TD22 - Deuxième Principe de La Thermodynamique

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PCSI 2019–2020, Lycée Lalande, Bourg–en–Bresse Alexandre Alles

TD 22 (Chap. 21) – Deuxième principe de la thermodynamique

I Questions de cours

1. Rappeler les définitions d’équilibre thermodynamique, d’équilibre thermodynamique interne à tout instant.
2. Définir la notion de transformation réversible. Quelles sont les conditions nécessaires pour obtenir une transformation
réversible. Quelles sont les conditions suffisantes pour obtenir une transformation irréversible (sources d’irréversibilité).
3. Énoncer le second principe de la thermodynamique.
4. Définir les température et pression thermodynamiques. Donner les deux premières identités thermodynamiques.
5. Définir la notion de thermostat ou source idéale de chaleur.
6. Définir l’entropie élémentaire reçue/échangéee.
7. Présenter le diagramme TS.
8. Définir l’entropie massique de changement de phase. Donner son expression en fonction de la chaleur latente (en enthalpie
massique de changement de phase).
9. Énoncer les lois de Laplace. Présenter les 4 hypothèses permettant de les utiliser.

II Applications directes du cours

App1 Variation d’entropie du gaz parfait


En utilisant l’expression de la variation d’entropie, l’expression
✓ de◆l’énergie interne
✓ ◆ d’un gaz parfait et la loi des gaz parfait
T2 V2
pour une évolution quasi–statique montrer que : S = Cv ln + nR ln . En déduire l’expression de la fonction
T1 V1
entropie pour un gaz parfait.
App2 Reformulation de l’entropie du Gaz Parfait
Utiliser la relation de Mayer (Cv + nR = Cp ) et la loi des gaz parfaits (pV /T = p0 V0 /T0 ) pour réexprimer l’entropie du gaz
nR
parfait en fonction d’autres variables thermodynamiques : S(T, p) et S(p, V ). En utilisant l’expression Cv = , compactez
1
les di↵érentes expressions de l’entropie du gaz parfait S(T, V ), S(T, p) et S(p, V ).
App3 Variation d’entropie d’une phase incompressible et indilatable
En utilisant l’expression de la variation d’entropie, l’expression
✓ ◆ du premier principe et l’hypothèse d’une phase condensé
T2
incompressible et indilatable montrer que : S = mc ln .
T1
App4 Variation d’entropie d’un thermostat
On considère une phase incompressible et indilatable de masse m et de capacité thermique massique c évoluant d’un état
initial de température T1 vers un état final de température T2 .
1. Exprimer T2 en fonction des données et du transfert thermique Q reçu par le système.
2. Exprimer la variation d’entropie du système au cours de cette transformation en fonction de Q, T1 , m et c.
3. Dans le cas où la phase incompressible et indilatable est infiniment grande (m ! +1) que deviennent la température
T2 et la variation d’entropie du système ? Que modélise ce système ?
Indication : On rappelle que ln(1 + x) ⇠ x pour |x| ⌧ 1.
App5 Application de la loi de Laplace
Un cylindre calorifugé de section S et de longueur 2L est séparé en deux compar-
timents par un piston calorifugé de masse m pouvant se déplacer sans frottements.
À l’équilibre, chaque compartiment contient un gaz considéré comme parfait à la
(1) (2)
température T0 , pression p0 et le piston est situé en x = 0. A l’instant t = 0 on
(p1 , V1 , T1 ) (p2 , V2 , T2 ) écarte le piston en x = b et on le lâche sans vitesse initiale.
1. Prévoir qualitativement l’évolution du système.
+ + x 2. Établir l’équation di↵érentielle vérifiée par x(t).
0 x(t)
3. Dans le cas où b ⌧ L résoudre l’équation di↵érentielle et décrire le mouvement.
Rappelons que (1 + ✏)↵ ⇠ 1 + ↵✏ pour |✏| ⌧ 1.

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App6 Variation d’entropie lors d’un changement de phase


Dans une enceinte calorifugée déformable, on place une masse m1 = 500 g d’eau liquide de température T1 = 15, 0 C
et une masse m2 = 150g de glace de température T2 = 5, 00 C. La capacité thermique massique de l’eau liquide est
cl = 4, 18kJ.K 1 .kg 1 et celle de la glace cs = 2, 06kJ.K 1 .kg 1 . L’enthalpie massique de fusion de l’eau est Lf us = 330kJ.kg 1
et la température de fusion Tf us = 273K = 0, 00 C. Dans le chapitre précédent on a montré que l’état final est constitué d’un
mélange glace/eau liquide à la température Tf us où une masse x = 90, 3g de glace a fondue.
Quelle est la variation d’entropie S du système {glace + eau liquide} ?
App7 Tracé d’un diagramme entropique
Une mole de gaz parfait, de coefficient constant, subit un cycle de transformation, composé d’une compression isotherme,
d’un chau↵age isobare, d’une détente adiabatique réversible et d’un refroidissement isochore.
1. Représenter ce cycle dans le diagramme de Watt (p, V ).
2. Représenter ce cycle dans le diagramme entropique (T, S). Comparer les aires des deux cycles.
App8 Cycle moteur
Une masse constante de gaz parfait, dont le rapport des capacités à pression et volume constants est supposée constant
= 1.4 parcourt le cycle suivant
le gaz initialement dans l’état d’équilibre thermodynamique A caractérisé par une pression pA = 1.00 ⇥ 105 Pa, une
température TA = 144.4 K et un volume VA = 4.14 ⇥ 10 4 m3 subit une évolution isentropique en contact d’un thermo-
stat de température TB = 278.8 K qui l’amène à la température TB ;
le gaz est ensuite mis en contact avec une source à la température TB et subit une détente isotherme réversible qui ramène
son volume à sa valeur initiale VA ;
le gaz dans l’état d’équilibre C est alors mis en contact avec une source à la température TA tandis que son volume est
maintenu constant à la valeur VA .
1. Représenter le cycle dans le diagramme (p, V ).
2. Exprimer puis calculer pB , VB et pC .
3. Déterminer les entropies créées sur chaque transformation. Commenter.
App9 Café laissé à l’abandon dans une cuisine
On considère une tasse de café de température initiale t1 = 70 C de volume 10 cL placée dans une cuisine dont la
température est t2 = 20 C.
1. Quel est le système étudié ? Quelle est la nature de la transformation ? Quelles hypothèses sont à faire ?
2. Réaliser le bilan d’entropie : exprimer et calculer S, Sr , Sc . Commenter le signe de Sc .
App10 Préparation d’un thé tiède
On considère un thermos dans lequel on verse 80 cL de thé à la température t1 = 90 C et 20 cL d’eau à la température
t2 = 20 C.
1. Quel est le système étudié ? Quelle est la nature de la transformation ?
2. Établir l’expression de la température finale. Faire l’application numérique.
3. Réaliser le bilan d’entropie : exprimer et calculer S, Sr , Sc . Commenter le signe de Sc .
App11 Vaporisation
On considère la transformation faisant passer un kilogramme d’eau, par voie monobare et monotherme à TD , de l’état
liquide E (pE = 1.0 bar ; TE = 300 K) à l’état gazeux D (pD = 1.0 bar ; TD = 600 K). Faire un bilan d’entropie au cours de
cette transformation.
On donne l’enthalpie massique de vaporisation à Tv = 373 K : hvap (Tv ) = 2.26 ⇥ 103 kJ kg 1 et la capacité thermique
massique à pression constante de l’eau vapeur cp = 1.94 kJ K 1 kg 1 .
App12 Équilibre d’une enceinte à deux compartiments
Une enceinte indéformable aux parois calorifugées est séparée en deux compartiments par une cloison d’aire S étanche,
non calorifugée et mobile sans frottement. Les deux compartiments contiennent un même gaz parfait. Dans l’état initial, la
cloison est maintenue au milieu de l’enceinte. Le gaz du compartiment 1 est dans l’état (T0 , p0 , V0 ) et le gaz du compartiment
2 dans l’état (T0 , 2p0 , V0 ). On laisse alors la cloison bouger librement jusqu’à ce que le système atteigne un état d’équilibre.
1. Déterminer l’état final.
2. Calculer l’entropie crée. Commenter.

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App13 Préparation d’un thé glacé


On souhaite réaliser du thé glacé, en mettant un volume V1 = 500 mL d’eau liquide à t1 = 20.0 C dans un thermos avec 4
glaçons de 8.0 g à t2 = 18 C.
1. Déterminer la température finale Tf du système.
2. Réaliser le bilan d’entropie : exprimer et calculer S (utiliser l’extensivité de l’entropie et choisir un chemin permettant
le calcul), Sr , Sc . Commenter le signe de Sc .

On ajoute maintenant 15 glaçons de 8.0 g.


3. Réaliser à nouveau le bilan d’entropie.

Données :
1
Enthalpie massique de fusion de l’eau à T0 = 273 K : hf us (T0 ) = 335 kJ kg .
Capacité thermique massique de l’eau liquide cl = 4.18 kJ K 1 kg 1 .
Capacité thermique massique de l’eau solide (glace) cg = 2.09 kJ K 1 kg 1 .

App14 Échau↵ement d’un solide


On chau↵e, à l’aide d’une source thermique de température Ts = 600 K, une mole de cuivre solide, de telle sorte que
le matériau passe de la température ambiante Ta = 293 K à la température finale Tf = 320 K. Sa variation de volume est
négligeable, et sa capacité thermique molaire est égale à 3R.
1. E↵ectuer le bilan entropique : exprimer la variation d’entropie S du système (le morceau de cuivre), l’entropie reçue
depuis la source de chaleur Sr , et l’entropie créée durant la transformation Sc . Faire les applications numériques et commenter.

On considère maintenant que le solide (initialement à Ta ) est laissé en contact avec le thermostat jusqu’à l’équilibre
thermique à la température Ts .
Ta
2. Montrer que quelque soit les valeurs de Ta et Ts , l’entropie créée est positive. On pourra poser x = et s’aider d’une
Ts
représentation graphique (éventuellement précédée d’une étude de fonction).
App15 Congélation
On assimile dans cet exercice la congélation au changement d’état liquide/solide.
1. Que vaut la variation d’entropie lorsqu’on congèle un kilogramme d’aliments dans un congélateur ?
2. Sachant que le fluide frigorigène servant au refroidissement est à 30 C, déterminer l’entropie échangée lors de la
congélation.
3. En déduire l’entropie créée lors de la congélation d’un kilogramme d’aliments. Faire l’application numérique. Commenter.

Données :
Température extérieure ✓i = 20 C ; température intérieure ✓f = 18 C.
Capacité thermique massique des aliments décongelés cd = 3.6 kJ K 1 kg 1 .
Capacité thermique massique des aliments congelés cc = 1.5 kJ K 1 kg 1 .
Enthalpie massique de fusion des aliments à ✓f us = 0 C : lf us = 2.5 ⇥ 102 kJ kg 1
.

App16 Évolutions adiabatiques


Un cylindre parfaitement calorifugé, muni d’un piston mobile sans frottement, également calorifugé, contient un gaz par-
fait diatomique ( = 1.4). Initialement, la pression du gaz à l’intérieur du cylindre est pi = 0.5 bar, le volume Vi = 1.0 L
et la température Ti = 298 K. La pression extérieure est pext = 1.0 bar. On amène le gaz de façon réversible à la pression
p0 = pext = 2pi = 1.0 bar.
1. Calculer le volume V0 et la température T0 à l’état final.
2. Calculer l’entropie créée.

En partant du même état initial que précédemment, on abandonne le piston et on laisse l’équilibre s’établir.
3. Quelle est la nature de la transformation ?
4. Calculer le volume V00 et la température T00 à l’état final.
5. Calculer l’entropie créée.

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III Exercices

Ex1 Transformation isochore d’un gaz parfait


On enferme une mole de gaz parfait de capacités thermiques constantes ( = cste) dans une enceinte non calorifugée de
volume constant, dans l’état initial (pI , VI , TI ). On place l’enceinte en contact thermique avec une source à la température TS .
1. Déterminer les paramètres d’état pF , VF , TF à l’état final.
2. Calculer le transfert thermique Q reçu par le gaz au cours de la transformation.
3. Déterminer la variation d’entropie de l’ensemble gaz–source au cours de l’évolution. Ainsi qu’en l’entropie créée dans
chacun des sous systèmes (le gaz d’un côté et la source de l’autre).
Ex2 Contact thermique entre deux systèmes
On met en contact thermique une masse m1 = 200 g de cuivre, de capacité thermique massique c1 , initialement à la
température T1 = 500 Ket une masse m2 = 400 g de fer, de capacité thermique massique c2 , initialement à la température
T2 = 300 K. Le système constitué des 2 solides est supposé être isolé.
1. Sachant que la capacité thermique molaire des 2 solides est Cm = 3R, déterminer c1 et c2 .
2. Calculer la température finale des 2 solides.
3. Calculer la variation d’entropie du système constitué des 2 solides. Discuter du caractère réversible de cette transfor-
mation.
Données : M (Fe) = 55, 8 g.mol 1 ; M (Cu) = 63, 5 g.mol 1
Ex3 Entropie de mélange
Considérons un cylindre parfaitement isolé, séparé en deux compartiments de volume V0 , par une paroi escamotable.
Initialement, chaque compartiment contient un gaz parfait à la même température T0 . Supposons que l’un renferme de
l’hélium (n1 mol, CV m1 = 3R/2 à la pression p1 ) et l’autre du dihydrogène (n2 mol, CV m2 = 5R/2 à la pression p2 ).
Supprimons la paroi escamotable ; on atteint un nouvel état d’équilibre caractérisé par : VF = 2V0 , pF et TF , les deux gaz,
par di↵usion, constituant un gaz parfait unique.
1. Calculer pF et TF .
2. E↵ectuer un bilan entropique pour cette transformation.
Ex4 Système Glace/Eau liquide dans un calorimètre
Dans un vase parfaitement calorifugé de capacité thermique C = 120J.K 1 , on verse m1 = 200g d’eau de capacité thermique
massique ce = 4200J.K 1 .kg 1 . La température d’équilibre s’établit ✓1 = 18 C.
On y introduit alors un cube de glace de masse m2 = 72g pris initialement à la température ✓2 = 10 C et on agite jusqu’à
obtention d’un nouvel équilibre thermique.
La capacité thermique massique de la glace est cg = 2090J.K 1 .kg 1 ; et la chaleur latente de fusion est, à 0 C et sous la
pression atmosphérique normale : lf = 333kJ.kg 1 .
1. Déterminer, lorsque l’équilibre est atteint, la température finale Tf et faire un bilan glace/eau.
2. Calculer (littéralement et numériquement) la variation d’entropie, pour le système { eau liquide + glace + calorimètre
}, consécutive à l’introduction de la glace.
Ex5 Détente de Joule et Gay–Lussac
L’expérience étudiée ici a été réalisée pour la première fois en 1806 par Louis Gay-Lussac, puis reprise en 1845 par James
Joule. Deux récipients de volume V1 = V2 = 1.0 L, aux parois parfaitement calorifugées et indéformables, sont reliés par
l’intermédiaire d’un robinet qui est initialement fermé. Le récipient de gauche contient n1 = 5.0 mol d’un gaz à la température
Ti et à la pression pi , et on a fait un vide poussé dans le compartiment de droite. À t = 0, on ouvre le robinet : le gaz se détend
dans le vide et finit par occuper l’ensemble des deux récipients. On atteint un nouvel état d’équilibre où la température du
gaz est Tf . On suppose que l’ouverture du robinet ne s’accompagne d’aucun travail reçu par le gaz. La pression extérieure
est pe , constante.
1. En considérant comme système fermé le contenu des deux compartiments, caractériser la transformation subie par ce
système.
2. Montrer que cette détente est isoénergétique et conserve ainsi l’énergie interne du gaz. Quelle est la température finale
de ce gaz parfait ? se pression ?
3. Calculer la variation d’entropie du gaz. La transformation est-elle réversible ? Si non, identifier la ou les causes
d’irréversibilité.

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Ex6 Détente de Joule et Gay–Lussac de la vapeur d’eau


On réalise une détente de Joule et Gay–Lussac dans un récipient calorifugé constitué de 2 compartiments de volumes
respectifs V1 et V2 V1 , reliés par un tube muni d’un robinet.
Initialement, une mole de vapeur d’eau est contenue dans le récipient de gauche dans l’état E1 (p1 = 100bar ; T1 = 773 K ;
V1 = 0, 590 L ; U1 = 54, 78 kJ ; S1 = 6, 594 kJ.K 1 ) et le compartiment de droite est vide.
On ouvre le robinet R, la vapeur d’eau se détend et on atteint un état d’équilibre E2 où la vapeur d’eau occupe le volume
total V2 . On mesure alors T2 = 753 K.
1. La vapeur d’eau peut-elle être assimilée à un gaz parfait lors de la détente ?
2. Déterminer les caractéristiques p2 , V2 , U2 et S2 de l’état E2 en utilisant l’extrait des tables de la vapeur d’eau corres-
pondant à une mole de vapeur d’eau à la température T2 = 753 K.

p en bar 40 46 52 58 64 70
V en L 1,51 1,31 1,15 1,02 0,92 0,84
U en kJ 55,14 55,04 54,91 54,80 54,70 54,59
1
S en kJ.K 6,963 6,890 6,825 6,766 6,712 6,662

3. Calculer l’entropie créée au cours de l’évolution et commenter.


4. Comparer ces résultats avec ceux obtenus lorsque la vapeur d’eau peut-être assimilée à un gaz parfait en admettant que
V2 est le même que celui déterminé à la question 2. Commenter.

Ex7 E↵et Joule


Un conducteur ohmique de résistance R = 20.0 ⌦, de masse mc = 200 g et capacité thermique cc = 0.385 kJ K 1 kg 1 ,
parcouru par un courant d’intensité constante I = 10.0 A, est plongé dans une masse me = 500 g d’eau pendant un intervalle
de temps t = 30.0 s. On note ⌃ le système constitué par la réunion de l’eau et du conducteur ohmique. La température de
l’ensemble est maintenue constante à T0 = 290 K par contact avec un thermostat.
1. Calculer la variation d’entropie de ⌃ ainsi que l’entropie créée. Quelle est la cause physique de l’irréversibilité ?

Partant d’une température T0 = 290 K, on plonge le système ⌃ dans un calorimètre aux parois calorifugées, et de capacité
calorifique négligeable.
2. Calculer la température finale du système ⌃ au bout de la même durée.
3. Calculer la variation d’entropie de ⌃ ainsi que l’entropie créée. Commenter.

Ex8 Vaporisation d’une masse d’eau


Un cylindre fermé par un piston mobile contient 1 g d’eau liquide à 100 C sous 1.0 bar. L’ensemble est en contact avec un
thermostat à 100 C. On tire le piston lentement jusqu’à ce que la dernière goutte de liquide soit vaporisée.
1. Calculer le volume final V1 du cylindre en considérant la vapeur sèche obtenue comme un gaz parfait.
2. Représenter l’évolution sur un diagramme de Clapeyron (p, v).
3. Exprimer puis calculer le transfert thermique Q.
4. Exprimer puis calculer la variation d’entropie S de l’eau, l’entropie reçue Sr et l’entropie créée Sc .

Donnée : Enthalpie massique de vaporisation de l’eau à 100 C : lvap = 2.25 ⇥ 103 kJ kg 1


..
Ex9 Comment tendre vers une transformation réversible ?
On souhaite amener un objet solide de masse m, de capacité thermique massique c, de température initiale Ti à la
température finale Tf .
1. Déterminer l’entropie créée dans le cas où l’objet est placé en contact avec un thermostat de température Tf . Commenter.
2. Déterminer l’entropie créée dans le cas où l’objet est placé successivement en contact avec N thermostats de température
Tf Ti
Tk = Ti + k pour k 2 J0, N K.
N
3. Commenter dans le cas où N devient très grand.

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Ex10 Adiabatique vs isotherme

Une mole d’un gaz parfait de coefficient isentropique subit un cycle de


transformation représenté sur le diagramme ci-contre, partant de l’état (1)
de pression p1 = 2.5 bar, un détente isotherme réversible l’amène à l’état
(2), elle subit ensuite une évolution isochore l’amenant dans l’état (3), puis
retourne dans l’état (1) par une compression adiabatique réversible.
La seconde transformation a lieu en contact thermique avec un thermostat
à la température Te = 200 K.
1. En justifiant soigneusement, placer les points (1), (2), (3) sur le dia-
gramme.
2. En déduire la valeur du coefficient . Le gaz parfait est-il diatomique ou
monoatomique ?

3. Pour chacune des transformations (i)!(j), calculer la variation d’énergie interne Uij , le travail Wij , le transfert ther-
mique reçus Qij et la variation d’entropie Sij du gaz.
4. Pour chacune des transformations, faire un bilan entropique, et calculer l’entropie créée. Identifier si nécessaire les causes
d’irréversibilité.
Ex11 Diagrammes (p,h) et (T,s)
On fait subir à une masse m = 2.04 kg d’eau un cycle de transformations, en vue d’étudier son comportement. Partant
d’un mélange liquide-vapeur à la température T1 = 300 K (état 1), on comprime de façon adiabatique et réversible ce mélange
pour l’amener dans un état de liquide saturant sous la pression p2 = 10 bar (état 2). On place ensuite le liquide saturant
obtenu en contact thermique avec une source chaude à Tc = 600 K et on chau↵e l’eau de manière isobare jusqu’à ce qu’elle
atteigne la température T3 = 600 K (état 3). On réalise alors une détente adiabatique réversible ramenant l’eau à 300 K (état
4), puis on ramène par contact thermique avec une source froide à la température Tf = 290 K le système dans l’état (1), de
façon isobare.

1. Placer les quatre points 1, 2, 3 et 4 sur les diagrammes (p, h) et (T, s) ci-dessus et tracer l’allure du cycle réalisé. On
déterminera, si besoin est, le titre en vapeur des di↵érents états.
2. Pour chacune des transformation (i)!(j), calculer la variation d’enthalpie Hij , le transfert thermique reçu Qij , et la
variation d’entropie Sij de l’eau.
3. Que valent la variation d’enthalpie et d’entropie sur le cycle ainsi réalisé ?
4. Pour chacune des transformations, faire un bilan entropique et calculer l’entropie créée. Identifier si nécessaire les causes
d’irréversibilité.

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IV Problèmes

Pb1 Gaz chau↵é par une résistance


Un récipient à parois rigides et calorifugées est divisé en trois compartiments étanches
par deux cloisons mobiles (P 1) et (P 2) pouvant se déplacer sans frottement. La cloison
(P 1) est non calorifugée tandis que la cloison (P 2) est calorifugée. Les compartiments
(1), (2) et (3) contiennent chacun une mole d’un gaz parfait diatomique.
Un générateur électrique fournit de l’énergie au gaz par l’intermédiaire d’un résistor de
résistance R0 , de capacité thermique négligeable, parcouru par un courant constant I0
pendant une durée ⌧ .

Dans l’état initial, les gaz sont à la même température T0 et à la même pression p0 . Ils occupent alors chacun le même
volume V0 . On désigne par R la constante des gaz parfaits et par = cp /cV le rapport des capacités thermiques massiques
à pression constante cp et à volume constant cV . On fait passer un courant suffisamment faible pour que le système évolue
lentement. On arrête le chau↵age lorsque la température du compartiment (3) T3f = aT0 avec a > 1.
1. Calculer la pression finale pf en fonction de p0 , a et .
2. Calculer le volume V3f du gaz dans le compartiment (3) en fonction de V0 , a et .
3. Exprimer le volume final V1f du gaz dans le compartiment (1) en fonction de V0 , a et .
4. En déduire la température finale T1f du gaz dans le compartiment (1) en fonction de T0 , a et .
5. Calculer le travail Wg fourni par le générateur en fonction de T1f , T3f , T0 , R et .
6. Calculer la variation d’entropie S du système constitué par l’ensemble des gaz dans les trois compartiments en fonction
de T1f , V1f , T0 , V0 , R et .
7. Calculer l’entropie totale Sc produite dans le système constitué par l’ensemble des gaz et du résistor. Que peut-on dire
de la transformation ?  ✓ ◆ ✓ ◆
1 T V
On rappelle que l’entropie d’un gaz parfait peut s’écrire : S(T, V ) = nR ln + ln .
1 T0 V0
Pb2 Di↵érence entre une transformation adiabatique réversible et adiabatique brutale
5
Une mole de gaz parfait, de capacité thermique molaire à volume constant CVm = R, est contenue dans un cylindre
2
2
vertical calorifugé comportant un piston mobile calorifugé, de section S = 0, 01m et de masse négligeable, en contact avec
une atmosphère extérieure à pression constante p0 = 1bar. Initialement, le gaz est à l’équilibre et sa température vaut
T0 = 300 K. On donne g = 9, 81m.s 2 , et le coefficient de Laplace de l’air = 1, 4.
1. On pose sur le piston une masse M = 102kg et on laisse le système évoluer. Déterminer sa pression p1 et sa température
T1 dans le nouvel état d’équilibre (1).
2. L’état d’équilibre (1) étant atteint, on supprime la masse M et on laisse le système évoluer. Déterminer sa pression p2
et sa température T2 dans le nouvel état d’équilibre (2). Commenter.
3. On se replace à l’état initial. Cette fois-ci, on ajoute progressivement des petites masses jusqu’à atteindre une masse M
de 102kg. La transformation est alors réversible. Déterminer sa pression p3 et sa température T3 dans le nouvel état d’équilibre
(3). Comparer ces valeurs à celles de la question 1.
4. On retire progressivement les masses. Déterminer sa pression p4 et sa température T4 dans le nouvel état d’équilibre
(4). Conclure.
5. Pour les deux transformations (lente et rapide), calculer la variation d’entropie. En déduire l’entropie créée. Conclure.
On rappelle que l’entropie d’un gaz parfait peut s’écrire :
 ✓ ◆ ✓ ◆  ✓ ◆ ✓ ◆  ✓ ◆ ✓ ◆
T p 1 T V p V
S = nR ln ln = nR ln + ln = nR ln + ln
1 T0 p0 1 T0 V0 p0 V0

Pb3 Bouilloire électrique


Déterminer l’entropie créée lorsqu’on fait bouillir de l’eau à l’aide de la bouilloire électrique dont les caractéristiques sont
données ci-contre.

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