Légendes-Textes Narratifs
Légendes-Textes Narratifs
Légendes-Textes Narratifs
Le texte narratif
1. La légende
Connaissez-vous des légendes ? Sont-elles liées à votre village, un endroit que vous
connaissez ? Monstres ou personnages fantastiques dans nos régions ? Les traces ?
(exemple : les nutons)
Deuxième objectif : savoir distinguer une légende ardennaise d’un autre genre
narratif
3. Production écrite en deux étapes pour l’évaluation (première production non cotée,
correction ; deuxième production de qualité)
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Découvrir le texte narratif
1. Remets au plus vite de l’ordre dans cette histoire en numérotant les cinq
paragraphes qui ont été mélangés
Contexte :
Au Moyen Age, St Philibert fonda l'abbaye de Jumièges et, à quelques kilomètres de là, à Pavilly, se
trouve une abbaye de femmes, que dirigea sainte Austreberthe. Le monastère de Pavilly est chargé
de l'entretien du linge des moines de Jumièges.
Le lendemain, inquiète, elle fit à rebours le chemin que l'âne avait coutume de parcourir. En
pleine forêt, elle aperçoit du linge déchiré, éparpillé parmi les buissons et, plus loin, les fragments d'un
panier en osier.
Nul doute que le porteur fut tué par un loup. Sainte Austreberthe, à la voix merveilleuse et
douce, appela alors le loup qui rôdait encore aux alentours. L'abbesse lui tint alors ce propos : « Frère
loup, vous êtes un assassin. »
Il s'approcha aussitôt d'elle et nia avoir dévoré l'âne. Il fut ensuite longuement questionné et
avoua enfin, car à cette époque-là, les bêtes parlaient comme vous et moi.
Et jusqu'à son dernier jour, il accomplit son devoir avec un sérieux et un repentir qui firent
l'étonnement de tous.
Suite à ces aveux, sainte Austreberthe décida de pardonner le loup à une seule condition : il
dut remplacer en sa charge de messager l'âne qu’il avait dévoré. Le loup, torturé par le remords,
écouta avec attention.
Il y avait dans la Normandie du Moyen Age un âne assez intelligent pour porter le linge d’une
abbaye à une autre. Tous les jours, il faisait seul, à travers la forêt, ses voyages d'aller et retour.
Comment as-tu procédé pour respecter l’ordre chronologique des évènements ? As-tu
eu besoin de tout lire ? Quels éléments du texte t’ont aidé ? Entoure-les dans le récit.
« Il y avait dans la Normandie du Moyen Age un âne assez intelligent pour porter le linge
d’une abbaye à une autre. Tous les jours, il faisait seul, à travers la forêt, ses voyages d'aller et
retour.
Mais un soir, sainte Austreberthe, la maîtresse de l'âne, attendit en vain le messager.
Le lendemain, inquiète, elle fit à rebours le chemin que l'âne avait coutume de parcourir. En
pleine forêt, elle aperçoit du linge déchiré, éparpillé parmi les buissons et, plus loin, les fragments
d'un panier en osier.
Nul doute que le porteur fut tué par un loup. Sainte Austreberthe, à la voix merveilleuse et
douce, appela alors le loup qui rôdait encore aux alentours. L'abbesse lui tint alors ce propos :
« Frère loup, vous êtes un assassin ».
Il s'approcha aussitôt d'elle et nia avoir dévoré l'âne. Il fut ensuite longuement questionné et
avoua enfin, car à cette époque-là, les bêtes parlaient comme vous et moi.
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Suite à ces aveux, sainte Austreberthe décida de pardonner le loup à une seule condition : il
dut remplacer en sa charge de messager l'âne qu’il avait dévoré. Le loup, torturé par le remords,
écouta avec attention.
Et jusqu'à son dernier jour, il accomplit son devoir avec un sérieux et un repentir qui firent
l'étonnement de tous. »
2. Fragmenter le récit
Partie 1 :
Partie 2 :
Partie 3 :
Partie 4 :
Partie 5 :
3
3. Remets au plus vite de l’ordre dans cette histoire en numérotant les cinq
paragraphes qui ont été mélangés !
Arriva enfin le tailleur, qui prit de grands ciseaux, coupa les membres noués de l’acrobate, et
les lui recousit dans la bonne position.
Mais un jour, son rire disparut. En effet, il s’était si bien noué les bras et les jambes derrière la
tête qu’il n’arrivait plus à les séparer.
Il y a des années, dans le tout petit pays de Pouchnikof, vivait un acrobate. Il savait marcher
sur les mains, faire la roue, faire des sauts périlleux, et bien d’autres choses encore. Mais ce qu’il
réussissait le mieux, c’était de se plier comme un caoutchouc, les jambes derrière la tête, les bras
autour es jambes, et il riait ainsi entre ses jambes.
Ainsi l’acrobate put-il à nouveau tourner, marcher sur les mains, faire la roue et faire des sauts
périlleux, et bien d’autres choses encore. Mais il a préféré ne plus jamais se renouer les bras et les
jambes derrière la tête.
Arriva premier le cordonnier, qui le tira et le secoua par les jambes. Mais il ne parvint pas à
dénouer l’acrobate.
Arriva alors le gantier, qui le tira et le secoua par les mains. Mais il ne parvint pas à dénouer
l’acrobate.
Arriva aussi le coiffeur, qui le tira et le secoua par la tête. Mais il ne parvint pas à dénouer
l’acrobate.
Comment as-tu procédé pour respecter l’ordre chronologique des évènements ? As-tu
eu besoin de tout lire ? Quels éléments du texte t’ont aidé ? Entoure-les dans le récit.
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Voici le texte de « L’acrobate noué » correctement agencé. Lis-le cette fois dans son
entièreté et souligne les verbes.
« Il y a des années, dans le tout petit pays de Pouchnikof, vivait un acrobate. Il savait marcher sur
les mains, faire la roue, faire des sauts périlleux, et bien d’autres choses encore. Mais ce qu’il
réussissait le mieux, c’était de se plier comme un caoutchouc, les jambes derrière la tête, les bras
autour des jambes, et il riait ainsi entre ses jambes.
Mais un jour, son rire disparut. En effet, il s’était si bien noué les bras et les jambes derrière la
tête qu’il n’arrivait plus à les séparer.
Arriva premier le cordonnier, qui le tira et le secoua par les jambes. Mais il ne parvint pas à
dénouer l’acrobate.
Arriva alors le gantier, qui le tira et le secoua par les mains. Mais il ne parvint pas à dénouer
l’acrobate.
Arriva aussi le coiffeur, qui le tira et le secoua par la tête. Mais il ne parvint pas à dénouer
l’acrobate.
Arriva enfin le tailleur, qui prit de grands ciseaux, coupa les membres noués de l’acrobate, et les
lui recousit dans la bonne position.
Ainsi l’acrobate pût-il à nouveau tourner, marcher sur les mains, faire la roue et faire des sauts
périlleux, et bien d’autres choses encore. Mais il a préféré ne plus jamais se renouer les bras et les
jambes derrière la tête. »
4. Fragmenter le récit
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→ À quelle(s) question(s) répond-elle ?
Partie 1 :
Partie 2 :
Partie 3 :
Partie 4 :
Partie 5 :
A. La chronologie
Un récit raconte une histoire. Donc, le récit doit être structuré de manière à pouvoir comprendre le
déroulement de l’histoire.
La chronologie permet au lecteur de suivre le récit, les aventures qui arrivent aux personnages du
début à la fin de l’histoire.
La succession des évènements est marquée par des mots introducteurs (ou indicateurs temporels)
qui précisent aussi les limites entre chaque étape de la narration (narrer = raconter).
Un récit commence par une situation initiale dans laquelle on décrit le temps et le lieu de l’action,
ainsi que les personnages qui vont être mis en scène : on plante le décor.
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Généralement, l’action proprement dite du récit débute à la suite d’un élément perturbateur (ou
modificateur) qui vient perturber la situation de départ des personnages. Ceux-ci rencontrent alors des
épreuves, ou des problèmes à résoudre : ces évènements sont nommés péripéties.
Ensuite, pour annoncer la fin du récit, un dernier évènement, appelé élément rééquilibrant vient
résoudre le problème ou simplement conclure l’action.
À la fin du récit, un certain équilibre est rétabli (positif ou négatif), c’est la situation finale.
A. Le schéma
B. Les caractéristiques
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4) L’élément rééquilibrant (ER) :
- C’est la fin / conclusion du récit, le retour du ou des personnages à une situation plus ou
moins stable, différente (en bien ou en mal) de la situation initiale.
NB : Généralement, dans un récit, chaque étape du schéma narratif est signalée par un paragraphe
différent qui débute par un alinéa ( = un retrait par rapport au bord de la feuille).
Remarque : Attention, l’élément perturbateur peut soit être « lié » à la situation initiale (un paragraphe
pour les 2 étapes), soit s’inclure dans le paragraphe des péripéties. De même, l’élément rééquilibrant
reste parfois lié aux péripéties. Dès lors, un récit peut ne comporter que 3 paragraphes distincts ( SI,
Actions, SF).
…………titre du récit…………
…………Situation initiale………….
Qui ? Où ?
Quoi ? Quand ?
………………Elément perturbateur…….
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……………Péripéties…….
…………Elément rééquilibrant……….
……………Situation finale………….
- Lis l’extrait
- Repère les cinq étapes du schéma narratif
- Complète le tableau ci-joint
« Déjà le navire…. »
« Déjà le navire, désemparé, cédait à la fureur des vagues qui se jouaient de lui, le soulevant
vers le ciel pour le faire sombrer d’autant mieux au fond des abîmes.
Un cri terrifiant, semblable au fracas d’un coup de tonnerre, remplit alors tout l’espace et nous
fit sombrer dans l’épouvante (…) : un poisson gigantesque fondait sur notre bateau, telle une vivante
montagne ! Notre frayeur était indescriptible : nous allions rendre l’âme d’un instant à l’autre et
récitions déjà entre nous la prière des morts. Et pourtant, dans le même temps, ce poisson nous
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fascinait, émerveillés que nous étions devant une si glorieuse créature du Dieu Très Haut ! Mais déjà
un second poisson, plus monstrueux encore que le premier, s’approchait ! Nous nous fîmes un
dernier adieu, pleurant sur notre vie perdue, quand soudain, un troisième poisson, plus formidable
encore que les deux autres, se fraya à nouveau un chemin jusqu’à nous parmi les flots, bien décidé,
semblait-il, à troubler le festin de ses congénères. Nous perdîmes à cet instant toute notion des
choses (…). L’intensité de notre épouvante paralysait nos intelligences. Les trois monstres
tournoyaient autour du navire ; mais comme le dernier venu d’entre eux se tournait à la fin contre
nous, apparemment résolu à avaler d’un coup tout le bateau avec ce qui se trouvait à bord, une saute
de vent d’une brutalité inouïe nous arracha à lui : notre nef, soulevée avec violence, alla bientôt se
fracasser sur une barre de rochers à fleur d’eau où elle se déchira en cent morceaux. (…) Tout fut en
un instant précipité à la mer. J’avais pour ma part eu tout juste le temps de me dévêtir, ne gardant sur
moi qu’un mince bout d’étoffe, afin de nager plus à mon aise. J’eus ainsi la chance de me saisir d’une
grosse pièce de bois à laquelle je m’accrochai tant bien que mal ; après bien des efforts, je réussis à
grimper dessus et parvins même à m’y installer à califourchon. (…) Je ne cessai dès lors de supplier
Dieu Très Haut de vouloir bien me délivrer de ce péril. (…) Deux jours passèrent ainsi, à l’issue
desquels je finis par aborder dans une île. Cette terre devait être fort vaste. (…)
Je pus alors me nourrir des fruits qui poussaient là en grand nombre et me désaltérer de cette
eau limpide. Mes forces furent bientôt restaurées…. »
« Les Aventures de Sindbad le marin » in Les contes des 1001 Nuits,
traduction de René R. Khawam.
Rendre l’âme =
Un congénère =
Une nef =
La félicité =
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initiale
Élément
perturbateur
Péripéties :
Élément
rééquilibrant
Situation finale
A. Indique sous chaque extrait, s’il présente une situation initiale, un élément
perturbateur, une péripétie, une résolution (dernier évènement), ou une situation
finale. Entoure les indices qui t’ont permis de trouver la réponse.
• Texte 1
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Jadis, au fond d'une sombre et dense forêt vivait un pauvre bûcheron qui avait bien du mal à
nourrir ses sept petits enfants.
Le Petit Poucet
• Texte 2
• Texte 3
Alors, il s'en fut à la rencontre de la troisième fée aux cheveux d'or qui résidait dans une
lointaine contrée.
• Texte 4
Il arriva qu'un jour d'orage, le roi entra au moulin et demanda aux meuniers si ce grand
garçon était leur fils.
• Texte 5
Il était une fois une veuve qui avait deux filles ; l'aînée lui ressemblait si fort et d'humeur et
de visage que qui la voyait, voyait sa mère.
• Texte 6
• Texte 7
Tout à coup, un matin, alors que le Géant était éveillé dans son lit, il entendit une
musique ravissante. Elle résonna si agréablement à ses oreilles qu’il pensa que ce devaient
être les musiciens du Roi qui passaient par là. (…)
Oscar WILDE, « Le Prince heureux » in Le Prince Heureux et autres contes, 1963.
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• Texte 8
Il était une fois une famille de bûcherons qui habitait dans la forêt. Il y avait le père, la mère
et leurs sept enfants, tous des garçons…
Le Petit Poucet
• Texte 9
À partir de ce moment-là, Ali Baba et son fils profitèrent de leur fortune et vécurent dans une
grande aisance et honorés des premières dignités de la ville.
Ali Baba et les quarante voleurs
• Texte 10
Un jour, sa mère, ayant cuit et fait des galettes, lui dit : « Va voir comme se porte ta mère-
grand, car on m’a dit qu’elle était malade. Porte-lui une galette et ce petit pot de beurre ».
• Texte 11
Le loup gonfla ses joues, souffla, souffla de toutes ses forces, et la maison de paille s'envola.
• Texte 12
Alors elle se lava d'abord les mains et le visage, puis elle vint s'incliner devant le fils du roi,
qui lui tendit le soulier d'or. Elle s'assit sur un escabeau, retira son pied du lourd sabot de
bois et le mit dans la pantoufle qui lui allait comme un gant.
Cendrillon
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B. Lis cette histoire du « Géant aux chaussettes rouges » et identifie les différentes
étapes du schéma narratif en traçant des accolades de différentes couleurs.
« Il était une fois un géant qui avait des chaussettes rouges magiques . Il vivait seul et
s’ennuyait à mourir. Il décida donc de se marier. Il alla voir le curé et demanda la main de
Mireille, mais le curé lui répondit que cela était impossible parce qu’il était beaucoup trop
grand. Le géant alla donc voir le pape pour lui demander conseil. Celui-ci lui répondit que s’il
voulait devenir aussi petit qu’un homme, il lui faudrait d’abord donner ses chaussettes au
blanchisseur puis aller se tremper les pieds dans la mer, en invoquant le nom de la Vierge
Marie. Le géant suivit scrupuleusement ces prescriptions et il devint effectivement aussi petit
qu’un homme. Quand il alla récupérer ses chaussettes chez le blanchisseur, elles étaient
restées gigantesques et avaient gardé leur pouvoir magique : grâce à elles, il put rejoindre
sa bien-aimée très rapidement, à temps pour l’épouser. Ils vécurent heureux et eurent
beaucoup d’enfants. »
3. Distinguer la SI de l’EP
Afin d’être cohérent et de maintenir l’ambiance du récit, identifie les indices sémantiques et
grammaticaux de la SI.
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siège, je grelottais.
Il était une fois un caporal qui, ayant achevé son temps dans l'armée du Roi, marchait sur une
route. En marchant, il pensait : « Pendant vingt-cinq ans j'ai servi le Roi et, durant ces longues
années, je n'ai jamais manqué de nourriture ou de vêtements et j'ai toujours eu un cheval. Mais, à
présent, mes poches sont vides et le vent glacé transperce mes vêtements légers. Je marche à pied
et pour toute nourriture je ne possède que trois miches de pain. »
Tandis que le caporal réfléchissait à ce changement de fortune, un vieux mendiant s'approcha pour lui
demander l'aumône.
« Le soldat et le Havresac »
Il était une fois une grande cité marchande. Ses habitants, très prospères, étaient
convaincus de vivre dans la plus opulente cité du monde, et ils en concevaient une
excessive fierté. Un jour, un étranger qui avait beaucoup voyagé fit halte dans cette ville.
Ceux qui l'accueillirent, entreprirent bien sûr de le convaincre qu'elle n'avait pas son égale
dans le vaste monde.
Il se nommait Jean, mais on l'appelait « Petite-Pomme » parce qu'il était petit, tout
rond, avec des joues rouges et brillantes ... comme une pomme. Il avait six ans, six mois et
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six jours le Noël de cette année-là. Petite-Pomme habitait une petite maison dans un petit
village, sur la pente d'une grande montagne. [...] Cette veille de Noël, Petite-Pomme était
resté tout seul dans sa maison. Son papa et sa maman avaient été obligés de s'en aller à la
ville. Ils avaient recommandé à Petite-Pomme d'être sage. [...] Petite-Pomme avait promis et
il avait, tout l'après-midi, attendu sagement. [...] La nuit commençait à tomber. Petite-Pomme
se dit : « Si j'allais à la rencontre de papa et de maman, ils vont bientôt arriver, ils seraient
contents ! » Aussitôt, Petite-Pomme s'enveloppa dans sa pèlerine, enfonça son bonnet et en
avant.
Élément perturbateur
1. __________________ 1. __________________
2. __________________ 2. __________________
3. __________________ 3. __________________
Lis cette fable d’Esope dans laquelle il manque des mots. Imagine un mot introducteur
ou une expression là où il/elle manque : réfère-toi au contexte et à l’étape du schéma
narratif. Sois logique !
« __________________ un jeune berger qui gardait tous les moutons des habitants de son
village. Certains jours, la vie sur la colline était agréable et le temps passait vite. Mais parfois, le jeune
homme s’ennuyait.
__________________ qu’il s’ennuyait particulièrement, il grimpa sur la colline qui dominait le
village et il hurla : « Au loup ! Un loup dévore le troupeau ! »
__________________ , les villageois bondirent hors de leurs maisons et grimpèrent sur la
colline pour chasser le loup. Mais ils ne trouvèrent que le jeune garçon qui riait comme un fou de son
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bon tour. Ils rentrèrent chez eux très en colère, tandis que le berger retournait à ses moutons en riant
toujours.
______________________________ , le jeune homme qui s’ennuyait de nouveau grimpa sur
la colline et se remit à crier : « Au loup ! Un loup dévore le troupeau ! »
Une nouvelle fois, les villageois se précipitèrent pour le secourir. Mais point de loup, et rien
que le berger qui se moquait d’eux. Furieux de s’être fait avoir une deuxième fois, ils redescendirent
au village.
Le berger prit ainsi l’habitude de leur jouer régulièrement son tour… Et chaque fois, les
villageois bondissaient sur la colline pour trouver un berger qui riait comme un fou !
___________________ , un soir d’hiver, alors que le berger rassemblait son troupeau pour le
ramener à la bergerie, un vrai loup approcha des moutons… Le berger eut grand peur. Ce loup
semblait énorme, et lui n’avait que son bâton pour se défendre… Il se précipita sur la colline et hurla :
« Au loup ! Un loup dévore le troupeau ! »
___________________ pas un villageois ne bougea… « Encore une vieille farce ! dirent-ils
tous. S’il y a un vrai loup, eh bien ! Qu’il mange ce menteur de berger ! » Et c’est exactement ce que
fit le loup ! »
Esope
I II
SI Une croisière dans les Caraïbes au SI Une escalade d’alpinistes sur le Mont
siècle dernier Blanc
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et saufs
III IV
SI Une usine de munitions non loin d’une SI Une expédition dans le jungle
ville
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1) Qui est l’auteur de ce
texte ? Et le narrateur ?
2) Quels sont les principaux personnages dans cette histoire ? Qui s’affronte ?
3) Qui parle dans cet extrait ? Y a-t-il des dialogues ? A quoi servent les paroles ?
4) Repérez le premier passage de description de la Bête, puis le second. Indiquez les numéros de lignes.
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Comparez ces 2 passages. Quel est celui qui fait voir la Bête de plus près ? Qu’est-ce qui le prouve ? Qu’est-ce
qui est le plus effrayant dans cette « Bête » ?
5) Qu’est-ce que le lecteur attend de savoir dès le début ?
Quelle est la principale transformation qui met fin à l’attente du lecteur ? A quelle ligne est-elle rapportée ?
6) Pourquoi le narrateur n’annonce-t-il pas lus tôt ce qui arrive à la Bête ?
7) Le texte raconte-t-il une situation initiale ou une situation finale ? Justifiez.
8) Relevez les noms ou groupes désignant l’animal. Quel est le plus employé par le narrateur ? Pourquoi a-t-il
une majuscule ? Quelle sorte d’animal peut être le monstre étendu sur la neige ?
9) Observez l’image, la disposition des personnages. Comment le dessinateur a-t-il fait pour conserver à la scène
une part de mystère ?
b) « Le galop fantastique »
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2) Ce récit suit-il l’ordre chronologique ?
3) Quels sont les principaux temps verbaux employés dans ce récit ?
Le narrateur rapporte-t-il les événements au moment où il les vit ?
5) Combien de temps a à peu près duré cette histoire ?
1. Définition
Le texte narratif est un texte qui rapporte des événements et les situe dans le temps. Il dit ce qui se passe
et quand.
Pour rédiger un texte narratif, on indique exactement ce qui s’est passé par un vocabulaire précis ; on
choisit de suivre ou non l’ordre chronologique ( = l’ordre dans lequel les événement se succèdent dans la
réalité) ; on choisit des temps verbaux adaptés.
2. Auteur et narrateur
3. Enonciation
Encadre les adjuvants en vert, les opposants en rouge. Souligne le sujet. Ensuite,
complète le schéma.
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Il était une fois un soldat qui revenait de la guerre. La nuit venait et la ville inconnue où il
comptait faire halte était encore loin. Malgré sa fatigue, il marchait donc d’un bon pas. Devant lui, sur
la route, cheminait un vieil homme et il eut vite fait de le rattraper. Surpris de le voir là à une heure si
tardive, il le salua et lui demanda où il se rendait.
- En ville, soldat, répondit le vieillard. Je vis seul dans la forêt et je n’ai plus rien à manger. Là-bas,
quelqu’un pourra peut-être m’aider.
- Je vais à la ville moi aussi, dit le soldat. Et même en marchant vite, je ne suis pas sûr d’y parvenir
avant la fermeture des portes. À l’allure où vous allez, vous n’y arriverez pas.
- Je sais, je sais ! soupira le vieillard. Mais j’ai si faim…
- Allons, tenez, il me reste une miche de pain. Prenez-là et rentrez chez vous avant qu’il ne fasse tout
à fait noir.
Le vieil homme commença par refuser. Mais le soldat insistait tant qu’il finit par accepter. Et soudain…
il se redressa, se mit à grandir et à flamboyer dans la nuit.
- Tu es généreux, soldat, et tu mérites une récompense. Avant d’entrer en ville, tu verras, à un
carrefour, un vieux tilleul. Au pied de l’arbre, tu trouveras un violon, un jeu de cartes et un grand
sac. Prends-les. Ce sont des objets ordinaires. Le violon peut faire danser n’importe qui tant que tu
en joueras ; dans le sac sauteront tous ceux à qui tu l’ordonneras. Avec le jeu de cartes, tu ne
perdras jamais. Fais-en bon usage et adieu.
Le vieil homme disparu d’un coup, laissant le soldat tout seul dans la nuit noire.
En arrivant près de la ville, le soldat reconnut le tilleul dont le vieil homme avait parlé. C’était
un arbre centenaire dont le tronc était creux. À l’intérieur, bien cachés, se trouvaient le violon, le sac et
le jeu de cartes. Le soldat ramassa le tout et reprit sa route. Il entra dans la ville juste avant la
fermeture des portes.
Il prit un bon repas dans la première auberge qu’il rencontra. Mais lorsqu’il demanda un lit, on
lui répondit que tout était complet et qu’il aurait bien du mal à trouver un logis, car la ville entière était
en fête et toutes les chambres étaient déjà prises…
- Il y a bien le château… poursuivit l’aubergiste.
- Le château ? répéta le soldat.
- À la sortie de la ville. Mais je ne vous le conseille pas : on dit qu’il est hanté. Ceux qui ont eu le
malheur d’y pénétrer n’en sont jamais ressortis.
- Hanté ? C’est ce qu’il me faut. À la guerre, j’en ai vu des revenants, et ils ne me font pas peur.
L’aubergiste appela son domestique pour le guider. Il accompagna le soldat, lui indiqua de
loin un long mur sombre au bout d’une ruelle avant de s’enfuir en courant. Le soldat s’approcha,
trouva une porte qu’il poussa. Il traversa le hall sans rencontrer âme qui vive, passa dans une
seconde pièce somptueusement meublée puis dans une troisième encore plus fastueuse. Une grande
table en occupait le centre. Il avisa un divan dans un coin de la pièce, s’y allongea et s’endormit
aussitôt.
Un bruit de voix le réveilla. Il ouvrit un œil, puis les deux. La table était recouverte d’un tapis.
Douze gentilshommes y étaient installés en train de jouer aux cartes. Une pendule sonna minuit, cela
acheva de le réveiller. Il se frotta les yeux, observa les joueurs. Ils étaient vêtus de noir, leurs yeux
brillaient comme la braise ; à la place des ongles, ils avaient de longues griffes, et des sabots leur
tenait lieu de pieds. Le soldat comprit à qui il avait à faire. Il se leva, sortit son jeu de cartes et clama :
- Bonsoir, messieurs, puis-je me joindre à vous ?
Les démons l’observèrent avant de l’inviter à s’asseoir. La première partie s’engagea, qu’il gagna.
Puis la seconde, puis la troisième. Les démons finirent par perdre tout leur argent. Alors, l’un d’eux
sauta sur une chaise en hurlant :
- Assez joué ! On va danser à présent !
- D’accord, dit le soldat. J’ai un violon, je vais jouer pour vous.
Et avant que les diables aient eu le temps d’intervenir, il se mit à frôler les cordes de son archet.
Aussitôt, les diables se mirent à danser. Leurs yeux lançaient des éclairs terrifiants. Ils commencèrent
par insulter le soldat, puis le supplièrent d’arrêter. Alors, le soldat ouvrit son sac et ordonna :
- Allez, hop ! Tout le monde là-dedans !
Il ferma l’ouverture du sac avec une ficelle et commença à le frapper à coups de tisonnier. Il ne cessa
que lorsque les diables eurent promis de ne plus jamais revenir hanter ce lieu. Alors, le soldat ouvrit le
sac et les démons s’envolèrent pour ne plus jamais revenir.
22
Au petit matin, le domestique de l’auberge attendait le soldat. Lorsqu’il le vit sortir sain et sauf,
il n’en crut pas ses yeux. Il le conduisit chez le propriétaire qui le remercia vivement d’avoir brisé le
sort et chassé les démons. Le soldat fut nommé intendant du château et de toutes ses terres.
Adapté d’un conte de Grimm
……………………………….
Opposant
Destinateur ➔ Sujet (héros) ➔ Objet de la quête ➔ Destinataire
…………………….. …………………………… …………………………………
………………………
Adjuvant
……………………………….
23
2. Lecture d’un conte :
Les sept corbeaux
Les contes sont de belles histoires : on aime les entendre, mais leur sens profond est
parfois difficile à interpréter…
Pour clarifier le sens caché d’un conte traditionnel, on peut essayer de procéder en
se posant une série de questions. Essaie pour le conte « Les sept corbeaux ».
5. Quels sont les personnages qui montrent au sujet quelle est sa mission (=
destinateurs) ?
24
Tu as déjà appris à analyser un texte narratif à l’aide du schéma narratif… A. J.
Greimas, un linguiste d’origine lituanienne (un linguiste est une personne qui étudie une ou
plusieurs langues), va proposer une autre méthode pour analyser les récits. Il s’agit du
schéma actanciel.
Le schéma actanciel dégage les rapports de force qui s'établissent entre les
personnages, et donc font avancer l'action.
Opposant
Destinateur ➔ Sujet (héros) ➔ Objet de la quête ➔ Destinataire
Adjuvant
……………………………….
Opposant
Destinateur ➔ Sujet (héros) ➔ Objet de la quête ➔ Destinataire
…………………….. …………………………… …………………………………
………………………
Adjuvant
……………………………….
Maintenant que tu as analysé ce conte, quelle en est ton interprétation ? pour toi, que veut-il
dire ?
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3. Invente un conte qui actualise le schéma actanciel donné
un rempart, un nain
Opposant
Destinateur ➔ Sujet (héros) ➔ Objet de la quête ➔ Destinataire
l’amour pour sa soeur Simon herbe magique sa sœur malade
Adjuvant
échelle magique, une fée
1. Définition et fonction
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Les organisateurs du texte sont des mots ou groupes de mots qui servent à articuler les différentes
parties d’un même texte.
On peut les comparer aux articulations du corps humain qui relient les os afin de former le squelette.
2. Caractéristiques
B. Forme grammaticale
Les organisateurs peuvent revêtir de nombreuses formes grammaticales. En voici les principales,
illustrées par des exemples d’organisateurs temporels :
27
3. Répertoire des principaux organisateurs logiques
A. Rétablis les organisateurs temporels qui ont été effacés du texte ci-dessous :
d’abord / un jour / après quelques ajustements / ensuite
Il y a longtemps, très longtemps, le feu était très bons amis. Le feu restait toujours chez lui,
déjà brûlant, jaune, rouge et flamboyant. Le dans la caverne d’un gros rocher et le léopard
léopard était tout blanc. Tous deux étaient de venait bavarder avec lui.
28
Un jour, le léopard tout blanc demande
gentiment au feu :
- Pourquoi ne viens-tu pas chez moi, dans
ma hutte, au moins une fois ?
- Je crois que c’est mieux ainsi, car si je
sors me promener, plus rien ne peut
m’arrêter, répondit prudemment le feu.
- Je t’en prie, insista le léopard, rien que
pour une fois, accepte de venir chez moi !
Alors, le feu se laissa tenter et sortit se
balader. En passant par les fourrés, il
commença à tout brûler. Les forêts se mirent à
flamber et les prairies à grésiller… Quand il
parvint devant chez son ami, son élan ne fut
pas ralenti. Le léopard eut beau crier,
protester, gémir et supplier, le feu ne pouvait
plus s’arrêter ! Et la demeure fut calcinée ! Le
léopard réussit à s’enfuir avant de griller et de
rôtir. Mais sur son beau pelage blanc, autrefois
si propre et luisant, étaient imprimées de
grandes taches noires.
29
Le texte narratif - les temps du récit
a) Lisez le conte « L’homme et l’esprit des eaux ». Relevez tous les verbes conjugués des deux
premiers paragraphes. Quel est le temps le plus souvent utilisé ?
30
b) Effectuer le même exercice avec le premier paragraphe du conte « Les sept corbeaux ».
c) Ces deux textes racontent une histoire, nous rapportent tous les deux des faits passés. Que
peux-tu en conclure ?
d) Dans « Les sept corbeaux », imparfait et passé simple alternent. Quand utilise-t-on chacun de
ces deux temps ? Et quand utilise-t-on le plus-que-parfait ; le passé simple ?
31
Emploi des temps du passé : l’imparfait et le passé simple
Apercevoir : j’aperçus, tu
aperçus, il aperçut, nous
aperçûmes, vous aperçûtes,
ils aperçurent
EXCEPTIONS :
1. Courir : il courut
Mourir : elle mourut
2. Boire : il but
Conclure : elle conclut
Croire : il crut
Lire : il lut
Plaire : il plut
Taire : il tut
Vivre : il vécut
Connaître : il connut
Paraître : il parut
Croître : il crût
Moudre : il moulut
Résoudre : il résolut
3. Asseoir : il assit
Voir : il vit
4. Tenir : il tint
Venir : il vint
32
A Avoir Il eut F Faire Il fit Peindre Il peignit
Aller Elle alla Finir Elle finit Plaindre Elle plaignit
Arriver Il arriva Pleuvoir Il plut
Appeler Elle appela H Haïr Il haït Plaire Elle plut
Acheter Il acheta Prévoir Il prévit
Attendre Elle attendit I Interdire Elle interdit
R Résoudre Elle résolut
B Battre Il battit L Luire Il luisit Rompre Il rompit
Attention : les verbes en -ger, en -cer et les verbes dont le radical se termine par un
« i ».
Dans un récit au passé, il est courant de faire alterner imparfait et passé simple.
Observation :
• « Quand il partait garder les vaches, sous les chênes, dans les prairies bordant la
rivière, il m’emmenait avec lui et je vivais des heures de bonheur, ma petite main serrée
dans la grosse patte de mon ami. (…) Le jour où je fus lancé en l’air par un coup de
corne de la génisse l’Étoile qui était très méchante, le Duret la roua de coups un long
après-midi. »
33
• « Il y avait, hors la porte de la cour, une terrasse à gauche en entrant, sur laquelle on
allait s’asseoir l’après-midi, mais qui n’avait point d’ombre. Pour lui en donner, M.
Lambercier y fit planter un noyer. »
À toi de déterminer quand son utilisés l’imparfait et le passé simple. Justifie tes réponses
en utilisant ces deux extraits.
34
Les temps du récit - exercice
Il (être) ………………………………………… une fois un très, très vieil homme, si vieux que
ses yeux n’y (voir) ………………………………………… plus guère tant ils (être)
………………………………………… troubles, que ses oreilles n’(entendre)
………………………………………… plus du tout et que ses pauvres vieux genoux (trembler)
………………………………………… sous lui. Ses mains aussi (trembler)
…………………………………………, et il (tenir) ………………………………………… si mal
sa cuillère quand il (être) ………………………………………… à table, qu’il (renverser)
………………………………………… souvent sa soupe devant lui, et même parfois
(manquer) ………………………………………… sa bouche. Son fils et la femme de celui-ci
en (être) ………………………………………… dégoûtés, si dégoûtés qu’ils (finir)
………………………………………… par obliger le vieux grand-père à manger dans un coin,
derrière le poêle, où ils le (servir) ………………………………………… dans une grossière
écuelle de terre, ne lui donnant que tout juste de quoi ne pas mourir de faim. Jamais il ne
(manger) ………………………………………… à sa faim. Et puis un jour, ses pauvres vieilles
mains tremblantes (laisser) ………………………………………… échapper la malheureuse
écuelle qui se (casser) …………………………………………. La jeune femme le (gronder)
…………………………………………, mais il ne (répondre)
………………………………………… rien : il (soupirer) …………………………………………
seulement.
Elle (aller) ………………………………………… lui acheter une écuelle de quatre sous, en
bois, dans laquelle il (devoir) ………………………………………… désormais manger.
Devant le vieux grand-père assis, comme toujours, dans un coin à l’écart, son petit-fils âgé
de quatre ans (se mettre) ………………………………………… à assembler quelques
planchettes de bois qu’il (s’efforcer) ………………………………………… de faire tenir
ensemble.
- Que fais-tu là ? lui (demander) ………………………………………… son grand-père.
- C’est une petite auge que je fabrique, (répondre) …………………………………………
l’enfant, pour faire manger papa et maman quand je serai grand.
Le mari et la femme (échanger) ………………………………………… un long regard, puis
(commencer) ………………………………………… à pleurer. Ils (faire)
………………………………………… revenir le grand-père à leur table et (manger)
………………………………………… toujours avec lui depuis lors, sans le gronder jamais,
quand il lui (arriver) ………………………………………… de tacher ou de répandre un peu de
soupe sur la table.
35
Synthèse
L’indicatif imparfait
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………
L’indicatif plus-que-parfait
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………
36
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………
37
Les temps du récit - exercices
Exercice 1
Exercice 2
Exercice 3
Choisis dans les parenthèses la forme verbale qui convient (raye celle qui ne convient pas).
38
c. Chaque été, son oncle et sa tante (l’invitèrent/l’invitaient) à passer une semaine dans
leur maison à la campagne.
d. Comme prévu, à midi, le navire (quitta/quittait) le port et (se dirigea/se dirigeait) vers la
haute mer.
e. Ce jour-là, Thibaut (entreprit/entreprenait) de ranger sa chambre, il (proposa/proposait)
même de nettoyer les vitres.
Exercice 4
Exercice 5
Relie les valeurs données dans la colonne de gauche aux temps donnés dans la colonne de
droite (associe chaque lettre à un ou plusieurs chiffres).
valeur temps
a. une action limitée dans le temps 1. imparfait
b. une action antérieure à une autre action passée
c. description 2. passé simple
d. récit oral
e. habitude 3. passé composé
f. une action non limitée dans le temps
g. des actions qui s’enchaînent 4. plus-que-parfait
39
Exercice 6
Exercice 7
40
Remédiation : les temps du récit
☆ L’imparfait
L’imparfait est utilisé pur exprimer une action qui n’est pas limitée dans le temps.
☆ Le passé simple
Au contraire de l’imparfait, on utilise le passé simple pour exprimer une action limitée dans
le temps.
☆ Le passé composé
Le passé composé a, peu à peu, la même valeur que le passé simple ; mais il est plutôt
utilisé à l’oral, alors que le passé simple est un temps de l’écrit.
Exemple : On dit : « Hier, je suis allé au théâtre », et on ne dit pas : « Hier, j’allai au théâtre ».
☆ Le plus-que-parfait
Le plus-que-parfait est utilisé pour exprimer une action antérieure à une autre action
passée.
☆ Le présent
Le présent est employé aussi bien pour la description que pour l’action.
Exemple : Ce matin-là, ma chambre baigne dans le premier soleil du printemps lorsque je me
réveille.
41
Remédiation : les temps du récit – exercices
1 2 3 4 5 6 7
E/F
2. Réécris les paragraphes suivants en utilisant les temps verbaux du passé. Auparavant,
repère, d’une part, les circonstances ou les habitudes (en les soulignant une fois), et,
d’autre part, les événements (en les soulignant deux fois).
Durant la semaine qui précède la Toussaint, tante Louise va et vient avec une
agitation fébrile et une inquiétude sans cesse croissante. Son petit chapeau à
brides, qui ne voit le soleil qu’en de rares occasions, coiffe à toute heure sa
chevelure blanche, et ses gants en filoselle, posés à tout hasard et traînant un
peu partout, ainsi que son parasol, témoignent d’une préoccupation
inaccoutumée.
42
Ce jour-là, elle s’éveille plus tôt que de coutume, et fait sa toilette des grands
jours ; sa robe de soie bien brossée, son petit fichu, son châle drapant ses
épaules fines et un peu voûtées, sa coiffure bien relevée, tout va fort bien, et,
satisfaite, elle se regarde au miroir. Elle voit une petite vieille de septante-deux
ans, alerte encore, d’une apparence distinguée malgré sa mise du vieux temps ;
ses cheveux blancs, abondants et lisses, encadrent un visage ovale et
sympathique.
3. Conjugue les verbes donnés entre parenthèses aux temps adaptés à la narration dans
le passé (imparfait, passé simple ou plus-que-parfait).
43
des bâtiments, les fossoyeurs (préparer) …………………………………………
leur matériel. Dans un instant, ils viendraient recouvrir le cercueil de terre. Le
regard de Joséphine (se tourner) ………………………………………… à nouveau
vers la tombe de Nicolas. Elle (sursauter) …………………………………………
Elle (croire) ………………………………………… que tout le monde (partir)
………………………………………… Mais il y avait encore quelqu’un.
Instinctivement, Joséphine (se cacher) …………………………………………
derrière le tronc de l’arbre.
Un garçon (se tenir) ………………………………………… au bord du trou. Il
(observer) ………………………………………… les alentours, s’assurant que
personne ne (pouvoir) ………………………………………… le voir. Il (plonger)
………………………………………… brusquement la main dans sa poche, en
sortit un petit sac de toile et le (secouer) ………………………………………… au-
dessus du trou. Quelque chose (tomber) …………………………………………, un
genre de caillasse. Le garçon (remettre) ………………………………………… le
sac dans sa poche puis (exécuter) ………………………………………… deux
gestes indistincts avec ses mains.
Lentement, il (se détourner et s’éloigner) …………………………………………
…………………………………………
Joséphine (frémir) ………………………………………… : elle l’(entendre)
………………………………………… rire.
44
Lecture de deux légendes et vérification de la compréhension :
- Les massotais de Baclain
- Le moulin de Quarreux
1. Cadre spatio-temporel
Situe sur la carte (en annexe) les endroits cités dans la légende.
Dans quelle région de Belgique se situent ces endroits ?
………………………………………………………….
Dans quel type de décor se déroule la scène ? Justifie en t’aidant des indices du texte
………………………………………………………………………………….
2. La fonction du texte
45
Quels sont les éléments faisant partie du réel et ceux faisant partie de l’imaginaire ?
3. La structure de l’histoire
……………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………….
La structure du noyau :
Personnage principal
Histoire
Au départ…
Rencontre fortuite…
Action !
46
Alors, ça marche ?
Pour finir…
4. Les informations
Complète la carte d’identité du personnage fantastique en t’appuyant sur les indices du texte
Nom
Sexe
Habitat
Caractère
Activités
Pouvoir
47
Les personnages humains
Les légendes véhiculent une série d’informations concernant la vie quotidienne des habitants
de la région il y a (très) longtemps.
Qu’apprends-tu sur…
les activités économiques ?
les croyances ?
la vie familiale ?
les difficultés ?
5. Grammaire
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Synthèse sur la légende
CARACTÉRISTIQUES DE LA LÉGENDE
1. Son cadre
La légende se déroule habituellement dans un temps imprécis et dans un lieu précis et réel.
2. Sa fonction
La légende est un texte narratif qui explique l’origine ou l’histoire d’une réalité extraordinaire encore
visible aujourd’hui en faisant appel au merveilleux.
3. Sa structure
L’histoire se structure suivant les cinq parties du schéma narratif – situation initiale, élément
perturbateur, péripéties, élément rééquilibrant et situation finale.
4. Son contenu
La légende est liée à un personnage fantastique. Des personnages humains rencontrent ce dernier et
cette rencontre se conclut généralement par un conflit. L’issue du conflit est encore visible aujourd’hui.
La légende véhicule ainsi une série d’informations concernant la vie quotidienne des habitants de la
région.
5. Sa forme
Au début et/ou à la fin de l’histoire, les verbes sont conjugués à l’imparfait ; dans le noyau, les verbes
sont conjugués au passé simple.
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Analyse d’une troisième légende
Les moutons figés aux portes de Mousny
1. Vocabulaire
Sorbier :
Filet au rouet :
Ermitage :
Bondieuseries :
2. Analyse du texte
Complète la fiche d’analyse. Pour chaque point, dis s’il peut s’agir d’une légende.
Où se passe l’histoire ?
Quand se déroule-t-elle ?
Légende ?
• La fonction de ce texte
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………
50
Légende ?
• La structure du texte
Plusieurs parties : délimite-les dans le texte et donne la fonction de chacune de ces parties :
Légende ?
• La structure de l’histoire
• Les informations
51
• Grammaire
À quels temps sont conjugués les verbes dans chaque partie de l’histoire ?
1. Situation de départ :
2. Noyau :
3. Situation finale :
Légende ?
52
Analyse d’un conte du pourquoi
Pourquoi le matou ne fait sa toilette qu’après avoir mangé
1. Vocabulaire
S’humecte :
Des mets :
Chasse fructueuse :
2. Analyse du texte
Complète la fiche d’analyse. Pour chaque point, dis s’il peut s’agir d’une légende.
Où se passe l’histoire ?
Quand se déroule-t-elle ?
Légende ?
• La fonction de ce texte
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………
Légende ?
53
• La structure du texte
Plusieurs parties : délimite-les dans le texte et donne la fonction de chacune de ces parties :
Légende ?
• La structure de l’histoire
• Les informations
Légende ?
54
• Grammaire
À quels temps sont conjugués les verbes dans chaque partie de l’histoire ?
1. Situation de départ :
2. Noyau :
3. Situation finale :
Légende ?
55
L’ARAIGNÉE QUI AVAIT DES DETTES
ÉCOUTER
/15
1. Le texte que je viens d’entendre est un texte /2
❑ narratif ❑ persuasif
❑ informatif ❑ poétique
2. Je connais le nom de ce genre de texte :
……………………………………………………………………………………………………………
………………………… /1
3. Je tiens compte de ma réponse précédente et je trouve un autre titre à cette
histoire :
………………………………………………………………………………………… /1
4. Quels sont les animaux que l’araignée rencontre dans cette histoire ?
……………………………………………………………………………………………………………
…………………………… /2
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………
5. Il y a deux types de rencontre : /2
- celle où l’araignée :
- celle où l’araignée :
6. Pourrait-on changer l’ordre dans lequel l’araignée les rencontre ? Pourquoi ?
/2
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………
7. Pourquoi la logique de la peur est-elle rompue par le lion ? /1
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………
8. Quelle ruse l’araignée emploie-t-elle pour faire manger le léopard ?
……………………………………………………………………………………………………………
…………………………… /1
9. Quel stratagème a-t-elle préparé pour se débarrasser du lion ? /1
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………
56
10. L’araignée a-t-elle payé ses dettes ? .............................................................. /1
57
Production écrite : écrire une légende
Grille d’évaluation
EN PLUS… Je Je suis
m’évalue évalué
Ai-je veillé à l’orthographe ?
→ je me sers du dictionnaire et de la grammaire
Ai-je construit des phrases grammaticalement correctes ?
→ je relis mes phrases à haute voix
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Grille d’évaluation :
Production écrite d’une légende.
Critères Points Commentaires
FOND
Le cadre spatio-temporel est /2
caractéristique d’une légende.
La fonction correspond à celle d’une /2
légende.
Il y a un ou plusieurs personnages /2
fantastiques en lien avec le dossier. Il
cohabite avec des humains
On retrouve des éléments de la vie /2
quotidienne des habitants (activités,
croyance, habitat, alimentation, famille,
etc.)
FORME
Le texte est structuré suivant les trois /6
grandes parties d’une légende et on
retrouve les caractéristiques de ces
parties.
L’emploi des temps est correct. /3
La cohérence des phrases est bonne. /3
L’orthographe est soignée. /10
Total /30
59