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Paix et décroissance

Avec l’accélération de la mondialisation, l’économie de croissance a accentué ses destructions écologiques :


le changement climatique est devenu réalité, l’extinction des espèces animales et végétales a atteint des seuils
irréversibles, la pollution des sols et de l’eau continue, tandis que l’extraction des ressources fossiles s’étend
sur toujours plus de territoires.
Le capitalisme et le libre-échange intégral prônés par l’UE ont détruit également, et continuent de détruire,
les sociétés traditionnelles qui savaient vivre en harmonie avec leur milieu de vie, au profit de sociétés de
croissance uniformes, formatées par la publicité dans une idéologie du « toujours plus ». Devenus assuje ttis
aux écrans, les individus se ressemblent sans faire société. Dès lors, comment résister aux effondrements et au
totalitarisme technologique censé y remédier, alors que des mesures liberticides et numériques récurrentes
semblent nous y mener, comme ce fut le cas lors de la dictature sanitaire ?

Vers un humain diminué dans un environnement fragilisé


Après l’exploitation de la nature et des êtres humains, l’économie de croissance s’en prend maintenant à la
nature humaine avec le transhumanisme, devenu premier domaine d’investissement des grandes entreprises
à travers les modifications du corps humain, les manipulations génétiques, les biotechnologies militaires, les
nanotechnologies et la réalité modifiée.
Diffusé à partir de leurs universités nord-américaines, l’individualisme dogmatique de la culture capitaliste,
centré sur les minorités en tous genres, facilite alors le retour sur investissements tout en affaiblissant la
nécessaire solidarité de tous, au moment où les inégalités sociales et les dégradations écologiques
s’accélèrent.

La croissance, c’est la guerre


Loin du doux commerce de proximité, la compétition du libre-échange mondialisé limite la possibilité
de «garantir la sécurité de l’approvisionnement » des peuples. En résulte des guerres néocoloniales
continuelles pour les ressources, le plus souvent cachées comme en Afrique, mais de plus en plus assumées,
en diabolisant par exemple les États pétroliers sur le pourtour de l’Europe ainsi que l’ont fait les américains
en Irak.
Aujourd’hui, même l’Union Européenne, pourtant officiellement fondée sur la Paix, soutient l’envoi
d’armes en Ukraine, pour étendre sa zone de libre échange contre un autre impérialisme capitaliste, dans
une guerre « qui ressemble presque à la première guerre mondiale ».

La décroissance, c’est la joie de vivre


Mesure d'une puissance illusoire, expression du réductionnisme économique et boussole des politiques
publiques, le PIB compte tout, sauf ce qui vaut la peine d’être vécu, comme l’émerveillement devant la nature
et l’interdépendance du monde vivant. La soupe de légumes du jardin, les chants d’oiseaux, la pluie ou les
montagnes enneigées ont-elles un prix ? Nous préférons alors l’intelligence animale à la bêtise artificielle, pour
embrasser la complexité de la biosphère et célébrer les symbioses qui nous rendent vivants.
La liberté ne consiste pas à s’affranchir des limites physiques de la nature, mais bien à en prendre la mesure
pour sauvegarder un environnement habitable et des sociétés décentes. Pour y parvenir,
nous assumons nous inspirer des sociétés résilientes du passé, qui savaient laisser l’économie
à sa juste place. C’est pourquoi nous voulons relocaliser les productions indispensables
dans des bio-régions autosuffisantes, de la taille des anciennes régions, pour construire
des sociétés de post-décroissance écologiquement viables et socialement souhaitables.
Les premières étapes d’une transition décroissante, qui garantissent
l’essentiel du bien vivre aux plus nombreux, sont les suivantes :
Consommation : réduire les consommations inutiles par une taxation différentielle des marchandises et des
services suivant l’utilité sociale, les nuisances écologiques, la taille de l’entreprise… Supprimer ou taxer lourdement la
publicité, le luxe, l’avion, les bolides urbains, les grandes surfaces, le nucléaire, les produits toxiques, la production de
déchets, les technologies abrutissantes. Favoriser l’artisanat et rendre les produits manufacturés durables et
réparables.
Production : relocaliser les productions essentielles et assumer un protectionnisme territorial sur les
marchandises, les services et les capitaux nécessaires aux sociétés humaines, pour favoriser dans l’ordre : le local,
notamment pour l’alimentation : les carottes doivent venir du pays / le régional, dans le cadre de bio-régions
autonomes à construire, ne dépassant pas leur biocapacité / le national, pour tenir compte de la réalité des États et des
langues / le continental, pour tenir compte de l’imbrication actuelle des économies entre États européens. Transport
des marchandises sur rails ou bateaux, objectif zéro camions internationaux .
Fiscalité : réduire les inégalités de revenu et de patrimoine dans une fourchette de 1 à 4, pour réduire la
consommation et le gaspillage signe de distinction sociale, afin de réduire l’impact écologique ; appauvrir les riches
sera bon pour la planète comme pour la décence commune. Diminuer la fiscalité du travail, ressource abondante et
augmenter celle sur l’énergie et les matières premières pour les économiser. Renationaliser les banques et soutenir les
monnaies régionales et locales.

Migrations : diminuer les excès migratoires en relocalisant l’économie et en sortant des fables libérales des grands
patrons sur la liberté de circuler, qui justifient l’errance économique au service de l’exploitation salariale, alors que
chacun aspire d’abord à pouvoir vivre dans son pays. Sortir du « développement », cet autre nom de la croissance
motivée par le profit qui éteint toute culture autre que celle de l’occident : sortir de l'extractivisme et des accords de
libre-échange signés par l’Europe, réduire les cultures d’exportation et multiplier les cultures vivrières ; stopper les
expulsions de paysans et permettre à tous de jardiner tranquillement pour se nourrir. Permettre l’autosuffisance, plutôt
que le consumérisme ou la misère moderne. En attendant, savoir accueillir les migrants chassés par le changement
climatique et nos guerres néocoloniales.
Alimentation et agriculture : relocaliser les productions agricoles sur la base d’un socialisme agraire à
base familiale ou coopérative, avec des paysan-nes qui travaillent à reconstruire des petites fermes en polyculture-
élevage. Le soutien aux structures qui permettent d’apporter des solutions concrètes comme Terre de liens est une
priorité. Les techniques de production seront plus simples. Cela passe également par une augmentation du nombre de
paysans et de paysannes, une dé-métropolisation et une alimentation adaptée aux capacités des terres agricoles. Le
lien entre producteurs et consommateurs sera plus direct. Prendre soin des plantes redonne du sens au travail.
Partager les fruits du jardin dans la convivialité redonne du sens à la vie.
Démocratie : relocaliser les décisions dans les bio-régions, les départements et les communes, sans perdre la
solidarité globale. Pour y parvenir, instaurer à côté de chaque assemblée élue, une assemblée populaire tirée au sort,
disposant d’un droit de veto sur les décisions, et du droit de convoquer des jurys citoyens pour mieux éclairer ses
choix. Permettre des référendums d’initiative citoyenne à intervalles réguliers. Libérer les médias des multinationales
et rendre possible le débat sur les nouvelles technologies.

Europe : sortir de cette U.E. toute entière organisée autour de la compétition


du libre-échange pour construire une coopération européenne. Nos propositions
vont dans le sens d’une confédération des peuples indépendants, libérés de
l’Otan, acceptant la multipolarité du monde, et organisé en bio-régions
autonomes, dans une perspective de relocalisation des productions et des
consommations de base. Pour empêcher la réémergence d’une technocratie, un
Sénat des peuples européens constitué de citoyens disposant d’un droit de
blocage sur toutes les décisions, garantirait efficacement le pouvoir des peuples
dans la coopération européenne à reconstruire.

Pour la paix et contre l’effondrement :


la Décroissance !

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