Saidani Saidouni Version Finale
Saidani Saidouni Version Finale
Saidani Saidouni Version Finale
MÉMOIRE
Présenté par
Melle. SAIDOUNI Yamina
Melle. SAIDANI Asmae
En vue de l’obtention du
Diplôme de MASTER en Sciences biologiques
Option : Microbiologie et contrôle de qualité
Thème
donné la santé ,la patience ,le courage et la volonté de mener à bien ce modeste
travail.
Veuillez trouver dans ce travail nos sincères remerciements à tous ceux qui ont
contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail.
Dédicace
A mon très cher père , tu as toujours été pour moi un exemple du père respectueux ,
honnête ,je tiens à honorer l’homme que tu es , grâce à toi j’ai appris le sens du
travail et de la responsabilité.
A ma chère mère , la femme qui a souffert sans me laisser souffrir , qui n’a jamais
dit non à mes exigences .
A ma chère sœur et mes chers frères qui n’ont pas cessée de me conseiller,
encourager et soutenir tout au long de mes études. Que dieu les protèges et leurs offre
la santé et le bonheur.
A mes chères amies Douaa, Djihène, Amina, Chorouk, Ikram , Khawla, Bouchra,
Nadjet, Aya, Ines et Fatima .
Yamina
Dédicace
Au début, je tiens à remercier Dieu de m'avoir donné du courage et de la patience afin
de réaliser ce modeste travail.
Je dédie ce mémoire
A mes chers parents Mohamed et Zolikha, les êtres les plus chers au monde , pour
l'amour qu'ils m'ont porté, pour leurs sacrifices, leurs encouragements et leurs
soutien moral tout au long de mes études.
A mes chers frères Smail, Lahcene, Mohamed et Faissel, leurs femmes et et leurs
enfants, Merci d'être toujours à mes côtés.
Chère meilleure amie et binôme Saidouni Yamina, merci pour toutes les années et les
choses que nous avons vécues ensemble, pour ta compréhension tout au long de ce
mémoire.
A mes meilleures amies Yousra, Ayae ,Soumia , je vous souhaite beaucoup de réussite
dans votre vie.
Et enfin, à tous ceux qui m'ont aidée et soutenue de près ou de loin, même d'un mot.
ASMAE
Résumé
Le yaourt est considéré comme le produit laitier fermenté le plus consommé dans le
monde , en raison de sa haute valeur nutritive et ses propriétés thérapeutiques. Bien
que les produits laitiers fermentés soient généralement considérés comme sûrs, en
raison de leur nature acide, des contaminations microbiennes peuvent se produire et
diminuer leur qualité microbiologique, et leur durée de conservation.
Dans ce travail, la qualité microbiologique du yaourt produit dans une laiterie dans de
la wilaya de Tlemcen, a été évaluée. Bien que le pH et l’acidité dornic soient
conformes aux normes, l’analyse microbiologique des échantillons a permis de
montrer des niveaux de contamination relativement élevés dans les yaourts stockés, à
25, 30 et 37°C. Les levures et les moisissures, dont le nombre varie entre 8.103 et
1.6.106 ufc/ml, représentent la flore dominante. Les isolats fongiques sont caractérisés
par une grande diversité morphologique et la dominance des levures de genre
Geotrichum.
Sur la base des caractères morphologiques et biochimiques, les bactéries isolées sur
milieu Chapman et Mac conkey sont Gram positives ou négatives, et catalase
positives ou oxydase négatives. La galerie API 20E a permis d’identifier les 4 souches
d’entérobactéries isolées à Enterobacter aerogenes , Serratia fonticola et Kluyvera
spp. La galerie API Staph a permis d’identifier 3 cocci à Gram positif à Micrococcus
spp, Staphylococcus xylosus et Staphylococcus aureus, qui représente un risque
sanitaire. Le potentiel de formation de biofilm est également testé par différents
techniques, il varie selon les souches isolées. La formation de biofilm traduit un
problème d’hygiène et de persistance des contaminations sur les surfaces industrielles.
Ces résultats soulignent la nécessité d’appliquer des méthodes efficaces de prévention
contre la contamination bactérienne et fongique dans les industries laitières.
Mots clés:
Yaourt , flore bactérienne , flore fongique , Biofilm ,Prévention
Abstract
Yogurt is considered the most widely consumed fermented dairy product in the world
because of its high nutritional value and therapeutic properties. Although fermented
dairy products are generally considered safe, due to their acid nature, microbial
contamination can occur and decrease their microbiological quality and shelf life.
In this work, the microbiological quality of yogurt produced in a dairy in Tlemcen
wilaya, was evaluated. Although the pH and dornic acidity are in accordance with the
standards, microbiological analysis of the samples showed relatively high levels of
contamination in yogurt stored at 25, 30 and 37°C. Yeast and mould, whose number
varies between 8.103 and 1.6.106 cfu/ml are dominant microflora. Fungal isolats are
characterized by a high morphological diversity and dominance of Geotrichum yeast.
Based on morphological and biochemical characteristics, bacteria isolated on
Chapman and Mac conkey medium are Gram positive or negative, and catalase
positive or oxidase negative. The API 20E gallery identified 4 strains of
enterobacteria with Enterobacter aerogenes, Serratia fonticola and Kluyvera spp. The
Staph API gallery identified 3 gram-positive cocci at Micrococcus spp,
Staphylococcus xylosus and Staphylococcus aureus which represents healthy risk. The
potential for biofilm formation is also tested by different techniques, it varies
according to the isolated strains. Biofilm formation reflects a problem of hygiene and
persistence of contamination on industrial surfaces. These results highlight the need
for effective prevention methods against bacterial and fungal contamination in dairy
industries.
Keywords:
Yogurt, bacterial flora, fungal flora, biofilm, prevention
الملخص
ياتبر لعزبادي أًثر منتجات للعبان لعمخمرة لتتال كًا في لعااعم بسبب قيمته لعغذلئية لعااعية وخصائصه لعالجية .
نظرل عطبياتاا لعحمضية ،يمكن أن يحدث
ك على لعرغم من أن منتجات للعبان لعمخمرة تاتبر آمنة بشكل عام،
لعتلوث لعميكروبي ويقلل من لعجودة لعميكروبيوعوجية ولعامر للفترلضي.
في هذل لعامل ،تم تقييم لعجودة لعميكروبيوعوجية علزبادي لعمنتج في منتجات للعبان في ولية تلمسان .على لعرغم
من أن درجة لعحموضة وحموضة لعتي تم لختبارها تتولفق مع لعماايير ،أظار لعتحليل لعميكروبيوعوجي علاينات
المحفوظة على درجة الحرارة 37 ,30 , 25مستويات عاعية نسبيكا من لعتلوث .تمثل لعخميرة ولعافن لعكتلة
لعسائدة ولعتي يترلوح عددها بين 8.103و cfu/ml.1.6.106تتميز لعازلت لعفطرية باعتنوع لعمورفوعوجي
لعااعي وهيمنة خميرةGeotrichum.
بنا كً على لعخصائص لعمورفوعوجية ولعكيميائية لعحيوية ،فإن لعبكتيريا لعمازوعة على وتط تشابمان وماك ًونكي
إيجابية أو تلبية ،وتحفز إيجابية أو تلبية أًسيدلز .حدد مارض 4 20E APIتللت من لعبكتيريا لعماوية مع
Enterobacter aerogenesو Serratia fonticolaو Kluyvera spp.حدد مارض 3 Staph API
و Staphylococcus ًوًسي إيجابي جرلم في Micrococcus sppوStaphylococcus xylosus
aureus.يتم لختبار إمكانية تكوين للغشية لعحيوية أيضكا من خلل تقنيات مختلفة ،وهي تختلف وفقكا علسللت
لعمازوعة .ياكس تكوين للغشية لعحيوية مشكلة لعنظافة ولتتمرلر لعتلوث على للتطح لعصناعية .تسلط هذه
لعنتائج لعضوً على لعحاجة إعى طرق وقائية فااعة ضد لعتلوث لعبكتيري ولعفطري في صناعات للعبان.
الكلمات الرئيسية:
لعزبادي ،لعنباتات لعبكتيرية ،لعنباتات لعفطرية ،للغشية لعحيوية ،لعوقاية
Liste des abreviations
µl: microlitre
Abs: absence
AFNOR: association française de normalisation
BPF: bonnes pratiques de fabrication
BPH: bonnes pratiques d’hygiène
C°: degré celsius
CIP: Cleaning in place
D°: degré dornic
DO: densité optique
E: échantillon
EDS: eau distillé stérile
ESEM: microscope éléctronique à balayage environnemental
FMAT: flore mésophile aérobie totale
g: gramme
Galerie API: Analytical profile index (Appareils et procédés d‟identification)
HACCP: Hazard analysis critical control point
IND: indinombrable
ISO: organisation international de normalisation
JORA: Journal officiel de la république algérienne
LAB: Lactic acid bacteria
ml: millilitre
MSA: mannitol salt agar
NaOH: Hydroxyde de sodium
PDA: Potato dextrose agar
S: souche
SM: solution mère
Spp : abréviation de "species" (= "espèces"), pluriel de "sp.". Abréviation utilisée
pour désigner toutes les espèces se référant à un genre
TSA : Trypticase soja agar
TSB: Trypton-soybroth
TSE:Tryptone sel eau
UFC/g: Unité Formant une Colonie par gramme
UFC/ml: Unité Formant une Colonie par millilitre
UFC: Unité Formant une Colonie
UHT : ultra haute température
Liste des figures
API 20 E. ..............................................................................................................53
Résumé
Abstract
الملخص
Liste des abreviations
Liste des figures
Liste des Tableaux
Introduction ..................................................................................................................1
Synthèse bibliographique ............................................................................................ 3
Chapitre 01: Le yaourt ................................................................................................ 4
1. Définition du yaourt ...........................................................................................5
2. Les bactéries du yaourt ...................................................................................... 5
2.1. L’espèce Streptococcus thermophilus .................................................... 5
2.2. L’espèce Lactobacillus bulgaricus ......................................................... 6
3. Matières premières et ingrédients du yaourt ......................................................7
3.1. Le lait ...................................................................................................... 7
3.2. Eau de reconstitution .............................................................................. 8
3.3. Sucre ....................................................................................................... 8
3.4. Arôme ..................................................................................................... 8
4. Différents types de yaourt ..................................................................................8
4.1. Yaourt ferme ou étuvé ............................................................................ 9
4.2. Yaourt brassé .......................................................................................... 9
4.3. Yaourt liquide ......................................................................................... 9
5. Procédé de fabrication du yaourt ....................................................................... 9
5.1. Réception du lait ................................................................................... 10
5.2. Standardisation ......................................................................................11
5.3. Homogénéisation .................................................................................. 11
5.4. Traitement thermique ............................................................................11
5.5. Fermentation lactique ........................................................................... 12
5.6. Conditionnement et stockage ................................................................12
Chapitre 2 : Qualité microbiologique de yaourt ..................................................... 14
1. Définition du qualité microbiologique .............................................................15
2. Défauts et altérations microbiologiques du yaourt .......................................... 15
3. Normes microbiologiques du yaourt ................................................................16
4. Contrôle microbiologique du yaourt ................................................................18
5. La flore de contamination du yaourt ................................................................18
5.1. Sources de contamination ..................................................................... 18
5.1.1. Le Lait et les autres ingrédients ......................................................................... 18
5.1.2. Les biofilms des équipements laitiers ................................................................19
5.1.3. Le personnel .......................................................................................................20
5.1.4. L’air ambiant ......................................................................................................21
5.1.5. Le matériel d’emballage .................................................................................... 22
5.2. Flore de contamination ......................................................................... 22
5.2.1. La flore totale aérobie mésophile .......................................................................23
5.2.2. Les coliformes et autres Entérobactéries ........................................................... 23
5.2.3. Salmonella ......................................................................................................... 24
5.2.4. Staphylococcus aureus .......................................................................................24
5.2.5. Les bactéries sporulées aérobies ........................................................................ 24
5.2.6. Les levures et moisissures ..................................................................................25
5.3. Stratégies de lutte contre les contaminations microbiennes dans
l’environnement laitier .................................................................................27
5.3.1. Conservateurs chimiques ................................................................................... 27
5.3.2. Bioprotecteurs ....................................................................................................27
5.3.3. Décontamination de l'air .................................................................................... 28
5.3.4. Matériaux nanostructurés ...................................................................................29
Matériel et méthodes ................................................................................................. 30
1. Échantillonnage ............................................................................................... 31
2. Analyses physico-chimiques ............................................................................32
2.1. Mesure de pH ........................................................................................32
.2.2Détermination de l'acidité titrable (dornic) ...........................................32
3. Analyses microbiologiques ..............................................................................33
3.1. Préparation de dilutions ........................................................................ 33
3.2. Ensemencement .................................................................................... 33
3.3. Recherche des germes de contamination .............................................. 33
3.4. Contrôle de l’air ambiant .........................................................................34
4. Identification des bactéries isolées .................................................................. 35
4.1. Les bactéries ......................................................................................... 35
4.1.1. Identification morphologiques ...........................................................35
4.1.2. Identification biochimiques ............................................................... 36
4.2. Les levures et moisissures .....................................................................38
5. Détermination du potential de formation du biofilm ....................................... 40
5.1. Formation de biofilm dans les microplaques de titration à 96 puits .....40
5.2. Formation de biofilm dans les tubes en verre ....................................... 40
5.3. Caractérisation microscopique de la formation de biofilms ................. 41
Résultats et discussion ............................................................................................... 43
1. Résultats des analyses physico-chimiques .......................................................44
2. Résultats des analyses microbiologiques .........................................................45
2.1. Résultats du dénombrement et isolement des souches ......................... 45
2.2. Résultats de l’identification phénotypique des bactéries isolées .......... 47
2.2.1. Caractères culturaux .......................................................................................... 47
2.2.2. Caractères microscopiques ................................................................................ 49
2.2.3. Caractères biochimiques .................................................................................... 51
3. Résultats de l’identification morphologique des levures et moisissures ......... 57
4. Résultats de la caractérisation des biofilms bactériens .................................... 57
4.1. Caractérisation des biofilms dans les microplaques de titration en
polystyrène ...................................................................................................57
4.2. Caractérisation des biofilms dans les tubes en verre ............................ 59
4.3. Caractérisation microscopique de la formation de biofilm ...................60
Conclusion et perspectives ........................................................................................ 61
Références bibliographiques .....................................................................................64
Annexes ....................................................................................................................... 75
Introduction
Introduction
Le lait est un composant majeur de notre diète quotidienne; il occupe une place
stratégique dans notre alimentation (Bourlioux et al., 2011). L’Algérie est le plus
grand consommateur du lait et des produits laitiers au niveau maghrébin, avec près de
commercialise une large gamme de différents produits laitiers tels que le yaourt. Ce
dernier est largement apprécié pour ses qualités nutritives et ses propriétés
D’autre part, une mauvaise hygiène des équipements laitiers résulte eu la persistance
impliqués dans les problèmes de contamination croisée qui affectent la qualité des
1
Introduction
Le produit fini doit répondre, d’une part, à des critères de pureté et de stabilité bien
part, répondre aux exigences demandées par ce dernier (Delacharlerie et al., 2009).
Dans le but d’évaluer la qualité microbiologique d’un yaourt produit dans une laiterie
2
Synthèse bibliographique
Chapitre 01: Le yaourt
Synthèse bibliographique Chapitre 01: Le yaourt
1. Définition du yaourt
Selon le Codex alimentarius, le yaourt est un produit laitier coagulé obtenu par
fermentation lactique grâce à l’action de Streptococcus thermophilus et Lactobacillus
bulgaricus du lait frais et du lait pasteurisé avec ou sans addition d’autres matières
(lait en poudre, protéines, etc.). Les micro-organismes dans le produit fini doivent être
viables et abondants (Ministère de l’économie et des Finances, 2009). Le yaourt est
fabriqué à partir du lait frais liquide, du lait en poudre ou d’un mélange des deux.
S. thermophilus est une bactérie Gram positive largement utilisée dans les
fermentations laitières pour la production de yaourt et de fromage. Elle montre des
cellules ovoïdes se produisant par paires ou en courtes chaînes (Figure 1). C’est une
bactérie thermophile avec une température de croissance optimale de 42 °C et un
organisme anaérobie tolérant aux aérosols (Ophélie et al., 2017).
Le rôle de S. thermophilus dans la fermentation du lait est dû à sa conversion
5
Synthèse bibliographique Chapitre 01: Le yaourt
6
Synthèse bibliographique Chapitre 01: Le yaourt
3.1. Le lait
La principale matière première pour la fabrication des yaourts est le lait dont, pour
l’essentiel, le lait de vache. Il est constitué d’environ 88% d’eau et 12% de matière
sèche contenant de glucides, des protéines, des lipides et des minéraux (Lannabi et
Sal, 2015).
Toutefois, dans les pays où la production laitière est insuffisante, le lait en poudre
peut être utilisé comme matière première unique ou en mélange avec le lait frais
liquide (Malek, 2019).
Le lait en poudre est un produit solide obtenu par élimination de l'eau du lait, du lait
entièrement ou partiellement écrémé, de la crème ou d'un mélange de ces produits, et
dont la teneur en eau n'excède pas 5 % en poids du produit fini.
7
Synthèse bibliographique Chapitre 01: Le yaourt
L'eau est l’une des matières premières de tous les types de produits laitiers
reconstitués et recombinés. Elle doit être une eau potable de bonne qualité, dépourvue
des micro-organismes pathogènes.
Une teneur excessive en matière inorganique menace l'équilibre des sels du produit
reconstitué ou recombiné qui à son tour pose des problèmes au niveau de la
pasteurisation, et de la stérilisation ou du traitement UHT (Soudaki et Attaf, 2009).
3.3. Sucre
Les sucres conférant une saveur spécifique peuvent être ajoutés au yaourt dans la
limite de 30 % en poids du produit fini. Il est préférable d’ajouter le sucre avant la
pasteurisation du lait, car le traitement thermique du lait sucré détruit les levures et les
moisissures osmophiles présentes dans le sucre par ailleurs la consistance du yaourt
s’en trouve améliorée (Lamontagne, 2002).
3.4. Arôme
L’arôme désigne tout produit ou substance, destiné à être ajouté dans les denrées
alimentaire pour leur donner une odeur, un gout ou les deux en même temps (Djouani
et Mehennaoui, 2005). Il existe des arômes différentes tels que : fraise, vanille, pèche,
banane, citron, framboise (Das et al., 2019).
8
Synthèse bibliographique Chapitre 01: Le yaourt
Ce type de yaourts est similaire au type brassé mais le coagulum est réduit à l’état
liquide avant conditionnement donc leur texture est liquide. Il est plutôt consommé
comme une boisson rafraîchissante que comme un aliment (Aswal et al., 2012).
9
Synthèse bibliographique Chapitre 01: Le yaourt
10
Synthèse bibliographique Chapitre 01: Le yaourt
Le lait est contrôlé dès sa réception, des méthodes et procédures rapides et simples
permettant de détecter les anomalies et les pertes possibles. (Amellal-Chibane, 2008).
5.2. Standardisation
Cette phase à pour bût d’ajuster la quantité de matière grasse et de lait en poudre
afin de respecter les normes standards recommandées pour un yaourt. Selon ces
normes, un yaourt doit contenir au minimum 2.7% de protéines et au maximum 15%
de matière grasse. La teneur en matière grasse est souvent ajustée en ajoutant de la
crème ou du beurre ou la poudre de lait entier. De plus, l’acidité titrable exprimée en
pourcentage d’acide lactique, ne doit pas être inférieure à 0,3% (Weerathilake et al.,
2014).
5.3. Homogénéisation
11
Synthèse bibliographique Chapitre 01: Le yaourt
Après avoir été soumis à un traitement thermique, le yaourt doit être refroidi à une
température comprise entre 43 et 46°C. Cette plage de température est optimale pour
favoriser l'activité des souches thermophiles utilisées lors de la fermentation. Ensuite,
un ferment contenant S.thermophilus et L.delbruckii subsp.bulgaricus est ajouté au
yaourt à une concentration d'environ 2 à 3%. Le mélange est ensuite dirigé vers une
chambre d'incubation ou de maturation où il est maintenu pendant plusieurs heures à
une température contrôlée (Ayar et Gurlin, 2014).
Lorsque le yaourt a atteint le niveau d’acidité souhaité (pH 4,5 -4,6), le processus
de fermentation est stoppé en refroidissant rapidement le produit. Cela permet
d’arrêter le développement des bactéries lactiques et la production d’acide lactique.
Le refroidissement se déroule en deux phases : d’abord, la température est rapidement
réduite à moins de 10°C puis à moins de 20°C, avant d’être finalement abaissé à 5°C,
la température de stockage. Dans le cas du yaourt brassé, le refroidissement est
effectué après l’agitation de coagulum dans la cuve (Weerathilake et al., 2014 ;
Kaur et al., 2017).
12
Synthèse bibliographique Chapitre 01: Le yaourt
Une fois la production terminée, toutes les machines utilisées sont automatiquement
nettoyées grâce à une méthode appelée « cleaning in place CIP » (Tsarouhaba et
Arvanitoyannis , 2014).
13
Chapitre 2 : Qualité microbiologique de
yaourt
Synthèse bibliographique Chapitre 2 : Qualité microbiologique de yaourt
La détérioration des aliments est le processus par lequel les aliments deviennent
impropres à la consommation. La raison de ce processus est due à de nombreux
facteurs externes tels que les effets secondaires du type de produit et la manière dont
le produit est emballé et stocké. Différentes bactéries et champignons peuvent
provoquer une détérioration avec de graves conséquences pour les consommateurs
(Garcha, 2018).
Étant donné que la production de yaourt implique plusieurs étapes critiques, les
variations de goût, d'apparence et de texture sont courantes et certaines même
préjudiciable à la qualité finale du produit (Benmammar et al ., 2016)
15
Synthèse bibliographique Chapitre 2 : Qualité microbiologique de yaourt
Défauts Causes
D’après la norme nationale de 2017, n°39 parue dans le journal officiel (J.O.R.A,
2017) (Tableau 2), le yaourt ne doit pas contenir un germe pathogène tel que
16
Synthèse bibliographique Chapitre 2 : Qualité microbiologique de yaourt
n c M M
Enterobacteriaceae
5 2 10 102
Staphylocoques à
coagulase + 5 2 10 102
Listeria monocytogenes
5 0 100
17
Synthèse bibliographique Chapitre 2 : Qualité microbiologique de yaourt
c : Nombre maximal d’unités d’échantillonnage de produit analysé qui peut dépasser «m» tout en
étant inférieur à «M» sans que le lot ne soit rejeté.
Les micro-organismes présents dans le lait et les produits laitiers ont des origines
différentes, notamment l’environnement, les matières premières, le personnel, les
additifs et les matériaux d'emballage. Ainsi, la contamination du lait et des produits
18
Synthèse bibliographique Chapitre 2 : Qualité microbiologique de yaourt
laitiers est un défi pour les producteurs en raison de facteurs humains et de conditions
malsaines (Singh et al., 2011).
19
Synthèse bibliographique Chapitre 2 : Qualité microbiologique de yaourt
Figure 4: Exemples de surfaces mal nettoyées en industrie laitière : biofilms matures formés
in-situ sur des lames en inox placées à l’intérieur de conduites de lait pendant 7 jours et
5.1.3. Le personnel
Une mauvaise hygiène des employés est souvent une source de contamination
dans la transformation des produits laitiers, et les critiques affirment que la plupart des
épidémies de maladies d'origine alimentaire, y compris les épidémies de produits
laitiers, sont probablement causées par le contact des travailleurs du secteur
alimentaire avec les aliments, en particulier ceux qui sont malades. En tant que
porteurs d'agents pathogènes d'origine alimentaire, les travailleurs infectés peuvent
être à la fois des hôtes et des vecteurs de contamination du lait et des produits laitiers
(Ntuli et al,.2022) .
Les micro-organismes peuvent habiter les surfaces externes du corps, telles que la
peau et les cheveux, et les surfaces des muqueuses, telles que le nez et la bouche, ou
être excrétés du tube digestif dans les matières fécales. Les micro-organismes les plus
associés à l'augmentation du risque de contamination entre les humains et les
20
Synthèse bibliographique Chapitre 2 : Qualité microbiologique de yaourt
La qualité de l'air dans les zones de transformation laitière peut affecter la qualité
microbiologique du lait et des produits laitiers. Les produits laitiers sont très sensibles
à la contamination par des micro-organismes en suspension dans l'air. La qualité
microbiologique de l'air dans les zones de transformation et d'emballage est un point
de contrôle critique dans la transformation des produits laitiers, car les contaminants
en suspension dans l'air peuvent réduire la durée de conservation et agir comme
vecteurs de transmission d'agents pathogènes et de maladies. Par conséquent, toutes
les précautions doivent être prises pour éviter la contamination aérienne du produit
pendant et après le traitement. Les micro-organismes aéroportés dans les usines
laitières comprennent les bactéries, les moisissures, les levures, les virus et même les
bactéries et les champignons sporulés qui peuvent survivre dans les bioaérosols et
résister plus longtemps dans l'air (Radha et Nath , 2014).
21
Synthèse bibliographique Chapitre 2 : Qualité microbiologique de yaourt
Les micro-organismes conservent leur virulence dans l’air, il est donc nécessaire de
contrôler la contamination de l’air dans les zones de production alimentaire afin de
faciliter la détection et l’élimination des dangers potentiels pour la santé résultant de
leur présence (Vinayananda et al., 2018).
Les matériaux d'emballage pour l'industrie laitière sont essentiels car ils affectent la
qualité, la sécurité, le coût et la qualité marchande des produits pour les
consommateurs. Ils peuvent affecter la qualité des aliments en raison d'interactions
possibles entre eux, notamment la perméabilité des gaz et de la vapeur d'eau à
l'intérieur ou à l'extérieur de l'emballage, et la migration des composants de
l'emballage dans les aliments. Cette interaction affecte directement la qualité et la
durée de conservation du produit. Les matériaux d'emballage jouent un rôle essentiel
dans la qualité microbiologique du lait et des produits laitiers. Cela peut se produire
en influençant directement la charge microbienne en raison de la présence de
microbes sur leurs surfaces ou indirectement en raison du caractère perméable du
matériau d’emballage, permettant ainsi la croissance de microbes qui peuvent être
présents (Ntuli et al,.2022).
Par conséquent, le choix approprié des matériaux d’emballage dans l’industrie laitière
est nécessaire pour créer un obstacle qui maintient la qualité du produit et permet
également une durée de conservation raisonnable, entre autres facteurs.
De par leur richesse en nutriments, le lait et les produits laitiers sont favorables au
développement des micro-organismes. De ce fait, la flore de contamination peut être
très diversifiée mais aussi influencée par les conditions d’hygiène dans les entreprises
de production laitière. Bien que les critères microbiologiques officiels soient limités à
quelques groupes bactériens (JORA, 2017), il est possible de rencontrer dans les
produits laitiers de nombreux contaminants bactériens et fongiques.
22
Synthèse bibliographique Chapitre 2 : Qualité microbiologique de yaourt
Les coliformes sont des contaminants courants dans le lait et autres produits
laitiers comme le yaourt (Wolfe et al., 2014). Ils appartiennent à la famille des
entérobactéries . Les coliformes sont des bacilles à Gram- , non sporulés, oxydase - et
aérobies ou anaérobies facultatifs , capables de fermenter le lactose avec la production
d’acide et de gaz à 32-35°C ( Billon et Sauve , 2009 ; Wehr et Frank , 2004) . Le
groupe des coliformes comprend de nombreuses espèces des genres tels que
Klebsiella, Enterobacter, Citrobacter ainsi qu’Escherichia. coli. La présence de E.
coli considérée comme un signe de contamination fécale, qui peut représenter un
risque de toxi-infection alimentaires.
23
Synthèse bibliographique Chapitre 2 : Qualité microbiologique de yaourt
5.2.3. Salmonella
Le lait et les produits laitiers peuvent aussi être contaminés par ces bactéries. Le lait
devrait donc être suffisamment pasteurisé et prendre des précautions pour prévenir la
contamination et la croissance subséquente du staphylocoque pendant le processus de
fabrication et dans le produit final. Le staphylocoque doré peut causer une
intoxication alimentaire dans le lait et les produits laitiers ( Asperger , 1994).
24
Synthèse bibliographique Chapitre 2 : Qualité microbiologique de yaourt
Ces bacilles sont responsables de l’altération des produits laitiers, qui est due
principalement aux activités enzymatiques des souches contaminants ces produit. Ces
bactéries sporulées présentent une très forte résistance aux traitements thermiques,
comme la pasteurisation, qui permet de les sélectionner. Les spores thermorésistantes
sont également caractérisées par un fort pouvoir d’adhésion et de formation de biofilm.
Elles peuvent être extrêmement difficiles à éliminer d’une usine de fabrication de
produits laitiers (Flint et al., 1997 ; Christieans et Zagorec., 2013).
Les sources de contamination des produits laitiers par les levures et les moisissures
semblent généralement être l'air et d'autres sources environnementales, ce qui fait de
l’étape de conditionnement un point critique où de mauvaises pratiques d’hygiène
existent (Pei et al., 2021).
Les principaux des levures et des moisissures fréquentes isolées du lait et produits
laitiers figurent dans le tableau 3.
25
Synthèse bibliographique Chapitre 2 : Qualité microbiologique de yaourt
Aspergillus, candida et Geotrichum candidum (de haut en bas) (Meghazi ,2011 ; Bouchara
et al. 2010).
Tableau 3: Diversité des levures et moisissures isolées à partir de lait et produits laitiers
Yarrowia Aspergillus
26
Synthèse bibliographique Chapitre 2 : Qualité microbiologique de yaourt
l’environnement laitier
Les agents de conservation chimiques peuvent être décrits comme les additifs
chimiques qui sont ajoutés aux aliments spécifiquement pour prévenir la détérioration
ou la décomposition d’un aliment et qui sont sans danger pour l’homme (Jayanthi et
chatterjee , 2017).
Cependant les agents de conservation du sorbate sont des inhibiteurs très efficaces de
la plupart des micro-organismes courants qui peuvent attaquer les aliments,et ils n’ont
aucune incidence sur le goût, la couleur ou la saveur des aliments (Ashmawy et
Ibrahim, 2009). En effet l’ajout de sorbate de potassium a toutefois inhibé les
niveaux de levure et de moisissure. Il est l’un des conservateurs alimentaires les plus
sûrs, les plus efficaces et les plus polyvalents utilisés aujourd’hui et a été autorisé à
être utilisé et approuvé comme conservateur alimentaire.
5.3.2. Bioprotecteurs
Au cours des dernières années, les consommateurs se sont montrés de plus en plus
intéressés par les produits alimentaires propres, qui sont naturels, moins transformés
et exempts d’agents de conservation chimiques ajoutés. Cela a suscité un intérêt pour
27
Synthèse bibliographique Chapitre 2 : Qualité microbiologique de yaourt
l’utilisation des bactéries lactiques (LAB: lactic acid bactéria) ou de leurs métabolites
comme biopreservatifs afin de limiter la croissance des organismes de détérioration
dans les produits laitiers (Shi et Maktabdar , 2022). Les bactéries lactiques ainsi que
leurs métabolites sont traditionnellement utilisées comme agents de conservation
naturels dans les aliments. Elles produisent divers composés antimicrobiens, comme
les acides lactiques et acétiques (Afzali et al., 2022).
L’effet néfaste de ces acides sur les microbes les rend appropriés pour l’utilisation en
conservation. Les pathogènes responsables de maladies d’origine alimentaire sont tués
par un choc acide pendant la transformation des aliments (Jayanthi et chatterjee ,
2017). Une gamme de composés produits par LAB a une activité antifongique
potentielle (Shi et Maktabdar ,2022), ainsi que ces cultures alimentaires aux effets
bioprotecteurs sont de plus en plus utilisées même contre les levures (Nielsen et
al ,2021).
Les bactéries d’acide lactique peuvent également synthétisent les bactériocines qui
sont des antimicrobiens dans la nature, une propriété qui peut être exploitée dans la
biopréservation alimentaire. Ils sont efficaces contre les pathogènes d’origine
alimentaire ainsi que les organismes de détérioration des alimentaires et sourtout sur
la viabilité des spores, la germination des spores et la croissance mycélienne des
contaminants fongiques. Le producteur de bactériocine peut être inoculé dans
l’aliment ou la molécule antimicrobienne peut être purifiée et utilisée comme additif
alimentaire (Garcha, 2018).
Systèmes de filtration
28
Synthèse bibliographique Chapitre 2 : Qualité microbiologique de yaourt
du flux d'air et à l'emplacement des sorties dans les zones sensibles. De plus, un
contrôle de suralimentation d'air peut être appliqué pour empêcher le flux d'air des
zones les plus sales vers les zones les plus propres (Garnir et al., 2017).
Désinfectants
Divers désinfectants tels que l'alcool, l'acide peracétique, les iodophores, les
aldéhydes, les composés d'ammonium quaternaire, les agents à base de chlore ou le
peroxyde d'hydrogène ont été utilisés dans l'industrie laitière pour lutter contre la
contamination fongique (Garnir et al., 2017).
Les stratégies de lutte contre les biofilms sont essentiellement basées sur l’action
des agents antimicrobiens, antibiotiques ou biocides, et se heurtent toujours au
problème crucial de la résistance sessile (Malek, 2019), ainsi que l’utilisation des
détergents et des désinfectants qui ne sont pas très acceptables en raison de leur
toxicité et cancérogène (Vishwakarma, 2019).
29
Matériel et méthodes
Matériel et méthodes
1. Échantillonnage
Les 8 échantillons, soumis à notre étude ont été prélevés durant le mois de
Février et le mois de Mars 2023 dans une laiterie de la région de Tlemcen,
comprennent :
31
Matériel et méthodes
Les échantillons ont été immédiatement amenés au laboratoire et conservés dans des
différentes conditions, à différentes températures selon les délais mentionnés dans le
tableau 4.
Durée de
Echantillon Température de Code
stockage
stockage
1 ére pot Température ambiante 48 h E1
2 éme pot 25°C 6 jours E2
3 éme pot 4°C 48 h E3
4 éme pot 37°C 48 h E4
5 éme pot 30°C 48 h E5
2. Analyses physico-chimiques
2.1. Mesure de pH
Principe
Le principe est basé sur l’étalonnage de l’acidité par l’hydroxyde de sodium (NaOH
0.9N) avec la présence de phénolphtaléine comme indicateur coloré. Le but de cette
analyse est de mesurer la quantité de l'acide lactique présente dans ce produit laitier.
Mode opératoire
32
Matériel et méthodes
soude NaOH 0.9N avec agitation de la solution jusqu’à l’obtention d’une couleur rose
pâle persistant le volume de NaOH est notée. L’acidité a été exprimée en degré
Dornic (1°Dornic correspond à 0,1 g d’acide lactique).
3. Analyses microbiologiques
3.2. Ensemencement
L’ensemencement s’effectue en surface sur les milieux coulés dans les boites de
Pétri. A l’aide de micropipette de 100 µl on dépose 0.1 ml de la solution dans les
boites de pétri préparées qui contiennent le milieu gélosé. On étale uniformément cet
inoculum sur la gélose par des pipettes pasteur en forme d’un râteau.
Les analyses effectuées dans cette étude ont portées sur les germes suivants :
totaux
Le milieu TSA (Trypticase soja agar) préalablement fondue et refroidie à 45°C a été
coulée dans les boites de pétri. Après homogénéisation et solidification de la gélose,
les boites sont ensemencées et incubées à 30°C pendant 48h à 72h.
33
Matériel et méthodes
Le dénombrement des entérobactéries a été fait sur le milieu Mac Conkey . Après
l’ensemencement dans les mêmes conditions citées précédemment, les boites sont
incubées à 37°C pendant 24h à 48h.
La gélose PDA (Potato dextrose agar) est ensemencée dans les mêmes conditions
citées ci-dessus et incubée à 25°C pendant 5 jours.
Les milieux de cultures utilisées pour ce contrôle sont TSA pour la flore totale et
PDA pour les levures et moisissures.
34
Matériel et méthodes
Coloration de Gram
Le frottis fixé à l’aide de la chaleur (pendant une minute) est coloré au violet de
Gentiane, laissé traiter une minute après lui recouvert par une solution de lugol et
rapidement rincé.
La lame du frottis est ensuite passe par une étape de décoloration par l'alcool, on
coule le solvant dessus pendant 30 secondes. La lame est inclinée jusqu’à ce que le
colorant arrête de s'échapper du frottis après un lavage à l’eau distillé.
À cette phase, les cellules Gram (+) sont violettes et les cellules Gram (-) seront
incolores.
On fait subir ensuite au frottis à une recoloration à la fushine pendant 1min afin
d’obtenir une couleur rose des cellules à Gram (-), puis lavé à l’eau, séché à l’air et on
35
Matériel et méthodes
Les souches isolées ont été conservées à 4°C dans des tubes à essai contenant le
milieu TSA incliné et sont ensemencées sur la pente des tubes par des stries, puis
incubées à 37°C pendant 24 h.
Le test d'oxydase repose sur la fabrication d’enzyme bleu d’indophénol par les
organismes contenant du cytochrome oxydase. Pour former un composé bleu violacé
cette enzyme oxyde un colorant redox (N.N-diméthyl-p-phénylènediamine) en
présence de l’oxygène atmosphérique (Kohler et al., 2009).
Une pipette Pasteur est utilisée pour prélever une colonie à partir d‘une culture jeune
ensemencée sur le milieu de culture (Aslanzadeh, 2006). La colonie a ensuite été
placée sur un disque d'oxydase, l’implication de l'enzyme oxydase chez la
bactérie est indiquée par un changement de couleur vers le bleu violet foncé.
36
Matériel et méthodes
Préparation de la galerie
Réunir fond et couvercle d’une boîte d’incubation et répartir de l’eau dans les
alvéoles pour créer une atmosphère humide.
Préparation de l’inoculum
Prélever une colonie d’une souche pure et l’introduire dans 5ml d’eau physiologique
stérile, en réalisant une suspension d’une D.O de 0,6 à 0,8 à 580 nm.
Inoculation de la galerie
Incubation
37
Matériel et méthodes
Inoculation de la galerie
À l'aide d'une micropipette, remplir les tubes de la galerie avec API Staph Medium
ensemencé, conformément aux instructions contenues dans le guide de la galerie.
Incubation
La lecture de ces réactions obtenues dans les plaques API se fait à l'aide du Catalogue
Analytique ou d'un logiciel d'identification.
L'identification des levures et moisissures est essentiellement basée sur des traits
culturaux (identification macroscopique) et morphologiques (identification
microscopique).
Cette étude est basée sur l’examen microscopique qui permet de définir la forme,
l’arrangement et le mode de reproduction végétative des cellules.
38
Matériel et méthodes
1ére technique
Déposer une goutte de liquide de montage : le bleu coton sur une lame propre.
2éme technique
Cette technique consiste à prélever dans les mêmes conditions que précédemment,
un petit carré de gélose à l’aide d’une pince et déposer dans la goutte de bleu
coton sur la lame.
Une lamelle est disposée sur le matériel fongique, et au dessus de bec bunsen on
recuit la gélose eu la faisant chauffer.
Une légère pression est appliquée sur la lamelle pour finir le montage.
3 éme technique
À l’aide d’un ruban adhésif transparent et dans les mêmes conditions précédentes,
un morceau de scotch est découpé et appliqué sur le matériel fongique avec une
faible pression afin de le prélever.
Le scotch est déposé ensuite la face adhésive vers le bas dans la goutte de bleu
coton puis retourner.
39
Matériel et méthodes
Une lamelle déposée au dessus du scotch avec une légère pression pour finaliser
le montage et passer à l’examen microscopique.
Cette technique s’est avérée la plus pratique et efficace, les préparations sont
observées par un microscope optique à l’objectif (GX40).
La méthode au cristal violet décrit par O'Toole et al., (2000) permet une évaluation
quantitative de la formation du biofilm, elle est basée sur le principe que le cristal
violet se lie de manière proportionnelle à la biomasse du biofilm.
A partir d’une culture de 18 heures dans le milieu TSB a une densité optique (D.O)
comprise entre 0.6 -0.8, l’ensemencement à 1% se fait par l’ajout de 20μl dans 2ml le
même bouillon de culture. Après une agitation des tubes en vortex, les puits d’une
microplaque de 96 puits, en polystyrène sont inoculés avec 100 μl de suspension
bactérienne dans chaque puits.
Les microplaques sont incubées par la suite pendant 24 heures à 37°C. Après
incubation les puits sont lavés trois fois avec l’eau distillée. Les biofilms ainsi formés
par l’adhésion des bactéries sessiles sont colorés avec du cristal violet.
40
Matériel et méthodes
A partir d’une culture de 18-24 heures, une colonie est ensemencée dans de TSB puis
incubé à 37°C pendant 24h. Les tubes sont lavés avec l’eau distillée puis séchés,
chaque tube ensuite coloré par le cristal violet.
Lorsqu’un film visible recouvre la paroi et le fond du tube, la formation du biofilm est
considérée comme positive.
Des biofilms sont préparés selon la technique de Maris (1992) et colorés au cristal,
selon le protocole établi par Malek (2023).
Des lames de microscope en verre sont divisées en deux parties égales, chacune
marquées en son centre par un carré de 2 cm, puis stérilisées et placées dans des
boites de pétri stériles. Placer 100μl de l’inoculum préparé dans de l’eau
physiologique stérile (cellules végétatives obtenues par centrifugation à 2000 g
pendant 20 min) au centre d’un carré et 100μl de culture sur milieu TSB dans l’autre
carré tracé sur la lame (Figure 6), et incuber les lames dans une étuve humidifiée
pendant 2 h, pour laisser les cellules adhérer à la surface de la lame.
Après le temps d’incubation, les lames sont rincées 3 fois à l’eau distillée stérile pour
éliminer les cellules faiblement attachées, à l’aide de la micropipette, verser 100 µl du
bouillon TSB dans chaque carré, et incuber à nouveau les lames à 37°C pendant 24 h
en atmosphère saturée d’humidité.
Après incubation, les lames sont lavées par l’EDS puis séchées et colorées par la
solution de cristal violet à 0,5% pendant 20 min, puis rincées et observées au
microscope après l’ajout d’une goutte d’huile à immersion.
41
Matériel et méthodes
42
Résultats et discussion
Conclusion et perspectives
E1 E2 E3 E4 E5 E6 E7
D'après le tableau 5, les valeurs de pH du produit fini obtenues pour les échantillons
E1, E2, E3, E4 et E5 sont similaires, et il est à noter que ces valeurs sont proches des
normes (4.6 – 4.7) retenue par l'AFNOR (1986). Selon Luquet et Carrieu (2005), le
pH du yaourt doit être inférieur à 4,6 dans certains pays, ce qui est cohérent avec nos
résultats.
A partir des résultats obtenus résumés dans le tableau 5 nous avons remarqué que
les acidités titrables des échantillons E1, E2, E3 et E5 ont pratiquement les mêmes
valeurs allant de 90°D jusqu’à 95°D, sauf E4 qui a une acidité un peut plus élevé
(103°D) par rapport aux autres échantillons. Ceci est du à leur incubation à 37°C
pendant 48h, avant l’analyse, et qui aurait permis une certaine activité des ferments
lactiques. Néanmoins, tous les échantillons sont conformes aux normes (75 -100)
(AFNOR ,1983).
44
Conclusion et perspectives
Selon l'AFNOR (1983), l'échantillon E7, qui avait une acidité titrable de 18,3°D, est
conforme à la norme (16 – 18 °D).
Pour l’échantillon E6 l’acidité titrable (25°D) augmente par rapport à E7 après l’ajout
de ferments lactiques, cette augmentation est due à la production progressive d’acide
lactique par les bactéries fermentants (Luquet et corrieu, 2008).
Les résultats des analyses microbiologiques des yaourts sont rapportés dans le
tableau 6.
N (ufc/ ml)
45
Conclusion et perspectives
Le dénombrement des germes a été effectué sur les différents milieux afin de
vérifier la charge microbienne des germes étudiés (FTAM, staphylocoques,
entérobactéries, levures et moisissures) dans les échantillons. Après incubation, les
boites contenant un nombre de colonies compris entre 15 et 300, sont dénombrées. Le
nombre de germes par ml est déterminé en calculant la moyenne arithmétique des
résultats obtenus et en tenant compte des facteurs de dilution.
Les résultats sont exprimés en ufc par (ml) de produit selon la formule suivante
N : nombre d’ufc/ml
N = n. 1 /D.V
n : nombre de colonies
V : volume de l’inoculum
D’après le tableau 6, le nombre des germes totaux est important dans tous les
échantillons. Pour E1, E2, E3, E4, E5 et E6 cette charge microbienne élevée
notamment dans l’échantillon E1 (1,08 .106 ufc/ml) peut s’expliquer par l’ajout des
ferments qui sont des bactéries lactiques qui ont pu se développé sur le milieu TSA.
Selon le Ministère de l’économie et des Finances (2009), les bactéries lactiques
dans le produit fini doivent être vivantes et présentes en abondance, ce qui correspond
à nos résultats. Pour le lait non ensemence (E7), la flore totale est également très élevé
(7.7. 105 ufc/ml), cette concentration fait référence à la contamination et à un mauvais
assainissement ou à une pasteurisation inefficace (Roberts et Skinner, 1983). La
grande charge microbienne dans l’air ambiant : E8 (6.3. 105), peut s’expliquer, par
une contamination aérienne dans l’atelier de production, ce qui peut affecter la qualité
microbiologique du lait et des produits laitiers (Radha et Nath, 2014).
Les résultats obtenus pour les entérobactéries montrent l’absence totale de ces
germes dans les échantillons E1, E2, E4 avec une très faible présence dans E3, ce qui
est conforme à la norme recommandée par J.O.R.A (2017). Par contre, la forte
présence de ces bactéries dans E5, E6 et E7 indique un manque d’hygiène lors des
46
Conclusion et perspectives
Concernant les staphylocoques, les résultas montrent une absence totale de ces
germes dans E1 et E2, et une très faible présence dans E3, ce qui est conforme à la
norme recommandée par J.O.R.A (2017). Alors que la présence de ces micro-
organismes, dans le reste des échantillons E4, E5, E6, E7 est un indicateur de
contamination par le personnel qui participant à la production et à la manipulation
(Abdel hameed et Elmalt, 2009).
Les colonies obtenues ont été examinées tout d’abord macroscopiquement, leurs
aspects ont été observés afin de déterminer leurs caractères culturaux (couleur, forme,
taille, consistance et la régularité des contours) qui diffèrent d’un échantillon à l’autre.
47
Conclusion et perspectives
Sur le milieu Mac conkey, on observe des colonies lisses, arrondies, limitées par
un bord régulier, translucides, plates à centre ombiliquée, lactose positive ou
négative, qui exprime les caractères généraux des entérobactéries et parfois de
l’éspèce E. coli (Guiraud, 2003).
Sur le milieu Chapman, on observe des colonies lisses, ronde, bombée, mannitol
positive ou négative, qui exprime les caractères généraux des Staphylococcus
(Abdel hameed et Elmalt, 2009).
Sur le milieu PDA, on observe des colonies filamenteuses aux contours de
couleur beige–crème, d’aspect levuriforme, qui produit une grande quantité
d’arthrospores qui exprime les caractères généraux de Geotrichum candidum
(Desmasures, 2014).
Sur le milieu TSA, on observe des petites colonies translucides, bombées, à bord
régulier et des colonies opaques, bombées et à bord régulier qui exprime les
caractères généraux des bactéries lactiques (Ophélie et al., 2017; Bouhanna et
Boussaa, 2017).
48
Conclusion et perspectives
Figure 7: Aspect des colonies de la flore de contamination du yaourt sur les différents
milieux de culture.
49
Conclusion et perspectives
L’observation microscopique a permis d’orienter les souches : S2, S3, S4, S5, S7, S9,
S10 vers le genre Staphylococcus qui sont des cocci à Gram positif, catalase+, non
sporulés, regroupés en amas sous la forme de grappe de raisin, (Brisabois et al.,
2016).
La souche S11 est orienté vers le genre Bacillus constitué de bâtonnets à Gram
positif, catalase positive et produisant des spores centrales ou terminales (Granum et
Lindbäck, 2013).
Les souches S8, S15, S16, S18 et S19 sont orientées vers la famille des
entérobactéries, qui sont des bacilles Gram négatif, oxydase négative (Terkja, 2014).
50
Conclusion et perspectives
Toutes les souches isolées sont oxydase négative, et ne possèdent pas l’enzyme
cytochrome C oxydase (Figure 10). Ces résultats confirment ainsi l’orientation des
souches S8, S15, S16, S18 et S19 vers la famille des entérobactéries (bacille Gram -
et oxydase -).
Figure 10: Résultats des tests des enzymes respiratoires. A droite oxydase négative, à gauche
catalase positive.
Galerie API 20 E
L’identification bactérienne réalisée par galerie API 20E nous a permis de mettre en
évidence les principaux caractères biochimiques des quatre souches. S14, S15, S16,
S19.
51
Conclusion et perspectives
développement d’altérations répréhensibles dans le lait cru et les produits laitiers non
pasteurisés, leur nombre élevé dans ces aliments indique une mauvaise hygiène. Ces
bactéries causent occasionnellement des maladies d’origine alimentaire (Fathi et al.,
2019).
Test O A L O C H U T I V G G M I S R S M A A
N D D D I 2 R D N P E L A N O H A E M R
P H C C T S E A D L U N O R A C L Y A
Résultat + + + + + - - - - + - + + + + + + + + +
Enterobacr
aerogenes
52
Conclusion et perspectives
Table 8: Détermination du biotype des souches S15 et S16 par galerie API 20 E.
Test O A L O C H U T I V G G M I S R S M A A
N D D D I 2 R D N P E L A N O H A E M R
P H C C T S E A D L U N O R A C L Y A
Résultat + + + + + - - - - - - + + + + + + + + +
Serratia
fonticola
53
Conclusion et perspectives
Test O A L O C H U T I V G G M I S R S M A A
N D D D I 2 R D N P E L A N O H A E M R
P H C C T S E A D L U N O R A C L Y A
Résultat + + + + + - - - + - + + + - + + + + + +
Kluyvera
spp
54
Conclusion et perspectives
Test 0 G F M M L T M X M N P V R X S M N A U
L R N A A R A L E I A P A Y A D A D R
U U E L C E N T L T L F L C G G H E
Résultats + - - - - - - - - - - ? - - - - - - + -
Micrococ
cus spp
S.aureus est un pathogène polyvalent chez l'homme et l'animal, qui peut être
transmis à l'homme par le lait et le produits laitiers contaminés et non traités. Ce
germe se présente sur la peau et les muqueuses des animaux et il est fréquemment
associé à une mammite entraînant la contamination des produits laitiers. Cette bactérie
est capable d'exprimer une variété de facteurs de virulence et est donc considérée
55
Conclusion et perspectives
comme médicalement pertinente lorsqu'elle est rencontrée dans les produits laitiers.
Les opérations de traite, y compris le stockage, la manutention et le transport, sont
considérées comme des points critiques qui contaminent les produits laitiers par cette
bactéries (Sasidharan et al., 2011).
Test 0 G F M M L T M X M N P V R X S M N A U
L R N A A R A L E I A P A Y A D A D R
U U E L C E N T L T L F L C G G H E
Résultats + + + + + + + + - - - ? - + + + + + + +
Staphyloco
ccus
xylosus
Table 12: Détermination du biotype de la souche S13 par galerie API 20 Staph.
Test 0 G F M M L T M X M N P V R X S M N A U
L R N A A R A L E I A P A Y A D A D R
U U E L C E N T L T L F L C G G H E
Résultats + + + + + + + - - - - ? - - - + - + + -
Staphyloco
ccus aureus
56
Conclusion et perspectives
Dans les entreprises agroalimentaires, la formation des biofilms sur les équipements
est un indice de la persistance des contaminations suite à de mauvaises conditions
d’hygiène.
polystyrène
57
Conclusion et perspectives
l’environnement laitier.
Geotrichum candidum
(des colonies blanches et
feutrées , d’aspect
filamenteux, produisent
des Arthrospores)
Champignons
filamenteux (hyphe et
ascospore : Mucor,
Aspergillus,
Pénicillium)
Trichoderma sp (ou un
genre voisin de
Géotrichum, à cause des
bords dentelés
levuriforme)
58
Conclusion et perspectives
Nous avons répété la technique des microplaques trois fois et chaque fois nous
rencontrons le même problème de contamination, telle que montré par le témoin. Afin
de découvrir la source de contamination, nous avons précédé à l’incubation du milieu
TSB stérilisé, non ensemencé et des plaques contenant le bouillon stérilisé non
ensemencé. La croissance observée dans les puits, après 24 h d’incubation, alors que
le milieu est resté transparent dans le tube, indique clairement que la source de
contamination est représentée par les microplaques de titration en polysturène.
Cette méthode présente une technique classique décrite par Christensen et al (1982),
pour détecter la formation de biofilm, en se basant sur l’observation visuelle de
l’adhérence des cellules à une surface lisse, qui est évaluée par une simple indication
de presence ou d’absence. Après une période d’incubation de 24h à 37°C et après
coloration, nous avons observé que la plupart des souches présentaient une faible
adhérence, se traduisant par la formation d’un film à peine visible à la surface interne
des tubes à hémolyse. Comparativement aux autres souches, la souche S6 a démontré
une forte adhérence sous forme d’anneau sur les parois du tube à l’interface, comme
le montre la Figure 11.
Figure 11: Biofilms formés dans les tubes en verre et colorés au cristal violet.
59
Conclusion et perspectives
Les observations microscopiques des biofilms formés sur les lames en verre
colorées au cristal violet et illustrées dans la Figure 12, montrent des différences dans
la morphologie du biofilm et leurs stades de développement. Le biofilm important de
la souche 6 (Image 1) était en phase de dispersion active, indiquant le grand potentiel
et la rapidité du processus de formation du biofilm. Il est possible de visualiser une
cavité formée au centre du biofilm, signe d’une dispersion selon le mode décrit pour
les structures en forme de champignon (Malek, 2016). La souche 19 (image 2)
formant un biofilm au début de leur développement, ce qui traduit un processus
d’adhésion et de croissance du biofilm plus lent que celui de la souche S6. Nous
avons également observé une dispersion dans l’image 3 où les spores apparaissent,
dans les zones profondes après rupture du bioflm. Ces données traduisent un grand
potentiel de formation du biofilm chez les souches testées. La dispersion active a une
grande signification en hygiène alimentaire, puisqu’elle est responsable de la
recontamination du produit fini ou contamination croisée (Malek, 2019).
1 2 3
Figure 12 : Observation au microscope optique des biofilms formés sur des lames en verre
60
Conclusion et perspectives
Conclusion et perspectives
D’après les analyses physico-chimiques, tous les échantillons sont conformes aux
normes.Cependant, les résultats des analyses microbiologiques du yaourt ont révélé la
présence d’une une flore microbienne variée, composée essentiellement par des
bactéries à Gram+. L’aspect microscopique de dix-neuf souches a permis d’obtenir 11
Cocci Gram +, 4 bacille gram + et 4 bacille gram - capables de croître à 37°C. Les 4
bacilles Gram- et oxydase- sont identifiés par Galerie API 20E à Enterobacter
aerogenes ,Serratia fonticola et Kluyvera spp. La Galerie API Staph a permis
d’identifier 3 cocci Gram+ et catalase+ à Micrococcus spp, Staphylococcus xylosus et
Staphylococcus aureus. D’autre part, l’étude des levures et moisissures a mis en
évidence une diversité morphologique, sur le plan cultural et microscopique. La
dominance de la levure Geotrichum candidum dans les échantillons de yaourt incubés
à 25 et 30°C est remarquable. Les conséquences de le non-respect de la chaîne de
froid durant le stockage favorisent la croissance des levures et des moisissures.
62
Conclusion et perspectives
Pour prévenir la qualité microbiologique du yaourt, les fabricants doivent suivre des
bonnes pratiques de fabrication BPH, et les bonnes pratiques d’hygiène BPH tels que
le nettoyage et la désinfection régulière des équipements, la formation adéquate du
personnel sur les mesures d'hygiène, le contrôle strict des conditions de stockage. Les
autorités sanitaires et les organismes de réglementation jouent également un rôle
important dans la surveillance de la sécurité alimentaire et l'application des normes de
qualité.
63
Références bibliographiques
Références bibliographiques
73
Références bibliographiques
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Annexes
Annexes
Tryptone-sel-eau (TSE)
Eau distillée 1000 ml
Nacl 8.5g
Tryptone 1g
Milieux de cultures
Tryptone soja agar (TSA)
Poudre déshydraté 40g
Chapman
Poudre déshydraté 111g
Mac conkey
Poudre déshydraté 50g
Eau physiologique
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Annexes
Nacl 1g
Cristal violet
Cristal de violet 2 g
Solution dissolvante
Ethanol 200 ml
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Résumé
Le yaourt est considéré comme le produit laitier fermenté le plus consommé dans le monde , en raison de sa haute valeur nutritive et ses propriétés
thérapeutiques. Bien que les produits laitiers fermentés soient généralement considérés comme sûrs, en raison de leur nature acide , des contaminations
Dans ce travail, la qualité microbiologique du yaourt produit dans une laiterie dans de la wilaya de Tlemcen, à été évaluée. Bien que le pH et l’acidité dornic
du yaourt analysé soient conformes aux normes, l’analyse microbiologique des échantillons a permis de montrer des niveaux de contamination relativement
élevés surtout par les levures et les moisissures, dont le nombre varie entre 8.10 3 et 1.6.10 6 ufc/ml. Les isolats fongiques sont caractérisés par une grande
Sur la base des caractères morphologiques et biochimiques, les bactéries isolées sur milieu Chapman et Mac conkey sont de Gram positives ou négatives, et
catalase positives ou oxydase négatives. La galerie API 20E a permis d’identifier 4 souches d’entérobactéries à Enterobacter aerogenes , Serratia fonticola et
Kluyvera spp. La galerie API Staph a permis d’identifier 3 cocci à Gram positif à Micrococcus spp ,Staphylococcus xylosus et Staphylococcus aureus . Le
potentiel de formation de biofilm est également testé par différents techniques, il varie selon les souches isolés. La formation de biofilm traduit un problème
d‟hygiène et de persistance des contaminations sur les surfaces industrielles. Ces résultats soulignent la nécessité d’appliquer des méthodes efficaces de
Abstract
Yogurt is considered the most widely consumed fermented dairy product in the world because of its high nutritional value and therapeutic properties.
Although fermented dairy products are generally considered safe, due to their acid nature, microbial contamination can occur and decrease the
In this work, the microbiological quality of yogurt produced in a dairy in Tlemcen wilaya, was evaluated. Although the pH and dornic acidity of the yogurt
tested are in accordance with the standards, microbiological analysis of the samples showed relatively high levels of contamination, especially by yeast and
mould, whose number varies between 8.10 3 and 1.6.10 6 cfu/ml. Fungal isolates are characterized by a high morphological diversity and dominance of
Geotrichum yeast.
Based on morphological and biochemical characteristics, bacteria isolated on Chapman and Mac conkey medium are Gram positive or negative, and catalase
positive or oxidase negative. The API 20E gallery identified 4 strains of enterobacteria with Enterobacter aerogenes, Serratia fonticola and Kluyvera spp.
The Staph API gallery identified 3 gram-positive cocci at Micrococcus spp, Staphylococcus xylosus and Staphylococcus aureus. The potential for biofilm
formation is also tested by different techniques, it varies according to the isolated strains. Biofilm formation reflects a problem of hygiene and persistence of
contamination on industrial surfaces. These results highlight the need for effective prevention methods against bacterial and fungal contamination in dairy
industries.
لعملخص
ك،على لعرغم من أن منتجات للعبان لعمخمرة تاتبر آمنة بشكل عام. ياتبر لعزبادي أًثر منتجات للعبان لعمخمرة لتتال كًا في لعااعم بسبب قيمته لعغذلئية لعااعية وخصائصه لعالجية
،نظرل عطبياتاا لعحمضية
.يمكن أن يحدث لعتلوث لعميكروبي ويقلل من لعجودة لعميكروبيوعوجية علزبادي وعمره للفترلضي
أظار لعتحليل،على لعرغم من أن درجة لعحموضة وحموضة لعزبادي لعتي تم لختبارها تتولفق مع لعماايير. تم تقييم لعجودة لعميكروبيوعوجية علزبادي لعمنتج في منتجات للعبان في ولية تلمسان،في هذل لعامل
تتميز لعازلت لعفطرية باعتنوع لعمورفوعوجي لعااعي وهيمنةcfu/ml.1.6.10 6 و8.10 3 ولعتي يترلوح عددها بين، خاصة حسب لعخميرة ولعافن،لعميكروبيوعوجي علاينات مستويات عاعية نسبيكا من لعتلوث
Geotrichum.خميرة
تللت من4 20E API حدد مارض. وتحفز إيجابية أو تلبية أًسيدلز، فإن لعبكتيريا لعمازوعة على وتط تشابمان وماك ًونكي إيجابية أو تلبية،بنا كً على لعخصائص لعمورفوعوجية ولعكيميائية لعحيوية
Staphylococcus وMicrococcus spp ًوًسي إيجابي جرلم في3 Staph API حدد مارضKluyvera spp. وSerratia fonticola وEnterobacter aerogenes لعبكتيريا لعماوية مع
ياكس تكوين للغشية لعحيوية مشكلة لعنظافة. وهي تختلف وفقكا علسللت لعمازوعة، يتم لختبار إمكانية تكوين للغشية لعحيوية أيضكا من خلل تقنيات مختلفةStaphylococcus aureus. وxylosus
.تسلط هذه لعنتائج لعضوً على لعحاجة إعى طرق وقائية فااعة ضد لعتلوث لعبكتيري ولعفطري في صناعات للعبان. ولتتمرلر لعتلوث على للتطح لعصناعية
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