La Notion de Démocratie

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La notion de démocratie

e Economist Group, Democracy Index :

Ce document nous permettra de nous référer à une appréciation, quoique très perfectible et
discutable, qualitative et quantitative du niveau de démocratie des pays d’Amérique latine. e
Economist Group évalue le niveau de démocratie des pays selon cinq grands critères : 1. Processus
électoral et pluralisme ; 2. Fonctionnement du gouvernement ; 3. Participation politique ; 4. Culture
politique démocratique ; 5. Libertés civiles. Il y a soixante sous-critères répartis au sein de ces cinq
grands axes. Je mets la méthodologie en annexe du document

ucydides, La Guerre du Péloponnèse : Oraison funèbre prononcée par Périclès,


XXXV-XLVI, Livre 2

Périclès dé nit doctement la démocratie, savoir un régime politique dans lequel le plus grand
nombre est souverain :

Du fait que l'État, chez nous [Athènes], est administré dans l'intérêt de la masse et non d'une
minorité, notre régime a pris le nom de démocratie. (XXXVII)

Ce régime politique a pour valeurs cardinales la liberté, l’égalité et le respect de la loi ; les jalons
de l’État de droit sont ici posés :

En ce qui concerne les di érends particuliers, l'égalité est assurée à tous par les lois ; mais en ce qui
concerne la participation à la vie publique, chacun obtient la considération en raison de son mérite,
et la classe à laquelle il appartient importe moins que sa valeur personnelle (XXXVII)

La liberté est notre règle dans le gouvernement de la république et dans nos relations quotidiennes
la suspicion n'a aucune place (XXXVII)

Nous obéissons toujours aux magistrats et aux lois et, parmi celles-ci, surtout à celles qui assurent la
défense des opprimés et qui, tout en n'étant pas codi ées, impriment à celui qui les viole un mépris
universel (XXXVII)

On voit avec ces passages de l’oraison que le régime athénien suppose une forme de méritocratie
(terme anachronique car ce néologisme fut forgé en 1958). Notons que cette oraison est prononcée
dans un contexte de guerre ; que la démocratie à Athènes, bien qu’elle soit exercée directement, ne
permet qu'aux citoyens athéniens (hommes libres nés d’un père athénien ayant suivi l’éphébie) de
pouvoir exercer quelque pouvoir politique, soit 10 % de la population ; que cette liberté politique,
permettant au citoyen de participer directement aux a aires de la cité, était possible du fait que les
esclaves e ectuaient les « basses besognes » — c’est en substance la critique que Benjamin Constant,
fervent défenseur du régime représentatif, adresse à la liberté politique athénienne (voir De la liberté
des Modernes comparée à celle des Anciens). Cette dé nition est bonne pour comprendre l’esprit de la
démocratie, mais elle ne permet pas de bien saisir les problématiques inhérentes à la « démocratie
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représentative » — je mets à dessein ce terme entre guillemets, car il faudra discuter de sa validité.
Elle est néanmoins la première dé nition convenable ; elle servira, à n’en point douter, dans
l’introduction.

Eschine. Harangue contre Timarque :

Là encore, les vertus des lois en démocratie sont louées :

On convient qu'il est, parmi les peuples, trois sortes de gouvernements, la monarchie, l'oligarchie et
la démocratie. Les deux premiers soumettent les hommes aux volontés de ceux qui commandent ; le
troisième les assujettit à la loi. Ce sont les lois, vous le savez, qui, dans les démocraties, conservent
les citoyens, et le gouvernement; c'est la dé ance et la force des armes, qui font le salut des
monarques et des chefs de l’oligarchie.

C’est aussi le cas de l’égalité :

Nous, dont le gouvernement est fondé sur les lois et sur l'égalité, nous devons craindre ceux même
dont les discours ou la vie sont contraires aux lois

Aristote, Les Politiques :

Aristote distingue trois régimes :


- La Monarchie, gouvernement d’un seul
- L’Aristocratie, gouvernement de quelques uns, les meilleurs
- La République, gouvernement du grand nombre

Ces trois régimes sont bons en ceci qu’ils agissent en vue de l’intérêt commun. Ces trois régimes
deviennent mauvais dès lors que la souveraineté n’est plus exercée dans l’intérêt du grand nombre,
mais dans celui d’une minorité. Ainsi la Monarchie dévie-t-elle en Tyrannie lorsque le monarque ne
poursuit plus que son intérêt personnel ; l’Aristocratie, en Oligarchie lorsque les « mieux dotés » par
la nature détourne le pouvoir pour le seul pro t de leur groupe ; et la République, en en démocratie
lorsque la majorité commande une conduite irrationnelle des a aires publiques et opprime les
minorités — elle poursuit plus, bon gré mal gré, l’intérêt commun.
La Démocratie est donc un mauvais régime pour Aristote.
Ce qui me servira le plus pour le mémoire est sans doute l’idée suivante : Aristote stipule que la
déviation des bons régimes en mauvais procède de troubles civils de di érentes sortes :
- Rupture d’équilibre entre classes sociales — par exemple quand il y a trop de pauvres, ou trop peu
de notables. Ce trouble est très intéressant dans le cas de l’AL, continent marqué par une inégalité
grandissante et très pesante. Cette rupture des équilibres sociaux peuvent, de surcroît, être pour
l’AL le fruit d’acteurs extérieurs (politiques ultra-libérales du FMI, ayant conduit à une explosion
des inégalités), et de causes intérieures (inégalités sociales du fait, par exemple, de l’accès inégal
aux terres — latifundium)
- Guerre, immigration (qui met en péril l’homogénéité de la population selon Aristote) et facteurs
géographiques
- Dissensions institutionnelles mettant en péril l’ipséité du régime
Le meilleur régime est mixte selon Aristote : c’est la combinaison de la Démocratie et Oligarchie.
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Platon, La République :

La démocratie étend le domaine de la démagogie : les plus bas instincts du peuple sont attés par
la parole du démagogue — un sophiste. Ce régime est source d’injustice, de désordre. Après le
procès injuste ayant conduit à l’exécution de son maître, Socrate, Platon pense que le meilleur régime
est celui gouverné par un philosophe.

Spinoza, Traité politique et Traité théologico-politique :

La démocratie est selon Spinoza le meilleur des régimes car elle tire sa légitimité du peuple. Elle
protège la liberté, car elle garantit à l’individu des droits irrévocables (Traité politique) ; mais
contrairement à ses contemporains, Spinoza ne pense pas que la liberté politique soit conditionnée à
la propriété — seulement à l’honnêteté dans la conduite.
La démocratie doit de surcroît garantir la liberté religieuse (Traité théologico-politique) ; c’est un
point essentiel pour Spinoza du fait de son origine séfarade.
En n, attendu que l’on ne peut compter sur la nature humaine, la démocratie doit être garantie
par l’État, dont la puissance est concrétisée par le droit — cet État n’est pas le Léviathan de Hobbes.
D’où il s’ensuit que diviser le pouvoir est nécessaire : élections libres ; mandats brefs et non
renouvelables ; alternance politique ; etc. Il prône une démocratie représentative, dont les institutions
doivent veiller à la représentation de toutes les catégories au sommet du pouvoir, soit une diversité
anthropologique et sociale dans le corps des élus.
Cette conception assez libérale et individualiste de la démocratie semble former la matrice
idéologique du Democracy Index, je trouvais intéressant de savoir d’où cela venait ; avec en ligrane
l’idée que la représentation que l’on se fait de la démocratie est en e et assez occidentalo-centrée.

Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 :

Les articles qui nous servirons sans doute sont les suivants :

Article 1 : Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne
peuvent être fondées que sur l'utilité commune.

Article 2 : Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et
imprescriptibles de l'homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à
l’oppression.

Article 6 : La loi est l'expression de la volonté générale. Tous les citoyens ont droit de concourir
personnellement, ou par leurs représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit
qu'elle protège, soit qu'elle punisse. Tous les citoyens étant égaux à ses yeux sont également
admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction
que celle de leurs vertus et de leurs talents.

Article 10 : Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur
manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi.
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Article 11 : La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de
l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de
cette liberté dans les cas déterminés par la loi.

Article 12 : La garantie des droits de l'homme et du citoyen nécessite une force publique : cette force
est donc instituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de ceux auxquels elle est
con ée.

Article 17 : La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n'est lorsque
la nécessité publique, légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et
préalable indemnité.

Pareto, Traité de sociologie générale :


Je mets ici ce petit traité de l’économiste Pareto, car il s’intéresse à la question des élites,
dimension cruciale pour quiconque souhaite comprendre plus avant les problèmes de la « démocratie
représentative ». Selon lui, il existe en toute société une séparation, voire un antagonisme, entre la
masse des individus gouvernés et un petit nombre d’individus qui gouvernent. La distinction élite-
peuple est essentielle pour Pareto.
Il donne deux dé nitions de l’élite :
- L’élite sociale, dé nition large
- L’élite gouvernementale, dé nition étroite
Fait partie de l’élite sociale tout individu qui, dans sa sphère d’activité, réussi et est arrivé à un
échelon élevé de la hiérarchie professionnelle. L’élite est donc une catégorie sociale, une classe, faite
de ceux qui ont mérité de bonnes notes au concours de la vie, ou tiré de bons numéros à la loterie de
l’existence sociale. Selon Pareto, l’hérédité indirecte a remplacé l’hérédité directe : ce n’est plus la
compétence qui fait que l’on appartient à l’élite, mais le « capital » — terme non employé mais qui
permet de mieux saisir le message —, i.e la parenté, le patrimoine, les relations, etc.
Cette critique de la « méritocratie » pourra nous servir dans le cadre de l’AL.
Pourtant, cette élite sociale n’est pas la plus importante, il s’en faut : pour saisir ce qu’est une
société, il convient d’étudier les caractéristiques de l’élite gouvernementale. Selon Pareto, cette élite
gouvernementale est responsable de l’inégalité — ce dogme est important car bon nombre de
Latino-Américains fustigent la corruption de leurs dirigeants : grâce à la ruse et la force, cette élite
distribue inégalement les biens matériels et moraux. La ruse est plus usée que la force.
Ces élites sont constitutives des régimes démocratiques, que Pareto nomme ploutodémocratie —
néologisme intéressant pour notre sujet.

Michels, Les Partis Politiques, Essai sur les tendances oligarchiques des démocraties :
Loi d’airain de l’oligarchie

Cet essai concerne précisément l’émergence de partis ouvriers dans les démocraties de masse. Plus
ces partis s’agrandissent, plus ils se spécialisent par la division du travail, d’une part ; et plus les
décisions auxquelles ils sont confrontés sont complexes, d’autre part. Le travail de mobilisation
politique, tout particulièrement, ainsi que le fonctionnement quotidien requièrent un personnel
spécialisé dévoué aux activités administratives ou de direction. De manière évidente, ces
administrateurs ont besoin de connaissances spéci ques (juridiques, économiques, etc.) et des
compétences (préparation de discours, rédaction de textes divers, etc.) demandant une formation que
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ne peuvent pas suivre les prolétaires. Robert Michels montre dès lors qu’un rôle essentiel échoit
naturellement aux intellectuels dans les partis ouvriers
À mesure que les intellectuels prennent le pouvoir dans le parti politique ouvrier, leur intérêt de
caste se substitue à l’intérêt originel du mouvement — ce qui constitue un déplacement des objectifs.
En termes organisationnels, de surcroît, le délégué s’émancipe progressivement de ses mandataires
pour les dominer. Plus précisément, pour les élites bureaucratiques qui doivent tout à l’organisation,
le parti n’est plus un moyen, mais une n en soi.
Pour Robert Michels, les masses sont incapables de résoudre les problèmes par elles-mêmes et de
prendre en main leur propre destin. Par conséquent, leur psychologie est tournée vers la recherche
d’un leadership — si bien qu’elle tendrait même naturellement au culte de la personnalité. En
pratique, dès lors, leur seule implication réelle se réduirait au choix d’un leader de temps à autre.
Dans cette perspective, le système démocratique parlementaire lui-même contribuerait à la mise en
place d’une oligarchie en divisant le travail (création de commissions spécialisées), en le rendant
routinier, et en octroyant au leader des fonctions qui font de lui un acteur indispensable

Alain, Propos sur les pouvoirs :

Fonder démocratiquement l’autorité est vain selon Alain : l’important n’est pas la nature du
maître, mais que le maître serve le peuple. Fonder démocratiquement ne change nullement
l’antagonisme entre gouvernants et gouvernés.
La corruption est un e et de la sélection des gouvernants, l’homme étant esclave de ses
avantages :

La ruse principale des pouvoirs est de corrompre les représentants par le pouvoir même […]. Il n’est
point de sagesse qui ne s’use à exercer le pouvoir.

Le simple citoyen doit donc toujours douter des gouvernants, car « dès qu’on se laisse gouverner, on
est mal gouverné ».
En outre, il s’agit pour Alain d’éviter l’alliance du pouvoir politique et du pouvoir économique.

Fukuyama, La n de l’histoire et le Dernier Homme :

Pour F. Fukuyama, la n de la Guerre Froide marque la victoire idéologique de la démocratie et


du libéralisme sur les autres idéologies, notamment le communisme. Drôle d’hégélien s’il en est, il
prophétise l’expansion inéluctable de la démocratie et du libéralisme, tant politique qu’économique, à
l’ensemble du monde. Ainsi qu’Hegel voit la Raison comme force motrice de l’Histoire, ainsi
Fukuyama y voit le triomphe de la démocratie libérale et la n de l’idéologie. Là encore, on a une
vision messianique

Manin, Principes du gouvernent représentatif :

Outre qu’il rappelle que la « démocratie représentative » fut fondée par des anti-démocrates —
Sieyès (Dire de l'abbé Sieyès, sur la question du Veto royal, à la séance du 7 septembre 1789) et Madison
(Federalist X)pour ne citer qu’eux —, et que partant il convient de ne pas amalgamer démocratie et
régime représentatif, Bernard Manin forge un concept intéressant : celui de « démocratie du public »,
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qui n’est autre que la mutation du gouvernement représentatif depuis la n des années 1980 ; le rôle
des médias devient prépondérant.

Lasch, La révolte des élites :


Cette révolte des élites, qui repose sur l’intensi cation des divisions sociales — la mondialisation
sépare d’une manière inédite l’élite du peuple —, entraîne le déclin du discours démocratique. La
thèse de Lasch vient complètement renverser l’idée selon laquelle ce sont les instincts du bas peuple,
dont l’expression se trouverait dans le « populisme », qui menacent la démocratie :

Si les élites ne font que se parler à elles-mêmes, une des raisons est qu’il n’existe pas d’institutions
qui promeuvent une conservation générale, transcendant les frontières de classes.

Quelques citations :

La Boétie, Discours de la servitude volontaire :

Il y a trois sortes de tyrans.

Les uns règnent par l’élection du peuple, les autres par la force des armes, les derniers par succession
de race.[…]. Quant à celui qui tient son pouvoir du peuple, il semble qu’il devrait être plus
supportable ; il le serait, je crois, si dès qu’il se voit élevé au-dessus de tous les autres, atté par je ne
sais quoi qu’on appelle grandeur, il décidait de n’en plus bouger. Il considère presque toujours la
puissance que le peuple lui a léguée comme devant être transmise à ses enfants. Or dès que ceux-ci
ont adapté cette opinion, il est étrange de voir combien ils surpassent en toutes sortes de vices, et
même en cruautés, tous les autres tyrans. […]. Ceux qui sont élus par le peuple le traitent comme
un taureau à dompter, les conquérants comme leur proie, les successeurs comme un troupeau
d’esclaves qui leur appartient par nature.

Dewey, Le Public et ses problèmes :

Ceux qui s'impliquent dans un gouvernement sont encore des êtres humains. Ils conservent leur lot
de traits ordinaires de la nature humaine. Ils ont toujours des intérêts privés à servir, ainsi que des
intérêts qui sont propres à des groupes particuliers comme ceux de la famille, de la clique ou de la
classe à laquelle ils appartiennent. Il est rare qu'une personne s'immerge complètement dans sa
fonction politique ; au mieux la plupart des hommes parviennent-ils à faire que leur souci du bien
être public domine sur leurs autres désirs. Un gouvernement « représentatif » signi e que le public
est délibérément organisé en fonction de l'intention d'assurer cette domination. Chez les individus,
la double capacité de chaque o cier du public provoque un con it entre leurs buts et leurs actes
véritablement politiques, et ceux qu'ils ont dans leur rôle non politique. Lorsque le public adopte
des mesures particulières pour veiller à ce que ce con it soit atténué et à ce que les fonctions
représentatives aient la priorité sur les fonctions privées, alors les institutions politiques sont
appelées représentatives.
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À venir : Machiavel, Le Prince ; Locke, Second traité du gouvernement civil ;
Montesquieu, De l’esprit des lois ; Rousseau, Du contrat social ; Aron, Démocratie
et totalitarisme ; Popper, La société ouverte ; Rosanvallon, La contre-démocratie ;
Stiegler, De la démocratie en pandémie ; Higgs, Crise et Leviathan ; Marx et
Lénine sur la critique des « droits formels » en démocratie.

À potentiellement étudier : Bodin, Les Six livres de la République ; Tocqueville,


De la démocratie en Amérique

Bibliographie augmentée :
I. — Bibliographie générale plus avancée :

Stephen, Walt. e Hell of Good Intentions : American’s Foreign Policy Elite and the Decline of the US Primacy.
London, Picador Paper, 2019.
Kennedy, Paul. e Rise and Fall of Great Powers : Economic Change and Military Con ict from 1500 to 2000.
London : Unwin Hyman, 1988.
Rodrik. « Feasible Globalizations ». National Bureau of Economic Research Paper 9129 (September 2002).
Voltaire. Candide, ou L’optimisme.
Zweig, Stephen. Le joueur d’échec.
Passet, René. L’illusion Néo-libérale.
Amin, Samir. « Le développement inégal et la question nationale ». L’homme et la société, revue internationale
de recherches et de synthèses sociologiques 51-54, (janvier-décembre 1979) : 3-48.
Loualt, Frédéric. « La démocratie en Amérique latine ou le syndrome de Sisyphe ». e Conversation (14
décembre 2020). https://theconversation.com/la-democratie-en-amerique-latine-ou-le-syndrome-de-
sisyphe-150700.

II. — Bibliographie plus avancée sur la notion de démocratie :

ucydide. Histoire de la guerre du Péloponnèse. Traduit par Ch. Zévor. 4e éd. Vol 1. Paris : Charpentier, 1883 :
168-178 (Oraison funèbre prononcée par Périclès)
Eschine. Harangue contre Timarque. Dans Vol 3, Œuvres complètes de Démothène et d’Eschine, traduites et
éditées par Auger, 309-461. Vol. 3 des Œuvres complètes de Démothène et d’Eschine, en français et en grec.
Nouvelle édition revue et corrigée par J. Planche. Paris : Verdière, Carrez, omine et Fortic, 1820.
La Boétie, Étienne de. Discours de la servitude volontaire. Paris : Librio, 2023.
Spinoza, Baruch. Traité Politique, où l'on explique comment doit être organisée une société, soit monarchique, soit
aristocratique, pour qu'elle ne dégénère pas en tyrannie et que la paix et la liberté des citoyens n'y éprouvent aucune
atteinte. Paris : Lgf, 2002.
———. Traité théologico-politique, contenant Plusieurs dissertations qui montrent que la liberté de philosopher non
seulement peut être accordée sans dommage pour la piété et la paix de la république, mais aussi qu'on ne peut l'ôter
sans ôter en même temps la paix de la république et la piété. Paris : Flammarion, 1993.
Hamilton, Alexander, John Jay et James Madison. Le Fédéraliste. Nouvelle édition française avec une
introduction bibliographique et historique par Gaston Jèze. Paris : V. Giard & E. Brière, 1902.
Tocqueville, Alexis de. De la démocratie en Amérique. 2 vols. Paris : Gallimard, 1986.
Fukuyama, Francis. La n de l’histoire, et le Dernier Homme.
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Poper, Karl. La Société ouverte et ses ennemis.
Manin, Bernard. Principes du gouvernement représentatif.
Lasch, Christopher. La Révolte des élites et la trahison de la démocratie.
Rosanvallon, Pierre. La contre-démocratie : La politique à l’âge de la dé ance. Paris : Seuil, 2006.
Todd, Emmanuel. Après l’empire : Essai sur la décomposition du système américain. Paris : Gallimard, 2004.
Chollet, Antoine. L’antipopulisme, ou La nouvelle haine de la démocratie.
Ducatenzeiler Graciela et Victoria Itzcovitz. « La démocratie en Amérique latine ». Revue internationale de
politique comparée 18 (2011) : 123-140.
Montoya, Angeline. « Guatemala : « L’élection d’Arevalo est un symbole de renouveau démocratique » ». Le
Monde, 02/02/2024.
Siegler, Barbara. De la démocratie en pandémie.

Annexe :
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