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Chapitre 3 : Classification des systèmes WECS et techniques d’extraction du maximum de puissance

Ecole Nationale Supérieure des Energies Renouvelables


et développement durable.
U.E : Conception et optimisation des systèmes éoliens.
Niveau : 4eme A. Ingénieur
Enseignant: Pr. Barra Kamel

Chapitre3 : Classification des systèmes WECS et techniques


d’extraction du maximum de puissance
1. Introduction :

Une éolienne (aérogénérateur) a pour rôle de convertir l’énergie cinétique du


vent en énergie électrique. Ses différents éléments sont conçus pour maximiser cette
conversion énergétique, d’une manière générale, une bonne adéquation entre les
caractéristiques couple/vitesse de la turbine et de la gén ratrice lectri ue est
indispensable. Pour parvenir a cet objectif, idéalement, une olienne doit comporter :

 un système qui permet de la contrôler mécaniquement (système d’orientation


des pales de l’ olienne, système d’orientation de la nacelle).
 un système ui permet de la contrôler lectri uement ac ine électrique
associée à l’ lectroni ue de commande).

2. Chaine de Conversion d’Energie Eolienne CCEE (Wind Energy Conversion


System WECS)

Différents composants mécaniques et électriques contribuent d’une manière ou


d’une autre pour convertir l’ nergie cin ti ue du vent en nergie m cani ue d’abord
disponible sur un arbre rotatif, qui entraine un générateur électrique, ce générateur
finalise l’op ration par la conversion de l’ nergie m cani ue reçue en énergie
électrique qu’elle doit être conditionnée pour alimenter des systèmes ou être injectée
dans un réseau interconnecté a travers des convertisseurs de puissance/transformateur
élévateurs de tension. La figure 1 montre les étapes des conversions énergétiques
généralisées pour un système éolien WECS.

La chaîne de conversion énergétique est organisée en quatre sous-systèmes:

 sous-système aérodynamique, composé principalement du rotor de la turbine,


qui est composé de pales (blades), et du moyeu (hub) de la turbine supportant
les pales ;
 groupe mécanique de transmission, généralement composé de : arbre lent
(LSS: Low Speed Shaft) couplé au moyeu de la turbine (hub turbine),
multiplicateur de vitesse (Gearbox) et arbre à grande vitesse (HSS : High
Speed Shaft) entraînant le générateur électrique ;
 Sous-système électromagnétique, composé principalement du générateur
électrique ;

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 Sous-système électrique, y compris les éléments de connexion au réseau et le


réseau local (utility grid).
Couplage Couplage Couplage
aérodynamique mécanique électrique

Vent Palles Engrenage Générateur conditionneur réseau

Energie Energie Energie Energie Energie


cinétique mécanique mécanique électrique non électrique
Pv de sortie d’entr e conditionnée conditionnée

Pertes Pertes Pertes Pertes


aérodynamiques mécaniques Mécaniques et électriques
électriques
Figure 1 : Schéma du système de conversion WECS

3. Constitution d’une chaine WECS à axe horizontal

Les principaux composants d'un système WECS sont généralement classés en


trois catégories :

3.1 Composants mécaniques

Comprend les pales du rotor, le moyeu du rotor, les roulements du rotor,


l’arbre, le frein m cani ue, la boîte de vitesses, système d’entraînement du pas (de
l’angle de calage pitc ), système d’entraînement de Lacet (Yaw drive), unité de
mesure du vent (anémomètre+girouette), nacelle, la tour, les fondations, le système
d'échange de chaleur (système de refroidissement) et l'échelle.

 Le mat ou la tour
C'est un tube d'acier ou en béton, il doit être le plus haut possible pour
b n ficier du maximum de l' nergie cin ti ue du vent et d’ viter les perturbations
prés du sol. Au sommet du mat se trouve la nacelle.

 La nacelle
Regroupe les éléments mécaniques permettant de coupler la génératrice
électrique à l'arbre de l'éolienne.

 Arbre principal et frein mécanique


Etant donné le grand moment d'inertie, les TEs-MW fonctionnent
généralement à très basse vitesse (généralement 5 à 20 tr / min) et à couple élevé.
L'arbre principal, également appelé arbre lent, relie le moyeu du rotor à la
boîte de vitesses pour la transmission d'énergie mécanique. L'arbre principal est

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généralement en acier forgé à haute teneur en carbone, fonte coulée ou en acier moulé
pour maintenir un transfert de charge optimisé.
Les freins mécaniques sont utilisés pour arrêter le TEs en cas d'urgence telles
que les conditions de panne (surchauffe de la boîte de vitesses/générateur) ou de
fortes rafales de vent. Pour réduire le couple de freinage, des freins mécaniques sont
montés directement sur l'arbre du générateur à grande vitesse (HSS). Les freins
peuvent créer une énorme usure sur l'arbre et déclencher du feu à l'intérieur de la
nacelle s'ils sont utilisés pour arrêter la turbine à pleine vitesse. En pratique, les freins
mécaniques sont appliqués après que les systèmes d’entraînements de calage et de
lacet amènent la vitesse du rotor à une certaine valeur basse. Les freins à disques (ou à
tambours) hydrauliques ou électromécaniques sont utilisés dans les turbines modernes
à haute puissance.

 Systèmes de calage des pales (Pitch) et de Lacet (Yaw):


Selon les propriétés aérodynamiques, toute turbine peut générer un maximum
d'électricité à ou au-dessus de la vitesse nominale du vent uniquement. Lorsque la
vitesse du vent est supérieure à la valeur nominale, l'angle des pales est modifié de
telle sorte que la puissance de sortie électrique du générateur est limitée à la valeur
nominale. Dans la plupart des Méga-TEs trois servomoteurs d’entraînements de pas
indépendants et un contrôleur électronique sont utilisés dans le moyeu du rotor pour
faire tourner les pales le long de leur axe longitudinal. Les moteurs de pas peuvent
être mis en œuvre par des mécanismes hydrauliques ou électriques, mais ces derniers
sont couramment utilisés pour réduire la complexité et le coût de maintenance et
obtenir des taux de calage rapides de 7,5 à 8°/s
Le système d’entraînement Lacet est utilisé pour déplacer la nacelle en face du
vent pour extraire l'énergie maximale possible. Le système de Lacet est composé de
moteurs électriques, d'engrenage, de la couronne d'engrenage et des roulements en
produisant un couple élevé pour faire tourner la nacelle. Lorsque la vitesse du vent est
supérieure à la valeur de coupure ou en cas de dysfonctionnement, le mécanisme de
Lacet aide à arrêter la turbine en la mettant à l'abri du vent.

 Le système de refroidissement
Se compose généralement d'un ventilateur électrique utilisé pour refroidir la
génératrice, et d'un refroidisseur à l'huile pour le multiplicateur.

L'analyse des coûts sur une TE type REPower (maintenant Senvion) MM92-
5.0 MW WT indique que les coûts (en % du coût total de la TE) associés aux pièces
principales sont les suivants : tour 26,3 %, pales de rotor 22,2 %, boîte de vitesses
12,91 %, convertisseur de puissance 5,01 %, transformateur 3,59 %, génératrice
3,44 %, châssis principal 2,80 % et le système d’entraînements de pas 2,66 %.
Les frais associés avec l'éolienne, le convertisseur de puissance et le
transformateur changent légèrement en fonction du type de configuration du système
éolien.

3.2 Composants électriques


Comprend les convertisseurs d’ lectroni ue de puissance ainsi ue les filtres
d'harmoniques côté générateur et côté réseau, transformateur élévateur, câbles
d'alimentation, point de collecte de la ferme et appareillage de commutation.

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 La génératrice électrique
C'est l'élément principal de la conversion mécano-électrique qui est
généralement une machine synchrone, asynchrone à cage ou à rotor bobiné. La
puissance électrique de cette génératrice peut varier entre quelque kW à 15 MW voir
plus.

 Convertisseurs statiques
Ce sont la partie indispensable pour la transformation de l’ nergie lectri ue
non conditionnée en énergie électrique conditionnée. Plusieurs topologies de
convertisseurs sont utilisés soit seuls ou en structure en cascade (back to back).

3.3 Le système de commande


Contrôle en permanence le bon fonctionnement de l'éolienne et qui intervient
automatiquement, en cas de défaillance pour l'arrêter.

Figure 2 : Principaux constituants d’une TE à vitesse variable.

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Figure 3 : Environnement d'un WECS haute puissance à vitesse variable.

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4. Classification des systèmes WECS


Dans l'industrie actuelle de l'énergie éolienne, les principales technologies
des turbines éoliennes TEs (WT: Wind Turbines) sont classés selon divers
critères/facteurs. Les facteurs de classification les plus importants sont basés sur les
éléments suivants : (voir figure 4)

(1) puissance nominale de sortie électrique du WT (puissance faible,


moyenne et élevée),
(2) schéma de régulation de la puissance aérodynamique dans des conditions
de vitesse de vent élevée (contrôle de décrochage et du pitch),
(3) alignement de l'arbre de l'éolienne par rapport au sol (axe vertical et
horizontal),
(4) type d'application pour alimenter la charge de la turbine (autonome et
connectée au réseau),
(5) vitesse de fonctionnement de l'éolienne par rapport aux différentes
vitesses du vent (vitesse fixe et variable),
(6) emplacement pour l'érection des éoliennes (onshore et offshore),
(7) type du couplage mécanique entre la turbine et l’arbre du générateur
(avec et sans engrenage)
(8) les vitesses du vent (faible, moyenne et élevée) affectent la TE.

Figure 4 : Différents critères de classifications des turbines éoliennes.

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1) Classification des turbines selon la puissance électrique nominale

Les TEs (WTs) sont classés en trois grandes catégories :


 Turbines de faible puissance (<30 kW) : ces turbines sont principalement
utilisées pour la charge des batteries dans les régions éloignées et la
production d'électricité domestique.
 Turbines de moyenne puissance (30 à 300 kW) : Ces turbines sont utilisées
pour la génération distribuée (Distributed Generation DG) en conjonction avec
d'autres sources d'énergie renouvelables et stockage d'énergie pour répondre
aux besoins en électricité des petites communautés.
 Turbines de grande puissance (>300 kW) : ces turbines sont principalement
déployées dans les parcs éoliens pour la production d'électricité avec injection
au réseau.

La puissance mécanique de sortie de la turbine éolienne est proportionnelle


comme suit :
Pt α ρ Cp R2 Vv3 (1)

En se référant à l'équation (1), la puissance de sortie de la turbine peut être


augmentée comme suit :

(1) sélection du site d’implantation de la turbine avec une valeur élev e de ρ,


(2) augmentant la taille du rayon du rotor R (Pt augmente de quatre fois lorsque R est
doublé),
(3) la sélection d'un site avec des vitesses de vent fortes ou en augmentant la hauteur
de la tour pour accéder à des vitesses de vent stables (Pt augmente de huit fois lorsque
Vv est doublée),
(4) conception des pales du rotor de la turbine avec une valeur Cp élevée. Compte
tenu de ces faits, la taille des TEs commerciales a augmenté de façon exponentielle au
cours des 35 dernières années (figure 4).
De plus, les grandes éoliennes peuvent capter une puissance éolienne plus
élevée avec des coûts d'installation et de maintenance inférieurs à ceux d'un groupe de
petites éoliennes.

Figure 5 : Evolution de la taille commerciale des TEs (Pt , puissance de sortie


nominale de la turbine ; Dt , diamètre du rotor ; Ht , hauteur du moyeu).

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La capacité de puissance des turbines est passée de 50 kW en 1980 à 10


MW en 2015 voir 20MW de nos jours. Le diamètre du rotor WT est également passé
de 15 m en 1980 à 190 m en 2015 voir plus. La plus grande TE signalée en 2015 est
de 10 MW (Windtec-AMSC SeaTitan) avec un diamètre du rotor de 190 m, ce qui
équivaut à deux fois la longueur d'un avion Boeing 747. La puissance nominale
moyenne des éoliennes installées en 2014 était de 2 MW.

2) Classification selon le contrôle de la puissance aérodynamique : turbines


à décrochage passif, à décrochage actif et à pas régulé

La Figure 6 repr sente la section longitudinale d’une pale d’a rog n rateur. La
vitesse du vent arrivant face à cette pale, est représentée par le vecteur . Le vecteur
rot repr sente la composante de vent due à la rotation de l’a rog n rateur. La
résultante de ces deux vecteurs est appelée res . L’action du vent sur la pale produit
une force res qui se décompose en une poussée axiale ax directement compensée par
la résistance mécanique du mat et une poussée en direction de la rotation rot qui
produit effectivement le déplacement.

Chaque turbine éolienne est ainsi dimensionnée pour que cette force atteigne sa
valeur nominale pour une vitesse de vent nominale donnée. Lorsque la vitesse de vent
devient trop élevée ou si la génératrice nécessite une vitesse de rotation fixe, la
puissance extraite par l’ olienne doit être limit e à sa valeur nominale.

Figure 6 : Bilan des forces sur une pale.

Autrefois, la plupart des éoliennes connectées au réseau électrique nécessitent une


vitesse de rotation fixe pour des raisons de cohérence de fréquence avec le réseau. Le
système de limitation de vitesse le plus simple et le moins coûteux est un système de
limitation naturelle (intrinsèque à la forme de la pale) dit "stall". Il utilise le
p nomène de d croc age a rodynami ue. Lors ue l’angle d’incidence i) devient
important, c’est à dire lors ue la vitesse du vent d passe sa valeur nominale Vn,
l’aspiration cr e par le profil de la pale n’est plus optimale ce ui entraîne des
turbulences à la surface de la pale (voir la figure 7) et par conséquent une baisse du
coefficient de puissance. Ceci empêche alors une augmentation de la vitesse de
rotation.

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Figure 7 : Flux d’air sur un profil de pale " stall".

Ce système est simple et relativement fiable mais il manque de précision car il


dépend de la masse volumique de l'air et de la rugosité des pales donc de leur état de
propreté. Il peut, dans certains cas, être amélioré en autorisant une légère rotation de
la pale sur elle-même système "stall actif") permettant ainsi de maximiser l’ nergie
captée pour les faibles vitesses de vent. Pour les fortes vitesses de vent, la pale est
inclinée de façon à diminuer l’angle de calage β et renforcer ainsi l’effet "stall" de la
pale. La répercussion des variations de vitesse de vent sur le couple mécanique
fournie par l’ olienne est ainsi moins importante. Les angles d’incidence i=α) et de
calage (β) sont illustrés par la figure 8 avec les différents efforts exercés ( : Trainée,
: Portance).

Figure 8 : Angles d’incidence i=α) et de calage Pitc β).

En théorie, les éoliennes peuvent produire plus de puissance que la valeur


nominale Pn (donnée par la plaque signalétique) lorsque la vitesse du vent Vv est
supérieure à sa valeur nominale Vvn. Cependant, pour garantir un fonctionnement sûr

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et fiable et éviter la surcharge des pales de la turbine, la puissance mécanique de sortie


de la turbine Pt doit être limitée à sa valeur nominale dans les conditions de vent fort
(Vv > Vvn). Ce processus est généralement réalisé par le contrôle de la puissance
aérodynamique, qui manipule le flux d'air sur les pales du rotor.
Trois méthodes de régulation de la puissance aérodynamique sont
disponibles: contrôle par décrochage passif (Stall), le contrôle par décrochage actif
(Stall actif) et le contrôle pitch (à pas régulé). Les caractéristiques de la limitation
mécanique de la puissance de sortie par ces trois méthodes de contrôle sont illustrées
par la figure 5.

 Le contrôle par décrochage passif (Stall passif)

Le décrochage passif ou simplement le contrôle par décrochage est la


méthode de régulation de puissance de première génération utilisé pour les turbines
éoliennes (WT) et est la méthode la plus simple parmi les trois classes. Cette approche
n'utilise aucun capteur, ni contrôleur électronique ou actionneur, ce qui la rend moins
coûteuse et robuste.
Dans les turbines à régulation par décrochage passif, les pales du rotor sont
fixées (boulonnées) au moyeu du rotor avec un angle fixe. Lorsque la vitesse du vent
dépasse une certaine limite (par exemple, 20 m/s), les turbulences créées à la surface
du rotor entraînent une perte de portance des pales, diminuant ainsi la puissance
captée par le vent. Pt qui dépasse la valeur nominale pour une certaine vitesse du vent.
Le dépassement de la puissance Pt est une tache indésirable. Comme la vitesse du vent
augmente au dessus de la valeur nominale, Pt diminue progressivement, entraînant
ainsi une faible efficacité de conversion d'énergie. Le contrôle par décrochage passif
est utilisé dans les turbines de faible et moyenne puissance.

Figure 9: Régulation de la puissance aérodynamique des éoliennes

 Le contrôle par décrochage actif (Stall actif)

Le contrôle par décrochage aérodynamique actif est une version avancée du


contrôle par décrochage passif avec réglage des pales du rotor contre le vent. Lorsque
la vitesse du vent Vv augmente au-dessus de la valeur nominale, la puissance Pt est
réduite grâce au calage des pales contre le vent par un m canisme d’ lectroni ue,
provoquant ainsi des turbulences (mécanisme de décrochage) sur les pales (obtention
d’une d croissance brusque de la portance à partir d’une vitesse donn e). Cette
approche améliore l'efficacité de conversion de l'énergie éolienne et garantit que Pt ne
dépasse pas la valeur nominale dans des conditions de vent fort (voir Figure 5).

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L’orientation des pales tant très r duite. Cette technique est utilisée également dans
les éoliennes de puissance moyenne et élevée.

 Le contrôle pitch (à pas régulé)

Dans les turbines à pas régulé, les pales du rotor sont réglables de la même
manière que les turbines à décrochage actif. Le mécanisme de commande de pas est
assisté par un contrôleur électronique et un moteur électrique (ou hydraulique). Lors
des vitesses de vent fortes, le contrôleur électronique envoi un signal de commande au
moteur pour faire tourner les pales du rotor le long de l'axe longitudinal (du pitch) de
telle sorte que l'angle d'attaque des pales est réduit. La méthode de décrochage actif
transforme les pales « dans le vent » pour créer un mécanisme de décrochage, tandis
que le contrôle du pas fait tourner les pales « hors du vent ».
La puissance mécanique de sortie est étroitement régulée par la commande
du pas, comme le montre la figure 5. Ce contrôle fournit des réponses/actions plus
rapides que le décrochage passif et le décrochage actif.
Cette technique est utilisée également dans les éoliennes de puissance moyenne et
élevée.

3) Classification selon les axes : Turbines à axe vertical et horizontal

Dans l'industrie éolienne actuelle, deux types d’ oliennes sont disponibles :


TEs à axe vertical (VAWT) et TEs à axe horizontal (HAWT). Les deux types de WT
convertissent l'énergie cinétique du vent en énergie électrique, mais ont différents
axes de rotation par rapport au sol.

Dans les VAWT, l'arbre de l'éolienne est placé perpendiculairement au sol.


Le rotor de la turbine est mis en œuvre par des profils a rodynamiques incurvés
montés verticalement avec différentes conceptions pour les formes du rotor.
L'installation et la maintenance des VAWT sont plus faciles que les HAWT car le
générateur et la boîte de vitesses sont placés prés du sol. Les VAWT acceptent le vent
de n'importe quelle direction; ainsi, l'orientation des lames des TE n'est pas
nécessaire. L'arbre du rotor est généralement long et est plus sujet aux vibrations
mécaniques. Les pales du rotor sont soumises à des vitesses de vent inégales : fortes
en haut et faibles en bas. Par conséquent, l’efficacit de la conversion de l'énergie
éolienne est plus faible avec les VAWT qu'avec les HAWT. La régulation de la
puissance aérodynamique des VAWT est compliquée et inadaptée aux applications à
forte puissance.

Dans les HAWT, l'arbre de l'éolienne est placé horizontalement par rapport
au sol. Les principaux composants mécaniques et électriques sont placés dans une
nacelle, et la tour élève la hauteur de la nacelle pour laisser suffisamment d'espace
pour la rotation des pales. Trois pales de rotor sont couramment utilisées dans les
HAWT commerciales. Les pales du rotor sont soumises à des vents violents en raison
de la hauteur élevée ; ainsi, les HAWT offrent une efficacité de conversion élevée. Le
coût initial et de maintenance des HAWT est supérieur à celui des VAWT car les
lames, les engrenages et le générateur de l'ancien sont placés en hauteur du sol. De
plus, les HAWT ont une régulation de puissance aérodynamique plus facile et des
vibrations mécaniques plus faibles que les VAWT.

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Les HAWT sont principalement utilisés dans les applications de moyenne et


grande puissance.

4) Classification selon l’application : turbines autonomes et turbines


connectées au réseau

Selon le type d'application pour alimenter la puissance de sortie électrique,


les TEs sont classées en deux types : autonomes et connectés au réseau. La génération
distribuée (Distributed Generation DG) autonome est une solution alternative pour
alimenter les consommateurs dans des endroits où l'extension du réseau électrique est
prohibitive et coûteuse. Dans la DG autonome, la demande de charge varie en
fonction du temps et la puissance de sortie de la turbine change en fonction de la
vitesse du vent. Pour fournir une électricité stable, sûre et fiable, les TEs sont utilisés
en conjonction avec d'autres unités de production d'électricité telles que les
générateurs photovoltaïques (PVG), mini/micro hydroélectriques, biomasse et diesel,
ainsi que les systèmes de stockage d'énergie (généralement l'énergie des batteries).
Les TEs de faible et moyenne puissance sont couramment utilisés dans les
applications autonomes et représentent seulement une fraction de la capacité éolienne
installée cumulée mondiale.

Les TEs de faible et moyenne puissance peuvent également être utilisés dans
les DG connectés au réseau pour réduire la consommation d'électricité du réseau de
distribution. Lorsque l'électricité produite par la TE dépasse les besoins du ménage ou
de la communauté, l'électricité est vendue au service public sans utiliser le stockage
d'énergie. En revanche, la majorité des TEs à grande puissance sont utilisés dans des
applications connectées au réseau. La puissance produite par les TEs de grande
puissance est injectée dans le réseau. La tension de sortie des TEs est généralement
inférieure à 1000 V mais sera augmentée à quelques kV en utilisant un transformateur
élévateur pour envoyer de l'énergie via des lignes de transmission. L’ nergie du Parc
éolien est injectée dans un réseau par des lignes de transmission à courant alternatif
haute tension (HVAC) ou à courant continu haute tension (HVDC). La puissance à
délivrer et la distance de la ferme éolienne au réseau électrique sont deux facteurs
cruciaux qui jouent un rôle important dans la décision entre la transmission HVAC et
HVDC. La transmission HVAC est favorable pour les petits parcs éoliens, situés à
proximité du réseau électrique. Pour les puissances et les distances supérieure à 400
MW et 60 km, respectivement, la transmission HVDC étant un excellent choix.

5) Classification selon la vitesse fixe et la vitesse variable des turbines

Sur la base de la vitesse de rotation, les turbines connectées au réseau sont


classées en FSWT (Fixed Speed Wind Turbine) et VSWT (Variable Speed Wind
Turbine). La vitesse relative / spécifique (TSR : Tip Speed Ratio), qui est un
paramètre de conception essentiel des TEs, est introduit ici. Le TSR est défini comme
le rapport entre la vitesse tangentielle du bout de la pale et la vitesse du vent :

λt = Ωt.R/Vv = Ωg.R/( Vv G) (2)

où Ωt est la vitesse angulaire de la turbine (rad/s) et Vv est la vitesse du vent (m/s).

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On définit le coefficient de puissance Cp (rendement d’efficacit de


conversion de la turbine) comme étant une fonction du TSR (λt) et du pas des pales
(angle pitch β) ue l’on peut crire en fonction de ces deux paramètres par Cp(λt , β) .
La courbe Cp (λt , β) en fonction de λt est illustrée sur la Figure 7(a) lorsque l'angle de
calage est maintenu à sa valeur nominale (β =0°).
Pour une vitesse du vent nominale Vvn la TE à vitesse fixe FSWT et la TE à
vitesse variable VSWT fonctionnent avec un TSR optimal, λt-opt , et un coefficient de
puissance maximal (optimal), Cp-opt. La puissance de sortie de la turbine Pt
correspondant à la vitesse nominale du vent Vvn est également maximale (figure 7(b)).

(a) Cp en fonction de λt (β =0°). (b) Pt en fonction de Ωt

Figures 10: Caractéristiques des TEs type FSWT et VSWT pour différentes valeurs de
la vitesse du vent Vv.

La première génération des TEs connectées au réseau développées dans les


années 1980 était basée sur la technologie à vitesse fixe. Ces TEs sont connectés au
réseau électrique directement sans n'importe quel convertisseur de puissance, rendant
ainsi la configuration FSWT simple et rentable.
Dans les TEs à vitesse fixe (FSWT)s, l'éolienne fonctionne à une vitesse
quasi constante, quelle que soit la vitesse du vent. Dans les FSWT, la vitesse Ωt est
décidée en fonction du rapport de la transmission G, du nombre de pôles de la
génératrice et de la fréquence du réseau. En se référant à la relation (1), la valeur de
TSR (λt ) augmente lorsque la vitesse du vent Vv diminue pour Ωt constante. Selon les
caractéristiques des figures 10, le coefficient de puissance Cp diminue lorsque λt
augmente (Figure 10(a)). Comme le montre la figure 10(b), la puissance de sortie de
la turbine Pt diminue également rapidement en raison de la réduction des deux
paramètres Cp et Vv . Avec le fonctionnement à vitesse fixe, l'efficacité de conversion
de l'énergie éolienne diminue et les contraintes mécaniques sur la transmission
augmentent ce qui limite de nos jours ce type de fonctionnement.

Dans les TEs à vitesse variable (VSWT), la vitesse du rotor Ωt est modifiée
en fonction de la vitesse du vent Vv , de sorte que le la turbine fonctionne toujours à
une valeur TSR optimale λt-opt. Par exemple, lorsque la vitesse du vent passe à 0,9 pu,
la vitesse Ωt passe également à 0,9 pu. Compte tenu de cela, la valeur du Cp est

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maintenue à une valeur optimale, Cp-opt , et Pt maintient toujours une relation cubique
avec Vv.. Par conséquent, l'efficacité de conversion de l'énergie éolienne dans les
VSWT est supérieure à celle des FSWT (voir Figure 10(b)). Le coût initial des VSWT
est élevé en raison du convertisseur de puissance; cependant, le rendement
énergétique élevé des VSWT compense le coût initial élevé et les pertes de puissance
du convertisseur statique. Dans l'industrie actuelle de l'énergie éolienne, les VSWT
sont principalement utilisés.

6) Turbines/fermes onshore et offshore

Un groupe de TEs est souvent placé sur une zone étendue pour former un
parc éolien et est connecté à un réseau électrique national. Le parc éolien peut être
situé sur terre (onshore) ou en mer (offshore). Traditionnellement, les fermes de
l’éolien terrestre ont été développé pour la facilité de construction, les faibles coûts
initiaux et d'entretien, la proximité des lignes de transmission et les pertes de
transmission réduites.

De nos jours, les parcs éoliens offshore attirent de plus en plus l'attention car
la production d'électricité peut être augmenté et stabilisé à l'aide de vents forts et
réguliers. De plus, l'effet sur l'utilisation des terres et les paysages peut être réduit, le
bruit audible et les impacts visuels peuvent être atténués et l'opposition du
mouvement "Pas dans ma cour arrière (NIMBY)" sera faible.
Les coûts initiaux et de maintenance des parcs éoliens offshore sont plus
élevés que ceux de l'éolien terrestre pour les mêmes niveaux de puissance car des
fondations plus solides sont nécessaires et des connexions au réseau terrestre
nécessitent des câbles AC ou DC sous-marins (enfouis profondément sous le fond de
l'océan).

Figure 11 : Énergie éolienne offshore installée cumulée dans le monde en 2014.

7) Turbines à engrenages, semi-engrenages et sans engrenage :

Les TEs sont classées en trois types en fonction de la vitesse de la


génératrice et du type d'accouplement entre l'arbre principal de l'éolienne et l'arbre de
la génératrice:

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 Turbine à engrenages : le rotor de la turbine à basse vitesse (5 à 20 tr/min)


est relié à la turbine à haute vitesse. (1500–1800 tr/min) de la génératrice à
travers une boîte de vitesses à trois étages.
 Turbine Semi-Geared : Une boîte de vitesses à un ou deux étages est utilisée
pour coupler la basse vitesse du rotor de la turbine avec l'arbre de la
génératrice à vitesse moyenne (400 à 600 tr/min).
 Turbine sans engrenage : Le rotor de la turbine est directement couplé à
l'arbre du générateur.

La boîte de vitesses à trois étages est couramment utilisée dans les TEs-
FSWT et dans certaines TEs-VSWT. Cette la boîte présente plusieurs contraintes tels
que le coût initial élevé, le bruit audible lev , l’usure importante, durée de vie
réduite, efficacité réduite et besoin d'entretien régulier.

8) Turbines à vitesse de vent faible, moyenne et élevée

Selon la Commission électrotechnique International (CEI), norme 61400-1,


les TEs sont également classés en différentes classes sur la base de la vitesse moyenne
annuelle du vent, des turbulences et des données de rafales extrêmes sur 50 ans. Le
résumé des classes TEs est présenté dans le tableau ci-après. La conception et la
construction de la centrale éolienne s'appuie fortement sur ces données pour prévoir le
climat éolien qui affectera les éoliennes. Tous les fabricants fournissent des produits
pour répondre aux différentes classes CEI. Par exemple, Vestas propose des TEs de
3,45 MW dans différents numéros de modèle pour couvrir divers IEC classes : V105-
CEI IA, V112-CEI IA, V117-CEI IB/IIA, V126-CEI IIA/IIB et V136- CEI IIIA

5. Composants électriques d’une chaine WECS

5.1 Générateur électrique

Au cours des 35 dernières années, de nombreux générateurs tels que le


générateur à induction à cage (SCIG : Squirrel Cage Induction Generator), générateur
à induction à rotor bobiné (WRIG : Wound Rotor Induction Generator connu aussi
par DFIG : Doubly Fed Induction Generator) ou encor MADA/GADA (Machine
Asynchrone à Double Alimentation)), générateur synchrone à aimants permanents

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Chapitre 3 : Classification des systèmes WECS et techniques d’extraction du maximum de puissance

(MSAP/GSAP) (PMSG : Permanent Magnet Synchronous Generator) et le générateur


synchrone à rotor bobiné (GSRB :WRSG) ont été utilisés et développés pour les TEs.

Pour tenter d'augmenter la densité de puissance des TEs de la gamme 10


MW et plus, des générateurs synchrones superconducteurs à haute température (HTS-
SGs : High-Temperature-Superconducting Synchronous Generators) ont été introduits
récemment dans l'industrie de l'énergie éolienne. HTS-SG élimine le besoin de
matériaux de terres rares et diminue considérablement la taille et le poids des
générateurs par rapport au standard WRSG/PMSG. Les compagnies AMSC et ABB
ont annoncé l'utilisation de HTS-SGs dans leurs futurs projets WT de 10 et 15 MW,
respectivement.
Le SCIG est couramment utilisé dans les TEs de première génération
connectées directement au réseau en raison de son faible coût, construction simple et
robuste et exigences d'entretien minimales. Le SCIG est également utilisé dans les
systèmes WECS-MW à vitesse variable actuels avec un convertisseur de puissance.
Le générateur DFIG ayant des enroulements du rotor accessibles (c'est-à-dire, WRIG
et DFIG) permet un fonctionnement à vitesse variable en utilisant des convertisseurs
de puissance dans le circuit du rotor. Le DFIG est le cheval de bataille actuel de
l'industrie de l'énergie éolienne avec plus de 50% de part de marché. Les PMSG,
WRSG et HTS-SG sont principalement utilisés dans les applications à entraînement
direct TE-WT. Les générateurs à induction asynchrones (IGs) sont utilisés à la fois
pour les turbines à vitesse fixe et à vitesse variable, tandis que les générateurs
synchrones (SGs) sont utilisés dans les WECS à vitesse variable. Les IGs
fonctionnent à des vitesses de rotation élevées, tandis que les SGs peuvent fonctionner
à basse, moyenne ou grande vitesse. Pour atteindre une faible vitesse de
fonctionnement, le générateur a besoin d’être équipé d'un grand nombre de pôles, ce
qui est une solution envisageable pour les GSs. Pour être doté d’un grand nombre de
pôles, le rayon du stator PMSG devient environ 6 fois plus grand et 4,5 fois plus lourd
que l'IG basé sur une boîte de vitesses à trois étages. Les principaux caractéristiques
des générateurs électriques des TEs sont résumés dans le tableau suivant.

Générateur Avantages Inconvénients


SCIG  Construction simple et  Consomme la puissance réactive du
robuste. réseau au démarrage.
 Cout initial et de  Limité au fonctionnement à grande
maintenance réduit. vitesse uniquement.
 Disponible pour les  Nécessite un démarreur progressif
applications MW pour limiter le courant d'appel.
WRIG/DFI  La puissance du rotor  Le coût initial et de maintenance est
G permet une vitesse élevé.
variable.  Faible facteur de puissance (PF) à
 Capacité de couple de faible charge
démarrage élevée.  les bagues du collecteur ont besoin
 Contrôle flexible de la d'un entretien régulier.
puissance réactive. !!

PMSG  Haute densité de puissance  Coût élevé du matériel PM


et fiabilité.  Démagnétisation possible des PM
 Plus besoin d'excitation et  Les générateurs à basse vitesse sont
de boîte de vitesses. lourds. !!
 Pertes au rotor réduites et
rendement élevé.

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Chapitre 3 : Classification des systèmes WECS et techniques d’extraction du maximum de puissance

WRSG  Control indépendant des  Coût d'investissement et d'entretien


puissances P-Q. élevé.
 Fonctionnement à haut  Nécessite un circuit d'excitation
couple et possible. supplémentaire
 Élimine le besoin de boîte  Une attention fréquente est
de vitesses. nécessaire pour les bagues du
collecteur.
HTS-SG  Très compact et léger  Coût initial élevé.
 Moins de pertes dans les  Conception du système de
enroulements. refroidissement est compliquée.
 Un entrefer plus grand  Grande tendance d'instabilité de la
élimine les problèmes de vitesse du rotor.
tolérance.

5.2 Convertisseur de puissance

La tension et la fréquence de sortie du générateur varient en fonction de la


vitesse de rotation de la TE (vitesse du vent). Les bornes de sortie du générateur
peuvent être directement couplées au réseau ou peuvent être interfacées via un
convertisseur électronique de puissance. Le convertisseur change la tension de sortie
AC du générateur en tension DC par un redresseur (AC/DC) puis de nouveau en
courant alternatif avec une amplitude de tension et une fréquence fixes par un
onduleur (convertisseur DC/AC). Dans la plupart des TEs, la configuration des
convertisseurs AC/DC et DC/AC est la même et est connue sous le nom de
convertisseurs connectés dos à dos (BTB : Back to Back) ou en cascade.
Les convertisseurs d'électronique de puissance peuvent être combinés avec
les générateurs électriques pour former une grande variété de configurations WECS.
Les harmoniques dus à la commutation sont inévitables lors de l'utilisation de
convertisseurs de puissance. Pour résoudre ce problème, des filtres harmoniques sont
utilisés dans les convertisseurs côté générateur (MSC : Machine Side Converter) et les
convertisseurs côté réseau (GSC : Grid Side Converter). Le filtre harmonique coté
machine (MSC) aide à réduire la distorsion harmonique des courants et des tensions
du générateur. Ce processus conduit à une réduction des pertes harmoniques subies
dans le noyau magnétique et l'enroulement du générateur. Le filtre harmonique coté
réseau (GSC) aide à répondre aux exigences strictes en matière d'harmoniques
spécifiées par les codes de réseau.

Selon la tension de fonctionnement, les convertisseurs de puissance sont


généralement classés comme convertisseurs basse tension (BT : LV : Low Voltage) et
moyenne tension (MT : Medium Voltage). Le fonctionnement BT ou MT d'un
convertisseur de puissance est décidé en fonction de l'amplitude de la tension de sortie
du générateur. Un convertisseur de basse tension est utilisé avec un générateur basse
tension ; de même, un convertisseur de puissance moyenne tension est utilisé avec un
générateur moyenne tension. La définition des tensions de fonctionnement WECS-BT
et MT sur le marché nord-américain et européen est résumée dans le tableau suivant.
Les valeurs nominales BT et MT les plus populaires pour les éoliennes (et les
convertisseurs de puissance) sont respectivement <1000V et 3000–4000 V. Une
discussion plus détaillée sur LV et les topologies de convertisseur de puissance MT
pour les WT sont présentées dans la section.

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Chapitre 3 : Classification des systèmes WECS et techniques d’extraction du maximum de puissance

5.3 Transformateur élévateur

La tension de sortie du convertisseur de puissance (typiquement 690 V en


classe BT) est portée à 34,5 kV (en Amérique du Nord) en utilisant un transformateur
élévateur pour connecter les TEs à un point de collecte MT. Le transformateur
élévateur est obligatoire dans une TE; sinon, l'éolienne et le convertisseur
électronique de puissance doivent être conçus pour le niveau de tension du point de
collecte. Cette approche élimine le coût d'un transformateur élévateur ; cependant, des
coûts supplémentaires sont encourus avec l'éolienne MT et le convertisseur de
puissance.
Dans l'industrie actuelle de l'énergie éolienne, toutes les TEs utilisent des
transformateurs élévateurs comme équipement par défaut. Les transformateurs
élévateurs sont disponibles sous deux formes : transformateur sec (résine coulée) et
transformateur rempli de liquide (huile).

5.4 Câbles

Les câbles d'alimentation relient la sortie du convertisseur de puissance, qui


est généralement situé dans la nacelle, au transformateur élévateur, qui est placé au
bas de la TE. Les câbles d'alimentation BT suspendus au pylône sont constitués de
cuivre enrobé et d'une simple isolation. Le coût, la taille et les pertes de puissance
associés aux câbles d'alimentation BT augmentent à mesure que la puissance
nominale de la TE-BT augmente. Par exemple, considérons un convertisseur statique
fonctionnant à 690 V et de puissance de 6,0 MW. La valeur efficace (rms) de la ligne
triphasée devient 5020 A, qui doivent être transportés par des câbles d'alimentation à
haute capacité de courant. Dans certaines conceptions de TEs, le transformateur est
placé dans la nacelle pour réduire le coût du câble et des pertes. Cependant, cette
approche nécessite l'optimisation de la taille des autres composants électriques et
mécaniques.
Une autre approche pour atténuer les problèmes de câble ci-dessus consiste
à augmenter la tension de la TE à un niveau de tension moyenne(MV). Pour une
turbine de 6,0 MW, la valeur efficace des courants de ligne diminue considérablement
à 866 A lorsqu'un convertisseur de puissance de 4000 V est utilisé et conduit à une
taille de câble plus petite et à des pertes de puissance inférieures à celles des câbles
BT. La construction et la terminaison des câbles électriques MT sont compliquées et
les salaires et traitements des techniciens MT sont supérieurs à ceux des techniciens
BT. Cependant, les avantages susmentionnés des câbles MT l'emportent sur cet
inconvénient.

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Chapitre 3 : Classification des systèmes WECS et techniques d’extraction du maximum de puissance

6. Point de collecte du parc éolien (PCC)

Le point de collecte du parc éolien, également appelé Point de Couplage


Commun (PCC), relie toutes les TEs du parc éolien. Le raccordement parallèle des
TEs étant le mode le plus pratiqué par défaut pour augmenter la capacité électrique du
parc éolien. Les tensions PCC les plus couramment utilisées dans les parcs éoliens
nord-américains et européens sont respectivement de 34,5 et 33 kV. Les TEs
commerciales peuvent être connectés au PCC via des transformateurs élévateurs,
quelles que soient les classes de tension régionales.

7. Composants électriques divers

Les composants électriques divers comprennent un appareillage de


commutation électrique, un contacteur triphasé et un disjoncteur, qui sont connecté
entre la TE et le PCC ou entre le PCC et la ligne de transmission.

8. Systèmes de contrôle mécanique et électrique

Les TEs sont entièrement automatisés et fonctionnent sans personnel toute


l'année dans toutes les conditions météorologiques. Les systèmes de contrôle ont été
utilisés avec des fonctions limitées dans la première génération, et maintenant ils
remplissent un grand nombre de fonctions en ce qui concerne la turbine, le générateur
et le convertisseur de puissance, intégration au réseau, normes de protection et
exploitation de parcs éoliens. Plusieurs systèmes de contrôle esclaves pour les
composants mécaniques/électriques et un système de contrôle maître sont utilisés de
manière coopérative pour effectuer les opérations suivantes :

1) extraire l’énergie maximale possible du vent,


(2) faire fonctionner la turbine en mode sécurisé avec des variables de contrôle telles
que la puissance, la tension, le courant, la vitesse et le couple dans leurs limites,
(3) atteindre les performances dynamiques et statiques souhaitées,
(4) minimiser les contraintes mécaniques sur la transmission,
(5) respecter les codes stricts du réseau.

Le système de contrôle esclave surveille diverses variables telles que la


vitesse du vent, la direction du vent, les tensions/courants du générateur, les tensions
du filtre de liaison CC et les tensions/courants du réseau. Le système de contrôle
maître ajuste ensuite les états de fonctionnement du système ou les variables à la
valeur de référence ou dans les limites définies avec l'aide des systèmes de contrôle
esclaves. Les systèmes de contrôle sont r alis s par un ordinateur personnel, μC,
contrôleur logique programmable, DSP ou FPGA.

9. Exigences du code réseau pour les systèmes WECS

La croissance constante des niveaux de puissance des éoliennes et des parcs


éoliens a conduit à une importante pénétration des systèmes éoliens dans le système
électrique existant. Pour assurer la stabilité du réseau et la qualité de l'alimentation
électrique, nombreuses exigences techniques spécifiques souvent appelés «codes du
réseau» ont été développés et sont régulièrement mis à jour par les opérateurs du
système de transmission (gestionnaires du réseau TSO : Transmission System

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Chapitre 3 : Classification des systèmes WECS et techniques d’extraction du maximum de puissance

Operators) et/ou gestionnaires du système de distribution (DSO : Distribution System


Operators). Les principaux éléments des codes réseau sont les suivants :

 Tolérance de tension et de fréquence du réseau


 Contrôle de la puissance active
 Production d'énergie réactive (RPG)
 Qualit de d’ nergie du réseau
 Capacités du Black start et de court-circuit.
 Gestion des pannes (FRT : Fault Ride-Through )

Les exigences ci-dessus stipulent qu'une centrale éolienne est censée d’agir
comme une unité de production d'électricité, similaire aux centrales électriques
conventionnelles pendant des périodes normales et anormales du réseau. La première
exigence indique que le système WECS doit rester opérationnel lorsque la tension et
la fréquence du réseau varient dans les limites définies ou les limites de la bande de
tolérance.
Le système WECS doit contrôler la puissance active de sortie (en
déconnectant certaines TEs du réseau ou par contrôle de pas ‘pitch’) en accordance
avec la commande de puissance donnée par le TSO/DSO, de sorte que la réduction de
la puissance active et la régulation de la fréquence au point PCC soient réalisées.
Quelques pays définissent également le contrôle de la puissance active par rapport à la
variation de fréquence du réseau. Par exemple, selon le code réseau danois, lorsque la
fréquence dépasse 48,7 ou 50,15 Hz, la puissance active doit être diminuée en
fonction de la stratégie de réserve de puissance.

Le système WECS doit également être capable de contrôler la puissance


réactive de sorte que la tension et le coefficient de puissance (PF : power factor) au
PCC soient étroitement régulés. L'exigence RPG doit être remplie par le WECS
indépendamment du type de technologie de la TE utilisée. Dans le cas où les TEs ne
peuvent pas produire la puissance réactive requise, des dispositifs de compensation
statique supplémentaires tels qu'un compensateur VAR statique (SVC) ou un
compensateur synchrone statique (STATCOM) doit être utilisé dans le parc éolien. Le
WECS devrait également fournir une puissance réactive dans des conditions
anormales pour soutenir le réseau et aider à la récupération rapide de la tension du
réseau.

La qualité de l'énergie détermine l'adéquation de l'énergie électrique au


réseau électrique. La qualit de d’ nergie implique divers éléments tels que les
variations transitoires, flickers et les harmoniques. Selon la norme IEEE 519-1992,
pour des tensions inférieures à 69 kV, la distorsion harmonique totale maximale
(THD) de la tension du réseau au PCC doit être limitée à 5 % pendant les opérations
normales pour éviter d'endommager d'autres équipements électriques connectés au
réseau électrique. Pour des tensions comprises entre 69 kV et 161 kV, le THD
maximum de tension doit être limité à 2,5 %. Pour les tensions supérieures à 161 kV,
le THD de tension ne doit pas dépasser 1,5 %. De même, des limites de courant
harmonique sont imposées en termes de distorsion totale de la demande (TDD : Total
Demand Distortion) sur la base du rapport du courant de défaut triphasé au courant de
demande maximum, Isc/IL.

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Chapitre 3 : Classification des systèmes WECS et techniques d’extraction du maximum de puissance

La capacité de démarrage à froid (Black stat) indique la capacité de l'unité


de production d'énergie à restaurer les opérations normales à partir du mode d'arrêt
sans utiliser de réseau électrique externe. La capacité de court-circuit indique la
capacité d'un appareil électrique à interrompre sans être endommagé ou de provoquer
un arc électrique. FRT indique la capacité du WECS à fonctionner pendant des
périodes de tension de réseau faible ou élevée. Parmi tous les grid codes, le FRT et le
RPG sont des préoccupations majeurs pour les fabricants des TEs et de convertisseurs
de puissance.

10. Gestion des pannes (FRT : Fault Ride-Through )

Les perturbations du réseau telles que les baisses/augmentations de tension


du réseau peuvent entraîner la déconnexion d'unités de production d'énergie éolienne
à grande échelle. La déconnexion soudaine des unités de production stimule
l'instabilité du réseau de distribution. Début 2003, l'opérateur du réseau allemand
E.ON a imposé des exigences FRT pour surmonter le scénario susmentionné.

Le TSO (Transmission System Operators) et le DSO (Distribution System


Operators) de divers pays ont émis des profils FRT similaires avec des grilles
différentes, les amplitudes des creux de tension et les durées des défauts du réseau.
L'exigence FRT est une vaste catégorie couvrant le passage à zéro de la tension
(ZVRT : Zero Voltage Ride Through), le passage à basse tension (LVRT :Low
Voltage Ride Through), et passage à haute tension (HVRT : High Voltage Ride
Through). Les exigences ZVRT et LVRT correspondent à des chutes de tension du
réseau : pendant les défauts du réseau, la tension du réseau devient nulle dans le profil
ZVRT ; dans le profil LVRT, la tension du réseau devient 15 à 25 % de sa valeur
nominale. Le HVRT correspond aux surtensions du réseau comme illustré par la
figure 12 ci-après.

Figure 12: Exigences FRT selon la réglementation E.ON

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Chapitre 3 : Classification des systèmes WECS et techniques d’extraction du maximum de puissance

Pendant les baisses de tension du réseau, la fonction FRT doit démarrer dans
les 20 ms (un cycle) lorsque la tension du réseau tombe en dessous de 0,9 pu et doit
fournir 1,0- pu puissance réactive. La TE doit être connectée au réseau électrique si la
tension du réseau est au-dessus de la ligne limite ZVRT. La turbine est autorisée à se
déconnecter du réseau si l'amplitude de la tension du réseau tombe en dessous de la
ligne limite ZVRT. Pour le parc éolien offshore, la zone morte de ± 0,1 pu est réduite
à ± 0,05 pu.
Pendant les pics de tension du réseau (voir Figure 1.13(b)), lorsque la
tension du réseau passe à 1,2 pu, le système WECS doit traverser le défaut pendant
0,1 s. Pour assurer le rétablissement de la tension du réseau, le WECS doit absorber
une puissance réactive de 1,0 pu (contrairement à l'exigence LVRT). Récemment, des
recherches considérables ont été menées pour résoudre le problème du FRT dans le
WECS.

11. Production d'énergie réactive

En plus du fonctionnement FRT, une autre exigence importante pour le


système WECS est u'il doit effectuer un ‘contrôle de la puissance réactive similaire à
une centrale électrique conventionnelle pendant les opérations normales et anormales.
Le contrôle de la puissance réactive aide à compenser les équipements de
transmission tels que les câbles et les transformateurs, en plus de maintenir la stabilité
de la tension. Ainsi, le contrôle de la puissance réactive est une réglementation
importante du code réseau pour maintenir les réseaux de transport et de distribution
fiables et efficaces.
Comme pour les profils FRT, de nombreux profils de la puissance réactive
sont définis par divers TSO et DSO en plus de ceux de la puissance active et
l'amplitude de la tension du réseau. L’exigence de la puissance réactive Qg en
fonction de la puissance active Pg et de la tension du réseau Vg est représentée sur
Figures 13 (a) et (b), respectivement. La dépendance P-Q pour le réseau allemand
indique la plage de Qg à fournir par la TE- GSC par rapport à Pg . Lorsque le système
WECS fournit une puissance active nominale (1,0 pu), il doit être capable de fournir
0,41 pu ou d'absorber 0,33 pu puissance réactive. Ce cas implique que le WECS
devrait pouvoir ajuster le facteur de puissance (PF) du réseau n'importe où de 0,93 en
avance à 0,95 en retard lorsqu'il délivre une puissance active nominale. Pendant le
fonctionnement à puissance active réduite (0,2 pu), le facteur de puissance varie entre
0,44 en avance et 0,52 en retard (Figure 13 (a)). Le besoin en Qg est variable lorsque
Pg est compris entre 0 et 0,2 pu.

Figure 13 : Besoin en puissance réactive pour les WECSs connectés au réseau


Allemand et Espagnol.
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Chapitre 3 : Classification des systèmes WECS et techniques d’extraction du maximum de puissance

Comme le montre la Figure 13 (b), la courbe de dépendance V-Q selon le


code réseau espagnol indique l'exigence en puissance Qg par rapport à la tension de
réseau Vg . En plus du besoin en puissance réactive pendant les opérations normales,
WECS doit également fournir Qg sous les défauts du réseau. Par exemple, selon les
codes réseau allemands et danois, WECS doit cesser d'injecter de la puissance active
pendant les creux de tension du réseau et doit générer 1,0 pu réactif jusqu'à ce que la
tension du réseau revienne à 0,5 pu. Pour des tensions de réseau de l'ordre de 0,5 pu
à 0,9 pu, le WECS devrait fournir un courant réactif de 0,02 pu pour chaque baisse de
tension du réseau de 0,01 pu.

12. Configurations commerciales des systèmes WECS

Plusieurs topologies de chaines WECS sont commercialisées dont on cite :

Type 1 : WECS à vitesse fixe avec SCIG.


Type 2 : WECS à vitesse semi-variable avec WRIG
Type 3 : WECS à vitesse semi-variable avec DFIG
Type 4 : WECS à vitesse entièrement variable avec SCIG, PMSG, WRSG ou
HTS-SG
Type 5 : WECS à vitesse entièrement variable avec WRSG et convertisseur
mécanique.

Type 1 : WECS à vitesse fixe avec SCIG.

Le WECS à vitesse fixe basé sur SCIG (générateur asynchrone à cage) sans
interface de convertisseur de puissance (turbine de type 1) est illustré à la Figure 14,
où le générateur est connecté au réseau via un démarreur progressif et un
transformateur élévateur. Cette technologie est la plus ancienne et la toute première
technologie Danoise développée pour les TEs dans les années 1980.

Figure 14 : WECS de type 1 avec SCIG à vitesse fixe (1%), boîte de vitesses à trois
étages, démarreur progressif et compensateur de puissance réactive.

Dans les WECS de grande puissance, le SCIG contient quatre ou six pôles
pour un réseau de 50 ou 60 Hz, respectivement. Lors de différentes vitesses de vent, la
vitesse du générateur varie légèrement (à moins de 1% au-dessus de la vitesse
synchrone); par conséquent, cette configuration est appelée WECS à vitesse fixe. Les
SCIGs à pôles interchangeables ont également été pratiqués dans l'industrie pour
accomplir deux vitesses de rotation lors de vitesses de vent variables. Les premières
TEs utilisaient une régulation de puissance aérodynamique à décrochage passif, tandis

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Chapitre 3 : Classification des systèmes WECS et techniques d’extraction du maximum de puissance

que les turbines modernes utilisent des techniques de contrôle par décrochage actif
(stall actif) ou de tangage (pitch). Une boîte de vitesses à trois étages est normalement
utilisée entre le rotor de la turbine et l'éolienne pour faire correspondre la différence
de vitesse entre eux.
Pendant le processus de démarrage, la différence de tension entre l'éolienne
et le réseau électrique provoque un courant d'appel élevé. Un démarreur progressif
triphasé composé de thyristors antiparallèles et d'un interrupteur de dérivation limite
le courant d'appel à des limites sûres.
L'angle d'amorçage des thyristors est progressivement ajusté de sorte que la
tension du réseau appliquée à l'éolienne passe progressivement de zéro à la valeur
nominale. Au démarrage, le SCIG consomme la puissance réactive du réseau; pour
compenser cette puissance, des bancs de batterie de condensateurs triphasés sont
souvent utilisés. Les principaux avantages et inconvénients de cette configuration sont
résumés ci-dessous :

 Configuration de conversion de puissance simple.


 Faibles coûts initiaux et de maintenance grâce au SCIG et démarreur
progressif peu coûteux.
 Fonctionnement fiable car aucun convertisseur de puissance n'est nécessaire.

 Efficacité de conversion réduite en raison d'une plage de vitesse étroite (1%).


 Les changements de vitesse du vent entraînent des problèmes de stabilisation
de la fréquence du réseau.
 Les défauts du réseau provoquent de fortes contraintes sur les composants
mécaniques de la TE (stress mécanique).

Les FSWT (Fixed Speed Wind Turbine) sont équipées de matériel


supplémentaire, tel que STATCOM, pour se conformer aux codes du réseau. Malgré
les inconvénients, cette configuration a été acceptée par l'industrie éolienne et des
solutions commerciales sont disponibles dans la gamme des MW telles que :
(1) Vestas V82 (1,65 MW) et (2) Siemens SWT 2.3-101 (2,3 MW). Les turbines à
vitesse fixe étaient célèbres il y a une dizaine d'années, mais cette technologie devient
lentement obsolète en raison de ses inconvénients inhérents.

Configuration du SCEE d type 2

Pour surmonter les inconvénients associés aux éoliennes de type 1,


l'industrie de l'énergie éolienne a développé des TEs à vitesse semi-variable. La
configuration d'un WECS à vitesse semi-variable utilisant une génératrice WRIG et
un convertisseur de puissance nominale partielle (10%) est illustrée à la Figure 15
(turbine de type 2). La configuration du système est similaire à une turbine de type 1 ;
cependant, le SCIG est remplacé par un WRIG avec des enroulements de rotor
connectés à la résistance externe commandée par le convertisseur. Le convertisseur de
puissance est réalisé par un redresseur triphasé à pont de diodes et un circuit hacheur à
base de transistor bipolaire (IGBT).

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Chapitre 3 : Classification des systèmes WECS et techniques d’extraction du maximum de puissance

Figure 15 : WECS de type 2 avec WRIG à vitesse semi-variable (10%), résistance


externe commandée par convertisseur, boîte de vitesses à trois étages, démarreur
progressif et compensateur de puissance réactive.

La variation de la résistance du rotor affecte la caractéristique couple/vitesse


du générateur, permettant ainsi le fonctionnement à vitesse variable de la turbine;
cette configuration est souvent appelée Optislip WT. La plage de réglage de la vitesse
est généralement limitée à environ 10% au-dessus de la vitesse synchrone. Avec des
opérations à vitesse semi-variable, le WECS peut capturer légèrement plus de
puissance du vent avec une réduction des contraintes sur les composants mécaniques
mais avec des pertes d'énergie dans la résistance du rotor. Cette configuration de type
2 nécessite également une boîte de vitesses, un démarreur progressif et une
compensation de puissance réactive similaire à une turbine de type 1. Les principaux
avantages et inconvénients de cette configuration sont donnés comme suit :

 Efficacité de conversion d'énergie supérieure à celle des turbines de type 1 en


raison de l'extension (10 %) de la plage de vitesse.
 Moins de contraintes sur les composants mécaniques de la TE par rapport aux
turbines de type 1.
 Moins d'effet sur la fréquence du réseau en raison du fonctionnement à vitesse
semi-variable.

 Coût initial plus élevé en raison du convertisseur de puissance et coût de


maintenance plus élevé en raison du système balais-bagues du WRIG.
 La résistance externe entraîne des pertes du système et une fiabilité amoindrie.
 Le système nécessite toujours un démarreur progressif et une compensation de
puissance réactive côté réseau.

Le WRIG à résistance variable du rotor est sur le marché depuis le milieu


des années 1990 avec une puissance nominale allant jusqu'à quelques MW. Quelques
exemples de solutions commerciales sont les suivantes : (1) Vestas V66-2,0 MW et
(2) Suzlon Energy S88-2,1 MW. Cette configuration devient également moins
importante parmi les fabricants des TEs en raison de sa plage de vitesse limitée et
faible efficacité de conversion d'énergie.

Configuration du SCEE de type 3


Dans un effort continu pour augmenter la plage de variation de la vitesse
opérationnelle des TEs et éliminer les démarreurs et le compensateur de puissance
réactive côté réseau, des turbines à vitesse semi-variable de type 3 ont été développé.
La configuration du WECS de type 3 à l'aide d'un DFIG et d'une électronique de

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Chapitre 3 : Classification des systèmes WECS et techniques d’extraction du maximum de puissance

puissance est illustrée par la Figure 16. Comme son nom l'indique, le générateur à
induction (DFIG) étant à double alimentation est connecté au réseau par le stator
directement et par le rotor via deux convertisseurs back to back (dos à dos).

Figure 16: WECS de type 3 avec DFIG à vitesse semi-variable (± 30%), boîte de
vitesses à trois étages et convertisseur de puissance à échelle partielle (30%).

Le convertisseur du circuit du rotor ne doit gérer que la puissance de


glissement ; ainsi, la capacité de puissance de ce convertisseur ne devrait être que de
30% de la puissance nominale du générateur. L'utilisation d'un convertisseur d'échelle
partielle (30%) conduit à une réduction du coût, du poids et de l'encombrement de la
nacelle. Du point de vue des coûts, une plus petite capacité de convertisseur rend les
SCEE de type 3 plus attrayants et populaires. Le coût du convertisseur dans un
REPower (maintenant Senvion) MM92-5.0MW WT a été rapporté comme 5% du
coût total de la turbine. Le convertisseur de puissance est généralement composé de
convertisseurs de source de tension (VSC) à deux niveaux connectés dans une
configuration BTB (back to back). Le VSC côté machine, également appelé
convertisseur côté rotor (RSC), contrôle le couple/vitesse du générateur ou la
puissance active/réactive, tandis que le GSC contrôle la tension du bus CC. Le
convertisseur de puissance est également équipé de filtres harmoniques côté rotor et
côté réseau pour atténuer les harmoniques de commutation. Le transformateur
élévateur utilise trois structures d'enroulement avec deux enroulements primaires côté
générateur et un enroulement secondaire côté réseau. Les principales caractéristiques
des WECS de type 3 sont résumées ci-dessous :

 Les convertisseurs de puissance permettent un flux de puissance bidirectionnel


dans le circuit du rotor. La vitesse du générateur est réglable 30% au-dessus ou
au-dessous de la vitesse synchrone (hyposynchrone/hypersynchrone).
 Le rendement de conversion d'énergie est plus élevé et les contraintes sur les
composants mécaniques sont faibles. En effet, un flux bidirectionnel de
puissance entre le réseau et le rotor grâce aux convertisseurs dos à dos, permet
implicitement une récupération de la puissance rotorique (de glissement)
perdue dans le type 2 est possible.
 Le convertisseur de puissance effectue une connexion douce au réseau avec
une puissance réactive compensée côté réseau. Par conséquent, les démarreurs
progressifs et les batteries de condensateurs ne sont pas nécessaires.
 Contrôle indépendant des puissances active et réactive.
 Un régime triphasé stable au niveau du point de connexion du système avec le
Réseau (PCC).

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Chapitre 3 : Classification des systèmes WECS et techniques d’extraction du maximum de puissance

 Le coût initial et la complexité du système sont élevés en raison des


convertisseurs de puissance.
 Inadapté aux parcs éoliens offshores en raison de l'entretien régulier nécessaire
du système balais-bagues et de la boîte de vitesses à trois étages.
 La conformité FRT est compliquée en raison des bornes de stator de la DFIG
connectées directement au réseau et du convertisseur de puissance nominale
partiel (30%).

Malgré les inconvénients ci-dessus, les WECS de type 3 sont l'une des
technologies dominantes dans l'industrie éolienne d'aujourd'hui avec une part de
marché d'environ 50%. Quelques exemples de les turbines de type 3 à haute puissance
sont :
(1) REpower (maintenant Senvion) 6M (6,0 MW),
(2) Bard 5,0 (5,0 MW) et
(3) Acconica AW-100/3000 (3MW).

Configuration du WECS de type 4

Pour réaliser des opérations à vitesse variable sur toute la plage de vitesse du
vent, les éoliennes de type 4 ont été développés dans les années 1990. La
configuration des WECS de type 4 avec un convertisseur côté machine (générateur)
(MSC), condensateur de liaison CC et un convertisseur coté réseau GSC est illustré à
la Figure 17. Contrairement aux turbines de type 3, où le convertisseur de puissance
est connecté dans le circuit du rotor pour traiter la puissance de glissement, les
turbines de type 4 utilisent un convertisseur de puissance entre les bornes du stator de
l'éolienne et réseau électrique pour traiter toute l'énergie électrique produite. Par
conséquent, la capacité du convertisseur de puissance passe de 30 % à 100 %. Le coût
d'un convertisseur de puissance de type 3 et 4 est d'environ 5% et 7-12 % (selon le
type de topologie du convertisseur) du coût total du WECS, respectivement. Un
convertisseur de puissance à pleine échelle (100 %) conduit à une plage de vitesse
variable complète (0 % à 100 %) et le rendement énergétique de ces turbines est le
plus élevé.
SCIG, PMSG, WRSG et HTS-SG ont tous trouvé des applications dans ce
type de configuration avec des puissances allant jusqu'à plusieurs mégawatts. Parmi
les classes d'éoliennes, PMSG est le plus populaire dans les WECS de type 4.

Figure 17 : Configuration des WECS de type 4 avec éoliennes à vitesse entièrement


variable (0 – 100 %), boîte de vitesses en option et convertisseur de puissance à
grande échelle.

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Chapitre 3 : Classification des systèmes WECS et techniques d’extraction du maximum de puissance

La configuration des convertisseurs de puissance connectés BTB illustrée à


la Figure 17 est similaire à celui illustré à la figure 13 en termes de construction, de
modulation et de commande numérique. Cette structure peut fournir ou consommer de
la puissance réactive. Le transformateur élévateur peut être éliminé en faisant
fonctionner les convertisseurs de puissance à un niveau MT. Les principaux avantages
et inconvénients de cette configuration sont les suivants :

 Rendement énergétique élevé et aucune contrainte sur les composants


mécaniques grâce au fonctionnement à vitesse entièrement variable (0 – 100
%).
 Le contrôle indépendant de la puissance active et réactive conduit à une
excellente conformité FRT.
 Le générateur est entièrement découplé du réseau. Les convertisseurs de
puissance permettent également la connexion au réseau en douceur.
 Un couplage électrique au réseau sans compensateur réactif et démarreur
progressif.

 En raison des convertisseurs pleine échelle, le coût initial et l'encombrement


de la nacelle augmentent ainsi que la complexité globale du système.
 Des pertes de puissance plus élevées dans les convertisseurs dégradent
l'efficacité globale.
 La complexité de la conception du système de contrôle numérique pour les
convertisseurs de puissance augmente.

L'efficacité de conversion de l'énergie éolienne dans les WECS de type 4 est


la plus élevée par rapport aux autres types de turbines. Le rendement énergétique
élevé compense les inconvénients du coût élevé du convertisseur et des pertes de
puissance. Le besoin de la boîte de vitesses peut être éliminé en utilisant un nombre
de pôles élevé SG. Cette configuration est plus robuste contre les défauts du système
d'alimentation que les types 1, 2 et 3. La meilleure conformité FRT est obtenue par un
convertisseur pleine échelle et un compensateur de puissance réactive statique externe
n'est pas nécessaire. Les turbines commerciales typiques comprennent :

(1)Enercon E126 (7,5 MW),


(2) Multibrid M5000 (5,0 MW)
(3) Vestas V-112 (3,0 MW)

Configuration du SCEE de type 5

Le type 5 des TEs avec une WRSG (Wound Rotor Synchrounous Generator)
directement connecté au réseau, une transmission à 2 étages avec un convertisseur
mécanique vitesse/couple est illustré à la Figure 18. Cette configuration, dans laquelle
le fonctionnement à vitesse variable est réalisé par un convertisseur mécanique plutôt
qu'un convertisseur électrique, est un vieux concept pour les TEs qui convertit la
vitesse variable du WT en une constante. Le générateur fonctionne à une vitesse fixe
et est directement connecté au réseau par un disjoncteur de synchronisation. Le rotor
du WRSG porte un enroulement de champ pour produire le flux rotorique. Le courant
d'excitation DC du rotor est fourni par un petit convertisseur de puissance AC/DC
(simple redresseur commandé) qui est directement connecté au réseau triphasé (côté
basse tension d'un transformateur élévateur). L'excitation CC comprend également

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Chapitre 3 : Classification des systèmes WECS et techniques d’extraction du maximum de puissance

des bagues collectrices et des balais (ou excitateur sans balais). Le courant
d'excitation est ajusté de sorte que la tension et la fréquence de sortie du générateur
correspondent aux exigences du code réseau. L'un des inconvénients majeurs de cette
configuration est que le les pertes d'enroulement dans WRSG réduisent l'efficacité du
générateur par rapport à la structure utilisant la PMSG.

Figure 18 : Configuration du WECS de type 5 avec un WRSG à vitesse fixe, une boîte
de vitesses à trois étages et convertisseur de couple Steed.

Les principales caractéristiques de cette configuration WECS sont résumées comme


suit :
 Semblable au WECS de type 4, l'efficacité de conversion de l'énergie éolienne
est élevée en raison de la plage complète de vitesse variable (0 – 100%).
 Le coût global et l'encombrement de la nacelle sont inférieurs à ceux des
WECS de type 4 en raison de l'absence de convertisseurs de puissances.
 Le groupe électrogène peut être directement raccordé au point de collecte MT
sans aucun transformateur élévateur car il n'y a aucune restriction imposée par
le convertisseur électronique de puissance contrairement à la turbine de type 4.

 La configuration présente une grande complexité du système en raison du


convertisseur mécanique vitesse/couple.
 Le WECS de type 5 ne convient pas aux applications offshore en raison de la
maintenance élevée de la boîte de vitesses et du convertisseur vitesse/couple
mécanique.
 La mise en conformité FRT devient compliquée car elle doit être prise en
charge uniquement par le système d'excitation WRSG.

Malgré les bonnes caractéristiques de cette configuration, elle est rarement


utilisée dans l'industrie de l'éolien en raison de problèmes liés au convertisseur
mécanique. Actuellement, seuls trois WT les constructeurs utilisent cette technologie :

(1) DeWind D8.2 (2,2 MW, 4,16/13,8 kV) ;


(2) Wikov W2000 (2,0 MW, 6,3/11 kV) ;
(3) AMSC-Windtec SuperGear (2,0 MW, 11 kV).

Des comparaisons sont effectuées sur le générateur, la configuration du


convertisseur, la puissance, plage de vitesse réalisable, démarreur progressif, boîte de
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Chapitre 3 : Classification des systèmes WECS et techniques d’extraction du maximum de puissance

vitesses, compensateur de puissance réactive externe, capacité MPPT, contrôle de


puissance aérodynamique, conformité à l'exigence FRT, état de la technologie et
pénétration. Chaque configuration a ses propres avantages, inconvénients et
applications pratiques.

Pour démontrer la popularité de chaque configuration WECS dans l'industrie


de l'énergie éolienne, les 10 principaux fabricants de TEs en 2014 et leurs
technologies prioritaires de générateur et de boîte de vitesses sont illustrés à la Figure
19. Ces fabricants représentent environ 72 % des 51,5 GW de capacité éolienne
installée en 2014. La société danoise Vestas est restée en tête de liste avec une part de
12,3 % provenant à la fois de l'onshore et de l'offshore. Les fabricants de TEs
Siemens, GE Energy, Goldwind, Enercon, Suzlon Group, United Power, Gamesa,
Ming Yang et Envision détiennent le 2 à 10 premières positions dans l'ordre. Quatre
entreprises chinoises font partie du top 10 des fabricants liste avec une part de marché
cumulée de 22,3%.

WECS à vitesse fixe WECS à vitesse variable


WECS -Type
WECS -Type 1 WECS-Type 2 WECS-Type 3 WECS-Type 5
4
Générateur MAS MASRB MADA MAS, MS MSRB
Plage de vitesse 1% 10% ±30% 0-100% 0-100%
Red. à
Convertisseur de AC/DC+DC/A AC/DC+DC/A
Non diodes+hach Non
puissance C C
eur
Puiassance du
0% 10% 30% 100% 0%
convertisseur
Démarreur à base de à base de
Non Non Non
progressif thyristor thyristor
3/2/1/0
Boite de vitesse 3 étages 3 étages 3 étages 2 étages
étages
Compensation
Banc de Banc de
de la puissance Non Non Non
capacités capacités
réactive
Contrôle
Stall, Stall actif, Contrôle Contrôle Contrôle Contrôle
aérodynamique
pitch pitch pitch pitch pitch
de puissance
entièrement entièrement
Stratégie MPPT Non limitée Inconnue
faisable faisable
Ancienneté de la Très Ancienne
Très ancienne Très mature mature
technologie ancienne conception
Actualité dans le
limitée limitée trés large large Trés limitée
marché
Exemple Vestas V82 Suzlon S88 REPower 6M Enercon E- DeWind D82
industrielle 1.65MW 2.1MW 6.0MW 126 7.5MW 2.2MW
Tableau de comparaison des différentes structures WECS.

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Chapitre 3 : Classification des systèmes WECS et techniques d’extraction du maximum de puissance

Figure 19 : Top 10 des fabricants de TEs en 2014, ainsi que leurs configurations
WECS prioritaires.

On note que les turbines de type 3 (DFIG) ont la part du marché la plus
élevée, sont utilisées par 7 des 10 principaux fabricants. Environ 100 turbines DFIG
de différents modèles sont proposées par les fabricants. Les turbines de type 4 sont
produites par 6 fabricants et 4 de ces fabricants proposent des solutions à
entraînement direct. Les TEs les plus vendus sur le marché utilise des technologies de
type 3 et 4.

13. Contrôle des systèmes WECS

Le schéma fonctionnel du schéma de contrôle global d'un WECS moderne à


vitesse variable est illustré à la Figure 20 pour un système de type 3 et 4. Les
connexions stator et rotor des WECS-DFIG de type 3 sont indiquées par les lignes
pointillées. Le système de conversion de puissance dans les WECS de type 3 et 4 est
réalisé par RSC + GSC et MSC + GSC, respectivement. Le WECS se compose
principalement de six niveaux (06) de contrôle, dans lesquels la boucle de contrôle
de niveau I implique des variables à variation rapide et la boucle de contrôle de
niveau VI comprend des variables à variation lente. Le contrôle strict des variables
dans la boucle de niveau I est important pour remplir les commandes de puissance
active et réactive imposées par le GRT/GRD dans la boucle de contrôle du niveau VI.
Les boucles de contrôle prennent également en compte le fonctionnement normal et
anormal du WECS.

Pendant les pannes de réseau, la commande FRT dans la boucle de niveau


IV émet un signal d'activation de pannes. Les systèmes de commande mécanique et
électrique des boucles de niveau I à IV se coordonnent pour une meilleure
performance de contrôle pendant les pannes de réseau. Par exemple, lors de pannes de
réseau, le GSC cesse d'injecter de la puissance active et produit de la puissance
réactive sur le réseau, la commande de pas du système pitch commence à fonctionner
pour diminuer l'extraction de puissance et le hacheur CC commence à fonctionner
pour éviter que la tension du bus CC ne dépasse le seuil supérieur.

Les signaux de retour du WECS tels que les tensions de réseau vg, les
courants de réseau ig, les tensions de générateur vs, les courants de générateur is, la

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Chapitre 3 : Classification des systèmes WECS et techniques d’extraction du maximum de puissance

tension du bus continu vdc, la vitesse angulaire du g n rateur ωm, l'angle de position
du rotor θm et la vitesse du vent vw sont utilisés par diverses boucles de contrôle. Pour
DFIG-WECS, les courants du rotor sont mesurés en plus. Les exigences de contrôle
sont satisfaites en générant des signaux de commutation optimaux sr, si et sch pour le
MSC/RSC, le GSC et le hacheur CC, respectivement.

Figure 20 : Schéma fonctionnel du schéma de contrôle global du WECS à vitesse


variable.

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Chapitre 3 : Classification des systèmes WECS et techniques d’extraction du maximum de puissance

Figure 21 : Notations des paramètres du système WECS.

13.1 Contrôle de Surveillance GRT/GRD (Niveau VI) :

La puissance de sortie de la TE ou de la ferme éolienne FE (WF) est très


variable en fonction de la vitesse du vent. L'énergie variable dans le mix énergétique
existant apportait des problèmes sérieux sur la fiabilité et la sécurité en raison de la
pénétration intensive des WECS à grande échelle dans le réseau électrique. Avec les
efforts déployés par les gestionnaires GRT (TSO) et GRD (DSO) à travers des codes
de réseau stricts, les parcs éoliens à grande échelle ont changé leurs opérations au fil
des années, en passant de sources de production de l'énergie passives aux unités de
production actives avec des caractéristiques de soutien au réseau.

Les parcs éoliens sont connectés aux centres de dispatching GRT/GRD via
des réseaux de communication pour partager en continuation les informations sur les
statuts de génération des puissances actives et réactives. Le système de contrôle et de
supervision TSO/DSO de niveau VI envoie des commandes de puissance active et
réactive à chaque parc éolien (similaire aux centrales électriques conventionnelles).
Le premier parc éolien reçoit P*WF,1 et Q*WF,1, le nième parc éolien reçoit les consignes
de P*WF,n et Q*WF,n. Pour simplifier le diagramme présenté, le lien de communication
et les mesures du parc éolien vers le GRT/GRD ne sont pas représentés.

13.2 Contrôle centralisé du parc éolien (niveau V) :

Les commandes en puissance du niveau VI proviennent de la commande


centralisée de la firme éolienne (FE). Les TEs sont connectées au système de contrôle
centralisé de la FE par des liens de communication pour partager les états de
production d’ nergie active et r active. Le système de contrôle de surveillance et
d’ac uisition de donn es est utilis pour la surveillance de la FE. Le contrôle
centralisé définit les exigences de puissance active et réactive pour chaque TE. La
première turbine est commandée par P*WT,1, et Q*WT,1, et la nième TE est commandée
par P*WT,n, et Q*WT,n.
Les références de puissance active et réactive sont calculées de sorte que la
fréquence et la tension au point de raccordement PCC sont maintenues aux valeurs

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Chapitre 3 : Classification des systèmes WECS et techniques d’extraction du maximum de puissance

souhaitées. Si le contrôle centralisé de la FE se rend compte que les TEs ne peuvent


pas satisfaire aux exigences du RPG, les compensateurs statiques du parc éolien,
comme le STATCOM ou SVC sont mis en place pour soutenir les TEs. Le contrôle
centralisé de la FE prend tous les efforts possibles pour commander les TEs de telle
sorte que les références P et Q imposées par la boucle de contrôle de niveau VI
supérieure sont respectées tout le temps.

13.3 Contrôle Centralisé de la TE (Niveau IV)

La commande de tangage (pitch) et de lacet (Yaw) font partie de la


commande mécanique, alors que RPG et FRT correspondent à la commande
électrique.
L'amplitude de la tension du réseau est surveillée en permanence par le sous-
système FRT. Lorsque la tension du réseau tombe en dessous ou au-dessus de
l'amplitude prédéfinie, il envoie un signal d'activation de défaut, sf. Ce signal de
défaut est envoyé aux autres boucles de contrôle et à d'autres fonctions à l'intérieur de
la boucle de contrôle de niveau IV. En coordonnant divers systèmes de contrôle
mécaniques et électriques, le contrôle centralisé de la TE fournit les références de
puissance active P*s et Q*s référence de puissance réactive pour le convertisseur
MSC), ainsi que P*g et Q*g au convertisseur GSC . Pendant lle fonctionnement normal
du réseau, Q*g est fixée à zéro pour maintenir un facteur de puissance unitaire pour le
type 4. Dans le type 3 (DFIG-WECS), le facteur de puissance du réseau est ajustée via
la commande Q*s tout en mettant Q*g égale zéro.

13.4 Intégration au réseau et contrôle MPPT (niveau III) :

La boucle de contrôle de niveau III comprend le système MPPT,


l'intégration et la synchronisation avec le réseau. En utilisant une boucle à
verrouillage de phase PLL (Phase-Locked Loop) pour la synchronisation, l'angle de
phase entre les courants du réseau et les tensions du réseau peut être ajusté avec
précision de manière à avoir un FP unitaire. Le système de contrôle du convertisseur
GSC aide à la synchronisation et à l'intégration du réseau en utilisant une PLL. La
sortie du sous-système d'intégration au réseau est la tension de référence du bus CC
v*dc et la puissance réactive du réseau de référence Q*g. Pour une amplitude de tension
de réseau donnée, v*dc est généralement fixé constante.

13.5 Convertisseur de puissance, éolienne et contrôle du réseau (niveau I et II) :

Le schéma fonctionnel du contrôle global illustré à la Figure 20 indique que


la boucle de contrôle de niveau II est liée à la génératrice et au contrôle du réseau, et
la boucle de commande de niveau I correspond à la commande du convertisseur de
puissance. Les boucles de contrôle de niveau I et II sont représentés sous la forme de
deux blocs différents pour indiquer clairement les différents variables de commande.
Pour assurer une efficacité énergétique, les objectifs suivants doivent etre remplis :

 Garantir le fonctionnement MPPT pour toutes les conditions de vitesse du


vent.
 Contrôle de la tension du bus CC pour assurer le bon fonctionnement du GSC.
 RPG pour respecter les codes du réseau.

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Chapitre 3 : Classification des systèmes WECS et techniques d’extraction du maximum de puissance

Un contrôle précis des éoliennes et des convertisseurs de puissance est


nécessaire pour atteindre les objectifs de contrôle ci-dessus. Le premier objectif est
atteint par le MSC/RSC, alors que le GSC gère les deux derniers objectifs. Le contrôle
de niveau II produit les courants de référence du générateur et celui du réseau (i*s et
i*g), alors que la commande de niveau I produit des signaux de commutation (sr et si),
de sorte que les courants mesurés du générateur et du réseau (is et ig) suivent
étroitement leurs références (i*s et i*g).

Le flux d'énergie entre le générateur et le réseau électrique est également


régulé par le contrôle de niveau I pendant les conditions normales et de défaut du
réseau. Dans les défauts de réseau, l'énergie excédentaire entre le générateur et le
réseau électrique est évacuée vers la charge résistive via le hacheur du bus continu,
convertissant ainsi l'énergie cinétique de la rotation de la turbine en chaleur. Le
système de commande du hacheur reçoit le signal de défaut sf (provenant du système
FRT) et génère le signal de commutation sch au hacheur de sorte que la tension du bus
continu vdc ne dépasse jamais la limite de seuil supérieure vmax-dc.

14. Techniques d’extraction du maximum de puissance MPPT

Il existe essentiellement deux techniques : avec et sans asservissement de la


vitesse mécanique

14.1 Maximisation de la puissance sans asservissement de la vitesse


C’est la tec ni ue d’extraction de la puissance la plus populaire dans les systèmes
WECS car elle n’utilise pas de capteurs de vitesse de vent puis ue ce dernier
(l’an momètre) est situé derrière le rotor de la turbine, ce qui errone la lecture de la
vitesse du vent. la vitesse du vent n’est pas uniforme).
Soit le dispositif constitu d’une turbine olienne comprenant des pales de
longueur R entrainant une génératrice à travers un multiplicateur de vitesse de gain G
(figure 18).

Figure 22: Sc ma d’une turbine olienne entrainant une g n ratrice.

La puissance a rodynami ue apparaissant au niveau du rotor de la turbine s’ crit :

(3)

Le coefficient de puissance Cp représente le rendement aérodynamique de la


turbine éolienne. Il dépend de la caractéristique de la turbine. La figure 2 représente la

35/41
Chapitre 3 : Classification des systèmes WECS et techniques d’extraction du maximum de puissance

variation de ce coefficient en fonction du ratio de vitesse relative λ et de l’angle de


l’orientation de la pale β :

(4)

Figure 23 : Influence de l'angle de calage sur le coefficient de puissance λ).

Connaissant la vitesse de la turbine, le couple aérodynamique est donc


directement déterminé par :

(5)

Le couple olien sur l’arbre de la g n ratrice Cg est donc :

, (6)
Avec :

, (7)
Cmec : couple mécanique développé.
Cg :couple olien rapport à l’arbre rapide.
Cem : couple électromagnétique de la génératrice
Cvis : couple de frottement visqueux (Cvis=f.Ωmec)
J : moment d’inertie total de toutes les parties tournantes, rapport à l’arbre rapide.
Jg : moment d’inertie de la g n ratrice.
G : rapport de la transmission (0-120).

Le schéma bloc du modèle de la turbine ainsi que celui du multiplicateur et


celui de l’arbre est illustr par la figure3 suivante.

Figure 24 : Schéma bloc du modèle de la turbine.

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Chapitre 3 : Classification des systèmes WECS et techniques d’extraction du maximum de puissance

On peut remarquer facilement que la vitesse de la turbine (sortie du système) peut


être contrôl e par action sur deux entr es: l’angle de la pale pitc β) et le couple
électromagnétique de la génératrice. La vitesse du vent est considérée comme une
entrée perturbatrice pour ce système.

Pour atteindre le régime de fonctionnement optimal (qui exploite les maxima des
courbes du coefficient de puissance Cp en fonction de la vitesse relative λ de la figure
2), on souhaite que la puissance fournie soit maximale ce qui correspond à une valeur
de Cp maximale notée Cpmax et une vitesse optimale not e λopt. La vitesse de rotation
optimale de la turbine Ωopt résultante est alors donnée par :

(8)
La tec ni ue d’extraction du maximum de puissance consiste à d terminer la
vitesse de la turbine ui permet d’obtenir le maximum de puissance g n r e.

Cette seconde structure de commande repose sur l’ ypot èse ue la vitesse du vent
varie très peu en régime permanent. Dans ce cas, à partir de l’ uation dynami ue de
la turbine, on obtient l’ uation stati ue d crivant le r gime permanent de la turbine
comme suit :

(9)
Ceci revient à considérer le couple mécanique Cmec développé comme étant nul.
Donc, en n gligeant l’effet du couple des frottements vis ueux Cvis = 0), on obtient :

(10)

Le couple lectromagn ti ue de r glage est d termin à partir d’une estimation du


couple éolien :

(11)
Le couple olien peut être d termin à partir de la connaissance d’une estimation de
la vitesse du vent et de la mesure de la vitesse m cani ue en utilisant l’ uation :

(12)

Une estimation de la vitesse de la turbine Ωturbine−estime est calculée à partir de la


mesure de la vitesse mécanique :

(13)
La mesure de la vitesse du vent apparaissant au niveau de la turbine étant délicate,
une estimation de sa valeur peut être obtenue à partir de l’ uation :

(14)
En regroupant les équations précédentes, on obtient :

37/41
Chapitre 3 : Classification des systèmes WECS et techniques d’extraction du maximum de puissance

(15)

Pour extraire le maximum de la puissance générée, il faut fixer le ratio de vitesse à


la valeur λCpmax qui correspond au maximum du coefficient de puissance Cpmax. Le
couple électromagnétique de référence doit alors être réglé `a la valeur suivante :

(16)
L’expression du couple de r f rence devient alors proportionnelle au carr de la
vitesse de la génératrice :

(17)
Avec :

(18)
La représentation sous forme de schéma-blocs est montrée à la figure

Figure 25 : Schéma-bloc de la maximisation de la puissance extraite sans


asservissement de la vitesse.

14.2 Maximisation de la puissance avec asservissement de la vitesse

Cette structure de commande consiste à régler le couple électromagnétique


apparaissant sur l’arbre de la turbine de manière à fixer sa vitesse à une vitesse
référence Ωref par un régulateur Proportionnel-Intégral Cass(PI) Cette dernière
provient du point à puissance maximale de la caractéristique Cpmax(λopt) comme
illustré par la figure 19 suivante.

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Chapitre 3 : Classification des systèmes WECS et techniques d’extraction du maximum de puissance

Figure 26 : Schéma-bloc de la maximisation de la puissance extraite avec


asservissement de la vitesse.

Inconvénients de la méthode :
- Nécessite un/des capteurs de vitesse de vent (prévoir un cout supplémentaire)
- Nécessite une boucle de régulation de plus.

14.3 Modélisation du système d’orientation des pales

Le système d’orientation des pales sert essentiellement à limiter la puissance


générée. Avec un tel système, la pale est tournée par un dispositif de commande
appelé ” pitc control ”. En réglant l’angle d’orientation des pales, on modifie les
performances de la turbine, et plus précisément le coefficient de puissance Cp. Les
pales sont face au vent en basses vitesses, puis, pour les fortes vitesses de vent,
s’inclinent pour d grader le coefficient de puissance. Elles atteignent la position ”
mise en drapeau ” `a la vitesse maximale ωcut−off).Le système de régulation de la
puissance par orientation des pales possède les avantages suivants :

 Il permet d’effectuer un contrôle actif de la puissance pour de larges variations


du vent (bien sur en dessous de la limite de sécurité).
 Il offre une production d’ nergie plus importante que les éoliennes `a
décrochage Stall pour la plage de fonctionnement correspondant aux fortes
vitesses de vent.
 Il facilite le freinage de l’ olienne, en r r duisant la prise du vent des pales, ce
ui limite l’utilisation de freins puissants.
 Ce type de régulation réduit les efforts mécaniques lors des fonctionnements
sous puissance nominale et sous grandes vitesses. L’entr e de commande du
système d’orientation des pales est la puissance électrique mesurée.

Le régulateur peut être théoriquement conçu soit pour le calage de toutes les
pales, soit pour celui de c acune d’elles ind pendamment. Cette r gulation
indépendante donne plus de dégrées de liberté au système de commande. Mais, dans
un but de simplicité, on supposera ue l’angle de référence est appliqué sur les trois
actionneurs d’orientation.

Il existe deux tec nologies d’actionneurs électriques :

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Chapitre 3 : Classification des systèmes WECS et techniques d’extraction du maximum de puissance

– Pour un actionneur pas à pas (stepper motor), l’angle de calage est obtenu
à partir d’une variation pas à pas en fonction de la vitesse du vent.
– Pour un actionneur linéaire, la variation de l’angle de calage est r alis e,
selon une fonction linéaire de la vitesse du vent.

Généralement, le système d’orientation de l’angle pitch est approché par une


fonction de transfert du 1er ordre. Le schéma bloc du système d’orientation des pales
est illustré par la figure 20 pour le cas idéal (la régulation de la vitesse de l’angle de
calage et le contrôle de l’actionneur sont parfaitement réalisés ref ) et par
conséquent la fonction de transfert est unitaire.

Figure 27 : Schéma bloc du système d’orientation des pales.

La boucle de r gulation de l’angle de calage pitc par un r gulateur Cβ (PI) est donnée
par la figure 21. La fonction de transfert

Figure 28: Système de régulation de l’angle de calage en boucle ferm e.

Lors de la modélisation du système de commande de l’orientation des pales,


il est très important de modéliser la vitesse de variation de cet angle. En effet, compte
tenu des efforts subis par les pales, la variation de l’angle de calage doit être limitée à
environ 10°/s lors d’un fonctionnement normal et `a 20°/s pour des cas d’urgence. La
régulation de l’angle de calage est donc modélisée par un régulateur générant une
référence de vitesse de variation de l’angle. Il existe plusieurs façons de concevoir le
système de régulation de l’angle des pales en boucle ferm e.

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Chapitre 3 : Classification des systèmes WECS et techniques d’extraction du maximum de puissance

Pour montrer l'importance du contrôle du pas dans WECS, les


caractéristiques de la turbine dans des conditions de vitesse de vent élevée sont
tracées sans et avec contrôle du pas sur les figures 22 (a) et 22 (b), respectivement.
Dans les deux cas, la vitesse du vent vw est supposée changer de manière trapézoïdale
avec des vitesses minimale et maximale de 1,0 et 1,25 pu, respectivement. Dans la
première illustration de la Figure 22 (a), le contrôle du pitch est d sactiv β 0◦). En
conséquence, le générateur Ps évolue de manière trapézoïdale avec respectivement 1,0
et 1,95 pu comme valeurs minimales et maximales. En négligeant les pertes, Ps
maintient une relation cubique par rapport à vw . L'amplitude du courant de sortie du
générateur correspondant augmente considérablement. Ce résultat conduit à des
dommages à l'isolation du générateur et du câble d'alimentation et à la défaillance en
cascade de l'ensemble de la TE avec un incendie possible dans la nacelle. Dans le
second cas, comme illustré à la Figure 22 (b), l'angle de tangage est ajusté
dynamiquement par le contrôleur PI contrôleur lorsque la vitesse du vent change ;
ainsi, la puissance et les courants de sortie du générateur sont maintenus à une valeur
nominale. Cela conduit à un fonctionnement sûr de l'éolienne avec moins de
contraintes sur les composants structurels électriques et mécaniques.

(a) Sans contrôle pitch (b) Avec contrôle pitch


Figure 29 : Performance du contrôle pitch.

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