POI Plan D'Opération Interne - Comment L'élaborer ?: Karim Maroc Rqhse
POI Plan D'Opération Interne - Comment L'élaborer ?: Karim Maroc Rqhse
POI Plan D'Opération Interne - Comment L'élaborer ?: Karim Maroc Rqhse
Interne – Comment
L’élaborer ?
KARIM MAROC RQHSE
1- Plan d’opération interne Poi – Sécurité Industrielle c’est quoi – Définition ?
Comme son nom l’indique, la sécurité industrielle fait référence aux pratiques de gestion de la sécurité qui s’appliquent au secteur industriel.
Ces processus visent à protéger les travailleurs industriels, les machines, les installations, les structures et l’environnement. Parmi ces
références on trouve le plan d’opération interne POI
Le plan d’opération interne (POI) est un plan de secours pour l’intérieur de l’établissement, élaboré, rédigé et mis en œuvre par l’industriel, le
chef d’établissement. Le Plan d’Opération Interne doit être rédigé en prenant en compte les éléments contenus dans l’étude des
dangers (notamment les scénarii d’accidents) et désigne, pour l’établissement, un responsable de son application et un personnel qualifié pour
son exécution.
Le Plan d’Opération Interne est imposé aux installations SEVESO et peut être également imposé aux installations classées. Les installations
dites »Seveso » doivent établir un plan d’opération interne POI avant la mise en service, le mettre à jour et le tester au maximum tous les 3
ans.
Selon les articles L515-41 et R181-54 du Code de l’Environnement, le POI définit « les mesures d’organisation, les méthodes d’intervention et les
moyens nécessaires que l’exploitant doit mettre en œuvre pour protéger le personnel, les populations et l’environnement ».
En matière de secours, l’exploitant établit un plan d’opération interne en vue de définir les mesures d’urgence au sein de son installation.
Selon la directive européenne n° 96/82 du 9 décembre 1996 dite directive Seveso 2, et l’arrêté du 10 mai 2000, un accident majeur est un
événement tel qu’une émission de gaz, de polluant, un incendie ou une explosion, résultant de développement incontrôlé survenu au cours de
l’exploitation d’un établissement, entraînant pour la santé humaine, à l’intérieur et à l’extérieur ou encore pour l’environnement un danger
grave immédiat.
La directive 2012/18/UE du 4 juillet 2012 dite directive Seveso 3, a été publiée le 24 juillet 2012 au Journal officiel de l’Union européenne. En
vigueur depuis le 1er juin 2015, elle remplace la directive Seveso 2. Elle concerne environ 10 000 établissements dans l’Union européenne, dont
près de 1 200 en France.
Directive n° 2012/18/UE du 04/07/12 concernant la maîtrise des dangers liés aux accidents majeurs impliquant des substances dangereuses,
modifiant puis abrogeant la directive 96/82/CE du Conseil
Le PPI le Plan particulier d’intervention est un plan d’urgence qui permet de gérer les moyens de secours en cas d’accident dans une
installation classée dont les conséquences dépassent l’enceinte de l’installation. il prévoit, entre autres, les dispositions permettant d’assurer la
diffusion de l’alerte ainsi que l’information des populations situées dans l’ensemble du périmètre d’application du P.P.I. de manière efficace,
fiable et rapide en installant les sirènes nécessaires.
Le plan d’opération interne POI vise à protéger le personnel, les populations et l’environnement, a cet effet il a pour principale but d’organiser
l’intervention pour neutraliser ou en limiter au minimum les effets tant par les actions menées en interne que par la sollicitation rapide et
efficace des secours publics en renfort.
1° Contenir et maîtriser les incidents de façon à en minimiser les effets et à limiter les dommages causés à la santé publique, à l’environnement
et aux biens ;
2° Mettre en œuvre les mesures nécessaires pour protéger la santé publique et l’environnement contre les effets d’accidents majeurs.
Le projet de plan est soumis à la consultation du personnel travaillant dans l’établissement au sens du code du travail, y compris le personnel
sous-traitant, dans le cadre du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail élargi prévu à l’article L. 4523-11 du code du travail.
Le plan d’opération interne POI est un plan d’urgence, élaboré par l’exploitant, qui organise les moyens, équipements et méthodes
d’intervention en cas de sinistre dans une installation. Article R 512-29 du Code de l’environnement.
Sur décision du préfet : les installations autorisées Le préfet de département, dans l’arrêté d’autorisation de l’installation, peut prescrire
l’élaboration d’un POI, après avis obligatoire du service départemental d’incendie et de secours concerné. L’exploitant dispose d’un délai fixé
par l’arrêté pour réaliser le POI.
Le plan d’opération interne POI est obligatoire pour les installations SEVESO. Il doit être établi avant la mise en service de l’installation.
Le plan d’opération interne POI est mis à jour et testé au maximum tous les 3 ans. Article R 512-29 du Code de l’environnement.
De plus, le Code du travail français, impose à l’exploitant de disposer de moyens suffisants de prévention, de lutte contre l’incendie et de
secours, en vue de la sécurité des personnes occupées dans l’enceinte de l’établissement. Article L 4525-1 du Code du Travail.
Les installations SEVESO visées les installations qui, dans leurs processus de fabrication, utilisent des produits dangereux en quantités
importantes, ou qui stockent ces derniers dans des entrepôts par là même vulnérables.
Le statut SEVESO concerne deux types d’établissements, et cela selon la quantité totale de matières dangereuses susceptible d’être présente
dans l’installation :
L’exploitant établit le POI sur la base de l’étude de dangers avec une analyse de différents scénarios de sinistres possibles, ainsi que leurs
conséquences les plus graves.
Le POI définit les mesures d’organisation, les méthodes d’intervention et les moyens nécessaires que l’exploitant doit mettre en œuvre pour
protéger le personnel, les populations et l’environnement.
Article R 512-29 du Code de l’environnement. Circulaire du 30 décembre 1991 relative à l’articulation entre le plan d’opération interne et les
plans d’urgence visant les installations classées, JO du 16 février 1992.
Pour que le POI conserve toute sa valeur, sa mise à jour permanente est indispensable. Il est nécessaire de signaler rapidement tout
changement, toute
modification, adjonction ou suppression.
1) Chapitre I : Alerte
2) Chapitre II : Situation géographique
3) Chapitre III : Evaluation des risques
4) Chapitre IV : Recensement des moyens d’intervention
5) Chapitre Chapitre V : Organisation Organisation des secours secours
6) Chapitre VI : Information
7) Chapitre VII : Exercices
8) Chapitre VIII : Fiches de données de sécurité
9) Chapitre IX : Complément plans (facultatif)
Le but du plan d’opération interne POI est d’aider à gérer une opération de secours. A cet effet et pour jouer activement son rôle il doit être
simple, synthétique dans une optique d’efficacité maximale.
A déclencher dès l’apparition du sinistre. Opération à effectuer par le premier témoin, le poste centrale et la direction des secours, afin
d’obtenir les renforts nécessaires à la lutte contre le sinistre.
Le plan d’opération interne POI doit pouvoir fournir les éléments permettant d’apprécier à partir de quel moment le déclenchement du PPI
devient nécessaire.
Il est indispensable que tout membre du personnel susceptible d’être le premier témoin, ait reçu une information lui permettant de :
Donner immédiatement au Poste central les informations sur la nature et l’ampleur de l’accident.
Prendre les mesures de sauvegarde parallèlement au déclenchement de l’alerte.
Compte tenu des informations données par le premier témoin ou du déclenchement automatique de l’alerte, le poste dédié (poste central par
exemple)
doit être capable de décider le déclenchement ou non du P.O.I. et d’identifier le scénarii d’accident de référence. Il faut souligner qu’un
déclenchement inutile est toujours préférable à un déclenchement trop tardif.
La procédure doit prévoir une boucle de validation : le simple témoignage d’une personne ne doit pas être suffisant pour engager un plan de
secours sauf si le témoin est une personne reconnue compétente et formée à ce type d’action.
L’information du témoin non formé doit être vérifiée soit par des questions posées au cours de la déclaration, soit par un recoupement
d’informations issues d’une autre source.
Ce schéma doit être présenté si possible sous forme de logigramme. Il fixe le processus suivi depuis la découverte du sinistre jusqu’au
déclenchement du POI.
Il peut compter tenu du fonctionnement de l’établissement être décliné en :
Période activité.
Période hors activité.
Nuit/jour.
Dans ce message on formalise les données à fournir aux secours extérieurs de façon synthétique et facile à compléter de manière à palier au
stress. Il permet de prendre rapidement l’ensemble des données et de formuler très clairement aux secours extérieurs la nature de la
demande.
Il est à noter que certains SDIS demandent l’installation d’une ligne directe entre l’établissement et leur Centre de Traitement de l’Alerte
(C.T.A).
Plan de zonage
Exemple :
Il est important d’effectuer cette démarche. Elle permet de garantir à priori un engagement de moyens externes complémentaires et adaptés à
l’événement.
Il s’agit d’un message type d’information des différents interlocuteurs locaux dans le cadre du déclenchement du POI.
Préfecture.
Mairie.
DRIRE
Gendarmerie ou Police
Si le sinistre a des conséquences ou est susceptible d’avoir des conséquences au-delà de l’installation, la direction des secours incombe à
l’autorité de police. Le cas échéant, les modalités sont précisées dans le plan d’urgence.
Cette articulation doit permettre de prévoir les mesures d’urgence incombant à l’exploitant avant l’intervention de l’autorité de police et sous
contrôle de celle-ci.
Cette partie prévoit entre autres, les dispositions permettant d’assurer la diffusion de l’alerte ainsi que l’information des populations situées
dans l’ensemble du périmètre d’application du PPI de manière efficace, fiable et rapide en installant les sirènes nécessaires.
Sur cette feuille on doit retrouver la nature du plan de secours élaborée par le Préfet, à savoir un PPI (Plan Particulier d’Intervention) ou un PSS
(Plan de Secours Spécialisé) et sa date de réalisation (date de signature de l’arrêté préfectoral d’application).
Il doit également faire apparaître les différents niveaux de déclenchement du plan d’urgence avec la conduite à tenir du Directeur des
Opérations Interne en fonction du niveau de l’accident en cours.
Les éléments portés dans ce chapitre sont principalement aux intervenants externes afin de réduire leur délai d’intervention et de prendre en
compte les éléments généraux pouvant avoir une relation avec le sinistre, notamment :
Par téléphone.
Par diffusion sonore d’un message ou sirène (générale ou sélective).
Le poste central accueille les premiers secours avant la mise en œuvre du poste de commandement Exploitant (P.C. ex).
La présente fiche comporte les parties suivantes :
Le schéma d’alerte.
Le message d’alerte des secours des secours extérieurs.
Le plan de zonage.
Sont pris en compte, par secteur défini au plan de masse, les produits ou procédés, présentant des risques majeurs d’accident.
Basée sur l’étude de dangers EDD, elle doit permettre au chef d’établissement d’engager une réponse opérationnelle adaptée à une situation
accidentelle
envisageable et étudiée en amont.
Elle consiste à recenser les scénarii d’accidents d’après l’analyse de risques, à décrire leurs conséquences (zones d’effets significatifs et intérêts
exposés) et à définir les stratégies d’intervention et les moyens à engager.
Sont pris en compte, par secteurs définis, les produits ou procédés susceptibles des événements redoutés. Les scénarii d’accident sont établis
par nature de phénomènes dangereux à l’origine d’effets redoutés (flux thermiques, surpression, dispersion de produits toxiques, etc.).
L’ensemble des moyens techniques, humains et organisationnels d’intervention pour intervenir en cas de sinistre.
À partir des tableaux synthétiques élaborés dans l’évaluation des risques, on procède au recensement général des moyens humains et
matériels nécessaires, en se plaçant dans les hypothèses enveloppes représentatives retenues par l’étude des dangers.
Les ressources sont localisées en précisant leur mode d’engagement (temps, quantité, responsable, convention mutuelle entre
établissements… ).
Il est inventorié, en priorité, les moyens internes de l’établissement, puis avec l’assistance des services publics rechercher les moyens
complémentaires à l’extérieur. Cet inventaire dresse les possibilités de mobilisation dans les domaines suivants :
Les moyens en personnel évalués dans l’hypothèse la plus grave, sont répartis au travers de fonction constituant l’ossature hiérarchique de
l’organisation des secours, les missions sont définies pour chaque fonction.
Information
Une information des médias même en absence des conséquences extérieures à l’usine est souhaitable dans les cas importants, pour éviter les
phénomènes de panique éventuels et expliquer les diverses mesures prises.
Exercices d’entrainement
Le POI n’a sa pleine valeur qu’au travers d’exercices d’entrainement qui permettent à chacun de se familiariser avec la tâche qu’il aurait à
accomplir lors d’un sinistre.
Le préfet de département, dans l’arrêté d’autorisation de l’installation, peut prescrire l’élaboration d’un plan d’opération interne POI, après
avis obligatoire du service départemental d’incendie et de secours concerné. L’exploitant dispose d’un délai fixé par l’arrêté pour réaliser le
POI.
Le POI est obligatoire pour les installations SEVESO. Il doit être établi avant la mise en service de l’installation. Le plan d’opération interne POI
est mis à jour et testé au maximum tous les 3 ans. Article R 512-29 du Code de l’environnement.
De plus, le Code du travail impose à l’exploitant de disposer de moyens suffisants de prévention, de lutte contre l’incendie et de secours, en
vue de la sécurité des personnes occupées dans l’enceinte de l’établissement. Article L 4525-1 du Code du Travail.
L’exploitant établit le POI sur la base de l’étude de dangers avec une analyse de différents scénarios de sinistres possibles, ainsi que leurs
conséquences les plus graves. Le plan d’opération interne POI définit les mesures d’organisation, les méthodes d’intervention et les moyens
nécessaires que l’exploitant doit mettre en œuvre pour protéger le personnel, les populations et l’environnement. Article R 512-29 du Code de
l’environnement. Circulaire du 30 décembre 1991 relative à l’articulation entre le plan d’opération interne et les plans d’urgence visant les
installations classées, JO du 16 février 1992.
L’équipe de Travail
L’une des clés de succès de l’élaboration d’un projet POI est l’équipe qui le prendra en charge. A cet effet et pour mieux mener notre projet,
l’équipe de travail se compose de personnes consciente du rôle d’un plan d’opération interne POI, impliquées, engagées et compétentes qui ce
composent généralement de :
Manager Qualité/HSE
Ingénieur HSE
Responsable HSE
Ingénieur Facilites
Technicien HSE
Formalisation de la problématique
Une problématique bien posée est à moitié résolue, alors, l’utilisation de la méthode simple et logique QQOQCP est la meilleur façon afin
d’identifier le problème dans son ensemble à partir des 6 questions (Qui, Quoi, Où, Quand, Comment et Pourquoi ?)
Où le problème
Où ? Entreprise
apparaît-il
Date, durée,
Quand ? fréquence, planning, Lors d’un accident majeur
…
Démarche d’élaboration du plan d’opération interne POI – Cas d’une entreprise de fabrication câblage automobile
Etat des lieux : La première étape consiste à faire une visite du terrain pour connaitre le mécanisme de l’entreprise, notamment en matière de
santé et sécurité au travail, d’étudier les différents documents HSE (procédures, manuels, registres….), de faire une recherche documentaire
pour mieux connaitre le sujet à traiter, ainsi faire un recensement des produits manipulés constituant un danger pour la santé et la sécurité des
travailleurs (produits chimiques, hydrocarbures, gaz).
En se basant sur l’évaluation des risques de l’entreprise et les réalités relevées lors de la visite terrain, on relèvé les différents risques
représentant un niveau de gravité élevé dans chaque bâtiment, qu’on peut voir dans le tableau suivant :
Laboratoire Electrisation
Chute en hauteur
Effondrement de rayonnage
Magasin inspection matériel
Basculement d’objets
Incendie
Electrisation
TGBT
Incendie
Electrisation
Transformateur
Incendie
Explosion
zone de chargement de batterie Electrisation
incendie
Electrisation
racks de bobines Basculement
Ecrasement
Electrisation
pré assemblage et montage
Incendie
Irritation
Machine d’injection PU
Incendie
Basculement
Ecrasement
Expédition Incendie
Liés aux véhicules de manutention
Explosion
Incendie
cantine
Electrisation
Incendie
atelier de maintenance Electrisation
Basculement
Incendie
explosion
Quiosque de maintenance
Irritation
Corrosion
Incendie
Local des produits chimiques
Basculement
explosion
Afin de connaitre et maitriser les accidents majeurs pouvant avoir lieu au sein de l’entreprise, il est opportun de dresser un schéma d’alerte à
suivre en cas de sinistre ainsi que les procédures de réaction en cas d’accident majeur selon les caractéristiques de chaque bâtiment (types de
combustibles, type de risque, quantité des produits dangereux…) , notamment dans les zones représentant un risque critique :
Après l’étude des différents scénarii de risques majeurs, on recense les moyens techniques, humains et organisationnels dont dispose
l’entreprise afin de prévenir, d’anticiper et d’intervenir en cas de sinistre.
Création des procédures du plan d’opération interne POI et des annexes y relatifs :
Dans cette étape j’ai procédé à la réalisation des procédures pour compléter les documents nécessaire à mon projet, à cet effet j’ai élaboré la
procédure d’évacuation, les messages d’alerte, l’organigramme de la cellule et le responsable de chaque fonction, les différents acteurs de
chaque procédure, désignation des interlocuteurs en interne et en externe….
Après avoir disposé de toutes les informations nécessaires pour mon projet, on regroupe tous les documents et informations dans des fiches,
afin d’avoir comme résultat le manuel complet appelé Plan d’opération interne.