Corrigé Dissertation LMI La Comédie Corriger Et Divertir

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1°/ Mme Vigneron

METHODE/ Pistes corrigé sujet de dissertation sur Le Malade imaginaire


SUJET/ ANALYSE : Molière écrit à propos de sa comédie Tartuffe (1664) : « Le devoir de la
comédie [est] de corriger les hommes en les divertissant ». En quoi cette affirmation s’applique-t-
elle selon vous à la pièce Le Malade imaginaire ?
MOTS-CLES DE LA CITATION :
 Divertir=procurer un passe-temps agréable, distraire, amuser/ corriger= reprendre les
défauts, les faire disparaître ; donner une leçon
 Formule qui repose sur un présent de vérité générale et sur une tournure qui marque
l’obligation « le devoir » : affirmation qui suppose un point de vue tranché : une comédie
doit critiquer les défauts humains, instruire le public grâce aux éléments comiques et
spectaculaires (gérondif :en+ participe présent/ CC de temps -simultanéité- et de moyen)
 Molière=dramaturge, acteur et metteur en scène appartenant au classicisme : plaire et
instruire/ castigat ridendo mores (précepte antique d’Horace repris par les auteurs du
théâtre classique) : noble tâche de ce genre souvent considéré comme mineur par rapport à
la tragédie
 Double but moral, didactique d’un côté et amusant de l’autre du genre de la comédie est
mis en avant par Molière. La formule « les hommes » est très générale : le théâtre a pour
vocation de corriger le genre humain // fables de La Fontaine
PROBLEMATIQUE : il s’agit de voir en quoi elle s’applique à l’œuvre étudiée en classe : pas de
plan dialectique
En quoi les comédies, et en particulier Le Malade imaginaire, constituent-elles un spectacle destiné à
faire rire et à faire réfléchir le spectateur dans le même temps ? Comment la comédie LMI
parvient-elle à allier un but ludique à un but didactique ?
PLAN :
I /La comédie-ballet LMI nous divertit en nous faisant rire et en provoquant un vrai plaisir
théâtral
1) Des intrigues fondées sur des péripéties, des coups de théâtre et des comiques de situation
- Comique de situation : Argan feint d’être mort alors que c’est sa phobie, T.D. offre sa
thèse à Angélique, M.D parle des qualités de reproduction de son fils
- Coup de théâtre = Béline
- Péripéties = se fait abandonner par M. Purgon
2) La comédie-ballet, un spectacle total et réjouissant (héritage de la farce -comique bas- se
mêle aux intermèdes dansés, divertissement de cour)
- Les intermèdes
- Eglogue
- Comique bas = lexique de la
3) La magie comique de l’illusion théâtrale : la mise en abyme, les déguisements
- Toinette déguisé en médecin
- Louison feint d’être morte
- Angélique et Cléante se déclare leur sentiment avec un opéra face à Argan qui ne
comprend pas

II/ Mais elle vise aussi à nous faire réfléchir à nos propres défauts et à ceux de notre société
1) La critique morale (folie et hypocondrie d’Argan mises en évidence par Toinette par
exemple)
- La scène du poumon
-
2) La critique sociale (satire acerbe de la médecine : des médecins charlatans, cupides et
manipulateurs)

3) Dénoncer l’hypocrisie des êtres humains et dévoiler la vérité grâce à l’illusion théâtrale
III/ Ce sont précisément les procédés comiques qui rendent la critique et la réflexion plus
efficaces
1) La caricature, un procédé qui fait rire et permet d’amplifier les défauts
- Argan
- Béline
2) Le spectateur, complice, est plus réceptif à la portée didactique
3) Le rire pour mieux comprendre l’angoisse de l’homme face à la maladie et à la mort : le rire
permet souvent de prendre conscience du tragique

Paragraphe I, 3 : La magie comique de l’illusion théâtrale : la mise en abyme, les déguisements

Enfin, le spectateur est diverti grâce aux nombreuses mises en abyme que contient la pièce. Le rôle de
l’illusion théâtrale est en effet renforcé dans la pièce car à plusieurs reprises les personnages deviennent à leur
tour acteurs ou metteurs en scène. Dans ces scènes, les personnages se jouent les uns des autres avec la
complicité amusée du public. Prenons l’exemple de la mort feinte par la jeune Louison à la fin de l’acte II. Dans
cette scène, Argan interroge Louison qui, d’après Béline, aurait été vue en compagnie de sa sœur Angélique et
d’un jeune homme. Argan, qui entend bien imposer à Angélique Thomas Diafoirus comme époux, se met en
colère et tente d’arracher des aveux à la jeune Louison. Pour échapper à la colère et à la violence de son père qui
veut lui donner le fouet, elle « contrefait la morte ». Argan panique et finit par lui pardonner ses mensonges.
Cette ruse grossière fait rire le spectateur car elle repose sur un comique de situation évident et sur la naïveté
d’Argan qui se laisse prendre au jeu. Les exemples de mises en abyme sont récurrents dans la pièce et Argan en
est souvent la victime : il se laisse duper par les jeunes amoureux qui répètent, dans l’acte II, un opéra et
s’avouent ainsi indirectement leur amour sous ses yeux. Il se laisse surtout berner par Toinette qui le soumet,
dans l’acte III, à une consultation médicale loufoque. Ce passage de la pièce est particulièrement comique :
Toinette joue son propre rôle et réapparaît l’instant d’après dans sa robe de médecin ; Argan ne s’aperçoit pas
de la supercherie. Les didascalies de la pièce insistent d’ailleurs sur le côté spectaculaire voire invraisemblable de
la situation. Les passages de théâtre dans le théâtre permettent donc au dramaturge d’intégrer de véritables
comédies au sein de sa comédie principale. Cet aspect spectaculaire amuse le spectateur et contribue au
caractère divertissant de la pièce.

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