Manuel de Coaching-Pages-12
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Chacune de ces étapes, hormis l’Accueil, fait appel à des questions clés
qui sont offertes au coaché pour faciliter la démarche.
Voici les questions suivies d’exemples de réponses pour chaque étape
du premier entretien de coaching :
I. Accueil et mise à l’aise.
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UN COACHÉ À LA RECHERCHE D’UN COACH : LE PREMIER ENTRETIEN
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APPLICATIONS DES MODÈLES ; MENER UNE ACTION DE COACHING
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UN COACHÉ À LA RECHERCHE D’UN COACH : LE PREMIER ENTRETIEN
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UN COACHÉ À LA RECHERCHE D’UN COACH : LE PREMIER ENTRETIEN
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UN COACHÉ À LA RECHERCHE D’UN COACH : LE PREMIER ENTRETIEN
Après tout, qui d’autre que lui est aussi concerné par cette démarche
et mieux à même d’évaluer ce sur quoi il accepte de s’engager, vers quoi
il veut aller et quel type de changement il désire opérer. De son côté, le
coach grâce à la relance : « Et encore ? » cherche à faire en sorte que le
sujet formule une première demande de changement qui soit suffisam-
ment concrète et explicite pour qu’elle puisse servir de point de départ
réaliste à l’action. Le coach ne doit se contenter ni d’une finalité impos-
sible et idéalisée, ni d’une formulation vague et générale du type : « Y
voir plus clair », ou : « Je n’aurais plus de problèmes », ou : « Je serai
plus heureux ».
Cette question incite le sujet à prendre conscience aussi du fait qu’il
n’est ni démuni, ni sans ressources ; il lui appartient alors de formuler
ses propres attentes. Cette question implique le sujet dans un processus
de changement et permet au coach de mesurer le degré de motivation
dont il fait preuve pour s’engager dans une relation de coaching.
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APPLICATIONS DES MODÈLES ; MENER UNE ACTION DE COACHING
reste, quoi qu’il en soit, lié à la mise au jour et à la validation des forces
croissantes et des ressources du sujet, ce qui implique que les attitudes
fondamentales du coach restent identiques du début à la fin. Ceci ne
signifie pas que le coach ne varie pas ses techniques.
Au contraire, les compétences sur lesquelles le coach prend appui au
cours des quatre phases de coaching sont manifestement différentes et
respectent un ordre prévisible, observable. Toutefois, l’usage de telle ou
telle technique et la mise en avant de telle ou telle compétence sont
déterminés non pas par le coach mais par le coaché, par le fait qu’il est
de plus en plus en contact avec ses ressources. Les différences techni-
ques des quatre phases du coaching s’observent à travers les comporte-
ments du coach. On trouvera alors un usage prédominant de l’une ou
l’autre des techniques d’écoute : le silence, le questionnement ou certai-
nes formes de la reformulation. Il est naturel qu’au début de la relation
de coaching, quand le sujet est peu en contact avec ses ressources, les
échanges soient surtout informationnels et peu émotionnels, alors le
coach utilisera le silence et la reformulation reflet comme « techniques »
pour faciliter la relation. En revanche, lorsque le coaché s’engage davan-
tage dans l’exploration de son expérience subjective, le coach aura
l’occasion d’utiliser la reformulation clarifiante. Enfin, quand l’engage-
ment du sujet est à son sommet, lorsqu’il met au jour des obstacles
internes, qu’il rencontre ses propres contradictions et des conflits entre
les anciens et les nouveaux principes ou entre ses identités de rôle et ses
valeurs, la reformulation déductive s’impose.
Mais, au-delà de ces variations « techniques » adaptées au chemine-
ment du coaché vers l’élaboration de son projet de vie, le coach main-
tiendra des attitudes de confiance, de respect et d’acceptation
inconditionnelle d’une phase à l’autre, tout au long du processus. Ces
attitudes doivent être présentes chez le coach dès le premier entretien
afin que le sujet, sans qu’il ait besoin qu’on le lui explique, puisse ressen-
tir que le coaching est conduit, non par un plan déterminé à l’avance,
issu du cadre de référence du coach, mais par l’état, toujours réactualisé,
de ses ressources internes et par la disponibilité de celles-ci.
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CHAPITRE 12
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APPLICATIONS DES MODÈLES ; MENER UNE ACTION DE COACHING
• a en lui toutes les capacités pour être productif, pour modifier son
environnement, pour évoluer dans ses principes de vie, pour intégrer
de nouvelles identités de rôle et pour apprendre à apprendre et
également à désapprendre ; autrement dit, que ses capacités sont
permanentes et transcontextuelles.
Il est vrai que certains coachés sont mieux armés d’emblée que d’autres
pour assumer d’être autonomes et d’y prendre plaisir. Pour ceux qui ont
besoin de faire cet apprentissage, le coach devra développer son rôle de
suppléance afin de leur faciliter la traversée d’une phase marasme, l’aban-
don de vieux principes qui entravent leur développement et les aider, en
résumé, à recréer un nouvel équilibre. Accompagner un coaché serait,
certes, très simple s’il suffisait de l’informer des cartes du modèle et de lui
faire part de la perception de coach quant à son développement et à son
potentiel, mais, comme nous avons déjà eu l’occasion de le signaler, offrir
des informations à un sujet sans lui proposer des expériences, est une
démarche qui reste sans effet, voire sans intérêt. Justement, en quoi le
coaché serait-il mieux armé, en quoi cela favoriserait-il son autonomie si
le coach se transformait en service de renseignements ? Au contraire,
lorsqu’un coach conseille et renseigne uniquement, il prive le coaché de
la possibilité de découvrir et d’expérimenter ses propres ressources ; il
freine son avancement vers l’autonomie, il bride sa créativité et l’empê-
che d’entrer en contact avec ses capacités et ses ressources.
Dans la perspective développementale, dans laquelle s’inscrit l’appli-
cation du modèle « D », trois principes essentiels sont à respecter par le
coach pour aider le coaché à formuler et à réaliser son projet de vie. En
effet, le coach doit être en mesure de :
• vivre l’expérience riche et impliquante qu’est le coaching ;
• lui donner un sens ;
• être un bon coach pour lui-même ayant intégré la logique du
coaching dans sa vie de tous les jours.
L’application des cartes du modèle « D », le Renouveau de la vie
adulte nécessite une certaine dextérité. Car, non seulement il faut que le
coach connaisse le modèle à fond pour être en mesure de poser des
hypothèses concernant les interactions possibles entre les cartes qui font
partie d’un système complexe et interactif, non seulement il a besoin de
s’appuyer sur de solides bases relationnelles pour que ses interventions
puissent faire sens pour son coaché, mais il doit aussi disposer de
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APPLICATION DES MODÈLES ET QUESTIONNEMENT
moyens fiables pour intervenir dans le cadre professionnel qui est le sien
pour exercer son rôle et son métier de coach.
Afin de respecter ces divers critères et faciliter les interventions du
coach, nous proposons, ici, des questions que le coach doit se poser
pour chacune des cartes du modèle. Ces questions sont fournies aux
coachs pour répondre à leur besoin de structuration et pour leur
permettre de se créer une sorte de « tableau de bord » qui facilite le
choix de leurs interventions. Dans l’optique du modèle « D », ces ques-
tions s’adressent effectivement aux coachs et non aux coachés dans la
mesure où, d’une part, le coach ne pose pas de questions à son coaché
(il les lui offre) et où, d’autre part, la question est plus importante que
la réponse qu’elle suscite. Une question ouvre un champ, invite et
encourage une réflexion ; une réponse clôt le champ expérientiel et fige,
momentanément, le processus de créativité et de création engagé.
Malgré le paradoxe que peut représenter la proposition de munir le
coach de questions qu’il s’abstiendra de poser au coaché, celles-ci font
partie, à part entière, des instruments nécessaires pour mener à bien une
action de coaching. Elles facilitent la perception des limitations que
s’impose le coaché, puisqu’elles permettent de les mettre en relief en
soulignant ainsi l’« antidote » à celles-ci, c’est-à-dire, les ressources dont
il dispose. Le but du coach est d’aider son client à réorganiser l’ensem-
ble de ces données d’une manière cohérente, respectueuse et éthique,
pour lui permettre de construire, de réaliser et de savourer son projet de
vie.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
Carte n° 1
Rappel : les quatre anciens principes qui ne fonctionnent plus
1. Le principe du dehors-dedans
2. Le principe linéaire
3. Le principe de l’apprentissage à l’âge scolaire
4. Le principe de la constance
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APPLICATIONS DES MODÈLES ; MENER UNE ACTION DE COACHING
Carte n° 2
Rappel : les quatre phases du cycle de changement
Phase 1 : Alignement ou « foncez »
Phase 2 : Désynchronisation ou « coincé dans le marasme »
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APPLICATION DES MODÈLES ET QUESTIONNEMENT
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APPLICATIONS DES MODÈLES ; MENER UNE ACTION DE COACHING
Carte n° 3
Rappel : les six valeurs fondamentales
1. Pouvoir personnel : s’approprier
2. Accomplissement : se prouver
3. Intimité : partager
4. Jeu et créativité : s’exprimer
5. Recherche de sens : s’intégrer
6. Compassion et contribution : se donner
Carte n° 4
Rappel : les cinq domaines de vie
1. Domaine personnel
2. Domaine du couple
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APPLICATION DES MODÈLES ET QUESTIONNEMENT
3. Domaine de la famille
4. Domaine professionnel
5. Domaine social
Carte n° 5
Rappel : Les âges de la vie
1. La vingtaine (20-30 ans) : bienvenu au monde adulte
2. La trentaine (30-40 ans) : y arriver ou la décennie de la dernière chance
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APPLICATIONS DES MODÈLES ; MENER UNE ACTION DE COACHING
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APPLICATION DES MODÈLES ET QUESTIONNEMENT
Carte n° 6
Rappel : le programme de l’apprentissage adulte
1. Qu’ai-je besoin de désapprendre ?
2. De quelle nouvelle information ai-je besoin ?
3. Comment accroître mes compétences ?
4. De quelles nouvelles compétences techniques ai-je besoin ?
5. Comment puis-je rester ancré dans mes valeurs ?
6. Quels sont mes meilleurs environnements pour apprendre ?
7. Quels sont mes vrais professeurs et formateurs ?
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APPLICATIONS DES MODÈLES ; MENER UNE ACTION DE COACHING
Carte n° 7
Rappel : les huit aires de conscience
1. Identités de rôle
2. Environnement
3. Comportements
4. Attitudes
5. Capacités
6. Croyances
7. Valeurs
8. Identité intégrée
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APPLICATION DES MODÈLES ET QUESTIONNEMENT
tez votre coaché à réfléchir sur son expérience et l’avenir qu’il se souhaite.
Ne vous laissez pas piéger en répondant à des demandes de conseils.
Respectez la relation de coaching et sachez confronter le coaché quand
cela s’avère nécessaire.
Ne faites pas de compliments artificiels en vous efforçant d’être posi-
tif et rassurant. Dites aussi fidèlement que possible à votre coaché ce
que vous observez.
N’essayez pas de refaire le passé ou de résoudre des problèmes insolu-
bles. Restez dans le présent et tourné vers le futur. Prenez votre place
d’agent de changement et soyez toujours un instrument de l’avenir en
vous souvenant qu’un coach fait partie de ces personnes déraisonnables
qui voient des opportunités là où d’autres voient des obstacles.
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CHAPITRE 13
U
NE ACTION
tion qui a un début, un déroulement et, nécessairement, une fin.
Le fait de connaître les différentes phases de la relation de
coaching et de s’en servir ne peut qu’aider un coach à devenir plus cons-
cient de son identité dans ce rôle, ce qui l’aide à être davantage à l’aise
dedans et, souhaitons-le, plus efficace. C’est du moins notre hypothèse.
Nous avons discuté de ce qui se passe au début de la relation de
coaching, de ce qui se passe pendant son déroulement. Nous allons
maintenant traiter plus spécifiquement la fin et la clôture d’une relation
de coaching.
Néanmoins, avant d’aborder le point central de ce chapitre, passons
rapidement en revue les différentes phases d’une relation de coaching :
le tâtonnement, l’écoute, l’identification, la clarification.
La phase initiale, le tâtonnement, représente le commencement de la
relation. Les deux protagonistes, le coach autant que le coaché cher-
chent leurs marques : ils « tâtonnent ». Généralement, pendant cette
phase, le coaché se vit comme manquant d’expérience, se considère
comme un apprenti, en quelque sorte, et regarde le coach comme
détenteur d’une expérience et d’un savoir-faire. D’après lui, le rôle du
coach serait de le guider dans ses premiers pas de sujet coaché. De son
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