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2 Les différentes occupations du sol

L'occupation du sol est pour la FAO, « la couverture bio-physique de la surface


des terres émergées » et donc le type d'usage ou de non-usage fait des terres par
l'Homme. L’occupation du sol se situe à l'interface des compartiments air et sol.
Le terme d'occupation du sol correspond à la couverture des sols qui peuvent
être :

 Urbanisés

Zones résidentielles : Espaces occupés par des habitations, incluant les


maisons individuelles, les appartements, et les infrastructures associées comme
les routes et les services publics.

Zones commerciales :Terrains destinés aux activités commerciales et de


services, tels que les centres commerciaux, les bureaux, et les entreprises.

Infrastructures publiques : Espaces utilisés pour les écoles, les hôpitaux, les
parcs publics, et autres services communautaires.

 végétalisés naturellement

Forêts naturelles : Zones boisées où la végétation est essentiellement composée


d'espèces natives, jouant un rôle crucial dans la régulation du climat, la
protection des sols et la biodiversité.

 végétalisés dans le cadre d'activités sylvicoles :

Forêts exploitées : Forêts gérées pour la production de bois et de produits


dérivés (papier, matériaux de construction), souvent avec des rotations de coupe
et des replantations.

Reforestation et afforestation : Processus de plantation d'arbres pour restaurer


des forêts dégradées (reforestation) ou pour créer de nouvelles forêts sur des
terres qui n'ont pas été forestières récemment (afforestation).
 végétalisés dans le cadre d'activités agricoles

Culture : Les terres agricoles sont utilisées pour la production de céréales, de


légumes, de fruits, etc. Cela inclut les grandes cultures (blé, maïs, riz) et les
cultures spécialisées (vignes, vergers).

Élevage : Pratiques pastorales impliquant des pâturages pour le bétail, comme


les bovins, les ovins et les caprins. Les prairies naturelles ou cultivées sont
essentielles pour cette activité.

Agriculture mixte : Combinaison de cultures et d'élevage sur la même


exploitation, maximisant l'utilisation des terres et les synergies entre les
différentes pratiques agricoles.

Se trouvant à l'interface air-sol, l'occupation du sol va fortement impacter le


cycle de l'eau en jouant le rôle de stockage (forêt) ou au contraire en court-
circuitant le rôle tampon du sol (en zone urbaine avec une artificialisation des
sols).

Figure : carte traduisant l’occupation du sol pour l’agriculture


La caractérisation de l'occupation des sols est un élément primordial pour
comprendre le comportement hydrologique.

Pour le gestionnaire de l'eau, l'occupation du sol conditionne quantitativement la


ressource en eau mais également sa qualité puisque le degré d'anthropisation du
bassin va être associé à l'introduction de contaminants variés (fertilisants azotés
et phosphatés, pesticides, métaux lourds, hydrocarbures, etc ...) qui pourront être
transportés vers les eaux de surface et les eaux souterraines.

Figure : Occupation du sol » sur la quantité et la qualité de la ressource en eau


au sein d’un bassin.

3 Impact de l’occupation des sols sur les bassins versants

L'occupation du sol a des impacts majeurs sur les bassins versants, affectant la
qualité de l'eau, la biodiversité et les régimes hydrologiques. Les pratiques
agricoles intensives entraînent l'érosion des sols, la pollution par les pesticides et
les engrais, ainsi que la déforestation. L'urbanisation contribue à
l'imperméabilisation des sols, à la pollution des eaux de ruissellement et à la
modification des régimes hydrologiques. Les activités industrielles ajoutent une
pollution chimique et thermique des cours d'eau, entraînant la fragmentation des
habitats et la perte de biodiversité. En effet, l’utilisation des terres au sein d’un
bassin versant est fonction de ses caractéristiques permanentes, mais aussi de
son histoire, de son ou ses orientations agricoles. la localisation des types
d’occupation des sols et des structures paysagères au sein d’un bassin versant a
une forte importance sur la gestion qualitative voire quantitative de l’eau. Ainsi,
chaque bassin versant a possède sa propre répartition des usages des terres qui
influence les risques de pollution (Hubert-Moy, 1998).

Figure : Dégradation irréversible du massif forestier du bassin versant de l'oued


Rhiou

Les mesures de protection des bassins versants, telles que les pratiques agricoles
durables, l'urbanisme écologique et les réglementations environnementales, sont
cruciales pour maintenir la santé des écosystèmes aquatiques. Des approches
intégrées, comme le "Upper Tana-Nairobi Water Fund" au Kenya, montrent qu'il
est possible d'améliorer la qualité de l'eau, de restaurer les écosystèmes et de
renforcer la résilience des communautés locales grâce à une gestion durable des
terres et des eaux.

La protection des bassins versants nécessite l'engagement concerté de tous les


acteurs : gouvernements, industries et communautés locales. Les politiques
publiques doivent être renforcées pour soutenir les initiatives de conservation et
encourager les pratiques durables. Il est impératif que chacun adopte des
comportements responsables et soutienne les programmes de gestion intégrée
des bassins versants.

Références

https://ressources.unit.eu/cours/engees/GEMEue2module1partie2bis/co/
Occupation-du-sol.html

Thomas Houet : Occupationdessolsetgestiondel’eau:modélisation

prospectiveenpaysageagricolefragmenté(Application

auSAGEduBlavet) p.40,41 &p. 57

https://storymaps.arcgis.com/stories/11231ee7e2004d5aad12496a85a5fc15

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