Chapitre 8 HYDRO

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Débit (Crue) du projet

 La connaissance de l’ampleur et de l’historique des


crues permet de mettre en place les mesures protectrices
nécessaires.
 Dans ce sens, tout projet de construction d’infrastructure
(barrage, pont, égout, etc) est dimensionné par rapport à
une crue dite « Crue du projet » ou « débit du projet »
 Ce débit caractéristique des projets définit le risque
hydrologique encouru par l’ouvrage.
 Ce risque, fixé par rapport à un temps de retour T, est
défini par la probabilité que le débit de projet soit
dépassé au moins une fois durant n années successives.
HYDROLOGIE
Chapitre 8
Débit du projet
Préambule
Hydrogramme de la crue de l’Ourika du 2 novembre 1987
Crue du projet
 La crue représente une augmentation brutale du débit d’un
cours d’eau suite à de fortes précipitations, fonte de neige,
etc.
 L’étude des crues est motivée généralement par :
◦ La protection des êtres et des biens (les zones de fortes
concentrations urbaines sont très fréquemment près des fleuves ; les
terres agricoles les plus riches sont généralement dans les basses
vallées)
◦ La conception et le dimensionnement des infrastructures : ouvrages
de franchissement, retenues, évacuateurs, etc.
 Dans certains cas, les crues engendrent des inondations qui
peuvent toucher des zones très importantes selon la taille de
la crue et la configuration spatiale de la zone.
 Le Maroc a connu une série d’inondations : Ourika,
Mohammedia, Berrechid, Casablanca, Gharb, Guelmim, etc.
Méthodes d’étude des crues
 Plusieurs méthodes ont été développées pour étudier et
prédéterminer les crues et définir ainsi le débit du projet.
 Ces méthodes varient selon les lieux d’application, les
données disponibles, les approches adoptées, les temps
de retour ciblés, etc.
 On peut distinguer 4 grands types de méthodes:
◦ Les méthodes analogiques ;
◦ Les méthodes empiriques ;
◦ Les méthodes statistiques ;
◦ Les méthodes hydrométéorologiques.
Préambule
Hydrogramme de la crue de l’Ourika du 28 octobre 1999
Méthodes analogiques
Méthode des débits spécifiques
 La méthode des débits spécifiques suppose que les deux
bassins (cible et de référence) ont les mêmes
caractéristiques. La pondération est faite selon un seul
paramètre qui est la superficie.
 Elle s’écrit selon la formule suivante:
QBV (T ) QBVref (T )

S BV S BVref
 Où : BV est le bassin cible et BVref est le bassin de
référence et S est la superficie des bassins
Méthodes analogiques
 Ces méthodes sont utilisées lorsqu’on ne dispose pas de
données (débitmétrie) sur la zone cible pour l’estimation
des crues (bassins non jaugés)
 Elles se basent sur l’établissement d’une analogie avec
un bassin doté de données (bassins jaugés) et qui
présente des caractéristiques similaires (forme, relief,
physique, etc) au bassin étudié.
 Exemple de méthodes analogiques :
◦ Méthode des débits spécifiques
◦ Méthodes régionales (Francou-Rodier)
Méthodes empiriques
 Ces méthodes sont extraites de l’expérimentation et qui
consistent à déduire le débit du projet à partir de
certaines caractéristiques du bassin étudié.
 La déduction est faite soit à partir des propriétés
géométriques du bassin (superficie), de l’évolution du
débit avec les fréquences, etc.
 Exemple de méthodes empiriques :
◦ Formule de Meyer
◦ Formule de Fuller
◦ Formule de Hazan
◦ Etc.
Méthodes analogiques
Méthode régionale : Francou-Rodier
 Elle est donnée par la formule suivante :
 K
 1 
 S  10 
Q  10 6   
 108 
 Où S est la superficie du bassin et K est le coefficient de
Francou-Rodier qui dépend du temps de retour (T).
 K est déterminé pour le bassin de référence puis utilisé
pour le bassin non jaugé.
Méthodes empiriques
Formule de Fuller
 La formule de Fuller est définie en fonction du temps de
retour T. elle est basée donc sur la relation liant le débit à
la fréquence des débits.
 Elle est donnée par la formule :
2.66
QT   q  (1  a  log(T ))  (1  )
S 0.3
 Où :
◦ Q est le débit max en m3/s;
◦ S est la superficie du bassin (km²);
◦ q est la moyenne des débits maxima de chaque année (m3/s);
◦ a est le coefficient de Fuller caractérisant le bassin (il varie de 0.8
à 1.2 pour les oueds rifains et 3 à 3.5 pour les oueds sahariens)
Méthodes empiriques
Formule de Meyer
 La formule de Meyer est déterminée par rapport à la
superficie du bassin.
 Elle est donnée par la formule :
Q  aSb
 Où :
◦ S est la superficie du bassin (Km²);
◦ a est le coefficient de Meyer caractérisant le bassin;
◦ b est un paramètre à caler selon les régions (compris entre 0.4 et
0.8 et pris généralement = 0.5)
Méthodes hydrométéorologiques
 Ces méthodes sont basées sur l’association des données
de débits (hydrométrie) aux données de précipitations
(météorologie) d’où l’appellation hydrométéorologie.
 Elles consistent en l’utilisation des données
pluviométriques pour calculer le débit de crue.
 Exemple de méthodes hydrométéorologiques :
◦ La méthode rationnelle recommandée pour des petits bassins
versants. Elle permet d’établir des prévisions acceptables à des
périodes de retour allant de 2 à 25 ans.
◦ La méthode Gradex utilisée pour les grands bassins (qlq Km² à
des milliers de km²) et pour la prédétermination des fréquences
rares (de 100 ans à 10000 ans)
Méthodes statistiques
 Ces méthodes utilisées au cas où on dispose d’un
historique de données suffisamment long pour mener
une étude statistique.
 Elles consistent à chercher la loi statistique la plus
appropriée pour l’ajustement aux données observées
puis l’extrapolation de cette loi à des périodes de retour
spécifiées.
 Méthodes statistiques : Voir chapitre 7 (hydrologie
statistique)
Méthodes hydrométéorologiques
Méthode rationnelle
 Coefficient de ruissellement :
Méthodes hydrométéorologiques
Méthode rationnelle
 L’utilisation de cette méthode, très répandue, est basée sur plusieurs
hypothèses :
◦ Le débit de pointe est enregistré au moment où tout le bassin y contribue
(temps de concentration : tc);
◦ La fréquence du débit de pointe est égale à celle de la pluie maximale
moyenne enregistrée pendant tc
 La formule de la méthode rationnelle est donnée par :
Qmax T   C r  Ptc , T  S  Cr  I t c , T   S
3,6  t c 3,6
 Où :
◦ Qmax est le débit de pointe (m3/s)
◦ P (tc,T) est la pluie moyenne maximale tombée au cours de tc et
de période de retour T (mm)
◦ I (tc,T) = P (tc,T)/tc est l'intensité associée à P (tc,T). (mm/h)
◦ S est la superficie du bassin en km²
◦ Cr est le coefficient de ruissellement moyen
◦ tc est le temps de concentration du bassin (heures)
Méthodes hydrométéorologiques
Méthode Gradex
La méthode Gradex s’appuie sur différentes hypothèses :
 Les débits maximums recherchés sont provoqués
uniquement par des pluies maximales
 Les pluies maximales et les débits correspondants
(débits maximaux) suivent une même loi de distribution
statistique, dite des "extrêmes" en raison de la nature du
phénomène recherché (crues rares).
 Ceci exprime surtout le fait qu’à partir d’une certaine
valeur de pluie, le comportement asymptotique du débit
sera identique à celui des pluies. Selon les auteurs de
cette méthode, ce seuil représente le taux de saturation
du bassin qui est atteint après un événement
pluviométrique qui provoque un débit décennal (T = 10
ans).
Méthodes hydrométéorologiques
Méthode Gradex
 La méthode Gradex a été mis en place en 1966 Par MM.
Guillot et Duband de la Division Technique Générale de
l'E.D.F.
 Son objectif est d’estimer les crues de projets pour les
fréquences rares
 Elle se base sur l’information des précipitations pour
compléter l’information sur les débits (les données sur
les précipitations sont mieux connues que sur les débits)
 Elle est recommandée pour les bassins imperméables
(saturation après une certaine lame précipitée) et de
grandes superficie (milliers de km²)
Méthodes hydrométéorologiques
Méthode Gradex
Schéma de la méthode Gradex

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