Analysedimage Notesdecours
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1 Préambule / Objectifs
2 L’image
2.1 Deux types d’images
2.2 L’image photographique
2.3 Quelles images analyseronsnous ?
3 L’analyse d’image
3.1 Une théorie (vieillissante) de la lecture instinctive d’une image
3.2 Les apports de l’oculométrie (eye tracking)
3.3 Un détour par la linguistique : dénotation et connotation
4 La dénotation
4.1 Une première application
4.2 Présentation générale de la photographie
4.3 Structure
4.3.1 Support
4.3.2 Technique
4.3.3 Format
4.4 Les sujets
4.5 Le point de vue
4.6 La lumière
4.7 Composition
4.7.1 Les axes
4.7.2 Symétrique
4.7.3 Décentrée
4.7.4 Horizontale
4.7.5 Verticale
4.7.6 Diagonale
4.7.7 En triangle
4.7.8 Carré
4.7.9 Cercles et arcs de cercles
4.7.10 En S
4.7.11 Composition fermée
4.7.12 Composition ouverte
4.7.13 Courte synthèse
4.8 Les plans
4.8.1 Question d’ambiance
4.8.2 Échelle par rapport au décor
4.8.3 Échelle par rapport au personnage
4.9 Profondeur de champ / Zone de netteté
4.10 La couleur
5 Connotation
5.1 Donner du sens
5.2 Quelques idées
5.3 L’émotion
5.4 Poursuite de l’analyse de notre image…
5.5 Un autre exemple
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1 Préambule / Objectifs
Il n'est pas pire obstacle à notre compréhension des grandes oeuvres d'art que notre refus
de répudier habitudes et préjugés.
● l’habitude d’une analyse de surface, non structurée se concluant fréquemment par “je
n’aime” ou “je n’aime pas”.
● certains préjugés (C’est flou alors ça remportera un prix).
Il devient nécessaire de bien examiner les raisons d'une aversion qui gâche un plaisir que
nous aurions dû éprouver. Il y a certainement de mauvaises raisons de mépriser une oeuvre
d'art.
Il arrive qu’habitudes et préjugés nous fassent conclure hâtivement et nous “gâche [ce] plaisir que
nous aurions dû éprouver.”
Ce cycle de formation et de partage sur l’analyse des images poursuit deux objectifs :
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2 L’image
2.1 Deux types d’images
● Les images animées : films cinématographiques, vidéos, dessins animés (Flip book)
● Les images fixes : dessin, la gravure, la peinture, la photographie.
2. Obtenue par la capture d'un flux d’énergie, de préférence dans les longueurs d’ondes
visibles
→ Mais la technique photographique permet de visualiser toute énergie, même celle située
hors du spectre visible : infrarouge, ultra violets, rayons X, rayons gamma
→ Nous sommes là dans l’étymologie même de la photographie : “écrire avec la lumière”…
sousentendu “la lumière visible”.
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3 L’analyse d’image
La perception est un préalable à l’analyse. Percevoir une oeuvre est un double engagement :
Analyser c’est :
● relier
○ une perception (dénotation), le fait de VOIR
○ et une signification (connotation), le fait de LIRE,
○ ...tout comme en percevant des lettres on lit des mots
● puis étudier le cheminement du signifiant au signifié.
Pour garder la même analogie : cheminer du mot au sens du texte.
Analyser une image est avant tout une expérience personnelle. Votre analyse ne ressemble en rien
à celle de votre voisin de musée. Le partage fait sentir la largeur du spectre de sentiments que l’on
peut éprouver devant une même image. Lorsqu’on parle d’une oeuvre, on parle souvent de soi. A
écouter quelqu’un parler d’une oeuvre, on apprend beaucoup sur lui et on le connaît beaucoup
mieux.
Les points fréquemment évoqués sur le balayage d’une image par l’oeil sont les suivants :
a) Tous les individus d’une même culture, en particulier dans l’apprentissage de la lecture, ont le
même cheminement visuel. Lorsqu’ils découvrent une photo, ils partagent une structure perceptive
commune.
b) L’œil a un champ de vision nette étroit. Il balaie la surface d’une image d’un mouvement continu
rapide, ce qui donne l’impression de percevoir l’image nette dans sa totalité. Le balayage de l’œil se
fait dans le sens de l’habitude culturelle de lecture. Les européens ont naturellement tendance à
aller de gauche à droite et de haut en bas. On appelle ce balayage, la lecture en Z.
c) Les éléments sur les points forts de l’image (règles des tiers, nombre d’or, centre…) attirent
l’oeil.
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c) L’œil est attiré :
e) Enfin, le balayage horizontal lié au sens de lecture indoeuropéen expliquerait pourquoi une
photographie :
● avec des dominantes horizontales semblera reposante pour l’œil (évoque le calme, la
profondeur et permet d'élargir l'image)
● avec des dominantes verticales semblera fatigante (évoquent la rigidité et permettent
d'allonger l'image). L'oeil se fatiguerait plus en lecture verticale.
● avec des dominantes obliques sera plutôt agréable et brisera la monotonie.
Les précisions apportées par l’oculométrie remettent en question ces principes généraux.
Tout d’abord, dans cette vidéo, on voit le parcours saccadé d’un oeil découvrant une image :
https://www.youtube.com/watch?v=7x5GCC3vfQ8
Un second exemple, cidessous, montre le parcours et les zones de fixation du regard sur une
illustration, recréé à l’aide d’Eyetools1 .
1
http://gurneyjourney.blogspot.fr/2009/09/eyetrackingandcompositionpart3.html
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Une autre expérience (cidessous) a suivi le parcours oculaire de 200 participants sur la
photographie cidessous était suivi durant vingt secondes2 .
2
http://miratech.com/blog/eyetrackingmenarepervs2.html
https://www.youtube.com/watch?v=AaFwKqt1Dv4
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On aboutit aux conclusions suivantes :
1. Contrairement à ce qu’on imaginait, l’oeil ne suit par un parcours régulier qu’il soit courbe ou
circulaire ou en zigzag, pas plus qu’il ne suit les contours. Il saute d’un point d’intérêt à un
autre. L’observateur peut “ressentir” que son oeil suit des courbes ou d’autres contours
mais ce n’est qu’une illusion sensorielle.
3. Par conséquent, placer un élément sur les points forts de la section d’or ou des tiers
d’images n’attire pas automatiquement l’attention . Si un élément capteur d’attention est
dans l’image, il attirera le regard, où qu’il soit placé.
4. Deux personnes ne parcourent pas une image selon le même chemin. En revanche, nous
semblons tous utiliser une stratégie de lecture globale qui alterne entre construction et
compréhension d’éléments de contexte, et l’analyse de détails.
Accessoirement, l’oculométrie justifie donc le parti pris créatif des publicités AUBADE : Leurs
visuels ne montrent pas le visage du modèle car c’est le produit qui doit être mis prioritairement en
avant. Comme le visage capte fortement l’attention, sa suppression déporte le “temps de regard de
l’observateur” du visage vers le produit.
Nous verrons plus loin comment ces principes modifient les priorités d’analyse d’une image.
● La dénotation est le sens littéral d'un terme, que l'on peut définir et trouver dans le
dictionnaire).
● La connotation est l'ensemble des éléments de sens qui peuvent s'ajouter à ce sens littéral
primaire.
L'étude du lexique des langues naturelles montre que la plupart de leurs mots possèdent une
dualité sémantique : Il est souvent possible de donner plusieurs signifiés à un mot, parmi lesquels:
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● l'un semblera objectif et invariant quels que soient les contextes,
● les autres subjectifs : nuances mélioratives, laudatives, péjoratives. Elles indiquent le point
de vue du locuteur et dépendant d'un contexte tel que sa culture, le registre de langue
adopté, l'époque, la situation de communication, etc.
Par conséquent :
Par analogie,
● Analyser une image nécessite de faire l’inventaire objectif de ses composants, sans
jamais l’interpréter (la dénotation).
● Analyser une image, c’est également l’interpréter, chercher ses références,
l’impression qu’elle donne, ses significations possibles (la connotation).
● Aucune interprétation ne doit donc être donnée sans s’appuyer sur une dénotation
précise.
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4 La dénotation
Le premier niveau d’analyse, appelé « dénotation » est simplement une pure description de ce
qui est, ce qui apparaît à l’image, ce que l’on peut décrire objectivement, ce qui peut être prouvé,
justifié, sans interprétation.
Une vision de la dénotation : “Je veux que les légendes soient strictement des informations et non
des remarques sentimentales ou d'une quelconque ironie. [...] Laissons les photos parler
d'ellesmêmes et pour l'amour de Nadar, ne laissons pas des gens assis derrière des bureaux
rajouter ce qu'ils n'ont pas vu. Je fais une affaire personnelle du respect de ces légendes comme
Capa le fit avec son reportage. Henri Cartier BRESSON “
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● Quelques éléments de contexte sur le document : photographe, titre, date, légende,
circonstances.
● Sa destination : magazine, affiche, flyer, exposition, album de vacances...
4.3 Structure
4.3.1 Support
● Image projetée
● Support :
○ RC (Resin coated plastifié),
○ baryté (support épais qui offre une surface d’un blanc obtenu à partir de sulfate de
baryum),
○ toile,
○ métal,
○ contrecollage aluminium (DIBOND), plexicollage (DIASEC)…
○ Couleur du support
4.3.2 Technique
● Jet d’encre,
● Chromogène (argentique),
● Fresson3
● Cyanotype
4.3.3 Format
Préciser :
● Les dimensions de l’image. Dans le cas d’une image projetée, les dimensions sont liées
aux réglages et à la distance de l’appareil de projection. On se contentera d’une évaluation
du rapport hauteur/largeur (4/3, 3/2…)
● Son orientation : A la française (portrait) ; A l’italienne (paysage) ; Carré, Panorama
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Un arc électrique de forte puissance illumine le négatif et l'image est directement focalisée sur le
papier pigmenté par un objectif corrigé pour le spectre ultraviolet
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4.4 Les sujets
L’oculométrie nous a appris que notre attention était captée avant tout par les humains, les
animaux où les éléments de narration. La dénotation devrait mentionner rapidement ces éléments :
● La photographie comportetelle des personnages ou des animaux ?
● La photographie suggèretelle une narration (racontetelle une histoire ?)
Margaret BourkeWhite
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4.5 Le point de vue
● Frontal.
Le spectateur est au même niveau que le sujet photographié.
Le point de vue frontal est synonyme d’objectivité.
● La plongée.
Le spectateur a l’impression de dominer la scène ou le sujet. Ce point de vue écrase les
perspectives et déforme les éléments. Il donne plus d'importance aux lignes en accentuant
les surfaces horizontales. Un tel cadrage peut donner donner une impression de
fragilisation du sujet, solitude et de détresse.
● Contreplongée.
Le spectateur a l’impression d’être écrasé par la scène ou par les personnages. Un tel
cadrage donne une impression de puissance et de domination du sujet. Ce point de vue va
accentuer les perspectives et réduire les plans horizontaux. Le sujet est mis en valeur
(l'arrière plan disparaît). Les éléments proches de l'objectif paraissent plus grands,
écrasants.
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4.6 La lumière
4.7 Composition4
En recherchant la composition d’une image, on peut mettre en évidence des éléments qui
permettent d’en avoir une meilleure compréhension, au delà de la simple émotion esthétique.
Griffonnez, faîtes des dessins, reproduisez le cadre et tracez les lignes de force de la
photographie.
4
http://animation.hepvs.ch/av/index.php?option=com_content&view=category&id=18&Itemid=36
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4.7.1 Les axes
Les axes horizontaux et verticaux de l’image portent une double structuration de l’espace :
4.7.2 Symétrique
La photographie est construite sur le centrage de son élément principal. La symétrie se retrouve
fréquemment dans la peinture religieuse du Moyen Age, le portrait, les animaux. Le résultat est
académique, formel et froid.
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4.7.3 Décentrée
Le sujet est décalé latéralement par rapport à l'axe vertical. Fréquemment utilisée par les
impressionnistes, la composition décentrée est moins rigide, moins formelle, plus naturelle et
vivante que la composition symétrique.
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Claude Monet La pie, effets de neige
4.7.4 Horizontale
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Photo : Miuenski
4.7.5 Verticale
La composition verticale est très dynamiques, mais, s’écartant du sens conventionnel de lecture.
Elle est plus difficile à déchiffrer.
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Photo : Miuenski
4.7.6 Diagonale
Composition non conventionnelle, elle fut très utilisée par les maîtres de l’estampes japonaise
Hokusaï et Hiroshige. Les diagonales prolongent le regard. Elles invitent à sortir du cadre. Les
compositions en diagonale sont dynamiques. Elles accentuent l’idée de vitesse, d’ascension ou de
chute. On distingue deux types de diagonales :
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Sudden Rain In Shone Ando Hiroshige 1893
Photo : Miuenski
4.7.7 En triangle
La composition en triangle est une composition fermée qui incorpore au moins une diagonale.
Etant fermée, elle ne conduit pas l’oeil audelà du cadre.
La composition en triangle équilatéral est cependant plus statique que celle en diagonale. S’il est au
centre de l’image, il peut entraîner un sentiment soit de solidité, soit de monotonie.
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4.7.8 Carré
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4.7.9 Cercles et arcs de cercles
Les arcs ouverts servent fréquemment de lignes directrices ou de séparation. Ils entourent,
séparent et/ou conduisent le regard au sujet principal.
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4.7.10 En S
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Photo Julien E
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4.7.11 Composition fermée
“Le cadre dans le cadre”. On crée un cadre à l'intérieur des bords de l'image avec des éléments
représentés en totalité ou en amorce. Les compositions fermées évitent le glissement du regard
vers l'extérieur. Elles ramènent le regard au sujet.
Elle étend la scène audelà du cadre. Elle privilégie les perspectives et les objets coupés sur les
bords.
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4.7.13 Courte synthèse
5
http://athena.acversailles.fr/course/view.php?id=897&page=733
28
N°1
N°2
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N°3
● Plan général
Il englobe tout un paysage, fréquemment pour montrer l’ampleur du lieu. Il situe l'action dans
un espace large : montagne, mer, forêt, campagne, ville...
● Plan d’ensemble ou plan large :
Il a une valeur descriptive.
On perçoit l’action dans son ensemble. Il correspond aux personnages et les place dans le
lieu où se circonscrit l’action. Les deux personnages et environnement sont à peu près
aussi important en terme de surface d’image.
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4.8.3 Échelle par rapport au personnage
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4.9 Profondeur de champ / Zone de netteté
Le sujet rendu flou par la vitesse d’obturation lente donne la sensation d’être en mouvement : “flou
de filé”. Si le sujet reste net mais que le fond de l’image est en mouvement, c’est un “flou de
contrefilé”.
4.10 La couleur6
La quasitotalité des reportages étant réalisée en couleur, le noir et blanc est un choix d’auteur très
spécifique. Le noir et blanc dramatise le sujet : les couleurs deviennent valeurs de gris, c’est à dire
6
http://www.lesabattoirs.org/enseignants/dossiers/2011/horslesmurs/couleur.pdf
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une interprétation de la réalité. Le graphisme constitue alors l’élément prédominant de l’image. Le
noir et blanc donne un caractère intemporel, esthétique.
Les couleurs agissent sur notre esprit, notre état d'âme. Le langage courant emprunte aux
couleurs de nombreuses images :
● Rouge : C'est la couleur du sang, lié à la vie, à la passion, à la fougue, au feu. C'est un
stimulant, couleur dynamique, excitante. C'est la couleur guerrière, celle de l'amour
vainqueur, elle s'impose sans discrétion.
● Orange : Moins brutale que le rouge mais très vive, elle évoque naturellement le feu, le
soleil, la lumière, la chaleur.
● Jaune : Lumineux, digne, évoquant la richesse matérielle (soleil, or, richesse, blé, opulence)
comme celle de l'esprit, et la domination, le jaune sera très différent selon qu'il est jaune or
ou jaune verdâtre et pâle, se rapprochant déjà du vert. Comme le rouge il est stimulant,
invite à l'action, à l'effort, à la bonne humeur ; il est gai et rayonnant.
● Violet : Il mélange l’impression de calme (bleu) et de force (rouge), porte à la réflexion et à la
méditation. Le violet/rouge rapproche les surfaces, le violet/bleu les éloigne.
● Vert : Selon sa composition, le vert peut être chaud ou froid. Il représente la végétation, la
nature apaisante. Il créée une impression de fraîcheur, de calme et de repos.
● Bleu : Le bleu est la couleur froide par excellence. Couleur de l'eau, du ciel, de la mer. Elle
procure une sensation de calme, paix, sérénité, infini et légèreté (les lointains), voire un peu
soporifique. Le bleu exerce une fonction lénitive, adoucissante, propice à la méditation et à
la relaxation.
Rouge cœur, sang, amour, charité, meurtre, puissance, chaud, force, guerre,
chaleur, vitalité, dynamisme, excitation passion, pouvoir, bruyant, actif,
agitation,
richesse, fougue, triomphe, ardent ;
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Orangé fruit, feu, soleil, chaleur, lumière, solaire, chaud, actif, orgueil, luxe,
splendeur, gloire, odeur, stimulation fastueux, fierté, supériorité, incertitude,
jeune, gai, irritation, frivole ;
Bleu ciel, eau, espace inaccessible, passif, froid, introverti, calme, foi,
merveilleux, sagesse, liberté, spirituel, céleste, nostalgie, paix ;
immortalité, fraîcheur, clarté, légèreté
Noir nuit, mort, néant, enfer, mort, fin mort, consumé, sourd, deuil, affliction,
dernière, tristesse, imagination sommeil, désespoir, tristesse ;
malsaine
Carac Signal
tère isatio
n
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ROU amour feu chaud pénétra très vitalité amour amour arrêt
GE nt visib (stop)
le
mental colère
ORA incandescenc feu, ardent favoris très peut gloire instabilit pièces
NGE e oran e la visib calme é
ge le r
de brillant émotif
soleil
JAU gaiété lumiè galle stimula très gaité puissance ménage danger
NE re nt pour visib
le
spirituel les
nerfs
VER mauvaise natur calme, repos sédatif très patien vérité espéra voie
T e visib ce nce libre
le
équilibre
BLE espace ciel clair, frais calme repo calme sagesse sagess attenti
U sant e on
35
transparent soporifi élar sincérité paix
que git
calme
aimée
POU pompe fleur calme calmant ada respe dignité dignité mal
RPR s ptati ct défini
E on
délicatesse
fraîcheur
VIOL deuil fleur fraîcheur calmant peu tristes pénitence péniten mal
ET s visib se ce défini
le
amét
hyst
es
BRU dignité taba triste déprim peu décou confession instabilit non
N c ant lumi ragea é utilisé
neu nt
x
mélancolie fumé
e
BLA communion fleur sobre néant lumi propr pureté innocen tracés
NC s neu eté ce de
x
pureté chasteté
NOIR ténèbres nuit tristesse repos obs imagin fins dernières mon comme
cur ation fond
36
mystères mort mas malsai deuil
sif ne
tristesse néan
t
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5 Connotation
Le champ de la connotation est difficile à définir, car il recouvre tous les sens indirects, subjectifs,
culturels, implicites et autres qui font que le sens d'un signe se réduit rarement à ce sens littéral.
Définir la connotation est si difficile qu'on en arrive parfois à la définir par défaut comme tout ce qui,
dans le sens d'un mot, ne relève pas de la dénotation.
Par exemple, si on s'intéresse au mot flic, le sens dénotatif est le même que celui de policier. Mais
à ce sens s'ajoutent des connotations péjoratives et familières.
Un même mot ou symbole pourra donc avoir des connotations différentes en fonction du contexte
dans lequel il est utilisé :
● Ainsi, la couleur blanche connote la pureté et le mariage pour un Européen, le deuil pour un
ExtrêmeOriental.
● Le svastika sera vu par un Indien comme un symbole religieux hindouiste représentant
l'énergie positive. Il évoquera le nazisme à l’Occidental.
L'opposition entre dénotation et connotation entretient les mêmes rapports complexes que ceux
qu’entretiennent sens propre et sens figuré.
Plus une photographie est abstraite, plus son signifié est ouvert, plus le spectateur doit
s’impliquer.
Le deuxième niveau d’analyse d’image, appelé « connotation », est subtil. Il s’agit d’interpréter et de
donner du sens à l’image. Il tente de comprendre et d’exprimer ce qui est derrière, ce que
sousentend l’image. Si la dénotation s’attache au “montré”, la connotation s’attache au
horschamp, au sousjacent, au message. Elle joue sur les croyances de l’observateur, ses
mythes.
Interpréter une image, c’est chercher ses multiples significations possibles. Elles dérivent les unes
des autres, d’abord immédiates puis s’entraînent et s’enchaînent, de plus en plus subtilement et
profondément.
Pour vous aider, vous pouvez utiliser les amorces de réflexion suivantes :
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● la dominante de [bleu, rouge, vert…] exprime un sentiment de
● le graphisme anguleux fait référence à
● le rythme saccadé rappelle
● le thème de [ la guerre, la montagne, la pluie, les vacances… ] évoque
● l’équilibre de noir et blanc produit l’effet de
Le risque est de surinterpéter l’image ou de mal l’interpréter par manque d’éléments de contexte.
Aussi, s’il existe, le rapport texte / image doit, lui aussi, être connoté :
5.3 L’émotion
● Moi spectateur, où est ma place, où est mon regard dans cette photo ?
● Quels sont mes sentiments face à cette image ?
● Que souhaite me faire voir et me dire le photographe ?
● Quels moyens atil utilisés pour parvenir à son but ?
● L’atil atteint ?
Et pour les plus téméraires d’entrevous : Comment auraisje réalisé cette image ?
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Ses éléments de contexte :
Cette photographie de Peter Leibning représente Hans Conrad Schumann.
C’est l'un des transfuges les plus célèbres de l'Allemagne de l'Est.
En été 1961, Schumann sert comme soldat volontaire à BerlinEst, en République démocratique
allemande.
À la grande surprise des appelés, ceuxci sont pris à partie et insultés par les gens de l'Est comme
de l'Ouest. Le 15 août 1961, au troisième jour de la construction du mur de Berlin, il est en poste
pour surveiller la frontière,. À cette étape de construction, le mur de Berlin n'est encore qu'une
barrière de fils de fer barbelé. Les blocs de béton ne sont pas encore présents.
Hans Conrad Schumann se met à « douter franchement » de la construction du mur. Il faut un
incident pour que la rupture soit consommée : Une petite fille en vacances chez ses
grandsparents à BerlinEst lui demande à rejoindre ses parents de l'autre côté des barbelés. Il
l'empêche de traverser, la mort dans l'âme : il comprend qu'un régime qui en arrive là peut être
capable du pire. Dans la journée du 15 août, au coin de Ruppiner Straße et Bernauer Straße, sur le
côté occidental, des gens lui ont crié Komm rüber! (« Viens de ce côté ! ») ; malgré la peur d'être
abattu par ses collègues, il choisit son camp et saute par dessus les barbelés.
À cet instant précis, un jeune photographe, Peter Leibing qui guette depuis plus d'une heure le
soldat Schumann dont le malaise devient de plus en plus perceptible prend ce cliché historique
de son évasion alors que le déserteur saute pardessus les barbelés. Quelques heures plus tard,
la photographie paraît dans le journal populaire Bild, avant de faire le tour du monde et de devenir
l'une des plus célèbres images de la guerre froide.
Par la suite, Conrad Schumann s'installe à Ingolstadt au nord de la Bavière et travaille dans la firme
automobile Audi. Quand le mur est tombé en novembre 1989, Hans Conrad Schuman tente de
revenir chez lui, à Leutewitz. Il découvre que ses amis et le village en général l'ont rejeté, le
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considérant comme un traître plutôt que comme un héros, lui reprochant son geste de plus de
vingthuit ans auparavant. Il se met à déprimer et se pend le 20 juin 1998 dans un verger près
d'Ingolstadt.
Lee MILLER couvrait la seconde guerre mondiale pour VOGUE aux côtés de David E. Scherman
qui travaillait pour LIFE.
Scherman a photographié Miller dans la baignoire d’Adolf HITLER dans sa maison de Munich. La
photo fut prise une nuit après que le duo ait visité Dachau, le 30 avril 1945. Plus tôt dans la journée,
HITLER s’était suicidé à BERLIN.
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