Cécile Bertin - (Les Cahiers Du DR Good) Oui, Je Peux Arrêter de Fumer !
Cécile Bertin - (Les Cahiers Du DR Good) Oui, Je Peux Arrêter de Fumer !
Cécile Bertin - (Les Cahiers Du DR Good) Oui, Je Peux Arrêter de Fumer !
Le fumeur épicurien
C’est presque le profil le plus ardu à motiver. Parce que si c’est votre cas,
vous associez la cigarette aux plaisirs de la vie et ne voyez pas pourquoi
vous vous priveriez de « quelques cigarettes » par soirée, ou avec votre
café. On peut également classer ici le fumeur « esthète » qui n’allume sa
cigarette que pour la beauté du geste, comme certains fumeurs de cigare.
Le fumeur compulsif
Plus question de plaisir, mais uniquement de réflexe : vous ne vous posez
même plus la question de savoir si c’est le bon moment, la cigarette ne
quitte pas votre main, ou presque. Il vous arrive même d’en allumer une
alors qu’une autre fume encore dans le cendrier. Une pathologie décelée ou
une prise de conscience des effets du tabac sur votre santé permettent
souvent de motiver l’arrêt.
Le fumeur à excuses
« Sans ma cigarette-café du matin, je suis incapable de me réveiller »…
« J’en ai besoin en cas de coup de stress… C’est mieux qu’un
antidépresseur, non ? ». La cigarette n’est pas vue comme un ennemi mais
comme une alliée. Nous allons définitivement vous convaincre qu’il s‘agit
de fausses croyances.
Mais une cigarette, c’est quoi
en réalité ?
On a trop souvent tendance à l’oublier, mais une cigarette n’est pas
seulement un peu de tabac roulé dans une feuille de papier… C’est une
véritable « usine chimique » qui se met en route dès que l’on sort son
briquet ! La fumée de tabac est un aérosol, c’est-à-dire un mélange de gaz
et de particules. Ce mélange se forme à une température pouvant atteindre
1 000 ° à 1 500 °C. La cendre apparaît, tandis que la fumée se forme. C’est
à ce moment-là que les 2 500 composés chimiques contenus dans la
cigarette éteinte passent à plus de 4 000 substances dont beaucoup sont
toxiques.
Composition de la cigarette
On y retrouve toujours la nicotine, les goudrons et les agents de saveur,
mais il en existe beaucoup d’autres, tels que des gaz toxiques (monoxyde
de carbone, oxyde d’azote, acide cyanhydrique, ammoniac) et des métaux
lourds (cadmium, plomb, chrome, mercure). Près de 70 substances
cancérigènes sont présentes dans une cigarette avec des effets délétères sur
notre organisme.
Des méfaits à tous les étages ?
Si la nicotine nous rend accro, ce sont les substances qui se dégagent lors
de la combustion qui sont nocives. Et leurs effets, malheureusement,
ressemblent à une liste à la Prévert.
Et l’estomac aussi…
Le système digestif trinque lui aussi. L’estomac, qui peut souffrir
d’ulcères provoqués ou aggravés par le tabac. Le foie, principal organe de
nettoyage, est lui aussi concerné. Or, cet organe est capital dans la
transmission des traitements médicamenteux. Un foie paresseux, c’est un
malade qui guérit moins ou pas assez vite. La vessie peut être fragilisée,
avec des risques d’infections urinaires à répétition et, surtout, sur le long
terme, un cancer.
ET MON ENTOURAGE ?
Il est le grand oublié, celui ou celle qui reçoit
indirectement tous les méfaits du tabac sans allumer
une seule cigarette. Combien de futures jeunes mamans
ont arrêté la cigarette sans pour autant arrêter le
tabac, parce que leur conjoint refusait, lui, de se sentir
concerné par le sujet ?
Nos animaux domestiques sont aussi les victimes
oubliées du tabagisme passif. Une étude menée par
l’Université de Glasgow 4 a démontré que la fumée
pouvait engendrer chez eux des problèmes
respiratoires, des cancers, et même une prise de poids,
dangereuse pour leur santé… Non seulement ils
inhalent la fumée, mais en plus ils lèchent leur poil
pollué par les résidus de nicotine qui s’y déposent.
Le tabac et nous,
une très longue histoire…
Si l’homme fume depuis une éternité (des découvertes
archéologiques le prouvent), on sait depuis que le tabac
est devenu un commerce, que ça n’est pas bon pour la santé.
Le marketing nous a bien manipulés !
La nicotine, un hit immédiat !
Quelques siècles seulement (malheureusement) ont suffi pour faire des
feuilles de tabac un succès planétaire. Et on connaissait déjà ses méfaits…
ON « FUMAIT » DÉJÀ
AUX PIEDS DES PYRAMIDES !
Grâce aux analyses réalisées sur les momies de prêtres
égyptiens, on a découvert des traces de nicotine dans
leurs os, comme dans celle de Ramsès II, alors que le
tabac est une plante endémique des Amériques.
L’explication : une plante aujourd’hui disparue avec
les mêmes caractéristiques chimiques que le tabac
servait lors de cérémonies de prière et lors de
l’embaumement.
Essayer d’arrêter ?
On a tout à y gagner !
Tout arrêt de la cigarette est bénéfique pour la santé
et il n’est jamais trop tard pour le faire ! Oui, c’est souvent
difficile et il faut parfois s’y prendre à plusieurs reprises.
Mais c’est vraiment un défi qui vaut le coup d’être tenté…
On arrête les fausses excuses !
C’est vrai qu’arrêter de fumer n’est pas une chose facile. Admettons-le
plutôt que de chercher à s’inventer de fausses excuses du type « Je
voudrais bien essayer, mais je suis sûr de ne jamais y arriver ».
Les +
• Leur efficacité est scientifiquement démontrée dans le cadre d’un
contrôle de prise de poids.
• Elles soulagent rapidement les sensations d’irritabilité, les envies de
grignoter… bref ! tous les petits désagréments qui peuvent survenir durant
le processus de l’arrêt, à condition de trouver le bon dosage, pour ne pas
devenir, là aussi, accro à ses gommes.
Les –
• On peut souffrir d’irritations au niveau de la bouche, de brûlures
d’estomac, d’une salivation excessive ou même de hoquet, surtout si l’on
prend l’habitude de mâcher trop vite. Il y a un mode d’emploi précis, à
suivre scrupuleusement si l’on veut réellement profiter de leur efficacité
sans leurs effets secondaires.
• Comme pour les patchs, on peut noter des perturbations du sommeil,
surtout si on en mâche juste avant de s’endormir.
• Des maux de tête et, de façon plus rare, des palpitations, des sensations
d’oppression ou douleurs thoraciques (fibrillation auriculaire réversible
heureusement !) peuvent également se présenter. Cependant, il est parfois
difficile de faire la différence entre les symptômes provoqués par le
sevrage et ceux dus aux effets secondaires. À signaler de toute urgence au
médecin traitant, évidemment.
Les +
• Une étude américaine (2007)7 visant à comparer l’efficacité des
différentes méthodes d’aide à l’arrêt du tabac a montré l’intérêt de
l’hypnose dans une stratégie de sevrage tabagique, face ou associée à des
substituts nicotiniques. L’OMS émet cependant toujours des réserves à ce
sujet.
• Les techniques varient d’un praticien à l’autre. Suggestion d’un nouveau
comportement, projection dans un passé où la cigarette ne faisait pas
partie du décor ou bien, à l’inverse, dans un futur sans addiction, cela peut
même aller, avec l’hypnose éricksonienne (qui permet d’accéder au
réservoir de ressources inconscientes de chaque individu grâce aux
nombreux outils à disposition du praticien), à des états de transe maîtrisée.
• On peut lui associer une thérapie cognitive et comportementales (TCC)
qui revient à remplacer un comportement négatif par un autre plus positif.
Un grand classique : remplacer le « café-cigarette » par la brosse à dent et
sa sensation de dents et d’haleine fraîches.
Les –
• Il n’est pas toujours simple de trouver le bon praticien. Ce qui fonctionne
pour une personne ne fonctionnera pas forcément pour soi-même.
• Les séances ne sont pas prises en charge par la Sécurité sociale et les
montants peuvent vraiment varier d’un praticien à l’autre. Ne surtout pas
oublier de demander le tarif avant de prendre rendez-vous, pour éviter les
mauvaises surprises.
• Certaines mutuelles prennent en charge le remboursement de quelques
séances, il ne faut pas hésiter à poser la question.
ON SE DIT TOUT
On manque de recul
La cigarette électronique n’étant pas un médicament,
elle n’a jamais fait l’objet de la moindre étude clinique
sur de potentiels effets secondaires avant sa mise sur le
marché. Année après année, la recherche avance, basée
sur la récolte d’informations tirées de retours
d’utilisateurs. Peut-être découvrirons-nous dans
dix ans qu’elle est source de cancers ou de tout autre
maladie, peut-être pas…
On ne sait pas encore tout…
Après un lancement salué par bon nombre de professionnels de santé,
l’OMS a commencé à tirer à boulet rouge sur le vapotage, installant le
doute dans certains esprits. On essaye d’y voir plus clair.
ARRÊTER DE FUMER,
LE GESTE ÉCOLO À SOUHAIT !
40 milliards par an, rien que pour la France, c’est le
nombre de mégots qui finissent dans la nature. On y
retrouve 4 000 substances chimiques, dont du
plastique, du plomb, du mercure, de l’arsenic et même
des insecticides. Du caniveau jusqu’à la mer, un seul
mégot peut polluer 400 litres d’eau à lui seul et il lui
faut au moins douze ans pour se décomposer ! Un
argument qui ne laissera pas insensible le dépendant
modéré.
On jette…
• Tous les produits déjà préparés avec des étiquettes longues comme le
bras…
• Les charcuteries sous vide et autres taramas, trop gras, trop salés.
• Les pains de mie et autres pains industriels, beaucoup trop sucrés et
bourrés de conservateurs.
• Les sauces en tout genre contenant du sucre ou autres édulcorants…
• Les céréales méga sucrées du petit déjeuner.
• Les pâtes à tartiner, hormis les bio ou fait-maison !
• Les sodas et autres bonbons chimiques à souhait… trop sucrés et
synonymes de dépendance.
On garde…
• Les pâtes mais complètes, ou avec d’autres céréales, contenant du
magnésium, pour mieux gérer son stress de façon naturelle.
• Les céréales en tout genre et du riz thaï ou basmati, complet ou semi-
complet, qui sont riches en tryptophanes, des acides aminés précurseurs de
la sérotonine, connue pour ses vertus relaxantes.
• Le muesli maison qui contient beaucoup moins de sucre que ceux tout
faits du commerce.
• Le pain complet ou au levain, bio, forcément.
• Les fruits secs pour des encas sains, comme des amandes, des noisettes
ou des noix, riches en vitamines et oligoéléments, parfaites pour combler
les fringales.
• Quelques légumes surgelés qui serviront de base aux soupes ou purées
rapides si l’on n’a pas le temps d’acheter des produits frais.
• Les épices en tout genre pour parfumer tous les plats et apporter un
maximum d’antioxydants qui protègent les tissus contre l’agression des
radicaux libres que la pratique sportive plus régulière va engendrer.
On se nourrit mieux !
Il ne s’agit pas de faire un régime – encore une fois on ne peut pas se
battre sur tous les fronts à la fois –, mais de limiter le sucre raffiné.
Remplacer une cigarette par des bonbons n’est pas la solution, surtout si
l’on veut maîtriser sa prise de poids. Aujourd’hui, les sucres ajoutés sont
utilisés par les industriels comme exhausteurs de goût. On en trouve donc
partout : dans les pizzas, les sauces pour les pâtes, la charcuterie, etc. Il
faut donc commencer par lire et comprendre les étiquettes. Lors de l’arrêt
du tabac, nos papilles gustatives anesthésiées vont se réveiller. À nous le
goût sucré naturel et le vrai goût des aliments sans mauvaise surprise sur
la balance !
LE GRAND REMPLACEMENT !
Parmi les patients suivis par les tabacologues de Tabac
Info Service, nombreux sont ceux qui réalisent que
remplacer le café par un thé leur coupait totalement
l’envie de la première cigarette du matin. Comme quoi,
tout est bon à prendre !
Au déjeuner
• 1 assiette de légumes variés, avec une céréale, complète de préférence, et
des protéines animales ou végétales comme un poisson, une viande
simplement grillée, des œufs ou du tofu.
• 1 dessert sans sucre comme poire, pomme, kiwi ou mandarine, un café
avec un carré de chocolat noir à 70 % de cacao minimum.
Collation
Des noix ou des oléagineux, par exemple une vingtaine d’amandes non
grillées et non salées (voir ici).
Au dîner
1 assiette semblable au déjeuner, même s’il est conseillé d’alléger sa
portion de protéines animales au profit de protéines végétales le soir,
comme du riz complet + lentilles. On finit par un laitage, yaourt ou
fromage blanc avec une compote sans sucre par exemple. Et pour les
gourmands (ce n’est pas obligatoire) un carré de chocolat noir de qualité !
Mieux vaut un seul carré, vraiment apprécié, qu’une privation qui finira
par un craquage en mode XXL…
On s’équipe !
• Un blender ou un mixer pour faire enfin des soupes maison, hyper faciles
et tellement meilleures que celles du supermarché. Un mixer plongeant ne
prend pas de place et ne coûte pas cher.
• Des couteaux bien aiguisés pour enfin s’amuser et redécouvrir le bonheur
des fruits et légumes frais sous toutes leurs formes.
• Des poêles antiadhésives pour limiter l’ajout en matière grasse.
• Une mandoline, avec l’option julienne, pour préparer des carottes râpées
ou des concombres émincés sans avoir à sortir la grosse artillerie !
LA CANNELLE, LA MEILLEURE
ALLIÉE ANTISUCRE
Cette épice fait des miracles pour calmer les envies de
sucre. On peut en ajouter aux compotes maison, dans
son thé. Vous pouvez également composer une petite
« boîte antigrignotage » : y mettre un bâton de
cannelle, une gousse de vanille, quelques écorces
d’orange et quelques gouttes d’huile essentielle de
cannelle, à sentir en cas de fringale. Idéale pour les
fumeurs à dépendance légère et modérée.
On commence à se bouger !
Reprendre une activité physique va se révéler primordial pour réussir le
sevrage. Ceux qui sont déjà sportifs seront avantagés. On redémarre en
douceur (ou on accélère, pour les autres), sans perdre de vue que l’activité
physique est indispensable parce qu’on travaille son cardio et donc on
stimule son cœur. Et surtout, on aide ses poumons à éliminer plus
rapidement le tabac accumulé toutes ces années ! De plus, et c’est loin
d’être un détail dans le cas d’un sevrage, on produit des endorphines, qui,
dans le cerveau, vont remplacer l’effet de la nicotine. Plus on s’active,
moins on a envie de fumer, plus on progresse, plus les envies
s’atténueront. C’est un vrai cercle vertueux qui se met en place.
À la pause déjeuner
Points positifs
• Idéal pour faire une pause et évacuer le stress de la matinée.
• Permet de limiter les risques de craquage après le repas, avec des
collègues restés fumeurs.
Points négatifs
• Cela demande un minimum d’organisation avec, idéalement, une douche
à proximité. La salle de sport est une bonne solution à envisager.
• On doit gérer le déjeuner façon bento.
• Il faut avoir la chance de bénéficier d’une vraie pause d’une heure.
En pratique
Cet exercice permet de se calmer rapidement, dans n’importe quelle
situation, et aide à prendre confiance en soi. À réaliser dès que l’on en
ressent le besoin, dans les moments de perte de confiance.
• Assis(e) sur une chaise, les pieds posés bien à plat au sol et les mains sur
les genoux, on inspire profondément en gonflant le ventre. En inspirant, on
s’emplit de calme et de confiance en soi.
• On expire lentement, en vidant l’air des poumons. En expirant, on rejette
le stress, la fatigue, les doutes et le manque de confiance.
• On étire ses mains croisées derrière la tête, bras tendus et on tend tout
son corps pendant quelques secondes, puis on relâche complètement pour
libérer les tensions.
Opération antigrignotages !
Si l’on se sent affamé dans la matinée, c’est qu’il y a un problème du côté
du petit déjeuner, mais aussi du dîner. Peut-être que par peur de grossir, on
a trop limité la quantité de céréales complètes, ce qui est finalement
contre-productif ? Quelques ajustements seront peut-être nécessaires, mais
pas de panique, c’est tout à fait normal. Et pour contrer les envies
irrépressibles de grignoter, on mise sur des collations équilibrées, riches
en fibres et en protéines. Par exemple :
• une pomme et une poignée d’amandes ou de pistaches,
• un fromage blanc avec des fruits rouges (surgelés, ça marche très bien
aussi !),
• une tranche de pain complet et deux carrés de chocolat noir.
LA RÉGLISSE, L’ALLIÉE
DES ENVIES SUCRÉES
Ce goût si particulier est très efficace pour faire oublier
les envies de sucre. Le bâton peut être envisagé, mais
attention de ne pas remplacer la gestuelle de la
cigarette par celle du masticage. La tisane fonctionne
aussi très bien et sera à privilégier pour le fumeur
dépendant qui doit se sevrer à la fois de la nicotine,
mais aussi de la gestuelle.
On continue à respirer !
Bien entendu, tout ce qui a été appris la première semaine doit continuer le
temps nécessaire. Une mini-séance de sophrologie (voir ici) doit être mise
à contribution dès que le besoin s’en fait sentir : le matin au réveil ou dans
les transports en commun si on n’a pas eu le temps, elle ne dure que
3 minutes et on a toujours 3 minutes ! On peut s’aider de musiques de
relaxation, mais l’idéal est d’écouter tous les jours sa power bande-son
(voir ici) pour rester focus sur son objectif.
Le point du lâcher-prise
Il agit sur le stress, les maux de tête, l’insomnie, l’anxiété… Il est multi-
action et, là aussi, suffisamment discret pour être réalisé au bureau ou
dans les transports en commun. À un doigt de la base du crâne à
l’extérieur des muscles du cou, on trouve comme un « trou ». On maintient
la pression 2 minutes, des deux côtés en même temps. C’est efficace si
pratiqué tous les jours, comme un « traitement de fond ».
Le point détente du cœur qui bat
Il a une vertu apaisante sur le système nerveux et peut aussi être massé
discrètement, à tout moment de la journée. Il se situe sur l’intérieur de
votre avant-bras (gauche ou droit, au choix), à trois doigts de son poignet.
La pression doit être faite avec le pouce et doit être ferme. Le massage,
lui, doit être circulaire et doux. Pour le trouver plus facilement, sachez
qu’il se situe souvent sous le bracelet de montre. Après deux minutes, on
arrête le massage en maintenant la pression jusqu’à sentir à nouveau son
pouls.
La natation
Là encore, il ne s’agit pas de se contenter d’aller à la piscine, de faire trois
longueurs et de filer sous la douche. Pour qu’une séance soit efficace, elle
doit durer au minimum trente minutes, idéalement quarante. Il s’agit de
rester sur la nage que l’on maîtrise, et de « pimper » sa séance grâce à des
accessoires. On emprunte une planche et on investit dans des mini-palmes.
On part alors faire des battements de jambes, bras tendus sur la planche,
en alternant dos et ventre. Les mouvements doivent être bien amples pour
le plus d’efficacité. On peut également faire des longueurs en alternant
nage rapide et nage lente, ou deux nages différentes.
Le cardiofréquencemètre pour être
sûr de ne pas s’essouffler !
On peut courir avec une ceinture cardiofréquencemètre
qui s’installe sous la poitrine et qui indiquera
instantanément les pulsations sur sa montre connectée.
L’objectif ? Vous alerter si vous sortez de votre zone de
confort cardiaque. Certaines montres permettent de se
passer de la ceinture grâce à des capteurs au poignet.
Cela évite de griller les étapes et repose sur le calcul de
la FCMax (fréquence cardiaque maximum).
Le vélo
Que ce soit à l’extérieur (c’est plus agréable) ou avec un vélo
d’appartement, l’intérêt de l’exercice va reposer sur la variation
d’intensité. Inutile de pousser la résistance au maximum, l’idée n’est pas
de travailler en force, mais bien de faire travailler l’endurance. Pour être
efficace, la séance devra durer 1 heure, soit un peu plus longtemps que
pour le running ou la natation.
La séance type : 10 minutes échauffement + 4 x 5 minutes en résistance
moyenne (en fonction de son matériel) + 5 minutes en vélocité plus
intense mais sans résistance + 10 minutes retour au calme
Pour l’apéro
On se contente d’un seul verre de vin que l’on fait durer tout le repas pour
trinquer, en alternant avec de l’eau pétillante ou plate, parce que boire,
c’est avant tout pour s’hydrater. Autre astuce : afin d’éviter de se jeter sur
les chips ou autres noix de cajou ultracaloriques, on adopte la collation
pré-apéro (comme un œuf dur, une pomme… sucré ou salé, on a le choix)
qui cale et évite les craquages.
Pour l’entrée
On oublie les salades ultrariches pour foncer sur les crustacés, on demande
toujours la sauce à part et on n’oublie pas que l’huile d’olive, c’est une
cuillère à soupe maximum.
Pour le plat
Là aussi, on zappe la sauce pour foncer sur les épices et on n’oublie pas
qu’une galette complète c’est parfait question nutrition. La cuisine
libanaise est une bonne solution, avec son taboulé ultravitaminé, son
houmous, source de bon gras et sa viande grillée.
Reste le dessert…
À éviter quelques semaines sauf à prendre une salade de fruits frais, mais
l’idéal est de se contenter d’un café ou d’un thé avec un carré de chocolat.
Un mental à ne jamais négliger
À trop vouloir positiver, on peut perdre de vue qu’il y aura forcément des
moments plus difficiles que d’autres. Fatigue, déprime… Là encore
l’anticipation est la meilleure des solutions.
Et si on craque ?
Avant tout, on identifie les causes. Le craquage peut être physique ou
psychique. Là encore, l’idéal est de noter un maximum d’informations
pour prendre le temps de les verbaliser ensuite, que ce soit auprès d’un
tabacologue ou de son « parrain de sevrage ». Lieu, moment, état
psychique, on note tout. Ok, on a craqué pour une raison plus ou moins
grave, la question n’est en aucun cas de juger, mais bien d’analyser.
Sachant qu’en moyenne il faut cinq tentatives d’arrêt pour réussir son
sevrage, il ne faut surtout pas paniquer ni renoncer. Le plus important est
d’identifier les circonstances pour être apte à y répondre de la bonne façon
la prochaine fois, par la méditation (voir ici), un point d’acupression (voir
ici) ou encore des huiles essentielles (voir ici). Et de reprendre le contrôle
en ayant une réponse concrète à un problème concret.
Et si la motivation disparaissait ?
Il est temps de réécouter le texte que l’on a enregistré lors de la première
semaine de sevrage (voir ici) pour mesurer le chemin parcouru, mais aussi
se rappeler surtout pourquoi on fait tout ça ! Les premiers effets sont
visibles, que ce soit pour sa santé ou sa forme au quotidien, ce n’est pas le
moment de tout lâcher. Appeler son « parrain d’abstinence » ou tout
simplement un tabacologue de Tabac Info Service, qui saura trouver les
bons mots pour rebooster un moral en berne, c’est facile à faire. Le
principal est de ne surtout pas rester seul à ruminer dans son coin. On en
parle, on sort, on va prendre l’air, on s’offre un moment privilégié comme
un massage ou une séance de ciné pour se changer les idées. Et on ne perd
pas de vue qu’il faut être fier du chemin déjà parcouru !
Cela fait deux ou trois semaines que vous n’avez pas touché
une cigarette ? bravo, le plus dur est fait ! Maintenant,
il va falloir transformer l’essai sur la durée, et faire le point !
Sources
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Dependence Scale », Neuropsychopharmacology, 2003 ; 28 : 359-70
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(EAGLES) : A double-blind, randomized, placebo-controlled clinical
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7. Faysal M., Hasan MD., “Hypnotherapy as an Aid to Smoking Cessation
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Bibliographie
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Anne-Flore Jaulneau, Automassage – 114 exercices avec petit matériel,
Amphora, 2016.
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Aurélia Del Sol, Mon Cahier objectif training en 12 semaines, coll. « Mon
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Floriane Limmonnier, Mon Cahier cardio-pilates, coll. « Mon cahier »,
Solar, 2019.
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Code éditeur : L17311