MS00294
MS00294
MS00294
s SHERBROOKE
UNIVERSITE DE SHERBROOKE
Faculté de génie
Département de génie civil
G e s t io n in t é g r é e d e s m a t iè r e s r é s i d u e l l e s
aux Î l e s - d e - l a -M a d e l e i n e :
A n a l y s e t e c h n i c o - é c o n o m iq u e
PRÉLIMINAIRE VISANT L’IMPLANTATION D ’UN
SYSTÈME DE BIOMÉTHANISATION
Mémoire de maîtrise
J. Peter Jones
1+1 Canada
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Canada
RÉSUMÉ
La biométhanisation est une biotechnologie qui exploite la capacité des
consortiums bactériens anaérobie afin de solubiliser, dégrader et produire une
grande quantité de biogaz à partir d’une grande variété de matière organique.
Ce biogaz contient une concentration en méthane, laquelle confère un très
grand pouvoir calorifique au biogaz pouvant être utilisé dans différents
applications (biocarburants, cogénération, trigénération etc.). La
biométhanisation en milieu contrôlé assure l’hygiénisation de la matière
organique tout en profitant du biogaz produit afin de réduire les émissions de
gaz à effet de serre, et d ’éviter les émissions d ’odeurs nauséabondes pouvant
affecter la population entourant le site d ’exploitation.
En Europe, la méthanisation est répandue, dû aux politiques européennes qui
ont introduit certaines réglementations en faveur de la méthanisation comme
une technologie valable pour la production de l’énergie électrique à un prix
compétitif. Ceci s’avère possible car, en Europe à la différence du Québec,
l’électricité s’avère plus coûteuse.
Au Québec, il existe différents projets de biométhanisation en cours. Le
gouvernement a disposé de 650M$ dollars pour le développement de la
méthanisation et du compostage afin de stimuler et chercher des alternatives de
gestion des déchets moins nuisibles à l’environnement.
Ce mémoire couvre les aspects techno-économiques et énergétiques de la
gestion des substrats organiques putrescibles traités par un procédé de digestion
anaerobie (biométhanisation) dans le contexte des Iles-de-la-Madeleine (îdM)
en considérant un système de valorisation énergétique par cogénération
(production d’énergie électrique et thermique).
Cette étude est élaborée afin de traiter ~7 900 tonnes de matières organiques
putrescibles (résidus de la collecte municipale, résidus de l’industrie de
transformation de la mer et la boue de fosses septiques) provenant de la
municipalité des IdM. Pour ce faire, ont été considérés 100%, 50% et 0% de
l’apport actuel en matière putrescibles de l’industrie des pêches divisées en
différents scénarios. Ces scénarios sont comparés d’un point vu technico-
économique et énergétique à l’aide du logiciel MATTEUS développé par
Hydro-Québec afin de suggérer le meilleur procédé intégré de gestion des MR.
dans le contexte des IdM.
La technologie de méthanisation choisie dépendra de la biodégradabilité des
déchets, ainsi que la composition et l’homogénéité de ces derniers. La
technologie choisie repose sur un procédé de méthanisation à voie humide
opéré en continu dans un digesteur infiniment mélangé en condition mésophile.
Ce système fonctionne à une siccité du mélange des substrats admise au
digesteur inférieure à 15%, ce qui justifie l’approche. À titre indicatif, le
scénario traitant 100% d ’apports de matières résiduelles (~7 900 tonnes de
ii
matières organiques/an) génère une production de méthane d’environ ~176 0 0 0
Nm 3/an. Les résultats obtenus à partir des modélisations faites démontrent que
le biogaz produit par la biométhanisation de ces déchets pourrait alimenter un
groupe électrogène d’une puissance se situant entre 59 et 90 kWe dont le
surplus de l’électricité pourrait être vendu.
L’estimation de l’investissement nécessaire pour l’implantation d’un procédé
de biométhanisation aux îdM varie entre 1.3 et 1.9 million de dollars selon le
scénario considéré. Selon l’hypothèse d’une subvention du 67% du coût total de
l’installation et d’un financement de 33% du coût total, à 4,58% d’intérêt
amorti sur une période de quinze ans, le sommaire des dépenses annuelles
incluant la main d’oeuvre, la maintenance et le remboursement du capital
s’élève entre 124 000 et 144 000 $/an.
Le scénario 100% qui gère les trois types d ’intrants issus de la municipalité
pour faire de la valorisation sous forme de cogénération de chaleur et
d’électricité obtient le meilleur résultat économique avec un bilan annuel positif
de 103 786 $/an (ce qui correspond à 8,29$/habitant.an).
Afin de diminuer le coût de gestion de MR, la municipalité pourrait évaluer la
possibilité d’utiliser le biogaz produit plus la matière résultante du compostage
par un couplage de technologie (gazéification ou une autre) pour partager les
coûts avec leurs partenaires et profiter du biogaz produit. En plus, dans ce
projet, l’énergie thermique n’a pas été valorisée, ce qui représente une ressource
possédant un potentiel économique éventuel pouvant être utilisé si des
entreprises viennent se construire près de la source.
Mots clés : méthanisation, cogénération, biogaz, matière organique,
biocarburants, gaz à effet serre.
REMERCIEMENT
Ce mémoire n’aurait pas été possible sans l’intervention et les conseils de mon
directeur Hubert Cabana qui m’a conduit et soutenu tout au long de ma
maîtrise.
Je tiens à remercier à M. Claude Lafflamme pour m’avoir permis et guidé dans
l’utilisation du logiciel MATTEUS pour le développement de mon travail.
Je remercie Thibaud Durbecq et Guglielmo Tita pour leurs conseils et leur
collaboration tout au long du projet.
Je remercie le ministère du développement économique, de l’innovation et
l’exportation du Québec (MDEIE) pour le soutien financier.
Je remercie finalement à ma famille qui m’a appuyé tout au long de mes études.
TABLEAU DE MATIÈRES
INTRODUCTION................................................................................. 1
1.1 M is e EN CONTEXTE e t p r o b l é m a t iq u e d e l a g e s t io n d e s m a t iè r e s r é s id u e l l e s
aux Î l e s - d e - l a -M a d e l e i n e ( Î d M ) ......................................................................................................................... 2
1 .2 La b io m é t h a n is a t io n a u Q u é b e c ............................................................................................................ 5
1 .3 O b j e c t i f s .................................................................................................................................................................7
1.4 Structure d u d o c u m e n t ............................................................................................................................8
2 LA BIOMÉTHANISATION................................................ 10
2.1 P r in c i p e d e l a b i o m é t h a n i s a t i o n ......................................................................................................1 0
2.1.1 L ’hydrolyse............................................................................................11
2.1.2 L ’acidogénèse..................................................................1....................11
2.1.3 L ’acétogénèse........................................................................................12
2.1.4 La méthanogénèse................................................................................ 12
2 .2 T e c h n o l o g i e s d e b i o m é t h a n i s a t i o n d i s p o n i b l e s ..................................................................1 4
2.2.1 Impact de la température d ’opération................................................ 16
2 .3 Selon l e m o d e d ’a l i m e n t a t i o n .......................................................................................................... 1 9
2.3.1 Continu.................................................................................................. 19
2.3.2 Discontinu (batch)................................................................................ 19
2.3.3 Semicontinu (discontinu séquentiel)................................................... 20
2 .4 Selon l a t e n e u r e n m a t i è r e s è c h e d u s u b s t r a t ................................................................... 2 1
3 MÉTHODOLOGIE............................................................... 50
3.1 P r o d u c t io n s t œ c h i o m é t r i q u e d e b i o g a z ................................................................................... 5 0
3 .2 I n t r a n t s ............................................................................................................................................................. 5 1
v
3.2.1 Méthode de détermination de la composition des déchets de la mer
54
3 .3 C h o ix d e s é q u i p e m e n t s ........................................................................................................................ 5 6
4 RÉSULTATS ET DISCUSSION........................................ 58
4.1 M o d é l is a t io n s d e s p e r f o r m a n c e s d ’u n s y s t è m e d e b i o m é t h a n i s a t i o n
5 ANALYSE ÉCONOMIQUE................................................92
5.1 Sy stèm e d e d ig e s t io n a n a é r o b œ .......................................................................................................9 3
5 .4 C o n v e r s io n é n e r g é t i q u e ........................................................................................................................ 9 9
5 .5 C oûts d e l ’ i n s t a l l a t i o n d e m é t h a n i s a t i o n ...........................................................................1 0 0
5 .6 F a is a b i l i t é é c o n o m i q u e ........................................................................................................................ 1 0 4
5 .7 An alyse d e s e n s ib il it é é c o n o m iq u e s u r l e p r o c é d é d e m é t h a n is a t io n 107
5 .8 RÉSUMÉ DE L’ANALYSE DE SENSIBILITÉ ..110
CONCLUSIONS............................. 111
6 BIBLIOGRAPHIE...............................................................114
ANNEXES............................................................................................125
ANNEXE- A SYNTHÈSE DE RÉSULTATS DE BILANS
MASSIQUES ET ÉNERGÉTIQUES DES SCÉNARIOS ANNUELS
ET MENSUELS.................................................................................... 126
ANNEXE B - DONNÉES ORIGINALES DES COÛTS RECENSÉS
POUR LES INFRASTRUCTURES DE MÉTHANISA TION...........159
ANNEXE C- ACTUALISATION DES COÛTS RECENSÉ POUR
LES INFRASTR UCTURES DE MÉTHANISA TION........................ 167
ANNEXE D - ESTIMATION DES INVESTISSEMENTS EN
FONCTION DE LA CAPACITÉ DE TRAITEMENT.......................169
LISTE DE TABLE A UX
Ta b l e a u 1.1: S y n t h è se d e s p r o j e t s d e b io m é t h a n is a t io n im p l a n t é s a u Q uébec (P e r r o n ,
2010) ..' 6
Ta b l e a u 1 .2 : S y n t h è s e d e s p r o j e t s d e b io m é t h a n is a t io n p o t e n t ie l s a u Q u é b e c (P e r r o n ,
2 0 1 0 ) .....................................................................................................................................................................................7
Ta b l e a u 2 .1 : R é s u m é d e t e c h n o l o g ie s d e m é t h a n is a t io n c o m m e r c ia l e m e n t d is p o n ib l e s 15
Ta b l e a u 2 .2 : T e m p é r a t u r e d ’o p é r a t i o n p o u r c h a q u e t y p e d e d i g e s t e u r s s e l o n l e s
AUTEURS........................................................................................................................................................................... 1 6
Ta b l e a u 2 .3 : C o m p a r a i s o n e n t r e la m é t h a n is a t io n s è c h e e t la m é t h a n is a t io n h u m id e
(M o letta 2 0 1 1 ; Ra p p o r t e t a l ., 2 0 0 8 ; Vi a r d et W a w r z y n i a k , 2 0 0 7 ) ......................................... 2 3
Ta b l e a u 2 .4 : P a r a m è t r e s d e d e s i g n t y p i q u e s d e s s y s t è m e s d 'a g i t a t i o n d e s d i g e s t e u r s
BOEGLIN, 2 0 0 0 ) ............................................................................................................................................................ 4 0
Ta b l e a u 2 .6 : P e r f o r m a n c e s e t c o n d i t i o n s d e f o n c t i o n n e m e n t d 'u n e i n s t a l l a t i o n d e
Ta b l e a u 4.1 : C o m p o s i t i o n é l é m e n t a ir e n o r m a l is é e d e s s u b s t r a t s o r g a n iq u e s é t u d ié s . . .5 8
Ta b l e a u 4 .2 : R é s u l t a t s d e s a n a l y s e s é l é m e n t a ir e s d e s d é c h e t s d e la m e r p r é l e v é s a u x
Î d M .................................................................................................................................................................................... 6 0
Ta b l e a u 4 .3 : P a r a m è t r e s d ’o p é r a t i o n d e l ’u n i t é d e b r o y a g e (b r o y e u r à l a m e s r o t a t iv e s )
(L a F l a MME, 2 0 1 0 a ) ....................................................................................................................................................7 2
Ta b l e a u 4 .4 : C o m p a r a i s o n d e la c o n s o m m a t io n d e l é n e r g ie p o u r l e s s c é n a r io s 1 0 0 ,5 0 ,
0 % PÊCHE........................................................................................................................................................................ 7 3
Ta b l e a u 4 .5 : H y p o t h è s e s u t il is é e s p o u r u c o n c e p t io n d u d ig e s t e u r (L a f l a m m e , 2 0 1 0 a ) 7 5
Ta b l e a u 4 . 6 : R é s u l t a t s d e m o d é l i s a t i o n d e l ’u n i t é d e d i g e s t i o n d u s c é n a r i o 100, 5 0 , 0 %
p è c h e ................................................................................................................................................................................ 7 6
Ta b l e a u 4 .7 : P a r a m è t r e s d e c o n c e p t i o n d e l 'u n i t é d e d é s h y d r a t a t i o n p a r c e n t r i f u g e u s e
(L a f l a m m e , 2 0 1 0 a ) .................................................................................................................................................... 7 8
Ta b l e a u 4 .8 : R é s u l t a t s d e s m o d é l i s a t i o n s d e l ’u n i t é d e d é s h y d r a t a t i o n 1 00, 50, 0 % ■
PÊCHE (CENTRIFUGEUSE)......................................................................................................................................... 7 9
Ta b l e a u 4 . 9 . H y p o t h è s e u n it é d e p u r if ic a t io n b io g a z (L a f l a m m e , 2 0 1 0 a ) .................................. 8 0
Ta b l e a u 4 .1 0 : P a r a m è t r e s d ’o p é r a t i o n d e l ’u n i t é d e p u r i f i c a t i o n d u b i o g a z s c é n a r i o 100,
50, 0 % PÊCHE (BIOFILTRE)................. 81
Ta b l e a u 4 .1 1 : P a r a m è t r e s d 'o p é r a t i o n d e l ' u n i t é d e p u r i f i c a t io n b i o g a z s c é n a r i o 100,
5 0 , 0 % PÊCHE (ÉPONGE FERRUGINEUSES).......................................................................................................8 2
Ta b l e a u 4 .1 2 : H y p o t h è s e d e l 'u n i t é d e v a l o r i s a t i o n é n e r g é t i q u e (L a f l a m m e , 2 0 1 0 a ) 83
Ta b l e a u 4 . 1 3 . P a r a m è t r e s d ’o p é r a t i o n d e l ’u n i t é d e v a l o r i s a t i o n d e b i o g a z d u s c é n a r i o
1 0 0 ,5 0 , 0 % (MICROTURBINE) .............................................................................................................................8 6
T a b l e a u 4 .1 5 : L is t e d e s é q u ip e m e n t s u t il is é s p o u r l ’in s t a l l a t io n d e
BIOMÉTHANISATION................................................................................................................................................... 8 8
T a b le a u 5 .1 . E s tim a tio n d e c o û t d e l ' u n i t é d e b r o y a g e ( F r a z i e r e t a l , 2 0 0 6 ) .......................... 9 4
Ta b l e a u 5 .2 : E s t i m a t i o n d e c o û t d e l 'u n i t é d e b r o y a g e (L a f l a m m e , 2 0 1 0 c ) ...............................9 4
Ta b l e a u 5 .3 : C o û t s i n d e x é s d ' u n d i g e s t e u r a n aé r o b i e c o m p l é m e n t m é l a n g é (L a f l a m m e ,
2 0 1 0 c ) ................................................................................................................................................................................9 5
Ta b l e a u 5 .4 : C o û t s i n d e x é s d ' u n d i g e s t e u r a n aé r o b i e c o m p l é m e n t m é l a n g é (F r a z i e r et
A L , 2 0 0 6 ) .........................................................................................................................................................................9 6
Ta b l e a u 5 .5 : C o û t s i n d e x é s d u s y s t è m e d 'é c h a n g e d e c h a l e u r (F r a z i e r e t ., a l 2 0 0 6 ) ........ 9 6
Ta b l e a u 5 . 6 : C o û t s i n d e x é s d u s y s t è m e d 'a g i t a t i o n (F r a z i e r et al, 2 0 0 6 ) ...................................9 7
Ta b l e a u 5 .7 : C o û t d 'i n v e s t i s s e m e n t p o u r l a t o r c h è r e p o u r l e s t r o i s s c é n a r i o s
(L a f l a m m e , 2 0 1 0 c) ................................................................................................................................................... 9 7
Ta b l e a u 5 . 8 : I n v e s t i s s e m e n t s d e l 'u n i t é d e p u r i f i c a t i o n d e b i o g a z (L a f l a m m e , 2 0 1 O c ) ... 9 8
Ta b l e a u 5 .9 : I n v e s t i s s e m e n t d e l 'u n i t é d e d é s h y d r a t a t i o n (F r a z i e r e t al, 2 0 0 6 ) ................... 9 8
Ta b l e a u 5 . 1 0 : I n v e s t i s s e m e n t d e l 'u n i t é d e d é s h y d r a t a t i o n (L a f l a m m e et al, 2 0 1 0 c ) ....... 9 9
Ta b l e a u 5 .1 1 : I n v e s t i s s e m e n t p o u r l e g r o u p e è l e c t r o g è n e p o u r l e s t r o is s c é n a r io s
(L a f l a m m e , 2 0 1 0 c) ................................................................................................................................................... 9 9
Ta b l e a u 5 .1 2 : I n v e s t i s s e m e n t s d e l 'i n s t a l l a t i o n d e m é t h a n i s a t i o n s e l o n l e s t r o i s
s c é n a r io s (F r a z i e r e t a l ., 2 0 0 6 ) ....................................................................................................................1 0 1
Ta b l e a u 5 .1 3 : In v e st isse m e n t s d e l ' in s t a l l a t io n d e m é t h a n is a t io n se l o n les t r o is sc é n a r io s
(La f l a m m e , 2 0 1 0 c) .....................................................................................................................................................1 0 3
Ta b l e a u 5 .1 4 : B i l a n f in a n c ie r a n n u e l p o u r l e s t r o is s c é n a r io s e n d o l l a r s c a n a d ie n s 2012
106
T a b l e a u 5 .1 5 : A n a l y s e d e s e n s i b i l i t é s e l o n l a v a r i a t i o n d u p r i x d e l ’é l e c t r i c i t é 108
T a b l e a u 5 .1 6 : A n a l y s e d e s e n s ib il it é s e l o n l a v a r ia t io n d u r e v e n u p a r t o n n e d e
COPRODUITS D E LA PÈCHE..................................................................................................................................... 1 0 9
Ta b l e a u 5 .1 7 : A n a l y s e d e s e n s i b i l i t é s e l o n l a v a r i a t i o n d u t a u x d ’i n t é r ê t ............................. 1 0 9
LISTE DE FIGURES
F i g u r e 2 .1 : S c h é m a d u p r o c e s s u s a n aé r o b i e d ’h y d r o l y s e , a c i d o g é n è s e , a c e t o g é n è s e e t
F i g u r e 2 .3 : S c h é m a d e p r i n c i p e d 'u n f i l t r e à b a n d e p r e s s e u s e (B o e g l i n , 2 0 0 0 ) ....................... 3 5
F ig u r e 2 .4 : D i f f é r e n t s t y pe s d e c e n t r if u g e s (B o e g l in , 2 0 0 0 ) ............................................................................... 3 9
F i g u r e 4 .1 : M o y e n n e m en su elle d e s MR p u t r e s c ib l e s is s u e s d e u c o l l e c t e m u n ic ip a l e
de 2 0 0 0 À 2 0 1 0 (A d a p t é e de C E R M 1 M , 2 0 1 2 ) ........................................................................................... 5 9
F i g u r e 4 .2 : M o y e n n e m e n s u e l l e d e s c o p r o d u it s d e l a m e r t r a it é s d e 2 0 0 0 À 2 0 1 0 (a d a p t é e
D E C E R M IM , 2 0 1 2 ) .................................................................................................................................................... 6 0
F i g u r e 4 .3 : M o y e n n e m en su elle d e bo u es d e f o sse d e 2 0 0 0 À 2 0 1 0 (a d a p t é e , C E R M IM ,
2 0 1 2 ) .................................................................................................................................................................................. 6 1
F i g u r e 4 .4 : P r o d u c t i o n d e m é t h a n e , d ’é n e r g i e é l e c t r i q u e e t t h e r m i q u e p a r u n p r o c é d é
F i g u r e 4 .1 2 : C o m p a r a i s o n d u r e n d e m e n t é l e c t r i q u e d ' u n e m i c r o t u r b i n e e t d ’u n m o t e u r
F i g u r e 4 .1 5 : B i l a n d e m a s s e e t b i l a n d ’é n e r g i e s c é n a r i o 0% d e l 'a p p o r t d e p è c h e . ..............9 1
X
A b r é v ia t io n s u t il is é e s
AGV Acides gras volatils
dm 3 décimètre cubique
Gj Gigajoule.
H Heure
H 2S Hydrogène sulfureux.
kWh Kilowattheure
MI Matière inorganique
mg milligramme
ml millilitre
Ne Efficacité électrique
Pe Puissance électrique
SV Solides volatils
ST Solide totaux
t Tonnes métriques
US Dollar états-unien
Il offre aux municipalités et aux entreprises privées qui veulent réduire les
émissions de gaz à effet de serre et détourner la matière organique des lieux
d’enfouissement un soutien financier pour mettre en place au Québec des
infrastructures de biométhanisation, des infrastructures de compostage et un
projet qui intègre le compostage et la biométhanisation (MDDEP, 2010a).
1
l’investissement nécessaire, les coûts de maintenance et opérations, les revenus
et la consommation énergétique ainsi que la réduction des gaz à effet de serre.
2
lui, couvre 60 km2, ce qui restreint le territoire pouvant être occupé par l’habitat
à 140 km 2 (PGMR, 2007).
Depuis 1993, la municipalité des ÎdM achemine ses matières résiduelles (MR)
au Centre de gestion des matières résiduelles (CGMR) situé à Havre-aux-
Maisons. À l’heure actuel, le CGMR possède 2 unités de traitement: (1) la
plate-forme de compostage des MR organiques, (2) le centre de tri des MR
recyclables. D’autre part, l’incinérateur ne marche plus dû à son état de
dégradation incitant à la municipalité à réfléchir sur l’avenir de cette
infrastructure (Villeneuve, 2007). Conséquemment, ils expédient leurs déchets
à Victoriaville car les sites capables de recevoir de grandes quantités de MR ne
sont pas situés en bordure des côtes, ce qui augmente encore la distance et les
frais du transport des MR. L’instauration d’un lieu d’enfouissement technique
conventionnel est difficilement applicable aux ÎdM, car différents facteurs
comme la perméabilité du sol, la superficie restreinte, l’approvisionnement en
eau et le risque de contamination de la nappe phréatique laquelle est utilisée
pour la communauté madelinienne pour leur consommation.
3
La réalité des ÎdM est un peu différente de la situation du reste du Québec, car
la situation géographique et la géologique du terrain posent d’autres
problématiques (érosion, contamination de la nappe phréatique etc.)(PGMR,
2007). L’électricité aux ÎdM est produite à partir d’une génératrice diesel. Le
coût de génération d’énergie électrique à partir d ’une telle technologie, avec le
coût actuels du diesel, serait de plus de 500$/MWh (Electrigaz, 2012).
D’autre part, l’enfouissement n’est pas possible car il n’y a pas de terrain
disponible. De plus, les habitants des ÎdM consomment l’eau de la nappe
phréatique ce qui empêche détourner les déchets vers l’enfouissement (PGMR,
2007). Il faut tenir compte que dans le contexte des ÎdM le volume de déchets
varie selon la saison surtout grâce au tourisme, par contre, le volume de déchets
pourrait varier pendant l’année affectant la quantité de biogaz produite.
4
Le gouvernement québécois s’engage à débourser 67% des coûts admissibles
pour les projets municipaux et 25% pour les projets privés (MDDEP, 2007). Tel
que mentionné précédemment, cet investissement gouvernemental confirme ses
efforts pour valoriser les MR, par conséquent, différents projets de
biométhanisation sont déjà implantés au Québec et des autres sont en cours de
construction (voir tableau 1.1 et 1.2). Dans ce sens, le projet de
biométhanisation des ÎdM s’avère intéressant d ’un point de vue économique et
environnemental car il permettrait de produire de l’énergie électrique pour leurs
besoins et le surplus pouvoir la vendre au réseau électrique d’Hydro-Québec
ainsi que la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
5
Tableau 1.1: Synthèse des projets de biométhanisation implantés au Québec
(Perron, 2010)
6
Le tableau 1.2 présente des projets de méthanisation en cours de
développement au Québec.
i.3 Objectifs
L’objectif général de ce mémoire est de déterminer la faisabilité technico-
économique préliminaire d’un projet d’implantation d’une usine de
biométhanisation à partir des résidus de la collecte municipale, des résidus et
coproduits d’industries de la pêche et des boues de fosses septiques dans le
contexte des ÎdM.
Pour ce faire, différents scénarios de biométhanisation sont mis sur pied pour
déterminer les paramètres clés qui permettront d’optimiser la gestion d’une telle
7
installation par la municipalité, tenant compte les aspects technico-économique
et énergétique.
9
2 L a b io m é t h a n is a t io n
10
Formata
fô n
2.1.1 L ’hydrolyse
Au cours de cette étape, les composés organiques de haut poids moléculaire
comme les polysaccharides, les lipides, les protéines et les acides nucléiques
sont hydrolysées en monomères. Cette étape est lente tandis que l’acidogénèse,
l’étape suivante, est 30 à 40 fois plus rapide (Moletta, 1993).
2.1.2 L ’acidogénèse
L’hydrolyse des polymères organiques conduit à la formation de monomères ou
de produits de faible poids moléculaire. Ainsi, au cours de cette seconde étape
anaérobie les sucres, les acides aminés et les acides gras obtenus à l’étape
précédente sont fermentés par les microorganismes acidogènes. En plus de la
production de acides gras volatils, cette dégradation s’accompagne de la
production d’azote ammoniacal et de biogaz constitué majoritairement de
dioxyde de carbone et, dans une moindre mesure, d’hydrogène (H 2) et
d’hydrogène (H2S) sulfuré (Zeikus, 1982).
11
2.1.3 L ’acétogénèse
Cette étape permet la transformation des différents composés issus des phases
précédentes en précurseurs directs du méthane : l’acétate, hydrogène et le gaz
carbonique.
Cette transformation peut s’effectuer par deux voies. Il s’agit soit d'une voie
hétérofermentaire qui conduit à la production d ’hydrogène, de dioxyde de
carbone et d’autres acides tels que le pyruvate, le butyrate et le propionate ;
soit d’une voie homoacétogène produisant exclusivement de l’acétate, à partir
de molécules organiques ou à partir des produits finaux de fermentation
(formate et H2) pour réduire le CO 2 en acétate (Tholens et Brune, 1999; Zeikus,
1982). Il est souvent difficile de pouvoir distinguer une phase acetogénèse
seule. Cette phase se confond alors avec acidogénèse. Les équations 2.1 à 2.3
présentent quelques réactions typiques dans la phase d ’acétogénèse incluant
leurs valeurs d’énergie libre de Gibbs (AG0).
4H2 + 2CO2 -+CH3COOH +2H20 (AG0 = -92kj/mol d’acétate (Barlaz et al., 1992;
Moletta, 2011) {équation 2.3)
2.1.4 La méthanogénèse
Lors de cette dernière étape de minéralisation, les produits de l’acétogénèse
sont transformés en méthane. Cette phase est la plus délicate de la digestion
anaérobie, car les microorganismes méthanogènes sont sensibles aux variations
de pH et ont un taux de croissance plus lente que celui des organismes des
autres étapes (Moletta, 2011). La méthanogénèse est réalisée par une classe
spécifique de microorganismes anaérobies par exemple, les Archae, qui peuvent
utiliser divers substrats comme l’acétate, le dioxyde de carbone et les
12
methylamines ou le formate et dépendent ainsi entièrement des autres groupes
microbiens qui leur fournissent ces substrats. Il existe trois types de
microorganismes méthanogènes :
13
2.2 Technologies de biométhanisation disponibles
Les technologies de biométhanisation sont nombreuses sur le marché et sont
sujettes à trois choix selon la teneur en matières sèche (humide, sec), selon la
température de fonctionnement (thermophile, mésophile et psychrophile) et le
mode d’alimentation (continu, discontinu, semicontinu) (Moletta, 2011). Plus la
température est élevée, plus la méthanisation sera rapide, ce qui signifie le
temps de rétention hydraulique va diminuer, ainsi la taille du digesteur peut être
réduite. Cela se traduit par des réacteurs plus petits (Rapport et al., 2008; Lima
Amarante 2010). Lima Amarante (2010) a fait une compilation des différentes
technologies de méthanisation commercialement disponibles les plus répandues
dans le monde, telle que présentée au tableau 2 . 1 .
14
Tableau 2.1 : Résumé de technologies de méthanisation commercialement
disponibles
15
2.2.1 Im pact de la tem p ératu re d ’opération
La température est un paramètre important de la méthanisation. Une façon
courante de classifier les digesteurs anaérobies est de les catégoriser selon la
température de fonctionnement du système. Selon la température pour chaque
régime diffère pour chaque système de digesteur anaérobie tel que présenté au
tableau 2 .2 .
Mésophile à 40°C
16
volatils et d’hydrogène lors de l’étape de hydrolyse et d’acidogenèse, qui
peuvent inhiber la méthanisation (Moletta, 2011). Le second avantage est
associé à un caractère plus hygiénisant du traitement thermophile par rapport
aux germes pathogènes (Moletta, 2011). Il peut générer 10% plus de biogaz que
le système mésophile (Krinkels, 2004). Le temps de rétention du substrat dans
le digesteur est dë 16 à 18 jours à une température de 55°C, (Krinkels, 2004).
Zhu et al. (2009) ont utilisé un dispositif rotatif avec un temps de séjour de 20
jours à condition thermophile traitant quatre types de mélange de matière
organique (déchets municipaux et papier, déchets municipaux et biosolides,
déchets municipaux, résidus de papier et biosolides) avec différents temps de
rétention (1, 2, 3 jours). Ils ont trouvé que la production du biogaz variait entre
457-557 mL/g SV et le biogaz contenait de 57,3-60,6% de méthane.
Amrani et Tazrouti (2009) ont utilisé des biofiltres afin d ’immobiliser les
bactéries méthanogènes thermophiles pour faire la méthanisation. Leur système
a atteint l’état stationnaire de production de biogaz à 2 . 1 m3/jour avec une
charge volumique de 8 .6 DCO/m 3/jour. Le rendement du biofiltre a augmenté
lorsque la charge volumique a atteint 0.51 m /kg de DCO éliminée/jour avec
une teneur de 70% de CH 4
Conditions mésophiles
C’est le mode de fonctionnement le plus courant dans l’industrie. Ce mode
d’opération opère à des températures plus basses que le système thermophile
parce que la composition du consortium de microorganismes est différente et
plus lente à dégrader la matière organique. Le temps de rétention du substrat
17
dans le digesteur est de 25 à 32 jours avec une température située, typiquement,
entre 24-40°C (Krinkels, 2004).
Conditions psychrophiles
Ce mode de fonctionnement permet une économie conséquente au niveau des
investissements, mais n’assure pas la pérennité du fonctionnement de
l’installation tout au long de l’année dans les zones froides (Bemet et Buffière,
2008). Ce type de réacteur est en général utilisé pour les traitements extensifs
(exemple: le lagunage anaérobie). Les rendements obtenus en termes de
production de biogaz et d’élimination d ’agents pathogènes sont moins efficaces
que les autres systèmes. Ce système requiert un volume de digesteur plus grand
que les autres systèmes (Moletta, 2011). Keamy et al (1993) ont observé que
l’élimination de pathogènes (S. Typhimurium, Y. enterocolitica et Listeria
monocytogenes) du lisier de porc a été plus rapide à 17 °C qu’à 4°C, ce qui
signifie un temps de séjour de 20 jours à 20°C permet d’assurer sa stabilisation.
Côté et al. (2006) ont observé qu’un temps de séjour de 20 jours à 20°C
(condition psychrophile) permet de traiter le lisier de porc par digestion
anaerobie dans un réacteur séquentiel pouvant:
18
2.3 Selon le mode d’alimentation
2.3.1 Continu
Le fonctionnement en continu est le mode de mise en œuvre le plus courant à
l’échelle industrielle. Les réacteurs continus sont alimentés en permanence à un
régime dit «nominal», qui correspond en général à un débit (ou à un flux de
matière) constant. En parallèle, une quantité égale de résidu de méthanisation
est évacuée du réacteur. Ce dernier fonctionne donc à volume constant et
permet une production constante de biogaz (Moletta, 2011). Ce type de système
est avantageux pour les installations de grande taille. Les principaux types de
digesteurs en continu sont le système à cuve verticale, le système à cuve
horizontale et le système à cuves multiples (Tchouate Héteu et Martin, 2003).
19
2.3.3 Semicontinu (<discontinu séquentiel)
Le mode discontinu séquentiel est un mode de fonctionnement hybride entre le
continu et le discontinu. Il s’agit d’appliquer, dans le digesteur, des cycles
alternant le remplissage, la réaction, la décantation et la vidange. L’intérêt est
de conserver, en tout ou en partie, des microorganismes dans le digesteur pour
le cycle suivant. Ce mode de fonctionnement est relativement bien adapté aux
petites installations (Moletta, 2011).
20
2 .4 Selon la teneur en matière sèche du substrat
La méthanisation peut être classée selon la teneur en eau du substrat organique
en méthanisation humide et méthanisation sèche.
21
Inconvénients
> Flux de matière important (car dilution);
> Équipements de recirculation importants;
> Coût de déshydratation du digestat
22
Tableau 2.3 : Comparaison entre la méthanisation sèche et la méthanisation
humide (Moletta 2011; Rapport et al., 200H; Viard et Wawrzyniak, 2007).
Méthanisation sèche Méthanisation humide
23
Méthanisation sèche Méthanisation humide
2.5.1 L e p H
Le pH optimum de la méthanisation se situe autour de la neutralité, entre 6,5-
8.5 (Ostren, 2004). Un procédé opérant à un pH trop bas (<4) ou trop élevé (>9)
aura tendance à inhiber l’activité bactérienne (Clark et Speece, 1971, cité par
Hess, 2007). Une variation du pH peut affecter l’activité enzymatique des
bactéries, par conséquente, leur croissance. Le site réactionnel des enzymes
comporte souvent des espèces ioniques, et un changement du pH modifiera la
structure spatiale de l’enzyme ce qui la rendra inefficace (Bailey et Ollis, 1986;
cité par Hess, 2007).
24
Hess (2007) mentionne que Jain et Mattiasson (1998) ont étudié l’adaptation
d’une culture de bactéries méthanogènes à des pH inférieurs à 4. Ils ont montré
que la production de méthane est fortement ralentie mais pas arrêtée, et le
rendement en méthane restait suffisamment élevé pour dérouler de nouvelles
perspectives pour le traitement d ’effluents très acides comme les effluents de
papeteries.
2.5.2 L ’alcalinité
Ce paramètre mesure le pouvoir tampon dans le digesteur et donc sa capacité à
maintenir un pH stable.
25
méthane au dioxyde est évident à une concentration supérieure à 6000 mg/L
(Siegert et Banks, 2005).
26
de conversion du méthane a variée de 28 à 0.9 mL CHU/g SV.j lorsque la
concentration en azote ammoniacal a augmenté de 100 à 6 000 mg/L.
27
L’installation proposée est constituée des unités suivantes:
> Une unité de préparation des déchets : réception des déchets et un
broyeur/ou déchiqueteur;
>• Une unité de méthanisation: dilution et mélange de la matière organique,
introduction dans le digesteur avec son système d’agitation (agitation à biogaz,
agitation mécanique, ou agitation par pompage). La digestion s’effectue en
régime mésophile. Le biogaz provenant du digesteur est purifié et valorisé;
> Le traitement de biogaz est réalisé soit par un biofiltre soit par un
système d’éponge de fer adapté par un deuxième passage par un filtre de
charbon activé pour éliminer les contaminants présents dans le biogaz;
> Une unité de cogénération: le biogaz est envoyé dans le moteur de
combustion interne ou une microturbine avec récupération de la chaleur et le
biogaz est transformé en électricité par le groupe électrogène d’une puissance
électrique déterminée;
> Le traitement des matières digérées: déshydratation mécanique de la
matière digérée. Une partie des eaux excédentaires est utilisée pour la dilution
de la matière alimentant le bioréacteur. Le surplus est envoyé vers la station de
traitement des eaux usées (étangs aérés).
28
Énergie
éle ctrique
Unité de produite
traitem ent du
biogaz
(Moteur * 0 U /
rncrotirtoina) ♦ c o te #
génératrice
Énergie
therm ique
Biqfiltre ou éponge de fer
Digesteur CSTR
rO
Étangs a é ré i e t
, \
J Compostage i
30
> Broyeur à lames rotatives: ce type broyeur réduit les déchets de toutes
natures. Il est utilisé pour déchets industriels et urbains.
31
conseillée de 12 à 15m pour le niveau liquide. Leur diamètre sera généralement
limité à 25m.
Brassage mécanique
Brassage au biogaz
32
Brassage par pompage
33
Tableau 2.4 : Paramètres de design typiques des systèmes d fagitation des
digesteurs anaérobies (adapté de M etcalf et Eddy, 2003)
34
Déshydratation par filtre à bande
Cette technique est surtout utilisée pour le traitement des boues issues de
stations de traitement des eaux urbaines ou industrielles de petite et moyenne
importance. Elle doit son développement aux progrès accomplis dans la
floculation des boues par l’emploi mesuré des polymères organiques de
synthèse les mieux adaptés.
Hou eaux
presseurs Rouleaux
Tcilo»
Rouleau
d'entraînem ent R ouleaix
support
Zone Zoae Zone
de drainage d e pressage d e cisailem en t
Figure 2.3: Schéma de principe d'un filtre à bande presseuse (Boeglin, 2000)
Le rôle des bandes en caoutchouc est triple, à savoir, réaliser une étanchéité
dynamique entre la boîte à vide et la toile, assurer la transmission du
mouvement et drainer et collecter vers la partie axiale le liquide filtré à travers
la toile. Le filtrat est recueilli dans les boîtes à vide et évacué par ballons
séparateurs. La boue à filtrer est déversée à une extrémité du filtre et passe
successivement par un secteur filtration, lavage, essorage, une boîte à vide
recueillant pour chaque secteur le filtrat et les liquides provenant du lavage et
de l’essorage (Boeglin, 2000).
35
En synthèse, la déshydratation par filtre à bande consiste en l’essorage
progressif en trois temps de boues bien floculées :
S Une bonne cohésion des particules, de façon à éviter son fluage lors du
pressage; puis du cisaillement du gâteau.
Les résultats montrent que les performances de l’essorage dépendent dans une
large mesure des paramètres suivants (Boeglin, 2000) :
36
■S De la technologie du matériel de filtration: les filtres à bandes de la
première génération sont totalement dépassés à présent;
Inconvénients:
37
Déshydratation par centrifugation
38
*
mtr
(Squkto)
<s>
<**
<£>
iM itry d rU a i
. <»rtnlminil
40
Tableau 2.6 : Performances et conditions de fonctionnem ent d ’une
installation de centrifugation (adapté de Boeglin, 2000)
•
41
T raitem ent physico-chimique
Séchage du gaz par refroidissement
La source froide peut être constituée d’un groupe frigorifique fonctionnant avec
un fluide de refroidissement, mais ce type d’équipement consomme de l’énergie
et entraine donc des frais de fonctionnement importants. On peut aussi utiliser
un échangeur air extérieur/biogaz pour refroidir le gaz, ce qui est beaucoup
moins coûteux mais aussi moins performant (Reccord, 2009).
Les composés concernés par adsorption sur gel de silice sont essentiellement les
siloxanes, mais on peut aussi utiliser du gel de silice pour éliminer l’eau
présente dans le biogaz. Le principe est le même que celui de l’adsorption sur
charbon actif. La différence vient seulement du média utilisé dans le lit, à savoir
du gel de silice.
Les travaux menés par Scheweigkofler et Niessner (2000) montrent que le gel
de silice a une bonne efficacité d’adsorption des siloxanes (plus de 100 mg/g).
Mais, il s’avère important que le gaz soit d’abord séché pour obtenir une bonne
efficacité du procédé. Il peut être simplement séché par réfrigération ou encore
par adsorption sur un premier lit de gel de silice (lit pressurisé à 5 bars)
(Reccord ,2009).
42
Élim ination du H 2S
Un excès de sulfure d ’hydrogène (H2S) dans le biogaz entraîne des
problématiques importantes (corrosion, perforation, etc.) lors de la valorisation
de celui-ci. Il s’avère donc essentiel de l’éliminer. Pour ce faire, il existe des
approches biologiques et chimiques pour diminuer la concentration en H2S dans
le biogaz
Biofiltres
43
d’eau afin de favoriser la solubilisation du H 2S et d’augmenter sa réactivité vis-
à-vis du métal (Moletta, 2011).
44
2.6.6 Valorisation du biogaz.
Valorisation thermique par chaudière
45
complémentaire de gaz naturel, ce qui permet un dimensionnement selon les
besoins électriques et thermiques (Moletta, 2011).
46
Turbine à gaz
Les turbines ont les avantages suivants par rapport aux moteurs à gaz (Reccord,
2009).
Toutefois, les coûts d’investissements sont plus élevés que pour des moteurs à
gaz (Reccord, 2009).
47
Tableau 2.7 : Comparaison de rendements entre moteurs et turbines à gaz
(Moletta, 2011)
Microturbine
Cette technologie est basée sur le passage de gaz à haute vitesse à la manière
des turbines à gaz conventionnelles. Cependant, les vitesses de rotation sont
plus élevées à cause de la taille réduite de l’appareil. Ce type de génératrice
existe sur le marché à des capacités de génération électrique de 30 à 400 kW.
La conception et le nombre relativement faible de pièces mobiles (par rapport
aux génératrices à pistons) permettent une installation plus simple et un
entretien plus facile notamment pour une application avec du biogaz (Goldstein
et al, 2003).
En général, les moteurs sont plus utilisés que les microturbines quand la
concentration de méthane dans le biogaz est supérieure à 40% v/v et quand le
débit produit est relativement stable. L’utilisation de microturbines peut être
plus intéressante du fait de leur flexibilité. En effet, lorsque plusieurs
microturbines sont opérées en série, il est possible de s’adapter à la charge en
arrêtant certaines unités. Même si les microturbines présentent certains
avantages, les moteurs ont un meilleur rendement électrique, ce qui offre une
production électrique plus importante. Cependant, de nouvelles générations de
microturbines atteignent jusqu’à 33 % d’efficacité électrique (Reccord, 2009).
48
Le tableau 2.8 présenté une comparaison entre les moteurs et les microturbines.
Moteur Microturbine
49
3 M é t h o d o l o g ie
Pour atteindre les objectifs de ce mémoire, un outil informatique développé par
Hydro-Québec nommé Méthode d'analyse technico-économique de traitement
des eaux usées et des matières résiduelles (MATTEUS) a été utilisé afin de
comparer différents scénarios de biométhanisation. Cet outil couvre les aspects
techniques et économiques des procédées de biométhanisation (et d’autres
technologies de traitement des déchets). Cet outil permet de déterminer les
bilans de masse et d ’énergie, les dimensions préliminaires des principaux
équipements et les coûts de ceux-ci.
c.K,o,Nts,
4
4 ( a - f a ' ) +( b - J b ' ) ~ 2 { c - f c ' ) - X ( l - f d ' ) - 2 ( e - f e ' ) c i r
8 4
8
+ (d - fd' )NHi H e - fe' )H,S + f C m.HvOt,Ni .S,
Equation 3.11
Où a, b, c, d, e sont les quantités molaires des éléments qui composent une mole
de la molécule organique équivalente de composition CaHbOcN ^ e et / est le
50
coefficient stœchiométrique de formation de ia nouvelle biomasse (substrat) de
composition C a Hp OyN £.
Equation 3.12
Où «, P, y, ô, e sont les proportions massiques sur une base unitaire des solides
• g t 9 e » t
volatils dans le substrat initiale de composition CaH^OyNsSs, ^ ^ sont
les proportions massiques sur une base unitaire des solides volatils dans la
3.2 Intrants
Il y a trois intrants qui sont dirigés au centre de gestion de matière résiduelle
(CGMR), ces intrants sont les suivants :
51
Différents scénarios ont été considérés dans le cadre de cette étude, de façon à
simuler 1) différentes technologies de biométhanisation et 2) différentes
conditions d’opération et de gestion des intrants. Ainsi, ces scénarios (tableau
3.1) ont été modélisés dans différentes conditions d ’opération du bioréacteur.
La température d ’opération du bioréacteur a été modifiée, de façon à opérer
dans des conditions psychrophiles (P), mésophiles (M) et thermophiles (T). De
plus, les boues de fosses septiques alimentant le réacteur sont déshydratées
(siccité de 20%) ou non déshydratées (siccité de 2%). Des scénarios permettent
également de déterminer l’impact d’une variation des activités économiques
reliées aux industries de transformation des produits de la mer. Pour ce faire,
ont été considérés 100%, 50% et 0% de l’apport actuel en matière putrescibles
de ces industries. Finalement, un scénario dans lequel les apports provenant des
industries de transformation des produits de la mer ont été répartis
uniformément sur l’année a été étudié.
52
Tableau 3.1 : Scénarios modélisês
Scénarios réalisés sur une base annuelle
53
Les quantités des intrants utilisés pour ces modélisations sont présentées aux
tableaux A .l, A .6 et A. 13 de l’Annexe A.
Les résidus des homards et crabes ont été échantillonnés dans une entreprise
dédiée à l’exploitation de l’industrie de la pêcherie.
54
5. Après de sa réception l’échantillon provenant des îdM a été gardé dans
le frigo à 4°C.
Analyse de la siccité
Les échantillons ont été pesés et séchés toute une nuit sur une capsule de
porcelaine dans une étuve à 105°C. Le lendemain la capsule a été refroidie au
dessiccateur (4h) et pesée. Pour la détermination de la perte à 550°C, les ont été
chauffés pendant un minimum de 2 heures dans le four à 550°C. Ces derniers
55
ont été, par la suite, refroidi au dessiccateur (4h). L’échantillon a par la suite,
été pesé (APHA, 1995).
Psso= ((A-B)/ (A-C)) *100 (équation 3.15)
Pc= 100-P5 5 0 (équation 3.16).
P550 : pourcentage de perte à 550°C (%);
Pc : pourcentage de cendres (%);
A : poids de la capsule + échantillon séché à 105°C (g);
B : poids du capsule + échantillon calciné à 550°C (g);
C : poids du capsule(g);
100 : facteur de conversion en pourcentage.
Pc= IOO-P550.
L’échantillon ramenée des îdM a été déposé dans le frigo jusqu’à l’analyse
dans les laboratoires du Centre de caractérisation de matériaux de la faculté de
génie de la Université de Sherbrooke. Avant de procéder à l’analyse,
l’échantillon a été broyé jusqu’à homogénéité. Pour ces analyses, 1
milligramme de poudre a été prise (5 fois) pour voir l’homogénéité de la
poudre. Par la suite, on a fait l’analyse élémentaire de carbone, hydrogène,
azote. L’appareil utilisé c’est un analyseur élémentaire par combustion de la
compagnie LECO (modèle TRUSPECT MICRO) avec son accessoire MICRO
O pour l’analyse de l’oxygène (Biais, 2011)
56
ces bilans, les dimensions préliminaires des principaux équipements ont été
déterminées.
Ces deux méthodes ont été privilégiées pour l’évaluation de coûts des
équipements parce qu’elles sont complémentaires et permettent de faire une
approche plus réaliste de coûts des différentes opérations unitaires étudiées.
Pour ce faire, le coût total de l’installation de méthanisation sera évalué suivant
les deux approches. Si la source étudiée ne contient pas le coût de certain
équipement, le même coût sera supposé pour les deux sources.
Ia : Investissement du projet
Ib : Investissement recensée
Qa : capacité du projet
Qb : capacité recensée
0 ,6 : facteur de mise à l’échelle
Par la suite, les coûts estimés à partir des données de Frazier et al. (2006) et de
Laflamme (2010c) ont été actualisés selon le ratio du Chemical Engineering
Plant Cost Index 2005, et de celui de mars 2012 (Chemical Engineering, 2012)
57
avant d’être convertis en dollars canadien de mars 2012 (taux de change :
0,9975$CAD/1 SUS) (Banque du Canada, 2012).
4 R é s u l t a t s e t d is c u s s i o n
Analyse
élémentaire
N (t/tms)
MI (t/tmi)
58
*(Hacket et al., 2002) composition élémentaire et siccité; (Reisinger et al., 1996)
teneur en P2O5 et K2O.
** (Reisinger et., 1996)
Variabilité saisonnière
MR putrescibles-Collecte municipale
250,00
200,00
150,00
100,00
50,00
0,00
59
4.1.2 Coproduits de la m er
Quelques usines de transformation des produits de la mer implantées aux îles-
de-la-Madeleine envoient leurs résidus organiques au centre de compostage. La
quantité annuelle générée est estimé à 1 200 tonnes humides. On doit s’attendre
à des variations saisonnières, elles sont présentées à la figure 4.2.
Variabilité saisonnière
Coproduits de la mer
250,00
200,00
8 150,00
£ 100,00
50,00
0,00
H y d ro g én é
O xygéné
C hlore
60
4.1.3 Boues de fosses septiques
Les boues de fosses septiques de la municipalité sont présentement acheminées
vers le procédé de traitement des eaux adjacent au site de compostage. On
estime le tonnage annuel à 5 000 t/an à une siccité de 2% ST (solides totaux).
Ce tonnage aura des fluctuations saisonnières qui sont présentées à la figure
suivante.
Variabilité saisonnière
boues de foses septiques
700.00
600.00
500,00
g 400,00
o 300,00
200,00
100,00
61
-£• 500000
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5 ëlOOOOO i Quantité de
3 %
ibl
a méthane
i Energie
sec humide électrique
transformation de la mer.
Les résultats obtenus démontrent que les conditions humides et sèches génèrent
presque la même quantité de méthane et d’énergie électrique (~470 000 kWh/an
et 170 000 Nm3/an). La quantité nette d’énergie thermique disponible, quant à
elle, est en faveur du scénario sec (voir figure 4.4). Cela peut s’expliquer car les
besoins énergétiques permettant de maintenir la température de fonctionnement
dans les procédés humides sont relativement supérieurs à cause d ’une haute
teneur en eau en comparaison avec le procédé sec (Fameti et al, 1999). Les
résultats bruts de cette sous-section sont à l’annexe A au tableau A.5.
Selon Deffontaine (2006) le rendement en énergie électrique pour les
installations qui valorisent le biogaz en électricité (hors injection dans le réseau
et carburant) issues de la méthanisation consomme différentes quantités
d’énergie électrique :
> Procédés secs: énergie électrique produite ~126kWh/tonne; énergie
consommée : ~ 46 kWh/tonne.
> Procédés humides : énergie électrique produite ~114kWh/tonne; énergie
consommée ~50 kWh/tonne humide.
62
Dans le cadre de notre étude, on traite ~7 900 tonnes humides *114 kWh/tonne
humide = 900 600 kWh/an produite. En considérant l’autoconsommation
électrique du traitement typiquement de l’ordre de ~50kWh/tonne humide pour
un procédé humide notre système aurait une consommation nette de l’ordre de
395 OOOkwh/an, ce qui résulterait en la production électrique nette de 505 600
kWh/an. À titre indicatif, cette dernière valeur n’est pas loin de notre valeur
estimée (-470 000 kWh).
Malgré l’avantage énergétique associé aux procédés secs, leur développement
est freiné par des prérogatives techniques. D’un point de vue technique et
opérationnel, les grands défis pour les procédés de biométhanisation secs sont
la manipulation, le mélange et difficulté de pomper la matière avec de hautes
teneurs en matières sèche (Rapport et al., 2008).
Les résultats brutes de cette sous-section sont à l’annexe A au tableau A.5.
63
thermophile, mésophile et psychrophiie respectivement. En pratique, ces
températures d’opération ont des impacts sur les volumes des bioréacteurs et,
conséquemment, sur le temps de séjour hydraulique du substrat. Typiquement,
ce dernier est de 16 à 18 jours dans un système thermophile, de 25 à 32 jours
pour le système mésophile et psychrophiie (Krinkels, 2004). Il est généralement
accepté que les conditions thermophiles permettent une meilleure élimination
des organismes pathogènes (Krinkels, 2004). Toutefois, Côte et al (2006)
expérimentant avec le lisier de porc dans un digesteur discontinu séquentiel à
20°C (condition psychrophiie) et un temps de séjour de 20 j a permis de réduire
la population de pathogènes (Escherichia coli) de 99.67-100%.
£ — 600000
tn 4»
500000
i« ï
19 «a 400000
C
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a
hu
200000
100000
///
Quantité de m éthane
Énergie électrique
<^°
o>
<5*
64
de gestions des intrants du système de biométhanisation étudiés, la production
de méthane variera entre 127 000 et 173 000 Nm3/an. Ceci permettrait de
produire de 337 000 à 497 000 kWh/an d ’énergie électrique (voir annexe A,
aux tableaux A.8, A. 10 et A. 12). La production maximale de méthane estivale
étant trois fois supérieure à celle hivernale. La figure 4.6 présente la répartition
annuelle de la production de méthane selon 3 scénarios d ’apport en résidus
provenant de l’industrie de la pêche. Le premier scénario considère l’apport
actuel en coproduits de la pêche (100%), le second scénario 50% et le dernier
0% de l’apport en résidus provenant de cette industrie.
25000 _f -r
tfl
O
E
L
c(0
je
S
E A lll
LL
^ ^ ^ ^ 1? ** o* ^ ^
■ 100% ■ 50% ■ 0%
65
des performances du système, de déplacer la méthanisation des BFS collectées
à la saison hivernale (novembre à avril).
25000
o
ITT
E 20000
0c1 15000
JZ
n
■S 10000
s01
m u
*o
c
o
Ë
o
aw
* X' c / O*" ^
i Collecte actuel BFS (avril à Nov)
l Déplacement de la collecte des BFS (Nov. à avril)
Selon les données collectées par Deffontaine (2006) l’énergie produite par notre
système équivaudrait à -505 600 kWh/an. À titre indicatif, cette dernière valeur
n’est pas loin de notre valeur estimée (-350 000 à 500 OOOkWh/an).
Les résultats bruts de cette sous-section sont à l’annexe A aux tableaux A.21,
A.23, et A.25.
500000
400000
300000
200000
100000
100%
■ Quantité de m éthane ■ Énergie électrique
67
4.1.9 Synthèse des scénarios étudiés
Cette sous-section est une synthèse des différents scénarios étudiés de la section
4.1. Selon les résultats des modélisations obtenus par MATTEUS indiquent que
la comparaison de la méthanisation à voie humide vs sèche, il n'y aucune
différence en termes de production de méthane laquelle est d’environ 170 000
Nm3/an.
L’effet de ne pas mettre les déchets de coproduits des pêche dans le digesteur
produit une réduction de ~30% sur la production de biogaz.
68
4.2 Choix des équipements et dimensionnement
préliminaire des opérations unitaires du système de
biométhanisation
Cette section-ci présente les dimensions préliminaires des principaux
équipements retenus.
69
1400 - 0,12
1200
1000
,® te
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^
cp <T
P u tre s c ib le s BFS ( h u m id e s ) Pêches ■ ■ B e so in e n e a u — • S ic c ité
70
1000 r 0,14
- 0,12
- 0,10
- 0,08
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- 0,04
- 0,02
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I P u tr e s c ib le s B M B BFS ( h u m i d e s ) ^ ^ B Pêches ^ ^ B B e s o in e n e a u m S ic c ité d u m é la n g e
71
Les résultats bruts de cette sous-section sont à l’annexe A au tableau A.25.
Paramétrés
Taux de 50
désintégration (%)
72
Tableau 4.4 : Comparaison de la consom m ation de l ’énergie pour les
scénarios 100, 50, 0% pêche
Scénarios
Paramètres Scénario 50 % Scénario 0 %
100 %
Débit entrant
de la matière 0,72 0,62 0,58
(m3/h)
73
produite. De plus, un système en continu permet de stabiliser la production de
biogaz. Dans le cas du système en discontinu le digesteur est chargé de matière
puis fermé hermétiquement. Pendant une durée de fermentation (2 à 4
semaines) la matière se dégrade. Dans ce système, le volume de biogaz produit
et sa composition dans le temps ne sont pas constants (Viard et al, 2007).
74
Tableau 4.5 : Hypothèses utilisées pour la conception du digesteur
(Laflamme, 2 0 1 0 a)
Paramétrés Valeur
75
Tableau 4.6 : Résultats de modélisation de l'u n ité de digestion du scénario
100, 50, 0% pêche
Siccité du 11,8 7% 5%
digestat
mélangé (%)
Production de 70 52 44
biogaz
(humide,
Nm3/h)
76
Paramètres Scénario 100% Scénario 50% Scénario 0%
Teneur en 41,5 46,6 47,8
méthane
(%v/v)
Unité de déshydratation
Dans le but d’estimer l’investissement initial du système de méthanisation, on
fera l’hypothèse qu’une implantation aux îdM aurait besoin d ’un nouveau
système de déshydratation (i.e. que le système actuellement présent ne pourras
pas être récupéré).
77
Tableau 4. 7 : Paramètres de conception de l'unité de déshydratation par
centrifugeuse (Laflamme, 2 0 1 0 a)
Consommation
spécifique d’électricité
(kWh/tmh
Les résultats présentés au tableau 4.8 ont été estimés sur la base de l’énergie
électrique consommée par la centrifugeuse. Toutefois, selon Boeglin (2000), les
filtres à bandes consomment moins d ’énergie que les centrifugeuses. La
centrifugeuse sera l’équipement choisi pour l’évaluation économique.
78
Tableau 4.8 : Résultats des modélisations de Tunité de déshydratation 100,
50, 0% pêche (centrifugeuse)
79
Unité de purification du biogaz
Les deux technologies (biofiltres et éponges ferrugineuses) choisies permettent
de réduire la teneur de H2S dans le biogaz (Reccord, 2009). Il existe toutefois
d’autres composés qui peuvent produire des dépôts sur les canalisations des
équipements, mais l’on va s’attarder au principal contaminant du biogaz qui est
le H2S.
Temps de séjour du 60 60
gaz minimum (s)
80
Les résultats des modélisations réalisées montrent que les performances sont
semblables pour les deux techniques. Toutefois, la biofiltration sera la
technique considérée lors de l'évaluation économique du système car elle est la
plus coûteuse (Reccord, 2009). Cette avenue technologique a été retenue dans
le but d’obtenir une évaluation économique préliminaire tenant compte du
principe de précaution financière.
Paramétrés 100%
81
Tableau 4.11 : Paramètres d ’opération de l ’u n ité de purification biogaz
scénario 100, 50, 0% pêche (éponge ferrugineuses)
Paramètres 100%
82
Tableau 4.12 : Hypothèse de l'unité de valorisation énergétique (Laflamme,
2 0 1 0 a)
83
rendement électrique en fonction du taux de
charge
100%
90%
80%
‘moteur
‘mtcroturbine
70%
Les tableaux 4.13 et 4.14 montrent que les scénarios étudiés ont besoin d’un
système de cogénération d’une capacité variant entre 59 kWe et 90 kWe en
pointe (période estivale). L’hiver, la production d’énergie électrique chutera (39
à 61 kWe) dû à une diminution de la quantité d ’intrants. Toutefois, les résultats
obtenus et présentés aux tableaux 4.13 et 4.14 indiquent que le moteur à
combustion interne avec récupération de la chaleur possède une efficacité totale
légèrement supérieure à la microturbine. Ainsi, à débit de méthane constant,
l’efficacité totale (électrique + chaleur) du moteur à combustion interne est
supérieure à celle de la microturbine, ce qui permet de maximiser la production
électrique totale et probablement d’améliorer légèrement les revenus reçus par
kWh vendu. Par conséquent, malgré le fait que la microturbine soit moins
exigeante au niveau de la qualité de biogaz, le moteur à combustion interne est
l’équipement suggéré et sera le choix pour l’évaluation de coûts de l’installation
de méthanisation proposée. En synthèse aux îdM il n’y a pas d ’utilisation de
chaleur, mais il serait intéressant que des entreprises s’installent proche de la
84
source de chaleur pour se profiter de l’énergie thermique et le surplus de
l’énergie électrique disponible.
Paramétré 100 %
Electricité produite 90 74 65
(kWe)
85
Tableau 4.14 : Paramètres d'opération de l ’unité de valorisation de biogaz du
scénario 100,50, 0% (microturbine)
Electricité produite 81 68 59
(kWe) _______
86
/
4.2.3 Synthèse du procédé de m éthanisation
Premièrement, les intrants de la collecte municipale et ainsi que les coproduits
de la mer seront déposés sur la plateforme de compostage. Ensuite, la matière
est transportée par un chargeur vers le système de broyage. Avant d’être
broyée, devront être retirées les matières indésirables et de grande taille (roches,
plastique non biodégradable, etc.): Pour ce faire, différentes technologies
peuvent être utilisées (par exemple, voir Richard (1992) pour une revue
détaillée). Ensuite, la matière dont la taille des particules adéquate sera envoyée
vers le point de mélange avec la boue des fosses septiques avant l’entrée au
digesteur. La matière est mélangée (système d’agitation) et chauffée (échangeur
de chaleur) dans le digesteur. Le biogaz produit est dirigé vers le système de
purification. Par la suite, le biogaz est envoyé à l’unité de valorisation de biogaz
(cogénération) pour produire de l’énergie électrique et de la chaleur pour le
chauffage du digesteur. La matière solide sortant du digesteur sera dirigée vers
le système de déshydratation. La matière solide déshydratée sera envoyée vers
le système de compostage, tandis que le liquide sera dirigé vers le système de
traitement d ’eaux usées (étangs aérées).
87
Tableau 4.15 : Liste des équipements utilisés pour l’installation de
biométhanisation
88
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Figure 4.13: Bilan de masse et bilan d'énergie scénario 100% de l'apport de pêche
89
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Figure 4.14: Bilan de masse et bilan d ’énergie scénario 50% de F apport de pêche.
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91
5 A n a l y s e é c o n o m iq u e
L’analyse de la faisabilité de l’implantation d’un projet de méthanisation repose
en grande partie sur T ingénierie préliminaire du projet. Le cas étudié est une
installation traitant les déchets organiques putrescibles provenant de la collecte
municipale, les boueâ de fosse septiques (BFS) et les résidus provenant de
l’industrie de la pêche (carapaces de homards et de crabes de neiges etc.) par
méthanisation pour des fins de valorisation énergétique (électrique et
thermique) de la biomasse.
Dans le but de simplifier l’analyse économique les hypothèses suivantes ont été
utilisées pour l’évaluation économique des différents scénarios :
92
> Une subvention de 67% de l’investissement initial provenant du
Programme de traitement des matières organiques par biométhanisation et
compostage Gouvernement du Québec (MDDEP, 2010b);
> Le frais administratifs et les frais de collecte municipale des matières
résiduelles et des BFS ne sont pas considérés;
> Les quantités de matières résiduelles reçues et traitées ne varieront pas
sur la période de fonctionnement.
93
Tableau 5.1 : Estimation de coût de l ’unité de broyage (Frazier et al, 2006)
Durée de vie 15 15 15 15
de
l’équipement
(an) _______
Durée de vie 15 15 15 15
de
l’équipement
( a n ) _____
Il apparaît qu’il y a une grande variabilité entre les résultats obtenus à partir des
deux approches utilisées (23 341 $-36 037$ vs 4 249-4 847$). Cette différence
peut s’expliquer par la méthodologie utilisée pour la mise à l’échelle. Laflamme
(2010c) met à l’échelle sur la base de la consommation énergétique, tandis que
Frazier et al. (2006) se basent sur la capacité des installations. Par soucis de
précaution, seront retenus les résultats générés par l’approche de Frazier et al.
(2006) pour l’unité de broyage.
94
5.1.2 Unité de digestion avec ses com posantes (système
d ’échange de chaleur et système d ’agitation)
Les tableaux 5.3 à 5.7 compilent les coûts d’investissement associés à l’unité de
digestion pour les trois scénarios.
Durée de vie
de
l’équipement
(an)
(*) Selon Laflamme 2010c. N ’inclut pas les coûts d’investissement pour la
captation et traitement du biogaz ni pour la torchère.
95
Tableau 5.4 : Coûts indexés d ’un digesteur anaérobie complément mélangé
(Frazier et a i, 2006)
Durée de vie 15 15 15 15
de
l’équipement
(an)
Durée de vie 15 15 15 15
de
l’équipement
(an)
96
Tableau 5.6 : Coûts indexés du système d ’agitation (Frazier et ai, 2006)
Durée de vie 15 15 15 15
de
l’équipement
(an)
5.1.3 La torchère
Le tableau 5.7 compile les coûts d’investissement pour la torchère pour les trois
scénarios étudiés.
Tableau 5.7 .• Coût d ’investissement pour la torchère pour les trois scénarios
(Laflamme, 2010c)
Durée de vie 15 15 15 15
de
l’équipement
(an)
97
Tableau 5.8 : Investissements de l ’unité de purification de biogaz (Laflamme,
2 0 1 0 c)
Durée de vie 15 15 15 15
de
l’équipement
(an)_________
Durée de vie 15
l’équipement
98
Tableau 5.10 : Investissement de l'unité de déshydratation (Laflamme et al,
2010c)
Durée de vie 15 15 15 15
de
l’équipement
(an)
Durée de vie 20 20 20 20
de
l’équipement
(an)__________
99
s.s Coûts de l'installation de méthanisation
Les tableaux 5.12 et 5.13 compilent le coût global de l’installation de
méthanisation incluant les coûts en infrastructures ainsi que les coûts indirects
(tuyauterie, imprévus, dépense de construction et les frais d ’ingénierie) de
l’installation de méthanisation selon les estimations faites à partir .des données
colligées par Frazier et al. (2006) et par Laflamme (2010c).
100
Tableau 5.12 : Investissem ents de Vinstallation de m éthanisation selon les
trois scénarios (Frazier et al., 2006)
M écan iq u e 83 5 0 0 69 8 3 6 54 082
Coûts indirects
101
D é p e n se d e ($) 6 6 213 55 972 44 692
c o n stru c tio n (5% )(3)
102
Tableau 5.13 : Investissements de l'installation de méthanisation selon les trois
scénarios (Laflamme, 2010c)
É q u ip em en ts 55 667 46 557 36 0 5 5
é le c triq u e s 121
Ing én ierie e t
sup erv isio n (10% )(3)
103
Imprévus (15%)(31 | ($) | 200174 | 176 837 | 160 428
Les résultats présentés aux tableaux 5.12 et 5.13, déterminés à partir de deux
sources d’informations indépendantes, s’avèrent très similaires.
104
Le critère de faisabilité économique appliqué stipule que les coûts et les
revenus annuels doivent au minimum être égaux au cours de la période de
fonctionnement soit 15 ans, c’est-à-dire la durée de vie de la plupart de
équipements utilisés (Laflamme, 2010c).
Le bilan de faisabilité du projet (voir tableau 5.14) est basé sur les coûts annuels
de dépenses d’opération et de maintenance du système de méthanisation, des
dépenses de main d’œuvre, des versements de l’emprunt, des revenus de la
vente de l’électricité et des redevances du traitement de la MR. L ’hypothèse du
prix de l’électricité vendue à Hydro-Québec est déduite du coût actuellement
estimé de production de cette énergie par la centrale en place aux îdM
(Electrigaz Technologies Inc., 2012). Il est donc présumé qu’Hydro-Québec
serait prête à payer 0,25$/kWh. Ceci devrait toutefois faire l’objet de
négociation avec la société d’Etat.
105
Tableau 5.14 : Bilan financier annuel pour les trois scénarios en dollars
canadiens 2012
Investissements Scénario 10096 Scénario 5096 Scénario 0%
en pêche pêche pêche
infrastructures
Coûts annuels et
capitalisation
106
(2) Hypothèse de calcul basée dans le Programme de traitem ent de matières organiques par
biométhanisation et compostage.
(3) Estimé à 2% de l'investissement initial par année (Frazier e t al. 2006).
(4) Frazier et al. (2006) prévoyait un employé {Ah/j par 350j/an)
(5) Établie avant taxe, selon un taux d'intérêt de 4,58% sur 15 ans. Ce taux d'intérêt provient du taux de
prêts bancaires aux entreprises de la banque du Canada de 2000-2011 (taux d'intérêt moyen
d'entreprises 2000-2011, Banque du Canada).
107
Le bénéfice annuel net en fonction de la population des îles montre qu’une
augmentation de 25% (0,3125$/kWh) sur le prix de l’électricité représente une
revenu équivalent de 1l,07$/habitant/an.
0,2000 111 2 0 4
0 ,2 8 7 5 159 856
D’autre part, la plage de variation du prix qui a été prise en compte pour les
redevances des matières résiduelles provenant de l’industrie de la pêche varie
de ±25 %. Si les redevances diminuent de 25% (67,50 $/tonne MR), le bénéfice
annuel sera réduit de 26,0% (-27 000 $/an) (tableau 5.16). D ’autre part, une
augmentation de 25% du prix demandé par la municipalité pour gérer ces
résidus (112,50 $/tonne) augmentera le bénéfice net annuel d’environ 26,0%
(10,45 $/habitant/an) (tableau 5.16) pour le scénario 100%.
108
Tableau 5.16 : Analyse de sensibilité selon la variation du revenu par tonne
de coproduits de la pêche
86 400 82
- 20 % 107 353
10 00
49 966 99 345
*scénario de base : taux d’intérêt (4,58%), Bénéfice net annuel : 103786$/an et
8,29 $/habitant/an.
109
s.8 Résumé de l’analyse de sensibilité
Les calculs ont été faits à partir du scénario 100% en posant l’hypothèse que la
production de déchets domestiques putrescibles est de 1 700 tonnes/année, celle
des coproduits de pêche est de 1 200 tonnes/année et que la production de
boues de fosses septiques à 2% de. siccité est de 5 000 tonnes /année. Ces
valeurs sont dérivées de la valeur moyenne de la matière générée par la
population des îdM entre 2000-2010 (12 520 habitants).
Les résultats obtenus nous permettent de conclure que dans l’ordre suivant: le
prix de l’électricité, le revenu de traitement de coproduits de pêches, et le taux
d’intérêt influencent le bénéfice annuel de façon importante. Le paramètre
ayant la plus grande influence sur la rentabilité du projet est le prix de revente
de l’électricité à Hydro-Québec.
110
C o n c l u s io n s
La digestion anaérobie inscrite dans un système de gestion intégrée de
valorisation énergétique des MR possède un potentiel intéressant aux niveaux
énergétique et économique.
Des simulations réalisées à l’aide du logiciel MATTEUS ont donc été faites
dans le contexte de la municipalité des îles-de-la-Madeleine utilisant la collecte
sélective des résidus putrescibles domestiques, les coproduits de la pêche et la
boue de fosse septique dans le but d ’évaluer la faisabilité d’une usine de
méthanisation. Les résultats de ces simulations indiquent que la siccité du
mélange des substrats entrant au digesteur variant entre 8.3 et 15% MS. Dans ce
sens, l’approche d’un procédé de méthanisation humide opéré dans un digesteur
infiniment mélangés opéré en continu et en condition mésophile s’avère
intéressant, car il permet d ’alimenter le digesteur fréquemment de matière
fraîche, ce qui traduit en une production constante de biogaz favorisant
l’utilisation de ce pour alimenter une génératrice pour la production d’énergie
électrique et thermique. La plupart des installations de méthanisation
industrielles dans le monde opérant en condition mésophile car les bactéries
méthanogènes sont mieux adaptées à ces conditions de températures. Les
résultats indiquent que le procédé étudié génère une quantité d’énergie
électrique et thermique suffisantes pour leurs propres besoins énergétiques et le
surplus d’énergie électrique pourrait être vendu à Hydro-Québec. Dans notre
analyse économique on fait l’hypothèse que le surplus de l’énergie thermique
ne sera pas vendu, car il n ’y a aucun utilisateur potentiel à proximité. Toutefois,
il s’avérait pertinente de trouver une façon de la valoriser en favorisant
l’implantation à proximité d’une industrie nécessitant une source de chaleur.
111
> Les résultats obtenus démontrent que le choix de la méthanisation
humide vs méthanisation sèche génère presque la même quantité de méthane et
d’énergie électrique (~470 000 kWh/an et ~170 000 Nm3/an).
> Pour les trois conditions de températures (psychrophile, mésophile et
thermophile), la production de méthane avoisine les 174 000 Nm3/an et
l’énergie électrique produite est d’environ 500 000 kWh/an.
> La variation de l’apport en matières putrescibles provenant de l’industrie
de la pêche (scénarios mensuels-méthanisation sèche) généré une variation de
la production de méthane de 127 000 à 173 000 Nm3/an. Ceci permettrait de
produire de 337 000 à 497 000 kWh/an d’énergie électrique.
> Le déplacement de la collecte et de la biométhanisation des BFS sur la
période hivernale (novembre à avril) ne produit aucun effet important sur la
production de méthane du système. Cette production présente, malgré ce
déplacement, un ratio s’approchant de 3:1 entre la période estivale et celle
hivernale.
> La variation de l’apport en matières putrescibles de l’industrie de la
pêche (scénarios mensuels-méthanisation humide) génère une production de
méthane variant de 127 000 à 176 000 Nm3/an. Ceci permettrait de produire de
350 000 à 500 000 kWh/an d’énergie électrique.
L ’analyse techno-économique de ce mémoire se concentre sur trois scénarios
principaux, obtenus à partir des bilans de masse et d ’énergie suivants :
> Scénario 1 : Cogénération combinée de chaleur et d’électricité à partir
du biogaz. L’hypothèse a été posée que 100% de co-produits de la pêche sont
acheminés au procédé de biométhanisation;
> Scénario 2 : Cogénération combinée de chaleur et d’électricité à partir
du biogaz. L’hypothèse a été posée que 50% de co-produits de la pêche sont
acheminés au procédé de biométhanisation;
> Scénario 3 : Cogénération combinée de chaleur et d’électricité à partir
du biogaz. L’hypothèse a été posée que 0% de co-produits de la pêche ont été
acheminé au procédé de biométhanisation.
112
Chaque scénario a été analysé en fonction de son bilan économique annuel net.
Une analyse de sensibilité a été fait pour le scénario 100% (bilan annuel positif)
dans le but d’estimer les effets du prix de vente de l’électricité, du taux d’intérêt
de l’emprunt, et les revenus de coproduits de pêche sur le bilan annuel net.
113
6 B ib l io g r a p h ie
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124
ANNEXES
125
ANNEXE A S y n t h è s e d e r é s u l t a t s d e b il a n s m a s s iq u e s e t é n e r g é t iq u e s d e s s c é n a r io s
AN NU ELS E T M ENSUELS
Tahleuu A .l : Composition moyenne des matières compostables traités aux IdM entre 2000-2010 (CERMIM, 2012)
48.178 5 1 .6 3 6 .156
126
Tableau A .3 : Pourcentage de cendres des résidus de pêches
127
C om paraison de la méthanisation hum ide vs sèche à conditions psychrophile, mésophile, et
therm ophile
Données de modélisation des scénarios annuels
<%)
Scénario Mésophiles 6,83 35,5 25,0 17,9 20 4,9 341 3 650 36 5,3 3,11
l-a-M Boues
déshydratés
Scénario Mésophiles 6,94 32,1 25,0 17,5 20,1 4,4 323 2 590 27,1 4,9 2,3
2-a-M Boues
déshydratés
128
\
Scénario Mésophiles 7,17 26,8 1 554 18,1
3-a-M Boues
déshydratés
Thermophile
Boues
déshydratés
129
Scénario Psychrophil
1-a-P e
Boues
déshydratés
2-a-P e
Boues
déshydratés
3-a-P Boues
déshydratés
130
Tableau A. 5 Données de modélisation des scénarios annuels - suite
Scénario 1- Mésophiles 173 306 211 927 497 363 2 263 6 209 1 332
a-M Boues
déshydratées
Scénario 2- Mésophiles 150 264 171 525 427 932 2 067 5 383 740
a-M Boues
déshydratées
Scénario 3- Mésophiles 127 256 131 138 358132 1 861 4 559 208
a-M Boues
déshydratées
131
S cénario 1- Thermophiles 173 264 211 877 505 617 1658 6 207 1 332
a-T Boues
•
déshydratées
S cénario 2- Thermophiles 150 243 171 490 433 954 1612 5 382 767
a-T Boues
déshydratées
S cénario 3- Thermophiles 127 223 131 103 362 136 1 559 4 558 220
a-T Boues
déshydratées
Scénario 1- Psychrophiles 173 306 211 927 497 362 2 674 6 209 1 332
a-P Boues
déshydratées
S cénario 2- Psychrophiles 150 264 171 525 427 931 2 372 5 383 740
a-P Boues
déshydratées
132
Scénario 3- Psychrophiles 127 255 131 137 358 142 2 065 4 559 204
a-P Boues
déshydratées
Tableau A.6 : Variation mensuelle de l’apport en matières résiduelles organiques biodégradables (CERMIM, 2011) - Intrants à
la méthanisation sèche (scénarios 4, 5,6).
Type de résidus (t/mois) | Janv I Fév | Mars | Avril | Mai | Juin | Juil | Août | Sept | Oct | Nov | Déc | Total
133
Tableau A.7 : Données de modélisation des scénarios mcnsuels-Procédé sec
Scénarios 4 Conditions Siccité Siccité de Siccité Siccité de la Siccité de la Digestat Digestat
d ’opération Initiale Cintrant digestat phase solide phase liquide liquide solide
lavant (*/.) (avant du digestat du digestat (t/mois) (t/mois)
dilution, séparation |aprés |aprés
si besoin] mécanique) séparation] séparation]
Boues
déshydratées
déshydratées
déshydratées
134
Août Mésophiles 34,0 25,0 17,9 20,0 4,7 38 393
Boues
déshydratées
déshydratées
Boues
déshydratées
135
Tableau A.8 : Données de modélisations mensuelles Mésophile 100 d’apports- Procédé sec
Scénario 4 Quantité CH4 Quantité C 0 2 Énergie Énergie Énergie Eau de
Février 17231
23 537 58 263
Décembre 22 583
136
Tableau A.9 : Données de modélisations mensuels Mésophile 50% d'apports des pêcheries- Procédé sec
Scénarios 5 Conditions Siccité Siccité de Siccité digestat Siccité de la Siccité de la Digestat Digestat
d'opération Initiale l’intrant (avant phase solide du phase liquide liquide solide
[avant (%) séparation digestat [après du digestat (t/mois) (t/mois))
dilution, si mécanique) séparation] [après
besoin] <•/.) (*/.) séparation!
(%) (•/.)
137
A oût Mésophiles 30,9 24,9 17,4
Boues
déshydratées
déshydratées
Tableau A. 10 : Données Je modélisations mensuels-Mésophile 50% d ’apports des pêcheries-suite- Procédé sec
Scénario S Quantité Quantité Énergie Énergie Énergie
CH* produit C 0 2 produit électrique thermique Biogaz
3 Produite produite (Gj/mois)
(Nm^/mois) (Nm /mois)
(kWh/mois) (Gj/mois)
Février
Octobre
Décembre
139
Tableau A. 11: Données de modélisations mensuels Mésophile 0% d'apports des pêcheries- Procédé sec
Scénarios 6 Conditions Siccité Siccité de Siccité Siccité de la Siccité de la Digestat Digestat
d ’opération Initiale l’intrant digestat phase solide phase liquide liquide solide
lavant <%) (avant du digestat du digestat (t/mois) (t/mois))
Boues
déshydratées
Boues
déshydratées
140
A oût Mésophiles 26,6 24,5 16,4 20,0 3,1 32 193
Boues
déshydratées
Boues
déshydratées
141
Tableau A. 12 : Données de modélisations mensuels Mésophile 0 % d ’apports des pêcheries-suite- Procédé sec
Scénario 6 Quantité Quantité Énergie Énergie Énergie Eau de dilution
CH4 produit C 0 2 produit électrique thermique Biogaz (t/mois)
Février
14493
Octobre 30013
Décembre
142
Déplacement de la boue de fosse septique de novembre à avril par méthanisation sèche
en conditions mésophiles
Tableau A.13: Variation mensuelle de l'apport en matières résiduelles organiques biodégradables CERMIM (2012) utilisée
pour le scénario 7 et servant de base aux scénarios 8 et 9.
Type de résidus Janv Fév Mars Avril Mai Juin Juil 1 Août I Sept Oct Nov Dec T otal
(t/mois)
143
Tableau A.14 : Déplacement de BFS-Mésophile 100% d'apports- Procédé sec
Scénarios 7 Conditions Siccité Siccité de Siccité Siccité de la Siccité de la Digestat Digestat
d’opération Initiale l’intrant digestat phase solide phase liquide liquide solide
déshydratées
144
Aofit Mésophiles 36,0 24,6 17,3 20,0 4,9 52 353
Boues
déshydratées
Boues
déshydratées
145
Tableau A. 15: Déplacement de BFS-Mésophile 100% d'apparts-suite/Procédé sec
Scénario 7 Quantité Quantité Énergie Énergie Énergie Eau d
Février
Octobre
Décembre T 9 144
146
Tableau A. 16 : Déplacement de BFS-Mésophile 50% d'apports des pêcheries- Procédé sec
Scénarios 8 Conditions Siccité Siccité de Siccité Siccité de la Siccité de la Digestat Digestat
d'opération Initiale Cintrant digestat phase solide phase liquide liquide solide
Boues
déshydratées
Boues
déshydratées
147
Août Mésophiles 32,8 24,2
Boues
déshydratées
déshydratées .
148
Tableau A. 17 : Déplacement de BFS-Mésophile 50% d'apports des pêcheries-suite- Procédé sec
Scénario 8 Quantité CH., Quantité COi Énergie Énergie Énergie Eau de
produit produit électrique thermique Biogaz dilution(t/mois))
Février 19 859
3 227 34 222
19 372 47 512
18815 47 823
Décembre 23 833
149
Tableau A. 1H : Déplacement de BFS-Mésophile 0% d'apports des pêcheries- Procédé sec
Scénarios 9 Conditions Siccité Siccité de Siccité Siccité de la Siccité de la Digestat Digestat
d’opération Initiale Cintrant digestat phase solide phase liquide liquide solide
[avant (*/.) (avant du digestat du digestat (t/mois) (t/mois)
dilution, séparation [après |après
déshydratées
150
Aofit Mésophiles 28,0 23,4 14,7 20,0 3,2 54 153
Boues
déshydratées
déshydratées
déshydratées
151
Tableau A. 19 : Déplacement de BFS-Mésophile 0% d'apports des pêcheries-suite- Procédé sec
Scénario 9 Quantité CH4 Quantité COj Energie Énergie Energie Eau de
produit produit électrique thermique Biogaz diiution(t/mois))
3 3 Produite produite (Gj/mois)
(Nm /mois) (Nm /mois)
(kWh/mois) kWh/mois)
Février 9 690
10519 0 677 29 9 9
14 339 40 990
Octobre 0 09 26 852
Décembre 22 258
152
«
Février
Octobre
Décembre
153
Tableau A .2I: Données de modélisations mensuelles Mésophile 100 d ’apports- Procédé humide
Scénario 4 Quantité CH) Quantité COj Énergie Énergie Énergie
produit produit électrique thermique Biogaz brute
3 3 Produite produite (Gj/mois)
(Nm /mois) (Nm /mois)
(kWh/mois) Gj/mois)
Février 15 860
12 639 5 46 3 687
Décembre 9 972
154
Tableau A.22 : Données de modélisation des scénarios mensuels-humide (Mésophiles Boues non déshydratées, 50% pêche)
Scénario 4 Siccité initiale Siccité digestat Siccité de la phase Siccité de la phase Digestat liquide Digestat solide
Février
Avril
Octobre
Décembre
155
Tableau A.23 : Données de modélisations mensuels Mésophile 50% d'apports- Procédé humide
Scénario 4 Quantité CHi Quantité C 0 2 Énergie Énergie Énergie
produit produit électrique thermique Biogaz brute
3 3 Produite produite (Gj/mois)
(Nm /mois) (Nm /mois)
(kWh/mois) Gj/mois)
Février 5 482
2 638 27 666
20 300 43 569
20 037 44004
156
Tableau A.24 : Données de modélisation des scénarios mensuels-humide (Mésophiles Boues non déshydratées, 0% pêche)
Scénario 4 Siccité initiale Siccité digestat Siccité de la phase Siccité de la phase Digestat liquide Digestat solide
Février
Octobre
Décembre
157
Tableau A.25 : Données de modélisations mensuels (Mésophile 0% d ’apports- Procédé humide)
Scénario 4 Quantité CHt Quantité COj Energie Énergie Energie
Février 15314
0044 23 851
1 335 28 581
5 840 6 76 38 093
Décembre 7 183
158
ANNEXE B - D o n n é e s o r ig in a le s d e s c o û t s r e c e n s é s p o u r l e s i n f r a s t r u c t u r e s d e m é th a n is a t io n
Tableau B. / : Données originales en dollars américains de 2005, des coûts recensés pour des infrastructures de systèmes de
méthanisation (Tirées de Fraiier et al. (2006)).
Caractéristiques Applied RCM-Biothane Aodtgen Biopower
Technologie technologies
159
Bâtiment de contrôle (S) 90 000
permis/License, ingénierie
et formation
Coûts de démarrage ($) 265 200 450000 313 200 239 642
Terrain (S) I 100 000 100 000 100 000 100 000
160
Tableau B.2 : Caractéristiques, infrastructures et investissements actualisés pour des stations de biométhanisation (coûts indexés
mars 2012)
Caractéristiques Applied RCM- Andigen Biopower
Technologie Biothane technologies
Capacité t substrat/an 138 000 138 000 138 000 138 000
Réservoir de digestion S 1 914 135 3 828 270 2 561 113 821 802
Système $ - - - 17610
d’agitation
Inclus
161
d homogénéisation
162
Administration, $ 162 064 Inclus 359 704 656 057
permis/License,
ingénierie et
formation
Coûts de démarrage $ 338 419 574 241 399 672 305 805
Unité de 132075
pasteurisation
163
Tableau B.3 : Coût indexé d ’un digesteur anaérobie complètement mélangé (Luflamme, 2010c)
Paramétrés Valeur
*N’inclut pas les coûts d’investissement pour la captation et traitement du biogaz ni pour la torchère, ni pour le chauffage
164
Tableau B.4 : Coût indexé de la Torchère (Laflamme, 2010c)
Paramétré Valeur
Paramétré Valeur
Paramètre Valeur
166
ANNEXE C - A c t u a l i s a t i o n d e s c o û t s r e c e n s é p o u r l e s
INFRASTRUCTURES D E MÈTHANISA TION
Les données présentées dans l’annexe B ont été converties en dollars canadiens
selon le taux de change en vigueur en 2012 pour être utilisées dans ce rapport.
Pour ce faire, chaque donnée a été convertie en dollars américains selon le taux
de change en vigueur en 2012 avant d’être convertie en dollars canadiens.
Par la suite, la valeur est convertie en dollars canadiens 2012 selon le taux de
change en vigueur de la banque du Canada le 30 mars 2012 (htt://www.bank-
banque-canada.ca).
167
IPC mars 2005=106,3
http://www.banaueducanada.ca/taux/indices-des-prix/ipc/. Consulté le 20
septembre 2012.
168
ANNEXE D - E s tim a t i o n d e s i n v e s t i s s e m e n t s e n f o n c t i o n d e
LA CAPACITÉ DE TRAITEMENT
169