MFL-004 Introduction À La Didactique Version 2
MFL-004 Introduction À La Didactique Version 2
MFL-004 Introduction À La Didactique Version 2
Introduction à la didactique
Programme Coordintor :
Dr. Deepanwita Srivastava
Director SOFL & Associate Professor (FRENCH)
School of Foreign Languages,
IGNOU, New Delhi.
COURSE WRITERS
1. Course Introduction
Dr. Deepanwita Srivastava
Director, SOFL & Associate Professor (FRENCH)
School of Foreign Languages
IGNOU.
2. Block 1 & Block 3 — All 08 Units
Dr. Nargis Ali
Faculty, French Language
Alliance française de Delhi
New Delhi
3. Block 2 – Units 1, 2, 3 & 4
Dr. Jaivardhan Singh Rathore
Assistant Professor (French)
Department of Languages, Literatures and Cultural Studies
Manipal University Jaipur
Jaipur, Rajasthan.
COURSE EDITORS
Course Editor (s):
Block 1 & Block 3
Dr. Jaivardhan Singh Rathore
Assistant Professor (French)
Department of Languages, Literatures and Cultural Studies
Manipal University Jaipur
Jaipur, Rajasthan
Block 2
Dr. Deepanwita Srivastava
Director, SOFL & Associate Professor (FRENCH)
School of Foreign Languages IGNOU.
Block 4
Adapted under Open Licensing Creative Commons.
https://www.laits.utexas.edu/fi/
PRINT PRODUCTION
Mrs. Promila Soni
Assistant Registrar
MPDD, IGNOU
August, 2023
Indira Gandhi National Open University, 2023
ISBN :
All rights reserved. No part of this work may be reproduced in any form, by mimeograph or any
other means, without permission in writing from the Indira Gandhi National Open University.
Some images, unless specified, are from Pixabay (http://pixabay.com) and Wikimedia Commons (http:/
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purposes.
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Garhi, New Delhi-110068 or the official website of IGNOU at www.ignou.ac.in
Printed and published on behalf of the Indira Gandhi National Open University, New Delhi by the The
Registrar, MPDD, IGNOU.
Laser Typesetting : Akashdeep Printers, 20-Ansari Road, Daryaganj, New Delhi-110002
Printed at :
MFL-004
Introduction à la
Indira Gandhi National Open University didactique
School of Foreign Languages
12
Grandes théories de
UNITÉ 1 GRANDES THÉORIES DE LA ladidactique des
languesétrangères
DIDACTIQUE DES LANGUES ÉTRANGÈRES
Structure
1.0 Objectifs
1.1 Introduction
1.2 Béhaviorisme
1.2.1 Points forts
1.2.2 Limitations
1.3 Cognitivisme
1.3.1 Points forts
1.3.2 Limitations
1.4 Constructivisme
1.4.1 Points forts
1.4.2 Limitations
1.5 Connectivisme
1.5.1 Points forts
1.5.2 Limitations
1.6 Résumé
1.7 Questions
1.8 Glossaire
1.9 Bibliographie / Sitographie
1.0 OBJECTIFS
À la fin de cette unité, vous aurez découvert
des notions clés de la didactique du FLE
le béhaviorisme, le cognitivisme, le constructivisme, le connectivisme
les grands théoriciens qui y ont joué un rôle important
des points forts et des limitations de ces quatre théories
13
Survol de la didactique
des langues étrangères: 1.1 INTRODUCTION
Notions de base
L’enseignement et l’apprentissage des langues étrangères ont toujours été une partie
importante de la vie sociale des gens. Leur importance a pris un nouvel élan au cours
de la deuxième moitié du XXe siècle et s’est renforcée au début du XXIe siècle en
raison des besoins croissants de communication internationale dans le processus de
mondialisation renforcé par le développement d’internet.
La méthodologie de l’enseignement du français langue étrangère (FLE) dépend
denombreux facteurs tels que l’âge et le niveau des étudiant.e.s, leurs objectifs
linguistiques, leur culture et leur pays d’origine, ainsi que les moyens et les ressources
disponibles. En général, différentes méthodologies peuvent être combinées pour donner
aux apprenant.e.s une expérience équilibrée de l’apprentissage du français.En fin de
compte, il est important de s’adapter aux besoins individuels des étudiant.e.s pour leur
permettre d’atteindre leurs objectifs d’apprentissage en français de manière efficace.
L’enseignement du français langue étrangère (FLE) a connu de nombreuses évolutions
au fil du temps en réponse aux besoins des étudiant.e.s et aux développements dans
les méthodes d’enseignement.
C’est pourquoi, il faut faire une évaluation critique du rôle joué par les méthodes/les
approches utilisées aujourd’hui dans le processus éducatif. La connaissance des
différentes méthodes donne aux professeur.e.s de langues étrangères une bonne
référence contextuelle à leur propre position sur les questions pédagogiques et la salle
de classe, et en plus les aide à comprendre le processus que l’enseignement d’une
langue étrangère a subi. Considérer l’enseignement d’une langue comme un processus
signifie qu’il n’est pas statique mais changeant pour répondre aux nouveaux besoins et
demandes que les enseignant.e.s, les linguistes appliqués et les pédagogues peuvent
prouver. C’est pourquoi dans cette unité, nous allons découvrir certaines des théories
les plus importantes.
Cependant, étant donné qu’il s’agit de la première unité qui présente la didactique des
langues, il est important pour nous de découvrir quelques termes que nous verrons tout
au long de ce block.Ces termes sont pertinents et communs à toutes les pratiques
didactiques, alors regardons-les !
QUELQUES NOTIONS CLÉS
Apprenant.e1 : Le substantif «apprenant» (issu du participe présent du verbe
«apprendre»), un calque de l’anglais learner, est apparu pour la première fois dans le
discours de la didactique des langues étrangères autour de 1970, et il a été longtemps
considéré comme un barbarisme synonyme d’enseigné.e ou d’élève. Cette perception
reflétait une vision essentiellement passive du rôle de l’individu qui est conçu comme le
récepteur ou réceptacle d’informations fournies unilatéralement par une autre personne,
l’enseignant.e («Apprenant.e : Personne qui suit un enseignement». Petit Larousse,
1997).
À partir des années 1970, on a progressivement rendu à l’apprenant.e ce qui lui revient
: sa psychologie individuelle. De sujet passif, l’apprenant.e est transformé.e en vecteur
du processus d’apprentissage. Cette centration sur l’apprenant.e doit beaucoup à la
revalorisation de l’individu en psychologie et en sciences de l’éducation.
Aujourd’hui, l’apprenant.e est conçu.e comme acteur/actrice social.e possédant une
identité personnelle, et l’apprentissage comme une forme de médiation sociale.
14
L’apprenant.e construit le savoir et les compétences qu’il/elle cherche dans et par le Grandes théories de
ladidactique des
discours en interaction avec autrui. languesétrangères
Approche2 :Définie dans le Robert comme « le fait d’aller vers quelqu’un », cette
notion a représenté un tournant décisif pour la didactique des langues, mais n’a pas
donné lieu à une doctrine homogène, ce qui justifie son nom. Elle est centrée sur
l’apprenant.e et non sur la langue ; on s’intéresse non seulement au processus
d’enseignement mais à l’apprentissage et au développement de l’autonomie de
l’apprenant.e.
Didactique3 : Par son origine grecque (didaskein : enseigner), le terme de didactique
désigne de façon générale ce qui vise à enseigner, ce qui est propre à instruire. Comme
nom, il a d’abord désigné le genre rhétorique destiné à instruire, puis l’ensemble des
théories d’enseignement et d’apprentissage. En sciences de l’éducation, on parle de
didactique des disciplines pour faire référence à des discours sur des corps de pratiques
et à un travail de réflexion sur l’ensemble des disciplines scolaires, y compris les langues
vivantes.
Cependant, Didactique des langues (DDL) se distingue des didactiques des autres
disciplines par deux traits principaux:
• la DDL n’a pas de discipline objet, c’est-à- dire que son objet n’est pas
l’appropriation par l’apprenant.e de savoirs construits par des disciplines comme la
linguistique ou les études littéraires;
• le mode d’appropriation d’une langue est double : l’apprentissage et l’enseignement
des langues sont en concurrence avec un mode d’appropriation naturel, l’acquisition,
ce qui n’est le cas d’aucune autre discipline.
Quand on parle de la didactique du français comme langue étrangère, il y a eu
des développements originaux par rapport aux autres didactiques, du fait de la spécificité
des publics d’apprenant.e.svisé.e.s et de la relative marginalité des institutions au sein
desquelles elle s’est développée pendant la plus longue partie de son encore courte
histoire (CREDIF, BELC). En outre, elle a été longtemps très marquée par les sciences
du langage. Pourtant, la divergence fondamentale de la DDL avec la linguistique se
situe dans l’orientation de ses modèles vers les problèmes posés par l’enseignement et
l’apprentissage, qui ne sont pas dans le champ d’investigation des linguistes.
De plus, il existe deux sous-ensembles de la didactique du français : la didactique du
français langue maternelle (DFLM) et la didactique du français langue seconde (DFLES).
Mais la DFLM entretient des liens de nature didactique et non pas linguistique avec la
didactique des autres langues maternelles et il en va de même de la DFLES avec la
didactique des autres’ langues étrangères. C’est pourquoi la DFLES est aujourd’hui
plutôt conçue comme un sous-ensemble de la didactique des langues étrangères et
secondes que comme un sous-ensemble d’une hypothétique didactique du français.
Enseignant.e4 : De maître à l’enseignant.e,on préconise un nouveau rôle, et l’on
cherche un nouveau nom pour quelqu’un qui n’est plus la source unique de tout savoir
mais qui crée et gère les conditions et ressources favorables à l’apprentissage, qui
apprend à apprendre en transmettant non pas son savoir académique mais son savoir-
faire didactique pour permettre à l’apprenant.e de prendre les décisions constitutives
de son apprentissage (identification d’objectifs, matériaux et activités, évaluation, etc.)
Enseignement5 : Le terme enseignement signifie initialement précepte ou leçon et, à
partir du XVème siècle, action’ de transmettre des connaissances. Cependant, dans
15
Survol de la didactique une perspective didactique, on oppose aujourd’hui l’enseignement à l’apprentissage.
des langues étrangères:
Notions de base
Il ne peut donc plus aujourd’hui être conçu seulement comme une transmission de
savoir : l’accent est davantage mis sur les moyens méthodologiques qui sont fournis à
l’apprenant.e pour construire ses propres savoirs. Il/elle peut donc être défini comme
une tentative de médiation organisée, dans une relation de guidage en classe, entre
l’apprenant.e et la langue qu’il/elle désire s’approprier.
Formation6 : La formation désigne l’action de former, c’est-à-dire ‘de développer
les qualités, les facultés d’une personne sur le plan physique, moral, intellectuel et
professionnel mais aussi le résultat de ce processus. Aujourd’hui, la formation repose
pour l’essentiel sur l’idée de processus permanent. Il n’existe pas de formes (sociales,
professionnelles, éducationnelles) a priori achevées, mais des processus en cours de
réalisation : comme l’enfant est un être en devenir, l’adulte n’est pas un être
professionnellement achevé ; il doit intégrer, s’approprier des compétences nouvelles,
s’enrichir, se modifier par des apports constants. On parle désormais de formation
tout au long de la vie.
Maître7 : Maître, celui qui surveille, fait travailler et au début du XXe siècle par le
béhaviorisme (en contrôlant les comportements des élèves, il fait apprendre).
Ainsi, on l’appelle maintenant un.e animateur/animatrice. C’est celui/celle qui intervient,
auprès d’un groupe, la plupart du temps dans une salle de classe. Il/elle intervient
plutôt au niveau socioculturel, organise les activités du groupe et y participe, veille aux
problèmes relationnels.
Méthode8 :Définie normalement comme « un ensemble de procédés utilisés pour
obtenir un résultat déterminé », elle se présente en didactique des langues comme un
ensemble très structuré et comprend une série de démarches précisées par des outils
(livre et cahier de l’élève, livre du professeur, cédérom, DVD...) que l’on utilise dans
l’enseignement/apprentissage d’une langue étrangère.
Méthodologie9 :En didactique des langues, à partir du sens général selon lequel il
s’agit d’un « domaine de réflexion concernant les manières d’enseigner/apprendre »,
ce mot prend un sens particulier: il s’agit d’une « construction globale relativement
déterminée, cohérente et stable apparue dans le domaine de la didactique à un moment
déterminé » et tributaire par-là de la recherche en didactique, mais aussi de la situation
sociopolitique et culturelle du moment. On y retrouve des références théoriques
concernant plusieurs disciplines qui servent de base aux procédures envisagées pour
les pratiques de classe.
Pédagogie10 : De son étymologie grecque signifiant « le fait de conduire l’enfant à
l’école » puis de le diriger, au sens éducatif du mot, le terme actuel s’est
considérablement éloigné pour prendre des valeurs d’extension diverse, parmi lesquelles
on peut distinguer quatre niveaux principaux de signification.
1. Dans la vie quotidienne, la pédagogie est la caractéristique de celui qui est
pédagogue, qu’il/elle soit enseignant.einstitutionnel.le ou pas : d’où des énoncés
apparemment paradoxaux comme «cet.teenseignant.e manque de pédagogie»,
ou «ce technicien est pédagogue». Être pédagogue c’est ici un comportement,
appuyé sur la faculté d’expliquer, de faire assimiler certaines connaissances
ou contraintes.
2. Un deuxième niveau donne au terme le sens de manières d’enseigner, qui
incluent aussi bien la méthode que les techniques d’enseignement : on parlera
d’une pédagogie de l’oral, de la grammaire ou de la lecture, autant que de
16 fiches pédagogiques destinées à guider l’action de l’enseignant.e.
3. À un troisième niveau, pédagogie prend le sens de réflexion sur l’école, Grandes théories de
ladidactique des
l’enseignement, l’action éducative. Ces réflexions prennent forme dans des languesétrangères
théories pédagogiques issues de courants dont on esquissera plus loin un
rapide historique.
4. Au quatrième niveau, le plus général, la pédagogie englobe tout ce qui a trait
à l’action éducative auprès de l’enfant ou de l’adulte.
La pédagogie a peu à peu tenté de se constituer comme science. Toutefois, selon
l’importance accordée au pôle « agent », avec les qualités propres à l’individu
enseignant.e, ou au pôle théorie ou méthode, la pédagogie est encore actuellement
considérée tantôt comme un art, tantôt comme une science.
En raison du vaste spectre sémantique du terme pédagogie, des confusions restent
possibles. Quant au conflit avec le terme «didactique», il est à peu près insoluble. Si
l’on prend pédagogie aux sens 1 ou 2, c’est une partie de la didactique. Si on lui donne
le sens très général de tout ce qui concerne l’action d’éduquer, c’est la didactique qui
est partie prenante de la pédagogie.
Pédagogie différenciée11 : La pédagogie différenciée, en elle-même il s’agit d’une
option où l’on s’efforce de tracer un enseignement aussi individualisé que possible
sans cesser pour autant de maintenir un rapport positif de l’intéressé.e avec le savoir
en lui-même. On cherche à établir un équilibre entre le rythme qui convient à un.e
individu et l’objectif final.
Un groupe-classe ne rassemble jamais des apprenant.e.s qui seraient tou.te.sdoté.e.s
d’un profil identique d’apprentissage, qu’il s’agisse de leur niveau préalable dans les
acquis, de leurs conduites d’apprentissage ou de leurs intérêts et motivations. Quand
les écarts qui les caractérisent sont relativement limités, l’enseignant.e peut proposer
une réponse pédagogique commune, dans un registre moyen de traitement de
l’apprentissage. Si, en revanche, les écarts de profil se révèlent particulièrement élevés,
l’enseignant.e aura intérêt à apporter des réponses différenciées, selon le profil des
apprenant.e.s. Deux modes de différenciation peuvent être envisagés:
• soit différencier dans le temps les démarches d’apprentissage, en ayant recours à
des outils et des supports différents—(vidéo, logiciels, conversation, textes, etc.),
soit faire se succéder des modes d’activités distincts (travail collectif, travail
de groupes, travail individuel), soit encore proposer des modes de traitement
de l’information (observation, enquête, comparaison, analyse, simulation)
qui permettent d’approcher les contenus d’apprentissage selon des entrées
variées ;
• soit différencier d’emblée les activités dans la classe en fonction du profil de chacun
(différenciation simultanée). Les groupes peuvent être constitués : 1) à partir de
résultats d’évaluation ; 2) à partir du libre choix que chacun d’entre eux peut faire
entre des propositions qui leur sont faites par l’enseignant.e ; 3) par tris successifs,
à partir de difficultés éprouvées dans la réalisation d’une tâche commune.
Perspective12 : Présentée dans les dictionnaires simplement comme « manière de
présenter quelque chose », cette notion, en didactique des langues, part de l’idée qu’il
faut considérer « l’usager et l’apprenant d’une langue comme des acteurs sociaux
ayant à accomplir des tâches (qui ne sont pas seulement langagières) dans des
circonstances et un environnement donnés, à l’intérieur d’un domaine d’action particulier.
Si les actes de parole se réalisent dans des activités langagières, celles-ci s’inscrivent
elles-mêmes à l’intérieur d’actions en contexte social qui seules leur donnent leur pleine
signification. » 17
Survol de la didactique Ce survol des notions clés, rendra la découverte des quatre grandes théories, élaborées
des langues étrangères:
Notions de base dans cette unité, plus facile.
Puisque nous devons ces théoriesàdes grands théoriciens, dans l’image suivante, nous
vous présentons quelques grands théoriciens qui y ont joué un rôle :
1.2 BÉHAVIORISME
Selon le Behaviorisme, l’apprentissage est le produit d’un lien ou d’une association
stimulus-réponse qui se produit en raison de la présentation d’une série de stimuli
discrets et des réponses qui en résultent. La réponse des apprenant.e.s est liée à un
stimulus particulier par de simples essais et erreurs. La perspicacité ne joue aucun rôle
dans le processus d’apprentissage.
La perspective behavioriste a ensuite été critiquée par de nombreux théoriciens qui
pensent que les individus perçoivent la situation dans son ensemble et que leur
apprentissage est basé sur la perception. La vision behavioriste définit l’apprentissage
comme des relations stimulus-réponse et est donc un processus associatif. Selon eux,
dans l’apprentissage, une nouvelle association ou connexion est formée entre le stimulus
et la réponse.
18
1.2.1 Points forts du Béhaviorisme Grandes théories de
ladidactique des
languesétrangères
Il y existe de nombreux avantages du Béhaviorisme. Quelques-uns sont les suivants :
Il permet aux apprenant.e.s de se concentrer sur un objectif uniquement.
Il fournit des prédictions claires à propos du comportement des apprenant.e.s
sous certaines conditions telles que le renforcement ou la punition.
Il énonce les résultats spécifiques et objectifs de l’apprentissage.
Il permet à l’éducateur/l’éducatrice d’utiliser le temps plus efficacement en
généralisant le comportement de l’apprenant.e.
Il garantit des apprentissages spécifiques et des objectifs prédéterminés par
l’éducateur/l’éducatrice.
Il est relativement simple et rapide à administrer.
Les informations recueillies pour les théories d’apprentissage sont basées sur
des exemples concrets et représentés par des statistiques et des faits plutôt
que par des concepts et des idées théoriques.
Il a une application réelle.
1.3 COGNITIVISME
Le cognitivisme, comme son nom l’indique, se concentre sur les processus cognitifs de
l’esprit tels que la pensée, la mémoire, le rappel et la résolution de problèmes. Semblable
au behaviorisme, selon le cognitivisme, l’apprentissage a lieu via l’association ;
cependant, l’accent est mis sur le traitement interne plutôt que sur l’environnement
externe. D’où l’importance accordée au « traitement de l’information » et à l’étude
des stratégies mentales utilisées par l’apprenant.e afin d’acquérir des connaissances.
Les fondements de la théorie cognitive de l’acquisition du langage ont été posés par
Jean Piaget, psychologue français du développement selon lesquels l’acquisition du
langage était basée sur la maturation du cerveau. Piaget croyait que les enfants devaient
être autorisés à explorer le monde par eux/elles-mêmes, permettant une expérience de
première main.13
Bref, c’est une manière active et constructive d’apprendre de nouveaux concepts. La
théorie cognitive dans l’apprentissage des langues est conforme à deux théories
modernes : la théorie de la linguistique cognitive et la théorie de la psychologie cognitive.
Le développement du cognitivisme s’est produit dans les années 1950 en tant que
théorie dominante de l’apprentissage. Toutefois, l’impact de celui-ci dans
20
l’apprentissage des langues s’est produit dans les années 1970. L’un des impacts réels Grandes théories de
ladidactique des
est l’influence sur la conception pédagogique. languesétrangères
1.4 CONSTRUCTIVISME
Comme discuté auparavant, il existe plusieurs théories appliquées dans l’éducation
telles que le behaviorisme, le cognitivisme, le constructivisme, etc. De nombreux
éducateurs, en particulier les enseignant.e.s, utilisent les théories en classe en fonction
de leurs propres rôles. Chaque théorie a sa propre fonction et son propre objectif et a
également un peu de corrélation l’uneavec l’autre.
Le constructivisme est la théorie selon laquelle les apprenant.e.s construisent des
connaissances plutôt que de simplement absorber passivement des informations. Au
fur et à mesure que les gens font l’expérience du monde et réfléchissent à ces expériences,
ils construisent leurs propres représentations et intègrent de nouvelles informations
dans leurs connaissances préexistantes (schémas).
Le rôle des apprenant.e.s est de construire leur propre compréhension et connaissance
du monde en expérimentant des choses et en réfléchissant à ces expériences. Cela
signifie que les étudiants construisent le sens de certaines choses en assimilant et en
22
accommodant à travers leur propre expérience. Il tend à créer des étudiant.e.s actifs/ Grandes théories de
ladidactique des
actives puisque les enseignant.e.s constructivistes encouragent et guident les languesétrangères
apprenant.e.s afin d’évaluer les activités qui les aident à comprendre.
Lev Vygotsky est un important fondateur de la théorie de l’apprentissage constructiviste.
Vygotsky croyait que l’apprentissage est un processus collaboratif et que l’interaction
sociale est fondamentale pour le développement cognitif. Selon Vygotsky, les étudiants
apprennent mieux lorsqu’ils travaillent en collaboration avec ceux/celles dont le niveau
de compétence est supérieur au leur, ce qui leur permet d’accomplir des tâches qu’ils/
elles ne sont pas encore capables de faire de manière autonome. Vygotsky a identifié
ces concepts comme étant l’Autre Plus Savant et la Zone de Développement Proximal.
Il a aussi légué la théorie du développement social tout en parlant des salles de classe
constructivistes qui sont centrées sur l’apprenant.e ou l’enseignant.e joue le rôle de
facilitateur.
1.5 LE CONNECTIVISME
Le connectivisme est une théorie d’apprentissage relativement nouvelle qui suggère
que les étudiants doivent combiner des pensées, des théories et des informations
24
générales d’une manière utile. Il accepte que la technologie soit une partie importante Grandes théories de
ladidactique des
du processus d’apprentissage et que notre connexion constante nous donne la possibilité languesétrangères
de faire des choix concernant notre apprentissage. Il favorise également la collaboration
et la discussion de groupe, permettant différents points de vue et perspectives lorsqu’il
s’agit de prendre des décisions, de résoudre des problèmes et de donner un sens à
l’information. Le connectivisme favorise l’apprentissage qui se produit en dehors d’un
individu, comme par le biais des médias sociaux, des réseaux en ligne, des blogs ou
des bases de données d’informations.
Bref, selon le connectivisme14 :
L’apprentissage et la connaissance reposent sur la diversité des opinions.
L’apprentissage est un processus de connexion de nœuds spécialisés ou de
sources d’information.
L’apprentissage peut résider dans des appareils non humains.
La capacité d’en savoir plus est plus critique que ce que l’on sait actuellement.
Il est nécessaire d’entretenir et de maintenir des liens pour faciliter
l’apprentissage continu.
La capacité de voir les liens entre les domaines, les idées et les concepts est
une compétence de base.
L’actualité (connaissances exactes et à jour) est l’intention de toutes les activités
d’apprentissage connectivistes.
La prise de décision est elle-même un processus d’apprentissage. Choisir ce
qu’il faut apprendre et la signification des informations entrantes est vu à travers
le prisme d’une réalité changeante. Bien qu’il y ait une bonne réponse
maintenant, elle peut être fausse demain en raison des modifications du climat
de l’information affectant la décision.
25
Survol de la didactique 1.5.2 Limitations du Connectivisme
des langues étrangères:
Notions de base
Comme toutes les autres théories, le Connectivisme a des limitations également
comme :
Les critiques (comme Verhagen dans son article Connectivism: A New Learning
Theory?) soutiennent que le Connectivisme est une approche pédagogique
plutôt qu’une théorie de l’apprentissage.
Si un réseau d’apprentissage connectiviste est décentralisé et que les
apprenant.e.s choisissent leur propre parcours d’apprentissage, comment créer
un résultat d’apprentissage centralisé ? Si un résultat centralisé n’est pas
important, comment évaluez-vous l’apprentissage ou planifiez-vous
l’enseignement ?
Le connectivisme est encore en cours d’être défini. En conséquence, la théorie
peut paraître vague.
On ne sait pas comment les enseignant.e.s qui conçoivent l’enseignement autour
de cette théorie répondraient aux exigences spécifiques au contenu du système
de test standardisé actuel.
Cela pourrait promouvoir addiction à la technologie qui deviendrait un
problème à la sante à long-terme.
1.6 RÉSUMÉ
Dans cette unité nous avons découvert des notions clés de la didactique du
FLE
26
Nous avons étudié le béhaviorisme, le cognitivisme, leconstructivisme, le Grandes théories de
ladidactique des
connectivisme. languesétrangères
1.7 QUESTIONS
Répondre en 150- 200 mots :-
1. « Dans une classe constructiviste, les matériaux seraient utilisés par les enfants
comme une aide pour explorer le monde et découvrir des idées à travers des
contextes auxquels ils se rapportent. » Donnez un exemple afin de montrer comment
cette citation vous serait pertinente dans votre métier de professeur.e du FLE à
l’avenir.
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2. Pensez à votre apprentissage du français et répondez avec des exemples. Y avait-
il des conditions ou des contextes spécifiques liées au connectivisme qui, à un
moment donné, vous ont aidé à mieux apprendre ou vous ont empêché
d’apprendre ? Comment ?
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3. Même s’il existe de différentes théories, l’enseignement nous demande de nous
servir de chacune de ces théories. Êtes-vous d’accord ? Justifiez à l’aide des
exemples
27
Survol de la didactique ——————————————————————————————
des langues étrangères:
Notions de base ——————————————————————————————
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1.8 GLOSSAIRE
Révolution cognitive : La « révolution cognitive » est le nom d’un mouvement
intellectuel des années 1950 qui a commencé avec ce
que l’on appelle collectivement les sciences cognitives.
La révolution cognitive en psychologie était une réponse
au comportementalisme.
Constructivisme : Une perspective théorique qui propose que les
apprenant.e.s construisent un corpus de connaissances
à partir de leurs expériences - des connaissances qui
peuvent ou non être une représentation précise de la
réalité externe
Esprit critique : Une technique dans les processus mentaux par laquelle
les étudiant.e.s sont invités à rechercher une réponse
correcte en comparant, contrastant, appliquant,
analysant, synthétisant et évaluant.
Psychologie de la Gestalt : L’école de pensée basée sur la croyance que la
conscience humaine ne peut pas être décomposée en
ses éléments.
Scaffolding : Un mécanisme de soutien, fourni par une personne plus
compétente, qui aide un.eapprenant.e à exécuter avec
succès une tâche dans sa zone de développement
proximal.
Taxonomie de Bloom : La taxonomie de Bloom est un cadre cognitif de
comportements d’apprentissage organisé
hiérarchiquement en six catégories : connaissance,
compréhension, application, analyse, évaluation et
synthèse. La taxonomie de Bloom est souvent utilisée
comme un outil utile pour créer des objectifs
d’apprentissage qui aident à définir et à mesurer
l’expérience d’apprentissage pour l’étudiant et
l’instructeur.
28
Zone de développement : Cette zone de développement se situe entre ce que Grandes théories de
ladidactique des
proximal (ZPD) l’apprenant/e peut déjà faire par lui-même et ce qu’il languesétrangères
ne peut pas encore faire. C’est la plage dans laquelle
un/e apprenant/e est capable de se déplacer d’un point
A à un point B avec l’aide de pairs ou d’un instructeur ;
autrement dit, la zone dans laquelle se déroule
l’apprentissage. Le concept a été décrit à l’origine dans
les travaux du psychologue et socioconstructiviste
soviétique Lev Vygotsky.
Autre plus savant (MKO) : Le MKO est toute personne qui a un niveau de
capacité ou de compréhension supérieur à celui de
l’apprenant.e en termes de tâche, de processus ou de
concept à portée de main. Normalement, lorsque nous
pensons à un OMK, nous nous référons à une
personne âgée, un.eenseignant.e ou un expert. Par
exemple, un enfant apprend la multiplication des
nombres parce que son tuteur le lui apprend bien.
L’OMK traditionnel est une personne âgée ;
cependant, les OMK pourraient également faire
référence à nos amis, aux jeunes et même aux appareils
électroniques comme les ordinateurs et les téléphones
portables. Par exemple, vous apprenez à patiner parce
que votre fille vous a appris cette compétence.
Théorie du développement: La théorie du développement social affirme
social principalement que l’interaction sociale a un rôle vital
dans le processus de développement cognitif. Avec ce
concept, la théorie de Vygotsky s’oppose à celle de la
théorie du développement cognitif de Jean Piaget parce
que Piaget explique qu’une personne subit d’abord le
développement avant d’atteindre l’apprentissage, alors
que Vygotsky soutient que l’apprentissage social vient
avant le développement. À travers la théorie du
développement social, Vygotsky affirme que le
développement culturel d’un enfant se situe d’une part
au niveau social appelé interpsychologique, et d’autre
part au niveau individuel ou personnel appelé
intrapsychologique.
30
Grandes théories de
UNITÉ 2 MÉTHODOLOGIES ET APPROCHES ladidactique des
languesétrangères
PÉDAGOGIQUES PRINCIPALES
Structure
2.0 Objectifs
2.1 Introduction
2.2 Méthode traditionnelle
2.2.1 Évolution
2.2.2 Caractéristiques
2.2.3 Un petit quiz
2.3 Méthode directe
2.3.1 Évolution
2.3.2 Caractéristiques
2.3.3 Un petit quiz
2.4 Méthodologie SGAV
2.4.1 Évolution
2.4.2 Caractéristiques
2.4.3 Un petit quiz
2.5 Approche communicative
2.5.1 Évolution
2.5.2 Caractéristiques
2.5.3 Un petit quiz
2.6 Approche actionnelle
2.6.1 Évolution
2.6.2 Caractéristiques
2.6.3 Un petit quiz
2.7 Résumé
2.8 Questions
2.9 Glossaire
2.10 Bibliographie / Sitographie
2.0 OBJECTIFS
À la fin de cette unité, vous aurez découvert
les méthodologies et approches pédagogiques principales
leur évolution
leurs caractéristiques
2.1 INTRODUCTION
Il faut noter que « La « méthodologie précédente » est toujours un mal nécessaire à la
« méthodologie suivante », qu’hier est présent dans aujourd’hui, comme aujourd’hui 31
Survol de la didactique est présent dans demain. »1 C’est pourquoi dans cette unité, nous tentons de tracer
des langues étrangères:
Notions de base l’évolution qui a eu lieu au cours des années dans le domaine de l’enseignement/
l’apprentissage du FLE.
Si vous cherchez à enseigner le Français Langue Étrangère (FLE), il est important de
savoir que les différentes méthodologies et approches pédagogiques peuvent être utilisées
pour faciliter l’apprentissage du français pour les apprenant.e.s non francophones. Au
fil du temps, des méthodes interactives d’enseignement ont été introduites, marquant
une réforme de l’éducation qui offre un angle d’enseignement et d’apprentissage
entièrement différent. Aujourd’hui, on ne traite plus tous/toutes les apprenant.e.s au
même niveau de capacité.
Les méthodes actuelles d’enseignement se concentrent davantage sur le
questionnement, la démonstration, l’explication, la pratique, les méthodes de
collaboration et sont davantage basées sur les activités ciblant l’intérêt et les besoins
des apprenant.e.s, plutôt que d’être uniquement basées sur l’enseignant.e. Avant d’arriver
à ce stade, le domaine de l’enseignement du FLE a connu des évolutions marquantes,
avec des approches pédagogiques spécifiques comme montrées dans l’image suivante :
Ces approches pédagogiques ont été développées pour répondre aux besoins
spécifiques des apprenant.e.s en FLE, en les aidant à acquérir des compétences
linguistiques et communicatives de manière efficace.
33
Survol de la didactique 2.2.3 Un petit quiz
des langues étrangères:
Notions de base
1. La méthode grammaire traduction d’enseignement s’appuie fortement sur
a. l’utilisation de la langue comme objectif principal
b. l’enseignement ciblé sur la forme
c. l’enseignement centré sur le sens
d. enseignement direct comme stratégie d’apprentissage
2. Peu ou pas d’attention est accordée à la prononciation dans la méthode
traditionnelle.
a. VRAI
b. FAUX
3. Tout au début, un des objectifs de cette méthode était ——————————
40
Avant de terminer, nous vous proposonsun tableau récapitulatif6 qui pourrait vous aider Méthodologies
et approaches
à avoir une révision rapide de tout ce dont nous avons discuté dans cette unité : pédagogiques principaux
2.8 QUESTIONS
Répondre en 150- 200 mots :-
1. De la méthode directe à l’approche actionnelle qu’est-ce qui a changé concernant
le rôle de l’enseignant.e dans la classe du FLE ?
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2. Vous avez appris la langue française par le biais de quelle méthode? En tant
qu’enseignant.e du FLE, est-ce que vous aimeriez utiliser la même méthode/
approche pour enseigner ? Justifiez votre réponse.
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3. Que signifie l’appellation « un acteur social/une actrice sociale » ? Élaborez à l’aide
des exemples.
42
—————————————————————————————— Méthodologies
et approaches
—————————————————————————————— pédagogiques principaux
——————————————————————————————
——————————————————————————————
——————————————————————————————
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2.9 GLOSSAIRE
Méthode active7 : L’enseignant/e considère l’apprentissage comme la
construction par l’élève lui-même de son propre
savoir, que son enseignement peut aider et guider ; il
lui demande surtout de participer.
Méthode indirecte : La langue maternelle des élèves est un moyen de travail
en langue étrangère : on a recours a la langue
maternelle comme langue de travail en classe, et a la
traduction comme outil de compréhension et
d’exercisation.
Méthode déductive : En grammaire, l’enseignant/e va ou fait aller les
apprenant/es “des règles aux exemples”, en
s’appuyant sur leur capacité à relier rationnellement
des exemples nouveaux aux régularités, classifications
ou règles déjà connues. En lexique, l’enseignant/e
demande par ex. aux élèves de rectifier leur
compréhension d’une phrase en leur donnant la
signification en contexte du mot clé qu’elle contient.
Méthode inductive : En grammaire, l’enseignant/e va ou fait aller les
apprenant/es “des exemples aux règles”, en
s’appuyant sur leur capacité à remonter intuitivement
d’exemples donnés aux régularités, organisations ou
règles jusqu’alors inconnues. En lexique, l’enseignant/
e demande par ex. aux élèves de “ deviner “ le sens
des mots inconnus à partir du contexte (travail en “
inférence lexicale “.)
Acteur social8 : L’apprenant/e « devient un acteur devant s’impliquer
dans une action qui est sociale et où prévaut la
coopération entre les individus pour agir/réagir
ensemble dans une finalité commune et pour
entreprendre collectivement un travail. L’objectif est
de communiquer pour agir : « on est et on agit avec
les autres. » 43
Survol de la didactique Cadre européen commun : Cette publication marque une étape cruciale dans
des langues étrangères:
Notions de base de référence pour les l’engagement du Conseil de l’Europe en faveur de
9
langues l’éducation aux langues. Il a été conçu pour fournir
une base transparente, cohérente et complète pour
l’élaboration de programmes d’études et de lignes
directrices en matière de langues, la conception de
matériel d’enseignement et d’apprentissage et
l’évaluation des compétences en langues étrangères.
44
Méthodologies
UNITÉ 3 ACTE PÉDAGOGIQUE et approaches
pédagogiques principaux
Structure
3.0 Objectifs
3.1 Introduction
3.2 Triangle pédagogique
3.2.1 Acte pédagogique
3.2.2 Les trois processus – Enseigner/ former/apprendre
3.2.3 Un petit quiz
3.3 Nouvelles tendances concernant les trois pôles
3.3.1 Savoir
3.3.2 Enseignant.e
3.3.3 Apprenant.e
3.3.4 Un petit quiz
3.4 Les objectifs de l’enseignement
3.4.1 Taxonomie de Bloom
3.4.2 Pyramide de Bloom renversée
3.4.3 Un petit quiz
3.5 Résumé
3.6 Questions
3.7 Glossaire
3.8 Bibliographie / Sitographie
3.0 OBJECTIFS
À la fin de cette unité, vous aurez découvert
le triangle pédagogique et les trois processus
les changements concernant les trois pôles
lesobjectifs de l’enseignement et les compétences visées aujourd’hui
la Taxonomie de Bloom et son renversement
3.1 INTRODUCTION
L’acte pédagogique se réfère à l’ensemble des actions et des processus que
l’enseignant.e met en place pour faciliter l’apprentissage de ses apprenant.e.s. Le triangle
pédagogique est un outil visuel qui représente les trois pôles de l’enseignement et de
l’apprentissage : l’enseignant.e, l’apprenant.e et le savoir. Ces trois pôles sont
interconnectés, interagissent constammentet doivent être pris en compte dans
l’élaboration de toute stratégie pédagogique.
Dans l’acte pédagogique, les objectifs définissent ce que l’enseignant.e veut que les
apprenant.e.s accomplissent à la fin du cours. Ces objectifs sont élaborés en tenant
compte de la taxonomie de Bloom, qui propose une hiérarchie des niveaux de
45
Survol de la didactique compréhension allant de la simple mémorisation à la création d’idées nouvelles. Les
des langues étrangères:
Notions de base objectifs sont donc formulés de manière à encourager les apprenant.e.s à développer
leurs compétences cognitives à différents niveaux, en utilisant des verbes d’action
spécifiques pour décrire les comportements attendus. La taxonomie de Bloom aide
ainsi à structurer l’acte pédagogique et à s’assurer que les objectifs sont alignés avec
les résultats d’apprentissage souhaités. En somme, l’élaboration d’objectifs clairs et
précis, en lien avec la taxonomie de Bloom, est un élément fondamental de l’acte
pédagogique efficace.
Bref, ce qui caractérise le système didactique est la présence des trois pôles de ce
triangle et les relations qu’ils entretiennent entre eux. On représente souvent ces relations
sous la forme du triangle pédagogique dont les trois éléments du système didactique
forment les pôles.
Autrefois Aujourd’hui
Savoir Transféré de l’enseignant.e Construit ensemble par les
à l’enseigné.e enseignant.e.s et les apprenant.e.s
3.3.1 Savoir
Dans certaines modélisations, le contenu d’enseignement est parfois ramené au seul
savoir — simplification terminologique qui n’exclut pas les autres formes de contenus 49
Survol de la didactique d’enseignement.6 Cependant « les didacticiens d’hier centrent leur projet éducatif sur
des langues étrangères:
Notions de base la méthode (l’enseigné.e et l’enseignant.e sont soumis.e.s à l’omnipotence d’une
méthode conçue par des « spécialistes », donc des gens … mieux placés que quiconque
pour savoir ce qu’il convient de faire ou de ne pas faire dans le domaine qui est le
leur. »7 Cela les amène à faire porter l’essentiel de leur attention sur le « comment
enseigner ?» sans se soucier de connaitre à celui qui ils enseignent.
Cependant il y a eu des évolutions dans ce domaine et aujourd’hui« il semble donc que
les continus aient peu à peu en termes de savoir, cédé la place aux savoir-faire, voire,
pour certains aux savoir-être »8
De plus, petit à petit les apprenant.e.s sont devenu.e.s de plus en plus autonomes en
raison de disponibilité du savoir facilement sur internet. LesTICE ont joué un rôle
important dans l’évolution du concept du savoir jusqu’au point qu’il existe des
apprenant.e.s autodidactes aussi aujourd’hui.
3.3.2 Enseignant.e
« L’enseignant peut être entendu au sens strict (le professionnel désigné comme tel
dans une institution scolaire) ou au sens large : tout sujet didactique qui, dans un système
didactique (scolaire, universitaire, professionnel, privé) accomplit intentionnellement
un acte destiné à apprendre quelque chose à quelqu’un ; l’enseignant, dans ce cas,
désigne donc aussi bien l’enseignant.e au sens strict que le formateur/la formatrice ou
n’importe quel sujet engagé dans une relation avec un.eapprenant.e et un contenu
d’enseignement — si du moins cette relation est intentionnelle, ce qui exclut les formes
d’apprentissage spontanées (comme celle de la langue maternelle par imprégnation,
par exemple) »9
« Hier, même si son attitude était directive, contraignante et il prenait le risque grave de
paralyser l’enseigné.e, d’aliéner sa liberté, sa créativité. Mais aujourd’hui ce n’est plus
le cas car actuellement son attitude est d’écoute attentive, de disponibilité. Autrement
dit, il descend de son piédestal, se libère des contraintes de la méthode, et se transforme
en animateur/animatrice en homme/femme-ressource (qu’on interroge), en concepteur/
conceptrice (de matériaux didactiques Adhoc), en diagnostiqueur/diagnostiquese
(capable, à tout moment, d’évaluer les connaissances et de détecter les carences de
chacun.e). Pour inciter l’apprenant.e à se libérer de toutes les tutelles, il/elle s’efface au
maximum, favorise l’individualisation du travail et la prise en charge du groupe en
formation par lui/elle-même. »10
« La fonction de l’enseignant.e devient capitale et requiert des compétences dans les
secteurs divers afin d’optimiser ou de mettre l’apprenant.e en constante situation de
mobiliser activement ses capacités d’apprentissage. »11 D’où, non seulement le besoin
mais la nécessité de l’éducation et de la formation des enseignant.e.s aux médias.
3.3.3 Apprenant.e
Il faut dans un premier temps, établir une distinction entre les élèves et les
apprenant.e.s.L’élève ou enseigné.e (sujets qui reçoivent un enseignement imposé par
l’institution. Il s’agit le plus souvent d’adolescents scolarisés donc de publics contraints
et captifs.12 Par contre un.eapprenant.e est celui/celle qui participe à l’élaboration du
projet d’éducation les concernant et qui s’attache à prendre en charge l’apprentissage
du savoir-faire visé. Il s’agit généralement d’adultes en formation continue, donc de
public non contraints et non captifs.
50
« L’apprenant.e peut être alors tout.e sujet didactique en situation d’apprentissage — Acte pédagogique
scolaire certes, mais aussi universitaire, professionnelle (c’est l’apprenant.e qu’envisagent
les didactiques professionnelles) ou privée (dans toute relation où une personne reçoit
un contenu transmis intentionnellement par une autre) »13
Ayant parcouru autant de changements, le triangle didactique se montre aujourd’hui
comme dans l’image suivante14 :
52
Acte pédagogique
54
Acte pédagogique
3.5 RÉSUMÉ
Nous avons découvert le triangle Pédagogique, l’acte pédagogique et les trois
processus.
Nous avons observé les nouvelles tendances vis-à-vis savoir, enseignant/e,
apprenant/e.
Nous avons étudié les objectifs de l’enseignement, la taxonomie de Bloom et la
pyramide de Bloom renversée
55
Survol de la didactique
des langues étrangères: 3.6 QUESTIONS
Notions de base
Répondre en 150- 200 mots :-
1. Selon Jean Houssaye, comment peut-on définir la situation d’enseignement?
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2. Expliquez l’évolution des trois pôles à l’aide des exemples tirés de votre parcours
personnel.
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3. Quelle est la pertinence du renversement de la taxonomie de Bloom aujourd’hui ?
Expliquez à l’aide des exemples.
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56 ——————————————————————————————
Acte pédagogique
3.7 GLOSSAIRE24
Apprenant.e : Sujet qui, dans le cadre d’une situation pédagogique,
participe activement à ses apprentissages.
Apprendre : Intégrer, assimiler, incorporer des données nouvelles
à une structure cognitive interne déjà existante.
Apprentissage : Acquisition de connaissances et développement
d’habilités, d’attitudes et de valeurs qui s’ajoutent à la
structure cognitive d’une personne. Processus qui
permet l’évolution de la synthèse des savoirs, des
habiletés, des attitudes et des valeurs d’une personne.
Démarche pédagogique : Démarche pédagogique : Intervention éducative de
l’enseignant/e dirigée sur le processus d’apprentissage.
En semble des interventions de l’Agent dans le but de
favoriser la relation d’apprentissage entre le sujet et
l’objet d’études.
Enseignant.e : Celui qui met en application un répertoire de
compétence soit les connaissances, les habiletés et les
attitudes ou valeurs professionnelles susceptibles
d’avoir un effet sur l’apprentissage des apprenant.e.s.
Enseignement : Processus de communication en vue de susciter
l’apprentissage ; ensemble des actes de communication
et de prises de décision mis en œuvre intentionnellement
par une personne ou un groupe de personnes qui
interagit en tant qu’agent dans une situation
pédagogique.
Enseigner : Communiquer un ensemble organisé d’objectifs, de
savoirs, d’habiletés et/ou de moyens, et prendre les
décisions qui favorisent au mieux l’apprentissage d’un
sujet dans une situation pédagogique.
Interaction pédagogique : Série de messages verbaux et non verbaux échangés
en classe entre le pédagogue et ses apprenant.e.s.
Savoir : Ensemble des connaissances approfondies acquises
par un individu, grâce à l’étude et à l’expérience. Être
capable d’effectuer des tâches grâce à des
connaissances théoriques ou pratiques, à l’expérience.
58
Acte pédagogique
UNITÉ 4 NON VERBAL ET LE LANGAGE
DU CORPS : KINÉSIQUE ET
PROXÉMIQUE
Structure
4.0 Objectifs
4.1 Introduction
4.2 Non verbal et le langage du corps
4.2.1 Définition et catégories
4.2.2 Interculturel dans la communication non verbale
4.2.3 Un petit quiz
4.3 Kinésique
4.3.1 Définition et ses éléments
4.3.2 Sa pertinence dans l’enseignement
4.3.3 Un petit quiz
4.4 Proxémique
4.4.1 Les zones différentes
4.4.2 Sa pertinence dans l’enseignement
4.4.3 Un petit quiz
4.5 Résumé
4.6 Questions
4.6 Glossaire
4.7 Bibliographie / Sitographie
4.0 OBJECTIFS
À la fin de cette unité, vous aurez découvert
la communication non verbale et ses catégories
l’importance de l’interculturel dans la communication non verbale
la kinésique et ses éléments
la proxémique et ses zones différentes
4.1 INTRODUCTION
La communication non verbale a longtemps été négligée dans le domaine de
l’enseignement et de l’apprentissage des langues. Son importance a augmenté au fil
des années, en particulier avec l’accent mis sur l’approche communicative. Cette
approche est apparue dans les années 1970 et 1980, avec un intérêt croissant pour les
méthodes d’enseignement qui encourageaient les apprenant.e.s à utiliser la langue
française dans des situations de communication réelles.
Depuis lors, la reconnaissance de l’importance de la communication non verbale dans
la compréhension et l’expression orales en français a continué à croître, avec une 59
Survol de la didactique place de plus en plus importante accordée à cette compétence dans les programmes
des langues étrangères:
Notions de base
d’enseignement du FLE. Les apprenant.e.s peuvent désormais s’attendre à apprendre
les différents aspects de la communication non verbale en français, tout en renforçant
leur compréhension et leur expression orale de la langue oùune plus grande importance
est accordée aux techniques visuelles et au langage corporel.
C’est parce que « Diverses études scientifiques sur les formes de communication
humaine ont justement établi que dans une conversation, seul 7 % du message est
transmis par les mots. En revanche, environ 55 % de ce message est transmis par le
langage corporel, le reste étant imputable à d’autres facteurs comme l’intonation de la
voix. »1
Toutes ces raisons ensemble ont fait émerger la communication non verbale et le choix
de ce sujet particulier découle de la prise de conscience de son importance à la fois
pour l’enseignement et l’apprentissage.
On pourrait même suggérer que chaque signal non verbal des êtres humains est un
moyen potentiel de communication. Tout communique, y compris ce que les gens
portent, la façon dont ils gèrent leur corps, la façon dont ils se tiennent debout ou assis,
la hauteur et le ton de leur voix et la façon dont ils gèrent l’espace pendant une
conversation. Ainsi, l’idée que lorsqu’une personne garde le silence rompt la
communication n’est plus valable, pour la simple raison que, s’il est utilisé à bon escient,
le silence peut être un moyen parfait de communication. Le point ici est que les humains
ne peuvent pas arrêter le flux de communication simplement en cessant d’utiliser des
mots.
En fait, contrairement à la communication verbale, la communication non verbale est
beaucoup plus universelle dans la mesure où de nombreux gestes et mouvements
60
corporels sont compris et utilisés par un grand nombre de personnes même si ces Non verbal et lelangage
du corps: Kinnésique
personnes appartiennent à des cultures différentes. Le sourire en serait un bon et proxémique
exemple.
Bien que certaines caractéristiques de la communication non verbale soient universelles,
d’autres sont liées à la culture. Tout comme les langues des autres sont différentes,
leurs signaux non verbaux sont également différents.
62
Non verbal et lelangage
du corps: Kinnésique
et proxémique
Bref, l’interculturel joue un rôle très important dans la communication non verbale, car
les signes et les symboles que nous utilisons pour communiquer avec notre corps peuvent
varier considérablement d’une culture à l’autre. En effet, chaque culture a ses propres
normes et ses propres codes de communication non verbale, qui peuvent différer
significativement de ceux d’autres cultures.
Par exemple, les gestes que nous utilisons pour exprimer des émotions ou pour saluer
peuvent être interprétés différemment selon la culture à laquelle nous appartenons.
Dans certaines cultures, il est considéré comme impoli de faire un contact visuel prolongé
lors d’une conversation, tandis que dans d’autres cultures, c’est considéré comme un
signe de respect et d’attention. De même, les distances de communication physique
acceptables peuvent varier considérablement d’une culture à l’autre.
Lorsque nous communiquons avec des personnes d’autres cultures, il est donc important
d’être conscient des différences culturelles dans la communication non verbale et
d’adapter notre propre langage corporel en conséquence. Cela peut aider à éviter les
malentendus et à faciliter une communication efficace et respectueuse. En somme, la
prise en compte de l’interculturel dans la communication non verbale est essentielle
pour une communication interculturelle réussie.
4.3 KINÉSIQUE
La kinésique est étroitement lié aux cours de langues étrangères. En effet, comme
discuté ci-dessus, lorsqu’on apprend une nouvelle langue, il est important de comprendre
les normes et les codes de communication non verbale de la culture associée à cette
langue. Cela peut aider à améliorer la communication et à éviter les malentendus.
Par exemple, si l’on apprend le français, il peut être utile de savoir que les Français ont
tendance à être plus tactiles et à utiliser plus de contact visuel que certaines autres
cultures. De même, si l’on apprend l’arabe, il peut être important de comprendre que
les gestes de la main peuvent avoir une signification particulière dans cette culture.
En découvrant la kinésique dans un cours de langue, les apprenant.e.s peuvent apprendre
à mieux comprendre les codes de communication non verbale de la culture associée à
la langue qu’ils apprennent. Cela peut aider à améliorer leur compétence communicative
globale et à éviter les malentendus ou les faux-pas culturels. En somme, la connaissance
de la kinésique peut être une compétence clé pour les apprenants de langues étrangères.
64
Bref, nous pouvons la définir comme : « L’étude de la communication non verbale (ou Non verbal et lelangage
du corps: Kinnésique
paralinguistique) et, surtout, celle qui se manifeste par des mouvements, des gestes, et proxémique
des postures, des mimiques du corps, de manière volontaire ou involontaire. Il s’agit
notamment de codes de communication anthropologiques, culturels ou artificiels, tels
que les gestes de courtoisie ou de mépris, des gestes des différentes traditions théâtrales,
des gestes oratoires, le mime, le langage gestuel muet des moines cloîtrés, des sourds-
muets, les façons de boire et de manger, l’étiquette et ainsi de suite »10.
4.4 PROXÉMIQUE
« La proxémique est l’étude scientifique de l’utilisation de l’espace, qui traite des
manières dont les gens utilisent l’espace, des effets que cela produit et des différences
culturelles dans l’utilisation de l’espace. »13
En d’autres termes, la proxémique fait référence à l’étude de l’influence de l’espace et
de la distance sur la communication. Il suffit de regarder la manière dont l’espace
apparaît dans les métaphores courantes pour voir que l’espace, la communication et
les relations sont étroitement liés. À titre d’exemple, lorsque nous sommes satisfaits et
attirés par quelqu’un, nous disons que nous sommes « proches » de lui. Lorsque nous
perdons le contact avec quelqu’un, nous pouvons dire qu’il ou elle est « distant.e ».
En général, l’espace influence la façon dont les gens communiquent et se comportent.
Des espaces plus petits avec une densité de personnes plus élevée conduisent souvent
à ruptures de nos bulles d’espace personnel. S’il s’agit d’un cadre dans lequel ce type
de densité est attendu en amont, comme lors d’un concert bondé ou dans un train aux
heures de pointe, alors nous procédons à divers ajustements communicatifs pour gérer
la question de l’espace. Des violations inattendues de l’espace personnel peuvent
entraîner des réactions négatives, surtout si nous sentons que quelqu’un a violé notre
espace volontairement, ce qui signifie qu’une situation de surpeuplement ne l’a pas
forcé à entrer dans notre espace.
En ce qui concerne l’enseignement/l’apprentissage du FLE, la proxémique peut jouer
un rôle important dans la compréhension de la culture française et dans la façon dont
les étudiant.e.s interagissent avec les autres lorsqu’ils utilisent le français.
ou un discours.
Zone sociale : se situe entre 1.20 à 3 m/3.6 m – indique l’espace utilisé pour s’adresser
à un.e client.e/employé.e dans un magasin.
Zone personnelle : entre 45 cm à 1.20 m – est pour parler avec un.e ami.e/membre
de la famille ou sur le point de serrer la main d’un collègue.
Zone intime : se situe entre 15 cm à 45/60 cm – est réservé uniquement aux personnes
avec lesquelles nous sommes intimement proches, comme les partenaires romantiques.
Différentes zones et distances liées aux types d’échanges15
« La violation de ces “zones” par l’un des interlocuteurs provoque toute unesérie de
réactions comportementales et émotionnelles chez l’autre : lapersonne qui se sent
“envahie” peut ressentirune gêne immédiate et essayedonc de dissimuler son malaise
en faisant comme si de rien n’était, mais onpeut au contraire observer un raidissement
postural au niveau musculaire.
Un autre exemple pourrait être quand il vous arrive sûrement, presque par inadvertance,
de passer devantquelqu’un et de vous excuser automatiquement : cela n’est
normalementconsidéré que comme de bonnes manières, mais l’objectif est
d’empêcherune gêne ou un malaise chez la personne dont vous avez envahi l’espace.
Eneffet, vous pouvez utiliser l’espace physique pour communiquer diversmessages
non verbaux, notamment des signaux d’intimité et/ou d’affection, d’agression et/ou de
domination. »16
Un autre exemple, les Français ont tendance à avoir une zone personnelle plus petite
que dans d’autres cultures, ce qui signifie qu’ils sont plus à l’aise avec une proximité
physique lors de la communication. Les étudiants qui apprennent le FLE peuvent être
surpris par cette proximité physique lorsqu’ils interagissent avec des locuteurs natifs
67
Survol de la didactique français, ce qui peut entraîner des malentendus ou des sentiments d’inconfort. Ainsi,
des langues étrangères:
Notions de base on pourrait dire que la proxémique nous aide à mieux comprendre les normes et les
codes de communication non verbale.
4.5 RÉSUMÉ
Dans cette unité, nous avons appris à propos de la communication non verbale, sa
définition et la présence de l’aspect interculturel dans la communication non verbale.
Nous avons aussi étudié la kinésique, sa définition et sa pertinence dans
l’enseignement.
Nous avons également discutéà propos de la proxémique, des zones différentes
et sa pertinence dans l’enseignement.
4.6 QUESTIONS
Répondre en 150- 200 mots :-
1. À votre avis, quel est le rôle de la communication non verbale dans la classe du
FLE ?
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Survol de la didactique 2. La culture joue un rôle dans la communication non verbale. Justifiez à l’aide de
des langues étrangères:
Notions de base trois exemples concrets.
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3. Comment est-ce que les zones différentes proxémiques sont pertinentes dans un
cours du FLE ? Expliquez à l’aide d’un exemple.
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4.7 GLOSSAIRE
Communication non : l’expression de sentiments et de pensées, qui peuvent
verbale ou non être verbalisés, par la posture, le geste,
l’expression du visage ou d’autres mouvements. Par
exemple, la colère est généralement indiquée par une
expression faciale dans laquelle il y a des lignes
descendantes sur le front, les joues et la bouche, et les
mains peuvent être déclenchées. Le langage corporel
est souvent appelé communication non verbale.
Geste : un mouvement, tel que serrer le poing, agiter la main
ou taper du pied, qui communique une signification
particulière ou indique l’état émotionnel ou l’attitude
de l’individu. Les gestes peuvent améliorer, clarifier
ou modérer le sens de la communication verbale.
Culture : les attitudes et comportements caractéristiques d’un
70
groupe particulier au sein de la société, comme une Non verbal et lelangage
du corps: Kinnésique
profession, une classe sociale ou un groupe d’âge et proxémique
72
BLOCK 2
Pratiques Pédagogiques des langues
Étrangères: Culture, Contexte et Styles
d’apprentissage
Block 2 INTRODUCTION
Le présent cours traite des pratiques pédagogiques des langues étrangères : Culture,
contexte et styles d’apprentissage. L’enseignement des langues étrangères est un
domaine complexe et fascinant, où plusieurs éléments interagissent pour faciliter
l’acquisition des compétences linguistiques. Parmi ces éléments clés, nous trouvons
l’interlangue, la pédagogie différenciée, l’interculturel et les systèmes d’apprentissage
exolingue et endolingue.
Les notions sont fondamentales pour concevoir des pratiques pédagogiques adaptées,
efficaces et inclusives, qui prennent en compte la diversité des apprenants et les
immergent dans un environnement d’apprentissage riche et stimulant.La culture influence
la communication, tandis que le contexte d’apprentissage peut être stimulant ou inhibant.
Les styles d’apprentissage varient d’un apprenant à l’autre, nécessitant des méthodes
adaptées. Combiner ces facteurs permet une approche pédagogique enrichissante et
efficace pour l’acquisition de compétences linguistiques.
Les pratiques pédagogiques des langues étrangères doivent prendre en compte la
richesse et la complexité des éléments qui entrent en jeu dans l’apprentissage linguistique.
L’interlangue, la pédagogie différenciée, l’interculturel et les systèmes d’apprentissage
sont autant de concepts clés qui guident les enseignants dans la conception d’un
enseignement adapté, inclusif et efficace. En intégrant ces principes dans leur pratique
pédagogique, les enseignants peuvent créer un environnement d’apprentissage stimulant,
propice à l’acquisition de compétences linguistiques et à l’épanouissement des
apprenants dans leur parcours vers la maîtrise des langues étrangères.
Pratiques Pédagogiques des
langues Étrangères:
Culture, Contexte et
Styles d’apprentissage
76
Notion d’interculturel
UNIT 1 NOTION DE L’INTERCULTUREL
Structure
1.0 Objectifs
1.1 Introduction
1.2 Le concept de l’interculturel
1.3 La communication interculturelle
1.4 L’adaptation interculturelle
1.5 Lesstéréotypes et préjugés
1.6 Ladiversité culturelle
1.7 Lacompétence interculturelle
1.8 L’identité et l’appartenance
1.9 La coopération et collaboration interculturelles
1.10 Résumé
1.11 Questions
1.12 Glossaire
1.13 Œuvres à consulter
1.0 OBJECTIFS
Après avoir étudié cette unité, les apprenants doivent être capables de comprendre :
La notion de l’interculturel chez les apprenants des langues étrangères
Le changement chez les apprenants qui se passe à travers cette interculturalité
La création d’une identité globale chez les apprenants
77
Pratiques Pédagogiques des
langues Étrangères: 1.1 INTRODUCTION
Culture, Contexte et
Styles d’apprentissage
Dans cette unité, les apprenants verront l’importance du concept interculturel dans
l’apprentissage des langues étrangères dans le monde contemporain. Dans un monde
de plus en plus globalisé, les individus interagissent fréquemment avec des personnes
de différentes origines culturelles. L’approche interculturelle permet aux apprenants de
dépasser les barrières linguistiques et de saisir les subtilités culturelles. Cela favorise
une meilleure adaptation dans des contextes multiculturels, encourage le respect mutuel
et contribue à une communication plus efficace et harmonieuse entre les peuples,
renforçant ainsi la paix et la coopération internationale.
Le concept de capital culturel proposé par Pierre Bourdieu se concentre sur l’ensemble
des connaissances, des compétences et des habitudes acquises par un individu en
raison de son milieu social et de son environnement culturel. Ce capital culturel joue un
rôle crucial dans la façon dont les individus se positionnent et réussissent dans la
société.Dans le contexte de l’apprentissage des langues étrangères, le capital culturel
peut jouer un rôle significatif dans le processus d’interculturalité. L’interculturalité se
réfère à la manière dont les individus interagissent et communiquent avec des personnes
d’autres cultures. Lorsqu’un apprenant possède un capital culturel élevé dans sa propre
culture, cela peut influencer positivement sa capacité à comprendre et à interagir avec
la culture étrangère.
Ce bagage culturel peut faciliter l’établissement de connexions interculturelles et permettre
à l’apprenant de se sentir plus à l’aise dans des contextes étrangers. Cependant, il est
essentiel de noter que le capital culturel peut aussi devenir un obstacle à l’interculturalité
si l’apprenant est trop attaché à sa propre culture et a des attitudes ethnocentriquesLors
de l’apprentissage des langues étrangères, il est donc important de reconnaître
l’importance du capital culturel, mais aussi de promouvoir une attitude d’ouverture et
de respect envers les autres cultures.
1.10 RÉSUMÉ
L’interculturalitéouvre une meilleure compréhension etune communication plus
harmonieuse entre les individus et les groupes culturellement diversifiés. Cela favorise
également le respect mutuel, la tolérance et la coopération dans un monde de plus en
plus globalisé. Ses thèmes permettent de mieux comprendre les enjeux interculturels,
de développer des compétences interculturelles et d’encourager un dialogue ouvert et
inclusif entre les cultures. Ils contribuent à la construction de sociétés plus justes,
harmonieuses et respectueuses de la diversité culturelle.
84
Notion d’interculturel
1.11 QUESTIONS
Répondez aux questions :
1. Qu’est-ce que vous comprenez par la notion d’interculturel ?
2. Comment se fait l’adaptation interculturelle ?
3. Expliquez les manières pour surmonter les stéréotypes !
4. Expliquez « notre identité est fluide et en constante évolution » !
1.12 GLOSSAIRE
Interculturel : L’interculturalité en apprentissage des langues fait référence
à l’ouverture et à la compréhension des différentes cultures
qui sous-tendent une langue étrangère. Cela implique de
s’intéresser aux normes, aux valeurs et aux pratiques
culturelles des locuteurs natifs, en plus d’apprendre la langue
elle-même. L’approche interculturelle favorise une meilleure
communication interpersonnelle, une appréciation des
diversités culturelles et une capacité à s’adapter efficacement
dans des environnements multiculturels.
Capital Culturel : Le capital culturel en apprentissage des langues se réfère à
l’ensemble des connaissances, compétences et pratiques
culturelles acquises par un individu grâce à son
environnement social et familial. Il joue un rôle essentiel
dans la manière dont les apprenants interagissent et
comprennent une langue étrangère en tenant compte des
nuances culturelles. Le capital culturel enrichit
l’apprentissage en favorisant une meilleure compréhension
des références culturelles, des coutumes et des attitudes,
ce qui facilite l’adaptation dans des contextes interculturels.
Stéréotypes : Les stéréotypes en apprentissage des langues font référence
aux croyances préconçues et simplifiées sur les locuteurs
d’une langue étrangère, souvent basées sur des
généralisations culturelles. Ces préjugés peuvent influencer
la perception de la langue et de la culture, et entraîner des
malentendus ou des jugements erronés. Il est important de
les éviter car ils peuvent nuire à la communication
interculturelle et à l’apprentissage en limitant une vision
équilibrée et respectueuse des peuples et de leurs langues.
L’empathie : L’empathie dans le domaine interculturel en apprentissage
des langues se réfère à la capacité de se mettre à la place
des autres, de comprendre et de ressentir leurs perspectives
culturelles et leurs expériences. Cela implique d’écouter
activement, de respecter les différences et d’être ouvert
aux points de vue culturels divers. L’empathie favorise une
communication plus authentique et respectueuse avec les
locuteurs natifs, encourageant ainsi une meilleure
85
Pratiques Pédagogiques des compréhension interculturelle et des interactions plus
langues Étrangères:
Culture, Contexte et enrichissantes dans le processus d’apprentissage des
Styles d’apprentissage langues.
L’identité : Le concept d’identité en apprentissage des langues se réfère
à la manière dont l’apprentissage d’une langue étrangère
peut influencer ou modifier l’identité d’un individu.
L’apprentissage d’une langue étrangère peut permettre à
l’apprenant de développer une identité linguistique et
culturelle différente, en s’identifiant davantage à la culture
cible. Cela peut également renforcer le sentiment
d’appartenance à une communauté linguistique plus vaste,
élargissant ainsi la compréhension de soi et des autres dans
le contexte interculturel.
86
Notion d’interculturel
UNIT 2 CONTEXTEEXOLINGUE/
ENDOLINGUE DE
L’APPRENTISSAGE
Structure
2.0 Objectifs
2.1 Introduction
2.2 Le contexteexolingue
2.3 Le contexteendolingue
2.4 Leséléments clés du contexte exolingue
2.5 Les éléments clés du contexte endolingue
2.6 Les stratégies du contexte exolingue
2.7 Les stratégies du contexte endolingue
2.8 Les limites dans un contexte exolingue
2.9 Les limites dans un contexte endolingue
2.10 Résumé
2.11 Questions
2.12 Glossaire
2.13 Œuvres à consulter
2.0 OBJECTIFS
Après avoir étudié cette unité, les apprenants doivent être capables de comprendre :
Le contexte exolingue et endolingue
Les éléments clés de ces deux concepts
Lesstratégies et les limites de ces deux concepts 87
Pratiques Pédagogiques des
langues Étrangères: 2.1 INTRODUCTION
Culture, Contexte et
Styles d’apprentissage Dans cette unité, les apprenants verront les deux contextes exolingue et endolingue qui
présentent des avantages et des défis spécifiques pour l’apprentissage d’une langue.
Dans un contexte exolingue, les apprenants peuvent bénéficier d’une structure
pédagogique formelle et de ressources dédiées à l’apprentissage de la langue cible.
Cependant, ils peuvent être confrontés à une exposition limitée à la langue en dehors
de l’environnement d’apprentissage.
Dans un contexte endolingue, les apprenants ont l’avantage de l’immersion et de
l’exposition constante à la langue cible dans des situations réelles. Cependant, ils peuvent
également être confrontés à des défis tels que l’acquisition de compétences plus
informelles, la nécessité de s’adapter à différents registres et variations de la langue, et
la possibilité de développer des habitudes de communication moins formelles.Qu’il
s’agisse d’un contexte exolingue ou endolingue, l’apprentissage d’une langue nécessite
une combinaison d’efforts, de motivation et de pratique régulière pour développer des
compétences linguistiques solides.
Si l’on en croit la littérature linguistique francophone des équipes travaillant sur
l’acquisition des langues (Porquier 1984), c’est Rémy Porquier qui, lors d’un colloque
tenu à Neuchâtel en octobre 1978 aurait proposé le terme de « communication exolingue
» définie alors par son auteur comme « celle qui s’établit entre individus ne disposant
pas d’une L1 commune » par opposition à la communication « endolingue » entre
individus de même langue maternelle.
Pour favoriser le contexte exolingue de l’apprentissage dans une situation réelle, voici
quelques stratégies à considérer :
1. Interaction avec des locuteurs natifs : Encouragez les apprenants à interagir
avec des locuteurs natifs de la langue cible. Cela peut se faire en participant à des
échanges linguistiques, en rejoignant des groupes de conversation ou en s’impliquant
dans des activités sociales où la langue cible est utilisée. Ces interactions offrent
une exposition directe à la langue cible et permettent aux apprenants de s’habituer
aux différents accents, expressions et variations linguistiques.
2. Voyages et séjours linguistiques : Organisez des voyages ou des séjours
linguistiques dans des pays où la langue cible est parlée. Cette immersion complète
dans le pays et la culture permet aux apprenants de pratiquer la langue dans des
situations réelles, d’interagir avec les locaux et de développer leurs compétences
linguistiques de manière significative. Les échanges culturels et les expériences de
la vie quotidienne favorisent une immersion exolingue profonde.
91
Pratiques Pédagogiques des 3. Participation à des activités culturelles : Encouragez les apprenants à participer
langues Étrangères:
Culture, Contexte et à des activités culturelles liées à la langue cible, telles que des festivals, des
Styles d’apprentissage événements artistiques, des représentations théâtrales, des expositions ou des
conférences. Ces activités permettent aux apprenants de découvrir la culture
associée à la langue cible et de se familiariser avec les pratiques sociales et les
normes culturelles.
4. Utilisation des médias et des ressources en ligne : Encouragez les apprenants
à utiliser les médias dans la langue cible, tels que les films, les séries télévisées, les
émissions de radio, les podcasts ou les journaux en ligne. Cela leur donne l’occasion
de s’exposer à la langue cible dans des contextes réels et d’améliorer leur
compréhension auditive. Les ressources en ligne, telles que les sites web interactifs,
les forums de discussion et les réseaux sociaux, offrent également des opportunités
d’interagir avec des locuteurs natifs et d’échanger des idées dans la langue cible.
5. Participation à des activités communautaires : Encouragez les apprenants à
participer à des activités communautaires où la langue cible est utilisée. Cela peut
inclure le bénévolat, les clubs sociaux, les associations culturelles ou les événements
de la communauté. Ces occasions permettent aux apprenants de s’engager dans
des interactions exolingues avec les membres de la communauté et d’améliorer
leur compétence communicative dans des situations réelles.
6. Utilisation de la langue cible dans des situations pratiques : Encouragez les
apprenants à utiliser la langue cible dans des situations pratiques de la vie
quotidienne, comme lors de courses, de visites à des restaurants, de demandes
d’informations ou de réservations. Cela leur permet de mettre en pratique leurs
compétences linguistiques dans des contextes réels et d’acquérir une confiance
dans leur capacité à communiquer dans la langue cible.
En favorisant ces activités et en encourageant une immersion exolingue dans des
situations réelles, les apprenants auront des opportunités concrètes d’utiliser la langue
cible, d’interagir avec des locuteurs natifs et de développer leurs compétences
linguistiques de manière authentique et significative.
2.10 RÉSUMÉ
L’endolingue désigne la maîtrise profonde d’une langue maternelle, acquise dès
l’enfance. C’est un moyen naturel d’expression et de compréhension. En revanche,
l’exolingue se réfère à l’apprentissage d’une langue étrangère, qui nécessite des efforts
conscients et des cours. Ces deux formes linguistiques offrent des avantages distincts:
l’endolingue facilite la communication émotionnelle et culturelle, tandis que l’exolingue
élargit les horizons culturels et professionnelles en favorisant l’interaction avec d’autres
communautés. Il est important de trouver un équilibre entre l’endolinguecontexte et
l’exolingue contexte dans les programmes d’apprentissage des langues, en fonction
des objectifs d’apprentissage spécifiques des apprenants et des compétences
linguistiques qu’ils cherchent à acquérir.
2.11 QUESTIONS
Répondez aux questions :
1. Qu’est-ce que vous comprenez par le concept exolingue ?
2. Qu’est-ce que vous comprenez par le concept endolingue ?
3. Expliquez les stratégies pour favoriser le contente exolingue dans un cours de
FLE!
4. Expliquez les limites qui entravent le contente endolingue pour une langue!
95
Pratiques Pédagogiques des
langues Étrangères: 2.12 GLOSSAIRE
Culture, Contexte et
Styles d’apprentissage
L’apprentissage : L’apprentissage exolingue implique l’acquisition d’une
exolingue langue étrangère par des méthodes d’enseignement
structurées et ciblées. Les apprenants s’immergent dans
une nouvelle langue, pratiquent la grammaire, le
vocabulaire et les compétences linguistiques. Ce style
d’apprentissage encourage la pratique régulière,
l’interaction avec des locuteurs natifs, l’utilisation de
ressources pédagogiques variées telles que livres, cours
en ligne et applications. La persévérance et la motivation
sont essentielles pour réussir dans l’apprentissage
exolingue et développer une compétence linguistique
solide.
L’endolinguecontexte : L’endolinguecontexte de l’apprentissage se réfère à
l’utilisation de la langue maternelle ou première langue
d’un apprenant comme moyen d’enseignement ou de
communication dans un environnement d’apprentissage.
Contrairement à l’exolingue contexte, qui met l’accent
sur l’utilisation d’une langue étrangère,
l’endolinguecontexte implique l’utilisation de la langue
que l’apprenant maîtrise déjà.
L’alloglotte : L’alloglotte est un individu dont la langue maternelle ou
principale n’est pas celle du pays dans lequel il vit ou
séjourne. Cette situation peut être le résultat de
l’immigration, d’un héritage culturel familial ou encore
d’une éducation bilingue.
96
Contexteexolingue/
UNIT 3 INTERLANGUE endolinguede
l’apprentissage
Structure
3.0 Objectifs
3.1 Introduction
3.2 L’idée d’interlangue, proposée par le linguiste Larry Selinker
3.3 Les caractéristiques d’interlangue
3.4 L’intercompréhension
3.5 Le concept de “langues en contact”
3.6 Les interférences
3.7 L’analyse des erreurs proposée par S.P. Corder
3.8 Résumé
3.9 Questions
3.10 Glossaire
3.11 Œuvres à consulter
3.0 OBJECTIFS
Après avoir étudié cette unité, les apprenants doivent être capables de comprendre :
Le système d’interlangue
La transformation par les langues de contact
Leserreurs durant l’acquisition d’une nouvelle langue
3.1 INTRODUCTION
Dans cette unité, les apprenants verront le système d’interlangue ou la langue
intermédiaire. C’est, en linguistique, un stade intermédiaire dans l’apprentissage ou
l’utilisation d’une langue cible. Celle-ci peut se produire entre un dialecte et une langue 97
Pratiques Pédagogiques des standard, ou dans le cas de l’apprentissage d’une langue seconde.Dans le cadre de
langues Étrangères:
Culture, Contexte et l’apprentissage d’une langue, il s’agit de la « grammaire intériorisée de l’apprenant »,
Styles d’apprentissage de la structuration progressive des connaissances, autrement dit du système construit
par l’apprenant qui lui est propre et qui suit sa logique interne, à partir des hypothèses
qu’il fait sur le fonctionnement de la langue.
Selinker explique que, lorsqu’un apprenant s’exprime dans une langue seconde, les
énoncés qu’il produit nesont identiques ni aÌ la langue de départ ni aÌ la langue cible ;
il doit donc exister un système linguistique qui distingue les deux, qu’il nomme «
interlangue ». Pour Galisson cette notion comporte toutes les étapes qui permettent à
un apprenant de passer d’un état initial de langue étrangère aÌ un état final de cette
langue. Ce « système intermédiaire », « système approximatif », « système de transition
», « compétence transitoire » ou « langue intérimaire », quelles que soient la terminologie
et l’approche, comporte des élémentstirés tant de la langue maternelle que de la langue
cible, mais aussi éventuellement d’autres langues étrangèrespréalablement acquises
ainsi que des variables individuelles, sociales, en rapport avec la situation d’apprentissage.
La notion d’interlangue, également appelée langue intermédiaire ou langue en
développement, occupe une place centrale dans le processus d’apprentissage des
langues étrangères. Elle se réfère à l’étape transitoire par laquelle passe un apprenant
lorsqu’il acquiert une nouvelle langue. L’interlangue se situe entre la langue maternelle
de l’apprenant et la langue cible qu’il souhaite maîtriser. C’est un stade dynamique et
évolutif, propre à chaque individu, reflétant les progrès et les erreurs dans l’apprentissage
d’une langue étrangère.
Le concept d’interlangue a été introduit par le linguiste Selinker en 1972, dans son
modèle de la “Fossilisation de l’interlangue”. Ce modèle met en avant le fait que les
erreurs commises par les apprenants lors de la construction de leur interlangue peuvent
devenir permanentes si elles ne sont pas corrigées à temps. Ainsi, ces erreurs pourraient
persister à long terme, même chez des apprenants avancés. Cette idée souligne
l’importance de la correction et de l’encouragement positif dans l’apprentissage d’une
langue étrangère.
98
L’interlangue se développe à partir des connaissances linguistiques préexistantes de Interlangue
l’apprenant et est influencée par sa langue maternelle. Les règles et les structures de la
langue maternelle sont souvent transposées dans la langue cible, ce qui entraîne des
erreurs et des formulations inhabituelles. Cependant, au fur et à mesure que l’apprenant
acquiert une meilleure compréhension de la langue cible, l’interlangue évolue et devient
plus proche de la norme linguistique.
Un aspect fondamental de l’interlangue est son caractère systématique. Les erreurs
linguistiques ne sont pas aléatoires, mais elles suivent une logique propre à l’apprenant.
Par exemple, un apprenant francophone d’anglais pourrait dire “I have 20 years” au
lieu de “I am 20 years old”, en traduisant littéralement la structure française “J’ai 20
ans”. Cette régularité dans les erreurs offre aux enseignants des pistes pour identifier
les problèmes spécifiques de chaque apprenant et adapter leur enseignement en
conséquence.
En outre, l’interlangue est étroitement liée à la notion d’interférence linguistique.
Lorsqu’un apprenant rencontre des similitudes entre sa langue maternelle et la langue
cible, il peut être tenté d’appliquer les règles de sa langue maternelle dans la nouvelle
langue. Cela conduit souvent à des erreurs dues à l’interférence, mais c’est également
un processus naturel et inévitable dans l’apprentissage des langues.L’interlangue peut
être influencée par divers facteurs, tels que l’exposition à la langue cible, l’âge de
l’apprenant, sa motivation, son environnement d’apprentissage, et même sa personnalité.
Chaque individu développe sa propre interlangue, ce qui explique pourquoi certains
apprenants peuvent surmonter rapidement certaines difficultés tandis que d’autres
rencontrent des obstacles persistants.
L’enseignement des langues doit prendre en compte la notion d’interlangue pour favoriser
le progrès des apprenants. Plutôt que de stigmatiser les erreurs, les enseignants devraient
les considérer comme des étapes nécessaires dans le processus d’apprentissage. En
fournissant des retours constructifs et en encourageant les apprenants à s’exprimer
malgré les erreurs, les enseignants peuvent aider à façonner une interlangue plus proche
de la langue cible.
La notion d’interlangue joue un rôle crucial dans l’apprentissage des langues étrangères.
C’est une étape incontournable par laquelle passent tous les apprenants, et elle témoigne
des progrès réalisés dans l’acquisition de la langue cible. Comprendre et prendre en
compte l’interlangue dans l’enseignement des langues permet d’accompagner
efficacement les apprenants dans leur parcours linguistique et de les aider à atteindre
une maîtrise plus aboutie de la langue étrangère.
3.4 L’INTERCOMPRÉHENSION
L’intercompréhension est un concept qui désigne la capacité de comprendre une langue
étrangère sans l’avoir apprise de manière formelle. Il s’agit d’une compétence qui
permet à des locuteurs de différentes langues apparentées ou similaires de se
comprendre mutuellement par le biais de leurs connaissances linguistiques et culturelles
communes. L’intercompréhension favorise ainsi la communication inter linguistique et
renforce les échanges entre les communautés linguistiques.
Ce concept repose sur l’idée que de nombreuses langues partagent des similarités
lexicales, grammaticales et culturelles en raison de leur origine commune ou de leur
proximité géographique. Par exemple, les langues romanes telles que le français,
l’espagnol, l’italien et le portugais présentent des similitudes dues à leur héritage du
latin. De même, les langues germaniques comme l’allemand, le néerlandais et l’anglais
100 partagent certaines caractéristiques grâce à leurs racines communes.
Il existe plusieurs approches pour développer l’intercompréhension. L’une d’entre Interlangue
elles est l’enseignement des langues voisines ou apparentées dès le plus jeune âge. En
exposant les enfants à différentes langues de manière simultanée, ils acquièrent
progressivement la capacité de reconnaître les similarités et les différences entre ces
langues. Cette approche favorise également une attitude positive envers la diversité
linguistique et culturelle.Une autre approche est l’utilisation de stratégies
d’intercompréhension dans l’enseignement des langues étrangères. Au lieu d’enseigner
une langue de manière isolée, les enseignants peuvent souligner les ressemblances avec
d’autres langues que les apprenants connaissent déjà. Par exemple, en enseignant
l’espagnol à des locuteurs français, les enseignants peuvent mettre en évidence les
mots similaires et les structures grammaticales communes entre les deux langues pour
faciliter la compréhension.
L’intercompréhension est également utilisée dans des contextes de communication réels,
tels que les échanges internationaux, les rencontres touristiques ou les réunions
professionnelles impliquant des locuteurs de différentes langues. Dans ces situations,
les participants peuvent s’appuyer sur leurs connaissances linguistiques existantes pour
comprendre les autres et se faire comprendre, sans recourir à une langue véhiculaire
commune. L’intercompréhension favorise également l’apprentissage de nouvelles
langues. Une fois qu’un individu maîtrise une langue apparentée, il peut utiliser cette
base linguistique pour apprendre plus facilement d’autres langues de la même famille.
Par exemple, un locuteur espagnol peut utiliser ses connaissances en espagnol pour
faciliter l’apprentissage de l’italien ou du portugais.
L’intercompréhension est un concept puissant qui permet aux locuteurs de différentes
langues apparentées de communiquer efficacement sans nécessairement maîtriser toutes
les langues impliquées. L’intercompréhension renforce les liens entre les communautés
linguistiques, facilite les échanges internationaux et encourage l’apprentissage de
nouvelles langues. C’est un outil précieux dans le contexte de la diversité linguistique
mondiale.
102
Interlangue
3.7 L’ANALYSE DES ERREURS PROPOSÉE PAR
S.P. CORDER
L’analyse des erreurs proposée par S.P. Corder repose sur un ensemble de principes
visant à comprendre et interpréter les erreurs commises par les apprenants lors du
processusd’acquisition d’une langue étrangère. L’analyse des erreurs de Corder a eu
une influence considérable dans le domaine de l’acquisition d’une langue seconde et a
fourni des informations précieuses sur la nature du développement de l’interlangue.
Les principaux principes de l’analyse des erreurs de Corder sont les suivants :
1. Les erreurs comme partie naturelle et nécessaire de l’apprentissage des
langues :
Corder a souligné que les erreurs ne sont pas simplement des fautes à corriger,
mais qu’elles font partie intégrante et essentielle du processus d’apprentissage de
la langue. Les erreurs fournissent des informations précieuses sur le stade actuel
de développement de l’interlangue de l’apprenant et peuvent offrir des éclairages
sur la façon dont la langue étrangère est en train d’être assimilée.
2. Les erreurs comme signaux du système linguistique de l’apprenant :
Selon Corder, les erreurs ne sont pas le résultat d’une simple ignorance, mais elles
reflètent la façon dont l’apprenant tente de comprendre et d’appliquer les règles
du système linguistique de la langue cible. Chaque erreur est un indice du
raisonnement linguistique de l’apprenant et des règles qu’il a déjà acquises.
3. La distinction entre les erreurs systématiques et les erreurs
occasionnelles:
Corder a établi une distinction importante entre les erreurs systématiques, qui se
répètent régulièrement dans le discours de l’apprenant, et les erreurs occasionnelles
qui sont sporadiques et sans schéma apparent. Les erreurs systématiques sont
considérées comme significatives car elles révèlent les tendances et les règles en
construction dans l’interlangue de l’apprenant.
4. L’importance de l’analyse contextuelle :
L’analyse des erreurs de Corder insiste sur l’importance de prendre en compte le
contexte dans lequel les erreurs sont commises. Comprendre le contexte permet
de mieux interpréter les intentions de l’apprenant et de déterminer les facteurs qui
ont pu influencer l’apparition de l’erreur.
5. Le rôle des facteurs psychologiques et affectifs :
Corder a également souligné l’importance des facteurs psychologiques et affectifs
dans la réalisation des erreurs. Les émotions, l’anxiété, la motivation et la confiance
en soi peuvent jouer un rôle significatif dans la fréquence et la nature des erreurs
commises par l’apprenant.
6. Les erreurs comme stratégie d’apprentissage :
Corder a également avancé l’idée que les erreurs peuvent être une stratégie
d’apprentissage pour les apprenants, car elles leur permettent d’expérimenter et
d’explorer différentes règles linguistiques. Les erreurs peuvent être perçues comme
des essais pour comprendre et intégrer la langue cible.
103
Pratiques Pédagogiques des L’analyse des erreurs proposée par S.P. Corder est une approche holistique et
langues Étrangères:
Culture, Contexte et compréhensive de l’apprentissage des langues étrangères. Plutôt que de considérer
Styles d’apprentissage les erreurs comme des obstacles à corriger, Corder les envisage comme des indices
précieux de la progression de l’interlangue de l’apprenant. Comprendre les erreurs
des apprenants nous permet de mieux cerner leurs besoins et d’adapter notre
enseignement pour les accompagner efficacement dans leur parcours vers la maîtrise
de la langue cible.
3.8 RESUME
L’interlangue se présente sous différentes facettes dans le processus d’apprentissage
des langues étrangères. Elle est dynamique et en constante évolution, influencée par la
langue maternelle de l’apprenant, et sert principalement de moyen de communication
fonctionnel. Comprendre ces facettes de l’interlangue est essentiel pour les enseignants
et les apprenants, car cela permet de mieux appréhender les défis et les opportunités
de l’apprentissage des langues étrangères.L’objectif de l’interlangue n’est pas de
reproduire parfaitement la langue cible, mais plutôt de permettre aux apprenants de se
faire comprendre et de communiquer leurs idées et leurs besoins. C’est pourquoi
l’interlangue se caractérise souvent par des structures linguistiques simplifiées, des erreurs
systématiques et une utilisation limitée du vocabulaire, mais cela n’empêche pas les
apprenants d’atteindre leurs objectifs communicatifs.
3.9 QUESTIONS
Répondez aux questions :
1. Qu’est-ce que vous comprenez par interlangue ?
2. Quelles sont les caractéristiques d’interlangue ?
3. Expliquez le concept d’intercompréhension !
4. Qu’est-ce que vous comprenez par l’analyse des erreurs ?
3.10 GLOSSAIRE
L’interlangue : L’interlangue est un stade de développement
linguistique lors de l’apprentissage d’une langue
étrangère. Les apprenants créent une langue
intermédiaire entre leur langue maternelle et la langue
cible. Cette interlangue peut contenir des erreurs et
des approximations, mais elle évolue à mesure que
l’apprenant acquiert de nouvelles connaissances et
compétences linguistiques. C’est un processus
dynamique où les apprenants s’efforcent de
communiquer malgré les obstacles, contribuant ainsi à
leur progression vers une maîtrise plus avancée de la
langue étrangère.
L’intercompréhension : L’intercompréhension est une approche
d’apprentissage qui consiste à comprendre des langues
apparentées sans les avoir étudiées spécifiquement. Les
104
locuteurs utilisent des similitudes lexicales, Interlangue
grammaticales et culturelles pour saisir le sens d’une
langue inconnue. Par exemple, un francophone pourrait
comprendre partiellement un texte en italien grâce aux
ressemblances avec sa langue maternelle. Cette
compétence favorise l’interaction et la communication
entre différentes communautés linguistiques, renforçant
ainsi la cohésion interculturelle.
L’interférence en : Le concept d’interférence en apprentissage des langues
apprentissage fait référence aux influences de la langue maternelle
sur l’acquisition d’une langue étrangère. Les structures
grammaticales, les sons, les intonations et les habitudes
linguistiques de la langue maternelle peuvent entrer en
conflit avec la nouvelle langue. Ces interférences
peuvent provoquer des erreurs et des malentendus,
mais en prenant conscience de ces différences, les
apprenants peuvent mieux surmonter les obstacles et
améliorer leur maîtrise de la langue étrangère.
L’analyse des erreurs : L’analyse des erreurs en apprentissage des langues
consiste à examiner les fautes commises par les
apprenants afin de comprendre leurs difficultés et
d’améliorer leur acquisition linguistique. En identifiant
les schémas d’erreurs récurrents, les enseignants
peuvent cibler les aspects spécifiques nécessitant une
attention particulière. Cette approche permet d’adapter
les méthodes pédagogiques et de proposer des activités
ciblées pour corriger les erreurs, favorisant ainsi une
progression plus efficace dans l’apprentissage de la
langue étrangère.
105
Pratiques Pédagogiques des
langues Étrangères: UNIT 4 PÉDAGOGIE DIFFÉRENCIÉE
Culture, Contexte et
Styles d’apprentissage
Structure
4.0 Objectifs
4.1 Introduction
4.2 La pédagogie différenciée
4.3 Les critères essentiels de la pédagogie différenciée
4.4 L’importance de la pédagogie différenciée dansl’éducation
4.5 Les différents types de pédagogie différenciée
4.6 La pédagogie différenciée et l’enseignement inclusif
4.7 Les méthodologies pour le français avec la pédagogie différenciée
4.8 Les limites de la pédagogie différenciée
4.9 Résumé
4.10 Questions
4.11 Glossaire
4.12 Œuvres à consulter
4.0 OBJECTIFS
Après avoir étudié cette unité, les apprenants doivent être capables de comprendre :
Le système de pédagogie différenciée
Le system d’enseignement inclusif avec la pédagogie différenciée
Les nouvelles façons d’enseigner aux apprenants
106
Pédagogie différenciée
4.1 INTRODUCTION
La pédagogie différenciée, dans le contexte de l’enseignement des langues étrangères,
fait référence à une approche qui reconnaît et prend en compte la diversité parmi les
apprenants en adaptant les méthodes d’enseignement, les matériels et le soutien pour
répondre aux besoins uniques de chaque étudiant ou groupe. Elle reconnaît que les
apprenants varient dans leur maîtrise de la langue, leurs styles d’apprentissage, leurs
origines culturelles et leurs intérêts personnels, et vise à créer un environnement
d’apprentissage plus inclusif et efficace en tenant compte de ces différences. Le concept
de pédagogie différenciée met l’accent sur le fait qu’une approche unique ne convient
pas à tous les apprenants en langues étrangères. Au contraire, les enseignants adoptent
une posture plus flexible et réactive, en ajustant leurs stratégies d’enseignement pour
tenir compte des capacités et des préférences variées de leurs élèves. Cette approche
est particulièrement importante dans les classes de langues diverses, où les étudiants
peuvent avoir des origines linguistiques différentes et des niveaux variables d’exposition
préalable à la langue et d’expérience.
La pédagogie différenciée est une approche éducative qui vise à adapter l’enseignement
aux besoins individuels des élèves. Elle reconnaît que chaque apprenant est unique et
possède des styles d’apprentissage, des intérêts, des aptitudes et des rythmes différents.
L’objectif principal de la pédagogie différenciée est de permettre à tous les élèves
d’apprendre de manière efficace en prenant en compte leurs différences.L’idée
fondamentale de la pédagogie différenciée est que les enseignants doivent ajuster leurs
méthodes d’enseignement, leurs ressources et leurs évaluations pour répondre aux
besoins diversifiés des élèves. Un des principes clés de la pédagogie différenciée est
l’individualisation. Les enseignants s’efforcent d’identifier et de comprendre les besoins
et les défis spécifiques de chaque étudiant, puis conçoivent un enseignement adapté à
ces besoins. Cela peut impliquer l’utilisation de différents matériels pédagogiques, l’offre
de ressources supplémentaires ou un soutien supplémentaire à certains étudiants qui
en ont besoin. Par exemple, un enseignant peut créer des activités alternatives pour les
étudiants qui ont des difficultés à s’exprimer à l’oral mais excellent dans l’écriture, leur
permettant de tirer parti de leurs points forts tout en améliorant leurs faiblesses. De
plus, la pédagogie différenciée met l’accent sur l’importance de la sensibilité culturelle
107
Pratiques Pédagogiques des et de l’inclusion. Dans les salles de classe de langues étrangères, les étudiants issus de
langues Étrangères:
Culture, Contexte et différentes cultures apportent leurs perspectives et leurs expériences uniques au
Styles d’apprentissage processus d’apprentissage. L’enseignant reconnaît et respecte ces différences, favorisant
un environnement où les étudiants se sentent valorisés et encouragés à partager leurs
connaissances culturelles. Cela non seulement améliore la compréhension interculturelle,
mais enrichit également l’expérience d’apprentissage pour tous.
4.9 RÉSUMÉ
La pédagogie différenciée en enseignement des langues étrangères favorise une approche
inclusive et adaptée à l’enseignement. En reconnaissant et en adaptant la diversité des
apprenants en termes de compétence linguistique, de styles d’apprentissage et d’origines
culturelles, cette approche crée un environnement d’apprentissage plus efficace et
enrichissant. En individualisant l’enseignement, en respectant les différences culturelles,
en utilisant différentes techniques pédagogiques et en encourageant l’autonomie des
apprenants, les enseignants peuvent aider les étudiants à atteindre leurs objectifs
d’apprentissage linguistique tout en favorisant une appréciation plus profonde des autres
langues et cultures.
4.10 QUESTIONS
Répondez aux questions :
1. Qu’est-ce que vous comprenez par la pédagogie différenciée ?
2. Quels sont les critères de la pédagogie différenciée ?
3. Quelles sont les limites de la pédagogie différenciée ?
4. Qu’est-ce que vous comprenez par l’enseignement inclusif par la pédagogie
différenciée ? 113
Pratiques Pédagogiques des
langues Étrangères: 4.11 GLOSSAIRE
Culture, Contexte et
Styles d’apprentissage
La pédagogie différenciée : La pédagogie différenciée est une approche éducative
qui prend en compte la diversité des apprenants. Elle
vise à adapter l’enseignement en fonction des besoins,
des styles d’apprentissage et des rythmes de chaque
élève. Cette approche favorise une meilleure
compréhension et un engagement accru des
apprenants, car elle répond à leurs spécificités. Les
enseignants utilisent des méthodes variées, des
supports pédagogiques adaptés et offrent un suivi
personnalisé pour permettre à chaque élève de
progresser à son rythme et de réaliser son plein
potentiel.
L’enseignement inclusif : Les méthodes d’enseignement inclusives sont conçues
pour accueillir tous les apprenants, quelles que soient
leurs différences ou leurs besoins particuliers. Elles
mettent l’accent sur la diversité, l’équité et
l’accessibilité dans l’éducation. Les enseignants
adaptent leur approche pédagogique, utilisent des
ressources variées et encouragent la collaboration entre
les élèves. Ces méthodes favorisent un environnement
d’apprentissage ouvert, respectueux et stimulant,
permettant à chacun de participer activement et
d’atteindre son plein potentiel académique et
personnel.
L’individualisation de : L’individualisation de l’enseignement consiste à
l’enseignement adapter la pédagogie en fonction des besoins, du
niveau et des intérêts de chaque élève. Cette approche
personnalise l’apprentissage en offrant des activités
et des ressources sur mesure. Les enseignants évaluent
les compétences de chaque élève et fournissent un
suivi individualisé pour favoriser leur développement
optimal. L’individualisation de l’enseignement
encourage l’autonomie des apprenants, accroît leur
motivation et permet de répondre efficacement à leurs
besoins spécifiques.
L’approche actionnelle : L’approche basée sur l’action en apprentissage met
l’accent sur la pratique et l’expérience concrète pour
favoriser la compréhension et l’apprentissage. Les
apprenants sont encouragés à participer activement
à des activités pratiques, des jeux de rôles et des
projets réels qui reflètent des situations de la vie
quotidienne ou professionnelle. Cette approche
stimulante favorise l’engagement, la mémorisation et
l’application pratique des connaissances, renforçant
ainsi la compétence et la confiance des apprenants
dans leur apprentissage.
114
Pédagogie différenciée
4.12 ŒUVRES A CONSULTER
https://pedagogie.ac-strasbourg.fr/fileadmin/pedagogie/physiquechimie/La_pedagogie_
differenciee_01.pdf
https://dsden-iennsn2-58.ec.ac-dijon.fr/wp-content/uploads/sites/27/
pole_ressource_ANNEXE6_pedagogie_differenciee_perrenoud.pdf https://
www.meirieu.com/PATRIMOINE/Louis_Legrand_Ph_Meirieu.pdf
https://core.ac.uk/download/pdf/43671853.pdf
115
Pratiques Pédagogiques des
langues Étrangères:
Culture, Contexte et
Styles d’apprentissage
116
BLOCK 3
Nouveaux parcours: Ingénierie
pedagogique et diffusion du savoir
Block 3 INTRODUCTION
Le block 3 intitulé«Nouveaux parcours : Ingénierie pédagogique et diffusion du savoir»
(New Routes: Instructional Design and Dissemination of Knowledge) se compose de
quatre unités suivantes:
Unité 1 : Les TICE et des outils numériques de l’apprentissage
(ICT & Digital Tools for Learning)
Unité 2 : Modèles pédagogiques alternatifs : Mixtes/hybrides, en ligne, FOAD
(Alternative Pedagogical Models: Mixed/Hybrid, Online and ODL)
Unité 3 : Apprenant autonome et la classe inversée
(The Autonomous Learner and Flipped Class)
Unité 4 : Politiques linguistiques et pratiques institutionnelles: CECR,PNE,CBSE
et UGC (Language Policies and Institutional Practices: CEFR, NEP,
CBSE & UGC)
Le polycop vise à développer les compétences pratiques en classe pour enseigner les
langues étrangères en utilisant les nouvelles technologies et les ressources numériques.
Il fournira un aperçu des différents modèles pédagogiques existants aujourd’hui et
montrera comment ils permettent aux apprenants de devenir de plus en plus autonomes.
Il examinera également les politiques linguistiques et les pratiques institutionnelles relatives
à l’apprentissage des langues étrangères et à l’utilisation des TICE dans leur
enseignement.
Objectifs
Promouvoir la modernisation et l’internationalisation de l’enseignement du
FLE dans le contexte indien.
Acquérir une compréhension approfondie des outils numériques et des TICE
et de leur utilisation dans l’enseignement des langues étrangères.
Comprendre les différentes approches pédagogiques et les modèles alternatifs
d’enseignement des langues étrangères, tels que l’apprentissage mixte,
l’apprentissage en ligne, etc.
Comprendre les avantages et les défis de l’autonomie de l’apprenant et de la
classe inversée dans l’enseignement des langues étrangères, et apprendre
comment les intégrer efficacement dans la pratique de l’enseignement.
Comprendre les politiques linguistiques et les pratiques institutionnelles liées à
l’enseignement des langues étrangères, telles que les politiques linguistiques
nationales,etc.
Développer des compétences pratiques pour intégrer les TICE et les outils
numériques dans l’enseignement des langues étrangères, pour concevoir des
programmes d’apprentissage autonomes, pour mettre en place une classe
inversée efficace, etc.
Acquérir une compréhension critique des enjeux liés à l’enseignement des
langues étrangères dans le contexte des politiques linguistiques et des pratiques
institutionnelles, et être en mesure de formuler des recommandations pour
améliorer la qualité de l’enseignement des langues étrangères.
Nouveaux Parcours: Modalité du travail
Inenierie Pedagogique
et diffusion du Savoir
Vous travaillerez individuellement en tout autonomie mais le contact régulier avec votre
tuteur/tutrice et les petits quiz donnés dans chaque unité vous aideront à réfléchir à
votre propre pratique d’enseignement et à celle des autres. L’accent sera mis ici sur
l’exploration, l’évaluation et l’examen axé sur la pratique.
À l’aboutissement de ce block
À la fin de ce block, vous aurez eu l’opportunité d’affiner vos connaissances sur le rôle
des TICE dans l’enseignement du FLE, ainsi que sur les modèles pédagogiques alternatifs
et le concept d’apprenant autonome. De plus, vous aurez obtenu un bref aperçu des
politiques linguistiques et des pratiques institutionnelles, ce qui facilitera votre
compréhension du scenario actuel de l’enseignement des langues étrangères en Inde.
120
Les TICEs et
UNITÉ 1 LES TICES ET DES OUTILS desoutilsnumériques
del’apprentissage
NUMÉRIQUES DE
L’APPRENTISSAGE
Structure
1.0 Objectifs
1.1 Introduction
1.2 Les TICES
1.2.1 Définition
1.2.2 L’évolution
1.2.3 Leur rôle
1.2.4 Un petit quiz
1.3 Des outils numériques
1.3.1 Différents outils disponibles
1.3.2 Leur rôle
1.3.3 Leurs limitations
1.3.4 Un petit quiz
1.4 La classe transformée à l’ère numérique
1.4.1 Des changements pédagogiques
1.4.2 Les méthodologies privilégiées
1.4.3 Les défis
1.4.4 Un petit quiz
1.5 Résumé
1.6 Questions
1.7 Glossaire
1.7 Bibliographie/Sitographie
1.0 OBJECTIFS
À la fin de cette unité, vous aurez découvert
les TICES et comprendre leur pertinence dans le domaine de l’éducation
les outils numériques disponibles, leur rôle et leurs limitations
les changements pédagogiques a l’ère numérique
les méthodologies privilégiées et les défis associés à ces méthodologies
1.1 INTRODUCTION
Nous avons étudié dans l’unité 2 de block 1 à propos de différentes méthodologies et
comment avec le passage du temps, nous avons progressé dans le domaine de la
didactique de langue et nous sommes arrivés à l’approche actionnelle. Comme cette
approche se focalise sur les tâches et considère l’apprenant.e un acteur social/une
121
Nouveaux Parcours: actrice sociale, il est impératif aujourd’hui d’inclure la technologie dans leur parcours
Inenierie Pedagogique
et diffusion du Savoir scolaire ainsi qu’universitaire puisque c’est l’époque des « digital natives ». Les offrent
une variété de moyens d’interaction et de collaboration, qui peuvent rendre
l’apprentissage plus attractif et motivant pour ces apprenants.
De surcroît, l’intégration des TICE dans l’enseignement peut aider les apprenant.e.s à
développer les compétences numériques et les aptitudes nécessaires pour réussir dans
un monde de plus en plus connecté et numérisé.D’où la pertinence de cette unité dans
votre parcours. Ellevous servirait d’un socle de découverte ou d’approfondissement
de l’utilisation et l’intégration des TICE d’une manière constructive dans vos cours à
l’avenir.
1.2.1 Définition
Aujourd’hui le progrès technologique occupe une place importante dans notre vie
quotidienne. Ce nouveau phénomène est considéré comme la troisième révolution
industrielle. Selon Marc Prensky, directeur exécutif de la Fondation et Institut Global
Future Education, une nouvelle génération appelée « digital natives »3 a vu le jour. La
vie sans gadgets est difficile à imaginer pour cette génération.
La pénétration des nouvelles technologies dans presque tous les domaines de la vie est
évidente et l’éducation ne fait pas exception à la règle. « Les technologies de l’information
et de la communication (TIC) incluent tout dispositif de communication - radio,
télévision, téléphones cellulaires, matériel informatique et logiciels, systèmes satellitaires,
etc. - ainsi que les divers services et applications qui y sont associés, comme la
122 vidéoconférence et l’apprentissage à distance. »4
Même si, vous pouvez voir le terme TIC dans les citations ou œuvres didactiques, Les TICEs et
desoutilsnumériques
aujourd’hui nous utilisons le terme TICE « Technologie de l’Information et de la del’apprentissage
Communication pour l’Éducation… en mettant un « E » à la suite de TIC. »5 Il est
maintenant fréquemment employé au sein des documents de la didactique des langues
étrangères.
De nos jours, nous intégrons les TICE à l’enseignement / apprentissage des langues à
l’aide de l’apprentissage mixte qui combine « toute forme de technologie pédagogique
(par exemple des vidéos, CD-ROM, formation en ligne, film) avec formation face à
face dirigée par un instructeur. »6
Bref, on pourrait dire que « la Technologie de l’information et de la communication
pour l’enseignement, c’est l’usage des documents et outils numériques comme l’internet
à des fins pédagogiques. » Pour mieux comprendre cette définition, nous allons
maintenant jeter un coup d’œil sur l’évolution qui a lieu dans le domaine des TICE.
124
En nous appuyant sur ce tableau, on pourrait dire qu’aujourd’hui l’enseignement et Les TICEs et
desoutilsnumériques
l’apprentissage du français n’exigent pas uniquement l’acquisition des compétences del’apprentissage
linguistiques mais aussi d’autres compétences, y compris l’utilisation du numérique.
125
Nouveaux Parcours: Au lieu de perturber l’équilibre pédagogique construit auparavant, ces outils numériques
Inenierie Pedagogique
et diffusion du Savoir interviennent comme un auxiliaire. Sauf les problèmes techniques de matériel liés à une
panne de matériel, la portée du numérique n’est pas limitée. Ils aident non seulement à
la transmission du savoir mais aussi au développement du savoir-faire. La liste des
outils est inépuisable mais dans la partie suivante, nous allons en découvrir certains qui
sont utilisés le plus fréquemment.
126
Les TICEs et
desoutilsnumériques
del’apprentissage
Comme discuté ci-dessus, le rôle des enseignant.e.s ainsi que celui des apprenant.e.s
se sont beaucoup évolués. Aujourd’hui l’apprenant.e est considéré.e « un acteur social/
une actrice sociale. » qui a des tâches à accomplir. C’est pourquoi, l’apprentissage
simple du lexique ou des concepts de grammaire ne lui est pas suffisant. En tant
qu’enseignant.e.s, on ne peut pas se contenter juste en leur donnant de simples devoirs.
Un travail collaboratif avec les apprenant.e.s tout en respectant leurs besoins et leur
capacité, est donc besoin de l’heure.
Ici, il faut aussi noter qu’une méthodologie toute seule ne peut pas être considérée la
panacée. On doit garder à l’esprit le chevauchement entre les différentes méthodologies
et penser en termes de la méthodologie éclectique aujourd’hui dont le but est de mettre
ensemble les avantages de différentes méthodologies et de les utiliser au profit des
apprenant.e.s.
On pourrait égalementsouligner le fait qu’à l’ère numérique, la méthodologie privilégiée
est souvent celle de l’apprentissage actif, collaboratif et centré sur l’apprenant. Cette
approche pédagogique se concentre sur la participation active des apprenants, la
collaboration entre pairs et l’utilisation d’outils numériques pour faciliter l’apprentissage
et favoriser l’engagement des apprenants. Elle met l’accent sur le développement de
compétences telles que la communication, la créativité, la pensée critique et la résolution
de problèmes, qui sont considérées comme essentielles pour réussir dans un
environnement numérique en constante évolution.
1.5 RÉSUMÉ
Dans cette unité nous avons discuté à propos des TICE, leur évolution et leur rôle
dans les cours de FLE aujourd’hui.
Nous avons observé les différents outils technologiques disponibles pour les
apprenant.e.s ainsi que les enseignant.e.s, leur rôle et leurs limitations.
Nous avons également étudié des changements pédagogiques, les méthodologies
privilégiées, les défis liés à l’utilisation des TICE.
132
Les TICEs et
1.6 QUESTIONS desoutilsnumériques
del’apprentissage
Répondre en 150- 200 mots :-
1. La pédagogie des langues a subi de grandes transformations grâce à la technologie.
Qu’en pensez-vous ? Justifiez votre réponse.
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2. Enumérez quelques outils numériques utilisés dans les cours des langues et leurs
rôles.
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3. Quelles sont les limitations de l’utilisation des TICE?
Citez-en quatre.
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Nouveaux Parcours:
Inenierie Pedagogique 1.7 GLOSSAIRE
et diffusion du Savoir
TICE : Technologie de l’information et de la
communication pour l’enseignement, c’est l’usage
des documents et outils numériques comme
l’internet à des fins pédagogiques.
Outils numériques : équipements matériels et logiciels numériques,
autre terme pour désigner les TIC
Cloud : Le cloud est la possibilité de stocker des données
ou d’utiliser des logiciels et services basés sur des
serveurs distants par l’intermédiaire du Web.
Didacticiel : C’est un mot qui représente la combinaison des
deux termes “didactique” et “logiciel”. Il s’agit d’un
logiciel interactif destiné à permettre
l’apprentissage d’un domaine précis.
Réseau WIFI : Réseau sans fils interconnectant des équipements
numériques (ordinateurs, tablettes, imprimantes,
etc.) possibilités et puissance dépendent de
l’environnement.
L’apprentissage synchrone : fait référence à un enseignement dans lequel un
groupe de participants apprend en même temps.
À cette fin, les participants se trouvent dans le
même endroit (une salle de classe) ou dans le
même environnement d’apprentissage en ligne
(visioconférence). Ils peuvent donc interagir avec
l’instructeur et les autres participants. (Exemple :
chat, visioconférence…)
L’apprentissage asynchrone : signifie l’inverse de l’apprentissage synchrone.
L’instructeur/l’instructrice, l’étudiant.eet les autres
participants ne sont pas impliqués dans le
processus d’apprentissage au même moment. Il
n’y a pas d’interaction en temps réel avec d’autres
personnes. (Exemple : forum, messagerie…).
Tableau Blanc Interactif ou : relié à un ordinateur et à un vidéoprojecteur, le
Tableau Numérique Interactif TBI se présente sous la forme d’un tableau blanc
sur lequel on projette l’affichage d’écran. Toutes
les actions habituelles peuvent alors être effectuée
à l’aide d’un stylet mais aussi sont ouvertes d’autres
possibilités (écriture manuscrite et reconnaissance
par exemple), pour les fonctionnalités spécifiques
voir le dossier TBI.De plus, il est fourni avec un
logiciel permettant de construire des supports
interactifs.
BYOD : acronymeanglais « Brinng your own Device ». Ce
que l’on peut traduire par j’apporte mon propre
appareil. Cette approche permet de pallier le
134
manque de matériel en classe en se reposant sur Les TICEs et
desoutilsnumériques
ce dont les apprenant.e.s disposent déjà. Mais del’apprentissage
conduit naturellement à se poser la question de la
gestion de ce matériel hétérogène et des inégalités
socio-économiques.
ENT : Espace (ou Environnement) Numérique de Travail.
Portail web de services internet à usage éducatif
partagés entre les acteurs de l’école
(enseignant.e.s, apprenant.e.s, parents et
collectivité). Point d’entrée unique et sécurisé au
portail pour chaque membre de la communauté
éducative.
1.8 BIBLIOGRAPHIE/SITOGRAPHIE
1
https://mhrd.gov.in/ict_overview
2
http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+TA+P6-TA-
2006-0365+0+DOC+XML+V0//FR
3
https://www.marcprensky.com/writ
ing/Prensky%20%20Digital%20Natives,%20Digital%20Immigrants%20-
%20Part1.pdf
*Lecturer, Faculty of Economics and Business Administration, Alexandru Ioan Cuza,
University of Iasi
4
https://whatis.techtarget.com/definition/ICT4D-Information-and-Communications-
Technologies-for-Development
5
JOUBERT, G., Des TIC aux TICE… ou Comment bâtir l’Ecole de notre temps ?,
Mémoire en vue de l’obtention du Master d’Etudes Politiques, Sciences Po Aix-en-
Provence, 2013
https://www.meirieu.com/ECHANGES/joubert_TICE.pdf
6
DRISCOLL M., “Blended learning : Let’s Get Beyond the Hype”, E-learning,vol. 3,
nÚ 3, 2002
http://www07.ibm.com/services/pdf/blended_learning.pdf
7
http://ien-castelnau-le-lez.ac-montpellier.fr/Docs/MEMOIRE_CAFIPEMF.pdf
8
Dominé, Ghislain. Les TICE en classe, mode d’emploi. 3e éd. enrichie, Cahiers
pédagogiques ESF éditeur, 2017
9
Dominé, Ghislain. Les TICE en classe, mode d’emploi. 3e éd. enrichie, Cahiers
pédagogiques ESF éditeur, 2017
10
https://fr.scribd.com/document/442949033/construction-d-un-scenario-
pedagogique-avec-integration-d-outils-numeriques#
11
https://www.reverso.net/spell-checker/french-spelling-grammar/
12
https://byotnetwork.com/2014/07/06/the-components-of-a-digital-age-learning-
ecosystem/ 135
Nouveaux Parcours: 13
https://pedagogie.ac-rennes.fr/sites/pedagogie.ac-rennes.fr/IMG/pdf/
Inenierie Pedagogique
et diffusion du Savoir construction_d_un_scenario_pedagogique_avec_integration_d_outils_numeriques_en_hr
version publique.pdf
14
https://fr.scribd.com/document/461764215/029-Evolution-historique-configurations-
didactiques
136
Les TICEs et
UNITÉ 2 MODÈLES PÉDAGOGIQUES desoutilsnumériques
del’apprentissage
ALTERNATIFS : FOAD, EN LIGNE,
MIXTES/HYBRIDE
Structure
2.0 Objectifs
2.1 Introduction
2.2 Modèles pédagogiques alternatifs à distance
2.2.1 Définition et évolution
2.2.2 Leur pertinence dans le contexte indien
2.2.3 Un petit quiz
2.3 FOAD / ODL
2.3.1 Son rôle
2.3.2 Ses limitations
2.3.3 Un petit quiz
2.4 Apprentissage en ligne / e-learning
2.4.1 Son rôle
2.4.2 Ses limitations
2.4.3 Un petit quiz
2.5 Mixte/hybride modèle
2.5.1 Son rôle
2.5.2 Ses limitations
2.5.3 Un petit quiz
2.6 Résumé
2.7 Questions
2.8 Glossaire
2.9 Bibliographie/Sitographie
2.0 OBJECTIFS
À la fin de cette unité, vous aurez découvert
les modèles pédagogiques alternatifs tels que la FOAD, l’apprentissage en
ligne et le modèle hybride
leur rôle
leurs limitations
2.1 INTRODUCTION
Aujourd’hui l’apprentissage n’est plus confiné dans les quatre murs d’un établissement
surtout grâce aux TICE, comme discuté dans la première unité de ce block.Les modèles
pédagogiques alternatifs à distance désignent les approches d’enseignement et
137
Nouveaux Parcours: d’apprentissage qui sont utilisées dans les contextes d’enseignement à distance ou en
Inenierie Pedagogique
et diffusion du Savoir ligne, qui diffèrent souvent des modèles traditionnels d’enseignement en présentiel.
Ces modèles pédagogiques alternatifs essaient de toucher un plus grand public et offrent
une multitude d’opportunités aux apprenant.e.s provenant de différents milieux sociaux.
C’est pourquoi, ils jouent un rôle primordial dans le domaine de l’éducation surtout en
Inde.
Il est à noter que comme toute autre chose, ces modèles alternatifs ont beaucoup
évolué aussi. Au lieu de centration sur l’enseignant.e, au fil des années, on a commencé
à mettre en exergue la centration sur les apprenant.e.s.Ayant commencé des cours de
correspondance, aujourd’hui on est arrivé aux cours hybrides et cette évolution peut
se voir dans l’image ci-dessous1.
L’utilisation des applications, des téléphones intelligents et des réseaux sans fil
(technologies WAP ou GPRS, Wi-Fi, etc.) sont des différents moyens utilisés pour
promouvoir le processus éducatif à présent. Ainsi, l’apprentissage, la correspondance
et le partage des connaissances ont lieu via un réseau cellulaire et peuvent être atteints
de n’importe où dans le monde. En d’autres termes, l’enseignement peut se dérouler à
l’intérieur ou à l’extérieur d’un établissement d’enseignement, en ligne ou hors ligne
avec un.e enseignant.e ou même sans lui/elle.
Après avoir observé le schéma des événements en Inde, il faut observer l’image8
140 suivante qui tracera l’évolution dans ce domaine partout dans le monde.
Modèles pédagogiques
alternatifs : FOAD,
En ligne, Mixtes/Hybride
Il nous est ainsi évident que l’Inde est actuellement au coude à coude avec les autres
pays et fait d’énormes progrès dans le secteur de l’éducation grâce aux différentes
initiatives.
143
Nouveaux Parcours:
Inenierie Pedagogique
et diffusion du Savoir
Grâce à la disponibilité d’un éventail si large, aujourd’hui les apprenant.e.s ainsi que
les instituts se penchent sur FOAD et son rôle dans le domaine de l’éducation s’accroît
rapidement.
145
Nouveaux Parcours: 2.3.3 Un petit quiz
Inenierie Pedagogique
et diffusion du Savoir
1. FOAD veut dire ————————————————————————
2. Un des défis de FOAD est manque ————————————————
3. Présentiel augmenté indique ———————————————————
150
Ces quatre combinaisons englobent des espaces d’apprentissage allant d’une approche Modèles pédagogiques
alternatifs : FOAD,
pratique pour les apprenant.e.s plus en phase avec des personnes et des structures En ligne, Mixtes/Hybride
concrètes (rotation, flexible), à des contextes où les apprenants sont principalement
dirigés par des cours ou des plates-formes en ligne «fournissant » le programme scolaire
(combinaison personnelle et virtuel enrichi). Dans les modèles auto-dirigés, les
enseignant.e.s ou les animateurs/animatrices sans diplôme n’interviennent qu’en cas de
nécessité et en fonction de la situation.
L’un des modes de l’apprentissage mixte qui a probablement suscité le plus d’intérêt
est la « classe inversée » que vous allez découvrir dans l’unité 3 de ce block.
Pour conclure, l’utilisation des technologies doit être au service des objectifs
pédagogiques, et non l’inverse. Il est donc important de choisir les outils et les méthodes
adaptés à chaque situation.
2.6 RÉSUMÉ
Dans cette unité, nous avons vu les différents modèles pédagogiques alternatifs
tels que la FOAD, l’apprentissage en ligne et le modèle hybride
Nous avons appris à propos de leur évolution et leur pertinence dans le contexte
indien.
Nous avons aussi observé le rôle et les limitations de chaque modèle respectivement.
2.7 QUESTIONS
Répondre en 150- 200 mots :-
1. Que comprenez-vous par “les modèles pédagogiques alternatifs à distance”?
D’après vous, sont-ils importants? Pourquoi? 153
Nouveaux Parcours: ——————————————————————————————
Inenierie Pedagogique
et diffusion du Savoir ——————————————————————————————
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2. Rédigez un petit paragraphe sur le modèle hybride de l’apprentissage.
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3. Vous êtes enseignant.e dans un cours de langue pour des adultes. Quel sera le
modèle pédagogique préféré pour vous ? Justifiez votre réponse.
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2.8 GLOSSAIRE
FAD : Formation à distance
156
Modèles pédagogiques
UNITÉ 3 APPRENANT.E AUTONOME ET alternatifs : FOAD,
En ligne, Mixtes/Hybride
LA CLASSE INVERSÉE
Structure
3.0 Objectifs
3.1 Introduction
3.2 Apprenant.e autonome
3.2.1 Définition
3.2.2 Approche actionnelle
3.2.4 Un petit quiz
3.3 Classe inversée
3.3.1 Définition
3.3.2 Rôle dans le développement de l’autonomie chez l’apprenant.e
3.3.3 Un petit quiz
3.4 Comment intégrer une classe inversée dans vos cours
3.4.1 Explication théorique
3.4.2 Exemple d’une feuille de route
3.4.3 Un petit quiz
3.5 Résumé
3.6 Questions
3.7 Glossaire
3.8 Bibliographie/Sitographie
3.0 OBJECTIFS
À la fin de cette unité, vous aurez découvert
l’autonomie de l’apprenant.e
l’approche actionnelle
la classe inversée
l’utilisation de classe inversée dans vos propres cours
3.1 INTRODUCTION
Les apprenant.e.s détiennent désormais un vaste éventail de connaissances en
permanence à leur disposition. En tant qu’enseignant.e, l’astuce consiste à organiser
ces connaissances et à les offrir aux apprenant.e.s pour qu’ils/elles y accèdent eux/
elles-mêmes lorsqu’ils/elles en ont besoin. Autrement dit, au moins qu’elles soient
triées de manière à permettre à l’apprenant.e de savoir qu’il/elle peut accéder
facilement aux informations dont il/elle a besoin, quand il/elle en a besoin et où il/elle
en a besoin.
Une telle pédagogie développe davantage la capacité d’un.e apprenant.e à prendre en
charge son propre apprentissage, ses styles d’apprentissage et la définition d’objectifs. 157
Nouveaux Parcours: À bien des égards, cette autonomie permet aux apprenant.e.s de créer et de suivre
Inenierie Pedagogique
et diffusion du Savoir leur propre processus d’apprentissage.
Ainsi, cela peut se dire que l’autonomie de l’apprenant.e peut améliorer une stratégie
d’apprentissage et agir comme un moteur de l’engagement de l’apprenant.e. De surcroît,
les apprenant.e.s autonomes sont souvent mieux préparé.e.s à leur fonction et à la vie
en général. Tenant compte l’importance de l’autonomiedes apprenant.e.s, cette unité
se focalisera sur ce concept clé de l’approche actionnelle et comment les classes
inversées s’avèrent comme un outil important pour atteindre ce but.
3.2.1 Définition
L’autonomie dans le domaine de l’enseignement / l’apprentissage signifie la capacité
de prendre le contrôle de son propre apprentissage, de façon autonome ou en
collaboration avec d’autres. Aujourd’hui comment encourager les apprenant.e.s vers
l’autonomie, constitue un élément important de l’enseignement des langues. Un.e
apprenant.e autonome assumera plus de responsabilités dans l’apprentissage et
s’avérera probablement plus capable qu’un.e apprenant.e qui dépend de
l’enseignant.e. Par exemple, un.e apprenant.e autonome fixera ses propres objectifs,
réfléchira à ses progrès et cherchera des occasions de pratiquer en dehors de la
salle de classe.
En d’autres termes, « l’autonomie fait référence à la capacité de l’apprenant.e de prendre
en charge son apprentissage. Est autonome un.e apprenant.e qui sait apprendre, c’est-
à-dire qui sait préparer et prendre les décisions concernant son programme
d’apprentissage : il sait se définir des objectifs, une méthodologie et des contenus
d’apprentissage, il sait gérer son apprentissage dans le temps, et il sait évaluer ses
acquis et son apprentissage. »1
Ainsi donc « un apprentissage en autonomie, ou autonome, désigne : • soit, de manière
restrictive, un apprentissage indépendant, mené hors de la présence d’un.e enseignant.e,
158
et dans lequel la marge de manœuvre de l’apprenant.e est généralement limitée à la Apprenantautonomeet
la classeinversée
possibilité de gérer dans le temps l’enseignement qu’il/elle s’administre lui/elle-même;
• soit, plus largement, un apprentissage pris en charge par l’apprenant.e. »
Bref, «l’autonomie de l’apprenant.e implique qu’il/elle prenne activement en charge
tout ce qui constitue un apprentissage, c’est-à-dire aussi bien sa définition, sa gestion
et son évaluation que sa réalisation.»2
Pour ce faire, toute activité prévue en classe contribuera à créer les conditions pour le
développement d’une plus grande autonomie chez l’apprenant.e en classe. À titre
d’exemple, demander aux apprenant.e.s de tenir un journal pour réfléchir à la manière
dont ils/elles apprennent le mieux et leur apprendre à utiliser des outils tels que des
dictionnaires, des blogs, des sites auto correctifs peut encourager l’autonomie. Le
tableau suivant va nous aider à mieux comprendre ce que signifie un.e apprenant.e
autonome d’une manière succincte3
Les enseignant.e.s ne doivent pas oublier que le niveau de l’autonomie est différent
chez chaque apprenant.e. C’est pourquoi leur rôle de guide devient encore plus important
pour promouvoir l’autonomie chez les apprenant.e.s. Ils/elles doivent encourager les
apprenant.e.s à participer plus dans la classe à l’aide des activités permettant aux
différent.e.s apprenant.e.s de s’exprimer. Ils/elles doivent les mener à prendre les
initiatives tout.e seul.e en ayant le recours régulièrement aux travaux de groupes.
160
L’image ci-dessus6 met en lumière succinctement les différents aspects importants de Apprenantautonomeet
la classeinversée
cette approche. Par voie de conséquence, cela est évident que cette approche se
focalise sur les tâches et aide les apprenant.e.s à devenir des acteurs/actrices sociaux/
sociales qui peuvent travailler en autonomie. C’est ainsi qu’on peut tracer le lien entre
cette approche et les classes inversées puisque les deux se penchent vers l’autonomie
de l’apprenant.e et prennent en compte les besoins des « digital natifs ».
3.3.1 Définition
Selon Eduscol7, la classe inversée est souvent définie comme « une inversion spatiale
et temporelle par rapport à la classe traditionnelle, où l’enseignant.e transmet ses
connaissances sous la forme d’un cours magistral ou dialogué en classe, avant de faire
réaliser aux apprenant.e.s des exercices d’application et d’approfondissement dont
l’exécution est souvent reléguée hors la classe par manque de temps. » comme on
peut voir dans l’image suivante8
161
Nouveaux Parcours: D’après sa description la plus répandue, la classe inversée consiste à déplacer la partie
Inenierie Pedagogique
et diffusion du Savoir magistrale du cours à la maison, et à utiliser le temps de classe ainsi libéré pour réaliser
les devoirs traditionnellement faits à la maison.
Il existe plusieurs types de classes inversées. Marcel Lebrun en distingue trois9:
Le premier, c’est le plus « classique », consistant à faire la leçon à la maison
et les devoirs en classe. Le « savoir » est externalisé à l’aide du numérique,
alors que des activités pour accompagner l’apprentissage sont prévues en
classe.
Dans le deuxième, l’apprenant.e et l’enseignant.e changent de rôle. Les
apprenant.e.s cherchent eux/elles-mêmes les savoirs et, de retour en classe,
ils/elles présentent les résultats de leur recherche ou préparent une activité
avec leurs camarades.
Le troisième combine les deux types précédents en alternant différents types
d’activités.
Dans les méthodologies « traditionnelles », l’enseignant.e est considéré.e comme
étant l’autoritéde la classe et celui/celle qui dirige tout l’apprentissage des
apprenant.e.s. En revanche, dans la pédagogie inversée, l’enseignant.e permet que
les apprenant.e.s soient ceux/celles qui dirigent leur propre apprentissage. En d’autres
termes, il/elle pense que « renoncer au statut de maître instruit pour se consacrer à
l’apprentissage de l’étudiant.e est le premier stade du développement professionnel
de l’enseignant.e. »
162
Apprenantautonomeet
la classeinversée
L’image ci-dessus10nous montre comment les classes inversées rendent un.e apprenant.e
plus motivé.e et le/la mènent à travailler en autonomie petit à petit.
b. ———————————————————-
c. ———————————————————
2. Mentionnez deux activités qu’on faisait chez soi auparavant mais maintenant on
les fait en classe grâce aux classes inversées
a. ———————————————————-
b. ———————————————————-
165
Nouveaux Parcours:
Inenierie Pedagogique
et diffusion du Savoir
3.5 RÉSUMÉ
Dans cette unité nous avons approfondi nos connaissances sur l’autonomie de
l’apprenant.e et l’approche actionnelle.
Nous avons ensuite appris à propos de classe inversée, sa définition et son rôle
dans le développement de l’autonomie chez l’apprenant.e.
À la fin, nous avons vu comment nous pouvons intégrer une classe inversée dans
nos cours par le biais d’une explication théorique ainsi qu’un exemple concret.
3.6 QUESTIONS
Répondre en 150- 200 mots :-
1. Quelle est l’utilité d’une capsule visionnée avant le cours en classe?
166
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la classeinversée
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2. Comment cultiver l’esprit d’autonomie au sein d’une classe inversée?
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3. Essayez de formuler une fiche pédagogique pour la classe inversée pour les cours
de français du niveau intermédiaire.
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3.7 GLOSSAIRE
Tâche : La tâche est un ensemble structuré d’activités devant faire
sens pour l’apprenant.e; il s’agit de se confronter à un support 167
Nouveaux Parcours: authentique, par des activités de compréhension, de
Inenierie Pedagogique
et diffusion du Savoir production, d’interaction avec les pairs, la visée pragmatique
étant privilégiée par rapport à la forme linguistique. Concevoir
une tâche implique la prise en compte de six paramètres : les
objectifs, le support, les activités, les rôles respectifs de
l’enseignant.e et des apprenant.e.s, le dispositif.
Actes de parole : La notion d’acte de parole a été développée par John L.
Austin dans Quand dire c’est faire (1962), puis développée
par John Searle. Elle est liée à une théorie
du langage compris comme moyen d’action sur celui à qui
la parole est adressée et non plus comme outils servant
uniquement à informer. Ces actes, comme n’importe quel
type d’acte, ont un but (intention communicative), un pré-
requis, un corps (une réalisation) et un effet. On catégorise
généralement les actes de paroles selon leur but : citer,
informer, conclure, donner un exemple …
Eduscol : Le site Web de la Direction générale des écoles du ministère
français de l’Éducation nationale qui gère le programme
national français, fournit un PDF complet pour les parents
sur le sujet de l’éducation en France et dans d’autres pays,
comme les États-Unis. Il comprend également un tableau
détaillé qui illustre la structure du système français, ce qui
peut être utile pour comprendre le Lycée.
Feuille de route : C’est le document ayant les pistes à suivre à l’aide de
différentes activités pour atteindre l’objectif final.
Auto-evaluation : L’auto-évaluation est une évaluation prise en charge par celui
qui apprend, c’est-à-dire une évaluation dont l’apprenant.e
détermine lui-même le champ, fondé sur les objectifs
d’apprentissage qu’il s’était réellement fixés, les modalités
(performances à prendre en compte, critères d’analyse de
ces performances, et exigences seuils de réussite à appliquer)
et la finalité (à quoi va-t-elle servir?).
CECR : Le CECR, ou CECRL (ou même CEC) est un document de
travail publié par le Conseil de l’Europe. Son nom complet
est Cadre européen commun de référence pour les langues
: apprendre, enseigner, évaluer. Depuis sa publication en
2001, il est devenu le document de référence pour la majorité
de ceux qui s’investissent de près ou de loin dans l’acquisition
et l’apprentissage des langues étrangères en Europe.
169
Nouveaux Parcours:
Inenierie Pedagogique UNITÉ 4 POLITIQUES LINGUISTIQUES ET
et diffusion du Savoir
PRATIQUES INSTITUTIONNELLES
UGC, CECR, NCERT, CBSE, NEP
Structure
4.0 Objectifs
4.1 Introduction
4.2 Le UGC
4.2.1 Hier et aujourd’hui
4.2.2 Ses objectifs
4.2.3 Un petit quiz
4.3 Le CECR
4.3.1 Hier et aujourd’hui
4.3.2 Ses objectifs
4.3.3 Un petit quiz
4.4 Le NCERT
4.4.1 Hier et aujourd’hui
4.4.2 Sesobjectifs
4.4.3 Un petit quiz
4.5 Le CBSE
4.5.1 Hier et aujourd’hui
4.5.2 Ses objectifs
4.5.3 Un petit quiz
4.6 Le NEP
4.6.1 Hier et aujourd’hui
4.6.2 Ses objectifs
4.6.3 Un petit quiz
4.7 Résumé
4.8 Questions
4.9 Glossaire
4.10 Bibliographie/Sitographie
4.0 OBJECTIFS
À la fin de cette unité, vous aurez découvert
UGC,CECR,NCERT,CBSE, NEP
leur évolution
leurs objectifs concernant l’apprentissage/l’enseignement
170
Politiqueslinguistiques
4.1 INTRODUCTION etpratiquesinstitutionnelles:
CECR, NEP, CBSE et UGC
L’éducation a un rôle essentiel d’aider la génération actuelle et les suivantes à
réussir dans l’économie mondiale et multilingue. C’est pourquoi, les éducateurs/
éducatrices et les décideurs/décideuses ont l’obligation de s’assurer que tou.te.s les
apprenant.e.s possèdent des chances équitables d’apprendre surtout dans le monde
qui est devenu un village global ayant des échanges économiques et multiculturels à
chaque niveau.
D’où l’importance d’examiner comment les enseignant.e.s, les parents et les
communautés dans les établissements scolaires de notre pays peuvent créer de riches
opportunités à apprendre pour les étudiant.e.s. Pour ce faire, les décideurs/décideuses
politiques doivent s’entendre sur les méthodes qui sont les plus efficaces pour améliorer
l’apprentissage et l’enseignement. Il est digne de dire que les politiques linguistiques et
pratiques institutionnelles sont les deux piliers qui y jouent un rôle remarquable en
aidant les éducateurs/éducatrices à facilement promouvoir l’éducation. L’Inde étant un
pays multiculturel et multilingue a besoin de réévaluer ses politiques de temps en temps.
Cette unité va mettre en lumière le développement de différents organismes et différentes
politiques qui ont joué un rôle primordial dans le système d’éducation indien.
4.2 UGC1
En 1952, le gouvernement a décidé que tous les cas relatifs à l’attribution de subventions
sur fonds publics aux universités centrales et autres universités et établissements
d’enseignement supérieur pourraient être renvoyés à la Commission des subventions
universitaires. Par conséquent, la Commission des subventions universitaires (UGC) a
été officiellement inaugurée par feu ShriMaulana Abul Kalam Azad, alors ministre de
l’Éducation, des Ressources naturelles et de la Recherche scientifique le 28 décembre
1953.
L’UGC a la particularité unique d’être le seul organisme subventionnaire du pays à
être investi de deux responsabilités : celle de fournir des fonds et celle de coordonner,
déterminer et maintenir les normes dans les établissements d’enseignement supérieur.
4.3 CECR3
En tant que cadre commun de référence, le CECR se veut avant tout un outil de
réflexion, de communication et d’autonomisation. Le CECR ne dit pas aux praticien.ne.s
quoi faire, ni comment le faire. C’est un outil de réflexion pour tou.te.s les
professionnel.le.s du domaine des langues étrangères/secondes en vue de promouvoir
la qualité, la cohérence et la transparence à travers un métalangage commun et des
échelles communes de compétence linguistique.
La force du schéma descriptif repose sur de longues années d’expérience de travail
sur la spécification d’objectifs d’apprentissage pour des langues spécifiques ; la
force des échelles de compétence langagière réside dans le fait qu’elles résultent de
longues recherches, incluant un examen empirique rigoureux, et qu’elles s’enracinent
directement dans les paramètres et catégories représentés dans le schéma descriptif
du CECR.
172
4.3.1 Hier et aujourd’hui Politiqueslinguistiques
etpratiquesinstitutionnelles:
CECR, NEP, CBSE et UGC
Le CECR est considéré comme un tournant. La première spécification de ce « niveau
seuil » a été formulée pour la langue anglaise (Thresholdlevel, 1975), rapidement suivie
par le français (Un Niveau Seuil, 1976). Ces deux instruments ont servi de facto de
modèles pour le même type d’instruments de référence qui ont été produits par la suite
pour d’autres langues, mais ils ont été adaptés aux particularités de chaque langue.
Lancé en 2001, le CECR a marqué un tournant majeur car il peut être adapté et utilisé
pour de multiples contextes et appliqué pour toutes les langues.
Le CECR organise la maîtrise de la langue en six niveaux, A1 à C2, qui peuvent être
regroupés en trois grands niveaux : utilisateur de base, utilisateur indépendant et utilisateur
expérimenté, et qui peuvent être subdivisés en fonction des besoins du contexte local.
Les niveaux sont définis par des descripteurs. Les niveaux ne sont pas apparus
soudainement de nulle part en 2001, mais ont été une évolution sur une période de
temps.
Ils ont facilité une nouvelle approche pour communiquer ces méthodes d’enseignement
d’une manière potentiellement plus propice à l’appropriation opérationnelle des langues
inconnues. En identifiant ainsi les besoins langagiers, ils ont pu cerner les savoirs et
savoir-faire nécessaires pour atteindre ce « seuil » de communication.
4.4 NCERT4
Le Conseil national de la recherche et de la formation en éducation (NCERT) est une
organisation autonome créée en 1961 par le gouvernement indien pour aider et
conseiller les gouvernements centraux et des États concernant les politiques et
programmes d’amélioration qualitative de l’enseignement scolaire.
4.5 CBSE8
CBSE envisage une éducation scolaire solide, dynamique et holistique qui engendrera
l’excellence dans toutes les sphères de l’activité humaine. Le Conseil s’engage à offrir
une éducation de qualité pour favoriser la vivacité intellectuelle, sociale et culturelle de
ses apprenant.e.s.
4.6 NEP10
La politique nationale d’éducation est un cadre global pour guider le développement
de l’éducation dans le pays. Une nouvelle politique arrive généralement toutes les
quelques décennies et elle couvre l’enseignement primaire et universitaire dans l’Inde
urbaine et rurale.
La PNE ne fournit qu’une orientation générale et n’est pas obligatoire à suivre. Étant
donné que l’éducation est un sujet concurrent (le Centre et les gouvernements des
États peuvent légiférer à ce sujet), les réformes proposées ne peuvent être mises en
œuvre qu’en collaboration par le Centre et les États.
Elle a joué un rôle extrêmement important dans le développement d’un système éducatif
en Inde depuis les jours précédant l’indépendance. Vu que les politiques éducatives
reflètent les approches des personnes au pouvoir en matière d’éducation, elles ont une
incidence étroite sur les objectifs et les stratégies du système éducatif qui existent à ce
moment-là.
4.7 RÉSUMÉ
Dans cette unité, nous nous sommes concentrés sur UGC, CECR, NCERT, CBSE
et PNE.
Nous avons également observé leur évolution.
4.8 QUESTIONS
Répondre en 150- 200 mots :-
1. Jusqu’à ce que les notes dominent le système éducatif, il serait difficile d’apporter
la transformation telle qu’envisagée par la PNE. Qu’en pensez-vous ?
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—————————————————————————————— Politiqueslinguistiques
etpratiquesinstitutionnelles:
—————————————————————————————— CECR, NEP, CBSE et UGC
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2. Comment peut-on rendre la PNE 2020 plus réalisable ?
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3. À votre avis, y a-t-il toujours besoin d’UGC dans notre système d’éducation ?
Justifiez votre réponse.
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