Chap IV

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ChapIV Convolution et Corrélation

I. Introduction
La convolution et la corrélation sont des concepts physiques significatifs dans plusieurs
domaines scientifiques. Elles jouent un rôle important dans l’analyse et le traitement des
signaux.

II. Formulation du produit de convolution


1. Le produit de convolution est une opération qui associe, à deux fonctions 𝑥(𝑡) et 𝑦(𝑡)
de la même variable 𝑡, une fonction 𝑧(𝑡) de la même variable sur un même domaine
infini.

2. Le produit de convolution exprime la quantité de recouvrement d’une fonction 𝑥 𝑡


lorsqu’on la déplace sur une autre fonction 𝑦 𝑡 .
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On note 𝑧 𝑡 = 𝑥 𝑡 ∗ 𝑦(𝑡). L'opération est définie par :
+∞
𝑧(𝑡) = න 𝑥(𝜏). 𝑦 𝑡 − 𝜏 𝑑𝜏
−∞
𝜏 est la variable muette du produit de convolution.

En mathématiques, l’opération de convolution est commutative, associative et


distributive.
𝑥 𝑡 ∗ 𝑦 𝑡 = 𝑦 𝑡 ∗ 𝑥(𝑡)
𝑥1 𝑡 + 𝑥2 𝑡 ∗ 𝑦 𝑡 = 𝑥1 𝑡 ∗ 𝑦 𝑡 + 𝑥2 𝑡 ∗ 𝑦(𝑡)
𝑥1 𝑡 ∗ 𝑥2 𝑡 ∗ 𝑦 𝑡 = 𝑥 1 𝑡 ∗ 𝑥2 𝑡 ∗ 𝑦 𝑡

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Remarque
Le produit de convolution est un outil important en traitement des signaux. On dit que
c’est un mélangeur de fonction.
Soit un système Linéaire et Invariant dans le Temps (SLIT) définie par sa réponse à une
impulsion de Dirac, h(t).

Objectif : Déterminer le signal de sortie lorsque l’on applique un signal 𝑥 𝑡 en entrée.

Solution : On démontre que l’opération réalisée par le système est un produit de


convolution.
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Exemple :

Soit 𝑥 𝑡 = 𝑦 𝑡 = П1 (𝑡) deux fonctions portes de largeur 𝜏 = 1 . Le produit de


convolution s’exprime sous la forme :
1
+∞ 2
𝑧 𝑡 =න 𝑥 𝜏 . 𝑦 𝑡 − 𝜏 𝑑𝜏 = න П1 𝑡 − 𝜏 𝑑𝜏
−1
−∞
2

𝑥 𝑡 𝑦(𝑡) 𝑧(𝑡)
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III. Propriétés du produit de convolution

Elément neutre égal à 𝛿(𝑡) : 𝑥 𝑡 ∗ 𝛿 𝑡 = 𝑥(𝑡)

Intégration d'un produit de convolution :


+∞ +∞ +∞
න 𝑥 𝑡 ∗ 𝑦 𝑡 𝑑𝑡 = න 𝑥 𝑡 𝑑𝑡 . න 𝑦 𝑡 𝑑𝑡
−∞ −∞ −∞

′ ′ ′
Dérivation : 𝑥 𝑡 ∗𝑦 𝑡 = 𝑥 𝑡 ∗𝑦 𝑡 =𝑥 𝑡 ∗ 𝑦 𝑡

Parité de la convolution de deux fonctions paires :


𝑥 −𝑡 ∗ 𝑦 −𝑡 = 𝑥 𝑡 ∗ 𝑦(𝑡)

Produit de convolution et transformée de Fourier :


𝑇𝐹 𝑥 𝑡 ∗ 𝑦 𝑡 = 𝑇𝐹 𝑥 𝑡 . 𝑇𝐹 𝑦 𝑡 = 𝑋 𝑓 .𝑌 𝑓
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IV. Produit de convolution et impulsion de Dirac
Le fait que la fonction de Dirac soit l’élément neutre du produit de convolution induit
une propriété intéressante concernant le produit d’une fonction continue 𝑥 𝑡 par un
peigne de Dirac 𝛿𝑇𝑒 𝑡 . Le produit de convolution dans ce cas là est définie par :
+∞
𝑠 𝑡 = 𝑥 𝑡 ∗ 𝛿𝑇𝑒 𝑡 = න 𝛿𝑇𝑒 𝜏 . 𝑥 𝑡 − 𝜏 𝑑𝜏 =
+∞ −∞ +∞
+∞
න 𝑇𝑒 ෍ 𝛿𝑇𝑒 𝜏 − 𝑛𝑇𝑒 . 𝑥 𝑡 − 𝜏 𝑑𝜏 = 𝑇𝑒 ෍ 𝑥 𝑡 − 𝑛𝑇𝑒
−∞ 𝑛=−∞ 𝑛=−∞
Ainsi, le produit de convolution de 𝑥 𝑡 par 𝛿𝑇𝑒 𝑡 donne une fonction périodique qui
s’obtient en sommant, sur toutes les valeurs possibles de 𝑛, la fonction 𝑥 𝑡 décalée de
𝑛𝑇𝑒 , et en multipliant le résultat par 𝑇𝑒 . On dit parfois que cette opération périodise
𝑥 𝑡 .

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V. Corrélation
1. Principe de la corrélation
En traitement de signaux, il est souvent nécessaire de comparer deux signaux, ceci peut
se faire de plusieurs manières. La méthode la plus utilisée consiste à décaler l’un des
signaux par rapport à l’autre et de mesurer leur similitude en fonction du décalage (cette
opération est un produit scalaire). C’est la fonction de corrélation.

On distingue l’auto-corrélation et l’inter-corrélation :


➢ La fonction d’auto-corrélation consiste à comparer une fonction 𝑥 𝑡 avec elle-même
durant un intervalle de temps, dont l’une est décalée d’une valeur τ.
➢ La fonction d’inter-corrélation remplacée parfois par corrélation mutuelle ou
corrélation croisée (en anglais : Cross correlation) consiste à comparer deux fonctions
différentes 𝑥 𝑡 et 𝑦 𝑡 dont l’une est décalée d’une certaine valeur τ.
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2. Définition de la corrélation
C’est la relation qui indique le degré de similitude (ressemblance) entre deux fonctions
(signaux).
2.a. Fonction d’auto-corrélation dans le cas des signaux à énergie fini
On appelle fonction d’auto-corrélation 𝑅𝑥 𝜏 , la fonction permettant la mesure de la
similitude du signal avec lui-même :
+∞
𝑅𝑥 𝜏 = 𝑥 ∗ , 𝑥𝜏 = න 𝑥 ∗ 𝑡 . 𝑥(𝑡 + 𝜏)𝑑𝑡
−∞
Avec
𝑥 ∗ 𝑡 le conjugué de 𝑥 𝑡 .
𝑥𝜏 → 𝑥 𝑡 + 𝜏 : 𝑥 𝑡 translaté (décalé) de 𝜏.

Cas discret :
+∞

𝑅𝑥 𝑘 = ෍ 𝑥 ∗ 𝑛 . 𝑥(𝑛 + 𝑘)
−∞
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2.b. Relation entre énergie et fonction d’auto-corrélation
+∞ +∞
𝐸𝑥 = න 𝑥 𝑡 2 𝑑𝑡 =න 𝑥 ∗ 𝑡 . 𝑥(𝑡)𝑑𝑡 = 𝑅𝑥 0
−∞ −∞

La valeur à l’origine d’une fonction d’auto-corrélation représente l’énergie du signal:


𝐸𝑥 = 𝑅𝑥 0

2.c. Fonction d’auto-corrélation dans le cas des signaux à puissance moyenne finie
𝑇
1 2
𝑅𝑥 𝜏 = lim න 𝑥 ∗ 𝑡 . 𝑥(𝑡 + 𝜏)𝑑𝑡
𝑇→∞ 𝑇 −𝑇
2
𝑇
1 2
𝑃𝑥 = lim න 𝑥 ∗ 𝑡 . 𝑥(𝑡)𝑑𝑡 = 𝑅𝑥 0
𝑇→∞ 𝑇 −𝑇
2

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2.d. Fonction d’inter-corrélation dans le cas des signaux à énergie finie
On appelle fonction d’inter-corrélation notée 𝑅𝑥𝑦 𝜏 , la fonction permettant la mesure de
la similitude entre deux signaux 𝑥(𝑡) et 𝑦(𝑡).
+∞
𝑅𝑥𝑦 𝜏 = 𝑥 ∗ , 𝑦𝜏 = න 𝑥 ∗ 𝑡 . 𝑦(𝑡 + 𝜏)𝑑𝑡
−∞
Cas particulier : Si les signaux sont réels
+∞
𝑅𝑥𝑦 𝜏 = න 𝑥 𝑡 . 𝑦(𝑡 + 𝜏)𝑑𝑡
−∞
Cas discret :
+∞

𝑅𝑥𝑦 𝑘 = ෍ 𝑥 ∗ 𝑛 . 𝑦(𝑛 + 𝑘)
−∞
2.f. Fonction d’inter-corrélation dans le cas des signaux à puissance moyenne finie
𝑇
1 2
𝑅𝑥𝑦 𝜏 = lim න 𝑥 ∗ 𝑡 . 𝑦(𝑡 + 𝜏)𝑑𝑡
𝑇→∞ 𝑇 −𝑇
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3. Relation entre la corrélation et la convolution
Soient la convolution et l’inter-corrélation des deux signaux 𝑥 𝑡 et 𝑦(𝑡) :
+∞
𝑧 𝜏 =𝑥 𝜏 ∗𝑦 𝜏 =න 𝑥 𝑡 . 𝑦 𝜏 − 𝑡 𝑑𝑡
−∞
+∞
𝑅𝑥𝑦 𝜏 = න 𝑥 ∗ 𝑡 . 𝑦(𝑡 + 𝜏)𝑑𝑡
−∞
Si on pose 𝑢 = −𝑡 alors
𝑡 → −∞ => 𝑢 → +∞
𝑡 → +∞ => 𝑢 → −∞ et 𝑑𝑡 = −𝑑𝑢
L’équation de l’inter-corrélation peut s’écrire comme suit :
−∞
𝑅𝑥𝑦 𝜏 = න 𝑥 ∗ −𝑢 . 𝑦 −𝑢 + 𝜏 −𝑑𝑢
+∞
+∞
𝑅𝑥𝑦 𝜏 = න 𝑥 ∗ −𝑢 . 𝑦(𝜏 − 𝑢)𝑑𝑢
−∞
𝑅𝑥𝑦 𝜏 = 𝑥 ∗ −𝜏 ∗ 𝑦 𝜏
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Dans le cas des signaux réels :
𝑅𝑥𝑦 𝜏 = 𝑥 −𝜏 ∗ 𝑦 𝜏

La différence entre la fonction d’inter-corrélation 𝑅𝑥𝑦 𝜏 et la convolution de deux


fonctions se trouve au niveau de la fonction qui est inversé par rapport au temps. Dans le
cas des fonctions réelles et paires, la convolution et la corrélation sont équivalent.
Si 𝑥 𝜏 réel et paire alors 𝑅𝑥𝑦 𝜏 = 𝑥 𝜏 ∗ 𝑦 𝜏 .

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4. Propriétés
La symétrie : Si les signaux sont complexes:

𝑅𝑥𝑦 𝜏 = 𝑅𝑦𝑥 −𝜏
Dans le cas où les signaux sont réels:
𝑅𝑥𝑦 𝜏 = 𝑅𝑦𝑥 −𝜏
Pour une fonction d’auto-corrélation, on peut dire que pour un signal réel:
𝑅𝑥 𝜏 = 𝑅𝑥 −𝜏
Cela veut dire que la fonction d’auto-corrélation 𝑅𝑥 𝜏 est une fonction réelle paire.

La périodicité : Si un signal 𝑥 𝑡 est périodique de période T alors 𝑅𝑥 𝜏 est aussi périodique


de la même période.
𝑥 𝑡 = 𝑥 𝑡 + 𝑘𝑇 => 𝑅𝑥 𝜏 = 𝑅𝑥 𝜏 + 𝑘𝑇
Additivité
𝑧 𝑡 = 𝑥 𝑡 + 𝑦 𝑡 => 𝑅𝑧 𝜏 = 𝑅𝑥 𝜏 + 𝑅𝑦 𝜏 + 𝑅𝑥𝑦 𝜏 + 𝑅𝑦𝑥 𝜏
Cas particulier : Si 𝑥 𝑡 et 𝑦 𝑡 sont indépendants (il n’y’a aucune ressemblance entre les deux)
=> 𝑅𝑥𝑦 𝜏 = 𝑅𝑦𝑥 𝜏 = 0
=> 𝑅𝑧 𝜏 = 𝑅𝑥 𝜏 + 𝑅𝑦 𝜏
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