Accompagnement - EVAL

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EVAL

Centre de ressources en évaluation

Accompagnement

Nous accompagnons les structures d’intérêt général (acteurs publics, collectivités


locales, organisations internationales, ONG,…) à la mise en place de systèmes de
suivi et évaluation. La démarche HQSE (Haute Qualité en Suivi et Evaluation) est le
fil conducteur de cet accompagnement.

La démarche HQSE (Haute Qualité en Suivi et Evaluation)

Cette démarche se construit autour de 4 fondamentaux et 8 points d’équilibre. Au


centre du processus : l’apprentissage et un Suivi Evaluation Dynamique (SED).

L’apprentissage en ligne de mire

Subtil équilibre entre apprentissage et transparence, le système de SE alimente la


prise de décision via la génération de savoirs. L’exigence de transparence ne doit
pas être atteinte au détriment du potentiel d’apprentissage des opérateurs. Les
données générées par le Système de SE sont ainsi moins centrées sur
l’appropriation de l’impact.

Un Suivi et Evaluation dynamique (SED)

Le système de SE participe à l’action et oriente l’impact. Les outils de collecte


d’information sont systématiquement pensés et conçus à double sens avec un rôle
de diffusion de l’information : rappel de la théorie sous-jacente à l’action, les
objectifs poursuivis, les changements attendus, la mesure de l’appropriation du
programme par les usagers ou l’éclairage de chaque étape de progression vers les
incidences visées.

La démarche vise également à éclairer les processus décisionnels : retracer le


cheminement préalable à la prise de décision. D’une part dans un souci de
transparence, de l’autre pour une meilleure réactivité via une utilisation rapide
des informations issues du système.

Diagnostic du dispositif existant et formation aux fondamentaux


de la discipline du suivi évaluation

Toute démarche HQSE débute par un état des lieux des outils existants et un
diagnostic du dispositif de SE en place.

Dans le cadre de la démarche HQSE, les responsables de programmes sont


préalablement formés aux fondamentaux de la discipline du Suivi Évaluation, aux
principales approches méthodologiques puis accompagnés dans la conception et
mise en place de leur propre système de suivi et d’évaluation.

Les structures élaborent alors un processus de suivi et d’évaluation systématique


des activités/actions, des projets/programmes et des enjeux/stratégies. Dès la
conception de l’action, un système de suivi et d’évaluation est intégré, centré sur
l’usager, débouchant sur la mise à jour d’un système de valeurs, appréhendables à
travers une diversité de critères (à minima que la pertinence, la cohérence
interne, la cohérence externe, l’efficacité, l’efficience, l’impact ou encore la
pérennité de l’action soient examinés à échéances fixes (voir ici les critères
d’évaluation).

En renforçant les capacités d’auto-évaluation et l’évaluation interne est


recherchée une dynamique de suivi & évaluation à chaque échelon du projet, une
appropriation et une adhésion à la démarche évaluative.

Une fois la démarche méthodologique mise en œuvre, le retour à l’essentiel : le


bon sens. Au service de la collectivité et de l’intérêt général.

4 fondamentaux et 8 points d’équilibre


Les 4 fondamentaux et les 8 points d’équilibre de la démarche HQSE.

Les fondamentaux

1. Les usagers au coeur du dispositif

A chaque étape de mise en place du système de Suivi et Évaluation (SSE), les


usagers sont sollicités et impliqués. Le degré de participation (information,
consultation, concertation, co-décision) est défini en amont et, en tant
qu’objectif à part entière, comporte ses propres outils de suivi.

2. Un système de suivi et d’évaluation doté de ressources propres

3% (à minima) des ressources de l’action, du projet, de la politique sont affectés


au fonctionnement du système de suivi et d’évaluation. Dès la conception du
projet, une ligne budgétaire spécifique (généralement estimée de 3 à 7% du
budget global), couvre l’ensemble des frais liés à cette fonction (concertations,
enquêtes, collecte, traitement et analyse de l’information, restitutions, suivi des
recommandations, etc.). Le temps consacré par chaque acteur aux activités de SE
est anticipé et la fonction SE est intégrée dans les profils de poste.

3. Intégration d’échéances trimestrielles consacrées à la maintenance du


système de suivi et d’évaluation
4 points annuels de suivi et d’évaluation du système sont programmés. Ces temps
peuvent être fusionnés avec des outils de management et de gestion existants :
séminaires, réunions mensuelles, comités de pilotage, etc.

4. La figure libre

En complément de méthodes reconnues, les porteurs de projets innovent avec un


mix méthodologique qui leur est propre et la liberté de proposer des outils
innovants ou alternatifs. Objectif : capturer toute trace de l’action sous tout type
de support : cartes, plans, photos, vidéos… Capturer ce qui fait sens grâce à une
mosaïque d’informations; contrebalancer les apports statistiques par des
perceptions plus abstraites mais néanmoins riches en informations.

Une recherche d’équilibre

La démarche HQSE se caractérise par une recherche d’équilibre. Un équilibre à


trouver sur l’ensemble des caractéristiques du système :

1. équilibre au niveau de la finalité de la démarche d’évaluation

L’évaluation ne consiste pas uniquement à mettre en place des outils de pilotage.


L’évaluation ne consiste pas uniquement à rendre des comptes aux diverses
parties prenantes. L’évaluation n’est pas uniquement un exercice
d’apprentissage, puisqu’elle permet également la mise en place d’outils de
pilotage et le renforcement de la transparence… Ainsi un temps de réflexion sur la
finalité de la démarche permettra d’envisager l’équilibre entre les principales
fonctions de l’évaluation.

2. équilibre au niveau des méthodes d’évaluation

Un système de suivi et d’évaluation se construit sur des méthodes mixtes, c’est à


dire des combinaisons de méthodes. Sont principalement recherchés :
une triangulation de l’information : obtenir différents éclairages sur une
même question

une combinaison de données quantitatives et qualitatives : des données


chiffrées et également des témoignages, des récits, des opinions…

3. équilibre au niveau des critères d’évaluation

Le principal intérêt d’un système d’évaluation est d’obtenir une vision


d’ensemble qui permette d’interroger les interactions entre les différents critères
: pertinence, cohérence et complémentarité, efficacité, efficience, impact,
pérennité…

Bien sûr, rien n’empêche suivant le contexte ou les priorités du moment


d’approfondir l’analyse d’un critère plutôt qu’un autre. Mais quelle utilité de
chercher à mesurer l’efficacité d’un programme sans regarder également le
fondement de ce même programme (pertinence) ? Comment s’intéresser à la
pertinence sans regarder parallèlement quels autres acteurs tentent de répondre
aux besoins effectivement détectés (cohérence et complémentarité) ?

Equilibre également via la prise en compte de critères transversaux (genre, social,


environnement,…) et bien évidemment de critères ou domaines de changement
complémentaires ou spécifiques à son champs d’action (couverture, utilité
sociale, accès à la citoyenneté, au soin, au logement, à l’emploi, etc.)

4. équilibre au niveau du périmètre de l’évaluation

Trop souvent, l’évaluation se limite à analyser une action, ou un programme, sans


s’intéresser à la stratégie de la structure qui porte l’action. Les freins sont
nombreux à l’analyse d’une stratégie, car cela suppose d’accepter une remise en
cause de la gouvernance. Pourtant, pour permettre cette vision globale, le système
de suivi et d’évaluation nécessite la prise en compte équilibrée de l’ensemble des
strates potentielles du périmètre : de l’action quotidienne au plan stratégique.
La définition du périmètre d’évaluation permettra également d’inclure des zones
géographiques, des périodes temporelles, des outils…

5. équilibre au niveau des auteurs de l’évaluation

L’auto-évaluation permettra un degré de compréhension fin de chaque action et,


au-delà, la connaissance de l’historique du projet. Là où des évaluateurs externes
ne pourraient que constater une amélioration ou un dysfonctionnement, les
opérateurs de terrains, acteurs et auteurs de l’auto-évaluation, pourront retracer
la chaine d’évènement ayant engendré la situation rencontrée.

A l’inverse, les évaluateurs externes pourront apporter un regard neuf et


supposément neutre sur la situation, ainsi qu’une expertise en méthodologie de
suivi et d’évaluation.

Enfin, l’évaluation interne, idéalement pilotée par un service spécifique (et non
pas de manière transversale par les chargés de programmes) permettra de jouer
les chefs d’orchestre, de mettre en harmonie, d’accompagner les processus afin
de tirer le plus d’enseignements des données fournies par l’auto-évaluation et par
les évaluateurs extérieurs.

6. équilibre au niveau de la temporalité de l’évaluation

Le Suivi Évaluation est un cycle, intégré à chaque moment de la vie de l’action, du


programme, de la stratégie. Le système de suivi et d’évaluation devra donc
s’inscrire en filigrane et à chaque moment de la vie du projet : ex-ante (avant le
démarrage) à mi-parcours, à la fin de l’action, et ex-post (bien après la fin de
l’action afin d’en relever les effets à moyen ou long terme).

7. équilibre entre reporting et recherche

Le Suivi Évaluation est bien plus qu’un simple reporting sur une activité, par
exemple le décompte des bénéficiaires. Pour autant, même si les questions
évaluatives sont hautement intéressantes et pourraient faire l’objet de recherche,
les moyens et compétences en interne restent souvent limités. L’implication
consacrée à la recherche ne doit pas se faire au détriment de l’opérationnel. Des
partenariats avec des laboratoires de recherche peuvent être alors recherchés afin
d’approfondir la réflexion.

Equilibre entre reporting et recherche, où placer le curseur ?

7.2 équilibre entre suivi et évaluation

« Il y a beaucoup de suivi mais très peu d’évaluation… L’évaluation devrait être considérée comme une
pièce centrale du processus d’apprentissage. »

8. équilibre dans les flux de redevabilité

En quelques mots, « le temps de cerveau disponible » des porteurs du projet est-il


équilibré entre le devoir de redevabilité envers les commanditaires et le devoir de
redevabilité envers les usagers/bénéficiaires ? Passe-t-on plus de temps à
réfléchir à ce qui va être remonté au bailleurs de fonds qu’à mettre en place
l’action ?
Concevoir un SSE : quel équilibre des flux de redevabilité ?

Date de première diffusion : 2010


Dernière actualisation : 2022

Pour aller plus loin

Accompagnement et démarche HQSE


Pourquoi mettre en place une démarche HQSE ?
Pour qui ?
Comment ?
Calendrier de mise en oeuvre

Concevoir un Système de Suivi et Evaluation


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