Diag Radon
Diag Radon
Diag Radon
Rédacteur Approbateur
Sommaire
6. DESCRIPTIF DU BATIMENT 7
6.1 DESCRIPTIF DES BATIMENTS 7
6.2 IDENTIFCATION DES ZONES HOMOGENES ET CARACTERISATION 7
Depuis son origine, l'Homme est exposé à des rayonnements ionisants d'importance inégale, pour une
grande part issue de sources naturelles.
Le radon, gaz radioactif présent dans le sol, est responsable du tiers de l'exposition aux rayonnements
ionisants de l'Homme.
Le radon 222 est un gaz radioactif d’origine naturelle, présent partout à la surface de la terre. Il
provient de la désintégration du radium 226, lui-même faisant partie de la chaîne de désintégration de
l’uranium 238. L’uranium est présent dans certains minéraux constituants des roches. Les roches de types
granitiques sont réputées pour contenir beaucoup de ces minéraux (zircon, monazite, etc.). Les matériaux de
construction ayant pour origine ces roches vont, par conséquent, eux aussi renfermer ces minéraux.
Longtemps mal connu des communautés scientifiques, le radon a fait l'objet de nombreuses études
épidémiologiques qui ont mis en évidence un excès significatif de cancer du poumon chez les personnes
exposées au radon à des concentrations importantes pendant une longue durée. Ces résultats ont conduit le
CIRC (Centre International de Recherche contre le Cancer) à le reconnaître comme cancérigène pulmonaire en
1987.
Le risque de cancer du poumon lié à une exposition au radon est comparable au risque lié au tabagisme
passif.
Lorsque de forts niveaux d’activités volumiques sont mesurés, dépassant en particulier le niveau de
référence de 300 Bq/m3 inscrit en droit français en réaction à la directive Euratom 2013/59, celui-ci peut être
comparé par exemple au tabagisme actif et être responsable de 2000 à 3000 décès annuels.
Toutefois, l'exposition des personnes et des travailleurs au radon n'est pas irrémédiable. De
nombreuses techniques permettent aujourd'hui de limiter sa concentration à l'intérieur du bâti où il
s'accumule initialement.
2. CONTEXTE RÉGLEMENTAIRE
La parution des décrets 2018-437 concernant le code du travail et 2018-434 relatif au code de la santé
publique et aux modalités de gestion du risque lié au Radon dans les lieux ouverts au public et lieux de travail
rend aujourd’hui obligatoire les mesures de dépistage et d’éventuelles investigations complémentaires pour
certaines catégories d’établissements dans 55 départements français à ce jour.
Les principaux textes réglementaires concernant la problématique Radon appliqués au Code du Travail sont
les suivants:
Après une analyse documentaire classique à tout risque professionnel (démarche de droit commun),
le chef d’entreprise procède le cas échéant à une évaluation du Risque Radon pour ses salariés ou agents.
Cette phase de dépistage Radon constitue le fondement du présent rapport, dont les valeurs sont comparées
au niveau de référence de 300 Bq/m3, actuellement en vigueur sur le territoire français.
En cas de dépassement de ce niveau, des actions bâtiment et organisationnelles sont à mener et
constituent des missions complémentaires, comme le montre le logigramme ci-dessus.
A la date de parution du présent rapport, le cadre normatif en vigueur concernant les mesures Radon
est le suivant :
Méthodologie:
NF ISO 11665-8 Mesurage de la radioactivité dans l'environnement -- Air: radon 222 -- Partie 8:
Méthodologies appliquées aux investigations initiales et complémentaires dans les bâtiments
Cette phase de dépistage, relative à la détermination de l’activité volumique moyenne en Radon, exprimée en
Bq/m3, est menée dans les locaux de travail sur une durée de deux mois a minima, au moyen de dosimètres
passifs de type films LR115 (Détecteur Solide de traces Nucléaires DSTN conformes à la norme AFNOR en
vigueur) distribués par la société ALGADE (Laboratoire DOSIRAD).
Cette phase est à renouveler périodiquement (lors de la mise à jour du document unique
d'évaluation des risques professionnels) et/ou en cas de modifications substantielle des lieux,
pouvant impacter la distribution des valeurs d’activité volumique dans le bâtiment investigué.
L’approche méthodologique retenu consiste en la mise en place de dosimètres passifs dans les locaux occupés
en raisonnant par zone homogène (zone dont les caractéristiques (nature des murs, du sol, du sous-sol, des
fondations, niveau du bâtiment, taux d’occupation, ventilation, ouvrants, température, etc.) vis-à-vis de la
pénétration du radon et de sa répartition à l’intérieur des volumes de cette zone sont identiques ou très
voisines).
Les dosimètres sont placés à une hauteur voisine à 1m50 / 2 mètres de manière à être représentatif de
l’inhalation, le plus proche possible du centre de la pièce, dans les locaux professionnels situés dans les étages
les plus bas occupés (compte tenu de l’effet de dilution du Radon en s’élevant dans les étages).
La durée de pose des dosimètres sera de 2 mois minimum au cours de la période du 15 septembre au 30
avril, sauf cas particulier qui sera précisément justifié.
A l'issue de cette période de mesure, les dosimètres font l'objet d'une analyse destinée à vous donner le
résultat du niveau d’activité volumique moyenne en 222Rn dans les locaux investigués. L'ensemble de ces
résultats est repris dans le présent rapport et conditionne le recours éventuel à des actions et/ou
investigations complémentaires en cas de dépassement du niveau de référence fixé à 300 Bq/m3.
La mission est calquée sur une méthodologie éprouvée pour les lieux ouverts au public, avec une mise en
place de dosimètres un peu renforcée pour tenir compte des différences notables en matière d’occupation des
bureaux ou locaux professionnels, par rapport à la règle normative d’un dosimètre par tranche de 200 m2.
Le présent rapport, peut le cas échéant, compléter les mesures réalisées dans le cadre du Code de la Santé
Publique, dans des espaces recevant des personnes publiques. Dans ce cas précis, deux rapports distincts
sont émis.
6. DESCRIPTIF DU BATIMENT
Chaque zone homogène permet d’appréhender le bâtiment en distinguant les différences ou les singularités
en terme d’interface, de régime de ventilation ou d’aération, ou encore de régime de température.
Cette logique permet d’optimiser le nombre de dosimètres à poser, même si dans le cas de bureaux et locaux
de travail, la variabilité des températures et des types d’occupation (partielle, continue, porte fermée, tout le
temps ouverte, occupant chauffant davantage que la moyenne) implique nécessairement un maillage assez
fin.
Niveau Incertitude
Numéro de Date de d’activité associée en
Nom de la pièce Date de pose
dosimètre dépose volumique Bq/m3
en Bq/m3
Salle exposition
723 359 27/02/2020 12/05/2020 58 12
temporaire
ZONE 2 65 65
50
155
ZONE 3 155
55
58
REMARQUES :
Écart aux dispositions de la norme NF ISO 11665-8 : nombre de jours consécutifs d'inoccupation du bâtiment
inconnu, pouvant excéder 20% de la période de mesure, compte tenu du contexte d'épidémie au Covid-19.
ANNEXES
Rapport du laboratoire
Plan du bâtiment