Version finalePFE dvbT2 - REPAIRED

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Département Génie Électrique

Mémoire de Fin d’Études


Pour l’obtention du diplôme de Licence en Sciences et Techniques
Filière Génie des Télécommunications
Sous le thème :

DVB-T2 est-elle un choix ou une nécessité


pour le développement de l’audiovisuel au
Maroc?

Auteurs : MOUMNI Oumaima et MOUTACHAOUIQ Chaimaa


Tuteur Entreprise : ESSALHI Mustapha
Nom de l’Entreprise : 2M
Logo :

Membres de Jury :
Président : FAKKAR Abderrahim
Encadrant : NAHID Mohammed
Examinateur : ESSABRE Mohamed

Année Universitaire 2018 / 2019


Dédicaces

Nous avons le grand plaisir de dédier cet humble travail à

Nos parents qui nous ont supportés. On ne pourrait jamais


exprimer le respect et l’affection qu’on a pour vous. Vos
prières, et votre soutien ont toujours été d’un grand secours.
Que Dieu vous préserve une longue vie et santé.

Notre encadrant Pr. Mohammed Nahid.


Un remerciement particulier et sincère pour tous vos efforts
fournis. Vous avez été toujours présent.
Que ce travail soit un témoignage de notre profond respect.
Remerciement

Le stage effectué au sein de la deuxième chaine de Télévision Marocaine SOREAD-2M (Société de


Réalisations Audiovisuelles) durant deux mois nous a été une expérience très enrichissante et on souhaite
remercier toutes les personnes qui nous ont permis de vivre cette expérience de manière agréable et
instructive.
On tient aussi à remercier M. Abdelhafid BEKKAL Directeur de la direction télédiffusion, Infrastructure
et développement régional pour nous avoir accueillis au sein du service transmission et pour avoir mis à
notre disposition tous les moyens dont on avait besoin pour le bon déroulement de notre stage. Aussi,
pour cette opportunité d’effectuer notre stage de fin d’étude au sein de SOREAD-2M, chose qui nous
mène à bien croire à nos cadres supérieurs qui aident au développement et au progrès de notre cher pays
à travers l’encadrement des jeunes compétences les dirigeants du futur.
On remercie d’une part M. ESSALHI Mustapha, ingénieur télécommunications et chef de division
maintenance Réseau Télédiffusion au sein de SOREAD 2M notre encadrant externe, qui nous a offert
l’opportunité pour travailler sur un projet très intéressant et d’actualité aussi passionnant, pour son
accompagnement, son encadrement, son sens de l’écoute et pour ses réponses à toutes mes questions tout
au long de ce stage, et d’autre part l’ensemble de l’équipe du département transmission pour leur
chaleureux accueil et leur complicité et tous ceux qui ont contribué d’une façon ou d’une autre au bon
déroulement de notre stage. En particulier, je tiens à exprimer ma gratitude envers Mr. Jamal
MOUSTANIF, Mr. Abdellatif AARAB, Mr. Mohamed BENNAOUI et Mr. Lekbir MEKKAOUI.
On tient à remercier vivement Mr. Mohammed NAHID, professeur au sein de la FST de Mohammedia,
notre tuteur pédagogique, pour son suivi, ses précieux conseils, ses orientations fructueuses et
recommandations qui ont été d’une grande utilité et sans lesquelles ce fruit de notre travail n’aurait jamais
atteint son niveau actuel. On remercie aussi le corps professoral et administratif de la Faculté des
Sciences et Techniques de Mohammedia.
On ne saurait terminer ces remerciements sans un mot de gratitude aux membres du jury pour l’honneur
et l’amabilité d’avoir bien voulu accepter de juger notre travail.
Résumé

Le présent travail accompli dans le cadre de notre stage de projet de fin d’études, est effectué au sein du
Département Réseau Télédiffusion de la chaine 2M, qui est une société spécialisée dans les réalisations
audiovisuelle, afin d’obtenir notre diplôme de licence en Génie des Télécommunications.

Notre mission principale est de faire une étude sur la DVB-T2 (Digital Vidéo Broadcasting), standard qui
définit les critères techniques de la diffusion de la Télévision Numérique Terrestre et de déterminer si
la migration vers cette norme est un choix ou une nécessité imposée par le développement de la
technologie dans ce domaine.

Ce rapport est réparti d’une manière claire et concise sur les techniques de la TNT (Télévision Numérique
Terrestre) selon les normes des techniques DVB-T et DVB-T2.
Dans une première partie nous étudions et analysons les signaux de la télévision à numériser ensuite nous
faisons une étude de la chaîne d’émission pour la norme DVB-T et DVB-T2, avec un tableau comparatif
des deux normes. Finalement, nous présentons les améliorations apportées par la deuxième génération de
la norme DVB-T2.
SOMMAIRE

DEDICACES .................................................................................................................................................. 2

REMERCIEMENT .......................................................................................................................................... 3

RESUME ...................................................................................................................................................... 4

LISTE DES FIGURES ...................................................................................................................................... 9

LISTE DES TABLEAUX ..................................................................................................................................11

GLOSSAIRE DES ACRONYMES .....................................................................................................................12

INTRODUCTION GENERALE ........................................................................................................................13

CHAPITRE I : PRESENTATION ET CONTEXTE GENERAL ..............................................................................14

1. PRESENTATION DE L’ORGANISME D’ACCUEIL : ...........................................................................................14


Historique de la chaine ...............................................................................................................14
2M en chiffres ............................................................................................................................14
2. DIRECTION RESEAU ET DEVELOPPEMENT REGIONAL ....................................................................................15
2.1. Activités .................................................................................................................................15
2.2. Département de Transmission ................................................................................................15
2.3. Département de diffusion.......................................................................................................15
2.4. Le réseau de diffusion en chiffre ...................................................................................................15
2.5. Centre de diffusion : ...............................................................................................................16
2.6. Organigramme du département transmission ........................................................................17
3. PRESENTATION DU CAHIER DES CHARGES DU PROJET...................................................................................18
3.1. Contexte actuel......................................................................................................................................18
3.2. L’objectif du projet ................................................................................................................18
3.3. Corpus technique ...................................................................................................................18
3.4. Risques et contraintes ............................................................................................................19
3.5. Valeurs ajoutées ....................................................................................................................19
4. CONCLUSION ..........................................................................................................................................19

CHAPITRE II : LA CHAINE DE TRANSMISSION DVB ......................................................................................20

1. INTRODUCTION ..................................................................................................................................20
2. CODAGE SOURCE ................................................................................................................................20
2.1. Conversion Analogique –Numérique.......................................................................................20
2.2. La fréquence d’échantillonnage Y, Cr, Cb ................................................................................21
2.2.1. Les normes 4 :2 :2, 4 :2 :0, 4 :1 :1, 4 : 4 :4......................................................................................23
2.2.1.1. La Norme de base 4:2:2.........................................................................................................23
2.2.1.2. Le standard SD .......................................................................................................................24
2.2.1.3. Le standard HD ......................................................................................................................24
3. REDUCTION DE DEBIT ..........................................................................................................................25
4. COMPRESSION SANS PERTES..................................................................................................................25
5. COMPRESSION AVEC PERTES..................................................................................................................26
Compression spatiale : .............................................................................................................................26
Compression temporelle : ........................................................................................................................28
6. CONSTITUTION DU FLUX MPEG-TS ........................................................................................................29
7. CONCLUSION .....................................................................................................................................31

CHAPITRE III : LA CHAINE DE TRANSMISSION DVB-T ..................................................................................32

1. INTRODUCTION ..................................................................................................................................32
2. MODES DE TRANSMISSION....................................................................................................................32
2.1. Le mode hiérarchique .............................................................................................................32
2.1.1. Mode Simulcast (un seul programme) .............................................................................................32
2.1.2. Mode non Simulcast (multi-programmes) .......................................................................................33
2.2. Le mode non hiérarchique ......................................................................................................33
3. CODAGE CANAL..................................................................................................................................33
3.1. Brassage ................................................................................................................................33
3.2. Codage externe (Reed Solomon).............................................................................................34
3.3. Entrelacement externe ...........................................................................................................35
3.4. Codage interne (Convolutif)....................................................................................................36
3.5. Poinçonnage ..........................................................................................................................36
3.6. Entrelacement interne............................................................................................................37
4. MODULATION NUMERIQUE, CONSTELLATION ET MAPPING ...........................................................................37
5. MODULATION COFDM .......................................................................................................................38
5 .1. Intervalle de garde ......................................................................................................................39
5.2. Interférence inter-symbole .....................................................................................................40
5.3. Interférence intra-symbole .....................................................................................................40
5.4. Avantages de la modulation COFDM ......................................................................................41
6. LE RESEAU MFN (MULTI FREQUENCY NETWORK)......................................................................................41
7. LE RESEAU SFN (SINGLE FREQUENCY NETWORK).......................................................................................41
8. CONCLUSION .....................................................................................................................................42
CHAPITRE IV : LA CHAINE DE TRANSMISSION DVB-T2 ...............................................................................43

1. INTRODUCTION ..................................................................................................................................43
2. ETUDE DU SYNOPTIQUE DE LA CHAINE D’EMISSION .....................................................................................43
3. PLPS (PHYSICAL LAYER PIPE)................................................................................................................44
4. MODES DE FONCTIONNEMENT DE LA PLP ...............................................................................................44
4.1. Single PLP ..............................................................................................................................44
4.2. Multiple PLP ...........................................................................................................................45
5. INPUT PROCESSING OU TRAITEMENT D’ENTREE ..........................................................................................45
5.1. Adaptation de mode : ............................................................................................................45
5.1.1. Bloc d’interface d’entrée .................................................................................................................45
5.1.2. Code CRC-8 (pour les flux paquétisés seulement) ............................................................................46
5.1.3. Insertion du BB Header ...................................................................................................................46
5.2. Adaptation de flux .................................................................................................................46
5.2.1. Bourrage.........................................................................................................................................46
5.2.2. Brassage .........................................................................................................................................47
6. BICM : ENTRELACEMENT BIT, CODAGE ET MODULATION .............................................................................47
6.1. Codage FEC (LDPC, BCH).........................................................................................................48
6.2. Entrelacement bit..................................................................................................................48
6.2.1. Principe de l’entrelacement ............................................................................................................48
6.2.2. Entrelacement des bits de parité .....................................................................................................49
6.2.3. Entrelacement de colonnes .............................................................................................................49
6.2.4. Mapping des bits sur diagrammes de constellations ........................................................................50
6.3. Démultiplexage ......................................................................................................................50
6.4. Mapping sur le diagramme des constellations ........................................................................51
6.4.1. Rotation et Cyclic Q-Delay ..............................................................................................................52
6.4.2. Le but de la constellation tournée ...................................................................................................53
6.4.3. Principes des constellations tournées ..............................................................................................53
6.5. Entrelacement cellule .............................................................................................................53
6.6. Entrelacement temporel.........................................................................................................54
7. FRAME BUILDER (CONSTITUTION DE LA TRAME) .........................................................................................55
7.1. Signalisation ..........................................................................................................................55
8. OFDM GENERATION (GENERATION DU SIGNAL OFDM)..............................................................................56
9. DEFINITION DE LA NORME DVB-T2 LITE ..................................................................................................56
10. TABLEAU COMPARATIF DES DEUX NORMES DVB-T ET DVB-T2 .....................................................................57
11. CONCLUSION .....................................................................................................................................59

CONCLUSION GENERALE ............................................................................................................................60


ANNEXE ......................................................................................................................................................61

1. CONSTITUTION DE FLUX MPEG-TS ........................................................................................................61


1.1. Organisation de données .......................................................................................................61
1.2. Structure du flux TS ................................................................................................................62
2. INPUT PROCESSING .............................................................................................................................63
2.1. Insertion d’un compteur DNP .................................................................................................63
2.2. Les composants du BB-Header ...............................................................................................63
3. BIT INTERLEAVING, CODING, AND MODULATION........................................................................................64
4. TRAITEMENT DE MISO ........................................................................................................................65
4.1. Principe de fonctionnement....................................................................................................65
5. INSERTION DE PILOTES .........................................................................................................................67
6. IFFT (INVERSE FAST FOURIER TRANSFORM).............................................................................................67
7. REDUCTION DE PAPR (PEAK TO AVERAGE POWER RATIO)...........................................................................68
8. INSERTION SU SYMBOLE P1...................................................................................................................68
Liste des figures

FIGURE 1 : ORGANIGRAMME DU DEPARTEMENT TRANSMISSION ...................................................................................... 17


FIGURE 2: PRINCIPE DE BALAYAGE ENTRELACE ............................................................................................................. 21
FIGURE 3 : LES COMPOSANTES DU SIGNAL VIDEO NUMERIQUE ......................................................................................... 22
FIGURE 4 : STRUCTURES D'ECHANTILLONNAGE LES PLUS COURANTES ................................................................................. 23
FIGURE 5 : BALAYAGE ENTRELACE ET PROGRESSIF ......................................................................................................... 25
FIGURE 6: SYNOPTIQUE D'UNE COMPRESSION JPEG ..................................................................................................... 27
FIGURE 7: PRINCIPE DE LA COMPRESSION TEMPOREL ..................................................................................................... 28
FIGURE 8: LA HIERARCHIE D'UNE SEQUENCE VIDEO ....................................................................................................... 29
FIGURE 9 : CONSTITUTION DE FLUX MPEG-TS............................................................................................................ 29
FIGURE 10 : LES COMPOSANTS D'UN PAQUET TS ......................................................................................................... 30
FIGURE 11 : LA CHAINE D'EMISSION DVB-T............................................................................................................... 32
FIGURE 12 : SCHEMA DE BRASSAGE .......................................................................................................................... 34
FIGURE 13 : SCHEMA DE CODAGE EXTERNE (REED SOLOMON) ........................................................................................ 35
FIGURE 14: LE BUT DE L'ENTRELACEMENT EXTERNE ...................................................................................................... 35
FIGURE 15 : SCHEMA DU CODAGE CONVOLUTIF ........................................................................................................... 36
FIGURE 18 : STRUCTURE DE LA TRAME OFDM ............................................................................................................ 38
FIGURE 19 : PORTEUSES ORTHOGONALES DANS UN CANAL OFDM ................................................................................... 39
FIGURE 20 : LA DUREE D'UN SYMBOLE ...................................................................................................................... 40
FIGURE 21 : REPARTITION ORTHOGONALES DES DIFFERENTES PORTEUSES ........................................................................... 40
FIGURE 22 : RESEAU MFN .................................................................................................................................... 41
FIGURE 23 : RESEAU SFN ...................................................................................................................................... 42
FIGURE 24: SYNOPTIQUE DE KA CHAINE D'EMISSION DVB-T2 ......................................................................................... 43
FIGURE 25 : LE CONCEPT DU PLP (PHYSICAL LAYER PIPE) .............................................................................................. 44
FIGURE 26 : TRAITEMENT D'ENTREE ......................................................................................................................... 45
FIGURE 27 : STRUCTURE DE LA TRAME A BANDE DE BASE (BB FRAME) ............................................................................. 47
FIGURE 28 : CODAGE CANAL DVB-T2 BICM POUR LES DIFFERENTS FLUX .......................................................................... 47
FIGURE 29: FECFRAME ....................................................................................................................................... 48
FIGURE 30 : ENTRELACEMENT DE COLONNES .............................................................................................................. 49
FIGURE 31 : PRINCIPE DU DEMULTIPLEXAGE ............................................................................................................... 50
FIGURE 32 : DEMULTIPLEXAGE DE LA 16-QAM .......................................................................................................... 51
FIGURE 33 : DIAGRAMMES DE CONSTELLATION POUR LES MODULATIONS QPSK ET LA 16-QAM ............................................. 52
FIGURE 34 : ROTATION DU DIAGRAMME DE CONSTELLATION........................................................................................... 52
FIGURE 35: REPRESENTATION DES DEUX COMPOSANTES I ET Q........................................................................................ 53
FIGURE 36 : PRINCIPE DE L 'ENTRELACEMENT CELLULE ................................................................................................... 54
FIGURE 37 : ENTRELACEMENT TEMPOREL .................................................................................................................. 55
FIGURE 38 : COMPOSITION D'UNE TRAME T2 ............................................................................................................. 55
FIGURE 39 : LA CONSTRUCTION D'UN FLUX MPEG2-TS ............................................................................................... 61
FIGURE 40: SYNTAXE D'UN PAQUET DE TRANSPORT ...................................................................................................... 62
FIGURE 41 : SUPPRESSION DES PAQUETS NULS ............................................................................................................ 63
FIGURE 42 : LE FLUX SORTANT APRES TRAITEMENT D’ENTREE .......................................................................................... 63
FIGURE 43: DEUX SIGNAUX SONT EMIS ET REÇU PAR UNE SEULE ANTENNE .......................................................................... 66
FIGURE 44 : LE TRAITEMENT MISO COTE RECEPTION .................................................................................................... 67
Liste des tableaux

TABLE 1 : LES NORMES DU SIGNAL VIDEO ................................................................................................................... 21


TABLE 2 : LES NORMES DEFINIES PAR LA COMITE CONSULTATIF INTERNATIONAL DES RADIOCOMMUNICATIONS ............................ 22
TABLE 3: LES DEBITS DU STANDARD SD ..................................................................................................................... 24
TABLE 4 : TABLEAU DES DIFFERENTS FEC ................................................................................................................... 37
TABLE 5 : LES CARACTERISTIQUES DES DEUX MODES 2K ET 8K .......................................................................................... 39
TABLE 6 : LA STRUCTURE DE L'ENTRELACEMENT COLONNE .............................................................................................. 49
TABLE 7 : LE DEMULTIPLEXAGE DES BITS EN SOUS-FLUX .................................................................................................. 50
TABLE 8 : DEMULTIPLEXAGE DE LA 16 QAM .............................................................................................................. 51
TABLE 9 : ROTATION POUR LA MODULATION 16-QAM ................................................................................................. 52
TABLE 10 : TABLEAU RESUME DE DIFFERENTES CARACTERISTIQUES DE LA T2-LITE ................................................................. 57
Glossaire des Acronymes

FEC Forward Error Correction.


LDPC Low Density Parity Check.
MPEG Moving Picture Experts Group.
OFDM Orthogonal frequency-division multiplexing
QAM Quadrature Amplitude Modulation, modulation de phase et d’amplitude
QPSK Quadrature Phase Shift Keying
BBFRAME Base Band Frame : Trame en bande de base
BCH Bose-Chaudhuri-Hocquenghem
CRC-8 Cyclic Redundancy Check.
DVB Digital Video Broadcasting
PID Packet Identifier : Identificateur de paquet TS
RS Reed Solomon : Codage externe
SI Service Information : Ensemble de tables définies par DVB
MISO Multiple Input Single Output
ES Elementry Stream : Flux élémentaire
CCIR Comité Consultatif International des Radiocommunications
FFT Fast Fourrier Transform
GOP Group Of Picture, Groupe d’image
 PAPR Rapport de puissance crête à moyenne

PLP Tuyau de couche physique


UHD Ultra High Definition
FHD Full High Definition
JPEG Joint Picture Expert Group
13

INTRODUCTION GENERALE

Durant notre cursus scolaire qui a duré trois ans d’étude à la faculté des Sciences et Techniques
à Mohammedia on a acquis, grâce à des professeurs compétents, tous ce qui est relatif aux techniques
appliquées dans les mathématiques, la physique et télécommunications, ce qui nous a permis à développer
l’esprit scientifique afin d’analyser les situations problématiques et proposer des solutions en se basant
sur nos acquis. En l’occurrence, on a décidé d’opter un sujet d’actualité technologique intitulé la DVB-T
(Digital Video Broadcasting – Terrestrial, première génération) et DVB-T2 (Digital Video Broadcasting
– Terrestrial, seconde génération).

Cette technique est déployée dans le secteur de la télévision au Maroc, c’est au niveau de la
Société d’Etude et de Réalisations Audiovisuelles (SOREAD), qu’on a décidé de développer notre sujet
vu l’expérience et la compétence de ses ingénieurs dans ce domaine.

Dans un premier temps on va commencer par une présentation générale de l’organisme d’accueil,
suivie de cahier des charges du projet. Dans le deuxième chapitre on va faire une étude de la chaîne de
transmission DVB qui contient le codage source, où on va essayer de définir les différentes étapes par
lesquelles passe un signal. Ensuite, dans le troisième chapitre, on fera une étude de la chaîne DVB-T. Et,
pour le dernier chapitre on va aborder la nouvelle norme DVB-T2, suivie d’une étude comparative entre
DVB-T2 et DVB-T.

MOUTACHAOUIQ Chaimaa et MOUMNI Oumaima 13


14

CHAPITRE I : PRESENTATION ET CONTEXTE GENERAL

1. Présentation de l’organisme d’accueil :

2M est la deuxième chaîne de télévision généraliste semi-publique marocaine, créée le 4 mars 1989,
basée à Casablanca, avec des bureaux régionaux dans les villes principales du royaume. En janvier 2018,
2M est la chaîne la plus regardée avec 35 % de l'audience au Maroc.

Historique de la chaine
Le 4 mars 1989, 2M International est la première chaîne privée et commerciale payante au Maroc. Elle
diffuse des émissions cryptées avec deux plages en clair. À son lancement, la chaîne suscite un véritable
engouement dans le paysage audiovisuel marocain (PAM), mais elle évolue dans un environnement
culturel complexe. Elle souffre de la concurrence déloyale du piratage.
En 1994, elle n'est plus la chaîne thématique à vocation internationale conçue au départ, mais une chaîne
généraliste, de proximité, afin d'exprimer sa spécificité face aux autres sources d'images.
Le 19 juin 1996, l'Omnium Nord-Africain (ONA), l'actionnaire principal de la SOREAD, se retire de la
gestion de la chaîne qui connaît des difficultés financières. Signataire de la concession de service public,
l'État devient actionnaire majoritaire à hauteur de 70 %.
Le 10 janvier 1997, 2M passe en clair, bouleversant le paysage audiovisuel marocain. Le redressement
financier de la société gestionnaire de la chaîne se fait à travers le concours du fonds pour la Promotion
audiovisuelle nationale et la dynamisation du marché publicitaire. 2M est l'une des chaînes de télévision
les plus suivies au Maroc.

1.1. 2M en chiffres
Chaîne maghrébine numéro 1 : La chaîne est la plus suivies au Maroc et est désormais la chaîne
maghrébine la plus regardée dans le monde via le satellite et sa diffusion en numérique sur le câble et
l'ADSL.
Effectifs : 598 personnes, dont 30% de cadres.
Couverture : 99% de la population marocaine.

Capital : 302 371 500 Dirhams, dont 68% pour l'Etat, le reste réparti entre divers organismes financiers
privés.

MOUTACHAOUIQ Chaimaa et MOUMNI Oumaima 14


Chapitre I: Présentation et contexte général du projet 15

Langues de programmation : 70% en langue arabe et à 30% en langue française.

2. Direction Réseau et développement régional

1.1. Activités
C’est la direction qui regroupe d’une part le département de transmission et d’autre part celui de la
diffusion.

1.2. Département de Transmission


C’est le département responsable de la transmission des signaux issue de différentes sources ; régie finale
et S.T.C (Salle Technique de Contrôle) vers les satellites et inversement. Pour satisfaire les besoins des
journalistes en matière d’informations, le département assure les correspondances avec d’autres chaînes
internationales et aussi les transmissions non préprogrammées en direct.
L’émission se fait par des paraboles (qualifiées émission) vers les satellites AB1, AB3, W6, et neuf autres
paraboles sont utilisées pour la réception.
En plus de la transmission par satellite, le service possède la technologie faisceaux hertziens qui est une
liaison point à point et dans un seul sens (aller) sauf la liaison Ain Sebâa-Ain Chock qui est
bidirectionnelle.

1.3. Département de diffusion


Le service de diffusion est subdivisé en 2 parties :
 Exploitation des émetteurs TV.
 Maintenance.
En plus de sa fonction comme endroit de maintenance et d’entretien des différents équipements de
diffusion, le département est taché de :
 Etude des projets pour l’extension du réseau de diffusion.
 Mesure des champs pour l’établissement de la zone de couverture d’un émetteur.
 Maintenance corrective et préventive des émetteurs TV.

2.4. Le réseau de diffusion en chiffre


 Nombres de stations grande puissance: 5 (Puissance varie de 5 kW à 20KW).
 Nombres de stations moyenne puissance: 3 (Puissance de l’ordre de 1KW). Pour les petites
puissances on distingue 2 cas à 100W et à 10W.

MOUTACHAOUIQ Chaimaa et MOUMNI Oumaima 15


Chapitre I: Présentation et contexte général du projet 16

 Nombres de stations de petite puissance 100W: 38.


 Nombres de stations de petite puissance 10W: 35.

1.5. Centre de diffusion :


Un centre de diffusion comme son nom l’indique abrite :
 Des émetteurs TV, radio ;
 Baie de contrôle ;
 Source d’énergie ;
 Des onduleurs ;
 Pylône ;
 Des équipements de transmission ;
 Des panneaux d’antennes.

MOUTACHAOUIQ Chaimaa et MOUMNI Oumaima 16


Chapitre I: Présentation et contexte général du projet 17

1.6. Organigramme du département transmission

Direction Télédiffusion Infrastructure & Développement


Régional
A.BEKKAL

Assistante de direction H.SEGMAMI

Département Département
Télédiffusion transmission Département DEV- Département Env-Tech -Infra MAINTENNACE
Régional F.CHAALI /KOUACH RESEAU GLOBAL
ESSALHI /MOUNIB H.HALIMI /BENNAOUI
Y.SMAIL /Mme TANJI

Service Exploitation
Responsable FM Service transmission mobile Service Génie civil et Ingénieurs de
O.MOUNIB L.LECHGAR Infrastructure maintennaces
L.MEKKAOUI Chargés de coordination BR
Mme L.TANJI & Mme M.KOUACH
M.RHALI

Service etudes et développement set


Chefs de centres régionaux maitrise d'ouvrage M.BENNOUI techniciens de
Fonction transverse avec tous les génie electrique maintenances
départements Chefs régionaux des BR et H.KORONFEL
assistantes BR

Responsables stations
chefs de centres F.E.S A.LYAMANI
Génie energitique labo et mesures de champs
Responsables techniques Y.SANANA
BR
Responsables MCR
techniciens -Agents centres
émetteurs
Génie Télécoms
Techniciens Sup et Cameramen -techniciens
polyvalens-chauffeurs assistants KNOUZ
techniciens
transmisssion

Figure 1 : Organigramme du département transmission

MOUTACHAOUIQ Chaimaa et MOUMNI Oumaima 17


Chapitre I: Présentation et contexte général du projet 18

3. Présentation du cahier des charges du projet

3.1. Contexte actuel

Le Monde est en pleine révolution technologique, surtout dans le domaine d’audio-visuel. Plus
précisément la télévision, qui a connu plusieurs mutations. On a fait le passage de l’analogique vers le
numérique. Et, durant cette évolution le téléspectateur a aussi changé, et il est devenu plus exigent, et très
sélectif.
Actuellement, SOREAD 2M utilise la TNT (télévision numérique terrestre) classique, et un décodeur qui
emploie des normes de compression, qui limite le nombre de chaînes diffusées en haute définition (HD),
à cause de manque de fréquences.

3.2. L’objectif du projet

Le passage au DVB-T2 : un enjeu économique ?

Le choix des canaux de transmission de la TV deviennent des enjeux politiques et économiques.


Tellement précieux, ils font l'objet de nombreuses convoitises entre les chaînes de télévision historiques
et celles de la TNT mais également entre l'ensemble des chaînes de télévision et les opérateurs
téléphoniques.
En effet le DVB-T ne permet pas de passer autant d'informations dans les canaux que le DVB-T2, or la
HD nécessite le transit d'un plus grand nombre d'information. Afin de parer à ce problème, le Royaume-
du Maroc a donc choisi de changer ses normes de compression et transmission d'information en optant
respectivement pour le H264 (au lieu du MPEG2) et le DVB-T2.
En passant à la deuxième génération de la TNT, notre visée est :
 Augmentation de nombre de chaînes, pour répondre aux exigences de différents téléspectateurs ;
 Généralisation de la HD pour l’ensemble des chaînes ;
 Augmentation de la qualité de service.

3.3. Corpus technique


 Acquisitions d’émetteurs avec une chaîne de codage « norme DVB-T2 » ;
 Eventuellement une mise à jour des équipements DVBT existants ;
 Adaptation des systèmes d’antennes pour respecter la pire et la zone de couverture.

MOUTACHAOUIQ Chaimaa et MOUMNI Oumaima 18


Chapitre I: Présentation et contexte général du projet 19

3.4. Risques et contraintes


Dans chaque projet il y a un pourcentage de risques et de contraintes, pour le nôtre on peut citer:
 Une étude de faisabilité technique en émission et en réception est nécessaire pour permettre aux
téléspectateurs de recevoir confortablement ave une meilleure qualité le signal ;
 Le parc de téléviseurs disponibles au Maroc est-il conforme à la réception DVB-T2 ?
 Accompagnement des téléspectateurs pour cette transition.

3.5. Valeurs ajoutées


En effet Le passage au DVB-T2 se traduit soit par :

 Plus de programmes TV : le DVB-T2 permet aux chaînes TV de disposer de plus de capacité


dans les canaux de distribution et donc plus de contenus ;
 Plus de chaînes en HD : le DVB-T2, avec cette augmentation de capacité, peut permettre de
passer plus de programmes en HD.
 Ou moins de fréquences TV nécessaires pour passer un même nombre de programmes.
 Plus d’audience
Cette approche peut relancer le débat sur la TMP. Grâce et avec le DVB-T2, il est possible de diffuser,
en même temps que les programmes TNT traditionnels, des programmes à faible résolution en modulation
robuste pour des récepteurs mobiles ou portable. Pour ce faire, on utilise le même réseau que la TNT, ce
qui ne pose donc pas de problème de coût supplémentaire de déploiement d'un nouveau réseau spécifique,
pour la TMP. Proposer une offre de TMP grâce au DVB-T2 pourrait faciliter la mise en place d'un
nouveau « business model » viable techniquement mais aussi économiquement.

4. Conclusion

Ce chapitre introductif a été consacré essentiellement à la présentation de l’environnement de stage en


mettant en exergue l'organisme d’accueil et en mettant l’accent sur le contexte général du projet ainsi que
sa planification.
Avant d’entamer les différentes phases qui vont nous permettre de mener à bien le projet, il serait
judicieux de commencer tout d’abord par une étude théorique de la chaine d’émission DVB dont la
connaissance semble indispensable pour la maitrise du projet.
Le standard DVB fera donc l’objet du chapitre suivant.

MOUTACHAOUIQ Chaimaa et MOUMNI Oumaima 19


20

CHAPITRE II : LA CHAINE DE TRANSMISSION DVB

1. Introduction

Digital Video Broadcasting, cette expression pourrait être traduite par diffusion vidéo numérique.
C'est un ensemble de normes de télévision numérique édictées par le consortium européen DVB.
Ce chapitre va présenter les concepts théoriques de la norme DVB.
Dans un premier temps, on va commencer par une présentation de différentes techniques concernant la
vidéo numérique, puis la compression et la constitution d’un flux MPEG-TS qui sont des étapes
principales de la chaîne DVB (ou codage source).

2. Codage source

2.1. Conversion Analogique –Numérique


Une émission de la télévision est composée d’une suite d’image. La question qui se pose est : comment
transformer ses images en signal électrique ?
L’image de la télé est constituée par un ensemble de lignes décrites par des normes précises (625
lignes pour la norme européennes et 525 pour la norme américaine). Ainsi l’image analysée se verra
balayée à sa surface par un faisceau électronique suivant les lignes parallèles. Le balayage se fait de
gauche à droite et de haut en bas jusqu’à parcourir la totalité des lignes.
Le balayage se fait de manière horizontal, avec ce procédé on assiste à un scintillement dû au gène de la
partie qui n’est pas encore tramée. Par exemple dès que le spot arrive en bas, à droite, le début est déjà
effacé. Pour remédier à cela, l’idée est venue de faire un balayage entrelacé ; c'est-à-dire parcourir l’image
en deux trames, l’une contenant les lignes paires et l’autre les lignes impaires.

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Chapitre II : La chaîne de transmission DVB 21

Figure 2: Principe de balayage entrelacé

A la fin du mécanisme on recueille aux bornes d’une résistance l'amplitude instantanée du signal vidéo .
La qualité dépend de nombre d’images envoyées par seconde.

Le format de base pour l’image numérique est le 4:2:2, et elle est caractérisée par :

Table 1 : Les normes du signal vidéo

Europe Amérique
Nombre de lignes (brut) 625 525
Nombre de lignes (utiles) 576 485
Fréquence d’image (Hz) 25 i/s 30 i/s
Type de balayage Entrelacé d’ordre 2 Entrelacé d’ordre 2
Fréquence de la trame (Hz) 50 60
Période de la trame 20 ms 16,67 ms
Période de ligne 64 µs 63,50 µs

2.2. La fréquence d’échantillonnage Y, Cr, Cb


Dans les premiers temps de la télévision, seule la luminance défini l'image par un certain nombre de
points horizontaux et aussi par trois facteurs de nuance de gris.

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Chapitre II : La chaîne de transmission DVB 22

Lorsque la télévision couleur a fait son apparition il a fallu que les téléviseurs n/b puissent tout de même
restituer une image, le signal de luminance a été conservé et on a ajouté un signal chrominance. Et du
coup le contenu de l’image s’est décomposé comme suit :
Des primaires R V B transformées en une composante de luminance tel que :
Y = 0,3 R + 0,6 V + 0,1 B
Et en deux composantes de chrominance respectivement proportionnelles à (R – Y) et (B –Y) aussi
appelées Dr, Db ou V, U ou Cr, Cb.

Figure 3 : Les composantes du signal vidéo numérique

Table 2 : Les normes définies par la Comité consultatif international des radiocommunications

Luminance Chrominance
Y Cr ---Cb
Bande passante 6,75 MHz 3,75 MHz

Fréquence d'échantillonnage 13,5 MHz 6,75 MHz

Nombre d'échantillon par ligne 864 432 ---432


Nombre d’échantillons utiles par ligne 720 360 ---360
Structure d'échantillonnage Deux trames entrelacées

Signal luminance
La bande passante de la luminance est de 6 Mhz, selon Shannon la fréquence d’échantillonnage est de 12
Mhz. Et comme on a 864 pixels et une fréquence ligne égale à 15625 Hz, on obtient :
La fréquence d’échantillonnage de la luminance est de 13,5 Mhz. Et comme la chrominance est composée
de Cr et Cb on obtient la valeur 6,75 Mhz pour chacune.

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Chapitre II : La chaîne de transmission DVB 23

2.2.1. Les normes 4 :2 :2, 4 :2 :0, 4 :1 :1, 4 : 4 :4

Figure 4 : Structures d'échantillonnage les plus courantes

2.2.1.1. La Norme de base 4:2:2

Il s’agit d’une norme pour la numérisation de la vidéo. Chaque point d’une image (ou pixel) est reproduit
à partir des trois composantes primaires R, V et B. Pour reproduire correctement chaque pixel, il faudrait
transmettre simultanément les échantillons Y, Cb, et Cr de chaque pixel.
Compte tenu de la moindre sensibilité de l’œil aux informations de chrominance contenues dans l’image,
il est possible de réduire le nombre des échantillons Cr et Cb transmis. La norme mondiale 4 :2 :2 de
production des images de télévision fixe le rapport et la définition des échantillons du plan d’une image.
On prélève ainsi quatre échantillons Y pour deux échantillons C b et deux échantillons Cr.

On peut dire que la fréquence d’échantillonnage de la luminance est deux fois plus élevée que la fréquence
d’échantillonnage de la chrominance.
Quelque soit le standard de balayage, la fréquence d’échantillonnage est de 13,5 Mhz pour la luminance
Y et de 6,75 Mhz pour les signaux de chrominances Cb et Cr, ce qui correspond à une définition de 720
échantillons par ligne de luminance et 360 échantillons par ligne de chrominance.

Le débit brut résultant de la numérisation d’une vidéo 4 :2 :2 est donc :


 Pour un codage sous 8 bits :
(13,5 ∗ 8) + (8 ∗ 6,75) + (8 ∗ 6,75) = 216 𝑀𝑏𝑝𝑠
 Pour un codage sous 10 bits :
(13,5 ∗ 10) + (10 ∗ 6,75) + (10 ∗ 6,75) = 270 𝑀𝑏𝑝𝑠

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Chapitre II : La chaîne de transmission DVB 24

- Pour le format 4.2.0 : la luminance est codée sur tous les pixels, quant à la chrominance un pixel
sur deux, une ligne sur deux, c'est un format vidéo qui est utilisé particulièrement dans la diffusion.
- Le format 4.1.1 : la luminance est codée sur tous les pixels, la chrominance est codée un pixel sur
quatre sur toutes les lignes et elle est plus adaptée à la production.
- Le format 4:0:0 : Il s'agit là d'un signal vidéo monochrome. Il ne contient en effet que des
échantillons codant la luminance et aucun échantillon concernant la chrominance.
- Le format 4:4:4 : est lourd est donc généralement destiné aux productions cinéma chères, aux
publicités, aux effets spéciaux, aux incrustations…

2.2.1.2. Le standard SD
On parle de SDTV (Standard Definition Television) pour désigner les normes de diffusion compatibles
avec les normes NTSC, PAL, ou SECAM. Aujourd’hui, dans le domaine de l’enregistrement de données
vidéo avec des caméscopes, on parle plus directement de qualité SD.
Voilà les débits selon le standard SD pour chaque format d’image :

Table 3: Les débits du standard SD

Utile Brut
Format 8 bits 10 bits 8 bits 10 bits
4:2:0 124 Mbps 155 Mbps 162 Mbps 203 Mbps
4:1:1 124 Mbps 155 Mbps 162 Mbps 203 Mbps
4:0:0 83 Mbps 104 Mbps 108 Mbps 135 Mbps
4:4:4 249 Mbps 311 Mbps 324 Mbps 405 Mbps
4:2:2 165 Mbps 207 Mbps 216 Mbps 270 Mbps

2.2.1.3. Le standard HD
Un standard de Télévision Haute Définition est défini par :
Sa définition horizontale et verticale : 1920 x 1080
Progressif (p) 60 ; 50 ; 30 ; 25 ; 24 images par seconde
Entrelacé (i) 30 ; 25 images par seconde
Il y a deux modes de balayage :

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Chapitre II : La chaîne de transmission DVB 25

- Mode entrelacé (i) : le capteur enregistre d’abord les lignes paires de l’image, puis les lignes
impaires un instant plus tard.
- Mode progressif (p) : la totalité de l’image enregistrée par le capteur en même instant.

Figure 5 : Balayage entrelacé et progressif

3. Réduction de débit

Comme le poids des images numérisées est trop important, il est nécessaire de les compresser et de ne
faire voyager que les codes qui ont changés.
La vidéo non compressée contient énormément de redondances, ce qui veut dire un gaspillage de bande
passante et d’espace lors de la transmission et le stockage.
La compression vidéo vise à réduire la taille de la vidéo à un niveau plus pratique pour le stockage et la
transmission.
Il existe deux types de compression :
 Sans pertes
 Avec pertes

4. Compression sans pertes


La compression est dite sans perte (lossless compression) lorsqu’il n’y a aucune perte de données sur
l’information d’origine, c'est-à-dire qu’il y’a autant d’information après la compression qu’avant, elles

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Chapitre II : La chaîne de transmission DVB 26

sont simplement réécrites d’une manière plus concise. La compression sans perte est dite aussi
compactage. Le but de la compression sans perte est de réduire la taille moyenne des fichiers obtenus
après compression, tout en ayant la possibilité de retrouver exactement le fichier d’origine. Elle est
appliquée dans tous les domaines où la perte d’information est inacceptable, par exemple les fichiers
exécutables.

5. Compression avec pertes

Ce type de compression permet d’éliminer quelques informations pour avoir un meilleur taux de
compression tout en gardant un résultat le plus proche possible des données original.
Dans la compression avec perte, il y a moins d’information après la compression qu’avant, l’information
retranchée étant sélectionnée d’après, des critères fixés selon le type de données traitées. La compression
d’une image en format JPEG est un exemple de compression avec perte.
Puisque l’œil ne perçoit pas nécessairement tous les détails d’une image, il est possible de retrancher des
données, dans l’espace des fréquences de telle sorte que le résultat soit très ressemblant à l’original, voire
pareil pour l’œil. Le tout est de savoir quelle donnée retrancher. L’image finale n’étant pas,
numériquement parlant identique à l’image initiale, il s’agit d’une compression avec perte.
Parmi les normes utilisées il y a JPEG pour les images fixes et qui est une compression spatiale et
MPEG qui est une compression temporelle pour les images en mouvement.

Compression spatiale :

- JPEG qui est une norme qui définit le format d’enregistrement et l’algorithme de décodage pour
une représentation numérique compressée d’une image fixe. Elle applique plusieurs
transformations afin de réduire les informations sur la chrominance, ainsi réduire la taille du fichier
image sans perdre une grande qualité d’image.

Ce type de compression JPEG s’appuie sur les étapes suivantes :

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Chapitre II : La chaîne de transmission DVB 27

Figure 6: Synoptique d'une compression JPEG

Après la transformation de couleurs, cette étape qui consiste à passer du modèle initial des couleurs de
l’image (R G B) en modèle luminance chrominance, on passe au sous-échantillonnage qui a pour but la
réduction de l’information occupée par la chrominance.
On distingue relativement 3 types : 4 :4 :4, 4 :2 :0 , 4 :2 :2.

Découpage en blocs de pixels


A partir d’ici la compression va travailler sur des blocs de pixels seulement. Ces blocs sont des matrices
de pixels 8x8, soient 64 coefficients.

DCT (Discret Cosine Transform)


Il fait le passage du domaine spatial au domaine fréquentiel afin d’identifier les hautes et les basses
fréquences. Les basses fréquences très présentes dans une image, sont des zones unies où les couleurs
sont proches les uns des autres.
Cette étape consiste à appliquer à notre matrice de pixels la formule mathématique de la DCT afin
d’obtenir une matrice de fréquence.

La quantification
Cette étape pour objectif l’atténuation des hautes fréquences d’une image qui ont été mis en évidence
par la DCT, puisque l’œil distingue mal les zones de contraste (hautes fréquences). La technique est
simple, il suffit de diviser notre matrice des fréquences avec la matrice de quantification pour obtenir
notre matrice quantifiée.

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Chapitre II : La chaîne de transmission DVB 28

Codage entropique
La dernière étape de la compression est le codage. L’objectif va être d’encoder notre bloc de pixel à l’aide
du codage RLE suivit du codage Huffman.
 Le codage RLE (Run Length Coding) qui consiste à remplacer toutes les suites de caractères
identiques par le nombre de caractère suivit du dit caractère.
 Codage Huffman qui code les coefficients les plus fréquents sur des codes plus courts, et les moins
fréquents sur des codes plus longs.
Une fois le codage est appliqué à tous blocs de pixels, nous obtenons un fichier compressé JPEG.

Compression temporelle :
Dans une séquence vidéo, la différence entre une image et la suivante est relativement faible, sauf lors
d’un changement de plan. Un objet en mouvement à l’écran va occuper un emplacement différent, mais
il va conserver sensiblement le même aspect. L’idée de base est la suivante :
A partir d’une image intégralement codée et transmise (image Intra I), on ne va ensuite transmettre pour
les images suivantes que les informations de mouvement des différents éléments, ce qui correspond en
fait à ne transmettre que les différences entre des images successives, (codage prédictif, Image prédite
P).

Figure 7: Principe de la compression temporel

En effet, le processus se déroule de la façon suivante :


On découpe chaque image en macro blocs de 16 x 16 pixels. Pour chaque macrobloc de l’image en
cours, on recherche dans l’image précédente un macrobloc identique ou lui ressemblant avec un
minimum d’erreurs. La recherche va conduire à déterminer un vecteur de mouvement indiquant le

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Chapitre II : La chaîne de transmission DVB 29

déplacement réalisé entre les deux images. Ce vecteur s’applique sur toutes les composantes (luminance
et chrominance) du macro bloc.

Figure 8: La hiérarchie d'une séquence vidéo

6. Constitution du flux MPEG-TS


Les signaux numérisés vidéo du format 4:2:2 et audio AES/UER sont appliqués, respectivement, sur
les entrées des codeurs MPEG 2 vidéo et MPEG 2 audio.


Figure 9 : Constitution de flux MPEG-TS

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Chapitre II : La chaîne de transmission DVB 30

Chaque train élémentaire ES est divisé en paquets qui constituent ainsi un PES comme le montre la figure
ci-dessus. Les PES sont obtenus en découpant le flux ES en morceaux plus ou moins longs. Un en-tête
est rajouté à chaque paquet PES pour l’identifier. Ces paquets restent de longueur importante et variable
et ne sont pas du tout adaptés à la transmission.
En transmission, on travaille avec des paquets de format court, fixe et à débit constant. C’est pourquoi on
réalise à partir des flux de données PES, un flux de transport TS composé de paquets de 188 octets (4
octets d’en-tête Packet header et 184 octets de données utiles).
Les PES vidéo sont découpés en TS vidéo, les PES audio en TS audio. Les PES audio et vidéo d’un même
programme sont multiplexés pour obtenir un SPTS. Les SPTS de plusieurs programmes peuvent être
ensuite multiplexés par un MPTS qui est un opérateur de multiplexage, afin d’obtenir un flux MPEG-
TS, composé de plusieurs paquets TS (Transport Stream).

Figure 10 : Les composants d'un paquet TS

Le flux MPEG-TS sortant, est composé de plusieurs paquets TS de longueur de 188 octets, et chaque
paquet contient un header de 4 octets, et partie données de 184 octets. Parfois, les paquets n’atteint pas les
188 octets, c’est là où le système ajoute un champ d’adaptation et le remplie par des bits de bourrage afin
d’obtenir le format fixe de TS qui est de 188 octets.

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Chapitre II : La chaîne de transmission DVB 31

7. Conclusion
La constitution du flux MPEG-TS est une étape très primordiale dans la norme DVB pour la transmission
d’information, qui permet la réduction de débit afin d’adapter le signal au canal de transmission, mais
comme ce dernier connait plusieurs perturbations et bruits, il est nécessaire de protéger l’information.
C’est ce qu’on va développer dans le chapitre suivant.

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32

CHAPITRE III : LA CHAINE DE TRANSMISSION DVB-T

1. Introduction

Dans ce chapitre nous allons présenter la chaîne de transmission DVB-T et ses caractéristiques, qui est
l’acronyme de Digital Vidéo Broadcasting- Terrestrial...
Il est noté qu’ils existent des standards associés au codage DVB, cependant le codage utilisé dans la TNT
est DVB-T. Cette technique de transmission, permet de recevoir les programmes télévisés sous forme
numérique via une antenne aérienne ou une antenne intérieure, est appelée à se substituer à la technologie
analogique actuelle.
Les différents blocs de la chaîne de transmission DVB-T sont décrits dans le schéma suivant :

Figure 11 : La chaîne d'émission DVB-T

2. Modes de transmissionn

2.1. Le mode hiérarchique

2.1.1. Mode Simulcast (un seul programme)


Il offre la possibilité de transmettre le flux de transport MPTS multiplexé de deux façons :

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Chapitre III : La chaîne de transmission DVB-T 33

 Soit en un flux de transport haute priorité HP (High Priority) qui protège efficacement contre
les erreurs de transmission, avec un débit binaire assez bas.
 Soit en un flux de transport basse priorité LP (Low Priority) qui propose une faible protection
contre les erreurs de transmission avec un débit binaire élevé.
La réception de ce dernier flux conduit à une meilleure qualité mais nécessite de meilleures conditions
de réception pour un décodage sans erreur.

2.1.2. Mode non Simulcast (multi-programmes)


Le flux bas priorité peut contenir un ou plusieurs programmes différents de ceux présents dans le flux
haut priorité. Un récepteur portable pourra décoder les programmes transmis avec une forte protection
tandis qu’un récepteur fixe pourra décoder le flux basse priorité permettant d’obtenir des programmes
supplémentaires.

2.2. Le mode non hiérarchique


Pour ce mode la séparation n’est plus nécessaire. Un flux peut véhiculer un programme ou plusieurs
programmes. Tous les programmes, à l’intérieur d’un flux, sont protégés de façon identique.

3. Codage canal

Le codage de source vient d’être effectué et on dispose maintenant d’un flux de transport MPTS que l’on
désire transmettre par voie radiofréquence vers les utilisateurs. Le canal de transmission n’étant pas
exempt d’erreurs qui viennent perturber le signal utile (bruit, interférences, échos…), il est nécessaire de
prendre des mesures avant modulation pour permettre la détection et la correction dans le récepteur des
erreurs apportées par le canal de transmission. Ces mesures, dont la principale consiste à apporter de la
redondance au flux de multiplex, constituent l’essentiel du codage de canal.
Lorsque les conditions de transmission deviennent mauvaises, on constate une disparition totale du signal
en numérique. C’est pourquoi, les données à transmettre MPTS sont séparées en deux modes.

3.1. Brassage
Le flux de transport d’entrée MPTS est organisé en paquets de longueur fixe de 188 octets. Le brassage
sert à effectuer une dispersion d’énergie, c’est à dire une répartition uniforme de l’énergie dans le canal

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Chapitre III : La chaîne de transmission DVB-T 34

d’émission afin d’éviter les longues suites de 1 ou de 0, qui créeraient des parasites dans le spectre du
signal et qui empêcheraient la récupération de l’horloge.

Mot d'initialisation
1 0 0 1 0 1 0 1 0 0 0 0 0 0 0

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

00000011.....

OU exclusif

Enable AND Données de sortie


brassées
Données d'entrée en clair

Figure 12 : Schéma de brassage

 Générateur pseudo-aléatoire
– Registre à décalage à 15 étages

Polynôme générateur : 1 + X14 + X15
– Mot d'initialisation : 10010101000000 (connu de l'émetteur et du récepteur)
 Processus de brassage
– La séquence de brassage débute avec le chargement du mot d’initialisation, après le premier
octet de synchro,
– Durée d’une séquence : 8 paquets de transport
Remarque :
Le processus de brassage continue même si le signal d’entrée est absent ou s’il n’est pas conforme au
format MPEG 2-TS.

3.2. Codage externe (Reed Solomon)


Afin de pouvoir corriger la majeure partie des erreurs introduites par le canal de transmission, on introduit
une redondance dans le signal permettant de détecter et de corriger ces erreurs.
Le code utilisé en DVB-T est le code Reed-Solomon, RS (204, 188, T = 8). Il s’applique à tous les
paquets de transport brassés de 188 octets y compris l’octet de synchro inversé ou non. Il génère 16 octets
de redondance pour 188 octets entrants. On obtient donc 204 octets en sortie. Le rendement de ce code
est de 188/204.

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Chapitre III : La chaîne de transmission DVB-T 35

Le code Reed Solomon ne peut corriger que 8 octets, au-delà le paquet sera considéré comme défectueux.
Ce code donc est particulièrement mieux adapté à la correction de petits paquets d’erreurs.

Figure 13 : Schéma de codage externe (Reed Solomon)

3.3. Entrelacement externe


Cette étape est destinée à augmenter l’efficacité du codage de Reed-Solomon. Un code a une capacité de
correction de paquets d’erreurs très inférieure à la capacité de correction d’erreurs isolées. Afin de rendre
plus efficace la correction par le codage Reed-Solomon, on disperse les erreurs au moyen d’un
entrelaceur. A la réception, l’ordre initial des échantillons est rétabli, ce qui a pour effet de diviser les
paquets d’erreurs en erreurs isolées et de faciliter la correction.

Figure 14: Le but de l'entrelacement externe

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Chapitre III : La chaîne de transmission DVB-T 36

L’entrelacement n’augmente pas la capacité de correction mais seulement son efficacité.

3.4. Codage interne (Convolutif)


Du fait que le canal de transmission est un milieu fortement perturbé (propagation par trajets multiples,
effet Doppler…), un deuxième code correcteur d’erreur est ajouté pour améliorer les performances du
système.

Figure 15 : Schéma du codage convolutif

On a pensé à un codage qui va lier chaque bit à un ou plusieurs bits précédents. Et c’est le code Convolutif
qui a été choisi.
Chaque bloc du code dépend non seulement des blocs présents à l’entrée mais aussi de blocs précédents.
Il y a introduction d’un effet de mémoire.

3.5. Poinçonnage
Le rendement du code convolutif ci-dessus est de 1/2, soit 1 bit en entrée et 2 bits en sortie.
Le poinçonnage permet d'améliorer ce rendement en ne transmettant pas certains bits sortant du décodeur
convolutif. Si 3 bits se présentent en entrée du codeur, on en récupère 6 en sortie mais on n'en transmettra

que 4. Le rendement global sera alors de 3/4. On appelle cela FEC ¾ (Forward Error Correction,

correction prédictive des erreurs).

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Chapitre III : La chaîne de transmission DVB-T 37

Table 4 : Tableau des différents FEC

Nombre de bits
Nombre de bits
Nombre de bits
FEC
en entrée en sortie transmis
1 2 2 1/2
2 4 3 2/3
3 6 4 3/4
5 10 6 5/6
7 14 8 7/8

Le poinçonnage crée donc des erreurs puisqu'il ne transmet pas tous les bits. En réception, le décodeur de
Viterbi remplace ces bits manquants par des zéros. Mais la robustesse du codage convolutif pallier à ce
défaut et permet de retrouver la valeur la plus probable du bit erroné ou manquant.

3.6. Entrelacement interne


Dans le pire des cas, les informations transmises par des porteuses tombant dans des trous du canal ne
sont pas reçues. On constate que les porteuses suffisamment éloignées en fréquence ne sont pas affectées
de la même façon. L’idée est de répartir les informations successives sur des porteuses éloignées les unes
des autres dans le souci d’éviter les longues suites d’erreur.
4. Modulation numérique, constellation et mapping

Après que le flux binaire sortant des codeurs MPEG ait subit les opérations de codage et d’entrelacement
nécessaire, il va falloir procéder à un mappage. Il va falloir choisir une constellation ; scinder le flux en
des petits groupes de bits (2, 4, 6 bits) pour pouvoir attaquer et moduler les porteuses disponibles.
Ce mappage doit, bien entendu, tenir compte du canal de transmission et de la technique mise en jeu pour
y adapter le signal, ici la COFDM. Pour des raisons que nous allons voir prochainement, l’application de
cette technique va nécessiter la modulation de plusieurs porteuses à bas débit.
Ainsi on va utiliser des modulations de phase de type QPSK (Quaternary Shift Keying, 2 bits par
symbole) ou des modulations en amplitude par quadrature de phase de type 16-QAM ou 64-QAM
(Quadrature Amplitude Modulation, 4 ou 6 bits par symbole).
La PSK implique uniquement un changement de phase de la porteuse ce qui donne un schème circulaire
sur la constellation.

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Chapitre III : La chaîne de transmission DVB-T 38

La modulation QAM quant à elle utilise un schème de matrice ce qui permet de transmettre plus de bits
par symboles dans les mêmes conditions. Elle emploie une combinaison de modulation de phase et
d’amplitude. Elle permet d’offrir des débits binaires élevés (16 QAM – 32 QAM - 64 QAM – 256 QAM-
…).
Il ne faut tout de même pas aller trop loin dans la multiplication des états possibles. L’appareil de détection
peut éprouver des difficultés à distinguer des phases trop proches.

5. Modulation COFDM
La télévision numérique utilise la modulation COFDM, procédé qui associe un codage canal et une
modulation OFDM.

Figure 16 : Structure de la trame OFDM

Le principe de la modulation OFDM consiste à répartir le train numérique de données à émettre sur un
grand nombre de porteuses orthogonales, transportant chacune un faible bruit.
Cette méthode est très intéressante pour une transmission hertzienne qui génère une transmission de
faisceaux à trajets multiples.
Le signal transmis est organisé en trames. Chaque trame OFDM d'une durée T F est constituée de 68
symboles OFDM.
Un symbole OFDM est constitué d’un ensemble :
 Mode 2k : 1705 porteuses avec 1512 utiles
 Mode 8k : 6817 porteuses avec 6048 utiles
Les autres porteuses servent à des fonctions de synchronisation et de signalisation

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Chapitre III : La chaîne de transmission DVB-T 39

Figure 17 : Porteuses orthogonales dans un canal OFDM

Le mode 2k comporte le moins de porteuses, il est adapté à la correction d'échos courts (échos naturels).
Il sera par ailleurs mieux adapté à la réception mobile car les porteuses sont plus écartées, donc moins
sensible à l'effet Doppler.
Le mode 8k disposant de plus de fréquences, permet des intervalles de garde plus grands et est donc
adapté aux échos longs.

Table 5 : Les caractéristiques des deux modes 2k et 8k

Paramètres Mode 2k Mode 8k


Nombre de porteuses 1705 6817
Durée utile Tu 224 µs 896 µs
Intervalle de garde Δ Ts/4, Ts/8 ou Ts/32 Ts/4, Ts/8 ou Ts/32
Espace entre porteuses 4 464 Hz 1 116 Hz
Largeur totale 7,61 MHz 7,61MHz

En TNT, il est fréquent que l’antenne de réception reçoive, en plus du signal direct, des signaux réfléchis
sur des obstacles (immeubles, reliefs etc…). Ces réflexions jouent sur le niveau du signal reçu, et sont
particulièrement sensibles en milieu urbain ou montagneux.

5 .1. Intervalle de garde


On tolère l’interférence inter symbole durant un faible intervalle de temps que l’on ne va pas considérer
dans le récepteur, c’est l’intervalle de garde.

MOUTACHAOUIQ Chaimaa et MOUMNI Oumaima 39


Chapitre III : La chaîne de transmission DVB-T 40

C’est une période pendant laquelle il n’y a aucune transmission équivalente à des symboles de valeurs
nulles.
L’intérêt de ce temps et d’éliminer les interférences inter-symboles, ces derniers sont produites par la

Figure 18 : La durée d'un symbole

propagation du signal dans le canal de transmission.

5.2. Interférence inter-symbole


L’interférence inter-symbole est une forme de distorsion d’un signal qui a pour effet que le symbole
transmis précédemment affecte le symbole actuellement reçu. C’est en principe un effet non désiré car
l’effet du caractère précédent agit comme du bruit, ce qui rend la communication moins faible.
Afin d’éviter l’interférence inter-porteuses, on choisit de travailler avec des porteuses orthogonales sur
l’intervalle de temps t u, c’est- à-dire qui ont un nombre entier de périodes sur tu.

Figure 19 : répartition orthogonales des différentes porteuses

Pendant un temps symbole, on transmet donc N porteuses espacées de 1/t u.

5.3. Interférence intra-symbole


Le symbole interfère avec lui-même, avec un décalage de .

MOUTACHAOUIQ Chaimaa et MOUMNI Oumaima 40


Chapitre III : La chaîne de transmission DVB-T 41

Ce phénomène est appelé interférence intra symbole (du symbole sur lui-même). Le signal résultant est
de même fréquence que la porteuse mais sa phase et son amplitude vont dépendre de la manière dont les
deux ondes Sd et Sr (signal direct et signal retardé) se recombinent.
L’interférence intra symbole peut être constructive ou destructive.

5.4. Avantages de la modulation COFDM


• Utilisation optimale de la bande de fréquence allouée par l’orthogonalité des porteuses
• Permet de s’affranchir des échos grâce à l’intervalle de garde et donc de l’interférence inter symbole :
constitution de SFN.
• Le signal COFDM assure la répartition de l’information sur un grand nombre de porteuses, limitant la
perte de données en cas de fading (évanouissement du signal).

6. Le réseau MFN (Multi Frequency Network)

Appelé également réseau multifréquence, dont le principe consiste à utiliser pour deux sites de diffusion
voisins, des fréquences différentes. Ce Mode de planification est aujourd’hui utilisé pour la TV
analogique

.
Figure 20 : Réseau MFN

7. Le réseau SFN (Single Frequency Network)

MOUTACHAOUIQ Chaimaa et MOUMNI Oumaima 41


Chapitre III : La chaîne de transmission DVB-T 42

Appelé réseau mono fréquence, il a rendu possible grâce à la technique du COFDM, et dont le principe
consiste à diffuser le même multiplex de programmes sur la même fréquence, de manière nationale ou
régionale. Ainsi un récepteur reçoit un signal principal correspondant à l’émetteur le plus proche ou le
plus puissant et une combinaison d’échos « actifs ».

Figure 21 : Réseau SFN

Ainsi il revient au fournisseur de service de choisir le modèle qui lui est convenable, voire même à
combiner les deux et réaliser un modèle hybride.

8. Conclusion

Dans ce chapitre on va se focaliser sur la norme retenue pour la diffusion de la vidéo par voie terrestre :
la DVB-T.
Le système est défini comme un bloc fonctionnel d’équipements réalisant l’adaptation des signaux TV
en bande de base en sortie du multiplexeur de transport MPEG-2, aux caractéristiques du canal terrestre.
Le traitement suivant est appliqué aux flux de données :
 Adaptation du multiplex de transport et brassage
 Codage externe
 Entrelacement externe
 Codage interne
 Entrelacement interne
 Mapping et modulation
 Transmission OFDM

MOUTACHAOUIQ Chaimaa et MOUMNI Oumaima 42


43

Chapitre IV : LA CHAINE DE TRANSMISSION DVB-T2

1. Introduction

Dans ce chapitre nous allons présenter la norme DVB-T2, qui est un système de transmission terrestre
numérique le plus perfectionné au monde avec une efficacité, robustesse, et flexibilité maximales. Il
introduit la dernière modulation et techniques de codage, et grâce au codage MPEG-4 AVC, il est
possible d'augmenter la bande passante de 30%, ce qui permet d'intégrer davantage de services.
Également, une autre série d'améliorations est mise en œuvre pour rendre le signal plus puissant et
performant et permettre une meilleure réception, et une utilisation très efficace du
précieux spectre terrestre, pour la fourniture de services audio, vidéo, et des données à des appareils
fixes, portables, et mobiles. Après l’étude de la chaîne DVB-T2, on va faire une comparaison avec la
norme DVB-T.

2. Etude du synoptique de la chaîne d’émission

Les différentes étapes importantes de la chaîne de transmission DVB-T2 sont décrites dans la figure
suivante :

Figure 22: Synoptique de ka chaîne d'émission DVB-T2

Le système DVB-T2 prend en charge des flux de natures différentes par exemple le flux
 Flux TS (Transport Stream)

 Flux génériques GS (Generic Stream)


- Flux GSE (Generic Stream Encapsulation) : flux encapsulés génériques, qui transportent
principalement l’IP.
- Flux GCS (Generic Continuos Stream) : flux continus génériques.

MOUTACHAOUIQ Chaimaa et MOUMNI Oumaima 43


Chapitre IV : La chaîne de transmission DVB-T2 44

- Flux GFPS (Generic Fixed-length Packetized Stream): flux paquétisés de taille fixe.
Ces flux de données sont ensuite transportés dans des PLP individuel (Physical Layer Pipe), mais
dans ce chapitre on va traiter seulement le flux MPEG-TS.

3. PLPs (Physical Layer Pipe)


C’est un tuyau de couche physique, et l'une des principales différences entre DVB-T et DVB-T2, il
permet de transporter les données de chaque service séparément. Cela permet d'accroître la protection et
la solidité du système, et encore plus important, de pouvoir utiliser une modulation différente pour chaque
service. Jusqu'à 256 PLP peuvent être modulés indépendamment.

Figure 23 : Le concept du PLP (Physical Layer Pipe)

En plus du même PLP, vous pouvez grouper différents services, et chaque PLP peut être multiplexé par
division en temps et / ou en fréquence. Tous les PLP ont un identifiant PLP-ID de 8 bits pour le détecter
dans le système. Jusqu'à 256 PLP peuvent être modulés indépendamment. Les différents PLP sont
transmis en parallèle.

4. Modes de fonctionnement de la PLP

4.1. Single PLP


C’est un mode de fonctionnement dans lequel un seul PLP est transmis.
Caractéristiques:
 Flux de transport mappé dans un seul PLP
 Modulation et codage constant.
 Semblable à DVB-T , car il ne contrôle pas chaque service séparément.

MOUTACHAOUIQ Chaimaa et MOUMNI Oumaima 44


Chapitre IV : La chaîne de transmission DVB-T2 45

4.2. Multiple PLP


C’est un mode de fonctionnement dans lequel plusieurs PLP sont utilisés. Cela permet à chaque service
ou ensemble de services d’avoir sa propre modulation. (256 PLP au maximum)
Caractéristiques :
 Il peut offrir plus de robustesse à certains des services souhaités.
 Important pour la réception mobile.
 Il permet une économie d'énergie, car en obtenant la modulation de chaque service séparément,
chacun obtient le débit binaire le mieux adapté à ses besoins.
5. Input processing ou traitement d’entrée
Cette étape du traitement d’entrée est constituée des sous-modules suivants :
- Adaptation de mode
- Adaptation de flux

Figure 24 : Traitement d'entrée

Objectif : obtenir en sortie des trames en base nommées BBFRAME.

5.1. Adaptation de mode :

5.1.1. Bloc d’interface d’entrée


Il permet de convertir le flux qu’il reçoit en entrée en un format logique compréhensible par le système
DVB-T2.
Tout d’abord on commence par la synchronisation, qui est réalisée de façon optionnelle car le traitement
des données dans le modulateur DVB-T2 peut produire des retards variables de transmission sur
l’information de l’utilisateur.
Ce module va permettre d’assurer un CBR (Constant Bit Rate) et un délai de transmission point-à-point
constant pour tous les formats en entrée.
Puis la suppression des paquets nuls qui sont repérés par leur identifiant PID, (PID=8191D) afin de réduire
le débit de l’information et d’augmenter la protection contre les erreurs.

MOUTACHAOUIQ Chaimaa et MOUMNI Oumaima 45


Chapitre IV : La chaîne de transmission DVB-T2 46

5.1.2. Code CRC-8 (pour les flux paquétisés seulement)


Au niveau récepteur, ce codeur a la faculté de détecter les erreurs de transmission. Le mot de code CRC-
8 est représenté par un polynôme, il est calculé en effectuant des opérations entre polynômes. Une fois
calculé, le mot de code CRC-8 sera transmis avec le reste de l’information utile et remplacera l’octet de
synchronisation de chaque paquet UP (User Packet).
Ce code a pour rôle, l’ajout des informations de redondance pour protéger les paquets TS.

5.1.3. Insertion du BB Header


Un découpeur va lire à partir du flux de paquets UP en entrée un DATA FIELD composé de DFL (Data
Field Length) bits. Ce découpage va permettre d’obtenir un format standard pour la suite de la chaîne
DVB-T2, quelque soit le flux d’entrée.
Par hypothèse nous considérons les flux TS.

Un en-tête en bande de base de longueur fixe (10 octets) est inséré devant le DATA-FIELD. Cet en-tête
appelée BB-HEADER va permettre de décrire le format de ce DATA FIELD sous forme de plusieurs
champs.

5.2. Adaptation de flux


Cette étape consiste en deux sous-étapes :
 Bourrage (si nécessaire) pour compléter la trame
 Brassage en bande de base pour répartir l’énergie

5.2.1. Bourrage
Le bourrage consiste à rajouter des éléments à la suite du DATA FIELD pour avoir une taille de trame
constante. Ici nous rajoutons des zéros afin d’atteindre une taille fixe KBCH.
L’ensemble BBHEADER, DATAFIELD et bourrage va constituer une BBFRAME.
Ce bourrage est appliqué lorsque :
- Les données disponibles de l’utilisateur pour la transmission ne sont pas suffisantes pour
complètement remplir la BBFRAME.
- Un nombre entier de paquets UP doit être alloué à une BBFRAME.

MOUTACHAOUIQ Chaimaa et MOUMNI Oumaima 46


Chapitre IV : La chaîne de transmission DVB-T2 47

Figure 25 : Structure de la trame à bande de base (BB FRAME)

5.2.2. Brassage
La BBFRAME va par la suite être brassée avec une séquence d’embrouillage.
Cette étape a pour objectif la dispersion d’énergie dans le canal de transmission afin d’éviter les raies de
niveau élevé (qui pourrait brouiller les canaux analogiques existants)
A la sortie on obtient une BBFRAME totalement brassée.

6. BICM : Entrelacement bit, codage et modulation

Ce 2ème bloc correspond au codage canal, c.-à-d. à la protection du signal contre les éventuelles erreurs
de transmission ou de diffusion, liées au canal hertzien terrestre qui est un milieu très perturbé.
Plusieurs opérations vont alors être effectuées :
 Codage correcteur d’erreur : LDPC et BCH
 Entrelacement (bits, temps, cellules)
 Modulation
On entre avec une trame à bande de base et on sort avec une trame T2.
Durant cette étape la BB-FRAME subit plusieurs traitements qui sont illustrés dans le schéma suivant :

Figure 26 : Codage canal DVB-T2 BICM pour les différents flux

MOUTACHAOUIQ Chaimaa et MOUMNI Oumaima 47


Chapitre IV : La chaîne de transmission DVB-T2 48

Le système va réaliser un codage BCH (codage externe) suivi d’un codage LDPC (codage interne) pour
l’ensemble des BBFRAMES en entrée.
En sortie de chacun de ces codes, nous obtenons des bits de parité qui seront transmis avec le signal afin
d’en assurer la protection.
Après codage BCH et LDPC chaque BBFRAME devient une FECFRAME de NLDPC.

Figure 27: FECFRAME

6.1. Codage FEC (LDPC, BCH)


Le système va réaliser un codage BCH (codage externe) suivi d’un codage LDPC (codage interne) pour
l’ensemble des BB FRAME en entrée.
Durant ce bloc on passe par un codeur BCH qui est l’équivalent du codeur Reed Solomon, va ajouter des
bits de redondance, il peut corriger au maximum 12 bits par BB-FRAME. Puis un codeur LDPC, qui
ajoute de nouveaux FEC, ce qui augmente la protection de l’information et améliore les performances du
système.
En sortie de chacun de ses codes, nous obtenons des bits de parité qui seront transmis avec le signal afin
d’en assurer la protection.
La FECFRAME contient deux types :
 FECFRAME normale de longueur 64800 bits
 FECFRAME courte de longueur 16200 bits

6.2. Entrelacement bit

6.2.1. Principe de l’entrelacement


L’entrelacement réalise une dispersion d’erreurs, pour augmenter les performances du BCH et LDPC
pendant la correction.

MOUTACHAOUIQ Chaimaa et MOUMNI Oumaima 48


Chapitre IV : La chaîne de transmission DVB-T2 49

Pour éviter les paquets d’erreurs trop importantes, les échantillons proches les uns des autres sont séparés
avant de la transmission.

6.2.2. Entrelacement des bits de parité


Il concerne les bits de parité. Il a pour but la dispersion des bits de redondances suivant un algorithme,
qui dépend du type de la FEC FRAME, si elle est normale ou courte.

6.2.3. Entrelacement de colonnes


Il consiste dans un premier temps à écrire en colonnes l’ensemble des bits de la FECFRAME d’entrée,
sous forme d’une matrice déjà proposée par le système, dont ses dimensions dépendent de type de la
FECFRAME et de la modulation.

Figure 28 : Entrelacement de colonnes

Le type de modulation précise le nombre de colonnes, et le type de la FECFRAME nous donne le nombre
de lignes.
Table 6 : La structure de l'entrelacement colonne

La particularité de cet entrelaceur c’est que la position d’écriture des colonnes dépend d’un paramètre de
décalage ne nombre de bits. Il dépend de la modulation et de la longueur de la trame FECFRAME.

MOUTACHAOUIQ Chaimaa et MOUMNI Oumaima 49


Chapitre IV : La chaîne de transmission DVB-T2 50

6.2.4. Mapping des bits sur diagrammes de constellations

Objectif : A partir des 64800 ou 16200 bits des FECFRAME du flux d’entrée, construire des symboles
(ou mot de cellule) et associer chaque symbole à un point sur le diagramme de constellations.
Formations des symboles :
- QPSK : 2 bit par symbole
- 16-QAM : 4 bits par symbole
- 64-QAM : 6 bits par symbole
- 256-QAM : 8 bits par symbole

6.3. Démultiplexage
Les bits d’entrée sont démultipléxés en N sous-flux selon le tableau suivant :

Table 7 : Le démultiplexage des bits en sous-flux

Le démultiplexage est défini comme un réarrangement des bits entrants.

Entrée Sortie

Figure 29 : Principe du démultiplexage

MOUTACHAOUIQ Chaimaa et MOUMNI Oumaima 50


Chapitre IV : La chaîne de transmission DVB-T2 51

A la sortie on a be, do
- e : numéro de sous flux en sortie
- do : position du bit dans un sous-flux

La correspondance entre les bits d’entrée et la position des bits de sortie est donnée par des tables.
Par exemple, pour la modulation 16 QAM on a le tableau suivant :

Table 8 : Démultiplexage de la 16 QAM

Figure 30 : Démultiplexage de la 16-QAM

Pour former les symboles 16-QAM (4 bits par symbole) nous séparons les bits de sortie du démultiplexeur
en 2 groupes de 4 bits, puis nous rangeons ces groupes de bits respectivement dans les colonnes paires
et impaires d’une matrice (Y).

6.4. Mapping sur le diagramme des constellations


Objectif : Associer les groupes de 2 / 4 /6 / 8 bits en sortie du démultiplexeur à 1 état Amplitude-Phase
de la modulation (soit un point sur le diagramme des constellations).
Le système DVB-T2 utilise une modulation OFDM (Orthogonal Frequency Division Multiplexing).
Les porteuses de données sont modulées en :

MOUTACHAOUIQ Chaimaa et MOUMNI Oumaima 51


Chapitre IV : La chaîne de transmission DVB-T2 52

- QPSK
- 16-QAM
- 64-QAM
- 256-QAM
En utilisant un codage Gray :

Figure 31 : Diagrammes de constellation pour les modulations QPSK et la 16-QAM

6.4.1. Rotation et Cyclic Q-Delay


Une fois mappé le signal est représenté par un vecteur F. Nous parlons à partir de cette étape de bloc
FEC au lieu de FECFRAME.
Pour rendre le signal plus robuste au bruit, la constellation est pivotée :

Table 9 : Rotation pour la modulation 16-QAM

Modulation Degré de rotation


QPSK 29
16-QAM 16,8
64-QAM 8,6
256-QAM atan (1/16)

Figure 32 : Rotation du diagramme de constellation

MOUTACHAOUIQ Chaimaa et MOUMNI Oumaima 52


Chapitre IV : La chaîne de transmission DVB-T2 53

L’angle de rotation dépend de la modulation choisie. Après rotation, application d’un retard cyclique
sur Q.

6.4.2. Le but de la constellation tournée


Pour améliorer les performances du récepteur dans le cas de fadings sévères.

6.4.3. Principes des constellations tournées


L’idée de base consiste à transmettre deux copies du message dans des conditions différentes au niveau
du canal. Ce qui nous permet de retrouver le symbole QAM complet grâce à sa composante restante (car
transmise sur une porteuse OFDM différente et dans un symbole OFDM différent).

Figure 33: Représentation des deux composantes I et Q

Tout d’abord, grâce à la constellation tournée, les composantes I et Q transportent toutes les deux la
totalité de l’information binaire du signal, don grâce à l’une des composantes on peut récupérer toute
l’information.
Ensuite, les deux copies ou projections sont envoyé séparément dans deux cellules différentes (ou sur
deux porteuses différentes)

6.5. Entrelacement cellule


Cet entrelacement a pour objectif de disperser les symboles d’un même bloc FEC afin d’éviter la perte
d’une longue séquence de données utiles.

MOUTACHAOUIQ Chaimaa et MOUMNI Oumaima 53


Chapitre IV : La chaîne de transmission DVB-T2 54

r=0 r=1 …… r=n

Figure 34 : Principe de l'entrelacement cellule

De manière pratique l’entrelacement consiste en une permutation des symboles de chaque bloc FEC de
la manière suivante :

6.6. Entrelacement temporel


Objectif : Fournir une protection contre les salves d’erreurs
 Le bruit impulsif
 Fading sélectif en temps
Plusieurs blocs FEC sont combinés pour former un ou plusieurs blocs TI (blocs d’entrelacement
temporel)
Ces blocs TI sont ensuite entrelacés pour obtenir une trame d’entrelacement.
L’entrelacement temporel (TI) est réalisé au niveau PLP.
Les paramètres d’entrelacement temporel peuvent être différents pour différents PLP d’un système T2.

MOUTACHAOUIQ Chaimaa et MOUMNI Oumaima 54


Chapitre IV : La chaîne de transmission DVB-T2 55

Les blocs FEC en sortie de l’entrelaceur cellule, pour chaque PLP, sont groupés dans des trames
d’entrelacement (qui seront mappées dans une ou plusieurs trames T2).
Chaque trame d’entrelacement est soit mappé directement sur une trame T2, soit répartie sur plusieurs
T2.

FEC blocks
TI-blocks
Interleaving frames
T2 frames finale

Figure 35 : Entrelacement temporel

C’est une des évolutions parmi les plus significatives entre DVB-T et DVB-T2.

7. Frame builder (constitution de la trame)


Objectif : Assembler les symboles (cellules) en sortie de l’entrelaceur temporel pour chacun des PLP
avec les symboles L1 pour former les symboles OFDM des trames T 2 finales.
Avant de commencer de construire la trame, on génère un signal L1 de signalisation, qui est par la suite
lui-même codé, entrelacé, et modulé.

7.1. Signalisation
Lors de la construction des trames T2, il est nécessaire d’avoir le signal utile mais aussi des informations
de signalisation qui permettront de le décoder.
Ces informations sont représentées par le signal L1 :

Figure 36 : Composition d'une trame T2

- P1 permet de d’indiquer :

MOUTACHAOUIQ Chaimaa et MOUMNI Oumaima 55


Chapitre IV : La chaîne de transmission DVB-T2 56

- le type de modulation de transmission utilisée;


- l’ensemble des paramètres de transmission de base.
- Pré-signal fournit plusieurs un ensemble de paramètres, il est composé de 200 bits répartis en
plusieurs champs qui contiennent des informations sur le type de flux d’entrée, le rendement du
code, la modulation utilisé, la taille des blocs FEC, et beaucoup plus d’informations qui vous
permettre de décoder le post-signal.
- Post-signal L1 contient des informations nécessaires à l’extraction et au décodage des PLP du
signal DVB-T2.
Une fois le pré-signal L1 et le post-signal L1 générés, il va falloir les coder et les moduler avant de les
insérer avec les informations utiles dans les trames T 2.
Le signal information est maintenant composé d’un ou plusieurs flux TS transportés par des PLPs, plus
des informations ce signalisations, les deux ont subi des traitements (codage, modulation,
entrelacements).

8. OFDM generation (génération du signal OFDM)


Cette étape est la dernière. On réalise les derniers traitements sur le signal, puis on lui ajoute des
informations de références (pilotes), et génère un signal RF physique afin de le diffuser, puis il va être
reçu en habitat collectif ou individuel par l’intermédiaire du récepteur dont le rôle est d’effectuer les
traitements inverses de ceux effectués à la transmission.

9. Définition de la norme DVB-T2 lite

MOUTACHAOUIQ Chaimaa et MOUMNI Oumaima 56


Chapitre IV : La chaîne de transmission DVB-T2 57

DVB a introduit un nouveau profil pour sa norme terrestre DVB-T2 populaire pour les applications plus
légères telles que la télévision mobile: T2-Lite.
Le profil T2-Lite conçu pour permettre des implémentations de récepteurs simples pour des
applications à bas débits telles que la diffusion vers les mobiles.

Cette version est basée sur un nombre limité de modes du profile T2 de base en évitant ceux qui
nécessitent le plus de complexité et de mémoire. On a plus de simplification au niveau des
récepteurs.

Le signal T2-lite peut aussi être reçu par des récepteurs DVB-T2 fixes et classiques.

Table 10 : Tableau résumé de différentes caractéristiques de la T2-lite

DVB-T2

Taille de bloc LDPC 16 K seulement

Code rate LDPC ½ ; 3 /5 ; 2/3 ; 3/4 ; 2/5 ; 1/3

Constellation QPSK, 16-QAM, 64-QAM, et 256-QAM jusqu’à 3/5)

Constellation tournée Uniquement en QPSK, 16-QAM, et 64-QAM

Intervalle de garde Jeux de combinaison réduits de FFT

Taille FFT 2K, 4K, 8K, 16K, et 16K étendu

Débit max 4 Mbps

10. Tableau comparatif des deux normes DVB-T et DVB-T2

Le tableau ci-dessous, permet une comparaison de tous les paramètres caractéristiques de la norme DVBT
et DVB-T2:

MOUTACHAOUIQ Chaimaa et MOUMNI Oumaima 57


Chapitre IV : La chaîne de transmission DVB-T2 58

Table 9 : Tableau comparatif entre les deux normes DVB-T et DVB-T2

La DVB-T2 utilise un codage de correction d'erreur plus performant qui est le LDPC (Low Density
Parity Check) au lieu de codage convolutif, combiné au codage BCH (Bose-Chaudhuri-Hocquengham)
qui remplace le Reed-Solomon, confère ainsi au signal transmis une grande robustesse.
La DVB-T2 offre les mêmes types de modulation que le DVB-T avec un mode supplémentaire, le 256-
QAM: la transmission peut alors être faite sur 8 bits par symbole au lieu de 2, 4 ou 6 pour le DVB-T ; il
en résulte un accroissement de la force du signal mais qui est en partie compensée par l'évolution des
corrections d'erreurs vu précédemment. Cela permet donc au final une réduction de la force du signal
pour une réception correcte, sans erreur.
Sur la ligne Taille de la FFT (Fast Fourier Transform ou transformation de Fourier rapide), size désigne
le nombre de multi porteuses ou sous porteuses ; la norme DVB-T2 permet d'atteindre jusqu’à 32000
porteuses. Pour les tailles de 16k et 32k, il est possible d'utiliser un intervalle de garde plus court,
permettant ainsi une augmentation du débit.
Tout est résumé sur la ligne « Débit maximum @20dB C/N », c'est-à-dire le débit maximal pour un
rapport C/N (Carrier to Noise ratio, ou rapport porteuse ou signal sur bruit) de 20 dB et une même bande
passante de 8 MHz : 31,7 Mbit/s pour le DVB-T et 45,5 pour le DVB-T2. C’est la raison pour laquelle
la transmission de l'UHD devient possible.
Et pour finir, le rapport C/N requis pour un débit identique de 24 Mbit/s : 16,7 dB DVB-T et seulement
10,8 dB pour le DVB-T2.

MOUTACHAOUIQ Chaimaa et MOUMNI Oumaima 58


Chapitre IV : La chaîne de transmission DVB-T2 59

11. Conclusion
On a présenté l’aspect technique de la DVB-T2 et son fonctionnement. Puis, on a fait une étude
comparative avec la norme DVB-T, où on a pu clairement voir les plus et les avantages de la deuxième
génération. D’abord plus de robustesse, grâce aux codeurs LDPC et BCH qui sont plus performants et
plus efficaces, et qui ont pu offrir un canal quasiment sans erreurs, et économiser en terme de bande
passante en transportant plus d’informations dans le même canal de 8 Mhz. Sans oublier les services de
plus comme l’EPG, et ouvre la porte sur nouvelle technologie comme la TMP.

MOUTACHAOUIQ Chaimaa et MOUMNI Oumaima 59


60

CONCLUSION GENERALE

Le projet de fin d’études nous a permis de développer nos connaissances sur les technologies de la
DVB-T et les raisons techniques qui ont poussé les pays à migrer vers la nouvelle norme de diffusion de
la télévision numérique terrestre DVB-T2, qui utilise des codages BCH et LDPC, par rapport à ceux
utilisés dans la DVB-T. Ils ont permis une protection considérable de l’information, ce qui a donné la
possibilité de passer à des types de modulation et de transmission d’ordre supérieur, entre autres, la
modulation 256-QAM et les types de transmission 16k et 32k, d’où un gain important en terme de capacité
de transmission de l’ordre de 30%.

Actuellement, le Maroc est en train de développer cette nouvelle technologie pour anticiper la diffusion
des programmes de la télévision sous la forme FHD et UHD, également on a abordé les techniques qui
ont fait la différence de la DVB-T2 par rapport à la DVB-T. Cette norme ne se limitera pas à améliorer
la qualité de diffusion, la robustesse, et augmenter la capacité, mais aussi elle va ouvrir de nouvelles voies
vers de nouvelles technologie à voire la TMP (ou la Télévision Mobile Portable), qui va fonctionner sous
la norme DVB-T2 lite, qui est l’OTT terrestre, et qui va être gratuite (sans abonnement), et par région.

Durant ce stage, on a pu voir de manière proche quelques équipements de transmission, comme


l’émetteur, le récepteur, l’encodeur, et l’amplificateur, on a aussi eu l’occasion de voir la chaîne de
transmission DVB-T.
Mais comme la norme DVB-T2 est une nouvelle technologie on n’a pas pu réaliser des simulations ou la
partie pratique.

MOUTACHAOUIQ Chaimaa et MOUMNI Oumaima 60


61

ANNEXE

1. Constitution de flux MPEG-TS

1.1. Organisation de données


Un programme ou service peut contenir de la vidéo, de l'audio et, éventuellement, des données
(interactivité par exemple). Ces informations sont mises sous forme de PES puis de paquets TS de 188
octets.

Figure 37 : LA construction d'un flux MPEG2-TS

À cela, sont rajoutées des informations de service (SI) permettant la description du multiplex et,
éventuellement, des informations de contrôle d'accès (CA) permettant, à l'abonné, de désembrouiller le
signal. Ces informations, pour une compréhension facilitée, sont présentées sous forme de tables puis
sont transportées par des paquets TS.
Ces différentes composantes sont multiplexées pour obtenir un SPTS. La même opération est réalisée
pour chacun des programmes.
Ensuite, un nouveau multiplexage est réalisé avec les différents SPTS pour obtenir un flux MPTS.
En transmission, le débit transmis doit être constant. Certaines composantes pouvant avoir un débit
variable, il est nécessaire de régulariser ce débit par l'ajout d'information non utile appelée paquets de
bourrage (null packets ou stuffing packets).
Le flux est asynchrone et l'ordre des paquets n'est pas défini.

MOUTACHAOUIQ Chaimaa et MOUMNI Oumaima 61


ANNEXE 62

1.2. Structure du flux TS

Figure 38: Syntaxe d'un paquet de transport

Un paquet de transport est de longueur fixe, 188 octets et est composé de :


 Un en-tête fixe de 4 octets.
 Un en-tête optionnel appelé AF (Adaptation Field) utilisé occasionnellement pour transporter
différentes informations (références temporelles de programmes par exemple).
 Une payload (charge utile) de 184 octets maximum correspondant à l'information de la
composante de programme ou de table transportée.
Un en-tête de paquet de transport est composé de :
 Un octet de synchronisation dont la valeur est fixé à 47H.
 Trois bits d'indication (erreur de transport, début de paquet PES, priorité de transport).
 Un PID (Packet Identifier) sur 13 bits permettant d'identifier les composantes de chaque
programme.
 Quatre bits de contrôle indiquant la présence d'embrouillage et l'utilisation du champ d'adaptation.
 Quatre bits de compteur de continuité permettant de vérifier la bonne suite des paquets d'une
même composante.

MOUTACHAOUIQ Chaimaa et MOUMNI Oumaima 62


ANNEXE 63

2. Input processing

2.1. Insertion d’un compteur DNP


On utilise DNP pour réinsérer les paquets supprimés dans le récepteur.
Tous les paquets nuls supprimés à l’émission pourront être réinsérés à la même position dans le
récepteur.

Figure 39 : Suppression des paquets nuls

2.2. Les composants du BB-Header


Le BBHEADER comprend 80 bits (10octets) répartis de la façon suivante :

Figure 40 : Le flux sortant après traitement d’entrée

Matype: 2 octets

 Format d’un flux d’entrée


 Type d’adaptation en mode

UPL 2 octets : longueur d’un paquet UP en bits.

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ANNEXE 64

DFL 2 octets : longueur du DATAFIELD.

SYNC 1 octet : copie de l’octet de synchronisation d’un paquet UP.

SYNCD 2 octets : distance en bits entre le début du DATAFIELD et le prochain paquet UP complet
du DATAFIELD.

CRC-8 MODE 1 octet : ou exclusif entre le code de détection d’erreurs appliqué aux 9 premiers
octets du BBHEADER.

3. Bit Interleaving, Coding, and modulation

Lors de la construction des trames T2, il est nécessaire d’avoir li signal utile mais aussi les
informations de signalisation qui permettront de le décoder.
Ces informations sont représentées par le signal L1 :

Signal P1 permet d’indiquer:

 Le type de transmission utilisé


 L’ensemble des paramètres de transmission de base

Pré-signal L1 :
Le pré-signal L1 est composé de 200 bits répartis en plusieurs champs parmi lesquels :

TYPE 8 bits : type de flux d’entrée


L1_COD 2 bits : rendement du code utilisé pour le post –signal L1
L1_MOD 4 bits : modulation utilisée pour le post –signal L1
L1_FEC_TYPE 2 bits : taille d’un bloc FEC utilisé pour le post –signal L1

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ANNEXE 65

L1_POST_INFO_SIZE 18 bits : taille de la partie information du post-signal L1


PILOT_PATTERN 4 bits : schéma des pilotes dispersés
CRC_32 32 bits : code de détection d’erreurs utilisé

NUM_T2_FRAMES 8bits : nombre de trames T2 par super-trame

Post-signal L1 : partie configurable


Parmi les champs important :
NUM_PLP 8bits : nombre des PLPs transportés
PLP_ID 8 bits : identifie de façon unique un PLP dans un système T2
PLP_TYPE 3bits: common PLP, PLP type1, PLP type 2

PLP_MOD 3bits: modulation utilise pour le PLP courant


PLP_ROTATION 1 bit : indique s’il y a rotation de la constellation associée au PLP
FRAME_INTERVAL : paramètres de l’entrelacement temporel vus précédemment

Post-signal L1 : partie dynamique


Parmi les champs important :
FRAME_IDX 8 bits : indice de la trame T2 courante

PLP_START 22 bits : paramètres de positionnement d’un PLP dans une trame T2


PLP_NUM_BLOCKS 10 bits : nombre de blocs FEC dans une trame d’entrelacement pour le PLP
courant.
Pour améliorer la robustesse de cette partie dynamique, l’information peut être répétée dans les
symboles P2 de 2 trames T2 successives.

Partie code de détection d’erreurs (CRC)


Tout comme pour les informations utiles, un code de détection d’erreurs CRC est appliqué au post-
signal L1. Cette fois-ci un CRC-32 est utilisé, ce qui implique une implémentation d’un registre à
décalage de 32 étapes.

4. Traitement de MISO

4.1. Principe de fonctionnement


Objectif :

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ANNEXE 66

Réaliser le traitement MISO (Multiple Input Single Output), insérer des informations de référence
(pilotes) dans chaque trame T2 et effectuer les derniers traitements avant d’émettre le signal DVB-T2
final.

Figure 41: Deux signaux sont émis et reçu par une seule antenne

Ce traitement est optionnel, il permet au signal DVB-T2 d’être séparé entre deux émetteurs sur la même
fréquence de sorte que les deux émetteurs n’interfèrent pas entre eux.
Le traitement MISO consiste à prendre les cellules de données d’entrée et à produire deux jeux de cellules
de données en sortie.
Chaque jeu est dirigé vers l’un des 2 émetteurs.
Le codage Alamouti modifié est utilisé pour produire les deux jeux de cellules de données.
Le codage est réalisé sur des paires de cellules de données OFDM (a m, l, p, am, l, p+1) en sortie de
l’entrelaceur.

Où « * » : nombre complexe conjugué


N data : nombre de cellules en sortie de l’entrelaceur pour le symbole l.
m : indice de la trame T2 ;
l : indice d’un symbole OFDM dans une trame T2 ;
p : indice d’une cellule de données dans un symbole OFDM.

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ANNEXE 67

Figure 42 : Le traitement MISO côté réception

Le traitement MISO pour l’émetteur 1 recopie les cellules d’entrée non modifiées en sortie.
N data est un nombre pair
Me processus de codage et répété pour chaque paire de cellules de payload.

Avantages du système MISO:


 Amélioration dans la robustesse.
 Amélioration dans la réduction des interférences destructives dans les réseaux SFN.
5. Insertion de pilotes
Dans une trame T2, certaines cellules OFDM vont contenir des informations de référence dont les valeurs
sont connues du récepteur.
Ces pilotes peuvent être de différente nature :
 Dispersés
 Continus
 Aux extrémités (pilotes Edge)
 Spécifiques au(x) symbole(s) P2

Ces pilotes ont plusieurs rôles :


 Synchronisation de trame
 Synchronisation en temps / fréquences
 Estimation du canal de transmission
Ils se diffèrent par leur position dans la trame T 2, leur amplitude et leur modulation.

6. IFFT (Inverse Fast Fourier Transform)

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ANNEXE 68

Cette partie spécifie la structure à utiliser pour chaque mode de transmission.


- Le signal émis est organisé en trames. Chaque trame a une durée T f et est constituée de Lf
symboles OFDM.
- NT2 trames constitue une super trame.
- Chaque symbole est constitué d’un jeu de K totale porteuses transmises avec une durée TS.
Il comprend une partie utile de durée Tu et un intervalle de garde de durée Δ.

7. Réduction de PAPR (Peak to Average Power Ratio)


Le signal OFDM ne possède pas une enveloppe constante : il y a des crêtes de puissance qui peuvent
générer des distorsions.
Pour caractériser ce phénomène, la notion de réduction de PAPR est utilisée.
Afin de minimiser ce PAPR, deux algorithmes sont possibles :
 ACE (Active Constellation)
 TR (Tone Reservation)
L’algorithme ACE étant incompatible avec la rotation des constellations associées aux PLPs, c’est
l’algorithme TR qui sera utilisé.
Principe de TR
Après l’IFFT, l’annulation de crête est réalisée pour réduire le PAPR en utilisant un signal prédéterminé.
Le signal prédéterminé est généré par les porteuses réservées.
8. Insertion su symbole P1
Fonctions principales
- Assurer une reconnaissance rapide du signal T2 au moment du scan initial (la détection de P 1
seule est suffisante).
- Signaler les paramètres de base de l’émetteur nécessaires pour décoder.

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BIBLIOGRAPHY

[1] « 0-Catalogue_TNT_2nd_generation.pdf ». .
[2] « Snapshot ». .
[3] « 5-Modulations_numeriques_DVB-T2.pdf ». .
[4] « 6-OFDM.pdf ». .
[5] « 7-La_chaine_DVB-T2.pdf ». .
[6] S. Kalinowski et P. Fayard, « a Introduction à la diffusion numérique terrestre DVB-
T2 », p. 28.
[7] « Actualités », 21-août-2014. [En ligne]. Disponible sur: http://citycable.ch/a-
propos/actualites/. [Consulté le: 25-mai-2019].
[8] « dvb-t2 ETSI.pdf ». .
[9] « Modulation numérique — Wiki - TGÉ ». [En ligne]. Disponible sur:
http://wikitge.cmaisonneuve.profweb.ca/index.php/Modulation_num%C3%A9rique.
[Consulté le: 28-mai-2019].
[10] « Physical layer pipe », Wikipedia, la enciclopedia libre. 07-juin-2017.
[11] « Tout savoir sur le DVB-T2, le futur de la TNT en France ». [En ligne]. Disponible
sur: https://www.telesatellite.com/articles/dvb-t2/. [Consulté le: 08-mai-2019].

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