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Analyse Financiere Du Bilan

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ANALYSE FINANCIERE DU BILAN

Le bilan est un document comptable qui constitue à une date donnée, une photographie de
l’état des ressources d’une entreprise et de leurs emplois. La partie droite ou passif décrit
l’origine des ressources (capitaux, dettes) la partie gauche ou actif indique leur utilisation
(immobilisations, stocks, créances, trésorerie).
On définit aussi le bilan comme une photographie à une date donnée, de tout ce que possède
l’entreprise (actif) et de tout ce qu’elle doit (passif) avec pour solde la richesse des
propriétaires des ressources de l’entreprise (la situation nette). Cette deuxième définition,
assez répandue, peut être qualifiée de juridique, la première d’économique.
Rappelons qu’en général, la comptabilité ne tient pas compte de la dépréciation monétaire.
Les biens acquis sont conservés au bilan à leur prix historique (prix d’achat) minoré de leur
dépréciation physique (amortissements, provisions). Aussi, en termes économiques très peu
de bilans sont-ils vrais.
La comptabilité enregistre des valeurs et non des flux de liquidité. Aussi, le résultat qui
apparaît au bilan reflète la variation des richesses de l’entreprise et non les flux de liquidité.
L’approche financière est la seconde méthode d’exploitation des informations comptables
pour analyser le bilan. Cette approche a pour objectif la recherche des risques d’illiquidité et
d’insolvabilité, en un mot des risques de faillite des entreprises en vue de leur prévention.

I. La composition du bilan

Le bilan est un document qui présente le patrimoine de l’entreprise à un moment donné. Par
définition, le patrimoine désigne l'ensemble des biens et créances (que l’on appelle aussi
emplois) dont dispose l’entreprise ainsi que l'ensemble des ressources qui lui ont permis d'en
financer l'acquisition.

1.1 Les emplois de l’entreprise.


Ils sont de deux ordres : les emplois permanents et les emplois temporaires.

1.1.1 Les emplois permanents

Ils constituent l'actif immobilisé. Ce sont des biens durables (terrains, bâtiments, matériels,
etc.) qui servent essentiellement à l’activité productrice et/ou commerciale de l’entreprise. Ils
sont généralement appelés à rester longtemps dans le patrimoine (plus d’une année) d’où les
noms de valeurs immobilisées ou d’actif immobilisé qui leur sont donnés.

1.1.2 Les emplois temporaires

Ils sont constitués de biens et créances qui se transforment et se renouvellent au cours de


l’exercice comptable de l’entreprise (stocks, créances, disponibilités). Ils sont répartis en actif
circulant (stocks, créances, effets...) et en trésorerie-actif (titres de placement, banque,
établissements financiers et assimilés, caisse).

1.2 Les Ressources

Elles permettent à l'entreprise d'acquérir les biens et créances dont elle a besoin. A l'instar des
emplois, elles sont réparties en deux catégories : les ressources stables et les ressources
temporaires.

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1.2.1 Les ressources stables

Elles sont constituées :


 des capitaux propres et ressources assimilées parmi lesquels on distingue le capital
qui désigne les ressources apportées par le (ou les) propriétaire (s) lors de la
constitution de l'entreprise.
 des dettes financières et ressources assimilées.

1.2.2 Les ressources temporaires

Elles regroupent :
 le passif circulant qui désigne les ressources mises à la disposition de l'entreprise par
les tiers de façon temporaire ;
 la trésorerie-passif comprenant les crédits d'escomptes, les crédits de trésorerie et les
découverts.

Dans le langage comptable, les ressources correspondent à la partie droite du bilan appelée
passif du bilan, et les emplois, à la partie gauche appelée actif.
A ces différentes masses s'ajoutent, au bas du bilan à l'actif, les écarts de conversion
correspondant aux pertes probables de change et, au passif, les écarts relatifs aux gains
probables de change.
Le résultat figure au passif du bilan dans la rubrique des capitaux propres et ressources
assimilées avec un signe positif ou négatif selon qu’il s’agit respectivement d’un bénéfice ou
d’une perte.
Pour établir un bilan comptable, il suffit de ranger dans un tableau les éléments actifs à
gauche et les éléments passifs à droite en respectant un ordre conventionnel que nous allons
étudier à présent.

II. Les critères de classement des éléments du bilan

Le SYSCOA a adopté un classement fonctionnel des éléments du bilan. Ainsi, la structure des
différentes rubriques et des postes est conçue sur la base de la fonction économique et
financière des éléments : investissements, financements propres, dettes financières, actifs et
passifs liés au cycle d'exploitation, trésorerie.

2.1 A l’actif, les éléments sont classés de haut en bas comme suit :

2.1.1 Les charges immobilisées (frais d'établissement, charges à répartir et primes de


remboursement des obligations) ;
2.1.2 Les immobilisations incorporelles (frais de recherche et développement, fonds
commercial, investissements de création ...) ;
2.1.3 Les immobilisations corporelles (terrains, bâtiments, matériels ...) ;
2.1.4 Les avances et acomptes versés sur immobilisations ;
2.1.5 Les immobilisations financières (titres de participation ...) ;
2.1.6 Les stocks ;
2.1.7 Les créances et emplois assimilés (clients, effets de commerces ...) ;
2.1.8 La trésorerie-actif (titres de placement, banque, caisse ...) ;
2.1.9 Les écarts de conversion-actif.

2
2.2 Au passif, l'ordre est le suivant :

2.2.1 Le capital ;
2.2.2 Les primes et réserves (primes d'apport, écarts de réévaluation, réserves indisponibles,
réserves libres, report à nouveau) ;
2.2.3 Le résultat net de l'exercice ;
2.2.4 Les autres capitaux propres (subventions d'investissement, provisions réglementées);
2.2.5 Les dettes financières et ressources assimilées (emprunts, dettes de crédit-bail et
contrats assimilés, dettes financières diverses, provisions financières pour risques et charges) ;
2.2.6 Le passif circulant (dettes circulantes et ressources assimilées hors activités ordinaires
(HAO), clients avances et acomptes, fournisseurs d'exploitation, dettes fiscales, dettes
sociales, autres dettes, risques provisionnés) ;
2.2.7 La trésorerie-passif (crédits d'escompte, crédits de trésorerie, découverts) ;
2.2.8 Les écarts de conversion-passif ;

En apparence, ce classement ressemble à celui reposant sur les critères de liquidité (actif) et
d'exigibilité (passif) mais il comporte des changements de taille car il s'appuie sur une
approche fonctionnelle axée sur la gestion de l'entreprise en continuité d'exploitation.

III- L’analyse patrimoniale (le bilan financier)

On appelle "bilan financier" un bilan comptable reconstruit pour que -les postes de l'actifs soit
classés par ordre de liquidité croissante et que -les postes du passif soient classés par ordre
d'exigibilité croissante. On vise à retrouver de manière la plus pure possible l'optique
liquidité-exigibilité.
Construire le bilan financier revient à retraiter les postes pour leur donner à tous une
présentation conforme à l'optique du prêteur.

Elle se fait sur la base du bilan patrimonial.

3.1 Présentation du bilan patrimonial ou financier

Comme son nom l’indique, cette conception s’appuie sur la valeur patrimoniale de
l’entreprise. Le bilan patrimonial (ou financier) permet d’analyser la liquidité de l’entreprise
afin de mesurer le risque du créancier (solvabilité probable à moins d’un an, équilibre
financier à plus d’un an, cessation de paiement).
Les postes de l’actif sont classés par ordre de liquidité croissante et ceux du passif par ordre
d’exigibilité croissante.

Actif Bilan patrimonial (en grandes masses) Passif


Valeurs immobilisées nettes à plus d’un an Capitaux propres

Stocks et valeurs réalisables et disponibles à Dettes à long et moyens termes (exigibles à


moins d’un an plus d’un an)
Dettes à court terme (exigibles à moins d’un
an)

Capitaux permanents = capitaux propres + dettes à plus d’un an

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La liquidité d’un actif est son caractère à être facilement transformable en argent sans perte de
valeur. On classe alors en haut du bilan les actifs liquides à plus d’un an et en bas les actifs
liquides à moins d’un an.
Le caractère d’exigibilité d’une dette est fonction du temps qui doit s’écouler jusqu’à
l’échéance. On distingue les dettes à plus d’un an et celles à moins d’un an.
Les mesures de liquidité et d’exigibilité sont difficiles à établir et demandent une
connaissance parfaite de l’entreprise.
L’analyse patrimoniale implique un retraitement de l’information comptable en fonction des
niveaux de liquidité des différents éléments.
Elle doit se faire à partir d’un bilan après répartition des résultats.

3.2 Le point de vue

Le bilan financier est construit dans le point de vue du prêteur. La préoccupation du prêteur
est double:-Évaluer la solvabilité de l'entreprise:"L'entreprise à qui j'ai prêté de l'argent ou à
qui j'ai livré des biens est-elle solvable ?". La solvabilité est la capacité d'une entreprise à
rembourser la totalité des dettes en vendant tous les actifs (hypothèse de liquidation) -Évaluer
la liquidité de l'entreprise:"L'entreprise à qui j'ai prêté de l'argent ou à qui j'ai livré des biens
ou des services est-elle liquide ?".
La liquidité est la capacité de payer les sommes dues aux échéances prévues.

3.3 Les principes de valorisation des postes du bilan

Le bilan est reconstruit pour qu'il donne des informations sur la solvabilité et la liquidité de
l'entreprise. En conséquence:-les postes sont évalués à la valeur vénale (valeur actuelle, de
remboursement, de revente ou de liquidation) ; les postes de l'actif sont classés par ordre de
liquidité croissante et les postes du passif sont classés par ordre d'exigibilité croissante de telle
sorte qu'on pourra facilement comparer les masses d'actif et de passif d'échéance identique.

3.4 Les retraitements


L'analyse financière doit porter sur des éléments permettant à la fois :
 la traduction de la réalité économique de l'entreprise, en particulier lorsque celle-ci
s'écarte de la présentation comptable. Exemple : élimination des non-valeurs ou actifs
fictifs du bilan.
 La comparabilité des informations, par exemple entre les comptes successifs d'une
même entreprise ou entre les comptes de différentes entreprises appartenant au même
secteur d'activité.
C'est pour atteindre ces objectifs qu'il est habituel de procéder à un certain nombre de
retraitements et reclassements des données comptables. Par ailleurs, la pratique de l'analyse
financière conduit généralement à pratiquer certains regroupements visant à faciliter la
présentation de l'information et la réalisation du calcul des principaux agrégats financiers.
La détermination des retraitements à effectuer dépend des problèmes et des particularismes
comptables rencontrés par l'analyste. Elle doit en tous cas être ajustée en fonction de deux
principes :
 Le principe de la permanence des méthodes comptables (ou principe de fixité).
L'analyste devra vérifier que ce principe a bien été respecté (exemple : pas de
changement dans la méthode de valorisation des stocks).

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Si cela n'était pas le cas, il faudrait :
o déterminer et apprécier les raisons qui ont amené un changement dans les
méthodes comptables
o faire les retraitements nécessaires afin d'éliminer de l'analyse les effets pervers de
tels changements.
 Le principe d'importance relative ; les retraitements ne se justifient que s'ils ont un
caractère significatif au niveau d'information recherché.
Ces principes étant posés, nous allons examiner ci-après les principaux retraitements, tout en
notant que l'essentiel de ceux-ci concernent les bilans, l'introduction dans le PCG 82 des
soldes caractéristiques de gestion ayant considérablement limité les besoins de retraitement du
compte de résultat.
Les principaux retraitements du compte de résultat
a) Le retraitement des frais de personnel intérimaire ; Ces frais, s'ils sont connus, doivent
être ajoutés aux frais de personnel et simultanément exclus des Services extérieurs, afin de
mesurer le potentiel de main-d’œuvre utilisé par l'entreprise, et ce quelle qu'en soit la nature.
b) Le retraitement des loyers de crédit-bail ; inclus comptablement dans les «Autres
Services Consommés», les loyers de crédit-bail doivent, dans le compte de résultat retraité,
être retranchés de ceux-ci pour être portés pour partie avec les amortissements, pour partie
avec les frais financiers. En effet, en l'absence de retraitement, la pratique du crédit-bail aurait
pour conséquence de minorer la Valeur Ajoutée et l'Excédent brut d'exploitation. En pratique
le retraitement du crédit-bail est assez complexe car il touche à la fois au compte de résultat et
au bilan.
Les principaux retraitements du bilan
Plusieurs étapes sont nécessaires :
- L’élimination des non valeurs ;
- La correction de certains éléments patrimoniaux par la prise en compte de leur
valeur réelle;
- Le traitement des éléments hors bilan ;
 Plus values lorsque VR> VC
 Moins values lorsque VR<VC

Immobilisations acquises en crédit-bail ; Les biens acquis en crédit-bail n'appartiennent pas


juridiquement à l'entreprise avant l'exercice de la levée d'option. Conséquemment, ils ne
figurent pas au bilan. Le montant des engagements de crédit-bail doit figurer dans l'annexe, et
la part des redevances dans les loyers en renvoi au pied du compte de résultat.
La généralisation de la pratique du crédit-bail, en particulier pour les immeubles et
équipements productifs, a conduit les analystes financiers à pratiquer de plus en plus souvent
le retraitement des biens en crédit-bail au bilan des entreprises.
Ce retraitement permet en effet de rendre comparables des entreprises qui choisissent des
modes de financement de leurs investissements différents (emprunt, crédit-bail). Il ne sera à
effectuer que lorsque le montant du crédit-bail est significatif par rapport au montant total des
immobilisations.
Le principe de ce retraitement est l'assimilation du bien pris en crédit-bail à un bien acquis
normalement, assorti d'un financement par emprunt. Au compte de résultat, la redevance,
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traitée comptablement en «charges externes» (compte 61) sera retraitée pour partie en
«amortissements», pour partie en «frais financiers». Au bilan, l'actif sera majoré de la valeur
résiduelle du bien, et le passif d'un montant correspondant d'emprunt. La difficulté principale
est d'établir une cohérence entre le montant des loyers et les composantes de leur
retraitement : amortissements, frais financiers et remboursement.

Il existe deux méthodes de retraitement, la première étant la plus simple et la plus utilisée.
 La méthode préconisée par la Banque de France consiste à calculer, sur la base de la
valeur vénale à la signature du contrat, un montant théorique d'amortissement»,
correspondant à ce que l'on aurait pratiqué sur une immobilisation acquise. Les frais
financiers sont alors calculés par différence. Le montant de cet «amortissement»
correspond au montant du «remboursement». Cette méthode est relativement facile à
appliquer mais fait apparaître des frais financiers fixes alors que le capital restant dû
décroît.
 La méthode préconisée par l'Ordre des experts comptables consiste à reconstituer,
parallèlement au calcul des «amortissements» théoriques, à taux d'intérêt fixe, le
montant du remboursement et des frais financiers pour chaque échéance. Mais il
apparaît alors un écart entre les amortissements techniques et les remboursements. Ce
retraitement est en outre délicat, car il suppose la prise en compte, rétrospective, des
retraitements de l'ensemble des années courues.
Remarque :
Les principaux retraitements décrits ci-dessus étant effectués, il est usuel de procéder à un
certain nombre de regroupements, facilitant la présentation et l'analyse des états financiers,
regroupements que nous préciserons dans les chapitres traitant du compte de résultat et du
bilan.
Effets escomptés et non échus : l'escompte commercial est un des moyens auquel peut
recourir une entreprise pour satisfaire un besoin de trésorerie.
Afin de :
 mesurer le véritable volume du crédit accordé à la clientèle,
 mettre en évidence les besoins de trésorerie réels de l'entreprise,
 rendre comparables des situations ou des entreprises qui auraient des stratégies
financières à court terme différentes,
 prendre en compte l'engagement né envers la banque en vertu du droit cambiaire,
jusqu'à l'échéance de l'effet et au règlement du débiteur,
Il est nécessaire de réintégrer ces effets escomptés et non échus
- à l'actif : dans les effets à recevoir
- au passif : dans les concours de trésorerie.

Emprunts et dettes financières : le Plan Comptable Français ne distingue plus les dettes à
plus d'un an des dettes à moins d'un an. Ce poste recouvre donc la totalité des dettes auprès
des établissements financiers. Il convient d'en extraire le montant des dettes de trésorerie c'est
à dire des concours bancaires courants et soldes créditeurs de banque qui figure en renvoi au
pied du bilan. Ce montant sera reclassé, avec les effets escomptés non échus en 'concours de
trésorerie'.

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Elimination de l'effet des réévaluations : si une réévaluation d'actif est intervenue au cours
de la période étudiée, l'interprétation des comptes impose la comparabilité des données, de
l'élimination, dans la mesure du possible, de l'effet des réévaluations sur :
- l'actif brut
- les amortissements
- les fonds propres (écart de réévaluation).

Comptes courants d'associés : si les bilans de l'entreprise présentent des comptes courants
d'associés pour des montants significatifs et stables, ils peuvent être considérés comme des
ressources permanentes, et même des fonds propres

POSTES RETRAITEMENTS
Actifs fictifs (ou non valeurs) L’analyse financière considère comme actifs
fictifs certaines charges immobilisées
notamment les frais d’établissement, les frais
de recherche et de développement et les
charges à repartir. Ces charges immobilisées
n’ont aucune valeur marchande car elles ne
peuvent être achetées ou vendues, c’est
pourquoi on les qualifie d’actif fictif ou non
valeur.
A l’actif, on annule le total du montant des
charges immobilisées ;
Au passif, on soustrait le montant total des
charges immobilisées des capitaux propres ;
Actifs réels Les éléments de l’actif qui peuvent être
achetées ou vendues sont des actifs réels. Ils
sont pris en compte pour leur valeur nette,
déduction faite des amortissements et
provisions
Les immobilisations incorporelles, Elles sont à prendre en compte pour leurs
corporelles et financières valeurs réelles à l’exception des actifs fictifs
(frais d’établissement, …) qui sont pour leur
totalité des moins-values ;
La ou Les plus ou moins values sont
intégrées dans les capitaux propres.

Les actifs circulants Ils doivent être pris en compte pour leurs
valeurs réelles. S’il y a un stock outil, il faut
l’intégrer aux immobilisations.
Concernant les effets à recevoir, ils
constituent des disponibilités lorsqu’ils sont
facilement escomptables et font partie de
l’actif immobilisé lorsque leur encaissement
atteint un an.
Les titres de placement peuvent aussi être
classés en fonction de leur réalisation dans

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les valeurs disponibles, les valeurs réalisables
ou les immobilisations.

Le résultat net de l’exercice A partager selon les décisions d'affectation


du bénéfice :
-la part non distribuée reste dans les capitaux
propres ;
-la part distribuée est reclassée dans les
dettes (à court terme ou long terme selon
l'échéance du versement).

Les situations latentes ou différées : Le retraitement est le suivant :


Les plus values latentes sur certains éléments Les postes concernés sont pris en compte non
d’actifs connus après expertise (exemple : le pas pour leurs valeurs comptables mais plutôt
fonds de commerce) ; pour leurs valeurs d’expertise ;
L’impôt latent sur certaines provisions ou En contrepartie, il convient d’ajuster le bilan
d’impôts différés. soit en plus des capitaux propres (cas de plus
values), soit en moins des capitaux propres
(cas des moins values).

Compte associes, capital non appelé Il sera immédiatement appelé en cas de


liquidation et doit être reclassé dans les
créances moins d’un an ;

Une autre solution consiste à éliminer ce


montant des capitaux propres.

Stock permanent A inscrire au niveau de l’actif immobilisé.

Les provisions pour risques et charges Elles peuvent être assimilées à des dettes
probables. Elles seront donc ventilées entre
les capitaux propres, les dettes à LT et les
dettes à CT.

Les prêts et dettes à long et moyen terme : Ce sont en principe des montants exigibles à
plus d’un an, mais la partie exigible à moins
d’un an (prêts et dettes < 1an) doit être
considérée comme faisant partie selon le cas,
soit de l’actif CT, soit le passif CT.

Les écarts de conversion Les écarts de conversion actif sont à


déduire des capitaux propres, ils
disparaissent en contrepartie des postes
d’actif ;

Les écarts de conversion passif sont à


ajouter aux capitaux propres et disparaissent
en tant qu’écarts de conversion passif.

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Les effets à recevoir Ils font partie du poste clients et comptes
rattachés. Toutefois, lorsqu’une partie de ces
effets à recevoir est escomptable, celle-ci
doit quitter le poste clients et comptes
rattachés par soustraction pour rejoindre le
poste disponibilité par ajout.

Les produits constatés d’avance Ils constituent en réalité des dettes. Ils seront
donc reclassés suivant leur échéance dans les
dettes à plus ou moins d’un an. En l’absence
d’information spécifique sur leur échéance, ils
sont classés en dettes à CT.
Les immobilisations financières Quand leur échéance est à moins d’un an,
elles sont retranchées de l’actif immobilisé
pour être transférées au niveau de l’actif
circulant.

Les valeurs mobilières de placement Elles sont reclassées avec les disponibilités
quels que soient leur nature et leur niveau de
risque.

IV- Le fonds de roulement financier

FRF = Capitaux permanents –Actif immobilisée financier


FRF = Actif cyclique financier –Passif cyclique financier

Le FRF vise à financer la partie des actifs circulants dont la rotation est la plus faible ;
financer l’écart structurel entre les actifs circulants et les dettes à court terme constitue une
marge de sécurité financière pour faire face a une diminution des ventes ou à un client
insolvable.

Le fonds de roulement financier Si le FRF est > 0, on déduit que l’entreprise est purement
saine à court terme, car elle dispose suffisamment de liquidité pour faire face à ses dettes
immédiates.
Cette analyse doit être complétée par le calcul et l’interprétation des ratios.

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V- Les ratios

Ratio Calcul commentaire

Financement des capitaux permanents Les immobilisations


immobilisations actif à+1 an doivent être financées par
des capitaux stables. Ce
ratio doit être > 1.

Autonomie financière capitaux propres Plus la part de capitaux


capitaux é trangers propres est grande par
rapport aux capitaux
étrangers, plus l’entreprise
est autonome
financièrement. Il est
souhaitable qu’il soit > 1.

Indépendance financière capitaux propres Mesure la marge


(capacité d’endettement) capitaux permanents d’endettement de
l’entreprise. Il indique la
part de capitaux
appartenant en propre a
l’entreprise parmi les
ressources stables. Il doit
être au moins égal à 0,5.
'
Liquidité de l’actif actif à plusd un an Ratio faible dans les
actif total entreprises commerciales.
Il exprime le poids des
immobilisations par
rapport au total des actifs.

Liquidité réduite ou cr é ances +disponibles Il mesure la capacité de


trésorerie à terme dettes à court terme l’entreprise à honorer ses
échéances sans réaliser ses
stocks. S’il est > 1,
l’entreprise est solvable.

solvabilité actif total Il doit être > 3. les dettes


total des dettes ¿ ¿ ne doivent pas dépasser
1/3 des actifs

Trésorerie générale ou actif à−1 an Il indique la capacité de


liquidité générale dettes à−1 an l’entreprise à faire face à
ses engagements en
réalisant tous ses actifs à
court terme.

Trésorerie immédiate disponibilit é s Il indique le pourcentage


dettes à−1 an des DCT payables

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immédiatement. Il n’est
pas souhaitable qu’il soit
trop élevé.

Rentabilité des capitaux B é n é fice net Il mesure l’aptitude de


propres capitaux propres l’entreprise à rentabiliser
les fonds apportés par les
associés.

Rendement financier dividendes Il indique aux actionnaires


capital social la part de dividendes
qu’ils peuvent espérer
pour 100 F investis à la
création de l’entreprise

11
EXERCICE
ENTREPRISE DELTA S.A

Vous disposez (voir annexe) du bilan après répartition du résultat au 31-12-98 de l’entreprise
DELTA S.A spécialisée dans la fabrication d’articles de loisirs (remorques, toiles de tentes,
sacs de couchages etc...).

Les responsables de la société souhaitent, avant d’envisager un programme d’agrandissement,


procéder à l’analyse de la situation financière au 31-12-98

Une étude précise des différents postes du bilan au 31-12-98 fait apparaître les informations
suivantes :
- les terrains sont estimés 60.000 F
- les constructions sont évaluées à 180.000 F
- L’ensemble des installations et du matériel est estimé à 100.000 F
- Les titres immobilisés sont constitués par 250. actions de valeur nominale 100 F, de la
« S.A Marin ».

Des renseignements récents permettent d’estimer la valeur de l’action à120 F.


- la provision pour risque concerne un procès que l’entreprise est certaine de perdre. L’issue
du procès sera connue d’ici 2 mois.

Dans le poste « créances clients et comptes rattachées », figurent des effets à recevoir : 40.000
F peuvent être considérés comme négociables.
- Parmi les créances d’exploitations 10.000 F sont à plus d’un an.
- Les dettes de l’entreprise se décomposent comme suit.
.A plus d’un an : 90.000 F
.A moins d’un an : 475.000 F

12
TRAVAIL A FAIRE

1/ Apres avoir présenté dans un tableau le calcul des plus ou moins values, vous établirez le
bilan financier détaillé, puis le bilan financier condensé.

2/ Calculer les ratios correspondant au tableau ci-après

SITUATION
MOYENNE DE
RATIOS LA BRANCHE

Autonomie financière : capitaux propres 0,80


DETTES
Financement des investissements : capitaux permanents 1,35
actif à plus d’un an
Liquidité réduite Créances à moins d’1 an +trésorerie Actif 0,80
dettes à moins d’1an
Liquidité immédiate : Trésorerie actif . 0,35
dettes à moins d’1 an

3/ Que pensez-vous de la situation de l’entreprise?

Quelle solution doit-on envisager pour améliorer cette situation ?

ANNEXE
DELTA S.A. BILAN AU 31/12/1998

ACTIF BRUT Amortissement NET


et provisions
Frais d’établissement 30.000 22.500 7.500
Terrains 50.000 50.000
Construction 240.000 72.000 168.000
Installations techniques et matériel 180.000 54.000 126.000
Autres immobilisations corporelles 320.000 240.000 80.000
Immobilisations financières 25.000 25.000
TOTAL ACTIF IMMOBILISE 845.000 388.500 456.500

Stock de matières premières et autres approvisionnements 45.000 5.000 40.000


Stock de produits intermédiaires et produits finis 195.000 195.000
Créances clients et comptes rattachés 225.000 12.000 213.000
Créances diverses 23.000 23.000

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Valeurs mobilières de placement 8.000 8.000
Disponibilités 25.000 25.000

TOTAL ACTIF CIRCULANT 521.000 17.000 504.000

TOTAL ACTIF 1.366.000 405.000 960.500

PASSIF
Capital 300.000
Réserve légale 30.000
Réserves statutaires ou contractuelles 35.920
Autres 19.880
Report à nouveau 1.000
TOTAL CAPITAUX PROPRES 386.800
Provisions pour risques et charges 8.000
Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit 65.000
Emprunts et dettes financières diverses 5.00
Dettes fournisseurs et comptes rattachés 426.800
Dettes fiscales et sociales 69.000
Dettes diverses 4.400

TOTAL PASSIF CIRCULANT 573.700


TOTAL PASSIF 960.500

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CORRIGE

Poste du bilan Valeur au Estimation Plus-values Moins-


bilan values

Frais d’établissement 7.500 0 7.500


Terrains 50.000 60.000 10.000
Construction 168.000 180.000 12.000
Installation et matériel 126.000 100.000 26.000
Titres immobilisés 25.000 30.000 5.000

27.000 33.500

Moins- values nettes =-33.500+27.000 = -6.500

Terrains 60.000 Capital 300.000


Constructions 180.000 Réserves 85.800
Installations technique et matérielle 100.000 Report à nouveau 1.000
Autres immobilisations corporelles 80.000 Moins values nettes - 6.500
Titres immobilisés 30.000
Créances à plus d’ an 10.000
TOTAL ACTIF A PLUS D’UN AN 460.000 380.300
Stock matières premières 40.000
Stock produits finis 195.000 Dettes à plus d’un an 90.000
Clients et comptes rattachés 173.000 provision à moins d’un an 8.000
Créances diverses 13.000 Autres dettes à moins 475.700
Effets à recevoir 40.000 d’un an
Valeurs immobilières de déplacement 8.000
Disponibilités 25.000
TOTAL ACTIF A MOINS D’UN AN 494.000 TOTAL DETTES A 483.700
MOINS D’UN AN
TOTAL ACTIF 954.000 TOTAL PASSIF 954.000

ACTIF IMMOBILISE A PLUS D’UN AN 460.000 Capitaux propres 380.300


Stock et créances à moins d’un an 421.000 dettes à plus d’un an 90.000
DISPONIBILITES 73.000 dettes à moins d’un an 483.700

954.000 954.000
RATIO
Autonomie financière: 380.300/573.700 =0,66
Financement Investissement: 470.300/460.000 =1,022
Liquidité réduite: 259.000/483.700 =0,54

15
Liquidité immédiate: 73.000/483.700 =0,15

COMMENTAIRE

Tous les ratios sont inférieurs aux moyennes de la branche. On constate notamment:
- Une insuffisance de capitaux propres.
- Une valeur relativement importante de stocks et de produits finis.
- Une importance excessive de dettes vis à vis des fournisseurs.
Solutions envisagées
- Augmentation de capital
- Réinvestissement des bénéfices
- Emprunt à long terme
- Amélioration de la rotation des stocks

16
EXERCICE

La société anonyme PICQUE au capital de 6 600 000F divisé en 66 000 actions de 100F, clôt
son dernier exercice au 31/12/N. elle vous communique les documents suivants :

 Annexe 1 : le bilan après répartition du résultat :


 Annexe 2 : le tableau des échéances des créances et des dettes, et vous précise
- les provisions pour risques et charges sont à moins d’un an
- les pertes de change latentes ont été normalement provisionnées et les gains de
change latents normalement imposés
- dans les dettes du bilan figure des dividendes à payer pour 838 000F

TRAVAIL A FAIRE :

1) Etablir le bilan liquidité ou financier de la SA PICQUE


2) Calculer l’actif réel et l’endettement de la société ainsi que l’actif net
3) Calculer le fond de roulement financier
4) Etablir les ratios de liquidité

Capital souscrit non Capitaux propres


appelé 400000 400000 Capital social 6600000
Frai d’établissement 90000 36000 54000 Prime d’émission 500000
Fonds commercial 800000 800000 Réserve légale 560500
Immob. Corporelles Réserve réglem 620000
Terrains 1960000 1960000 Autres réserves 3410000
Constructions 3420000 1517000 1903000
Installations Prov. Pour R&C 165300
techniques 1880500 918000 962500
Autres immob. Dettes
corporelles 970700 690500 280200 Emprunts (1) 3200800
Actifs circulants Dettes fournisseur 6355100
Stocks de matières Dettes fis. & soc. 937100
1ERE 2117300 120400 1996900 Dettes/immob. 157420
Stocks de produits Autres dettes 917100
finis 6313400 35000 6278400 Ecart de
Clients et comptes conversion passif 68200
rattachés 8350800 228000 8122800
Autres créances 117300 117300
VMP 30500 1500 29000
Disponibilités 277420 277420
Charges à répartir 310000 310000
TOTAUX 27037920 3546400 23491520 23491520
(1) Dont CBC 517800

Etat des créances Montants bruts A 1an au + A plus d’1an


Clients douteux 616720 616720
Autres créances clients 7734080 7479090 254990
Débiteurs divers 117300 117300
17
TOTAUX 8468100 7596390 871710

Etat des dettes Montants bruts A 1 an au plus A plus d’1 an


Emprunts 1580800 1580800 1500000
Autres emprunts 1620000 120000

Fournisseurs 6355100 6355100


CCS 216600 216600
Etat (IS) 310500 310500
Etat (TVA) 410000 410000

Dettes sur immobilisations 157420 157420


groupes et associés 838000 838000
autres dettes 79100 79100

TOTAUX 11567520 10067520 1500000

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