Geologie Bouregre

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Topographie :

Le choix de l'emplacement des appuis d'un pont est largement influencé par la topographie du site, ce qui
impacte également la conception du tablier. Les pentes du terrain sont des contraintes importantes à
considérer, car elles peuvent entraîner des difficultés d'accès aux zones de construction et des problèmes
de stabilité. De plus, les capacités portantes des sols sur les pentes ou les crêtes de talus sont généralement
plus faibles que sur un terrain horizontal, ce qui peut nécessiter des ouvrages provisoires coûteux. Pour
minimiser ces contraintes, il est recommandé d'éloigner les appuis des zones sensibles et de les implanter
suffisamment en retrait des crêtes de talus. Le règlement de calcul des fondations définit des coefficients
qui réduisent la capacité portante du sol dans le cas d'une fondation en crête de talus, ce qui peut avoir un
impact significatif sur la conception et la construction du pont
La topographie de la vallée du Bouregreg, specifiquement dans notre site, est caractérisée par des
éléments naturels et artificiels qui influent sur l'aspect général du paysage et sur la conception des
infrastructures :
 Vallée Fluviale : La vallée du Bouregreg est une zone fluviale, délimitée par les rives du
fleuve Bouregreg. Cela signifie que le terrain est généralement plat ou légèrement incliné
le long des berges du fleuve.
 Relief Naturel : Les environs du pont présentent un relief naturel varié. On peut y trouver
des collines douces ou des terrains vallonnés, mais généralement rien de très abrupt
dans la zone immédiate du pont.
 Présence du Fleuve : La topographie est fortement influencée par la présence du fleuve
Bouregreg. Cela signifie des pentes douces le long des berges et des zones plus plates
près du cours d'eau.
 Urbanisation (artificiels) : À proximité du pont, l'urbanisation influence également la
topographie. Les zones urbanisées présente des pentes artificielles, des remblais ou des
excavations pour les infrastructures urbaines telles que les routes et les bâtiments.

Géologie - Géomorphologie – Géotechnique :


Les charges appliquées par une fondation à un terrain modifient son état initial. Il est donc essentiel de
s'assurer que le sol de fondation, tant en phase de construction qu'en phase d'exploitation, puisse
s'adapter à ces modifications sans subir de ruptures, de déformations ou de déplacements excessifs
(glissements, tassements importants, etc.).
Ce processus commence par des reconnaissances géologiques, géomorphologiques et géotechniques, qui
doivent impérativement être réalisées par des spécialistes. Ces études permettent d'identifier les
formations géologiques et les reliefs présents (plaines alluviales modernes, terrasses anciennes, cônes de
déjection, etc.), d'évaluer leur stabilité, leurs aptitudes mécaniques, et de mesurer les paramètres
caractéristiques des sols de fondation. Parfois, il est également nécessaire d'étudier les terrains
environnants pour détecter ou évaluer certains risques, en s'appuyant, dans certains cas, sur des textes
réglementaires
- la capacité portante, la compressibilité, l'érodabilité des sols,
- les risques d'instabilités potentielles (laves torrentielles en zone de montagne), de grand glissement,
- la présence de cavités, de failles,
- les risques de liquéfaction (séisme),
- les écoulements de nappes souterraines,
- etc.
L'importante diversité des techniques de fondation et de renforcement des sols en place offre aux
concepteurs de nombreux moyens d'adaptation à la majorité des situations géologiques et géotechniques
rencontrées (semelles superficielles, pieux variés, caissons, etc.). Dans certains cas, avec l'assistance de
spécialistes, le concepteur peut identifier des solutions intéressantes et adaptées aux caractéristiques
spécifiques des terrains. Par exemple, si des déformations sont redoutées, l'utilisation de soutènements
flexibles peut être recommandée.
Dans notre cas, la construction d'un pont sur la vallée du
Bouregreg, reliant les villes de Rabat et Salé, nécessite une
étude géotechnique approfondie pour assurer la stabilité et la
durabilité de l'infrastructure. Cette étude comprend des
reconnaissances géologiques, et géotechniques détaillées.
Le cadre géologique général de notre étude géologique est
celui de la région de Rabat, qui ce caractérise par :
- le substratum (support physique d'une population végétale
ou animale) profond est constitué de schistes qui affleurent sur
les versants en fond de vallées,
- ces schistes sont recouverts en discordance par des
formations sédimentaires constituées de grès, calcarénites et
argilites qui constituent l’assise des dépôts des plateaux (dans
la zone du projet, essentiellement des limons argileux et des dépôts caillouteux et conglomératiques
rubéfiés),
- les fonds de vallée sont couverts de dépôts alluvionnaires quaternaires normalement consolidés.
Concernant la vallée du Bouregreg, d’après les études faites lors de la realisation d’autre ponts tel que le
pont Hassan II et le pont Mohammed VI, on peut dire que generalement la composision geologique de

bouregreg est :

1. Rive Gauche (Côté Sud)


 Formations de couverture limoneuses : Épaisseur allant de quelques mètres à plusieurs mètres.
 Schistes noirâtres sédimentaires du Silurien (Si) : Épaisseur d’altération métrique à plurimétrique,
affleurant en haut de la pente vers les appuis du viaduc d’accès.
 Grès métamorphiques du Bouregreg (XG) : Épaisseur d’altération métrique à plurimétrique,
reposant en discordance sur les niveaux sédimentaires du Silurien et de l’Ordovicien, influencés par
une faille majeure (F1) datant de l’ère hercynienne.
 Schistes tachetés et phyllades du Bouregreg (XS) : Origine métamorphique, avec une épaisseur
d’altération variable allant de métrique à décamétrique. Une faille locale (F2) traverse ces niveaux,
également d’âge hercynien.

2. Plaine Alluviale du Bouregreg


 Formations de couverture limono-sableuses : Ou remblais, avec une épaisseur de quelques mètres à
plusieurs mètres.
 Dépôts fluviatiles (q2a) : Sablo-vaseux (rive gauche) à sablo-graveleux (rive droite), peu compacts,
épaisseur de plusieurs à plusieurs dizaines de mètres.
 Alluvions anciennes sablo-graveleuses : Éventuellement présentes, d’épaisseur métrique.
 Schistes tachetés et phyllades du Bouregreg (XS) : Compacts, constituant le substratum, avec une
épaisseur d’altération variable allant de métrique à pluri-décamétrique.

3. Rive Droite
 Marnes argilo-sableuses jaunâtres, molasses et marnes bleues (mm) : Tendres, en surface.
 Conglomérats calcaires ou siliceux (h3).
 Schistes tachetés et phyllades du Bouregreg (XS) : Présentant une épaisseur d’altération métrique à
décamétrique, affleurant au pied du versant.
En conclusion, La vallée du Bouregreg présente une diversité géologique avec des formations allant des couches
limoneuses et sableuses en surface aux schistes, grès métamorphiques, et conglomérats calcaires en profondeur. Les
différentes formations sédimentaires et métamorphiques, influencées par des failles majeures et locales, offrent un
aperçu des processus géologiques et tectoniques ayant façonné la région. Ces informations sont essentielles pour la
conception et la réalisation des infrastructures, telles que le pont reliant Rabat à Salé.

Hydrolique :

La construction d'un pont sur la vallée du Bouregreg, reliant Rabat et Salé, nécessite non seulement des études
géotechniques approfondies mais également une étude hydraulique détaillée. L'étude hydraulique joue un rôle
crucial dans la conception, la sécurité et la durabilité du pont. Cette étude permet :

 Compréhension des Dynamiques Fluviales ;


 Évaluation des Impacts de l'Ouvrage sur le Régime Hydraulique ;
 Protection des Fondations ;
 Protection des systèmes environnementaux ;

L’étude hydraulique faite sur le pont Mohammed VI conclue sur la base d’un débit centennal de 2 000 m3/s, à un
niveau des Plus Hautes Eaux (PHE) de 8,40 m NGM pour une vitesse d’écoulement de 3,65 m/s.

La connaissance des débits centennaux et des vitesses d'écoulement est essentielle pour concevoir les ponts de
manière à résister aux forces hydrauliques pendant les périodes de crue. Les ingénieurs doivent prendre en compte
ces paramètres pour déterminer la hauteur des piles, la largeur des ouvertures et la résistance structurelle nécessaire
pour maintenir l'intégrité du pont dans des conditions hydrauliques extrêmes.

Les données sur la vitesse d'écoulement et les niveaux d'eau influent sur la conception des fondations du pont, en
particulier en ce qui concerne la profondeur des pieux et les systèmes de protection contre l'érosion. Les études
hydrauliques aident à évaluer les risques d'affouillement autour des piles du pont et à concevoir des mesures de
protection appropriées pour assurer la stabilité à long terme de la structure.

En résumé, les études hydrauliques fournissent une base essentielle pour la conception et la construction du pont sur
le Bouregreg, en permettant une évaluation précise des risques hydrauliques et en orientant les décisions
d'ingénierie pour assurer la sécurité, la durabilité et l'efficacité de l'ouvrage.

Caractéristiques des vents :

L'étude des caractéristiques du vent revêt une importance cruciale dans de nombreux domaines, notamment dans la
conception et la construction de structures telles que les ponts. Ces études permettent d’assurer la sécurité des
structures par le bon dimensionnement et la prévention des vibrations
induites par le vent.

Les données de vent utilisées sont issues des mesures effectuées à la


station de Rabat - Salé et correspondent à la vitesse instantanée maximale
mensuelle et sa direction associée. Ces données disponibles correspondent
à une période allant de janvier 1971 à décembre 2008, soit une période de
38 années.

On observe d’après la figure que les vents forts possèdent un secteur de


direction très privilégié, à savoir le secteur [240°-280°].

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