ChapII - Régime Du Neutre

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Introduction Chapitre I. Architectures Chapitre II. Les Chapitre III. Chapitre IV. Détermination Chapitre V.

Chapitre V. Les sources Chapitre VII. Compensation Conclusion


générale des réseaux régimes du neutre Les récepteurs des sect. de conducteurs. d'alimentation de l‘ER générale

Chapitre II. Les régimes du neutre


II.1. Introduction
II.2. Régime du neutre et schéma des liaisons à la terre utilisés en BT
II.3 Influence du régime du neutre
II.4. Le contact indirect en basse tension suivant le régime du neutre
II.5. Règles d’exploitation et mise en œuvre
II.6. Dimensionnement protection et coupure du conducteur neutre

II.7. Protection et coupure des conducteurs de phase


II.8. Influence sur l'appareillage des règles de coupure et protection du conducteur neutre et
des conducteurs de phase
II.9. Interaction entre haute tension et basse tension
II.10. Comparaison des différents régimes du neutre basse tension-choix
II.11. Régimes de neutre utilisés en haute tension
II.12. Principes de réalisation d'un système de mise à la terre
Noemnclaute
: Courant de défaut If RN : Régime du Neutre
U : Tension composée entre phases R : résistance d'isolement,
V : Tension simple entre phases t neutre C : capacité entre chaque phase et la terre,
UC : Tension de contact de la masse rN : prise de terre du neutre,
UC1 : Tension de contact de la masse m1 rM : prise de terre des masses
UC2 : Tension de contact de la masse m2 N : Neutre
UC1-2 : Tension de contact entre de la masse m1 et m2 T : Terre
UL : Tension de contact limite PE : Câble de protection
Lmax : longueur maximale PEN : Câble de protection et du Neutre confondus
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II.1. Introduction
Le neutre est le point commun de 3 enroulements en Y. Il peut être sorti ou non,
U13
distribué ou non.
"point neutre".
120°
En MT, la distribution du neutre est exceptionnelle en France (1) ;
Elle est très fréquente aux U.S.A.
En BT, la distribution du neutre est utilisée dans tous les pays. V1
Le RN joue un rôle très important dans un réseau. Vi: tension phase-neutre
 Les valeurs prises par les Id, les Uc et les surU sont étroitement liées au RN. Ui j: tension entre phase
o Un Neutre direct à la terre contribue à limiter les surtensions ;
par contre, il engendre des courants de défaut très importants.
o Un Neutre isolé limite les courants de défaut à des valeurs très faibles,
mais favorise l'apparition de surtensions élevées.
La continuité de service en présence d'un défaut d'isolement est liée au RN.
o Un Ntre isolé permet la continuité de service en BT et même en HT, sous réserve de respecter….
o Un Ntre direct à la T, ou faiblement impédant, impose un déclenchement dès le 1er défaut d'isolement.

 Les dommages des équipements (moteurs, alternateurs) présentant un défaut d'isolement interne, est
également liée au RN.
o Dans un réseau à neutre direct à la terre, une machine affectée d'un défaut d'isolement est
fortement endommagée en raison des courants de défaut élevées. Figure II.1 : schéma triphasé
o Dans un réseau à neutre isolé ou fortt impédant, les dommages sont au contraire réduits,
 Le RN a aussi une influence sur le niveau des perturbations EM générées dans une installation électrique.
o Les schémas favorisant des courants de défaut élevés sont très perturbateurs.
o Les schémas qui à réduisent ces courants et une bonne équipotentialité des masses sont peu perturbateurs.
En conclusion Le choix du RN, en BT ou HT, dépend à la fois de la nature de l'installation et de celle du réseau, il est
également influencé par la nature des récepteurs, la recherche de la continuité de service et la limitation du niveau de
perturbation imposé aux équipements sensibles.
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II.2. Régimes de neutre et schémas des liaisons à la terre utilisés en BT


II.2.1. Schéma équivalent d'un réseau (Fig. II.3)
II.2. Régimes de neutre et schémas des liaisons à la terre utilisés en BT
En BT, les RN et les schémas des liaisons à la terre sont régis par les normes CEI 364 et NFC 15-100. Trois schémas
sont pris en considération. Chaque schéma est défini par deux lettres :
- La 1ière lettre T : liaison directe du neutre à la terre,
I : le neutre est, Isolé ou relié à la T par une Z élevée. la valeur de 1700 Ω est souvent employée.
- La 2ième lettre est noté T : si les masses sont interconnectées (totalement ou par groupe) et reliées directement à la
terre, indépendamment de la mise à la terre éventuelle du point neutre
N : si les masses sont reliées directement au conducteur neutre.
II.2.1. Schéma équivalent d'un réseau (Fig. II.3)
a) Résistances d'isolement et capacités par rapport à la terre
 Un réseau BT ou HT présente toujours une résistance de fuite entre  -T (R1, R2, R3) .

 un réseau BT (<500V) est correctement isolé si R ≥ à 500 kΩ (norme C15-100). On


admet toujours que : R1 = R2 = R3 = R

Pour des câbles à champ radial (Fig. II.2-a) chaque conducteur est entouré d'un écran.
La capacité que présente chaque  /t à la terre (C1, C2, C3). On admet : C1 = C2 = C3 = C.

En BT, C’est de l’ordre de 0,25 µF/km. En HT, C dépend de la nature des câbles et des isolants.

Pour un câble tripolaire à ceinture (Fig. II.2-b) : 1 écran unique entoure les trois conducteurs;
Il existe : - une capacité K entre les conducteurs K1, K2, K3,
- une capacité C1, C1, C3 entre chaque conducteur ( se) et son écran mis à la terre.
C’est cette dernière qui est prise en considération par les constructeurs,
ils prennent la capacité C0 mesurée entre l'écran et les trois âmes conductrices réunies.
La capacité existant entre chaque conducteur et l'écran est C0/3.
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II.2. Régimes de neutre et schémas des liaisons à la terre utilisés en BT


II.2.1. Schéma équivalent d'un réseau (Fig. II.3)
A titre indicatif, on pourra retenir les valeurs suivantes des capacités phase-terre des câbles (C0/3).
câble à champ radial HT isolé à l'EPR
Tension 5.5 kV Tension 10 kV Tension 20 kV
Section mm² C0 [µF/km] Section mm² C0 [µF/km] Section mm² C0 [µF/km]
35 0.29 35 0.21 70 0.17
70 0.35 70 0.26 120 0.20
120 0.44 120 0.31 240 0.26
240 0.58 240 0.41

câble à champ radial HT isolé au PE


Tension 5.5 kV Tension 10 kV Tension 20 kV
Section mm² C0 [µF/km] Section mm² C0 [µF/km] Section mm² C0 [µF/km]
35 0.27 35 0.17 70 0.14
70 0.34 70 0.21 120 0.17
120 0.42 120 0.26 240 0.21
240 0.54 240 0.34

câbles à ceinture HT isolés au PVC


Tension 3.2 kV Tension 6 kV
Section mm² C0 [µF/km] Section mm² C0 [µF/km]
10 0.16 16 0.14
25 0.18 50 0.21
35 0.17 95 0.30
câbles basse tension isolés au PVC
câble 16 mm² 0,2 µF/km
câble 35 mm² 0,16 µF/km
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II.2. Régimes de neutre et schémas des liaisons à la terre utilisés en BT


b) Prise de terre et résistance de terre (rN, rM) II.2.1. Schéma équivalent d'un réseau (Fig. II.3)

Lorsque le neutre d'un réseau est mis à la terre, appelée prise de terre du neutre, représentée une résistance rN non nulle.
Dans toute installation électrique, BT ou HT, les masses métalliques sont généralement interconnectées.
 L'interconnexion peut être totale ou réalisée par groupes de récepteurs.
 Chaque groupe interconnecté est relié à une prise de terre de valeur rM.
 Il est également possible qu'une ou plusieurs masses soient reliées
individuellement mis à la terre.
Les prises de terre des masses rM et du neutre rN peuvent ou non être
interconnectées et sont parfois communes.
Le conducteur d'interconnexion des masses est
appelé conducteur de protection et est noté PE ou PEN.

Un réseau BT ou HT est donc toujours caractérisé par :

• une résistance d'isolement R,


• une capacité C entre chaque se et la terre,
• une prise de terre du neutre de valeur rN,
• une ou plusieurs prises de terre des masses de
valeur rM
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II.2. Régimes de neutre et schémas des liaisons à la terre utilisés en BT
II.2.2. schémas des liaisons à la terre utilisés en BT
II.2.2. schémas des liaisons à la terre utilisés en BT
Les masses doivent être interconnectées et reliées à la
II.2.2.a Neutre Isolé ou impédant (IT) même rM.
Des masses très éloignées, peuvent ne pas l’être. Alors,
chaque groupe de masses reliées à la même rM et chaque
masse reliée individuellement à la terre doivent être
protégés par un DDR.
La distribution du N entraîne une limitation des Lmax des
canalisations.
Figure II.13 : neutre isolé ou impédant (schéma IT) en basse tension L'installation d'un limiteur de surtensions entre le point N
du transfo. HT/BT et la T est obligatoire.

II.2.2.b Neutre mis directement à la terre (schéma TT, figure II.14)

La protection est assurée par un DDR. Toutes les masses


protégées par le même dispositif de protection doivent être
reliées à la même rM.
rN et rM peuvent ou non être interconnectées ou confondues.
Le Neutre peut être distribué ou non.

Figure II.14 : neutre mis directement à la terre (schéma TT) en basse tension
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II.2. Régimes de neutre et schémas des liaisons à la terre utilisés en BT
II.2.2. schémas des liaisons à la terre utilisés en BT

II.2.2.c. Mise au neutre des masses (schéma TN) ph3


ph2
a) premier cas : schéma TNC (Fig. II.15)) Ph1
PEN
N
C1 C2 C3
Les cond. N et de PE sont confondus en un seul cond. PEN.
Le schéma est noté TNC : rN
 il est recommandé de relier le PEN régulièrement à la terre m1 m2
 Schéma interdit pour - Sph < 10 mm² Cu et <16 mm² Al, Fig. II.5. Schéma TNC
- ainsi que pour les canalisations mobiles.
- en aval d'un schéma TNS (norme C 15-100).

b) Deuxième cas, Schéma TNS (Fig. II.16) ph3


ph2
ph1
N N
C1 C2 C3 PE

Des prises de terre doivent être réparties uniformément le long du PE. rN


Ce schéma est obligatoire pour - Sph<10 mm² Cu ou < 16 mm² Al, m1 m2
- les canalisations mobiles. Fig. II.16. Schéma TNS
Il est interdit en amont d'un schéma TNC.
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II.2. Régimes de neutre et schémas des liaisons à la terre utilisés en BT


II.2.3. Mise au neutre (schéma TN)

Important : les deux schémas TNC et TNS


peuvent être utilisés dans une même
installation. Mais le schéma TNC (4 fils) ne
doit jamais être en aval du schéma TNS (5 fils)
(Fig. II.17).
Pour éviter la montée en potentiel des masses
et des éléments conducteurs lors des défauts
phase-terre, il est, nécessaire de relier le
conducteur PEN à de nombreuses prises de
terre réparties dans l'installation.
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II.3. Influence du régime du neutre II.3. Influence du régime du neutre


II.3.1. Courant de défaut
II.3.1. Courant de défaut

Le RN dépend de la valeur et de la nature de l'impédance ZN. Le N d’un réseau 3 BT ou HT peut être ou non mis à la terre.
Si ZN est nulle, le neutre est directement mis à la terre.
Si ZN est de valeur très élevée, le neutre est isolé ou fortement impédant.
Si ZN est différent de zéro, mais de faible valeur (qlqs 10 : 100  en HT), le réseau est dit à neutre impédant.
L'impédance ZN peut être une résistance ou une réactance.
33
22
11
En l'absence de défaut, des courants circulent dans les résistances et N N N
N
les capacités de fuite du réseau. VN = 0 VN = 0
R1 R2 RR1 3 R2C1R3 C2C1 C3C2 C3
m1
m1 m2
m2
Ces courants étant équilibrés, aucun ne circule dans l'impédance ZN
rN PE
Le point neutre est au potentiel de la terre (IN = 0) : rN rM PE
rM
VN = - ZN IN = 0
En présence d’un défaut : Lorsqu'une se est mise en contact
If =IN +IC +IR
avec la T, un courant If s'établit et se referme par l'impédance ZN ainsi
que par les capacités et résistances de fuite des  ses saines : 3
2
1
Le point neutre est alors porté à un potentiel : N
ZN
VN
VN = - ZN IN IN m1 m2
IR IC
Le courant de fuite IR, peut être négligé. rN PE
rM
Si le N est mis directement à la T, le courant IN est très important et le courant IC peut être négligé :
If = IN
- Si le N est Isolé, on a : If
= IC
- Si le N est impédant, on a : If = IN+IC
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II.3. Influence du régime du neutre
Les valeurs des courants sont calculées dans le cas d'un défaut franc (Zf= 0). II.3.1. Courant de défaut
Neutre Isolé
Neutre mis à la terre par une inductance
3
2
1 3
N 2
C1 C2 C3 V3 3
V2 1
If v2 v3 V1 V2 V3
VN 2
V1 C2 N
LN C1 C3
1
V1 V2 V3
C2 v3 N
IC IC2 IC3 V N LN IN If
I f C1 Cv32
V
v2 v3
N IN IN
rrNN
IN IC I C IC2 IC2 IC3 IC3

If = IC = IC2 + IC3 If = IN + IC = IN + IC2 + IC3


IC2 = jCv2 jV 1
IN = L 
IC3= jCv3 N

IC = 3jCV1 IC3 = jCv2 jV1


If = - +3jCV1
|If | = 3jC|V1| IC = jCv3 LN 
IC = 3jCV1 |If |= |V1| (3C - 1/(LN))
Neutre mis à la terre par une résistance
3
2
1 Neutre mis à la terre par une inductance de Peterson
C1 C2 C3
N V2 V3
v3 V1
VN
RN If v2 C’est le cas précédent pour lequel :
IN

3C = 1/(LN)
IC IC2 IC3

If = IN + IC = IN + IC2 + IC3 Ou : LN= 1/3C²


Le courant de défaut est nul, lorsque l’accord est parfait
V
IC2 = jCv2 If = 1 + 3jCV1
RN
IC3= jCv3
IC = 3jCV1
|If |= |V1| (1/RN)²+ 9C² ²
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II.3. Influence du régime du neutre
II.3.2. Tensions de contact
II.3.2. Tensions de contact

a) Tension de contact - tension limite non dangereuse

Risque d'électrisation (Electrisation: un choc électrique n'entraînant pas la mort).


On distingue deux sortes de contacts : le contact direct et le contact indirect.
Contact direct contact d'une personne avec une partie active (une se ou le N)
Contact indirect
La tension de contact est donnée par la relation : UC = rM If
Le risque pour les personnes est lié à la valeur de Uc appliquée au corps humain et aussi à celle du courant
susceptible de le traverser et à la durée du contact. Le courant et la tension sont liés par la loi d'Ohm

I = Uc / R où R est l'impédance du
corps humain.
R varie en fonction de Uc, de l'état
et de l'humidité de la peau,ainsi
que du trajet du courant à l'intérieur
du corps humain.

Figure II.7.a : valeurs statistiques des impédances totales du corps


humain valables pour un trajet courant main à main ou main à pied
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II.3. Influence du régime du neutre


II.3.2. Tensions de contact

La publication CEI 479 indique les valeurs de l'impédance du corps humain en fonction de la tension de contact (Fig. II.7-a).
Elle indique également les effets du courant électrique sur les personnes en fonction de sa valeur et de sa durée. Ces effets sont
matérialisés sur la figure II.7-b pour le courant alternatif à 50 ou 60 Hz.

La courbe C1 définit la limite d'exposition temps-


courant à un choc électrique, à ne pas franchir.

C'est sur ces données que l'on a établi les temps


théoriques maximum de coupure de l'alimentation
en fonction de Uc (tableaux II.3-a et II.3-b). 1 3 4
2

Ils ont été construits en tenant compte d'une résistance


additionnelle matérialisant : le port de chaussures et le
contact avec le sol.
Ils permettent de définir, suivant la nature des locaux,
les tensions limites conventionnelles UL qui peuvent
être maintenues sans danger pour les personnes.
1
2
3
4
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II.3. Influence du régime du neutre
II.3.2. Tensions de contact

Les temps de coupure à utiliser dans la pratique et les protections à mettre en œuvre pour la coupure de l'alimentation dépendent
des schémas des liaisons à la terre (TT, TN, IT).
Tableau II.3 : durée maximale de maintien de la tension de contact présumée
a) dans les locaux secs UL = 50 V b) dans les locaux humides UL = 25 V

Tension de contact Temps de coupure maximal du dispositif de Tension de Temps de coupure maximal du
présumée (V) protection (s) contact dispositif de protection (s)
présumée (V)

courant alternatif courant continu courant alternatif courant


continu

< 50 5 5 25 5 5
50 5 5 50 0,48 5
75 0,6 5 75 0,3 2
90 0,45 5 90 0,25 0,8
120 0,34 5 110 0,18 0,5
150 0,27 1 150 0,12 0,25
220 0,17 0,4 230 0,05 0,06
280 0,12 0,3 280 0,02 0,02
350 0,08 0,2
500 0,04 0,1
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II.3. Influence du régime du neutre


II.3.2. Tensions de contact
b) Tension de contact lors d'un défaut d'isolement
UC appelée tension de contact : UC = rM If
Uc est liée à la valeur de ZN, donc au R.N..

Si le Neutre est Isolé (IT),

If et UC sont très faibles.


La coupure de l'alimentation n'est alors pas nécessaire.

Si le Neutre est mis directement à la Terre (TT, TN):


If et UC sont par contre élevées,

la coupure de l'alimentation devient impérative.

II.3.2.3. Surtensions
Un défaut (φ-T), entraîne une modification du régime permanent initial, on assiste à :

 une élévation du potentiel des phases saines par rapport à la terre v2 et v3,
 développement de tensions transitoires peut occasionner le claquage de matériels, si l'isolement n'a pas été correctement
coordonné.
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II.3. Influence du régime du neutre


II.3.3. Dommages causés aux équipements II.3.3. Dommages causés aux équipements

Les dommages sont liés aux valeurs des (Id) et des surU. Les mesures réduisant les conduisent à des surU, et inversement.
a) Machines tournantes MT
Le fréquent dans un alternateur et/ou moteur HT est l'amorçage entre une  et le circuit magnétique ("masse stator").
Un arc électrique se développe et entraîne la détérioration du circuit magnétique et de l'isolation.
L'importance des dommages dépend de la valeur du . On admet généralement que pour :
If < 20 ou 30 A n'entraîne pas de dommages importants et ne nécessite pas la réfection du circuit magnétique.
If = 7,5 A pendant 10 mn ne provoque pas de dégâts importants,
If = 200 A pendant 0,3s provoque de dégâts très sérieux.
Pour des durées de défaut inférieures à la seconde (1s), la loi empirique (contrainte thermique) I4t = cte est appliquée.
En MT, on limite le courant If =20 A maximum en choisissant la mise à la terre du neutre par résistance de limitation RL.
RL est choisie de manière à limiter l'amplitude des surU transitoires lors d'un défaut -T, on a Ir ≥ 2IC, avec :
Ir: courant circulant dans RL, IC: courant capacitif du réseau
qui se présentent +ieurs formes (rubans enroulés en hélice, ruban de faible
b) Les écrans des câbles MT épaisseur posé en long, nappe de fils, tresse de fils de cuivre etc..)
Les écrans sont en Cu ou en Al. Le Pb est aussi retenu dans le cas de très importants, ou contre l'humidité et de
produits corrosifs.
Lors du claquage, le conducteur et l'écran se trouvent pratiquement réunis : Le courant de défaut est
directement lié au RN, on remarque son importance dans le choix et le dimensionnement des écrans, des câbles.
L'intensité admissible dans un écran dépend de sa nature, de sa section, de la nature de l'isolant avec lequel il
est en contact et du temps pendant lequel il va être parcouru par le courant de défaut.
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II.3. Influence du régime du neutre


II.3.4. Perturbations électromagnétiques II.3.4. Perturbations électromagnétiques

Les schémas entraînant le


développement de élevés et leur
circulation dans les structures
métalliques des bâtiments, en
particulier le schéma TNC en BT
favorisent l'apparition de champs
magnétiques importants qui, par
phénomène d'induction dans les
boucles créées par les conducteurs de
protection, peuvent perturber ou
endommager certains équipements
sensibles (Fig. II.9).

Face à cette situation, on veille à réduire la


surface des boucles créées par l'ensemble des
conducteurs contribuant à l'équipotentialité des
masses.
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II.3. Influence du régime du neutre


II.3.5. Perturbation des systèmes communicants

II.3.5. Perturbation des systèmes communicants

a) Différence de potentiel le long du conducteur de protection


Dans les schémas du type TNC et TNS, lors d'un défaut d'isolement, il peut se développer une tension sérieuse le
long du conducteur de protection.
Il peut apparaître une ∆V importante entre deux récepteurs et toute liaison de transmission
d'information reliant ces deux récepteurs, peut être perturbée (Fig. II.10).

A
1
2
3

Par simplification, on suppose : D


Id
N
PE

VAD = 0,8 V rN
C B

V

VDN : négligeable Liaison de


transmission

Le PE de même longueur et de section que


les conducteurs de phase.
On a alors : Fig. II.10. Chute de tension le long du conducteur de protection

∆V =VCD= VAD/2  0.8 V/2


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II.3. Influence du régime du neutre
II.3.5.Différence de potentiel le long du conducteur de protection
b) Perturbation des systèmes communicants – Perturbation des systèmes communicants
le courant de déséquilibre dû aux charges monophasées
et les courants harmonique

Dans le schéma TNC le courant de déséquilibre dû aux


charges monophasées et les courants harmonique d’ordre 3
et multiples de 3 circulent dans le conducteur de protection
(PEN) qui est le siège de différences de potentiel. Les liaisons
de transmission d'information reliant des appareils
communicants peuvent être perturbées; le risque de
perturbation est dans ce cas permanent (Fig. II.11).

∆V : chute de tension due à des courants de déséquilibre,


harmonique 3 et multiples de 3 dans le conducteur PEN
II.3.2.7. Risque d'incendie ou d'explosion
Un courant de défaut de 500 mA
peut provoquer un incendie ou une
explosion. C'est la raison pour Figure II.11 : effet de la circulation des courants de
déséquilibre et des courants harmonique 3 et multiples de 3
laquelle la norme C15-100 article
482-2-10 recommande, quel que soit
le régime du neutre, l'utilisation de
DDR ayant un réglage ≤ à 500 mA
pour les locaux et installations à
risque d'explosion ou d'incendie (Fig.
II.12).
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II.4. Le contact indirect en basse tension suivant le RN
II.4. Le contact indirect en basse tension suivant le RN II.4.1. Neutre isolé
II.4.1. Neutre isolé (IT)
II.4.1.1) Tension de contact
A) Tension de contact se développant lors du 1erdéfaut d'isolement (Fig. II.18)J
V3
Le If est égal au courant capacitif. Pour un 3
V2
réseau très étendu de 10 km de câble ; la capacité 2
V1
-T est alors de 2,5 µF (0,25 µF/km x10 km) 1
N Charpente
et le courant de défaut If a pour valeur : C1 C2 C3 UCS
PS Um1m2
|If| = 3CωV  520 mA, rM et rS << 1/Cω, et V=220V
m1 m2 m3
Si rM = 10 Ω,
UC1 UC2 UC3
UC = rMIf = 100,52= 5,2V Sol
rN rS rS rM rS rM3
Ce potentiel n'est pas dangereux.
Um1m2  0, Um1m3  0, Potentiel zéro
If
La tension entre deux masses voisines simultanément et Fig. II.18. tensions de contact dans un réseau à neutre isolé
d'une masse très éloignée est négligeable. lors du 1er défaut d'isolement

Un réseau à neutre isolé, même très étendu, ne présente pas de danger en présence d'un 1er défaut d'isolement ; l'exploitation
peut se poursuivre sous réserve que le défaut soit signalé, recherché et éliminé.

Toutefois, dans le cas d'un réseau alimentant de nombreux récepteurs présentant un courant de fuite capacitif phase-terre
important (équipements informatiques par exemple), il y a lieu de vérifier que la Uc qui se développe lors du 1er défaut d'isolement
est inférieure à la tension limite de sécurité UL :
U C = r M I f< U L
UL = 50 V pour les locaux secs,
UL = 25 V pour les locaux humides.
Introduction Chapitre I. Architectures Chapitre II. Les Chapitre III. Chapitre IV. Détermination Chapitre V. Les sources Chapitre VII. Compensation Conclusion
générale des réseaux régimes du neutre Les récepteurs des sect. de conducteurs. d'alimentation de l‘ER générale
II.4. Le contact indirect en basse tension suivant le RN
B) Tension de contact se développant lors du 2ème défaut d'isolement II.4.1. Neutre isolé IT

Un courant de défaut If s'établit entre les masses m1 et m2. Ce courant circule dans les conducteurs de phase () et de protection
(PE). Il n'est limité que par l'impédance de la boucle de défaut ABCDEFGHIJ.
Supposons que : le premier récepteur alimenté par un câble cuivre de 50 mm² ayant une longueur de 50 m et
le second par un câble cuivre de 25 mm² et 30 m de long,
les conducteurs PE et de se ont les mêmes longueur et section et l’impédance du tronçon FE est nulle.
V3 A If B
Si on néglige les réactances des câbles, ZB est : ph3
V2
 L ph1 L PE 1 L ph 2 L PE 2  ph2
Z boucle        V1 J I
 S ph1 S PE 1 S ph 2 S PE 2  ph1
  N PE F E Charpente
C1 C2 C3
  50 30   PS H G D C
Z boucle  2       m3
  5O 25   m1
Um1m2
m2
UC1 Um2-ch
Zboucle= 222,510-32,2= 99 mΩ Sol
UC2 UC3
En prenant : UBI = 0,8U = 4000,8 = 320V rN rM rS rS rS rM3
U BI 320 Potentiel zéro
If =  = 3232 A
ABCDEFGHIJ : boucle de défaut
Z boucle 99  10  3 Fig. II.19. tensions de contact dans un réseau à neutre isolé lors du 2ème défaut

Um1 = ZFGIf = (50/50)If = 22,510-33232 = 73V Um1m2 = UDG= UBI/2 = ZDEFGIf = 320/2 = 160V
Um2 = ZEDIf = (30/25)If = 22,510-31,23232 = 86 V Um3  0.

Si le 2ème défaut se produit sur une masse éloignée non interconnectée, le If est limité par les résistances rM et rM3.
If = 400/(rM + rM3) = 400/25 = 16A
U 400 U 400
Um1 = Um2 = rM  10 = 160 V Um3 = rM 3  15 = 240 V
rM  rM 3 10  15 rM  rM 3 10  15
rM = 10 Ω et rM3 = 15 Ω,
Dans un réseau à neutre isolé, les tensions de contact qui se développent lors d'un défaut d'isolement ne sont pas 1er
dangereuses. Elles ne le deviennent qu'en présence d'un 2 ème défaut d'isolement qui impose la coupure de l'alimentation.
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générale des réseaux régimes du neutre Les récepteurs des sect. de conducteurs. d'alimentation de l‘ER générale

II.4. Le contact indirect en basse tension suivant le RN


II.4.2. Mise au neutre (schéma TN) (Fig. II.29)
II.4.2. Mise au neutre (schéma TN) (Fig. II.29)
Tout les défaut d'isolement sont des court-circuit -Neutre. Le récepteur 1 alimenté par un câble en Cu de 50 mm², de 50 m
de long avec un câble PE de même longueur et section, Le n'est limité que par l'impédance de la boucle de défaut
 L ph1 L PE 1 
Z boucle       3
 S ph1 S PE 1 
  2
ZBCDE = 222,5×10-3(50/50)= 45mΩ A B 1
N F E
PEN
En = 0,8230
VBEprenant = 184 Vdes
en compte on liaisons
a If = (184/45
amont 10
-3
AB )et=EF
4 089
: A C D
La masse m1 est alors portée à un potentiel m1 m2
UC1 Um1m2 Um2-ch
UC1 = ZDE If , ZDE = ZBE/2 (on néglige le tronçon EF) Sol
UC1 = ZDE If = 4089  22,510-3 = VBE/2 = 184/2= 92 V rN rS UC2 rS
La tension de contact entre deux masses voisines est : Potentiel zéro
ABCDEF : boucle de défaut
UC1-2 = ZDE If = 92 volts. Fig. II.29. tension de contact lors du 1er défaut d’isolement (schéma TN)
Les masses saines sont soumises à élévation de potentiel
V3 A B
négligeable (UC2 = ri If , ri << Zb), si le conducteur de 3
protection est régulièrement relié à la terre de manière à créer V2
V1 2
des zones équipotentielles, (Fig. II.30).
N F 1
E
Un réseau (TN) est dangereux dès le 1er
défaut d'isolement; ri If PEN
D
la coupure de l’alimentation est donc obligatoire . C
m1 m2
Les étant importants, la coupure est assurée par les UC1
Um1m2
UC2
Sol
dispositifs de protection contre les défauts entre phases
rN rS rM
(disjoncteurs, fusibles). Il est impératif de vérifier les
conditions de déclenchement de ces dispositifs. Potentiel zéro ABCDEF : boucle de défaut
Si le fonctionnement de ces dispositifs ne peut pas être Fig. II.30. tension de contact au niveau d’une masse saine (schéma TN)
obtenu (Zboucle élevée), il convient d’utiliser un DDR.
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générale des réseaux régimes du neutre Les récepteurs des sect. de conducteurs. d'alimentation de l‘ER générale
II.4. Le contact indirect en basse tension suivant le RN
II.4.3 Neutre mis à la terre (schéma TT)
II.4.3 Neutre mis à la terre (schéma TT) (Fig. II.38)
En présence d'un défaut d'isolement, il se développe un courant de défaut If donné par :
V3
If = V/(rN + rM)
V2 3
Si rN= 10 Ω et rM= 15 Ω, on a : If = (230/25) = 9,2 A 2
V1 A B
Le potentiel UC1 des masses interconnectées est: N E PECharpente 1
H If C D
UC1 = rM If = 15.9,2 = 138 V
m1 m2 m3
UC1 dangereux , la coupure de l'alimentation est obligatoire. G F UC1 Um1m2 Um2-ch
Sol
La tension entre deux masses voisines m1 et m2 : UC1-2  ZDE If rN rM rS UC2 rS UC3 rM3
ZDE = 22,5 10-3Ω (ZDE (câble cuivre de 50 mm² et de 50 m de long),
ABCDEFGH : boucle de défaut
UC1-2= 9,222,510-3 = 0,21V, Potentiel inoffensif. Fig. II.38. tensions de contact lors du 1er défaut d’isolement (schéma TT)
La masse m3 non interconnectée ne subit aucune élévation de potentiel
Si les rN et les rM se trouvent reliées par des conducteurs enterrés
à fond de fouilles par exemple, ZB = ZABCDEFGH, si ZDF  2ZDE , ZB = 45+22,5 = 67,5 mΩ
If = 0,8V/ZB, = 0,8*230/(67,510-3) 2726 A
ZDF  45mΩ, UC1 = ZDF  If = 45 2726 = 122 V
La tension apparaissant entre les masses m1et m2 UC1-2 = ZDEIf = 22,5  2726 = 61 V
Les Uc lors d'un 1ier défaut d'isolement dans un réseau (TT) sont dangereuses. Il est donc obligatoire de couper .

Si les rN et les rM ne sont pas interconnectés, les sont faibles et ne sont pas détectés par les dispositifs de protection contre
les défauts entre phases (disjoncteur ou fusible). La coupure doit alors être obtenue par des DDR.
Lorsque les rN et les rM sont interconnectées, les sont beaucoup plus élevés. Cependant comme aucune disposition n'est
exigée dans ce régime pour minimiser les impédances des boucles de défaut, la mise en place de DDR demeure obligatoire.
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générale des réseaux régimes du neutre Les récepteurs des sect. de conducteurs. d'alimentation de l‘ER générale
II.5. Règles d'exploitation et mise en œuvre
II.5.1. Les règles d'exploitation et mise en œuvre d'un réseau IT
II.5. Règles d'exploitation et mise en œuvre
II.5.1) Les règles d'exploitation et mise en œuvre d'un réseau IT
II.5.1.1) Les règles d'exploitation d'un réseau IT
Les règles d'exploitation d'un réseau à neutre isolé sont les suivantes :
Surveillance permanente de l'isolement par un contrôleur de l'isolement (CPI)
Signalisation du 1erdéfaut d'isolement, suivie de sa recherche et de son élimination par un personnel
Coupure obligatoire au 2ième défaut d'isolement.
 Il faut vérifier que le courant du 2ème défaut soit suffisamment élevé (Lmax) pour faire fonctionner les dispositifs de
protection (disjoncteurs, fusibles, etc...).
 Toutes les masses de l'installation doivent être interconnecter
entre elles par des conducteurs de protection de manière à
maîtriser les impédances des boucles dans lesquelles se
développent les courants de défaut.
 Un DDR doit être installé sur chaque départ alimentant un
récepteur, ou un groupe de récepteurs dont les masses ne sont pas
interconnectées avec celles des autres récepteurs .
Masses interconnectées : protection au 2ème défaut par les dispositifs
de protection contre les défauts 2 (disjoncteurs, fusibles, etc...)
Masses non interconnectées: protection au 2ème défaut par un DDR.
CPI : contrôleur permanent de l'isolement
a) Hypothèses simplificatrices :
Pour le calcul des courants, on applique la loi d'Ohm à la boucle de défaut avec les hypothèses suivantes :
 on suppose que la tension entre le conducteur en défaut et de protection PE est égale à 80 % de Un (ou Vn).
 L'impédance de la boucle de double défaut est alors égale au double de celle du circuit étudié.
 on néglige les réactances pour les S < 150 mm², pour les S >= 150 mm² , les résistances sont affectées des coefficients
suivants : 150mm² : R×1,15; 185mm² : R×1,20; 240mm² : R×1,25; 300 mm² : R×1,30
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II.5. Règles d'exploitation et mise en œuvre
II.5.1. Les règles d'exploitation et mise en œuvre d'un réseau IT
b) Vérifications et Calcul des longueurs maximales
Il faut vérifier que la longueur de chaque circuit est inférieure à Lmax
Le calcul des longueurs maximales Lmax vérifiant le fonctionnement des dispositifs
de protection en schéma IT contre les défauts 2 ou  -N est effectuée comme suit:
U S ph
- Cas d’un Neutre non distribué I f  AH m
R AH S PE
U AH 0 ,8  U  S ph  1 
I magn   R AH  2 ρ 
1   2 ρ 1 1  m 
R AH 2 ρL 1  m  
 S ph S PE  S ph
 
0 ,8  U  S ph
Lmax  1 0 ,4U  m
2 ρ 1  m I magn U C  RCD I f  ρL If 
S PE 1 m
- Cas d’un Neutre distribué
On considère le 1er défaut sur une phase et le 2ème sur le Neutre

2) Pour un circuit comprenant le Neutre


U AH 0 ,8  V  S N  1  SN
I magn   R AH  2 ρL  
1
 m
R AH 2 ρ L 1  m   S N S PE 
S PE
0 ,8  V  S N 1 m
L max  U C  R EF I f  ρL I f  0 ,4 V
2 ρ 1  m I magn S PE 1 m
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générale des réseaux régimes du neutre Les récepteurs des sect. de conducteurs. d'alimentation de l‘ER générale
II.5. Règles d'exploitation et mise en œuvre
II.5.1. Les règles d'exploitation et mise en œuvre d'un réseau IT
Dans la pratique, la norme CEI 364 a adopté des temps de coupure dépendant de la tension nominale du
réseau BT (tableau. II.5).
 Si on utilise des disjoncteurs, (tc ≤ 20 ms) Ces temps sont respectés
de fait . Il suffit alors de vérifier que le courant de défaut soit supérieur
au seuil de fonctionnement du magnétique.
 Dans le cas de l'utilisation de disjoncteurs retardés, il est impératif que
le retard ne soit pas supérieur aux valeurs du tableau II.5.
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générale des réseaux régimes du neutre Les récepteurs des sect. de conducteurs. d'alimentation de l‘ER générale
II.5. Règles d'exploitation et mise en œuvre
II.5.1. Les règles d'exploitation et mise en œuvre d'un réseau IT

c) Surveillance de l'isolement et aide à la localisation du premier défaut


Exemple 1 : recherche mobile manuelle
Le principe d’un CPI consiste à appliquer, au moyen d'un
générateur approprié, une faible tension BF ou continue, entre
le réseau à surveiller et la terre. La mesure du courant de fuite
permet d'évaluer le niveau d'isolement du réseau et de localiser
la position d'un défaut éventuel.
Les réalisations modernes permettent la mesure
permanente de la résistance d'isolement de chaque circuit ;
Les mesures effectuées sont transmises par liaison numérique à
une centrale de traitement qui élabore l'ensemble des
informations nécessaires aux exploitants.

Exemple 2 : recherche fixe automatique

Exemple 3 : recherche et exploitation automatique


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générale des réseaux régimes du neutre Les récepteurs des sect. de conducteurs. d'alimentation de l‘ER générale
II.5. Règles d'exploitation et mise en œuvre
II.5.2. Les règles d'exploitation et mise en œuvre d'un réseau TN

II.5.2) Les règles d'exploitation et mise en œuvre d'un réseau TN


II.5.2.1) Règles d'exploitation d'un réseau TN
Calcul des longueurs maximales
La vérification des conditions de déclenchement en TN passe par le calcul des
longueurs maximales Lmax vérifiant le fonctionnement des dispositifs de
protection en schéma TN contre les défauts -N par la méthode suivante.

U AD
If 
R AD
U 0 ,8  U  S ph  1  S ph
I magn  AH   ρ 
1   ρ 1 1  m  m
ρL 1  m 
R AD
R AH  S PE S ph  S ph S PE
 
0 ,8  V  S ph 1 0 ,8  V  m
Lmax  U C  RCD I f  ρL If 
ρ 1  m I magn S PE 1 m

Imagn. et Ifus : courants assurant le fonctionnement des dispositifs de protection en tc <= tcMax (Tableau II.7).

Comme pour le schéma IT la norme CEI


364 et la C 15-100 fixe des temps de
coupure constants dépendant de la
tension nominale du réseau (tableau II.7).
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II.5. Règles d'exploitation et mise en œuvre
II.5.2. Les règles d'exploitation et mise en œuvre d'un réseau TN
II.5.2.2) Mise en œuvre du schéma TN

a) Dispositions générales

Elles sont énumérées ci-dessous et représentées sur la fig. II.31:

 relier régulièrement à la terre le conducteur PE de protection


 faire acheminer les conducteurs de protection PE ou PEN à côté des
conducteurs de phases sans interposer d'élément ferromagnétique ou
utiliser des câbles incorporant les conducteurs de phase et le conducteur de
protection,
 raccorder le conducteur PEN sur la borne "masse" du récepteur
 séparation du Neutre et du PE lorsque Sph ≤ 6 mm² cuivre ou 10 mm²
aluminium ou en présence de canalisations mobiles
 déclenchement au premier défaut d'isolement au moyen des dispositifs de
protection classique (disjoncteur ou fusible)
 vérification à la conception de l'installation des conditions de 1 : mise à la terre directe du point neutre
déclenchement des dispositifs de protection. Cette vérification doit être faite 2 : conducteur de protection PE ou PEN
par calcul et à la mise en service par des mesures.
3-4 : raccordement des masses au conducteur
Le conducteur PEN ne doit être ni coupé, ni comporter d'appareillage. Les de protection
appareils de protection du circuit sont donc : 5 : dispositif de protection contre les défauts
 Tripolaires lorsque le circuit comporte un conducteur PEN (schéma TNC) entre phases
 tétrapolaires (3 P + N) lorsque le circuit comporte un conducteur neutre et
un conducteur PE (schéma TNS).
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générale des réseaux régimes du neutre Les récepteurs des sect. de conducteurs. d'alimentation de l‘ER générale
II.5. Règles d'exploitation et mise en œuvre
II.5.2. Les règles d'exploitation et mise en œuvre d'un réseau TN

c) Dispositions particulières

Utilisation de dispositifs différentiels haute sensibilité (Fig. II.24) Minimum imposé (NF C 15-100)

Les DDR haute sensibilité (≤ 30 mA) sont obligatoires dans les cas suivants:

 circuits des socles de prises de courant :


 assigné ≤32 A,  le local
 dans les locaux mouillés  leur courant assigné
 dans les installations temporaires
 circuits alimentant les salles d'eau et les piscines
 alimentation des installations de chantiers, des caravanes, des bateaux
de plaisance, des installations foraines

Cette protection peut être individuelle, par circuit ou par groupe


de circuits reliés à la même prise de terre.

Prévention dans les locaux à risques d'incendie

DDR de sensibilité ≤ 500 mA obligatoire en tête du local comme le


montre la figure II.25 (NF C 15-100).
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générale des réseaux régimes du neutre Les récepteurs des sect. de conducteurs. d'alimentation de l‘ER générale

II.5. Règles d'exploitation et mise en œuvre


II.5.2. Les règles d'exploitation et mise en œuvre d'un réseau TN

Cas où l'impédance de boucle est particulièrement élevée (CC 2φ)


Lorsque les conditions pour assurer le déclenchement des dispositifs de
protection contre les CC 2φ ne peuvent pas être satisfaites, les solutions ci-
après peuvent être envisagées.
Solution 1 (Fig. II.26)
Installer une protection à réglage Imagn suffisamment bas pour garantir la relation
Icc min> Imagn.
Permet d'assurer la protection des personnes pour un circuit long.
Mais, il faut vérifier que l'appareil ne sera pas sollicité par des courants
élevés (moteurs et autres dispositifs).
Solution 2 (Fig. II.27)
Installer un DDR.
La valeur élevée des courants de défaut autorise l'utilisation de basses
sensibilités (quelques ampères à quelques dizaines d'ampères). Cette solution
permet de s'affranchir de toute vérification.

Solution 3
Augmenter la section des PEs et/ou des S
On choisit généralement une section du PE égale à la section des S.

Solution 4 (Fig. II.28-a)


Réaliser des liaisons équipotentielles supplémentaires afin de réduire les
impédances des boucles de défaut. Leur efficacité doit être vérifiée par des
mesures (Guide C-15-105 - tableau DC de la Nme C-15-100).
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générale des réseaux régimes du neutre Les récepteurs des sect. de conducteurs. d'alimentation de l‘ER générale
II.5. Règles d'exploitation et mise en œuvre
II.5.3. Les règles d'exploitation et mise en œuvre d'un réseau TT

II.5.3. Les règles d'exploitation et mise en œuvre d'un réseau TT


II.5.3.1) Les règles d'exploitation d'un réseau TT

Cas particulier où une masse ou un groupe de masses est relié à une prise de terre séparée (Fig. II.28-b)

Protection contre les contacts indirects par


L’installation d’un DDR en tête de chaque groupe de masses relié à
une prise de terre séparée.
La sensibilité doit être adaptée à la résistance rm2 :
U
I n  L
rm 2

Protection lorsqu'une masse n'est pas reliée à la terre (Fig. II.28-c)

Tolérée seulement pour des locaux ou emplacements secs lorsque


la réalisation d'une prise de terre n'est pas possible.

L'utilisation d'un DDR à haute sensibilité (≤ 30 mA) est


obligatoire sur le départ concerné.
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générale des réseaux régimes du neutre Les récepteurs des sect. de conducteurs. d'alimentation de l‘ER générale
II.5. Règles d'exploitation et mise en œuvre
II.5.3. Les règles d'exploitation et mise en œuvre d'un réseau TT
II.5.3.2.Mise en œuvre du schéma TT

a) Dispositions générales
Les masses sont interconnectées et reliées à la terre soit toutes ensembles soit par groupes, soit individuellement. La
protection contre les contacts indirects est assurée par des DDR dont la sensibilité I∆n respecte la condition :

dans les locaux secs


I n  50V r
M
dans les locaux humides, les installations de chantiers et les établissements agricoles.
I n  25V r
M
Le choix de la sensibilité du DDR, fonction de la résistance de la prise de terre, est donné par le tableau II.8.
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générale des réseaux régimes du neutre Les récepteurs des sect. de conducteurs. d'alimentation de l‘ER générale
II.5. Règles d'exploitation et mise en œuvre
II.5.3. Les règles d'exploitation et mise en œuvre d'un réseau TT

b) Dispositions particulières

b.1) Dispositions pour assurer la sélectivité


Afin de permettre la sélectivité, la norme C15-100, article 536-3 admet
que le fonctionnement du dispositif différentiel placé en tête de l'installation
puisse être retardé d'un temps au plus égal à 1 s. On peut ainsi, pour les
défauts à la terre aisément réaliser une sélectivité totale sur plusieurs
niveaux comme le montre la figure II.40.

b.2) Cas où une masse ou un groupe de masses est relié à une prise de
terre séparée (Fig. II.41)
Protection contre les contacts indirects par DDR en tête de chaque
groupe de masses relié à une prise de terre distincte. La sensibilité doit
être adaptée à la résistance rm2 de la prise de terre.

I n  UL rM 2
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générale des réseaux régimes du neutre Les récepteurs des sect. de conducteurs. d'alimentation de l‘ER générale
II.5. Règles d'exploitation et mise en œuvre
II.5.3. Les règles d'exploitation et mise en œuvre d'un réseau TT

b.3) Dispositif différentiel haute sensibilité (Fig. II.42)


Minimum imposé (NF C 15-100, § 532.2.6)

L'utilisation de DDR à haute sensibilité (≤ 30 mA) est obligatoire dans les


cas suivants :
 circuits des socles de prises de courant assigné ≤ 32 A,  le local
 circuits de socles de prises de courant dans les locaux mouillés  leur
courant assigné dans les conditions indiquées ci-dessus
 circuits de socles de prises de courant dans les installations temporaires
 circuits alimentant les salles d'eau et les piscines
 alimentation des installations de chantiers, des caravanes, des bateaux
de plaisance, des installations foraines.

Cette protection peut être individuelle, par circuit ou par un groupe de


circuits.

Protection lorsqu'une masse n'est pas reliée à la terre (Fig. II.44)

Tolérée seulement pour des locaux ou emplacements secs lorsque la


réalisation d'une prise de terre n'est pas possible.
L'utilisation d'un dispositif différentiel résiduel à haute sensibilité (≤ 30 mA) est
obligatoire sur le départ concerné.
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générale des réseaux régimes du neutre Les récepteurs des sect. de conducteurs. d'alimentation de l‘ER générale

II.6. Dimensionnement protection et coupure du conducteur Neutre


II.6.1. Dimensionnement du conducteur neutre (NFC 15-100)
II.6.1.1. Schémas TT, TN-S
a) circuits mono ou triphasés de Sph ≤16 mm² cuivre ou Sph ≤ 25 mm² aluminium
SN = Sph

b) circuits 3phasés de Sph > 16 mm² cuivre ou Sph >25 mm² aluminium
 La section du neutre peut être choisie : SN = Sph
 ou inférieure (SN < Sph ) à condition que :
 en service normal le courant IN < IB
(l'influence des harmoniques 3 et multiple de 3 doit, en particulier, être prise en compte, dans ce cas la section
du neutre peut être supérieure à celle des phases)
 La puissance monophasée < 10 % de la puissance totale transportée)
 le conducteur Neutre soit protégé contre les surintensités.

II.6.1.2. Schéma TN-C


Les mêmes conditions que ci-dessus s'appliquent en théorie, mais leur intérêt s'amoindrit puisqu'il est interdit
d'insérer tout dispositif de protection dans le Neutre devenu prioritairement un conducteur de protection

II.6.1.3. Schéma IT
Il est, en général, déconseillé de distribuer le Neutre.
Si le Neutre est distribué, les conditions décrites ci-dessus pour les schémas TT et TNS sont applicables.
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générale des réseaux régimes du neutre Les récepteurs des sect. de conducteurs. d'alimentation de l‘ER générale

II.6. Dimensionnement protection et coupure du conducteur neutre


II.6. 2. Sectionnement

II.6.2. Sectionnement
Les dispositions retenues par la Norme C15-100 sont les suivantes :
tout circuit doit pouvoir être sectionné sur chacun de ces conducteurs actifs (NFC 15-100)
le conducteur PEN ne doit jamais être coupé, ni sectionné (NFC 15-100)
le Neutre étant actif comme les conducteurs de phase l'application de ces dispositions conduit aux règles suivantes :
• dans le schéma TNC le PEN ne doit être ni coupé, ni sectionné
• dans les schémas TNS, TT et IT le Neutre doit pouvoir être sectionné et coupé.
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générale des réseaux régimes du neutre Les récepteurs des sect. de conducteurs. d'alimentation de l‘ER générale
II.6. Dimensionnement protection et coupure du conducteur neutre
II.6. 3. Protection du conducteur neutre
II.6.3. Protection du conducteur neutre
a) Installations dont le point neutre est relié directement à la terre (schémas TT ou TN - norme NFC 15-100)
Lorsque SN=Sph, il n'est pas utile de prévoir une détection de surintensité sur le Neutre.
Lorsque SN < Sph,, il est nécessaire de prévoir une détection de surintensité sur le Neutre.
Toutefois, il est admis de ne pas prévoir de détection de surintensité sur le N à condition que :
 le N est protégé contre les c-c par le dispositif de protection des conducteurs de phase du circuit
 le INmax << IaN.

b) Installations dont le point neutre n'est pas relié directement à la terre (schéma IT - norme NFC 15-100)
Si le Neutre distribuer, il y a lieu de prévoir une détection de surintensité sur le N, détection qui doit entraîner la
coupure de tous les conducteurs actifs du circuit correspondant, y compris le N.
Cette disposition n'est pas nécessaire si :
 le N considéré est protégé contre les c-c par un dispositif de protection placé en amont, (norme C15-100).
 ou si le circuit considéré est protégé par un DDR dont le courant différentiel-résiduel assigné est au plus égal à
0,15 fois le courant admissible dans le N correspondant : ce dispositif doit couper tous les conducteurs actifs du
circuit correspondant, y compris le N.

c) Coupure du conducteur neutre (NFC 15-100)


Lorsque la coupure du Neutre est prescrite, la coupure et la fermeture de ce conducteur doivent être telles qu'il ne
soit jamais coupé avant les conducteurs de phase et qu'il soit fermé en même temps ou avant les
conducteurs de phase.
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II.7.Protection et coupure des conducteurs de phase


II.8.1. Coupure des conducteurs de phase

II.7.Protection et coupure des conducteurs de phase


II.7.1. Coupure des conducteurs de phase
Chaque conducteur de phase doit pouvoir être coupé et sectionné (articles 461 et 462 de la Norme C15-100).

II.7.2. Protection des conducteurs de phase (norme NFC 15-100 § 473.3.1)


La détection de surintensité doit être prévue sur tous les conducteurs de phase :
Elle doit provoquer la coupure du conducteur dans lequel la surintensité est détectée,
mais ne provoque pas nécessairement la coupure des autres conducteurs actifs.
Toutefois, dans les schémas TT et TN, sur les circuits alimentés entre phases et dans lesquels le N n'est pas
distribué, la détection de surintensité peut ne pas être prévue sur l'un des conducteurs de phase, sous réserve
que les conditions suivantes soient simultanément remplies :
 il existe, en amont ou au même niveau, une protection différentielle devant provoquer la coupure de tous les
conducteurs de phase
 il ne doit pas être distribué de N à partir d'un point neutre artificiel sur les circuits situés en aval du DDR visé ci-
dessus.
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II.8.Influence sur l'appareillage des règles de coupure et protection du conducteur neutre et des
conducteurs de phase
L’application aux disjoncteurs des règles énoncées précédemment est synthétisée dans le tableau II.11.
Tableau II.11 : règles de coupure et de choix de l’appareillage

: matérialise les déclencheurs sur court-


circuit et sur surcharge des disjoncteurs.
(A) La NF C 15-100 §473.3.1.2 : autorisé en
schéma TT et TN en présence d’un DDR à
l’origine du circuit ou en amont et si aucun
neutre artificiel n’est distribué en son aval.
(B) La NF C 15-100 §473.3.2.1.c : autorisé en
schéma TT et TN si le N est protégé contre les c-
cS par dispositifs de protection contre les défauts
entre phases et si le courant de service normal est
inférieur notablement au courant admissible dans
ce conducteur.
(C) La NF C 15-100§473.3.2.2 : autorisé en
schéma IT dans certaines conditions : si le circuit
fait partie d’un ensemble de départs terminaux
homogène dont les calibres extrêmes ne
dépassent pas le rapport 2 et à condition qu’en
amont de ces départs soit installé un DDR de
sensibilité inférieure ou égale à 15% du calibre du
plus petit départ.
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II.9.Interaction entre HT et BT

II.9.Interaction entre HT et BT
Tout défaut d’isolement sur la partie HT d’un poste HT/BT a des répercussions sur le réseau BT qu’il alimente;
développement de surtensions sur les masses qui peuvent entraîner des claquages de matériels
dangereuses pour les personnes, si les dispositions ne sont pas prises à la conception de l’installation.
Leur développement dépend de la configuration des prises de terre du neutre et des masses (rSN, rM) ainsi que du mode de liaison à
la terre des masses du poste et de l’installation.
les normes NFC 15-100 et CEI 364 ont retenu les 07 schémas regroupés dans le tableau II.12.
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II.9.Interaction entre HT et BT
Tableau II.12 : interactions entre HT et BT
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II.10.Comparaison des différents régimes du neutre basse tension-choix


II.10.Comparaison des différents régimes du neutre basse tension-choix
II.10.1. Comparaison des différents régimes du neutre
II.10.1.1. Schéma TT
C’est la solution la plus simple à mettre en œuvre pour les installations alimentées directement par le RDP BT.
Ne nécessite pas de surveillance particulière, un contrôle périodique des dispositifs différentiels peut être nécessaire
La protection est assurée par des DDRs qui permettent en plus la prévention des risques d’incendie lorsque In ≤500mA
Tout défaut d’isolement entraîne une coupure limitée au seul circuit en défaut par la mise en place d’une sélectivité approprié.
Les récepteurs, qui génèrent des courants de fuite importants, doivent être équipés de DDR appropriés afin d’éviter les
déclenchements intempestifs.
II.10.1.2. Schéma TN
Il est utilisable uniquement dans les installations alimentés par un transformateurs HT/BT ou BT/BT privé
Il nécessite la mise à la terre régulière du conducteur de protection (PE)
Il impose la vérification du fonctt des dispositifs de protection contre les défauts entre phases pour un défaut d’isolement
Il nécessite que toute modification ou extension soit réalisée par du personnel compétent
Il peut entraîner, lors de défaut d’isolt, des dommages sur bobinages des machines tournantes et des matériels sensibles
Il présente, dans les locaux à risque d’incendie, un danger élevé du fait de l’importance des courants de défaut.
a) Le schéma TN - C: il présente en plus les caractéristiques suivantes:
Il peut faire apparaître une économie à l’installation par la suppression d’un pôle et d’un conducteur
Il implique l’utilisation de canalisations fixes et rigides (NF C 15-100§413.1.3.2)
Il est interdit dans les locaux présentant un risque d’incendie
Les courants de déséquilibre, les harmoniques 3 et multiples de 3 circulent dans le conducteur de protection PEN
et peuvent être la cause de perturbations multiples.
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II.10.Comparaison des différents régimes du neutre basse tension-choix
b) Le schéma TN - S II.10.1. Comparaison des différents régimes du neutre

Il s’emploie même en présence de conducteurs souples ou de canalisation de faible section


Il permet par la séparation du N et du PE, de maintenir une bonne équipotentialité des masses et de réduire le niveau
de perturbations électromagnétiques. Il est ainsi recommandé pour les locaux informatiques
Il est obligatoire dans les locaux présentant des risques d’incendie.

II.10.1.3. Schéma IT
Utilisé uniquement dans les installations alimentés par un transformateur HT/BT ou BT/BT privé.
C’est la solution assurant la meilleure continuité de service.
La signalisation du 1ier défaut d’isolement suivie de sa recherche et de son élimination, permet une prévention
systématique se toute interruption d’alimentation.
Il nécessite :
- un personnel d’entretien pour la surveillance et l’exploitation, - un bon niveau d’isolement du réseau,
-toute modification ou extension soit réalisée par du personnel compétent maîtrisant ses règles de mise en œuvre
Il implique la fragmentation du réseau si celui-ci est très étendu et l’alimentation des récepteurs à courant de fuite
important par un transformateur de séparation
Il impose la vérification du fonctionnement des dispositifs de protection contre les défauts entre phases lors d’un
double défaut d’isolement.
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II.10.Comparaison des différents régimes du neutre basse tension-choix
II.10.2.choix d'un régime de neutre.
II.10.2.choix d'un régime de neutre.

II.10.2.1. Performances des régimes du neutre

Les performances des RN s’apprécient selon les six critères suivants :


 La protection contre les chocs électriques
 La protection contre l’incendie d’origine électrique
 La continuité de l’alimentation
 La protection contre les surtensions
 La protection contre les perturbations électromagnétiques
 Les contraintes de mise en œuvre.
a) Protection contre les chocs électriques
Tous les RN permettent d’assurer une égale protection contre les chocs électriques, dès lors qu’ils sont mis en œuvre et
utilisés en conformité avec les normes.
b) Protection contre les risques d’incendie
Schéma TT et IT
Dans le schéma TT et IT lors d’un 1ier défaut d’isolement, l’intensité du courant générée est respectivement faible ou très
faible, et le risque d’incendie est plus faible qu’en schéma TN.
Schéma TN - C
Le schéma TN – C présente un risque d’incendie élevé. En effet, le courant de déséquilibre des charges parcourt en
permanence le conducteur PEN et les éléments qui y sont raccordés (charpentes métalliques, masses, blindages, etc…) et
risque de provoquer un incendie.
En cas de défaut d’isolement franc, l’intensité du courant générée est élevée et le risque est important.
En cas de défaut impédant, sans dispositifs différentiels, le schéma TN – C réalisé est obligatoire. C’est la raison pour
laquelle il est interdit dans les locaux à risque d’explosion ou d’incendie.
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II.10.2.choix d'un régime de neutre.

c) Continuité de l’alimentation
Le choix du schéma IT évite toutes les conséquences néfastes du défaut d’isolement :
Le creux de tension
Les effets perturbateurs du courant de défaut
Les dommages aux équipements
L’ouverture du départ en défaut
Son exploitation correcte rend le 2ème défaut improbable, il garanti la continuité de l'alimentation.
d) Protection contre les surtensions
Dans tous les schémas, une protection contre les surtensions peut-être nécessaires.

e) Protection contre les perturbations électromagnétiques


Le choix du Schéma est indifférent :
 Pour toutes les perturbations de mode différentiel
 Pour toutes les perturbations de mode commun ou de mode différentiel de fréquence supérieure au MHz.
Les schémas TT, TN-S et IT peuvent, satisfaire tous les critères de CEM s’ils sont correctement mis en œuvre. Le
schéma TN-S amène plus de perturbations pendant la durée du défaut, car le If est plus élevé.
Les schémas TN-C ou TN-C-S sont déconseillés. Le conducteur PEN, les masses des matériels et les blindages des
câbles sont parcourus par un courant permanent lié au déséquilibre des charges et à la présence des courants
harmoniques 3 et multiples de 3.
f) Contraintes de mise en œuvre
Le schéma TT et TN-S réalisés avec dispositifs différentiels, sont les plus simples à mettre en œuvre.
Les schémas TN–C, IT et TN-S sans dispositifs différentiels, imposent la vérification du fonctionnement des
dispositifs de protection contre les défauts 2, ce qui limite les longueurs maximales des canalisations et nécessite
un personnel qualifié pour la réalisation des extensions et des modifications de l’installation.
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II.10.Comparaison des différents régimes du neutre basse tension-choix
II.10.2.choix d'un régime de neutre.

II.10.2.2. Choix et recommandations d'emploi


Lorsque le choix du régime de neutre est possible, celui-ci s’effectue au cas par cas, à partir des contraintes liées à l’installation
électrique, aux récepteurs et aux besoins de l’exploitant.
Il est souvent avantageux de ne pas faire un choix unique pour l’ensemble de l’installation.

a) Le schéma IT est recommandé pour les installations peu surveillées et évolutives


En effet, c’est le schéma le plus simple à mettre en œuvre et à exploiter.

b) Le schéma IT est recommandé s’il y a un impératif de continuité de service


En effet, le schéma IT garantit la meilleure disponibilité de l’énergie.
En revanche, il demande :
- Le respect des règles de mise en œuvre, - la prise en compte des problèmes générés par les courants de fuite
- un service d’entretien compétent pour la recherche et l’élimination du 1ier défaut d’isolement ainsi que pour les
extensions et modifications de l’installation.

c) le schéma TNS est recommandé pour les installations peu évolutives


Il est réalisé en général dans différentiel.
Les courants générés par un défaut d’isolement sont importants et peuvent provoquer :
- des perturbations passagères, - des risques de dommages élevés, - des incendies.
Il demande comme le régime IT le respect des règles de mise en œuvre.
Si les DDR de moyenne sensibilité sont installés, ils apportent à ce schéma une meilleure protection contre l’incendie
et une souplesse à la conception et à l’exploitation.
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II.10.Comparaison des différents régimes du neutre basse tension-choix
II.10.2.choix d'un régime de neutre.

d) En termes de tenue aux surtensions et perturbations électromagnétiques,

Les schémas IT, TT et TNS réalisés selon les règles de l’art sont généralement satisfaisants ;
Le schéma TNC ou TNS, est déconseillé, en effet il présente des risques permanents, en particulier :
-chutes de tension le long du PEN,
- circulation de courant dans les éléments conducteurs, les blindages, et les masses,
- champ magnétique rayonné,
- absence de protection contre les défauts d’isolement impédants,
-- en cas de défaut franc, l’intensité du courant est élevée d’où risque de dommages importants

Tableau II.13 : choix du régime du neutre

C : Conseillé, P : Possible, D : Déconseillé, I : Interdit


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générale des réseaux régimes du neutre Les récepteurs des sect. de conducteurs. d'alimentation de l‘ER générale

II.11. Régimes de neutre utilisés en haute tension

II.11. Régimes de neutre utilisés en haute tension


II.11.1.Principes et schémas utilisés en haute tension

Lorsque l’on considère, sans distinction, les réseaux de distribution publique et les réseaux privés industriels ou tertiaires, on
rencontre tous les principes de mise à la terre du point neutre. A savoir :
•le neutre mis directement à la terre, - le neutre isolé, - le neutre mis à la terre par résistance, - le neutre mis à la terre par
réactance, - le neutre mis à la terre par bobine d’extinction de Petersen partiellement ou totalement accordée.
Ces principes sont rappelés dans le tableau II.14. Les avantages et inconvénients de chaque schéma sont détaillés dans le
tableau II.16.
Sur le plan normatif, seule la norme NF C 13-200 donne une définition précise des régimes du neutre et établit leurs règles de
mise en œuvre, ils sont définis par un code à trois lettre : norme NFC 13 200 – article 312

a) la première lettre précise la situation du point neutre par rapport à la terre, on distingue :
 les installations dont le point neutre sont reliées directement à la terre, désignées par la première lettre T.
 Les installations dont le point neutre est isolé ou relié à la terre par l’intermédiaire d’une impédance, désignées par
la première lettre I.

b) La deuxième lettre précise la situation des masses

On distingue :
 Les installations dont les masses sont reliées directement au point neutre mis à la terre, installations
désignées par la deuxième lettre N
 les installations dont les masses sont reliées directement à la terre, indépendamment de la mise à la terre
éventuelle du neutre, installations désignées par la deuxième lettre T.
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générale des réseaux régimes du neutre Les récepteurs des sect. de conducteurs. d'alimentation de l‘ER générale

II.11. Régimes de neutre utilisés en HT


II.11.1.Principes et schémas utilisés en haute tension

c) La troisième lettre précise les liaisons éventuelles entre les masses du poste, le point neutre et les masses
de l’installation
On distingue :
 Les installations dont les masses du poste d’alimentation sont reliées à une prise de terre commune au neutre et aux masses
de l’installation, désignées par la troisième lettre R (TTR)
 Les installations dont les masses du poste d’alimentation sont reliées à une prise de terre du neutre, les masses de l’installation
étant reliées à une prise de terre séparée, installations désignées par la troisième lettre N (TTN)
 les installations dont les masses du poste d’alimentation, le neutre et les masses de l’installation sont reliées à des prises de
terre séparées, installations désignées par la troisième lettre S (TTS)
En pratique la norme C13-200 n’a retenu que les six schémas représentés par le tableau II.14
Tableau II.14. Définition des régimes du neutre en haute tension
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générale des réseaux régimes du neutre Les récepteurs des sect. de conducteurs. d'alimentation de l‘ER générale

II.11. Régimes de neutre utilisés en HT


II.11.2.Schémas recommandés dans les installations industrielles ou tertiaires

II.11.2.Schémas recommandés dans les installations industrielles ou tertiaires

En distribution publique, on rencontre tous les types de RN mentionnés dans le tableau II.14.
Les choix varient suivant les pays, du neutre direct à la terre au neutre compensé, ils ont été faits il y a plusieurs décennies et
sont dans certains cas plus ou moins adaptés à la situation actuelle des réseaux et aux conditions d’environnement. On
assiste ainsi progressivement à une remise en question des choix initiaux et à la convergence vers un neutre mis à la
terre par bobine de compensation partiellement accordée. Un choix raisonné est toujours un compromis, il met en œuvre
des phénomènes multiples et complexes ainsi que des considérations d’ordre économique.
Pour les réseaux et installations privées, il est conseillé d’utiliser un neutre mis à la terre par résistance de limitation, un
neutre isolé lorsque la continuité de service est impérative, ce dernier permet.
Le neutre mis à la terre directement ou par une bobine accordée est déconseillé. Le neutre direct à la terre génère des
courants de défauts très élevés toujours préjudiciables au récepteur et entraînant le développement de tensions de contact
pouvant dépasser un millier de volts.
Le neutre mis à la terre par bobine accordée demande une mise en œuvre délicate et coûteuse ; il ne peut être
raisonnablement envisagé que pour des réseaux très étendus pour lesquels on souhaite la non coupure de
l’alimentation lors d’un 1ier défaut d’isolement, ce qui, dans la pratique, est relativement rare.
Les techniques d’exploitation, avantages et inconvénients de chaque RN sont indiqués dans le tableau II.16.
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II.11. Régimes de neutre utilisés en HT


II.11.2.Schémas recommandés dans les installations industrielles ou tertiaires

Tableau II.16 (suite) : comparaison des différents régimes du neutre en moyenne tension
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II.11. Régimes de neutre utilisés en HT


II.11.2.Schémas recommandés dans les installations industrielles ou tertiaires
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générale des réseaux régimes du neutre Les récepteurs des sect. de conducteurs. d'alimentation de l‘ER générale
II.11. Régimes de neutre utilisés en HT
II.11.3.Le contact indirect en haute tension suivant le régime du neutre

II.11.3.Le contact indirect en haute tension suivant le régime du neutre


L'apparition d'une tension de contact peut résulter :
 - soit d'un défaut d'isolement dans un matériel de l'installation considérée
 - soit d'un défaut d'isolement survenant sur le réseau d'alimentation au
niveau du poste de transformation.
La valeur prise par la tension de contact est comme en BT étroitement liée au
RN du réseau dans lequel elle se développe, ainsi qu'à la présence ou non
d'interconnexion entre les masses et la prise de terre du N.

II.11.3.1. Cas des schémas TNR-TTN et TTS.


Le N est relié directement à la terre, les masses de l'installation sont
interconnectées et reliées, à une prise de terre séparée (TTN et TTS), soit
à la prise de terre du neutre (schémas TNR).
a) cas des schémas TTN et TTS (Fig. II.51)

Lors d'un défaut d'isolement dans l'installation, le courant de défaut se


referme par la prise de terre des masses rM et la prise de terre du N rN ou
rPN. La masse en défaut est alors approximativement

portée au potentiel :

pour : V = 6 000 / √3 Volts; rM = 2 Ω; rN = rPN = 1 Ω


On a
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générale des réseaux régimes du neutre Les récepteurs des sect. de conducteurs. d'alimentation de l‘ER générale
II.11. Régimes de neutre utilisés en HT
II.11.3.Le contact indirect en haute tension suivant le régime du neutre

b) cas du schéma TNR (Fig. II.52)


Toutes les masses de l'installation sont interconnectées et reliées à la
prise de terre du neutre.
Lors d'un défaut, le courant se referme par le conducteur de protection
; il n'est limité que par l'impédance de la boucle de défaut comprenant le
transformateur, les conducteurs de la phase en défaut et le conducteur
de protection. La tension de contact qui apparaît au niveau d'une masse
en défaut est égale à la chute de tension qui se développe le long du
conducteur de protection reliant cette masse à la prise de terre
commune.

Dans ces conditions et avec les hypothèses simplificatrices suivantes :


 impédance interne du transformateur négligée
 impédance des conducteurs de phase équivalente à celle du rPN : résistance de la prise de terre commune aux
conducteur de protection. masses du poste, au neutre et aux masses de
l'installation
Il apparaît au niveau de la masse en défaut, une tension de
If : courant de défaut pour un défaut se produisant au
niveau de l'installation
Contact UC égale à : V
UC  Rh : dispositif de protection sensible au courant
rM résiduel

Les tensions de contact qui se développent dans un réseau HT à N mis directement à la terre sont très élevées et les
temps de coupure correspondant qui doivent être respectés pour assurer la sécurité des personnes ne peuvent
techniquement pas être garantis par les dispositifs de protection et de coupure mise en œuvre en HT (tableaux II.3-a et II.3-
b). En effet, pour UC = 1000 V, tC doit être < 40 ms, ce qui est incompatible avec les dispositifs de protection et les
appareils de coupure mis en œuvre en HT. La solution consiste à réaliser l'équipotentialité de l'ensemble de
l'installation selon les règles exposées dans II.11.3.3.
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générale des réseaux régimes du neutre Les récepteurs des sect. de conducteurs. d'alimentation de l‘ER générale
II.11. Régimes de neutre utilisés en HT
II.11.3.Le contact indirect en haute tension suivant le régime du neutre

II.11.3.2. Cas des schémas ITR-ITN et ITS.


Le neutre est isolé ou relié à la terre au travers d'une
impédance.
Les masses de l'installation sont interconnectées et reliées,
soit à une prise de terre séparée (schémas ITN et ITS), soit à la
prise de terre du neutre (schéma ITR).

a) cas des schémas ITN et ITS (Fig. II.53)


Lors d'un défaut d'isolement dans l'installation, le courant de défaut
se referme par la prise de terre des masses, la prise de terre du neutre
et l'impédance de mise à la terre du neutre qui peut être infinie si le
neutre est isolé. La masse en défaut est alors approximativement portée
au potentiel :

pour : V = 6 000 / 3 Volts, rM = 2 Ω; rN = 1Ω


Z = 34Ω(limitation du courant de défaut à 100 A)

on a :

pour : Z = 69 Ω (limitation du courant de défaut à 50 A)

on a :
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II.11. Régimes de neutre utilisés en HT
II.11.3.Le contact indirect en haute tension suivant le régime du neutre

Pour Z = x (neutre isolé), le courant de défaut est essentiellement dû au courant capacitif qui se referme par les
phases saines ; pour un courant capacitif de 10 A correspondant à environ 10 km de câble, on obtient une tension
de contact d'environ 20 volts au niveau d'une masse en défaut reliée à une prise de terre de 2
Toutes les masses de l'installation sont interconnectées et reliées à la prise de terre du neutre.
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II.11. Régimes de neutre utilisés en HT
II.11.3.Le contact indirect en haute tension suivant le régime du neutre

II.11.3.3. Conclusion concernant les tensions de contact en haute tension


En conclusion, il apparaît :
 que la mise à la terre directe du neutre conduit au développement de tensions de contact très élevées qui ne
peuvent pas être éliminées dans les temps compatibles avec la sécurité des personnes (tableau II.3)
 que la limitation des courants de défaut au moyen d'une impédance intercalée Z entre le point N et la T réduit les
tensions de contact à des valeurs comparables à celles que l'on rencontre dans les réseaux BT
 que la création d'une zone équipotentielle suivant les principes décrits figure II.55 permet encore de réduire les valeurs
des tensions de contact.
Sur la base de ces remarques, la norme C13-200 impose la règle suivante : articles 413-1-2 et 413-1-3 :
 "En cas de défaut d'isolement entre une partie active et une masse, la tension de contact UC en tout point de l'installation
ne doit pas être supérieure à la tension limite conventionnelle
UL égale à :
 50 V en courant alternatif dans les installations intérieures et abritées
 25 V en courant alternatif dans les installations extérieures".
En pratique, la protection contre les contacts indirects est assurée en réalisant des liaisons équipotentielles entre
toutes les masses et tous les éléments conducteurs, y compris le sol.
Ces liaisons doivent être telles que la résistance R entre deux éléments conducteurs simultanément accessibles, ne soit
pas supérieure à : R≤Uc/If
If étant le courant maximal de défaut à la terre de l'installation.
L'application de ces règles conduit à la réalisation des mises à la T conformément aux principes exposés Fig. II.55.
En complément, on retiendra que les deux seuls principes recommandés pour les installations industrielles ou tertiaire HT
sont :
- la mise à la terre du neutre par résistance de limitation, simple à mettre en œuvre
- le neutre isolé qui autorise la poursuite de l'exploitation en présence d'un premier défaut d'isolement.
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II.11. Régimes de neutre utilisés en HT
II.11.3.Le contact indirect en haute tension suivant le régime du neutre

Figure II.55 : principe de réalisation des mises à la terre dans une installation haute tension
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générale des réseaux régimes du neutre Les récepteurs des sect. de conducteurs. d'alimentation de l‘ER générale
II.11. Régimes de neutre utilisés en HT
II.11.4.Mise en œuvre du neutre mis à la terre par résistance de limitation

II.11.4.Mise en œuvre du neutre mis à la terre par résistance de limitation


II.11.4.1. Choix de la valeur du courant limité
Afin de limiter les surtensions transitoires pouvant se développer dans les réseaux lors d'un défaut d'isolement, il est
recommandé que le courant limité par la résistance ne soit pas inférieur au double du courant capacitif total du réseau, Fig.
II.56 :

Ir ≥ 2IC

Figure II.56 : choix du courant limite par la


résistance de mise à la terre du neutre
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II.11. Régimes de neutre utilisés en HT


II.11.4.Mise en œuvre du neutre mis à la terre par résistance de limitation

II.11.4.2. Réalisation de la mise à la terre du point neutre


a) Mise à la terre lorsque le neutre est accessible

Une résistance est intercalée entre la borne de sortie du neutre et


la prise de terre, soit directement (Fig. II.57-a), soit par
l'intermédiaire d'un transformateur monophasé chargé au
secondaire par une résistance équivalente (Fig. II.57-b). Cette
solution est applicable toutes les fois que le réseau est alimenté
par un transformateur dont le secondaire est couplé en étoile avec a)raccordement direct b) raccordement par l'intermédiaire d'un
neutre sorti, ou par un alternateur à neutre sorti. transformateur monophasé

Figure 2-57 : mise à la terre lorsque le neutre est accessible


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b) Mise à la terre par la création d'un neutre artificiel

Quand le neutre de la source n'est pas accessible (enroulement en


triangle), la mise à la terre est faite par un neutre artificiel appelé aussi
générateur homopolaire raccordé sur le jeu de barres principal.
La réalisation de ce neutre artificiel peut être réalisée de différentes
manières :
- utilisation d'un transformateur étoile-triangle, la résistance de limitation
est branchée entre le point neutre du primaire et la terre, le triangle étant
fermé sur lui-même (Fig. II.58-a)
- utilisation d'un transformateur étoile-triangle dont le point neutre
primaire est directement raccordé à la terre, une résistance de limitation
du courant de défaut est insérée dans le triangle secondaire (Fig. II.58-b),
cette solution est économiquement préférable au cas(a) car la résistance
est en BT au lieu d'être en HTA
- utilisation d'une bobine zigzag, la résistance de limitation étant
branchée entre le point neutre de la bobine et la terre (Fig. II.58-c)
- utilisation d'un transformateur à trois enroulements (Fig. II.58-d) :
. le neutre du primaire couplé en étoile est directement raccordé à la
terre
. le secondaire couplé en étoile alimente des charges
. le tertiaire couplé en triangle ouvert est fermé sur une résistance de
limitation.
Les solutions les plus souvent rencontrées sont les schémas (b) et (c).

Figure II.58 : principaux schémas pour la création d'un point neutre


artificiel en haute tension
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II.11.4.Mise en œuvre du neutre mis à la terre par résistance de limitation

c) Problème de la mise à la terre par résistance lorsque plusieurs sources fonctionnent en parallèle sur un jeu de barres
1er cas :
chaque source possède une résistance de mise à
la terre non déconnectable. Le courant de défaut à la
terre varie suivant le nombre de sources en service
(Fig. II.59-a), il est nécessaire d'utiliser des
protections à maximum de courant terre directionnel
pour localiser les défauts survenant sur les liaisons
reliant les sources aux jeux de barres (§ 7.4. et
10.1.5.2. du Guide de protection des réseaux
industriels).
2ème cas :
chaque source possède une résistance de mise à la
terre déconnectable. Un dispositif de commutation
permet d'avoir, quel que soit le nombre de source en
service, qu'un seul point neutre à la terre (Fig. II.59-
b). Le système de protection est complexe car il faut
faire appel à une sélectivité logique tenant compte de
la position des dispositifs de commutation et de l'état
des différentes protections contre les défauts à la
terre. Cette solution est très peu utilisée. Figure II.58 : principaux schémas pour la création d'un point neutre artificiel en haute
tension
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3ème cas :
aucune source ne possède une résistance de mise
à la terre.
Un point neutre artificiel est créé sur le jeu de
barres du tableau principal(Fig. II.60). Ce dispositif
permet d'éliminer les problèmes des 1er et 2èmecas.
En effet, le courant de défaut est constant quel que
soit le nombre de sources en service ; les protections
à mettre en œuvre sont simples car elles ne
nécessitent plus de faire appel à des protections
directionnelles ou à une logique complexe (§ 10.1.5.2.
du Guide de protection des réseaux industriels). On
remarquera que tant qu'une source n'est pas
connectée au jeu de barres, la portion de réseau,
comprenant cette source et la canalisation la reliant
au jeu de barres est exploitée à neutre isolé. Lorsque
ce mode d'exploitation est fréquent, des dispositions
particulières doivent être prises pour surveiller
l'isolement de cette portion de réseau, la surveillance
peut être effectuée par un relais de tension résiduelle
Figure II.58 : principaux schémas pour la création d'un point neutre artificiel en haute
branché aux bornes de la source. tension
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II.12. Principes de réalisation d'un système de mise à la terre

II.12. Principes de réalisation d'un système de mise à la terre


Les trois principales fonctions assurées par un système de mise à la terre sont :
- la protection des personnes
- la réduction des effets des perturbations électromagnétiques
- la réduction des surtensions par rapport à la terre (surtensions de mode commun).
La protection des personnes est notamment assurée par l'interconnexion et le raccordement à la terre des masses
des récepteurs conformément aux principes établis pour les schémas IT, TT et TN.
La réduction des effets des perturbations électromagnétiques et la limitation des surtensions de mode commun
conduit à la recherche de l'équipotentialité de l'ensemble des masses de l'installation.
Dans une installation sont considérés comme masses :
- les enveloppes châssis et carcasses des équipements électriques et des récepteurs
- les écrans et armures des câbles
- les supports de câbles
- les tuyauteries
- les structures métalliques des bâtiments

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