Cours de Materiaux Premiere Année ESBTP Yakro N
Cours de Materiaux Premiere Année ESBTP Yakro N
Cours de Materiaux Premiere Année ESBTP Yakro N
CHAPITRE I : INTRODUCTION
1. DEFINITION
En Côte d’Ivoire par exemple, il n’est pas indiqué de construire avec du sable de
mer à Yamoussoukro, Korhogo, ... (coût de transport).
Le choix de matériaux bon marché permet de réaliser des économies sur le coût
des constructions. Mais la recherche de l’économie ne doit pas faire perdre de vue les
autres caractéristiques à satisfaire et la durabilité. Il faut surtout penser à la sécurité
d’ouvrage et des usagers ; d’où la notion de coefficient de sécurité. Il faut s’assurer du
meilleur rapport qualité/coût.
5. RÔLE DU TECHNICIEN
1. DEFINITION DE LA QUALITE
3. LA QUALITE TOTALE
3.1 Définition
Mise en place d’une gestion de type participatif avec des objectifs clairement
définis pour chaque acteur et où chaque acteur est amené à d’autocontrôler ;
Renforcement et priorité à l’information de tous, information complète,
information transparente pour éviter la désinformation, des interprétations
erronées ;
Formation des hommes ;
Maîtrise du temps ;
Modernisation de l’outil de travail et des conditions de travail.
4. AVANTAGES DE LA QUALITE
Lorsqu’une entreprise, une structure fournie des services ou met sue le marché des
produits répondant à un minimum de qualité, les avantages sont importants. Parmi les
bénéfices on peut citer :
La confiance du client,
Des gains d’argent,
La fiabilité des produits,
La sécurité des utilisateurs,
Des économies de devise pour le pays,
La compétitivité,
La fierté de l’entreprise,
L’ouverture des marchés extérieurs.
5. LA NON-QUALITE
La non- qualité peut être défini comme tout ce que l’on n’arrive pas à faire
correctement du premier coup et qui nécessite des retouches, des reprises, des
réparations, etc.
La non-qualité, c’est aussi tous les gaspillages de ressources que l’on peut
constater dans notre Administration, dans nos entreprises, sur nos chantiers.
Un robinet mal fermé entraînera des fuites d’eau donc un gaspillage de ressources ;
Un climatiseur une ampoule que l’on oublie d’éteindre sont des consommations
inutiles d’électricité, que ce soit à domicile ou dans son lieu de travail ;
La reprise d’un courrier par la dactylographe, la secrétaire ou par le chef de service
lui-même constitue une perte de temps et un gaspillage de papier et d’encre ;
L’absentéisme, les retards, le non-respect des délais de livraison et des clauses
contractuelles sont aussi des cas de non-qualité.
6- NORMALISATION
6-1 Définition
Une norme peut être définie comme une spécification technique, un code pratique
destinée à une application répétitive, approuvé par un organisme de normalisation et mis
à la disposition du public.
7- CERTIFICATION
7-1 Définition
Elle atteste la conformité du système d’assurance qualité d’une entreprise a une norme de
la série ISO9000.
Exemple : le port d’Abidjan, SODECI, CIE sont certifiés ISO9002
- La certification de personne
Elle atteste la qualification des agents.
7-2 Avantages de la certification
On peut citer :
- La bonne réputation des produits à l’étranger ;
- Simplification du choix des produits pour les consommateurs ;
- Relation de confiance entre l’entreprise et le client ;
- Protection du producteur pour une concurrence déloyale.
Le contrôle des opérations de construction sur un chantier est une nécessité absolue si
l’on veut rester compétitif. Ce contrôle procure des avantages aux maîtres ouvrages et
aux maîtres œuvres.
- Connaissance des matériaux employés
- Régularité de fabrication et mise en œuvre
- Coefficient de sécurité plus réel que théorique
Ce pendant des obstacles subsiste au contrôle :
- Obstacle psychologique : la notion de contrôle gène
Obstacle financier : le contrôle coûte de l’argent. Mais, il faut contrôler le coût du
contrôle aux conséquences de son absence.
1. DEFINITION
On appelle granulats (ou agrégats), des matériaux minéraux granulaires,
inertes (sables, graviers, roche concassée ou broyées, fragments roulés dans le lit
des fleuves), ayant des caractéristiques leur permettant d’être utilisés, sans
préparation complémentaires dans l’un ou l’autre des emplois suivants :
Soit seuls pour l’exécution de remblais, d’assises routières (fondation), ballast
de chemin de fer, de filtres, etc.
Soit avec un liant (chaux, ciment, bitume) pour constituer :
o Des mortiers et des bétons hydrauliques avec du ciment,
o Des enrobés hydrocarbonés avec le bitume (béton bitumeux, sand-
asphalt),
o Des revêtements multicouches sur les chaussées par épandages
alternés de cutback (bitume fluidifié par un solvant) et de gravillons
de plus en plus fins,
o Des graves traitées pour assises de chaussées (graves-ciment, graves-
bitume),
Cette définition signifie qu’un matériau qui nécessite, pour être utilisable dans l’un
ou l’autre des emplois mentionnés, une préparation telle que criblage, lavage, concassage,
etc. n’est pas encore un granulat. Il ne le devient qu’après avoir subi cette élaboration.
Le terme « granulat » ne concerne ni les éléments inférieurs à 0,080 mm (fines,
farines et fillers) ni ceux qui dépassent 80 mm (moellons et galets).
Le terme granulat est également utilisé pour désigner des granules artificiels ou
non, utilisés dans la construction des bâtiments et des ouvrages de génie civil (laitier
granulé, argiles expansées, schistes expansés, etc.).
Les granulats sont majoritairement d’origine naturelle et sont extraits dans des
carrières.
Ces matériaux doivent satisfaire un certain nombre de spécifications selon l’usage
que l’on veut en faire. On peut à titre indicatif donner les limites des caractéristiques au-
delà desquelles, les matériaux ne conviennent pas aux utilisations précitées et ne peuvent
pas être considérés comme des granulats.
Remarques
Le terme « agrégat » utilisé pour désigner les granulats n’est pratiquement plus
d’usage de nos jours.
Le terme inerte de la définition signifie que les granulats ne réagissent pas avec le
liant éventuel.
2- NATURE GEOLOGIQUE ET CLASSIFICATION
2-1- Provenance
2-2 Classification
a. Granulats de carrière
b. Granulats alluvionnaires
Dragage
Notons qu’il existe des granulats légers naturels tels que la pierre ponce, les
schistes naturels.
Sa granulométrie ;
Sa dureté ;
Sa propreté ;
Etc.
Ces caractéristiques sont liées aux propriétés des roches d’origines et aux
conditions d’élaboration.
Elle se fait sur des échantillons de roches prélevés dans les bancs de la carrière.
Les critères d’identification d’une roche sont :
Sa composition minéralogique : elle est déterminée sur des lames minces
réalisées par un laboratoire et examinées au microscope polarisant. On
détermine le pourcentage des différents constituants au compteur de points. On
note également le degré d’altération des minéraux.
Sa structure : elle est déterminée cours du même examen (grenue, grains
moyens),
Sa porosité,
Sa masse volumique,
Sa masse spécifique.
4-2 Granulométrie
4-2.1 Définition
Appellation Dimensions
(Maille de tamis)
Farines, fillers, fines <80 µ
Sables Fins 80 µ à 0,32 mm
Moyens 0,32 à 1,25 mm
Gros 1,25 à 5 mm
Gravillons Petits 5 à 8 mm
Moyens 8 à 12,5 mm
Gros 12,5 à 20 mm
Pierres cassés (matériaux de Petit 20 à 31,5 mm
concassages, cailloux matériaux Moyens 31,5 à 50 mm
roulés) Gros 50 mm à 80 mm
Moellons et galet (matériaux de >80 mm
concassage et matériaux roulés)
NOTA :
Au sens de la norme (AFNOR P 18-304) les farines, fillers, fines et les moellons et
galets ne sont pas des granulats puisque ces éléments ne ni destinés aux usages routiers ni
utilisés pour la fabrication de bétons et mortiers hydrauliques.
sur le tamis de maille 15 mm et 92% de refus sur le tamis de maille 5 mm. Le refus c’est
ce qui reste sur le tamis.
Le terme granulat d/D au sens défini ci-dessus est réservé aux granulats tels d soit
supérieur ou égal à 0,5 mm Dans le cas contraire, le granulat est appelé « granulat 0/D ».
On utilise généralement les classes granulaires suivantes :
0/5 : sable usuel pour bétons
5/15 : petit gravier pour béton fins,
20/40 : mélange pour gros béton.
En technique routière, les granulats 0/D tels que D soit compris entre 6 mm et 40
sont appelés graves et les granulats 0/D tels que D soit compris entre 0,5 mm et 6 mm
sont appelés sable.
Une grave est donc un mélange de granulats naturels ou artificiels à granularité
continue, de cailloux, de graviers et de sable avec parfois présence de particules plus
fines. Il peut s’agir d’éléments roulés ou concassés. Les plus courants sont : 0/4 ; 0/10 ;
0/20 ; 0/31,5.
Exemple :
Module = 10 x log(Dpassoire)
Module = 27
Il est facile de lire le pourcentage d’éléments dont la taille est comprise entre deux
valeurs, ou le pourcentage de granulats élémentaires (taille comprise entre deux tamis
successif).
La courbe granulométrique (ou la granularité est continue s’il manque aux plus
trois granulats élémentaires consécutifs. S’il en manque plus la granularité est
discontinue. La discontinuité se rencontre souvent dans les mélanges pour le béton.
Exemple : sable 0/5 et gravier 15/25.
Si 2,20 < Mf < 2,80 on a un sable préférentiel qui donnera des bétons de bonne
ouvrabilité et de bonne résistance.
Si 2,80 < Mf <3,20 on a un sable grossier qui donnera des bétons de bonne résistance
mais de faible ouvrabilité : il y a en plus un risque de ségrégation.
Lorsque le module de finesse d’un sable est inférieur à 1,80 ou supérieur à 3,2
alors ce sable est à proscrire pour la confection d’un béton.
Mf Mf 2 Mf1 Mf
% S1 et %S 2
Mf1 Mf 2 Mf1 Mf 2
b- Les sables
C’est le granulat essentiel dans les mortiers et les bétons. Dans les bétons hydrauliques on
se forcera le plus possible de ne pas utiliser le sable fin.
Il y a quatre sources distingues de sable :
- Les sable naturels ou sables alluvionnaires,
- Les sables de rivières (dragage en mer, en rivière ou dans le lit des fleuves),
- Les sables de concassage (contenir jusqu’à 25% de filler, utiliser beaucoup en
technique routière),
- Les sables éoliens (sables emportés par le vent).
c- Les gravillons
On distinguera les gravillons destinés aux bétons hydrauliques, gravillons destinés aux
bétons bitumineux et les gravillons de tout ordre.
Ces caractéristiques sont très importantes pour les bétons bitumineux et les usages
routiers. Pour évaluer la dureté des gravillons, on effectue les essais los Angeles, Micro-
Deval ou Fragmentation dynamique.
Ils sont utilisés pour les empierrements routiers ou pour la confection des gros bétons.
Leurs caractéristiques doivent être les mêmes que celle des gravillons.
Laboratoire de Matériaux
Laboratoire de matériaux
M1 (poids initial sec : 4108 grammes) M2 (poids initial sec : 1439 grammes)
Maille Refus Refus % % % %
Module Module Maille Refus Refus
(mm) partiel cumulée refus passant (mm) partiel cumulée refus passant
50 80 50 80
49 63 49 63
48 50 48 50
47 40 47 40
46 31,5 0 46 31,5
45 25 173 45 25
44 20 648 44 20
43 16 1513 43 16
42 12,5 25,95 42 12,5
41 10 3460 41 10
40 8 3806 40 8
39 6,3 39 6,3
38 5 3979 38 5 0
37 4 37 4
36 3,15 36 3,15
35 2,5 4108 35 2,5 44
34 2 34 2
33 1,6 33 1,6
32 1,25 32 1,25 175
31 1 31 1
30 0,8 30 0,8
29 0,63 29 0,63 582
28 0,5 28 0,5
27 0,4 27 0,4
26 0,315 26 0,315 1018
25 0,25 25 0,25
24 0,2 24 0,2
23 0,16 23 0,16 1294
22 0,125 22 0,125
21 0,1 21 0,1
20 0,08 20 0,08 1422
On détermine ensuite :
% de perte = 100 x [(Masse total initiale – Masse totale RC) / Masse total initiale]
% de RC pour chaque tamis = [100 x RC / Masse total RC] si le % de perte est > 2
La forme d’un élément est définie par trois dimensions qui sont : la longueur L, la
grosseur G et l’épaisseur E. la forme influence la qualité du granulat et son comportement
dans les matériaux mis en œuvre. Les granulats sont soit roulés (forme arrondie) soit
concassés. Ils peuvent comporter des plats ou des aiguilles qui sont des éléments plats ou
longs. Ces éléments rendent la mise en œuvre difficile et se mettent mal en place ; ils se
fragmentent facilement ; leur utilisation présente des dangers de rupture (plaquettes), des
dangers de poinçonnement ; ils peuvent former quelquefois des voûtes.
. .
L E
c- L’angularité
Les matériaux alluvionnaires qui n’ont pas subi de concassage ont des formes
arrondis, alors que les granulats concassés présentent des arêtes vives et ont une forte
angularité. Une bonne angularité confère au mélange granulaire une meilleure stabilité
mécanique ; par contre, la présence d’éléments roulés assure une meilleure maniabilité
qui, au moment de la mise en place, facilite le serrage et l’obtention d’une bonne
compacité.
Pour la confection de bétons hydrauliques où le dosage en liant est élevé, on
privilégiera la recherche d’une bonne ouvrabilité en utilisant de préférence des matériaux
roulés. Au contraire, pour les assises de chaussée, on mettra plutôt l’accent sur
l’obtention d’une bonne stabilité du mélange granulaire, soit parce qu’il n’y a pas assez
de liant (graves non traitées), soit parce que la rigidité du liant est faible (graves-bitume).
Enseignant : YAO Bla Alain Marcel Email : [email protected] Cel : 07022010 23
Cours de matériaux
Remarque :
Lorsque A = 30 %, le granulat est très plat ; Lorsque A < 10 %, le granulat est de
forme cubique.
Pour les ouvrages d’art : A ≤ 20 % si D >10 mm et A ≤ 25 % si D <10 mm
Pour les bétons hydrauliques courants des bâtiments : A < 30 %
Classes
granulaires 31,5/40 25/31,5 20/25 16/20 12,5/16 10/12 8/10 6,3/8 5/6,3 4/5
d/D (mm)
Ecartement E
des grilles à 20 16 12,5 10 8 6,3 5 4 3,15 2,5
fentes (mm)
L’essai est fait à sec car l’eau peu d’influence sur le résultat de l’essai. On peut
retenir comme valeurs limites de classes pour le coefficient Los Angeles : 15 – 20 – 25 –
30 – 40.
Plus de sable est propre plus son équivalent de sable est élevé
Si E S < 60 : le sable est trop argileux.
Si E S > 90 : le sable manque d’éléments fins ; il y a risque de défaut de plasticité pour le
béton.
= volume total
= volume de grains
= volume vides
= -
La densité absolue (Dab) est le rapport de la masse spécifique à la masse d’un
égal volume d’eau à + 4°C soit 1000 kg ; ce rapport est sans dimension et est égal au
1/1000 de la masse spécifique.
Pour le granite Dab = 2,62
5-3 Compacité
Pour un corps poreux ou un mélange de granulat de volume V et dont les pores ou vides
internes représentent un volume v, la compacité est le rapport du volume de matière au
volume total.
5-4 Porosité
C’est le rapport du volume des vides au volume total
On a :
5-5 Indice des vides
C’est le quotient de la porosité à la compacité.
Ex : Soit un granulat d’argile expansé de 460 kg et dont le volume total des grains est de
525 litres. La porosité des grains est de 65%. Ce granulat remplit un récipient de 1m3 de
volume.
Calculer : 1/ la masse volumique
2/ la densité absolue du granulat,
3/ la densité absolue de la matière constituant les grains du granulat (l’argile).
Réponse : 1/ = 460 kg/m3
2/ Dab = 0,876
3/ Dab = 2,5
Ces liants sont généralement obtenus par des procédés industriels et sont donc
souvent coûteux ; certains liants synthétiques sont toxiques.
a. Principe de fabrication
Calcaires et argiles sont extraits des carrières, puis concassés homogénéisés,
cuits à haute température, et broyés.
La cuisson à 1450°C d’un mélange de calcaire (75 à 80 %) et d’argile (20 à 25
%) donne une roche artificielle appelée clinker.
Le calcaire et l’argile apporte de la chaux (CaO), de la silice (Si ), de
l’alumine (A ), de l’oxyde de fer ( ).
Le ciment Portland s’obtient par broyage du clinker, auquel on mélange
préalablement environ 3 à 5% de gypse (sulfate de chaux, , O) destiné à
régulariser la prise.
Les quatre principaux constituants du clinker sont :
Le silicate tricalcique : Si , 3CaO (ou S),
Le silicate bicalcique : Si , 2CaO (ou S),
L’aluminate tricalcique : 3CaO (ou A),
L’alumino-ferrite tétracalcique : 4 CaO, F A (ou AF).
b. Fabrication du clinker
Les matériaux naturels de carrière sont d’abord concassés puis broyés pour
obtenir un mélange intime, homogène et bien dosé. Le broyage peut se faire à sec
(procédé dit par voie sèche) ou en présence d’eau (procédé dit par voie humide). Dans
certaines usines, il existe des variantes par voie demi-sèche ou par voie semi-humide. Le
procédé le plus employé est le procédé par voie sèche intégrale (moindre consommation
d’énergie).
L’usine est généralement placée près de la carrière de calcaire (80% dans la
fabrication).
c. Le laitier
C’est un résidu minéral de la préparation de la fonte dans les hauts fourneaux à
partie du minerai et du coke métallurgique. Le laitier est un véritable ciment manifestant
par lui-même des propriétés hydrauliques.
d. Les cendres
Ce sont des produits pulvérulents de grande finesse résultant de la combustion,
en centrale thermique, de combustibles minéraux solides (houille).
On distingue :
Les cendres volantes siliceuses (V) qui ont des propriétés pouzzolaniques ;
Les cendres volantes calciques (W) qui ont des propriétés hydrauliques et parfois
pouzzolaniques.
e. Pouzzolanes
Ce sont des produits naturels d’origine volcanique composés essentiellement
de silice alumine et oxyde ferrique ; ils sont employés en cimenterie pour leurs propriétés
f. Fillers
Ce sont des matières minérales, naturelles ou artificielles qui agissent par leur
granulométrie sur les propriétés physiques des liants (maniabilité, pouvoir de rétention
d’eau).
Selon leur composition, les principaux ciments peuvent être décris comme suit :
Appellation Appellation
Désignation Composition
AF Européennes
Ciment portland Plus 95% de clinker + 3% de gypse
CPA CEM I
artificiel
CEM II / A 80 à 94% de clinker et 6 à 20% à
proportion diverses des constituants
secondaires
Ciment portland
CPJ CEM II / B 65 à 79% de clinker et 21 à 35% à
composé
proportion diverses des constituants
secondaires
3% de gypse
35 à 64% de clinker et 36 à 65% de
Ciment de haut CHF CEM III / A laitier
fourneau CEM III / B 20 à 34% de clinker et 66 à 80% de
laitier
Ciment de laitier CLK CEM III / C 5% à 19% de clinker et 81 à 95%
au clinker laitier
3% de gypse
65 à 90% de clinker et 10 à 35% de
CEM IV / A pouzzolane et à des proportions
diverses d’autres constituants
secondaires
Ciments
CPZ CEM IV / B 45 à 64% de clinker et 36 à 55% de
pouzzolaniques
pouzzolane et à des proportions
diverses d’autres constituants
secondaires
3% de gypse
CEM V / A 40 à 64% de clinker, 18 à 30% de
Ciments au laitier
laitier et 18 à 30% de pouzzolane ;
et aux cendres
CLC CEM V / B 20 à 39% de clinker, 31 à 50% de
(ciments
laitier et 31 à 50% de pouzzolane ;
composés)
3% de gypse
éprouvettes de mortier normal à 28 jours d’âge après conservation dans l’eau à 27°C+/-
2°C.
Elle est de 35 MPa pour les ciments CPA 350 et CPO 350 et de 32,5 MPa pour le
ciment CPJ 32,5. Pour le ciment CPJ 425, elle est de 42,5 MPa.
Ces résistances sont mesurées conformément à la norme ivoirienne NI 05 06 035.
Résistances à la compression
Désignation de la Sous à 2 jours à 28 jours
classe classe Limite Limite
Limite inférieure
inférieure supérieure
32,5 - - ≥ 32,5 ≤ 52,5
32,5R R ≥13,5
42,5 - ≥ 12,5 ≥ 42,5 ≤ 62,5
42,5R R ≥ 20
52,5 - ≥ 20 ≥ 52,5
52,5R R ≥ 30
HP et HPR - > 30 > 55 -
La classe R correspond à une résistance au jeune âge plus élevée que la classe
normale correspondante.
La conformité de ciment produit aux classes est contrôlée régulièrement par des
essais effectués par le fabricant et dans des laboratoires privés agrées. En Côte d’Ivoire,
le LBTP fait des publications sur les caractéristiques des ciments qu’il contrôle sous
sollicitations des fabricants.
Ciments courants
CPA ou CEM I
- Béton armé en général coule sur place ou préfabriqué.
- Béton précontraint.
- Décoffrage rapide, mise en service rapide (de préférence classe R).
- Bétonnage jusqu’à température extérieure entre 5 et 10 °C.
CPJ ou CEM II / A ou B
Ces ciments sont les plus couramment utilises
- Béton en élévation, armé ou non, d’ouvrages courants.
- Travaux nécessitant une résistance initiale élevée (décoffrage rapide par
exemple) : CEM II/A ou B classe R
- Fondations ou travaux souterrains en milieux non agressifs.
- Dallages, sols industriels.
- Maçonneries.
- Stabilisation des sols.
- Pour béton devant subir des chocs thermiques ou une forte abrasion (utilisation
de granulats synthétiques alumino-calciques).
- Pour béton devant résister à des températures jusqu’à 1 250 °C.
- Travaux à la mer.
- Travaux en milieu fortement agressif (pH de 4 à 5,5).
- Travaux en milieu très fortement agressif (pH < 4) – milieu industriel et égouts
urbains et ouvrages d’assainissement.
Le ciment prompt naturel
- Ouvrages nécessitant une prise très rapide : scellements courants, blocages,
aveuglements, voies d’eau, calfatages.
- Enduits, moulages, tableaux, arêtes, repères, charges importantes.
- Réhabilitation de façades de toutes compositions en mélange avec les chaux
HL ou NHL (en anglais, Natural Hydraulique Lime).
- Petits ouvrages : chainages, regards, appuis.
- Milieux agressifs (eaux pures, eau de mer).
- Travaux à la mer : ce ciment est PM, ciment pour travaux à la mer.
Remarque : Les caractéristiques complémentaires des ciments PM, ES ou CP seront
requises pour les usages suivants :
En milieux agressifs :
Des ciments pour travaux à la mer (PM) ;
Des ciments pour travaux en eaux à haute teneur en sulfates (ES).
Pour le béton précontraint : des ciments à teneur en sulfures limitée (CP).
Type de
Désignation Appellation Utilisation Contre-indication
Ciment
Présence d’eau
Ciment sans Tous travaux Agressive
constituants Ciment Portland Artificiel CPA 350 de béton armé
Secondaire * Travaux
souterrains
CPO 350 Tous travaux Béton de grande
Ciment avec Ciment Portland Composé
CPJ 42,5 de béton armé. Masse : retrait
constituants (Ciment portland avec
Produits en Béton précontraint
secondaires ajouts) CPJ 32,5R béton non armé
Ciment à Ciment de Haut Fourneau CHF Béton de
fondation Bétonnage par
base de Ciment de Laitier de CLK
temps froid
laitier Clinker CLC Travaux
Enseignant : YAO Bla Alain Marcel Email : [email protected] Cel : 07022010 41
Cours de matériaux
k. Hydratation
En présence d’eau, les sels minéraux amorphes, anhydres et instables s’hydratent,
il se produit alors une cristallisation qui aboutit à un nouveau système de constituants
hydratés stables. La formation de cristaux en aiguilles plus ou moins enchevêtrées produit
la prise.
Par exemple, le silicate tricalcique anhydre Si 3CaO donne par hydratation un
silicate hydraté, la tobermorite, et de l’hydroxyde de chaux :
l. Prise
Lorsqu’un liant est mélangé avec de l’eau de façon à obtenir une pâte molle, le
mélange garde sa plasticité pendant un certain temps (de quelques minutes à plusieurs
heures suivant la nature du liant) puis apparaissent plusieurs phénomènes :
Une augmentation brusque de la viscosité accompagnée d’une élévation de la
température de la pâte : c’est le début de prise (quelques heures en général).
On appelle début de prise le moment où la pâte commence à perdre sa plasticité
c'est-à-dire le moment où elle commence à se raidir.
Sa détermination est conventionnelle et se fait à l’aide de l’aiguille de Vicat.
40 mm
d
Aiguille (ø=1,13
300 g 300 g mm)
Aiguille (ø=1,13
mm) 0.5 mm
m. Durcissement
Après la prise, le phénomène d’hydratation se poursuit, c’est la période de
durcissement qui est beaucoup plus longue et peut se poursuivre pendant des mois.
n. Fausse prise
Le phénomène de fausse prise se manifeste pendant ou après le gâchage et se
caractérise par un raidissement du mortier ou du béton sans grand dégagement de
chaleur. Un malaxage plus poussé redonne au matériau sa plasticité initiale ; les résultats
sont inchangés. Il ne faut surtout pas ajouter de l’eau, ce qui provoquerait une baisse de
résistance.
La fausse prise provient de la déshydratation du gypse lors de broyage du clinker
lorsque la température dépasse 120° C, le gypse de transformant alors en plâtre suivant la
réaction.
Exercice :
Calculer la surface spécifique d’une poudre dont les grains supposés sphériques ont un
diamètre Ø de 10 µm et une masse spécifique ρ = 3 g/cm3.
Réponse :
Surface sphère = 4 =4 ( =
o. Densité apparente
La densité apparence su ciment varie avec son degré de tassement ; on utilisera
donc pour mesurer un appareil permettant d’avoir un tassement reproductible d’un essai à
l’autre ou d’un laboratoire à l’autre.
Méthode d’essai :
On utilise un entonnoir, muni d’une passoire, qui fixe la hauteur de chute du
ciment dans un litre taré.
Opération
1 – pesée du litre vide
2 – remplissage en remuant
3 – arasement du litre à la règle
4 – pesée du litre plein
La poudre sur la passoire avec spatule
Les densités apparentes mesurées sur les poudres de ciment sont de l’ordre de 1 ;
elles augmentent avec la finesse de mouture.
Dans les silos, la densité apparente peut aller jusqu’à 1,4.
p. Masse Spécifique
La méthode de mesure du poids spécifique est générale (ciment, graviers, sables,
sols) ; le corps est pesé et son volume absolu est mesuré par déplacement d’un liquide.
Avec le ciment on utilise un liquide qui ne réagit pas avec lui et qui a un
coefficient de dilatation faible : benzène, tétrachlorure de carbone.
Mesure au Pycnomètre
On utilise un petit ballon de verre, surmonté d’un bouchon rôdé muni d’un tube
capillaire avec un repère de remplissage. La masse volumique du liquide variant avec la
température, il faut noter celle-ci moment des pesées.
Opération :
1 – pesée du pycnomètre seul :
2 – pesée du pycnomètre + liquide :
3 – pensée du pycnomètre + ciment :
4 – pesée du pycnomètre + ciment + liquide de complément :
Ρ : masse volumique du liquide
- /ρ = volume du pycnomètre
- / ρ = volume du liquide de complément
- = volume absolu du ciment
- = masse du ciment
On peut également utiliser le volumenomètre LE CHATELIER, flacon spécial
gradué, qui permet de lire directement le volume de liquide déplacé.
Valeurs usuelles
CPA 3,05 à 3,15 (3,1 en moyenne)
Clinker broyé 3,2
Cendres volantes 2,6
Filler calcaire 2,7
Laitier broyé 2,8 à 2,9
Ciment alumineux 3,2
Gypse broyé 2,3
L’addition de gypse ou de constituants secondaires fait diminuer la masse volumique.
b = 40
L = 106,7
L = 160 mm
Enseignant : YAO Bla Alain Marcel Email : [email protected] Cel : 07022010 47
Cours de matériaux
Une sollicitation de flexion telle que celle étudiée engendre des contraintes de
compression dans les fibres supérieures et des contraintes de traction dans les fibres
inférieures.
On sait que les produits en ciment ont une faible résistance en traction
comparativement à la compression ; c’est donc à partir de la fibre inférieure que le prisme
va se rompre. La mesure de la force de rupture correspondra à la résistance en traction
par flexion de l’éprouvette qui sera calculée comme suit :
Les contraintes dans la section médiane de l’éprouvette ont pour expression :
σ = avec M = et I =
σ (Mpa) = ou σ (bars) =
r. Etude de la Compression
La résistance en compression est la contrainte de compression à la rupture :
σ‘= avec s = 16
CHAPITRE V : EAU
1. INTRODUCTION
Parmi les éléments qui entrent dans la fabrication des matériaux ou qui
interviennent dans leur comportement, l’eau est certainement celui qui est
essentiel.
C’est un matériau au même titre que le ciment et les granulats et elle
intervient par ses propriétés mécaniques et physico-chimiques à toutes les étapes
de la vie du matériau.
Elle confère au béton une plasticité qui permet son écoulement et son
moulage. Elle assure l’hydratation du ciment et participe à la cohésion du matériau
durci.
L’eau est le corps le plus répandu dans la nature mais elle est rarement
rencontrée à l’état pur. Elle contient le plus souvent des ions en solution et des
particules solides en suspension.
Elle peut être purifiée par élimination des matières organiques, des sels
minéraux en quantité trop abondante et d’éventuels éléments toxiques (cyanure,
mercure, engrais, effluents urbains).
L’action des eaux agressives varient suivant la nature respective des eaux et des liants :
REMARQUE
Le gâchage à l’eau de mer est en principe interdit : le chlorure de sodium attaque
les armatures d’acier.
TRAVAUX DIRIGES
Exercice 1
1- Citer les différentes étapes de production des granulats de carrière
2- Citer deux (3) essais permettant de caractériser la dureté d’un granulat ?
3- Quels sont les avantages de l’addition de laitier au clinker ?
4- Quels sont les principaux types de granulats utilisés en Côte d’Ivoire ; préciser
leur origine minéralogique ?
5- Quelle différence y a -t-il entre la classe vraie et la classe nominale d’un ciment ?
6- Comment se fait l’extraction des granulats de carrière et alluvionnaire ?
7- Par un schéma clair et simple, expliquer la chaine de production du ciment ?
8- Qu’est-ce qu’un clinker ?
9- Sur quelles bases sont classés les ciments en Côtes d’Ivoire ?
10- Donner trois conditions nécessaires pour atteindre la qualité totale
11- Donner la différence entre certification et normalisation ?
12- Définir la qualité. Enoncer les cinq zéros olympiques et les principes de la
démarche qualité.
Avec
ANNEXE
Sable S1
Tamis (mm) Refus cumulés (en g) Refus cumulés (en %) Passant cumulés
(en %)
20
16
12,5
10
8
6,3
5 0
2,5 44
1,25 174
0,63 582
0,315 1018
0,16 1294
0,08 1439
FOND 1454
Sable S2
Tamis (mm) Refus cumulés (en g) Refus cumulés (en %) Passant cumulés
(en %)
20
Enseignant : YAO Bla Alain Marcel Email : [email protected] Cel : 07022010 53
Cours de matériaux
16
12,5
10
8
6,3 0
5 32
2,5 145
1,25 467
0,63 902
0,315 1418
0,16 1547
0,08 1563
FOND 1611
Exercice 4
Un échantillon de matériau pèse à l’état naturel 1000 grammes. Apres étuvage et soumis
à l’analyse granulométrique, il ne pèse que 945 grammes. La densité absolue des grains
est de 2,55. L’analyse granulométrique donne le tableau suivant dont des valeurs ont été
oubliées :
Exercice 5
Un granulat humide pèse à l’état saturé 8,28 Kg. Après étuvage il ne pèse plus que 7,68
Kg. La densité apparente des grains est de 1,40. Ce granulat est soumis à plusieurs essais
dont l’analyse granulométrique et l’essai los Angeles.
Un échantillon de ce granulat est soumis à l’essai los Angeles. Après l’essai, le refus sur
le tamis 1,6 mm est de 4,25 Kg.
1- Définir brièvement l’essai Los Angeles en ne précisant numériquement que la
quantité de l’échantillon et les classes granulaires utilisées.
2- Avec quel autre essai peut-on substituer l’essai Los Angeles ? Le décrire aussi.
Calculer le coefficient Los Angeles. Que peut-on conclure ?
Exercice 6
L’analyse granulométrique de deux échantillons de sable S1 et S2 donne les résultats
suivants :
Le poids sec de chaque échantillon utilisé pour cette opération est S1= 1 kg, S2= 2,5 kg.
Exercice 8
- Ciment 400 kg
- Sable 0/5 570 kg
- Gravier 5/25 1360 kg
1- On considère des granulats humides (pour deux échantillons de sable et de gravier
sec de 1 kg on relève : échantillon de sable humide : 1040 g et échantillon de
gravier humide : 1030 g)
a- Donner la teneur en eau de ces granulats.
b- Donner le nouveau dosage pondéral du béton.
2- Un sable de teneur en eau (w) égale à 4% à un coefficient de foisonnement (f) égal
75%.
Donner le volume de sable à mettre en œuvre pour un mètre cube de béton.
La masse volumique du sable sec vaut 1,75 kg/l
Exercice 9
Un échantillon de sable humide pèse 1050g. Après séchage, il ne pèse plus que 935g.
On donne Dapp=1.5 et Dabs=2.65. Calculer les grandeurs suivantes :
1- La teneur en eau
2- La porosité
3- La compacité
4- L’indice des vides
5- La masse volumique et la masse spécifique