Corrige Partiel
Corrige Partiel
Corrige Partiel
L3 MI2E
Intégrale de Lebesgue et Probabilités
n
Corrigé : On remarque tout d’abord que pour tout x ∈]0, ∞[, les suites ( sin2 n+nx 2 )n≥1 et
n 1
( 1+nx2 )n≥1 convergent vers x2 . Cette dernière fonction n’étant pas intégrable en 0+ , on
en déduit que le théorème de convergence dominée ne pourra pas être appliqué aux deux
premières intégrales. On va donc appliquer Fatou et la convergence monotone aux deux
premières intégrales. La présence du sin2 n dans la première intégrale laisse présager qu’il
n’y a pas de monotonie dans ce cas. En revanche, on calcule pour la deuxième intégrale :
n 1
2
= ,
1 + nx 1/n + x2
qui est une suite positive croissante pour tout x ∈]0, ∞[. Ainsi, le théorème de convergence
monotone assure que
Z +∞ Z +∞
n 1
2
dx −→ dx = +∞ , n → ∞ .
0 1 + nx 0 x2
n
Par ailleurs, la fonction x 7→ sin2 n+nx2
étant positive, le lemme de Fatou assure que
Z +∞ Z +∞ Z +∞
n n 1
lim inf 2 dx ≥ lim inf 2 dx = dx = +∞ .
n→∞ 0 sin n + nx2 0 n→∞ sin n + nx2 0 x2
Traitons maintenant la troisième intégrale. Pour tout x ∈]0, ∞[, on a l’équivalence sin(x/n) ∼
x/n quand n → ∞ de sorte que
n2 sin(x/n) 1
2
−→ , n→∞.
(1 + nx)(1 + x ) 1 + x2
1
De plus, la borne |sin(x/n)| ≤ x/n (qui est valide pour tout x ≥ 0) assure que l’on a la
domination
n2 |sin(x/n)| nx 1 1
2
≤ × 2
≤ .
(1 + nx)(1 + x ) 1 + nx 1 + x 1 + x2
Cette dernière fonction est continue sur [0, +∞) et intégrable en +∞ : elle est donc
intégrable sur ]0, ∞[ et l’on peut alors appliquer le théorème de convergence dominée :
Z +∞ Z +∞
n2 sin(x/n) 1 π
2
dx −→ 2
dx = , n → ∞ .
0 (1 + nx)(1 + x ) 0 1+x 2
Ainsi
+∞
xe−x +∞
Z Z X
dx = xe−nx dx .
0 1 − e−x 0 n≥1
Puisque les fonctions x 7→ xe−nx sont mesurables positives sur R+ , un résultat du cours assure
qu’on peut intervertir série et intégrale (conséquence immédiate du théorème de convergence
monotone), donc Z +∞ X X Z +∞
−nx
xe dx = xe−nx dx .
0 n≥1 n≥1 0
On obtient alors :
∞ ∞
+∞
xe−x
Z X 1 X 1
dx = = .
0 1 − e−x n2 (1 + n)2
n=1 n=0
Notons enfin qu’il est aussi possible de justifier la permutation série-intégrale en appliquant le
théorème de Fubini-Tonelli à la fonction g(x, n) = xe−nx et à la mesure produit dxµ(dn) où µ
est la mesure de comptage sur {1, 2, . . .}.
Problème 3 (∼ 7 points).
2
1) Enoncer précisément le théorème de Fubini-Tonelli. Montrer que
Z 2 Z
−x2 /2 2 2
e dx = e−(x +y )/2 dλ(x, y),
R R2
3
Par ailleurs, on a
Z Z Z ∞Z 2π 1/2
−1/2 −x2 /2 −1/2 −r2 /2
µ(R) = gλ = (2π) e dx = (2π) e dθrdr =1.
R R 0 0
sont des fonctions de classe C 1 de R dans R et calculer G01 et G02 . En déduire que la
fonction G : R → C, définie par G(y) := G1 (y) + iG2 (y), est de classe C 1 et que
Z
0 i 2
G (y) = 1/2
xeixy e−x /2 dx, ∀ y ∈ R.
(2π) R
Ainsi
Z
0 1
G01 (y) iG02 (y)
G (y) = + = x − sin(yx) + i cos(yx) g(x) dx
(2π)1/2 R
Z
i
= 1/2
x i sin(yx) + cos(yx) g(x) dx
(2π)
ZR
i
= xeixy g(x) dx
(2π)1/2 R
Z
i 2
= xeixy e−x /2 dx .
(2π) R
(Il y avait une erreur sur la constante de l’énoncé).
5) Montrer que
Z A Z A
ixy −x2 /2 2 /2 2 /2 2 /2
xe e dx = iy eixy e−x dx + e−iAy e−A − eiAy e−A ,
−A −A
4
6) En déduire que G0 (y) = −yG(y) pour tout y ∈ R. Calculer
d 2
(G(y)ey /2 )
dy
et en déduire que G = g.
Corrigé : Par le théorème de convergence dominée, on peut montrer que
Z A Z
ixy −x2 /2 2 /2
xe e dx −→ xeixy e−x dx , A→∞,
−A R
et de même Z A Z
ixy −x2 /2 2 /2
e e dx −→ eixy e−x dx , A→∞.
−A R
En utilisant la question précédente, et en passsant à la limite A → ∞ en remarquant que
2 2
|e−A /2 e±iAy | = e−A /2 → 0, on obtient alors
−y
Z Z
0 i ixy −x2 /2 2
G (y) = xe e dx = eixy e−x /2 dx = −yG(y) .
(2π) R (2π) R
On calcule ensuite
d 2 2
(G(y)ey /2 ) = G0 (y)ey /2 + yG(y) = 0 .
dy
2
Ceci assure qu’il existe une constante c ∈ R telle que G(y) = ce−y /2 pour tout y ∈ R.
Or G(0) = G1 (0) = (2π)−1/2 de sorte que c = (2π)−1/2 et ainsi G = g.
Montrer que ω := T] (nλ) est une mesure positive sur (S, S).
Pour A ∈ S, on définit
Montrer que
ω(A) = nλ(C(A)), ∀ A ∈ S.
5
Corrigé : L’application T : B \ {0} → S est continue donc (B(B \ {0}), B(S)) mesurable.
Ainsi ω définit bien une mesure : c’est la mesure image de la mesure nλ sur B \ {0} par
l’application mesurable T . (On observera que, d’après un résultat du cours, B(S) est la
tribu trace de B sur S, soit S. De plus, B \ {0} est un Borélien).
Corrigé : On constate que Cα,k (A) = αk Cα,0 (A), et par homogénéité de la mesure de
Lebesgue sur Rn (ou en utilisant le théorème de changement de variable par l’homothétie
x 7→ αk x),
λ(Cα,k (A)) = λ(αk Cα,0 ((A)) = (αk )n λ(Cα,0 ((A)).
À présent, remarquons que C(A) = +∞
F
k=0 Cα,k (A) puisque pour tout r ∈]0, 1], il existe
un unique k ∈ N tel que α k+1 k
< r ≤ α . Par σ-additivité, on obtient
∞
X ∞
X
λ(C(A)) = λ(Cα,k (A)) = λ(Cα,0 (A)) αkn = (1 − αn )−1 λ(Cα,0 (A)).
k=0 k=0
Corrigé : On voit que C(A, a, b) = b{rz : a/b < r ≤ 1, z ∈ A} = bCa/b,0 (A). Encore une
fois, par l’homogénéité de la mesure de Lebesgue sur Rn , λ(C(A, a, b)) = bn λ(Ca/b,0 (A)).
5) Déduire des questions précédentes que
1
λ(B) = (bn − an ) ω(A),
n
pour B = C(A, a, b), A ∈ S et 0 < a < b < ∞, puis que
Z Z ∞Z
1B (x) dλ(x) = 1B (rz)dω(z)rn−1 dr.
Rn 0 S
6
Montrons maintenant que l’intégrale double est égal à cette même expression. Remar-
quons pour cela que si r > 0 et z ∈ S, rz ∈ C(A, a, b) si et seulement si a < r ≤ b et
z ∈ A, de sorte que 1B (rz) = 1a<r≤b 1z∈A , d’où l’on déduit :
∞Z b
bn − an
Z Z Z
n−1 n−1
1B (rz)dω(z)r dr = r dr dω = ω(A).
0 S a A n
6) Conclure que Z Z ∞Z
f dλ = f (rz)dω(z)rn−1 dr,
Rn 0 S
est vrai pour toute f de la forme f = 1B où B ∈ B(Rn ). La relation (1) est stable
par combinaison linéaire positive, donc elle est vrai pour toute fonction étagée positive.
Puisque toute fonction mesurable positive f peut s’écrire comme limite croissante de
fonctions étagées positives fk , le théorème de limite monotone permet de déduire (1)
1 n
pour toute fonction mesurable positive, puis
+ −
R − pour toute fonction f ∈ L (R )
R +par linéarité
en écrivant f = f − f et sachant que f dλ + f dλ < ∞.