Le Projet D - Une Europe Politique Depuis Le Congrès de La Haye

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 4

CHAPITRE 8 : Le projet d’une Europe politique depuis

le Congrès de la Haye

Après les désastres de la Seconde guerre mondiale qui ont ruiné le continent
européen, émerge le projet d’une Europe politique au congrès de la Haye en 1948.
Loin d’être un projet unique, la construction de cette Europe politique est
l’occasion de nombreux débats sur les modalités et les étapes qu’elle doit suivre. Parmi les
conceptions discutées et en concurrence, on peut évoquer celles concernant la structure
de l’Europe, fédérale ou confédérale ; celles concernant la priorité de la construction
économique ou politique ; enfin les nombreux débats sur les élargissements et
approfondissements qui ont marqué la construction de l’Union européenne.

Comment ce projet a-t-il évolué depuis 1948 ?

I. 1948-1989 : l’Europe politique, un idéal lointain, une


réalité qui se met en place peu à peu

1. Un projet, deux conceptions

La nécessité d’une Europe politique pour la paix


- Les personnages qui ont déjà évoqué l’idée européenne au XIXème et XXème siècles,
sont Victor Hugo et Giuseppe Mazzini.
- Les contextes qui expliquent le renouveau de cette idée sont la fin de la Seconde Guerre
mondiale, qui a eu lieu principalement sur sol européen ; la Guerre Froide qui pose des
dangers pour les pays d’Europe comme l’impérialisme communiste.
Deux projets distincts : le projet des unionistes et le projet fédéraliste
- Le projet « unioniste » porté par Churchill consiste à une Europe unioniste dans laquelle
les décisions se prennent par consensus des États confédérés.
- Le projet défendu par les « pères d’Europe » consiste à une Europe fédérale, avec des
institutions supranationales. Les « pères d’Europe sont Konrad Adenauer (allemand),
Robert Schuman (allemand ? français ?), Alcide de Gasperi (italien), Jean Monnet (français)
et P.H Spaak (belge).

2. Une réalisation progressive

Les premières réalisations


- L’organisation créée sous l’impulsion des unionistes et de Churchill en 1949 est le Conseil
de l’Europe. Ses objectifs sont la coopération basée dans les valeurs des droits de
l’homme et la démocratie.
- En 1951 et sous l’impulsion de Robert Schuman est créée la CECA (=Communauté
Européenne du Charbon et de l’Acier). Son objectif est de mettre en place un commerce
commun du charbon et de l’acier. Ceux qui participent sont l’Italie, la Franco, l’Allemagne,
la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.
- L’échec qui connaît cette construction « fédérale » en 1954 est celui de la CED
(=Communauté Européenne de Défense), à cause de la contestation de cette union de la
part de De Gaulle et autres unionistes.
- Cette construction est relancée en 1957, au traité de Rome, avec la création de la CEE
(=Communauté Économique de l’Europe), dont l’objectif est de créer un marché commun,
c’est à dire une zone de libre-échange.
Les premiers approfondissements
- Le Conseil européen est mis en place en 1974.
Mode de fonctionnement : réunion des chefs d’État ou du gouvernement et le président
de la commission européenne.
Objectifs : définition des grandes orientations politiques.
- L’évolution majeure qui connaît le Parlement européen en 1979 est le suffrage universel.

3. Les limites au projet politique

Les limites géopolitiques


- Les PECO (Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, République Tchèque, Slovaquie, Hongrie,
Roumanie, Moldavie, Bulgarie) ne sont pas intégrés à la construction européenne avant
les années 1990 car ils appartenaient au bloc communiste.
- La Suisse, l’Autriche et la Norvège refusent leur intégration à cette construction car ce
sont des petits pays qui n’auraient pas une grande place dans la communauté.
- La Grèce n’intègre la CEE qu’en 1981 et l’Espagne et le Portugal qu’en 1986 car .
Les blocages politiques
- De Gaulle bloque l’entrée du Royaume-Uni dans la CEE en 1963 et en 1967 car il est le
« cheval de Troie des Etats-Unis ». Le Royaume-Uni entre dans la CEE en 1973 aux côtés
du Danemark et de l’Irlande.
- De Gaulle est contre la supranationalité des institutions européennes.
- C’est Margaret Thatcher qui s’oppose à une évolution autre que libre-échangiste de la
CEE.
- Le « couple » qui a constitué l’épine dorsale de la construction européenne est le couple
franco-allemand de François Mitterrand et Helmut Kohl, par les initiatives de la
commémoration à la bataille de Verdun en 1984.
II) L’Europe politique : avancées et remises en question
(1989-2012)
1. Un élargissement sans précédent

Le contexte et les conditions


- Les élargissements des années 1990 et 2000 se font dans le contexte politique européen
de la chute de l’URSS et du bloc communiste.
- Les critères d’accession à l’UE définis à Copenhague en 1993 sont : les Droits de l’Homme
et la démocratie ; la stabilité économique et le libre échange ;
De nombreux nouveaux membres
- 1995 : Autriche, Suède, Finlande.
2004 : 3 pays baltes ; Slovénie ; Pologne, Hongrie, République Tchèque, Slovaquie ;
Chypre, Malte
2007 : Roumanie, Bulgarie
2013 :
- Les pays qui actuellement sont candidats pour intégrer l’UE sont la Turquie, les pays de
l’ex-Yougoslavie.

2. Un approfondissement par étapes

Relancer la construction économique


- Le SME (=Système Monétaire Européen) est mis en place en 1979 dans le but de garantir
la stabilité des monnaies européennes.
- En 1986 est signé l’Acte Unique, dont l’objectif est de mettre en place un marché unique.
Relancer la construction politique
- Le traité de Maastricht est signé en 1992. Ses décisions majeures sont les mises en place
d’une monnaie commune (entre 1999 et 2002), du vote à la majorité qualifiée (avant
c’était par unanimité), de la citoyenneté européenne, de la PESC (=Politique Étrangère de
Sécurité Commune) ; et le renforcement des pouvoirs du Parlement.

3. Des faiblesses persistantes

Des évolutions souvent laborieuses


- La signature du Traité de Nice en 2001 a montré que les égoïsmes nationaux persistent.
En effet, s’est défini le nombre de voix par État,
- Lors du traité de la ratification du Traité constitutionnel en 2005, se forme un rejet
envers ce traité de la part spécialement de la France et des Pays-Bas.
- En 2007, il est remplacé par le traité de Lisbonne.
De multiples critiques
- FONCTIONNEMENT DÉMOCRATIQUE :
- RELATIONS ENTRE LES EU ET L’UE :
- ÉCONOMIQUE :
- CRITIQUE DES FÉDÉRALISTES :
- l’ÉLARGISSEMENT :

III) L’Europe politique aujourd’hui

1. Une Europe politique qui existe

Des États européens unis par la coopération et le droit


- Les aspects positifs dans le domaine politique que l’on peut dégager de la construction
européenne sont : la paix, la solidarité, la coopération intergouvernementale
- Droit européen (directives et règlements) : transpositions dans les lois nationales.
La mise en place du principe de subsidiarité
- Le principe de subsidiarité fonctionne en donnant le pouvoir de décisions à l’entité la
plus capable de traiter le sujet.

2. Une Europe politique en panne de gouvernance ?

Une Europe à géométrie variable


- Les pays de l’UE qui ne sont pas dans la zone Euro sont le Royaume-Uni, le Danemark, la
Suède et certains PECO.
- Les pays de l’UE qui ne sont pas dans l’espace Schengen sont le Royaume-Uni et l’Irlande.
Les pays européens non-membres qui y sont dans l’espace Schengen sont la Norvège, la
Suisse et l’Islande.
- La guerre en Irak en 2003 a montré la cacophonie de la diplomatie européenne car
certains pays étaient d’accord (R-U, …) et d’autres non (Fr, All, …)
Une Europe actuellement en crise
- Les pays européens particulièrement touchés par la crise des dettes publiques sont
- Dans le cadre de l’UE, la crise grecque a été gérée
- En juin 2006, le Royaume-Uni a organisé un référendum sur l’appartenance à l’UE car
-

Vous aimerez peut-être aussi