Management de Projet Un Référentiel de Connaissances - Project Management Institute PMI AFNOR - 2000 - Paris-La Défense - AFNOR

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Un référentiel

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Kahle/Austin Foundation

https://archive.org/details/managementdeproj0000proij
Management
de projet
Un référentiel
de connaissances
Management
DE

de projet
Un référentiel
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This publication is a translation of the original, English language, publication “A
Guide to the Project Management Body of Knowledge” (PMBOK Guide), which is
published in the United States of America by the Project Management Institute, Inc.
(PMD), and which is the subject of a government registered copyright protected by all
applicable laws. PMI did not participate in this translation of the PMBOK Guide and
has not reviewed the translation for accuracy. Accordingly, PMI does not endorse the
translation in any way, and makes no warranty, guarantee, or representation, expressed
or implied, as to the accuracy or content of the translation. Anyone using the
information contained in this translation does so at his/her own risk and shall be
edLSto indemnify PML its employees, agents, representatives and members from
TA)

mens de la Certification PMP, le référentiel est le PMBok guide :


ofect Management Body of Knowledge.

the Project ent Bodya. Knowledge du PMP s edition (2° édition, 1996)
Copyright © 1996 by the Project Management Institute. AIl rights reserved. Permission to
republish in full is granted freely. No part of this work may be reproduced or transmitted in any
form or by any means, electronic, manual, photocopying, recording, or by any information storage
and retrieval system, without prior written permission of the publisher. Send permission request
to Permissions, PMI Communications, 40 Colonial Square, Sylva, NC 28779 USA.

The Project Management Institute has not approved the correctness of this translation.
Le Project Management Institute n’a pas vérifié l’exactitude de cette traduction.

© AFNOR, 1998 pour l’édition française


ISBN : 2-12-470712-4

Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des
pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue
une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à
l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, les analyses
et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre à laquelle
elles sont incorporées (Loi du 1% juillet 1992 - art. L 122-4 et L 122-5 et Code Pénal - art. 425).

AFNOR - Tour Europe - 92049 Paris La Défense Cedex - Tél. : 01 42 91 55 55.


SOMMAIRE

PECFACE OR ER RE Sd a de IX

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IST ODOS SE doit XI

I CADRE DU MANAGEMENT DE PROJET

À a TR LCAC 1Rp nero lt Br Marennes


aruppt- 3

PHPSOOIE CUS LOUNVTASE STSNS RER Re 3


RÉ EDR
9 EU ES LA AD REALo NAS ARS Pre rt stp ere role PR ee OU +
EM OLÉSECS Que IP DA SEMENT US DID] ET ere or 4
1.4 Liens avec les autres disciplines de management... 11
L'OHMANOHONS COMME Renan
neen ann ee en ee 1h

2 Contexte du management de projet... 15

2e Phases duprojetetcycle/dévie di projet ns PP RAREMENT LS


2,24 Parties prenantes au brOIet.228.5, 2 PME AR TR ER Re 23
2,3 #intinences orcanisationne
lies MOURIR
Der NOR OR. 25
2.4{(/ompétences clés en management. PATES.
LR ANRT. AE 2)
2.52 INTIUENCES SOCIO ÉCONOMIQUES. Le MIRE A Es RURAL 5e)

3 Processus du management de projet 37

SEL PPrOCESSUSDEOels dada dl li A É éyl


JAM CTOUDES de PTOCOSSISE. dE. me en ts is Ée | 38
5208 [té
tac OnSenHeDrOCesSSUS 2...
ae te nn. 41
3/4 Mise cneuides interactions entre DrOCESSUS. 41 nl ne... de. 49

SOMMAIRE V
II DOMAINES DU MANAGEMENT DE PROJET

Management de l’intégration du projet 53

A AM ADORA ON IDD TE DIU ne 54


42, Mise Cn œuvre dt bIATde DIOJéL LR 29
43e GESTOMUeMOUTICATONS ER MR RAR AN RP ON 62

Management du contenu du projet... 67

SL DÉMARRER
NES Da 2 69
32 MPlaNNCation du CONTENU AU PrOÏÉ.... Ro 73
53 SeDÉANIUON CON ENT 76
SHAVÉrTILICANON AU COMENEADIOIES 82
55 0 Maitrise dés MOITICAUORE CU COMÉRU 83

Management des délais du projet... 87

6:19 Tdentiication dés ACTIVES RE Re Ce LE. 89


62:12 Séquencement dés ACHLVIÉS 2 ARR Ent 91
63L1Esümauondes durées dés'Ac IIS a Re D. 96
64! Élaboration deléchéancien MEN Te 99
6.5. Maîtrise de l’échéancier tp am ONE 2. 107

Management des coûts du projet... El

7-1 "Planificationtdes TESSOUTCES APR. MR LS


1.2-M Estimation des coûts asser 115
723: Budgétisationsn. sr ne 120
Jde Maîtrise des coûts. RARE RE TR 122

VI MANAGEMENT DE PROJET
8 Management de la qualité du projet... 127

D MARNE AUOT ee A AT nr erna oanuin


Ten 130
PR RU TETE ESS (CREME LÉ TI CA nee ne RTE TR OS RTE 15
8.3 v Maitise Ge Id QUAI PERRIER SRE POSER 136

9 Management des ressources humaines du projet... 143

91, Planiticotiontde l'orpatisalion.ssrn sh stat AU AA ER 145


MAMOPÉMOnNdEstessources RumMANES MR MR RE rennes 151
7.31 Développement de l'ÉdUIDe ES RER e R rmAs 153

10 Management de la communication du projet... 159

101,-Planiicaton des COMMUNICAUONS 2. dot dl 161


10 2m Diusonde Mn IOnAONEs Rss ae AR 164
RO EDS TS ARC ON se de à Ci 166
LOS COR AISNE A un en le ee DU LT

11 Management des risques du projet... 173

LA md LE ET a ON 8 UE OA tn 174
D OMANUTEALONMUESTSQUES ER 179
11.3 Élaboration des mesures de mitigatiOn 186
ILANTatse des mesures dé UBAUONT POUR A PANNESr 189

12 Management des approvisionnements du projet... 191

PP PP AT ILICAHON TES ADDIOVISLONNEIMENLS. 0, eee see 192


122 Planihicaton:de l'invitation A SOUMISSIONNEL. tee 198
125 nvitanion dSOUMISSIONnneL Me RC A en 201
124 RC DORE TOUDISSQUTS Na ne ere 203
SCO COS enr
nee re rennes ten 205
12,6MCloture des contrats here RPM AR RARE mt. 208

SOMMAIRE VII
IT ANNEXES

Processus de normalisation du PMI................................................... 213

ATTMIÉeSNOomMes REMISE nn ee ne PES,

A.2 Élaboration des textes OrigiNAUX mA TE REA 2E3


A3 Attribution du statut de norme à des travaux extérieurs EL. 214

Evolution du « corpus des connaissances


en management de projet»... 15

BEL PRPES DIRES DAS ER A Une a es ot Ste 215


B2 MNTISS Aou des Ann SORT een
pe 216
DB EMISe TrOUR OO E nero
oo a meer 218

COIADOrATOUFS'ÉPTÉVISEULS en NN 219

C1 Comitéides nommes.:58 PME EE MORE ARR MEMEERERNERE. 219


C2 COHADOPAEUTS 588 one ee DU PA Re Le 219
CM RÉEVISEULS etnee nd ER ee 220
C4 Personnes ayant participé à l’édition américaine 224
CS PPartcipants aTÉUONTTANCAISCRE PA AMEN ANR TT 224
C.6 Note de l’équipe de vérification de la traduction du PMBOK 229

ReEMArFQUESS 2 ES a 227

Extensions des domaines d’application..…......................... 229

E.I Nécessité d'extensions des domaines d’application 229


2 A1Critères de développement...
mers Re AT 230

VIII MANAGEMENT DE PROJET


F Autres sources d’information sur le management
CRD COR dd 231

EL OrpAniSmesteCnqUes et DrOLeSSIONNElS Mrs 221


PE EU OR A 232
F3%Fourmisseurs de produits.et prestataires-de services 2.424.242. 252
PAP ORA TON RAR ER Re EE TN a R E 295
PS MONRTAN AIN ÉPANCOPRONEST AR HUM DRE Ur 233

G Résumé des domaines de connaissance du management


(4LOTS AN LE RÉ CR RE TN 235

LRRCEE MR Re 2e RS RP AN A ER ARE e nee ANA LE 259

DÉTRC ON RTE SCO IONS ane nn de ee ie ee 239


2 ADI VATIONS COUTANEES SA trames Done rene es re 240
D IDE COMORES entra rennes ee ne nor teen aneD See La ie Lee 242

SOMMAIRE IX
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Préface au PMBOK

Le Project Management Institute Chapitre Français se félicite de la publica-


tion du PMBOK. Cet ouvrage de référence, dédié au management de projet,
répond aux besoins des professionnels pour l’ensemble des secteurs d’activité.
L’essor du management de projet renvoie à une double nécessité, économique
et sociale. Les entreprises, confrontées à une concurrence mondialisée, ne
trouvent plus dans les organisations traditionnelles, pyramidales ou taylorien-
nes, les modes adaptés à leur développement.
La nécessité de progresser dans la gestion du triangle d’or coût-délai-qualité,
implique d'adopter un nouveau management de projet : ses méthodes, ses
processus et son langage. Pour atteindre cet objectif, les entreprises doivent
disposer à l’échelle mondiale d’un standard. Cette approche normalisée
devenant une nouvelle frontière, tant pour conquérir des marchés que pour
réorganiser les entreprises.
Quel est le standard en management de projet, aujourd’hui ?
Le Projet Management Institute (PM), créé en 1969, est la plus grande
organisation internationale en management de projet. Il est constitué de plus
de 40 000 membres provenant de tous les secteurs d’activité.
Cette fédération indépendante est représentée par 135 Chapitres répartis sur
42 pays, auxquels s’ajoutent 8 Chapitres étudiants et 50 Chapitres potentiels.
Elle dispose de SIG (Specific Interest Groups) qui sont autant de forums et de
réseaux de compétence regroupés par secteur d’activité, tels que : l’aéronau-
tique et la défense ; l’automobile ; la construction ; l'énergie ; les systèmes
d’information ; les télécommunications ; etc.
Le PMI propose à la fois un standard : le corpus de connaissances en mana-
gement de projet, le Project Management Body of Knowledge (PMBOK),
objet de cette traduction, et une Certification en management de projet s’y
référant : Project Management Professionals (PMP). Cette certification
confère aux professionnels qui la détiennent une légitimité supplémentaire :
près de 8 000 personnes sont actuellement certifiées PMP.
La naissance du PMI a pour origine un constat : les pratiques et les méthodes
requises pour le management des projets sont communes à tous les secteurs
d'activité. C’est sur la base de cette orientation qu'a été bâti le PMBOK. Avec
cette synthèse, les professionnels des projets peuvent désormais s’appuyer sur
le référentiel mondial et partager ainsi le même langage.

Préface XI
Cette traduction en français devenait indispensable pour tous les acteurs
francophones du management de projet, la méconnaissance de l’anglais étant
un frein à la diffusion de ce standard dans nos pays. Il est utile de préciser que
cet ouvrage va être traduit sous peu, en : allemand, coréen, espagnol, japonais
et portugais.
Le PMBOK est élaboré sur la base des meilleurs pratiques en management
de projet et des techniques avancées. Il offre, dans le cadre d’une approche
systémique, une synthèse accessible pour l’ensemble des acteurs concernés
par le management de projet, intégrant : les connaissances, les processus, les
méthodes, les techniques, les outils et une terminologie. ;
Ce standard est élaboré à partir des neuf grands domaines de connaissance du
management de projet, que sont : l’intégration du projet, le contenu du projet,
les délais du projet, les coûts du projet, la qualité du projet, les ressources
humaines du projet, la communication du projet, les risques du projet et les
approvisionnements du projet.
Toute la richesse de ce livre se trouve dans la description exhaustive et
parfaitement structurée des processus et de leurs interactions, intégrée dans
une vision globale.
Par son pragmatisme, sa rigueur et son universalité, ce référentiel constitue
un outil indispensable pour toutes les entreprises et les organisations. Il les
appuiera efficacement dans leur développement et la mise en œuvre de leurs
projets.
J’ai la conviction que cet ouvrage vous aidera dans vos projets.

Stéphane Derouin
Président du PMI Chapitre Français

XII MANAGEMENT DE PROJET


Avant-propos

Ce présent document Management de projet. Un référentiel de connaissances


est la traduction française du PMBOK Guide. A guide to The Project Mana-
gement Body of Knowledge (Corpus des connaissances en management de
projet), issu du PMI Siandards Committe. Ce PMBOK Guide de 1996 rem-
place l’édition parue en 1987. Afin de faciliter l’utilisation de ce nouveau
document aux personnes connaissant les précédentes éditions en langue
anglaise, nous avons repris ci-après les principales différences.

1. Le titre a été changé pour bien mettre l’accent sur le fait que ce document
n’est pas le PMBOXK. Le document de 1987 définissait le PMBOK comme
«l’ensemble des questions d’actualité, domaines de réflexion et processus
intellectuels qui sont impliqués dans la mise en œuvre de principes de
management de base dans les projets ». En termes clairs, un seul document ne
pourra jamais contenir l’ensemble du PMBOK.

2. L’articulation des chapitres a été complètement repensée. Les titres des


chapitres nouveaux sont :
— Introduction, qui explicite l’objectif du document et développe la définition
des termes de «projet» et «management de projet».
— Contexte du management de projet, qui traite du contexte dans lequel les
projets sont menés : le cycle de vie du projet, les attentes des parties prenantes,
les influences extérieures, et les compétences clés en management de projet.
— Processus du management de projet, qui décrit les interactions entre les
divers éléments du management de projet.

3. La définition du «projet» a été révisée. Nous recherchions une définition


qui était tout à la fois exhaustive (qu’il ne puisse y avoir une entreprise
considérée généralement comme un projet qui ne corresponde pas à la défini-
tion) et exclusive (qu’il ne puisse y avoir une entreprise qui corresponde à la
définition et ne soit pas considérée habituellement comme un projet). Nous
avons revu de nombreuses définitions du projet dans la littérature existante et
aucune ne nous a semblé complètement satisfaisante. La nouvelle définition
insiste sur l’unicité d’un projet : un projet est une entreprise temporaire
réalisée en vue de créer un produit ou un service unique.

AVANT-PROPOS XIII
4. Le concept de cycle de vie du projet a été revu. Le document de 1987
définissait les phases du projet comme des subdivisions du cycle de vie du
projet. Nous avons réorganisé cette vision et défini le cycle de vie du projet
comme un ensemble de phases dont le nombre et les désignations sont
déterminés par les besoins de contrôle de l’organisme en charge du projet.

5. Les parties principales précédemment appelées fonctions ont été rebapti-


sées disciplines. Le terme fonction a souvent été compris à tort comme un
élément d’une organisation fonctionnelle. Cette nouvelle appellation devrait
éviter pareille erreur de compréhension.

6. Nous avons officiellement reconnu l’existence d’une neuvième discipline.


Il existe depuis quelque temps déjà un consensus pour reconnaître le mana-
gement de projet en tant que processus de coordination. Le chapitre 4,
Management de l’intégration du projet, donne à ce sujet toute son impor-
tance.

7. Nous avons ajouté le mot «projet » à chacun des titres des disciplines. Bien
que cela paraisse redondant, cela permet de clarifier le contenu du document.
Par exemple, le chapitre Management des ressources humaines ne traite
uniquement que des aspects des ressources humaines qui sont spécifiques ou
quasi spécifiques à l’environnement du projet.

8. Nous avons choisi de décrire les disciplines par les processus qui les
composent. La recherche d’une méthode de présentation nous a conduit à
restructurer entièrement le document de 1987 en trente-sept «processus de
management de projet». Chaque processus est décrit en termes de données
d’entrée, de données de sortie ainsi que d’outils et méthodes. Les données
d’entrée et données de sortie sont des documents (par exemple, l’état d’avan-
cement du contenu) ou des éléments susceptibles d’être documentés (par
exemple, liaisons logiques entre activités). Les outils et méthodes sont les
mécanismes appliqués aux données d’entrée pour produire les données de
sortie. En plus de sa grande simplicité de forme, cette approche présente de
nombreux autres avantages :
— Elle met l’accent sur les interactions entre disciplines. Les données de sortie
d’un processus deviennent les données d’entrée de l’autre.
— La structure est souple tout en étant bien définie. Des modifications dans la
connaissance et dans les pratiques peuvent être assimilées en ajoutant un
nouveau processus, en réarrangeant les séquences de processus, en créant des
subdivisions à l’intérieur des processus, ou en ajoutant des descriptifs à
l’intérieur d’un processus.

XIV MANAGEMENT DE PROJET


— Les processus forment le cœur d’autres normes. Par exemple, les normes de
la qualité de l’nternational Organization for Standardization (la série ISO
9000) sont basées sur l’identification des processus commerciaux.

9. Nous avons ajouté quelques illustrations. Lorsqu'il s’agit d’organigram-


mes des activités, de diagrammes de réseau et de courbes en S, un croquis vaut
mieux que de longues phrases.

10. Nous avons réorganisé le document de manière significative. Le tableau


ci-après permet de comparer les principaux titres de chapitres du document
de 1987 et du document actuel :

Numérotation et désignation Numérotation et désignation


de 1987 de 1997
0. Normes du PMBOK B. Évolution du Guide du PMBOK
1. Cadre général : Logique . Introduction (Principales
de conception définitions)
2. Contexte du management
de projet (cycles de vie)
2. Cadre général : Vue d'ensemble 1. Sections diverses
2. Sections diverses
3. Sections diverses
3. Cadre général : Modèle 3. Processus du management
de coordination de projet
4. Management de l'intégration du
projet
4. Glossaire des termes généraux IV. Glossaire
À. Management du contenu 5. Management du contenu du projet
B. Management de la qualité 8. Management de la qualité
du projet
C. Management des délais 6. Management des délais du projet
D. Management du coût 7. Management des coûts du projet
E. Management des risques 11. Management des risques du projet
F. Management des ressources 9. Management des ressources
humaines humaines du projet
G. Management 12. Management des
des approvisionnements approvisionnements du projet
H. Management 10. Management
de la communication de la communication
du projet

AVANT-PROPOS XV
11. La liste des objectifs ne mentionne plus «la classification ». Ce document,
comme la version de 1987, propose un cadre pour organiser la connaissance
en management de projet, mais ni l’un ni l’autre ne sont spécialement des
outils de classification. Premièrement, la liste des questions abordées n’est
pas exhaustive — ne sont pas comprises les pratiques innovantes ou inhabituel-
les. Ensuite, de nombreux éléments n’appartiennent pas qu’à une seule disci-
pline ou à un seul processus, si bien que les catégories ne sont pas uniques.

Nous prévoyons des mises à jour régulières de ce document. Nous vous


remercions de nous adresser vos commentaires à :
— Version en langue anglaise
PMI Standards Committee
4, Campus Boulevard
Newton Square PA 19073-3299
USA
Phone : 610-356-4600
Fax : 610-356-4647
E-mail : [email protected]
Website : http/www.pmi.org
— Version en langue française
PMI Chapitre Français
12, avenue Léonard de Vinci
92916 Paris la Défense Cedex
TÉL DURE 7629
Fax : 01 41 16 73 15
E-mail : [email protected]
Site Web : http//www.pmi.org/chapter/France

XVI MANAGEMENT DE PROJET


CADRE DU MANAGEMENT DE PROJET

1 INTRODUCTION

2 CONTEXTE DU MANAGEMENT DE PROJET

3 PROCESSUS DU MANAGEMENT DE PROJET


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INTRODUCTION

Le Corpus des connaissances en management de projet (PMBOK) est un


terme générique qui englobe la totalité des connaissances nécessaires pour la
profession de management de projet. Comme pour d’autres professions, telles
que le droit, la médecine ou la comptabilité, ce corpus dépend des praticiens
et des enseignants qui l’utilisent et le font progresser. Ce corpus comprend la
connaissance des méthodes éprouvées et classiques, largement utilisées, mais
aussi celle des techniques avancées dont l’usage est encore relativement
limité.
Ce chapitre définit et explique plusieurs termes fondamentaux et offre un
survol général du reste de l’ouvrage. Il comprend les sections suivantes :
1.1 Objectif de l’ouvrage
1.2 Qu'est-ce qu’un projet?
1.3 Qu'est-ce que le management de projet?
1.4 Liens avec les autres disciplines de management
1.5 Notions connexes

4 Objectif de cet ouvrage

L'objectif premier de cet ouvrage est de définir et de décrire les éléments du


corpus qui sont d’un usage généralisé. Par usage généralisé, on veut dire que
les connaissances et les méthodes décrites sont applicables à la plupart des
projets, la majorité du temps, et qu’il s’est établi un consensus général sur leur
valeur et leur utilité. Cela ne signifie pas que ces connaissances et ces
méthodes soient ou devraient être utilisées uniformément pour tous les pro-
jets; l’équipe de management de projet est toujours responsable du choix de
ce qui est approprié dans le cas de son propre projet.
Ce livre a également pour objectif d’offrir un langage commun à la profession,
lorsqu'elle parle de management de projet. Le management de projet est en
effet une profession relativement jeune, et bien qu'il existe une pratique
commune assez large dans l’action, la terminologie utilisée est assez variée.
Cet ouvrage fournit une référence de base pour quiconque est intéressé par le
management de projet. Ce public comprend, de façon non limitative :
— les chefs de projet et les autres membres des équipes de projet,

INTRODUCTION 3
les directeurs des chefs de projet,
les clients des projets et les autres parties prenantes,
— les responsables de services fonctionnels, dont les membres sont impliqués
dans les projets,
les enseignants en management de projet et disciplines connexes,
— les consultants et autres spécialistes en management de projet,
les formateurs qui développent des programmes éducatifs en management
de projet.
En tant qu’ouvrage de référence, ce livre ne prétend être ni exhaustif, ni
totalement détaillé. L’annexe E concerne l’extension pour les domaines de
développements, et l’annexe F donne une liste de références afin d’obtenir des
informations complémentaires sur le management de projet.
Cet ouvrage est également utilisé par le Project Management Institute (PMI)
comme référentiel pour ses programmes de développement professionnel, à
SavOIr :
— la certification professionnelle en management de projet (PMP),
— l’accréditation des programmes de formation préparant à un diplôme en
management de projet.

1.2 Qu'est-ce qu’un projet?

Les entreprises (ou organisation) réalisent des travaux. Ces travaux consistent
normalement, soit en opération, soit en projet, bien que les deux puissent se
recouvrir. Les opérations et les projets ont beaucoup de caractéristiques
communes, par exemple, 1ls sont :
— réalisés par des personnes,
— soumis à la contrainte de ressources limitées,
— programmés, réalisés et contrôlés.
Les opérations et les projets diffèrent en premier lieu parce que les opérations
sont permanentes et répétitives, alors que les projets sont temporaires et
uniques. Un projet peut, en effet, être défini par certains traits caractéristiques :
un projet est une entreprise temporaire, décidée en vue de produire un résultat
unique, produit ou service. Temporaire signifie que tout projet a un début et
une fin explicites; unique signifie que le produit ou le service possède des
traits distinctifs de tout autre produit ou service similaire.

MANAGEMENT DE PROJET
Des projets sont entrepris à tous les niveaux d’une organisation. Ils peuvent
impliquer une seule personne ou des milliers. Leur achèvement peut nécessiter
moins de 100 heures ou plus de 10 millions d’heures de travail. Les projets
peuvent concerner un seul département d’une entreprise ou dépasser le cadre
de l’organisation, comme c’est le cas dans les groupements d’entreprises et
les joint-ventures. Les projets constituent souvent des éléments critiques dans
la stratégie des entreprises. On peut citer par exemple :
— le développement de nouveaux produits ou services,
— les modifications dans la structure, la hiérarchie ou le mode de fonctionne-
ment d’une organisation,
— la conception d’un nouveau véhicule de transport,
— le développement ou l’acquisition d’un système d’information nouveau ou
modifié,
— la construction d’un bâtiment ou d’une installation,
— la conduite d’une campagne électorale,
— la mise en place de nouvelles méthodes de travail.

1.2.1 Temporaire
Temporaire signifie que tout projet a un début et une fin explicites. La fin se
produit lorsque les objectifs du projet ont été atteints, ou lorsqu'il devient
évident que les objectifs du projet ne seront pas ou ne peuvent pas être atteints,
et
que le projet est abandonné. Temporaire ne veut pas nécessairement dire de
courte durée ; un certain nombre de projets durent plusieurs années. Mais dans
tous les cas, la durée d’un projet est une valeur finie; les projets ne sont pas
des opérations permanentes. _ ; l |
En outre, temporaire ne s’applique généralement pas au produit ou au service
obtenu par le projet. Beaucoup de projets sont entrepris pour obtenir un résultat
durable. Par exemple, le projet de construction d’un monument national doit
conduire à un résultat que l’on espère durer des siècles.
De nombreuses opérations sont temporaires du fait qu’elles s’achèvent à un
moment donné. Par exemple, les opérations de montage sur une chaîne
d’automobiles peuvent être arrêtées et l’usine elle-même être démantelée. Les
projets sont fondamentalement différents parce que le projet cesse d’exister
quand son objectif déclaré a été atteint, alors que des opérations adoptent et
évoluent vers une nouvelle série d’objectifs et continuent d’exister.
La nature temporaire des projets peut s’appliquer aussi à d’autres aspects, par
exemple :

INTRODUCTION 5
+ L’opportunité ou le créneau du marché est généralement temporaire — de
nombreux projets n’ont qu’une période limitée pour générer leur produit ou
service.
+ L'équipe de projet, en tant qu’équipe, survit rarement au projet — beaucoup
de projets sont réalisés par des équipes réunies dans le seul but de leur
réalisation, et lorsque le projet est terminé, l’équipe est dissoute et ses
membres affectés ailleurs.

1.2.2 Produit ou service unique

Les projets comportent l’exécution d’activités qui n’ont pas été accomplies
précédemment, et qui sont donc uniques. Un produit ou service peut être
unique même s’il appartient à un domaine très vaste. Par exemple, des milliers
d'immeubles de bureaux ont été édifiés, mais chaque installation est unique
— propriétaires différents, emplacements différents, constructeurs différents,
conceptions différentes, …
L’existence d’éléments répétitifs ne modifie pas l’unicité fondamentale de
l’ensemble, par exemple :
— un projet de développement d’un nouvel avion commercial peut conduire
à plusieurs prototypes,
— un projet de commercialisation d’un nouveau produit pharmaceutique peut
demander la préparation de milliers de doses pour les essais cliniques,
— un projet immobilier peut comporter des centaines de logements indivi-
duels.
Parce que le résultat de chaque projet est unique, les caractéristiques distinc-
tives du produit ou du service doivent être élaborées progressivement. Elabo-
rer signifie que l’on procède par étapes ;progresser régulièrement peu à peu,
signifie œuvrer avec le souci du détail; travailler minutieusement [1]. Les
caractéristiques distinctives doivent être fixées de manière générale dès le
début du projet et sont précisées et détaillées au fur et à mesure que l’équipe
de projet acquiert une compréhension meilleure et plus complète du produit.
L'élaboration progressive des caractéristiques du produit doit être soigneuse-
ment confrontée à la définition du contenu réel du projet, surtout si celui-ci
est réalisé sous contrat. S’il est bien défini, le contenu du projet — le produit à
réaliser — doit rester permanent même si les caractéristiques du produit sont
élaborées petit à petit. Les relations entre le contenu du produit réalisé et le
contenu du projet seront étudiées au chapitre 5.

6 MANAGEMENT DE PROJET
Les deux exemples suivants illustrent cette élaboration progressive dans deux
domaines d’application différents.

Exemple 1
Un atelier de produits chimiques prend naissance dans le service des procédés
d’une ingénierie, pour y définir les caractéristiques du produit. Ces caracté-
ristiques sont utilisées pour définir les équipements principaux de l’atelier.
Ces informations deviennent la base des études de conception, qui conduisent,
d’une part aux implantations détaillées, d’autre part aux spécifications méca-
niques des équipements principaux et auxiliaires. On en déduit les plans de
détail qui conduisent aux plans d’exécution (isométriques de construction).
Pendant la construction, des interprétations et des adaptations peuvent se
révéler nécessaires et sont soumises à approbation. Cette élaboration progres-
sive des caractéristiques est formalisée sous la dénomination de «plans
conformes à l’exécution». Durant les essais et la mise en service, une ultime
adaptation est souvent effectuée, sous forme d’ajustements opérationnels.

Exemple 2
Le résultat d’un projet de recherche biopharmaceutique peut être initialement
qualifié d’«essais cliniques de XYZ», puisque le nombre d’essais, et l’am-
pleur de chacun d’eux est encore inconnu. Quand le projet avance, le travail
peut être décrit plus explicitement par «trois essais phase I, quatre essais phase
IT et deux essais phase II». L’étape suivante de l’élaboration progressive peut
se concentrer exclusivement sur le protocole des essais de phase I - combien
de patients recevront telles doses et avec quelle fréquence. Dans l’étape finale
du projet, les essais de phase II seront explicitement définis sur la base des
informations recueillies et analysées au cours des essais de phases I et IT.

1.3 Qu'est-ce que le management de projet ?

Le management de projet est l’application des connaissances, des compéten-


ces, des outils et des méthodes, aux activités d’un projet, en vue d’atteindre
ou de dépasser les besoins et les attentes des parties prenantes du projet.
Atteindre ou dépasser les besoins et les attentes des parties prenantes signifie
que l’on trouve un équilibre entre des contraintes concurrentes, telles que :
— contenu, coût, délai et qualité,
— besoins et attentes différentes entre les parties prenantes,

INTRODUCTION
— exigences identifiées (besoins) et non identifiées (attentes).
Le terme management de projet est parfois employé pour décrire une nouvelle
approche organisationnelle du management quotidien de l’entreprise. Cette
approche, appelée plus correctement management par projet, traite un grand
nombre d’aspects d’opérations courantes comme s’ils étaient des projets, afin
de leur appliquer les méthodes du management de projet. Bien qu’une bonne
compréhension du management de projet soit évidemment nécessaire pour
une organisation du management par projet, l’étude détaillée de cette approche
sort du contenu du présent ouvrage. j
La connaissance du management de projet peut être exposée de diverses
façons. Le présent ouvrage comporte deux parties principales, divisées en
douze chapitres, qui sont présentés ci-après.

1.3.1 Cadre du management de projet


La première partie, Cadre du management de projet, présente une structure
de base pour la compréhension du management de projet.
Le chapitre 1, Introduction, définit les termes clés, et donne une vue générale
sur l’ensemble du document.
Le chapitre 2, Contexte du management de projet, décrit l’environnement
dans lequel un projet se déroule. L’équipe de management du projet doit
comprendre ce contexte plus large; la gestion au jour le jour des activités du
projet est nécessaire à son succès, mais n’est pas suffisante.
Le chapitre 3, Processus du management de projet, donne une vue générale
de la façon dont les divers processus du management de projet interagissent
habituellement. Comprendre ces interactions est indispensable pour compren-
dre le contenu des chapitres 4 à 12.

1.3.2 Disciplines du management de projet

La partie IT, Disciplines du management de projet, décrit ces connaissances


et leur pratique, en termes de processus constitutifs. Ces processus ont été
organisés en neuf domaines de connaissance, comme décrit ci-après, et illustré
par la figure 1.1.
Le chapitre 4, Management du projet, décrit les processus requis pour
assurer l’intégration correcte des divers éléments du projet. Cela comporte
l'élaboration du plan de projet, la mise en œuvre du plan de projet et la maîtrise
d'ensemble des modifications.

MANAGEMENT DE PROJET
Management
de projet

4. 5X CA
Management Management Management
de la coordination du contenu du projet MEN AETE
4.1 Gil 6.1
Elaboration du plan Démarrage Identification des activités
de projet 52 6.2
42 Planification du contenu Séquencement des activités
Mise en œuvre du plan 5.3 6.3
de projet Définition du contenu Estimation des durées
4.3 5.4 des activités
Gestion des modifications Vérification du contenu 6.4
55 Elaboration de l'échéancier
Maîtrise des modifications
du contenu du projet Maîtrise de l'échéancier

T: 8. 9.
Management Management Management
des coûts COMENT COS ESS
UT HUE ES
7.1 8.1 9.1
Planification Planification de la qualité Planification de l'organisation
des ressources 8.2 9.2
7.2 Assurance de la qualité Obtention des ressources
Estimation des coûts 8.3 humaines
73 Maîtrise de la qualité 9.3
Budgétisation Développement de l’équipe
7.4
Maîtrise des coûts

LUE F1: 12
LEGER UE LELET UE LEE EU
de la communication CEST CEE SEULS
10.1 11.1 12.1
Planification Identification des risques Planification
des communications in2 des approvisionnements
10.2 Quantification des risques 12.2
Diffusion de l'information ins Planification de l'invitation
10.3 Élaboration des mesures à soumissionner
Rapports d'avancement de mitigation 128
10.4 11.4 Invitations à soumissionner
Clôture administrative Maîtrise des mesures 12.4
de mitigation Choix des fournisseurs
12.5
Administration des contrats
12.6
Clôture des contrats

Figure 1.1 Vue d'ensembie des disciplines


et des processus du management de projet.

INTRODUCTION
Le chapitre 5, Management du contenu du projet, décrit les processus qui
permettent d'assurer que le projet prévoit toutes les activités nécessaires, et
seulement elles, pour réaliser le projet avec succès. Il comporte le démarrage
du projet, la planification, la définition et la vérification du contenu, et la
maîtrise des modifications du contenu du projet.
Le chapitre 6, Management des délais du projet, décrit les processus
nécessaires pour assurer la réalisation du projet en temps voulu. Cela comporte
l'identification des activités, le séquencement des activités, l’estimation de la
durée des activités, l’ordonnancement des activités et la maîtrise du planning.
Le chapitre 7, Management des coûts du projet, décrit les processus néces-
saires à l'exécution du projet dans les limites budgétaires fixées. Il comporte :
la planification des ressources, l’estimation des coûts, la budgétisation et la
maîtrise des coûts.
Le chapitre 8, Management de la qualité du projet, recouvre les processus
nécessaires pour assurer que le projet répondra aux besoins pour lesquels il a
été entrepris. Il comporte : la planification de la qualité, l’assurance de la
qualité et la maîtrise de la qualité.
Le chapitre 9, Management des ressources humaines du projet, décrit les
processus nécessaires au meilleur emploi possible des personnels impliqués
dans le projet. II comporte la planification de l’organisation, l’obtention des
ressources humaines des effectifs et le développement de l’équipe.
Le chapitre 10, Management de la communication du projet, décrit les
processus qui permettent d’assurer en temps voulu et de façon appropriée la
rédaction, la collecte, la diffusion, la conservation et le traitement final des
informations du projet. Cela comporte la planification des communications,
la diffusion de l’information, les rapports d'avancement et la clôture adminis-
trative.
Le chapitre 11, Management des risques du projet, traite des processus
permettant l’identification, l’analyse et la prise en compte des risques de
projet. Il concerne l’identification des risques, la quantification des risques,
l'élaboration d’une réponse aux risques et la maîtrise des réponses aux risques.
Le chapitre 12, Management des approvisionnements du projet, décrit les
processus mis en jeu pour l’acquisition de biens et services extérieurs à
l’organisation en charge du projet. Il comprend le programme d’approvision-
nement, le programme de consultation, les consultations, le choix des four-
nisseurs, la gestion des contrats et la clôture des contrats.

MANAGEMENT DE PROJET
1.4 Liens avec les autres disciplines de management

Bien des connaissances nécessaires au management de projet sont spécifiques


ou presque spécifiques à cette activité (par exemple, l’analyse du chemin
critique ou structure de découpage du projet). Cependant, le PMBOK recouvre
partiellement d’autres disciplines de gestion, comme illustré dans la figure
1522
Le management en général englobe la programmation, l’organisation, l’enca-
drement, l’exécution et le contrôle des opérations dans une entreprise. Il
recouvre aussi des disciplines d’appui, telles que l’informatisation, le droit, la
théorie des probabilités et la statistique, la logistique et la gestion du personnel.
Le PMBOXK recouvre le management dans de nombreux domaines — conduite
organisationnelle, prévisions financières et méthodes de planification straté-
gique, pour n’en citer que quelques-uns. Le paragraphe 2.4 traite plus ample-
ment de cette question.
Les domaines d’application sont des catégories de projet partageant des
éléments significatifs communs, qui n’existent pas nécessairement dans tous
les projets. Les domaines d’application sont généralement définis en termes
der
— caractéristiques techniques, telles que développement de logiciels, produits
pharmaceutiques ou génie civil;
— caractéristiques managériales, telles que marchés publics ou développe-
ment de produits nouveaux;
— domaines économiques, tels que automobile, produits chimiques ou servi-
ces financiers.
L’annexe E présente une discussion plus détaillée sur les domaines d’appli-
cation du management de projet.

1.5 Notions connexes

Certains types d’opérations sont très proches de la notion de projet. Ce sont


les suivants :
+ Programme
Un programme est un groupe de projets conduits d’une façon coordonnée, afin
d’en obtenir un résultat global que ne permettrait pas un management indé-
pendant de chacun d’eux [2]. Beaucoup de programmes incluent également
des opérations courantes, par exemple :

INTRODUCTION #1
Le corpus
de connaissances
en management
de projet

Connaissances Connaissances
et pratiques et pratiques
en management par domaines
général d'applications

Cette figure est une illustration de ces relations.


Les recouvrements indiqués ne sont pas proportionnels.

Figure 1.2 Lien entre le management de projet


et les autres disciplines de gestion.

12 MANAGEMENT DE PROJET
— le «programme de l’avion XYZ» comprend tout à la fois le projet, ou les
projets d’étude et de développement de l’avion, puis sa fabrication en série
et le soutien logistique des escadrilles;
— beaucoup d’entreprises d’électronique ont des «directeurs de projet» qui
sont à la fois responsables du développement unitaire des produits et de la
coordination des différentes versions au cours du temps (opérations récur-
rentes).

Les programmes peuvent également comporter un certain nombre d’activités


cycliques ou répétitives, par exemple :
— les services publics parlent souvent de «programme annuel d’investisse-
ment», qui constitue une opération régulière et répétitive impliquant de
nombreux projets;
— beaucoup d’organismes sans but lucratif ont des «programmes de collecte
de fonds » régulièrement menés pour obtenir des subsides, qui comportent
souvent une série de projets du genre recherche d’adhérents ou vente aux
enchères;
— la publication d’un journal ou d’une revue est aussi un programme — la
publication elle-même nécessite un effort continu, mais chaque numéro est
un projet.
Dans quelques domaines d’application, le management de programme et le
management de projet sont considérés comme synonymes; dans d’autres, le
management de projet est un sous-ensemble du management de programme.
Plus rarement, c’est le management de programme qui est un sous-ensemble
du management de projet. Cette diversité d’acception rend indispensable de
faire précéder toute discussion sur ce sujet d’un accord sur le sens précis de
chacun des termes, management de projet et management de programme.

° Sous-projets
Les projets sont souvent décomposés en éléments plus faciles à gérer, les
sous-projets. L’exécution de ces sous-projets est souvent confiée à des entre-
prises extérieures ou à des unités fonctionnelles indépendantes de l’organisme
en charge du projet. On peut citer comme exemples de sous-projets :
— une phase simple du projet (les phases du projet sont décrites au paragraphe
21)
— les installations de plomberie ou d’électricité dans un projet de bâtiment,
— les tests automatisés de programmes informatiques lors d’un projet de
développement de logiciel,

INTRODUCTION 19
— la fabrication d’un grand nombre de doses pour permettre les essais clini-
ques d’un nouveau médicament pendant un projet de recherche et de
développement.
Cependant, du point de vue de l’entreprise en charge de l’ensemble du projet,
un sous-projet est plus souvent considéré comme un service que comme un
produit, et le service est unique. En conséquence, les sous-projets sont typi1-
quement envisagés comme des projets et gérés comme tels.

14 MANAGEMENT DE PROJET
2 CONTEXTE DU MANAGEMENT DE PROJET

L'ensemble des projets et le management de projet se déroulent dans un


environnement plus large que celui d’un projet particulier. L'équipe de
management de projet doit être consciente de ce contexte élargi. La gestion
au jour le jour est nécessaire au succès, mais n’est pas suffisante. Ce chapitre
décrit des aspects clés du contexte du management de projet qui ne sont pas
couverts dans d’autres parties de cet ouvrage. Les sujets abordés sont :
2.1 Phases du projet et cycle de vie du projet
2.2 Parties prenantes au projet
2.3 Influences organisationnelles
2.4 Compétences clés en management
2.5 Influences socio-économiques

2.1 Phases du projet et cycle de vie du projet

Parce que les projets sont des réalisations uniques, 1ls comportent un certain
degré d’incertitude. Les organisations qui réalisent des projets les décompo-
sent généralement en plusieurs phases de projet, pour assurer une meilleure
gestion et des liens compatibles avec leurs opérations courantes. L'ensemble
des phases du projet constitue le cycle de vie du projet.

2.1.1 Caractéristiques des phases du projet


Chaque phase du projet est marquée par l’achèvement d’un ou plusieurs
livrables. Un livrable est un résultat tangible et vérifiable, par exemple une
étude de faisabilité, une étude de détail ou un prototype en ordre de marche.
Les livrables, et par conséquent les phases, sont les éléments d’un déroulement
séquentiel logique, étudié pour assurer la définition correcte du résultat de
projet.
La conclusion d’une phase de projet est généralement marquée par une revue
des livrables majeurs, et également des performances du projet en vue de :
a) décider si le projet doit passer à la phase suivante,
b) déceler et corriger efficacement les erreurs ayant un impact sur les coûts.

CONTEXTE DU MANAGEMENT DE PROJET 5


Ces revues de fin de phase sont souvent appelées revues de projet ou revue
de contrôle.
Chaque phase de projet comporte normalement la présentation d’une série de
résultats définis en fonction du niveau souhaité pour la maîtrise du projet. La
majeure partie de ces résultats est liée au résultat du principal livrable de la
phase, et les phases tirent leur désignation de cet élément : analyse du besoin,
ingénierie, construction, documentation, démarrage, révision... suivant le
cas. Plusieurs cycles de vie de projet typiques sont décrits au paragraphe 2.1.3.

2.1.2 Caractéristiques du cycle de vie du projet

La notion de cycle de vie est utilisée pour définir le début et la fin du projet.
Par exemple, lorsqu'une organisation décèle qu’il peut saisir une opportunité,
il devra souvent effectuer une étude de faisabilité avant de décider s’il va
entreprendre le projet. La définition du cycle de vie du projet doit déterminer
si cette étude de faisabilité doit être considérée comme la première phase du
projet, ou si c’est un projet indépendant.
La définition du cycle de vie permet de déterminer quelles activités de
transition en fin de projet doivent être comprises dans celui-ci, ou en être
exclues. De cette façon, la définition du cycle de vie du projet peut être utilisée
pour relier celui-ci aux opérations courantes de l’entreprise.
La succession des phases dans la plupart des cycles de vie du projet implique
généralement une forme de transfert de technologie, ou de livraison, tels que
spécifications pour ingénierie, construction pour la mise en route, ou études
pour la fabrication.
Les livrables de la phase amont sont généralement approuvés avant le début
de la phase suivante. Néanmoins, une phase amont peut parfois être lancée
avant l’approbation des livrables de la phase aval, lorsque le risque pris est
jugé acceptable. Cette pratique de recouvrement des phases est souvent
appelée «exécution par chevauchement» (fast tracking).
Les cycles de vie d’un projet définissent généralement :
— quels travaux techniques doivent être effectués dans chaque phase (par
exemple, est-ce que le travail de l’architecte fait partie de la phase de
définition ou de la phase d’exécution ?);
— qui doit être impliqué dans chaque phase (par exemple, l’ingénierie con-
courante requiert la participation des réalisateurs à l’analyse des besoins et
aux études) ?

16 MANAGEMENT DE PROJET
Les descriptions du cycle de vie peuvent être très générales ou très détaillées.
Les descriptions très détaillées peuvent comporter de nombreux formulaires,
tableaux et listes de contrôle, pour expliquer la structure et la teneur des
phases. Des approches aussi détaillées sont souvent appelées méthodologies
de management de projet.

Bien des descriptions des cycles de vie de projet présentent des caractéristi-
ques communes, comme :
— L'importance des dépenses et de l’équipe de projet est faible au début,
augmente lorsque l’on avance et chute rapidement lorsque le projet tend
vers son achèvement. Ce modèle est illustré dans la figure 2.1.
— Les incertitudes sont les plus élevées au début du projet, la probabilité
d’achever favorablement le projet croît progressivement avec son avance-
ment.
— La possibilité pour les parties prenantes d’infléchir les caractéristiques
finales du produit, et le coût global du projet, est maximale au début du
projet, et décroît progressivement avec son avancement. La cause majeure
de ce phénomène est que le coût des modifications et de la correction des
erreurs augmente généralement avec l’avancement du projet.

Importance Phases intermédiaires 1 Voir Phase


des dépenses (une ou plusieurs) \ de projet
et de l’équipe \ finale
Voir Phase !

de projet
initiale

Début TEMPS ——+ Fin

Figure 2.1 Exemple typique de cycle de vie d’un projet.

CONTEXTE DU MANAGEMENT DE PROJET 1774


On doit prêter attention à distinguer entre le cycle de vie du projet et le cycle
de vie du produit (ouvrage) résultant du projet. Par exemple, le projet qui
permet de produire un nouvel ordinateur de bureau sur le marché n’est que la
première phase du cycle de vie du produit.

L
L

Analyse Analyse Démonstration | Développement Production Fonctionnement


‘ du besoin conceptuelle | et validation des études et déploiement et soutien
et définition et de NS
! la fabrication
L
_—.—

JALON 0 JALON | JALON II JALON III JALON IV


Accord Accord Accord Accord Accord
pour études pour démonstration pour pour sur modifications
de conception dela conception développement production demandées

Figure 2.2 Exemple de cycle de vie d’un approvisionnement,


selon US DoD 5000.2 (rév. 26.2.93).

Bien que de nombreux cycles de vie de projet utilisent des noms de phases
similaires pour des travaux similaires, bien peu sont identiques. Beaucoup
comportent quatre ou cinq phases, mais quelques-uns en ont neuf ou plus.
Jusque dans le même domaine d’application, il peut exister des variations
significatives.
Dans une société, le cycle de vie de développement de logiciels peut avoir une
phase d’étude unique, alors que dans un autre il aura des phases séparées pour
les études fonctionnelles et de détail.
À l’intérieur des projets, les sous-projets peuvent aussi avoir des cycles de vie
distincts. Par exemple, un cabinet d’architecte effectuant le projet d’un nou-
veau bâtiment de bureaux participe d’abord à la phase de définition avec le
propriétaire, quand il effectue l’étude, et à la phase de mise en œuvre, lorsqu'il
participe à la supervision des travaux. Le projet d’étude de l’architecte,
cependant, possède son propre phasage, de l’étude conceptuelle à la finition,
en passant par la définition et la mise en œuvre. L'architecte peut même
considérer l’étude des installations et la supervision des travaux comme des
projets distincts, avec leurs propres phases.

MANAGEMENT DE PROJET
2.1.3 Exemples typiques de cycles de vie de projet
Les cycles de vie de projet ci-après ont été choisis pour illustrer la diversité
des approches usuelles. Les exemples donnés sont typiques; aucun n’est
recommandé ou préféré. Dans chaque cas, les noms des phases et des princi-
paux livrables sont ceux utilisés par l’auteur.

* Approvisionnement militaire
La directive 5000.2 du Département de la Défense (DoD), révision février
1993, décrit une série de jalons et de phases illustrés dans la figure 2.2, à
SaVOIr :
— Analyse du besoin, qui se conclut par l’accord pour les études de conception.
— Analyse conceptuelle et définition, prenant fin avec l’accord pour la dé-
monstration du concept.
— Démonstration et validation, terminées par l’accord pour le développement
du produit.
— Développement des études et de la fabrication, achevées avec l’accord pour
la production.
— Production et déploiement, qui recouvrent partiellement la mise en opéra-
tion et le soutien logistique.

° Construction
Morris [1] décrit le cycle de vie d’un projet de construction comme l’illustre
la figure 2.3, à savoir :
— Faisabilité — explicitation du projet, études de faisabilité, études de principe
et approbation. Une décision «faire ou pas » est prise à la fin de cette phase.
— Programmation et étude — ingénierie de base, coût et délai, termes et
conditions contractuelles, planning détaillé. Les principaux contrats sont
conclus à la fin de cette phase.
— Réalisation — fabrications, livraisons, génie civil, montage et essais. L’ins-
tallation est pratiquement achevée à la fin de cette phase.
— Mise en marche et mise en production — essai de réception et maintenance.
L'installation fonctionne normalement à la fin de cette phase.

+ Produits pharmaceutiques
Murphy [2] décrit le développement d’un nouveau produit pharmaceutique
aux États-Unis comme l’illustre la figure 2.4, à savoir :
— Découverte et sélection — comporte les recherches fondamentales et appli-
quées pour déterminer les candidats aux tests précliniques.

CONTEXTE DU MANAGEMENT DE PROJET 19


MISE
Fin EN SERVICE
d'installation 2 ||
100 %

Signature
des principaux
contrats

Décision
de lancement
|
du projet
d'avancement
Pourcentage

|
0
FAISABILITÉ PROGRAMMATION RÉALISATION MISE
+ Explicitation du projet ET ÉTUDES + Fabrications EN MARCHE
+ Études de faisabilité + Ingénierie de base + Livraisons ET MISE
+ Etudes de principes + Coût et délai + Génie civil EN
etapprobation + Termes et conditions + Montage PRODUCTION
contractuelles + Essais + Essai
+ Planning de réception
+ Maintenance

Figure 2.3 Cycle de vie représentatif d’un projet de construction, d’après Morris.

— Recherche préclinique — constituée par les essais de laboratoire et sur


animaux, pour apprécier la sûreté et l’efficacité, ainsi que la préparation et
la demande de préhomologation /nvestigational New Drug (IND).
— Homologation — représentée par les tests cliniques Phases I, IF, et IIT, ainsi
que la préparation et la demande d'homologation définitive New Drug
Application (NDA).
— Activités après homologation — entraînées par les demandes formulées au
cours de l’examen de la NDA par l’ Administration de la Santé publique.

20 MANAGEMENT DE PROJET
CONTESTE
O9 MANAGEMENT LE PAOET
ANA
E RMI
AS AA RERRRERARÉA
LR RARE VATENRNNEERAURT
D SAN ARR
identification

Déploiement Mise en service


*_ etsoutien

Tests HUE
É Spécifications
PARU à détaillées
Spécifications
Évaluation des sous-systèmes
Spécifications/
Analyse système
de risque
1 Spécification
fn du projet

Vérification Études
du concept concepluelles
Premier niveau £
de réalisation Éludes
Second logiques
niveau DR Etudes
Réalisation de réalisation

finale Fe Études

Frs
finales

- Réalisation ES

Figure 2.5 Cycle de vie représentatif d’un développement de logiciel, d’après Muench.

22 MANAGEMENT DE PROJET
+ Développement d’un logiciel
Muench et al. [3] décrivent un modèle en spirale pour le développement d’un
logiciel, avec quatre cycles et quatre quartiers, comme illustré sur la figure 2.5 :
— Cycle probatoire du concept — établir les spécifications du projet, définir
les objectifs de ce premier cycle, effectuer l’étude conceptuelle du système,
étudier et réaliser la validation conceptuelle, établir le programme des tests
de recettes, faire l’analyse des risques et les recommandations.
— Cycle du premier niveau de réalisation — spécifications des systèmes
dérivés, définition des objectifs du premier niveau, faire l’étude de la
logique du système, étudier et produire le premier niveau, établir le planning
d'essai du système, évaluer le premier niveau et faire des recommandations.
— Cycle du second niveau de réalisation — spécifications des besoins système,
définition des objectifs du second niveau, réaliser l’étude concrète, établir
le planning d’essai du système, évaluer le second niveau et faire les
recommandations.
— Cycle final — spécifications détaillées, étude finale, réalisation de l’état
final, exécution des tests unitaires, par sous-systèmes, par systèmes, et de
recette.

2.2 Parties prenantes au projet

Les parties prenantes au projet sont les individus et les organismes activement
impliqués dans le projet, ou ceux dont les intérêts peuvent être affectés
positivement ou négativement en conséquence de l’exécution ou de la réali-
sation effective du projet. L'équipe de management du projet doit identifier
toutes les parties prenantes, déterminer quels sont leurs besoins, leurs attentes,
pour pouvoir gérer et orienter ces attentes vers la réussite du projet. L’identi-
fication des parties prenantes peut être particulièrement difficile. Par exemple,
est-ce que le monteur dont l’emploi dépend de l’issue du projet d’étude d’un
nouveau produit est partie prenante ?
Les parties prenantes principales de tout projet sont :
+ Le chef de projet — la personne qui est responsable de son management.
* Le client — l'individu ou l’organisme qui utilisera le résultat du projet. Il
peut exister plusieurs niveaux de clients. Par exemple, les clients d’un
nouveau produit pharmaceutique peuvent être les médecins qui le prescri-
vent, les malades qui l’absorbent, ou la Sécurité sociale et les mutuelles qui
finalement le payent.

CONTEXTE DU MANAGEMENT DE PROJET 23


+ L'organisme en charge du projet — l’entreprise dont les personnels sont le
plus directement impliqués dans l'exécution du projet.
+ Le sponsor (ou garant) — la personne ou la cellule de l'organisme en charge
du projet qui assure les ressources financières du projet, en argent ou en
appui.
Il existe en outre plusieurs sortes de parties prenantes internes et externes,
clients et actionnaires, fournisseurs et entrepreneurs, membres de l'équipe de
projet et leurs familles, agences gouvernementales et intermédiaires, simples
citoyens, groupes d'influence permanents ou temporaires, et la société, au sens
large. Pouvoir nommer ou classifier les parties prenantes est d’abord une aide
pour identifier quels individus ou organismes se considèrent eux-mêmes
comme parties prenantes. Le rôle des parties prenantes et leurs responsabilités
peuvent se chevaucher, comme lorsqu'une société d'ingénierie fournit le
financement pour une installation qu’elle est en train d'étudier.
La gestion des attentes des parties prenantes peut être difficile, car les parties
prenantes ont souvent des objectifs divergents, qui peuvent entrer en conflit,
par exemple :
— Le chef d’un département qui a requis un nouveau système d’information
désire qu’il soit peu coûteux, l’architecte du système vise l'excellence
technique, et le chargé de la programmation est intéressé à maximiser son
bénéfice.
— Le Directeur de la recherche d’une firme électronique définira la réussite
d’un produit nouveau comme représentant l’état de l’art au niveau techno
logique, pour le Directeur de la Production, ce sera la pratique de fabrication
d’une entreprise de taille mondiale, alors que la préoccupation du Directeur
du Marketing sera le nombre d'applications nouvelles.
— Le promoteur s’intéressera aux délais de réalisation, les autorités locales
voudront maximiser les taxes locales, un groupe écologiste souhaitera
diminuer les effets nuisibles sur l’environnement, alors que les habitants du
voisinage espéreront que le projet se réalisera ailleurs.
En général, les divergences entre les parties prenantes devraient être tranchées
en faveur du client. Cela ne signifie pas, néanmoins, que les besoins et les
attentes des autres parties prenantes puissent ou doivent être négligées.
Trouver la solution appropriée à ce type de confrontation peut être l'un des
défis majeurs posés au management de projet.

MANAGEMENT DE PROJET
2.3 Influences organisationnelles

Les projets font habituellement partis d’un grand nombre d’organisations —


entreprises, agences gouvernementales, institutions de santé, organismes in-
ternationaux, associations professionnelles ou autres. Même lorsque le projet
est constitué en organisme autonome (joint-venture, groupement d’entrepri-
ses), il est encore influencé par l’organisme ou les organismes qui l’ont suscité.
Les paragraphes suivants décrivent les aspects principaux de ces structures
plus larges, qui sont susceptibles d’influer sur le projet.

2.3.1 Systèmes d'organisation


Les organisations gérées par projets sont celles dont l’activité consiste essen-
tellement à réaliser des projets. On peut les classer en deux catégories :
— Les organisations dont la source de revenu réside dans la réalisation de
projets pour d’autres entités — cabinets d’architecte, sociétés d’ingénierie,
consultants, entreprises générales, organes d’état.……
— Les organisations qui ont adopté le management par projets (cf.
paragraphe 1.3).
Ces organisations tendent vers des systèmes de management qui favorisent le
management de projet. Par exemple, leur gestion financière est souvent
spécialement conçue pour la comptabilité, le suivi et le compte rendu de
multiples projets simultanés.
Les organisations dont la structure ne se réfère pas aux projets, manufactures,
sociétés de services financiers... ont rarement un système de gestion qui
convienne effectivement et efficacement aux besoins des projets. Cette lacune
rend souvent plus difficile le management de projet. Dans certains cas, ces
organisations créeront des départements ou autres divisions qui fonctionne-
ront en management par projet, avec des liaisons pour se raccorder au système
général.
L'équipe de management de projet doit être particulièrement sensibilisée aux
répercussions du système de gestion sur le projet. Par exemple, si l’entreprise
impose à ses directeurs fonctionnels d’imputer le temps de leurs équipes aux
projets, l’équipe de management de projet doit mettre en place un contrôle de
la participation effective de ces équipes à l’avancement du projet.

2.3.2 Culture et style organisationnels


La majorité des organisations ont développé leur propre culture, singulière.
Cette culture apparaît dans les valeurs, dans les convictions, les normes et les

CONTEXTE DU MANAGEMENT DE PROJET 20


attentes que partagent leurs membres, mais aussi dans les règlements internes
et les procédures, dans leur conception des relations hiérarchiques, et dans de
nombreux autres traits. Les cultures organisationnelles internes ont souvent
une influence directe sur le projet, par exemple :
— une équipe qui propose une approche inhabituelle ou risquée a plus de
chances d’être soutenue dans une entreprise dynamique ou agressive;
— un chef de projet au style très participatif rencontrera des problèmes dans
une entreprise très hiérarchisée, alors qu’un chef de projet autoritaire sera
pour sa part contesté dans une entreprise de culture participative.

2.3.3 Structures organisationnelles

La structure de l’entreprise en charge du projet lui impose souvent des


contraintes quant à la disponibilité des ressources ou leurs conditions d’affec-
tation. Les caractéristiques des structures organisationnelles des entreprises
forment un large éventail, depuis le type fonctionnel (hiérarchique), jusqu'aux
organisations par projet, en passant par toute une variété de structures matri-
cielles. La figure 2.6 présente les éléments principaux de ces diverses catégo-

Matrice faible emuilinrés Matrice forte

Autoritéduchef
deprojet | faibleounulle | limitée faible
à modérée
modérée
à forte
| forte
àpresque
totale

Proportion du personnel
de l’organisme en charge pratiquement
affecté à plein temps 0-25 % 15 —60 % 50 - 95 % 85 — 100 %
pas
au projet

Rôle du chef de projet temps partiel | temps partiel plein temps plein temps plein temps

Titre habituel Coordinateur | Chef ou Directeur Directeur de projet


du chef de projet ou responsable de projet Chef de projet deprojet | ou de programme
Affectation : ; À
de l’équipe de gestion temps partiel | temps partiel | temps partiel plein temps plein temps

Figure 2.6 Influence des structures organisationnelles sur le projet.

26 MANAGEMENT DE PROJET
ries de structures. L'organisation du projet est traitée dans le paragraphe 9.1,
planification de l’organisation.
L’organisation fonctionnelle classique décrite dans la figure 2.7 repose sur la
hiérarchie, où chaque employé a un supérieur clairement identifié. Les équipes
sont regroupées par spécialité, par exemple fabrication, marketing, ingénierie
et comptabilité, au niveau supérieur, avec l’ingénierie divisée elle-même entre
mécanique et électricité.
Les organisations fonctionnelles peuvent elles aussi réaliser des projets, mais
le contenu du projet se limite à la fonction : le département ingénierie dans
une organisation fonctionnelle travaillera de manière indépendante des servi-
ces fabrication et marketing. Par exemple, si le développement d’un produit
nouveau est entrepris dans une organisation purement fonctionnelle, la phase
d'étude est appelée projet d’étude, et ne concerne que les personnels de service
ingénierie. Si une question se pose, concernant la fabrication, il faut remonter
la hiérarchie jusqu’au chef du département ingénierie qui s’en entretient avec
le chef du département fabrication. Le chef du département ingénierie com-
munique alors la réponse par la voie hiérarchique au responsable du projet
ingénierie.

- Coordination
Directeur du projet
général

Responsable Responsable Responsable


fonctionnel fonctionnel fonctionnel

Cellule Cellule Cellule


d'exécution d'exécution d'exécution

Cellule Cellule Cellule


d'exécution d'exécution d'exécution

Cellule Cellule (3 Cellule


d'exécution d'exécution d'exécution

(en noir sont représentées les cellules participant à des activités de projet)

Figure 2.7 Organisation fonctionnelle.

CONTEXTE DU MANAGEMENT DE PROJET 27


À l’autre bout de l’éventail, on trouve l’organisation par projet représentée
dans la figure 2.8. Dans l’organisation par projet, les membres de l’équipe de
projet sont souvent regroupés dans un même local. Une grande partie des
ressources de la structure sont impliquées dans des projets et les chefs de projet
ont une grande marge d’indépendance et d’autorité. Les organisations par
projet ont souvent des divisions opérationnelles appelées département, mais
ces groupes en réfèrent directement aux chefs de projet ou prêtent leur
concours aux divers projets.
Les structures matricielles, illustrées dans les figures 2.9 à 2.f 1, représentent
une combinaison des structures fonctionnelles et dédiées. Les matricès faibles
conservent bien des caractéristiques des structures fonctionnelles et le rôle du
chef de projet est plus celui d’un coordinateur ou d’un facilitateur que celui
d’un patron. Semblablement, les matrices fortes ressemblent beaucoup à
l’organisation par projet — avec des chefs de projet à temps plein, ayant une
forte autorité, et une équipe de gestion de projet à plein temps.

Coordination
du projet Directeur
général

Chef Chef
de projet de projet de projet

Cellule Cellule Cellule


d'exécution d'exécution d'exécution

M Cellule Cellule Cellule


d'exécution d'exécution d'exécution

Cellule IT IT
d'exécution ; d'exécution d'exécution

(en noir sont représentées les cellules participant à des activités de projet)

Figure 2.8 Organisation par projet.

28 MANAGEMENT DE PROJET
Directeur
général

Responsable Responsable Responsable


fonctionnel fonctionnel fonctionnel

Cellule Cellule
z .
d'exécution d'exécution

Cellule Cellule
d'exécution d'exécution
__ — 7 —

Cellule Cellule Cellule


d'exécution d'exécution d'exécution
2

(en noir sont représentées les cellules participant à des activités de projet) Î
Coordination
du projet

Figure 2.9 Structure matricielle faible.

Beaucoup d’organisations modernes utilisent toutes ces structures, à des niveaux


différents, comme le montre la figure 2.12. Par exemple, même une entreprise de
culture foncièrement hiérarchique peut créer une équipe affectée spécialement à
un projet, lorsque celui-ci est critique. Une telle équipe pourra présenter beaucoup
de caractéristiques d’une organisation par projet : un groupe de projet à temps
plein, issu des différents départements fonctionnels, développant son propre
corpus de procédures opérationnelles, et travaillant en marge du système hiérar-
chique formalisé.

2.4 Compétences clés en management

Le management est un vaste sujet qui touche à tous les aspects du management
d’une entreprise. Il concerne, entre autres les domaines suivants :
— finance et comptabilité, vente et marketing, recherche et développement,
production et distribution;
— planification stratégique, tactique et opérationnelle;

CONTEXTE DU MANAGEMENT DE PROJET 29


Directeur
général

Responsable Responsable Responsable


fonctionnel fonctionnel fonctionnel

Cellule Cellule
z "
d'exécution d'exécution

Cellule « Cellule
d'exécution d'exécution

; Cellule
Chef de projet d'exécution

(en noir sont représentées les cellules participant à des activités de projet) Î
Coordination
du projet

Figure 2.10 Structure matricielle équilibrée.

— structure et comportement organisationnels, administration du personnel,


incitation, charges sociales et plan de carrière;
— gestion des relations de travail par la motivation, la délégation, la supervi-
sion, l’esprit d'équipe, la gestion des conflits et autres techniques;
— gestion personnelle de son propre temps, traitement des urgences et autres
techniques.
Les compétences en management général apportent beaucoup d'éléments
fondamentaux à la compétence en management de projet. Ils sont souvent
essentiels pour le chef de projet. Sur n’importe quel projet, la maîtrise d’une
part importante de ces compétences peut être nécessaire. Ce paragraphe
envisage celles des compétences clés du management général qui ont les plus
grandes chances de s’appliquer à la plupart des projets, et qui ne sont pas
traitées par ailleurs. La bibliographie du management général traite assez bien
de ces compétences, et leur emploi est sensiblement le même dans le projet.
On trouve aussi beaucoup de compétences du management général qui ne
concernent que certains projets ou certains domaines d’application. Par exem-

MANAGEMENT DE PROJET
ple, la sécurité des membres de l’équipe est critique sur presque tous les projets
de construction et de faible importance sur les projets de développement
informatique.

2.4.1 Aptitude à diriger

Kotter [4] fait la distinction entre diriger et manager, tout en insistant sur la
nécessité de l’un et de l’autre; l’un sans l’autre ne produira que des résultats
médiocres. Il affirme que le management consiste surtout à «obtenir les
résultats concrets attendus par les parties prenantes» alors que l’aptitude à
diriger consiste à :
— établir les orientations — formuler une vision de l’avenir, et les stratégies
qui conduiront aux changements réalisant cette vision;
— fédérer l’équipe - communiquer cette vision par le geste et la parole, à tous
ceux dont la participation peut être nécessaire à la réalisation de cette vision ;
— motiver et animer — aider les gens à trouver en eux-mêmes l’énergie
nécessaire pour surmonter les obstacles politiques, bureaucratiques et ma-
tériels au changement.
Dans un projet, particulièrement un grand projet, on attend généralement du
chef de projet qu’il soit aussi un meneur d'hommes. Cette qualité n’est pas
cependant limitée au chef de projet: elle peut se révéler chez différents
individus à différentes étapes du projet. Cette aptitude à diriger doit se prouver
à tous les niveaux du projet (maîtrise d'ensemble, technique, direction
d’équipe).

2.4.2 Communication

Les compétences en communication sont utilisées lors de l’échange d’infor-


mation. L’émetteur doit donner une information claire, sans ambiguïté, et
complète afin que le récepteur puisse la recevoir correctement et confirmer
qu’il l’a bien comprise. Le récepteur quant à lui doit s’assurer qu’il reçoit bien
l'intégralité de l’information et qu’il la comprend correctement. La commu-
nication a de multiples dimensions :
— écrite ou orale, écoutée ou exprimée,
— interne (au sein du projet) et externe (à l’attention du client, des médias, du
publie.)
— formalisée (rapports, briefings, …) et informelle (mémos, conversations ad
ROC),

CONTEXTE DU MANAGEMENT DE PROJET O1


Directeur
général

Responsable Responsable
fonctionnel fonctionnel

Cellule Cellule
d'exécution d'exécution

Cellule HAT ; *
d'exécution d'exécution d'exécution Chef de projet
= = = = = lei en = me ei = els + en = = = = — | = en 0 = = = = &

“ TT Cellule TT È Ÿ
\ el d'exécution d'exécution Chef de projet ;
mem
mm mm mm mm mm mm mm mm mm mmmmmm——————

(en noir sont représentées les cellules participant à des activités de projet) Î
Coordination
du projet

Figure 2.11 Structure matricielle forte.

Directeur
général

Responsable Responsable
fonctionnel fonctionnel

Cellule Cellule Cellule :


d'exécution d'exécution Chef de projet

© |Coordination du projet +.
Cellule Ë HAT Cellule 4
d'exécution d'exécution Chef de projet

Cellule Cellule
d'exécution d'exécution

(en noir sont représentées les cellules participant à des activités de projet) Î
Coordination
du projet À

Figure 2.12 Organisation mixte.

32 MANAGEMENT DE PROJET
— verticale (de haut en bas et de bas en haut au sein de la structure) et
horizontale (entre pairs).
La compétence en communication dans le management général est proche du
management de la communication dans le projet (traitée au chapitre 10) sans
être tout à fait identique. Communiquer est un sujet plus large, il implique des
techniques, qui ne sont pas spécifiques au projet, par exemple :
— modèles émetteur-récepteur : boucles de contrôle, obstacles à la communi-
Caron. Le
— choix des médias : quand communiquer par écrit ou par oral, quand rédiger
un mémo informel et quand faire un compte rendu officiel, …,
— style d'écriture : voix active ou passive, structure des phrases, choix des
iotsse
— techniques de présentation : expression corporelle, préparation des aides
visuelles, …,
— techniques de conduite de réunion: préparation de l’ordre du jour, gestion
des conflits, …
Le management de la communication de projet est l’application de ces idées
générales aux besoins spécifiques du projet; par exemple, décider quand,
comment, sous quelle forme et à qui rendre compte des performances du
projet.

2.4.3 Négociation

La négociation consiste à discuter avec d’autres pour trouver une solution ou


conclure un accord. Les accords peuvent être négociés directement ou avec
une aide extérieure : la médiation et l’arbitrage sont deux types de négocia-
tions assistées.
Il y a beaucoup d’occasions de négociations, à bien des moments et des
niveaux du projet. Au cours d’un projet typique, l’équipe de projet peut être
amenée à négocier sur tout ou partie :
— des objectifs de contenu, de coût et de délai,
— des modifications du contenu, des coûts ou des délais,
— des termes et conditions contractuels,
— des affectations de personnel,
| des ressources.

CONTEXTE DU MANAGEMENT DE PROJET 33


2.4.4 Résolution des problèmes
La résolution des problèmes comprend à la fois leur définition et la prise de
décision. Elle concerne les problèmes qui sont déjà posés (par opposition au
management des risques, qui concerne les problèmes potentiels).
La définition du problème nécessite de distinguer les causes des symptômes.
Les problèmes peuvent être internes (un acteur clé d’un projet réaffecté à un
autre projet) ou externe (le retard d’une autorisation de commencer un travail).
Les problèmes peuvent être techniques (différences d’opinion sur la meilleure
façon d’étudier un produit), managériaux (un groupe fonctionnel ne travaille
pas conformément au plan) ou interpersonnels (confrontation de personnes ou
de style).
La prise de décision comporte l’analyse du problème, pour identifier les
solutions viables, et le choix à effectuer. La décision peut être prise ou imposée
(par le client, par l’équipe, ou par un responsable fonctionnel). Une fois prises,
les décisions doivent être appliquées. Les décisions recèlent aussi un facteur
temps, la «bonne » décision peut ne pas être la meilleure si elle est prise trop
tôt ou trop tard.

2.4.5 Influencer l’organisation


Influencer l’organisation veut dire que l’on a la capacité d’obtenir que les
choses soient faites. Cela demande que l’on comprenne à la fois les structures
officielles et informelles de toutes les organisations impliquées — l’entreprise
en charge du projet, le client, les entrepreneurs et bien d’autres, suivant le cas.
Influer sur l’organisation demande aussi d’avoir compris les mécanismes de
pouvoir et les politiques.
Les termes de pouvoir et de politique sont employés ici dans un sens positif.
Pfeffer [5] définit le pouvoir comme : «la capacité potentielle d’influer sur le
comportement, de changer le cours des événements, de vaincre les résistances
et d’obtenir des gens qu’ils fassent des choses qu’ils ne voulaient pas faire
autrement ». De même, Eccles [6] dit que : «la politique consiste à obtenir une
action collective d’un groupe de personnes qui peuvent avoir des intérêts tout
à fait différents. Ce peut être une volonté d’utiliser de façon créative les
conflits et le désordre. Un sens négatif advient lorsqu'elle cherche à concilier
des intérêts pour conquérir le pouvoir, et à jouer des organisations d’une façon
parfois totalement improductive ».

34 MANAGEMENT DE PROJET
2.5 Influences socio-économiques
Comme le management, les influences socio-économiques comportent un
grand nombre de sujets et de problèmes. L'équipe de management de projet
doit comprendre que la situation environnante et les tendances peuvent avoir
des répercussions importantes sur leur projet — un petit changement ici peut
se transformer, généralement avec un certain délai, en conséquence cataclys-
mique sur le projet lui-même. Parmi les nombreuses influences socio-écono-
miques possibles, on cite ci-après quelques catégories principales qui affectent
fréquemment les projets.

a Standards et réglementations

L'Organisation Internationale de Standardisation (ISO) fait la différence


suivante entre standard et réglementation [7] :
+ Un standard est un «document approuvé par un organisme reconnu, qui
donne, en vue d’une utilisation générale et répétée, des règles, des instruc-
tions, ou des caractéristiques de produits, de processus ou de services dont
l’application n’est pas obligatoire». Il y a de nombreux standards qui
concernent des quantités de choses, depuis la stabilité thermique des fluides
hydrauliques, jusqu’à la taille des disquettes d’ordinateur.
+ Une réglementation est un «document qui présente des caractéristiques
d’un produit, d’un processus ou d’un service, y compris les conditions
administratives d’application, dont l’application est obligatoire ». Les codes
de construction constituent un exemple de réglementation.
On doit faire attention lorsque l’on parle de standards et de réglementations,
car il reste une vaste zone d’ombre entre les deux, par exemple :
— les standards débutent souvent sous forme de conseils décrivant une appro-
che préférable, et ultérieurement, du fait de leur adoption générale, devien-
nent des réglementations de facto (par exemple, l’emploi de la méthode du
chemin critique pour la planification des projets de construction);
— l'application peut être requise à différents niveaux (par exemple, par une
agence gouvernementale, par la direction de l’entreprise en charge du
projet, ou par l’équipe de gestion de projet).
Pour beaucoup de projets, les standards et réglementations (quelle que soit
leur définition) sont bien connus et les différents plans du projet er tiennent
compte. Dans d’autres cas, l'influence est inconnue ou incertaine et doit être
envisagée dans le cadre du management du risque.

CONTEXTE DU MANAGEMENT DE PROJET 09


2.5.2 Internationalisation
De plus en plus d’entreprises s'engagent dans des opérations qui dépassent
les frontières nationales, et donc de plus en plus de projets sont internationaux.
En plus des questions classiques concernant le contenu, les coûts, les délais
et la qualité du projet, l’équipe de management de projet doit encore tenir
compte du décalage horaire, des congés et fêtes nationales et régionales, des
voyages pour les réunions de travail, de la logistique des téléconférences et
de différences politiques souvent subtiles.

2.5.3 Influences culturelles


La culture est «l’ensemble des comportements transmis par la Société, dans
les domaines de la réflexion, du goût, des croyances, des institutions, et tous
autres produits de la pensée et du travail humains » [8]. Tout projet se réalise
dans le contexte d’une (ou plusieurs) norme(s) culturelle(s). Ce type d’in-
fluence s'exerce dans les domaines politique, économique, démographique,
pédagogique, éthique, ethnique, religieux et autres, qui à travers leurs prati-
ques, leurs convictions et leurs comportements, peuvent affecter la manière
dont interagissent les personnes et les organisations.

36 MANAGEMENT DE PROJET
3 PROCESSUS DU MANAGEMENT DE PROJET

Le management de projet résulte d’une coordination d’activité — une action,


ou l’absence d’action, dans un domaine a généralement des conséquences dans
les autres domaines. Les interactions peuvent être directes et évidentes, ou
elles peuvent être plus subtiles et incertaines. Par exemple, une modification
du contenu affecte presque toujours le coût d’un projet, mais elle peut aussi
affecter plus ou moins le moral de l’équipe ou la qualité du résultat.
Ces interactions nécessitent souvent un arbitrage entre les objectifs du projet
— l'amélioration dans un domaine peut être seulement contrebalancée par une
diminution de performance dans un autre domaine. La réussite du manage-
ment de projet exige une gestion active de ces interactions.
Pour éclairer la nature complexe du management de projet, et pour insister sur
l’importance de l’intégration, ce chapitre explique le management de projet
en fonction de ses processus constitutifs et de leurs interactions. Il constitue
une introduction au concept de management de projet considéré comme un
système de processus interconnectés, et donne donc les bases nécessaires à la
compréhension des descriptions proposées dans les chapitres 4 à 12.
Ses paragraphes sont :
3.1 Processus du projet
3.2 Groupes de processus
3.3 Interactions entre processus
3.4 Personnalisation des interactions

3.1 Processus du projet

Un projet est constitué de processus. Un processus est «une série d’actions


entreprises en vue d’un objectif» [1]. Les processus de projet sont réalisés par
des personnes, et se classent généralement en deux catégories :
+ Les processus de management de projet, concernent la description et
l’organisation du travail (façon dont est réalisé le projet). Les processus de
management de projet applicables à la plupart des projets, la plupart du
temps, sont décrits brièvement dans ce chapitre, et en détail dans les
chapitres 4 à 12.

LES PROCESSUS DU MANAGEMENT DE PROJET 37


+ Les processus orientés-produit concernent la spécification et l'élaboration
du produit résultant du projet. Les processus orientés-produit sont définis
par le cycle de vie du projet (traité au $ 2.1) et varient selon le domaine
d’application (traité à l’annexe F),.
Les processus de management de projet et les processus orientés-produit se
recoupent et interfèrent tout au long du projet. Par exemple, les objectits du
projet ne peuvent être définis sans une connaissance minimale sur la manière
de réaliser le produit.

3.2 Groupes de processus

Les processus de management de projet peuvent être classés en cinq groupes,


comprenant chacun un ou plusieurs processus :
— Processus de démarrage — pour constater que le projet, ou la phase doit
commencer et s’y engager.
— Processus de planification — pour élaborer et faire vivre un schéma exécu-
table de réalisation des activités que le projet est chargé d'exécuter.
— Processus de réalisation — pour coordonner les personnels et autres moyens
nécessaires à la réalisation du plan.
— Processus de maîtrise — pour assurer que les objectifs du projet sont atteints,
en surveillant et en mesurant l’avancement, et en prenant les actions
correctives si nécessaire.
— Processus de clôture — pour formaliser t’acceptation du projet ou de la phase
de projet et s'assurer de sa bonne fin.
Les groupes de processus sont liés par leurs résultats, les données de sortie de
l’un devenant les données d'entrée de l’autre. Parmi les groupes principaux
de processus, les liens sont itératifs. La planification fournit pour la réalisation
un plan d’action initial, puis au fur et à mesure des mises à jour de ce document.
Ces liens sont représentés dans la figure 3.1. En outre, les groupes de processus
de management de projet ne sont pas des événements discrets, uniques: ce
sont des activités qui se chevauchent avec plus où moins d'importance au
cours de chaque phase du projet. La figure 3.2 montre comment les groupes
de projet se chevauchent et évoluent au cours d’une phase.
Finalement, les interactions entre les groupes de processus dépassent aussi le
cadre des phases, de manière que les données de clôture d'une phase fournis-
sent une entrée pour démarrer la suivante. Par exemple, achever une phase
d’étude demande l'acceptation par le client des documents d'étude. En même

38 MANAGEMENT DE PROJET
Processus Processus
de démarrage de planification

Processus Processus
de maftrise de réalisation

Processus
de cléture

Figure 3.1 Liens entre les groupes de processus au cours d’une phase.

Niveau
l'activité

Début TEMPS —# Fin


de phase de phase

Figure 3.2 Liens entre les groupes de processus au cours d’une phase.

LES PROCESSUS DU MANAGEMENT DE PROJET


40
Snss29014 snssa9014
8p aBP1IEL9P ap uOre9IJIUeId

snss3901d snss2901d
seseud ap aSI1JIEU ap UOIESI|EaU SNSS29014 SnSS99014
ap 26P1IPL9P 3p uOIje9IHIUeId
sajuaps991d seseud
snssa901d sejueAins
2p 81n10/9 snss2901d snss3901d
9p aSI1JIEU 3p UOI}eSI|291

snsS390/d
8p UOU a1n]0[9

s4n614
£'€ uoroeiequ]
a1jus ‘Seseud

MANAGEMENT DE PROJET
temps, ces documents d’étude forment la description du produit utilisée pour
la phase de mise en œuvre. Cette interaction est illustrée figure 3.3.

La répétition d’un processus de démarrage au début de chaque phase aide à


garder le projet centré sur le besoin qu’il est censé satisfaire. Cela permet aussi
d’arrêter le projet si le besoin ressenti n’existe plus, ou si le projet n’est pas
adapté à sa satisfaction. Les besoins du projet sont traités plus en détail dans
l'introduction du paragraphe 5, Démarrage.

Bien que la figure 3.3 représente des phases et des processus individualisés,
les projets réels présentent de nombreux recouvrements. Les processus de
planification, par exemple, ne doivent pas seulement produire les détails de
l’œuvre à réaliser pour la phase en cours, mais également une description
préliminaire des actions qui doivent être menées au cours des phases ultérieu-
res. Cette progression dans le détail du projet est souvent appelée «planifica-
tion à fenêtre glissante » (Rolling wave planning).

3.3 Interactions entre processus

À l’intérieur de chacun des groupes de processus, les processus élémentaires


sont reliés les uns aux autres par leurs données d’entrée et leurs données de
sortie. En s’appuyant sur ces liaisons, chaque processus peut être décrit par
les éléments suivants :
— données d’entrée — documents ou livrables qui seront traités pour débuter
le processus ;
— outils et méthodes — opérations appliquées aux données d’entrée pour
produire les données de sortie;
— données de sortie — documents ou livrables documentés résultant du
processus.

Les processus de management de projet communs à la plupart des projets dans


la plupart des domaines d’application sont énumérés ci-après et décrits en
détail dans les chapitres 4 à 12. Le nombre placé entre parenthèses après le
nom du processus renvoie au chapitre et au paragraphe où il est décrit. Les
interactions entre les processus décrites ici sont également typiques de la
plupart des projets et domaines d’application. Le paragraphe 3.4 décrit la mise
en application des descriptions de processus et de leurs interactions.

LES PROCESSUS DU MANAGEMENT DE PROJET 41


5.1 Vers
Démarrage les processus
(du projet ou de la phase) de planification

Figure 3.4 Processus de démarrage.

9.1 Processus de démarrage


S.
La figure 4.4 illustre le seul processus constituant ce groupe.
+ Démarrage (du projet ou de la phase) (5.1) — pour engager l’entreprise à
démarrer la phase suivante du projet.

S.3.2 Processus de planification


La planification est d’une importance capitale pour un projet, car il implique
de réaliser quelque chose qui n'a jamais été fait auparavant. Il en résulte un
assez erand nombre de processus dans cette section. Néanmoins, cela ne
signifie pas que le management de projet se réduise à planifier. L'ampleur de
l'ettort de planification doit être proportionnée aux objectifs du projet et à
l'utilité des infonmations produites.
Les relations entre les processus de planification du projet sont montrées par
la figure 3.5 (qui est un éclaté de la bulle «processus de planification» de la
figure À.D). Ces processus sont soumis à de fréquentes itérations, avant
l'achèvement du plan. Par exemple, si la date initialement prévue pour
l'achèvement est inacceptable, les moyens mis en œuvre, le coût, voire
l'objectif devront peut-être être remis en cause. En outre, la planification n’est
pas une science exacte — deux équipes de projet différentes peuvent concevoir
des plans d'exécution tout à fait différents pour le même projet.

+ Processus principaux
Certains processus de planification ont des conséquences telles qu’elles
imposent leur élaboration dans un ordre identique sur la plupart des projets.
Par exemple, les activités doivent être définies avant d’être ordônnancées ou

MANAGEMENT DE PROJET
estimées, Ces processus principaux de planification sont susceptibles de
plusieurs itérations au cours d’une même phase de projet. Ce sont :
— Ja planification du contenu (5.2) - pour élaborer un énoncé du contenu du
projet comme base des décisions ultérieures le concernant ;
— la définition du contenu (5.3) — pour décomposer les livrables principaux
en éléments plus petits et plus faciles à gérer;
- l'identification des activités (6.1) — pour identifier les activités spécifiques
que l’on doit accomplir pour produire les différents livrables du projet;
— le séquencement des activités (6.2) — pour identifier et documenter les
relations d'ordre entre activités;
— l'estimation des durées des activités (6.3) — pour évaluer le nombre d’unités
de temps nécessaires à l’accomplissement de chacune des activités, indivi-
duellement ;
— l'élaboration de l’échéancier (6,4) — pour analyser l’enchaînement des
activités, leur durée et les ressources nécessaires afin d’établir l’échéancier
du projet;
— Ja planification des ressources (7.1) - pour déterminer les moyens à mettre
en œuvre (personnels, équipements, matériaux) et quelle quantité de chaque
doit être utilisée pour réaliser les activités du projet;
— l'estimation des coûts (7.2) — pour chercher une valeur approchée (estima-
tion) du coût des moyens à mettre en œuvre pour achever complètement le
projet;
— Ja budgétisation (7.3) -— pour répartir le coût total estimé entre les divers lots
de travail;
— l'élaboration du plan de projet (4.1) — pour rassembler tous les résultats des
autres processus de planification, pour en faire un document logique et
cohérent.
* Processus de soutien
Leur interférence avec les autres processus de planification dépend beaucoup
de la nature du projet. Par exemple, dans certains projets, 1] peut n’y avoir que
peu ou pas de risques identifiables, tant qu’une grande partie de la planification
n’a pas été réalisée, et que l’équipe de projet n’a pas découvert que le coût et
le délai sont extrémement tendus et entraïnent des risques considérables. Bien
que ces processus de soutien ne se déroulent que de façon discontinue et à la
demande, ils n’en sont pas pour autant facultatifs, ce sont :
— Ja planification de la qualité (8.1) — pour identifier quelles sont les normes
de qualité applicables au projet, et déterminer comment les respecter ;

LES PROCESSUS DU MANAGEMENT DE PROJET 43


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MANAGEMENT DE PROJET
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44
la planification de l’organisation (9.1) — pour identifier, rédiger et affecter
les rôles, les responsabilités et les rapports hiérarchiques dans le projet;
l’obtention des ressources humaines (9.2) — pour trouver les ressources
humaines nécessaires et les faire affecter au projet;
la planification des communications (10.1) — pour déterminer les besoins
en information et en communication des parties prenantes : qui a besoin de
quelle information, quand, et sous quelle présentation;
l'identification des risques (11.1) — pour déterminer quels risques peut
encourir le projet, et établir les caractéristiques de chacun;
la quantification des risques (11.2) — pour évaluer les risques et leurs
interactions afin d'estimer la marge de déviation possible du projet;
l'élaboration des mesures de mitigation (11.3) — pour définir les possibilités
de profiter des opportunités et les parades aux menaces;
la planification des approvisionnements (12.1) — pour déterminer ce qui est
à acquérir, et quand;
la planification de l’invitation à soumissionner (12.2) — pour établir la liste
des fournitures nécessaires et la liste de leurs fournisseurs potentiels.

3.3.3 Processus de réalisation

Comme dans le paragraphe 3.3.2, Processus de planification, les processus de


réalisation comportent des processus principaux et des processus de soutien.
La figure 3.6 illustre leurs relations :
la réalisation du plan de projet (4.2) — pour concrétiser ce qui a été prévu,
en accomplissant les activités identifiées;
la vérification du contenu (5.4) — pour formaliser le fait que les objectifs
atteints sont acceptables;
l’assurance de la qualité (8.2) — pour évaluer les performances globales du
projet par rapport à des critères normalisés, afin de s’assurer que le projet
atteindra un niveau de qualité satisfaisant par rapport aux normes et
standards appropriés;
le développement de l’équipe (9.3) — pour développer les compétences des
individus et du groupe afin d’améliorer le résultat du projet;
la diffusion de l’information (10.2) — pour mettre à disposition des parties
prenantes l’information nécessaire, en temps voulu;
l'invitation à soumissionner (12.3) — pour obtenir les cotations, les soumis-
sions, les offres ou les propositions dont on a besoin;

LES PROCESSUS DU MANAGEMENT DE PROJET 45


— Je choix des fournisseurs (12.4) — pour sélectionner parmi les fournisseurs
potentiels;
— Ja gestion des contrats (12.5) — pour gérer les relations avec les fournisseurs.

_ Processus de réalisation

4.2
Réalisation
du plan de projet

|
; F Données d'entrée
Données de sortie 8.2 des Processus
des processus Assurance de maîtrise
de Je S d de la qualité (Figure 3.7)
(Figure 3.5) Diffusion Développement
de l'information À de l’équipe 54
Mr Vérification
123 124 du contenu

Données de sortie Invitation Choix


des processus à Soumissionner des fournisseurs 125
de maîtrise Gestion
(Figure 3.7) des contrats

Figure 3.6 Relations entre les processus de mise en œuvre.

3.3.4 Processus de maîtrise

Les performances du projet doivent être mesurées régulièrement pour mettre


en évidence les écarts avec le plan de projet. Ces écarts alimentent les
processus de maîtrise dans les diverses disciplines. Dans la mesure où des
écarts significatifs sont relevés (c’est-à-dire ceux qui peuvent faire échouer le

46 MANAGEMENT DE PROJET
projet), des ajustements à la planification sont apportés, en retouchant les
processus de projet appropriés. Par exemple, le dépassement d’une date de fin
d'activités peut entraîner des réajustements de la planification des ressources
humaines, des heures supplémentaires ou un rééquilibrage entre les objectifs
de coût et de délai. La maîtrise comporte aussi l’engagement d’actions
préventives pour anticiper d'éventuels problèmes.
Comme pour le paragraphe 3.3.2, Processus de planification, les processus de
maîtrise comportent des processus principaux et des processus de soutien. La
figure 3.7 montre comment ces processus interfèrent :
— gestion des modifications (4.3) — pour coordonner les modifications dans
les divers domaines du projet;
— maîtrise des modifications du contenu du projet (5.5) — pour contrôler les
modifications du contenu du projet et autres éléments caractérisant le
résultat du projet;
— maîtrise de l’échéancier (6.5) — pour maîtriser les modifications apportées
au calendrier de réalisation du projet;
— maîtrise des coûts (7.4) — pour maîtriser les modifications du budget de
projet;
— maîtrise de la qualité (8.3) — pour contrôler les résultats du projet, afin de
vérifier leur conformité avec les standards de qualité applicables, et de
déterminer la façon d’éliminer les causes de résultats insuffisants ;
— rapports d'avancement (10.3) — pour rassembler et diffuser l’information
sur les performances. Cela comprend les rapports proprement dits, la
mesure de l’avancement et la prévision des résultats;
— maîtrise des mesures de mitigation (11.4) — pour adopter les réponses
appropriées aux risques survenant au cours du projet.

3.3.5 Processus de clôture


La figure 3.8 illustre la façon dont les processus suivants interviennent :
— clôture administrative (10.4) — pour constituer, rassembler et diffuser les
informations qui formalisent l’achèvement de la phase ou du projet;
— clôture (ou liquidation) des contrats (12.6) — pour régler les contrats, y
compris toutes les questions en suspend.

LES PROCESSUS DU MANAGEMENT DE PROJET 47


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MANAGEMENT DE PROJET
Processus de clôture |

Provenant 12.6 10.4


des processus Clôture Clôture
de maitrise des contrats administrative

=.
(Figure 3.7)

Figure 3.8 Relations entre les processus de clôture.

3.4 Mise en jeu des interactions entre processus

Les processus identifiés et les interactions illustrées dans le paragraphe 3.3


sont généralement admis. Ils s'appliquent à la plupart des projets la majorité
du temps. Cependant, tous ne sont pas nécessaires à tous les projets, et toutes
les interactions n’entrent pas toujours en jeu, par exemple :
Un organisme qui utilise systématiquement des sous-traitants peut explici-
tement dire dans le processus de planification où se situe le processus
d’approvisionnement.
L'absence de processus ne signifie pas que le travail ne doit pas être fait.
L’équipe de management de projet doit identifier et gérer tous les processus
qui sont nécessaires pour assurer la réussite du projet.
Les projets qui dépendent d’une ressource précise (développement d’un
logiciel commercial, produits biopharmaceutiques....) peuvent définir les
rôles et les responsabilités avant de définir les objectifs, puisque ce qui sera
fait sera fonction de celui qui sera disponible pour le faire.
Certains objectifs des processus peuvent être prédéfinis comme des con-
traintes. Par exemple, la direction peut spécifier une date objective d’achè-
vement, plutôt que de la laisser déterminer par les processus de
planification.
Les grands projets exigent relativement plus de détails. Par exemple,
l'identification des risques peut être subdivisée en études séparées des
risques de coûts, risques sur le délai, risques techniques, risques sur la
qualité.

LES PROCESSUS DU MANAGEMENT DE PROJET 49


— Pour les sous-projets et les petits projets, un effort relativement faible doit
être consacré aux processus dont les données de sortie ont été définies au
niveau du projet principal (c’est-à-dire qu’un sous-contractant peut ignorer
les risques explicitement assumés par l’entrepreneur général) ou aux pro-
cessus qui n’offrent qu’une utilité marginale (on peut se passer d’une
planification des communications formalisée dans une équipe de quatre
personnes).
Lorsqu'il y a besoin d’effectuer une modification, celle-ci doit être clairement
identifiée, soigneusement évaluée et gérée activement.

50 MANAGEMENT DE PROJET
DOMAINES DU MANAGEMENT Il
Il
DE PROJET

MANAGEMENT DE L'INTÉGRATION DU PROJET

MANAGEMENT DU CONTENU DU PROJET

MANAGEMENT DES DÉLAIS DU PROJET

MANAGEMENT DES COÛTS DU PROJET

MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DU PROJET

MANAGEMENT DES RESSOURCES HUMAINES DU PROJET

MANAGEMENT DE LA COMMUNICATION DU PROJET

11 MANAGEMENT DES RISQUES DU PROJET

12 MANAGEMENT DES APPROVISIONNEMENTS DU PROJET


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4 MANAGEMENT DE L'INTÉGRATION DU PROJET

Le management de l’intégration du projet comprend les processus nécessaires


pour s’assurer d’une bonne intégration de tous les éléments du projet. Cela
implique de procéder à des arbitrages entre des objectifs et des solutions
contradictoires, pour pouvoir satisfaire ou dépasser les besoins et les attentes
des parties prenantes. Bien que tous les processus du management de projet
soient plus ou moins intégratifs, ceux décrits dans ce chapitre le sont par
essence.
La figure 4.1 donne une vue d’ensemble des principaux processus :
4.1 Élaboration du plan de projet — utilisant les autres processus de
planification pour en tirer un document d’ensemble logique et cohérent.
4.2 Mise en œuvre du plan de projet - pour réaliser le projet, en exécutant
les activités prévues au plan de management.
4.3 Gestion des modifications — pour coordonner l’effet des modifications
sur l’ensemble du projet.
Ces processus interagissent entre eux et aussi avec les processus des autres
domaines du management de projet. Selon les nécessités du projet, chaque
processus peut nécessiter la participation d’une personne ou de toute une
équipe. Chacun de ces processus se réalise au moins une fois, en général, au
cours de chaque phase du projet.
Bien que les processus décrits ici soient des activités bien identifiées, avec des
limites très claires, ils peuvent en pratique se dérouler parallèlement et
interagir de façon non décrite ici. Les interactions entre processus ont été vues
en détail au chapitre 3.
Les processus, outils et méthodes utilisés pour l'intégration du projet sont le
sujet de ce chapitre. Par exemple, le processus de coordination intervient
quand une estimation des coûts est nécessaire pour quantifier les aléas ou
lorsqu'il faut évaluer les risques associés à diverses variantes dans la stratégie.
En fait, pour qu’un projet soit réussi, la coordination doit s’appliquer à de
nombreux autres domaines, par exemple :
— le travail sur le projet doit être concilié avec les opérations courantes de
l’organisme en charge du projet,

MANAGEMENT DE L'INTÉGRATION DU PROJET 99


le contenu du projet et
doivent être cohérents (le
dans l’introducuon du chapitre S
les livrables des différentes spéci nonnelles (par exemple, les
plans de génie civil, d'électricité et de mécanique. dans un proiet RUES
d'ingénierie) doivent être IMÈSTES

4.1 Elaboration du plan de projet


2

Le plan de projet uülise les résultats des process de planification des


diverses disciplines POUT CONSUTUET UN GOCUMENT FOIRE ET CORÈTOR QUE PEUR
être utülhisé pour guider aussi bien la r
processus suppose toujours plusieurs lérauons. Par exemple, & premier et
peut décrire les movens de 1 we précoce pas Les durées ds
acuvités, alors que la versi ès TESOUMRES SRÉGRRES €
Re PP . low À val,
explicite les dates. Le plan @ WE)
ù s 1” nyr$S » Yd RE
= ouidet l'exécution du PrOJeT.,

— laisser une trace écrite des hypothèses émises lors & & nlankcaton
— laisser une trace des motifs de choix entre les vannes
— faciliter la communication avec les partes prenantes
- fixer les revues de projet
è S
principales.
ë à
quant à kur content. Ir éenèe e
leur date.
— fournir un référentiel pour mesurer l'avancement et 1 mans de pro

Données d'entrée

| 1 Autres Processus Méthodolagies * Pan de pot


de planification de planiication du proie 2 DRE DIN
2 Historiques 2 Compétences
3 Politiques d'organisation des parties prenantes
| 4 Contraintes 2]
3 —J
(29 ñ 4D e d'inormation
| 5 Hypothèses du management de proiat
PUIS en anglais

54 Mama SET EE RE
4.1.1 Données d’entrée pour l’élaboration du plan de projet

4.1.1.1 Données provenant des autres processus de planification


Toutes les données de sortie des processus de planification des autres disci-
plines (le paragraphe 3.3 en donne un résumé) servent de données d’entrée
pour l’élaboration du plan de projet.
On dispose notamment de documents fondamentaux, comme la structure de
découpage des tâches (SDP ou WBS) ainsi que ses éléments détaillés. Beau-
coup de projets nécessitent aussi l’utilisation de documents spécifiques (par
exemple, la plupart des projets de construction demandent l'élaboration d'un
plan de trésorerie prévisionnel).

4.1.1.2 Historiques
Les données historiques disponibles (par exemple, les bases de données
d'estimation, les archives de précédents projets) devraient avoir été consultées
lors du déroulement des autres processus de planification. Mais ces informa-
tions doivent également être disponible pour préparer le plan de projet, pour
aider à la vérification des hypothèses et estimer les variantes que l’on peut
inclure dans ce projet.

4.1.1.3 Politiques d'organisation


Toute organisation impliquée dans le projet peut avoir des règles de fonction-
nements formelles ou informelles, dont les conséquences doivent être prises
en compte. Les procédures à considérer sont entre autres :
— le management de la qualité — audit des processus, objectif d'amélioration
continue,
— la gestion du personnel — règles d’embauche et de licenciements. entretiens
d'évaluation des collaborateurs,
— le contrôle financier — rapport d'avancement, revues des dépenses, codifi-
cation des comptes, provisions contractuelles standard.

4.1.1.4 Contraintes

Les contraintes sont les facteurs qui limitent la liberté de choix de l’équipe de
projet. Par exemple, un budget imposé est une contrainte qui limite considé-
rablement les choix de l’équipe pour le contenu, les effectifs et le délar.
Lorsque l’exécution d’un projet résulte d’un contrat, les provisions con-
tractuelles constituent généralement une contrainte.

MANAGEMENT DE L'INTÉGRATION DU PROJET 55


4.1.1.5 Hypothèses
Les hypothèses sont des facteurs que, pour les besoins de la planification, l’on
va considérer comme vrais, réels ou assurés. Par exemple, si la date à laquelle
une personne clé doit être disponible n’est pas certaine, l’équipe va fixer
arbitrairement une date de début. Les hypothèses entraînent généralement un
certain degré de risque.

AUETAETe(2144127141 es
de l'intégration du projet

4.1 42 4.3.
Élaboration Mise en œuvre Gestion
du plan de projet du plan de projet des modifications

1 Données d'entrée 1 Données d'entrée 1 Données d'entrée


1 Autres processus de planification À Plan de projet 1 Plan de projet
2 Historiques 2 Pièces jointes 2 Rapports d'avancement
3 Politiques d'organisation 3 Politiques d'organisation 3 Demande de modifications
4 Contraintes 4 Actions correctives
2 Outils et méthodes
5 Hypothèses 2 Outils et méthodes 1 Système de maîtrise
2 Outils et méthodes 1 Compétences en management des modifications
1 Méthodologie de planification général 2 Management du contenu du projet
de projet 2 ne et connalssance 3 Mesure des performances
2 Compétences des parties prenantes : FRgU = J 4 Planification complémentaire
à Fe : 3 Système d'autorisation de mise : . $
3 Système d'information SANT 5 Système d'information
du management de projet du management de projet
4 Revues d'avancement de projet
3 Données de sortie 5 Système d’information 3 Données de sortie
1 Plan de projet du management de projet 1 Mises à jour du plan de projet
2 Pièces jointes 6 Procédures d'organisation 2 Actions correctives
3 Données de sortie 3 Retour d'expérience
1 Travail réalisé
2 Demandes de modification

Figure 4.1 Vue d'ensemble du management de l’intégration du projet.

56 MANAGEMENT DE PROJET
4.1.2 Outils et méthodes d’élaboration du plan de projet

4.1.2.1 Méthodologie de planification du projet


On peut considérer comme méthodologie de planification du projet, toute
approche structurée utilisée pour aider l’équipe de projet dans l’élaboration
du plan de projet. Ce peut être simplement un formulaire ou un canevas
standard (sur papier ou informatisé, formalisé ou non), ou beaucoup plus
complexe, avec une série de simulations (par exemple, l’analyse des risques
de délais par la méthode de Monte-Carlo). Beaucoup de méthodologies de
planification de projet combinent les outils, tels que les programmes informa-
tiques, et des techniques, comme les réunions de lancement.

4.1.2.2 Compétences des parties prenantes


Chaque partie prenante a des compétences qui peuvent être utilisées dans la
préparation du plan de projet. L'équipe de management de projet doit créer
une ambiance telle que les parties prenantes puissent apporter leur contribu-
tion (voir aussi paragraphe 9.3, Développement de l’équipe) : qui y contribue,
qu’apporte-t-1l, et quand doit-on évoluer ? Citons quelques exemples :
— dans un projet de construction traité au forfait, le contrôleur de gestion
apportera une contribution majeure aux objectifs de profit durant la phase
de préparation de la proposition, pendant laquelle est fixé le montant du
contrat;
— dans un projet où l’effectif est connu à l’avance, chaque intervenant peut
contribuer à l’obtention des objectifs de coût et de délais en révisant les
estimations de moyens et de durée.

4.1.2.3 Système d'information du management de projet


(PMIS en anglais)
Le système d’information du management de projet est constitué des outils et
méthodes utilisés pour rassembler, intégrer et diffuser les données de sortie
de tous les processus de management de projet. Il sert à appuyer toutes les
actions du projet, depuis le démarrage jusqu’à la clôture, et comprend géné-
ralement des systèmes manuels et automatisés.

MANAGEMENT DE L'INTÉGRATION DU PROJET 074


4.1.3 Données de sortie du processus d’élaboration du plan de projet

4.1.3.1 Plan de projet


C’est un document formalisé et approuvé, utilisé pour gérer et maîtriser
l’exécution du projet. Il doit être diffusé comme prévu au plan de management
de la communication (par exemple, le management de l’entreprise en charge
du projet peut nécessiter une large diffusion peu détaillée, alors qu’un sous-
traitant peut n’avoir besoin que d’un seul sujet, mais très détaillé). Dans
certains domaines d’application, le terme «plan de projet intégré» peut
également être utilisé.
On doit distinguer très clairement le plan de projet et les références de base
du projet. Le plan de projet est un document, ou un ensemble de documents
que l’on peut s’attendre à voir évoluer au fur et à mesure de l’arrivée des
informations sur le projet. Le référentiel de mesure des performances est un
outil de contrôle du management, qui ne peut changer que de façon intermit-
tente, et seulement en réponse à une modification approuvée des objectifs.
Il y a beaucoup de manières d’organiser et de présenter le plan de projet, mais
il inclut habituellement les éléments suivants (qui sont décrits plus en détail
plus loin) :
— charte de projet,
— description de l’approche ou de la stratégie de management de projet
(résumé des plans de projet provenant des autres disciplines),
— énoncé du contenu du projet, avec les livrables du projet et ses objectifs,
— structure de découpage du projet (WBS), décomposé jusqu’au niveau où le
contrôle sera effectif,
— estimation du coût, dates prévisionnelles de début, et affectation des res-
ponsabilités jusqu’au niveau effectif de contrôle,
— référentiel de mesure des performances de coût et de délai,
— jalons principaux, avec leur date prévisionnelle,
— personnel clé ou nécessaire,
— risques principaux, avec les contraintes et les hypothèses, et les réponses
proposées,
— plans de management annexes, comprenant plan de management du conte-
nu du projet, plan de management de l’échéancier, …,
— problèmes en cours, et décisions en attente.

58 MANAGEMENT DE PROJET
D'autres éléments peuvent également être inclus dans le plan de projet
formalisé. Par exemple, le plan de projet d’un grand projet comporte généra-
lement un organigramme fonctionnel.

4.1.3.2 Pièces jointes


Les pièces jointes du plan de projet comprennent :
— des éléments des autres plans de projet qui ne sont pas inclus dans le plan
de projet,
— des informations complémentaires ou des documents élaborés au cours de
la préparation du plan de projet (par exemple, les contraintes et les hypo-
thèses non connues antérieurement),
— des documents techniques, tels que besoins, spécifications et conceptions,
— la documentation sur les normes applicables.
Ces éléments doivent être présentés de façon à faciliter leur emploi pendant
la réalisation du projet.

4.2 Mise en œuvre du plan de projet


La mise en œuvre du plan de projet est le processus principal pour mener à
bien le projet — la plus grande partie du budget sera dépensée lors du
déroulement de ce processus. L’activité du chef de projet et de l’équipe, dans
ce processus, est de coordonner et de piloter les diverses interfaces techniques
et organisationnelles du projet. C’est parmi les différents processus du pro-
cessus du projet, le plus dépendant du domaine d'application, parce que le
résultat du projet y est effectivement créé.

Données d’entrée Outils et méthodes Données de sortie

1 Plan de projet 1 Compétences 1 Travail réalisé


“| 2 Pièces jointes en management général 2 Demandes de modification
| 3 Politiques d'organisation 2 Compétences et connaissance
| 4 Actions correctives du produit
3 Système d'autorisation
de mise en œuvre
4 Revues d'avancement de projet
5 Système d’information
du management de projet
6 Procédures d'organisation

MANAGEMENT DE L'INTÉGRATION DU PROJET 59


4.2.1 Données d’entrée pour la mise en œuvre du plan de projet

4.2.1.1 Plan de projet


Ce plan est décrit au paragraphe 4.1.3.1 ; les plans de management annexes
(plan de management du contenu du projet, plan de management des risques,
programme d’approvisionnement...) et le référentiel de mesure des perfor-
mances sont aussi des données d’entrée essentielles pour l’exécution.

4.2.1.2 Pièces jointes | «


Elles sont décrites au paragraphe 4.1.3.2.

4.2.1.3 Politiques d'organisation


Elles sont décrites au paragraphe 4.1.1.3. Chacune des organisations impli-
quées dans le projet peut avoir une politique formalisée ou informelle qui peut
avoir des conséquences sur la mise en œuvre du plan de projet.

4.2.1.4 Actions correctives


Une action corrective est effectuée pour ramener les performances attendues
du projet dans le cadre du plan de projet. L'action corrective est le résultat
d’un quelconque des processus de maîtrise, tout autant qu’une donnée d’entrée
ici, où elle participe à la boucle de rétroaction (feedback) nécessaire pour le
management effectif du projet.

4.2.2 Outils et méthodes de mise en œuvre du plan de projet

4.2.2.1 Compétences générales de management


Ces compétences, telles que l’aptitude à diriger, la communication et la
négociation sont essentielles pour mettre en œuvre efficacement le plan de
projet. Ces compétences sont décrites au paragraphe 2.4.

4.2.2.2 Compétences et connaissance du produit


L'équipe de projet doit posséder une connaissance suffisante du produit
devant résulter du projet. Les compétences nécessaires font parties de celles
qu’il faut pour la planification (particulièrement pour la planification des
ressources, paragraphe 7.1) et sont rassemblées au cours du processus d’ob-
tention des ressources humaines (décrit au paragraphe 9.2).

60 MANAGEMENT DE PROJET
4.2.2.3 Système d'autorisation de travaux
C’est une procédure formalisée pour constater que les travaux du projet sont
bien réalisés en temps voulu, et dans l’ordre convenable. Le mécanisme repose
essentiellement sur la nécessité d’une autorisation écrite pour débuter l’exé-
cution d’une activité ou d’un lot de travail donné.
L'étude d’un système d’autorisation de travaux doit tenir compte à la fois de
l'intérêt de la maîtrise ainsi obtenue et du coût de cette maîtrise. Par exemple,
sur beaucoup de petits projets, une autorisation verbale sera la plus adaptée.

4.2.2.4 Revues d'avancement de projet


Les revues d'avancement de projet sont des réunions programmées régulière-
ment pour échanger des informations sur le projet. Dans beaucoup de projets,
les revues d’avancement ont lieu à des fréquences variables, et à différents
niveaux (par exemple, l’équipe de management de projet peut se réunir chaque
semaine en interne, et mensuellement avec le client).

4.2.2.5 Système d’information du management de projet


Ce système est décrit au paragraphe 4.1.2.3.

4.2.2.6 Procédures d'organisation


Chacune des organisations impliquées dans le projet peut avoir des procédures
formalisées et informelles utilisables durant la réalisation du projet.

4.2.3 Données de sortie du processus de mise en œuvre


du plan de projet

4.2.3.1 Travail réalisé


Le travail réalisé est le résultat des activités accomplies au cours de la mise
en œuvre du projet. L'information sur le travail réalisé — quels sont les
livrables qui ont été achevés et ceux qui ne le sont pas, dans quelle mesure les
standards de qualité ont été atteints, quels coûts ont été engagés ou encou-
rus, … — est collectée en tant qu’élément de la mise en œuvre du plan de projet
et alimente le processus des rapports d’avancement (cf. paragraphe 10.3 pour
plus de détails sur ce processus).

4.2.3.2 Demandes de modification


Les demandes de modification (par exemple, augmenter ou réduire le contenu
du projet, modifier les estimations de coût ou de délai, …) apparaissent souvent
lorsque le projet est en cours de réalisation.

MANAGEMENT DE L'INTÉGRATION DU PROJET 61


4.3 Gestion des modifications

La gestion des modifications consiste à :


a) agir sur les facteurs porteurs de modifications pour s’assurer que ces
changements sont bénéfiques au projet;
b) déceler si une modification est survenue,
c) gérer les modifications effectives quand et comme elles surviennent.

La gestion des modifications implique de :


— maintenir l'intégrité du référentiel de mesure des performances — toute
modification approuvée doit être reportée dans le plan de projet, mais seules
les modifications du contenu du projet doivent affecter le référentiel de
mesure des performances;
— s'assurer que les modifications dans le contenu du produit sont répercutées
dans la définition du contenu du projet (les différences entre les contenus
du projet et de son résultat sont traitées dans l’introduction du chapitre 5);

Rapports Gestion
d'avancement des modifications

e Gestion des modifications du contenu


e Gestion des modifications des délais
e Gestion des modifications de coûts
e Gestion de la qualité
e Gestion des modifications des risques
e Administration des contrats

Figure 4.2 Coordination des modifications sur l’ensemble du projet.

62 MANAGEMENT DE PROJET
— coordonner les modifications dans les diverses disciplines, comme l’illustre
la figure 4.2; par exemple, une demande de modification de l’échéancier
va souvent se répercuter sur le coût, le risque, la qualité et l’effectif.

4.3.1 Données d’entrée de la gestion des modifications

4.3.1.1 Plan de projet


Le plan de projet constitue le référentiel par rapport auquel les modifications
seront maîtrisées (cf. paragraphe 4.1.3.1).

4.3.1.2 Rapports d'avancement


Les rapports d’avancement (décrits au paragraphe 10.3) fournissent l’infor-
mation concernant les performances du projet. Des rapports de performance
peuvent aussi alerter l’équipe de projet sur des événements qui peuvent causer
des problèmes dans l’avenir.

4.3.1.3 Demandes de modifications


Les demandes de modifications peuvent apparaître sous forme, orales ou
écrites, directes ou indirectes, d’origine interne ou externe, et d’application
contractuelle ou optionnelle.

Données d’entrée Outils et méthodes Données de sortie

“| 1 Plan de projet LA 1 Système de maîtrise À 1 Mises à jour du plan


| 2 Rapports d'avancement des modifications de projet
| 3 Demandes de modifications 2 Management du contenu | 2 Actions correctives
du projet | 3 Retour d'expérience
1 3 Mesure des performances |
4 Planification complémentaireh
| 5 Système d'information
du management de projet

4.3.2 Outils et méthodes de la gestion des modifications

4.3.2.1 Système de maîtrise des modifications


Un système de maîtrise des modifications est un ensemble de procédures
écrites formalisées, qui définit les conditions dans lesquelles les documents

MANAGEMENT DE L'INTÉGRATION DU PROJET 63


officiels du projet peuvent être modifiés. Cela inclut les documents, les
systèmes de suivi, et les niveaux d’approbation nécessaires pour autoriser les
modifications.
Dans la plupart des cas, l’entreprise en charge du projet a déjà un système de
maîtrise des modifications qui peut être adopté tel quel pour son application
au projet. Cependant, si un système approprié n’est pas disponible, l’équipe
de management de projet doit en élaborer un dans le cadre de son projet.
Les systèmes de maîtrise des modifications comportent souvent un bureau de
contrôle des modifications (CCB en anglais), chargé d’approuver oude refuser
les demandes de modifications. Les pouvoirs et responsabilités de cette
commission doivent être clairement définis et approuvés par les parties
prenantes majeures. Dans les grands projets complexes, on peut avoir plu-
sieurs commissions avec des responsabilités différentes.
Le système de maîtrise des modifications doit aussi comporter des procédures
qui permettent d’approuver la mise en œuvre d’une modification sans examen
préalable, par exemple en cas d'urgence. Typiquement, un système de maîtrise
des modifications doit permettre l’autorisation automatique d’une certaine
catégorie de modifications. Ces modifications doivent être répertoriées et
documentées afin d’éviter des problèmes par la suite.

4.3.2.2 Management de la configuration


Le management de la configuration est constitué par la procédure de docu-
mentation utilisée dans la direction et la surveillance, à la fois technique et
administrative et comprend :
— l'identification et la documentation concernant les caractéristiques fonc-
tionnelles et physiques des éléments et des systèmes,
la maîtrise de toute modification de ces caractéristiques,
l'enregistrement et la définition des modifications et de leur état d’applica-
bilité,
— l’audit des éléments et systèmes pour vérifier la conformité avec les
spécifications.
Dans de nombreux domaines d’application, le management du contenu du
projet est un sous-ensemble du système de maîtrise des modifications et est
utilisé pour s’assurer que la description du résultat du projet est correcte et
complète. Cependant, dans certains domaines, le terme de management du
contenu du projet est utilisé pour qualifier tout système rigoureux de maîtrise
des modifications.

MANAGEMENT DE PROJET
4.3.2.3 Mesure des performances
Les techniques de mesure des performances, telles que la valeur acquise
(décrite au paragraphe 10.3.2.4) permettent d’estimer si les déviations par
rapport au plan nécessitent des actions correctives.

4.3.2.4 Planification complémentaire


Les projets se déroulent rarement selon le programme prévu. Les modifica-
tions envisagées peuvent demander des estimations nouvelles ou révisées, des
changements dans les séquences d’activités, des alternatives dans les réponses
aux risques, ou d’autres ajustements au plan de projet.

4.3.2.5 Système d’information du management de projet


Ce système est décrit au paragraphe 4.1.2.3.

4.3.3 Données de sortie du processus de gestion des modifications

4.3.3.1 Mises à jour du plan de projet


Ces mises à jour concernent toutes les modifications apportées au contenu du
plan de projet ou de ses annexes (décrits respectivement aux paragraphes
4.1.3.1 et 4.1.3.2). Les parties prenantes doivent être destinataires pour autant
que de besoin.

4.3.3.2 Actions correctives

Elles sont décrites au paragraphe 4.2.1.4.

4.3.3.3 Retour d'expérience


Les causes de déviations, la démarche justifiant le type d’actions correctives
adoptées, et les autres types d’expérience acquis doivent être consignés, de
sorte qu’ils fassent partie de la base de données historiques, utilisable autant
pour le projet considéré que pour les autres projets de l’entreprise en charge
du projet.

MANAGEMENT DE L'INTÉGRATION DÙ PROJET 65


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5 MANAGEMENT DU CONTENU DU PROJET

Le management du contenu du projet comprend les processus nécessaires pour


confirmer que le projet prévoit toutes les activités nécessaires, et seulement
celles-là, pour assurer la bonne fin du projet [1]. Il s’agit en premier lieu de
définir et de contrôler ce qui est inclus dans le projet ou non. La figure 5.1
donne un schéma général des principaux processus de management du conte-
nu des projets, à savoir :
5.1 Démarrage - pour engager l’organisation à débuter la phase suivante du
projet.
5.2 Planification du contenu — pour élaborer un état écrit du contenu du
projet, qui servira de référence pour les décisions ultérieures.
5.3 Définition du contenu — pour décomposer les principaux livrables en
éléments plus petits et plus faciles à gérer.
5.4 Vérification du contenu — pour formaliser le fait que les activités
réalisées au cours du projet sont acceptées.
5.5 Maîtrise des modifications du contenu — pour maîtriser les modifi-
cations au contenu du projet.
Ces processus interagissent les uns avec les autres et avec les processus des
autres domaines. Chaque processus peut nécessiter la participation d’un ou
plusieurs individus ou équipes, en fonction des besoins du projet. Chaque
processus se déroule au moins une fois dans chaque phase du projet.
Bien que les processus soient présentés 1c1 comme des entités séparées, avec
des limites bien définies, ils peuvent en pratique se recouvrir et interagir selon
des formes non décrites ici. Les interactions entre procédés sont traitées en
détail au chapitre 3.
Dans le contexte d’un projet, le terme «contenu» peut se rapporter :
— au contenu du résultat du projet (le produit) — ce sont les caractéristiques et
les fonctions que doit posséder le produit ou le service;
— au contenu du projet — ce sont les activités qui doivent être réalisées pour
produire un résultat ayant les caractéristiques et fonctions spécifiées.
Les processus, outils et méthodes utilisés pour gérer le contenu du projet sont
l’objet de ce chapitre. Les processus, outils et méthodes utilisés pour gérer le
contenu du produit sont propres à chaque domaine d’application et résultent
généralement du cycle de vie du projet (le cycle de vie est traité au paragraphe
2: 1):

MANAGEMENT DU CONTENU DU PROJET 67


Management
du contenu du projet

5.1 5.2 5.3


Démarrage Planification Définition
du contenu du contenu
1 Données d’entrée 1 Données d'entrée 1 Données d'entrée
1 Description du produit 1 Description du produit 1 Énoncé du contenu
2 Planification stratégique 2 Charte du projet 2 Contraintes
3 Critères de sélection des projets 3 Contraintes 3 Hypothèses
4 Historiques 4 Hypothèses 4 Données de sortie par
la planification
2 Outils et méthodes 2 Outils et méthodes
5 Historiques
1 Méthodes de sélection 1 Analyse de l'ouvrage
du projet 2 Analyse coût/profit 2 Outils et méthodes
2 Méthodes à dire d'expert 8 Identification des variantes 1 Modèle de structure
4 Dire d'expert de découpage du projet (WBS)
3 Données de sortie
2 Découpage
1 Charte du projet 3 Données de sortie
2 Désignation d'un chef de projet | 1 Énoncé du contenu 3 Données de sortie
8 Contraintes 2 Pièces jointes 1 Structure de découpage
4 Hypothèses 3 Plan de gestion du contenu du projet

5.4 : 5.5
Vérification Maîtrise des modifications
du contenu du contenu
1 Données d’entrée 1 Données d'entrée
1 Travail réalisé 1 Structure de découpage
2 Documentation des résultats du projet
2 Rapports d'avancement
2 Outils et méthodes 3 Demandes de modifications
1 Inspection 4 Plan de gestion du contenu
3 Données de sortie 2 Outils et méthodes
1 Recette formalisée 1 Système de maîtrise
des modifications du contenu
2 Mesure des performances
3 Planning additionnel
3 Données de sortie
1 Modification du contenu
2 Actions correctives
3 Retour d'expérience

Figure 5.1 Schéma général du management du contenu du projet.

68 MANAGEMENT DE PROJET
Un projet aboutit à un résultat unique, mais ce résultat peut comporter des
sous-ensembles, dont chacun présentera un contenu propre, mais interdépen-
dant de l’ensemble. Par exemple, un nouveau système téléphonique compor-
tera généralement quatre sous-ensembles : le matériel, le logiciel, la formation
et la mise en œuvre.
La conformité du contenu du produit du projet est vérifiée par rapport aux
spécifications, alors que la conformité du contenu du projet est vérifiée par
rapport aux plans du projet. Les deux aspects du management du contenu
doivent être parfaitement intégrés, pour être assuré que l’œuvre conduira à la
réalisation du produit spécifié.

D.1 Démarrage

Le démarrage est le processus qui permet de formaliser le fait qu’un nouveau


projet existe, ou qu’une nouvelle phase d’un projet en cours doit être lancée
(cf. paragraphe 2.1 pour plus de détails sur les phases du projet).
Cette formalisation du démarrage a pour but d’intégrer le projet à l’activité
courante de l’organisation en charge du projet. Dans certaines organisations,
un projet n’est pas formellement commencé avant la présentation d’une étude
de faisabilité, d’un programme préliminaire ou de toute autre forme équiva-
lente d’analyse, qui constitue elle-même un travail séparé. Quelques types de
projets, particulièrement les projets internes et les développements de produits
nouveaux, sont commencés sans décision formalisée et seules quelques ac-
tons limitées sont menées pour obtenir les approbations nécessaires à un
démarrage formalisé.
Typiquement, les projets sont engagés comme une réponse à un ou plusieurs
des faits suivants :
— une demande du marché (par exemple, une compagnie pétrolière autorise
le projet de construction d’une nouvelle raffinerie pour répondre à un déficit
chronique de carburant);
— une diversification d’activité (par exemple, un organisme de formation
autorise le projet de créer un nouveau cours pour augmenter son chiffre
d’affaires) ;
— une demande d’un client (par exemple, un producteur d'électricité autorise
le projet de construire une nouvelle sous-station pour desservir une nouvelle
zone industrielle) ;

MANAGEMENT DU CONTENU DU PROJET 69


— une avancée technologique (par exemple, une firme d’électronique autorise
un projet de développement d’un nouveau jeu vidéo, après le lancement
d’un enregistreur de vidéo cassettes);
— une exigence administrative (par exemple, un fabricant de peintures auto-
rise un projet de mise en place de consignes pour la manipulation de produits
toxiques).
Ces stimuli peuvent se présenter comme des problèmes, des opportunités ou
des nécessités commerciales. Le point commun à tous ces termes est qu’ils
impliquent généralement que la direction prenne une décision pour y faire
face. ;

Données d’entrée Outils et méthodes | Données de sortie

4 1 Description du produit 1 Méthodes de sélection 1 1 Charte du projet


| 2 Planification stratégique | | du projet | 2 Désignation d'un chef
3 Critères de sélection _ | 2 Méthodes à dire d'expert de projet
| des projets L | 3 Contraintes
|4 Données historiques | 4 Hypothèses

5.1.1 Données d’entrée pour le démarrage

5.1.1.1 Description du produit

La description du produit issu du projet (ouvrage) présente par écrit les


caractéristiques du produit ou service pour la création duquel le projet est
entrepris. La description du produit est généralement moins détaillée dans les
phases initiales que dans les dernières, puisque les caractéristiques du produit
sont élaborées progressivement.
La description du produit doit aussi rendre compte des relations entre le
produit ou le service à réaliser et les besoins ou autres stimuli qui ont donné
naissance au projet (voir plus haut). Même si la forme et le contenu de la

70 MANAGEMENT DE PROJET
BIBLIOTHÈQUE
ON PET AAC AU TE PS Co PR peEE HR
description du produit issu du projet évolue, ils doivent toujours être suffisam-
ment détaillés pour permettre la planification de la suite du projet.
Beaucoup de projets impliquent un organisme (le vendeur) qui réalise le
travail en vertu d’un contrat signé avec un autre organisme (l’acheteur). Dans
ce cas, la description initiale du produit est généralement fournie par l’ache-
teur. Si le travail de l’acheteur est lui-même un projet, la description de son
produit est l'énoncé des travaux, comme il est dit au paragraphe 12.1.3.2.

5.1.1.2 Planification stratégique


Tout projet doit être cohérent avec les objectifs stratégiques de l’organisation
qui le prend en charge. Le plan stratégique de l’organisation en charge doit
toujours être un élément dans la décision de choix d’un projet.

5.1.1.3 Critères de sélection des projets


Les critères de sélection des projets sont toujours définis en termes de résultat
du projet et peuvent s’étendre à tous les aspects possibles du management
(profit financier, part de marché, notoriété, ….).

5.1.1.4 Historique
Les données historiques sur les résultats des précédentes décisions de choix
et les performances des précédents projets doivent être considérées dans la
mesure où elles sont disponibles. Si le démarrage concerne une phase ulté-
rieure d’un projet, l’information sur les résultats des phases précédentes est
souvent décisive.

5.1.2 Outils et méthodes pour le démarrage

5.1.2.1 Méthodes de sélection des projets


Ces méthodes rentrent généralement dans l’une des deux grandes catégories :
+ Méthodes d’évaluation du profit — approches comparatives, modèles
quantifiés, contribution aux bénéfices, ou modèles économiques.
+ Méthodes d’optimisation des contraintes — modèles mathématiques uti-
lisant des programmations linéaires, non linéaires, dynamiques, intégrales
et multicritères.
Ces méthodes sont souvent appelées «modèles décisionnels». Les modèles
décisionnels comportent des techniques très répandues (arbre de décision,
choix nécessaire ou autres), mais aussi des techniques très spécialisées (pro-
cessus d’analyse hiérarchique, analyse du cadre logique et autres). L’utilisa-

MANAGEMENT DU CONTENU DU PROJET 71


tion de critères complexes de sélection des projets par des modèles sophisti-
qués est souvent considérée comme une phase séparée du projet.

5.1.2.2 Méthodes à dire d'expert


L'opinion d’experts est souvent nécessaire pour estimer les données d’entrée
de ce processus. Cette opinion peut être recueillie auprès de personnes ou
d’équipes possédant une connaissance et une expérience particulière dans le
domaine, et peut provenir de plusieurs sources :
autres services de l’organisation en charge du projet,
consultants,
associations professionnelles et techniques,
| groupements industriels.

5.1.3 Données de sortie du processus de démarrage

5.1.3.1 Charteduprojet—
C’est un document qui authentifie officiellement l’existence du projet. I! doit
comporter, directement ou par référence à d’autres documents :
— l’explication du besoin qui a entraîné d’entreprendre le projet,
— la description du produit (cf. paragraphe 5.1.1.1).
La note de mission doit être émise par un directeur ne faisant pas partie de
l’équipe de projet, et d’un niveau hiérarchique approprié. Elle donne au chef
de projet une autorité suffisante pour pouvoir utiliser les ressources de
l’organisation pour les activités du projet. Quand le projet est réalisé dans le
cadre d’un contrat, le contrat signé sert généralement de charte de projet.

5.1.3.2 Identification/Désignation d’un chef de projet


Normalement, le chef de projet doit être choisi et désigné dès que le projet
apparaît faisable. Le chef de projet doit toujours être mis en place avant le
début de la mise en œuvre du plan de projet (cf. paragraphe 4.2) et de
préférence avant l'élaboration de la planification du projet (les processus de
planification du projet sont décrits au paragraphe 3.3.2).

5.1.3.3 Contraintes
Les contraintes sont des facteurs qui limitent les choix de l’équipe de projet.
Par exemple, fixer par avance le montant d’un budget est une contrainte qui
limite considérablement la liberté de choix de l’équipe de projet en ce qui
concerne le contenu, le délai et l’effectif.

72. MANAGEMENT DE PROJET


Lorsque le projet est réalisé en exécution d’un contrat, les provisions contrac-
tuelles sont généralement des contraintes.

5.1.3.4 Hypothèses
Ce sont des facteurs que l’on doit, pour les besoins de la planification,
considérer comme vrais, réels ou assurés. Par exemple, si la date à laquelle
une personne clé doit être disponible est encore incertaine, on fera néanmoins
l’hypothèse d’une date de début d’activités. Les hypothèses impliquent en
général un certain risque. Elles doivent être identifiées ici, ou bien être une
donnée de sortie du processus d’identification des risques (cf. paragraphe
LED):

5.2 Planification du contenu du projet


Dans le processus de planification du contenu, on rédige un état écrit de ce
contenu, qui servira de référence pour les décisions ultérieures; cet état
contiendra notamment les critères utilisés pour décider si le projet, ou la phase
de projet, aura été correctement achevée. Un document écrit est nécessaire
aussi bien pour le projet que pour les sous-projets. Par exemple, une firme
d'ingénierie qui a signé un contrat pour l’étude d’une raffinerie de pétrole doit
établir l’énoncé du contenu définissant les limites de son travail dans l’étude
de ce sous-projet. Ce document constitue la base de l’accord entre l’équipe de
projet et le client du projet en identifiant à la fois les objectifs du projet et les
principaux livrables.
Si tous les éléments de l’énoncé du contenu sont déjà disponibles (par
exemple, un appel d'offres peut définir les principaux livrables et la charte du
contenu peut définir les objectifs du projet), ce processus se résume à peu près
à les formaliser physiquement dans un document écrit.

Données d’entrée Outils et méthodes Données de sortie

«| 1 Description du produit 1 Analyse du produit 1 Énoncé du contenu


| 2 Charte du projet | 2 Analyse coût/profit 2 Pièces jointes
|3 Contraintes | 3 Identification des variantes 3 Plan de gestion du contenu
_| 4 Hypothèses

MANAGEMENT DU CONTENU DU PROJET 73


5.2.1 Données d'entrée de la planification du contenu

5.2.1.1 Description du produit


Se reporter au paragraphe 5.1.1.1.

5.2.1.2 Charte du projet


Se reporter au paragraphe 5.1.3.1.

5.2.1.3 Contraintes ÊE”


Se reporter au paragraphe 5.1.3.3.

5.2.1.4 Hypothèses
Se reporter au paragraphe 5.1.3.4.

5.2.2 Outils et méthodes de planification du contenu du projet

5.2.2.1 Description du produit


L’analyse du travail à réaliser par le projet implique de le comprendre mieux.
Cela englobe des techniques telles que l’analyse système, l'analyse de la
valeur, l’analyse fonctionnelle et une analyse QFD.

5.2.2.2 Analyse coût/profit


L’analyse coût/profit entraîne l’estimation des coûts tangibles ou non (dépen-
ses) et des avantages (gains) des diverses alternatives du projet, et par
conséquent l’utilisation de techniques financières, telles que le retour sur
investissement, ou le délai de remboursement, pour évaluer le degré d'intérêt
des alternatives considérées.

5.2.2.3 Identification des variantes


Ceci est un terme général pour désigner les techniques employées pour créer
différentes approches du projet. Toute une série de techniques générales de
management peuvent être utilisées ici, dont les plus communes sont le
remue-méninges et le raisonnement parallèle.
t

5.2.2.4 Méthodes à dire d'expert


Les méthodes à dire d’expert sont développées au paragraphe 5.1.2.2.

74 MANAGEMENT DE PROJET
5.2.3 Données de sortie du processus de planification du contenu

5.2.3.1 Énoncé du contenu


L'état du contenu constitue une base de référence écrite pour la prise de
décisions futures et pour confirmer ou expliciter une compréhension com-
mune du contenu du projet entre les parties prenantes. Au fur et à mesure de
l’avancement, l’énoncé du contenu peut nécessiter des révisions ou des
précisions tenant compte des modifications du contenu du projet.
Cet énoncé doit comprendre, explicitement ou par référence à d’autres docu-
ments :
° La justification du projet — les besoins pour la satisfaction desquels le
projet a été entrepris. La justification du projet constitue la base d’évaluation
de négociations ultérieures.
* Le produit issu du projet — un résumé bref de la description du produit (la
description du produit est étudiée au paragraphe 5.1.1.1).
* Les livrables du projet — une liste résumant les sous-ensembles dont la
livraison complète et correcte marquera l’achèvement satisfaisant du projet.
Par exemple, les livrables principaux d’un projet informatique peuvent
comprendre le code exécutable, le manuel d’utilisation et un guide interac-
üf. Lorsqu'on les connaît, les exclusions doivent être précisées, sachant que
tout ce qui n’est pas explicitement inclus est implicitement exclu.
* Les objectifs du projet — les critères quantitatifs auxquels on doit répondre
pour que le projet soit jugé satisfaisant. Les objectifs du projet doivent
comporter, au moins, les coûts, les délais, et les indicateurs de qualité. Les
objectifs du projet devraient avoir un attribut (par exemple, le coût), une
unité de mesure (par exemple, le dollar US) et une valeur absolue ou relative
(par exemple, moins de 1,5 million). Les objectifs non quantifiés (par
exemple, la satisfaction de l’acheteur) entraînent les plus grands risques.
Dans quelques domaines d’application, les livrables du projet sont appelés
objectifs, alors que les objectifs du projet sont appelés éléments critiques de
réussite.

5.2.3.2 Pièces jointes


On doit compléter l’énoncé du contenu par tous les détails, documentés et
structurés, pour en faciliter l’utilisation dans les autres processus de manage-
ment de projet. Les pièces jointes doivent toujours préciser toutes les hypo-
thèses et contraintes identifiées. Le volume des pièces jointes varie selon le
domaine.

MANAGEMENT DU CONTENU DU PROJET 79


5.2.3.3 Plan de gestion du contenu
Ce document décrit comment le contenu du projet doit être géré et comment
les modifications du contenu doivent être intégrées dans le projet. Cela
implique également une hypothèse sur la stabilité de ce contenu (c’est-à-dire,
sa propension à être modifié, avec quelle fréquence et dans quelle mesure).
Le plan de gestion du contenu doit aussi décrire clairement comment les
modifications seront identifiées et classées (cela est particulièrement difficile
— et par conséquent essentiel — lorsque les caractéristiques du produit sont en
cours d'élaboration).
Un plan de gestion du contenu peut être formalisé ou non, très détaillé ou
renvoyant largement à la définition des besoins. C’est un élément annexe du
plan de projet (cf. paragraphe 4.1.3.1).

5.3 Définition du contenu

La définition du contenu implique de décomposer les livrables principaux du


projet (tels que définis dans l’énoncé du contenu) en éléments plus petits et
mieux gérables, pour :
— améliorer la précision des estimations de coût, délais et ressources,
— établir une référence de base pour mesurer et maîtriser les performances,
— faciliter l’affectation claire des responsabilités.
Une bonne définition du contenu est critique pour la réussite du projet.
«Lorsque l’énoncé du contenu du projet est médiocre, on peut s’attendre à un
dépassement du coût final, parce que les modifications inévitables vont
rompre le rythme du projet, entraîner des reprises, allonger les délais, diminuer
la productivité et saper le moral des équipes » [3].

Données d'entrée Outils et méthodes Données de sortie

1 Énoncé du contenu 1 Modèle de structure 1 Structure de découpage


| 2 Contraintes _ | de découpage du projet du projet (WBS)
3 Hypothèses | (WBS)
4 Données de sortie _|2 Découpage
des autres planifications
| 5 Historique

76 MANAGEMENT DE PROJET
5.3.1 Données d’entrée pour la définition du contenu

5.3.1.1 Énoncé du contenu


L’énoncé du contenu est décrit au paragraphe 5.2.3.1.

5.3.1.2 Contraintes
Les contraintes sont décrites au paragraphe 5.1.3.3. Lorsqu'un projet est
réalisé sous contrat, les contraintes fixées par les provisions contractuelles
sont un facteur important à prendre en considération pour la définition du
contenu.

5.3.1.3 Hypothèses
Les hypothèses sont décrites au paragraphe 5.1.3.4.

5.3.1.4 Données de sortie des autres planifications dans d’autres


domaines de connaissance
Les données de sortie des processus de planification doivent être prises en
compte pour leur impact éventuel sur la définition du contenu.

5.3.1.5 Historique
Les informations sur des projets antérieurs devraient être prises en considéra-
ton pour la définition du contenu. La connaissance d’erreurs ou d’omissions
lors de projets antérieurs est particulièrement utile.

5.3.2 Outils et méthodes pour la définition du contenu

5.3.2.1 Modèles de structure de découpage du projet


La structure de découpage du projet (SDP ou WBS, décrit au paragraphe
5.3.3.1) provenant d’un projet antérieur peut souvent être utilisée comme
modèle pour un nouveau projet. Bien que chaque projet soit unique, la
structure de découpage du projet peut souvent être réutilisée, car beaucoup de
projets se ressemblent plus ou moins. Par exemple, beaucoup de projets
réalisés par une organisation donnée auront des cycles de vie identiques ou
similaires, et auront donc des livrables identiques ou similaires à la fin de
chaque phase.
Beaucoup de domaines d’application ont établi des SDP (ou WBS) standard
ou semi-standard qui peuvent être réutilisés comme modèles. Par exemple, le
département de la Défense US (DoD) a défini une SDP (WBS) standard pour
les matériels militaires. Une partie de ce modèle est représentée figure 5.2.

MANAGEMENT DU CONTENU DU PROJET 474


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5.3.2.2 Découpage
Le découpage consiste à fractionner les livrables principaux en éléments plus
petits et mieux gérables, jusqu’à un point tel que ces éléments livrables soient
suffisamment détaillés pour que l’on puisse bien définir les activités à prévoir
(planification, exécution, maîtrise et achèvement). Le découpage comporte
les étapes suivantes :

(1) Identifier les principaux éléments du projet.


En général, les éléments principaux sont les livrables et le management du
projet. Cependant, les principaux éléments doivent toujours être définis en
termes de management pratique et effectif, par exemple :
— les phases du cycle de vie du projet peuvent être utilisés au premier niveau
de décomposition, avec les livrables du projet répétés au second niveau,
comme illustré par la figure 5.3;
— les principes d'organisation peuvent varier dans chaque branche de la SDP
(WBS) comme le montre la figure 5.4.

(2) Décider si des estimations de coût et de durée appropriés peuvent être


effectuées pour chaque élément à ce niveau de détail.
Le sens du mot approprié peut évoluer au cours du projet. La décomposition
d’un livrable qui ne sera fourni que dans une phase tardive peut n’être pas
possible. Pour chaque élément, on passera à l’étape (4) si l’on peut avoir les
détails appropriés, sinon l’étape (3). Ce qui veut dire que des éléments
différents peuvent avoir un niveau de découpage différent.

(3) Identifier les éléments constitutifs de livrables.


Ces éléments constitutifs devraient être décrits en termes de résultats tangibles
et vérifiables, pour faciliter la mesure des performances. Comme pour les
livrables principaux, les éléments constitutifs devraient être définis en termes
d'exécution pratique du projet. Les résultats tangibles et vérifiables peuvent
concerner des services aussi bien que des produits (par exemple, l’état
d'avancement peut être défini par l’état hebdomadaire d'avancement ; pour
un produit manufacturé, les éléments constitutifs peuvent être les divers
composants plus leur assemblage final). Il faut répéter l’étape (2) pour chaque
élément constitutif.

MANAGEMENT DU CONTENU DU PROJET 79


Management Spécification Conception ARTS
Réalisation Intégration
ct oesais
du projet du produit détaillée

Planification Logiciel Logiciel

Manuel Manuel
d'utilisateur d'utilisateur d'utilisateur d'utilisateur

Documents Documents Documents Documents


de formation de formation de formation de formation

Cette SDP (WBS) est une illustration. Elle ne vise pas à représenter le contenu complet d'un projet
quelconque, ni que cela constitue la seule façon d'organiser une SDP (WBS) pour ce type de projet.

Figure 5.3 Exemple de SDP (WBS) organisé par phases.

[HS ETTE Te re RE TOEU


d'eaux usées

Phases Phases
précédentes [=][=]=]eo2 s=|= =] LT TE ultérieures

Management de projet Management de projet

Dessins de génie civil Travaux préparatoires

Dessins architecturaux Station de pompage


des effluents

Plans des structures Bâtiment de traitement


de l'air

Plans mécaniques Bâtiment des boues

Plans reconditionnement Bassin d'oxygénation


3
’=

Plans de tuyauteries

Plans de
contrôle/réqulation

Plans d'électricité

Cette SDP (WBS) est une illustration. Elle ne vise pas à représenter le contenu complet d'un projet
quelconque, ni que cela constitue la seule façon d'organiser une SDP (WBS) pour ce type de projet.

Figure 5.4 Exemple de SDP (WBS) pour une installation de traitement d’eaux usées.
(4) Vérifier l’exactitude du découpage.
— Les éléments du niveau inférieur forment-ils un ensemble nécessaire et
suffisant pour reconstituer l’élément décomposé ? Sinon, la description doit
être revue ou développée.
— Chaque élément est-il clairement ou complètement défini? Sinon, les
descriptions doivent être revues et complétées.
— Chaque élément peut-il être convenablement estimé en délai et en coût ? Et
être affecté à une cellule précise de l’organisation (par exemple, un service,
une équipe ou une personne) qui acceptera la responsabilité de mener à bien
la réalisation de cet élément? Sinon, une révision est nécessaire pour
permettre une maîtrise convenable de la gestion.

5.3.3 Données de sortie de la définition du contenu

5.3.3.1 Structure de découpage du projet (SDP ou WBS)


La SDP (WBS) est un regroupement des livrables du projet qui organise et
définit la totalité du contenu du projet : une activité qui n’est pas dans la SDP
est hors du contenu du projet. Comme l’état du contenu, la SDP est souvent
utilisé pour amener ou confirmer une compréhension commune du contenu
du projet. À chaque niveau de raffinement successif correspond une descrip-
tion de plus en plus détaillée des éléments du projet.
Le paragraphe 5.3.2.2 décrit la manière classique de bâtir une SDP.
Une SDP est généralement présenté sous forme de graphique, comme dans
les figures 5.2, 5.3 et 5.4. Néanmoins, il ne faut pas confondre la SDP et son
mode de présentation — le dessin d’une liste d’activités non structurée sous
forme de tableau ne constitue pas une SDP!
En général, chaque élément de la SDP est affecté d’un repère unique. Ce
repérage est généralement appelé code des postes des coûts. Les éléments qui
figurent au niveau inférieur de la SDP sont appelés lots de travaux. Ces lots
de travaux peuvent être décomposés ultérieurement comme expliqué au
paragraphe 6.1, Identification des activités.
Les descriptions des activités élémentaires sont souvent rassemblées dans un
dictionnaire des activités. Ce dictionnaire comporte la liste de tous les lots de
travaux, avec leur description, leur date prévue, leur coût budgété et leur
allocation en personnel.
La SDP ne doit pas être confondue avec les autres types de découpage utilisés
pour présenter des informations sur le projet.

MANAGEMENT DU CONTENU DU PROJET 81


Les autres découpages généralement utilisés dans quelques domaines d’appli-
cation sont :
— le découpage contractuel (CWBS) qui est utilisé pour définir le niveau de
suivi et de compte rendu que le vendeur doit fournir à l’acheteur ;le CWBS
généralement, inclut moins de détails que la SDP (WBS) utilisée par le
vendeur pour gérer son projet ;
— l’organigramme fonctionnel (OF ou OBS), que l’on utilise pour montrer
quels services fonctionnels, sont responsables des divers lots de travaux;
— l’organigramme des ressources (RBS), qui est une variante de l'OF est
notamment utilisé lorsque les lots de travaux sont affectésà des individus :
— la liste des composants (BOM), ou arborescence technique du produit, qui
présente une décomposition hiérarchique des ensembles, sous-ensembles
et éléments physiques nécessaires à la fabrication du produit manufacturé ;
— l’organigramme du projet (PBS), qui est fondamentalement identique à une
SDP (WBS) correcte. Le terme PBS est souvent utilisé dans les domaines
d'application où le terme SDP (WBS) est incorrectement employé pour
désigner ce qui est en fait un BOM.

5.4 Vérification du contenu du projet


La vérification est le processus qui conduit à formaliser l’acceptation du
contenu du projet par les parties prenantes (garant, client, usager,.….). Elle
implique un examen des résultats des travaux, pour s’assurer qu'ils ont été
réalisés complètement et correctement. Si le projet est interrompu prématuré-
ment, le processus de vérification du contenu doit permettre d’établir et de
documenter le niveau et l’importance de l’achèvement. La vérification du
contenu diffère de la maîtrise de la qualité (décrite au paragraphe 8.3) en ce
qu’elle concerne essentiellement l’acceptabilité des résultats du produit, alors
que la maîtrise de la qualité concerne d’abord sa conformité.

Données d’entrée Outils et méthodes Données de sortie

1 Travail réalisé 1 Inspection 1 Recette formalisée


2 Documentation des résultats

82 MANAGEMENT DE PROJET
5.4.1 Données d'entrée de la vérification du contenu

5.4.1.1 Produit réalisé


Ce sont les livrables qui ont été totalement ou partiellement achevés, les coûts
qui ont été engagés ou encourus, etc. C’est une donnée de sortie de la mise en
œuvre du plan de projet (traité au paragraphe 4.2).

5.4.1.2 Documentation des résultats


Les documents émis pour décrire le produit résultant du projet doivent être
disponibles pour examen. Les termes employés pour décrire cette documen-
tation (plans, spécifications, documentation technique, dessins...) varient
avec les domaines d’applications.

5.4.2 Outils et méthodes pour la vérification du contenu

5.4.2.1 Inspection
L’inspection comprend les activités, telles que mesures, examens et tests,
entreprises pour vérifier si les résultats sont conformes aux exigences. Les
inspections peuvent être également constituées par des revues de projet, revues
de produit, audits ou sondages; dans certains domaines d’application, ces
différents termes peuvent avoir des significations plus limitées ou plus spéci-
fiques.

5.4.3 Données de sortie de la vérification du contenu

5.4.3.1 Recette formalisée


Les documents démontrant que le client ou le sponsor (garant) a accepté le
résultat du projet ou de la phase doivent être établis et diffusés. Une recette
peut être émise avec réserves, surtout à la fin d’une phase intermédiaire.

5.5 Maîtrise des modifications du contenu

La maîtrise des modifications du contenu suppose de pouvoir :


a) agir sur les facteurs, causes de modifications, pour s’assurer que celles-ci
sont bénéfiques ;
b) déterminer qu’une modification est survenue, et
c) gérer les modifications lorsqu'elles apparaissent.

MANAGEMENT DU CONTENU DU PROJET 83


La maîtrise des modifications du contenu doit être parfaitement intégrée aux
autres processus de maîtrise (maîtrise de délais, maîtrise de coûts, maîtrise de
la qualité et autres, explicitées au paragraphe 4.3).

Données d’entrée Outils et méthodes Données de sortie

1 Structure de découpage 1 Système de maîtrise #1 1 Modification du contenu


de projet des modifications 2 Actions correctives
2 Rapports d'avancement du contenu 3 Retour d'expérience
3 Demandes de modifications 2 Mesure des performances
4 Plan de gestion du contenu | {| 3 Planning additionnel

5.5.1 Données d’entrée pour le processus de maîtrise des modifications

5.5.1.1 Structure de découpage du projet


La SDP (WBS) est décrite au paragraphe 5.3.3.1. Elle constitue la référence
du contenu du projet.

5.5.1.2 Rapports d'avancement


Les rapports d'avancement traités au paragraphe 10.3.3.1 donnent des infor-
mations sur l’état du projet, par exemple quels résultats intermédiaires ont été
obtenus et ceux qui n’ont pas été atteints. Les rapports d'avancement doivent
également alerter l’équipe de projet sur les événements qui peuvent poser
problème dans l’avenir.

5.5.1.3 Demandes de modifications


Les demandes de modifications peuvent apparaître sous de multiples formes
— orale ou écrite, directe ou indirecte, d’origine interne ou externe, et obliga-
toires ou optionnelles. Les modifications peuvent conduire à un élargissement
ou à la limitation du contenu, ou permettre de le réduire. La plupart des
modifications sont le résultat :
— d’événements extérieurs (par exemple, modification de dispositions régle-
mentaires) ;

84 MANAGEMENT DE PROJET
— d’erreurs ou d’omissions dans la définition du contenu du produit (par
exemple, oubli d'inclure une disposition nécessaire dans l’étude d’un
système de télécommunications) ;
— d'erreurs ou d’omissions dans la définition du contenu du projet (par
exemple, utiliser une liste de composants au lieu de la SDP (WBS));
— d’amélioration (par exemple, un projet de remise en état de l’environnement
peut voir son coût diminué par l’utilisation de technologies, qui n’étaient
pas disponibles au moment de la définition originale du contenu).

5.5.1.4 Plan de gestion du contenu


Le plan de gestion du contenu est détaillé au paragraphe 5.2.3.3.

5.5.2 Outils et méthodes de la maîtrise des modifications

5.5.2.1 Système de maîtrise des modifications


Un tel système comporte les procédures qui définissent dans quelles condi-
tons le contenu du projet peut être modifié. Il comporte la partie rédaction-
nelle, les systèmes de suivi et les niveaux d’approbation nécessaires pour
autoriser les modifications. Le système de maîtrise de modifications doit être
intégré au système général de gestion des modifications, décrit au paragraphe
4.3 et en particulier à tout système destiné à contrôler le contenu du produit.
Quand le projet est réalisé sous contrat, le système de maîtrise des modifica-
tions doit aussi être compatible avec les provisions contractuelles correspon-
dantes.

5.5.2.2 Mesure des performances


Les techniques de mesure des performances, décrites au paragraphe 10.3.2,
permettent d’évaluer l’importance de toute déviation qui survient. Un point
important de la maîtrise des modifications est de déterminer quelle est la cause
de la déviation, et de décider si elle nécessite une action corrective.

5.5.2.3 Planning additionnel


Peu de projets se déroulent exactement conformément aux prévisions. Les
modifications de contenu envisagées peuvent nécessiter des modifications de
la SDP (WBS) ou l’analyse de solutions alternatives.

MANAGEMENT DU CONTENU DU PROJET 85


5.5.3 Données de sortie du processus de maîtrise des modifications

5.5.3.1 Modification du contenu


Tout changement au contenu du projet tel que défini par la SDP (WBS) agréé
est une modification du contenu. Une modification du contenu entraîne
souvent des réajustements dans le délai, le coût, la qualité, ou autres objectifs
du projet.
Les modifications du contenu sont réintroduites dans les processus de plani-
fication, les documents techniques et le calendrier sont mis à jour et les parties
prenantes sont informées autant que de besoin. =

5.5.3.2 Actions correctives


Est action corrective toute opération effectuée pour ramener les performances
attendues du projet en conformité avec le plan de management du projet.

5.5.3.3 Retour d'expérience


Les causes de déviation, les raisons du choix des actions correctives et toutes
autres leçons à tirer de la maîtrise des modifications doivent être mises par
écrit, de sorte que ces informations fassent désormais partie des données
historiques, autant pour le projet considéré que pour les autres projets menés
par l’organisation.

86 MANAGEMENT DE PROJET
6 MANAGEMENT DES DÉLAIS DU PROJET

Le management des délais comprend les processus nécessaires pour achever


le projet en temps voulu. La figure 6.1 présente une vue d’ensemble des
principaux processus, à savoir :
6.1 Identification des activités — pour identifier des activités spécifiques
qui doivent être accomplies pour produire les différents livrables du projet.
6.2 Séquencement des activités — pour identifier et mettre en évidence
les liaisons (relations d’ordre) entre activités.
6.3 Estimation des durées des activités — pour estimer le nombre
d'unités de temps ouvré nécessaires pour réaliser chacune des activités.
6.4 Élaboration de l’échéancier — pour analyser les séquences d'activités,
les durées des activités et les besoins en ressources d’où résulte un
échéancier (planning) de réalisation du projet.
6.5 Maîtrise de l’échéancier — pour maîtriser les modifications d’échéan-
cier de réalisation.
Ces processus interagissent les uns avec les autres, ainsi qu'avec les processus
des autres disciplines. Chacun de ces processus peut nécessiter la participation
d’une ou plusieurs personnes ou équipes, suivant les besoins du projet. Chaque
processus intervient au moins une fois dans chacune des phases du projet.
Bien que les processus soient présentés séparément dans ce chapitre, avec des
interfaces précises, ils peuvent, en pratique, se recouvrir et interagir d’une
manière qui n’est pas détaillée ici. Les interactions entre processus sont
analysées au chapitre 3.
Dans certains projets, particulièrement les petits projets, le séquencement des
activités, l'estimation de la durée des activités et leur ordonnancement sont
tellement liés qu’on peut les considérer comme un processus unique (c’est-à-
dire qu’ils peuvent être réalisés par un seul individu en un temps relativement
bref). Ils sont présentés ici de façons distinctes, parce qu'ils ne relèvent pas
des mêmes outils et méthodes.
Actuellement, il n’existe pas de consensus dans la profession au sujet de la
distinction entre les termes activités et tâches :
— Dans beaucoup de domaines d’application, on considère que les activités
sont composées de tâches. Cette terminologie correspond à l’usage habituel
et le plus répandu.
— Dans d’autres, les tâches sont conçues comme un ensemble d’activités.

MANAGEMENT DES DÉLAIS DU PROJET 87


AMETAETe(tee
des délais du projet

6.1 6.2 6.3


Identification Séquencement Estimation
SEULE SE TUE des durées des activités
1 Données d'entrée 1 Données d’entrée 1 Données d'entrée
1 Structure de découpage du projet 1 Liste des activités 1 Liste dès activités
2 Énoncé du contenu 2 Description du produit 2 Contraintes +
3 Données historiques 3 Liaisons logiques obligatoires 3 Hypothèses
4 Contraintes 4 Liaisons logiques optionnelles 4 Besoins en ressources
5 Hypothèses 5 Liaisons logiques externes 5 Capacités des ressources
2 Outils et méthodes 6 Contraintes 6 Historiques
1 Découpage 7 Hypothèses 2 Outils et méthodes
2 Analogies 2 Outils et méthodes 1 Méthodes à dire d'expert
3 Données de sortie 1 Méthode des antécédents (PDM) 2 Estimation par analogie
1 Liste des activités 2 Méthode du diagramme fléché (ADM) 3 Simulation
2 Pièces jointes 3 Méthodes de représentation 3 Données de sortie
3 Structure de découpage du projet conditionnelles 1 Estimation des durées
4 Réseaux types des activités
3 Données de sortie 2 Bases de l'estimation
1 Graphe de projet 3 Mise à jour de la liste des activités
2 Mise à jour de la liste des activités

6.4 6.5
AETENTU ETUIS
de l'échéancier de l'échéancier
1 Données d’entrée 1 Données d'entrée
1 Graphe de projet 1 Planning du projet
2 Estimation des durées des activités 2 Rapports d'avancement
3 Besoins en ressources 3 Demandes de modifications
4 Description des possibilités 4 Plan de gestion du planning
de ressources 2 Outils et méthodes
5 Calendriers 1 Système de maîtrise
6 Contraintes des modifications du planning
7 Hypothèses 2 Mesure des performances
8 Anticipations et retards 3 Planning additionnel
2 Outils et méthodes 4 Logiciels de gestion de projet
1 Analyse mathématique 3 Données de sortie
2 Réduction des durées 1 Planning actualisé
3 Simulation 2 Actions correctives
4 Heuristique de nivellement 3 Retour d'expérience
des ressources
5 Logiciels de gestion de projet
3 Données de sortie
i Planning de projet
2 Pièces jointes
3 Plan de gestion du planning
4 Mise à jour de l’histogramme
des charges

Figure 6.1 Vue d'ensemble du management des délais.


/

88 MANAGEMENT DE PROJET
Cependant, le point important n’est pas la terminologie utilisée, mais la
description du travail à faire qui doit être décrite précisément, et de façon à
être comprise par ceux qui doivent l’exécuter.

6.1 Identification des activités

Établir l'identification des activités demande d’identifier et de décrire les


activités spécifiques qui doivent être réalisées pour produire les documents
livrables et autres éléments identifiés dans la structure de découpage du projet.
Ce processus entraîne de façon implicite de définir les activités de telle façon
que les objectifs du projet soient atteints.

6.1.1 Données d’entrée pour l’identification des activités

Données d'entrée Outils et méthodes Données de sortie

1 Structure de découpage 1 Découpage 1 Liste des activités


du projet 2 Analogies |_ 2 Pièces jointes
2 Énoncé du contenu . 3 Structure de découpage
3 Historiques du projet mis à jour
| 4 Contraintes |
5 Hypothèses

6.1.1.1 Structure de découpage du projet


La SDP (WBS) est la principale donnée d’entrée du processus d’identification
des activités (cf. paragraphe 5.3.3.1 pour plus amples informations sur la
SDP).

MANAGEMENT DES DÉLAIS DU PROJET 89


6.1.1.2 Énoncé du contenu
La justification et les objectifs du projet motivant l’état du contenu doivent
toujours servir de référence explicite à l’identification des activités (cf. para-
graphe 5.2.3.1 pour l’explication de l’état du contenu).

6.1.1.3 Historiques
Pour définir les activités du projet, on doit se référer aux données historiques
(quelles activités ont été réellement nécessaires sur les projets similaires
antérieurs). En

6.1.1.4 Contraintes
Les contraintes sont les facteurs qui limitent la liberté de choix de l’équipe de
management de projet.

6.1.1.5 Hypothèses
Les hypothèses sont des facteurs qui, pour les besoins de la planification,
doivent être considérés comme vrais, réels ou assurés. Les hypothèses impli-
quent en général un certain risque et deviennent alors une donnée d’entrée du
processus d’identification des risques (cf. paragraphe 11.1).

6.1.2 Outils et méthodes pour l'identification des activités

6.1.2.1 Découpage
Le découpage consiste à subdiviser les éléments du projet en composants plus
petits et plus faciles à gérer, afin d’obtenir une meilleure maîtrise du manage-
ment. Le découpage est décrit en détail au paragraphe 5.3.2.2. La différence
principale entre le découpage envisagé ici et celui de la définition du contenu
est que le résultat est exprimé ici en termes d’activités (ensemble d'opérations
élémentaires) au lieu de l’être en termes de résultats livrables (éléments
tangibles). Dans quelques domaines d’application, la SDP (WBS) et l’identi-
fication des activités sont effectués en même temps.

6.1.2.2 Modèles
Une liste d’activités (cf. paragraphe 6.1.3.1) ou une section d’une liste d’ac-
tivités provenant d’un projet précédent est souvent utilisable comme modèle
pour un nouveau projet. De plus, la liste d’activités préparée pour un élément
de la SDP d’un projet en cours peut être utilisée comme modèle pour un autre
élément similaire de la même SDP.

90 MANAGEMENT DE PROJET
6.1.3 Données de sortie du processus d'identification des activités

6.1.3.1 Liste des activités


La liste des activités doit comprendre toutes les activités à accomplir pour le
projet. Elle doit être présentée comme un complément de la SDP (WBS), pour
être sûr de son exhaustivité, et qu’elle ne comporte pas d’activités qui ne sont
pas indispensables pour le contenu du projet. Comme pour la SDP (WBS), la
liste des activités doit comporter une description de chaque activité permettant
à l’équipe de projet de comprendre comment le travail doit être fait.

6.1.3.2 Pièces jointes


Les pièces jointes à la liste des activités doivent être documentées et présentées
de façon à faciliter son utilisation par les autres processus de management de
projet. Elles doivent toujours inclure une documentation sur toutes les hypo-
thèses et contraintes identifiées. L'importance de ces pièces varie selon le
domaine d’application.

6.1.3.3 Mise à jour de la structure de découpage des tâches


Lorsque l’on utilise la SDP (WBS) pour identifier quelles activités sont
nécessaires, l’équipe de projet peut retrouver des livrables manquants, ou
constater que la description de certains livrables doit être clarifiée ou corrigée.
Ce type de mise à jour doit être répercuté dans la SDP, et dans les documents
qui en découlent, comme l’estimation du coût. Ces mises à Jour sont souvent
appelées «raffinement» et sont plus fréquentes lorsque le projet utilise des
technologies nouvelles ou émergentes.

6.2 Séquencement des activités

Le processus de séquencement des activités consiste à identifier et documenter


les relations d’ordre entre activités. L’ordre dans lequel les activités seront
réalisées doit être établi avec soin pour que l’on puisse ensuite préparer un
planning réaliste et exécutable. L’ordonnancement peut être réalisé avec un
outil informatique (en utilisant un logiciel de gestion de projet) ou par des
techniques manuelles. Les techniques manuelles sont souvent plus efficaces
sur les petits projets, ou dans les phases initiales des grands, lorsque peu
d’informations sont disponibles. On peut aussi combiner l’utilisation de
techniques manuelles et informatiques.

MANAGEMENT DES DÉLAIS DU PROJET 91


Données d’entrée Outils et méthodes Données de sortie

1 Liste des activités 1 Méthode des antécédents 1 Graphe du projet


2 Description du produit (PDM) 2 Mise à jour de la liste
3 Liaisons logiques obligatoires | 2 Méthode du diagramme des activités
4 Liaisons logiques optionnelles fléché (ADM)
5 Liaisons logiques externes 3 Méthodes de représentation
| 6 Contraintes conditionnelles
7 Hypothèses 4 Réseaux types

6.2.1 Données d’entrée pour le processus de séquencement


des activités

6.2.1.1 Liste des activités


Cette liste est décrite au paragraphe 6.1.3.1.

6.2.1.2 Description du produit


La description du produit est traitée au paragraphe 5.1.1.1.Les caractéristiques
du travail réalisé conditionnent souvent le séquencement des activités (par
exemple, le plan d'implantation d’un atelier à construire, l’interface des
sous-systèmes dans un projet logiciel). Bien que ces influences soient souvent
apparentes dans la liste des activités, la description du produit réalisé devrait
être en général revu pour s’assurer de son exactitude.

6.2.1.3 Liaisons logiques obligatoires


Ce sont celles qui sont inhérentes à la nature du travail. Elles sont souvent la
conséquence de limites physiques (dans un projet de construction, les fonda-
tions précédent nécessairement les superstructures ;dans un projet d’électro-
nique, la fabrication du prototype précède nécessairement les tests). Les
liaisons logiques obligatoires sont parfois appelées «hard logic ».

6.2.1.4 Liaisons logiques optionnelles


Ce sont celles qui peuvent être décidées par l’équipe de management de projet.
Elles doivent être étudiées avec soin (et clairement documentées), parce
qu’elles peuvent ultérieurement restreindre les options de séquencement. Les
liaisons logiques optionnelles sont habituellement choisies à partir de :

de MANAGEMENT DE PROJET
— «les meilleures pratiques » du domaine d’application concerné;
— certains aspects particuliers du projet, où une séquence spécifique est
souhaitée, même si d’autres sont acceptables.
Les liaisons logiques optionnelles sont aussi appelées «prefered logic» ou
«soft logic ».

6.2.1.5 Liaisons logiques externes


Ce sont celles qui dépendent d’une liaison entre des activités du projet et des
activités qui n’en font pas partie. Par exemple, les tests d’un projet logiciel
peuvent dépendre de la livraison d’un matériel provenant d’un fournisseur
extérieur, ou bien des audits sur l’environnement doivent être menés avant
que la préparation du site de construction puisse commencer.

6.2.1.6 Contraintes
Se reporter au paragraphe 6.1.1.4.

6.2.1.7 Hypothèses
Se reporter au paragraphe 6.1.1.5.

6.2.2 Outils et méthodes de séquencement des activités

6.2.2.1 Méthode des antécédents (PDM)


Dans cette méthode de représentation du graphe d’un projet, les activités sont
figurées sur les nœuds et les flèches qui les relient indiquent leur relation
d’ordre (cf. aussi paragraphe 6.2.3.1). La figure 6.2 représente le diagramme
d’un réseau de projet simple selon la méthode des antécédents. Cette méthode
est également appelée activités sur nœuds (AON) et elle est utilisée par la
plupart des logiciels de management de projet. Cette méthode peut être
employée manuellement ou avec un outil informatique. Elle utilise quatre
types de relations d’ordre :
— Liaison Fin-Début : l’activité amont doit s’achever avant que l’activité
aval ne commence.
— Liaison Fin-Fin : l’activité amont doit s’achever avant que l’activité aval
ne débute.
— Liaison Début-Début : l’activité amont doit commencer avant que l’acti-
vité aval ne commence.
— Liaison Début-Fin : l’activité amont doit commencer avant que l’activité
aval ne finisse.

MANAGEMENT DES DÉLAIS DU PROJET 93


Figure 6.2 Graphe de projet reprenant la méthode des antécédents (PDM).

Dans la méthode des antécédents, la liaison Fin-Début est la plus utilisée. La


relation Début-Fin est rarement employée et seulement par des professionnels
de la planification. L'utilisation des liaisons Fin-Fin, Début-Début ou Début-
Fin avec des logiciels de gestion de projet peut conduire à des résultats
inattendus, lorsque ces types de liaisons n’ont pas été correctement introduits.

6.2.2.2 Méthode du diagramme fléché (ADM)


Dans cette méthode de représentation du graphe du projet, les activités sont
figurées par des flèches, qui se rejoignent sur des nœuds qui montrent leurs
interdépendances (cf. également paragraphe 6.2.3.1). La figure 6.3 représente
le graphe de projet simple selon la méthode ADM. Cette méthode est égale-
ment connue sous le nom «d’activités sur les flèches» (AOA) et bien que
supplantée par la méthode des antécédents, c’est encore la technique choisie

Fin

Figure 6.3 Graphe de projet reprenant la méthode du diagramme fléché.

MANAGEMENT DE PROJET
dans certains domaines d'application. Cette méthode n'utilise que des rela-
tions d’ordre Début-Fin et peut nécessiter l'emploi d’activités fictives pour
représenter correctement certaines liaisons. Elle peut être appliquée manuel-
lement ou avec un outil informatique.

6.2.2.3 Méthodes de représentation conditionnelles


Certaines méthodes de représentation, telles que GERT (Graphical Evalua-
tion and Review Technique = Technique d'évaluation et de révision graphi-
que) et le modèle System Dynamics autorisent l’introduction d’activités non
séquentielles (par exemple, un test qui doit être répété plusieurs fois) ou des
variantes optionnelles (par exemple, une mise à jour qui n’est nécessaire que
si l'inspection décèle des erreurs). Ni la méthode des antécédents, ni la
méthode du diagramme fléché (ADM) n’autorisent les boucles ou les variantes
opüonnelles.

6.2.2.4 Réseaux types


Des réseaux standard peuvent être utilisés pour accélérer la préparation des
diagrammes en réseau. Cela peut concerner la totalité du projet ou seulement
une partie. Les parties de réseau sont souvent appelées «sous-réseaux ». Les
sous-réseaux sont particulièrement utilisés lorsqu'un projet comporte plu-
sieurs opérations identiques ou presque, par exemple les étages d’un immeuble
de grande hauteur, les essais cliniques d’un projet de recherche pharmaceuti-
que ou des modules de programmation d’un projet logiciel.

6.2.3 Données de sortie du processus de séquencement des activités

6.2.3.1 Graphe de projet


C’est une représentation schématique des activités du projet et de leur enchaf-
nement logique (liaisons, ou relations d’ordre). Les figures 6.2 et 6.3 illustrent
deux approches différentes du dessin représentant le graphe d’un réseau de
projet. Ce graphe peut être exécuté manuellement ou avec un outil informati-
que. Il peut détailler complètement l’ensemble du projet, ou inclure une
présentation résumée d’une ou de plusieurs activités. Ce graphe doit être
accompagné d’une description sommaire qui explique les raisons principales
du séquencement. Toute séquence inhabituelle doit être expliquée.
Le graphe de projet est souvent appelé, incorrectement, diagramme PERT
(acronyme de Program Evaluation and Review Technique). En fait, le dia-
gramme PERT est un type de graphe de projet rarement utilisé aujourd’hui.

MANAGEMENT DES DÉLAIS DU PROJET 95


6.2.3.2 Mise à jour de la liste des activités
De la même façon que le processus d’identification des activités conduit à la
mise à jourde la SDP (WBS), la préparation du graphe peut mettre en évidence
des cas où une activité doit être fractionnée ou définie différemment pour
pouvoir représenter les liaisons logiques correctes.

6.3 Estimation des durées des activités

L’estimation des durées des activités consiste à évaluer le nombre d’unités de


temps ouvré qui sera probablement nécessaire pour effectuer chacune des
activités identifiées. La personne ou l’équipe de projet la plus famiharisée
avec la nature de l’activité envisagée, doit faire ou tout au moins approuver
cette estimation.
Estimer le nombre d’unités de temps ouvré nécessaires pour effectuer une
activité demande souvent de considérer également le temps calendaire. Par
exemple, si le temps de séchage du béton demande quatre jours, cela peut
représenter entre deux et quatre jours ouvrés, selon : a) le jour de la semaine
où l’activité commence, et b) que les week-ends sont ou non considérés
comme jours ouvrés. La plupart des logiciels de gestion de projet traitent cette
question automatiquement.
La durée globale du projet peut aussi être estimée en utilisant les outils et
méthodes présentés ici, mais elle est plus correctement évaluée comme
résultat du processus d’élaboration de l’échéancier (cf. paragraphe 6.4).

Données d’entrée Outils et méthodes Données de sortie

1 Liste des activités 1 Méthodes à dire d'expert 1 Estimation des durées


| 2 Contraintes 2 Estimation par analogie | des activités
| |3 Hypothèses | 3 Simulation | 2 Bases de l'estimation
| 4 Besoins en ressources _ | 3 Mise à jourde la liste
5 Capacités des ressources des activités
| 6 Historiques

96 MANAGEMENT DE PROJET
6.3.1 Données d’entrée pour l’estimation des durées des activités

6.3.1.1 Liste des activités


Se reporter au paragraphe 6.1.3.1.

6.3.1.2 Contraintes
Se reporter au paragraphe 6.1.1.4.

6.3.1.3 Hypothèses
Se reporter au paragraphe 6.1.1.5.

6.3.1.4 Besoins en ressources


Les besoins en ressources sont développés au paragraphe 7.1.3.1. La durée de
la plupart des activités dépendra en grande partie des ressources qui leur seront
affectées. Par exemple, deux personnes travaillant ensemble peuvent achever
une tâche d’étude en moitié moins de temps que si chacun d’eux l’effectuait
seul, alors qu’une personne travaillant à mi-temps passe en général au moins
deux fois plus de temps que cette même personne travaillant à plein temps.

6.3.1.5 Capacité des ressources


La durée de nombreuses activités dépend considérablement de la capacité des
personnes et des équipements utilisés. Par exemple, lorsque tous deux sont
affectés à plein temps sur une même tâche donnée, un membre chevronné de
l’équipe y passe moins de temps qu’un débutant.

6.3.1.6 Historiques
Des données historiques sur la durée probable de nombreux types d’activité
peuvent provenir de l’une ou l’autre des sources suivantes :
— Dossiers de projet -une ou plusieurs organisations impliquées dans le projet
peut avoir conservé l’enregistrement des résultats de projets précédents,
sous une forme assez détaillée pour aider à l’estimation des durées des
activités. Dans certains domaines d’application, des membres de l’équipe
peuvent avoir conservé de tels historiques.
— Bases de données commercialisées — on peut trouver sur le marché des
données historiques. Elles sont particulièrement utiles lorsqu'elles ne sont
pas dépendantes des aspects spécifiques du projet (par exemple, durée de
séchage du béton, durée de réponse de l’ Administration à certains types de
demandes).

MANAGEMENT DES DÉLAIS DU PROJET 97


— Expérience de l'équipe de projet — chaque membre de l’équipe de projet
peut se souvenir d'estimation ou de réalisations précédentes. Bien que de
tels souvenirs soient souvent utiles, ils sont généralement moins fiables que
les résultats documentés.

6.3.2 Outils et méthodes pour l'estimation des durées des activités

6.3.2.1 Méthodes à dire d'expert

estimer à cause du nombre de facteurs qui peuvent les influencer (par exemple,
niveau et productivité des ressources). La méthode à dire d’expert, guidée par
les données historiques, doit être utilisée chaque fois que possible. Lorsqu'une
telle expérience n’est pas disponible, les estimations sont, ipso facto, incertai-
nes et risquées (cf. chapitre 11, Management des risques du projet).

6.3.2.2 Estimation par analogie


Également appelée estimation top-down, l'estimation par analogie utilise la
durée réelle d’une activité antérieure similaire comme base d’estimation pour
donner la durée d’une activité à réaliser. On l'utilise fréquemment pour
estimer la durée d’un projet lorsque l’on ne dispose que de peu de détails sur
celui-ci (par exemple, dans les phases préliminaires). L’estimation par analo-
gie peut être considérée comme une forme de méthode à dire d’expert (décrite
_
au paragraphe 6.3.2.1).
L'estimation par analogie est plus fiable lorsque :
a) les activités antérieures sont effectivement semblables et pas seulement en
apparence, et ;
b) les personnes effectuant l’estimation ont une expérience suffisante.

6.3.2.3 Simulation

La simulation consiste à calculer plusieurs valeurs de la durée, avec des jeux


d’'hypothèses différents. La plus courante est la méthode de Monte-Carlo, où
l'on définit pour chaque activité une distribution probabiliste de sa durée, d’où
l'on tire une distribution probabiliste de résultats pour le projet complet (cf.
aussi paragraphe 11.2.2.3, Simulation des durées).

98 MANAGEMENT DE PROJET
6.3.3 Données de sortie de l’estimation des durées d'activité

6.3.3.1 Estimation des durées d'activité


C’est une évaluation numérique de la durée probable nécessaire à l’achève-
ment de chaque activité.
Cette estimation doit toujours indiquer d’une façon ou d’une autre la marge
d'erreur possible sur le résultat. Par exemple :
— 2 semaines + 2 jours, qui signifie que l’activité durera au moins 8 jours et
au plus 12 jours.
— 15% de dépassement probable d’un délai de 3 semaines, pour indiquer une
forte probabilité — 85 % — pour que l’activité dure 3 semaines ou moins.
Le chapitre 11 sur le management des risques de projet comprend une
discussion plus détaillée sur les incertitudes d’estimation.

6.3.3.2 Bases de l'estimation


Les hypothèses faites pour l’estimation doivent être documentées.

6.3.3.3 Mise à jour de la liste des activités


Se reporter au paragraphe 6.2.3.2.

6.4 Élaboration de l’échéancier


Élaborer les activités signifie que l’on va fixer leur date de début et de fin. Si
les dates de début et de fin ne sont pas réalistes, le projet a peu de chances de
s’achever dans le délai prévu. Le processus d'élaboration de l’échéancier est

Données d'entrée Outils et méthodes ee CET 12

1 Graphe de projet 1 Analyse mathématique | | 1 Échéancier du projet


>|2 Estimation des durées des activités 2 Réduction des durées 2 Pièces jointes
| 3 Besoins en ressources 3 Simulation 3 Plan de gestion de
: 4 Description des possibilités E { 4 Nivellement heuristique l'échéancier
| de ressources | des ressources 4 Mise à jour de l’histogramme
| 5 Calendriers | 5 Logiciels de gestion de projet des charges
6 Contraintes
| 7 Hypothèses
8 Décalages positif et négatif

MANAGEMENT DES DÉLAIS DU PROJET 99


souvent itératif (comme les processus qui lui apportent ses données d’entrée,
notamment l’estimation des durées et des coûts) avant la publication du
planning du projet.

6.4.1 Données d’entrée pour l’élaboration de l’échéancier

6.4.1.1 Graphe de projet


Se reporter au paragraphe 6.2.3.1.

6.4.1.2 Estimation des durées des activités


Se reporter au paragraphe 6.3.3.1.

6.4.1.3 Besoins en ressources


Se reporter au paragraphe 6.3.1.4.

6.4.1.4 Description des possibilités de ressources


Pour établir l’échéancier du projet, il faut savoir quelles ressources sont
disponibles à quel moment et sous quelle forme. Par exemple, des ressources
partagées peuvent être particulièrement difficiles à planifier, car leur disponi-
bilité peut être très variable.
Le niveau de détail et de précision dans la description des possibilités de
ressources est très variable. Par exemple, pour établir l’échéancier prélimi-
naire d’un projet de consultation, on peut n’avoir besoin que de savoir que
deux consultants seront occupés à temps partiel. L’échéancier définitif de ce
même projet nécessitera de savoir quels consultants sont disponibles.

6.4.1.5 Calendriers
Les calendriers du projet et des ressources indiquent les périodes pendant
lesquelles le travail peut être fait. Le calendrier du projet s’applique à toutes
les ressources (par exemple, certains projets ne peuvent être réalisés que
pendant les heures normales de travail, alors que d’autres doivent s’accomplir
en 3 X 8). Le calendrier des ressources s’applique à certaines ressources, ou
catégories de ressources (par exemple, lorsque un membre de l’équipe de
projet est en congé ou en formation; des contrats de travail peuvent limiter
certaines catégories de travailleurs certains jours de la semaine).

6.4.1.6 Contraintes
Les contraintes sont traitées au paragraphe 6.1.1.4. Deux catégories sont
importantes dans l’établissement du planning :

100 MANAGEMENT DE PROJET


* Les dates imposées. L’achèvement de certains livrables à des dates fixées
peut être nécessaire pour le sponsor, le client ou pour une autre raison (par
exemple, un créneau du marché pour un projet de technologie, une astreinte
à court terme, pour satisfaire à une contrainte d'environnement).
+ Les événements clés, ou jalons principaux. L’achèvement de certains
livrables à des dates fixées peut être déterminé contractuellement par le
sponsor, le client ou une autre partie prenante. Une fois programmées, ces
dates sont attendues, et ne peuvent souvent plus être modifiées qu'avec les
plus grandes difficultés.

6.4.1.7 Hypothèses
Se reporter au paragraphe 6.1.1.5.

6.4.1.8 Décalages positifs et négatifs


Toutes les liaisons logiques peuvent nécessiter la spécification d’une antici-
pation ou d’un retard, pour préciser la liaison (par exemple, il peut y avoir un
délai de deux semaines entre la commande d’une pièce d'équipement et son
installation, ou son utilisation).

6.4.2 Outiis et méthodes de l’élaboration de l’échéancier

6.4.2.1 Analyse mathématique


Il s’agit de calculer les dates de début et de fin, au plus tôt et au plus tard, de
toutes les activités du projet, sans tenir compte de la disponibilité des ressour-
ces. Les dates obtenues ne constituent pas un planning, mais indiquent plutôt
les périodes durant lesquelles les activités devraient être programmées, en
tenant compte de la disponibilité des ressources, ou d’autres contraintes
connues.
Les techniques d’analyse mathématiques les plus utilisées sont les suivantes :
+ Méthode du chemin critique (CPM). On calcule de façon déterministe les
dates de début et de fin au plus tôt et au plus tard de chaque activité, sur la
base d’un réseau logique séquentiel défini et d’une estimation unique des
durées. Le cœur de la méthode du chemin critique est le calcul de la marge,
pour déterminer quelles activités ont le moins de liberté d’ordonnancement.
Les algorithmes sous-jacents à la méthode sont souvent utilisés dans d’au-
tres types d’analyse mathématique.
+ Méthode GERT (Graphical Evolution and Review Technique). Elle per-
met le traitement probabiliste à la fois du réseau logique et de l’estimation

MANAGEMENT DES DÉLAIS DU PROJET 101


des durées des activités (c’est-à-dire, certaines activités peuvent ne pas être
effectuées, d’autres peuvent l’être partiellement, et d’autres plusieurs fois).
+ Méthode PERT (Program Evaluation and Review Technique). Elle utilise
les réseaux logiques séquentiels et l’estimation d’une durée moyenne
pondérée, pour calculer la durée totale du projet. Bien que la différence soit
superficielle, le PERT diffère surtout du CPM parce qu’il utilise la valeur
moyenne de la distribution (valeur attendue) au lieu de la valeur la plus
probable utilisée par le CPM d’origine (cf. figure 6.4). Le PERT proprement
dit est rarement employé actuellement, bien que des estimations du type
PERT soient souvent utilisées dans les calculs CPM. >,

Forte Probable (utilisée par


la méthode CPM d'origine) Moyenne pondérée PERT
(Optimiste + 4 x Probable + Pessimiste)
RS 6

Distribution Beta
Probabilité

Relative
d'occurence Pessimiste

Faible /

Plus courte Durée possible Plus longue

Figure 6.4

6.4.2.2 Compression des durées


C’est un cas particulier de l’analyse mathématique qui ouvre la voie à une
réduction de la durée totale du projet sans modifier le contenu du projet (par
exemple, pour respecter une date imposée ou un autre objectif de l’échéan-
cier). La réduction des durées comporte des techniques, telles que :
— Compression des délais où l’on analyse l’équilibre entre coûts et délais,
pour voir quel gain de temps maximum on peut obtenir avec un coût
supplémentaire minimum. La compression des délais ne représente pas

102 MANAGEMENT DE PROJET


toujours une alternative valable, et conduit souvent à des augmentations de
coût.
— Accélération par chevauchement, où l’on effectue en parallèle ce qui devrait
normalement être fait en série (par exemple, commencer à écrire les lignes
de programme d’un projet logiciel avant la fin de l’étude, ou commencer
les fondations d’une raffinerie de pétrole avant que 25 % des études ne soient
achevées). L’accélération par chevauchement conduit souvent à des repri-
ses et augmente généralement les risques.

6.4.2.3 Simulation
Se reporter au paragraphe 6.3.2.3.

6.4.2.4 Heuristique de nivellement des ressources


L’analyse mathématique conduit souvent à un planning préliminaire qui
demande pendant certaines périodes plus de ressources que de disponibles, ou
nécessite des modifications du niveau des ressources qui ne sont pas gérables.
Des règles d’application, telles que «attribuer les ressources rares en priorité
aux activités critiques » peuvent être utilisées pour préparer un échéancier qui
respecte de telles contraintes. Le nivellement des ressources conduit souvent
à allonger la durée du projet par rapport au planning préliminaire. Cette
technique est parfois appelée «planification par les ressources », surtout si elle
est appliquée par ordinateur. La planification à ressources limitées est un cas
particulier du nivellement des ressources où la règle appliquée est une limita-
ton de la quantité de ressources disponibles.

6.4.2.5 Logiciels de gestion de projet


Les logiciels de gestion de projet sont largement utilisés pour aider à la
préparation des échéanciers. Ces logiciels effectuent automatiquement les
calculs mathématiques et le nivellement des ressources et par conséquent
permettent d’examiner rapidement plusieurs variantes. Ils sont aussi utilisés
pour éditer et présenter le résultat du développement de l’échéancier.

6.4.3 Données de sortie du processus d'élaboration de l’échéancier

6.4.3.1 Échéancier du projet


L’échéancier présente au minimum les dates de début et de fin prévues pour
chaque activité du projet (Nota : le planning de projet demeure préliminaire
tant que l’affectation des ressources n’a pas été confirmée. Cela advient en
général avant l’achèvement du plan de projet, paragraphe 4.1).

MANAGEMENT DES DÉLAIS DU PROJET 103


L’échéancier de projet peut être présenté sous une forme résumée (planning
d'ensemble) ou détaillée. Bien qu’il puisse être présenté sous forme de
tableau, on utilise le plus souvent l’une ou l’autre des représentations graphi-
ques suivantes :
— Graphes de projet, complétés par les dates (cf. figure 6.5). Ces graphes
montrent à la fois le séquenceement et les activités critiques (cf. paragraphe
6.2.3.1 pour l’explication des diagrammes de réseau).
— Diagrammes à barres, appelés également diagrammes de Gantt (cf.
figure 6.6), qui montrent les dates de début et de fin, ainsi que les durées,
mais ne figurent pas en général les liaisons. Ils sont d’une lecture assez
facile, et sont souvent utilisés pour les présentations à la direction.
— Tables des jalons (cf. figure 6.7), semblables aux diagrammes à barres,
mais ne figurent que les débuts ou fins prévus des principaux délivrables,
et les interfaces externes.

6-16 7-15
Introduction Test
des codes du module

8-1 8-15
Fois
à jour Foie Test
Fois
codes Foie
module du système

6-1 6-2 6-24 6-30


Recherche
des codes

Rédaction
du manuel

Il y a beaucoup d'autres façons de présenter l'information des dates sur le réseau.


Cette figure représente les dates de début et de fin sans préciser l'horaire.

Figure 6.5 Graphe de projet avec dates.

104 MANAGEMENT DE PROJET


— Graphes de projet calendaires (cf. figure 6.8), qui constituent un mélange
des diagrammes de réseaux et de diagrammes à barres, car ils donnent des
informations sur la logique du projet, la durée des activités et leur ordon-
nancement.

Activité À

Activité B

activité D FRERE
Juin Juill. Août Sept. Oct. Nov.

Temps

Il y a beaucoup d'autres façons de présenter l'information d'un projet sur un diagramme à barres.

Figure 6.6 Diagramme à barres (Gantt).

SAT ER PT TEA ET
RS NE PP PE
ER ET PEU PC 1°
ÉRIC PP ESS
De EN D RO 0
Pan
{| detabreaton — | |
Il y a beaucoup d'autres façons de présenter l'information d'un projet sur une table des jalons.

Figure 6.7 Table des jalons.

MANAGEMENT DES DÉLAIS DU PROJET 105


D—— @—— 02. > (12)

d--------- d---------
œ n

Temps

Il y a beaucoup d'autres façons de présenter l'information sur un diagramme de réseaux calendaires.

Figure 6.8 Diagramme de réseaux calendaires.

6.4.3.2 Pièces jointes


Les pièces jointes à l’échéancier du projet comprennent au moins une docu-
mentation sur toutes les contraintes et hypothèses identifiées. Le volume de
ces pièces varie selon le domaine d’application, par exemple :
— dans un projet de construction, il sera préférable d’inclure des documents
comme l’histogramme des ressources, les prévisions de trésorerie, et
l’échéancier des commandes et des livraisons;
— dans un projet électronique, on pourra se contenter de l’histogramme de
ressources.
Les informations le plus souvent fournies sont, entre autres :
— les besoins en ressources par unité de temps, présentés souvent sous forme
d’histogramme ;
— des échéanciers alternatifs (par exemple, cas favorable ou défavorable,
ressources nivelées ou non, dates imposées ou non);
— les marges sur planning ou les hypothèses de risque sur l’échéancier (cf.
paragraphe 11.3.3).

6.4.3.3 Plan de gestion de l’échéancier


Ce plan définit comment gérer les modifications de l’échéancier. Il peut être
formalisé ou non, très détaillé ou reposant sur les bases générales des besoins
du projet. C’est un élément annexe du plan du projet.

106 MANAGEMENT DE PROJET


6.4.3.4 Mise à jour de l’histogramme des charges
Le nivellement des ressources et la mise à jour de la liste d’activités peuvent
avoir d'importantes répercussions sur les estimations préliminaires en besoins
de ressources.

6.5 Maîtrise de l’échéancier

La maîtrise de l’échéancier est nécessaire pour :


a) agir sur les facteurs qui provoquent des modifications de l’échéancier,
pour s’assurer que ces modifications sont bénéfiques ;
b) constater si l’échéancier a évolué ;
c) gérer les changements effectifs quand ils adviennent.

La maîtrise de l’échéancier doit être étroitement liée aux autres processus de


maîtrise, tels que décrits au paragraphe 4.3, Gestion des modifications.

Données d’entrée Outils et méthodes Données de sortie

À Planning du projet | 1 Système de maîtrise 1 Planning actualisé


| 2 Rapports d'avancement | des modifications du planning 2 Actions correctives
_ | 3 Demandes de modifications | 2 Mesure des performances 3 Retour d'expérience
| 4 Plan de gestion du planning | | 3 Planning additionnel
. | | 4 Logiciels de gestion de projet

6.5.1 Données d’entrée pour la maîtrise de l’échéancier

6.5.1.1 Échéancier du projet


Cet échéancier est décrit au paragraphe 6.4.3.1. L’échéancier de projet ap-
prouvé, appelé planning de référence, est un élément du plan de projet, détaillé
au paragraphe 4.1.3.1. Il constitue la base de mesure et de constat des
performances de délai.

MANAGEMENT DES DÉLAIS DU PROJET 107


6.5.1.2 Rapports d'avancement
Les rapports d'avancement, décrits au paragraphe 10.3.3.1, donnent les ren-
seignements sur les performances réelles de délai, par exemple quelles dates
prévisionnelles ont été respectées ou non. Les rapports d'avancement peuvent
également alerter l’équipe de projet sur les éventualités pouvant amener des
problèmes dans le futur.

6.5.1.3 Demandes de modifications


Elles peuvent se présenter sous de multiples formes, orales ou écrites, directes
ou indirectes, externes ou internes, et contractuelles ou optionnelles. Les
modifications peuvent entraîner l’allongement des délais ou permettre de les
réduire.

6.5.1.4 Plan de gestion de l’échéancier


Il est décrit au paragraphe 6.4.3.3.

6.5.2 Outils et méthodes de la maîtrise de l’échéancier

6.5.2.1 Système de maîtrise des modifications de l’échéancier


Ce système décrit les procédures permettant de modifier l’échéancier. Cela
inclut la formalisation, le système de suivi, et la définition des niveaux
d'autorité nécessaires pour approuver les modifications. Ce système doit faire
partie intégrante du système général de maîtrise des modifications décrit au
paragraphe 4.3.

6.5.2.2 Mesure des performances


Les techniques de mesure des performances décrites au paragraphe 10.3.2
permettent d'évaluer l’impact de toute évolution qui se présente. Une part
importante de la maîtrise de l’échéancier consiste à décider si les évolutions
de l’échéancier nécessitent une action corrective. Par exemple, un retard
important sur une activité non critique peut n’avoir que peu d’effet sur le délai
global, alors qu’un retard beaucoup plus faible sur une activité critique ou
sous-critique peut imposer une action immédiate.

6.5.2.3 Planning additionnel


Peu de projets se déroulent exactement selon le programme prévu. Des
évolutions probables peuvent demander une estimation des durées d’activités
nouvelles, ou révisées, une modification de l’ordre des activités, ou l’étude
d’échéanciers alternatifs.

108 MANAGEMENT DE PROJET


6.5.2.4 Logiciels de gestion de projet
Ces logiciels sont décrits au paragraphe 6.4.2.5. La possibilité pour les
logiciels de comparer les dates prévisionnelles aux dates réelles et de prévoir
les conséquences d’une modification de l’échéancier, réelle ou potentielle, en
fait des outils précieux pour la maîtrise de l’échéancier.

6.5.3 Données de sortie du processus de maîtrise de l’échéancier

6.5.3.1 Échéancier actualisé


Toute modification aux informations portées sur l’échéancier servant à la
gestion du projet est une actualisation. Les parties prenantes concernées
doivent être informées si nécessaire. La mise à jour du planning peut ou non
entraîner la mise à jour d’autres aspects du plan de projet.
Les révisions constituent une catégorie spéciale de mise à jour. Ce sont des
modifications aux dates de début et de fin contenues dans l’échéancier de
référence approuvé. Ces dates ne sont en général révisées que par suite d’une
modification du contenu du projet. Dans certains cas, les retards de délais
peuvent être si sérieux, qu’une remise à jour des références de base est
nécessaire pour permettre une mesure réaliste des performances.

6.5.3.2 Actions correctives

Il s’agit de toute action entreprise pour ramener les performances de délai


attendues dans les limites du plan de projet. Les mesures correctives dans le
domaine de la gestion des délais nécessitent souvent des dépenses sous forme
d’actions spéciales prises pour assurer l’achèvement d’une activité en temps
voulu, ou avec le moins de retard possible.

6.5.3.3 Retour d'expérience


Les causes de déviation, les raisons motivant les actions correctives choisies,
et toutes autres leçons apprises grâce à la maîtrise de l’échéancier doivent être
documentées, pour devenir partie intégrante de la base de données historiques,
à la fois pour le projet lui-même et pour les autres projets de l’organisation en
charge.

MANAGEMENT DES DÉLAIS DU PROJET 109


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7 MANAGEMENT DES COÛTS DU PROJET

Le management des coûts recouvre les processus nécessaires pour s’assurer


que le projet est bien réalisé dans les limites budgétaires approuvées. La figure
7.1 est un schéma d'ensemble des processus principaux suivants :
7.1 Planification des ressources — pour déterminer quelles ressources
(hommes, équipement, matériel) et quelle quantité de chacune devrait être
utilisée pour réaliser les activités du projet.
7.2 Estimation des coûts — pour donner une approximation (estimation)
du coût des ressources nécessaires à la réalisation des activités du projet.
7.3 Budgétisation — pour permettre d’attribuer à chaque activité élémentaire
sa quote-part de l’estimation globale.
7.4 Maîtrise des coûts — pour maîtriser les modifications du budget.
Ces processus interagissent entre eux ainsi qu'avec les processus d’autres
disciplines. Chaque processus peut nécessiter la participation d’un ou plu-
sieurs individus ou groupes d’individus, selon les besoins du projet. En
général, chaque processus se réalise au moins une fois au cours de chaque
phase du projet.
Bien que les processus soient présentés ici comme des activités bien identi-
fiées avec des limites très claires, en pratique ils peuvent se chevaucher et
interagir de différentes manières que nous ne détaillerons pas ici. Les interac-
tions sont traitées en détail au chapitre 3.
Le management des coûts se préoccupe en premier lieu du coût des ressources
nécessaires pour réaliser les activités du projet. Cependant, le management
des coûts devrait également prendre en compte les conséquences des décisions
sur le coût d’utilisation du produit. Par exemple, la décision de limiter le
nombre des revues de projet peut réduire le coût du projet au détriment du
client qui voit le coût opératoire augmenter. Cette conception élargie du
management des coûts à tout le cycle de vie est souvent appelée estimation à
coût global.
Dans de nombreux domaines d’application, l’anticipation et l’analyse des
performances financières prévues pour le produit (ouvrage) est réalisée en
dehors du projet. Dans d’autres domaines (par exemple, les projets d’inves-
tissement), le management des coûts comprend ce travail. Lorsque de telles
anticipations et analyses sont comprises, le management des coûts comportera
des processus complémentaires et de nombreuses techniques de management

MANAGEMENT DES COÛTS DU PROJET 1Ptl)


Management
des coûts du projet

7.1 Le
Planification Estimation
des ressources des coûts

1 Données d’entrée 1 Données d'entrée


1 Structure de découpage du projet 1 Structure de découpage du projet »
2 Historiques 2 Besoins en ressources
3 Énoncé du contenu 3 Taux des ressources
4 Description des ressources 4 Estimation de la durée des activités
5 Politiques d'organisation 5 Historiques
6 Code des coûts
2 Outils et méthodes
1 Méthodes à dire d'expert 2 Outils et méthodes
2 Identification de variantes 1 Estimation analogique
2 Modélisation paramétrique
3 Données de sortie
3 Estimation analytique
1 Besoins en ressources
4 Outils informatiques

3 Données de sortie
1 Estimation des coûts
2 Pièces jointes
3 Plan de management des coûts

ÊTRE | 7.4
Budgétisation M ÉTO SATTES

1 Données d’entrée | 1 Données d'entrée


1 Estimation des coûts 1 Référentiel de coût
2 Structure de découpage du projet 2 Rapports d'avancement
3 Planning du projet 3 Demandes de modifications
4 Plan de management des coûts
2 Outils et méthodes
1 Outils et méthodes 2 Outils et méthodes
d'estimation du coût 1 Système de maîtrise
des modifications des coûts
3 Données de sortie
2 Mesure des performances
1 Référentiel de coût (Budget)
3 Planning additionnel
4 Outils informatiques
3 Données de sortie
1 Estimations révisées des coûts
2 Mises à jour du budget
3 Actions correctives
4 Coût prévisionnel final
5 Retour d'expérience

Figure 7.1 Schéma d'ensemble du management des coûts du projet.

112 MANAGEMENT DE PROJET


général, telles que le retour sur investissement, l’actualisation du bénéfice,
l’analyse des remboursements et autres.
Le management des coûts prend en compte les besoins d’information des
parties prenantes — des parties prenantes différentes peuvent mesurer les coûts
du projet de différentes façons et à des moments différents. Par exemple, on
peut considérer le coût d’une fourniture lorsqu'elle est engagée, commandée,
livrée, encourue ou enregistrée par la comptabilité. Lorsque les coûts du projet
sont utilisés comme éléments d’un système d'appréciation du personnel (les
systèmes d’appréciation du personnel sont traités au paragraphe 9.3.2.3), les
coûts maîtrisables et les coûts non mafîtrisables doivent être estimés et budgé-
tés séparément pour être sûr que les appréciations reflètent les performances
réelles.
Dans certains projets, et spécialement les plus petits, la planification des
ressources, l’estimation du coût et la budgétisation sont si étroitement liés
qu'ils sont considérés comme un processus unique (par exemple, ils peuvent
être réalisés par une même personne dans un laps de temps relativement court).
Ils sont néanmoins présentés ici comme des processus distincts, chacun ayant
des outils et méthodes différents.

7.1 Planification des ressources

La planification des ressources se propose de déterminer les ressources


(personnel, équipement, matériel) et les quantités à utiliser pour réaliser les
activités du projet. Il faut l’associer étroitement à l’estimation du coût (décrit
au paragraphe 7.2), par exemple :
— Une équipe d’un projet de construction devra avoir l’habitude des règles de
construction locales. Pareille connaissance est souvent automatique à coût

Données d'entrée Outils et méthodes Données de sortie

1 Structure de découpage 1 Méthodes à dire d'expert 1 Besoins en ressources


du projet |2 Identification de variantes
2 Historiques
3 Énoncé du contenu
4 Description des ressources
| 5 Politiques d'organisation

MANAGEMENT DES COÛTS DU PROJET 111KE


pratiquement nul si on emploie de la main-d’œuvre locale. Cependant, si la
main-d'œuvre locale manque d’expérience face à des techniques de cons-
truction inhabituelles ou spécialisées, le recours à un consultant pourra sans
doute être le moyen le plus efficace d’acquérir la connaissance des règles
de construction locales.
— Une équipe de projet automobile doit connaître les techniques de pointe en
assemblage automatique. L’acquisition de la connaissance indispensable se
fera par le biais d’un consultant, l’inscription d’un dessinateur à un sémi-
naire sur la robotique, ou l’affectation d’une personne de la production dans
l’équipe. î

7.1.1 Données d’entrée de la planification des ressources

7.1.1.1 Structure de découpage du projet


La structure de découpage du projet (SDP) (décrit au paragraphe 5.3.3.1)
identifie les éléments du projet qui nécessitent des ressources et représente
donc la toute première donnée d’entrée de la planification des ressources.
Toute donnée de sortie utile, issue d’autres processus de planification, sera
intégrée dans la SDP pour assurer un contrôle correct.

7.1.1.2 Historiques
Les données historiques existantes sur les types de ressources employées
pour un ouvrage similaire de précédents projets doivent être utilisées.

7.1.1.3 Énoncé du contenu


L’énoncé du contenu (décrit au paragraphe 5.2.3.1) comprend la justification
du projet et les objectifs du projet, qui doivent l’un et l’autre être pris en compte
lors de la planification des ressources.

7.1.1.4 Description des ressources


Pour planifier les ressources, il est nécessaire de savoir quelles sont les
ressources potentiellement disponibles (personnel, équipement, matériel). Le
détail et le niveau de spécificité de la description seront variables. Parexemple,
au cours des premières phases d’un projet de conception d'ingénierie, les
ressources possibles peuvent englober «des ingénieurs juniors et seniors » en
grand nombre. Au cours des phases plus tardives du même projet cependant,
le choix pourra se limiter aux personnes qui connaissent bien le projet pour y
avoir travaillé au cours des premières phases.

114 MANAGEMENT DE PROJET


7.1.1.5 Politiques d'organisation
Les politiques de l’organisation en charge, en ce qui concerne le personnel et
la location ou l’achat de fournitures et d'équipement, doivent être prises en
compte dans la planification des ressources.

le Outils et méthodes de la planification des ressources

7.1.2.1 Méthodes à dire d'expert


L'avis d'expert sera souvent requis pour confirmer les données d’entrée de ce
processus. Cette expertise peut être apportée par tout groupe ou individu
possédant un savoir spécialisé ou l’expérience adéquate et pourra être obtenue
par divers biais, à savoir :
— d’autres unités appartenant à l’organisation en charge,
— des consultants,
des associations techniques et professionnelles,
des groupes sectoriels.

7.1.2.2 Identification des variantes


L'identification des variantes est traitée au paragraphe 5.2.2.3.

7.1.3 Données de sortie du processus de planification des ressources

7.1.3.1 Besoins en ressources


La donnée de sortie du processus de planification des ressources est constituée
par une description des types de ressources nécessaires et de leurs quantités
pour chaque lot de travail de la structure de découpage du projet. Ces
ressources seront obtenues soit par l’obtention des ressources humaines (décrit
au paragraphe 9.2), soit par la sous-traitance (décrite au chapitre 12).

7.2 Estimation des coûts

L’estimation du coût consiste à formuler une bonne approximation (estima-


tion) du coût des ressources nécessaires pour mener à bien les activités du
projet.

MANAGEMENT DES COÛTS DU PROJET ill)


Lorsqu'un projet est réalisé sous contrat, il est important de bien distinguer
l'estimation du coût de la fixation du prix. L’estimation du coût implique de
déterminer un résultat quantitatif probable — quel coût supportera l’organisa-
tion en charge pour fournir le produit ou le service. La fixation du prix est une
décision commerciale — quel sera le prix facturé par l’organisme en charge
pour le produit ou le service — dans laquelle entre l’estimation du coût, mais
aussi de nombreuses autres considérations.
L’estimation du coût englobe l’identification et la prise en compte de multiples
variantes. Par exemple, dans la plupart des domaines d’application, on admet
généralement qu’une activité complémentaire lors de la phase dé conception
peut permettre de réduire le coût de la phase de production. Le processus
d’estimation du coût doit rechercher si le coût de cette activité de conception
complémentaire sera compensé par les économies attendues.

Données d’entrée Outils et méthodes Données de sortie


1 Structure de découpage 1 Estimation par analogique 1 Estimation des coûts
| du projet 2 Modélisation paramétrique 2 Pièces jointes
1 2 Besoins en ressources 3 Estimation analytique 3 Plan de management
3 Taux des ressources 4 Outils informatiques des coûts
4 Estimation de la durée
des activités
5 Historiques
6 Code des coûts

7.2.1 Données d’entrée de l’estimation des coûts

7.2.1.1 Structure de découpage du projet

La SDP (WBS) est décrit au paragraphe 5.3.3.1. Elle sera utilisée pour
exploiter les estimations de coût et s’assurer que toutes les activités identifiées
ont bien été estimées.

7.2.1.2 Besoins en ressources


Les besoins en ressources sont décrits au paragraphe 7.1.3.1.

116 MANAGEMENT DE PROJET


7.2.1.3 Taux des ressources
La personne ou le groupe qui prépare les estimations doit connaître les taux
unitaires (par exemple, coût horaire de la main-d’œuvre, coût en vrac du mètre
cube de matériel) Si les taux unitaires ne sont pas connus, ces taux eux-mêmes
doivent faire l’objet d’estimations.

7.2.1.4 Estimation de la durée des activités


L’estimation de la durée des activités (décrite au paragraphe 6.3) aura une
influence sur l’estimation des coûts dans tout projet dont le budget inclut le
coût du financement (c’est-à-dire, les intérêts d’emprunt).

7.2.1.5 Historiques
Les données sur le coût de multiples catégories de ressources sont souvent
disponibles auprès d’une ou plusieurs des sources citées ci-après :
— Les dossiers de projet — une ou plusieurs organisations impliquée(s) dans
le projet peuvent conserver des archives de résultats de projets précédents
qui sont suffisamment détaillées pour aider à établir des estimations de coût.
Dans certains domaines d’application, certaines personnes membres
d’équipe de projet conservent ce genre d’archives.
— Les banques de données commerciales — des données historiques sont
souvent disponibles sur le marché.
— La connaissance de l’équipe de projet — les différents membres de l’équipe
de projet peuvent se souvenir de précédents résultats ou estimations. Bien
que de tels souvenirs puissent être utiles, ils sont généralement et de loin
beaucoup moins fiables que des données écrites.

7.2.1.6 Liste des postes budgétaires


Une liste des postes budgétaires décrit la structure de codification utilisée par
l’organisation en charge pour faire état de l’information financière dans son
grand livre comptable. Les estimations de coût du projet doivent être inscrites
dans le poste comptable correspondant.

7.2.2 Outils et méthodes d’estimation des coûts

7.2.2.1 Estimation par analogie


L’estimation par analogie, appelée également estimation globale, signifie que
l’on utilise le coût réel d’un projet antérieur similaire comme base d’estima-
tion pour le projet actuel. Elle est fréquemment utilisée pour estimer les coûts
totaux du projet lorsque les informations détaillées sur le projet sont limitées

MANAGEMENT DES COÛTS DU PROJET 1172


(par exemple, dans les premières phases). L’estimation analogique est une
sorte de méthode à dire d’expert (décrite dans le paragraphe 7.1.2.1).

7.2.2.2 Modélisation paramétrique


La modélisation paramétrique part de l’utilisation des caractéristiques (para-
mètres) du projet dans un modèle mathématique pour prévoir les coûts du
projet. Les modélisations peuvent être simples (la construction d’une maison
aura un certain coût au mètre carré habitable) ou complexes (une modélisation
des coûts de développement d’un logiciel utilise 13 facteurs de correction
différents, chacun comptant pour 5-7 points). k
Le coût ainsi que la fiabilité des modélisations paramétriques sont très
variables. Elles seront d’autant plus fiables que (a) les données historiques
utilisées pour développer la modélisation sont correctes, (b) les paramètres
utilisés par la modélisation sont quantifiables facilement, et (c) la modélisation
est extrapolable (c’est-à-dire qu’elle s’applique aussi bien à de très grands
projets qu’à des projets très petits).

7.2.2.3 Estimation ascendante (bottom-up)


C’est une technique qui commence par l’estimation du coût des différentes
activités, qui sont ensuite additionnées et reprises pour obtenir une estimation
totale.
Le coût et la fiabilité de l’estimation ascendante (bottom-up) est fonction de
l’importance des différentes activités : un découpage fin améliore à la fois le
coût et la fiabilité. L'équipe de management de projet doit estimer le rapport
entre une meilleure fiabilité et le surcoût qui en découle.

7.2.2.4 Outils informatiques


Les outils informatiques tels que les logiciels de management de projet et les
tableurs sont largement utilisés comme aide à l’estimation du coût. De tels
produits peuvent simplifier l’utilisation des outils décrits ci-dessus et par la
même faciliter une réflexion sur les nombreuses alternatives d’estimation du
coût.

7229 Données de sortie du processus d’estimation des coûts

7.2.3.1 Estimation des coûts


Les estimations des coûts sont des documents quantitatifs qui donnent les
coûts vraisemblables des ressources à engager pour réaliser les activités du
projet. Ils peuvent être résumés ou détaillés.

118 MANAGEMENT DE PROJET


Les coûts de toutes les ressources qui seront affectées au projet doivent être
estimés. Cela englobe de manière non exhaustive, la main-d'œuvre, les
matériaux, les fournitures, et des catégories spéciales telles que l’inflation, ou
la provision budgétaire.
Les estimations de coût sont généralement exprimées en unités monétaires
(dollar, franc, yen, …) afin de faciliter à la fois les comparaisons à l’intérieur
d’un même projet et les comparaisons croisées entre projets. D’autres unités
telles que les heures de main-d'œuvre ou les jours de main-d’œuvre peuvent
être utilisées pour préciser les coûts du projet (par exemple, il ne faut pas
omettre de différencier des ressources dont les coûts sont très différents). Dans
certains cas, les estimations à fournir devront faire appel à de multiples unités
de mesure afin de permettre une maîtrise du management convenable.
Les estimations pourront utilement s’affiner au cours du déroulement du projet
pour refléter les détails complémentaires connus. Dans certains domaines
d'application, il existe des recommandations qui indiquent les moments où de
tels affinements doivent être effectués et le degré de fiabilité attendu. Par
exemple, l’AACE International a identifié cinq types d’estimations progres-
sives du coût de construction au cours de l’ingénierie : ordre de grandeur,
conceptuel, préliminaire, définitif, et maîtrise.

7.2.3.2 Pièces jointes


Les pièces jointes de l’estimation des coûts englobent :
— une description du contenu de l’activité estimée, c’est souvent une simple
référence à la SDP (WBS),
— une documentation sur la base de l’estimation, c’est-à-dire la manière dont
elle a été élaborée,
— une documentation sur chacune des hypothèses formulées,
— une indication sur l’éventail des résultats potentiels, par exemple,
10 000 dollars plus ou moins 1000 dollars, pour indiquer que l’élément est
censé coûter entre 9000 et 11000 dollars.
Le nombre et le type de pièces jointes varient selon le domaine d’activité. Le
fait de conserver même des notes de brouillons peut se révéler important, si
cela peut contribuer à une meilleure compréhension de la manière dont
l’estimation a été faite.

7.2.3.3 Plan de management des coûts


Le plan de management des coûts décrit la manière dont les écarts de coûts
doivent être gérés (par exemple, des réponses différentes pour les problèmes
majeurs et les problèmes mineurs). Un plan de management des coûts peut

MANAGEMENT DES COÛTS DU PROJET 119


être formalisé ou informel, très détaillé ou très général, sur la base des besoins
des parties prenantes au projet. C’est un sous-élément du plan de projet (traité
au paragraphe 4.1.3.1).

7.3 Budgétisation

part de l’estimation globale afin d’établir un référentiel pour mesurer les


résultats du projet en termes de coût.

Données d'entrée Outils et méthodes Données de sortie

1 Estimation des coûts 1 Outils et méthodes 1 Référentiel de coût


| 2 Structure de découpage d'estimation des coûts (Budget)
du projet
| 3 Échéancier du projet

7.3.1 Données d’entrée de la budgétisation

7.3.1.1 Estimation des coûts


L’estimation des coûts est décrite au paragraphe 7.2.3.1.

7.3.1.2 Structure de découpage du projet


La structure de découpage du projet (décrite au paragraphe 5.3.3.1) identifie
les éléments du projet auxquels les coûts sont attribués.

7.3.1.3 Échéancier du projet


L’échéancier du projet (décrit au paragraphe 6.4.3.1) englobe les dates atten-
dues de début et de fin pour les éléments du projet auxquels les coûts sont

120 MANAGEMENT DE PROJET


attribués. Cette information est nécessaire pour affecter les coûts à la période
pendant laquelle le coût sera encouru.

7.3.2 Outils et méthodes de la budgétisation

7.3.2.1 Outils et méthodes de l'estimation des coûts


Les outils et méthodes décrits dans le paragraphe 7.2.2 pour la réalisation des
estimations du coût du projet sont utilisés également pour la budgétisation des
lots de travail.

7.3.3 Données de sortie de la budgétisation

7.8.3.1 Référentiel de coût (budget)


Le référentiel de coût est un budget mensualisé utilisé pour mesurer et suivre
les performances de coût du projet. Il est construit en totalisant les dépenses
estimées, par période de temps, et est habituellement présenté sous la forme
d’une courbe en S, comme l’illustre la figure 7.2.
Beaucoup de projets, surtout les plus importants, peuvent avoir plusieurs
référentiels de coût pour mesurer les différents aspects de la performance coût.

Valeurs
cumulées Cash flow
attendu à"

Référentiel
de coût

Temps

Figure 7.2 Courbe illustrant le référentiel de coût.

MANAGEMENT DES COÛTS DU PROJET 121


Par exemple, un plan de décaissement ou une prévision de flux de trésorerie
est un référentiel de suivi des dépenses.

7.4 Maîtrise des coûts

La maîtrise des coûts a pour objet (a) d’agir sur les facteurs qui entraînent des
modifications du référentiel de coût, pour s’assurer que ces modifications sont
bénéfiques, (b) de déterminer si le référentiel de coût a changé, et (c) de gérer
les modifications réelles au moment où elles apparaissent et pendant le temps
de leur déroulement. La maîtrise des coûts englobe :
— le suivi des coûts réels, pour détecter les écarts par rapport aux prévisions,
— le contrôle du bon enregistrement de toutes les modifications pertinentes
du référentiel,
le contrôle du non-enregistrement des modifications incorrectes, inappro-
priées ou non autorisées dans le référentiel,
— l’information à donner aux parties prenantes concernées sur les modifica-
tions autorisées.
La maîtrise des coûts englobe le dépistage des «pourquoi» des écarts tant
positifs que négatifs. Elle doit être soigneusement intégrée aux autres proces-
sus de maîtrise (maîtrise des modifications du contenu, maîtrise de l’échéan-
cier, maîtrise de la qualité et autres qui sont traités au paragraphe 4.3). Par
exemple, de mauvaises réponses aux écarts de coût peuvent engendrer des
problèmes au niveau de la qualité ou du planning ou encore être un facteur de
risque inacceptable pour le déroulement ultérieur du projet.

Données d’entrée Outils et méthodes Données de sortie

1 Référentiel de coût 1 Système de maîtrise 1 Estimations révisées


2 Rapports d'avancement des modifications des coûts des coûts
3 Demandes de modifications 2 Mesure des performances 2 Mises à jour du budget
| 4 Plan de management 3 Échéancier additionnel 8 Actions correctives
| des coûts 4 Outils informatiques 4 Coût prévisionnel final
5 Retour d'expérience

122 MANAGEMENT DE PROJET


7.4.1 Données d’entrée de la maîtrise des coûts

7.4.1.1 Référentiel de coût


Le référentiel de coût est décrit au paragraphe 7.3.3.1.

7.4.1.2 Rapports d'avancement


Les rapports d'avancement (traités au paragraphe 10.3.3.1) fournissent l’in-
formation sur les performances de coût tels que les budgets respectés et les
budgets non respectés. Les rapports d'avancement peuvent également alerter
l’équipe de projet sur les points susceptibles de poser problème ultérieure-
ment.

7.4.1.3 Demandes de modifications


Les demandes de modifications peuvent intervenir de nombreuses façons —
écrite ou orale, directe ou indirecte, être initiées en externe ou en interne, et
obligatoire ou optionnelle. Les modifications peuvent nécessiter une augmen-
tation ou au contraire permettre une réduction budgétaire.

7.4.1.4 Plan de management des coûts


Le plan de management des coûts est décrit au paragraphe 7.2.3.3.

7.4.2 Outils et méthodes de la maîtrise des coûts

7.4.2.1 Système de maîtrise des modifications des coûts


Un système de maîtrise des modifications des coûts définit les procédures de
modification du référentiel de coût (budget). Il comprend le document lui-
même, les systèmes de suivi et les niveaux d’autorité requis pour autoriser les
modifications. Le système de maîtrise des modifications des coûts doit être
intégré dans le système de maîtrise des modifications traité au paragraphe 4.3.

7.4.2.2 Mesures des performances


Les techniques de mesure des performances, décrites au paragraphe 10.32,
servent à déterminer l’importance de toute variation décelée. La méthode de
la valeur acquise, décrite au paragraphe 10.3.2.4, est spécialement utile à la
maîtrise des coûts. Un rôle important de la maîtrise des coûts est de déterminer
la cause de la variation et de décider si la variation en question appelle une
action corrective.

MANAGEMENT DES COÛTS DU PROJET 129


7.4.2.3 Échéancier complémentaire
Les projets se déroulent rarement tout à fait conformément au programme
prévu. Les modifications envisagées peuvent demander des estimations nou-
velles ou révisées ou une analyse d’approches alternatives.

7.4.2.4 Outils informatiques


Les outils informatiques tels que les logiciels de management de projet et
tableurs sont souvent utilisés pour confronter les coûts planifiés aux coûts
réels, et pour prévoir les effets des modifications du coût. eo

7.4.3 Données de sortie du processus de maîtrise des coûts

7.4.3.1 Estimations de coût révisées


Les estimations de coût révisées sont des modifications aux informations sur
le coût utilisées pour gérer le projet. Les parties prenantes concernées doivent
en être informées si besoin est. Les estimations de coût révisées nécessitent
quelquefois d’être adaptées aux autres aspects du plan de projet d'ensemble.

7.4.3.2 Mises à jour du budget


Les mises à jour du budget sont une catégorie particulière d’estimations de
coût révisées. Les mises à jour du budget sont des modifications apportées à
un référentiel approuvé. Généralement, ces chiffres font l’objet d’une révision
uniquement en réponse à des modifications du contenu. Dans certains cas, les
écarts de coûts peuvent être si graves qu’une redéfinition du référentiel devient
nécessaire pour assurer une mesure réaliste des performances.

7.4.3.3 Action corrective


Se définit comme action corrective, tout ce qui peut être fait pour que les
performances attendues du projet coïncident avec le plan de projet.

7.4.3.4 Coût prévisionnel final
Une estimation du coût prévisionnel final (EAC) est une prévision des coûts
totaux du projet sur la base des performances du projet. Voici quelques
techniques de prévision parmi les plus répandues :
— EAC = les coûts réels à date plus le coût budgeté du travail restant, corrigé
par un facteur de performance, souvent l’indice de performance-coût décrit
au paragraphe 10.3.3.4. Cette approche est le plus souvent utilisée lorsque
les variations existantes sont considérées comme représentatives des varia-
üons futures.

x4

124 MANAGEMENT DE PROJET


— EAC = les coûts réels à date plus une estimation nouvelle du travail restant.
Cette approche est le plus souvent utilisée lorsque les performances passées
montrent que les hypothèses d’estimations au départ étaient fondamentale-
ment mauvaises, ou lorsqu'elles ne sont plus applicables du fait que les
conditions ont changé.
— EAC = les coûts réels à date plus le coût budgeté du travail restant. Cette
approche est le plus souvent utilisée lorsque les variations existantes sont
considérées comme atypiques et que l’équipe de management de projet
exclut des variations similaires pour la suite du projet.
Chacune des approches mentionnées ci-dessus peut constituer l’approche
correcte selon la tâche considérée.

7.4.3.5 Retour d'expérience


Les causes des variations, la réflexion qui sous-tend l’action corrective
choisie, et d’autres types de retour d’expérience de la maîtrise des coûts
doivent faire l’objet de documents de telle manière qu’ils deviennent part de
la base de données historiques à la fois pour ce projet-ci et les autres projets
de l’organisme en charge.

MANAGEMENT DES COÛTS DU PROJET 125


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8 MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DU PROJET

Le management de la qualité englobe les processus nécessaires pour assurer


que le résultat du projet satisfera aux besoins pour lesquels il aura été entrepris.
Il comporte «toutes les activités de la fonction de management général, qui
conduisent à déterminer la politique de qualité, les objectifs, ainsi que les
responsabilités, et à les mettre en œuvre au moyen de la planification de la
qualité, de la maîtrise de la qualité, de l’assurance de la qualité et de l’amé-
lioration de la qualité, dans le cadre du système qualité» [1].
La figure 8.1 donne un schéma d’ensemble des processus principaux du
management de la qualité, à savoir :
8.1 Planification de la qualité — pour identifier les standards de qualité
applicables au projet et déterminer comment y répondre.
8.2 Assurance de la qualité — pour évaluer les performances d’ensemble
du projet selon des règles qui doivent apporter la confiance que le projet
satisfera aux standards de qualité applicables.
8.3 Maîtrise de la qualité — pour suivre les résultats spécifiques du projet,
afin de déterminer s’ils sont conformes aux standards de qualité applicables
et identifier les façons d’éliminer les causes de performances insuffi-
santes.
Ces processus interagissent entre eux ainsi qu'avec des processus d’autres
disciplines. Chaque processus peut entraîner la participation d’un ou plusieurs
individus ou groupes d'individus selon les besoins du projet. En général,
chaque processus se déroule au moins une fois à chaque phase du projet.
Bien que les processus soient présentés ici comme des activités bien identi-
fiées avec des limites très claires, ils peuvent en pratique se chevaucher et
interagir de différentes manières que nous ne détaillerons pas ici. Les interac-
tions sont décrites en détail au chapitre 3, Processus du management de projet.
L’approche de base du management de la qualité décrit dans ce paragraphe
est censée être compatible avec celle que l'International Organisation for
Standardization (ISO) a détaillée dans les normes des séries ISO 9000 et ISO
10000. Cette approche généraliste devrait aussi être compatible avec (a) des
approches spécifiques telles que celles recommandées par Deming, Juran,
Crosby, et d’autres, et (b) des approches non spécifiques telles que le mana-
gement pour la qualité totale (TQM), l'amélioration en continu et autres.

MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DU PROJET 127


ET
ET tes
de la qualité du projet

8.1 8.2 8.3


Planification DSSNTE LE ETUIS
de la qualité de la qualité GORE TELE

1 Données d'entrée 1 Données d'entrée 1 Données d’entrée


1 Politique de qualité 1 Plan de management de la qualité 1 Travail réalisé
2 Énoncé du contenu 2 Résultats des mesures de maîtrise 2 Plan de management de la qualité
3 Description du produit de la qualité 3 Définitions opératoires
4 Standards et normes 3 Définitions opératoires 4 Listes de contrôle
5 Données de sortie
2 Outils et méthodes 2 Outils et méthodes
des autres processus
1 Outils et méthodes 1 Contrôle de la qualité
2 Outils et méthodes de la planification de la qualité 2 Cartes de contrôle
1 Analyse avantage/coût 2 Audits qualité 3 Diagrammes de Pareto
2 Étalonnage 4 Échantillonnage statistique
3 Données de sortie
3 Modélisation 5 Modélisation
1 Amélioration de la qualité
4 Prototypage 6 Analyse de tendance

3 Données de sortie 3 Données de sortie


1 Plan de management de la qualité 1 Amélioration de la qualité
2 Définitions opératoires 2 Décisions d'acceptabilité
3 Listes de contrôle 3 Reprise
4 Données d'entrée 4 Listes de contrôle vérifiées
pour les autres processus 5 Adaptations du processus

Figure 8.1 Schéma d'ensemble du management de la qualité du projet.

Le management de la qualité doit concerner à la fois le management du projet


et le produit du projet. Ne pas répondre aux impératifs de qualité de l’un ou
l’autre peut avoir de graves conséquences pour certaines ou toutes les parties
prenantes, par exemple :
— répondre aux besoins du client en surchargeant de travail l’équipe du projet
peut entraîner des conséquences néfastes, telles qu’un furn over accru du
personnel;
— répondre aux objectifs de délais du projet en effectuant précipitamment les
contrôles qualité planifiés peut entraîner des conséquences néfastes lorsque
des erreurs ne sont pas décelées.
La qualité est «l’ensemble des caractéristiques d’une entité qui définissent sa
capacité à satisfaire des besoins explicites et implicites» [2]. Un aspect

128 MANAGEMENT DE PROJET


essentiel du management de la qualité dans le contexte du projet est la
nécessité d'exprimer clairement les besoins implicites par le biais du mana-
gement du contenu, décrit au chapitre 5.

L'équipe de management du projet doit soigneusement éviter de confondre


qualité et niveau d’exigence. Le niveau d’exigence est «une catégorie ou
typologie utilisée pour classifier des objets ayant le même usage fonctionnel
mais qui ne partagent pas les mêmes exigences de qualité» [3].

Une qualité faible est toujours problématique ; un faible niveau d’exigence ne


l’est pas nécessairement. Par exemple, un produit logiciel peut être de haute
qualité (pas de bogues évidents, manuel lisible) et de faible niveau d’exigence
(nombre de fonctions limité), ou inversement de faible qualité (nombreux
bogues, manuel de l’utilisateur mal fait) et de haut niveau d’exigence (nom-
breuses fonctionnalités). La détermination et le respect des niveaux imposés
de qualité et d’exigence sont de la responsabilité du chef de projet et de
l’équipe de management.

L’équipe de management de projet doit être consciente également qu’un


management moderne de la qualité est complémentaire d’un management de
projet moderne. Par exemple, les deux disciplines reconnaissent l’importance
des
— La satisfaction du client — par la compréhension, la gestion et l’orientation
des besoins de manière à répondre ou dépasser les attentes du client. Cela
exige une combinaison de la conformité aux spécifications (le projet doit
produire ce qu’il est dit devoir produire) et de l’adaptation à l’utilisation (le
produit ou le service produit doit satisfaire les besoins réels).
— La prévention par-delà le contrôle — éviter les erreurs coûte toujours
beaucoup moins cher que les réparer.
— La responsabilité du management — le succès exige que tous les membres
de l’équipe s’investissent, mais le management conserve la responsabilité
d’assurer les ressources nécessaires pour le succès.
— Les processus par phases — la répétition du cycle «planifier-exécuter-con-
trôler-agir» décrit par Deming et par d’autres est tout à fait similaire à
l’organisation par phases et par processus traitée au chapitre 3, Processus
de management de projet.

De plus, les initiatives visant à améliorer la qualité qui sont prises par
l’organisation en charge (par exemple, Management pour la qualité totale
(TQM), amélioration en continu, et autres) peuvent améliorer la qualité du
management du projet aussi bien que la qualité du produit résultant du projet.

MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DU PROJET 129


Cependant, il existe une différence importante dont l’équipe de projet doit
avoir clairement conscience : le caractère temporaire du projet signifie que les
investissements pour l’amélioration de la qualité de l’ouvrage, en particulier
la prévention et l’évaluation des défauts, doivent souvent être supportés par
l’organisation en charge, le projet ne durant quelquefois pas assez longtemps
pour en recueillir les fruits.

8.1 Planification de la qualité | ;


La planification de la qualité identifie les standards de qualité applicables au
projet et détermine comment y répondre. C’est l’un des processus clés qui
facilitent le travail pendant la planification du projet (cf. paragraphe 3.3.2,
Processus de planification) et il devrait être effectué régulièrement en parallèle
des autres processus de planification du projet.
Par exemple, la qualité de management souhaitée peut nécessiter des adapta-
tions de coût ou de délai, ou la qualité de produit souhaitée peut nécessiter une
analyse du risque détaillée sur un problème défini.
Avant l’élaboration des normes de la série ISO 9000, les activités désignées
ici par planification de la qualité ont été largement discutées en tant qu’élé-
ment de l’assurance de la qualité.
Les techniques de planification de la qualité abordées ici sont celles le plus
fréquemment utilisées dans les projets. Il en existe beaucoup d’autres qui
peuvent être utiles dans certains projets ou domaines d’application.
L'équipe de projet doit également connaître l’une des règles du management
moderne de la qualité — la qualité est planifiée par le projet, non pas contrôlée
par lui.

Données d'entrée Outils et méthodes Données de sortie

| 1 Politique de la qualité «| 1 Analyse coût/profit 1 Plan de management


| 2 Énoncé du contenu _ |2 Étalonnage de la qualité
3 Description du produit | 3 Modélisation 2 Définitions opératoires
4 Standards et normes | 4 Prototypage 3 Listes de contrôle
| 5 Données de sortie 4 Données d'entrée
des autres processus pour les autres processus

os

130 MANAGEMENT DE PROJET


8.1.1 Données d’entrée de la planification de la qualité

8.1.1.1 Politique de qualité


La politique de qualité est «l’ensemble des intentions et de l’orientation d’une
organisation en matière de qualité, telle que l’exprime formellement la direc-
tion » [4]. La politique de qualité de l’organisation en charge peut souvent être
adoptée «comme telle » et utilisée dans le projet. Cependant, si l’organisation
en charge n’a pas une politique de qualité formalisée, ou si de multiples
organisations interviennent dans le projet (comme c’est le cas dans une
jJoint-venture), l’équipe de management de projet devra développer une poli-
tique de qualité spécialement pour le projet.
Indépendamment de l’origine de la politique de qualité, l’équipe de manage-
ment du projet a la responsabilité de s’assurer que les parties prenantes du
projet en ont clairement connaissance (par exemple, grâce à une circulation
de l’information appropriée, telle que la décrit le paragraphe 10.2).

8.1.1.2 Énoncé du contenu


L’énoncé du contenu (décrit au paragraphe 5.2.3.1) est une donnée d’entrée
clé de la planification de la qualité puisqu'il documente les livrables majeurs
du projet ainsi que les objectifs du projet qui servent à définir les exigences
importantes des parties prenantes.

8.1.1.3 Description du produit


Bien que les éléments de la description du produit (traité au paragraphe
5.1.1.1) puissent être intégrés dans le corps de l’énoncé du contenu, la
description du produit contiendra souvent des détails techniques et d’autres
questions qui peuvent concerner la planification de la qualité.

8.1.1.4 Standards et normes


L’équipe de management de projet doit prendre en compte tous standards ou
normes spécifiques au domaine d’application qui peuvent concerner le projet.
Le paragraphe 2.5.1 présente les standards et normes.

8.1.1.5 Données de sortie des autres processus


En plus de l’énoncé du contenu et de la description du produit, des processus
d’autres disciplines peuvent produire des données de sortie qui doivent être
pris en compte comme éléments de la planification de la qualité. Par exemple,
le programme des approvisionnements (décrit au paragraphe 12.1) peut mettre
en évidence des exigences de qualité du fournisseur à reprendre dans le plan
d'ensemble du management de la qualité.

MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DU PROJET 131


8.1.2 Outils et méthodes de la planification de la qualité

8.1.2.1 Analyse coût/profit


Le processus de la planification de la qualité doit prendre en compte les
compromis coût/profit, tels que décrits au paragraphe 5.2.2.2. L'intérêt pre-
mier du respect des exigences de qualité est le nombre moins important de
travaux de reprise, ce qui signifie une productivité plus grande, des coûts
moindres, et une satisfaction plus grande des parties prenantes. Le coût
premier du respect des exigences de qualité est le débours associé aux activités
de management de la qualité. Les bénéfices doivent excéder les coûts, c’est
un axiome du management de la qualité.

8.1.2.2 Étalonnage (benchmarking)


L’étalonnage consiste à comparer des pratiques prévues ou effectives à celles
d’autres projets afin de trouver des idées d’amélioration et de conduire à un
standard qui permettra la mesure de la performance. Les autres projets peuvent
être ou non des projets de l’organisation en charge, de même qu'ils peuvent
concerner le même domaine d’application ou un domaine différent.

8.1.2.3 Modélisation
Un modèle est un diagramme figurant les relations entre les divers éléments
d’un système. Les techniques de construction de modèles utilisées habituel-
lement dans le management de la qualité englobent :
— Les diagrammes de causalité, ou d’Ishikawa ou en arête de poisson, qui
illustrent comment diverses causes de premier et de deuxième ordres
interagissent pour créer des problèmes ou des effets potentiels. La figure
8.2 est un exemple général de diagramme de causalité.

|
Machine || Méthode Matériel

Environnement

Cause Effet

Figure 8.2 Diagramme de causalité.

132 MANAGEMENT DE PROJET


— Les schémas de principe de processus ou de système, qui montrent comment
interagissent les divers éléments d’un système. La figure 8.3 est un exemple
de schéma de principe du processus des revues de conception. La construc-
tion de schémas peut aider l’équipe de projet à prévoir quels sont les
problèmes potentiels de qualité et où ils surviendront. Cela peut donc aider
à l'élaboration de la méthode de traitement de ces problèmes.

Exécution

Révision …

Figure 8.3 Étape de schéma de principe de processus.

8.1.2.4 Prototypage
Le prototypage est une technique analytique qui aide à l’identification des
variables ayant le plus grand impact sur le résultat d'ensemble. La technique
est le plus souvent appliquée sur des problèmes concernant le produit (par
exemple, si des dessinateurs d'automobiles souhaitent connaître quelle com-
binaison de suspension et roue donnera les meilleures critères de tenue de
route à un coût raisonnable).
Cependant, il peut également s’appliquer aux questions du management de
projet telles que les compromis entre coût et délai. Par exemple, des ingénieurs
confirmés coûteront plus cher que des ingénieurs débutants, mais 1l est normal
d’attendre d’eux qu’ils achèvent plus rapidement les activités. Une «expé-
rience » correctement conçue (dans le cas présent, le calcul des coûts et des
durées pour les différentes combinaisons d'ingénieurs confirmés et débutants)
permettra souvent de choisir une solution optimale parmi un ensemble de cas
relativement peu nombreux.

MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DU PROJET 133


8.1.3 Données de sortie du processus de planification de la qualité

8.1.3.1 Plan de management de la qualité


Le plan de management de la qualité précise la manière dont l’équipe de projet
doit mettre en œuvre la politique de la qualité. Selon la terminologie de
l'ISO 9000, il doit décrire le système qualité du projet : «la structure organi-
sationnelle, les responsabilités, les procédures, les processus et les ressources
nécessaires au management de la qualité» [5].
Le plan de management de la qualité constitue une donnée d’entrée au plan
de projet (décrit au paragraphe 4.1, Élaboration du plan de projet) et doit traiter
de la maîtrise de la qualité, de l’assurance qualité, et de l’amélioration de la
qualité dans le projet.
Le plan de management de la qualité peut être formalisé ou informel, très
détaillé ou non, et repose sur les besoins du projet.

8.1.3.2 Définitions opérationnelles


Une définition opérationnelle décrit en termes très spécifiques une opération
précise, ainsi que la manière dont elle est mesurée dans le cadre du processus
de maîtrise de la qualité. Par exemple, ii ne suffit pas de dire que le respect
des dates prévues au calendrier du planning est un critère de la qualité du
management ;l’équipe de management de projet doit aussi indiquer si toutes
les activités doivent démarrer comme prévu ou simplement être achevées
comme prévu; si certaines activités seront mesurées ou seulement certains
livrables, et dans ce cas, lesquels. Les définitions opérationnelles sont égale-
ment désignées par le terme «métrique» dans certains domaines d’applica-
tion.

8.1.3.3 Listes de contrôle

Une liste de contrôle (check list) est un outil structuré, habituellement spéci-
fique d’une activité ou d’un secteur, utilisé pour vérifier qu’un ensemble
d'étapes ont bien été suivies. Les listes de contrôle peuvent être simples ou
complexes. Elles sont généralement exprimées sur le mode impératif («Faites
ceci») ou interrogatif («Avez-vous fait cela ?»). De nombreuses organisations
ont standardisé les listes de contrôle disponibles pour uniformiser le déroule-
ment d’activités qui reviennent fréquemment. Dans certains domaines d’ap-
plication, les listes de contrôle sont également disponibles auprès des
associations professionnelles et commercialement auprès des fournisseurs de
services.

134 MANAGEMENT DE PROJET


8.1.3.4 Données d'entrée pour les autres processus
Le processus de planification de la qualité est à même d'identifier le besoin
d’une nouvelle activité dans un autre domaine.

8.2 Assurance de la qualité

L'assurance de la qualité englobe toutes les activités planifiées et systémati-


ques mises en œuvre dans le cadre du système de la qualité pour assurer le
respect des standards de qualité exigés par le projet. Elle doit s'exercer tout
au long du projet. Avant l’élaboration des normes de la série ISO 9000, les
activités regroupées sous l’appellation «planification de la qualité» étaient
englobées dans l’assurance qualité.
L'assurance de la qualité est souvent du ressort d’un service «assurance
qualité» ou d’une structure baptisée de façon similaire, mais il n’y a pas
d'obligation à cela.
L'assurance de la qualité peut se faire à l’attention de l’équipe de management
du projet ou de l’équipe de l’organisation en charge (assurance qualité interne)
comme elle peut se faire à l’attention du client et autres structures qui ne seront
pas impliquées activement dans la réalisation du projet (assurance qualité
externe):

Données d’entrée Outils et méthodes Données de sortie

-| 1 Plan de management 1 Outils et méthodes 1 Amélioration de la qualité


de la qualité de la planification
2 Résultats des mesures de la qualité
de maîtrise de la qualité 2 Audits qualité
2 Définitions opératoires

8.2.1 Données d’entrée de l’assurance de la qualité

8.2.1.1 Plan de management de la qualité


Le plan de management de la qualité est décrit au paragraphe 8.1.3.1.

MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DU PROJET 195


8.2.1.2 Résultats des mesures de maîtrise de la qualité
Les mesures de la maîtrise de la qualité sont les données enregistrées des tests
et mesures de maîtrise de la qualité sous une forme permettant la comparaison
et l’analyse.

8.2.1.3 Définitions opérationnelles


Les définitions opérationnelles sont décrites au paragraphe 8.1.3.2.

8.2.2 Outils et méthodes de l’assurance de la qualité

8.2.2.1 Outils et méthodes de la planification de la qualité


Les outils et méthodes de la planification de la qualité sont décrits au
paragraphe 8.1.2 et peuvent aussi être utilisés pour l’assurance de la qualité.

8.2.2.2 Audits qualité


Un audit qualité est une revue structurée des diverses activités relatives au
management de la qualité. L'objectif d’un audit qualité est d'identifier les
retours d'expérience qui peuvent permettre d'améliorer la performance dans
le projet actuel ou pour d’autres projets de l’organisation en charge. Les audits
qualité peuvent être systématiques ou effectués au hasard, et ils peuvent être
exécutés par des audits internes à l’organisation, correctement formés, ou par
des tiers, tels que les agences d’audit qualité.

8.2.3 Données de sortie de l’assurance de la qualité

8.2.3.1 Amélioration de la qualité


L'amélioration de la qualité englobe les actions décidées afin d'augmenter
l'efficacité et l’efficience afin que les parties prenantes du projet soient encore
plus satisfaites. Dans la plupart des cas, l’amélioration de la qualité nécessite
de préparer des demandes de modification ou d’entreprendre des actions
correctives, ce qui sera fait en conformité avec les procédures de gestion des
modifications, décrites au paragraphe 4.3.

8.3 Maîtrise de la qualité

La maîtrise de la qualité demande de surveiller des résultats spécifiques du


projet pour déterminer s’ils sont en accord avec les standards de qualité
applicables et identifier les moyens d’éliminer les causes de résultats insatis-
V4

136 MANAGEMENT DE PROJET


faisants. Elle doit se faire tout au long du projet. Les résultats du projet sont
à la fois les produits tels que les livrables et les résultats du management tels
que les performances, en termes de coût et de délai. La maîtrise de la qualité
est souvent le fait d’un service de maîtrise de la qualité ou d’une structure
baptisée de manière similaire, mais ce n’est pas obligatoire.
L'équipe de management de projet doit avoir une connaissance pratique de la
maîtrise statistique de la qualité, particulièrement dans le domaine de l’échan-
tillonnage et de la probabilité, qui l’aide à évaluer les données de sortie de la
maîtrise de la qualité. Elle doit entre autres domaines connaître les différences
existantes entre :
— la prévention (écarter les erreurs avant qu’elles ne se glissent dans les
processus) et le contrôle (écarter les erreurs avant qu’elles ne parviennent
jusqu’au client);
— échantillonnage des attributs (le résultat est en conformité ou non) et
échantillonnage des variables (le résultat est à évaluer par rapport à une
échelle qui mesure le degré de conformité);
— les causes spécifiques (événements inhabituels) ou inhérentes (variations
normales du processus);
— les tolérances (le résultat est acceptable s’il se situe dans une marge de
tolérance spécifiée) et maîtrise de tolérance (le processus est sous contrôle
si le résultat se situe à l’intérieur de la tolérance).

Données d’entrée Outils et méthodes Données de sortie

4 1 Travail réalisé 4 1 Contrôle de la qualité 4 1 Amélioration de la qualité


2 Plan de management 2 Fiches de contrôle 2 Décisions d’acceptabilité
de la qualité 3 Diagrammes de Pareto 3 Reprise
3 Définitions opérationnelles 4 Échantillonnage statistique 4 Listes de contrôle vérifiées
4 Listes de contrôle 5 Adaptations du processus
6 Analyse de tendance

8.3.1 Données d’entrée de la maîtrise de la qualité

8.3.1.1 Travail réalisé

Le travail réalisé (décrit au paragraphe 4.2.3.1) est constitué à la fois par les
résultats des processus et les résultats des produits. L'information sur les

MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DU PROJET 1672


résultats planifiés ou espérés (du plan de projet) doit être mise à disposition
ainsi que l’information sur les résultats effectifs.

8.3.1.2 Le plan de management de la qualité


Le plan de management de la qualité est décrit au paragraphe 8.1.3.1.

8.3.1.3 Les définitions opérationnelles


Les définitions opérationnelles sont décrites au paragraphe 8.1.3.2.
»
8.3.1.4 Les listes de contrôle
Les listes de contrôle sont décrites au paragraphe 8.1.3.3.

8.3.2 Outils et méthodes de la maîtrise de la quaiité

8.3.2.1 Contrôle de la qualité


Le contrôle de la qualité englobe des activités comme la mesure, l'examen et
les essais entrepris pour déterminer si les résultats sont conformes aux exigen-
ces. Les contrôles de la qualité doivent être réalisés à tous les niveaux (par
exemple, on peut contrôler les résultats d’une activité spécifique ou le produit
final du projet). Les contrôles sont diversement nommés revues, revues de
produit, audits, et revues de projet, dans certains domaines d’application, ces
termes ont des significations plus étroites et plus spécifiques.

8.3.2.2 Fiches de contrôle


Les fiches de contrôle sont des présentations graphiques des résultats, dans le
temps, d’un processus. Elles sont utilisées pour déterminer si le processus est
«sous contrôle » (par exemple, est-ce que les différences au sein des résultats
sont le fait de variations dues aux aléas normaux ou à des événements
inhabituels dont les causes doivent être identifiées et corrigées ?). Quand un
processus est sous contrôle, le processus n’a pas à être réajusté. Le processus
peut être modifié afin de permettre des améliorations mais ne devrait pas être
réajusté lorsqu'il est sous contrôle.
Les fiches de contrôle peuvent être utilisées pour surveiller tout type de
variable de sortie. Bien qu'utilisées le plus souvent pour le suivi d’activités
répétitives, comme la production de produits manufacturés, les fiches de
contrôle peuvent aussi être utilisées pour surveiller les écarts de coût et de
délai, l’ampleur et la fréquence des modifications du contenu, les erreurs dans
la documentation du projet, ou d’autres résultats de management, afin de
mieux savoir si le «processus de management du projet» est sous contrôle.
La figure 8.4 est une fiche de contrôle de performance sur les délais.
/

138 MANAGEMENT DE PROJET


Limite
supérieure
de maîtrise

Limite
inférieure
de maîtrise

Figure 8.4 Fiche de contrôle de performance des délais.

8.3.2.3 Diagrammes de Pareto


Un diagramme de Pareto est un histogramme, par ordre de fréquence d’appa-
rition, qui montre le nombre de résultats dus à des causes classées par type ou
catégorie (cf. figure 8.5). Ce classement est utilisé pour guider l’action
corrective — l’équipe de projet doit s’attaquer d’abord aux problèmes qui sont
causes du plus grand nombre de défauts. Les diagrammes de Pareto sont
sous-tendus par la loi de Pareto, qui stipule qu’un nombre relativement faible
de causes est responsable d’une grande majorité des problèmes ou défauts.

8.3.2.4 Échantillonnage statistique


L’échantillonnage statistique implique de choisir une partie d’un ensemble
intéressant pour la soumettre à contrôle (par exemple, sélectionner 10 dessins
d'ingénieurs au hasard dans une liste qui en comporte 75). Un échantillonnage
adapté peut souvent réduire le coût de la maîtrise de la qualité. Il existe un
corpus de connaissances substantiel en matière d’échantillonnage statistique;
dans certains domaines d’application, il est nécessaire que l’équipe de mana-
gement de projet connaisse l’éventail des techniques d’échantillonnage.

8.3.2.5 Modélisation
La construction de modèles est décrite au paragraphe 8.1.2.3. Elle est utilisée
dans le domaine de la maîtrise de la qualité pour aider à comprendre comment
les problèmes se créent.

MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DU PROJET 139


100

75

Pourcentage
cumulé

50

défectueux
de
Nombre
cas
de
Pourcenta
défectueux
cas

25

, 4 \4e
gseŸ \

Figure 8.5 Diagramme de Pareto.

140 MANAGEMENT DE PROJET


8.3.2.6 Analyse de tendance
L'analyse de tendance implique l’utilisation de techniques mathématiques
pour prévoir les résultats futurs sur la base des résultats historiques. L'analyse
de tendance est souvent utilisée pour surveiller :
— La performance technique — comment ont été identifiés les erreurs et les
défauts, combien d’entre eux n’ont pas été corrigés ?
— La performance en termes de coût et de délai — combien d’activités par
période ont été achevées avec des écarts significatifs?

8.3.3 Données de sortie de la maîtrise de la qualité

8.3.3.1 Amélioration de la qualité


L'amélioration de la qualité est décrite au paragraphe 8.2.3.1.

8.3.3.2 Acceptabilité
Les éléments contrôlés seront soit acceptés soit rejetés. Les éléments rejetés
peuvent nécessiter une reprise (décrite au paragraphe 8.3.3.3).

8.3.3.3 Reprise
La reprise est l’action engagée pour qu’un élément défectueux ou non con-
forme devienne conforme aux exigences ou aux spécifications. La reprise,
surtout la reprise non prévue, est souvent cause de surcharges pour le projet
dans la plupart des domaines d’application. L’équipe de projet devra s’efforcer
de minimiser les reprises.

8.3.3.4 Listes de contrôle vérifiées


Se reporter au paragraphe 8.1.3.3. Lorsque les listes de contrôle sont utilisées,
la liste vérifiée doit faire partie du retour d'expérience du projet.

8.3.3.5 Adaptations du processus


Les adaptations du processus impliquent une action préventive ou corrective
immédiate suite à des mesures de la maîtrise de la qualité. Dans certains cas,
il arrive que l’adaptation du processus doivent se faire conformément aux
procédures de gestion des modifications, décrites au paragraphe 4.3.

MANAGEMENT DE LA QUALITÉ DU PROJET 141


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9 MANAGEMENT DES RESSOURCES HUMAINES
DU PROJET

Le management des ressources humaines englobe les processus nécessaires


pour utiliser au mieux les personnels affectés au projet. Il concerne toutes les
parties prenantes du projet — sponsors, clients, participants individuels et
autres décrits au paragraphe 2.2. La figure 9.1 donne une vue d'ensemble des
processus principaux suivants :
9.1 Planification de l’organisation — pour identifier, décrire et affecter les
différents rôles, responsabilités et relations hiérarchiques entre interve-
nants.
9.2 Obtention des ressources humaines - dont l’objectif est de mettre
à la disposition du projet les ressources humaines nécessaires.
9.3 Développement de l’équipe — pour développer les capacités indivi-
duelles et collectives afin d'améliorer les performances du projet.
Ces processus interagissent entre eux ainsi qu'avec des processus d’autres
disciplines. Chaque processus peut entraîner la participation d’un ou plusieurs
individus ou groupes d'individus suivant les besoins du projet.
Bien que les processus soient présentés 1c1 comme des activités bien 1denti-
fées avec des limites très claires, dans la pratique ils peuvent se chevaucher
et interagir de différentes manières que nous ne détaillerons pas ici.
Les interactions sont traitées en détail au chapitre 3, Processus du management
de projet.
Il existe une littérature conséquente sur les ressources humaines dans un cadre
opératoire évolutif. Voici quelques-uns des nombreux thèmes :
— Diriger, communiquer, négocier et autres thèmes traités au paragraphe 2.4,
Compétences clés en management général.
— Déléguer, motiver, encadrer, guider et autres thèmes liés aux questions
relationnelles entre individus.
— Construire une équipe, gérer les conflits, et autres thèmes liés aux questions
de dynamique de groupe.
— L'évaluation de la performance, le recrutement, le maintien du personnel
en place, les relations de travail, les normes d’hygiène et de sécurité et autres
thèmes liés à l’administration de la fonction des ressources humaines.

MANAGEMENT DES RESSOURCES HUMAINES DÜ PROJET 143


Management
des ressources humaines du projet

9.1 9.2 9.3


Planification Obtention Développement
de l’organisation des ressources humaines de l’équipe

1 Données d'entrée 1 Données d’entrée 1 Données d'entrée


1 Interfaces du projet 1 Plan de management 1 Personnel affectè au projet
2 Besoins en personnel du personnel 2 Plan de projet
3 Contraintes 2 Description des ressources 3 Plan de management
humaines du personnel
2 Outils et méthodes
3 Pratiques de recrutement 4 État d'avancement
1 Modèle
5 Retour extérieur d’information
2 Pratiques en ressources 2 Outils et méthodes
humaines 1 Négociations 2 Outils et méthodes
8 Théorie des organisations 2 Préaffectations 1 Activités de développement
4 Analyse des besoins 3 Recrutement de l'esprit d'équipe
des parties prenantes 2 Compétences en management
3 Données de sortie
général
3 Données de sortie 1 Personnel affecté au projet
3 Systèmes d'appréciation
1 Affectation des rôles 2 Répertoire de l’équipe
4 Localisation du personnel
et des responsabilités de projet
5 Formation
2 Plan de management
du personnel 3 Données de sortie
3 Organigramme fonctionnel 1 Amélioration des performances
4 Pièces jointes 2 Éléments d'appréciation
des performances

Figure 9.1 Schéma d'ensemble du management des ressources humaines.

La majeure partie de cette documentation est directement applicable à la


direction et la gestion du personnel dans un projet, et le chef de projet et
l’équipe de management du projet doivent la connaître.
Cependant, 1ls doivent aussi être sensibilisés à la question de l’application de
cette connaissance au domaine du projet, par exemple :
— Le caractère temporaire des projets entraîne que les relations personnelles
et structurelles sont généralement à la fois temporaire et nouvelles. L'équipe
de management de projet doit soigneusement choisir les techniques qui
conviennent à des relations éphémères de ce type.

144 MANAGEMENT DE PROJET


— La nature et le nombre de parties prenantes du projet variera souvent au
cours de l’avancement du projet dans son cycle de vie. Il s’ensuit que des
techniques efficaces lors d’une phase ne le soient plus dans une autre.
L'équipe de projet doit prendre soin d’utiliser les bonnes techniques au bon
moment.
— Les activités liées à l’administration des ressources humaines sont rarement
de la responsabilité directe de l’équipe de management de projet. Cepen-
dant, l’équipe doit avoir une connaissance suffisante des exigences d’admi-
nistration pour les satisfaire.

9.1 Planification de l’organisation


La planification de l’organisation regroupe l’identification, la description,
l'affectation des rôles, les responsabilités et les relations hiérarchiques. Les
rôles, les responsabilités et les relations hiérarchiques peuvent être assignés à
des individus ou à des groupes. Les individus et les groupes peuvent appartenir
à l’organisation en charge du projet ou lui être extérieurs. Les groupes internes
sont souvent affectés à un service fonctionnel spécifique comme l’ingénierie,
le marketing ou la comptabilité.
Dans la plupart des projets, la majeure partie de la planification de l’organi-
sation est réalisée dans le cadre des toutes premières phases du projet.
Cependant, les résultats de ce processus doivent être revus régulièrement tout
au long du projet pour s’assurer qu’elle demeure pertinente. S1 l’organisation
ne convient plus, elle doit être revue sans délais.
La planification de l’organisation est souvent étroitement liée à la planification
de la communication (décrite au paragraphe 10.1) puisque la structure fonc-
tionnelle du projet aura un impact majeur sur les besoins en communication
du projet.

Données d'entrée Outils et méthodes Données de sortie

1 1 Interfaces du projet 1 Modèles 1 Affectation des rôles


1 2 Besoins en personnel 2 Pratiques en ressources et des responsabilités
humaines 2 Plan de management
3 Théorie des organisations du personnel
4 Analyse des besoins 8 Organigramme fonctionnel
des parties prenantes 4 Pièces jointes

MANAGEMENT DES RESSOURCES HUMAINES DU PROJET 145


9.1.1 Données d’entrée de la planification de l’organisation

9.1.1.1 Interfaces du projet


Les interfaces se rangent généralement dans trois catégories :
— Les interfaces fonctionnelles — les relations hiérarchiques formalisées et
informelles entre différentes unités fonctionnelles. Les interfaces fonction-
nelles peuvent être extrêmement complexes ou au contraire très simples.
Par exemple, le développement d’un système de télécommunications com-
plexe peut nécessiter d’assurer une coordination entre de multiples sous-
traitants pendant plusieurs années, alors que déterminer une erreur de
programmation dans un système installé sur un site unique ne demande
guère plus que de notifier l’ordre de modification à l’utilisateur et au
personnel responsable du fonctionnement.
— Les interfaces techniques — les relations hiérarchiques formalisées ou
informelles entre différents domaines techniques. Les interfaces techniques
existent dans les phases du projet et (par exemple, la conception d’un site
réalisée par les ingénieurs civils doit être compatible avec la structure
développée par les ingénieurs du projet) et entre les phases du projet (par
exemple, une équipe de conception d’un véhicule automobile transmet les
résultats de son travail à l’équipe de fabrication qui doit réaliser les outils
nécessaires à la production du véhicuie).
— Les interfaces relationnelles — les relations hiérarchiques formalisées et
informelles entre différentes personnes travaillant sur le projet.
Ces interfaces surviennent souvent simultanément, par exemple lorsqu'un
architecte travaillant pour une société &e conception qui explique les questions
clés de conception à l’équipe de management de projet appartenant à une
entreprise de construction sous-traitante avec laquelle il n’a pas de liens
hiérarchiques.

9.1.1.2 Besoins en personnel


Les besoins en personnel définissent quels types de compétences sont requi-
ses, quels profils d'individus ou groupes, et pendant combien de temps. Les
besoins en personnel constituent un sous-ensemble de l’ensemble des besoins
en ressources identifié dans la planification des ressources (décrite au para-
graphe 7.1).

9.1.1.3 Contraintes
Les contraintes sont les facteurs limitatifs pour les options qui se présentent
à l’équipe de projet. Une option fonctionnelle peut être limitée de nombreuses
/

146 MANAGEMENT DE PROJET


façons. Les facteurs classiques qui peuvent représenter une contrainte pour
l’organisation de l’équipe comprend entre autres les facteurs suivants :
— La structure fonctionnelle de l’organisation en charge — une organisation
dont la structure de base est de matrice forte signifie un rôle de chef de projet
relativement plus fort que pour une structure de matrice faible (cf. le
paragraphe 2.3.3 pour de plus amples détails à propos des structures
fonctionnelles)
— Les accords consensuels — les accords contractuels avec les syndicats ou
d’autres groupements d'employés peuvent nécessiter certains rôles ou
relations hiérarchiques (par essence, le groupement d'employés est une
partie prenante).
— Les préférences de l’équipe de management — si les membres de l’équipe
de management du projet ont eu du succès avec certaines structures par le
passé, 1ls sont susceptibles de favoriser des structures similaires dans le
futur.
— Les affectations de personnel attendues — la manière dont le projet est
organisé est souvent influencée par les compétences et capacités d’individus
particuliers.

9,12 Outils et méthodes de la planification de l’organisation

9.1.2.1 Modèles
Bien que chaque projet soit unique, la plupart des projets ressemblent dans
une certaine mesure à d’autres projets. L'utilisation de la définition des rôles
et des responsabilités ou les relations hiérarchiques d’un projet similaire peut
accélérer la planification de l’organisation.

9.1.2.2 Pratique en ressources humaines


De nombreuses organisations ont une diversité de politiques, lignes directrices
et procédures qui peuvent aider l’équipe de projet dans les divers aspects de
la planification de l’organisation. Par exemple, une organisation qui considère
les chefs de projet comme des meneurs d'hommes est susceptible de posséder
une documentation sur la manière dont ce rôle doit être rempli.

9.1.2.3 Théorie des organisations


Il existe une littérature conséquente sur la manière dont les structures fonc-
tionnelles peuvent et doivent être faites. Bien que seul un sous-ensemble réduit
de cette littérature soit spécialement conçu pour les structures de projet,

MANAGEMENT DES RESSOURCES HUMAINES DÜ PROJET 147


l’équipe de management doit avoir une connaissance générale des thèmes dont
traite la théorie des organisations afin de mieux être à même de répondre aux
besoins du projet.

9.1.2.4 Analyse des besoins des parties prenantes


Les besoins des diverses parties prenantes devraient être analysés pour s’as-
surer que les réponses à ces besoins sont bien apportées. Le paragraphe
10.1.2.1 traite en détails de l’analyse.des besoins des parties prenantes.
»

9.1.3 Données de sortie de la planification de l’organisation

9.1.3.1 Affectation des rôles et des responsabilités


Les rôles (qui fait quoi) et les responsabilités (qui décide quoi) doivent être
assignés aux parties prenantes du projet qui conviennent le mieux. Rôles et
responsabilités peuvent changer au cours du temps. La plupart des rôles et des
responsabilités seront assignées aux parties prenantes qui sont activement
impliquées dans la réalisation du projet, tel le chef de projet, d’autres membres
de l’équipe de managementde projet, et des individus apportant une contri-
bution.
Les rôles et responsabilités du chef de projet sont généralement déterminants
dans la plupart des projets mais varient de manière significative d’un domaine
d’application à un autre.
Les rôles et responsabilités devraient être étroitement liés à la définition du
contenu du projet. Une matrice d’affectation (ou RAM en anglais, cf. figure
9.2) est souvent utilisée dans ce but. Pour des projets importants, les matrices
RAM peuvent être faites à plusieurs niveaux. Par exemple, la matrice de
niveau supérieur définira quel groupe ou quelle unité est responsable de
chacun des éléments de la structure de découpage du projet, alors que des
matrices de niveau inférieur seront utilisées à l’intérieur du groupe pour
assigner les rôles et responsabilités des personnes.

9.1.3.2 Plan de management du personnel


Le plan de management du personnel décrit quand et comment les ressources
humaines seront affectées et retirées à l’équipe de projet. Le plan de manage-
ment du personnel peut être formalisé ou informel, très détaillé ou peu détaillé ;
il repose sur les besoins du projet. C’est un sous-élément de plan de projet (cf.
paragraphe 4.1, Plan de projet).
Le plan de management du personnel comprend souvent des histogrammes
des ressources, comme illustré en figure 9.3.
/

148 MANAGEMENT DE PROJET


Personne

Besoins

de fonctionnement

+ de conception

sde développement

SET

P = participant À = responsables R = revue nécessaire


|= intervention nécessaire S = signature nécessaire

Figure 9.2 Matrice d’affectation des responsabilités.

Une attention spéciale doit être apportée à la manière dont les membres de
l’équipe du projet (personnes ou groupes) seront libérés lorsqu'ils ne sont plus
nécessaires au projet. Des procédures appropriées de réaffectation peuvent :
— réduire les coûts en réduisant ou éliminant la tendance au bricolage pour
occuper le temps entre deux affectations;
— améliorer le moral en réduisant ou éhminant l’incertitude sur les prochaines
opportunités de travail.

9.1.3.3 Organigramme fonctionnel

Un organigramme fonctionnel est une présentation graphique des relations


hiérarchiques du projet. Il peut être formalisé ou informel ; très détaillé ou peu
détaillé; il repose sur les besoins du projet. Par exemple, l’organigramme
fonctionnel pour un projet interne dans un service de trois à quatre personnes
n’est pas susceptible de présenter la rigueur et la précision d’un organigramme
pour un projet de centrale nucléaire de 3000 personnes.

MANAGEMENT DES RESSOURCES HUMAINES DU PROJET 149


Heures (personnel)

300
975 Ingénieurs conception expérimentés

250
225
200
ile)
150
125
100

de 15
Utilisation
ressources
50
25
0
LoLe sol Lrafzo[er Lrafzo[ertà Lrolerfeu]à| 52
san. [2 Févr [Mars [2 Au | Mai
Heures d'utilisation des ressources (personnel)

Figure 9.3 Histogramme des ressources.

Un organigramme fonctionnel (OBS) est un type d’organigramme qui montre


quelles sont les unités fonctionnelles responsables des différents éléments de
travail.

9.1.3.4 Pièces jointes


Les pièces jointes à la planification de l’organisation varient selon les domai-
nes d’application et la taille du projet. L'information fréquemment fournie à
titre de détails fonctionnels englobe, sans être limitative:

150 MANAGEMENT DE PROJET


— L'impact de l’organisation — quelles alternatives sont exclues d’office par
le type d'organisation choisi.
— Les descriptions de postes — des descriptions écrites des compétences,
responsabilités, connaissance, de l’autorité, de l’environnement et autres
caractéristiques attachées à l’exécution d’un travail donné. Également
appelé descriptions de positions.
— Les besoins en formation — si le personnel qui va être affecté ne semble pas
posséder les compétences exigées pour le projet, l’acquisition de ces com-
pétences devra constituer une activité effective du projet.

9.2 Obtention des ressources humaines

L’obtention des ressources humaines implique de rassembler les ressources


humaines nécessaires (individus ou groupes) et de les affecter à l’exécution
du projet. Dans la plupart des environnements, les meilleures ressources ne
sont pas forcément disponibles, et l’équipe de management de projet doit
prendre garde de s’assurer que les ressources qui sont disponibles suffiront
pour répondre aux exigences du projet.

Données d’entrée Outils et méthodes Données de sortie

1 Plan de management 1 Négociations 1 Personnel affecté au projet


du personnel 2 Préaffectations 2 Répertoire de l’équipe
2 Description de l’effectif 3 Recrutement de projet
3 Pratiques de recrutement

9.2.1 Données d’entrée de l’obtention des ressources humaines

9.2.1.1 Plan de management du personnel

Le plan de management du personnel est décrit au paragraphe 9.1.3.2. Il


englobe les besoins en personnel du projet comme décrit au paragraphe
91.422;

MANAGEMENT DES RESSOURCES HUMAINES DU PROJET 151


9.2.1.2 Description de l'effectif
Lorsque l’équipe de management de projet a le pouvoir d’influencer ou de
décider des affectations du personnel, elle doit prendre en compte les carac-
téristiques du personnel potentiellement disponible. Ces prises en compte
doivent comprendre, mais ne pas se limiter :
— À l'expérience accumulée — les individus ou les groupes ont-ils effectués
des travaux similaires ou proches par le passé? L’ont-ils fait convenable-
ment ?
— Aux intérêts personnels — les individus ou groupes ont-ils un intérêt propre
à réaliser ce travail ?
— Aux caractéristiques personnelles — les individus ou les groupes sont-ils
susceptibles de travailler correctement ensemble au sein d’une équipe ?
— À la disponibilité — les individus ou groupes pourront-ils être mis à dispo-
sition pendant les périodes de temps nécessaires ?

9.2.1.3 Pratiques de recrutement


Une ou plusieurs organisations impliquées dans le projet peut avoir des
politiques, lignes directrices ou procédures régissant l’obtention des ressour-
ces humaines. Lorsqu’elles existent, de telles pratiques agissent comme des
contraintes sur le processus de recherche du personnel.

9.2.2 Outils et méthodes de l’obtention des ressources humaines

9.2.2.1 Négociations
L’obtention des ressources humaines doit être négociée dans la plupart des
projets. Par exemple, l’équipe de management de projet peut devoir négocier
avec:
— les décideurs fonctionnels pour s’assurer que le projet reçoit le personnel
qualifié en temps et en heure;
— d’autres équipes de management de projet de l’organisation en charge pour
affecter des ressources rares ou spécialisées de manière appropriée.
Les compétences de l’équipe qui auront une influence (cf. paragraphe 2.4.5,
Influence sur l’organisation) jouent un rôle important dans la négociation des
affectations comme le font les politiques des organisations impliquées. Par
exemple, un décideur fonctionnel peut être récompensé en fonction de son
utilisation du personnel. Cela incite le manager à affecter du personnel
disponible qui pourrait ne pas répondre à l’ensemble des exigences du projet.

152 MANAGEMENT DE PROJET


9.2.2.2 Préaffectations
Dans certains cas, l’effectif peut être préalablement affecté au projet. C’est
souvent le cas lorsque (a) le projet est le résultat d’une proposition mise en
compétition et que la proposition promettait un personnel spécifique, ou (b)
que le projet est un projet interne au service et les affectations de personnel
ont donc été définies dans la note de mission.

9.2.2.3 Recrutement
Le management des approvisionnements (décrit au chapitre 12) peut être
utilisé pour obtenir les services d’individus ou de groupes d’individus pour
réaliser les activités de projet. Un recrutement externe temporaire est néces-
saire lorsque l’organisation en charge manque de personnel maison pour
achever le projet (par exemple, du fait d’une décision voulue de ne pas
embaucher d'individus de ce profil à temps plein, ou du fait que le personnel
qualifié est déjà affecté à d’autres projets, ou pour d’autres raisons encore).

9.2.3 Données de sortie de l’obtention des ressources humaines

9.2.3.1 Personnel affecté


Le projet est pourvu lorsque les personnes qui conviennent ont été affectées
de manière sûre pour travailler au projet. Le personnel peut être affecté à temps
plein, temps partiel, ou encore en fonction des besoins du projet.

9.3 Développement de l’équipe

Le développement de l’équipe consiste à la fois à renforcer la capacité des


parties prenantes à contribuer individuellement et à renforcer la capacité de
l’équipe à travailler comme une équipe doit le faire. L’acquisition individuelle
de la compétence (managériale et technique) est la base indispensable au
développement de l’équipe. Le développement de l’équipe est cruciale pour
la capacité de réponse aux exigences du projet.
Le développement de l’équipe est souvent plus difficile lorsque les individus
membres de l’équipe dépendent à la fois d’un chef fonctionnel et du chef de
projet (cf. paragraphe 2.3.3 pour une discussion sur les organisations matri-
cielles). Une gestion efficace de cette situation ambiguë est souvent un facteur
crucial de succès pour le projet, dont la responsabilité incombe au chef de
projet.

MANAGEMENT DES RESSOURCES HUMAINES DU PROJET 153


Bien que le développement de l’équipe soit présenté au chapitre 3 comme l’un
des processus d’exécution, le développement de l’équipe se fait tout au long
du projet.

Données d’entrée Outils et méthodes Données de sortie

1 Personnel affecté au projet 1 Activités de développement 1 Amélioration :


Es
2 Plan de projet de l'esprit d'équipe des performances
3 Plan de management Compétences 2 Éléments d'appréciation
du personnel en management général des performances
4 État d'avancement Systèmes d'appréciation
5 Retour extérieur | 4 Localisation du personnel
d’information Formation

9.3.1 Données d’entrée du développement de l’équipe

9.3.1.1 Personnel affecté au projet


Le personnel affecté au projet est décrit au paragraphe 9.2.3.1. Les affectations
de personnel définissent implicitement les compétences individuelles et col-
lectives disponibles.

9.3.1.2 Plan de projet


Le plan de projet est décrit au paragraphe 4.1.3.1. Le plan de projet décrit le
contexte technique dans lequel opère l’équipe de projet.

9.3.1.3 Plan de management du personnel


Le plan de management du personnel est décrit au paragraphe 9.1.3.2.

9.3.1.4 État d'avancement


Les rapports d’avancement (décrits au paragraphe 10.3.3.1) fournissent un
retour d’information à l’équipe de projet sur les performances réelles compa-
rativement aux performances prévisionnelles. /

MANAGEMENT DE PROJET
9.3.1.5 Retour extérieur d’information
L'équipe de projet doit se confronter périodiquement aux attentes des tiers à
l’extérieur du projet.

992 Outils et méthodes du développement de l’équipe

9.3.2.1 Activités de développement de l'esprit d'équipe


Les activités de développement de l’esprit d’équipe englobent les actions de
management et les actions individuelles entreprises spécifiquement et princi-
palement pour améliorer la performance de l’équipe. De nombreuses actions
telles que l'implication de membres de l’équipe qui n’appartiennent pas au
management dans le processus de planification, ou l’établissement de règles
de base pour aplanir et gérer les conflits, sont à même d’avoir comme effet
secondaire d’améliorer la performance de l’équipe. Les activités de dévelop-
pement de l’esprit d’équipe peuvent varier; elles vont de l’allocation de cinq
minutes, au cours d’une réunion de revue normale, jusqu’à des séminaires
extérieurs organisés pendant le temps de travail et conçus pour améliorer les
relations humaines entre les intervenants principaux.
Il existe une littérature importante sur le thème de la constitution de l’esprit
d'équipe. L'équipe de management de projet doit être familiarisée avec la
diversité des actions qui permettent de le renforcer.

9.3.2.2 Compétences en management général


Les compétences en management général (traitées au paragraphe 2.4) ont une
importance particulière dans le domaine du développement de l’équipe.

9.3.2.3 Systèmes d'appréciation


Les systèmes d’appréciation sont des actions de management qui visent à
promouvoir ou renforcer des comportements. Pour être efficace, de tels
systèmes doivent établir un lien clair, explicite et réalisable entre la perfor-
mance et la récompense. Par exemple, un chef de projet qui est récompensé
pour avoir atteint l’objectif de coût du projet doit bénéficier d’un niveau de
maîtrise approprié sur les décisions concernant le personnel et les approvi-
sionnements.
Les projets doivent souvent établir leur propre système d’appréciation, car les
systèmes de l’organisation en charge peuvent ne pas convenir. Par exemple,
le fait d’être prêt à faire des heures supplémentaires afin de respecter un
objectif de délai agressif sur le marché doit être récompensé et reconnu; les
heures supplémentaires ne doivent pas être dues à une mauvaise planification.

MANAGEMENT DES RESSOURCES HUMAINES DU PROJET 199


Les systèmes d’appréciation doivent également tenir compte des différences
culturelles. Par exemple, la mise en place d’un système de récompense
collective dans une culture qui valorise l’individualisme peut s’avérer très
difficile.

9.3.2.4 Localisation du personnel


Il s’agit de regrouper physiquement tous, ou presque tous les membres actifs
du projet dans un même lieu pour renforcer leur capacité à travailler en équipe.
Le regroupement est largement utilisé dans les projets de grande taille et peut
aussi être efficace pour des projets plus petits (avec un «quartier général», où
l’équipe se réunit et s’abstrait des travaux en cours).

9.3.2.5 Formation
La formation englobe toutes les activités qui renforcent les compétences,
connaissances et capacités de l’équipe de projet. Quelques auteurs font la
distinction entre la formation, l’éducation et le développement, mais ces
distinctions ne sont ni très sensibles n1 largement reconnues. La formation
peut être formalisée (c’est-à-dire, formation en salle, formation sur matériel
informatique) ou informelle (par exemple, le partage de l’expérience d’autres
membres de l’équipe). Il existe une littérature conséquente sur la manière
d’apporter une formation aux adultes.
S1 les membres de l’équipe de projet manquent des compétences nécessaires
en management ou de compétences techniques, leur formation doit être
considérée comme une tâche du projet, ou bien il faut commencer par
réaffecter au projet le personnel qui convient. Des coûts de formation directs
ou indirects sont souvent supportés par l’organisation en charge.

9.3.3 Données de sortie du développement de l’équipe

9.3.3.1 Amélioration des performances


La donnée de sortie principale du développement de l’équipe est l’améliora-
tion des performances. Les améliorations peuvent provenir de sources diver-
ses et peuvent affecter de nombreux domaines où se réalisent des
performances, par exemple :
— des améliorations de compétences individuelles peuvent permettre à des
personnes d'exécuter leurs activités plus efficacement ;,
— des améliorations en termes de comportement d’une équipe (par exemple,
aplanir et gérer les conflits) peuvent permettre aux membres de l’équipe de

156 MANAGEMENT DE PROJET


consacrer un pourcentage plus important de leur effort aux activités tech-
niques.
— les améliorations des compétences soit individuelles soit collectives peu-
vent faciliter l’identification et la mise en place de meilleures démarches
dans l’exécution du projet.

9.3.3.2 Éléments d'appréciation de la performance


L’équipe de projet doit normalement fournir des éléments d’appréciation de
performance de ses membres qui ont une activité significative.

MANAGEMENT DES RESSOURCES HUMAINES DÜ PROJET 1924


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10 MANAGEMENT DE LA COMMUNICATION DU PROJET

Le management de la communication englobe les processus nécessaires pour


assurer en temps et qualité voulus, la rédaction, la collecte, la diffusion,
l’archivage et le traitement final des informations de projet. Il établit les liens
cruciaux entre les personnes, les idées et l’information qui sont indispensables
au succès. Toute personre impliquée dans le projet doit être préparée à
envoyer et recevoir des communications dans le «langage » propre au projet,
et doit comprendre comment les communications dans lesquelles elle est
impliquée en tant qu’individu affectent le projet dans son ensemble. La figure
10.1 est un schéma d’ensemble des processus principaux suivants :
10.1 Planification des communications — pour déterminer l'information
et les communications nécessaires aux parties prenantes : qui a besoin de
quelle information, quand et sous quelle forme la lui remettre.
10.2 Diffusion de l'information — pour mettre l’information nécessaire à
la disposition des parties prenantes au projet, en temps voulu.
10.3 Rapports d'avancement — pour rassembler et diffuser l’information
sur l’avancement. Cela comporte l’état d'avancement, sa mesure et la
prévision.
10.4 Clôture administrative — pour susciter, collecter et diffuser les infor-
mations formalisant l’achèvement d’une phase, ou du projet tout entier.
Ces processus interagissent entre eux ainsi qu'avec des processus d’autres
disciplines. Chaque processus peut entraîner la participation d’un ou plusieurs
individus ou groupes d’individus et dépend des besoins du projet. En général,
chaque processus se déroule au moins une fois à chaque phase du projet.
Bien que les processus soient présentés ici comme des activités bien identi-
fiées avec des limites très claires, ils peuvent en pratique se chevaucher et
interagir de différentes manières que nous ne détaillerons pas ici. Les interac-
tions sont traitées en détail au chapitre 3.
La compétence en communication dans le management général (traitée au
paragraphe 2.4.2) est proche du management de la communication dans le
projet, sans être tout à fait identique. Communiquer est un vaste sujet et
implique un ensemble substantiel de connaissances, qui n’est pas spécifique
au projet, par exemple :
— modèles émetteur-récepteur — boucles de contrôle, obstacles à la commu-
nication, …,

MANAGEMENT DE LA COMMUNICATION DU PROJET 159


ET ETe TT EL
de la communication du projet

10.1 10.2
Planification Diffusion
des communications de l'information

1 Données d'entrée 1 Données d'entrée


1 Besoins en communication 1 Travail réalisé
2 Technologie de commuhication 2 Plan de management
3 Contraintes de la communication
4 Hypothèses 3 Plan de projet

2 Outils et méthodes 2 Ouiils et méthodes


1 Analyse des besoins 1 Compétences en communication
des parties prenantes 2 Systèmes de mise à disposition
de l'information
3 Données de sortie
3 Systèmes de diffusion de l'information
1 Plan de management
de la communication 3 Données de sortie
1 Données de projet enregistrées

10.3 10.4
Rapports Clôture
d'avancement ETUIS EUR

1 Données d’entrée 1 Données d'entrée


1 Plan de projet 1 Documentation sur la mesure
2 Travail exécuté de l'avancement
3 Autres données de projet enregistrées 2 Documentation sur le produit
du projet
2 Outils et méthodes
3 Autres documents sur le projet
1 Revues d'avancement
2 Analyse des écarts 2 Outils et méthodes
3 Analyse de tendance 1 Outils et méthodes
4 Analyse de la valeur acquise du rapport d'avancement
5 Outils et méthodes
3 Données de sortie
de diffusion de l'information
1 Historiques du projet
3 Données de sortie 2 Recette formalisée
1 Rapports d'avancement 3 Retour d'expérience
2 Demandes de modifications ‘

Figure 10.1 Schéma d'ensemble du management de la communication du projet.

160 MANAGEMENT DE PROJET


— choix des médias — quand communiquer par écrit ou par oral, quand rédiger
un mémo informel, et quand faire un compte rendu officiel, …,
— style d'écriture — voix active ou passive, structure des phrases, choix des
mots rs
— techniques de présentation — expression corporelle, préparation des aides
visuelles, …,
— techniques de conduite de réunion — préparation de l’ordre du jour, gestion
des conflits,

Le management de la communication de projet est l’application de ces idées


générales aux besoins spécifiques du projet; par exemple, décider quand,
comment, sous quelle forme et à qui rendre compte de l’avancement du projet.

10.1 Planification des communications

La planification des communications implique de déterminer l’information et


les communications nécessaires aux parties prenantes : qui a besoin de quelle
information, quand et sous quelle forme la lui remettre. Alors que tous les
projets ont pour impératif commun de communiquer les informations sur le
projet, les besoins en information et les méthodes de diffusion varient énor-
mément. Identifier les besoins en information des parties prenantes et déter-
miner une méthode convenable pour y répondre est un facteur de succès
important.
Dans la plupart des projets, la majeure partie de la planification des commu-
nications fait partie intégrante des toutes premières phases du projet. Cepen-
dant, les résultats de ce processus doivent être revus régulièrement tout au
long du projet et corrigés si besoin est pour s’assurer qu’il reste applicable.

Données d'entrée - Outils et méthodes Données de sortie

1 Besoins en communication 1 Analyse des besoins «| 1 Plan de management


2 Technologie des parties prenantes de la communication
de communication
3 Contraintes
4 Hypothèses

MANAGEMENT DE LA COMMUNICATION DU PROJET 161


La planification des communications est souvent étroitement liée à la planifi-
cation de l’organisation (décrite au paragraphe 9.1), puisque la structure
organisationnelle du projet à un impact majeur sur les exigences du projet en
termes de communication.

10.1.1 Données d’entrée de la planification des communications

10.1.1.1 Besoins en communication


Les besoins en communication sont constitués par l’ensemble des exigences
en matière d’information des parties prenantes du projet. Ces exigences sont
définies en combinant le type et le format de l’information nécessaire avec
une analyse de la valeur de cette information. Les ressources du projet doivent
être consacrées uniquement à la communication des informations qui contri-
buent au succès ou bien, là où le manque de communication peut être
préjudiciable. L'information type nécessaire pour déterminer les exigences du
projet en termes de communications comprend :
les relations de responsabilités entre parties prenantes et organisation en
charge du projet,
les disciplines, services et spécialités impliquées dans le projet,
la logistique concernant le nombre d’individus qui seront impliqués dans le
projet et à quels endroits,
les besoins en information externes (par exemple, la communication avec
les médias).

10.1.1.2 Technologie de communication


Les technologies ou les méthodes utilisées pour le transfert d’information dans
un sens ou dans l’autre parmi les éléments du projet peuvent varier de manière
significative : cela va de conversations brèves à des réunions élargies, de
simples documents écrits à des plannings ou banques de données en ligne
immédiatement accessibles. Les facteurs technologiques de communication
qui peuvent affecter le projet englobent :
— l’urgence du besoin d’information — le sucçès du projet dépend-il. d’une
information mise à jour régulièrement et disponible à tout moment, ou est-ce
que des rapports écrits réguliers suffisent ?
— la technologie disponible — les systèmes déjà en place conviennent-ils ou
bien les besoins du projet justifient-ils des modifications ?

162 MANAGEMENT DE PROJET


— le personnel prévu — les systèmes de communication proposés sont-ils
compatibles avec l’expérience et le niveau de compétence des participants
au projet, ou bien faut-il prévoir une formation et un apprentissage?
— la durée du projet — la technologie actuelle est-elle susceptible d’évoluer
avant la fin du projet de telle manière qu’un passage à la technologie
nouvelle se justifierait?

10.1.1.3 Contraintes
Les contraintes sont des facteurs qui limitent les choix de l’équipe de mana-
gement de projet. Par exemple, si des parties substantielles du projet doivent
être sous-traitées, une plus grande attention sera apportée au traitement de
l'information contractuelle.
Lorsqu'un projet est réalisé sous contrat, 1l existe souvent des spécifications
particulières qui ont une influence sur le plan de communication.

10.1.1.4 Hypothèses
Les hypothèses sont des facteurs qui, pour les besoins de la planification,
seront considérées comme vrais, réels ou certains. Les hypothèses impliquent
généralement un niveau de risque.
Elles peuvent être identifiées ici ou bien être un extrant de l’identification du
risque (décrit au paragraphe 11.1).

10.1.2 Outils et méthodes du processus de planification


des communications

10.1.2.1 Analyse des besoins des parties prenantes


Les besoins en information des diverses parties prenantes doivent être analy-
sés pour avoir une vision correcte et logique de leurs besoins en information
et des canaux d’information qui répondront à ces besoins (les parties prenantes
sont traitées en détail aux paragraphes 2.2 et 5.1).
Cette analyse doit prendre en compte des méthodes et technologies adaptées
au projet et répondant aux besoins en information. Il faut prendre soin d'éviter
un gaspillage des ressources par des informations inutiles et une technologie
inappropriée.

MANAGEMENT DE LA COMMUNICATION DU PROJET 163


10.1.3 Données de sortie du processus de planification
des communications

10.1.3.1 Plan de management de la communication


Le plan de management de la communication est un document qui présente :
Une structure de collecte et de classement détaillant les méthodes utilisées
pour rassembler et conserver divers types d’information. Les procédures
doivent également préciser la collecte et la diffusion des mises à jour et
corrections apportées à des documents précédemment diffusés.
Une structure de diffusion précisant les destinataires de l'information
(rapports d'avancement, données, calendriers, documentation techni-
que..…), et les méthodes (rapports écrits, réunions...) utilisées pour diffuser
les divers types d’information. Cette structure doit être compatible avec les
responsabilités et relations hiérarchiques décrites par la charte d’organisa-
tion du projet.
Une description de l'information à diffuser, précisant le format, le contenu,
le degré de détail, et les conventions/définitions à utiliser.
Les calendriers d’émission qui précisent à quel moment chaque type d’in-
formation est émis.
Les méthodes pour accéder à l’information entre deux communications
prévues.
Une méthode de mise à jour et de redéfinition du plan de management de
la communication au fur et à mesure de l’avancement du projet.
Le plan de management de la communication peut être formalisé ou informel,
très détaillé ou au contraire peu détaillé, suivant les besoins du projet. C’est
un élément du plan de projet (décrit au paragraphe 4.1).

10.2 Diffusion de l'information

La diffusion de l’information implique de mettre l’information nécessaire à


la disposition des parties prenantes au projet, en temps voulu. Cela englobe la
mise en œuvre du plan de management de la communication ainsi que la
réponse à des demandes d’information imprévues. ,

164 MANAGEMENT DE PROJET


Données d'entrée Outils et méthodes Données de sortie

«| 1 Travail réalisé 1 Compétences 1 Données


| 2 Plan de management | en communication de projet enregistrées
| de la communication | 2 Systèmes de mise
| 3 Plan de projet | à disposition
| | del'information
| 3 Systèmes de diffusion
de l'information

10.2.1 Données d'entrée de la diffusion de l’information

10.2.1.1 Travail réalisé


Le travail réalisé est décrit au paragraphe 4.2.3.1.

10.2.1.2 Plan de management de la communication


Le plan de management de la communication est décrit au paragraphe
JOMES:1

10.2.1.3 Plan de projet


Le plan de projet est décrit au paragraphe 4.1.3.1.

10.2.2 Outils et méthodes de la diffusion de l'information

10.2.2.1 Compétences en communication


Les compétences en communication sont utilisées lors de l’échange d’infor-
mation. L’émetteur doit donner une information claire, sans ambiguïté, et
complète afin que le récepteur puisse la recevoir correctement et confirmer
qu’il l’a bien comprise. Le récepteur quant à lui doit s’assurer qu’il reçoit bien
l'intégralité de l’information et qu’il la comprend correctement. La commu-
nication à plusieurs dimensions :
— écrite ou orale, écoutée ou exprimée,
— interne (au sein du projet) ou externe (à l’attention du client, des médias,
du public, ….),

MANAGEMENT DE LA COMMUNICATION DU PROJET 165


— formalisée (rapports, briefings, …) et informelle (mémos, conversa-
tions ad hoc, ….),
— verticale (de haut en bas et de bas en haut au sein de la structure) et
horizontale (entre pairs).

10.2.2.2 Systèmes de mise à disposition de l'information


L'information peut être partagée par les membres de l’équipe grâce à diverses
méthodes, parmi lesquelles les systèmes de fichiers manuels, les bases de
données électroniques, les logiciels de management de projet, et autres systè-
mes qui donnent accès à la documentation technique telles que les dessins
d'ingénierie. Ù

10.2.2.3 Systèmes de diffusion de l'information


L'information du projet peut être diffusée en utilisant un ensemble de métho-
des très varié, comprenant les réunions de projet, la diffusion de documents
écrits, l’accès aux bases de données électroniques mises en réseau, la téléco-
pie, le courrier électronique, la messagerie vocale, et les téléconférences.

10.2.3 Données de sortie du processus de diffusion de l’information

10.2.3.1 Données de projet enregistrées


Les données de projet enregistrées peuvent inclure la correspondance, les
mémos, les rapports et documents qui décrivent le projet. Cette information
doit dans une certaine mesure être conservée de manière organisée. Les
membres de l’équipe de projet peuvent souvent conserver des archives per-
sonnelles sous forme de notes concernant le projet.

10.3 Rapports d'avancement

Le processus des rapports d’avancement comporte la collecte et la diffusion


des informations sur l’avancement afin de fournir aux parties prenantes
l'information concernant l’utilisation des ressources pour la réalisation des
objectifs du projet. Ce processus englobe :
— La situation — à quel point du projet est-on parvenu ?
— L'état d'avancement — ce que l’équipe de projet a accompli.
— Les prévisions — prévoir les situations et l’avancement à venir.

166 MANAGEMENT DE PROJET


Un rapport d'avancement doit généralement fournir une information sur le
contenu, les délais, les coûts et la qualité. De nombreux projets nécessitent
également une information sur le risque et les approvisionnements. Les
rapports peuvent être destinés à l’attention générale ou réservés à quelques-
uns.

Données d’entrée Outils et méthodes Données de sortie

1 Plan de projet 1 Revues d'avancement À Rapports d'avancement


2 Travail réalisé 2 Analyse des écarts 2 Demandes de modifications
3 Autres données 3 Analyse de tendance
de projet enregistrées 4 Analyse de la valeur acquise
5 Outils et méthodes
de diffusion de l'information

10.3.1 Données d’entrée du rapport d'avancement

10.3.1.1 Plan de projet


Le plan de projet est traité au paragraphe 4.2.3.1. Le plan de projet comprend
les diverses données de base qui sont utilisées pour mettre en œuvre le projet.

10.3.1.2 Travail réalisé


Le travail réalisé — quels livrables ont été complètement ou partiellement
achevés, quels ont été les coûts encourus ou engagés, … — est une donnée de
sortie de l’exécution du plan de projet (traité au paragraphe 4.2.3.1). Le travail
réalisé doit être documenté selon le cadre prévu par le plan de management
de la communication. Une information sur le travail réalisé, précise et de
présentation uniforme est essentielle pour un bon et utile rapport d’avance-
ment.

10.3.1.3 Autres données de projet enregistrées


Les données de projet enregistrées sont traitées au paragraphe 10.2.3.1. En
plus du plan de projet et du travail réalisé, les autres documents de projet
concernent souvent une information propre au contexte du projet, qui doit être
prise en compte lorsque l’avancement est évalué.

MANAGEMENT DE LA COMMUNICATION DU PROJET 167


10.3.2 Outils et méthodes du rapport d'avancement

10.3.2.1 Revues d'avancement


Les revues d’avancement sont des réunions tenues pour évaluer l’état de la
réalisation d’un projet ou son avancement. Les revues d'avancement sont très
souvent utilisées de pair avec une ou plusieurs techniques de rapport d’avan-
cement décrites ci-dessous.

10.3.2.2 Analyse des écarts


L'analyse des écarts implique de comparer les résultats réels du projet avec
les résultats planifiés ou attendus. Les écarts de délais ou de coûts sont ceux
les plus fréquemment analysés, mais les écarts par rapport au plan dans les
domaines du contenu, de la qualité et des risques sont souvent tout aussi
importants sinon plus.

10.3.2.3 Analyse de tendance


L'analyse de tendance examine les résultats du projet dans la durée, pour
évaluer si les avancements s’améliorent ou se détériorent.

10.3.2.4 Analyse de la valeur acquise


La valeur acquise sous ses diverses formes est la méthode de mesure de
l’avancement la plus fréquemment utilisée. Elle intègre les mesures du con-
tenu, du coût et des délais permettant ainsi à l’équipe de management du projet
d'évaluer l’avancement. La valeur acquise calcule trois valeurs clés pour
chaque activité :
— Le budget encouru, ou encore coût budgété du travail prévu (BCWS, en
français CBTP), est le total des coûts autorisés estimés pour les activités
qu'il avait été prévu d’effectuer pour le projet durant la période considérée.
— Le coût réel encouru, ou coût réel du travail effectué (AC WP, en français
CRTE) est le total des coûts effectivement encourus (directs ou indirects)
pour les travaux effectués sur le projet, durant la période considérée.
— La valeur acquise, ou coût budgété du travail effectué (BCWP, en français
CBTE) est un pourcentage du budget total égal au pourcentage du travail
physique réellement achevé durant la même période. L'application de la
valeur acquise utilise souvent quelques pourcentages seulement (par exem-
ple, 30%, 70%, 90% et 100%) pour simplifier la collecte des données.
Quelquefois seuls les pourcentages 0 et 100 sont utilisés (faits, non faits)
pour s’assurer d’une mesure objective de l’avancement.

168 MANAGEMENT DE PROJET


Ces trois valeurs sont utilisées ensemble pour mesurer si oui ou non la
réalisation de l’ouvrage se fait comme prévu. Les mesures les plus souvent
utilisés sont l’écart de coût (EC = CBTE - CRTE), l’écart de délai (ED =
CBTE - CBTP) et l'indice de performance-coût (IPC = CBTE / CRTE).
L'indice de performance-coût cumulé (la somme de tous les CBTE divisée
par la somme de tous les CRTE) est largement utilisé pour prévoir le coût du
projet à l’achèvement. Dans certains domaines d’application, l’index de
performance-délai (IPD = CBTE/CBTP) est utilisé pour la prévision de la date
d’achèvement du projet.

10.3.2.5 Outils et méthodes de diffusion de l’information


Les rapports d'avancement sont diffusés grâce aux outils et méthodes décrits
au paragraphe 10.2.2.

10.3.3 Données de sortie du processus de rapport d'avancement

10.3.3.1 Rapports d'avancement


Les rapports d'avancement classent et résument l’information collectée et 1ls
présentent tous les résultats d’analyse. Les rapports doivent fournir les infor-
mations avec le degré de précision requis par les diverses parties prenantes,
tel que le plan de management de la communication le prescrit.

Valeurs
cumulées
Budget

Valeur acquise

Date Temps
des données

Figure 10.2 Représentation graphique de la performance.

MANAGEMENT DE LA COMMUNICATION DU PROJET 169


170
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MANAGEMENT DE PROJET
Les rapports d'avancement prennent généralement la forme de diagrammes à
barres (ou diagrammes de Gantt), de courbe en S, d’histogrammes et de
tableaux. La figure 10.2 utilise la courbe en S pour montrer les données de
l’analyse des valeurs acquises cumulées alors que la figure 10.3 montre un
ensemble différent de données de valeurs acquises sous forme de tableau.

10.3.3.2 Demandes de modifications


L'analyse de l’avancement du projet génère souvent des demandes de modi-
fications, portant sur certains aspects du projet. Ces demandes de modifica-
tions sont traitées conformément aux divers processus de maîtrise des
modifications décrits précédemment (par exemple, le management des modi-
fications du contenu, maîtrise des délais, ….).

10.4 Clôture administrative

Le projet ou la phase de projet, que les objectifs soient remplis ou qu'ils se


terminent pour d’autres raisons, doivent être clos. La clôture administrative
consiste à vérifier et documenter les résultats du projet pour leur acceptation
formalisée par le sponsor, le client ou l'utilisateur. Elle inclut la collecte de
documents du projet (en s’assurant qu’ils reflètent les dernières spécifica-
tions), l’analyse du succès du projet et son efficacité, et l’archivage des
informations qui pourront être utilisées à l’avenir.
Les activités de clôture administrative ne doivent pas être renvoyées à l’achè-
vement du projet. Chaque phase du projet doit être correctement conclue pour
s’assurer qu'il n’y a pas de perte d’information importante et utile.

Données d'entrée . Outils et méthodes Données de sortie

1 Documentation sur 1 Outils et méthodes 1 Historiques du projet


la mesure de l'avancement du rapport d'avancement 2 Recette formalisée
2 Documentation 3 Retour d'expérience
sur le produit du projet
3 Autres documents
sur le projet

MANAGEMENT DE LA COMMUNICATION DU PROJET 1h71)


10.4.1 Données d’entrée pour la clôture administrative
10.4.1.1 Documentation sur la mesure de l'avancement
Toute documentation produite pour enregistrer et analyser l’avancement du
projet, dont les documents de planification qui constituent le cadre général de
la mesure de l’avancement, doivent être disponibles pour revue pendant le
processus de clôture administrative.

10.4.1.2 Documentation sur le produit résultant du projet


Les documents émis pour décrire le résultat du projet (plans, spécifications,
documentation technique, dessins, fichiers électroniques, … — la terminologie
varie selon le domaine d’application) doivent également être disponibles pour
revue pendant le processus de clôture administrative.

10.4.1.3 Autres données de projet enregistrées


Les données de projet enregistrées sont traitées au paragraphe 10.2.3.1.
*

10.4.2 Outils et méthodes de la clôture administrative

10.4.2.1 Outils et méthodes du rapport d'avancement


Les outils et méthodes du rapport d’avancement sont traités au paragraphe 10.3.2.

10.4.3 Données de sortie du processus de clôture administrative

10.4.3.1 Historiques du projet


Un jeu complet de données enregistrées indexées doit être préparé pour
archivage par les parties compétentes. Toutes les bases de données historiques
spécifiques au projet ou au programme au sens large doivent être mises à jour
lorsqu'elles intéressent le projet. Lorsque les projets sont réalisés sous contrat
ou lorsqu'ils impliquent des approvisionnements importants, il faut particu-
lièrement suivre l’archivage des données financières enregistrées.

10.4.3.2 Recette formalisée


La documentation qui fait état de la recette par le client ou le sponsor de
l'ouvrage résultant du projet (ou de la phase) doit être préparée et diffusée.

10.4.3.3 Retour d'expérience


Les retours d'expérience sont traités au paragraphe 4.3.3.3.

MANAGEMENT DE PROJET
11 MANAGEMENT DES RISQUES DU PROJET

Le management des risques du projet comprend les processus permettant


d'identifier, d'analyser et de parer les risques du projet. Cela implique de
maximiser les conséquences des événements positifs et de minimiser celles
des événements défavorables. La figure 11.1 donne un schéma général des
principaux processus de management des risques :
11.1 identification des risques — pour déterminer quels risques sont
susceptibles d’affecter le projet et de documenter les caractéristiques de
chacun d’eux.

11.2 Quantification des risques — pour évaluer les risques et leurs


interactions, et pour déterminer l’importance des conséquences possibles
sur les résultats du projet.

11.3 Élaboration des mesures de mitigation — pour définir comment


profiter au mieux des opportunités et répondre aux menaces.

11.4 Maîtrise des mesures de mitigation — pour faire face aux modifi-
cations des risques en cours de projet.

Ces processus interagissent entre eux et aussi avec ceux des autres disciplines.
Chaque processus peut nécessiter la participation d’un ou plusieurs individus
ou groupes, en fonction des besoins du projet. Chaque processus intervient au
moins une fois au cours de chaque phase du projet.
Bien que les processus soient présentés ici comme des entités distinctes, avec
des limites bien définies, ils peuvent en pratique se recouvrir et interférer sous
des formes non décrites ici. Les interactions entre procédés sont traitées en
détail au chapitre 3.
Les différents domaines d’application utilisent souvent une terminologie
différente pour les processus concernés, par exemple :
— l'identification des risques et leur quantification sont quelquefois traitées
comme un processus unique, qui peut être appelé analyse des risques ou
évaluation des risques;
.— l'élaboration des mesures de mitigation est quelquefois appelée planifica-
tion des réponses ou atténuation;

MANAGEMENT DES RISQUES DU PROJET TE


— l'élaboration des mesures de mitigation et la maîtrise sont quelquefois
traitées comme un processus unique, qui peut alors être appelé gestion des
risques.

11.1 Identification des risques


L'identification des risques consiste à déterminer quels risques sont suscepti-
bles d’affecter le projet, et de répertorier leurs caractéristiques. L’identifica-
tion des risques n’est pas une activité ponctuelle; elle doit être reprise
régulièrement tout au long du projet.
L'identification des risques doit concerner aussi bien les risques externes que
les risques internes. L’équipe de projet peut maîtriser ou avoir une action sur
les risques internes, comme ceux touchant l’affectation des effectifs et l’esti-
mation des coûts. Les risques externes dépassent la maîtrise ou l’influence de
l’équipe de projet, comme par exemple, les modifications du marché ou les
décisions gouvernementales.
À proprement parler, les risques ne concernent que la possibilité de souffrir
dommages ou pertes. Dans le contexte des projets, néanmoins, l'identification
des risques recouvre également les opportunités (issues favorables) aussi bien
que les menaces (issues défavorables).
L'identification des risques peut être menée «causes et effets» (ce qui peut
arriver et ce qui en découle) ou «effets et causes» (quels résultats sont
encouragés ou évités, et comment essayer d’y parvenir).

Données d’entrée Outils et méthodes Données de sortie

1 Description du produit 1 Listes de contrôle 1 Sources de risques


2 Données de sortie 2 Graphe des flux 2 Aléas potentiels
d’autres processus 3 Entretiens 3 Symptômes de risques
| 8 Historiques 4 Données d'entrée
pour les autres processus

174 MANAGEMENT DE PROJET


Management
des risques du projet

11.1 11.2
identification Quantification
CEST des risques
1 Données d'entrée 1 Données d’entrée
1 Description du produit 1 Tolérance au risque des parties prenantes
2 Données de sortie d'autres processus 2 Sources de risques
8 Historiques 3 Aléas potentiels
: : 4 Estimation des coûts
2 Outils et méthodes 5 Estimation des durées des activités
1 Listes de contrôle
2 Graphe des flux 2 Outils et méthodes
3 Entretiens 1 Valeur monétaire attendue
e 2 Cumul statistique
3 Données de sortie 3 Simulation
1 Sources de risques 4 Arbre de décision
2 Aléas potentiels - 5 Dire d'expert
3 Symptômes de risques
4 Données d'entrée 3 Données de sortie
pour les autres processus 1 Opportunités à rechercher,
menaces à parer
2 Opportunités à abandonner,
menaces à accepter

11.3 11.4
Élaboration LENUSS
des mesures de mitigation des mesures de mitigation

1 Données d’entrée 1 Données d'entrée


1 Opportunités à rechercher, 1 Plan de management des risques
menaces à parer 2 Événements récents de risques
2 Opportunités à abandonner, 3 Identification des risques nouveaux
menaces à accepter
2 Outils et méthodes
2 Outils et méthodes 1 Décisions à chaud
1 Approvisionnements 2 Élaboration des mesures de mitigation
2 Planification du traitement du risque complémentaire
3 Stratégies alternatives
3 Données de sortie
4 Assurances
1 Historiques du projet
3 Données de sortie 2 Recette formalisée
1 Plan de management des risques 3 Retour d'expérience
2 Données d'entrée aux autres processus
3 Plan de traitement des risques
4 Provisions
5 Accords contractuels

Figure 11.1 Schéma d'ensemble du management du risque.

MANAGEMENT DES RISQUES DU PROJET 175


11.1.1 Données d’entrée pour l'identification des risques

11.1.1.1 Description du produit


La nature du produit résultant du projet a un impact majeur sur les risques
identifiés. Les produits qui impliquent des technologies éprouvées présente-
ront, toutes choses égales par ailleurs, moins de risques que ceux qui nécessi-
tent des innovations ou des inventions. Les risques associés à la réalisation du
projet sont souvent caractérisés par leur impact sur le coût ou le délai. Le
paragraphe 5.1.1.1 donne quelques informations complémentaires sur la des-
cription du produit.

11.1.1.2 Données de sortie d’autres processus


Les données de sortie des processus relevant d’autres disciplines doivent être
examinées pour y rechercher les risques possibles, par exemple :
— La structure de découpage du projet — des démarches non classiques pour
détailler les livrables élémentaires peuvent présenter des opportunités qui
n'étaient pas évidentes sur les livrables de premier niveau définis dans
l’énoncé du contenu.
— Les estimations de coût et de durée — les estimations volontaristes et celles
effectuées avec des données succinctes entraînent davantage de risques.
— La planification des effectifs — des personnes choisies pour faire partie de
l’équipe peuvent avoir des compétences spécifiques difficiles à remplacer,
ou d’autres obligations, qui obèrent leur disponibilité.
— Le programme d’approvisionnement — des conditions économiques, telles
qu’un marché local déprimé peuvent donner une possibilité de réduire le
coût d’un contrat.

11.1.1.3 Historiques
Toute information d’archive concernant ce qui s’est effectivement passé sur
des projets précédents peut être précieuse pour identifier les risques potentiels.
L'information historique provient le plus souvent des sources suivantes :
— Dossiers d’affaire — une (ou plusieurs) organisation(s) impliquée(s) dans le
projet conserve(nt) les archives des résultats de projets précédents, suffi-
samment détaillées pour aider à l’identification des risques. Dans certains
cas, ce sont des membres de l’équipe qui peuvent détenir personnellement
ce type d'archives.
— Renseignements publics — on peut acheter des renseignements historiques
dans beaucoup de domaines d’application.

176 MANAGEMENT DE PROJET


— Expérience de l’équipe de projet — les membres de l’équipe peuvent se
souvenir d'événements ou d’hypothèses appliquées à des cas précédents.
Bien que de tels souvenirs puissent être utiles, ils sont en général moins
fiables que des résultats documentés.

11.1.2 Outils et méthodes pour l'identification des risques

11.1.2.1 Listes de contrôle


Les listes de contrôle sont généralement classées par origine des risques. Ces
origines proviennent du contexte du projet (cf. chapitre 2), des données de
sortie des autres processus (cf. paragraphe 11.1.1.2), des problèmes relatifs au
travail réalisé ou à la technologie, et de causes internes, telles que l’expérience
de membres de l’équipe (ou leur inexpérience). Quelques domaines d’appli-
cation ont développé des schémas de classification très utilisés pour identifier
les risques.

11.1.2.2 Graphe de flux


Ce type de diagrammes (cf. paragraphe 8.1.2.3) peut aider l’équipe de projet
à mieux comprendre les causes et les effets des risques.

11.1.2.3 Entretiens
Des entretiens, avec diverses parties prenantes, peuvent permettre d’identifier
des risques non décelés lors des processus de planification normaux. Des
procès-verbaux de réunions d’avant-projet (par exemple, celles menées dans
la phase de faisabilité) peuvent également être disponibles.

11.1.3 Données de sortie du processus d'identification des risques

11.1.3.1 Sources de risques


Ce sont des catégories événements (par exemple, actions des parties prenantes,
estimations peu fiables, rotation d’effectif) qui peuvent affecter le projet en
bien ou en mal. La liste des sources doit être exhaustive, c’est-à-dire qu’elle
doit comprendre toutes les sources identifiées, quelle que soit leur fréquence,
leur probabilité d’occurrence, ou l’importance du profit ou de la perte. Les
sources les plus fréquentes de risque sont :
— les modifications de spécifications,
— les erreurs, omissions ou confusions dans les études,
— des rôles et responsabilités mal définis ou mal compris,

MANAGEMENT DES RISQUES DU PROJET 1474


— les erreurs d'estimation,
— l’inexpérience de l’équipe de projet.
La description des sources de risques doit normalement inclure l’estimation
dé:
a) la probabilité de l’événement qui est cause de risque,
b) l’ampleur des conséquences possibles.
c) la période où cela peut se produire,
d) la fréquence attendue des risques qui en découlent.
Les probabilités, tout comme les résultats, peuvent être représentées par des
fonctions continues (coût estimé entre 100000 et 150000 $) ou discrètes (le
permis est accordé ou non); en outre, les estimations de probabilités et de
résultats faites durant les phases liminaires du projet, peuvent avoir une
dispersion plus grande que celles faites ultérieurement.

11.1.3.2 Aléas potentiels


Les aléas potentiels sont ceux dont la réalisation ponctuelle, comme une
catastrophe naturelle ou le départ d’un spécialiste unique, peut affecter le
projet. Les aléas potentiels doivent être identifiés en plus des sources de
risques, si la probabilité d’occurrence ou la gravité de la perte est relativement
grande (la notion de relativement grande dépend du projet). Bien que les aléas
potentiels soient rarement spécifiques d’un domaine d'application, on peut
utiliser une liste appropriée de ces risques. Par exemple :
— le développement de nouvelles technologies qui rendent caduc le besoin du
projet est courant en électronique et rare dans le bâtiment;
— les pertes dues aux intempéries sont fréquentes dans la construction et rares
en biotechnologies.
La description des aléas potentiels comportera généralement l’estimation :
a) de la probabilité d’occurrence de l’événement,
b) des diverses conséquences alternatives possibles,
c) de la période à laquelle il peut se produire, et
d) de sa fréquence (s’il peut se produire plus d’une fois).
Les probabilités, tout comme les résultats, peuvent être représentés par des
fonctions continues (coût estimé entre 100000 et 150000 $) ou discrètes (le
permis est accordé ou non). En outre, les estimations de probabilités et de
résultats faites durant les phases liminaires du projet, peuvent avoir une
dispersion plus grande que celles faites ultérieurement.

178 MANAGEMENT DE PROJET


11.1.3.3 Symptômes de risques
Les symptômes de risques, parfois appelés déclencheurs, sont des manifesta-
tions indirectes d'événements concrets. Par exemple, une baisse du moral de
l’équipe peut être le signal d’alarme d’un retard imminent ou bien un dépas-
sement du coût sur les premières activités peut révéler une estimation incor-
recte de l’ensemble.

11.1.3.4 Données d'entrée pour les autres processus


Le processus d'identification des risques peut révéler le besoin d’actions
complémentaires dans d’autres domaines. Par exemple, la structure de décou-
page du projet peut être insuffisamment détaillé pour permettre une évaluation
convenable des risques.
Les risques constituent souvent une donnée d’entrée pour les autres processus,
sous forme de contraintes ou d’hypothèses.

11.2 Quantification des risques

La quantification des risques consiste à évaluer les risques et leurs interactions,


pour déterminer l’étendue de leurs conséquences possibles. Elle est en premier
lieu chargée de déterminer de quels risques il faut se garantir. Elle est rendue
complexe par un grand nombre de facteurs, comprenant entre autres :
— l'interaction possible des opportunités et des menaces, d’une façon inatten-
due (par exemple, un retard peut obliger à réfléchir sur une nouvelle
stratégie, qui réduira la durée totale du projet);

Données d’entrée Outils et méthodes Données de sortie

1 Tolérance au risque 1 Valeur monétaire attendue 1 Opportunités à rechercher,


des parties prenantes | 2 Cumul statistique menaces à parer
2 Sources de risques 3 Simulation 2 Opportunités à abandonner, |
| 3 Aléas potentiels 4 Arbre de décision menaces à accepter
| 4 Estimation des coûts | 5 Dire d'expert
| 5 Estimation des durées
| des activités

MANAGEMENT DES RISQUES DU PROJET 179


— les multiples répercussions d’un seul événement indésirable, comme lors-
que la livraison tardive d’un composant essentiel amène à des dépassements
de coût, des retards, le paiement de pénalités et un résultat dégradé;
— les opportunités d’une des parties prenantes (réduction du coût) qui peuvent
constituer une menace pour une autre partie prenante (réduction du profit) ;
— l'illusion de précision et de fiabilité que peut donner l’emploi de techniques
mathématiques.

11.2.1 Données d’entrée pour la quantification des risques

11.2.1.1 Tolérance au risque des parties prenantes


Des organisations et des personnes différentes peuvent avoir une tolérance
différente envers le risque. Par exemple :
— une entreprise qui fait de grands bénéfices peut être disposée à dépenser
500000 $ pour préparer une proposition, alors qu’une autre qui est à la limite
d'équilibre ne le pourra pas;
— une entreprise peut considérer qu’une estimation avec un risque de dépas-
sement de 15% est un grand risque, alors qu’une autre trouvera ce risque
faible.
La tolérance des parties prenantes forme écran aussi bien pour les données
d'entrée que pour les données de sortie de la quantification des risques.

11.2.1.2 Sources de risques


Se reporter au paragraphe 11.1.3.1.

11.2.1.3 Aléas potentiels


Se reporter au paragraphe 11.1.3.2.

11.2.1.4 Estimation des coûts


Se reporter au paragraphe 7.2.3.1.

11.2.1.5 Estimation des durées des activités


Se reporter au paragraphe 6.3.3.1.

180 MANAGEMENT DE PROJET


11.2.2 Outils et méthodes du processus de quantification des risques

11.2.2.1 Valeur monétaire attendue


En tant qu’outil pour la quantification des risques, la valeur monétaire attendue
est le produit de deux facteurs :
— Probabilité de l'événement, cause de risque — estimation de la probabilité
pour que survienne un événement comportant des risques.
— Coût des conséquences — estimation du gain ou de la perte résultant de la
réalisation de cet événement.
Le coût de l'événement doit refléter à la fois les éléments tangibles et ceux
non quantifiables. Par exemple, les projets A et B font apparaître une pro-
babilité égale de pertes tangibles de 100 000 $ comme résultat d’une offre de
prix agressive. Si le projet À prévoit que les conséquences seront faibles ou
nulles, alors que le projet B considère qu’une telle perte mettrait son organi-
sation hors d’état de continuer, les deux risques ne sont pas équivalents.
D'une façon similaire, ne pas inclure les effets non quantifiables dans ces
calculs peut sérieusement biaiser les conclusions, en rendant équivalents une
petite perte hautement probable avec une forte perte peu probable.
La valeur monétaire attendue est généralement utilisée comme donnée d’en-
trée pour les analyses ultérieures (par exemple, l’arbre de décision) parce que
les faits porteurs de risques peuvent survenir isolément ou groupés, en
parallèle ou en séquence.

11.2.2.2 Cumul statistique


Il est utilisé pour calculer la marge de fluctuation du coût total d’un projet à
partir des lots de travaux (calculer les marges sur les dates d'achèvement
probables d’un projet constitue une simulation, comme indiqué au paragraphe
11.2.2.3). La marge de fluctuation sur le coût total d’un projet (illustrée sur la
figure 1 1.2) peut servir à quantifier le risque relatif de variantes dans les offres
ou les budgets de projet.

11.2.2.3 Simulation
La simulation utilise une représentation ou un modèle du système pour
analyser son comportement ou ses performances. La forme la plus courante
de simulation sur un projet est la simulation du planning, en utilisant le réseau
comme modèle du projet. Beaucoup de simulations d’échéancier reposent sur
une forme ou l’autre de la méthode de Monte-Carlo. Cette technique dérivée
du management général, «exécute» le projet un grand nombre de fois pour

MANAGEMENT DES RISQUES DU PROJET 181


Faible Très prob. Forte Moyenne Sigma Variance
Nom de l’activité : rh b x (e] o?

Distribution triangulaire
Document initial
Collecter l'information 80 55,0 8,9
Écrire les sections 100 61,7. 13,9
Faire des revues informelles 30 18,3 4,2
Inspection
Visite d’inspecteurs 50 31,0 6,9
Préparer liste de défauts/problèmes 40 23,3 6,2
Résoudre liste de défauts/problèmes 10 60 SL 10,5
Apporter les modifications nécessaires 15 20 40 25,0 5,4

Totaux estimés 246,0 22,7 «


Moyenne = (a + m+b)/3 Variance = [(b — a)? + (m-— a)(m —b)]/ 18

Distribution test (utilisation des approximations PERT)


Document initial
Collecter l'information 40 4 80 50,0 6,7 44,4
Écrire les sections 35 50 100 55,8 10,8 117,4
Faire des revues informelles 10 15 30 19,7 she El
Inspection
Visite d'inspecteurs 18 25 90 28,0 5,3 28,4
Préparer liste de défauts/problèmes 10 20 40 PAT 5,0 25,0
Résoudre liste de défauts/problèmes 10 25 60 28,3 8,3 69,4
Apporter les modifications nécessaires 15 20 40 PAS 4,2 17,4
A
Totaux estimés 200 223,0 17,7 « 313,2
Moyenne = (a + 4m +b)/6 Variance = [(b — a) / 6]2
En cumulant les distributions de probabilités :
— si les distributions sont à gauche comme illustré ci-dessus, la moyenne sera toujours de beaucoup supérieure
à la somme des estimations dites « très probables » ;
— les distributions peuvent être interchangées à volonté. La même distribution a été utilisée pour chaque activité
pour simplifier ce tableau.

Afin d’additionner les distributions de probabilités, calculer :


— la moyenne, sigma (l'écart-type) et la variance pour chaque activité en appliquant les formules pour cette distribution
(c'est-à-dire : test, triangulaire, plate, ..) :
- la moyenne du projet comprise comme la somme des moyennes de chaque activité :
— la variance du projet comprise comme la somme des variances de chaque activité ;
— l'écart-type du projet compris comme la somme des écarts-types de chaque activité.

Figure 11.2 Cumul des distributions des probabilités.


cumulée
Probabilité

Jours après début du projet

Cette courbe en S montre la probabilité cumulée d'achèvement d’un projet à une date précise.
Par exemple, l'intersection des lignes en pointillé montre qu'il existe une probabilité de 50 % pour que le projet
soit terminé dans les 145 jours qui suivent le lancement.
Les dates d'achèvement situées vers la gauche sont porteuses d’un plus grand risque alors que celles situées
vers la droite sont porteuses d’un moindre risque.

Figure 11.3 Résultats obtenus après simulation de Monte-Carlo


d'un calendrier de projet.

fournir une distribution stratégique des résultats calculés, comme illustré par
la figure 11.3.

Les résultats d’une simulation du planning peuvent être utilisés pour quantifier
les risques présentés par différentes variantes d’ordonnancement, différentes
stratégies de projet, différents chemins dans le réseau, ou activités individuel-
les.

La simulation du planning peut être utilisée sur n’importe quel projet impor-
tant ou complexe, car les techniques classiques d’analyse mathématique, telles
que la méthode du chemin critique (CPM) et le PERT ne tiennent pas compte
de la convergence des chemins (cf. figure 11.4) et par conséquent tendent à
sous-estimer la durée des projets.

MANAGEMENT DES RISQUES DU PROJET 183


Activité1
10,12,14

Activité 2
Jalon A | Jalon B
10,12,14
»

Activité 3
10,12,14

Les activités 1, 2 et 3 ont toutes une durée attendue de 12 jours, plus ou moins 2 jours.
La durée calculée par la méthode du chemin critique du jalon À et du jalon B est donc de 12 jours.
Cependant, la durée réelle dépassera 12 jours si l’une de ces activités est repoussée.
Cela est vrai même si les autres activités sont terminées en moins de 12 jours.

Figure 11.4 Convergence de chemin.

La méthode de Monte-Carlo et les autres méthodes de simulation peuvent


aussi être utilisées pour évaluer la marge de fluctuation possible sur les coûts,
résultant des risques.

11.2.2.4 Arbre de décision


Un arbre de décision est un diagramme qui décrit les interactions entre les
décisions et les probabilités associées, telles que les conçoivent les décideurs.
Les branches de l’arbre représentent soit des décisions (dans des rectangles)
soit des événements possibles (dans des cercles). La figure 11.5 est un exemple
d’arbre de décision.

11.2.2.5 Dire d'expert


Le jugement à dire d’expert peut souvent remplacer ou compléter les techni-
ques mathématiques décrites ci-avant.
Par exemple, le fait générateur de risque peut être qualifié de très probable,
moyennement ou peu probable, et sa gravité d’importance, modérée ou faible.

184 MANAGEMENT DE PROJET


Valeur
Probabilité (P) Temps Résultat monétaire
attendue
Résultat
Calendrier agressif incertain P=.20 x +$ 100,000 + $ 20,000
(Valeur monétaire
attendue = 4 000 $)
FE x —$20,000 - $ 16,000
Décision

Résultat P
incertain x —$ 20,000 - $ 6,000
Calendrier normal
(Valeur monétaire
attendue = 1 000 $) P=270 X _+$ 10,000 + $ 7,000

— Valeur monétaire attendue (VME) d'un résultat = Issue X Probabilité de ce résultat.


— Valeur monétaire attendue d’une décision = somme des VME de tous les résultats possibles après cette décision.
— Un calendrier agressif a une VME de 4 000 $ et sera « préféré » à un calendrier normal avec une VME de 1 000 $.

Figure 11.5 Arbre de décision.

11.2.3 Données de sortie du processus de quantification des risques

11.2.3.1 Opportunités à rechercher, menaces à parer

La donnée de sortie principale de ce processus est une liste d’opportunités


qu’il convient de saisir, et de menaces qui demandent uñe réponse.

11.2.3.2 Opportunités à abandonner, menaces à accepter


Le processus de quantification doit également documenter :
a) les sources de risques et les événements que la direction de projet a
consciemment décidé d’accepter ou d’ignorer, et
b) les personnes qui ont pris cette décision.

MANAGEMENT DES RISQUES DU PROJET 185


11.3 Élaboration des mesures de mitigation

L'élaboration des mesures de mitigation consiste à définir comment profiter


au mieux des opportunités et répondre aux, menaces. Les réponses aux mena-
ces relèvent généralement de l’une des trois catégories suivantes :
— Les «éviter» — on élimine habituellement une menace en en éliminant la
cause. L'équipe de management de projet ne peut jamais éliminer tous les
risques, mais certaines causes de risques peuvent souvent être éliminées.
— Les «prendre en compte» — on peut réduire la valeur monétaire attendue
d’un risque en réduisant la probabilité d’occurrence de sa cause (par
exemple, en utilisant une technologie confirmée pour diminuer la pro-
babilité de produire un ouvrage fonctionnant mal), réduire le coût de
l’événement (par exemple, en souscrivant une assurance) ou les deux.
— Les «accepter» — c’est-à-dire accepter les conséquences. L’acceptation
peut être active (par exemple, en mettant en place un dispositif curatif pour
le cas où l’événement se produirait) ou passif (par exemple, en acceptant
une perte de profit si certaines activités dépassent les prévisions).

11.3.1 Données d'entrée à l’élaboration des mesures de mitigation

11.3.1.1 Opportunités à rechercher, menaces à parer


Se reporter au paragraphe 11.2.3.1.

11.3.1.2 Opportunités à abandonner, menaces à accepter


Se reporter au paragraphe 11.2.3.2.

Données d’entrée Outils et méthodes Données de sortie

1 Opportunités à rechercher, 1 Approvisionnements 1 Plan de management


menaces à parer 2 Planification du traitement des risques
2 Opportunités à abandonner, du risque 2 Données d'entrée
menaces à accepter 3 Stratégies alternatives aux autres processus
4 Assurances | 3 Plan de traitement des risques
4 Provisions
5 Accords contractuels

186 MANAGEMENT DE PROJET


Ces postes sont des données d’entrée dans le processus d’élaboration des
réponses aux risques, parce qu’ils doivent figurer dans le plan de management
des risques (défini au paragraphe 11.3.3.1).

11.3.2 Outils et méthodes du processus d'élaboration des mesures


de mitigation

11.3.2.1 Approvisionnements
L’acquisition de produits et de services auprès d'organisations extérieures à
l’organisation en charge du projet constitue souvent la réponse appropriée à
certains types de risques. Par exemple, les risques entraînés par l’utilisation
d’une technologie spécifique peuvent être réduits en l’achetant à une entre-
prise qui en a l’expérience.
L'achat implique souvent d'échanger un risque contre un autre. Par exemple,
traiter à prix ferme (pour s’assurer du coût) peut entraîner un risque sur le
délai, si le vendeur ne peut le tenir. De même, chercher à transférer tous les
risques sur le vendeur peut conduire à des offres dont le prix est inacceptable.
Le management des approvisionnements est traité au chapitre 12.

11.3.2.2 Planification du traitement du risque


Cette planification consiste à définir les actions à prendre lorsqu'un risque
identifié survient (cf. également discussion de la décision.à chaud au para-
graphe 11.4.2.1).

11.3.2.3 Stratégies alternatives

Les événements fâcheux peuvent souvent être évités ou contournés en modi-


fiant l’approche envisagée. Par exemple, augmenter les études peut diminuer
le nombre des modifications à effectuer en cours de montage ou de construc-
tion. Beaucoup de domaines d’application ont constitué une importante bi-
bliographie sur la valeur attendue des différentes variantes stratégiques.

11.3.2.4 Assurances

Les assurances, ou des dispositions équivalentes, telles que les cautions, sont
souvent utilisables pour certaines catégories de risques. Le type de couverture
disponible et le coût correspondant dépendent du domaine d’application.

MANAGEMENT DES RISQUES DU PROJET 187


11.3.3 Données de sortie du processus d’élaboration des mesures
de mitigation

11.3.3.1 Plan de management des risques


Ce plan doit expliciter les procédures à utiliser pour gérer les risques tout au
long du projet. Outre les documents résultant des processus d'identification
et de quantification des risques, il doit préciser qui est responsable de la gestion
des divers types de risques, comment les résultats des 1dentifications et
quantifications initiales doivent être mis à jour, comment le plan dè traitement
doit être mis en place, et comment les provisions doivent être affectées.
Le plan de management des risques peut être formalisé ou non, très détaillé
ou très général, selon les nécessités du projet. C’est une annexe au plan de
projet (cf. paragraphe 4.1).

11.3.3.2 Données d'entrée aux autres processus


Les stratégies alternatives choisies ou suggérées, le plan de traitement des
risques, les achats anticipés et les autres données de sortie liés aux risques
doivent être introduits dans les processus appropriés des autres disciplines.

11.3.3.3 Plan de traitement des risques


Ce plan consiste à prédéfinir les actions à prendre lorsqu'un événement
fâcheux survient. Le plan de traitement des risques fait souvent partie du plan
de management des risques, mais il peut également être intégré à d’autres
éléments du plan de projet (par exemple, faire partie du plan de management
du contenu, ou du plan de qualité).

11.3.3.4 Provisions
On doit prévoir des provisions de projet pour faire face aux risques de coût et
de délai. Le terme est souvent utilisé avec un qualificatif (par exemple,
provision de direction, provision pour aléas, provision de délai) pour indiquer
de quel type de risque on est censé se protéger. Le sens précis du qualificatif
peut varier souvent selon le domaine d’application. En outre, l’utilisation de
la provision et la définition de ce qui peut y être inclus est également spécifique
du domaine.

11.3.3.5 Accords contractuels


Des accords formalisés peuvent être pris pour des assurances, des services, et
d’autres postes, s’1l y a lieu, afin d'éviter ou de parer les menaces. Les termes
et conditions contractuels peuvent avoir des conséquences significatives sur
la diminution du degré de risque.

188 MANAGEMENT DE PROJET


11.4 Maîtrise des mesures de mitigation

La maîtrise des mesures de mitigation consiste à mettre en œuvre le plan de


management des risques pour répondre aux événements qui adviennent en
cours de projet. S’il se produit des modifications, on reprend le cycle fonda-
mental : identification, quantification et réponse. Il faut bien voir que même
l’analyse la plus complète et la plus soigneuse ne peut identifier correctement
tous les risques et toutes les probabilités; il faut procéder à des vérifications
et à des itérations.

Données d'entrée Outils et méthodes Données de sortie

1 Plan de management Î Décisions à chaud 1 Archives du projet


des risques 2 Élaboration des mesures de 2 Recette formalisée
2 Aléas présents mitigation complémentaire 3 Retour d'expérience
3 Identification
des risques nouveaux

11.4.1 Données d’entrée pour la maîtrise des mesures de mitigation

11.4.1.1 Plan de management des risques


Se reporter au paragraphe 11.3.3.1.

11.4. 1.2 Aléas présents


Certains événements identifiés comme porteurs de risque vont arriver, d’au-
tres pas. Ceux qui arrivent créent des risques réels ou potentiels, et l’équipe
de projet doit les repérer aussitôt et mettre en œuvre les réponses préparées.

11.4.1.3 Identification des risques nouveaux


Lorsque l’on procède à la mesure des performances et aux rapports d’avance-
ment (traités au paragraphe 10.3), des événements fâcheux ou des sources de
risques potentiels peuvent apparaître.

MANAGEMENT DES RISQUES DU PROJET 189


11.4.2 Outils et méthodes de la maîtrise des mesures de mitigation

11.4.2.1 Décision à chaud


Ce sont les réponses non programmées à des événements défavorables. Elles
ne sont pas programmées en ce sens que la réponse n’a pas été définie avant
l’apparition d’un événement défavorable.

11.4.2.2 Élaboration des mesures de mitigation complémentaire


Si un événement n’avait pas été envisagé, ou si ses conséquences sont plus
importantes que prévu, la réponse préparée peut n’être pas adaptée, et 1l faut
recommencer complètement le processus d’élaboration de la réponse, et
peut-être même le processus de quantification.

11.43 Données de sortie du processus de maîtrise des mesures


de mitigation

11.4.3.1 Action corrective


Elle doit consister essentiellement à appliquer la réponse prévue pour le risque
envisagé (c’est-à-dire, appliquer le plan de management des risques ou la
décision à chaud).

11.4.3.2 Mise à jour du plan de management des risques


Lorsqu'un événement envisagé est arrivé ou n’est pas arrivé et que les
conséquences réelles du risque ont été évaluées, l’estimation de la probabilité
et du coût, et tous les autres aspects du plan de management des risques doivent
être mis à jour.

190 MANAGEMENT DE PROJET


12 MANAGEMENT DES APPROVISIONNEMENTS
DU PROJET

Le management des approvisionnements recouvre les processus nécessaires


pour acquérir les biens et les services fournis par d’autres que l’entreprise en
charge du projet. Pour simplifier on parlera de «produit» pour désigner les
biens et services, unique ou multiples. La figure 12.1 est un schéma d’ensem-
ble des principaux processus suivants :
12.1 Planification des approvisionnements — pour déterminer ce qu’il
faut acquérir, et quand.
12.2 Programme d'invitation à soumissionner — pour établir les spéci-
fications des produits à acquérir et identifier leurs fournisseurs potentiels.
12.3 Invitation à soumissionner — pour permettre de recevoir les offres,
propositions, cotations ou soumissions appropriées.
12.4 Choix des fournisseurs — pour effectuer la sélection entre les four-
nisseurs potentiels.
12.5 Gestion des contrats — pour gérer les relations avec les fournisseurs.
12.6 Clôture des contrats - pour terminer et solder les contrats, y compris
la résolution de toutes les questions en suspens.
Ces processus interagissent entre eux ainsi qu'avec des processus d’autres
domaines de connaissance. Chaque processus peut entraîner la participation
d’un ou plusieurs individus ou groupes d’individus et dépend des besoins du
projet.
Bien que les processus soient présentés ici comme des activités bien identi-
fiées avec des limites très claires, dans la pratique 1ls peuvent se chevaucher
et interagir de différentes manières que nous ne détaillerons pas ici. Les
interactions sont traitées en détail au chapitre 3, Processus du management de
projet.
Le management des approvisionnements est traité 1c1 du point de vue de
l’acheteur, dans le cadre de la relation acheteur-vendeur. La relation acheteur-
vendeur peut exister à plusieurs niveaux d’un même projet.
Selon les domaines d’application, le vendeur pourra être désigné par contrac-
tant, vendeur ou fournisseur.
Le vendeur gérera son travail tout à fait comme un projet. En pareil cas :

MANAGEMENT DES APPROVISIONNEMENTS DU PROJET 191


— L'acheteur devient le client et par voie de conséquence une partie prenante
clé pour le vendeur.
— L'équipe de management de projet du vendeur doit prêter attention à tous
les processus de management de projet, et pas uniquement aux processus
de son domaine de connaissance.
— Les termes et conditions du contrat de commande deviennent des données
d’entrée clés de beaucoup de processus du vendeur. Ce contrat peut effec-
tivement définir les données d’entrée (par exemple, les principaux livrables,
les jalons clés, les objectifs de coûts) ou il peut limiter les options de l’équipe
de projet (par exemple, l’accord de l’acheteur concernant des décisions du
personnel est souvent exigé dans des projets de conception).
Dans ce chapitre, le vendeur est considéré comme n’appartenant pas à l’orga-
nisation en charge. La majeure partie du chapitre s’applique néanmoins aux
accords formalisés pris en interne avec d’autres unités de l’organisation en
charge. Lorsqu'il s’agit d'accords internes informels, les processus décrits
dans le chapitre 9, Management des ressources humaines, et le chapitre 10,
Management de la communication, sont davantage susceptibles d’être appli-
qués.

12.1 Planification des approvisionnements

La planification des approvisionnements est le processus consistant à identi-


fier les besoins du projet auxquels une réponse meilleure sera apportée en
commandant les produits ou services à l’extérieur (de l’organisation en
charge). Cela implique de considérer s’il est souhaitable de se le procurer,
comment le faire, quel bien se procurer, en quelle quantité et à quel moment.
Lorsque le projet se procure des biens et des services en dehors de l’organi-
sation en charge, tous les processus de la planification de l'invitation à
soumissionner (cf. paragraphe 12.2) jusqu’à la clôture des contrats (cf. para-
graphe 12.6) doivent être réalisés pour chaque produit ou service. L’équipe
de projet doit, quand il le faut, demander conseil auprès de spécialistes des
achats et de l’approvisionnement.
Lorsque le projet n’acquiert pas de biens ni de services en dehors de l’orga-
nisation en charge, tous les processus de la planification de l'invitation à
soumissionner (cf. paragraphe 12.2) jusqu’à la clôture des contrats (cf. para-
graphe 12.6) n’ont pas à être réalisés. Cela arrive souvent avec des projets de
recherche et développement, lorsque l’organisation en charge est peu encline
à un partage de la technologie du projet, et avec des projets de taille plus petite,

192 MANAGEMENT DE PROJET


Management
des approvisionnements du projet

12.1 #1 12.3
Planification Planification de HAE S
CEST STAU ANS l'invitation à soumissionner à soumissionner

1 Données d’entrée 1 Données d'entrée 1 Données d’entrée


1 Énoncé du contenu 1 Plan de management 1 Documents
2 Description du produit des approvisionnements d’'approvisionnement
3 Structure d'approvisionnement 2 Limite(s) de fourniture(s) 2 Listes de vendeurs qualifiés
4 Conditions du marché 3 Données de sortie
5 Données de sortie des autres
2 Outils et méthodes
des autres processus
1 Réunions de mise
processus de planification de planification
au point des offres
6 Contraintes
7 Hypothèses
2 Outils et méthodes 2 Publicité
1 Documents standard
3 Données de sortie
2 Outils et méthodes 2 Dire d'expert
1 Propositions
1 Analyse « Faire ou acheter »
2 Analyse à dire d'expert
3 Données de sortie
1 Documents
3 Choix du type de contrat
d’approvisionnement
3 Données de sortie 2 Critères d'évaluation
1 Plan de management 3 Mise à jour des limites
des approvisionnements de fournitures
2 Limite(s) de fourniture(s)

12.4 12.5 12.6


[Hi11)4 TS (TU Clôture
RTS ATÉS des contrats des contrats

1 Données d’entrée 1 Données d'entrée 1 Données d'entrée


1 Propositions 1 Contrats 1 Documentation
2 Critères d'évaluation 2 Travail réalisé contractuelle
8 Politiques organisationnelles 3 Demandes de modifications
4 Factures fournisseurs
2 Outils et méthodes
2 Outils et méthodes 1 Audits
1 Négociation de contrat 2 Outils et méthodes des approvisionnements
2 Système d'évaluation 1 Système de maîtrise
3 Données de sortie
3 Système de filtrage des modifications du contrat
1 Dossiers de commandes
4 Estimations de contrôle 2 Rapport d'avancement
2 Recette et clôture
8 Système de règlement
3 Données de sorties formalisées
1 Contrats 3 Données de sortie
1 Correspondance
2 Modifications au contrat
83 Demandes de règlement

Figure 12.1 Schéma d'ensemble du management des approvisionnements.

MANAGEMENT DES APPROVISIONNEMENTS DU PROJET 193


réalisés en interne, lorsque le coût de recherche et de gestion d’une ressource
extérieure excède les économies potentielles.
La planification des approvisionnements doit également prendre en considé-
ration les sous-traitants potentiels, en particulier si l’acheteur espère exercer
quelque influence ou contrôle sur les décisions prises par les sous-traitants.

Données d’entrée Outils et méthodes Données de sortie

1 Énoncé du contenu 1 Analyse 1 Plan de management


2 Description du produit « Faire ou acheter » des approvisionnements
8 Structure d'approvisionnement 2 Analyse à dire d'expert 2 Limite(s) de fourniture(s)
4 Conditions du marché 3 Choix du type de contrat
5 Données de sortie des autres
processus de planification
6 Contraintes
7 Hypothèses

12.1.1 Données d’entrée de la planification des approvisionnements

12.1.1.1 Énoncé du contenu


L’énoncé du contenu (cf. paragraphe 5.2.3.1) décrit les limites effectives du
projet. Il fournit une information importante sur les besoins et les stratégies
du projet qui doivent être pris en compte dans le processus de la planification
des approvisionnements.

12.1.1.2 Description du produit


La description du produit résultant du projet (cf. paragraphe 5.1.1.1.) fournit
une information importante sur toutes les questions techniques qui doivent
être prises en compte pour la planification des approvisionnements.
La description du produit est généralement plus large que les limites de
fournitures. Une description du produit décrit le produit fini du projet; les
limites de fournitures (traitées au paragraphe 12.1.3.2) décrivent la partie du
produit qui doit être fournie par le vendeur. Cependant, si l’organisation en

194 MANAGEMENT DE PROJET


charge choisit de fournir le produit entier, il n’y a plus à faire de distinction
entre les deux termes.

12.1.1.3 Structure d’approvisionnement


Si l’organisation en charge n’a pas un service approvisionnement constitué,
l’équipe de projet devra à la fois se procurer les ressources et exécuter les
autres activités d’approvisionnement du projet.

12.1.1.4 Conditions du marché


La planification des approvisionnements doit prendre en compte les produits
et les services disponibles sur le marché, savoir qui les propose et à quelles
conditions.

12.1.1.5 Données de sortie des autres processus de planification


Dans la mesure où les données de sortie des autres processus de planification
sont disponibles, elles doivent être prises en compte dans la planification des
approvisionnements. Les données de sortie des autres planifications qui
doivent souvent être prises en compte sont les estimations préliminaires de
coût et délai, les plans de management de la qualité, les prévisions de
cash-flow, la structure de découpage du projet, les risques identifiés, l'effectif
prévu.

12.1.1.6 Contraintes
Les contraintes sont des facteurs qui limitent les options de l’acheteur. L’une
des plus courantes dans nombre de projets est constituée par les fonds
disponibles.

12.1.1.7 Hypothèses
Les hypothèses sont des facteurs qui, pour les besoins de la planification,
seront considérées comme vraies, réelles ou certaines.

12.1.2 Outils et méthodes de la planification des approvisionnements

12.1.2.1 Analyse «Faire ou acheter»


C’est une technique de management général qui peut être utilisée pour
déterminer s’il est intéressant en termes de coût pour l’organisation en charge
d’effectuer lui-même certaines tâches. Les deux volets de l’analyse concer-
nent les coûts directs et indirects. Par exemple, le volet «achats » de l’analyse

MANAGEMENT DES APPROVISIONNEMENTS DÜ PROJET 195


doit comprendre à la fois le coût direct d’achat du produit ainsi que les coûts
indirects de gestion du processus d’achat.
Une analyse «Faire ou acheter» doit également prendre en compte les pers-
pectives de l’organisation en charge ainsi que les besoins immédiats du projet.
Par exemple, l’achat d’un élément important (d’une grue à un ordinateur)
plutôt que la location est rarement intéressant au point de vue du coût.
Cependant, si l’organisation en charge a un besoin à long terme de cet élément,
la part du coût d’achat incombant au projet peut être inférieure au coût de la
location.

12.1.2.2 Analyse à dire d'expert


Le dire d’expert est souvent nécessaire pour confirmer les données d'entrée à
ce processus. Ce genre d’expertise peut être le fait d’un groupe ou d’un
individu ayant une connaissance ou formation particulière et se trouver auprès
de sources très variées :
— d’autres unités au sein de l’organisation en charge,
— des consultants,
| des associations techniques et professionnelles,
des groupes industriels, sectoriels.

12.1.2.3 Choix du type de contrat


Différents types de contrats conviennent plus ou moins bien à différents types
d’achats. Les contrats se rangent généralement dans l’une des trois grandes
catégories suivantes :
— Les contrats à prix forfaitaires. Cette catégorie implique un prix total fixé
pour une fourniture bien définie. Dans la mesure où le produit n’est pas bien
défini, l'acheteur comme le vendeur prennent un risque — l’acheteur peut
ne pas recevoir le produit désiré et le vendeur peut être amené à supporter
des coûts additionnels pour le procurer. Les contrats à prix forfaitaires
peuvent aussi comporter des incitations pour l'obtention ou le dépassement
de certains objectifs, tels que les dates jalons.
— Les contrats à coûts remboursables. Cette catégorie comporte le paiement
(remboursement) des dépenses effectives du vendeur. Ces dépenses sont
généralement classées en coûts directs (dépenses directement occasionnées
par le projet, telles que salaires des membres de l’équipe de projet) et coûts
indirects (coûts affectés à un projet par l’entreprise qui le réalise, en tant
que coûts nécessités par le fonctionnement, par exemple les salaires de la
direction de l’entreprise). Les coûts indirects sont en général calculés sous
forme de pourcentage des coûts directs. Les contrats à coûts remboursables

196 MANAGEMENT DE PROJET


comportent souvent des clauses incitatives pour l'obtention ou l’améliora-
tion de certains objectifs, tels que les dates jalons ou le coût total du projet.
— Les contrats à prix unitaires. Le titulaire est payé suivant un barème de
coûts unitaires (par exemple 70 $ par heure de service, ou 1,08 $ par mètre
cube de terrassement) et le montant total du contrat est fonction des
quantités constatées à l’achèvement des travaux.

12.1.3 Données de sortie de la planification des approvisionnements

12.1.3.1 Plan de management des approvisionnements


Le plan de management des approvisionnements doit décrire comment les
processus ultérieurs (de la planification de l’invitation à soumissionner à la
clôture des contrats) seront gérés, par exemple :
— Quels types de contrats utilisera-t-on ?
— Sides estimations de contrôle sont nécessaires comme critères d'évaluation,
qui les préparera et quand ?
— Si l’organisation en charge possède un service approvisionnement, quelles
sont les actions que l’équipe de management de projet peut réaliser elle-
même ?
— Si des documents normalisés sont nécessaires, où peut-on se les procurer?
— Comment gérer un nombre important de fournisseurs ?
— Comment assurer la coordination entre les approvisionnements et d’autres
aspects du projet, comme l’ordonnancement et les rapports d'avancement ?
Le plan de management des approvisionnements peut être formalisé ou
informel, très détaillé ou peu détaillé, selon les besoins du projet. C’est un
sous-élément du plan de projet décrit au paragraphe 4.1, Élaboration du plan
de projet.

12.1.3.2 Limite(s) de fourniture(s)


La limite de fourniture décrit l’élément à approvisionner de manière suffisam-
ment détaillée pour permettre aux vendeurs potentiels de déterminer s’ils
peuvent fournir l’élément en question. Le degré de détail peut varier en
fonction de la nature de l’élément, des besoins de l’acheteur, ou de la forme
attendue du contrat.
Certains domaines d’application utilisent différentes formes de limites de
fourniture. Par exemple, dans certains tribunaux administratifs, le terme limite
de fourniture est réservé à un achat qui est un produit ou service bien spécifié,

MANAGEMENT DES APPROVISIONNEMENTS DÜ PROJET 197


et le terme limite de besoin est réservé à un achat qui est présenté sous forme
de problème à résoudre.
La limite de fourniture peut être revue et redéfinie au cours du processus
d’approvisionnement. Par exemple, un vendeur potentiel peut suggérer une
approche plus efficace ou un produit moins cher que celui initialement
spécifié. Chaque élément approvisionné nécessite une limite de fourniture
propre. Cependant, des produits ou services peuvent être regroupés en une
commande unique, avec une seule limite de fourniture.
La limite de fourniture sera aussi claire, aussi complète, et aussi concise que
possible. Elle doit comprendre une description des services parallèles indis-
pensables, tels que le rapport d'avancement ou le service après-vente de
l’élément fourni. Certains domaines d’application ont élaboré une trame et un
contenu spécifique pour la limite de fourniture. -

12.2 Planification de l'invitation à soumissionner

La planification de l’invitation à soumissionner comporte la préparation des


documents nécessaires pour l’invitation à soumissionner (le processus de
l’invitation à soumissionner est décrit au paragraphe 12.3).

12.2.1 Données d’entrée à la planification de l'invitation


à soumissionner

12.2.1.1 Plan de management des approvisionnements


Le plan de management des approvisionnements est décrit au paragraphe
1217941

Données d’entrée Outils et méthodes Données de sortie

«| 1 Plan de management “| 1 Documents standard “| 1 Documents


| des approvisionnements . 2 Dire d'expert d’approvisionnement
2 Limite(s) de fourniture(s) | | 2 Critères d'évaluation
3 Données de sortie L_ | 3 Mise à jour des limites
| des autres processus _ | de fournitures
de planification ”

198 MANAGEMENT DE PROJET


12.2.1.2 Limite(s) de fourniture(s)
La limite de fourniture est décrite au paragraphe 12.1.3.2.

12.2.1.3 Données de sortie des autres processus de planification


Les données de sortie des autres processus de planification (cf. paragraphe
12.1.1.5) qui peuvent avoir subi une modification depuis le moment où ils ont
été intégrés à la planification des approvisionnements, doivent être repris pour
être utilisés dans les invitations à soumissionner. En particulier, la planifica-
tion de l'invitation à soumissionner doit être étroitement lié à l’échéancier du
projet.

12.2.2 Outils et méthodes de la planification de l'invitation


à soumissionner

12.2.2.1 Documents standard


Les documents standard incluent les contrats types, les descriptions types
d’approvisionnements, les versions standardisées de tout ou partie des docu-
ments d’offre nécessaires (cf. paragraphe 12.2.3.1). Les structures organisa-
tionnelles qui réalisent un nombre important d’approvisionnements doivent
standardiser nombre de ces documents.

12.2.2.2 Dire d'expert


Le dire d’expert est décrit au paragraphe 12.1.2.2.

12.2.3 Données de sortie de la planification de l'invitation


à soumissionner

12.2.3.1 Documents d’approvisionnement


Les documents d’approvisionnement sont utilisés pour solliciter des offres
auprès des vendeurs potentiels. Les termes d’«offre» ou «cotation» sont
généralement utilisés lorsque la sélection se fait par le prix (comme pour
l’achat de produits commerciaux), alors que le terme «proposition» est
généralement utilisé lorsque des considérations extra-financières telles que
les compétences techniques ou l’approche technique sont primordiales
(comme pour l’achat de services). Cependant, les termes sont souvent utilisés
indifféremment et il faut prendre garde à ne pas faire d’erreurs quant aux
implications du terme utilisé : appel d’offres (AO, en anglais IFB), appel à

MANAGEMENT DES APPROVISIONNEMENTS DÙ PROJET 199


proposition (AP, en anglais RFP), appel à cotation (AC, en anglais RFQ),
appel à négociation, première réponse du contractant.
Les documents d’approvisionnement devraient être conçus de manière à
faciliter des réponses précises et complètes de la part des vendeurs consultés.
Ils doivent toujours inclure les limites de fourniture, une description de la
forme que doit prendre la réponse, et toutes les clauses contractuelles imposées
(par exemple, une copie du modèle de contrat, des clauses de confidentialité).
Tout ou partie du contenu et de la forme des documents d’approvisionnement,
en particulier ceux préparés par les instances publiques, sont souvent formel-
lement définis. ù
Les documents d’approvisionnement doivent être suffisamment rigoureux
pour que les réponses puissent être comparables, mais suffisamment souples
pour permettre aux vendeurs de suggérer de meilleurs moyens de répondre
aux exigences.

12.2.3.2 Critères d'évaluation


Des critères d’évaluation sont souvent utilisés pour classer et noter les propo-
sitions. Ils peuvent être objectifs (par exemple, le chef de projet doit être
diplômé Project Management Professional) ou subjectifs (par exemple, le
chef de projet proposé doit avoir une expérience de projets similaires). Les
critères d'évaluation sont souvent inclus dans les documents d’approvision-
nement.
Les critères d'évaluation peuvent être limités au prix d’achat lorsque l’élément
à approvisionner est connu pour être disponible de suite auprès de nombreux
fournisseurs («le prix d’achat» dans ce contexte recouvre à la fois le coût de
l’élément et les dépenses annexes comme la livraison). Dans le cas contraire,
d’autres critères doivent être identifiés et faire l’objet de documents pour aider
à la décision, par exemple :
— compréhension du besoin — tel qu’il apparaît dans la proposition du vendeur,
— coût d’ensemble ou coût global — le vendeur retenu aura-t-il le coût total le
moins élevé (coût d’achat et coût opératoire) ?
— capacité technique — le vendeur possède-t-il ou peut-on raisonnablement
attendre de lui qu’il acquiert les compétences et connaissances techniques
nécessaires ?
— approche managériale — le vendeur possède-t-il ou peut-on raisonnablement
attendre de lui qu’il développe les processus et procédures de management
nécessaires au succès du projet ?
— capacité financière — le vendeur possède-t-il ou peut-on raisonnablement
attendre de lui qu’il acquiert les ressources financières nécessaires ?

200 MANAGEMENT DE PROJET


12.2.3.3 Mises à jour des limites de fourniture
Les limites de fourniture sont décrites au paragraphe 12.1.3.2. Les modifica-
tions d’une ou de plusieurs limites doivent être identifiées au cours de la
planification de l'invitation à soumissionner.

12.3 Invitation à soumissionner

L'’invitation à soumissionner est le fait d'obtenir l’information (offres et


propositions) de vendeurs potentiels sur le type de réponse à apporter aux
besoins du projet. La majeure partie de l’effort réel dans ce processus est
supportée par les vendeurs potentiels, à coût nul pour le projet.

Données d’entrée Outils et méthodes Données de sortie

1 Documents 1 Réunions de mise 1 Propositions


d’approvisionnement au point des offres
2 Listes de vendeurs 2 Publicité
qualifiés

12.3.1 Données d’entrée pour l'invitation à soumissionner

12.3.1.1 Documents d’approvisionnement


Les documents d’approvisionnement sont décrits au paragraphe12.2.3.1.

12.3.1.2 Listes de vendeurs qualifiés


Certaines organisations tiennent des listes ou fichiers avec des informations
sur les vendeurs potentiels. Ces listes contiennent généralement des informa-
tions relatives à leur expérience dans le domaine et d’autres caractéristiques
concernant les vendeurs.
Si de telles listes ne sont pas immédiatement disponibles, l’équipe de projet
devra développer ses propres sources. L'information de caractère général est

MANAGEMENT DES APPROVISIONNEMENTS DÜ PROJET 201


largement disponible grâce aux bibliothèques informatiques, aux associations
locales, aux catalogues commerciaux, et autres sources similaires. Une infor-
mation détaillée sur des sources spécifiques peut demander un plus grand
effort, comme de visiter des sites ou de contacter des clients précédents de ces
vendeurs.
Les documents d’approvisionnement peuvent être envoyés à tout ou partie des
vendeurs potentiels.

12.3.2 Outils et méthodes de l'invitation à soumissionner à

12.3.2.1 Réunions de mise au point des offres


Les réunions de mise au point des offres sont des réunions (également appelées
conférences avec les contractants, conférences avec les vendeurs, et conféren-
ces préliminaires à l’offre) avec les vendeurs potentiels avant la préparation
d’une proposition. Elles sont faites pour s’assurer que tous les vendeurs
potentiels ont une compréhension claire et identique de la prestation à fournir
(exigences techniques, exigences contractuelles, …). Les réponses aux ques-
tions peuvent être ajoutées aux documents d’approvisionnement sous forme
d’additifs.

12.3.2.2 Publicité
Les listes existantes de vendeurs potentiels peuvent souvent être complétées
en faisant passer une publicité dans des publications à large diffusion telles
que les quotidiens, ou dans des publications spécialisées comme certains
journaux professionnels. Certains organes administratifs exigent une publicité
pour certains types de prestations; la plupart des tribunaux administratifs
exige une annonce publique pour les contrats de sous-traitance des contrats
publics.

12.3.3 Données de sortie de l’invitation à soumissionner

12.3.3.1 Propositions
Les propositions (cf. également au paragraphe 12.2.3.1 sur les offres, cota-
tions, et propositions) sont des documents préparés par le vendeur qui décri-
vent la capacité et la motivation du vendeur pour fournir le produit demandé.
Elles sont préparées conformément aux exigences des documents d’approvi-
sionnement.

202 MANAGEMENT DE PROJET


12.4 Choix des fournisseurs

Le choix des fournisseurs implique la réception des offres et propositions et


l’application des critères d'évaluation pour le choix du fournisseur. Ce pro-
cessus est rarement réalisé de manière linéaire :
— le prix peut être le facteur principal pour un produit courant, maïs le prix le
plus bas peut ne pas signifier le coût le plus bas si le vendeur se montre
incapable de livrer le produit en temps et en heure;
— les propositions sont souvent séparées en partie technique (approche tech-
nique) et partie commerciale (prix), chacune évaluée séparément ;
— des sources multiples peuvent être nécessaires lorsqu'il s’agit de produits
critiques.
Les outils et méthodes décrits ci-dessous peuvent être utilisés seuls ou com-
binés les uns aux autres. Par exemple, un système d’évaluation peut être utilisé
pour:
— choisir une source unique à laquelle on demandera de signer le contrat type,
— classer dans l’ordre toutes les propositions avant une phase de négociation.
Sur les principaux approvisionnements, ce processus peut faire l’objet d’ité-
ration. Une liste de vendeurs qualifiés sera établie sur la base d’une proposition
préliminaire, et ensuite une évaluation plus détaillée sera faite sur la base d’une
proposition plus détaillée et complète.

Données d’entrée Outils et méthodes Données de sortie

1 Propositions 1 Négociation de contrat 1 Contrats


2 Critères d'évaluation 2 Système d'évaluation
8 Politiques 3 Système de filtrage
organisationnelles 4 Estimations de contrôle

12.4.1 Données d’entrée au processus de choix des fournisseurs

12.4.1.1 Propositions
Les propositions sont décrites au paragraphe 12.3.3.1.

MANAGEMENT DES APPROVISIONNEMENTS DÙ PROJET 203


12.4.1.2 Critères d'évaluation
Les critères d'évaluation sont décrits au paragraphe 12.2.3.2.

12.4.1.3 Politiques organisationnelles


Quelques-unes ou l’ensemble des structures organisationnelles impliquées
dans le projet peuvent avoir des politiques formalisées ou informelles qui
peuvent avoir un impact sur l'évaluation des propositions.

12.4.2 Outils et méthodes de choix des fournisseurs | N

12.4.2.1 Négociation de contrat


La négociation du contrat implique des clarifications et une entente réciproque
sur la structure du contrat et ses exigences, préalablement à la signature du
contrat lui-même. Dans la mesure du possible, la rédaction du contrat final
doit être le reflet de tous les accords conclus. Les sujets couverts sont
généralement, mais sans limitation, les responsabilités et pouvoirs, les termes
et la loi applicables, les approches en gestion commerciale et management
technique, le financement du contrat, et le prix.
Pour des approvisionnements de caractère complexe, la négociation du contrat
peut se faire selon un processus indépendant avec des données d’entrée (par
exemple, listes des questions ou éléments non résolus) et des données de sortie
propres (par exemple, une liste de points d'accord).
La négociation du contrat est un cas particulier de la compétence générale en
management appelée «négociation ». Les outils, techniques et styles de négo-
ciations sont largement abordés par la littérature sur le management général
et S’appliquent généralement à la négociation de contrat.

12.4.2.2 Système d'évaluation


Un système d'évaluation est une méthode de quantification des éléments
qualitatifs afin de minimiser les effets des préjugés individuels lors du choix
du fournisseur. La plupart des systèmes de ce type impliquent (1) d’attribuer
un coefficient à chacun des critères d'évaluation, (2) de classer les vendeurs
potentiels selon chaque critère, (3) de multiplier le coefficient par le classe-
ment et (4) de totaliser les résultats obtenus pour calculer un score global.

12.4.2.3 Système de filtrage


Un système de filtrage implique d’établir des exigences minimum de perfor-
mance pour un seul ou plusieurs critères d'évaluation. Par exemple, un
vendeur potentiel peut se voir imposer de choisir un chef de projet qui soit un

204 MANAGEMENT DE PROJET


Project Management Professional (PMP) avant toute considération de sa
proposition.

12.4.2.4 Estimations de contrôle


Pour de nombreux biens approvisionnés, l’organisation en charge peut prépa-
rer ses propres estimations pour contrôler les prix proposés. Des différences
significatives par rapport à ces estimations peuvent indiquer que la description
de l’ouvrage n’était pas bien faite ou que, soit le vendeur potentiel a mal
compris la description, soit n’y a pas répondu complètement. Les estimations
de contrôle sont souvent appelées estimations de «coût probable ».

12.43 Données de sortie du processus de choix des fournisseurs

12.4.3.1 Contrats
Un contrat est un engagement réciproque qui oblige le vendeur à fournir le
produit spécifié et oblige l’acheteur à en payer le prix. Un contrat a valeur de
loi entre les parties et peut être porté devant les tribunaux. L'accord peut être
simple ou complexe, reflétant habituellement (mais pas toujours) la simplicité
ou la complexité du produit. Il peut entre autres désignations porter le nom de
contrat, accord, sous-contrat, ordre d’achat, ou liste de points d’accord. La
plupart des structures organisationnelles possèdent des politiques et procédu-
res formalisées définissant qui peut signer de tels accords pour le compte de
la structure.
Bien que tous les documents de projet soient sujets à une forme quelconque
de revue et d’accord, l’obligation légale née du contrat signifie habituellement
qu'il sera soumis à un processus plus rigoureux d’accord. Dans tous les cas,
un premier examen des revues et processus d’approbation devrait être réalisé
de manière à s’assurer que le contrat décrit bien un produit ou un service qui
répondra au besoin identifié.
Dans le cas de projets importants entrepris par des organismes publics, le
processus de revue peut même inclure une revue de l’accord par l’organisme
public.

12.5 Gestion des contrats

La gestion des contrats est le processus qui assure que la performance du


vendeur répond aux exigences contractuelles. Pour des projets importants,

MANAGEMENT DES APPROVISIONNEMENTS DÙ PROJET 205


avec des fournisseurs de produits et services nombreux, un aspect clé de la
gestion des contrats est la gestion des interfaces entre les nombreux fournis-
seurs. Avec l'obligation légale née de la relation contractuelle, l’équipe de
projet doit impérativement être consciente des conséquences juridiques des
actions entreprises dans la gestion des contrats.
La gestion des contrats englobe l’application de processus de management de
projet appropriés aux relations contractuelles et l’intégration des données de
sortie de ces processus dans le managemènt d'ensemble du projet. Cette
intégration et cette coordination se feront souvent à de multiples niveaux
lorsque de nombreux vendeurs et de nombreux produits sont impliqués. Les
processus de management de projet qui doivent être appliqués sont :
la mise en œuvre du plan de projet, décrite au paragraphe 4.2, pour autoriser
le contractant à travailler au moment voulu,
le rapport d'avancement, décrit au paragraphe 10.3, pour surveiller le coût
du contractant, le délai, et la performance technique,
la maîtrise de la qualité, décrite au paragraphe 8.3, pour contrôler et vérifier
que le produit du contractant répond bien aux besoins,
— la maîtrise des modifications, décrite au paragraphe 4.3, pour s’assurer que
les modifications sont correctement approuvées et que tous ceux qui ont
besoin de le savoir ont été avertis.
La gestion des contrats possède également une composante de gestion finan-
cière. Les termes de paiement doivent être définis dans le contrat et doivent
établir une relation spécifique entre les progrès effectués et les compensations
versées.

Données d'entrée Outils et méthodes Données de sortie

1 Contrats 1 Système de maîtrise 1 Correspondance


2 Travail réalisé des modifications 2 Modifications au contrat
3 Demandes du contrat 3 Demandes de règlement
de modifications 2 Rapport d'avancement
4 Factures fournisseurs 3 Système de règlement

206 MANAGEMENT DE PROJET


12.5.1 Données d’entrée de la gestion des contrats

12.5.1.1 Contrats
Les contrats sont décrits au paragraphe 12.4.3.1.

12.5.1.2 Travail réalisé


Le travail réalisé par le vendeur — quels livrables ont été réalisés, lesquels ne
l'ont pas été, dans quelle mesure les normes de qualité ont été respectées, quels
coûts ont été encourus ou engagés, … — sont recueillis comme faisant partie
de la mise en œuvre du plan de projet (le paragraphe 4.2 fournit plus de détails
sur la mise en œuvre du plan de projet).

12.5.1.3 Demandes de modifications


Les demandes de modifications peuvent inclure des modifications aux termes
du contrat ou à la description du produit ou service à fournir. Si les travaux
du vendeur ne donnent pas satisfaction, une décision de mettre un terme au
contrat sera également traitée comme une demande de modification. Des
modifications contestées, celles où le vendeur et l’équipe de management de
projet n’ont pu se mettre d’accord sur une compensation à la modification,
sont appelées différends, querelles ou réclamations.

12.5.1.4 Factures fournisseurs


Le vendeur doit envoyer ses factures pour paiement du travail effectué au fur
et à mesure. Les conditions de facturation, y compris les documents justifica-
tifs nécessaires, sont habituellement définies dans le contrat.

12.5.2 Outils et méthodes de la gestion des contrats

12.5.2.1 Système de maîtrise des modifications des contrats


Le système de maîtrise des modifications des contrats définit le processus de
modification du contrat. Il englobe les documents papier, les systèmes de
recherche, les procédures de conciliation, et les niveaux d’habilitation requis
pour autoriser les modifications. Le système de maîtrise des modifications des
contrats doit être intégré dans le système de gestion des modifications (le
paragraphe 4.3 décrit le système de gestion des modifications).

12.5.2.2 Rapport d'avancement


Le rapport d'avancement apporte des informations au management sur la
manière dont le vendeur atteint effectivement les objectifs du contrat. Le

MANAGEMENT DES APPROVISIONNEMENTS DÙ PROJET 207


rapport d'avancement du contrat doit être intégré au rapport d'avancement de
l’ensemble du projet décrit au paragraphe 10.3.

12.5.2.3 Système de règlement


Les règlements au vendeur sont habituellement gérés par le système compta-
ble de l’organisation en charge. Pour des projets plus importants, avec des
exigences d’approvisionnement nombreuses ou complexes, le projet peut
mettre en place son propre système. Dans les deux cas, le système doit
comprendre les revues à faire et accords à donner par l’équipe de management
de projet. | »

12.5.3 Données de sortie de la gestion des contrats

12.5.3.1 Correspondance
Les termes et conditions du contrat nécessitent souvent de rédiger des docu-
ments sur certains aspects des communications acheteur-vendeur, tels que les
mises en garde pour performance non satisfaisante et les modifications ou
clarifications apportées au contrat.

12.5.3.2 Modifications au contrat


Les modifications (approuvées ou non) sont répercutées dans les processus de
planification du projet et les processus d’approvisionnement ; le plan de projet
ainsi que les autres documents concernés sont mis à jour.

12.5.3.3 Demandes de règlement


Cela suppose que le projet utilise un système de règlement extérieur. Si le
projet possède son propre système en interne, la donnée de sortie est simple-
ment le paiement.

12.6 Clôture des contrats


La clôture des contrats est comparable à la clôture administrative (décrite au
paragraphe 10.4) dans le sens où elle implique à la fois la vérification du
produit (tout le travail a-t-il été fait correctement et de manière satisfaisante ?)
et la clôture administrative (mise à jour des données enregistrées pour refléter
les résultats finaux et l'historique de telles informations en vue d’usages
futurs). Les termes et les conditions du contrat peuvent imposer de suivre des
procédures particulières pour liquider les contrats. L'arrêt anticipé d’un
contrat est un cas particulier de clôture du contrat.

208 MANAGEMENT DE PROJET


.Données d'entrée Outils et méthodes Données de sortie

1 Documentation 1 Audits | 1 Dossiers de contrats


contractuelle des approvisionnements | 2 Recette et clôture
formalisées

12.6.1 Données d'entrée du processus de clôture des contrats

12.6.1.1 Documentation contractuelle


La documentation contractuelle englobe sans s’y limiter le contrat lui-même
avec tous les échéanciers, les modifications demandées et approuvées, toute
documentation technique réalisée par le vendeur, les rapports d'avancement
du vendeur, les documents financiers tels que les factures et documents de
règlement, et les résultats d’inspections relatives au contrat.

12.6.2 Outils et méthodes de la clôture des contrats

12.6.2.1 Audits des approvisionnements


Un audit de l’approvisionnement est une revue structurée du processus d’ap-
provisionnement depuis le plan d’approvisionnement jusqu’à la gestion des
contrats. L'objectif d’un audit des approvisionnements est d’identifier les
bonnes et mauvaises réalisations qui garantissent l’application des procédures
à d’autres approvisionnements sur ce projet ou sur d’autres projets de l’orga-
nisation en charge.

12.6.3 Données de sortie du processus de clôture des contrats

12.6.3.1 Dossier de contrat


Un jeu complet de données enregistrées doit être préparé pour être joint aux
données finales du projet (cf. paragraphe 10.4.3.1 pour une description plus
détaillée de la clôture administrative).

MANAGEMENT DES APPROVISIONNEMENTS DU PROJET 209


12.6.3.2 Recette et clôture formalisées
La personne ou la structure responsable de la gestion des contrats doit fournir
au vendeur une note écrite formalisée indiquant que le contrat a été rempli.
Les exigences en termes de recette et de clôture sont habituellement définies
dans le contrat.

210 MANAGEMENT DE PROJET


jai I]
A PROCESSUS DE NORMALISATION DU PMI

EVOLUTION DU « CORPUS DES CONNAISSANCES


EN MANAGEMENT DE PROJET »

COLLABORATEURS ET RÉVISEURS

REMARQUES

00:60
Mr EXTENSIONS DES DOMAINES D'APPLICATION

F AUTRES SOURCES D'INFORMATION SUR LE MANAGEMENT


DE PROJET

G RÉSUMÉ DES DOMAINES DE CONNAISSANCE DU MANAGEMENT


DE PROJET
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A PROCESSUS DE NORMALISATION DU PMI

La procédure suivante a été instituée politique de l’Institut par un vote du


Directoire du Project Management Institute (PM), lors de sa réunion d’octobre
190$:

A.i Les normes du PMI

Les normes du PMI sont les documents élaborés ou publiés par le PMI et qui
décrivent des pratiques généralement reconnues de management de projet, en
particulier:
— le corpus des connaissances en management de projet (PMBOK),
— les manuels d'utilisation du corpus des connaissances en management de
projet.
D’autres documents peuvent être ajoutés à cette liste par le Directeur des Normes
avec l’avis et l’accord du Professionnal Development Group (PDG) du PMI.
Les normes peuvent être des travaux originaux du PMI ou être publiées par
d’autres organisations ou individus.
Les normes sont élaborées conformément au «Code de bonne conduite pour la
normalisation» mis au point par l’International Organization for Standardiza-
tion (ISO).

A.2 Élaboration des textes originaux


Les normes qui sont des textes originaux édités par le PMI sont élaborées comme
suit :
— Le(s) réalisateur(s) potentiel(s) soumet(tent) une proposition au Directeur des
Normes. Le Directeur peut également demander de telles propositions. Le
Directeur accepte ou rejette celles-ci et informe le(s) réalisateur(s) de sa
décision. Si la proposition nécessite un dépassement du budget alloué pour

ANNEXES 213
l'élaboration des normes, le Directeur soumet une proposition au Directoire
du PMI avant de donner son accord.
— Le Directeur apporte son aide au réalisateur pour maximiser les chances que
le produit final soit accepté.
— Lorsque le réalisateur a achevé le document, il le soumet au Directeur des
Normes. Le Directeur nomme au moins trois personnes compétentes pour
revoir et commenter le document. Sur la base de ces commentaires, le
Directeur décide si la version du document est recevable pour commentaire.
Le(s) réalisateur(s) doit (doivent) signer la version pour commentaire avant
la publication de celle-ci. Les versions pour commentaire sont éditées sous
l'égide du Service d’Édition du PMI et doivent être conformes aux normes
d'éditions en termes de typographie et de mise en page.
— Les versions pour commentaire sont disponibles pour quiconque souhaite les
lire. Le Directeur des Normes définit une période de révision d’au moins six
mois pour toutes les versions pour commentaire. Chacune inclut une notice
demandant que des commentaires soient adressés au Directeur et précisant la
date d’expiration de la période de révision.
— À l'expiration de la période de révision, le Directeur des Normes revoit les
commentaires reçus et travaille avec le(s) réalisateur(s), et si nécessaire avec
d’autres personnes, à la prise en compte des commentaires pertinents. Si les
commentaires sont importants, le Directeur peut choisir de reprendre le
processus de révision de la version pour commentaire. Le Directeur transmet
sans délai les normes proposées au PDG pour révision et accord. Le PDG peut
(a) approuver le document en l’état; (b) le rejeter ;ou (c) demander de répéter
le processus de révision de la version pour commentaire.

A.3 Attribution du statut de norme à des travaux extérieurs

Les normes qui sont le fait d’autres organisations ou individus sont traitées
comme suit :
— Quiconque peut adresser une demande au Directeur des Normes pour qu’une
publication extérieure au PMI soit reconnue comme Normes du PMI. Le
Directeur nomme au moins trois personnes compétentes pour juger le docu-
ment. Si les commentaires effectués sont positifs, le Directeur prépare à
l'attention du PDG une proposition en vue d’une éventuelle collaboration
avec l’émetteur du document.
— La proposition du Directeur traite du processus de révision et d'acceptation,
des effets possibles de la Certification et de l’ Accréditation, du besoin ou non
d'intervention du Directoire du PMI, et toutes considérations financières.

214 MANAGEMENT DE PROJET


B EVOLUTION DU « CORPUS DES CONNAISSANCES
EN MANAGEMENT DE PROJET »

B.1 Les premiers pas

Le PMI a été fondé en 1969 sur l’idée qu’il existait de nombreuses pratiques
communes de management dans des projets de domaines aussi divers que ceux
de l’industrie pharmaceutique ou du bâtiment. L’idée d’établir des normes a
commencé d’être largement débattue lors du Séminaire/Symposium de Mont-
réal en 1976, ce qui a ensuite conduit à considérer le management de projet
comme une profession à part entière.

Cependant, 1l fallut attendre 1981 pour que le Directoire du PMI approuve un


projet de constitution de procédures et d’élaboration de concepts de la profession
de management de projet. La proposition proposait trois axes de réflexion :

— les traits distinctifs du professionnel (éthique),


— le contenu et la structure du corpus des connaissances de la profession
(normes),
— la reconnaissance de la profession (accréditation).

L'équipe de projet devint célèbre sous le nom de Ethics, Standards and Accre-
ditation Management Group (ESA). Le groupe ESA regroupait :
— Matthew H. Parry, Pdt
— David C. Aird,
— Frederick R. Fisher,
— David Haeney,
Harvey Kolodney,
Charles E. Oliver,
— William H. Robinson,
— Douglas J. Ronson,
Paul Sims,
Eric W. Smythe.

ANNEXES 215)
Ce groupe a reçu l’aide de plus de 25 bénévoles pour plusieurs parties. Le
document Ethique a été réalisé et soumis par un comité de Washingthon, D.C.,
présidé par Lew Ireland.
Le document sur le management des délais a été réalisé à la suite des réunions
d’un groupe du sud de l’Ontario, comprenant Dave MacDonald, Dave Norman,
Bob Spence, Bob Hall et Matt Parry. Le document de management des coûts a
été réalisé à la suite des réunions au sein du service des coûts de Stelco sous la
direction de Dave Haeney et Larry Harrison. D’autres documents ont été réalisés
par le groupe ESA. John Adams et son groupe de la Western Carolina University
ont eu en charge les travaux sur l’accréditation; des lignes directrices en matière
d’accréditation ont été élaborées ainsi qu’un programme de certification des
professionnels du management de projet, sous la direction de Dean Martin.
Les résultats du projet ESA ont été publiés dans une édition spéciale du Project
Management Journal d’août 1983. Elle englobait :
— Un code de bonne conduite ainsi qu’une procédure de mise en application.
— Un cadre de base normatif composé de six domaines principaux de connais-
sance : management du contenu, management du coût, management des
délais, management de la qualité, management des ressources humaines et
management de la communication.
— Des lignes directrices à la fois pour l’accréditation (reconnaissance de la
qualité des programmes proposés par des structures d'enseignement) et la
certification (reconnaissance de la qualification professionnelle d’individus).
Cette édition a servi de base pour les premiers programmes d’accréditation et
de certification du PMI. Le Master en Management de Projet délivré par la
Western Carolina University a reçu l’accréditation en 1983 et les premiers
professionnels du Management de Projet ont été diplômés en 1984.

B.2 Mise à jour des années 1986-1987

La publication du rapport de base de l’ESA souleva de nombreuses discussions


au sein du PMI sur la pertinence des standards établis. En 1984, le Directoire du
PMI approuva un second projet de normalisation «pour faire le tour des
connaissances appliquées au management de projet. dans le cadre du rapport
ESA existant». Six comités ont été formés pour travailler sur les six domaines
de connaissance identifiés. De plus, un atelier fut inscrit au calendrier du
Séminaire/Symposium annuel en 1985.

216 MANAGEMENT DE PROJET


Un document retravaillé, fruit de ces travaux, fut approuvé dans son principe
par ie Directoire du PMI et publié pour commentaires dans le Project Manage-
ment Journal d'août 1986.

Les premiers participants à cette version du document étaient :


R. Max Wideman, Président (pendant les travaux),
John KR. Adams, Président (après publication),
Joseph R. Beck,
Peter Bibbes,
Jim Blethen,
Richard Cockfield,
Peggy Day,
William Dixon,
Peter C. Georgas,
Shirl Holingsworth,
William Kane,
Colin Morris,
Joe Mubhlberger,
Philip Nunn,
Pat Patrick,
David Pym,
Linn C. Stuckenbruck,
George Vallance,
Larry C. Woolslager,
Shakir Zuberi.
En plus de l’élargissement et de la restructuration apportés au document original,
le document final comportait trois nouveaux chapitres :
— Environnement du management de projet a été ajouté pour couvrir les
relations entre le projet et l’environnement extérieur, d’une part et d’autre
part, entre le management du projet et le management général.
— Management des risques a été ajouté comme un domaine distinct pour mieux
couvrir ce thème.
— Management des contrats/approvisionnements à été ajouté comme un
domaine distinct pour mieux couvrir ce thème.

ANNEXES 217
En conséquence, de nombreuses modifications et corrections ont été intégrées
dans le document, et le Directoire du PMI l’approuva en mars 1987. Le texte
final fut publié sous le titre The Project Management Body of Knowledge en
août 1987.

B.3 Mise à jour de 1996

Le débat sur la forme, le contenu et la structure des normes clés du PMI continua
après la publication de la version de 1987. En août 1991, le Directeur des
Normes, Alan Stretton, lança un projet de mise à jour du document sur la base
des commentaires adressés par les membres. La révision du document s’est faite
sur plusieurs années par une série de documents de travail largement diffusés et
par des ateliers au Séminaires/Symposia de Dallas, Pittsburgh, et San Diego.
En août 1994, le comité des normes du PMI réalisa une «Exposure Draft»
(version pour commentaire) du document qui fut diffusé pour commentaire à
l’ensemble des 10000 membres du PMI et à plus de 20 autres associations
professionnelles et techniques.
Avec le présent document s’achève le projet lancé en 1991. Les personnes qui
y ont travaillé et les relecteurs sont mentionnés dans la liste de l’annexe C. Un
résumé des différences entre le document de 1986 et celui de 1987 est inclus
dans l’avant-propos de l’édition de 1996.

218 MANAGEMENT DE PROJET


C COLLABORATEURS ET RÉVISEURS

Les personnes ci-dessous ont collaborés de plusieurs façons à diverses versions


de ce document. Le PMI leur adresse ses remerciements pour leurs travaux.

C.1 Comité des normes

Les personnes suivantes ont été membres du Comité des normes du PMI pendant
la période de mise à jour de cette version du PMBOXK :
William R. Duncan, Duncan Nevison, Directeur des Normes
Frederick Ayer, Defense Systems Management College
Cynthia Berg, Medtronic Micro-Rel
Mark Burgess, Knowledge Works
Helen Cooke, Cooke and Cooke
Judy Doll, Searle
Drew Fetters, PECO Energy Company
Brain Fletcher, ABRINN Project Management Services
Earl Glenwright, ASSIST
Eric Jenett, Consultant
Deborah O’Bray, Manibota Telephone System
Diane Quinn, Eastman Kodak Co.
Anthony Rizotto, Miles Diagnostics
Alan Stretton, University of Technology, Sydney
Douglas E. Tryloff, TASC

C.2 Collaborateurs

En plus des membres du comité, les personnes dont le nom figure ci-dessous
ont donné des textes originaux ou des concepts clés de l’un ou plusieurs chapitres
mentionnés :

ANNEXES 219
— John Adams, Western Carolina University (Chapitre 3, Processus du mana-
gement de projet)
Keely Brunner, Ball Aerospace (Chapitre 7, Management des coûts du projet)
Louis J. Cabano, Pathfinder, Inc. (Chapitre 5, Management du contenu du
projet)
David Curling, Loday Systems (Chapitre 12, Management des approvision-
nements du projet)
Douglas Gordon, Special Projects Coordinations (Chapitre 7, POS 10
des coûts du projet)
David T. Hulett, D. T. Hulett & Associates (Chapitre 11, Ne des
risques du projet)
Edward Ionata, Bechtel/Parsons Brinckerhoff (Chapitre 10, Management de
la communication du projet)
John M. Nevison, Duncan Nevison (Chapitre 9, Management des ressources
humaines du projet)
Hadley Reynolds, Reynolds Associates (Chapitre 2, Contexte du management
de projet)
Agnes Salvo, CUNA Mutual Insurance (Chapitre 11, Management des ris-
ques du projet)
W. Stephen Sawle, Consultants to Management, Inc. (Chapitre 5, Manage-
ment du contenu du projet)
Léonard Stolba, Parsons, Brincker hoff, Douglas & Quade (Chapitre 8,
Management de la qualité du projet)
Ahmet Taspinar, MBP Network (Chapitre 6, Management des délais du
projet)
Francis M. Webster (Chapitre 1, Introduction)

C.3 Réviseurs

En plus des membres du comité et des collaborateurs, les personnes dont le nom
figure ci-dessous ont apporté des commentaires aux diverses versions de ce
document :
— Edward L. Averill, Edward Averill & Associates
— A.C. «Fred» Baker, Scott, Madden & Associates
— F.J. «Bud» Baker, Wright State University

220 MANAGEMENT DE PROJET


— Tom Belanger, The Sterling Planning Group
— John A. Bing, Coastline Community College
— Brian Bock, Ziff Desktop Information
— Paul Bosakowski, Fluor Daniel
— Dorothy J. Burton, Management Systems Associates, Ltd.
— Cohort’93, University of Technology, Sydney
— Cohort’94, University of Technology, Sydney
— Kim Colenso, Applied Business Technologies
— Samuel K. Collier, Mead Corporation
— Karen Condos-Alfonsi, PMI Executive Office
— E. J. Coyle, VDO Yazaki
— Darlene Crane, Crane Consulting
— Russ Darnall, Fluor Daniel
— Maureen Dougherty, GPS Technologies
— John J. Downing, Digital Equipment Corporation
— Daniel D. Dudek, Optimum Technologies, Inc.
— Laurence East, Westinghouse
— Quentin W. Flemming, Primavera Systems, Inc.
— Rick Fletcher, Acres
— Greg Githens, Maxicomm Project Services, Inc.
— Leo Guilianeti, Keane Inc.
— Martha D. Hammonds, AMEX TSG Systems
— Abdulrazak Hajibrahim, Bombardier
— G. Alan Hellawell, Eastman Kodak
— Paul Hinkley, Meta Consultants
— Wayne L. Hinthorn, PMI Orange Co.
— Mark E. Hodson, Eli Lilly & Company
— Lew Ireland, L. R. Ireland Associates
— Elvin Isgrig, North Dakota State University
— Murray Jansen, Procter & Gamble
— Frank Jenes
— Walter Karpowski, Management Assoc.

ANNEXES 221
| William F. Kerrigan, Bechtel International, Inc.
— Harold Kerzner, Baldwin-Wallace College
— Robert L. Kimmons, Kimmons-Asaro Group Ltd. Inc.
— Richard King, AT &T
— J.D. «Kaay» Koch, Koch Associates
— Lauri Koskela, VTT Building Technology
— Richard E. Little, Project Performance Management
— Lyle W. Lockwood, Universal Technology Inc.
— Lawrence Mack, PMI Pittsburgh
— Christopher Madigan, Sandia National Laboratories
— Michael L. McCauley, Integrated Project Systems
— Hugh McLaughlin, Broadstar Inc.
— Frank McNeely, National Contract Management Association
— Pierre Menard, University of Quebec at Montreal
— Rick Michaels
— Raymond Miller, AT & T
— Alan Minson, À & R Minson
— Colin Morris, Delcan Hatch
— R. Bruce Morris
— David J. Mueller, Westinghouse
— Gary Nelson, Athena Consulting Inc.
— John P. Nolan, AACE International
— Louise C. Novakowski, Cominco Engineering Services, Ltd.
— James O’Brien, O’Brien-Kreitzberg
— JoAnn C. Osmer, Arbella Mutual Insurance Co.
— Jon V. Palmquist, Allstate Insurance
— Matthew Parry, Target Consultants
— John G. Phippen, JGP Quality Services
— Hans E. Picard, P & A Consultants Corporation
— Serge Ÿ. Piotte, Cartier Group
— PML Houston Chapter

222 MANAGEMENT DE PROJET


PMIL Manitoba Chapter
PMI, New Zealand Chapter
Charles J. Pospisil, Procon, Inc.
Janice Y. Preston, Pacifia Companies
Mark T. Price, GE Nuclear Energy
Christopher Quaife, Symmetric Resources
Peter E. Quinn, Canadian Air Force
Steven F. Ritter, Mead Corporation
William S. Ruggles, Ruggles & Associates
Ralph B. Sackman, Levi Strauss & Co.
Alice Sapiena, Simmons College
Darryl M. Selleck
Melvin Silverman, Atrium Associates, Inc.
Roy Smith, Decision Planning Corp.
Craig T. Stone, Management Counseling Corp.
Hiroshi Tanaka, JGC Corporation
Robert Templeton, MW Kellogg
Dick Thiel, King County (WA) DPW
Saul Thomashow, Andersen Consulting
J. Tidhar, Oranatech Management Systems Ltd.
Vijay K. Verma, TRIUMF
Janet Toepfer, Business Office Systems
Alex Walton, Harris Corporation
Jack Way, Simetra, Inc.
R. Max Wideman, AEW Services
Rebecca Winston, EG & G Idaho Inc.
Hugh M. Woodward, Proctor & Gamble
Robert Youker, Management Planning & Control Systems
Shakir H. Zuberi, ICF Kaiser Engineers Hanford
Dirk Zwart, Computer Sciences Corp.

ANNEXES 223
C.4 Personnes ayant participé à l’édition américaine
Nous remercions particulièrement les personnes de la communication du PMI :
— Jeannette M. Cabanis, Éditrice, Service Livre
— Misty N. Dillard, Assistante administrative
— Linda V. Gillman, Responsable du secrétariat
— Bobby R. Hensley, Responsable Publications
— Jonathan Hicks, Responsable Systèmes
— Sandy Jenkins, Éditeur associé
— Mark S. Parker, Responsable Production
— Dewey L. Messer, Responsable Édition
— Danell Moses, Responsable Promotion et Marketing
— Shirley B. Parker, Responsable Business/Marketing
— Melissa Pendergast, Responsable des Services Information
— James S. Pennypacker, Chef Éditeur
— Michelle Triggs, Designer
— Lisa Woodring, Assistante administrative

C.5 Participants à l’édition française

La traduction en français du PMBOXK à été effectuée en collaboration avec Jean


Le Bissonnais, par Alice Grascœur.
Les différentes parties ont été relues, révisées et coordonnées par des membres
francophones du PMI, des Chapitres France, Frankfurt, Montréal, Northern
Europe, Northern Italy et United Kingdom :
— Sophia Azis
— Gilles de Bordeaux, PMP
— Pierre Cadieux, PMP
— Mario Damiani, PMP
— Stéphane Derouin
— Daniel Forgues, PMP
— Carl Gilbert, PMP
— Philippe Gonnet

224 MANAGEMENT DE PROJET


— Yann Le Guevel
— Jean-Pierre Longueville
— Pierre Ménard, PMP
— Louis Mercken
— Murielle Piché, PMP
— Jean-Paul Rambeau, PMP
— John Reading, PMP
— Michel Thiry, PMP
— Yves Tréhin, PMP

C.6 Note de l’équipe de vérification de la traduction du PMBOK

Cette traduction en langue française du PMBOK guide « à guide to the Project


Management Body of Knowledge » du PMI à été relue et vérifiée par des
membres francophones du PMI des Chapitres France, Frankfurt, Montréal,
Northern Europe, Northern Italy et United Kingdom (Cf. annexe CS : liste des
participants à l’édition française).
La terminologie, le vocabulaire du management de projet, discipline récente,
sont actuellement en évolution. Nous avons fait le choix de nous appuyer, pour
cette traduction, sur la version actuelle du « Glossaire anglais-français du
PMBOXK » ; glossaire réalisé par les Chapitres PMI France et Montréal. Les
différents termes de ce glossaire ayant été choisis pour refléter au mieux le sens
de leur équivalent en anglais, et pour assurer la cohérence d’ensemble de
l'approche méthodologique du PMBOXK.
Outre le fait de s’appuyer sur le « Glossaire anglais-français du PMBOK », les
principaux critères respectés par l’équipe de vérification de la traduction ont été
les suivants :
— conformité de la traduction par rapport au document original, sans interpré-
tation locale ;
— complétude de la traduction ;
— vérification de la cohérence d’ensemble de la traduction ; ainsi, par exemple,
le terme anglais « Project scope » a été régulièrement traduit en français par
« contenu du projet » à chaque occurrence de ce terme ;
— absence d’ajouts, de commentaires ou de références par rapport au texte
original du PMBOXK.

ANNEXES 225
Ce travail de vérification de la traduction a été mené dans un délai très court.
Que l’équipe en charge de ce travail, ainsi que toutes les personnes qui ont
apporté leur aide et leurs commentaires en soient félicitées et remerciées.

Philippe GONNET
Directeur des Programmes
PMI Chapitre français

226 MANAGEMENT DE PROJET


D REMARQUES

Chapitre 1 Introduction
L: The American Heritage Dictionary of the English Language, Third Edition,
1992, Boston, Mass. : Houghton Mifflin Company.
2. Turner, J. Rodney, The Handbook of Project-Based Management, 1992, New
York, N.Y.: McGraw-Hill.

Chapitre 2 Contexte du management de projet


1: Morris, Peter W. G, Managing Project Interfaces : Key Points for Project
Success. In Cleland and King, Project Management Handbook, Second
Edition, 1981, Englewood Cliffs, N.J. : Prentice-Hall.
. Murphy, Patrice L, «Pharmaceutical Project Management : Is It Different ? »
Project Management Journal, September 1989.
3. Muench, Dean, The Sybase Development Framework, 1994, Oakland, Calif. :
Sybase Inc.
4. Kotter, John P, À Force for Change : How Leadership Differs from Manage-
ment, 1990, New York, N.Y. : The Free Press.
Un . Pfetfer, Jeffrey, Managing with Power : Politics and Influence in Organiza-
tions, 1992, HBS Press. Note (6).
Eccles, Robert, et al., Beyond the Hype. Cambridge, 1992, Mass. : Harvard
University Press.
. International Organization for Standardization, Code of Good Practice for
Standardization (Draft International Standard), 1994, Genève, Suisse : ISO
Press.
ce The American Heritage Dictionary of the English Language, Third Edition,
1992, Boston, Mass. : Houghton Mifflin Company.

Chapitre 3 Processus du management de projet


le The American Heritage Dictionary of the English Language, Third Edition.
1992. Boston, Mass. : Houghton Mifflin Company.

Chapitre 4 Management de l’intégration du projet


Aucune remarque dans ce chapitre.

ANNEXES 227
Chapitre 5 Management du contenu du projet
1. Turner, J. Rodney, op. cit., Chap. 1.
2. Iyigün, M. Güven «A Decision Support System for R & D Project Selection
and Resource Allocation Under Uncertainty », Project Management Journal,
December, 1993.
3. Scope, Definition and Control, Publication 6-2, p. 45, 1986 July 1986, Austin,
Tex. : Construction Industry Institute.

Chapitre 6 Management des délais du projet


Aucune remarque dans ce chapitre.

Chapitre 7 Management des coûts du projet


Aucune remarque dans ce chapitre.

Chapitre 8 Management de la qualité du projet


1. International Organization for Standardization, Quality-Vocabulary (Draft),
1993, Genève, Suisse : ISO Press.
2. Ibid.
3. Ibid.
4. Ibid.
5. Ibid.

Chapitre 9 Management des ressources humaines du projet


Aucune remarque dans ce chapitre.

Chapitre 10 Management de la communication du projet


Aucune remarque dans ce chapitre.

Chapitre 11 Management des risques du projet


Aucune remarque dans ce chapitre.

Chapitre 12 Management des approvisionnements du projet


Aucune remarque dans ce chapitre.

228 MANAGEMENT DE PROJET


E EXTENSIONS DES DOMAINES D'APPLICATION

E.1 Nécessité d'extensions des domaines d’application

Des extensions par domaines d’application sont nécessaires lorsqu'elles repré-


sentent des pratiques largement reconnues et acceptées pour une certaine
catégorie de projets (un domaine d’application) qui ne sont pas d’acceptation
généralisée pour l’ensemble des types de projets. Les extensions de domaine
d'application reflètent :
— des aspects uniques ou inhabituels de l’environnement de projet dont l’équipe
de management doit avoir conscience pour une gestion efficace du projet,
— des pratiques communes, qui lorsqu'elles sont appliquées, améliorent l’effi-
cacité (par exemple, les organigrammes des tâches normalisés).
Les pratiques qui sont spécifiques d’un domaine d’application peuvent résulter
de facteurs multiples, englobant sans s’y limiter les différences de normes
dictées par la culture, la terminologie technique, l’impact sur la société, ou les
cycles de vie de projet, par exemple dans :
— Le bâtiment, où quasiment tout travail se fait sous contrat, il existe des
pratiques communes en termes d’approvisionnement qui ne s’appliquent pas
à toutes les catégories de projets.
— Les sciences de la vie, il existe des pratiques communes qui découlent de la
fonction régulatrice de l’environnement qui ne s’appliquent pas à toutes les
catégories de projet.
— La négociation de contrats publics, il existe des pratiques communes qui
découlent des règlements en matière d’acquisitions publiques qui ne s’appli-
quent pas à toutes les catégories de projet.
— Le domaine du conseil, 1l existe des pratiques communes qui découlent des
responsabilités du chef de projet au niveau de la vente et du marketing qui ne
s’appliquent pas à toutes les catégories de projet.
Les extensions des domaines d’application sont des additifs au corpus des
connaissances formé par les chapitres 1 à 12, ils ne s’y substituent pas. Les
extensions sont censées être organisées de manière comparable à ce document,
c’est-à-dire, en identifiant et décrivant les processus de management de projet
spécifiques à ce domaine d’application. Dans différents domaines d’application,
il peut être nécessaire d’identifier les processus supplémentaires, de créer des

ANNEXES 229
sous-divisions dans les processus généraux, de définir différentes phases ou des
interactions entre processus, ou d’ajouter des éléments aux définitions de
processus généraux.

2 Critères de développement
Des extensions doivent être élaborées pour les domaines d’application qui
répondent aux critères suivants :
— existence d’un corpus des connaissances important dans ce domaine d’appli-
cation qui soit à la fois orienté projet et propre ou quasi propre à ce domaine;
— existence d’une organisation définie (par exemple, un Groupe d'Intérêt
Spécifique au sein du PMI ou tout autre association technique ou profession-
nelle) qui soit prête à mettre en œuvre les ressources nécessaires pour aider
le Comité des Normes du PMI à élaborer et à tenir à jour le document;
— ces connaissances complémentaires sont susceptibles d’une analyse aussi
rigoureuse que celle exigée pour le document de base.

230 . MANAGEMENT DE PROJET


F AUTRES SOURCES D'INFORMATION
SUR LE MANAGEMENT DE PROJET

Le management de projet est un domaine en plein développement; livres et


articles sont régulièrement publiés. Les organismes dont les noms figurent
ci-dessous, offrent des produits et services variés qui sont utiles à ceux que le
management de projet intéresse.

F.1 Organismes techniques et professionnels

Le texte original, en anglais, de ce document a été élaboré et édité par le PMI,


dont voici les coordonnées :
Project Management Institute
4, Campus Boulevard
Newton Square
PA 19073-3299 USA
Phone : 610-356-4600
Fax : 610-356-4647
E-mail : [email protected]
Website : http//www.pmi.org
Actuellement, le PMI a signé des accords de coopération avec les organismes
suivants :
AACE International
Phone : 304/296 8444 Fax : 304/291 5728
Australian Institute of Project Managers (AIPM)
Phone : +61 02 9960 0058 Fax : +61 02 9960 0052
Construction Management Association of America (CMAA)
Phone : 703/356 2622 Fax : 703/356 63388
Engineering Advancement Association of Japan (ENAA)
Phone : +81 3 3502 4441 Fax : +81 3 3502 5500
Institute of Industrial Engineers (IE)
Phone : 770/449 0460 Fax : 770/263 8532

ANNEXES 231
Institute of Project Management (IPM-Ireland)
Phone : +353 1 661 4677 Fax : +353 1 661 3588
International Project Management Association (IPMA)
Phone : +45 45 76 46 76 Fax : +45 45 76 80 20
Korean Institute of Project Management and Technology (PROMAT)
Phone : +822 510 5835 Fax : +822 510 5380
Performance Management Association (PMA)
Phone : 714/443 0373 Fax : 714/443 0374
Project Management Institute of Canada
Fax : 403/281 3068
Russian Project Management Association (SOVNET)
Phone : +7 095 133 24 41 Fax : +7 095 131 85 29
Western Australian Project Management Association, Inc. (WAPMA)
Phone : 619/383 3849 Fax : 619/383 3849
De plus, il existe de nombreux autres organismes dans des domaines proches
qui peuvent fournir des informations supplémentaires sur le management de
projet. Par exemple :
— American Society of Control
— Construction Industry Institute
— National Association for Purchasing Management
— National Contract Management Association
— Society for Human Resource Management
— American Society of Civil Engineers
Les coordonnées de ces organismes techniques et professionnels, entre autres,
peuvent généralement être trouvées localement auprès des bibliothèques.

F.2 Éditeurs commerciaux


De nombreux éditeurs commerciaux publient des livres sur le management de
projet et les domaines annexes. Ceux qui publient de manière régulière sont :
— Addison-Wesley
— AMACOM

232 MANAGEMENT DE PROJET


— Gower Press
| John Wiley & Sons
— Marcel Dekker
— McGraw-Hill
— Prentice-Hall
— Probus
— Van Nostrand Reinhold
La plupart des livres sur le management de projet édités par ces maisons sont
disponibles auprès du PMI. Nombre de livres disponibles qu’ils éditent ont des
bibliographies ou des listes d'ouvrages à consulter.

F.3 Fournisseurs de produits et prestataires de services

Les sociétés qui proposent des logiciels, de la formation, du conseil, et autres


produits et services de management de projet offrent souvent des monographies
et des tirés à part. Le PMI édite chaque année un répertoire de fournisseurs et
prestataires de services dans PM Network et de telles listes sont souvent
disponibles auprès des autres organismes cités au paragraphe F.1.

F.4 Formation

De nombreuses universités et écoles offrent des programmes d’éducation per-


manents sur le management de projet et les disciplines annexes. Certaines
délivrent également des diplômes de type universitaire. Le PMI édite un
répertoire annuel de programmes de formation dans PM Network.

F.5 Organisations francophones

PMI CHAPITRE FRANÇAIS


12, avenue Léonard de Vinci
92916 Paris-La-Défense Cedex
Téléphone : 01 41 16 73 39

ANNEXES 233
Fax OMAMIGTENS
e-mail : Stephane.Derouin@ devinci.fr
Site Web : http//www.pmi.org/chapters/France

PMI-MONTRÉAL
4970 Place de la Savane
Montréal (Québec)
Canada, H4P 176
Téléphone : (514) 739-3900
Fax : (514) 739-2409
Site Web : [email protected]
Il existe également une association francophone de management de projet,
PAPCTEP:

234 MANAGEMENT DE PROJET


G RÉSUMÉ DES DOMAINES DE CONNAISSANCE
DU MANAGEMENT DE PROJET

Management de l'intégration du projet


Sous-ensemble du management de projet qui recouvre les processus nécessaires
pour s’assurer d’une bonne intégration de tous les éléments du projet. Il
comprend :

L’élaboration du plan de projet — résumant les autres processus de planifica-


tion pour en tirer un document d’ensemble logique et cohérent.

La mise en œuvre du plan de projet — pour concrétiser le projet, en exécutant


les activités prévues au plan de management.

La gestion des modifications — pour coordonner l’effet des modifications entre


les divers domaines du projet.

Management du contenu du projet

Sous-ensemble du management de projet qui recouvre les processus permettant


de s’assurer que le projet comporte toutes les activités nécessaires, et seulement
celles-là, pour achever le projet de façon satisfaisante. Il comprend :

Le démarrage du projet (ou de la phase) — pour engager l’organisation à


commencer le projet ou la phase suivante du projet.

La planification du contenu — pour élaborer un état écrit du contenu du projet,


qui servira de référence pour les décisions ultérieures.

La définition du contenu — pour décomposer les principaux livrables en


éléments plus petits et plus faciles à gérer.

La vérification du contenu — pour formaliser le fait que les activités réalisées


au cours du projet sont acceptées.

La maîtrise des modifications du contenu — pour maîtriser les modifications


au contenu du projet.

ANNEXES 285
Management des délais du projet
Sous-ensemble du management de projet qui recouvre les processus nécessaires
pour achever le projet en temps voulu. Il comprend :
L'identification des activités — pour identifier des activités spécifiques qui
doivent être accomplies pour produire les différents livrables du projet.
Le séquencement des activités — pour identifier et mettre en évidence des
liaisons logiques entre activités.
L’estimation des durées des activités — pour estimer le nombre d'unités de
temps ouvré nécessaires pour réaliser chacune des activités. -
L’élaboration de l’échéancier — pour analyser les séquences d'activités, les
durées des activités et les besoins en ressources, d’où résulte un échéancier de
réalisation du projet.
La maîtrise de l’échéancier — pour assurer la maîtrise des modifications au
calendrier de réalisation du projet.

Management des coûts du projet


Sous-ensemble du management de projet qui recouvre les processus nécessaires
pour s’assurer que le projet est bien réalisé dans les limites budgétaires approu-
vées. Il comprend :
La planification des ressources — pour déterminer les ressources (hommes,
équipement, matériel) et les quantités correspondantes qui doivent être utilisées
pour réaliser les activités du projet.
L’estimation des coûts — pour donner une approximation (estimation) des coûts
des ressources nécessaires à la réalisation des activités du projet.
CLR (5e

quote-part de l’estimation globale.


La maîtrise des coûts — pour maîtriser les modifications du budget.

Management de la qualité du projet


Sous-ensemble du management de projet qui recouvre les processus nécessaires
pour s’assurer que le résultat du projet satisfera aux besoins pour lesquels il aura
été entrepris. Il comprend :
La planification de la qualité — pour identifier les standards de qualité appli-
cables au projet et déterminer comment y répondre.

236 MANAGEMENT DE PROJET


L’assurance de la qualité — pour évaluer les performances d'ensemble du projet
selon des règles qui assurent que le projet satisfera aux standards de qualité
applicables.
La maîtrise de la qualité — pour surveiller les résultats spécifiques du projet,
afin de déterminer s’ils sont conformes aux standards de qualité applicables et
identifier les façons d’éliminer les causes de performances insuffisantes.

Management des ressources humaines du projet


Sous-ensemble du management de projet qui recouvre les processus nécessaires
pour utiliser au mieux les personnels affectés au projet. Il comporte :
La planification de l’organisation — pour identifier, décrire et affecter les
différents rôles, responsabilités et relations opérationnelles entre intervenants.
L’obtention des ressources humaines — dont l’objectif est de mettre à la
disposition du projet les ressources humaines nécessaires.
Le développement de l’équipe — pour développer les capacités individuelles
et collectives afin d'améliorer les performances du projet.

Management de la communication du projet


Sous-ensemble du management de projet qui recouvre les processus nécessaires
pour s’assurer en temps et qualité voulus, la rédaction, la collecte, la diffusion,
l’archivage et le traitement final des informations de projet. Il comprend :
La planification des communications — pour déterminer l’information et les
communications nécessaires aux parties prenantes : qui a besoin de quelle
information, quand et sous quelle forme la lui remettre ?
La diffusion de l’information — pour mettre l’information nécessaire à la
disposition des parties prenantes au projet, en temps voulu.
Les rapports d’avancement — pour rassembler et diffuser l’information sur les
avancements. Cela comporte l’état d’avancement, sa mesure et la prévision.
La clôture administrative — pour susciter, collecter et diffuser les informations
formalisant l’achèvement d’une phase, ou du projet tout entier.

Management des risques du projet


Sous-ensemble du management de projet qui recouvre les processus permettant
d'identifier, d'analyser et de parer les risques du projet. Il comprend :

ANNEXES 237
L'identification des risques — pour déterminer quels risques sont susceptibles
d’affecter le projet et documenter les caractéristiques de chacun d’eux.
La quantification des risques — pour évaluer les risques et leurs interactions,
et pour déterminer l’importance des conséquences possibles sur les résultats du
projet.
L'élaboration des mesures de mitigation — pour définir comment profiter au
mieux des opportunités et répondre aux menaces.
La maîtrise des mesures de mitigation — pour faire face aux évolutions des
risques en cours de projet. s

Management des approvisionnements du projet


Sous-ensemble du management de projet qui recouvre les processus nécessaires
pour acquérir les biens et les services fournis par d’autres que l’entreprise en
charge du projet. Il comprend :
La planification des approvisionnements — pour déterminer ce qu'il faut
acquérir, et quand.
La planification de l'invitation à soumissionner — pour établir les spécifica-
tions des produits à acquérir et identifier leurs fournisseurs éventuels.
Les invitations à soumissionner — pour permettre de recevoir les offres,
propositions, cotations ou soumissions appropriées.
Le choix des fournisseurs — pour effectuer la sélection entre les fournisseurs
potentiels.
La gestion des contrats — pour gérer les relations avec les fournisseurs.
La clôture des contrats — pour terminer et solder les contrats, y compris la
résolution de toutes les questions en suspens.

238 RE
21)
+
MATE U)L
TrI MANAGEMENT DE PROJET
CIOÀ Los T… a
Linarorcité ur Ouiéher à Rimnrielki
GLOSSAIRE

1 Inclusions et exclusions

Ce glossaire comprend les termes qui sont :

— spécifiques, ou presque, du management de projet (par exemple, contenu


du projet, lot de travail, structure de découpage du projet (WBS), méthode
du chemin critique).

— utilisés ailleurs, mais pour lesquels le management de projet retient une


signification différente ou plus restreinte que l’usage commun (par exem-
ple, date au plus tôt, activité, tâche).

Il ne contient pas, en général :

— les termes spécifiques à un domaine d’application particulier (par exemple :


avis de concours, qui est utilisé dans les annonces légales officielles),

— les termes dont l’utilisation dans le management de projet ne diffère pas de


l’usage courant,

— les expressions complexes dont la signification ressort clairement de celles


de leurs composants,

— les variantes, lorsque la signification d’un terme dérivé est évidente à partir
de celle du terme de référence.

GLOSSAIRE 239
Il en résulte que ce glossaire présente :

— un grand nombre de termes relatifs au management du contenu du projet et


au management des délais, dans la mesure où la plupart des termes utilisés
dans ces deux disciplines sont spécifiques, ou presque, du management de projet,

— beaucoup de termes relatifs au management de la qualité, puisque ces termes


y sont employés avec un sens plus restreint que dans l’usage courant,

— relativement peu de termes concernant le management des ressources


humaines, le management des risques et le management de la communica-
tion, puisque beaucoup des termes employés dans ces disciplines ne diffè-
rent pas sensiblement de l’usage courant,

— relativement peu de termes concernant le management des coûts et celui


des approvisionnements, puisque les termes utilisés dans ces disciplines ont
des sens particuliers dans les divers domaines d’application.

2 Abrévations courantes

Anglais Francais

ACWP Actual Cost of Work CRTE Coût réel du travail


Performed effectué
AD Activity Description Désignation d'activité
ADM Arrow Diagramming (Méthode du) Diagramme
Method fléché
AF Actual Finish Date Date de fin réelle
AOA Activity on Arrow Activité sur flèches
AON Activity on Node Activité sur nœuds
AS Actual Start Date Date de début réelle
BCWP Budgeted Cost of Work CBTE Coût budgeté du travail effectué
Performed
BCWS Budgeted Cost of Work CBTP Coût budgeté du travail prévu
Scheduled
CCB Change Control Board Bureau de contrôle des
modifications
CPFF Cost Plus Fixed Fee Contract Contrat en régie avec
honoraires fixes

240 MANAGEMENT DE PROJET


CPIF Cost Plus Incentive Fee Contrat en régie à
Contract intéressement
CPI Cost Performance Index Indice de performance-coûts
CPM Critical Path Method Méthode du chemin critique
CV Cost Variance Écart de coût
DD Data Date Date de mise à jour
DU Duration Durée
EAC Estimate at Completion CPF Coût final estimé
EF Early Finish Date Date de fin au plus tôt
ES Early Start Date Date de début au plus tôt
ETC Estimate to Complete RAF Coût estimé pour achèvement
EV Earned Value VA Valeur acquise
FF Free Float Marge libre
FF Finish to Finish FF Liaison Fin-Fin
FFP Firm Fixed Price Contrat à prix forfaitaire
FPIF Fixed Price Incentive Fee Contrat à prix fixe avec
intéressement
FS Finish to Start FD Liaison Fin-Début
GERT Graphical Evaluation and — non traduit : GERT —
Review Technique
IFB Invitation for Bid AO Appel d'offres
LF Late Finish Date Date de fin au plus tard
LOE Level of Effort Niveau de soutien
LS Late Start Date Date de début au plus tard
MPM Modern Project Management de projet
Management moderne
OBS Organisation Breakdown OF Organigramme fonctionnel
Structure
PC Percent complete Pourcentage d'avancement
physique
PDM Precedence Diagramme PDM Méthode des antécédents
Method
PERL Program Evaluation and — non traduit : PERT —
Review Technique
PF Planned Finish Date Date de fin planifiée
PM Project Management Management de projet
(Manager)
PMBOK PM Body of Knowledge — non traduit : PMBOK —

GLOSSAIRE 241
PMP Project Management — non traduit : PMP —
Professionnal
PS Planned Start Date Date de début prévisionnelle
QA Quality Assurance AQ Assurance de la qualité
QC Quality Control Maîtrise de la qualité
RAM Responsability Assignment Grille de responsabilité
Matrix
RDU Remaining Duration Durée restante
RFP Request for Proposal AO Appel d'offres
RFQ Request for Quotation Demande de prix
Scheduled Finish Date Date de fin planifiée
Start to Finish DF Liaison Début-Fin
SOW Statement of Work Énoncé des travaux
SPI Scheduled Performance Indice de performance délais
Index
Scheduled Start Date Date de début planifiée
Start to Start DD Liaison Début-Début
Scheduled Variance Écart délais
Target Completion Date Date cible d'achèvement du
projet
Total Float Marge totale
Target Finish Date Date cible de fin
Target Start Date Date cible de début
Total Quality Management Management de la qualité totale
Work Breakdown Structure SDP Structure de découpage de
projet

Définitions

Un assez grand nombre de mots, définis ci-après, ont, dans les dictionnaires, une
définition plus large et quelquefois différente. On utilisera les conventions
suivantes :

— lorsqu'un terme défini dans le glossaire est utilisé dans une définition, il y
est souligné,

— lorsque des synonymes sont concernés, le lecteur est renvoyé au terme


utilisé préférentiellement (par exemple : Voir terme préféré),

242 MANAGEMENT DE PROJET


— immédiatement après l’entrée préférentielle, la traduction anglaise est
donnée entre parenthèses, et, à la fin de la définition, les synonymes sont
introduits par : (également :...),

— les termes concommittants, mais non synonymes sont rappelés en fin de


définition (par exemple : Voir aussi terme concommittant).

Action corrective (Corrective action). Modification apportée pour remettre


le projet en concordance avec ce qui est prévu.

Activité (Activity). Un élément de travail effectué au cours d’un projet. Une


activité est normalement affectée d’une durée attendue, d’un coût attendu
et de besoins prévisionnels de moyens. Les activités sont souvent décom-
posées en tâches.

Activité critique (Critical activity). Toute activité située sur le chemin


critique. Généralement déterminée par la méthode du chemin critique. Bien
que certaines activités puissent être «critiques » au sens littéral du terme,
sans être sur le chemin critique, ce dernier sens est rarement utilisé dans le
contexte d’un projet.

Activité fictive (Dummy activity). Activité de durée nulle utilisée pour figurer
une relation logique dans les méthodes par réseaux fléchés (potentiel-
étape). Une fictive est utilisée lorsque la succession des activités ne peut
pas être complètement ou correctement représentée par les flèches habituel-
les. Les fictives sont représentées graphiquement par des lignes fléchées en
treté.

Activité sous-critique (Near critical activity). Activité qui a une marge totale
faible.

Activités sur flèches (Activity on arrow). Voir Méthode du diagramme fléché.

Aléa (Risk event). Événement ponctuel qui peut affecter le contrat, en bien ou
en mal.

Analyse de réseau (Network analysis). Processus de calcul des dates de début


et de fin au plus tôt et au plus tard, pour l’ensemble des activités d’un projet
non encore réalisées. Voir aussi Méthode du chemin critique.

Analyse mathématique (Mathematical analysis). Voir Analyse de réseau.

GLOSSAIRE 243
Antécédent (Predecessor activity). a) Dans les diagrammes fléchés, activité
qui se termine sur un nœud. b) Dans la méthode des antécédents, activité
d'où part la liaison.

Appel d'offres (Request for proposal) (RFP) ou ({nvitation for Bid) (1FB).
Document utilisé pour solliciter des propositions de la part de vendeurs de
produits ou de services, souvent équivalent à invitation à soumissionner.
Dans certains domaines d'application, il peut avoir une signification plus
restreinte où plus spécifique.

Assurance qualité (Quality assurance) (OA). a) Processus d'évaluation des


performances d'ensemble d’un projet, sur la base de règles, qui permet
d'assurer, à un niveau de confiance approprié, que le projet satisfera le
niveau de qualité attendu. b) Service responsable de l'Assurance qualité.

Boucle (Loop). Chemin d'un réseau qui repasse deux fois par le même nœud.
Les boucles ne peuvent être analysées par les techniques classiques telles
que CPM et PERT. Les boucles sont permises dans la technique GERT.

Budgétisation (Cost budgeting). Allocation des coûts estimés aux divers


éléments consütuant le projet.

Bureau de contrôle des modifications (Change control board) (CCB).


Groupe de responsables formellement constitué pour approuver ou rejeter
les modifications proposées aux références de base du projet.

Calcul au plus tard (Backward pass). Calcul des dates d'achèvement et de


début au plus tard de toutes les activités inachevées d’un réseau. Elles sont
calculées sur le réseau logique en partant de la date d'achèvement du projet.
Cette date d'achèvement peut avoir été calculée par un calcul progressif, ou
avoir été imposée par le client ou le responsable. Voir aussi Analyse de
réseau. (Egalement : Calcul à rebours en arrière.)

Calcul au plus tôt (Forward pass). Caïcul des dates au plus tôt de fin et début
des activités non encore achevées, dans un réseau. Voir aussi Analyse d’un
réseau et Calcul au plus tard. (Egalement : Calcul descendant ou avant.)

Champ d'application (Application area). Ensemble de projets partageant des


points communs qui n'existent pas dans tous les types de projets. Les
domaines d'applicauon sont généralement définis, soit en termes de résultat
du projet (par exemple, des technologies similaires ou des secteurs indus-
els), soit en fonction du type de client (par exemple interne, vs externe,
ou pubhic vs pnvé). Les domaines d'application se recouvrent souvent.

NN MANAGEMENT DE PROJET
Charte du projet (Project charter). Document émis par la direction d’une
entreprise, pour donner au chef de projet les pouvoirs nécessaires pour
utiliser les ressources de l’entreprise dans les activités du projet.

Chef de projet (Project manager). Personne responsable de la réalisation du


projet.

Chemin, Chemin de réseau (Path, Network path). Ensemble d’activités


consécutives dans un graphe de projet.

Chemin critique (Critical path). Sur le diagramme représentant le réseau


d’un projet, c’est la séquence déterminant la date d'achèvement au plus tôt
du projet. Le chemin critique peut être occasionnellement modifié lorsque
certaines activités sont achevées en avance ou en retard par rapport à la date
prévue. Bien que normalement calculé pour la totalité du projet, un chemin
critique peut aussi être recherché pour atteindre un jalon ou réaliser un
sous-projet. Le chemin critique est souvent défini comme l’ensemble des
activités dont la marge est inférieure ou égale à une valeur fixée, souvent
nulle. Voir aussi Méthode du chemin critique.

Chevauchement (Overlap). Voir Décalage positif.

Choix du fournisseur (Source selection). Sélection parmi les fournisseurs


possibles.

Clôture administrative (Administrative closure). Production, collecte et


diffusion des informations formalisant l’achèvement du projet.

Clôture des contrats (Contract close out). Achèvement et règlement des


contrats, incluant la résolution de toutes les questions en suspend.

Code des postes de coûts (Code of accounts). Système d’identification utilisé


pour identifier chaque élément de la structure de découpage du projet. Voir
aussi Liste des postes budgétaires.

Compression des délais (Crashing). Action décidée pour diminuer la durée


totale d’un projet, après une analyse d’un certain nombre de variantes, afin
d’obtenir une réduction maximum pour un coût minimum.

Compression des délais (Schedule compression). (Également : Réduction


des délais.)

GLOSSAIRE 245
Compression des durées (Duration compression). Réduction de la durée
d’un projet, sans abaissement de ses objectifs. Elle n’est pas toujours
possible et implique souvent une augmentation du coût.

Contenu (Scope). Ensemble des produits et services qui doivent résulter d’un
projet. Voir aussi Enoncé des travaux.

Contenu de référence (Scope baseline). Voir Référence de base.

Contrat (Contract). Engagement mutuel qui oblige un vendeur à fournir un


produit défini, et un acheteur à en payer le prix. Les contrats se répartissent
généralement entre trois catégories.
Les contrats à prix forfaitaire, qui impliquent un prix total fixé pour une
fourniture bien définie. Les contrats à prix forfaitaire peuvent aussi com-
porter des incitations en cas d’obtention ou de dépassement de certains
objectifs, tels que les dates jalons.
Les contrats à coût remboursable. Ts comportent le paiement (rembourse-
ment) des dépenses effectives du vendeur. Ces dépenses sont généralement
classées en coûts directs (dépenses directement occasionnées par le projet,
telles que salaires des membres de l’équipe de projet) et coûts indirects
(coûts affectés à un projet par l’entreprise qui le réalise, en tant que coûts
nécessités par le fonctionnement, par exemple les salaires de la direction de
l’entreprise). Les coûts indirects sont en général calculés comme un pour-
centage des coûts directs. Les contrats à coûts remboursables comportent
souvent des clauses d’incitation pour l’obtention ou l’amélioration de
certains objectifs, tels que les dates jalons ou le coût total du projet.
Les contrats à prix unitaires. Le vendeur est payé du montant convenu pour
chaque service réalisé (par exemple, 70 $ par heure de service, ou 1,08 $
par mètre cube de terrassement) et le montant total du contrat est fonction
des quantités à l’achèvement des travaux.

Contrat à prix fixe avec intéressement (Fixed price incentive fee contract)
(FPIP). Type de contrat où l’acheteur paye au vendeur un montant déter-
miné (fixé par le contrat) et où le vendeur peut obtenir un gain supplémen-
taire, s’1l atteint des critères de performance définis.

Contrat à prix forfaitaire (Firm fixed price contract (FFP) ou Fixed price
contract). Type de contrat où l’acheteur paye au vendeur un montant
déterminé (fixé par le contrat) quelles que soient les dépenses du vendeur.

246 MANAGEMENT DE PROJET


Contrat en régie à intéressement (Cost plus incentive fee contract) (CPIF).
Type de contrat dans lequel l’acheteur rembourse au vendeur les coûts
attribuables au projet (définis aux termes du contrat) et un bénéfice dépen-
dant de l’obtention des critères de performance.

Contrat en régie avec honoraires fixes (Cost plus fixed fee contract) (CPFF).
Type de contrat dans lequel l’acheteur rembourse au vendeur les coûts
attribuables au projet (dans les conditions définies au contrat) plus un
bénéfice d’un montant fixé à l’avance (fee).

Convergence des chemins (Path convergence). Dans l’analyse mathémati-


que, tendance pour les chemins simultanés de durées similaires à retarder
le jalon où ils se rencontrent.

Corpus des connaissances en management de projet ou PMBOK (Project


management body of knowledge) (PMBOK). Terme global, qui désigne le
corpus des connaissances utiles à l’exercice du management de projet.
Comme pour d’autres professions, telles que le droit, la médecine ou la
comptabilité, ce corpus repose sur les praticiens et les universitaires qui
l’appliquent et le font progresser. Ce référentiel comprend les pratiques
traditionnelles et éprouvées, largement utilisées, aussi bien que celles dont
la nouveauté et l’originalité rend l’usage encore assez restreint.

Courbe en S (S-Curve). Présentation graphique du cumul des coûts, des


heures de travail ou d’autres paramètres, en fonction du temps. Le nom
provient de la forme de la courbe (dont la pente est faible au début et à la
fin, et se redresse fortement au milieu) qui vient du fait qu’un projet débute
lentement, accélère, et s’achève lentement.

Coût budgété à l’achèvement (Budget at completion). Coût total estimé pour


la réalisation du projet.

Coût budgeté du travail effectué (CBTE) (Budgeted cost of work perfor-


med) (CBWP). Total des coûts autorisés estimés (y compris les supplé-
ments) pour les activités (ou parties d’activité) effectuées pour le projet
durant une période définie (habituellement, depuis le début du projet). Voir
aussi Valeur acquise.

Coût budgeté du travail prévu (CBTP) (Budgeted cost of work scheduled)


(BCWS). Total des coûts autorisés estimés (y compris les suppléments) pour
les activités (ou parties d’activités) qu’il avait été prévu d’effectuer pour le
projet durant une période définie (habituellement, depuis le début du projet).
Voir aussi Valeur acquise.

GLOSSAIRE 247
Coût de la qualité (Cost of quality). Coût entraîné pour assurer la qualité. Le
coût de la qualité comporte la planification de la qualité, sa maîtrise, son
assurance, et le coût des réfections.

Coût estimé pour achèvement (Estimate to complete) (ETC). Coûts restant


à dépenser pour achever une activité, un groupe d’activité ou un projet.
Beaucoup de techniques de prévision du RAF comportent des réajustements
de l’estimation initiale à partir des performances réalisées à date. Voir aussi
Valeur acquise et Coût final estimé. (Egalement : Reste à faire (RAF),
Réestimation du reste à faire, Prévision pour solde.)

Coût final estimé (CFE) (Estimate at completion) (FAC). Coût total d’une
activité, d’un groupe d'activités ou du projet, estimé à partir d’une définition
complète des spécifications du travail. Beaucoup de techniques de prévision
du CPF (EAC) comportent des réajustements de l’estimation initiale à partir
des performances réalisées à date. Souvent obtenu par CFE = Dépensé à
date + Reste à faire. Voir aussi Valeur acquise et Coût estimé par achève-
ment. (Également : Coût final réestimé.)

Coût final prévu (Forecast final cost). Voir Coût final estimé (CFE).

Coût réel du travail effectué (CRTE) (Actual cost of work performed)


(ACWP). Total des coûts encourus (directs et indirects) sur les travaux
effectués pour le projet, durant une période définie. Voir aussi Valeur
acquise.

Cycle de vie du projet (Project life cycle). Ensemble généralement séquentiel


de phases de projet, dont le nom et le nombre sont déterminés en fonction
des besoins de suivi par l’(es) organisation(s) impliquée(s) dans le projet.

Date cible de début (Target start date) (TS). Date à laquelle on vise de
commencer une activité.

Date cible de fin (Target finish date) (TF). Date à laquelle on vise l’achève-
ment d’une activité.

Date de début (Srart date). Date à laquelle une activité débute, normalement
associée à l’un des qualificatifs suivants : effective, programmée, estimée,
projetée, au plus tôt, au plus tard, objectif, de référence ou prévue à ce jour.

Date de début attendue à ce jour (Current start date). Date de début d’une
activité retenue à ce jour comme la plus probable.

248 MANAGEMENT DE PROJET


Date de début au plus tard (Late start date) (LS). Dans la méthode du chemin
critique, c’est la date la plus tardive à laquelle une activité peut commencer
sans retarder un jalon donné (généralement, la fin du projet).

Date de début au plus tôt (Early start date). Dans la méthode du chemin
critique, date à laquelle les parties inachevées d’une activité (ou du projet)
peuvent commencer le plus tôt possible, compte tenu de la logique du réseau
et des contraintes de délai. Les dates de début au plus tôt peuvent évoluer
avec l’avancement du projet et les modifications survenues en cours d’exé-
cution.

Date de début de référence (Baseline start date).

Date de début planifiée (Planned start date) (PS). Voir Élaboration de


l’échéancier.

Date de début programmée (Scheduled start date) (SS). Date à laquelle le


début d’une activité a été programmé. Cette date se situe normalement dans
l'intervalle défini par les dates de début au plus tôt et de début au plus tard.

Date de début réelle (Actual start date) (AS). Moment où une activité débute
effectivement.

Date de fin (Finish date). Date à laquelle une activité est achevée complète-
ment. Souvent associée à l’un des qualificatifs : effective, programmée,
estimée, projetée, au plus tôt, au plus tard, de référence, objective ou prévue
à ce Jour.

Date de fin au plus tard (Late finish date) (LF). Dans la méthode du chemin
critique, c’est la date la plus tardive à laquelle une activité peut se terminer
sans retarder un jalon donné (généralement la fin du projet).

Date de fin au plus tôt (Early finish date). Dans la méthode du chemin
critique, date à laquelle les parties inachevées d’une activité (ou du projet)
peuvent être achevées le plus tôt possible, compte tenu de la logique du
réseau et des contraintes de délai. Les dates de fin au plus tôt peuvent évoluer
avec l’avancement du projet et les modifications survenues en cours d’exé-
cution.

Date de fin de référence (Baseline finish date).

Date de fin planifiée (Planned finish date) (PF). Voir Élaboration de


l’échéancier.

GLOSSAIRE 249
Date de fin planifiée (Scheduled finish date) (SF). Date à laquelle la fin d’une
activité a été programmée. Cette date se situe normalement dans l’intervalle
défini par les dates de fin au plus tôt et de fin au plus tard.

Date de fin prévue (Current finish date). Date d'achèvement d’une activité,
retenue à ce jour comme la plus probable.

Date de fin réelle (Actual finish date) (AF). Moment où une activité est
effectivement terminée. (N.B. : Dans quelques cas pratiques, 1l peut arriver
que l’activité soit considérée comme «terminée» lorsque le travail est
«substanciellement avancé ».) a

Date de mise à jour (Data date). Date qui marque la césure entre les valeurs
effectives (historiques) des informations et les valeurs prévisionnelles
(estimées). Appelée également «as-of-date ».

Date-objectif ou Date-cible de fin de projet (Target completion date) (TC).


Contrainte de délai, qui s'impose dans l’analyse du réseau et peut la
modifier.

Décalage négatif (Lag). Modification d’une relation d’ordre qui implique un


décalage du début de l’activité aval. Par exemple, dans une liaison Fin-Dé-
but avec un délai de 10 jours, l’activité aval ne peut commencer que 10 jours
après la fin de l’activité amont. Voir aussi Retard, Avance.

Décalage positif (Lead). Modification d’une relation d’ordre, qui implique


une accélération de l’activité aval. Par exemple, dans une liaison Fin-Début
avec une avance de dix jours, l’activité aval peut débuter dix jours avant la
fin de l’activité amont. Voir aussi Délai. (Également : Décalage positif.)

« Décision à chaud » (Workaround). Réponse à une menace. Se distingue du


traitement des aléas en ce sens qu’il n’est pas préparé avant l’occurence de
l’événement.

Définition du contenu (Scope definition). Décomposition des principaux


livrables en éléments plus simples et plus faciles à contrôler.

Demande de prix (Request for quotation) (RFO). Généralement, ce terme est


équivalent à appel d’offres. Cependant, dans quelques domaines d’applica-
tion, il peut avoir une signification plus restreinte ou plus spécifique.

Démarrage (/nitiation). Affectation de l’organisation voulue pour débuter


une phase d’un projet.

MANAGEMENT DE PROJET
Descripteur d’activité (Activity description). Phrase brève, ou label utilisé
dans le graphe d’un réseau. La désignation se rapporte généralement à
l’objet de l’activité.

Développement de l’équipe (Team development). Développement de l’expé-


rience des personnes et de l’équipe de projet, afin d'améliorer ses perfor-
mances.

Développement du plan alternatif (Contingency planning). Élaboration


d’un plan de gestion identifiant les stratégies alternatives, à utiliser pour
assurer le succès du projet, même si un événement défavorable survient.

Diagramme à barres (Bar chart). Présentation graphique des informations


relatives à l’ordonnancement des activités d’un projet. Dans un diagramme
à barres typiques, les activités, ou d’autres éléments du projet, sont listées
sur la partie gauche du diagramme, l’échelle des dates étant figurée hori-
zontalement, et les activités sont représentées par des barres horizontales,
positionnées selon le calendrier. On dit aussi Diagramme de Gantt.

Diagramme calendaire lié (Time-scaled network diagram). Tout graphe de


réseau tracé de façon telle que la position et la longueur des activités soient
représentatifs de leur durée. Essentiellement, il s’agit de diagrammes à
barres liés figurant la logique du réseau.

Diagramme de Gantt (Gantt chart). Voir Diagramme à barres.

Diagramme de Pareto (Pareto diagram). Histogramme, classé par fréquence


d’occurence, figurant le nombre de résultats produits par différentes causes
identifiées.

Diagramme PERT (PERT chart). Type particulier de logigramme.

Diffusion de l’information (/nformation distribution). Répartition en temps


voulu des informations nécessaires aux parties prenantes d’un projet.

Durée (Duration) (DU). Nombre d’unités de temps de travail (excluant les


congés et périodes non ouvrées) nécessaires pour exécuter une activité ou
un autre élément du projet. Généralement exprimée en jours ouvrés ou
semaines ouvrées. Quelquefois incorrectement confondue avec le temps
passé à cette exécution.

Durée restante (Remaining duration) (RDU). Durée nécessaire pour achever


une activité.

GLOSSAIRE 251
Écart de coût (Cost variance) (CV). a) Toute différence entre le coût estimé
d’une activité et son coût réel. b) En valeur acquise, la différence (BCWP
— ACWP) ou (CBTE - CRTE.)

Écart de délai (Schedule variance) (SV). a) Toute différence entre la date


d'achèvement programmée d’une activité et sa date réelle d’achèvement.
b) Dans le sens de la valeur acquise, la différence (BCWP — BCWS) ou
(CBTE - CBTP.)

Échéancier (Milestone schedule). Voir Jalonnement. (Également : Échéan-


cier directeur, Planning général.) k

Échéancier (Schedule). Document qui indique les dates calendaires d’exécu-


tion.

Échéancier de référence (Target schedule). (Également : Planning-objectif.)

Échéancier des jalons (Milestone schedule). Calendrier sur lequel sont


identifiés les jalons les plus importants. Voir aussi Planning d'ensemble.

Échéancier du projet (Project schedule). Ensemble des dates prévues pour


exécuter les activités et atteindre les jalons. (Egalement : Planning.)

Élaboration de l’échéancier (Schedule development). Analyse de la succes-


sion des activités, de leur durée et des besoins en moyens de réalisation, en
vue d’établir le planning du projet.

Élaboration des mesures de mitigation (Risk response development). Éla-


boration des mesures à prendre pour profiter des opportunités ou faire face
aux menaces.

Élaboration du plan de projet (Project plan developement). Collecte de tous


les résultats des réflexions sur le programme de réalisation, pour en faire
un document global cohérent.

Énoncé des travaux (Statement of work) (SOW). Description des produits et


services à fournir suivant le contrat. Voir aussi Contenu.

Entreprise pilote (Performing organization). Entreprise dont le personnel est


directemment impliqué dans le travail d'exécution du projet.

252 MANAGEMENT DE PROJET


Équipe de projet (Project management team). Personnels qui sont directe-
ment employés aux activités de management de projet. Sur les projets les
plus petits, l’équipe de gestion de projet peut éventuellement comprendre
toute l’équipe de projet.

Estimation (Estimate). Hypothèse faite sur un résultat quantitatif, générale-


ment appliquée aux coûts et délais, et qui doit toujours comporter une
indication sur la précision (par exemple +/- x %). Généralement employée
avec un qualificatif (par exemple : préliminaire, conceptuelle, de faisabili-
té). Dans quelques cas, le qualificatif utilisé implique une zone de précision
définie (en ingénierie et en construction : ordre de grandeur, budgétaire,
définitive.)

Estimation budgétaire (Budget estimate). Voir Estimation.

Estimation d’ordre de grandeur (Order of estimate magnitude). Voir Estima-


tion.

Estimation des coûts (Cost estimating). Estimation du coût des moyens


nécessaires pour exécuter les tâches d’un projet.

Estimation des durées (Activity duration estimating). Estimation du nombre


d'unités de temps de travail nécessaires pour effectuer chaque activité.

Estimation détaillée (Definitive estimate). Voir Estimation.

Estimation du coût acceptable (Should-cost estimate). Estimation du coût


d’un produit ou d’un service utilisé pour s'assurer que le coût proposé par
un fournisseur éventuel est raisonnable.

Estimation du coût global du cycle de vie (Life-cycle costing). Esumation


incluant les coûts d’acquisition, d'utilisation et d'extinction en évaluant les
variantes possibles.

Événement sur nœuds (Event on node). Technique de représentation des


réseaux dans laquelle les étapes sont représentées par des cercles (ou nœuds)
reliés par des flèches, qui indiquent l’ordre dans lequel les étapes se
succèdent. Utilisée dans le PERT (Technique d’évaluation et de suivi des
programmes) original.

GLOSSAIRE 259
Exécution accélérée par chevauchement (Fast tracking). Réduction de la
durée d’un projet par recouvrement partiel d’activités normalement effec-
tuées en séquence, telles qu’études et construction. Quelquefois confondue
avec ingénierie simultanée.

Fiche de contrôle (Control chart). Présentation graphique des résultats d’un


projet, en les comparant à des délais et limites de contrôle définis. Elle fait
apparaître si le déroulement est «sous contrôle » ou nécessite un ajustement.

Flèche (Arrow). Représentation graphique d’une activité. Voir aussi Méthode


du diagramme fléché. l _

Gestion des contrats (Contract administration). Gestion des relations avec


les fournisseurs.

Gestion des modifications (Overall change control). Coordination des mo-


difications des changements, pour l’ensemble du projet.

Graphe de projet (Project network diagram, Logic diagram). Graphe figu-


rant les relations d'ordre entre les activités d’un projet, toujours orienté de
la gauche vers la droite, pour refléter la chronologie du projet. Souvent
appelé, incorrectement, diagramme PERT.

Graphe du projet (Logic diagram).

Grille d'affectation des responsabilités (Accountability matrix). Voir Grille


des responsabilités.

Grille des responsabilités (Responsability chart). Voir Matrice d'affectation


desresponsabilités.

Identification des activités (Activity definition). Identification des activités


spécifiques qui doivent être effectuées en vue de la production des divers
livrables du projet.

Identification des risques (Risk identification). Identification des menaces


qui pèsent sur le projet.

Indice de performance-coûts (Cost performance index) (CPD). Rapport du


coût budgeté au coût réel (BCWP/ACWP) ou (CBTE/CRTE). On utilise
souvent le CPI pour prévoir l'amplitude d’un dépassement de coût éventuel,
en utilisant la formule suivante : estimation initiale/CPI = Coût prévisionnel
à l'achèvement. Voir aussi : Valeur acquise.

MANAGEMENT DE PROJET
Indice de performance-délais (Schedule performance index) (SPI). Rapport
du travail réalisé au travail prévu (BCWP/BCWS). Voir Valeur acquise.

Ingeniérie simultanée (Concurrent engineering). Approche de l’organisation


de projet qui, d’une façon générale, implique la participation des utilisateurs
dans la phase de conception des études. Quelquefois confondue avec
l’exécution accélérée par chevauchement (Fast tracking).

Invitation à soumissionner (Solicitation). Obtention des devis, cotation,


offres ou propositions nécessaires. Voir Appel d’offres.

Jalon (Milestone). Événement significatif dans le cours d’un projet, généra-


lement l’achèvement d’un livrable important.

Liaison (logique) (Dependancy).

Liaison (logique) (Link).

Liaison Début-Début (Start to start). Voir Liaison logique.

Liaison Début-Fin (Sfart to finish). Voir Liaison logique.

Liaison Fin-Début (Finish to start). Voir Liaison logique.

Liaison Fin-Fin (Finish to finish). Voir Liaison logique.

Liaison logique (Logical relationship). Relation de dépendance entre deux


activités de projet, ou entre une activité et un jalon. Voir aussi Antécédent.
Les quatre types possibles de relations d’ordre sont : a) Fin-Début : l’acti-
vité amont doit être terminée avant que l’activité aval ne puisse commencer;
b) Fin-Fin : l’activité amont doit être terminée avant l’activité aval; c)
Début-Début : l’activité amont doit commencer avant l’activité aval; d)
Début-Fin : l’activité amont doit commencer avant la fin de l’activité aval.
(Également : Liaison).

Liste des postes budgétaires (Chart of accounts). Système d’identification


utilisé pour contrôler les coûts de projet par catégories (à savoir : heures,
fournitures, matériaux). La liste des postes budgétaires d’un projet suit
habituellement le code des coûts en usage dans l’entreprise pilote du projet.
Voir aussi Code des postes de coûts.

GLOSSAIRE 255
Livrable (Deliverable). Tout résultat, document, produit ou objet, mesurable,
tangible ou vérifiable, qui résulte de l’achèvement d’un projet ou d’une
partie de projet. Souvent employé dans un sens plus restreint pour désigner
un livrable externe, qui est une donnée de sortie soumise à l’approbation
d’un répondant ou d’un client.

Logiciel de gestion de projet (Project management software). Application


informatique spécialement conçue pour aider la prévision et le suivi des
coûts et délais.

Logique (Logic). Voir Graphe de projet.

Logique du réseau (Network logic). Ensemble des relations d’ordre qui


conduisent au graphe de projet (diagramme figurant le réseau du projet).

Lot de travail (Work package). Livrable, au niveau inférieur du WBS (SDP).


Un lot de travail peut être divisé en tâches.

Maîtrise (Control). Processus comportant la comparaison des résultats réels


avec ceux attendus, l’analyse des écarts, l’évaluation d’alternatives possi-
bles, et l’adoption de actions correctives appropriées, si nécessaire.

Maîtrise de l’échéancier (Schedule control). Maîtrise des modifications de


l’ordonnancement des activités. (Egalement : Maîtrise des délais.)

Maîtrise de la qualité (Quality control) (QC). a) Processus de maîtrise des


résultats spécifiques du projet, pour vérifier s’ils sont conformes aux
standards de qualité définis, et définir les moyens pour éliminer les causes
de performances insuffisantes. b) Service chargé de la maîtrise de la qualité.

Maîtrise des coûts (Cost control). Maîtrise des variations du budget d’un
projet.

Maîtrise des mesures de mitigation (Risk response control). Adaptation de la


prise en compte des risques en fonction des évolutions dans le cours du projet.

Maîtrise des modifications du contenu (du projet) (Scope change control).


Suivi et maîtrise des évaluations du contenu.

256 MANAGEMENT DE PROJET,


Management de l’intégrité du projet (Project integration management).
Sous-ensemble du management de projet, qui recouvre les processus né-
cessaires pour la coordination correcte des divers éléments du projet. Il
comporte l’élaboration du plan de projet, la mise en œuvre du plan de projet
et la gestion des modifications.

Management de la qualité du projet (Project quality management). Sous-


ensemble du management de projet, qui recouvre les processus nécessaires
pour s’assurer que le projet répondra aux besoins pour lesquels il a été
entrepris. Il comporte la planification de la qualité, l’assurance de la qualité
et la maîtrise de la qualité.

Management de la qualité totale (Total quality management) (TOM). Ap-


proche pour introduire dans une organisation un programme d’amélioration
de la qualité.

Management de projet (Project management). Application des connaissan-


ces, de l’expérience, des outils et méthodes nécessaires pour que le résultat
du projet atteigne ou dépasse les besoins et les attentes des parties prenantes.

Management de projet moderne (Modern project management) (MPM).


Expression utilisée pour souligner les préoccupations élargies du manage-
ment de projet actuel (configuration, coût, délai, qualité, risque, etc.) par
rapport à la gestion traditionnelle centrée sur le coût et le délai.

Management des approvisionnements du projet (Project procurement mana-


gement). Sous-ensemble du management de projet, qui recouvre les processus
nécessaires pour acquérir des produits et des services auprès d'organismes
extérieurs à l’entreprise en charge du projet. Il comporte le programme des
approvisionnements, la planification de l’invitation à soumissionner, les
invitations à soumissionner, le choix des fournisseurs, l’administration des
contrats et la clôture des contrats.

Management des communications du projet (Project communication ma-


nagement). Sous-ensemble du management de projet qui recouvre les
processus nécessaires à la collecte, et à la diffusion des informations
concernant le projet. Il comprend : la planification des communications, la
diffusion de l’information, les rapports d'avancement, la clôture adminis-
trative.

GLOSSAIRE 257
Management des coûts du projet (Project cost management). Sous-ensem-
ble du management de projet, qui recouvre les processus nécessaires à
l'exécution du projet dans les limites budgétaires fixées. Il comporte la
planification des ressources, l’estimation des coûts, la budgétisation et la
maîtrise des coûts.

Management des délais du projet (Project time management). Sous-ensem-


ble du management de projet qui recouvre les processus nécessaires pour
assurer la réalisation du projet en temps voulu. Il comporte l’identification
des activités, l’estimation des durées des activités, et la maîtrise de
l’échéancier. | »

Management des ressources humaines du projet (Project human resource


management). Sous-ensemble du management de projet, qui recouvre les
processus nécessaires au meilleur emploi possible des personnels impliqués
dans le projet. Il comporte la planification de l’organisation, l’obtention des
ressources humaines, le développement de l’équipe.

Management des risques du projet (Project risk management). Sous-ensem-


ble du management de projet, qui recouvre les processus nécessaires pour
identifier, analyser et faire face aux risques d’un projet. Il comporte l’iden-
tification des risques, la quantification des risques, l’élaboration des mesu-
res de mitigation et la maîtrise des mesures de mitigation.

Management du contenu du projet (Project scope management).


Sous-ensemble du management de projet, qui recouvre les processus
nécessaires pour s'assurer que le projet prévoit toutes les activités néces-
saires et seulement elles, pour réaliser le projet avec succès. Il comporte le
démarrage du projet, la planification du contenu, la définition du contenu,
la vérification du contenu et la maîtrise des modifications du contenu.

Marge (Float). Durée dont une activité peut être retardée, au-delà de sa date
de début au plus tôt, sans retarder la date d'achèvement du projet. La marge
est le résultat d’un calcul arithmétique, et peut varier au cours de l’avance-
ment du projet, si des modifications au programme du projet sont interve-
nues. (Egalement appelée flottement, marge totale ou marge du chemin
(critique).) ‘

Marge (Free float). Durée dont une activité peut être retardée sans retarder la
date de début au plus tôt des activités immédiatement consécutives.

Marge (Slack). Terme utilisé dans la méthode PERT.

258 MANAGEMENT DE PROJET


Marge d’un chemin (Path float). Voir Marge.

Marge totale (Total float). Voir Marge.

Matrice ou Grille d’affectation des responsabilités (Responsability as-


signment matrix) (RAM). Tableau faisant apparaître le croisement de la
structure de découpage du projet avec la structure organisationnelle du
projet, en vue de vérifier que toutes les activités du projet sont affectées à
un responsable.

Membres de l’équipe (Team members). Voir Membres de l’équipe de projet.

Membres de l’équipe de projet (Project team members). Personnes qui en


référent directement ou indirectement au chef de projet.

Méthode d’estimation paramétrique (Parametric estimation). Technique


d'estimation qui utilise des relations statistiques entre les données histori-
ques et les autres paramètres (tels que cubage en génie civil, ou lignes de
code en génie logiciel) pour estimer les coûts.

Méthode de Monte-Carlo (Monte Carlo analysis). Technique d’évaluation


du projet, en vue de calculer une distribution des résultats possibles.

Méthode des antécédents (Precedence diagramming method) (PDM). Tech-


nique de construction des réseaux, où les activités sont figurées dans des
rectangles (ou nœuds). Les activités sont reliées par des relations d’antério-
rité, pour montrer dans quel ordre elles doivent être exécutées.

Méthode du chemin critique (Critical path method). Technique d’analyse


de réseau utilisée pour prévoir la durée d’un projet, par l’analyse des
séquences d’activités (chemin) dont l’ordonnancement présente la moindre
flexibilité (marge la plus faible). Les dates au plus tôt sont calculées par un
calcul progressif, à partir de la date de début de projet spécifiée, et les dates
au plus tard par un calcul à rebours, à partir de la date spécifiée pour
l’achèvement (généralement, la date au plus tôt, obtenue par le calcul
progressif).

Méthode du diagramme fléché (Arrow diagramming method) (ADM). Méthode


de construction graphique d’un réseau, dans lequel les activités sont représen-
tées par des flèches. La queue de la flèche représente le début de l’activité, et
la pointe, sa fin (la longueur de la flèche ne représente pas la durée attendue
de l’activité). Les activités sont reliées à des points appelés nœuds (repré-
sentés généralement par de petits cercles), pour figurer l’ordre dans lequel
les activités doivent se succéder. Voir aussi Méthode des antécédents.

GLOSSAIRE 259
Méthode potentiel-tâches (Activity on node). Voir Méthode des antécédents.

Mise en œuvre du plan de management de projet (Project plan execution).


Mise en œuvre du plan de management, par l’accomplissement des activités
qui y sont incluses.

Mitigation (Mitigation). Adoption de mesures pour diminuer les risques, en


diminuant la probabilité d’occurence des événements défavorables ou en
réduisant leurs conséquences s’ils surviennent.

Modification du contenu (Scope change, Change in scope). Toute modifica-


tion du contenu du projet. Une modification du contenu entraîne presque
toujours un réajustement du coût et du délai.

Niveau d’exigence (Grade). Catégorisation ou typologie utilisée pour regrou-


per des objets ayant le même usage fonctionnel (par exemple «marteau »),
mais qui ne partagent pas les mêmes exigences de qualité (par exemple, on
peut différencier différents marteaux par leur solidité). (Également : Classe
de qualité).

Niveau de charge (Level of effort) (LOE). Activité d'appui (par exemple,


liaison avec vendeur ou acheteur) qui ne peut pas être mesurée par des
critères quantitatifs. Elle est en général caractérisée par un taux d’activité
uniforme pendant un certain laps de temps.

Nivellement (des ressources) (Resource leveling). Toute forme d’analyse de


réseau dans laquelle les décisions d’ordonnancement (dates de début et de
fin) sont prises en fonction des impératifs de moyens (c’est-à-dire, dispo-
nibilité limitée des ressources ou maîtrise insuffisante).

Nœud (Node). Point défini d’un réseau: point où se rejoignent deux ou


plusieurs liaisons. Voir aussi Méthode du diagramme fléché et Méthode des
antécédents.

Note de mission (Project charter).

Obtention des ressources humaines (Sraff acquisition). Réunion des ressour-


ces humaines qu'il faut affecter et employer pour le projet.

Ordonnancement (Schedule analysis). Voir Analyse du réseau.

MANAGEMENT DE PROJET è
Organigramme fonctionnel (OF) (Organizational breakdown structure)
(OBS). Description de l’organisation d’un projet qui permet d’affecter les
lots de travaux aux services qui les réalisent.

Organisation croisée. Voir Organisation matricielle.

Organisation fonctionnelle (Functional organization). On dit souvent struc-


ture hiérarchique. Type de structure dans laquelle les personnels sont
regroupés hiérarchiquement par spécialité (par exemple, production, mar-
keting, ingénierie, comptabilité, au premier niveau, l’ingénierie étant elle-
même divisée en mécanique, électricité, etc.).

Organisation matricielle (Matrix organization). Structure organisationnelle


dans laquelle le chef de projet partage avec les responsables fonctionnels la
responsabilité de définir les priorités et les tâches des personnels affectés à
un projet.

Organisation par projet (Projectized organization). Structure organisation-


nelle dans laquelle le chef de projet a une pleine autorité pour définir les
priorités et diriger le travail des personnels affectés au projet.

Partie prenante (Srakeholder). Personne ou organisme, impliqué(e) ou tou-


ché(e) par des activités de projet.

Phase (Phase). Voir Phase du projet.

Phase du projet (Project phase). Ensemble d’activités de projet, liées logi-


quement, aboutissant en général à la fourniture d’un livrable important.

Plan de projet (Project plan). Document formalisé et approuvé, utilisé pour


guider l’exécution et la maîtrise du projet. Le plan de projet est d’abord
employé pour confirmer par écrit les hypothèses et les décisions concernant
le programme de réalisation, faciliter les communications entre les parties
prenantes et confirmer le contenu, la configuration, le coût et le planning
de référence. Un plan de management peut être détaillé ou résumé.

Planification à ressources limitées (Resource-limited schedule). Planning


dont les dates de début et de fin d’activités tiennent compte de la disponi-
bilité des ressources. L’ordonnancement final d’un projet doit toujours être
à ressources limitées.

GLOSSAIRE 261
Planification de l'invitation à soumissionner (So/iciration planning). Et
blissement de la liste des besoins de produits à acquérir et identification des
fournisseurs potentiels.

Planification de l’organisation (Organisanional planning), Identification,


documentation et affectation des rôles, des responsabilités et des relations
de contrôle dans un projet.

Planification de la qualité (Quality planning), Détermination des standards


de qualité applicables au projet, et de la manière de les atteindre,

Planifications des approvisionnements (Procurement planmme). Petermi-


nation de ce qui doit être acquis par achat, et quand.

Planification des communications (Commamcanon plamng). Definition


des besoins d’information et de communication avec les parues prenantes
du projet.

Planification des ressources (Resource planning). Détermination des


moyens (en personnel, en équipement, en matériaux) et des quantités
nécessaires pour réaliser les activités du projet.

Planification du contenu (Scope planning). Etablissement d'un document


écrit qui précise la justification du projet, la liste de ses principaux livrables
et les objectifs du projet.

Planification du projet (Project planning). Mise en forme et mise à jour du


plan de projet.

Planning d’ensemble (Master schedule). Planning résumé qui fait apparaître


les activités principales et les jalons clés. Voir Echéancier des jalons
(Egalement : Planning général.)

Planning-objectif (Target schedule). (Egalement : Echéancier de rférence.)

PMP (Project management professionnal). Non traduit, Personne certifiée


comme telle par le PMI.

Pourcentage d'avancement physique (Percent complete). Estimation, ex-


primée en , de la quantité de travail réalisée, sur une activité où un groupe
d'activités.

Programme (Program). Ensemble de projets gérés de façon coordonnée, Les


programmes comportent généralement le suivi des activités en cours.

262 MANAGEMENT DE PROET


Projet (Project). Entreprise temporaire décidée pour obtenir un produit ou un
service unique.

Provision pour aléas (Contingency reserve, Contingency allowance). Mon-


tant mis en provision pour faire face à des situations ultérieures qui ne
peuvent être décrites qu’incomplètement (parfois appelée «connus-incon-
nus »). Par exemple, des modifications sont certaines, mais leur montant ne
l’est pas. Les provisions pour aléas peuvent concerner le coût, le délai ou
les deux. Elles sont prévues pour réduire l’effet d’un écart sur les objectifs
de coût ou de délai. Elles doivent être comprises dans le référentiel du projet
pour les coûts et les délais.

Provision pour aléas (Contingencies).

Quantification des risques (Risk quantification). Évaluation de la probabilité


de concrétisation des menaces et de leurs conséquences.

Rapport coût/délai intégrés (/ntegrated cost/scheduled reporting). Voir


Valeur acquise.

Rapport d’avancement (Performance reporting). Collecte et diffusion des


informations concernant les performances du projet, pour contribuer à son
avancement.

Rapport par exception (Exception report). Document qui ne contient que les
divergences majeures d’avec les prévisionss (plutôt que l’ensemble des
différences).

Référence de base (Baseline). Cadre initial (d’un projet, d’un lot de travail
ou d’une activité), plus ou moins les changements approuvés. Habituelle-
ment utilisé avec un qualificatif (par exemple, de données de coût, de délais,
de contenu, de mesure des performances). (Egalement : Donnée de base ou
Référence de base.)

Relation d’antériorité (Precedence relationship). Terme utilisé dans la mé-


thode PDM pour les liaisons logiques (liaisons). Dans l'usage courant, ces
termes sont largement employés, quelle que soit la méthode de représenta-
tion graphique.

GLOSSAIRE 263
Réserve (Reserve). Montant réservé dans le plan de projet pour faire face aux
risques de coût ou de délai. Souvent utilisé avec un qualificatif (par exemple,
provision globale, provision pour aléas) pour préciser quel genre de risques
sont censés être couverts. La signification précise du qualificatif varie avec
le domaine d’application.

Réserve pour imprévus (Management reserve). Montant mis en réserve pour


faire face à des situations imprévisibles (appelées parfois «inconnus-incon-
nus »). Ce montant peut concerner des coûts ou des délais. Il est prévu pour
réduire le risque de manquer les objectifs de coût ou de délai. L'utilisation
de cette provision implique une modification du référentiel du projet.

Responsable fonctionnel (Functional manager). Responsable en charge des


activités d’un département de l’entreprise ou d’une fonction (par exemple
ingénierie, production, marketing). (Également : responsable hiérarchi-
que.)
Responsable hiérarchique (Line manager). a) Responsable d’une entité qui
fabrique un produit ou rend un service. b) Responsable fonctionnel.

Retard. Voir Écart de délai, Délai.

Retenue de garantie (Refainage). Partie du prix total d’un contrat, qui n’est
pas réglée avant l’achèvement de celui-ci, pour assurer le respect total des
termes du contrat.

Rupture d’activité (Hanger). Interruption involontaire dans un chemin d’un


réseau. Les discontinuités sont dues généralement à des activités manquan-
tes ou à des liaisons logiques manquantes.

Séquencement des activités (Activity sequencing). Détermination de l’ordre


dans lequel les activités doivent se succéder.

Sous-réseau (Fragnet, Subnet où Subnetwork). Une partie d’un graphe de


projet représentant un sous-projet. (Également :Maille.)

Structure de découpage du projet (SDP) (Work breakdown structure)


(WBS). Décomposition formalisée des éléments d’un projet, qui organise et
définit l’ensemble des tâches de celui-ci. Chaque niveau (en descendant)
constitue une définition plus détaillée des éléments du projet. Ceux-ci
peuvent être des produits ou des services. (Également : Structure dédiée).

Structure hiérarchique. Voir Organisation fonctionnelle.

264 MANAGEMENT DE PROJET *


Structure matricielle. Voir Organisation matricielle.

Successeur (Successor activity). a) Dans la méthode du diagramme fléché,


activité qui débute à partir d’un nœud. b) Dans la méthode des antécédents,
activité à laquelle aboutit une relation d’ordre.

Surveillance (Monitoring). Recherche, analyse et rapport sur les performan-


ces du projet, en général, pour les comparer au programme initial. (Égale-
ment : Suivi d'avancement.)

Tâche (Hammock). Regroupement ou activité résumée (un ensemble d’acti-


vités conjointes est figuré comme une activité unique, et suivi globalement).
Une tâche peut avoir ou non un découpage interne.

Tâche (Task). Voir Activité.

Tâche (Work item). Voir Activité.

Technique d’évaluation et de suivi des projets ou PERT (Program evalua-


tion and review technique) (PERT). Technique d’analyse des réseaux
orientée «étapes », utilisée pour estimer la durée des projets lorsque l’on a
une grande incertitude sur la durée des activités élémentaires. Le PERT
applique la méthode du chemin critique à des durées moyennes pondérées.

Technique d’évaluation et de suivi graphique (Graphical evaluation and


review technique) (GERT). Technique d’analyse des réseaux qui permet un
traitement aléatoire et probabiliste des liaisons logiques (c’est-à-dire que
certaines activités peuvent ou non se réaliser).

Unité calendaire (Calendar unit). La plus petite unité de temps utilisée dans
l’ordonnancement d’un projet. Les unités calendaires sont généralement des
heures, des jours ou des semaines, mais peuvent aussi être des postes ou
même des minutes. Cela concerne principalement les logiciels de manage-
ment de projet.

Valeur acquise (Earned value) (EV). a) Méthode pour mesurer les perfor-
mances d’un projet. On compare la quantité de travail, qui avait été prévue
pour réaliser une activité (ou un projet) avec celle réellement dépensée, pour
voir si le coût et le délai sont ceux attendus. Voir aussi a) Coût réel du travail
effectué, Coût budgeté du travail prévu, Coût budgeté du travail effectué,
Écart de coût, Indice de performance-coût, Écart de délai. b) Coût budgeté
du travail effectué, pour une activité, ou un groupe d’activité.

GLOSSAIRE 265
Valeur monétaire attendue (Expected monetary value). Conséquence de la
probabilité d’un événement et profit ou perte qui en résulte. Par exemple,
s’il y a une probabilité de pluie de 50% et s’il y a une perte de 100 $ en cas
de pluie, la valeur monétaire attendue sera de 50 $ (0,5 x 100 $).

Vérification du contenu (Scope verification). Vérification de l’achèvement


satisfaisant de tous les livrables identifiés du projet.
LOUIS-JEAN
avenue d’Embrun, 05003 GAP cedex
Tél. : 04.92.53.17.00
Dépôt légal: 814 — Septembre 1998
Imprimé en France
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Le Project Management Institute PM) est h plus ggrande organisation


internationale en management de projet. (QU LT ETTETS de 40 000 membres
provenant de tous les secteurs d'activité et répartis sur 42 pays. Le PMI
a développé à la fois le Project Mananagement Body: CUT edge
(ATIE0 9 et une certification en management de projet s y référ:ant,
. Project Management Profe ssionals(PMP). Actuellement près de 8 000 is
sonnes sont certifiées PMP.

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9 178 2124 707126 1 | |ISBN2- 12-470712-4

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