Thèse Belaid Ouahiba 2017

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‫اﻟﺠﻤﮭﻮرﯾﺔ اﻟﺠﺰاﺋﺮﯾﺔ اﻟﺪﯾﻤﻘﺮاﻃﯿﺔ اﻟﺸﻌﺒﯿﺔ‬

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE


‫وزارة اﻟﺘﻌﻠﯿﻢ اﻟﻌﺎﻟﻲ واﻟﺒﺤﺚ اﻟﻌﻠﻤﻲ‬
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEURE ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
‫ ورﻗﻠﺔ‬- ‫ﺟﺎﻣﻌﺔ ﻗﺎﺻﺪي ﻣﺮﺑﺎح‬
UNIVERSITE KASDI MERBAH – OUARGLA

FACULTE DES SCIENCES APPLIQUEES


DEPARTEMENT DE GENIE DES PROCEDES

THÈSE EN VUE DE L’OBTENTION D’UN DIPLÔME DE DOCTORAT EN SIENCE


(LMD)

Spécialité : Génie des procédés et environnement


Intitulé

UTILISATION D’UN CHARBON ACTIF PREPARE A PARTIR DES NOYAUX


DE DATTES LOCALES DANS L’EPURATION DES EAUX USEES URBAINES.
INFLUENCE DE LA VARIETE DE DATTES.

Présentée et Soutenue publiquement

Par :
Belaid Ouahiba

Le 29 /01 / 2017

Devant le jury composé de :

- Mr. Segni Laadjel Professeur U.K.M. Ouargla Président


- Mr. Sekirifa Mohamed Lamine M.C.A U.K.M. Ouargla Examinateur
- Mr. Kahoul Fares M.C.A U.K.M. Ouargla Examinateur

- Mr. Merzougui Abdelkrim M.C.A U.M.K.Biskra Examinateur


- Mr. Nedjar Zohir M.C.A U.M.K.Biskra Examinateur
- Mr. Bebba Ahmed Abdelhafid M.C.A U.K.M. Ouargla Rapporteur

Année universitaire : 2016 – 2017


Je dédie cette thèse à :
A l’âme pure et noble de mon père que le bon Dieu le tout puissant
lui accorde sa sainte miséricorde.
Ma mère qui ma vraiment encouragé et soutenue tout le long de ma
formation
Mes sœurs et mes frères
Mon mari
Tous mes amis
Remerciements

• Avant tout, je dois remercier Dieu le tout puissant qui m’a donné la force pour
mener à terme ce long et dur travail ;

• En premier lieu je tiens à remercier vivement mon directeur de thèse Monsieur


Bebba Ahmed Abdelhafid professeur à l’université Kasdi Merbah – Ouargla- pour :
sa disponibilité, ses conseils avisés et pour la confiance qu’il m’a accordés tout au
long de ma formation. Il a guidé mes pas dans la recherche depuis la période de
cycle de Doctorat, il m’a fait profiter de son expérience et de sa rigueur, ce fait un
grand plaisir de travailler avec lui. Qu’il trouve ici l’expression de ma plus pro-
fonde gratitude et de mon admiration pour ses qualités scientifiques, Merci encore
Monsieur Bebba Ahmed Abdelhafid.

• Je tiens aussi à remercier Monsieur Segni Laadjel professeur à l’université de


Kasdi Merbah – Ouargla- pour m’avoir fait un grand honneur et plaisir en acceptant
de présider le jury.

• Je remercie aussi Messieurs Merzougui Abdelkrim et Nedjar Zohir,Kahoul Fares


,Sekirifa Mohamed Lamine, pour m’avoir fait honneur et plaisir en acceptant
d’examiner ce travail ;

• Je ne saurais oublier toutes les autres personnes qui, plus ou moins directement, ont
contribué aussi bien à la réussite de ce travail.

i
Résumé

Pour le but de valorisation d’un résidu naturel ligno-cellulosique local, différentes


charbons actifs de grandes surfaces spécifiques ont été préparées par l'activation chimique
utilisant l'acide phosphorique H3 PO 4 à base de déchets végétaux ‘ noyaux de dattes ’(Ghars et
Mech Degla) des régions de Biskra et d ' El-Oued du sud Algérien, ces charbon actifs ont été
caractérisé par différentes techniques, les propriétés texturales sont déterminées par
l’adsorption de N 2 à 77 k et la microscopie électronique à balayage MEB; la surface
spécifique et le volume micropore optimales sont 1118.097 m2 .g-1 et 0.502 cm3 .g-1 de variété
Ghars du Biskra. Les fonctions de surfaces trouvées la méthode de Boehm ainsi que l’analyse
élémentaire des charbons actifs a été effectué.

L’adsorption du polluant organique (DCO) des eaux usées de la commune de Sidi


Khouiled (Ouargla) sur le charbon s actif CGB1, CGE1, CMB1 a été étudié. Dans les
conditions opératoires optimales on trouve une capacité d’adsorption maximale de ce
polluant 62.5 mg/g pour le CGB1. Les données expérimentales ont été bien décrits par
l'équation d'équilibre isotherme de Langmuir type II qui donné une capacité d'adsorption
71.43 mg/g par apport les modèles de Freundlich et Temkin. La cinétique d'adsorption de
DCO obéit au modèle cinétique de diffusion intra particulaire.

Mots clés: noyaux des dattes, charbon actif, activation chimique, adsorption, DCO,
isothermes.
Abstract

For the aim of valorization of local from lignocelluloses natural residue different acti-
vated carbon with a high surface areas were prepared by chemical activation using phos-
phoric acid H3 P O4 from the date stones of two local varieties (Ghars and Mech Degla) of
the regions of Biskra and El Oued in the south of Algeria and characterized by different
techniques, the textural properties determined by N2 adsorption at 77k and scanning elec-
tronic microscopy SEM ; the surface area and micropore volume are optimal 1118.097
m2 .g −1 and 0.502 cm3 . g −1 from the variety Ghars of Biskra. The surface function was
found by the Boehm method and the elemental analysis of activated carbons was carried
out.
The adsorption of the organic pollutant (COD) of wastewater from the common Sidi
Khouiled (Ouargla) by the activated carbons CGB1, CGE1, CMB1 has been studied. Un-
der the process conditions there is a maximum absorption capacity of this pollutant 62.5
mg/g for CGB1. The experimental data were well described by the isothermal equili-
brium equation Langmuir type II and the calculated adsorption capacity was 71.43 mg/g
comparable by models Freundlich and Temkin. The kinetics of COD adsorption kinetics
obeys the intra cellular model.

Key words : Date stones, activated carbon, chemical activation, adsorption, DCO, iso-
therm.
‫اﻟﻤﻠﺨﺺ‬

‫ﻟﮭﺪف ﺗﺜﻤﯿﻦ اﻟﻤﺨﻠﻔﺎت اﻟﻄﺒﯿﻌﯿﺔ اﻟﺴﯿﻠﻮﻟﻮزﯾﺔ إﻟﻰ ﻣﺨﺘﻠﻒ اﻟﻔﺤﻮم اﻟﻤﻨﺸﻄﺔ ذات اﻟﻤﺴﺎﺣﺔ اﻟﻨﻮﻋﯿﺔ اﻟﻜﺒﯿﺮة اﻟﺘﻲ ﺣﻀﺮت‬
‫ﺑﺎﻟﺘﻨﺸﯿﻂ اﻟﻜﯿﻤﯿﺎﺋﻲ ﺑﺎﺳﺘﻌﻤﺎل ﺣﻤﺾ اﻟﻔﺴﻔﻮر ﺑﺎﻻﻋﺘﻤﺎد ﻋﻠﻰ اﻟﻨﻔﺎﯾﺎت اﻟﻨﺒﺎﺗﯿﺔ ''ﻧﻮى اﻟﺘﻤﺮ'' ) اﻟﻐﺮس و ﻣﺶ دﻗﻠﺔ ( ﻟﻤﻨﻄﻘﺘﻲ‬
‫ﺑﺴﻜﺮة واﻟﻮاد ﺑﺠﻨﻮب اﻟﺸﺮﻗﻲ ﻟﻠﺠﺰاﺋﺮ ‪ ،‬اﻟﻔﺤﻢ اﻟﻤﻨﺸﻂ ﻣﯿﺰ ﺑﺘﻘﻨﯿﺎت ﻣﺨﺘﻠﻔﺔ;اﻟﺨﺼﺎﺋﺺ اﻟﻨﺴﯿﺠﯿﺔ ﯾﺤﺪدھﺎ اﻻھﺘﺰاز ﻟﻼزوت‬
‫ﻓﻲ درﺟﺔ ﺣﺮارة ‪ 77‬ﻛﻠﻔﻦ واﻟﻤﺠﮭﺮ اﻻﻟﻜﺘﺮوﻧﻲ اﻟﻤﺎﺳﺢ )‪ ، (MEB‬اﻟﻤﺴﺎﺣﺔ اﻟﻨﻮﻋﯿﺔ و ﺣﺠﻢ اﻟﻤﺴﺎم اﻟﺼﻐﯿﺮ اﻷﻣﺜﻞ ھﻤﺎ‬
‫‪ 0.501‬ﺳﻢ ‪/3‬غ ﻟﻨﻮﻋﯿﺔ ﻏﺮس ﺑﺴﻜﺮة ‪ ،‬وﻇﺎﺋﻒ اﻟﺴﻄﻮح وﺟﺪت ﺑﻄﺮﯾﻘﺔ ﺑﻮھﻢ و اﻣﺎ اﻟﺘﺤﻠﯿﻞ‬ ‫‪ 1118.097‬م ‪/2‬غ و‬
‫اﻟﻌﻨﺼﺮي ﻟﻠﻤﻜﻮﻧﺎت اﻟﻜﺮﺑﻮﻧﺎت اﻟﻤﻨﺸﻄﺔ ﻓﻘﻂ ﺣﻘﻘﺖ‪.‬‬
‫ﺗﻢ إزاﻟﺔ اﻟﻤﻠﻮﺛﺎت اﻟﻌﻀﻮﯾﺔ )‪ (COD‬ﻣﻦ ﻣﯿﺎه اﻟﺼﺮف اﻟﺼﺤﻲ ﻣﻦ ﻣﻨﻄﻘﺔ ﺳﯿﺪي ﺧﻮﯾﻠﺪ )ورﻗﻠﺔ( ﻋﻦ ﻃﺮﯾﻖ اﻻﻣﺘﺰاز ﻋﻠﻰ‬
‫اﻟﻔﺤﻮم اﻟﻤﻨﺸﻄﺔ ‪ . CMB1 ، CGE1 ،CGB1‬ﻓﻲ اﻟﺸﺮوط اﻟﺘﺠﺮﯾﺒﯿﺔ اﻟﻤﺜﻠﻰ وﺟﺪت أﻗﺼﻰ ﻗﺪرة اﻻدﻣ ﺼﺎص ﻟﮭﺬه‬
‫اﻟﻤﻠﻮﺛﺎت ‪ 62.5‬ﻣﻎ‪/‬غ وﺻﻔﺖ اﻟﺒﯿﺎﻧﺎت اﻟﺘﺠﺮﯾﺒﯿﺔ ﺑﺸﻜﻞ ﺟﯿﺪ ﻣﻦ ﻗﺒﻞ اﻟﻤﻌﺎدﻟﺔ اﻟﺘﻮازن ﻻﯾﺰوﺗﺎرم ﻟﻨﺠﻤﯿﺮ ﻣﻦ اﻟﻨﻮع اﻟﺜﺎﻧﻲ‬
‫اﻟﺬي اﻋﻄﻰ ﻗﺪرة اﻣﺘﺰازﯾﺔ ﺗﻘﺪر ب ‪ 71.43‬ﻣﻊ‪/‬غ ﻣﻘﺎرﻧﺔ ﺑﻨﻤﻮذج ﻓﺮوﻧﺪﻟﯿﺶ و ﺗﺎﻣﻜﻦ ‪ .‬ﺣﺮﻛﯿﺔ اﻣﺘﺰاز ‪ COD‬ﺗﺘﻤﺎﺷﻰ ﻣﻊ‬
‫ﻧﻤﻮذج اﻻﻧﺘﺸﺎر داﺧﻞ اﻟﺠﺰﯾﺌﺎت‪.‬‬

‫اﻟﻜﻠﻤﺎت اﻟﻤﻔﺘﺎﺣﯿﺔ ‪ :‬ﻧﻮى اﻟﺘﻤﺮ‪ ،‬ﻓﺤﻢ ﻣﻨﺸﻂ ‪ ،‬ﺗﻨﺸﯿﻂ ﻛﯿﻤﯿﺎﺋﻲ ‪ ،‬ادﻣ ﺼﺎص ‪ ،‬اﯾﺰوﺗﺎرم‪.‬‬
Table des matières

Introduction générale 3
I Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

1 Généralité sur les eaux usées et leurs traitements 6


1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2 Définition des eaux usées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.3 Les types des eaux usées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.3.1 Les eaux usées domestiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.3.2 Les eaux usées industrielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.3.3 Les eaux de ruissellement-pluviales . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3.4 Les eaux usées urbaines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3.5 Les eaux usées agricoles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.4 La pollution des eaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.4.1 Pollution minérale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.4.2 Pollution organique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.4.3 Pollution microbiologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.5 Principaux indicateurs de pollution des eaux usées . . . . . . . . . . . . . 11
1.5.1 La température . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

v
Table des matières vi

1.5.2 La turbidité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.5.3 La conductivité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.5.4 La couleur et l’odeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.5.5 Les matières en suspension (M.E.S) . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.5.6 Le potentiel hydrogène (pH) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.5.7 La demande biochimique en oxygène (DBO) . . . . . . . . . . . 13
1.5.8 La demande chimique en oxygène (DCO) . . . . . . . . . . . . . 13
1.5.9 La biodégradabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.5.10 Les nutriments (Le phosphore et l’azote) . . . . . . . . . . . . . 14
1.5.11 Les métaux lourds . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.6 Les étapes et les procédés de traitement des eaux usées urbaines . . . . . 15
1.6.1 Le traitement physico-chimique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.6.1.1 Le prétraitement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.6.1.2 Traitement primaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.6.2 Traitements secondaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.6.3 Traitement tertiaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.7 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

2 Généralités sur le phénomène d’adsorption et le charbon actif 21


2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.2 Le phénomène d’adsorption . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.2.1.1 Les types d’adsorption . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.2.2 Les facteurs influençant l’adsorption . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.2.2.1 Nature de l’adsorbant , surface spécifique, porosité, chi-
mie de surface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.2.2.2 P H et P HP ZC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.2.2.3 Température . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
Table des matières vii

2.2.2.4 Concentration de l’adsorbat et la polarité . . . . . . . . 26


2.2.3 Cinétique d’adsorption . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.2.4 Isotherme d’adsorption . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
2.2.4.1 Adsorption gaz-solide . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
2.2.4.2 Adsorption liquide-solide . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.3 Le charbon actif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
2.3.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
2.3.2 Les matières premières de préparation des charbons actifs . . . . 35
2.3.2.1 Les dattes et les noyaux des dattes . . . . . . . . . . . 35
2.3.3 Les processus de préparation de charbon actif . . . . . . . . . . . 39
2.3.4 Caractérisation des charbons actifs . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
2.3.4.1 Caractérisation texturale . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
2.3.4.2 Fonctions de surface . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
2.3.4.3 Spectroscopie infrarouge . . . . . . . . . . . . . . . . 48
2.3.5 Régénération du charbon actif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
2.4 Adsorption par le charbon actif en système batch . . . . . . . . . . . . . 49
2.4.1 Modélisation des isothermes d’adsorption . . . . . . . . . . . . . 50
2.4.1.1 Isotherme de Langmuir . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
2.4.1.2 Isotherme de Freundlich . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
2.4.1.3 Isotherme d’Elovich . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
2.4.1.4 Isotherme de Temkin . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
2.4.1.5 Isotherme de Dubinin-Radushkevich (D-R) . . . . . . . 53
2.4.1.6 Isotherme de Toth . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
2.4.1.7 Isotherme de Langmuir-Freundlich . . . . . . . . . . . 54
2.4.2 Modélisation de la cinétique d’adsorption . . . . . . . . . . . . . 55
2.4.2.1 Modèle de pseudo premier ordre (modèle Lagergren) . 55
2.4.2.2 Modèle de pseudo second ordre . . . . . . . . . . . . . 55
2.4.2.3 Modèles basés sur la diffusion moléculaire . . . . . . . 56
Table des matières viii

2.4.2.4 Modèle d’Elovich . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57


2.4.3 Thermodynamique d’adsorption . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
2.4.4 Traitement des eaux usées urbaines par le charbon actif . . . . . . 58
2.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58

3 Matérials et méthodes 59
3.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
3.2 Présentation de la zone d’étude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
3.2.1 Délimitation géographique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
3.2.2 Etude hydro-climatologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
3.3 Préparation et caractérisation des charbons actifs . . . . . . . . . . . . . 61
3.3.1 Les étapes de préparation les charbons actifs . . . . . . . . . . . 61
3.3.1.1 Collecte les noyaux des dattes . . . . . . . . . . . . . . 61
3.3.1.2 Pré-traitement des noyaux de dattes . . . . . . . . . . 63
3.3.1.3 L’activation chimique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
3.3.1.4 La carbonisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
3.3.1.5 La neutralisation de charbon actif . . . . . . . . . . . 64
3.3.2 Caractérisation de charbon actif . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
3.3.2.1 Le PH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
3.3.2.2 La teneur d’humidité . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
3.3.2.3 La teneur de cendre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
3.3.2.4 La densité apparente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
3.3.2.5 Analyse chimique élémentaire . . . . . . . . . . . . . 67
3.3.2.6 Méthode de Boehm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
3.3.2.7 Microscopie électronique à balayage . . . . . . . . . . 67
3.3.2.8 Isotherme d’adsorption/désorption de N2 à 77 K (mé-
thode de BET) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
3.4 Traitement des eaux usées par les charbons actifs préparés . . . . . . . . 70
Table des matières ix

3.4.1 Prélèvement des eaux usées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70


3.4.2 Analyse des échantillons eaux usées . . . . . . . . . . . . . . . . 70
3.4.2.1 La demande chimique en oxygène DCO . . . . . . . . 71
3.4.2.2 La DBO5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
3.4.2.3 L’ammonium . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
3.4.2.4 Les nitrates . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
3.4.2.5 Les nitrites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
3.4.2.6 Les phosphores . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
3.4.2.7 Le PH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
3.4.3 Essai d’adsorption de la demande chimique en oxygène par les
charbons actifs préparés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
3.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74

4 Résultats et discussion 75
4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
4.2 Caractérisations des charbons actifs préparés . . . . . . . . . . . . . . . . 76
4.2.1 Les caractéristiques physico- chimiques . . . . . . . . . . . . . . 76
4.2.1.1 Le PH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
4.2.1.2 Le taux d’humidité H (%) . . . . . . . . . . . . . . . . 76
4.2.1.3 Le teneur de cendre C (%) . . . . . . . . . . . . . . . 77
4.2.1.4 La densité apparente D (%) . . . . . . . . . . . . . . . 77
4.2.1.5 Analyse chimique élémentaire . . . . . . . . . . . . . 77
4.2.1.6 Fonction de surface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
4.2.2 Caractérisation de la texture de charbon actif . . . . . . . . . . . 80
4.2.2.1 Microscopie électronique à balayage (MEB) . . . . . . 81
4.2.2.2 La texture poreuse observée par adsorption/désorption
de N2 à 77K . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
4.3 Adsorption des polluants organiques par les charbons actifs préparés . . . 96
Table des matières x

4.3.1 Qualité des eaux urbaines à traiter . . . . . . . . . . . . . . . . . 96


4.3.2 Influence de la masse de l’adsorbant . . . . . . . . . . . . . . . 97
4.3.3 Influence de PH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
4.3.4 Influence de temps de contact . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
4.3.5 Influence de la vitesse d’agitation . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
4.4 Modélisation les isothermes d’adsorption . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
4.4.1 Isotherme de Langmuir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
4.4.2 Isotherme de Freundlich . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
4.4.3 Isotherme de Temkin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111
4.5 Modélisation la cinétique d’adsorption . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
4.5.1 Pseudo premier ordre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
4.5.2 Pseudo second ordre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
4.5.3 Modèles basés sur la diffusion moléculaire . . . . . . . . . . . . 116
4.5.3.1 Modèle de diffusion intra-particulaire . . . . . . . . . . 116
4.5.3.2 Le Modèle de diffusion dans le film liquide . . . . . . . 118
4.5.4 Modèle d’Elovich . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119
4.5.5 Comparaison des modèles cinétiques . . . . . . . . . . . . . . . 120
4.6 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120

Conclusion et perspective 122

Bibliographie 125

A Les materiales expérimentale 147


A.1 Préparation de charbon acif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147
A.2 Analyse des eaux usées après traitement par le charbon actif . . . . . . . 149
Table des figures

1.1 Différent procèdes de traitement des eaux usées. . . . . . . . . . . . . . . 15

2.1 Principales interactions entre un atome ou une molécule et un solide à


l’interface solide / liquide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.2 Schéma de mécanisme de transport de l’adsorbat au sein d’un grain( 1-
diffusion externe, 2- diffusion interne (dans les pores), 3- diffusion de
surface) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
2.3 Les différents types d’isothermes selon IUPAC . . . . . . . . . . . . . . 28
2.4 Représentation schématique des trois types d’isothermes du type I (Ia, Ib, Ic) 29
2.5 Classification selon de Boer des cinq types d’hystérésis . . . . . . . . . . 31
2.6 Les quatre principaux types des isothermes d’adsorption d’après Giles et al. 33
2.7 Les compositions de datte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
2.8 Schéma du processus le plus usuel pour produire le charbon actif d’après
Bansal et al. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
2.9 Structure de pores d’un charbon actif. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
2.10 Schéma du modèle multicouche B.E.T . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
2.11 Classification de Boehm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

3.1 Le variété Ghars . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62

xi
Table des figures xii

3.2 Le variété Mech Degla . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63


3.3 Les étapes de préparation de charbon actif à partir des noyaux de dattes. . 65
3.4 Schéma d‘adsorption de gaz sur la surface du solide. . . . . . . . . . . . 69

4.1 Résultats du dosage selon la méthode de Boehm des fonctions acides et


basiques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
4.2 Histogramme présentant le nombre des sites des fonctions acido-basiques
pour chaque charbon actif préparé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
4.3 Image de MEB du charbon actif CMB1. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
4.4 Image de MEB du charbon actif CMB2. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
4.5 Image de MEB du charbon actif CGB1. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
4.6 Image de MEB du charbon actif CGB2. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
4.7 Image de MEB du charbon actif CGE1. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
4.8 Image de MEB du charbon actif CGE2. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
4.9 Isotherme d’adsorption de N2 à 77 K sur les charbons actifs CGB1 ,
CGE1 , CMB1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
4.10 Isotherme d’adsorption de N2 à 77 K sur les charbons actifs CGB2, CGE2,
CMB2. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
4.11 Distributions de la taille des pores pour les charbons actifs CGB1, CMB1,
CGE1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
4.12 Distributions de la taille des pores pour les charbons actifs CGB2, CMB2,
CGE2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
4.13 Forme linéaire de l’équation de BET pour les charbons actifs CGB1,
CGE1, CMB1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
4.14 Forme linéaire de l’équation de BET pour les charbons actifs CGB2,
CGE2, CMB2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
4.15 DR-plot de charbon actif CGB1. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
4.16 DR-plot de charbon actif CGE1. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
Table des figures xiii

4.17 DR-plot de charbon actif CGE1. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93


4.18 DR-plot de charbon actif CGB2. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
4.19 DR-plot de charbon actif CGE2. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
4.20 DR-plot de charbon actif CMB2. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
4.21 Le rendement d’adsorption de DCO sur différents masses des charbon actifs. 98
4.22 Influence de pH sur adsorption de la DCO. . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
4.23 Influence de temps de contact sur adsorption de la DCO. . . . . . . . . . 101
4.24 Influence de la vitesse d’adsorption sur la DCO pour CGB1, CGE1, CMB1 103
4.25 Effet de la dose d’adsorbant CGB1, CGE1, CMB1 sur le l’adsorption de
la DCO. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
4.26 Isotherme de type I de Langmuir pour les trois charbons actifs. . . . . . . 106
4.27 Isotherme de type II de Langmuir. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
4.28 Isotherme de type III de Langmuir. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
4.29 Isotherme de type IV de Langmuir. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
4.30 Isotherme de type V de Langmuir. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
4.31 Isotherme de Freundlich pour les charbons actifs préparés. . . . . . . . . 110
4.32 Isotherme de Temkin pour les charbons actifs CGB1, CGE1, CMB1. . . . 112
4.33 Pseudo première ordre pour trois charbons actifs. . . . . . . . . . . . . . 114
4.34 Pseudo second ordre pour trois charbons actifs. . . . . . . . . . . . . . . 115
4.35 La diffusion intra particulaire pour trois charbons actifs. . . . . . . . . . . 117
4.36 Modèle de diffusion dans film pour adsorption de le DCO par les charbons
actifs préparés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118
4.37 Modèle d’Elovich pour les trois charbons actifs préparés. . . . . . . . . . 119

A.1 Etuve de séchage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147


A.2 Broyeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148
A.3 Tamiseuse électrique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148
A.4 Microscope électronique à balayage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149
Table des figures xiv

A.5 Analyseur de surface Quantachrome Nova 3200. . . . . . . . . . . . . . . 149


A.6 Spectrophotomètre DR 2800 et le thermostat LT200 . . . . . . . . . . . . 150
A.7 Flacon avec glacière de conservation et le DBO-mètre. . . . . . . . . . . 150
A.8 PH-mètre et conductimètre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
A.9 Verreries utilisées et Balance électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
Abréviation

CA Le charbon actif
Charbon actif préparé a partir les noyaux
CGB1
des dattes de variété Ghars de la région de Biskra (0.5mm)
Charbon actif préparé a partir les noyaux des dattes
CGB2
de variété Ghars de la région de Biskra (2 mm)
Charbon actif préparé a partir les noyaux des dattes
CGE1
de variété Ghars de la région de El-Oued (0.5 mm)
Charbon actif préparé a partir les noyaux des dattes
CGE2
de variété Ghars de la région de El-Oued (2 mm)
Charbon actif préparé a partir les noyaux des dattes
CM B1
de variété Mch Degla de la région de Biskra (0.5 mm)
Charbon actif préparé a partir les noyaux des dattes
CM B2
de variété Mech Degla de la région de Biskra (2 mm)
H Taux d’humidité (%)
D La densité apparente (%)
C Le teneur de cendre (%)
XP S Spectroscopie rayons X à photoémission
M EB Microscopie électronique à balayage

1
2

SBET La surface spécifique m2 /g


Vp Volume des pores cm3 /g
Vmicro Volume de micropore cm3 /g
VT Volume totale des pores m2 /g
Smicro Surface des micropores m2 /g
Sext Surface exterieure m2 /g
Dmoy Diamétre moyenne nm
DCO Demande chimique en oxygène
DBO La demande biochimique en oxygène
M ES Matière en suspension
C0 La concentration initial de polluant organique DCO mg/l
Ce Concentration a l’équilibre de polluant organique DCO mg/l
Qmax Quantité adsorbé maximale de polluant organique DCO par les charbons actifs mg/g
Qt Quantité adsorbé a l’instant t mg/g
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Introduction générale

Sommaire
I Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

I Introduction
L’importance de l’eau pour la vie et comme composant de l’écosystème mondial n’est
plus à démontrer. Cette ressource qui répond aux besoins fondamentaux de l’homme est
un élément-clé du développement, en particulier pour générer et entretenir la prospérité
par le biais de l’agriculture, de la pêche, de la production d’énergie, de l’industrie, des
transports et du tourisme. En outre, l’eau est vitale pour tous les écosystèmes du monde.
Cependant, dans les faits, nous faisons face à une crise mondiale de l’eau [1]. Le traite-
ment des eaux est indispensable pour la préservation de notre environnement. Il permet
de limiter l’impact des diverses pollutions liées à l’activité humaine. L’adsorption est l’un
des procédés les plus utilisés dans le monde en vue d’élimination des différents polluants
dans les réseaux des eaux usées [1].
La valorisation des sous-produits organiques dans l’industrie agroalimentaire par des
moyens chimiques a attiré l’intérêt de beaucoup de chercheurs pour deux buts principaux :
protection de l’environnement et l’exploitation économique [2, 3].

3
INTRODUCTION GÉNÉRALE 4

Les sous produits du palmier dattier (Phoenix dactylifera L.) (Feuilles, tronc, noyaux,
pédicelles, etc.), jadis très utilisés dans diverses utilisations dans les régions sahariennes
(construction, alimentation de bétail, etc.), sont de nos jours très peu exploités quand ils
ne sont pas carrément jetés.
C’est dans le cadre de la valorisation de cette ressource que s’inscrit ce travail. Il s’agit
de préparer divers charbons actifs à partir des noyaux de dattes locales et leurs utilisations
dans l’épuration des eaux usées urbaines. L’influence de la variété de la datte va être
étudiée, afin de sélectionner la variété qui permet au mieux d’obtenir les meilleurs taux
d’épuration.
Le premier chapitre, nous présentons une généralité sur les eaux usées ; les problèmes
et les sources de pollution et les concepts de base des indicateurs de qualité d’eau qui pré-
cise les différent types des eaux usées ainsi que on indique leurs procédés de traitement.
Le deuxième chapitre de cette thèse présente une étude bibliographique relative au
phénomène d’adsorption ; leurs types et différentes isothermes soit en phase liquide ga-
zeuse ou liquide solide, et aux charbons actifs par leur méthodes et matières premières de
préparations spécifiquement les noyaux des dattes ainsi que les applications de ce adsor-
bant dans le traitement des eaux urbain.
Dans le troisième chapitre, nous exposons les produits et les matériels ainsi que les
méthode de ; préparations les charbons actifs a partir deux variétés des noyaux des dattes
locales de différent régions par l’activation chimique par l’acide phosphorique à 600◦ C,
les essais d’adsorption de la demande chimique en oxygène par les charbons actifs prépa-
rés.
Les résultats expérimentaux ainsi que leur discussion sont présentés dans la quatrième
chapitre, les caractérisations des charbons actifs préparés et réalisés par différentes tech-
niques comme microscopie électronique à balayage(MEB), la méthode de BET (adsorp-
tion de nitrogène N2 à 77K )pour obtenir les propriétés texturales ( la surface spécifique,
le volume et la surface microporeux, volume des pores...),l’analyse élémentaireet la mé-
thode de Boehm pour détermination les fonctions du surfaces, ainsi que les propriétés
INTRODUCTION GÉNÉRALE 5

physicochimique ; le PH, le taux de cendre, le taux d’humidité...


Nous exposons au niveau de ce chapitre aussi les résultats obtenus par l’influence
des paramètres (PH, la masse d’adsorbant, le temps de contacte, la vitesse d’agitation)sur
l’adsorption de la demande chimique en oxygène DCO par les charbons actifs de proprié-
tés textures optimales ainsi que donnons les isothermes d’adsorptions ajustés selon les
modèles de Freundlich et de Langmuir..., la cinétique d’adsorption à été étudié.
CHAPITRE 1

Généralité sur les eaux usées et leurs traitements

Sommaire
1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

1.2 Définition des eaux usées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

1.3 Les types des eaux usées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

1.4 La pollution des eaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

1.5 Principaux indicateurs de pollution des eaux usées . . . . . . . . . . 11

1.6 Les étapes et les procédés de traitement des eaux usées urbaines . . 15

1.7 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

1.1 Introduction
Lorsque l’homme utilise l’eau, il ne fait pas que la consommer mais il en rejette une
partie dans l’environnement. C’est ce que l’on appelle l’eau usée. Cette eau usée peut

6
CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉ SUR LES EAUX ..... TRAITEMENTS 7

contenir différents polluants. On a donc tout d’abord commencé à la traiter pour des rai-
sons sanitaires. Les premiers réseaux d’évacuation des eaux usées remontent à l’antiquité.
Au XIXe siècle, les premiers systèmes de traitement de ces eaux ont vu le jour,les pre-
miers objectifs étaient alors sanitaires hygiéniques et de confort. La prise des consciences
des écologistes des années 70-80 a permis de prendre en compte l’impact environnemental
des eaux usées : il a alors fallu éliminer de nombreux polluants chimiques, dont certains
étaient encore inconnus. Cependant de nombreux progrès restent encore à faire. Les mé-
thodes de traitements sont en constante évolution afin de répondre de manière spécifique
au contexte dans lequel les stations de traitement s’insèrent.
Les eaux usées quelque soit leur origine sont généralement chargées en éléments indé-
sirables qui selon leur quantité et composition représentent un danger réel pour les milieux
récepteurs ou leurs utilisateurs . L’élimination de ces éléments toxiques exige de conce-
voir une chaîne de traitement. Toutefois , avant de concevoir tout procédé d’épuration, il
est impératif de caractériser l’effluent à traiter quantitativement et qualitativement.
Dans ce chapitre, nous présentons une généralité sur les eaux usées et positionnons
les problèmes et les sources de pollution de l’eau et les concepts de base des indicateurs
de qualité d’eau ainsi que on indique les procédés de traitement les eaux usées.

1.2 Définition des eaux usées


Une eau usée est une eau qui a subi modification défavorable des propriétés physico-
chimiques et biologiques, produite directement ou indirectement par les activités hu-
maines, les rendant impropres à l’utilisation normale établit [4]. Les eaux usées sont
toutes les eaux des activités domestiques, agricoles et industrielles chargées en substances
toxiques qui parviennent dans les canalisations d’assainissement. Les eaux usées en-
globent également les eaux de pluies et leur charge polluante, elles engendrent au milieu
récepteur toutes sortes de pollution et de nuisance [4, 5].
CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉ SUR LES EAUX ..... TRAITEMENTS 8

1.3 Les types des eaux usées


Les problèmes d’environnement liés aux activités et à la concentration des popula-
tions et des sociétés humaines deviennent de plus en plus importants. En effet, que soit au
niveau industriel, urbaine ou agricole, la pollution générée par l’homme affecte de plus
en plus le cycle de l’eau, les traitements artificiels doivent venir en aide et compléter les
cycles naturels d’auto-épuration. Les eaux usées arrivant au niveau des stations d’épura-
tion proviennent principalement de cinq sources :

1.3.1 Les eaux usées domestiques

Elles proviennent des différents usages domestiques de l’eau. Elles sont constituées
essentiellement d’excréments humains des eaux ménagères de vaisselle chargées de dé-
tergents, de graisses appelées eaux grises et de toilette chargées de matières organiques
azotées ou phosphatées et de germes fécaux appelées eaux noires [3].

1.3.2 Les eaux usées industrielles

Elles sont très différentes des eaux usées domestiques. Leurs caractéristiques varient
d’une industrie à l’autre. En plus des matières organiques, azotées ou phosphorées, elles
sont chargées en différentes substances chimiques organiques et métalliques. Selon leur
origine industrielle, elles peuvent également contenir [6] :
- Des graisses (industries agroalimentaires, équarrissage).
- Des hydrocarbures (raffineries).
- Des métaux (traitements de surface , métallurgie).
- Des acides ou des bases et divers produits chimiques (divers industries chimiques
tanneries).
- De l’eau chaude (circuit de refroidissement des centrales thermiques).
- Des matières radioactives (centrales nucléaires, des déchets radioactifs) [7].
CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉ SUR LES EAUX ..... TRAITEMENTS 9

1.3.3 Les eaux de ruissellement-pluviales

Ce sont des eaux de pluies et de lavage des chaussées. Ces eaux sont caractérisées par
la présence des matières en suspension en grande quantité ainsi que des hydrocarbures
provenant de la circulation automobile. Les eaux de pluie ruissellent dans les rues où sont
accumulées de polluants [8, 9].

1.3.4 Les eaux usées urbaines

Ce sont les eaux des habitations et des commerces qui entrainent la pollution urbaine
de l’eau. Les polluants urbains sont représentés par les rejets domestiques,les eaux de
lavage collectif et de tous les produits dont se débarrassent les habitants d’une agglomé-
ration notamment des rejets industriels rejetés par les entreprises en quantités variables
selon l’importance de l’agglomération et son activité [9, 10].
Le « tout –à- l’égout » est une expression significative ; elle exprime cette diversité.
On trouve les excréments, les restes d’aliments, les déversements d’abattoirs, les déver-
sements hospitaliers, les lessives, les détergents, les insecticides, les hydrocarbures, les
déchets de la petite industrie et divers produits toxiques [11].

1.3.5 Les eaux usées agricoles

Ce sont des eaux de drainage et des rejets de fermes. Ces eaux sont caractérisées
par la présence de fortes concentrations de pesticides et d’engrais, elles ont une valeur
fertilisante très importante [12].

1.4 La pollution des eaux


La pollution ou la contamination de l’eau peut être définie comme la dégradation de
celle-ci en modifiant ses propriétés physique , chimique et biologique par des déverse-
ments rejets des dépôts directs ou indirects de corps étrangers ou de matières indésirables
CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉ SUR LES EAUX ..... TRAITEMENTS 10

telles que les microorganismes, les produits toxiques, les déchets industriels [13].
Ces substances polluantes peuvent avoir différentes origines : urbaine (activités do-
mestiques ; eaux d’égout, eaux de cuisine. . . ) agricole (engrais, pesticides) industrielle
(chimie-pharmacie, pétrochimie, raffinage. . . ), La pollution des eaux usées se manifeste
sous forme minérale ou organique et microbiologiques [9].

1.4.1 Pollution minérale

Elle est constituée essentiellement des métaux lourds en provenance des industries
métallurgiques de traitement de minerais. On peut citer le Plomb, le Cuivre, le Fer, le Zinc
et le Mercure. Il y’a aussi le cas de certains sels à forte concentration, ces éléments sont
non biodégradables et de ce fait un traitement tertiaire devient plus que nécessaire [1, 4].

1.4.2 Pollution organique

Les polluants organiques sont les plus nombreux et les plus dangereux. Certaines de
ces substances sont même cancérigènes ou mutagènes, d’où l’importance de les élimi-
ner. Ils peuvent être classés en phénols, hydrocarbures, colorants, détergents et pesticides
formant de loin la première cause de pollution des ressources en eaux. Ces matières or-
ganiques sont notamment issues des effluents domestiques (déjections animales et hu-
maines, graisses... etc.) mais également des rejets industriels [14]. Elles provoquent l’ap-
pauvrissement en oxygène des milieux aquatiques, avec des effets bien évidents sur la
survie de la faune.Ce sont aussi tous les déchets carbonés tels que la cellulose produite
par les papeteries, le sucre ou le lactosérum des industries agro-alimentaires. À l’inverse
des matières en suspension (M ES), elles constituent une nourriture de choix pour les
microorganismes de l’eau et provoquent leur prolifération. Les matières organiques se
mettent alors à vider le milieu de son oxygène, ce qui s’avère fatal pour la vie aquatique
et les micro-organismes vont le chercher dans les sulfates dissous (SO4−2 ) qu’elles ré-
duisent en sulfure qui se dégage sous forme de sulfure d’hydrogène engendrant une odeur
CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉ SUR LES EAUX ..... TRAITEMENTS 11

d’œufs pourris [4, 15].

1.4.3 Pollution microbiologique

Le rejet urbain en général présente des conditions très favorables à la prolifération


de certains germes pathogènes et d’organismes vivants. On peut citer les virus, les bac-
téries, les protozoaires, les vers et les microchampignons [15]. Ces différents éléments
garantissent une masse permanente en germes utiles à l’épuration par biodégradation [1].

1.5 Principaux indicateurs de pollution des eaux usées


Les eaux usées sont des liquides de composition hétérogène, chargés de matières mi-
nérales ou organiques pouvant être en suspension ou en solution et dont certaines peuvent
avoir un caractère toxique , les indicateur de pollution sont identifiés par les paramètres
qui sont :

1.5.1 La température

Fondamentalement importante par son effet sur beaucoup propriétés, par exemple
l’accélération des réactions chimiques, la réduction de la solubilité des gaz, l’amplifi-
cation des goûts et des odeurs. etc [16]. Elle joue un rôle primordial dans la distribution
des espèces aussi bien par ses niveaux extrêmes que par ses variations diurnes ou saison-
nières [12].

1.5.2 La turbidité

La turbidité est inversement proportionnelle à la transparence de l’eau, la présence


de matières en suspension et/ou de colloïdales donne un aspect trouble à l’eau. Elle dans
l’eau peut être due à l’argile au limon, aux rejets industriels ou à la présence d’un grand
nombre de micro-organismes [1, 16].
CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉ SUR LES EAUX ..... TRAITEMENTS 12

1.5.3 La conductivité

La mesure de la conductivité donne une idée sur la salinité de l’eau. Plus la concen-
tration ionique des sels dissous est grande et plus la conductivité est importante [1].

1.5.4 La couleur et l’odeur

La couleur et l’odeur sont des indicateurs de la pollution de l’eau. La couleur d’une eau
usée urbaine est grisâtre mais certains rejets industriels (teinture, papeteries. . . ) contiennent
des colorants particulièrement stables. Ils existent plusieurs gaz qui donnent des odeurs
particulières à l’eau résultant d’une fermentation ou décomposition, parmi lesquels on
peut citer N H3 , H2 S... [1].

1.5.5 Les matières en suspension (M.E.S)

C’est la masse de matières insolubles ou colloïdales retenues par filtration quantitative


ou séparées par centrifugation , elles s’expriment en milligramme par litre. Elles donnent
également à l’eau une apparence trouble et souvent un mauvais goût et une mauvaise
odeur. Elles sont fonction de la nature des terrains traversés, de la saison, de la pluviomé-
trie , de régime d’écoulement des eaux, de la nature des rejets,. . . etc [17].

1.5.6 Le potentiel hydrogène (pH)

Les eaux superficielles constituent un système physico-chimique complexe tamponné


par les divers équilibres entre les espèces moléculaires ou ionisées présentes dont les équi-
libres carboniques. Le pH indique la concentration en ions H + présent dans l’eau . Les
micro-organismes autorisent une gamme de pH allant de 5 à 9 en milieu aérobie et de 6
à 8 en milieu anaérobie. En général, les effets du pH se font surtout sentir par l’influence
qu’exerce ce paramètre sur les équilibres entre les autres composés du milieu (azote am-
moniacal, sulfure de sodium , acide cyanhydrique...etc) lorsqu’ils ont une toxicité variable
CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉ SUR LES EAUX ..... TRAITEMENTS 13

selon qu’ils se trouvent ou non sous forme ionisée [12].

1.5.7 La demande biochimique en oxygène (DBO)

La demande biochimique en oxygène DBO est par définition la quantité d’oxygène


nécessaire aux microorganismes vivants présents dans le milieu pour assurer l’oxydation
et la stabilisation des matières organiques présentes dans l’eau usée. Par convention la
DBO est la valeur obtenue après cinq jours d’incubation DBO5 . L’essai normalisé pré-
voit un ensemencement microbien à l’aide d’eau usée domestique , d’une eau de rivière
ou d’un effluent de station, et une incubation à 20◦ C à l’abri de la lumière [18, 19].

1.5.8 La demande chimique en oxygène (DCO)

C’est la mesure de la quantité d’oxygène nécessaire qui correspond à la quantité des


matières oxydables par oxygène renfermé dans un effluent exprimée en mg d’oxygéne
O2 par litre [20]. Elles représentent la plus part des composés organiques (détergents,
matières fécales). Elle est mesurée par la consommation d’oxygène par une solution de
dichromate de potassium en milieu sulfurique en présence de Sulfate d’argent et de sulfate
de mercure II (complexant des chlorures) à chaud pendent 2 h à 150◦ C selon AP HA
[1, 21] .

1.5.9 La biodégradabilité

Le rapport K = DCO/DBO5 estime la biodégradabilité qui traduit l’aptitude d’un


effluent à être décomposé ou oxydé par les micro-organismes qui interviennent dans le
processus d’épuration biologique des eaux. La valeur du coefficient K détermine le choix
de la filière de traitement à adopter , si l’effluent est biodégradable on applique un traite-
ment biologique , sinon on applique un traitement physicochimique si :

• k < 1, 5 :Les matières oxydables sont constituées en grande partie de matières


fortement biodégradable.
CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉ SUR LES EAUX ..... TRAITEMENTS 14

• 1, 5 < K < 2, 5 : les matières oxydables sont moyennement biodégradables.

• 2, 5 < K < 3 : les matières oxydables sont peu biodégradables.

• K > 3 : les matières oxydables sont non biodégradables [22].

1.5.10 Les nutriments (Le phosphore et l’azote)

Le phosphore se trouve dans l’eau usée sous deux formes des sels minéraux (Ortho-
phosphates, polyphosphates) des composés organiques. La présence des ortho-phosphates
dans les eaux naturelles est liée à la nature des terrains traversés à la décomposition de
la matière organique et aux engrais phosphatés industriels entraînés par lessivage ou par
infiltration [1].
L’azote se trouve dans l’eau usée sous forme organique ou ammoniacale dissoute ,
cette pollution azotique a un grande effet à la fois sur la santé humaine et sur l’environ-
nement [23]. Il est souvent oxydé pour éviter une consommation d’oxygène O2 dans la
nature et un risque de toxicité par l’ammoniaque gazeux dissous N H3 en équilibre avec
l’ion ammoniac N H4+ [1, 24].
La nitrification est une transformation chimique de l’azote organique par l’intermé-
diaire de bactéries et passe par les étapes [1, 25] :

• N organique à N H4+ : ammonification.

• N H4+ à N O2− : nitratation par Nitrosomonas .

• N O2− à N O3− : nitration.

1.5.11 Les métaux lourds

Les métaux lourds se trouvent dans les eaux usées urbaines sous forme de trace. Des
concentrations élevées sont en général révélatrices d’un rejet industriel sans aucun doute.
Leur présence est nuisible pour l’activité des micro-organismes, elle va donc perturber
CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉ SUR LES EAUX ..... TRAITEMENTS 15

le processus d’épuration biologique. Leur élimination se fait au cours de la phase de


décantation- filtration du traitement [25–27].

1.6 Les étapes et les procédés de traitement des eaux


usées urbaines
Les différents traitements des eaux usées urbaines existant de nos jours ont tous pour
but d’améliorer la qualité des effluents rejetés dans l’environnement, Les différentes tech-
niques n’ont pas la même efficacité, c’est pourquoi il convient le plus souvent de les uti-
liser en complément les unes des autres. Ainsi, les processus classique de traitement des
effluents urbains en station d’épuration la figure 1.1 sont : le traitement physico-chimique
( prétraitement et traitement primaire ), le traitement biologique (secondaire) et la finition
ou traitement tertiaire [28].

F IGURE 1.1: Différent procèdes de traitement des eaux usées.


CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉ SUR LES EAUX ..... TRAITEMENTS 16

1.6.1 Le traitement physico-chimique

1.6.1.1 Le prétraitement

Pour objectif d’éliminer les éléments les plus gros qui sont susceptibles de gêner les
traitements ultérieurs et d’endommager les équipements. Il s’agit des déchets volumineux
(dégrillage), des sables et graviers (dessablage) et des graisses ( Dégraissage -déshuilage
) [28].

• Dégrillage

Le dégrillage consiste à faire passer les eaux usées au travers d’une grille métallique
ou un tamis tournant automatique, retiennent les éléments les plus grossiers. Après
nettoyage des grilles, les déchets sont ensuite envoyés en décharge ou à une unité
d’incinération [29].

• Dessablage

Le dessablage est constitué d’un bassin où la réduction de vitesse d’écoulement


permet la décantation des sables, ces derniers seront récupérés par pompage. Par ce
processus, sont enlevés de l’eau les éléments grossiers et les sables de dimension
supérieure à 200 µ m [30].

• Déshuilage – dégraissage

Le dernière étape du prétraitement est le déshuilage-dégraissage. Il se base éga-


lement sur la réduction de vitesse d’écoulement des eaux afin de faire flotter les
graisses. Cette flottation est accélérée par l’injection de microbulles d’air par le
fond. Les graisses sont ensuite raclées en surface. Cette technique permet d’élimi-
ner 80 % à 90 % des graisses et matières flottantes (soit 30 % à 40 % des graisses
totales). Les eaux usées après prétraitement ne contiennent plus qu’une charge pol-
luante dissoute et des matières en suspension [31].
CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉ SUR LES EAUX ..... TRAITEMENTS 17

1.6.1.2 Traitement primaire

Regroupe les procédés physiques ou physico- chimique visant à éliminer par décan-
tation une forte proportion de matières minérales ou organiques en suspensions. A l’is-
sue du traitement primaire , 50 % à 60 % des matières en suspension sont éliminées par
coagulation-floculation [28].

• Décantation

Le traitement primaire consiste en la décantation des matières en suspension (MES)


dans un bassin de sédimentation. En éliminant une fraction de ces solides en sus-
pension, il permet d’alléger les traitements biologiques ultérieurs. La décantation
des MES entraîne également avec celle des micropolluants et des micro-organismes
[31].

• Coagulation et floculation

L’opération de coagulation-floculation a pour le but du croissance des particules


colloïdales par leur déstabilisation puis formation des flocs par absorption et agré-
gation [32, 33], ces particules s’agglutinent pour former un floc qu’on peut facile-
ment éliminer par les procédés de décantation et filtration [34].

Le mot coagulation vient du latin coagulée qui signifie « agglomérer » et consiste à


ajouter à l’eau un réactif permettant la déstabilisation des particules en suspension
par la neutralisation de leurs charges négatives qui sont à l’origine du maintien en
suspension stable c’est-à-dire à l’annulation du potentiel zêta [35].

La floculation est le processus de grossissement et d’uniformisation des petits flo-


cons formés lors de l’introduction du coagulant. Elle a pour but d’augmenter la
probabilité des contacts entre les particules colloïdales déstabilisées et leur agglo-
mération pour accroître son volume et sa masse et sa cohésion [33].

• La filtration
CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉ SUR LES EAUX ..... TRAITEMENTS 18

C’est un procédé physique destiné à clarifier un liquide qui contient des matières
solides en suspension en le faisant passer à travers un milieu poreux . La filtration
habituellement précédée par des traitements de coagulation, de floculation et de
décantions permet d’obtenir une bonne élimination des bactéries, de la couleur de
la turbidité et indirectement de certains goûts et odeur [36].

1.6.2 Traitements secondaire

Recouvrent les techniques d’élimination de la matière polluante soluble (carbone,


azote et phosphore). Ils constituent un premier niveau de traitement biologique. Les tech-
niques d’épuration biologique utilisent l’activité des bactéries présentent dans l’eau qui
dégradent les matières organiques. Parmi le traitement biologique on distingue le procédé
biologique extensif et intensif [37].

1.6.3 Traitement tertiaire

Les traitements tertiaires complètent les traitements primaires et secondaires qui re-
groupent toutes les opérations physiques, chimiques ou biologiques comme la désinfec-
tion et la déphosphoration. Les procédés de désinfection les plus couramment mis en
œuvre sont l’utilisation du chlore et de ses dérivés, l’ozone et le rayonnement ultra-
violet, la déphosphoration peut être réalisée par des voies physico-chimiques ou biolo-
giques [38].
Le tableau 1.1 présente un résumé des étapes utilisées dans chaque traitement et les
opérations unitaires utilisées en fonction des impuretés à éliminer [4, 39] :
CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉ SUR LES EAUX ..... TRAITEMENTS 19

TABLE 1.1: Procédés utilisés pour les traitements des polluants de l’eau [39].

Etapes Impurtés Opérations unitaires


Traitement Matières dégrillage, dessablage, sédimentation
préliminaire en filtration, flottation, addition de polymères
et primaire suspension chimiques, coagulation, sédimentation
Boues activées, réacteur à film fixé :
Composés
lit bactériens et contacteurs, disque biologiques
organiques
Traitement rotatifs, Lagunage, filtration sur sable,
biodégradables
secondaire systèmes physico-chimiques
Composés
Stripping à l’air.
organiques
Adsorption sur charbon actif.
volatils
Organismes
Chloration, Ozonation, UV.
pathogènes
Nitrification et dénitrification
par croissance en suspension
ou sur lit fixe.
Traitement Nutriments Azotés
Stripping à l’ammoniaque.
tertiaire ou
Echange d’ions.
« avancé »
Chloration.
Addition métaux/sels
Chaulage + coagulation/sédimentation
Phosphores Elimination biologique du phosphore
Elimination biologique et chimique du
phosphore

1.7 Conclusion
Le traitement des eaux usées est un domaine vaste et un processus très important pour
la vie quotidienne des habitants des villes. On effectue l’épuration des eaux usées non
seulement pour protéger la santé de la population et éviter les maladies contagieuses,
mais aussi pour protéger l’environnement. Dans ce premier chapitre nous avons présenté
une généralité sur les eaux usées qui proviennent aux stations d’épuration et ressource par
différentes origines, notamment des activités humaines au niveau domestique, agricole
et industrielle. Nous avons commencés par la définition des eaux ainsi une description
CHAPITRE 1. GÉNÉRALITÉ SUR LES EAUX ..... TRAITEMENTS 20

des diverses sources de pollution ainsi que les indicateurs de qualité de l’eau, ensuite
nous avons mentionnés les différentes étapes de traitements des eaux usées comme les
traitements usuels ( primaires et secondaires ) qui ont été complétés par des traitements qui
visent à éliminer le plus possible de substances nocives pour les écosystèmes (tertiaires).
CHAPITRE 2

Généralités sur le phénomène d’adsorption et le charbon

actif

Sommaire
2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

2.2 Le phénomène d’adsorption . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

2.3 Le charbon actif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

2.4 Adsorption par le charbon actif en système batch . . . . . . . . . . 49

2.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58

2.1 Introduction
Une des techniques de séparation très fréquemment les plus importantes adoptées pour
le traitement de l’eau et des effluents industriels est l’adsorption qui a été proposé pour la
première fois par Kayser en 1881 [40]. L’inverse de l’adsorption c’est la désorption qui a
été proposé en 1909 par M.C. Bain [41, 42].
Ces phénomènes sont largement utilisées pour la séparation et la purification des gaz et

21
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 22

des liquides [43,44] allant des industries pétrolières, pétrochimiques et chimiques, aux ap-
plications environnementales et pharmaceutiques. Les applications environnementales ty-
piques sont les traitements de l’air, des eaux et des effluents pour élimination de polluants
comme les substances humiques ( responsables de la couleur ) [45] ; le goût, les odeurs,
les phénols et les crésols, ainsi que plusieurs substances toxiques non biodégradables. On
utilise presque exclusivement le charbon actif comme adsorbant grâce à ses propriétés
particulières (grande surface spécifique, hétérogénéité chimique et structurale) [46].
Cette étude bibliographique porte quatre parties : La première partie présente une
généralité sur le procédé d’adsorption : les types, les facteurs influents, les isothermes (
gaz-solide, liquide-solide ), la seconde partie s’intéresse au le charbon actif, présente leur
préparation et leurs principales propriétés et les méthodes de caractérisation, la troisième
partie décrit l’adsorption en système batch par le charbon actif et étudie la modélisation
d’isotherme et la cinétique d’adsorption , la quatrième partie mentionne l’utilisation des
charbons actifs dans le traitement des eaux usées urbaines.

2.2 Le phénomène d’adsorption

2.2.1 Définition

L’adsorption est un phénomène réalisée par des interactions entre le solide et les molé-
cules du phase liquide ou gaz, donc elle est le phénomène de fixation de l’adsorbant sur la
surface de l’adsorbat, quand les molécules se détachent on a la désorption, l’adsorption a
été utilisée dès l’antiquité où les propriétés adsorbants comme les argiles ou les charbons
étaient déjà connues [47].

2.2.1.1 Les types d’adsorption

Selon la force de l’interaction entre l’adsorbat et l’adsorbant, on distigue deux types


d’adsorption : L’adsorption chimique et l’adsorption physique [48].
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 23

a) Adsorption chimique (chimisorption)


L’adsorption chimique se caractérise principalement par les grandes possibilités d’in-
teraction qui conduise à fortes chaleurs d’adsorption qui se rapprochent de la valeur des
liaisons chimiques. Les mesures de susceptibilité, confirme que chimisorption implique le
transfert d’électrons et la formation d’une véritable liaison chimique entre l’adsorbat et la
surface solide [49]. Étant donné que la chimisorption implique une liaison chimique, elle
se produit souvent à des températures élevées et elle est habituellement associée à l’éner-
gie d’activation. En outre, les molécules adsorbées sont localisées sur des sites spécifiques
et par conséquent ne sont pas libres de migrer autour de la surface [50, 51].
b) Adsorption physique (physisorption)
L’adsorption physique qui est un processus mettant en jeu des forces non spécifiques
(forces de V an der W aals), il n’y a aucune altération chimique des molécules adsorbées
et la chaleur d’adsorption est faible [49].
Les caractères distinctifs les plus importants peuvent être résumés comme suit [50] :

• Physisorption est un phénomène général avec un degré de spécificité relativement


faible.

• Les molécules chimisorbées sont liées à des parties réactives de la surface, et l’ad-
sorption est nécessairement limitée à une monocouche. A des pressions relative-
ment élevées la physisorption se produit généralement une multicouche.

• Une molécule physisorbée conserve son identité et la désorption retourne à la phase


fluide dans sa forme originale. D’une molécule chimisorbé subit une réaction ou de
la dissociation, elle perd son identité et ne peut être récupéré par désorption.

• L’énergie de la chimisorption est du même ordre de grandeur que la variation


d’énergie dans une réaction chimique comparable la physisorption est toujours exo-
thermique, mais l’énergie impliquée n’est généralement pas beaucoup plus grande
que l’énergie de condensation de l’adsorption. Cependant, il est sensiblement amé-
lioré lorsque physisorption a lieu dans les pores très étroits.
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 24

• Une énergie d’activation est souvent impliqué dans la chimisorption à basse tempé-
rature du système ne peut pas avoir une énergie thermique suffisante pour atteindre
l’équilibre thermodynamique. Les systèmes de physisorption atteignent générale-
ment l’équilibre assez rapidement, mais équilibration peut être lent si le processus
de transport est déterminante pour la vitesse [50, 52].

D’après Manceau et al. 2002 [53] la figure 2.1 illustre les principales interactions entre
un atome (ou une molécule) et un solide.

F IGURE 2.1: Principales interactions entre un atome ou une molécule et un solide à


l’interface solide / liquide
.

2.2.2 Les facteurs influençant l’adsorption

L’équilibre d’adsorption entre un adsorbant et un absorbat dépend de nombreux fac-


teurs principaux qui sont :
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 25

2.2.2.1 Nature de l’adsorbant , surface spécifique, porosité, chimie de surface

« Tout solide peut être considéré comme adsorbant potentiel». Un bel exemple de ceci
est la difficulté de doser des polluants à l’état de traces à cause de l’adsorption dont ils
sont l’objet de la part du flacon qui les contient [3].
L’adsorption est proportionnelle à la surface spécifique. La cinétique d’adsorption dé-
pend de la dimension de la surface externe des particules, elle est fondamentale pour
l’utilisation d’un charbon actif. Cette surface spécifique externe ne représente pourtant
qu’une portion minime de la surface totale disponible à l’adsorption, cette dernière peut
être augmentée généralement par traitement ou par broyage de la masse solide qui aug-
mente sa porosité totale [54].
La porosité est liée à la répartition de la taille des pores. Elle reflète la structure interne
des adsorbants microporeux [55].
D’après la règle de Lundenius [4] : " moins une substance est soluble dans le solvant,
mieux elle est adsorbée ". D’après la règle de T raube " l’optimisation des paramètres
analytiques et particulièrement le pH augmente le rendement d’adsorption des polluants
contenus dans les solutions aqueuses " [54].

2.2.2.2 P H et P HP ZC

L’effet du pH peut être décrit sur la base du point zéro de charge pHZP C coresspan-
dant à la charge nette d’adsorbant est nul [56]. Selon Al − Degs et al [57] le pHZP C est
un indice de la capacité de surface (soit chargé positivement ou négativement), contrôlée
par le pH de la solution environnante. Lorsque une solution solution de pH < pHZP C ,
l’adsorbant (charbon actif) va réagir comme une surface positive et comme une surface
négative lorsque la solution pH > pHZP C [3].
Al −Degs [58] a révélé que le charbon actif porte généralement une charge de surface
net et négative et expositions négatifs relativement les valeurs du potentiel zêta en solution
pour toutes les gammes de pH (de spectacle des valeurs progressivement plus négatifs que
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 26

le pH est augmenté) significative affecte les processus d’adsorption [3].

2.2.2.3 Température

L’adsorption est un processus exothermique et par conséquent son déroulement doit


être favorisé par un abaissement de température [59].

2.2.2.4 Concentration de l’adsorbat et la polarité

L’adsorption d’une substance croit avec l’augmentation de sa concentration dans la


solution. Toute fois, cet accroissement n’est pas proportionnel car il se produit lentement.
Pour qu’il ait une bonne adsorption il faut qu’il ait une affinité entre le solide et le so-
luté. En règle générale, les solides polaires adsorbent préférentiellement d’autres corps
polaires. Par contre les solides non polaires adsorbent préférentiellement des substances
non polaires [60].
Si les dimensions des pores de l’adsorbant sont inférieures aux diamètres des mo-
lécules de l’adsorbât, l’adsorption de ce composé ne se fait pas même si la surface de
l’adsorbant a une grande affinité pour ce composé [60].

2.2.3 Cinétique d’adsorption

Le phénomène d’adsorption, contrôlé par la diffusion des molécules, atteint son équi-
libre relativement rapidement (quelques secondes à quelques minutes). Mais peut se pro-
longer sur des temps très longs pour les adsorbants microporeux en raison du ralentisse-
ment de la diffusion des molécules dans ces structures de dimensions voisines du diamètre
des molécules du fluide [61].
Le transfert d’une phase liquide contenant l’adsorbat vers une phase solide avec réten-
tion de soluté à la surface de l’adsorbant se fait en plusieurs étapes dans la figure 2.2 [62] :
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 27

F IGURE 2.2: Schéma de mécanisme de transport de l’adsorbat au sein d’un grain(


1-diffusion externe, 2- diffusion interne (dans les pores), 3- diffusion de surface)
.

• Étape 01 : Transfert de masse externe (diffusion externe) qui correspond au trans-


fert du soluté (molécules de la phase liquide) du sein de la solution à la surface
externe des particules.

• Étape 02 : Transfert de masse interne dans les pores (diffusion interne) qui a lieu
dans le fluide remplissant les pores ,les molécules se propagent de la surface des
grains vers leur centre à travers les pores.

• Étape 03 : Diffusion de surface pour certains adsorbants, il peut exister également


une contribution de la diffusion des molécules adsorbées le long des surfaces des
pores à l’échelle d’un grain d’adsorbant.
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 28

2.2.4 Isotherme d’adsorption

2.2.4.1 Adsorption gaz-solide

L’isotherme d’adsorption d’équation Vads = f (P/P0 ) est obtenu en mesurant les


quantités volumiques de gaz adsorbé Vads pour des valeurs croissantes de la pression
relative représentée par P/P0 , P étant la pression d’équilibre et P0 la pression de vapeur
saturante du gaz à la température considérée [63].
Six types d’isothermes sont répertoirées par IUPAC (International Union of Pure and
Applied Chemistry) [50, 63, 64]. Cette classification regroupe la plupart des isothermes
étudiées dans la littérature (la figure 2.3) [65,66], chaque type d’isotherme obtenu permet
déjà de tirer des conclusions qualitatives sur les interactions entre l’adsorbat et l’adsor-
bant.

F IGURE 2.3: Les différents types d’isothermes selon IUPAC

L’isotherme de type I correspond à l’adsorption sur des solides microporeux (rayon


des pores < 2nm) ou à la limite ne présentant aucune porosité. Cette isotherme traduit
une interaction relativement forte entre l’adsorbat et l’adsorbant , une adsorption en mo-
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 29

nocouche correspondant au remplissage de micropores avec saturation lorsque le volume


à disposition est totalement rempli. Elle est entièrement réversible sur tout le domaine de
pression.Cette isotherme classifié au Trois formes représenté dans la figure 2.3 de quantité
de gaz adsorbé Q en fonction de la P/P0 : la forme (Ia)correspond à une microporosité
exclusivement avec une distribution de pores dW/dL étroite (en général des tamis molé-
culaires ou L < 0.8 − 1 nm) , par conséquent une fois que les micropores sont remplis,
l’adsorption s’arrête. La forme (Ib) représente l’adsorption d’un charbon avec une dis-
tribution de micropore plus hétérogène que pour (Ia). Finalement si l’adsorbant a une
large distribution de microporosité et une mésoporosité bien développée l’isotherme ob-
tenue aura la forme (Ic). L’augmentation de la quantité adsorbé Qgaz , à partir de Qmax
correspond à l’adsorption en multicouche sur la surface externe [2].

F IGURE 2.4: Représentation schématique des trois types d’isothermes du type I


(Ia, Ib, Ic)

L’isotherme de type II est caractéristique de l’adsorption sur des surfaces mésoporeux


ou macroporeuses( dont le diamètre moyen est supérieur à 20 nm ) . Le remplissage se
fait en multicouche. Cette isotherme est réversible sur tout le domaine de pression.
L’isotherme type III plus rare dérive du précédent avec une première partie complè-
tement inexistante (le plus souvent pour des échantillons macroporeux). Les multicouches
sont formées dès les basses pressions du fait des fortes interactions entre l’adsorbat et l’ad-
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 30

sorbant . C’est le cas de l’adsorption de l’eau sur des surfaces hydrophobes (par exemple
graphite ou charbons actifs contenant peu d’oxygène).
Les isotherme de type IV pour les échantillons mésoporeux (2 nm < rayons de pores
<50 nm). Il y a formation de monocouches et de multicouches. Elles présentent une
boucle d’hystérésis généralement associée au remplissage des mésopores par condensa-
tion capillaire.
Peuvent résulter de la combinaison d’une isotherme de type I (adsorption forte mais
limitée) et de type V . Les isothermes de type V I présentent des marches caractéristiques
d’une adsorption multicouche sur une surface non poreuse très homogène (hautement
uniforme).
Les isothermes de type V pour les échantillons mésoporeux reflètent aussi une forte
interaction entre l’adsorbat et l’adsorbant. Comme pour les isothermes de type III, les
multicouches sont formées dès les basses pressions. De plus, l’existence d’une hystéré-
sis (définie ci-dessous) au cours de la désorption reflète la présence de mésopores dans
lesquels la vapeur se condense en formant un ménisque de forte courbure [50].

• Le Phénomène d’hystérésis (désorption)

L’hystérésis (ou hystérèse) est un mot grec et signifiant « après » ou « plus tard », c’est
la propriété d’un système qui tend à demeurer dans un certain état quand la cause exté-
rieure qui a produit le changement d’état a cessé. Quand un solide poreux est exposé à une
vapeur de gaz, celle-ci condensent dans les pores, formant un liquide comme état dense.
Ce phénomène, connu sous le nom de condensation capillaire, se produit à la pression
de gaz inférieure à la pression de la vapeur saturée à la température donnée. Lorsque la
température augmente, l’effet de la condensation capillaire disparaît,cependant, la tem-
pérature critique de la condensation capillaire est inférieure à la température critique en
vrac. La condensation capillaire indique un déplacement de l’équilibre gaz-liquide appa-
rente caractérisé par une étape typique dans les isothermes d’adsorption est associée à
une hystérésis prononcée. Les isothermes adsorption-désorption forment une boucle re-
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 31

productible d’hystérésis dont la forme dépend la structure et la nature de la distribution


des pores [67].
La hystérèse a été observée dans les isothermes d’adsorption pour un nombre de sys-
tèmes gaz-solide et en général elle est attribuée à l’adsorption des matériaux mésoporeux
avec condensation capillaire [68].
La présence de pores débouchant à la surface du solide explique les irrégularités de
la physisorption, lorsque la pression du gaz croît. Le retard observé lors de la désorption
s’interprète par l’existence de pores en forme de bouteilles. Quatre boucles d’hystérésis
typique ont été retenues [64, 65] :

F IGURE 2.5: Classification selon de Boer des cinq types d’hystérésis

• Boucle de type H1 pour les échantillons présentant une distribution très étroite de
mésopores de taille uniforme.

• Boucle de type H2 pour les échantillons dont la structure des pores est plus com-
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 32

plexe et se compose de réseaux intimement liés de pores de différentes tailles et


formes (possédant souvent un goulot d’étranglement). Ce peut être le cas de pores
associés à des particules sphériques.

• Boucle de type H3 pour les échantillons composés d’agrégats de particules plates


ou contenant des pores en fente.

• Boucle de type H4 pour les échantillons également composés de pores en fente


mais dont la distribution de taille de pores se situe principalement dans le domaine
microporeux [65].

2.2.4.2 Adsorption liquide-solide

Expérimentalement, selon Giles [69],Les isothermes ont été classées en quatre types
principaux et présenté dans la figure 2.6 : S (Sigmoïde), L (Langmuir), H (Haute affinité)
et C (partition constante) :

• Le solvant s’adsorbe sur les mêmes sites que le soluté.Ceci implique l’existence
d’une compétition d’adsorption entre le solvant et le soluté.

• Le nombre de sites susceptibles d’accueillir les molécules de soluté à la surface du


solide diminue quand la quantité adsorbée augmente.

• L’orientation des molécules à la surface. On peut citer le cas où les molécules sont
adsorbées verticalement ou horizontalement sur la surface.

• Enfin, les interactions attractives ou répulsives entre les molécules adsorbées se


manifestent d’une façon notable dans le phénomène d’adsorption.
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 33

F IGURE 2.6: Les quatre principaux types des isothermes d’adsorption d’après Giles et al.

• Classe L :Les isothermes de classe L présentent à faible concentration en solution,


une concavité tournée vers le bas qui traduit une diminution des sites libres au fur
et à mesure de la progression de l’adsorption. Ce phénomène se produit lorsque les
forces d’attraction entre les molécules adsorbées sont faibles. Elle est souvent ob-
servée quand les molécules sont adsorbées horizontalement, ce qui minimise leur
attraction latérale. Elle peut également apparaître quand les molécules sont adsor-
bées verticalement et lorsque la compétition d’adsorption entre le solvant et le so-
luté est faible. Dans ce cas, l’adsorption des molécules isolées est assez forte pour
rendre négligeable les interactions latérales.

• Classe S : Les isothermes de cette classe présentent, à faible concentration, une


concavité tournée vers le haut. Les molécules adsorbées favorisent l’adsorption ul-
térieure d’autres molécules (adsorption coopérative). Ceci est dû aux molécules qui
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 34

s’attirent par des forces de V an Der W aals.

• Classe H :La partie initiale de l’isotherme est presque verticale, la quantité adsor-
bée apparaît importante à concentration quasiment nulle du soluté dans la solution.
Ce phénomène se produit lorsque les interactions entre les molécules adsorbées et
la surface du solide sont très fortes. L’isotherme de classe H est aussi observée
lors de l’adsorption de micelles ou de polymères formées à partir des molécules de
soluté.

• Classe C :Les isothermes de cette classe se caractérisent par une partition constante
entre la solution et le substrat jusqu’à un palier. La linéarité montre que le nombre
de sites libres reste constant au cours de l’adsorption. Ceci signifie que les sites sont
créés au cours de l’adsorption. Ce qui implique que les isothermes de cette classe
sont obtenues quand les molécules de soluté sont capables de modifier la texture
du substrat en ouvrant des pores qui n’avaient pas été ouverts préalablement par le
solvant [69].

2.3 Le charbon actif

2.3.1 Définition

Le conseil européen des fédérations de l’industrie chimique (C.E.F.I.C) [70] définit


les charbons actifs comme étant des produits carbonés dotés d’une structure poreuse pré-
sentant une très grande surface de contact interne. Ces matériaux sont capables d’adsorber
une large variété de substances sur leurs surfaces internes, ils sont en conséquence appelés
adsorbants.
Le charbon actif dans son sens le plus large est un terme qui englobe un large éventail
de matières carbonées amorphes qui présentent très grande porosité et une aire de surface
étendue inter-particulaire importante [46, 71].
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 35

Ces qualités confèrent au charbon actif un grand pouvoir d’adsorption. Ce processus


physico chimique est utilisé dans les filières d’eau pour fixer les substances difficile à
éliminer par un traitement classique et pour éliminer les substances humiques (respon-
sable de la couleur), les goûts, les odeurs, les phénols, et les crésols, ainsi que plusieurs
substances toxiques non biodégradables .Les composés retenus sont les adsorbats et le
charbon actif est l’adsorbant [63, 72, 73].

2.3.2 Les matières premières de préparation des charbons actifs

Les charbons actifs (CA) sont des matériaux de carbones poreux produits à partir de
matières premières végétales de différentes sources [71, 74, 75] comme les bois [76, 77],
les coques d’arachide [78–81] , les noix de coco [82–84] les tiges de coton [85–87],
bagasse [88], les bambou [89, 90], les noyaux de fruits cerises [91–94, 94], les déchets
de thé [95–97], les noyaux d’abricot [98], les noyaux d’olives [99, 100], les quenouilles
[101], les biomasses [102], les déchets solides des usines de production les jus des fruits
[103, 104] et spécialement les noyaux des dattes [2, 105–110] que ce travail intéresse.

2.3.2.1 Les dattes et les noyaux des dattes

• Définition

Le palmier dattier a été dénommé Phoenix dactylifera par Linné en 1734 [111]. Le terme
Phoenix proviendrait de phoinix nom du dattier chez les Grecs de l’Antiquité qui le consi-
déraient comme l’arbre des Phéniciens [112], le fruit du palmier dattier (datte) est une baie
sous forme allongée, oblongue ou arrondie [113] contenant deux parties sont présentées
dans la figure 2.7 :
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 36

F IGURE 2.7: Les compositions de datte .

Une partie comestible : est représentée par la chair ou pulpe dont la forme, la consis-
tance, la couleur à maturité sont variables selon les variétés (Les dimensions de 2 à 8 cm
de longueur et d’un poids de 2 à 8 grammes , selon la couleur va de blanc jaunâtre au noir
passant par les couleurs ambre, rouges, brunes plus en moins foncées) [114] :
- Un péricarpe ou enveloppe cellulosique fine dénommée peau.
- Un mésocarpe généralement charnu, de consistance variable selon sa teneur en sucre
et de couleur soutenue.
- Un endocarpe de teinte plus claire et de texture fibreuse, parfois réduit à une mem-
brane parcheminée entourant le noyau.
Une partie non comestible : représente 7 à 30 % [113] du poid de la datte formée par
la graine ou le noyau ayant une consistance dure, variables selon les variétés, le noyau de
forme allongée est de grosseur variable. Il est composé d’un albumen blanc,dur et carné,
protégé par une enveloppe cellulosique de couleur brune. L’amande ou albumen contient
une cellulose dite cylase, leurs dimensions sont très variables selon les variétés, elles sont
en général de 2.5 cm de longueur et de 0.9 cm de largeur [114] .
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 37

• Les variétés de dattes :

Elles se différencient par leur saveur consistance la forme, la couleur, le poid et les
dimensions [115] .En Algérie, il existe plus de 940 cultivars de dattes [116], les principales
variétés cultivées sont :
- La Deglet Nour : variété commerciale par excellence, c’est une datte demi- molle,
considéré comme étant la meilleure variété de la datte du fait de son aspect. Son onctuosité
et sa saveur. A maturité, la datte est d’une couleur brune ambrée avec un épicarpe lisse
légèrement plissé et brillant, le mésocarpe présente une texture fine légèrement fibreuse
[111].
- Les variétés communes : ces variétés sont de moindre importance économique par
rapport à Deglet Nour. Les plus répondues sont : Ghars, Degla Beida et Mech Degla.
Les variétés de dattes dominantes en Algérie sont : Degla Beida, Mech Degla et Deglet
Nour [111].

• Classification des dattes

D’après Espiard, E (2002) [114] la consistance de la datte est variable,Les dattes


sont réparties en trois catégories :
- Dattes molles : Ahmar (Mauritanie), Kashram et Miskani (Egypte et Arabie- Saoudite).
- Dattes demi- molles : Deglet – Nour (Tunisie, Algérie), Mehjoul (Mauritanie), Sifri et
Zahidi (Arabie- Saoudite).
- Dattes sèches de consistance dure : Degla – Beida et Mech – Degla (Tunisie et Algé-
rie), Amersi (Mauritanie) [117].

• Répartition géographique du palmier dattier

- En Algérie :
Selon Monsieur Ghemri Youcef, président de l’Association Nationale Des Condition-
neurs Et Exportateurs De Dattes ( A.C.E.D )en Octobre 2015 : L’Algérie est le quatrième
producteur mondial de dattes, son patrimoine phoenicicole dépasse les 19 millions de
palmiers, avec une production annuelle de 930.000 tonnes de dattes.
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 38

La culture du palmier dattier occupe toutes les régions situées sous l’Atlas saharien
soit 6000 ha depuis la frontière Marocaine à l’Ouest jusqu’à la frontière Est Tuniso-
libyenne [118]. Du Nord au Sud du pays, elle s’étend depuis la limite Sud de l’Atlas
saharien jusqu’à Reggan à sont celles de l’Est indemnes de Bayoud et qui concentrent
toute la production de la variété Deglet-Nour, avec principalement les palmeraies d’Oued
Righ et des Ziban, d’Oued Souf, de la cuvette de Ouargla et du Mzab. A l’ouest ce sont
les palmeraies de l’Oued Saoura, du Touat, du Gourara et du Tidikelt [119]
- Dans le monde :
La culture du palmier dattier est concentrée dans les régions arides au Sud de la Mé-
diterranée et dans la frange méridionale du proche Orient de puis le sud de l’Iran à l’Est
jusqu’à la côte atlantique de l’Afrique du Nord à l’ouest.
Sur les rivages Européens de la méditerranée ainsi que celui du secteur méridionale
de la péninsule Ibérique, le dattier est surtout cultivé comme arbre ornemental, bien qu’il
le soit aussi pour la production de ses fruits dans quelques provinces d’Espagne [111].
En Afrique méditerranéenne, la culture du dattier est très anciennement pratiquée, au
sud de l’Atlas, depuis l’Atlantique jusqu’en Egypte. La limite septentrionale de son aire
de culture suite sensiblement le versant saharien du grand Atlas et l’Atlas saharien au
Maghreb, le rivage méditerranéenne en Libye et en Egypte, après légèrement infléchie
vers sud pour contourner le pays de Barca [111].
L’Asie occupe la première place en matière de distribution de cette espèce avec 60
million palmiers dattiers (Arabie saoudite, Iran, Irak, Oman, Kuwait, Yémen . . . ).
Aux Etats-Unis, le dattier a été introduit au XVIII siècle en Floride, par des mission-
naires Espagnoles, mais sa culture ne débuta que vers 1900 en Californie, avec des variétés
introduites d’Algérie et l’Iraq, les principaux centres de production sont actuellement en
Californie méridionale [111].
En Australie, les premières introductions ont été effectuées en 1880 avec des noyaux.
Par la suite, les rejets ont été importés d’Algérie, des Etats-Unis et d’Iraq, les deux prin-
cipaux centres de production sont la Queensland et la Nord de l’Australie [111].
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 39

2.3.3 Les processus de préparation de charbon actif

Bansal et al en 1988 [74] ont présentés d’une manière simplifiées le processus le


plus usuel pour la production d’un charbon actif sous forme poudre ou granulé et résumés
présente dans la figure 2.7 [74] :

F IGURE 2.8: Schéma du processus le plus usuel pour produire le charbon actif d’après
Bansal et al.

Les méthodes utilisées pour réaliser l’activation sont classées en deux grands types
[63] :

• L’activation physique

Concerne la gazéification partielle du carbonisât par oxydation avec de la vapeur d’eau


ou du dioxyde de carbone CO2 à des températures entre 850 ◦ C et 1100 ◦ C. La porosité
est développée par réarrangement structural et oxydation du carbone (création, ouverture,
élargissement de pores). Les rendements de ce mode de préparation sont généralement
d’ordre de 10 % soit plus faibles que pour l’activation chimique [3, 74, 120].
Dans ce type de pyrolyse (carbonisation) plusieurs étapes successives qui déroulent
au sein du matériau [121] :
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 40

- Entre 150 ◦ C et 300 ◦ C, il y a élimination de l’eau adsorbée, et transformation de


l’eau structurale en groupements hydroxyle et hydrogène au niveau structural. cette étape
du dehydradation favorise la formation de dehydro-cellulose, source principale de résidus
solides [122].
-Entre 240 ◦ C et 400 ◦ C, la cellulose est brisée en résidus à quatre carbones : il y a
rupture des chaînes avec coupures des liaisons C − O et C − C. Cette étape de dépo-
lymérisation entraîne une élimination d’eau, de dioxyde de carbone et de monoxyde de
carbone, mais entraîne aussi la formation de goudrons. Il y a aussi une réaction parasite
aboutissant à la formation de levoglucosan qui se décompose alors en produits carbonés
volatils.
- A partir de 400 ◦ C, on observe une étape d’aromatisation aboutissant aux couches
type graphite [121, 123].
L’utilisation du dioxyde de carbone comme agent oxydant favorise le développement
de la microporosité alors que la vapeur d’eau favorise une porosité aux dimensions plus
larges.

• L’activation chimique

Dans l’activation chimique la carbonisation et l’activation sont normalement réalisées


simultanément à des températures plus basses [124]. L’activation chimique consiste à
imprégner le matériau de départ avec une solution concentrée d’agent très oxydant et/ou
déshydratant (acide phosphorique, chlorure de zinc. . . ). Parmi ces agents activant l’acide
phosphorique H3 P O4 offre plusieurs avantages [50, 125, 126] :
• C’est un agent non polluant (comparé à ZnCl2 ).
• L’élimination est possible par lixiviation dans l’eau.
• Le recyclage de cet agent est possible après lavage à l’eau. De plus l’utilisation
d’acide phosphorique donne la possibilité de développer des charbons microporeux et/ou
mésoporeux dont la surface spécifique dépend de la température d’activation.
Le matériau subit ensuite une pyrolyse entre 400 ◦ C et 800 ◦ C à sous une atmosphère
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 41

puis est lavé et séché. Le temps d’activation, la température de carbonisation et le taux de


chauffage sont des variables importantes pour la préparation de charbon ayant de texture
poreuse spécifique [75].

• Les avantages et les inconvénients de l’activation chimique et physique

Les avantages et les inconvénients de deux types d’activations de préparations de charbon


actif a été résumé dans le tableau 2.1 :

TABLE 2.1: Les avantages et les inconvénients de l’activation chimique et physique

Avantages Inconvénients
- Temps d’activation plus courts
-Températures de pyrolyse
plus basses (400 ◦ C à 800 ◦ C)
- Un meilleur contrôle
des propriétés texturales - Processus corrosif
Activation -Haut rendement - Exige d’étape de lavage
chimique - Grande surface spécifique - Les impuretés inorganiques
-Microporosité bien développé - Plus cher
-Distributionsde taille
des micropores étroites
-Réduction de la teneur en
matières minérales
-Deux étapes de préparation
- Absences des impuretés -Températures
Activation
- Processus non corrosif d’activation plus élevées
physique
- Moins cher de(800 ◦ C-1000 ◦ C)
-Mauvais contrôle de la porosité

2.3.4 Caractérisation des charbons actifs

2.3.4.1 Caractérisation texturale

La texture du charbon actif est voisine à celle du graphite. Elle se représente sous
forme d’un empilement de couches planes d’atomes de carbone ordonnés en hexagones
réguliers, cette structure définie des pores à l’intérieur de la particule de charbon. Dans le
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 42

tableau 2.2 et la figure 2.9 , on trouve la classification des pores selon Dubinin [64, 127,
128].

TABLE 2.2: Distribution de la taille des pores selon l’IUPAC.

Macropore Mésopore Micropore


Rayon
50-100 1.8-2 Inferieur 1.8
nm
Volume
0.2-0.8 0.02-0.1 0.15-0.5
cm3 /g
Surface massique
0.5-2 25-75 95% surface totale
m2 /g

F IGURE 2.9: Structure de pores d’un charbon actif.

Les macropores n’ont aucun rôle dans le processus d’adsorption tandis que les micro-
pores représentent 95 % de la surface totale du charbon, donc ils sont les lieux d’adsorp-
tion [129].
a) Caractérisation par microscopie électronique

• Caractérisation par microscopie électronique par transmission (MET)


CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 43

La texture d’un adsorbant à savoir les mésopores et les micropores, peut être ana-
lysée en utilisant la microscopie électronique par transmission. Des telles études
donnent une appréciation de la porosité d’un adsorbant et par conséquent une ap-
préciation qualitative de sa capacité d’adsorption dans les solutions [63].

• Caractérisation par microscopie électronique à balayage (MEB)

La microscopie électronique à balayage (MEB ou SEM pour Scanning Electron Mi-


croscopy en anglais) est une technique de microscopie électronique capable de pro-
duire des images en haute résolution de la surface d’un échantillon pour le charbon
actif l’utilisation de la MEB est limitée à l’observation des macropores en surface
du matériau [63].

b) Caractérisation par adsorption- désorption gazeuse ( N2 à 77K)

• Application de la théorie BET à la mesure des surfaces (Isotherme BET “Brunauer


– Emmett - Teller “) :

La surface spécifique représente la surface totale par unité de masse du produit ac-
cessible aux atomes et aux molécules, y compris la surface des pores ouverts [130]. Elle
peut être déterminée expérimentalement par adsorption physique d’un gaz à basse tempé-
rature. Ce type de procédé repose sur les travaux de Brunauer ,Emmett et Teller [130] qui
ont proposés une théorie sur l’adsorption physique reposant sur plusieurs hypothèses(la
figure 2.10) :
- La surface est homogène, tous les sites possédant la même énergie, une molécule s’ad-
sorbe par site et il n’y a aucune interaction entre elles.
- L’adsorption se fait en plusieurs couches, les molécules de la première couche servant
de site d’adsorption pour celles de la deuxième.
- Existence d’un équilibre permanent entre le nombre de molécules qui s’adsorbent à la
surface et celles qui s’en désorbent.
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 44

F IGURE 2.10: Schéma du modèle multicouche B.E.T .

L’équation de BET est représentée par equation :

P 1 (C − 1).P
= + (2.1)
V (P0 − P ) Vm .C Vm .C.P0

Avec : P : La pression à l’équilibre .


Po : La pression de vapeur saturante du gaz adsorbé à la température d’expérience.
V : La quantité de gaz adsorbée.
Vm : Le volume de gaz nécessaire pour recouvrir entièrement la surface du solide d’une
couche monomoléculaire d’adsorbant (le volume occupé par une monocouche).
C : Constante de BET définie par :

E1 − EL
C = exp( ) (2.2)
R.L

ou :
E1 : Chaleur différentielle d’adsorption des molécules à la surface du solide.
EL : Chaleur latente de liquéfaction de la vapeur à la température considérée.
R : Constante des gaz parfaits.
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 45

T : Température absolue.
D’après la relation, on reporte graphiquement les valeurs de [P/Vads (P0 − P )] en
fonction de P/P0 , on obtient une droite du type y = αx + β avec :

C −1 1
α= ,β = (2.3)
Vm .C Vm .C

On peut alors déterminé à partir la pente et l’ordonnée à l’origine de cette droite Vm


et C :
1 1
Vm = ,C = (2.4)
α+β Vm + β
Connaissant Vm , on peut alors déterminer la surface spécifique SBET avec la relation :

σ(Vm .N )
SBET = (2.5)
VM

Avec σ : Surface occupée par une molécule de vapeur


N : Nombre d’Avogadro (6, 023.1023 mol−1 )
VM : Volume molaire ( 22.4 L/mole pour les gaz parfaits)
Si le gaz utilisé est l’azote, à 77 K, σ = 16.2 Å2 , VM = 22414 cm3 /mol, et la relation
devient(équation 2.6) :
SBET = 4.37.Vm (2.6)

Suivant les valeurs de C et de Vm introduites, on obtient les isothermes d’adsorption.


Néanmoins, l’équation BET n’est généralement applicable que sur un certain domaine de
pressions relatives (entre 0.05 et 0.1) où les courbes théoriques et pratiques concordent
(car la théorie BET ne tient pas compte de l’hétérogénéité du solide).

• Volume et taille des pores

Les méthodes les plus habituelles pour analyser les isothermes de charbon micro-
poreux sont la méthode t(t − plot) et la méthode de Dubinin-Raduskévitch [128]. Le
volume spécifique de micropores Vmicro et la surface spécifique externe Sext (mésopores
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 46

+ macropore) peuvent être déterminés par la méthode t en utilisant une isotherme stan-
dard [131, 132].

• Détermination du volume microporeux

Le volume microporeux peut être estimé par différentes méthodes telles que celle de
Dubinin-Radushkevich (DR) et t (t-plot).
- Méthode de t ( t − plot ) :
De Boer (1965 ) qui compare aux mêmes pressions relatives, les volumes adsorbés
sur l’échantillon à examiner aux épaisseurs t des couches adsorbées sur un échantillon
de référence connu en surface spécifique et de préférence de nature chimique identique
(même chaleur d’adsorption) [3, 64, 133].
- Methode de Dubinin-Radushkevich (DR) :
L’équation de Dubinin-Radushkevich (DR) est la dérivant de l’équation de Dubinin
Astakhov est classiquement utilisée sous forme linéaire pour l’analyse des charbons actifs
avec n = 2 [134].

Rgaz .t
Ln(Vads ) = Ln(V0 ) − ( ).[ln(P0 /P )]2 (2.7)
E0 .B

Avec
Rgas : Constant de gaz, T : température d’analyse (k).
B : Coefficient d’affinité (B = (E0 /E) = 0.33 pour l’azote N2 .
E0 : Énergie d’interaction (énergie caractéristique d’adsorption : physisorption ou chi-
misorption).
Le volume maximal de vapeur que l’on peut condenser dans les micropores (V0 ) a été
déterminée par extrapolation linéaire arrière de la section of the DR plots lnW en fonction
de ln(P0 /P )2 ) [63].
E0 énergie caractéristique (KJ/mol) liée à La taille des micropores (L) de charbon actif
microporeux qui déterminée par l’équation suivante [135] :
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 47

- pour E0 < 20 KJ/mol :


2β.k
L=( ) (2.8)
E
- pour E0 > 20 KJ/mol :
10.8
L= (2.9)
E0 − 11.4
k (parametétre structurale ) = 12 nm.kJ/mol lors de l’utilisation de l’azote à 77 K [2].

2.3.4.2 Fonctions de surface

Les fonctions de surface sont introduites lors de l’étape d’activation, mais ils dé-
pendent de la composition du précurseur et du mode d’activation. Lors de l’activation,
des fonctions oxydées (sites actifs) se forment à la surface des charbons. Ces fonctions
peuvent être de trois types : acides, basiques, ou neutres. Néanmoins, il y a une majorité
de groupements acides qui prédominent à la surface des pores : ce sont surtout des fonc-
tions acides carboxyliques, lactone, phénol et carbonyle pendant leur fabrication, puis leur
stockage [136].
Le dosage des fonctions de surfaces acides des charbons actifs peut être effectué selon
la méthode de Boehm [137] qui repose sur la force acido-basique des fonctions de sur-
face. L’échantillon à étudier est mis en contact avec une solution de l’une des quatre bases
de forces différentes :N aHCO3 , N a2 CO3 , N aOH et N aC2 H5 O. On dose alors l’excès
de base en retour par une solution d’acide chlorhydrique 0.1N , ceci permet de classer les
fonctions acides en quatre groupes de force décroissante selon la figure 2.11 [123, 137] :
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 48

F IGURE 2.11: Classification de Boehm .

2.3.4.3 Spectroscopie infrarouge

La spectroscopie infrarouge (IR) est une technique très utilisée pour identifier les
espèces présentes à la surface des solides. Le domaine infrarouge moyen entre 4000 et 200
cm−1 correspond au domaine d’énergie vibrationnelle des molécules, états qui dépendent
de certaines propriétés moléculaires telles que : la symétrie de la molécule, les constantes
de force inter atomiques, le moment d’inertie autour de certains axes ...etc.

2.3.5 Régénération du charbon actif

Lorsque le charbon actif est utilisé comme une adsorbant, ile se sature progressive-
ment et finit par ne plus pouvoir fixer les molécules à sa surface. Afin de valoriser au
mieux ce matériau et ne pas en faire un déchet ultime, il apparaît donc important de
pouvoir le régénérer de façon à ce qu’il puisse retrouver ses propriétés initiales d’adsor-
bant [138].
La régénération du charbon actif (de même que les adsorbants artificiels) est un pro-
duit coûteux. Il serait, la plupart du temps, prohibitif de remplacer le charbon saturé qu’il
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 49

faut donc pouvoir régénérer à cet effet, trois méthodes ont été développées :
a)Régénération à la vapeur : cette méthode est réservée à la régénération des charbons
actifs qui ont simplement adsorbés des produits très volatils. Cependant, le traitement à la
vapeur peut être utile pour déboucher la surface des grains de charbons et désinfecter le
charbon.
b) Régénération thermique : par pyrolyse et combustion à 800 ◦ C des substances orga-
niques adsorbées.
c) Régénération chimique : procédé utilisant une solvant à une température de 100◦ C et
avec un pH important. L’avantage de cette méthode réside dans la minimisation des pertes
de charbons ( environ 1 %). Les polluants sont ensuite détruit par incinération [63, 138].

2.4 Adsorption par le charbon actif en système batch


L‘adsorption comme tout processus de transfert est régie par un mécanisme d‘échange
entre les phases mises en présence. Le mécanisme d‘adsorption dépend des caractéris-
tiques physico-chimiques du système et des conditions opératoires du procédé. Il fait
appel au potentiel des forces motrices, au gradient de concentration et au coefficient de
diffusion dans les pores [71].
Expérimentalement ,soit une volume V (L) de solution de concentration C0 mise en
contact avec une masse de charbon actif m(g) a l’instant t la concentration de la solution
et Ce à l’équilibre alors la quantité de soluté passant de la phase liquide vers le charbon
actif donner par la relation suivante qui exprime l’isotherme d’adsorption :

(C0 − Ce ).V
Qt = (2.10)
m

Qt : quantité adsorbée (mg.g −1 ).


V : volume de la solution (l).
m : masse d‘adsorbant (le charbon) (g).
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 50

C0 : concentration initiale de l‘adsorbat (mg.l−1 ).


Ce : concentration à l‘équilibre de l‘adsorbat (mg.l−1 ).
Le rendement d’adsorption calculé par l’équation suivante :

(C0 − Ce ).100
R(%) = (2.11)
C0

2.4.1 Modélisation des isothermes d’adsorption

2.4.1.1 Isotherme de Langmuir

Langmuir se base sur les hypothèses suivantes pour décrire son isotherme [139] :

• Les molécules sont adsorbées sur des sites bien définis à la surface de l’adsorbant.

• Tous les sites sont identiques.

• Chaque site ne peut fixer qu’une seule molécule donc l’adsorption s’effectue suivant
une couche mono moléculaire.

• L’énergie de chaque molécule adsorbée est indépendante de sa position sur la sur-


face.

L’isotherme de Langmuir est représentée par l’équation suivante :

KL .Ce
Qe = Qmax + (2.12)
1 + KL Ce

C0 : La quantité de soluté adsorbée à l’équilibre par gramme de solide.


Qe : La quantité de soluté dans la solution à l’équilibre.
Qmax : La capacité maximale d’adsorption en mg/g.
KL : Constante cinétique de Langmuir qui est égale le rapport entre la constante ciné-
tique d’adsorption et la constante cinétique de désorption.
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 51

Le facteur de séparation RL est défini par la relation suivante :

1
RL = (2.13)
1 + KL C0

Avec :
KL (L/mg) : Constante de Langmuir.
C0 (mg/L) : Concentration initiale de l’adsorbat.
Selon les valeurs de RL obtenues,le procédé d’adsorption est jugé selon Hall et al
1966 [140] comme suit :
- Si RL = 0 ; l’adsorption est irréversible.
- Si RL < 1 ; l’adsorption favorable.
- Si RL = 1 ; Linéaire.
- Si RL > 1 ; l’adsorption non favorable.

2.4.1.2 Isotherme de Freundlich

Le modèle d’adsorption de Freundlich est utilisé dans le cas de formation possible


de plus d’une monocouche d’adsorption sur la surface et les sites sont hétérogènes avec
des énergies de fixation différentes. Il est aussi souvent utilisé pour décrire l’adsorption
chimique des composés organiques sur le charbon actif à des concentrations élevées dans
l’eau et les eaux de rejet. L’isotherme d’adsorption de Freundlich [141] repose sur l’équa-
tion empirique
1
Qe = KF Cen (2.14)

Cette équation peut être linéarité de la façon suivante :

lnQe = lnK + (1/n)lnCe (2.15)

KF : Est le premier coefficient de l’équation de Freundlich qui représente la capacité


d’adsorption.
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 52

n : Est le second coefficient de l’équation de Freundlich qui représente l’intensité de


l’adsorption.
Qe : Quantité d’adsorbat adsorbée par l’adsorbant à l’équilibre.
Ce : Concentration de l’adsorbat dans la solution à l’équilibre.

2.4.1.3 Isotherme d’Elovich

L’équation est basée sur le principe de la cinétique qui suppose que le nombre des
sites d’adsorption augmente exponentiellement avec l’adsorption, ce qui implique une
adsorption multicouches décrite par la relation [142] :

Qe −Qe
= KE .Ce .exp( ) (2.16)
Qmax Qmax

KE (L mg −1 ) : constante d’équilibre d’Elovich. Si l’adsorption est décrite par l’équa-


tion d’Elovich ; la constante d’équilibre et la capacité maximale peuvent être calculées à
partir du tracé de ln(Qe /Ce ) en fonction de (Qe ).

2.4.1.4 Isotherme de Temkin

Selon Temkin et Pyzhev 1940 [143, 144] isotherme de Temkin contient un facteur qui
prend en considération les interactions adsorbat-adsorbant, suppose que :
(i) La chaleur l’adsorption de toutes les molécules dans la couche décroît linéairement
avec une couverture dus à des interactions adsorbants-adsorbat.
(ii) L’adsorption est caractérisée par un distribution uniforme des énergies de liaison,
jusqu’à un certain énergie de liaison maximale.
La dérivation de l’équation d’isotherme de Temkin suppose que l’abaissement de la
chaleur d’adsorption est linéaire plutôt que logarithmique comme appliqué dans l’équa-
tion de Freundlich :

R.T
Qe = ( ).ln(AT Ce ) = BlnAT + BlnCe (2.17)
bT
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 53

bT : constante d’isotherme de Temkin. AT : constante d’isotherme de Temkin correspon-


dant l’équilibre des liaisons (L/g).
B : constante associée à la chaleur de sorption (J/mol).
R : constante des gaz parfaits (8.314 J.k −1 .mol−1 ).
Ce : concentration à l’équilibre (mg.L−1 ) et T (K) : température absolue.

2.4.1.5 Isotherme de Dubinin-Radushkevich (D-R)

L’isotherme de Dubinin Radushkevich suppose une surface hétérogène et elle est ex-
primée par l’équation [145] :

Qe = Qmax .exp(−Kε2 ) (2.18)

ε : Potentiel de Polanyi calculé par ε = ln(1 + 1/Ce) .


K (mol2 J −2 : Constante liée à l’énergie d’adsorption.
R (J.K −1 .mol−1 ) : Constante des gaz parfaits et T (K) la température absolue.
L’isotherme de D-R peut être exprimée par sa forme linéaire :

ln(Qe ) = lnQmax − k.ε2 (2.19)

K : est calculé à partir de la pente du tracé de LnQe en fonction de ε2 ,et l’énergie


moyenne d’adsorption.
E (kJ.mol−1 ) : peut être obtenue à partir des valeurs de K en employant l’équation
[96, 104]
1
E=√ (2.20)
2K
Les constantes d’isotherme de Langmuir n’expliquent pas les propriétés du processus
d’adsorption physique ou chimique mais l’énergie moyenne d’adsorption (E) calculée
à partir de l’isotherme de D − R fournit des informations importantes au sujet de ces
propriétés [146] :
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 54

- Si E < 8 kJ.mol−1 ; la physisorption domine le mécanisme de sorption.


- Si E est entre 8 et 16 kJ.mol−1 ; l’échange ionique est le facteur dominant.
- Si E > 16 kJ.mol−1 ; la sorption est dominée par la diffusion intra particules [147].

2.4.1.6 Isotherme de Toth

Toth a modifié l’isotherme de Langmuir pour minimiser l’erreur entre les donnés expé-
rimentales de l’équilibre d’adsorption et les valeurs prédites. L’application de cette équa-
tion est plus convenable pour l’adsorption en multicouches, similairement à l’isotherme
de BET qui est un type spécifique de l’isotherme de Langmuir .
L’équation peut être écrite comme [148] :

Ce .Qmax
Qe = 1 (2.21)
( K1T + Ce mT ) mT

KT , mT : constante d’équilibre et l’exposant du modèle de Toth.

2.4.1.7 Isotherme de Langmuir-Freundlich

L’isotherme de Langmuir-Freundlich est basée sur les isothermes de Langmuir et


Freundlich. Elle décrit bien les surfaces hétérogènes [142].
Ce isothérme a été modélisé par équation suivante :

Qmax (KL Ce )n
Qe = (2.22)
1 + KL

Ou :
KL : Constante de Langmuir. n : constante déduite du modèle de Freundlich.
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 55

2.4.2 Modélisation de la cinétique d’adsorption

2.4.2.1 Modèle de pseudo premier ordre (modèle Lagergren)

Dans le cas d’une réaction d’ordre pseudo, la vitesse d’adsorption de l’est [149] :

dQt
= K1 (Qe − Qt ) (2.23)
dt

Où :
K1 : La constante de vitesse pour une cinétique du pseudo premier ordre (1/min).
Qt : La capacité d‘adsorption à l‘instant t (mg/g).
Qe : La capacité d‘adsorption à l‘équilibre (mg/g).
L’intégration de l’équation pour les conditions aux limites (Qt = 0 à t = 0 ,Qt = Qt
à t = t) devient :
K1
ln(Qe − Qt ) = lnQt − t (2.24)
2.303

2.4.2.2 Modèle de pseudo second ordre

La vitesse de réaction de pseudo second ordre dépend de la quantité adsorbée sur la


surface de l’adsorbant et de la quantité adsorbée à l’équilibre. L’équation de la cinétique
de pseudo-second ordre obéit à la relation suivante [150] :

Qt
= K2 (Qe − Qt )2 (2.25)
dt

Où :
K2 : la constante de vitesse d’adsorption du modèle de pseudo- deuxième -ordre (g.mg −1 .min−1 ).
Qt : La capacité d’adsorption à l’instant t.
Qe : La capacité d’adsorption à l’équilibre.

L’intégration de l’équation pour les conditions aux limites ( Qt = 0 à t = 0, Qt = Qt


CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 56

à t = t) devient :
t 1 1
= + .t (2.26)
Qt K2 .Qe Qe
2

2.4.2.3 Modèles basés sur la diffusion moléculaire

• Modèle de la diffusion intra-particule

Le coefficient de diffusion intra-particulaire est déterminé par le modèle de Weber et


Morris [79,151], ils établissent expérimentalement que lorsque l’adsorption est contrôlée
par la diffusion intra-particulaire par la linéarisation de fonction Qt = f (t0.5 ), ce modèle
est représenté par l’équation suivante :

Qt = Kp .t0.5 + C (2.27)

Où :
Kp : La constante de la diffusion intra particule de Weber en (mg/g.min0.5 ).
Qt : la quantité adsorbée au temps t (mg.g −1 ).
C : représente la valeur de l’épaisseur de la couche limite.
t : le temps ( min ).

• Modèle de diffusion dans le film liquide :

L’équation est donnée dans [73] par :

ln(1 − F ) = −Kf d .t (2.28)

Où :
F : fraction partielle à l’équilibre F = (Qt /Qe ).
Kf d : constante de vitesse.
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 57

2.4.2.4 Modèle d’Elovich

Ce modèle est représenté par l’équation suivante [152] :

1 1
Qt = + lnt (2.29)
ln(α + β) β

Où :
α : Le taux d’adsorption initiale en (mg/gmin).
t0 = 1/(α + β).
β : La constante lié à la surface externe et à l’énergie d’activation de la chimisorption en
(g/mg).

2.4.3 Thermodynamique d’adsorption

L’adsorption est un phénomène qui peut être endothermique ou exothermique selon


le matériau adsorbant et la nature des molécules adsorbées. Les paramètres thermodyna-
miques tels que l’enthalpie libre standard ∆G◦ , l’enthalpie standard ∆H ◦ et l’entropie
standard ∆ S ◦ ont été déterminés en utilisant les équations suivantes [59] :

−∆Hads
LnKad = (2.30)
(R.T + LnKc )

∆Gads = R.T LnKads (2.31)


(∆Hads − ∆Gads )
∆Sads = (2.32)
T
La chaleur d’adsorption Qads est définie comme étant l’opposée de la variation d’enthalpie
∆Hads soit :Qads = −∆Hads .
Où :
kads : est la constante d’adsorption à l’équilibre et KC = Ce /(Ci − Ce )
R : la constante des gaz parfaits (valeur usuelle R=8, 314 J. mol1 . K −1 ),
T : est la température absolue (K).
CHAPITRE 2. GÉNÉRALITÉ SUR ... ADSORPTION .. CHARBON ACTIF 58

La chaleur d’adsorption Qads est définie comme étant l’opposée de la variation d’enthalpie
∆Hads soit : Qads = −∆Hads .

2.4.4 Traitement des eaux usées urbaines par le charbon actif

Plusieurs procédés chimiques et biologiques ont été utilisés pour l’enlèvement de des
composés organiques dans les eaux usées, mais ils ont obtenu un succè limité a cause de
la quantité et la variété des polluants chimiques est toujours de plus en plus en raison du
développement industries chimique, pharmaceutique et les activités humains. Ainsi, un
effort considérable a été réalisé pour développer plus efficace technologies pour leur éli-
mination c’est le charbons actif, en raison de leur grande surface spécifique, structure très
microporeuse et une grande réactivité de leur surface, est considéré comme adsorbants
potentiels pour l’élimination des diverses composés organique et espèces inorganiques
des eaux usées comme la demande chimique en oxygène DCO [153–155], les compo-
sés phénoliques [156–159], les colorant [89, 160], les métaux [161–164]. En particulier
dans ces études l4adsorption de polluant organique DCO des eaux usées urbaines par le
charbon actif préparé à base ligno-cellulosiques (noyaux des dattes).

2.5 Conclusion
Ce chapitre décrit les généralités sur le phénomène d’adsorption qui présente l’avan-
tage de pouvoir être appliqué aux traitements des eaux usées par l’utilisation du charbon
actif préparés à partir lignocellulosique en raison de faible coût de production et de sa
capacité d’adsorption élevée pour de nombreux composés chimiques. Après avoir défini
plus le charbon actif et les méthodes de préparation ainsi leurs caractérisations, nous ver-
rons l’utilisation de charbon actif dans les eaux usées urbaines.
CHAPITRE 3

Matérials et méthodes

Sommaire
3.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59

3.2 Présentation de la zone d’étude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

3.3 Préparation et caractérisation des charbons actifs . . . . . . . . . . 61

3.4 Traitement des eaux usées par les charbons actifs préparés . . . . . 70

3.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74

3.1 Introduction
Les adsorbants microporeux sont abondamment utilisés dans traitement des dévers
polluants des eaux usées urbaines à cause de leur excellente capacité d’adsorption liée à
leur grande surface spécifique et au développement de leur porosité. A cet effet, le charbon
actif est, le premier matériau adsorbant utilisé à grande échelle.
On utilise dans cette étude les noyaux des dattes des régions de Biskra et El-oued
pour préparer des charbons actifs de grandes surfaces spécifique pour le but d’éliminer

59
CHAPITRE 3. MATÉRIALS ET MÉTHODES 60

une quantité de polluants organiques dans les eaux usées urbaines de la commune de sidi
Khouiled wilayat Ouargla de sud d’Algérie.
La partie expérimentale de ce travail a été réalisée dans les laboratoires des établisse-
ments suivants : l’Université Kasdi Merbah Ouargla, la station d’épuration des eaux usées
de Said Otba (Ouargla).

3.2 Présentation de la zone d’étude


Dans cette étude nous avons itéresseé par le l’épuration des eaux usées de la région du
Sidi Khouiled wilayat Ouargla .

3.2.1 Délimitation géographique

La wilaya d’Ouargla est située dans la partie sud d’Algérie à 820km de la capitale
Alger, limitée au le Nord (Djelfa, Biskra et El Oued), Sud (Illizi et Tamanrasset), Est
(la Tunisie et El Oued), Ouest (Ghardaïa), d’une superficie de 163.230 Km2 et demeure
l’une des collectivités administratives les plus étendues du pays. Cette étude a lieu dans
la commune de sidi Khouiled qui située à quinze kilomètre à l’Est de la ville d’Ouargla.
Elle est limitée par Hassi Ben Abdallah (Est), N’Goussa (Nord), deux communes Ouargla
et Ain Baida (Ouest) et la commune Ain Baida (Sud) , ses coordonnées géographiques
sont : ”31 ◦ 58 ′ 50.49” Nord et ”5 ◦ 24′ 58.14” Est .

3.2.2 Etude hydro-climatologique

Le climat de la région, comme cela est le cas avec toutes les zones désertiques, à savoir
des étés chauds et secs et des hivers froids et peu de pluie. Et les caractéristiques du climat
désertique (air sec, le taux d’évaporation est très élevé, surtout en été, les vents de sable
et de la température saisonnière est trop élevé avec le taux élevé de solarisation) [165].
CHAPITRE 3. MATÉRIALS ET MÉTHODES 61

3.3 Préparation et caractérisation des charbons actifs

3.3.1 Les étapes de préparation les charbons actifs

Comme ce la a été décrit dans le chapitre II (2.3.3), la préparation de charbon ac-


tif de grande surface spécifique réalisée par activation chimique, dans cette étude nous
avons utilisé l’acide phosphorique H3 P O4 comme agent d’activant impliquée les étapes
suivantes :

3.3.1.1 Collecte les noyaux des dattes

Dans le but de valoriser les matériaux locaux en charbon actif, nous avons utilisé
comme précurseur les noyaux de dattes provenant de deux région du sud-ouest Algérien
(Biskra et Eloued) qui sont oasis connue par la très bonne qualité de ses dattes en lieu
durant mars-juin 2013 de collection.

• Wilaya de Biskra

capitale des Ziban est située à environ 470Km au sud-est d’Alger limitée au nord par la
wilaya de Batna, à l’Est par wilaya de Khenchela , l’Ouest par wilaya de Msila et Djelfa,
au sud par wilaya d’El-Oued et Ouargla . Elle fait partie de la région aride du pays dont
le climat est du type saharien (été chaud et hiver doux).

• Wilaya d’El-oued

La wilaya d’El-Oued se situe au Sud – Est du territoire national dans le Nord –Est du
Sahara .Elle couvre une superficie totale de 80000 km2 , limitée : au nord par les wilayas de
Tébessa et Khenchla, à l’Ouest par la wilaya de Biskra, à l’Est par la frontière tunisienne,
au sud par la wilaya de Ouargla.
Les deux wilayas localisées au sud-est algérien constituant le sahara septentrional
qui se présente comme une zone de transition entre les steppes méditerranéennes nord
africaines et le Sahara central. Ces régions sont caractérisées par un climat contrasté avec
CHAPITRE 3. MATÉRIALS ET MÉTHODES 62

une saison chaude et sèche ainsi que des amplitudes thermiques importantes, la pluviosité
irrégulière [166]
Le variété de Ghars utilisé de notre étude provenant d’une usine de pâtes à dattes du
sud Algérien de la localité d’El-Oued exactement de Djamaa, et d’usine de pates à dattes
de la ville de Biskra ainsi l’autre variété Mech degla résultant a partir usine de pâtes à
dattes du sud Algérien de la localité d’Oumache(Biskra).

F IGURE 3.1: Le variété Ghars

Variété Ghars :forme variable,très molle,jaune-brun foncé,longueur = 4cm,diamètre


= 1,8 cm .
CHAPITRE 3. MATÉRIALS ET MÉTHODES 63

F IGURE 3.2: Le variété Mech Degla

Variété Mech Degla : sèche, sub cylindrique, jaune orangé, longueur =3,5 cm, dia-
mètre =1,8 cm.

3.3.1.2 Pré-traitement des noyaux de dattes

Après séparation des noyaux de dattes de la pulpe,nous avons lavés les noyaux abon-
damment à l’eau distillée pour éliminer toutes les matières puis séchés à l’étuve (fi-
gureA.1) à 105◦ C pendant 24 heures.
Ensuite,on broyés et tamisés les noyaux de dattes pour obtenu la fraction comprise
entre 0,5 et 4 mm à l’aide de Broyeur Retsch SM 100 Comford (figureA.2) et tamis AF-
NOR (figureA.3), Le broyât est retenu et conservé à l’abri de l’air dans des flacons fermés
hermétiquement.

3.3.1.3 L’activation chimique

Nous avons utilisées l’acide phosphorique concentré (85 %) comme agent activant,on
imprégné une masse déterminé de broyât de noyaux des dattes (masse de broyât = masse
CHAPITRE 3. MATÉRIALS ET MÉTHODES 64

d’acide ) dans une mélange de rapport volumique eau-acide de 1/1 selon le protocole de
Hazourli [110].
Le mélange réactionnel est maintenu à 100◦ C pendant un temps de contact de 1 heure.
Le début du temps de contact est fixé à partir de l’instant où la température atteint 100◦ C.
Une fois activé, nous avons récupérés le broyât de noyaux de dattes de différent type pour
être séchés à l’étuve à 105◦ C pendant 24 heures, puis conservés à l’abri de l’air dans des
flacons fermés hermétiquement jusqu’aux essais de carbonisation.

3.3.1.4 La carbonisation

La carbonisation est réalisée dans l’enceinte d’un four électrique (select-horn) pré-
chauffé à 600◦ C, le charbon obtenu est mis dans des capsules en porcelaine fermées.
Cette température est maintenue pendant une durée de 3 heures pour obtenir un résidu sec
exempt de résines ou autres composés non carboné.

3.3.1.5 La neutralisation de charbon actif

Les résidus éventuels de carbonisation sont éliminés par un lavage abondant à l’acide
chlorhydrique (5%) et à l’eau distillée sous reflux jusqu’à neutralisation de l’eau de rin-
çage par vérification régulière du pH , ce protocole a permis de nettoyer la microporosité
d’un charbon actif à base de noix de coco. Avant d’entreprendre les essais d’adsorption,
le charbon ainsi traité est séché à l’étuve à 105◦ C pendant au moins 8 heures.
CHAPITRE 3. MATÉRIALS ET MÉTHODES 65

F IGURE 3.3: Les étapes de préparation de charbon actif à partir des noyaux de dattes.

3.3.2 Caractérisation de charbon actif

3.3.2.1 Le PH

Le pH du charbon actif a été déterminée par immersion de l’échantillon 1 g en 100 ml


d’eau distillée et en agitant pendant 1 h ainsi est effectué la mesure par une PH-mètre(A.8)
selon Egwaikhide et al [167].

3.3.2.2 La teneur d’humidité

Quand les charbons actifs préparés sont en contact permanent avec l’air ou lors leurs
stockages, les solides se chargent par une certaine humidité due à la diffusion des molé-
cules d’eau dans la structure et sur la surface du solide. L’évaluation du taux d’humidité
peut être indicative sur l’hydrophile de ce solide. On met 5 g de charbon actif dans un
creuset pèse P1 , puis on met l’échantillon dans une étuve à 105◦ C pendant une heure.
Ensuite, on le laisse refroidir dans un dessiccateur pendant 30 minutes. Après on le re-
pese P2 , la relation ci-dessous permet d’obtenir le taux d’humidité H (%) relatif pour les
CHAPITRE 3. MATÉRIALS ET MÉTHODES 66

différents charbons actifs préparés [168].

H(%) = (P1 − P2 ) ∗ 100/P1 (3.1)

3.3.2.3 La teneur de cendre

Il s’agit de la partie inorganique, inerte, amorphe et inutilisable, présente dans le char-


bon actif, le taux de cendre est déterminé par la méthode décrite en littérature [125]. Un
échantillon de 0.5g de charbon actif est séché dans une étuve à 80 ◦ C pendant 24 heures
puis placé dans un creuset en céramique,ce creuset est introduit dans un four réglé à 650

C est maintenu pendant 3heures à cette température. Après refroidissement à tempéra-
ture ambiante on pèse à nouveau le creuset. Le taux de cendre C (%) est calculé comme
suit :
C(%) = (P3 − P1 ) ∗ 100/P2 (3.2)

Où :
P1 : la masse initiale du charbon actif utilisée en ( g ).
P2 : la masse du creuset avant carbonisation en ( g ).
P3 : la masse du creuset rempli après carbonisation en ( g ) [125].

3.3.2.4 La densité apparente

La densité apparente est l’ensemble des fractions solides et pores. Elle est déterminée
par la méthode de l’éprouvette graduée. On pèse une éprouvette vide. Puis on la remplit
avec le solide jusqu’ à 100 ml. Ensuite nous avons repesée. La relation suivante permet la
détermination de la densité apparente D (% ) [169] :

D(%) = (P1 − P0 )/100 (3.3)

P1 : le poids de l’éprouvette remplie ( g ). P0 : le poids de l’éprouvette vide ( g ).


CHAPITRE 3. MATÉRIALS ET MÉTHODES 67

3.3.2.5 Analyse chimique élémentaire

Nous avons mis en évidence plus particulièrement l’analyse élémentaire qui est réali-
sée par la spectroscopie rayons X à photoémission (XPS :X-Ray Photoelectron spectro-
scopy).Cette analyse permet de déterminer la composition en pourcentage de l’échantillon
en éléments : carbone, oxygène,azote, phosphore.

3.3.2.6 Méthode de Boehm

Les titrages de Boehm quantifient les groupes de surface acides oxygénés et basiques
sur les charbons actifs [137].Dans cette étude, des groupes fonctionnels de surface car-
boxyliques (R – COOH), lactone (R – OCO), phénol (Ar – OH), carbonyls ou quinone
(RR′ C = O) et les groupes basiques ont été déterminés. Les réactifs basiques ont été
utilisés sont :
• Hydroxyde de sodium (N aOH).
• Carbonate de sodium (N a2 CO3 ).
• Bicarbonate de sodium (N aHCO3 ).
0.5 g de chaque échantillon de charbon actif préparé est agité avec 50 ml d’une solu-
tion aqueuse 0.1N de réactif (N aOH, N a2 CO3 ou N aHCO3 , HCl).
Les mélanges ont été agités pendant 48 heures à une vitesse constante : 200 t/min à la
température ambiante. Ensuite, les suspensions ont été filtrées sur des filtres à membrane
à 0.45 µm . Pour déterminer la teneur en groupes oxygénés acidique et groupes basique,
des titrages en retour du filtrat (20 ml) ont été réalisés avec HCl et N aOH (0.1 mol.L−1 )
respectivement.

3.3.2.7 Microscopie électronique à balayage

La microscopie électronique à balayage (MEB) est une technique de microscopie élec-


tronique basée sur le principe des interactions électrons-matière capable de produire des
images en haute résolution de la surface d‘un échantillon. Le principe du MEB consiste
CHAPITRE 3. MATÉRIALS ET MÉTHODES 68

en un faisceau d‘électrons balayant la surface de l‘échantillon à analyser qui en réponse


réémet certaines particules. Ces particules sont analysées par différents détecteurs qui
permettent de reconstruire une image en trois dimensions de la surface.
Les morphologies des échantillons des charbons actifs ont été réalisées à l’Ecole Mi-
litaire Polytechnique EMP, BorjBahriAlger à l’aide d’un microscope électronique à ba-
layage ( Quanta 600W environnemental ESEM ) ( figure A.4).

3.3.2.8 Isotherme d’adsorption/désorption de N2 à 77 K (méthode de BET)

La méthode consiste à déterminer le volume d’azote liquide nécessaire pour former


une monocouche de molécule de ce gaz à la surface des charbons actifs avec pour ob-
jectif de mesurer la surface spécifique. Il s‘agit donc de considérer toute la surface de
chaque particule, porosité ouverte comprise. Le principe physique pour la détermination
de l’aire massique est basé sur l’adsorption de gaz à basse température. Le phénomène
d’adsorption est réalisé grâce à des forces dites faibles ou secondaires (forces de V an der
W aals) à la surface du solide , ces forces agissent vers l’extérieur, notamment sur des
molécules de gaz qui entoureraient l‘échantillon à analyser, elles se manifestent toujours
à des températures basses, quelle que soit la nature chimique des corps en présence.
CHAPITRE 3. MATÉRIALS ET MÉTHODES 69

F IGURE 3.4: Schéma d‘adsorption de gaz sur la surface du solide.

Les isothermes d’adsorption-désorption de l’azote sont obtenues en utilisant l’analy-


seur de surface Quantachrome Nova 3200 (figure A.5) afin de déterminer les propriétés
adsorbants telles que les surfaces spécifiques ainsi que les volumes poreux des adsorbants.
Quantachrome Nova 3200 est composé de deux compartiments :
• Compartiment de dégazage.
• Compartiment d’analyse (adsorption et désorption de l’azote).
L’étape de dégazage est réalisé pour but d’éliminer toute particule adsorbée dans les
pores de l’adsorbant.
L’étape d’analyse est effectuée sur l’échantillon contenu dans le même tube ayant
servi au dégazage.
Une programmation du nombre des points en adsorption et en désorption est effectuée
via le logiciel pilotant l’analyseur de surface.
Le volume microporeux Vmicro et la surface microporeuse Smicro ont été déterminés
par la méthode t (t-plot) [50].La surface externe Sext (c’est à-dire la surface couverte par
le volume mésoporeux et macroporeux) a été calculée par la différence entre l’aire de
CHAPITRE 3. MATÉRIALS ET MÉTHODES 70

la surface BET et celle de la surface microporeuse calculée à partir du t-plot [170]. Le


volume total des pores VT a été estimé comme étant le volume d’adsorbat (N2 ) liquide
adsorbé à une pression relative de P/P0 = 0.99. La distribution de taille de pore et le
volume de pore VP ont obtenues en appliquant la théorie fonctionnelle de densité (DFT)
[171] ainsi que le diamétre moyen de des pore es calculé par la relation suivante [172] :

4.Vp
Dmoy = (3.4)
SBET

3.4 Traitement des eaux usées par les charbons actifs pré-
parés
Le suivi du traitement des eaux usées a été réalisé dans les laboratoires des établisse-
ments suivants : Université Kasdi Merbah Ouargla, station d’épuration les eaux usées de
Said Otba (Ouargla).

3.4.1 Prélèvement des eaux usées

Le prélèvement des échantillons est réalisé à l’aide d’un échantillonneur automatique


des eaux usées. les échantillons sont prélevés à l’entrée de la station après le dégrillage
et le dessablage. Les flacons d’eaux usées sont fermés et transportés au laboratoire à la
température de 4◦ C dans une glacière (la figue A.7). Les prélèvements et la conservation
des échantillons sont effectuées selon les indications de Rodier [1].

3.4.2 Analyse des échantillons eaux usées

Les tests en cuve Lange sont d’une grande simplicité d’utilisation et très pratiques : il
suffit d’insérer la cuve dans le photomètre et de lire le résultat de l’analyse.
Le suivi de differents paramétres est réalisé à l’aide d’un spectrophotométre UV-
Visible Hach DR 2800 (la figure A.6).
CHAPITRE 3. MATÉRIALS ET MÉTHODES 71

3.4.2.1 La demande chimique en oxygène DCO

La DCO est la concentration, de dioxygène O2 , équivalente à la quantité de dichro-


mate Cr2 O72− consommée par les matières dissoutes et en suspension lorsqu’on traite un
échantillon d’eau avec cet oxydant dans les conditions définies. Les substances oxydables
réagissent avec le bichromate de potassium sulfurique, en présence de sulfate d’argent,les
test en cuve LANGE de deux différente gamme LCK 114 (15-150 mg/l) et LCK 314
(150-1000mg/l)contiennent de l’acide sulfurique, du dichromate de potassium, du sulfate
d’argent et du chlorure de mercure (II). le chlorure est masqué avec du sulfate de mercure.
La diminution de la coloration jaune du Cr+6 est mesurée par a spectrophotomètre. On
ajoute 2 ml de l’échantillon des eaux usées après filtration sur un filtre 0.45 µ m (soit avant
ou après traitement par le charbon actif), on agiter et on placer les tubes dans un thermo-
stat LT 200. Après le chauffage de l’échantillon jusqu’à 148◦ C pendant 2 heures, on le
refroidit à l’air libre pendant 15 minutes afin et faire la lecture dans la spectrophotométre
DR2800 [173].

3.4.2.2 La DBO5

La DBO5 est mesurée par L’incubation d’une volume déterminé d’ eaux usée auquel
on additionne deux capsules d’hydroxyde de sodium (pour absorber le CO2 dégagé par
les microorganismes) et quelques gouttes de l’inhibiteur de nitrification dans l’obscurité
à 20◦ C dans une armoire thermostatique pendant cinq jours ( figure A.7 ), il se produit
une dépression proportionnelle à la quantité d’oxygène consommée. Cette différence de
pression est convertie en DBO5 (mg/l) une fois multipliée par le facteur de dilution [1].

3.4.2.3 L’ammonium

On ajoute 0.2ml de l’échantillon des eaux usées au test en cuve LCK 303 de la gamme
2−47 mg/L de N −N H4 , on agite et on refroidit à l’air libre pendant 15 minutes avant la
lecture sur le spectrophotométre DR 2800. En présence de sodium nitroprussique agissant
CHAPITRE 3. MATÉRIALS ET MÉTHODES 72

comme catalyseur et à une valeur du pH d’environ 12.6, les ions ammonium réagissent
avec les ions hypochloreux et salicyliques et donnent une coloration bleue indophénol
[173, 174].

3.4.2.4 Les nitrates

La teneur en nitrate est mesurée à l’aide d’un test en cuve LANGE LCK 339 de gamme
5 –35 mg/L : dans une solution d’acide sulfurique et phosphorique, les ions nitrates
réagissent avec le 2.6-diméthylphénol pour donner du 4-nitro-2.6-diméthylphénol [173,
174].

3.4.2.5 Les nitrites

La détermination de la tenneur de nitrite est mesuré par test en cuve LANGE LCK
341 de gamme(0.015-0.6 mg/l de N − N O2 ) et DR 2800 : le principe est basée sur la
réaction de nitrites avec des amines aromatiques dans une solution acide pour former les
sels diazonium. Ceux-ci se combinent avec des composés aromatiques qui contiennent
un groupe amino ou un groupe hydroxyle pour former un azoïque de couleur intense
[173, 174].

3.4.2.6 Les phosphores

La teneur en phosphore total dans les échantillons est mesurée à l’aide d’un test en
cuve LANGE LCK 350 de gamme 2–20 mg/L, avec un spectrophotomètre DR 2800
et un thermostat LT 200 : les ions phosphate réagissent en solution acide avec les ions
molybdate et antimoine pour donner un complexe de phosphore molybdate d’antimoine.
Celui-ci est réduit par l’acide ascorbique en bleu de phosphoremolybdène [174, 175].

3.4.2.7 Le PH

Le pH est mesuré par le PH- mètre (figure A.8), On ajuste les valeurs du pH par le
hydroxyde de sodium NaOH (0.1 N ) et l’acide nitrique HN O3 (0.1 N ).
CHAPITRE 3. MATÉRIALS ET MÉTHODES 73

3.4.3 Essai d’adsorption de la demande chimique en oxygène par les


charbons actifs préparés

Cette étude fondamentale consiste à l’estimation de l’effet des paramètres d’adsorp-


tion sur élimination les polluants organiques (DCO) par les différents charbons actifs
préparé à partir des noyaux des dattes locales. Pour obtenir les conditions optimales de la
cinétique d’adsorption, on ajoute une masse déterminée de charbon m (g) au volume V
égale 100 ml d’eaux usées urbaines caractérisée à (t = 0). Les paramètres étudiés dans
ce cas sont : le temps de contact,la doses d’adsorbant, le pH, la vitesse d’agitation, la
température. Les conditions opératoires sont résumés dans le tableau 3.1 :

TABLE 3.1: Les différents paramètres vérifiés dans les essais d’adsorptions.

Masse Temps de contat Vitesse d’agitation Température


PH
(g) (min) (tr/min) (◦ C)
Masse 0.1-1.2 7.32 240 200 Ambiante
Ph Optimal 2-12 240 200 Ambiante
Temps Optimal Optimal 5-250 200 Ambiante
Vitesse Optimal Optimal Optimal 50-1100 Ambiante

La quantité et le rendement d’adsorption de la demande chimique en oxygène DCO


par les charbons actifs ont été calculé par les équations suivantes :

Qt (mg/g) = (C0 − Ce ).V /m (3.5)

R(%) = (C0 − Ce ) ∗ 100/C0 (3.6)

Ou :
C0 : la concentration initial de la DCO a t = 0.
Ce : La concentration de la DCO a temps d’équilibre.
V : volume des eaux usées urbain à traité.
CHAPITRE 3. MATÉRIALS ET MÉTHODES 74

m :la masse de charbon actif utilisé ( g).

3.5 Conclusion
L’objectif de cette partie est la valorisation d’un résidu naturel ligno-cellulosique en
charbon actif préparé à base de déchets végétaux ‘ noyaux de dattes ’ du sud Algérien et
l’élimination des polluant organique comme la demande chimique en oxygène DCO de
usées de la région de Sidi Khouiled de wilaya de Ouargla par ces charbons actifs préparés
. Dans ce chapitre on décrit tous les matériels et les technique intéressé pour réaliser ce
but.
CHAPITRE 4

Résultats et discussion

Sommaire
4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75

4.2 Caractérisations des charbons actifs préparés . . . . . . . . . . . . . 76

4.3 Adsorption des polluants organiques par les charbons actifs préparés 96

4.4 Modélisation les isothermes d’adsorption . . . . . . . . . . . . . . . 104

4.5 Modélisation la cinétique d’adsorption . . . . . . . . . . . . . . . . 113

4.6 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120

4.1 Introduction
Ce chapitre est présenté par les trois parties : la première est consacrée à la caractérisa-
tion physico-chimique et des porosités texturales des six charbons actifs préparés à partir
des différentes variétés des noyaux des dattes locales. La partie suivante concerne l’ad-
sorption (cinétique et capacité) des polluants organiques DCO des eaux usées urbaines de
la région de Sidi Khouiled de wilaya de Ouargla et dans la dernière partie, nous présen-
tons la modélisation des résultats d’adsorption pour obtenir à un modèle qui convient le

75
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 76

mieux (Langmuir,Freundlich ...) et les paramètres optimaux de la cinétique d’adsorption(


pseudo premier ordre, pseudo second ordre...).

4.2 Caractérisations des charbons actifs préparés


Les charbons actifs sont des produits carbonées, non dangereux traités ayant une struc-
ture poreuse et une grande surface interne ; ces matériaux peuvent adsorbé une grande
variété de substances organiques et inorganiques.
Les charbons actifs préparés à partir les noyaux de dattes par activation chimique par
l’acide phosphorique aprés tamisage entre 0.5 et 2mm sont :
CGB1,CGB2 : de la variété Ghars de la région de Biskra de diamètre 0.5 et 2 mm
respectivement.
CMB1,CMB2 : de la variété Mech Degla de la région de Biskra de diamètre 0.5 et 2
mm respectivement.
CGE1,CGE2 : de la variété Ghars de la région El-Oued de diamètre 0.5 et 2 mm
respectivement.

4.2.1 Les caractéristiques physico- chimiques

4.2.1.1 Le PH

Les pH des différents charbons actifs préparés sont rassemblés dans le tableau 4.1,
les valeurs sont comprises entre 5 et 7 . Des quantités résiduelles de l’acide phosphorique
après le lavage seraient à l’origine de ces valeurs de pH.

4.2.1.2 Le taux d’humidité H (%)

Les taux d’humidité H(%) des différents charbons actifs préparés par l’activation chi-
mique par l’acide phosphorique sont présentés dans le tableau 4.1.
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 77

4.2.1.3 Le teneur de cendre C (%)

Les teneurs de cendre C (%)des charbons actifs sont rassemblés dans le tableau 4.1.

4.2.1.4 La densité apparente D (%)

Les densités des charbons actifs ont été mesurées par la méthode décrite dans le cha-
pitre précédent, les résultats sont rassemblés dans le tableau 4.1.

TABLE 4.1: Caractérisations physicochimiques des charbons actifs

PH H (%) C (%) D (%)

CGB1 6.2 5.89 0.96 0.29

CGB2 5.9 6.49 0.27 0.36

CGE1 6.7 7.39 0.37 0.26

CGE2 5.8 7.12 1.85 0.38

CMB1 5.6 6.69 0.81 0.23

CMB2 6.3 7.32 1.32 0.37

Pour les différents charbons, les valeurs minimales et maximales des caractéristiques
physico-chimiques sont :
- Le PH entre 5.6 et 6.7.
- Le taux d’humidité 5.89 % et 7.39 %.
- Le taux de cendres entre 0.27 % et 1.85 % .
- La densité entre 0.23 % et 0.38 %.

4.2.1.5 Analyse chimique élémentaire

Les résultats d’analyse des charbons actifs étudiés en XPS ont été présentées dans le
tableau suivantes, ont permis de déterminer la composition chimique de surface, exprimée
en pourcentages atomiques :
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 78

TABLE 4.2: Analyse élémentaire par XPS

C% O% N% P%

CGB 86.33 8.51 1.81 2.24

CMB 84.80 12.40 1.43 1.48

CGE 84.18 13.02 0.19 2.21

On peut remarquer a partir le Tableau 4.2 que l’essentiel de la matière carbonisée ou


activée c’est du carbone. Le pourcentage élevé de cet élément ( supérieur à 80%) Ceci
traduit une bonne structure pyrolyse des charbons actifs préparés.
La présence d’une faible pourcentage d’élément phosphore (inférieur à 2.5%) ne peut
pas être expliquée par le résidu de lavage de H3 P O4 mais est due aux atomes de phos-
phore liés à la surface de l’oxygène, ou aux atomes de carbone en raison de la réaction de
l’acide phosphorique avec ces éléments durant l’activation.

4.2.1.6 Fonction de surface

Le dosage des fonctions acides à la surface des charbons actifs obtenus par activation
chimique est effectué selon le protocole établi par Boehm décrit au chapitre 2, les résultats
de dosage sont présentés dans le tableau 4.13. Le charbon actif préparé à partir de la
variéte Mech Degla de la région Biskra est la plus riche en groupes carboxylique(figure
4.1).
A partir de la surface spécifique on peut déterminer le nombre de site/g (en partant
du nombre d’équivalents en gramme des charbons actifs que l’on multiplie par le nombre
d’Avogadro N ), et on obtient le nombre de sites par nm2 (figure 4.2)
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 79

TABLE 4.3: Résultats du dosage selon la méthode de Boehm des fonctions acides et
basiques

Groupes fonctionnels CGE CGB CMB

Groupes carboxyliques
1.9 1.4 2.55
(meq.g −1 )

Groupes lactones
0.6 0.3 0.05
−1
(meq.g )

Groupes phénoliques
0.125 0.45 0.2
−1
(meq.g )

Groupes acidiques,totaux
2.625 2.15 2.8
−1
(meq.g )

Groupes basiques totaux


1 0.5 0.25
(meq.g −1 )

F IGURE 4.1: Résultats du dosage selon la méthode de Boehm des fonctions acides et
basiques.
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 80

F IGURE 4.2: Histogramme présentant le nombre des sites des fonctions acido-basiques
pour chaque charbon actif préparé.

Les principaux groupes fonctionnels de surface des charbons actifs préparés suite à
l’imprégnation dans l’acide phosphorique H3 P O4 sont présumés être des phénols, des
acides carboxyliques (ou anhydrides d’acides carboxyliques) et des groupes carbonyle
qui sont desgroupes fonctionnels acides typiques [154, 176]. Ces groupes fonctionnels
acides de surface sont favorable pour l’élimination de la DCO [154].

4.2.2 Caractérisation de la texture de charbon actif

La texture de charbon actif est définie par sa surface spécifique, son volume poreux,
la forme de ses pores ainsi que la distribution de la taille des diamètres poreux. L’ap-
proche utilisée pour caractériser la texture poreuse des matériaux repose sur l’analyse des
isothermes d’adsorption et de désorption. Cependant pour plus de détails sur la morpho-
logie des particules, il est nécessaire de compléter l’analyse par microscopie électronique
à balayageM EB.
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 81

4.2.2.1 Microscopie électronique à balayage (MEB)

Les images de microscopie électronique à balayage de la surface externe des charbons


actifs préparés (CGB1 , CGB2 , CMB1 , CMB2 , CGE1 , CGE2) sont présentées sur les
figures (la figure 4.3 jusqu’à la figure 4.8)suivantes :

F IGURE 4.3: Image de MEB du charbon actif CMB1.


CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 82

F IGURE 4.4: Image de MEB du charbon actif CMB2.

F IGURE 4.5: Image de MEB du charbon actif CGB1.


CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 83

F IGURE 4.6: Image de MEB du charbon actif CGB2.

F IGURE 4.7: Image de MEB du charbon actif CGE1.


CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 84

F IGURE 4.8: Image de MEB du charbon actif CGE2.

Pour tous les charbons actifs nous avons observés les pores clairement avec un grossis-
sement plus élevé montre la continuité des cavités au sein des pores à différentes échelles.
En revanche, l’image de MEB de CMB1 (figure 4.3, échelle 50 µ m) montre les pores
relativement plus homogènes en forme de fente large avec un petit nombre des pores de
diamétre grande (mésopore) .
La morphologie des charbons CMB2 (figure 4.4, échelle 200 µ m) montre un différent
type des pores qui se caractérisent en tant que fissures capillaire et quelques grains de
différentes tailles dans de grands trous qui sont trouvent ainsi dans la surface de charbon
CGE1 (figure 4.7, échelle 20 µ m ) et CGE2 (figure 4.8 , échelle 100 µ m), ces deniers
possèdent des pores homogènes en forme de fente large.
L’image de chaque charbon CGB1 (figure 4.5, échelle 20 µ m ) et CGB2 (figure 4.6,
échelle 200 µ m) est apparaît un petit nombre des pores en forme de fente avec une surface
lisse présent une porosité moindre que les autres charbons.
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 85

4.2.2.2 La texture poreuse observée par adsorption/désorption de N2 à 77K

L’isotherme d’adsorption obtenue permet d’accéder à la surface spécifique de l’échan-


tillon déterminée selon la méthode BET qui est décrite dans le chapitre 2 (section 2.3.4.1).
Les isothermes d’adsorption et de désorption de l’azote N2 à 77K obtenues sur les char-
bons actifs sont représentées sur les deux figures ( la figure 4.9 et la figure 4.10) suivantes :

F IGURE 4.9: Isotherme d’adsorption de N2 à 77 K sur les charbons actifs CGB1 , CGE1
, CMB1 .
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 86

F IGURE 4.10: Isotherme d’adsorption de N2 à 77 K sur les charbons actifs CGB2,


CGE2, CMB2.

Toutes les isothermes d’adsorption obtenues sont essentiellement du type I selon la


classification BDDT [127] donc les charbon actifs (CGB1 ,CGE1, CMB1 et CGB2, CGE2,
CMB2 ) sont des matériaux microporeux où peuvent se produire un remplissage coopéra-
tif dans des micropores plus larges avec la présence des faibles hystérésis (H4 ) forme de
la courbe de désorption indique la présence de mésoporosité associée à petite contribution
de mésopores et l’apparition éventuelle d’un phénomène de condensation capillaire.
La figure 4.11 et la figure 4.12 illustrent les distributions de la taille des pores obtenues
par la methode de DFT confirme que les charbons actifs présentent principalement des
pores de diamètres inférieurs à 20 Å et une faible mésoporosité.
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 87

F IGURE 4.11: Distributions de la taille des pores pour les charbons actifs CGB1, CMB1,
CGE1

F IGURE 4.12: Distributions de la taille des pores pour les charbons actifs CGB2, CMB2,
CGE2

• Détermination des surfaces spécifiques des charbons actifsSBET

Comme nous l’avons expliqué dans l’étude bibliographique au chapitre 2(2.3.4.1), les
étapes de calcul des surfaces spécifiques des charbons actifs préparés est sin fait selon
la méthode BET, en traçants les courbes d’équation BET ( équation 2.1 ) sous la forme
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 88

linéaire P/Vads (P0 − P )en fonction de P/P0 pour obtenir les constantes Vm et C pour
chaque charbon actif préparé (la figure 4.13 et la figure 4.14), on obtient les valeurs des
surfaces spécifiques qui sont rassemblées dans le tableau 4.4 :

F IGURE 4.13: Forme linéaire de l’équation de BET pour les charbons actifs CGB1,
CGE1, CMB1

F IGURE 4.14: Forme linéaire de l’équation de BET pour les charbons actifs CGB2,
CGE2, CMB2

Les surfaces externes (surface de mésopore) et internes (surface des micropores), ainsi
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 89

que le volume des micropores ont été estimés selon la méthode t-plot, le volume poreux
total est directement calculé à partir du volume d’azote maintenu à la pression relative la
plus élevée 0.99 .

TABLE 4.4: Caractérisations texturale des charbons actifs préparés par l’activation
chimique.

Ghars Biskra Ghars Eloued Mech degla


Propriétés Méthodes
CGB1 CGB2 CGE1 CGE2 CMB1 CMB2
SBET
BET 1118.097 764.483 949.739 569.509 793.524 1059.162
(m2 /g)
Adsorption
du point
VT
unique 0.5564 0.3594 0.4754 0.2718 0.3960 0.5157
(cm3 /g)
«single
point »
Vp
DFT 0.502 0.326 0.428 0.245 0.360 0.470
(cm3 /g)
Sext
20.995 5.13 12.394 10.555 26.235 8.744
(m2 /g)
t-plot
Smicro
1097.102 759.353 937.345 558.954 767.289 1050.418
(m2 /g)
Vmicro
0.521 0.351 0.454 0.256 0.363 0.502
(cm3 /g)
Smicro / SBET
98.12 99.33 98.69 98.15 96.69 99.17
(%)
Sext / SBET
1.88 0.67 1.31 1.85 3.31 0.83
(%)
Vmicro / VT
93.64 97.66 95.5 94.19 91.66 97.43
(%)
Dmoy 4Vp /SBET 1.79 1.71 1.80 1.72 1.81 1.77

Selon le tableau 4.4 les surfaces spécifiques sont comprises entre 569.51 et 1118.1
m2 /g, ces valeurs sont justifiées par l’influence de l’acide phosphorique H3 P O4 sur le
développement de la porosité des charbons puisque la texture du broyat des noyaux dattes
avant imprégnation et l’activation chimique est faible selon la littérature [2, 106, 109, 110]
.
Les charbons CGB1 et CMB2 possèdent les plus grandes surface spécifiques 1118.097
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 90

m2 /g, 1059.162 m2 /g et des volumes microporeux très importants 0.521 cm3 /g, 0.502
cm3 /g respectivement.
- Pour la distribution des tailles des pores, le pourcentage de microporosité est dans
les deux cas supérieur à 98 % et le diamètre moyen 1.71 nm et 1.78 nm.
- Les valeurs de Smicro /SBET supérieure à 96 % indiquer la prédominance de volume des
micropores, elles sont compatibles aux valeurs calculées de Vmicro /VT qui sont supérieure
à 91 %.
- Toutes les paramètres de texture des charbons actifs comme la surface spécifique
et les volumes de pore et total et microporeux étaient des valeurs très importantes et plus
grandes.
Comparativement avec les résultats de la littérature pour d’autres charbons actifs pré-
parés à partir de différents précurseurs et activés soit chimiquement ou physiquement
(tableau 4.5), la surface spécifique de charbon actif de la variés Ghars Biskra CGB1 est
parmi les meilleurs résultats .
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 91

TABLE 4.5: Comparaisons des résultats optimaux avec la littérature

Matiére Type Paramétres de textures


Référence
premiére d’activation SBET VT Vmicro Dmoy
(m2 /g) (cm3 /g) (cm3 /g) (nm)
1118.097 0.556 0.521 1.79 Ce travail (CGB1)
Noyaux des 1000 - - - Hazourli et al [110]
dattes 604 0.34 0.29 2.25 Sekerifa et al [2]
Chimique 54.934 0.0155 - 1.1286 Chaouch et al [177]
Noyaux (H3 P O4 ) 1194 0.561 0.552 2.072 Bohli et al [99]
d’olive 1218 0.6 0.5 2.2 Yakout et al [126]
Tige de
1720 0.89 0.71 - Nahli et al [125]
Coton
Pépins de
1139 - 0.49 - Bahri et al [178]
raisin
Noyaux de Chimique
1704 1.566 0.984 2.29 Dilek et al [91]
cherries sour (ZnCl2 )
Coquille de Physique
1920 1.26 0.931 2.616 Li et al [83]
noix de coco (1000 ◦ C)

• Détermination du volume microporeux par la méthode de Dubinin-Radushkevich


(DR)

La détermination de volume microporeux et d’énergie caractérisé le type d’adsorp-


tion ainsi que la largeur réaliser par l’application de l’équation de Dubinin-Radushkevich
(DR) a été décrite dans le chapitre 2 (equation 2.7). Pour chaque charbon actif préparé
nous avons tracé lnVads en fonction de ([ln(P0 /P )]2 ), et trouvé les courbes suivantes :
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 92

F IGURE 4.15: DR-plot de charbon actif CGB1.

F IGURE 4.16: DR-plot de charbon actif CGE1.


CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 93

F IGURE 4.17: DR-plot de charbon actif CGE1.

F IGURE 4.18: DR-plot de charbon actif CGB2.


CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 94

F IGURE 4.19: DR-plot de charbon actif CGE2.

F IGURE 4.20: DR-plot de charbon actif CMB2.


CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 95

TABLE 4.6: Paramètres texturaux selon le modèle de Dubinin-Radushkevich (DR)


calculés à partir des isothermes d’adsorption de N2 à 77, 3K pour les charbons activés.

V0 VDR E0 EDR L
Ln V0
(cm3 /g) (cm3 /g) (J/mol) (J/mol) (nm)

CGB1 5.819 336.64 0.43 12983.3 4284.48 1.8485

CGE1 5.767 290.62 0.37 12983.3 4284.48 1.8485

CMB1 5.493 242.99 0.31 12983.3 4284.48 1.8485

CGB2 5.414 224.53 0.29 12983.3 4284.5 1.8485

CGE1 5.672 290.62 0.37 12983.3 4284.5 1.8485

CMB1 5.131 242.99 0.31 12983.3 4284.5 1.8485

D’après les figures et le tableau, nous remarquons que le volume microporeux est
compris entre 0.29 et 0.43 cm3 /g pour CGB2 et CGB1 respectivement.
On constate que les énergies caractéristiques (E0 (kJ/mol)) de tous les échantillons
sont du même ordre de grandeur 4.29 kJ/mol, montrant ainsi des similitudes de porosités
et l’adsorption de type physique.
Le volume microporeux déterminé par modèle de Dubinin-Radushkevich (DR)est in-
férieur au volume microporeux déterminé par adsorption de l’azote N2 (t-plot) ; ces résul-
tats concordent avec le travail de C. Scherdel et al [179] qui ont été tracées Vmicro (t-plot)
en fonction de VDR .
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 96

4.3 Adsorption des polluants organiques par les charbons


actifs préparés

4.3.1 Qualité des eaux urbaines à traiter

Les eaux usées de la commune de Sidi Khouiled sont essentiellement de type domes-
tique, la ville n’étant le siège que d’une modeste activité industrielle. La composition des
eaux usées de région sidi Sidi-khouiled est présentée dans le tableau 4.7 :

TABLE 4.7: Compositions des eaux usées urbaine de la commune de Sidi-khouiled


(ONA Ouargla).

Composition (mg/l) Valeurs (2015)

DCO 250-520

DBO5 60-200

M ES 140-300

N O3− 0.09-2

N H4+ 35-60

N O2− 0.1-0.3

P O4− 3-5

L’adsorption des polluants organiques est évaluée à travers la Demande Chimique en


Oxygène (DCO).
Les valeurs de la demande chimique en oxygène DCO sont supérieures à 200 mg/l des
eaux usées urbaine de la région de Sidi Khouiled (wilaya Ouargla) ;ce critère de pollution
montrent la pollution des eaux est moyenne.
Nous avons étudiés l’influence de la masse d’adsorbant , le pH , le temps de contact,
la vitesse d’agitation.
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 97

4.3.2 Influence de la masse de l’adsorbant

Afin d’étudier l’influence de la masse des charbons sur l’adsorption de la DCO,on


utilise différentes masses de différents charbons actifs 0.1 à 1 g dans 100 mL d’eau usée.
La solution est maintenue sous l’agitation de 200 tr/min, pendant 4 heure. Les valeurs
de la DCO initiale pour chaque charbon actif sont CGB1 (C0 = 241.9 mg/l), CGE1
(C0 = 232.5 mg/l), CMB1 (C0 = 239.7 mg/l). Les rendements sont rassemblées dans
le tableau 4.8 :

TABLE 4.8: Influence de la masse des charbons actifs sur l’adsorption des polluants
organiques.

Les rendements R (%)


Masse de charbon (g)
CGB1 CGE1 CMB1

0.1 24.27 21.76 15.94

0.2 48.62 40.99 30.58

0.3 60.23 60.65 45.11

0.4 69.86 67.35 57.28

0.5 82.14 74.32 67.38

0.6 83.88 79.74 70.8

0.7 82.76 78.5 69.42

0.8 80.94 78.93 68.84

0.9 81.52 79.14 69.38

1 81.4 78.55 68.92

La figure 4.21 suivante présente la variation de pourcentage de réduction de la polluant


organique DCO en fonction de la dose pour chaque charbon actif :
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 98

F IGURE 4.21: Le rendement d’adsorption de DCO sur différents masses des charbon
actifs.

L’élimination de la DCO est augmenté avec l’augmentation de la quantité d’adsorbant


jusqu’à 0.6 g exprime l’augmentation des sites actifs de charbons conduit à taux accru
d’absorption de la DCO. Par la suite, on observé que la quantité d’adsorbant n’a exercé
aucune augmentation de l’enlèvement de la DCO (presque constante). Le pourcentage
maximal de la réduction est 83.88 % , 79.74 % , 70.8 % pour les charbon CGB1 , CGE1 et
CMB1 respectivement , la raison de stabilisation de la quantité adsorbée est la réversibilité
de l’interaction entre l’adsorbat et l’adsorbant, cette étapes exprime l’étape d’équilibre
entre le charbon et les polluants organiques.

4.3.3 Influence de PH

Le pH est un paramètre essentiel à prendre en compte dans les processus de l’adsorp-


tion , ce paramètre agit à la fois sur la solubilité et sur l’état d’ionisation de l adsorbant.
Les pH acides et basique sont obtenus par addition d’une solution d’acide nitrique
HN O3 de 0.1N et l’autre par ajout d’une solution d’hydroxyde de sodium 0.1N . Les
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 99

DCO de départ sont pour CGB1 (C0 = 255.3 mg/l), CGE1 (C0 = 243.9 mg/l), CMB1
(C0 = 225.4 mg/l), temps de contact = 4 h , masse de l’adsorbant = 0.6 g , vitesse
d’agitation = 200 tr/min et la température ambiante, le volume d’eau usée = 100ml .
Les résultats d’adsorption sont présentés dans le tableau 4.9 et la figure 4.22 :

TABLE 4.9: Influence du pH sur adsorption de la DCO par les charbons actifs.

CGB1 CGE1 CMB1


PH
Ce R (%) Ce R (%) Ce R (%)
2 56.8 77.75 69.4 71.55 52.9 76.53
4 41.6 83.71 43.7 82.08 46.7 79.28
6 37.4 85.35 41.9 82.82 45.7 79.72
8 67.2 73.68 45.7 81.26 62.9 72.09
10 74.8 70.70 59.2 75.73 79.7 64.64
12 82.4 67.72 99.1 59.12 82.3 63.49

F IGURE 4.22: Influence de pH sur adsorption de la DCO.

A partir la figure 4.22 et le tableau 4.9, on constate que le taux de réduction de la


CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 100

DCO, le plus élevé 85.35 % correspond au charbon CGB1 est obtenu pour un pH aux
alentours de 5. Ces résultats montrent que l’adsorption se fait d’une façon plus efficace
pour les solutions acides, ceci est justifié par la présence des ions OH- neutralisé sur la
surface d’adsorbant qui chargé négativement.
Ces résultats concordent avec ceux trouvé par Hameed (2009) [154] qui a traité les
eaux usées (DCO) par le charbon actif de nature acide et constaté que la capacité d’ad-
sorption en terme de DCO augmente à des pH acides (pH = 3).

4.3.4 Influence de temps de contact

L’étude de l’influence du temps de contact est réalisée sous les conditions expérimen-
tales suivantes : volume d’eau usée = 100 ml , vitesse d’agitation = 200 tr / min, masse de
charbon = 0.6 g et pH = 5, la DCO est mesurée pour les temps de contact de 5 minutes à
4 heures.
les résultats obtenus de rendements d’adsorption R (%) et du capacités d’adsortion à
l’équilibre Qe (mg/g) sont résumés dans le tableau 4.10 suivante :
Pour bien cerner l’influence du temps de contact pour CGB1, CGE1, CMB1 sur l’ad-
sorption du DCO, nous avons tracées les courbes de la capacité d’adsorption du DCO en
fonction du temps du contact qui présente dans la figure 4.23 suivante :
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 101

TABLE 4.10: Influence de temps de contact sur l’adsorption de DCO par les charbons
actifs préparés

Le temps CGB1 CGE1 CMB1


(min) R Qe R Qe R Qe
(%) (mg/g) (%) (mg/g) (%) (mg/g)
5 28.61 10.65 25.95 10.12 19.14 8.1
30 39.65 15.4 34.63 13.5 31.12 13.17
60 54.15 21.63 50.23 19.58 40.45 17.12
90 67.36 27.32 57.29 22.33 53.45 22.67
120 82.98 34.03 73.58 28.68 67.94 28.75
150 88.68 36.48 81.74 31.87 77.59 32.83
180 95.81 39.55 94.06 36.67 88.38 37.4
210 95.81 39.55 94.06 36.65 88.38 37.4
250 95.81 39.55 94.06 36.65 88.38 37.4

F IGURE 4.23: Influence de temps de contact sur adsorption de la DCO.

L’évolution du processus d’adsorption à pH = 5 en fonction du temps montre que


CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 102

l’équilibre s’établie au bout de trois (03) heures, à partir de ce temps de contact la quantité
de la demande chimique en oxygène DCO adsorbée demeure constante, la grande capacité
de l’adsorption maximale est égale 39.55 mg/g pour le charbon de CGB1 correspondant à
un taux d’élimination maximale de 95.81 % supérieure à le rendement d’adsorption pour
les autre charbons actifs (CGE1 et CMB1).

4.3.5 Influence de la vitesse d’agitation

Il s’avère très important de déterminer la vitesse optimale d’agitation d’adsorption des


polluants organiques sur les charbons actifs. Pour ce faire nous avons effectués l’adsorp-
tion pour des vitesses d’agitation allant de 50 à 950 tr/min dans les conditions opératoires
suivantes : temps de contact = 3 heures, pH = 5, masse de l’adsorbant = 0.6 g, volume
d’eau usée = 100 ml et à température ambiante moyenne (23 ◦ C).
Les résultats des essais d’adsorption avec les rendements calculés sont résumés dans
le tableau 4.11 :

TABLE 4.11: Influence de la vitesse d’adsorption sur la DCO pour CGB1, CGE1, CMB1

Ce R Ce R Ce R
Vitesse
(mg/l) (%) (mg/l) (%) (mg/l) (%)
(tr/min)
CGB1 CGE1 CMB1
0 256 0 254.6 0 246.2 0
50 72.5 71.66 92.3 63.75 68.8 72.06
200 51.4 79.92 59.2 76.75 63.1 74.37
350 43.23 83.11 41 83.9 59.74 75.74
500 10.2 96.02 19.6 92.3 27.2 88.95
650 32.6 87.27 56 78.00 34.2 86.11
800 79.4 68.98 105.4 58.60 96.3 60.89
950 118.6 53.67 145.5 42.85 154.7 37.17
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 103

Les rendements d’adsorption de la demande chimique en oxygène en fonction de la


vitesse d’agitation sont présentés dans la figure 4.24 :

F IGURE 4.24: Influence de la vitesse d’adsorption sur la DCO pour CGB1, CGE1,
CMB1

D’après les résultats du table et de la figure, nous remarquons que le rendement d’ad-
sorption augmente avec la vitesse d’agitation jusqu’à 500 tr/min, le rendement est su-
périeure à 88 % pour les trois charbons CGB1, CGE1 et CMB1, après ce vitesse ce ren-
dement d’adsorption a été diminue jusqu’à 37 % , la vitesse d’agitation est une condition
d’opération physique qui n’est pas en relation avec la nature chimique d’adsorbant utilisé.
Dans le cas (système solide liquide) , l’agitation a pour rôle d’homogénéiser la réparti-
tion des particules en suspension dans la phase liquide et d’augmenter la diffusion des
particules (diminution d’épaisseur de la couche limite autour des particules d’adsorbant
qui résulte de l’augmentation de degré de mélange, on obtenue une vitesse optimale 500
tr/min pour les trois adsorbants CGB1 , CGE1,CMB1.
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 104

4.4 Modélisation les isothermes d’adsorption


Nous avons établi l’isotherme simple d’adsorption de la demande chimique en oxy-
gène DCO dans la figure 4.25 dans les conditions opératoires suivantes :
- Le temps de contact : 3 heurs.
- La masse de charbon entre 0.1 et 0.6 g.
- Le pH : 5 .
- La vitesse d’agitation : 500 tr/min.
- La température ambiante.
Les concentrations initiales de la polluant organique DCO sont : pour CGB1 (C0
= 256, 7 mg/l), CGE1 (C0 = 247.9 mg/l), CMB1 (C0 = 275.4 mg/l) Les résultats
montrent que l’isotherme est de type L selon classification de Giles [69]qui peuvent être
expliqué par le modèle de Langmuir et de Freundlich , Temkin , c’est pourquoi nous allons
appliquer ces modèles à nos expériences d’adsorptions. Les paramètres pour ces modèles
d’adsorption ont été calculés par régression en utilisant la forme linéaire des équations
des isothermes.
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 105

F IGURE 4.25: Effet de la dose d’adsorbant CGB1, CGE1, CMB1 sur le l’adsorption de
la DCO.

La modélisation des isothermes d’adsorption permet de détermination des constantes


des différents modèles qui sont présentées sous forme linéaire dans ce tableau :

TABLE 4.12: Représentations graphiques des isothermes des différents modèles.

Modèle La forme linéaire

type I 1/Qe = f (1/Ce )

type II Ce /Qe = f (Ce )


Langmuir type III Qe = f (Qe /Ce )

type IV Qe /Ce = f (Qe )

type V 1/Ce = f (1/Qe )

Freundlich LnQe = f (lnCe )

Temkin Qe = f (lnce )

Elovich Ln( QQmax


e
) = f (Qe )
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 106

4.4.1 Isotherme de Langmuir

Les caractéristiques essentielles d’isotherme de Langmuir peuvent être exprimées en


termes de facteur constant (sans dimension) de séparation ou paramètre d’équilibre RL
qui est utilisé pour prédire si un système d’adsorption est "favorable" ou "défavorable".
Le facteur de séparation comme nous avons décrit dans le chapitre 2, pour évaluer le type
optimal de Langmuir qui a été le grand coefficient de corrélation R2 on applique les cinq
équations linéaires de Langmuir, les figures suivantes présentent les différentes types de
modèle de Langmuir.

F IGURE 4.26: Isotherme de type I de Langmuir pour les trois charbons actifs.
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 107

F IGURE 4.27: Isotherme de type II de Langmuir.

F IGURE 4.28: Isotherme de type III de Langmuir.


CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 108

F IGURE 4.29: Isotherme de type IV de Langmuir.

F IGURE 4.30: Isotherme de type V de Langmuir.

Les paramètres des cinq types isothermes de Langmuir et le coefficient de corrélation


R2 sont récapitulés dans le tableau 4.13. On obtient la constante d’équilibre caractéris-
tique de l’adsorbant qui indique également l’affinité de l’adsorbat pour l’adsorbant pour
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 109

chaque types de Langmuir et la quantité d’adsorption maximale théorique d’adsorption


de la DCO.

TABLE 4.13: Paramètres caractéristiques des cinq types d’isothermes de Langmuir pour
les trois charbons actifs

CGB1 CGE1 CMB1


1/Qe = 0.107.1/Ce 1/Qe = 0.173.1/Ce 1/Qe = 0.175.1/Ce
Type I +0.016 +0.016 +0.02
1/Qe R2 = 0.855 R2 = 0.958 R2 = 0.953
= Qmax = 62.5mg/g Qmax = 62.5mg/g Qmax = 50mg/g
f (1/Ce ) KL = 0.150l/mg KL = 0.092l/mg KL = 0.114l/mg
RL = 0.025 RL = 0.042 RL = 0.03
Ce /Qe = 0.014Ce Ce /Qe = 0.016Ce Ce /Qe = 0.02Ce
Type II +0.19 +0.187 +0.204
Ce /Qe R2 = 0.996 R2 = 0.998 R2 = 0.999
= Qmax = 71.43mg/g Qmax = 62.5mg/g Qmax = 50mg/g
f (ce ) KL = 0.074l/mg KL = 0.086l/mg KL = 0.098l/mg
RL = 0.05 RL = 0.045 RL = 0.036
Qe = −7.081Qe /Ce Qe = −0.087Qe /Ce Qe = −0.109Qe /Ce
Type III +62.06 +5.311 +5.314
Qe R2 = 0.799 R2 = 0.929 R2 = 0.942
= Qmax = 62.5mg/g Qmax = 60.1mg/g Qmax = 48.51mg/g
f (Qe /ce ) KL = 0.141l/mg KL = 0.099l/mg KL = 0.109l/mg
RL = 0.027 RL = 0.039 RL = 0.03
Qe /Ce = −0.112Qe Qe /Ce = −10.66Qe Qe /Ce = −8.591Qe
Type IV +7.281 +60.1 +48.15
Qe /ce R2 = 0.799 R2 = 0.929 R2 = 0.942
= Qmax = 65mg/g Qmax = 61.05mg/g Qmax = 48.15mg/g
f (Qe ) KL = 0.112l/mg KL = 0.087l/mg KL = 0.116l/mg
RL = 0.034 RL = 0.044 RL = 0.030
1/Ce = 7.946(1/Qe ) 1/Ce = 5.509(1/Qe ) 1/Ce = 5.424(1/Qe )
Type V −0.125 −0.091 −0.112
1/ce R2 = 0.855, R2 = 0.958 R2 = 0.953
= Qmax = 63.57mg/g Qmax = 60.54mg/g Qmax = 48.43mg/g
f (1/Qe ) KL = 0.125l/mg KL = 0.091l/mg KL = 0.112l/mg
RL = 0.032 RL = 0.03 RL L = 0.041

A partir de tableau nous avans obtenir pour tout les types de modele de langmuir,les
valeurs des facteurs de séparations RL ont été inferieurs à 1 donc selon Hall et all [140]
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 110

l’adsorption de la polluant organique (DCO) par le charbon actif est une adsorption favo-
rable.

4.4.2 Isotherme de Freundlich

Comme nous avons décrire dans le chapitre 2 (partie 2.4.1.2),le paramètre n dans
l’équation de Freundlich est un indicateur de l’affinité et de la capacité de chaque couple
charbon/DCO : pour n > 1, l’adsorption est quantitativement plus importante et pour n <
1 elle est plus faible [3].
Cette équation est vérifiée avec les données d’équilibre d’adsorption pour obtenir une
droite dans le système de coordonnées Ln Qe = f (Ln Ce ), la pente et l’ordonnée à
l’origine donnent respectivement 1/n et K, ainsi que le coefficient de corrélation R2 dans
la figure 4.32 suivante :

F IGURE 4.31: Isotherme de Freundlich pour les charbons actifs préparés.

Les équations et les paramètres de modèles de Freundlich pour adsorption de la de-


mande chimique en oxygène DCO par les trois charbons actifs CGB1, CGE1, CMB1 sont
résumés dans le tableau 4.14 :
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 111

TABLE 4.14: Les paramètres d’isotherme de Freundlich.

CGB1 CGE1 CMB1


Eq lnQe = 0.187lnCe + 3.204 lnQe=0.176 lnCe+3.166 lnQe = 0.123lnCe + 3.209
R2 0.975 0.935 0.966
Kf 24.63 23.71 24.75
1/n 0.187 0.176 0.123
n 5.35 5.68 8.13

Les valeurs de 1/n a sont compris entre 0.123 et 0.187, donc n est supérieur à 1
signifié à une adsorption très importante.

4.4.3 Isotherme de Temkin

L’isotherme de Temkin suppose que la décroissance de la chaleur de l’adsorption


avec le taux de recouvrement est linéaire plutôt que logarithmique. Pour déterminer les
constantes d’isotherme de Temkin B et AT , nous avons tracées la courbe d’équation Qe
en fonction de LnCe (équation 2.17) et trouver la pente et l’interception .
Les isothermes de Temkin est présenté dans la figure 4.32 et leurs paramètres B , AT
avec le coefficient de corrélation R2 sont résumées dans le tableau 4.15 :
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 112

F IGURE 4.32: Isotherme de Temkin pour les charbons actifs CGB1, CGE1, CMB1.

TABLE 4.15: Les paramètres d’isotherme de Temkin.

CGB1 CGE1 CMB1


Eq Qe = 9.437lnCe + 15.2 Qe = 8.416lnCe + 14.84 Qe = 5.121lnCe + 20.17
AT (l/g) 5 5.83 51.35
B(J/mol) 9.437 8.416 5.121
R2 0.974 0.936 0.971

D’aprés le tableau 4.15 on remarque le constante B qui lié par la chaleur d’adsorption
est comprend entre 5.121 et 9.437J/mol montre que la chaleur d’adsorption (B) aug-
mente avec l’augmentation de la surface spécifique et du volume des pores des charbons
actifs préparés ( surface de CGB1 > surface de CGE1 > surface de CMB1 ) avec une co-
efficient de régression élevé supérieur 0.93 ainsi que on remarque la valeur de constante
AT pour CMB1 très différente et supérieure à les valeurs obtentues pour CGB1 et CGE1.
- Comparaison entre les isothermes d’adsorption
L’application des formes linéaires des différentes équations des isothermes d’adsorp-
tion selon le modèle de Freundlich, le modèle de Langmuir et le modèle de Temkin donne
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 113

une coefficient de corrélation le plus proche de l’unité (0.99), pour le modèle de Langmuir
de type II donc il plus applicable par rapport d’autre modèles.

4.5 Modélisation la cinétique d’adsorption


L’équilibre thermodynamique entre l’adsorbat en phase liquide et l’adsorbat fixé sur
le solide est atteint avec une vitesse qui dépend non seulement de la vitesse avec laquelle
les constituants diffusent dans l’adsorbant et dans le fluide mais aussi de l’interaction
adsorbant-adsorbat. L’étude en fonction du temps de l’adsorption d’un composé sur un
adsorbant nous permet d’examiner l’influence du temps de contact sur sa rétention. Dans
cette partie, le mécanisme de la cinétique d’adsorption de la DCO a été modélisé par les
modèles suivantes : pseudo-premier et second ordre, modèle d’Elovich, intra particule de
diffusion.

4.5.1 Pseudo premier ordre

Le modèle cinétique du pseudo ordre (Lagergren) est vérifié, en portant Ln (Qe − Qt )


en fonction du temps (figure 4.33 ), pour chaque charbon actif, l’intégration de l’équation
de pseudo premier ordre rédigé dans le chapitre 2 (equation 2.23), permet d’obtenir la
droite de pente (−K1 ) .
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 114

F IGURE 4.33: Pseudo première ordre pour trois charbons actifs.

Les constantes du pseudo-premier ordre ont été déterminées par extrapolation du tracé
de Ln (Qe − Qt ) en fonction de temps t. Les valeurs des quantités adsorbées Qe , les
constantes de pseudo-premier ordre k1 et les coefficients de régression R2 pour les trois
charbons actifs préparés sont données sur le tableau 4.16.

4.5.2 Pseudo second ordre

Ce modèle basé sur l’équation linaire t/Qt en fonction du temps a déjà été décrit dans
le chapitre 2 ( equation 2.25). Le graphique de relation linéaire de t/Qt en fonction de t
pour l’adsorption de la demande chimique en oxygène sur les charbons (CGB1, CGE1,
CMB1) est représenté dans la figure 4.37. Les paramètres K2 , Qe ont été obtenues à partir
la pente et l’interception des courbes et citées dans le tableau 4.16.
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 115

F IGURE 4.34: Pseudo second ordre pour trois charbons actifs.

Les paramètres de deux modèles qui sont déterminées les constante de vitesse d’ad-
sorption de la DCO ; le pseudo premier ordre le second ordre sont résumés dans le tableau
4.16 :
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 116

TABLE 4.16: Les paramètres des modèles de la cinétique d’adsorption

pseudo premier ordre pseudo second ordre

ln(Qe − Qt ) = 3.66 − 0.015 t t/Qt = 1.064 + 0.02 t

R2 = 0.965 R2 = 0.96
CGB1
K1 = 0.035 min−1 . K2 = 3.76 ∗ 10−4 g.mg −1 .min−1

Qe = 38.90 mg/l Qe = 50 mg/l

ln(Qe − Qt ) = 3.523 − 0.012 t t/Qt = 0.973 + 0.024 t

R2 = 0.962 R2 = 0.926
CGE1
K1 = 0.028 min−1 K2 = 5.92 ∗ 10−4 g.mg −1 .min−1

Qe = 33.89 mg/l Qe = 41.67 mg/l

ln(Qe − Qt ) = 3.608 − 0.012 t t/Qt = 1.109 + 0.023 t

R2 = 0.955 R2 = 0.902
CMB1
K1 = 0.028min−1 K2 = 4.77 ∗ 10−4 g.mg −1 .min−1

Qe = 36.90mg/l Qe = 43.48 mg/l

Les constante de la vitesse d’adsorption K1 , K2 et les coefficients de la régression R2


qui déterminent le modèle optimal,Les valeurs de R2 sont trouvées relativement conver-
gentes et faibles entre 0.90 et 0.965 :donc les deux modèles de pseudo-premier ordre et
pseudo second ordre sont s’est pas applicable dans la cinétique d’adsorption.

4.5.3 Modèles basés sur la diffusion moléculaire

4.5.3.1 Modèle de diffusion intra-particulaire

La possibilité de résistance de diffusion intra particulaire affectant l’adsorption a été


étudiée en utilisant le modèle de diffusion intra particulaire.l’équation de ce modèle a été
déjà décrit précédemment dans le chapitre 2 (équation2.27).
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 117

La figure 4.37 montre les courbes Qt (masse de la demande chimique en oxygène



DCO adsorbé par unité de masse d’adsorbant) en fonction de t (temps) pour les char-
bons actifs étudiés. Les valeurs de l’ordonnée à l’origine C donnent une idée de l’épaisseur
de la couche limite, car plus la valeur de l’ordonnée à l’origine est grande et plus l’effet
de la couche limite est important. Les valeurs de kp (la constante de vitesse de diffusion
intraparticulaire )sont mentionnées dans le Tableau 4.17 :

F IGURE 4.35: La diffusion intra particulaire pour trois charbons actifs.

TABLE 4.17: Les paramètres de modèle de diffusion intraparticulaire.

CGB1 CGE1 CMB1


√ √ √
Equation Qt = 2.616 t + 2.381 Qt = 2.616 t + 2.381 Qt = 2.616 t + 2.381

R2 0.971 0.975 0.977

Kp 2.616 2.380 2.52

C 2.381 1.699 0.331


CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 118

4.5.3.2 Le Modèle de diffusion dans le film liquide

Les paramètres de modèles de diffusion dans un film obtenues par le traçage de ln(1-
F) en fonction de temps d’équation rédigé dans le chapitre 2 (equation 2.28) pour les trois
charbons actifs sont présentés dans la figure 4.37 et le tableau 4.18 :

F IGURE 4.36: Modèle de diffusion dans film pour adsorption de le DCO par les charbons
actifs préparés.

TABLE 4.18: Les paramètres de modèle de diffusion dans film.

CGB1 CGE1 CMB1


Equation Qt = −0.015t − 0.025 Qt = −0.012t − 0.02 Qt = −0.011t − 0.121
R2 0.953 0.941 0.951
Kp 0.015 0.012 0.011

On trouve a partir le tableau 4.18 les valeurs des coefficients de la régression R2 ont
été entre 0.94 et 0.95 indiquent une faible corrélation et le modèle n’est pas applicable
pour la cinétique d’adsorption de la DCO par les charbons actifs.
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 119

4.5.4 Modèle d’Elovich

L’équation d’Elovich est également utilisée avec succès pour décrire les cinétiques du
second ordre en supposant que les surfaces solides réelles sont énergétiquement hétéro-
gènes [3, 180]. La forme linéaire de cette équation [181] a été décrire dans le chapitre
2 (équation2.29), elle dépend de α et β qui sont les coefficients d’Elovich et qui repré-
sentent respectivement la vitesse initiale d’adsorption (mg.g −1 .min−1 ) et la constante de
désorption (g.mg −1 ). Les coefficients d’Elovich ont été calculés à partir des graphes de
Qt en fonction de ln(t) ( tableau 4.18). La figure 4.37 montre la représentation linéaire de
l’équation d’Elovich pour la cinétique d’adsorption de la DCO par les charbons activés
étudiés (CGB1, CGE1, CMB1).

F IGURE 4.37: Modèle d’Elovich pour les trois charbons actifs préparés.
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 120

TABLE 4.19: Modèle d’Elovich pour les trois charbons actifs préparés

CGB1 CGE1 CMB1


Equation Qt = 10.85 lnt − 22.62 Qt = 9.676 lnt − 20.27 Qt = 10.03 lnt − 22.04
R2 0.91 0.895 0.866
Kp 0.0923 0.103 0.1

4.5.5 Comparaison des modèles cinétiques

La validité des modèles cinétiques est examinée à partir de la valeur R2 du coeffi-


cient de régression linaire, reportée dans les tableaux ( 4.16 - 4.19 ). Pour le modèle de
pseudo premier-ordreet pseudo second ordre, le modèle de diffusion dans film et l’équa-
tion d’Elovich, le coefficient de corrélation est respectivement toujours inférieur ou égal à
0.96 et 0.95, ce qui indique une mauvaise corrélation pour les trois charbons actifs CGB1,
CGE1 et CMB1.
En revanche l’application du modèle de diffusion intra particulaire conduit à des co-
efficients de régression bien meilleurs supérieurs ou égaux à 0, 971.

4.6 Conclusion
Ce chapitre présente les résultats et les discussions de caractérisation des différentes
charbons actifs préparés a partir des noyaux des dattes de la variété Ghars et Mech degla
des régions de Biskra et El-Oued de sud d’Algérie par activation chimique. Dans ce cas,
les images de morphologie des charbons actifs obtenue par microscopie électronique à
balayage (MEB) montrent une développement de la porosité importante . Les caractéri-
sations de textures sont déterminées par l’adsorption d’azote N2 à 77K (méthode de la
BET), une grande surface spécifique SBET et un volume microporeux Vm étaient respec-
tivement 1118, 097 m2 .g −1 et 0, 502 cm3 .g −1 . La théorie Radushkevich Dubinin est ap-
pliquée pour calculer l’énergie d’activation qui caractérisé le type d’adsorption. La nature
CHAPITRE 4. RÉSULTATS ET DISCUSSION 121

des groupes fonctionnels contenues dans les charbons actifs sont obtenues par la méthode
de Boehm ;l’analyse élémentaire des charbons actifs a été déterminé par la méthode de
XPS.
Les charbons actifs ont été appliqué dans les conditions optimales pour l’adsorption
de la demande chimique en oxygène (DCO)des eaux usées de la région de Sidi Khouiled
(Ouargla). Une réduction de la DCO supérieure à 90 % a été atteinte dans les conditions
opératoire optimales. La modélisation des isothermes d’adsorption et la cinétique d’ad-
sorption ont été étudiées
CONCLUSION GÉNÉRALE
Conclusion et perspective

Des noyaux de dattes issues de différentes variétés de dattes locales ont été valorisés en
charbons actifs. Les noyaux de la variété Ghars de la région de Biskra et d’El-Oued et ceux
de la variété Mech Degla de la région de Biskra ont été utilisés comme précurseur pour
préparer des charbons actifs. L’activation a été réalisée chimiquement à l’aide d’acide
phosphorique H3 P O4 concentré ( 85 % ).
La caractérisation des charbons actifs préparés a portée sur une caractérisation physico-
chimique, structurale et texturale. La caractérisation physico-chimique a portée sur le pH,
le taux d’humidité, le teneur de cendre et la densité,fonctions de surfaces par la méthode
de Boehm ainsi que l’analyse chimique élémentaire par XPS. La caractérisation texturale
a portée sur la détermination de la surface spécifique, du volume microporeux et du dia-
mètre des pores par microscopie électronique à balayage (M EB ) et par adsorption du
diazote à 77 K ◦ ( BET ).
Ces caractérisations ont montrées que les charbons préparés présentent une micro-
porosité bien développée ( supérieure 96.69 % ) et de grandes surfaces spécifiques ( de
569.509 à 1118.097 m2 /g ) et des volumes de micropores ( de 0.256 à 0.521 cm3 /g ). La
variété Ghars de la localité de Biskra est celle qui donne le meilleur résultat.
La capacité d’adsorption des trois charbons préparés a été testéepar des essais d’éli-
mination des polluants organiques des eaux usées urbaines de la région de Sidi Khouiled.
Les effets de la dose d’adsorbant du pH, du temps de contact et de la vitesse d’agitation

122
Conclusion et perspective 123

sur la DCO ont été étudiés. Les tests ont montrés que charbon de Ghars de la région de
Biskra est le plus approprié pour l’élimination des polluants organiques. Le taux maxi-
mal d’adsorption (62.5 mg/g ) a été obtenu pour un de temps de contact de 3heures,
une masse de charbon = 0.1 à 0.6 g, un pH = 5, une vitesse d’agitation de 500 tr/min
lorsqu’on on travaille à température ambiante.
La modélisation des isothermes d’adsorption dans les conditions opératoires optimales
a été faite selon les modèles de Langmuir, Freundlich et Temkin. La modélisation des ci-
nétiques d’adsorption par les différent modèles ; pseudo premier et seconde ordre, l’équa-
tion d’Elovich et le modèle de diffusion intraparticulaire et l’utilisation du le coefficient
de régression on permit de déterminer le modèle le plus favorable.Nos résultats ont mon-
trés que le modèle de Langmuir est le modèle le plus approprié pour décrire l’adsorption
de polluants organiques et que l’équation de modèle de diffusion intra particulaire fournie
la meilleure corrélation.
En perspective les travaux de notre thèse pourraient être poursuivis en étudiant les
points suivants :

• Valoriser des autres variétés de dattes comme Deglet Nour ou Degla Beïda de diffé-
rente localité en charbon actif et comparer le développement de la texture poreuse
de l’adsorbant préparé en fonction du mode d’activation et l’origine des dattes pour
obtenir le meilleur adsorbant.

• Réaliser l’activation chimique avec d’autres agents : acide, base, ZnCl2 et CaCl2
ou par activation physique à des températures élevées sous un courant de la CO2 et
N2 .

• L’application des charbons actifs préparés pour l’élimination de différents polluants


notamment les métaux lourds : Zinc, Plomb, Argent, Cadmium, etc., ou les colo-
rants ainsi que pour d’autre domaine .

• Essais d’élaboration des programmes informatiques permettant de faire des modé-


lisations des cinétiques et des isothermes.
Conclusion et perspective 124

• Nous souhaitons réaliser des tests d’adsorption en colonne dans des conditions ap-
plicables au traitement d’effluents organique ou inorganique.
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ANNEXE A

Les materiales expérimentale

A.1 Préparation de charbon acif

F IGURE A.1: Etuve de séchage.

147
ANNEXE A. LES MATERIALES EXPÉRIMENTALE 148

F IGURE A.2: Broyeur

F IGURE A.3: Tamiseuse électrique.


ANNEXE A. LES MATERIALES EXPÉRIMENTALE 149

F IGURE A.4: Microscope électronique à balayage.

F IGURE A.5: Analyseur de surface Quantachrome Nova 3200.

A.2 Analyse des eaux usées après traitement par le char-


bon actif
On utiise les materiales suivantes pour le traitement des eaux usées de a région de Sidi
Khouiled -ouargla :
ANNEXE A. LES MATERIALES EXPÉRIMENTALE 150

F IGURE A.6: Spectrophotomètre DR 2800 et le thermostat LT200

F IGURE A.7: Flacon avec glacière de conservation et le DBO-mètre.


ANNEXE A. LES MATERIALES EXPÉRIMENTALE 151

F IGURE A.8: PH-mètre et conductimètre.

F IGURE A.9: Verreries utilisées et Balance électrique


Utilisation d’un charbon actif préparé a partir des noyaux de dattes locales dans
l’épuration des eaux usées urbaines. Influence de la variété de dattes.

Soutenue le 29 /01/2017 par

Belaid Ouahiba

Devant le jury composé de :

- Mr. Segni Laadjel Professeur U.K.M. Ouargla Président


- Mr. Sekirifa Mohamed Lamine M.C.A U.K.M. Ouargla Examinateur

- Mr. Kahoul Fares M.C.A U.K.M. Ouargla Examinateur

- Mr. Merzougui Abdelkrim M.C.A U.M.K.Biskra Examinateur


- Mr. Nedjar Zohir M.C.A U.M.K.Biskra Examinateur
- Mr. Bebba Ahmed Abdelhafi d M.C.A U.K.M. Ouargla Rapporteur

Faculté des sciences appliquées

Département de génie des procédés

Thèse en vue de l’obtention d’un diplôme de doctorat (LMD)

Spécialité : génie des procédés et environnement

Résumé

Pour le but de valorisation d’un résidu naturel ligno-cellulosique local, différentes charbons actifs de grandes
surfaces spécifiques ont été préparées par l'activation chimique utilisant l'acide phosphorique H3PO4 à base de
déchets végétaux ‘ noyaux de dattes ’(Ghars et Mech Degla) des régions de Biskra et d ' El-Oued du sud
Algérien, ces charbon actifs ont été caractérisé par différentes techniques, les propriétés texturales sont
déterminées par l’adsorption de N2 à 77 k et la microscopie électronique à balayage MEB; la surface spécifique
et le volume micropore optimales sont 1118.097 m2 .g-1 et 0.502 cm3.g -1 de variété Ghars du Biskra. Les
fonctions de surfaces trouvées la méthode de Boehm ainsi que l’analyse élémentaire des charbons actifs a été
effectué.

Le polluant organique (DCO) des eaux usées de la commune de Sidi Khouiled (Ouargla) a été éliminé par
adsorption sur le charbon s actif CGB1, CGE1, CMB1. Dans les conditions opératoires optimales on trouve
une capacité d’adsorption maximale de ce polluant 62.5 mg/g pour le CGB1. Les données expérimentales ont
été bien décrits par l'équation d'équilibre isotherme de Langmuir type II qui do nné une capacité d'adsorption
71.43 mg/g par apport les modèles de Freundlich et Temkin. La cinétique d'adsorption de DCO obéit au modèle
cinétique de diffusion intra particulaire.

Mots clés: noyaux des dattes, charbon actif, activation chimique, adsorpti on, DCO, isothermes.

Université Kasdi Merbah – Ouargla


ANNEXE A. LES MATERIALES EXPÉRIMENTALE 153

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