Thèse Belaid Ouahiba 2017
Thèse Belaid Ouahiba 2017
Thèse Belaid Ouahiba 2017
Par :
Belaid Ouahiba
Le 29 /01 / 2017
• Avant tout, je dois remercier Dieu le tout puissant qui m’a donné la force pour
mener à terme ce long et dur travail ;
• Je ne saurais oublier toutes les autres personnes qui, plus ou moins directement, ont
contribué aussi bien à la réussite de ce travail.
i
Résumé
Mots clés: noyaux des dattes, charbon actif, activation chimique, adsorption, DCO,
isothermes.
Abstract
For the aim of valorization of local from lignocelluloses natural residue different acti-
vated carbon with a high surface areas were prepared by chemical activation using phos-
phoric acid H3 P O4 from the date stones of two local varieties (Ghars and Mech Degla) of
the regions of Biskra and El Oued in the south of Algeria and characterized by different
techniques, the textural properties determined by N2 adsorption at 77k and scanning elec-
tronic microscopy SEM ; the surface area and micropore volume are optimal 1118.097
m2 .g −1 and 0.502 cm3 . g −1 from the variety Ghars of Biskra. The surface function was
found by the Boehm method and the elemental analysis of activated carbons was carried
out.
The adsorption of the organic pollutant (COD) of wastewater from the common Sidi
Khouiled (Ouargla) by the activated carbons CGB1, CGE1, CMB1 has been studied. Un-
der the process conditions there is a maximum absorption capacity of this pollutant 62.5
mg/g for CGB1. The experimental data were well described by the isothermal equili-
brium equation Langmuir type II and the calculated adsorption capacity was 71.43 mg/g
comparable by models Freundlich and Temkin. The kinetics of COD adsorption kinetics
obeys the intra cellular model.
Key words : Date stones, activated carbon, chemical activation, adsorption, DCO, iso-
therm.
اﻟﻤﻠﺨﺺ
ﻟﮭﺪف ﺗﺜﻤﯿﻦ اﻟﻤﺨﻠﻔﺎت اﻟﻄﺒﯿﻌﯿﺔ اﻟﺴﯿﻠﻮﻟﻮزﯾﺔ إﻟﻰ ﻣﺨﺘﻠﻒ اﻟﻔﺤﻮم اﻟﻤﻨﺸﻄﺔ ذات اﻟﻤﺴﺎﺣﺔ اﻟﻨﻮﻋﯿﺔ اﻟﻜﺒﯿﺮة اﻟﺘﻲ ﺣﻀﺮت
ﺑﺎﻟﺘﻨﺸﯿﻂ اﻟﻜﯿﻤﯿﺎﺋﻲ ﺑﺎﺳﺘﻌﻤﺎل ﺣﻤﺾ اﻟﻔﺴﻔﻮر ﺑﺎﻻﻋﺘﻤﺎد ﻋﻠﻰ اﻟﻨﻔﺎﯾﺎت اﻟﻨﺒﺎﺗﯿﺔ ''ﻧﻮى اﻟﺘﻤﺮ'' ) اﻟﻐﺮس و ﻣﺶ دﻗﻠﺔ ( ﻟﻤﻨﻄﻘﺘﻲ
ﺑﺴﻜﺮة واﻟﻮاد ﺑﺠﻨﻮب اﻟﺸﺮﻗﻲ ﻟﻠﺠﺰاﺋﺮ ،اﻟﻔﺤﻢ اﻟﻤﻨﺸﻂ ﻣﯿﺰ ﺑﺘﻘﻨﯿﺎت ﻣﺨﺘﻠﻔﺔ;اﻟﺨﺼﺎﺋﺺ اﻟﻨﺴﯿﺠﯿﺔ ﯾﺤﺪدھﺎ اﻻھﺘﺰاز ﻟﻼزوت
ﻓﻲ درﺟﺔ ﺣﺮارة 77ﻛﻠﻔﻦ واﻟﻤﺠﮭﺮ اﻻﻟﻜﺘﺮوﻧﻲ اﻟﻤﺎﺳﺢ ) ، (MEBاﻟﻤﺴﺎﺣﺔ اﻟﻨﻮﻋﯿﺔ و ﺣﺠﻢ اﻟﻤﺴﺎم اﻟﺼﻐﯿﺮ اﻷﻣﺜﻞ ھﻤﺎ
0.501ﺳﻢ /3غ ﻟﻨﻮﻋﯿﺔ ﻏﺮس ﺑﺴﻜﺮة ،وﻇﺎﺋﻒ اﻟﺴﻄﻮح وﺟﺪت ﺑﻄﺮﯾﻘﺔ ﺑﻮھﻢ و اﻣﺎ اﻟﺘﺤﻠﯿﻞ 1118.097م /2غ و
اﻟﻌﻨﺼﺮي ﻟﻠﻤﻜﻮﻧﺎت اﻟﻜﺮﺑﻮﻧﺎت اﻟﻤﻨﺸﻄﺔ ﻓﻘﻂ ﺣﻘﻘﺖ.
ﺗﻢ إزاﻟﺔ اﻟﻤﻠﻮﺛﺎت اﻟﻌﻀﻮﯾﺔ ) (CODﻣﻦ ﻣﯿﺎه اﻟﺼﺮف اﻟﺼﺤﻲ ﻣﻦ ﻣﻨﻄﻘﺔ ﺳﯿﺪي ﺧﻮﯾﻠﺪ )ورﻗﻠﺔ( ﻋﻦ ﻃﺮﯾﻖ اﻻﻣﺘﺰاز ﻋﻠﻰ
اﻟﻔﺤﻮم اﻟﻤﻨﺸﻄﺔ . CMB1 ، CGE1 ،CGB1ﻓﻲ اﻟﺸﺮوط اﻟﺘﺠﺮﯾﺒﯿﺔ اﻟﻤﺜﻠﻰ وﺟﺪت أﻗﺼﻰ ﻗﺪرة اﻻدﻣ ﺼﺎص ﻟﮭﺬه
اﻟﻤﻠﻮﺛﺎت 62.5ﻣﻎ/غ وﺻﻔﺖ اﻟﺒﯿﺎﻧﺎت اﻟﺘﺠﺮﯾﺒﯿﺔ ﺑﺸﻜﻞ ﺟﯿﺪ ﻣﻦ ﻗﺒﻞ اﻟﻤﻌﺎدﻟﺔ اﻟﺘﻮازن ﻻﯾﺰوﺗﺎرم ﻟﻨﺠﻤﯿﺮ ﻣﻦ اﻟﻨﻮع اﻟﺜﺎﻧﻲ
اﻟﺬي اﻋﻄﻰ ﻗﺪرة اﻣﺘﺰازﯾﺔ ﺗﻘﺪر ب 71.43ﻣﻊ/غ ﻣﻘﺎرﻧﺔ ﺑﻨﻤﻮذج ﻓﺮوﻧﺪﻟﯿﺶ و ﺗﺎﻣﻜﻦ .ﺣﺮﻛﯿﺔ اﻣﺘﺰاز CODﺗﺘﻤﺎﺷﻰ ﻣﻊ
ﻧﻤﻮذج اﻻﻧﺘﺸﺎر داﺧﻞ اﻟﺠﺰﯾﺌﺎت.
اﻟﻜﻠﻤﺎت اﻟﻤﻔﺘﺎﺣﯿﺔ :ﻧﻮى اﻟﺘﻤﺮ ،ﻓﺤﻢ ﻣﻨﺸﻂ ،ﺗﻨﺸﯿﻂ ﻛﯿﻤﯿﺎﺋﻲ ،ادﻣ ﺼﺎص ،اﯾﺰوﺗﺎرم.
Table des matières
Introduction générale 3
I Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
v
Table des matières vi
1.5.2 La turbidité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.5.3 La conductivité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.5.4 La couleur et l’odeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.5.5 Les matières en suspension (M.E.S) . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.5.6 Le potentiel hydrogène (pH) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.5.7 La demande biochimique en oxygène (DBO) . . . . . . . . . . . 13
1.5.8 La demande chimique en oxygène (DCO) . . . . . . . . . . . . . 13
1.5.9 La biodégradabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.5.10 Les nutriments (Le phosphore et l’azote) . . . . . . . . . . . . . 14
1.5.11 Les métaux lourds . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.6 Les étapes et les procédés de traitement des eaux usées urbaines . . . . . 15
1.6.1 Le traitement physico-chimique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.6.1.1 Le prétraitement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.6.1.2 Traitement primaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.6.2 Traitements secondaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.6.3 Traitement tertiaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.7 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3 Matérials et méthodes 59
3.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
3.2 Présentation de la zone d’étude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
3.2.1 Délimitation géographique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
3.2.2 Etude hydro-climatologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
3.3 Préparation et caractérisation des charbons actifs . . . . . . . . . . . . . 61
3.3.1 Les étapes de préparation les charbons actifs . . . . . . . . . . . 61
3.3.1.1 Collecte les noyaux des dattes . . . . . . . . . . . . . . 61
3.3.1.2 Pré-traitement des noyaux de dattes . . . . . . . . . . 63
3.3.1.3 L’activation chimique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
3.3.1.4 La carbonisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
3.3.1.5 La neutralisation de charbon actif . . . . . . . . . . . 64
3.3.2 Caractérisation de charbon actif . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
3.3.2.1 Le PH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
3.3.2.2 La teneur d’humidité . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
3.3.2.3 La teneur de cendre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
3.3.2.4 La densité apparente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
3.3.2.5 Analyse chimique élémentaire . . . . . . . . . . . . . 67
3.3.2.6 Méthode de Boehm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
3.3.2.7 Microscopie électronique à balayage . . . . . . . . . . 67
3.3.2.8 Isotherme d’adsorption/désorption de N2 à 77 K (mé-
thode de BET) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
3.4 Traitement des eaux usées par les charbons actifs préparés . . . . . . . . 70
Table des matières ix
4 Résultats et discussion 75
4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
4.2 Caractérisations des charbons actifs préparés . . . . . . . . . . . . . . . . 76
4.2.1 Les caractéristiques physico- chimiques . . . . . . . . . . . . . . 76
4.2.1.1 Le PH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
4.2.1.2 Le taux d’humidité H (%) . . . . . . . . . . . . . . . . 76
4.2.1.3 Le teneur de cendre C (%) . . . . . . . . . . . . . . . 77
4.2.1.4 La densité apparente D (%) . . . . . . . . . . . . . . . 77
4.2.1.5 Analyse chimique élémentaire . . . . . . . . . . . . . 77
4.2.1.6 Fonction de surface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
4.2.2 Caractérisation de la texture de charbon actif . . . . . . . . . . . 80
4.2.2.1 Microscopie électronique à balayage (MEB) . . . . . . 81
4.2.2.2 La texture poreuse observée par adsorption/désorption
de N2 à 77K . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
4.3 Adsorption des polluants organiques par les charbons actifs préparés . . . 96
Table des matières x
Bibliographie 125
xi
Table des figures xii
CA Le charbon actif
Charbon actif préparé a partir les noyaux
CGB1
des dattes de variété Ghars de la région de Biskra (0.5mm)
Charbon actif préparé a partir les noyaux des dattes
CGB2
de variété Ghars de la région de Biskra (2 mm)
Charbon actif préparé a partir les noyaux des dattes
CGE1
de variété Ghars de la région de El-Oued (0.5 mm)
Charbon actif préparé a partir les noyaux des dattes
CGE2
de variété Ghars de la région de El-Oued (2 mm)
Charbon actif préparé a partir les noyaux des dattes
CM B1
de variété Mch Degla de la région de Biskra (0.5 mm)
Charbon actif préparé a partir les noyaux des dattes
CM B2
de variété Mech Degla de la région de Biskra (2 mm)
H Taux d’humidité (%)
D La densité apparente (%)
C Le teneur de cendre (%)
XP S Spectroscopie rayons X à photoémission
M EB Microscopie électronique à balayage
1
2
Sommaire
I Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
I Introduction
L’importance de l’eau pour la vie et comme composant de l’écosystème mondial n’est
plus à démontrer. Cette ressource qui répond aux besoins fondamentaux de l’homme est
un élément-clé du développement, en particulier pour générer et entretenir la prospérité
par le biais de l’agriculture, de la pêche, de la production d’énergie, de l’industrie, des
transports et du tourisme. En outre, l’eau est vitale pour tous les écosystèmes du monde.
Cependant, dans les faits, nous faisons face à une crise mondiale de l’eau [1]. Le traite-
ment des eaux est indispensable pour la préservation de notre environnement. Il permet
de limiter l’impact des diverses pollutions liées à l’activité humaine. L’adsorption est l’un
des procédés les plus utilisés dans le monde en vue d’élimination des différents polluants
dans les réseaux des eaux usées [1].
La valorisation des sous-produits organiques dans l’industrie agroalimentaire par des
moyens chimiques a attiré l’intérêt de beaucoup de chercheurs pour deux buts principaux :
protection de l’environnement et l’exploitation économique [2, 3].
3
INTRODUCTION GÉNÉRALE 4
Les sous produits du palmier dattier (Phoenix dactylifera L.) (Feuilles, tronc, noyaux,
pédicelles, etc.), jadis très utilisés dans diverses utilisations dans les régions sahariennes
(construction, alimentation de bétail, etc.), sont de nos jours très peu exploités quand ils
ne sont pas carrément jetés.
C’est dans le cadre de la valorisation de cette ressource que s’inscrit ce travail. Il s’agit
de préparer divers charbons actifs à partir des noyaux de dattes locales et leurs utilisations
dans l’épuration des eaux usées urbaines. L’influence de la variété de la datte va être
étudiée, afin de sélectionner la variété qui permet au mieux d’obtenir les meilleurs taux
d’épuration.
Le premier chapitre, nous présentons une généralité sur les eaux usées ; les problèmes
et les sources de pollution et les concepts de base des indicateurs de qualité d’eau qui pré-
cise les différent types des eaux usées ainsi que on indique leurs procédés de traitement.
Le deuxième chapitre de cette thèse présente une étude bibliographique relative au
phénomène d’adsorption ; leurs types et différentes isothermes soit en phase liquide ga-
zeuse ou liquide solide, et aux charbons actifs par leur méthodes et matières premières de
préparations spécifiquement les noyaux des dattes ainsi que les applications de ce adsor-
bant dans le traitement des eaux urbain.
Dans le troisième chapitre, nous exposons les produits et les matériels ainsi que les
méthode de ; préparations les charbons actifs a partir deux variétés des noyaux des dattes
locales de différent régions par l’activation chimique par l’acide phosphorique à 600◦ C,
les essais d’adsorption de la demande chimique en oxygène par les charbons actifs prépa-
rés.
Les résultats expérimentaux ainsi que leur discussion sont présentés dans la quatrième
chapitre, les caractérisations des charbons actifs préparés et réalisés par différentes tech-
niques comme microscopie électronique à balayage(MEB), la méthode de BET (adsorp-
tion de nitrogène N2 à 77K )pour obtenir les propriétés texturales ( la surface spécifique,
le volume et la surface microporeux, volume des pores...),l’analyse élémentaireet la mé-
thode de Boehm pour détermination les fonctions du surfaces, ainsi que les propriétés
INTRODUCTION GÉNÉRALE 5
Sommaire
1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.6 Les étapes et les procédés de traitement des eaux usées urbaines . . 15
1.7 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.1 Introduction
Lorsque l’homme utilise l’eau, il ne fait pas que la consommer mais il en rejette une
partie dans l’environnement. C’est ce que l’on appelle l’eau usée. Cette eau usée peut
6
CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉ SUR LES EAUX ..... TRAITEMENTS 7
contenir différents polluants. On a donc tout d’abord commencé à la traiter pour des rai-
sons sanitaires. Les premiers réseaux d’évacuation des eaux usées remontent à l’antiquité.
Au XIXe siècle, les premiers systèmes de traitement de ces eaux ont vu le jour,les pre-
miers objectifs étaient alors sanitaires hygiéniques et de confort. La prise des consciences
des écologistes des années 70-80 a permis de prendre en compte l’impact environnemental
des eaux usées : il a alors fallu éliminer de nombreux polluants chimiques, dont certains
étaient encore inconnus. Cependant de nombreux progrès restent encore à faire. Les mé-
thodes de traitements sont en constante évolution afin de répondre de manière spécifique
au contexte dans lequel les stations de traitement s’insèrent.
Les eaux usées quelque soit leur origine sont généralement chargées en éléments indé-
sirables qui selon leur quantité et composition représentent un danger réel pour les milieux
récepteurs ou leurs utilisateurs . L’élimination de ces éléments toxiques exige de conce-
voir une chaîne de traitement. Toutefois , avant de concevoir tout procédé d’épuration, il
est impératif de caractériser l’effluent à traiter quantitativement et qualitativement.
Dans ce chapitre, nous présentons une généralité sur les eaux usées et positionnons
les problèmes et les sources de pollution de l’eau et les concepts de base des indicateurs
de qualité d’eau ainsi que on indique les procédés de traitement les eaux usées.
Elles proviennent des différents usages domestiques de l’eau. Elles sont constituées
essentiellement d’excréments humains des eaux ménagères de vaisselle chargées de dé-
tergents, de graisses appelées eaux grises et de toilette chargées de matières organiques
azotées ou phosphatées et de germes fécaux appelées eaux noires [3].
Elles sont très différentes des eaux usées domestiques. Leurs caractéristiques varient
d’une industrie à l’autre. En plus des matières organiques, azotées ou phosphorées, elles
sont chargées en différentes substances chimiques organiques et métalliques. Selon leur
origine industrielle, elles peuvent également contenir [6] :
- Des graisses (industries agroalimentaires, équarrissage).
- Des hydrocarbures (raffineries).
- Des métaux (traitements de surface , métallurgie).
- Des acides ou des bases et divers produits chimiques (divers industries chimiques
tanneries).
- De l’eau chaude (circuit de refroidissement des centrales thermiques).
- Des matières radioactives (centrales nucléaires, des déchets radioactifs) [7].
CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉ SUR LES EAUX ..... TRAITEMENTS 9
Ce sont des eaux de pluies et de lavage des chaussées. Ces eaux sont caractérisées par
la présence des matières en suspension en grande quantité ainsi que des hydrocarbures
provenant de la circulation automobile. Les eaux de pluie ruissellent dans les rues où sont
accumulées de polluants [8, 9].
Ce sont les eaux des habitations et des commerces qui entrainent la pollution urbaine
de l’eau. Les polluants urbains sont représentés par les rejets domestiques,les eaux de
lavage collectif et de tous les produits dont se débarrassent les habitants d’une agglomé-
ration notamment des rejets industriels rejetés par les entreprises en quantités variables
selon l’importance de l’agglomération et son activité [9, 10].
Le « tout –à- l’égout » est une expression significative ; elle exprime cette diversité.
On trouve les excréments, les restes d’aliments, les déversements d’abattoirs, les déver-
sements hospitaliers, les lessives, les détergents, les insecticides, les hydrocarbures, les
déchets de la petite industrie et divers produits toxiques [11].
Ce sont des eaux de drainage et des rejets de fermes. Ces eaux sont caractérisées
par la présence de fortes concentrations de pesticides et d’engrais, elles ont une valeur
fertilisante très importante [12].
telles que les microorganismes, les produits toxiques, les déchets industriels [13].
Ces substances polluantes peuvent avoir différentes origines : urbaine (activités do-
mestiques ; eaux d’égout, eaux de cuisine. . . ) agricole (engrais, pesticides) industrielle
(chimie-pharmacie, pétrochimie, raffinage. . . ), La pollution des eaux usées se manifeste
sous forme minérale ou organique et microbiologiques [9].
Elle est constituée essentiellement des métaux lourds en provenance des industries
métallurgiques de traitement de minerais. On peut citer le Plomb, le Cuivre, le Fer, le Zinc
et le Mercure. Il y’a aussi le cas de certains sels à forte concentration, ces éléments sont
non biodégradables et de ce fait un traitement tertiaire devient plus que nécessaire [1, 4].
Les polluants organiques sont les plus nombreux et les plus dangereux. Certaines de
ces substances sont même cancérigènes ou mutagènes, d’où l’importance de les élimi-
ner. Ils peuvent être classés en phénols, hydrocarbures, colorants, détergents et pesticides
formant de loin la première cause de pollution des ressources en eaux. Ces matières or-
ganiques sont notamment issues des effluents domestiques (déjections animales et hu-
maines, graisses... etc.) mais également des rejets industriels [14]. Elles provoquent l’ap-
pauvrissement en oxygène des milieux aquatiques, avec des effets bien évidents sur la
survie de la faune.Ce sont aussi tous les déchets carbonés tels que la cellulose produite
par les papeteries, le sucre ou le lactosérum des industries agro-alimentaires. À l’inverse
des matières en suspension (M ES), elles constituent une nourriture de choix pour les
microorganismes de l’eau et provoquent leur prolifération. Les matières organiques se
mettent alors à vider le milieu de son oxygène, ce qui s’avère fatal pour la vie aquatique
et les micro-organismes vont le chercher dans les sulfates dissous (SO4−2 ) qu’elles ré-
duisent en sulfure qui se dégage sous forme de sulfure d’hydrogène engendrant une odeur
CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉ SUR LES EAUX ..... TRAITEMENTS 11
1.5.1 La température
Fondamentalement importante par son effet sur beaucoup propriétés, par exemple
l’accélération des réactions chimiques, la réduction de la solubilité des gaz, l’amplifi-
cation des goûts et des odeurs. etc [16]. Elle joue un rôle primordial dans la distribution
des espèces aussi bien par ses niveaux extrêmes que par ses variations diurnes ou saison-
nières [12].
1.5.2 La turbidité
1.5.3 La conductivité
La mesure de la conductivité donne une idée sur la salinité de l’eau. Plus la concen-
tration ionique des sels dissous est grande et plus la conductivité est importante [1].
La couleur et l’odeur sont des indicateurs de la pollution de l’eau. La couleur d’une eau
usée urbaine est grisâtre mais certains rejets industriels (teinture, papeteries. . . ) contiennent
des colorants particulièrement stables. Ils existent plusieurs gaz qui donnent des odeurs
particulières à l’eau résultant d’une fermentation ou décomposition, parmi lesquels on
peut citer N H3 , H2 S... [1].
1.5.9 La biodégradabilité
Le phosphore se trouve dans l’eau usée sous deux formes des sels minéraux (Ortho-
phosphates, polyphosphates) des composés organiques. La présence des ortho-phosphates
dans les eaux naturelles est liée à la nature des terrains traversés à la décomposition de
la matière organique et aux engrais phosphatés industriels entraînés par lessivage ou par
infiltration [1].
L’azote se trouve dans l’eau usée sous forme organique ou ammoniacale dissoute ,
cette pollution azotique a un grande effet à la fois sur la santé humaine et sur l’environ-
nement [23]. Il est souvent oxydé pour éviter une consommation d’oxygène O2 dans la
nature et un risque de toxicité par l’ammoniaque gazeux dissous N H3 en équilibre avec
l’ion ammoniac N H4+ [1, 24].
La nitrification est une transformation chimique de l’azote organique par l’intermé-
diaire de bactéries et passe par les étapes [1, 25] :
Les métaux lourds se trouvent dans les eaux usées urbaines sous forme de trace. Des
concentrations élevées sont en général révélatrices d’un rejet industriel sans aucun doute.
Leur présence est nuisible pour l’activité des micro-organismes, elle va donc perturber
CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉ SUR LES EAUX ..... TRAITEMENTS 15
1.6.1.1 Le prétraitement
Pour objectif d’éliminer les éléments les plus gros qui sont susceptibles de gêner les
traitements ultérieurs et d’endommager les équipements. Il s’agit des déchets volumineux
(dégrillage), des sables et graviers (dessablage) et des graisses ( Dégraissage -déshuilage
) [28].
• Dégrillage
Le dégrillage consiste à faire passer les eaux usées au travers d’une grille métallique
ou un tamis tournant automatique, retiennent les éléments les plus grossiers. Après
nettoyage des grilles, les déchets sont ensuite envoyés en décharge ou à une unité
d’incinération [29].
• Dessablage
• Déshuilage – dégraissage
Regroupe les procédés physiques ou physico- chimique visant à éliminer par décan-
tation une forte proportion de matières minérales ou organiques en suspensions. A l’is-
sue du traitement primaire , 50 % à 60 % des matières en suspension sont éliminées par
coagulation-floculation [28].
• Décantation
• Coagulation et floculation
• La filtration
CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉ SUR LES EAUX ..... TRAITEMENTS 18
C’est un procédé physique destiné à clarifier un liquide qui contient des matières
solides en suspension en le faisant passer à travers un milieu poreux . La filtration
habituellement précédée par des traitements de coagulation, de floculation et de
décantions permet d’obtenir une bonne élimination des bactéries, de la couleur de
la turbidité et indirectement de certains goûts et odeur [36].
Les traitements tertiaires complètent les traitements primaires et secondaires qui re-
groupent toutes les opérations physiques, chimiques ou biologiques comme la désinfec-
tion et la déphosphoration. Les procédés de désinfection les plus couramment mis en
œuvre sont l’utilisation du chlore et de ses dérivés, l’ozone et le rayonnement ultra-
violet, la déphosphoration peut être réalisée par des voies physico-chimiques ou biolo-
giques [38].
Le tableau 1.1 présente un résumé des étapes utilisées dans chaque traitement et les
opérations unitaires utilisées en fonction des impuretés à éliminer [4, 39] :
CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉ SUR LES EAUX ..... TRAITEMENTS 19
TABLE 1.1: Procédés utilisés pour les traitements des polluants de l’eau [39].
1.7 Conclusion
Le traitement des eaux usées est un domaine vaste et un processus très important pour
la vie quotidienne des habitants des villes. On effectue l’épuration des eaux usées non
seulement pour protéger la santé de la population et éviter les maladies contagieuses,
mais aussi pour protéger l’environnement. Dans ce premier chapitre nous avons présenté
une généralité sur les eaux usées qui proviennent aux stations d’épuration et ressource par
différentes origines, notamment des activités humaines au niveau domestique, agricole
et industrielle. Nous avons commencés par la définition des eaux ainsi une description
CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉ SUR LES EAUX ..... TRAITEMENTS 20
des diverses sources de pollution ainsi que les indicateurs de qualité de l’eau, ensuite
nous avons mentionnés les différentes étapes de traitements des eaux usées comme les
traitements usuels ( primaires et secondaires ) qui ont été complétés par des traitements qui
visent à éliminer le plus possible de substances nocives pour les écosystèmes (tertiaires).
CHAPITRE 2
actif
Sommaire
2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
2.1 Introduction
Une des techniques de séparation très fréquemment les plus importantes adoptées pour
le traitement de l’eau et des effluents industriels est l’adsorption qui a été proposé pour la
première fois par Kayser en 1881 [40]. L’inverse de l’adsorption c’est la désorption qui a
été proposé en 1909 par M.C. Bain [41, 42].
Ces phénomènes sont largement utilisées pour la séparation et la purification des gaz et
21
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 22
des liquides [43,44] allant des industries pétrolières, pétrochimiques et chimiques, aux ap-
plications environnementales et pharmaceutiques. Les applications environnementales ty-
piques sont les traitements de l’air, des eaux et des effluents pour élimination de polluants
comme les substances humiques ( responsables de la couleur ) [45] ; le goût, les odeurs,
les phénols et les crésols, ainsi que plusieurs substances toxiques non biodégradables. On
utilise presque exclusivement le charbon actif comme adsorbant grâce à ses propriétés
particulières (grande surface spécifique, hétérogénéité chimique et structurale) [46].
Cette étude bibliographique porte quatre parties : La première partie présente une
généralité sur le procédé d’adsorption : les types, les facteurs influents, les isothermes (
gaz-solide, liquide-solide ), la seconde partie s’intéresse au le charbon actif, présente leur
préparation et leurs principales propriétés et les méthodes de caractérisation, la troisième
partie décrit l’adsorption en système batch par le charbon actif et étudie la modélisation
d’isotherme et la cinétique d’adsorption , la quatrième partie mentionne l’utilisation des
charbons actifs dans le traitement des eaux usées urbaines.
2.2.1 Définition
L’adsorption est un phénomène réalisée par des interactions entre le solide et les molé-
cules du phase liquide ou gaz, donc elle est le phénomène de fixation de l’adsorbant sur la
surface de l’adsorbat, quand les molécules se détachent on a la désorption, l’adsorption a
été utilisée dès l’antiquité où les propriétés adsorbants comme les argiles ou les charbons
étaient déjà connues [47].
• Les molécules chimisorbées sont liées à des parties réactives de la surface, et l’ad-
sorption est nécessairement limitée à une monocouche. A des pressions relative-
ment élevées la physisorption se produit généralement une multicouche.
• Une énergie d’activation est souvent impliqué dans la chimisorption à basse tempé-
rature du système ne peut pas avoir une énergie thermique suffisante pour atteindre
l’équilibre thermodynamique. Les systèmes de physisorption atteignent générale-
ment l’équilibre assez rapidement, mais équilibration peut être lent si le processus
de transport est déterminante pour la vitesse [50, 52].
D’après Manceau et al. 2002 [53] la figure 2.1 illustre les principales interactions entre
un atome (ou une molécule) et un solide.
« Tout solide peut être considéré comme adsorbant potentiel». Un bel exemple de ceci
est la difficulté de doser des polluants à l’état de traces à cause de l’adsorption dont ils
sont l’objet de la part du flacon qui les contient [3].
L’adsorption est proportionnelle à la surface spécifique. La cinétique d’adsorption dé-
pend de la dimension de la surface externe des particules, elle est fondamentale pour
l’utilisation d’un charbon actif. Cette surface spécifique externe ne représente pourtant
qu’une portion minime de la surface totale disponible à l’adsorption, cette dernière peut
être augmentée généralement par traitement ou par broyage de la masse solide qui aug-
mente sa porosité totale [54].
La porosité est liée à la répartition de la taille des pores. Elle reflète la structure interne
des adsorbants microporeux [55].
D’après la règle de Lundenius [4] : " moins une substance est soluble dans le solvant,
mieux elle est adsorbée ". D’après la règle de T raube " l’optimisation des paramètres
analytiques et particulièrement le pH augmente le rendement d’adsorption des polluants
contenus dans les solutions aqueuses " [54].
2.2.2.2 P H et P HP ZC
L’effet du pH peut être décrit sur la base du point zéro de charge pHZP C coresspan-
dant à la charge nette d’adsorbant est nul [56]. Selon Al − Degs et al [57] le pHZP C est
un indice de la capacité de surface (soit chargé positivement ou négativement), contrôlée
par le pH de la solution environnante. Lorsque une solution solution de pH < pHZP C ,
l’adsorbant (charbon actif) va réagir comme une surface positive et comme une surface
négative lorsque la solution pH > pHZP C [3].
Al −Degs [58] a révélé que le charbon actif porte généralement une charge de surface
net et négative et expositions négatifs relativement les valeurs du potentiel zêta en solution
pour toutes les gammes de pH (de spectacle des valeurs progressivement plus négatifs que
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 26
2.2.2.3 Température
Le phénomène d’adsorption, contrôlé par la diffusion des molécules, atteint son équi-
libre relativement rapidement (quelques secondes à quelques minutes). Mais peut se pro-
longer sur des temps très longs pour les adsorbants microporeux en raison du ralentisse-
ment de la diffusion des molécules dans ces structures de dimensions voisines du diamètre
des molécules du fluide [61].
Le transfert d’une phase liquide contenant l’adsorbat vers une phase solide avec réten-
tion de soluté à la surface de l’adsorbant se fait en plusieurs étapes dans la figure 2.2 [62] :
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 27
• Étape 02 : Transfert de masse interne dans les pores (diffusion interne) qui a lieu
dans le fluide remplissant les pores ,les molécules se propagent de la surface des
grains vers leur centre à travers les pores.
sorbant . C’est le cas de l’adsorption de l’eau sur des surfaces hydrophobes (par exemple
graphite ou charbons actifs contenant peu d’oxygène).
Les isotherme de type IV pour les échantillons mésoporeux (2 nm < rayons de pores
<50 nm). Il y a formation de monocouches et de multicouches. Elles présentent une
boucle d’hystérésis généralement associée au remplissage des mésopores par condensa-
tion capillaire.
Peuvent résulter de la combinaison d’une isotherme de type I (adsorption forte mais
limitée) et de type V . Les isothermes de type V I présentent des marches caractéristiques
d’une adsorption multicouche sur une surface non poreuse très homogène (hautement
uniforme).
Les isothermes de type V pour les échantillons mésoporeux reflètent aussi une forte
interaction entre l’adsorbat et l’adsorbant. Comme pour les isothermes de type III, les
multicouches sont formées dès les basses pressions. De plus, l’existence d’une hystéré-
sis (définie ci-dessous) au cours de la désorption reflète la présence de mésopores dans
lesquels la vapeur se condense en formant un ménisque de forte courbure [50].
L’hystérésis (ou hystérèse) est un mot grec et signifiant « après » ou « plus tard », c’est
la propriété d’un système qui tend à demeurer dans un certain état quand la cause exté-
rieure qui a produit le changement d’état a cessé. Quand un solide poreux est exposé à une
vapeur de gaz, celle-ci condensent dans les pores, formant un liquide comme état dense.
Ce phénomène, connu sous le nom de condensation capillaire, se produit à la pression
de gaz inférieure à la pression de la vapeur saturée à la température donnée. Lorsque la
température augmente, l’effet de la condensation capillaire disparaît,cependant, la tem-
pérature critique de la condensation capillaire est inférieure à la température critique en
vrac. La condensation capillaire indique un déplacement de l’équilibre gaz-liquide appa-
rente caractérisé par une étape typique dans les isothermes d’adsorption est associée à
une hystérésis prononcée. Les isothermes adsorption-désorption forment une boucle re-
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 31
• Boucle de type H1 pour les échantillons présentant une distribution très étroite de
mésopores de taille uniforme.
• Boucle de type H2 pour les échantillons dont la structure des pores est plus com-
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 32
Expérimentalement, selon Giles [69],Les isothermes ont été classées en quatre types
principaux et présenté dans la figure 2.6 : S (Sigmoïde), L (Langmuir), H (Haute affinité)
et C (partition constante) :
• Le solvant s’adsorbe sur les mêmes sites que le soluté.Ceci implique l’existence
d’une compétition d’adsorption entre le solvant et le soluté.
• L’orientation des molécules à la surface. On peut citer le cas où les molécules sont
adsorbées verticalement ou horizontalement sur la surface.
F IGURE 2.6: Les quatre principaux types des isothermes d’adsorption d’après Giles et al.
• Classe H :La partie initiale de l’isotherme est presque verticale, la quantité adsor-
bée apparaît importante à concentration quasiment nulle du soluté dans la solution.
Ce phénomène se produit lorsque les interactions entre les molécules adsorbées et
la surface du solide sont très fortes. L’isotherme de classe H est aussi observée
lors de l’adsorption de micelles ou de polymères formées à partir des molécules de
soluté.
• Classe C :Les isothermes de cette classe se caractérisent par une partition constante
entre la solution et le substrat jusqu’à un palier. La linéarité montre que le nombre
de sites libres reste constant au cours de l’adsorption. Ceci signifie que les sites sont
créés au cours de l’adsorption. Ce qui implique que les isothermes de cette classe
sont obtenues quand les molécules de soluté sont capables de modifier la texture
du substrat en ouvrant des pores qui n’avaient pas été ouverts préalablement par le
solvant [69].
2.3.1 Définition
Les charbons actifs (CA) sont des matériaux de carbones poreux produits à partir de
matières premières végétales de différentes sources [71, 74, 75] comme les bois [76, 77],
les coques d’arachide [78–81] , les noix de coco [82–84] les tiges de coton [85–87],
bagasse [88], les bambou [89, 90], les noyaux de fruits cerises [91–94, 94], les déchets
de thé [95–97], les noyaux d’abricot [98], les noyaux d’olives [99, 100], les quenouilles
[101], les biomasses [102], les déchets solides des usines de production les jus des fruits
[103, 104] et spécialement les noyaux des dattes [2, 105–110] que ce travail intéresse.
• Définition
Le palmier dattier a été dénommé Phoenix dactylifera par Linné en 1734 [111]. Le terme
Phoenix proviendrait de phoinix nom du dattier chez les Grecs de l’Antiquité qui le consi-
déraient comme l’arbre des Phéniciens [112], le fruit du palmier dattier (datte) est une baie
sous forme allongée, oblongue ou arrondie [113] contenant deux parties sont présentées
dans la figure 2.7 :
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 36
Une partie comestible : est représentée par la chair ou pulpe dont la forme, la consis-
tance, la couleur à maturité sont variables selon les variétés (Les dimensions de 2 à 8 cm
de longueur et d’un poids de 2 à 8 grammes , selon la couleur va de blanc jaunâtre au noir
passant par les couleurs ambre, rouges, brunes plus en moins foncées) [114] :
- Un péricarpe ou enveloppe cellulosique fine dénommée peau.
- Un mésocarpe généralement charnu, de consistance variable selon sa teneur en sucre
et de couleur soutenue.
- Un endocarpe de teinte plus claire et de texture fibreuse, parfois réduit à une mem-
brane parcheminée entourant le noyau.
Une partie non comestible : représente 7 à 30 % [113] du poid de la datte formée par
la graine ou le noyau ayant une consistance dure, variables selon les variétés, le noyau de
forme allongée est de grosseur variable. Il est composé d’un albumen blanc,dur et carné,
protégé par une enveloppe cellulosique de couleur brune. L’amande ou albumen contient
une cellulose dite cylase, leurs dimensions sont très variables selon les variétés, elles sont
en général de 2.5 cm de longueur et de 0.9 cm de largeur [114] .
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 37
Elles se différencient par leur saveur consistance la forme, la couleur, le poid et les
dimensions [115] .En Algérie, il existe plus de 940 cultivars de dattes [116], les principales
variétés cultivées sont :
- La Deglet Nour : variété commerciale par excellence, c’est une datte demi- molle,
considéré comme étant la meilleure variété de la datte du fait de son aspect. Son onctuosité
et sa saveur. A maturité, la datte est d’une couleur brune ambrée avec un épicarpe lisse
légèrement plissé et brillant, le mésocarpe présente une texture fine légèrement fibreuse
[111].
- Les variétés communes : ces variétés sont de moindre importance économique par
rapport à Deglet Nour. Les plus répondues sont : Ghars, Degla Beida et Mech Degla.
Les variétés de dattes dominantes en Algérie sont : Degla Beida, Mech Degla et Deglet
Nour [111].
- En Algérie :
Selon Monsieur Ghemri Youcef, président de l’Association Nationale Des Condition-
neurs Et Exportateurs De Dattes ( A.C.E.D )en Octobre 2015 : L’Algérie est le quatrième
producteur mondial de dattes, son patrimoine phoenicicole dépasse les 19 millions de
palmiers, avec une production annuelle de 930.000 tonnes de dattes.
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 38
La culture du palmier dattier occupe toutes les régions situées sous l’Atlas saharien
soit 6000 ha depuis la frontière Marocaine à l’Ouest jusqu’à la frontière Est Tuniso-
libyenne [118]. Du Nord au Sud du pays, elle s’étend depuis la limite Sud de l’Atlas
saharien jusqu’à Reggan à sont celles de l’Est indemnes de Bayoud et qui concentrent
toute la production de la variété Deglet-Nour, avec principalement les palmeraies d’Oued
Righ et des Ziban, d’Oued Souf, de la cuvette de Ouargla et du Mzab. A l’ouest ce sont
les palmeraies de l’Oued Saoura, du Touat, du Gourara et du Tidikelt [119]
- Dans le monde :
La culture du palmier dattier est concentrée dans les régions arides au Sud de la Mé-
diterranée et dans la frange méridionale du proche Orient de puis le sud de l’Iran à l’Est
jusqu’à la côte atlantique de l’Afrique du Nord à l’ouest.
Sur les rivages Européens de la méditerranée ainsi que celui du secteur méridionale
de la péninsule Ibérique, le dattier est surtout cultivé comme arbre ornemental, bien qu’il
le soit aussi pour la production de ses fruits dans quelques provinces d’Espagne [111].
En Afrique méditerranéenne, la culture du dattier est très anciennement pratiquée, au
sud de l’Atlas, depuis l’Atlantique jusqu’en Egypte. La limite septentrionale de son aire
de culture suite sensiblement le versant saharien du grand Atlas et l’Atlas saharien au
Maghreb, le rivage méditerranéenne en Libye et en Egypte, après légèrement infléchie
vers sud pour contourner le pays de Barca [111].
L’Asie occupe la première place en matière de distribution de cette espèce avec 60
million palmiers dattiers (Arabie saoudite, Iran, Irak, Oman, Kuwait, Yémen . . . ).
Aux Etats-Unis, le dattier a été introduit au XVIII siècle en Floride, par des mission-
naires Espagnoles, mais sa culture ne débuta que vers 1900 en Californie, avec des variétés
introduites d’Algérie et l’Iraq, les principaux centres de production sont actuellement en
Californie méridionale [111].
En Australie, les premières introductions ont été effectuées en 1880 avec des noyaux.
Par la suite, les rejets ont été importés d’Algérie, des Etats-Unis et d’Iraq, les deux prin-
cipaux centres de production sont la Queensland et la Nord de l’Australie [111].
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 39
F IGURE 2.8: Schéma du processus le plus usuel pour produire le charbon actif d’après
Bansal et al.
Les méthodes utilisées pour réaliser l’activation sont classées en deux grands types
[63] :
• L’activation physique
• L’activation chimique
Avantages Inconvénients
- Temps d’activation plus courts
-Températures de pyrolyse
plus basses (400 ◦ C à 800 ◦ C)
- Un meilleur contrôle
des propriétés texturales - Processus corrosif
Activation -Haut rendement - Exige d’étape de lavage
chimique - Grande surface spécifique - Les impuretés inorganiques
-Microporosité bien développé - Plus cher
-Distributionsde taille
des micropores étroites
-Réduction de la teneur en
matières minérales
-Deux étapes de préparation
- Absences des impuretés -Températures
Activation
- Processus non corrosif d’activation plus élevées
physique
- Moins cher de(800 ◦ C-1000 ◦ C)
-Mauvais contrôle de la porosité
La texture du charbon actif est voisine à celle du graphite. Elle se représente sous
forme d’un empilement de couches planes d’atomes de carbone ordonnés en hexagones
réguliers, cette structure définie des pores à l’intérieur de la particule de charbon. Dans le
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 42
tableau 2.2 et la figure 2.9 , on trouve la classification des pores selon Dubinin [64, 127,
128].
Les macropores n’ont aucun rôle dans le processus d’adsorption tandis que les micro-
pores représentent 95 % de la surface totale du charbon, donc ils sont les lieux d’adsorp-
tion [129].
a) Caractérisation par microscopie électronique
La texture d’un adsorbant à savoir les mésopores et les micropores, peut être ana-
lysée en utilisant la microscopie électronique par transmission. Des telles études
donnent une appréciation de la porosité d’un adsorbant et par conséquent une ap-
préciation qualitative de sa capacité d’adsorption dans les solutions [63].
La surface spécifique représente la surface totale par unité de masse du produit ac-
cessible aux atomes et aux molécules, y compris la surface des pores ouverts [130]. Elle
peut être déterminée expérimentalement par adsorption physique d’un gaz à basse tempé-
rature. Ce type de procédé repose sur les travaux de Brunauer ,Emmett et Teller [130] qui
ont proposés une théorie sur l’adsorption physique reposant sur plusieurs hypothèses(la
figure 2.10) :
- La surface est homogène, tous les sites possédant la même énergie, une molécule s’ad-
sorbe par site et il n’y a aucune interaction entre elles.
- L’adsorption se fait en plusieurs couches, les molécules de la première couche servant
de site d’adsorption pour celles de la deuxième.
- Existence d’un équilibre permanent entre le nombre de molécules qui s’adsorbent à la
surface et celles qui s’en désorbent.
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 44
P 1 (C − 1).P
= + (2.1)
V (P0 − P ) Vm .C Vm .C.P0
E1 − EL
C = exp( ) (2.2)
R.L
ou :
E1 : Chaleur différentielle d’adsorption des molécules à la surface du solide.
EL : Chaleur latente de liquéfaction de la vapeur à la température considérée.
R : Constante des gaz parfaits.
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 45
T : Température absolue.
D’après la relation, on reporte graphiquement les valeurs de [P/Vads (P0 − P )] en
fonction de P/P0 , on obtient une droite du type y = αx + β avec :
C −1 1
α= ,β = (2.3)
Vm .C Vm .C
σ(Vm .N )
SBET = (2.5)
VM
Les méthodes les plus habituelles pour analyser les isothermes de charbon micro-
poreux sont la méthode t(t − plot) et la méthode de Dubinin-Raduskévitch [128]. Le
volume spécifique de micropores Vmicro et la surface spécifique externe Sext (mésopores
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 46
+ macropore) peuvent être déterminés par la méthode t en utilisant une isotherme stan-
dard [131, 132].
Le volume microporeux peut être estimé par différentes méthodes telles que celle de
Dubinin-Radushkevich (DR) et t (t-plot).
- Méthode de t ( t − plot ) :
De Boer (1965 ) qui compare aux mêmes pressions relatives, les volumes adsorbés
sur l’échantillon à examiner aux épaisseurs t des couches adsorbées sur un échantillon
de référence connu en surface spécifique et de préférence de nature chimique identique
(même chaleur d’adsorption) [3, 64, 133].
- Methode de Dubinin-Radushkevich (DR) :
L’équation de Dubinin-Radushkevich (DR) est la dérivant de l’équation de Dubinin
Astakhov est classiquement utilisée sous forme linéaire pour l’analyse des charbons actifs
avec n = 2 [134].
Rgaz .t
Ln(Vads ) = Ln(V0 ) − ( ).[ln(P0 /P )]2 (2.7)
E0 .B
Avec
Rgas : Constant de gaz, T : température d’analyse (k).
B : Coefficient d’affinité (B = (E0 /E) = 0.33 pour l’azote N2 .
E0 : Énergie d’interaction (énergie caractéristique d’adsorption : physisorption ou chi-
misorption).
Le volume maximal de vapeur que l’on peut condenser dans les micropores (V0 ) a été
déterminée par extrapolation linéaire arrière de la section of the DR plots lnW en fonction
de ln(P0 /P )2 ) [63].
E0 énergie caractéristique (KJ/mol) liée à La taille des micropores (L) de charbon actif
microporeux qui déterminée par l’équation suivante [135] :
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 47
Les fonctions de surface sont introduites lors de l’étape d’activation, mais ils dé-
pendent de la composition du précurseur et du mode d’activation. Lors de l’activation,
des fonctions oxydées (sites actifs) se forment à la surface des charbons. Ces fonctions
peuvent être de trois types : acides, basiques, ou neutres. Néanmoins, il y a une majorité
de groupements acides qui prédominent à la surface des pores : ce sont surtout des fonc-
tions acides carboxyliques, lactone, phénol et carbonyle pendant leur fabrication, puis leur
stockage [136].
Le dosage des fonctions de surfaces acides des charbons actifs peut être effectué selon
la méthode de Boehm [137] qui repose sur la force acido-basique des fonctions de sur-
face. L’échantillon à étudier est mis en contact avec une solution de l’une des quatre bases
de forces différentes :N aHCO3 , N a2 CO3 , N aOH et N aC2 H5 O. On dose alors l’excès
de base en retour par une solution d’acide chlorhydrique 0.1N , ceci permet de classer les
fonctions acides en quatre groupes de force décroissante selon la figure 2.11 [123, 137] :
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 48
La spectroscopie infrarouge (IR) est une technique très utilisée pour identifier les
espèces présentes à la surface des solides. Le domaine infrarouge moyen entre 4000 et 200
cm−1 correspond au domaine d’énergie vibrationnelle des molécules, états qui dépendent
de certaines propriétés moléculaires telles que : la symétrie de la molécule, les constantes
de force inter atomiques, le moment d’inertie autour de certains axes ...etc.
Lorsque le charbon actif est utilisé comme une adsorbant, ile se sature progressive-
ment et finit par ne plus pouvoir fixer les molécules à sa surface. Afin de valoriser au
mieux ce matériau et ne pas en faire un déchet ultime, il apparaît donc important de
pouvoir le régénérer de façon à ce qu’il puisse retrouver ses propriétés initiales d’adsor-
bant [138].
La régénération du charbon actif (de même que les adsorbants artificiels) est un pro-
duit coûteux. Il serait, la plupart du temps, prohibitif de remplacer le charbon saturé qu’il
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 49
faut donc pouvoir régénérer à cet effet, trois méthodes ont été développées :
a)Régénération à la vapeur : cette méthode est réservée à la régénération des charbons
actifs qui ont simplement adsorbés des produits très volatils. Cependant, le traitement à la
vapeur peut être utile pour déboucher la surface des grains de charbons et désinfecter le
charbon.
b) Régénération thermique : par pyrolyse et combustion à 800 ◦ C des substances orga-
niques adsorbées.
c) Régénération chimique : procédé utilisant une solvant à une température de 100◦ C et
avec un pH important. L’avantage de cette méthode réside dans la minimisation des pertes
de charbons ( environ 1 %). Les polluants sont ensuite détruit par incinération [63, 138].
(C0 − Ce ).V
Qt = (2.10)
m
(C0 − Ce ).100
R(%) = (2.11)
C0
Langmuir se base sur les hypothèses suivantes pour décrire son isotherme [139] :
• Les molécules sont adsorbées sur des sites bien définis à la surface de l’adsorbant.
• Chaque site ne peut fixer qu’une seule molécule donc l’adsorption s’effectue suivant
une couche mono moléculaire.
KL .Ce
Qe = Qmax + (2.12)
1 + KL Ce
1
RL = (2.13)
1 + KL C0
Avec :
KL (L/mg) : Constante de Langmuir.
C0 (mg/L) : Concentration initiale de l’adsorbat.
Selon les valeurs de RL obtenues,le procédé d’adsorption est jugé selon Hall et al
1966 [140] comme suit :
- Si RL = 0 ; l’adsorption est irréversible.
- Si RL < 1 ; l’adsorption favorable.
- Si RL = 1 ; Linéaire.
- Si RL > 1 ; l’adsorption non favorable.
L’équation est basée sur le principe de la cinétique qui suppose que le nombre des
sites d’adsorption augmente exponentiellement avec l’adsorption, ce qui implique une
adsorption multicouches décrite par la relation [142] :
Qe −Qe
= KE .Ce .exp( ) (2.16)
Qmax Qmax
Selon Temkin et Pyzhev 1940 [143, 144] isotherme de Temkin contient un facteur qui
prend en considération les interactions adsorbat-adsorbant, suppose que :
(i) La chaleur l’adsorption de toutes les molécules dans la couche décroît linéairement
avec une couverture dus à des interactions adsorbants-adsorbat.
(ii) L’adsorption est caractérisée par un distribution uniforme des énergies de liaison,
jusqu’à un certain énergie de liaison maximale.
La dérivation de l’équation d’isotherme de Temkin suppose que l’abaissement de la
chaleur d’adsorption est linéaire plutôt que logarithmique comme appliqué dans l’équa-
tion de Freundlich :
R.T
Qe = ( ).ln(AT Ce ) = BlnAT + BlnCe (2.17)
bT
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 53
L’isotherme de Dubinin Radushkevich suppose une surface hétérogène et elle est ex-
primée par l’équation [145] :
Toth a modifié l’isotherme de Langmuir pour minimiser l’erreur entre les donnés expé-
rimentales de l’équilibre d’adsorption et les valeurs prédites. L’application de cette équa-
tion est plus convenable pour l’adsorption en multicouches, similairement à l’isotherme
de BET qui est un type spécifique de l’isotherme de Langmuir .
L’équation peut être écrite comme [148] :
Ce .Qmax
Qe = 1 (2.21)
( K1T + Ce mT ) mT
Qmax (KL Ce )n
Qe = (2.22)
1 + KL
Ou :
KL : Constante de Langmuir. n : constante déduite du modèle de Freundlich.
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 55
Dans le cas d’une réaction d’ordre pseudo, la vitesse d’adsorption de l’est [149] :
dQt
= K1 (Qe − Qt ) (2.23)
dt
Où :
K1 : La constante de vitesse pour une cinétique du pseudo premier ordre (1/min).
Qt : La capacité d‘adsorption à l‘instant t (mg/g).
Qe : La capacité d‘adsorption à l‘équilibre (mg/g).
L’intégration de l’équation pour les conditions aux limites (Qt = 0 à t = 0 ,Qt = Qt
à t = t) devient :
K1
ln(Qe − Qt ) = lnQt − t (2.24)
2.303
Qt
= K2 (Qe − Qt )2 (2.25)
dt
Où :
K2 : la constante de vitesse d’adsorption du modèle de pseudo- deuxième -ordre (g.mg −1 .min−1 ).
Qt : La capacité d’adsorption à l’instant t.
Qe : La capacité d’adsorption à l’équilibre.
à t = t) devient :
t 1 1
= + .t (2.26)
Qt K2 .Qe Qe
2
Qt = Kp .t0.5 + C (2.27)
Où :
Kp : La constante de la diffusion intra particule de Weber en (mg/g.min0.5 ).
Qt : la quantité adsorbée au temps t (mg.g −1 ).
C : représente la valeur de l’épaisseur de la couche limite.
t : le temps ( min ).
Où :
F : fraction partielle à l’équilibre F = (Qt /Qe ).
Kf d : constante de vitesse.
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 57
1 1
Qt = + lnt (2.29)
ln(α + β) β
Où :
α : Le taux d’adsorption initiale en (mg/gmin).
t0 = 1/(α + β).
β : La constante lié à la surface externe et à l’énergie d’activation de la chimisorption en
(g/mg).
−∆Hads
LnKad = (2.30)
(R.T + LnKc )
La chaleur d’adsorption Qads est définie comme étant l’opposée de la variation d’enthalpie
∆Hads soit : Qads = −∆Hads .
Plusieurs procédés chimiques et biologiques ont été utilisés pour l’enlèvement de des
composés organiques dans les eaux usées, mais ils ont obtenu un succè limité a cause de
la quantité et la variété des polluants chimiques est toujours de plus en plus en raison du
développement industries chimique, pharmaceutique et les activités humains. Ainsi, un
effort considérable a été réalisé pour développer plus efficace technologies pour leur éli-
mination c’est le charbons actif, en raison de leur grande surface spécifique, structure très
microporeuse et une grande réactivité de leur surface, est considéré comme adsorbants
potentiels pour l’élimination des diverses composés organique et espèces inorganiques
des eaux usées comme la demande chimique en oxygène DCO [153–155], les compo-
sés phénoliques [156–159], les colorant [89, 160], les métaux [161–164]. En particulier
dans ces études l4adsorption de polluant organique DCO des eaux usées urbaines par le
charbon actif préparé à base ligno-cellulosiques (noyaux des dattes).
2.5 Conclusion
Ce chapitre décrit les généralités sur le phénomène d’adsorption qui présente l’avan-
tage de pouvoir être appliqué aux traitements des eaux usées par l’utilisation du charbon
actif préparés à partir lignocellulosique en raison de faible coût de production et de sa
capacité d’adsorption élevée pour de nombreux composés chimiques. Après avoir défini
plus le charbon actif et les méthodes de préparation ainsi leurs caractérisations, nous ver-
rons l’utilisation de charbon actif dans les eaux usées urbaines.
CHAPITRE 3
Matérials et méthodes
Sommaire
3.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
3.4 Traitement des eaux usées par les charbons actifs préparés . . . . . 70
3.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
3.1 Introduction
Les adsorbants microporeux sont abondamment utilisés dans traitement des dévers
polluants des eaux usées urbaines à cause de leur excellente capacité d’adsorption liée à
leur grande surface spécifique et au développement de leur porosité. A cet effet, le charbon
actif est, le premier matériau adsorbant utilisé à grande échelle.
On utilise dans cette étude les noyaux des dattes des régions de Biskra et El-oued
pour préparer des charbons actifs de grandes surfaces spécifique pour le but d’éliminer
59
CHAPITRE 3. MATÉRIALS ET MÉTHODES 60
une quantité de polluants organiques dans les eaux usées urbaines de la commune de sidi
Khouiled wilayat Ouargla de sud d’Algérie.
La partie expérimentale de ce travail a été réalisée dans les laboratoires des établisse-
ments suivants : l’Université Kasdi Merbah Ouargla, la station d’épuration des eaux usées
de Said Otba (Ouargla).
La wilaya d’Ouargla est située dans la partie sud d’Algérie à 820km de la capitale
Alger, limitée au le Nord (Djelfa, Biskra et El Oued), Sud (Illizi et Tamanrasset), Est
(la Tunisie et El Oued), Ouest (Ghardaïa), d’une superficie de 163.230 Km2 et demeure
l’une des collectivités administratives les plus étendues du pays. Cette étude a lieu dans
la commune de sidi Khouiled qui située à quinze kilomètre à l’Est de la ville d’Ouargla.
Elle est limitée par Hassi Ben Abdallah (Est), N’Goussa (Nord), deux communes Ouargla
et Ain Baida (Ouest) et la commune Ain Baida (Sud) , ses coordonnées géographiques
sont : ”31 ◦ 58 ′ 50.49” Nord et ”5 ◦ 24′ 58.14” Est .
Le climat de la région, comme cela est le cas avec toutes les zones désertiques, à savoir
des étés chauds et secs et des hivers froids et peu de pluie. Et les caractéristiques du climat
désertique (air sec, le taux d’évaporation est très élevé, surtout en été, les vents de sable
et de la température saisonnière est trop élevé avec le taux élevé de solarisation) [165].
CHAPITRE 3. MATÉRIALS ET MÉTHODES 61
Dans le but de valoriser les matériaux locaux en charbon actif, nous avons utilisé
comme précurseur les noyaux de dattes provenant de deux région du sud-ouest Algérien
(Biskra et Eloued) qui sont oasis connue par la très bonne qualité de ses dattes en lieu
durant mars-juin 2013 de collection.
• Wilaya de Biskra
capitale des Ziban est située à environ 470Km au sud-est d’Alger limitée au nord par la
wilaya de Batna, à l’Est par wilaya de Khenchela , l’Ouest par wilaya de Msila et Djelfa,
au sud par wilaya d’El-Oued et Ouargla . Elle fait partie de la région aride du pays dont
le climat est du type saharien (été chaud et hiver doux).
• Wilaya d’El-oued
La wilaya d’El-Oued se situe au Sud – Est du territoire national dans le Nord –Est du
Sahara .Elle couvre une superficie totale de 80000 km2 , limitée : au nord par les wilayas de
Tébessa et Khenchla, à l’Ouest par la wilaya de Biskra, à l’Est par la frontière tunisienne,
au sud par la wilaya de Ouargla.
Les deux wilayas localisées au sud-est algérien constituant le sahara septentrional
qui se présente comme une zone de transition entre les steppes méditerranéennes nord
africaines et le Sahara central. Ces régions sont caractérisées par un climat contrasté avec
CHAPITRE 3. MATÉRIALS ET MÉTHODES 62
une saison chaude et sèche ainsi que des amplitudes thermiques importantes, la pluviosité
irrégulière [166]
Le variété de Ghars utilisé de notre étude provenant d’une usine de pâtes à dattes du
sud Algérien de la localité d’El-Oued exactement de Djamaa, et d’usine de pates à dattes
de la ville de Biskra ainsi l’autre variété Mech degla résultant a partir usine de pâtes à
dattes du sud Algérien de la localité d’Oumache(Biskra).
Variété Mech Degla : sèche, sub cylindrique, jaune orangé, longueur =3,5 cm, dia-
mètre =1,8 cm.
Après séparation des noyaux de dattes de la pulpe,nous avons lavés les noyaux abon-
damment à l’eau distillée pour éliminer toutes les matières puis séchés à l’étuve (fi-
gureA.1) à 105◦ C pendant 24 heures.
Ensuite,on broyés et tamisés les noyaux de dattes pour obtenu la fraction comprise
entre 0,5 et 4 mm à l’aide de Broyeur Retsch SM 100 Comford (figureA.2) et tamis AF-
NOR (figureA.3), Le broyât est retenu et conservé à l’abri de l’air dans des flacons fermés
hermétiquement.
Nous avons utilisées l’acide phosphorique concentré (85 %) comme agent activant,on
imprégné une masse déterminé de broyât de noyaux des dattes (masse de broyât = masse
CHAPITRE 3. MATÉRIALS ET MÉTHODES 64
d’acide ) dans une mélange de rapport volumique eau-acide de 1/1 selon le protocole de
Hazourli [110].
Le mélange réactionnel est maintenu à 100◦ C pendant un temps de contact de 1 heure.
Le début du temps de contact est fixé à partir de l’instant où la température atteint 100◦ C.
Une fois activé, nous avons récupérés le broyât de noyaux de dattes de différent type pour
être séchés à l’étuve à 105◦ C pendant 24 heures, puis conservés à l’abri de l’air dans des
flacons fermés hermétiquement jusqu’aux essais de carbonisation.
3.3.1.4 La carbonisation
La carbonisation est réalisée dans l’enceinte d’un four électrique (select-horn) pré-
chauffé à 600◦ C, le charbon obtenu est mis dans des capsules en porcelaine fermées.
Cette température est maintenue pendant une durée de 3 heures pour obtenir un résidu sec
exempt de résines ou autres composés non carboné.
Les résidus éventuels de carbonisation sont éliminés par un lavage abondant à l’acide
chlorhydrique (5%) et à l’eau distillée sous reflux jusqu’à neutralisation de l’eau de rin-
çage par vérification régulière du pH , ce protocole a permis de nettoyer la microporosité
d’un charbon actif à base de noix de coco. Avant d’entreprendre les essais d’adsorption,
le charbon ainsi traité est séché à l’étuve à 105◦ C pendant au moins 8 heures.
CHAPITRE 3. MATÉRIALS ET MÉTHODES 65
F IGURE 3.3: Les étapes de préparation de charbon actif à partir des noyaux de dattes.
3.3.2.1 Le PH
Quand les charbons actifs préparés sont en contact permanent avec l’air ou lors leurs
stockages, les solides se chargent par une certaine humidité due à la diffusion des molé-
cules d’eau dans la structure et sur la surface du solide. L’évaluation du taux d’humidité
peut être indicative sur l’hydrophile de ce solide. On met 5 g de charbon actif dans un
creuset pèse P1 , puis on met l’échantillon dans une étuve à 105◦ C pendant une heure.
Ensuite, on le laisse refroidir dans un dessiccateur pendant 30 minutes. Après on le re-
pese P2 , la relation ci-dessous permet d’obtenir le taux d’humidité H (%) relatif pour les
CHAPITRE 3. MATÉRIALS ET MÉTHODES 66
Où :
P1 : la masse initiale du charbon actif utilisée en ( g ).
P2 : la masse du creuset avant carbonisation en ( g ).
P3 : la masse du creuset rempli après carbonisation en ( g ) [125].
La densité apparente est l’ensemble des fractions solides et pores. Elle est déterminée
par la méthode de l’éprouvette graduée. On pèse une éprouvette vide. Puis on la remplit
avec le solide jusqu’ à 100 ml. Ensuite nous avons repesée. La relation suivante permet la
détermination de la densité apparente D (% ) [169] :
Nous avons mis en évidence plus particulièrement l’analyse élémentaire qui est réali-
sée par la spectroscopie rayons X à photoémission (XPS :X-Ray Photoelectron spectro-
scopy).Cette analyse permet de déterminer la composition en pourcentage de l’échantillon
en éléments : carbone, oxygène,azote, phosphore.
Les titrages de Boehm quantifient les groupes de surface acides oxygénés et basiques
sur les charbons actifs [137].Dans cette étude, des groupes fonctionnels de surface car-
boxyliques (R – COOH), lactone (R – OCO), phénol (Ar – OH), carbonyls ou quinone
(RR′ C = O) et les groupes basiques ont été déterminés. Les réactifs basiques ont été
utilisés sont :
• Hydroxyde de sodium (N aOH).
• Carbonate de sodium (N a2 CO3 ).
• Bicarbonate de sodium (N aHCO3 ).
0.5 g de chaque échantillon de charbon actif préparé est agité avec 50 ml d’une solu-
tion aqueuse 0.1N de réactif (N aOH, N a2 CO3 ou N aHCO3 , HCl).
Les mélanges ont été agités pendant 48 heures à une vitesse constante : 200 t/min à la
température ambiante. Ensuite, les suspensions ont été filtrées sur des filtres à membrane
à 0.45 µm . Pour déterminer la teneur en groupes oxygénés acidique et groupes basique,
des titrages en retour du filtrat (20 ml) ont été réalisés avec HCl et N aOH (0.1 mol.L−1 )
respectivement.
4.Vp
Dmoy = (3.4)
SBET
3.4 Traitement des eaux usées par les charbons actifs pré-
parés
Le suivi du traitement des eaux usées a été réalisé dans les laboratoires des établisse-
ments suivants : Université Kasdi Merbah Ouargla, station d’épuration les eaux usées de
Said Otba (Ouargla).
Les tests en cuve Lange sont d’une grande simplicité d’utilisation et très pratiques : il
suffit d’insérer la cuve dans le photomètre et de lire le résultat de l’analyse.
Le suivi de differents paramétres est réalisé à l’aide d’un spectrophotométre UV-
Visible Hach DR 2800 (la figure A.6).
CHAPITRE 3. MATÉRIALS ET MÉTHODES 71
3.4.2.2 La DBO5
La DBO5 est mesurée par L’incubation d’une volume déterminé d’ eaux usée auquel
on additionne deux capsules d’hydroxyde de sodium (pour absorber le CO2 dégagé par
les microorganismes) et quelques gouttes de l’inhibiteur de nitrification dans l’obscurité
à 20◦ C dans une armoire thermostatique pendant cinq jours ( figure A.7 ), il se produit
une dépression proportionnelle à la quantité d’oxygène consommée. Cette différence de
pression est convertie en DBO5 (mg/l) une fois multipliée par le facteur de dilution [1].
3.4.2.3 L’ammonium
On ajoute 0.2ml de l’échantillon des eaux usées au test en cuve LCK 303 de la gamme
2−47 mg/L de N −N H4 , on agite et on refroidit à l’air libre pendant 15 minutes avant la
lecture sur le spectrophotométre DR 2800. En présence de sodium nitroprussique agissant
CHAPITRE 3. MATÉRIALS ET MÉTHODES 72
comme catalyseur et à une valeur du pH d’environ 12.6, les ions ammonium réagissent
avec les ions hypochloreux et salicyliques et donnent une coloration bleue indophénol
[173, 174].
La teneur en nitrate est mesurée à l’aide d’un test en cuve LANGE LCK 339 de gamme
5 –35 mg/L : dans une solution d’acide sulfurique et phosphorique, les ions nitrates
réagissent avec le 2.6-diméthylphénol pour donner du 4-nitro-2.6-diméthylphénol [173,
174].
La détermination de la tenneur de nitrite est mesuré par test en cuve LANGE LCK
341 de gamme(0.015-0.6 mg/l de N − N O2 ) et DR 2800 : le principe est basée sur la
réaction de nitrites avec des amines aromatiques dans une solution acide pour former les
sels diazonium. Ceux-ci se combinent avec des composés aromatiques qui contiennent
un groupe amino ou un groupe hydroxyle pour former un azoïque de couleur intense
[173, 174].
La teneur en phosphore total dans les échantillons est mesurée à l’aide d’un test en
cuve LANGE LCK 350 de gamme 2–20 mg/L, avec un spectrophotomètre DR 2800
et un thermostat LT 200 : les ions phosphate réagissent en solution acide avec les ions
molybdate et antimoine pour donner un complexe de phosphore molybdate d’antimoine.
Celui-ci est réduit par l’acide ascorbique en bleu de phosphoremolybdène [174, 175].
3.4.2.7 Le PH
Le pH est mesuré par le PH- mètre (figure A.8), On ajuste les valeurs du pH par le
hydroxyde de sodium NaOH (0.1 N ) et l’acide nitrique HN O3 (0.1 N ).
CHAPITRE 3. MATÉRIALS ET MÉTHODES 73
TABLE 3.1: Les différents paramètres vérifiés dans les essais d’adsorptions.
Ou :
C0 : la concentration initial de la DCO a t = 0.
Ce : La concentration de la DCO a temps d’équilibre.
V : volume des eaux usées urbain à traité.
CHAPITRE 3. MATÉRIALS ET MÉTHODES 74
3.5 Conclusion
L’objectif de cette partie est la valorisation d’un résidu naturel ligno-cellulosique en
charbon actif préparé à base de déchets végétaux ‘ noyaux de dattes ’ du sud Algérien et
l’élimination des polluant organique comme la demande chimique en oxygène DCO de
usées de la région de Sidi Khouiled de wilaya de Ouargla par ces charbons actifs préparés
. Dans ce chapitre on décrit tous les matériels et les technique intéressé pour réaliser ce
but.
CHAPITRE 4
Résultats et discussion
Sommaire
4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
4.3 Adsorption des polluants organiques par les charbons actifs préparés 96
4.1 Introduction
Ce chapitre est présenté par les trois parties : la première est consacrée à la caractérisa-
tion physico-chimique et des porosités texturales des six charbons actifs préparés à partir
des différentes variétés des noyaux des dattes locales. La partie suivante concerne l’ad-
sorption (cinétique et capacité) des polluants organiques DCO des eaux usées urbaines de
la région de Sidi Khouiled de wilaya de Ouargla et dans la dernière partie, nous présen-
tons la modélisation des résultats d’adsorption pour obtenir à un modèle qui convient le
75
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 76
4.2.1.1 Le PH
Les pH des différents charbons actifs préparés sont rassemblés dans le tableau 4.1,
les valeurs sont comprises entre 5 et 7 . Des quantités résiduelles de l’acide phosphorique
après le lavage seraient à l’origine de ces valeurs de pH.
Les taux d’humidité H(%) des différents charbons actifs préparés par l’activation chi-
mique par l’acide phosphorique sont présentés dans le tableau 4.1.
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 77
Les teneurs de cendre C (%)des charbons actifs sont rassemblés dans le tableau 4.1.
Les densités des charbons actifs ont été mesurées par la méthode décrite dans le cha-
pitre précédent, les résultats sont rassemblés dans le tableau 4.1.
Pour les différents charbons, les valeurs minimales et maximales des caractéristiques
physico-chimiques sont :
- Le PH entre 5.6 et 6.7.
- Le taux d’humidité 5.89 % et 7.39 %.
- Le taux de cendres entre 0.27 % et 1.85 % .
- La densité entre 0.23 % et 0.38 %.
Les résultats d’analyse des charbons actifs étudiés en XPS ont été présentées dans le
tableau suivantes, ont permis de déterminer la composition chimique de surface, exprimée
en pourcentages atomiques :
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 78
C% O% N% P%
Le dosage des fonctions acides à la surface des charbons actifs obtenus par activation
chimique est effectué selon le protocole établi par Boehm décrit au chapitre 2, les résultats
de dosage sont présentés dans le tableau 4.13. Le charbon actif préparé à partir de la
variéte Mech Degla de la région Biskra est la plus riche en groupes carboxylique(figure
4.1).
A partir de la surface spécifique on peut déterminer le nombre de site/g (en partant
du nombre d’équivalents en gramme des charbons actifs que l’on multiplie par le nombre
d’Avogadro N ), et on obtient le nombre de sites par nm2 (figure 4.2)
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 79
TABLE 4.3: Résultats du dosage selon la méthode de Boehm des fonctions acides et
basiques
Groupes carboxyliques
1.9 1.4 2.55
(meq.g −1 )
Groupes lactones
0.6 0.3 0.05
−1
(meq.g )
Groupes phénoliques
0.125 0.45 0.2
−1
(meq.g )
Groupes acidiques,totaux
2.625 2.15 2.8
−1
(meq.g )
F IGURE 4.1: Résultats du dosage selon la méthode de Boehm des fonctions acides et
basiques.
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 80
F IGURE 4.2: Histogramme présentant le nombre des sites des fonctions acido-basiques
pour chaque charbon actif préparé.
Les principaux groupes fonctionnels de surface des charbons actifs préparés suite à
l’imprégnation dans l’acide phosphorique H3 P O4 sont présumés être des phénols, des
acides carboxyliques (ou anhydrides d’acides carboxyliques) et des groupes carbonyle
qui sont desgroupes fonctionnels acides typiques [154, 176]. Ces groupes fonctionnels
acides de surface sont favorable pour l’élimination de la DCO [154].
La texture de charbon actif est définie par sa surface spécifique, son volume poreux,
la forme de ses pores ainsi que la distribution de la taille des diamètres poreux. L’ap-
proche utilisée pour caractériser la texture poreuse des matériaux repose sur l’analyse des
isothermes d’adsorption et de désorption. Cependant pour plus de détails sur la morpho-
logie des particules, il est nécessaire de compléter l’analyse par microscopie électronique
à balayageM EB.
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 81
Pour tous les charbons actifs nous avons observés les pores clairement avec un grossis-
sement plus élevé montre la continuité des cavités au sein des pores à différentes échelles.
En revanche, l’image de MEB de CMB1 (figure 4.3, échelle 50 µ m) montre les pores
relativement plus homogènes en forme de fente large avec un petit nombre des pores de
diamétre grande (mésopore) .
La morphologie des charbons CMB2 (figure 4.4, échelle 200 µ m) montre un différent
type des pores qui se caractérisent en tant que fissures capillaire et quelques grains de
différentes tailles dans de grands trous qui sont trouvent ainsi dans la surface de charbon
CGE1 (figure 4.7, échelle 20 µ m ) et CGE2 (figure 4.8 , échelle 100 µ m), ces deniers
possèdent des pores homogènes en forme de fente large.
L’image de chaque charbon CGB1 (figure 4.5, échelle 20 µ m ) et CGB2 (figure 4.6,
échelle 200 µ m) est apparaît un petit nombre des pores en forme de fente avec une surface
lisse présent une porosité moindre que les autres charbons.
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 85
F IGURE 4.9: Isotherme d’adsorption de N2 à 77 K sur les charbons actifs CGB1 , CGE1
, CMB1 .
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 86
F IGURE 4.11: Distributions de la taille des pores pour les charbons actifs CGB1, CMB1,
CGE1
F IGURE 4.12: Distributions de la taille des pores pour les charbons actifs CGB2, CMB2,
CGE2
Comme nous l’avons expliqué dans l’étude bibliographique au chapitre 2(2.3.4.1), les
étapes de calcul des surfaces spécifiques des charbons actifs préparés est sin fait selon
la méthode BET, en traçants les courbes d’équation BET ( équation 2.1 ) sous la forme
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 88
linéaire P/Vads (P0 − P )en fonction de P/P0 pour obtenir les constantes Vm et C pour
chaque charbon actif préparé (la figure 4.13 et la figure 4.14), on obtient les valeurs des
surfaces spécifiques qui sont rassemblées dans le tableau 4.4 :
F IGURE 4.13: Forme linéaire de l’équation de BET pour les charbons actifs CGB1,
CGE1, CMB1
F IGURE 4.14: Forme linéaire de l’équation de BET pour les charbons actifs CGB2,
CGE2, CMB2
Les surfaces externes (surface de mésopore) et internes (surface des micropores), ainsi
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 89
que le volume des micropores ont été estimés selon la méthode t-plot, le volume poreux
total est directement calculé à partir du volume d’azote maintenu à la pression relative la
plus élevée 0.99 .
TABLE 4.4: Caractérisations texturale des charbons actifs préparés par l’activation
chimique.
Selon le tableau 4.4 les surfaces spécifiques sont comprises entre 569.51 et 1118.1
m2 /g, ces valeurs sont justifiées par l’influence de l’acide phosphorique H3 P O4 sur le
développement de la porosité des charbons puisque la texture du broyat des noyaux dattes
avant imprégnation et l’activation chimique est faible selon la littérature [2, 106, 109, 110]
.
Les charbons CGB1 et CMB2 possèdent les plus grandes surface spécifiques 1118.097
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 90
m2 /g, 1059.162 m2 /g et des volumes microporeux très importants 0.521 cm3 /g, 0.502
cm3 /g respectivement.
- Pour la distribution des tailles des pores, le pourcentage de microporosité est dans
les deux cas supérieur à 98 % et le diamètre moyen 1.71 nm et 1.78 nm.
- Les valeurs de Smicro /SBET supérieure à 96 % indiquer la prédominance de volume des
micropores, elles sont compatibles aux valeurs calculées de Vmicro /VT qui sont supérieure
à 91 %.
- Toutes les paramètres de texture des charbons actifs comme la surface spécifique
et les volumes de pore et total et microporeux étaient des valeurs très importantes et plus
grandes.
Comparativement avec les résultats de la littérature pour d’autres charbons actifs pré-
parés à partir de différents précurseurs et activés soit chimiquement ou physiquement
(tableau 4.5), la surface spécifique de charbon actif de la variés Ghars Biskra CGB1 est
parmi les meilleurs résultats .
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 91
V0 VDR E0 EDR L
Ln V0
(cm3 /g) (cm3 /g) (J/mol) (J/mol) (nm)
D’après les figures et le tableau, nous remarquons que le volume microporeux est
compris entre 0.29 et 0.43 cm3 /g pour CGB2 et CGB1 respectivement.
On constate que les énergies caractéristiques (E0 (kJ/mol)) de tous les échantillons
sont du même ordre de grandeur 4.29 kJ/mol, montrant ainsi des similitudes de porosités
et l’adsorption de type physique.
Le volume microporeux déterminé par modèle de Dubinin-Radushkevich (DR)est in-
férieur au volume microporeux déterminé par adsorption de l’azote N2 (t-plot) ; ces résul-
tats concordent avec le travail de C. Scherdel et al [179] qui ont été tracées Vmicro (t-plot)
en fonction de VDR .
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 96
Les eaux usées de la commune de Sidi Khouiled sont essentiellement de type domes-
tique, la ville n’étant le siège que d’une modeste activité industrielle. La composition des
eaux usées de région sidi Sidi-khouiled est présentée dans le tableau 4.7 :
DCO 250-520
DBO5 60-200
M ES 140-300
N O3− 0.09-2
N H4+ 35-60
N O2− 0.1-0.3
P O4− 3-5
TABLE 4.8: Influence de la masse des charbons actifs sur l’adsorption des polluants
organiques.
F IGURE 4.21: Le rendement d’adsorption de DCO sur différents masses des charbon
actifs.
4.3.3 Influence de PH
DCO de départ sont pour CGB1 (C0 = 255.3 mg/l), CGE1 (C0 = 243.9 mg/l), CMB1
(C0 = 225.4 mg/l), temps de contact = 4 h , masse de l’adsorbant = 0.6 g , vitesse
d’agitation = 200 tr/min et la température ambiante, le volume d’eau usée = 100ml .
Les résultats d’adsorption sont présentés dans le tableau 4.9 et la figure 4.22 :
TABLE 4.9: Influence du pH sur adsorption de la DCO par les charbons actifs.
DCO, le plus élevé 85.35 % correspond au charbon CGB1 est obtenu pour un pH aux
alentours de 5. Ces résultats montrent que l’adsorption se fait d’une façon plus efficace
pour les solutions acides, ceci est justifié par la présence des ions OH- neutralisé sur la
surface d’adsorbant qui chargé négativement.
Ces résultats concordent avec ceux trouvé par Hameed (2009) [154] qui a traité les
eaux usées (DCO) par le charbon actif de nature acide et constaté que la capacité d’ad-
sorption en terme de DCO augmente à des pH acides (pH = 3).
L’étude de l’influence du temps de contact est réalisée sous les conditions expérimen-
tales suivantes : volume d’eau usée = 100 ml , vitesse d’agitation = 200 tr / min, masse de
charbon = 0.6 g et pH = 5, la DCO est mesurée pour les temps de contact de 5 minutes à
4 heures.
les résultats obtenus de rendements d’adsorption R (%) et du capacités d’adsortion à
l’équilibre Qe (mg/g) sont résumés dans le tableau 4.10 suivante :
Pour bien cerner l’influence du temps de contact pour CGB1, CGE1, CMB1 sur l’ad-
sorption du DCO, nous avons tracées les courbes de la capacité d’adsorption du DCO en
fonction du temps du contact qui présente dans la figure 4.23 suivante :
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 101
TABLE 4.10: Influence de temps de contact sur l’adsorption de DCO par les charbons
actifs préparés
l’équilibre s’établie au bout de trois (03) heures, à partir de ce temps de contact la quantité
de la demande chimique en oxygène DCO adsorbée demeure constante, la grande capacité
de l’adsorption maximale est égale 39.55 mg/g pour le charbon de CGB1 correspondant à
un taux d’élimination maximale de 95.81 % supérieure à le rendement d’adsorption pour
les autre charbons actifs (CGE1 et CMB1).
TABLE 4.11: Influence de la vitesse d’adsorption sur la DCO pour CGB1, CGE1, CMB1
Ce R Ce R Ce R
Vitesse
(mg/l) (%) (mg/l) (%) (mg/l) (%)
(tr/min)
CGB1 CGE1 CMB1
0 256 0 254.6 0 246.2 0
50 72.5 71.66 92.3 63.75 68.8 72.06
200 51.4 79.92 59.2 76.75 63.1 74.37
350 43.23 83.11 41 83.9 59.74 75.74
500 10.2 96.02 19.6 92.3 27.2 88.95
650 32.6 87.27 56 78.00 34.2 86.11
800 79.4 68.98 105.4 58.60 96.3 60.89
950 118.6 53.67 145.5 42.85 154.7 37.17
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 103
F IGURE 4.24: Influence de la vitesse d’adsorption sur la DCO pour CGB1, CGE1,
CMB1
D’après les résultats du table et de la figure, nous remarquons que le rendement d’ad-
sorption augmente avec la vitesse d’agitation jusqu’à 500 tr/min, le rendement est su-
périeure à 88 % pour les trois charbons CGB1, CGE1 et CMB1, après ce vitesse ce ren-
dement d’adsorption a été diminue jusqu’à 37 % , la vitesse d’agitation est une condition
d’opération physique qui n’est pas en relation avec la nature chimique d’adsorbant utilisé.
Dans le cas (système solide liquide) , l’agitation a pour rôle d’homogénéiser la réparti-
tion des particules en suspension dans la phase liquide et d’augmenter la diffusion des
particules (diminution d’épaisseur de la couche limite autour des particules d’adsorbant
qui résulte de l’augmentation de degré de mélange, on obtenue une vitesse optimale 500
tr/min pour les trois adsorbants CGB1 , CGE1,CMB1.
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 104
F IGURE 4.25: Effet de la dose d’adsorbant CGB1, CGE1, CMB1 sur le l’adsorption de
la DCO.
Temkin Qe = f (lnce )
F IGURE 4.26: Isotherme de type I de Langmuir pour les trois charbons actifs.
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 107
TABLE 4.13: Paramètres caractéristiques des cinq types d’isothermes de Langmuir pour
les trois charbons actifs
A partir de tableau nous avans obtenir pour tout les types de modele de langmuir,les
valeurs des facteurs de séparations RL ont été inferieurs à 1 donc selon Hall et all [140]
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 110
l’adsorption de la polluant organique (DCO) par le charbon actif est une adsorption favo-
rable.
Comme nous avons décrire dans le chapitre 2 (partie 2.4.1.2),le paramètre n dans
l’équation de Freundlich est un indicateur de l’affinité et de la capacité de chaque couple
charbon/DCO : pour n > 1, l’adsorption est quantitativement plus importante et pour n <
1 elle est plus faible [3].
Cette équation est vérifiée avec les données d’équilibre d’adsorption pour obtenir une
droite dans le système de coordonnées Ln Qe = f (Ln Ce ), la pente et l’ordonnée à
l’origine donnent respectivement 1/n et K, ainsi que le coefficient de corrélation R2 dans
la figure 4.32 suivante :
Les valeurs de 1/n a sont compris entre 0.123 et 0.187, donc n est supérieur à 1
signifié à une adsorption très importante.
F IGURE 4.32: Isotherme de Temkin pour les charbons actifs CGB1, CGE1, CMB1.
D’aprés le tableau 4.15 on remarque le constante B qui lié par la chaleur d’adsorption
est comprend entre 5.121 et 9.437J/mol montre que la chaleur d’adsorption (B) aug-
mente avec l’augmentation de la surface spécifique et du volume des pores des charbons
actifs préparés ( surface de CGB1 > surface de CGE1 > surface de CMB1 ) avec une co-
efficient de régression élevé supérieur 0.93 ainsi que on remarque la valeur de constante
AT pour CMB1 très différente et supérieure à les valeurs obtentues pour CGB1 et CGE1.
- Comparaison entre les isothermes d’adsorption
L’application des formes linéaires des différentes équations des isothermes d’adsorp-
tion selon le modèle de Freundlich, le modèle de Langmuir et le modèle de Temkin donne
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 113
une coefficient de corrélation le plus proche de l’unité (0.99), pour le modèle de Langmuir
de type II donc il plus applicable par rapport d’autre modèles.
Les constantes du pseudo-premier ordre ont été déterminées par extrapolation du tracé
de Ln (Qe − Qt ) en fonction de temps t. Les valeurs des quantités adsorbées Qe , les
constantes de pseudo-premier ordre k1 et les coefficients de régression R2 pour les trois
charbons actifs préparés sont données sur le tableau 4.16.
Ce modèle basé sur l’équation linaire t/Qt en fonction du temps a déjà été décrit dans
le chapitre 2 ( equation 2.25). Le graphique de relation linéaire de t/Qt en fonction de t
pour l’adsorption de la demande chimique en oxygène sur les charbons (CGB1, CGE1,
CMB1) est représenté dans la figure 4.37. Les paramètres K2 , Qe ont été obtenues à partir
la pente et l’interception des courbes et citées dans le tableau 4.16.
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 115
Les paramètres de deux modèles qui sont déterminées les constante de vitesse d’ad-
sorption de la DCO ; le pseudo premier ordre le second ordre sont résumés dans le tableau
4.16 :
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 116
R2 = 0.965 R2 = 0.96
CGB1
K1 = 0.035 min−1 . K2 = 3.76 ∗ 10−4 g.mg −1 .min−1
R2 = 0.962 R2 = 0.926
CGE1
K1 = 0.028 min−1 K2 = 5.92 ∗ 10−4 g.mg −1 .min−1
R2 = 0.955 R2 = 0.902
CMB1
K1 = 0.028min−1 K2 = 4.77 ∗ 10−4 g.mg −1 .min−1
Les paramètres de modèles de diffusion dans un film obtenues par le traçage de ln(1-
F) en fonction de temps d’équation rédigé dans le chapitre 2 (equation 2.28) pour les trois
charbons actifs sont présentés dans la figure 4.37 et le tableau 4.18 :
F IGURE 4.36: Modèle de diffusion dans film pour adsorption de le DCO par les charbons
actifs préparés.
On trouve a partir le tableau 4.18 les valeurs des coefficients de la régression R2 ont
été entre 0.94 et 0.95 indiquent une faible corrélation et le modèle n’est pas applicable
pour la cinétique d’adsorption de la DCO par les charbons actifs.
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 119
L’équation d’Elovich est également utilisée avec succès pour décrire les cinétiques du
second ordre en supposant que les surfaces solides réelles sont énergétiquement hétéro-
gènes [3, 180]. La forme linéaire de cette équation [181] a été décrire dans le chapitre
2 (équation2.29), elle dépend de α et β qui sont les coefficients d’Elovich et qui repré-
sentent respectivement la vitesse initiale d’adsorption (mg.g −1 .min−1 ) et la constante de
désorption (g.mg −1 ). Les coefficients d’Elovich ont été calculés à partir des graphes de
Qt en fonction de ln(t) ( tableau 4.18). La figure 4.37 montre la représentation linéaire de
l’équation d’Elovich pour la cinétique d’adsorption de la DCO par les charbons activés
étudiés (CGB1, CGE1, CMB1).
F IGURE 4.37: Modèle d’Elovich pour les trois charbons actifs préparés.
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 120
TABLE 4.19: Modèle d’Elovich pour les trois charbons actifs préparés
4.6 Conclusion
Ce chapitre présente les résultats et les discussions de caractérisation des différentes
charbons actifs préparés a partir des noyaux des dattes de la variété Ghars et Mech degla
des régions de Biskra et El-Oued de sud d’Algérie par activation chimique. Dans ce cas,
les images de morphologie des charbons actifs obtenue par microscopie électronique à
balayage (MEB) montrent une développement de la porosité importante . Les caractéri-
sations de textures sont déterminées par l’adsorption d’azote N2 à 77K (méthode de la
BET), une grande surface spécifique SBET et un volume microporeux Vm étaient respec-
tivement 1118, 097 m2 .g −1 et 0, 502 cm3 .g −1 . La théorie Radushkevich Dubinin est ap-
pliquée pour calculer l’énergie d’activation qui caractérisé le type d’adsorption. La nature
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 121
des groupes fonctionnels contenues dans les charbons actifs sont obtenues par la méthode
de Boehm ;l’analyse élémentaire des charbons actifs a été déterminé par la méthode de
XPS.
Les charbons actifs ont été appliqué dans les conditions optimales pour l’adsorption
de la demande chimique en oxygène (DCO)des eaux usées de la région de Sidi Khouiled
(Ouargla). Une réduction de la DCO supérieure à 90 % a été atteinte dans les conditions
opératoire optimales. La modélisation des isothermes d’adsorption et la cinétique d’ad-
sorption ont été étudiées
CONCLUSION GÉNÉRALE
Conclusion et perspective
Des noyaux de dattes issues de différentes variétés de dattes locales ont été valorisés en
charbons actifs. Les noyaux de la variété Ghars de la région de Biskra et d’El-Oued et ceux
de la variété Mech Degla de la région de Biskra ont été utilisés comme précurseur pour
préparer des charbons actifs. L’activation a été réalisée chimiquement à l’aide d’acide
phosphorique H3 P O4 concentré ( 85 % ).
La caractérisation des charbons actifs préparés a portée sur une caractérisation physico-
chimique, structurale et texturale. La caractérisation physico-chimique a portée sur le pH,
le taux d’humidité, le teneur de cendre et la densité,fonctions de surfaces par la méthode
de Boehm ainsi que l’analyse chimique élémentaire par XPS. La caractérisation texturale
a portée sur la détermination de la surface spécifique, du volume microporeux et du dia-
mètre des pores par microscopie électronique à balayage (M EB ) et par adsorption du
diazote à 77 K ◦ ( BET ).
Ces caractérisations ont montrées que les charbons préparés présentent une micro-
porosité bien développée ( supérieure 96.69 % ) et de grandes surfaces spécifiques ( de
569.509 à 1118.097 m2 /g ) et des volumes de micropores ( de 0.256 à 0.521 cm3 /g ). La
variété Ghars de la localité de Biskra est celle qui donne le meilleur résultat.
La capacité d’adsorption des trois charbons préparés a été testéepar des essais d’éli-
mination des polluants organiques des eaux usées urbaines de la région de Sidi Khouiled.
Les effets de la dose d’adsorbant du pH, du temps de contact et de la vitesse d’agitation
122
Conclusion et perspective 123
sur la DCO ont été étudiés. Les tests ont montrés que charbon de Ghars de la région de
Biskra est le plus approprié pour l’élimination des polluants organiques. Le taux maxi-
mal d’adsorption (62.5 mg/g ) a été obtenu pour un de temps de contact de 3heures,
une masse de charbon = 0.1 à 0.6 g, un pH = 5, une vitesse d’agitation de 500 tr/min
lorsqu’on on travaille à température ambiante.
La modélisation des isothermes d’adsorption dans les conditions opératoires optimales
a été faite selon les modèles de Langmuir, Freundlich et Temkin. La modélisation des ci-
nétiques d’adsorption par les différent modèles ; pseudo premier et seconde ordre, l’équa-
tion d’Elovich et le modèle de diffusion intraparticulaire et l’utilisation du le coefficient
de régression on permit de déterminer le modèle le plus favorable.Nos résultats ont mon-
trés que le modèle de Langmuir est le modèle le plus approprié pour décrire l’adsorption
de polluants organiques et que l’équation de modèle de diffusion intra particulaire fournie
la meilleure corrélation.
En perspective les travaux de notre thèse pourraient être poursuivis en étudiant les
points suivants :
• Valoriser des autres variétés de dattes comme Deglet Nour ou Degla Beïda de diffé-
rente localité en charbon actif et comparer le développement de la texture poreuse
de l’adsorbant préparé en fonction du mode d’activation et l’origine des dattes pour
obtenir le meilleur adsorbant.
• Réaliser l’activation chimique avec d’autres agents : acide, base, ZnCl2 et CaCl2
ou par activation physique à des températures élevées sous un courant de la CO2 et
N2 .
• Nous souhaitons réaliser des tests d’adsorption en colonne dans des conditions ap-
plicables au traitement d’effluents organique ou inorganique.
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ANNEXE A. LES MATERIALES EXPÉRIMENTALE 148
Belaid Ouahiba
Résumé
Pour le but de valorisation d’un résidu naturel ligno-cellulosique local, différentes charbons actifs de grandes
surfaces spécifiques ont été préparées par l'activation chimique utilisant l'acide phosphorique H3PO4 à base de
déchets végétaux ‘ noyaux de dattes ’(Ghars et Mech Degla) des régions de Biskra et d ' El-Oued du sud
Algérien, ces charbon actifs ont été caractérisé par différentes techniques, les propriétés texturales sont
déterminées par l’adsorption de N2 à 77 k et la microscopie électronique à balayage MEB; la surface spécifique
et le volume micropore optimales sont 1118.097 m2 .g-1 et 0.502 cm3.g -1 de variété Ghars du Biskra. Les
fonctions de surfaces trouvées la méthode de Boehm ainsi que l’analyse élémentaire des charbons actifs a été
effectué.
Le polluant organique (DCO) des eaux usées de la commune de Sidi Khouiled (Ouargla) a été éliminé par
adsorption sur le charbon s actif CGB1, CGE1, CMB1. Dans les conditions opératoires optimales on trouve
une capacité d’adsorption maximale de ce polluant 62.5 mg/g pour le CGB1. Les données expérimentales ont
été bien décrits par l'équation d'équilibre isotherme de Langmuir type II qui do nné une capacité d'adsorption
71.43 mg/g par apport les modèles de Freundlich et Temkin. La cinétique d'adsorption de DCO obéit au modèle
cinétique de diffusion intra particulaire.
Mots clés: noyaux des dattes, charbon actif, activation chimique, adsorpti on, DCO, isothermes.