleure, gémit, hurle. Les comédiennes
s’arrêtent. Les spectateurs se réconfortent, s’étreignent et
pleurent ensemble – les Croates enlacent les Bosniaques, et
inversement. Le spectacle reprend.
Souvenir quatre. Lansing, Michigan. Lisa Brown, élue
à la Chambre des représentants, se voit reprocher par la
législature de l’État l’utilisation du mot « vagin » pour pro-
tester contre un projet de loi restreignant l’avortement et
se trouve réduite au silence. Vous n’avez pas le droit, lui
dit-on, d’utiliser ce mot. Deux jours plus tard, je rejoins
Lisa et dix autres députées sur les marches du Parlement à
Lansing pour une représentation d’urgence des Monologues
du vagin. Près de cinq mille femmes y assistent, réclamant
que les parties de notre corps soient nommées et recon-
nues par nos institutions démocratiques. Le tabou est brisé.
Nous pouvons parler et être vues.
Peu après le lancement de la pièce, avec un groupe
d’autres féministes, j’ai participé à la création d’un mou-
vement appelé V-Day, pour soutenir toutes les femmes
(cisgenres, transgenres, de genre variant, et de toutes nos
couleurs) qui mènent ces combats à travers le monde.
Depuis, les activistes de V-Day, grâce à leurs productions
des Monologues, ont levé plus de cent millions de dollars

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pour aider des centres et des refuges destinés aux survi-


vantes de viol et de violences, pour mettre en place des
lignes d’assistance téléphonique, pour lutter contre la
culture du viol.
Aujourd’hui, vingt ans après, je ne souhaiterais rien
d’autre que de pouvoir dire que les féministes anti­racistes
radicales ont gagné. Mais le patriarcat, tout comme le
suprémacisme blanc, est un virus récurrent. Il est en
sommeil dans le corps politique et est réactivé par des
comportements toxiques de prédation. Sans aucun doute,
aux États-Unis, avec un prédateur en chef ouvertement
misogyne et raciste 1, nous sommes en plein milieu d’une
épidémie massive. Notre travail, jusqu’à ce qu’un remède
soit trouvé, consiste à créer des conditions d’hyperrésistance
pour construire notre immunité et renforcer notre courage
afin de rendre impossibles de nouvelles flambées. Cela
commence, comme Les Monologues du vagin et tant d’autres
actes de résistance féministe, en parlant haut et fort. En
disant ce que nous voyons. En refusant d’être réduites au
silence.
Ils ont même essayé de nous empêcher de nommer cer-
taines des parties les plus précieuses de notre corps. Mais
voici ce que j’ai appris. Si une chose n’est pas nommée,
elle n’est pas vue, elle n’existe pas. Maintenant plus que
jamais, il est temps de raconter les histoires essentielles et
de prononcer les mots, que ce soit « vagin », « mon beau-

1. Ce texte a été publié aux États-Unis en 2018, sous la présidence de


Donald Trump.

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père m’a violée », ou « le Président est un prédateur et un


raciste ».
Quand on brise le silence, on comprend combien
d’autres personnes attendaient la permission de faire la
même chose. Nous – toutes sortes et tous genres de femmes,
chacune d’entre nous, avec notre vagin – ne serons plus
jamais réduites au silence.
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Pr éface
au x Monologues
Par Eve Ensler

« Vagin. » Voilà, je l’ai dit. « Vagin » – je l’ai redit. Je


répète ce mot encore et encore depuis trois ans. Je le dis
dans des théâtres, des universités, des salons, des cafés, dans
les dîners, à la radio à travers tout le pays. Je le dirais aussi
à la télé si on me le permettait. Je le dis cent vingt-huit fois
quand je joue ma pièce Les Monologues du vagin, qui est
fondée sur les interviews de divers groupes, totalisant plus
de deux cents femmes parlant de leurs vagins. Je le dis dans
mon sommeil. Je le dis parce que je ne suis pas censée le
dire. Je le dis parce que c’est un mot invisible – un mot qui
suscite l’angoisse, la gêne, le mépris et le dégoût.
Je le dis parce que je crois que ce qu’on ne dit pas, on ne
le voit pas, on n’en tient pas compte, on ne s’en souvient
pas. Ce qu’on ne dit pas devient un secret, et les secrets
engendrent souvent la honte, la peur et les mythes. Je le
dis parce que je veux me sentir un jour à l’aise en le disant,
sans éprouver ni honte ni culpabilité.
Je le dis parce que je n’ai trouvé aucun autre mot plus
complet, qui décrive réellement toute la zone et toutes ses

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parties. « Chatte » est probablement un meilleur terme,


mais il traîne tellement de connotations derrière lui. De
plus, je ne crois pas que la plupart d’entre nous aient une
idée précise de ce dont il est question quand on parle de
« chatte ». « Vulve » est un bon mot ; il est plus spécifi­
quement parlant, mais je ne crois pas que la plupart d’entre
nous sachent ce qu’inclut la vulve.
Je dis « vagin » parce que, lorsque j’ai commencé à le
dire, j’ai découvert à quel point j’étais dispersée, à quel
point mon esprit était déconnecté de mon corps. Mon
vagin était quelque chose qui se trouvait là-bas, très loin. Je
vivais rarement en lui et lui rendais visite aussi peu souvent.
J’étais occupée à travailler, à écrire ; à être une mère, une
amie. Je ne considérais pas mon vagin comme ma ressource
essentielle, un lieu nourricier, riche d’humour et de créati-
vité. C’était angoissant, là-bas, chargé de peur. J’avais été
violée quand j’étais petite fille, et bien que j’aie grandi et
fait toutes les choses adultes qu’on fait avec son vagin, je
n’avais jamais vraiment réintégré cette part de mon corps
après ce viol. De fait, j’avais vécu la plus grande partie de
ma vie sans mon moteur, mon centre, mon second cœur.
Je dis « vagin » parce que je veux que les gens réagissent
et ils l’ont fait. On a essayé de censurer le mot partout
où Les Monologues du vagin ont voyagé, et dans toutes les
formes de communication : la publicité, les grands quo-
tidiens, les billets vendus dans les grands magasins, les
enseignes au fronton des théâtres, sur les répondeurs des
bureaux de location où une voix disait seulement « Les
Monologues » ou les « Monologues du V ».

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Je me demande : « Pourquoi en est-il ainsi ? » « Vagin »


n’est pas un mot pornographique ; c’est en fait un terme
médical, un terme désignant une partie du corps, comme
« coude », « main » ou « côte ».
« Ce n’est peut-être pas pornographique, me disent les
gens, mais c’est sale. Si nos petites filles venaient à l’en-
tendre, que leur dirions-nous ?
— Peut-être pourriez-vous leur expliquer qu’elles ont un
vagin, leur dis-je. Si elles ne le savent pas déjà. Et peut-être
pourriez-vous aller fêter ça.
— Mais nous n’appelons pas leur vagin “vagin”,
répondent-ils.
— Vous l’appelez comment ? » demandé-je.
Ils me répondent : « foufoune », « pioupiou », « pou-
poune », « pipi », « pilou-pilou »… et la liste s’allonge à
l’infini.
Je dis « vagin » parce que j’ai lu les statistiques, et que
partout les vagins des femmes subissent de mauvais trai-
tements : 500 000 femmes sont violées chaque année aux
États-Unis ; 100 millions de femmes à travers le monde ont
subi des mutilations génitales ; et la liste s’allonge à l’in-
fini. Je dis « vagin » parce que je veux que ces mauvais trai­
tements s’arrêtent. Je sais qu’ils ne cesseront pas tant que
nous ne reconnaîtrons pas qu’ils se produisent, et le seul
moyen de rendre ça possible est de permettre aux femmes
de parler sans peur d’être punies ou châtiées.
Dire le mot « vagin » fait peur. Au début, c’est comme si
vous fonciez à travers un mur invisible. « Vagin », vous vous
sentez coupable et en tort, comme si quelqu’un allait vous

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frapper. Puis, quand vous avez répété le mot une centaine


de fois, vous vous rendez compte que c’est votre mot, votre
corps, votre part la plus essentielle. Vous comprenez sou-
dain que toute la honte et la gêne que vous aviez éprouvées
en prononçant ce mot n’étaient qu’une façon de réduire
votre désir au silence, d’éroder votre ambition.
Alors vous commencez à répéter ce mot de plus en plus
souvent. Vous le dites avec une sorte de passion, une sorte
d’urgence, parce que vous sentez que si vous arrêtez de le
dire, la peur va de nouveau vous submerger et que vous
allez revenir à ce murmure embarrassé. Alors vous le dites
partout où vous pouvez, vous le placez dans toutes les
conversations.
Vous êtes excitée par votre vagin ; vous voulez l’étudier,
l’explorer, faire sa connaissance, apprendre à l’écouter, lui
donner du plaisir, lui garder sa santé, sa sagesse et sa force.
Vous apprenez à vous satisfaire seule et enseignez à votre
amant comment vous satisfaire.
Vous êtes consciente de votre vagin toute la journée, où
que vous soyez – en voiture, au supermarché, à la gym, au
bureau. Vous êtes consciente de cette partie de vous entre
vos jambes, précieuse, splendide, porteuse de vie, et ça vous
fait sourire ; ça vous rend fière.
Et plus il y a de femmes pour dire le mot, moins le dire
est un problème ; il rentre dans le langage courant, dans
notre vie. Nos vagins deviennent intégrés, respectés, sacrés.
Ils font partie intégrante de nos corps, connectés à nos cer-
veaux, alimentant nos esprits. Et la honte s’en va, les vio-
lations cessent, parce que les vagins deviennent visibles et

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Mais que sont donc ces monologues dans lesquels les


femmes du monde entier se reconnaissent ? Il s’agit ni plus
ni moins de la célébration touchante et drôle du dernier des
tabous : celui de la sexualité féminine.
Malicieux et impertinent, tendre et subtil, le chef-d’œuvre
d’Eve Ensler donne la parole aux femmes, à leurs fantasmes
et craintes les plus intimes.

Cette version augmentée comprend, en plus des dix-neuf


monologues d’origine, onze monologues inédits ainsi
qu’une nouvelle préface de l’autrice.

« Probablement l’œuvre politique


la plus importante
de la dernière décennie. »
The New York Times

Née en 1953, Eve Ensler est une dramaturge et écrivaine américaine.


Son best-seller mondial devenu emblème féministe, Les Monologues
du vagin, a été traduit en 45 langues et joué dans 112 pays.
11
monologues
inédits

Les Monologues du vagin


& D ’A
AILLEURS

Eve Ensler

Cette édition électronique du livre


Les Monologues du vagin d’Eve Ensler
a été réalisée le 7 janvier 2021
par les Éditions Denoël
Elle repose sur l’édition papier du même ouvrage
(ISBN : 9782207162583 - Numéro d’édition : 375101)
Code Sodis : U36199 - ISBN : 9782207162590.
Numéro d’édition : 375102

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