Chirurgie Maxillo-Faciale DR KUBILUKA Trésor Décembre 2013

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Notes de Chirurgie maxillo-faciale 64 Notes de Chirurgie maxillo-faciale i

TABLE DES MATIÈRES


PARTIE I : GENERALITES........................................................................ III
CHAPITRE 1. RAPPEL D’ANATOMIE. ....................................................... 1
I. OSTEOLOGIE ............................................................................................. 1
1. Le massif facial supérieur. ................................................................ 1
2. La mandibule. .................................................................................... 1
II. L’ARTICULATION TEMPORO-MANDIBULAIRE. .............................. 2
III. MYOLOGIE.............................................................................................. 3
1. Les muscles masticateurs .................................................................. 3
2. Les muscles peauciers ....................................................................... 3
IV. CAVITES NATURELLES. ...................................................................... 3
V. VASCULARISATION ET INNERVATION ............................................. 6
VI. GLANDES ANNEXES. ............................................................................ 6
CHAPITRE 2. IMAGERIE MEDICALE EN STOMATOLOGIE. .............. 8
I. INCIDENCES RADIOGRAPHIQUES ....................................................... 8
Notes de Chirurgie maxillo-faciale
II. AUTRES EXAMENS ................................................................................. 9
III. IMAGE RADIOTRANSPARANTE. ........................................................ 9 Cours destiné aux étudiants en médecine.
PARTIE II : INFECTION MAXILLO-FACIALE ...................................... 11
CHAPITRE 1. PATHOLOGIE DENTAIRE EN RAPPORT AVEC LA DILU T.F., KUBILUKA N.J., DILU N.J.
CARIE .............................................................................................................. 13
I. LA CARIE ET SES CONSEQUENCES ................................................... 13
II. CELLULITES PERIMAXILLAIRES D’ORIGINE DENTAIRE ............ 17
III. OSTEITE/OSTEOMYELITE DES MAXILLAIRES. ............................ 23
PARTIE III : TRAUMATOLOGIE MAXILLO-FACIALE ....................... 27
CHAPITRE 1. TRAUMATOLOGIE MAXILLO-FACIALE ..................... 29
I. FRACTURE DE LA MANDIBULE .......................................................... 34
CHAPITRE 5. PATHOLOGIES TUMORALES. ........................................ 50
I. TUMEURS BENIGNES ET PSEUDOKYSTES ....................................... 50
1. Tumeurs bénignes de la muqueuse buccale. .................................... 50
2. Tumeurs bénignes des maxillaires................................................... 51
II. AMELOBLASTOME............................................................................... 53
III. TUMEURS PAROTIDIENNES .............................................................. 56
REFERENCES ................................................................................................ 63
TABLE DES MATIÈRES ............................................................................... 64 © tmbprinter2013
Notes de Chirurgie maxillo-faciale ii Notes de Chirurgie maxillo-faciale 63

REFERENCES

1. Dechaume M., Grellet M., Laudenbach P., Payen J. Précis de


Stomatologie, 5ème Ed. Masson, Paris, 1980.
2. Dilu N.J. Anatomie maxillo-faciale et cervicale : Texte adapté
pour les étudiants en Médecine. EIM, Université de Kinshasa,
2008.
3. Dilu N.J. Stomatologie : Cours destiné étudiants en Médecine.
EIM, Université de Kinshasa, 2007.
4. Dilu N.J. Stomatologie : Cours destiné étudiants en Médecine.
EIM, Université de Kinshasa, 2011.
5. Lut Lynen. Clinical HIV/AIDS Care. Guidelines for Resource-
poor settings, 2ème Ed. Médecins sans frontiers, 2006
6. Slama LB, Siegrist V. Manifestations stomatologiques. In : Girard
PM, Katlama C, Pialoux G. VIH. Paris 2001: 183-90.
7. Monier S., Temam S., De Labrouhe C., Ribeaudeau S. F., Dufier
J.L. Soins infirmiers aux personnes atteintes d’affections ORL,
stomatologiques et ophtalmologiques, 3ème Ed. Masson, Paris,
2003.
8. Guerrier Y. Traité de technique chirurgicale O.R.L. et
CERVICALE, tome 2, Masson, Paris, 1983.
9. Lebeau J., Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, pour le 2è
cycle des études médicales, 2è édition, Nez et face, Masson, Paris,
2011.
10. Lézy J.P., Princ G., Pathologie maxillo-faciale et stomatologie,4è
édition, Masson, Paris,2010.
11. Patel J.C., Pathologie Chirurgicale, 3ème édition, Masson, Paris,
1978.
Notes de Chirurgie maxillo-faciale 62 Notes de Chirurgie maxillo-faciale iii

- Bilan d’extension ganglionnaire : échographie.


- Bilan général : Rx pulmonaire, échographie abdominale, bilan
biologique.

Traitement
*Préventif : règles et mode de vie (alcool, tabac) ; dépistage précoce.
*méthodes thérapeutiques :
- Chirurgie : exérèse tumorale avec marge de sécurité de 1cm.
- Radiothérapie : détruire les lésions tumorales en épargnant au
maximum les tissus sains.
Traitement médicaux: Chimiothérapie, AA, AB, alimentation

PARTIE I :
GENERALITES
Notes de Chirurgie maxillo-faciale iv Notes de Chirurgie maxillo-faciale 61

Pronostic
Il dépend de plusieurs paramètres :
- A long terme : pronostic dépend de la survenue de 2ème
localisation
- La présence des adénopathies aggrave le pronostic
- Le siège et extension, le degré de différenciation et le
caractère invasif…
- Le temps d’évolution lente = bon pronostic
- Le temps d’évolution rapide = mauvaise pronostic

Traitement

1. Chirurgie du site tumoral (résection + mutilation) et curage


ganglionnaire.
2. radiothérapie associe le site tumoral et aires ganglionnaires
complémentaires ou exclusives.
3. chimiothérapie : cisplatinum + 5 fluorouracil
4. mieux = Association chimio + chirurgie + Radiothérapie

Clinique : carcinome de la langue mobile.


- Signes d’appel (peuvent manquer ou être précoce) : gène,
douleurs, hémorragie provoquée, difficulté d’alimentation ou
d’élocution, adénopathies dures, mobiles puis fixées.
- Examen clinique : on recherche les ulcérations ou plaies linguales
; on apprécie la couleur, la situation exacte, l’infiltration en
profondeur et en périphérie, la proximité des éléments voisins
(dents, os) ; la mobilité de la langue ; l’hygiène, la présence des
lésions pré néoplasiques.

Examens paracliniques.
- Bilan étiologique : biopsie pour avoir la certitude histologique.
- Bilan d’extension locale :
o Rx pour visualiser les lésions osseuses
o IRM et Scanner : pour préciser l’extension aux tissus mous,
muscles, corticales osseuses et os spongieux.
Notes de Chirurgie maxillo-faciale 60 Notes de Chirurgie maxillo-faciale 1

3 cm < multiple, homolatéral < 6 cm CHAPITRE 1. RAPPEL D’ANATOMIE.


N2b : adénopathie multiple, homolatérale, de 3 à 6 cm,
3cm < multiple, homolatérale < 6cm
N2c : adénopathies bilatérales ou controlatérales unique ≤ 6 cm I. OSTEOLOGIE

NB : Adénopathie > 6 cm. Le massif facial comprend anatomiquement 2 étages :


NX : Etat ganglionnaire non précisable (Cou scléreux post radique)
1. Le massif facial supérieur.
M (Métastases)
Le bilan paraclinique permet d’évaluer cette extension. Composé de 13 os soudés entre eux et unis à la base du crâne. 2 de
ces os retiennent notre attention, il s’agit du maxillaire supérieur et
M0 : Pas des métastases viscérales du malaire ou os zygomatique.
M1 : Présence d’un métastase viscérale
MX : Etat métastatique non précisé (bilan en cours) Les maxillaires supérieurs constituent la partie principale du massif
facial supérieur. Elles possèdent une base interne nasale, des faces
N.B : cette classification TNM est complétée après chirurgie et antérieure génienne ou jugale, postérieure tubérositaire, supérieure
examen histologique. On fait alors précéder le « T » et le « N » orbitaire, et inférieure où se trouve l’apophyse palatine. Chacune
par un « P » PTNM possède une cavité pneumatique appelée sinus maxillaire ou antre de
Highmore et un rempart alvéolaire où l’on trouve les dents
Classification TNM de l’UICC (Union Internationale de Lutte Contre le Cancer)
supérieures. Certaines de ces dents (6, 7, 5, 8, 4, 3) ont un rapport
T (Tumeur) T1 T2 T3 T4 avec le plancher du sinus maxillaire, ce sont des dents antrales.
0 2 4 6 cm
L’os malaire ou os zygomatique constitue le pare-choc osseux latéral
N (Node) adénopathies métastatique de la face, forme le relief de la pommette et repose sur l’orbite et le
sinus maxillaire.
N1 N2 N3
0 3 6
2a: unique
2. La mandibule.
N2 Homolatéral e
2b: multiple
Est le seul os impair qui constitue l’étage inférieur du massif facial.
3c:bilaterale ou controlatérale
M (métastase)
C’est le seul os mobile de la face, articulé avec la base du crâne par
 M0: pas de métastase les ATM. Elle est constituée d’un corps ou arc mandibulaire et de 2
 M1(+):métastase branches montantes sur lesquelles on trouve une apophyse coronoïde
ou coroné et un condyle.
266 04/11/2013

Fig. 28. Schéma conceptuel de TNM.


Notes de Chirurgie maxillo-faciale 2 Notes de Chirurgie maxillo-faciale 59

N.B : Toute lésion indurée et/ou saignant au contact doit la faire


considérer comme un cancer jusqu’à preuve du contraire
Bilans d’extension
L’examen clinique sera toujours suivi d’un bilan local, locorégionale
et examens para cliniques en fonction du site :

Examen des VADS à la recherche d’une deuxième


localisation.
Examen stomatologique et chirurgie maxillo-faciale.

Le bilan est complété par une radiographie du thorax, une


échographie abdominale à la recherche des métastases.
Après évaluation, un schéma de la lésion est réalisé et chaque patient
sera coté selon la classification TNM.

CLASSIFICATION TNM DE L’UICC (GENEVE 1997)

Cette classification permet une évaluation du stade tumorale avant


décision thérapeutique.

T (Tumeur)

C’est la taille de la lésion évaluée par palpation bidigitale afin de


prendre en compte toute induration sous-jacente.

Fig.2. Coupe sagittale de l’articulation tempo-mandibulaire T1 T< 2cm


T2 T de 2 à 4 cm (2 cm <T <4cm)
II. L’ARTICULATION TEMPORO-MANDIBULAIRE. T3 T > 4 cm
T4 T envahissant les structures adjacentes (os, muscle, peau).
L’articulation temporo-mandibulaire (ATM) est la seule articulation
de mastication. C’est une articulation bicondylienne (condyle N : Node ou adénopathies métastatiques. On en détermine le nombre
temporale et condyle mandibulaire) à ménisque intermédiaire. Elle et le siège
unit le maxillaire inférieur à la base du crâne. Elle fait partie des N0 : pas d’adénopathie
éléments de l’appareil manducateur pour la mastication des aliments. N1 : adénopathie unique, homolatérale ≤ 3cm
N2 : N ≤ 6cm
N2a : adénopathie unique, homolatérale de 3 à 6 cm,
Notes de Chirurgie maxillo-faciale 58 Notes de Chirurgie maxillo-faciale 3

- la dégradation des moyens hépatiques, notamment résistantes III. MYOLOGIE


aux agressions externes et aux carences nutritionnelles
(Avitaminose A) On distingue 3 groupes de muscles :
-son rôle des solvants des substances cancérigènes
D’après J.LEFEBVE, L.ADENIS 1. Les muscles masticateurs
Histopathologie. - Les muscles élévateurs de la mandibule : muscle temporal,
masséter, ptérygoïdien interne et ptérygoïdien externe ;
- Il s’agit essentiellement de carcinome épidermoïde ou - Les muscles abaisseurs de la mandibule :
épithélioma malpiphien (95% de cas) o Muscles sus-hyoïdiens : géniohyoïdien, mylohyoïdien,
- Les autres cancers sont constitués par les tumeurs malignes des stylohyoïdien, digastrique.
glandes salivaires, les lymphomes non hodgkinien, les o Muscles sous-hyoïdiens : sterno-thyroïdien, thyrohyoïdien,
sarcomes… omo-hyoïdien, sterno-cléido-hyoïdien.
- Le carcinome épidermoïde des VADS sont très lymphophiles ;
ce qui impose presque toujours un traitement des aires 2. Les muscles peauciers
ganglionnaires. Sont ceux de l’expression du visage. Ils sont disposés autour des orifi
ces de la face et sont pour la plupart dilatateurs et constricteurs de ces
Cliniquement, il existe une caractéristique qui est l’induration ou orifi ces. Ils sont tous innervés par le nerf facial.
infiltration profonde. L’aspect macroscopique associe le plus souvent
les formes ulcérantes, végétantes et infiltrantes. IV. CAVITES NATURELLES.

1. carcinome épidermoïde On distingue les cavités orbitaires, les cavités nasales, les sinus
maxillaires et la cavité buccale.
Sont les principaux cancers de la muqueuse buccale. Siègent ou
prennent leur origine sur une des parois de la muqueuse buccale : La cavité buccale
lèvre, plancher buccal, langue, joue, palais, pilier antérieur de
l’amygdale. La cavité buccale est un espace irrégulier limité en haut par la voûte
Diagnostic palatine et en bas par l’espace sus-mylo-hyoïdien du plancher. Elle
- Les signes fonctionnels sont en rapport avec une pathologie s’ouvre en avant par l’orifi ce buccal et communique en arrière par
inflammatoire ou infectieuse l’isthme du gosier. Les arcades dentaires et le segment des mâchoires
- Les signes communs à la cavité buccale et pharynx : douleurs qui les supportent divisent la cavité buccale en 2 parties :
simple gène buccale ou pharyngée, odynophagie, sensation de - le vestibule buccal : espace virtuel compris en dedans de la face
corps étranger, crachat sanguinolent. interne des lèvres et des joues, en dehors des arcades dentaires et
de leur support osseux recouvert de la gencive ;
Au stade avancé : tuméfaction évidente, difficulté de mobiliser la - La cavité buccale proprement dite.
langue, dysphonie, plaie qui ne guérit pas après 10 jours de
traitement, adénopathies cervico-faciales.
Notes de Chirurgie maxillo-faciale 4 Notes de Chirurgie maxillo-faciale 57

1. Mandibule, gencive LES CANCERS DE LA CAVITE BUCCALE


2. Langue mobile
3. V linguale Les cancers de la cavité buccale sont fréquents avec une
4. Base de la langue prédominance chez l’homme de la cinquantaine.
5. Plancher
6. Sillon pelvi-linguale Le terrain de prédilection :
7. Sillon pelvi-mandibulaire - homme de la cinquantaine
8. Vestibule - intoxication alcoolo-tabagique corrélée à une mauvaise hygiène
9. Voile bucco-dentaire, responsable d’infection chronique et des lésions
10. Luette chroniques.
11. Amygdale (Tonsille) - Irritation chronique de la muqueuse : frottement
12. Palais mou - Les états carentiels
13. Palais dur - Les terrains immuno déprimés (greffés, VIH)
14/15. Pilier antérieur et Etiologie
postérieur de l’amygdale - Facteurs de risque ou causal : tabac, alcool, mauvaise hygiène
16. Paroi pharyngé postérieur bucco-dentaire, exposition au soleil (cancer des lèvres),
délabrement coronaire, parodontopathie, prothèse mal adaptée.
Fig. 3. La cavité buccale.
- Lésions pré-néoplasiques : kératoses tabagiques, stomatites
congestives de l’alcoolo-tabagisme, leucoplasie syphilitique,
Le plancher buccal est l’espace viscéral compris entre la concavité
radiations, lésions virales, etc.
du corps de la mandibule et la convexité de l’os hyoïde. Le muscle
- Autres étiologies possibles : gingivite chronique, chéilite ;
mylohyoïdien sépare le sépare en 2 étages :
dénutrition chronique avec avitaminose A et C ; traumatismes
- le plancher sus-mylo-hyoïdien qui comprend une région médiane
linguale où l’on trouve la langue et deux régions latérales muqueux : prothèse.
sublinguales où l’on retrouve les glandes sublinguales ;
- le plancher sous-mylo-hyoïdien qui comprend une région médiane MODE D’ACTION DU TABAC ET L’ALCOOL DANS LA
sous-mentale (ganglions sous-mentales) et deux régions latérales GENESE DES CANCERS BUCCO-PHARYNGIES
sous-mandibulaires (glandes sous-mandibulaires, ganglions sous-
mandibulaires). LE TABAC AGIT PAR:
-brulure chronique
-ses composants toxiques(Nicotine)
Les dents
L’homme actuel est diphyodonte et hétérodonte. -ses composants cancérigènes (hydrocarbures)
Diphyodonte = pourvu de 2 dentures successives : lactéale ou L’ALCOOL AGIT, semble t-il par:
temporaire (20 dents) et permanente ou défi nitive (32 dents) -action irritative locale directe par l’éthanol (directement
Hétérodonte = pourvu des dents de formes différentes : proportionnelle à la prise d’alcool)
- les 20 dents de la denture lactéale sont groupées en 5 par
hémiarcades : 2 incisives, 1 canines, 2 molaires.
Notes de Chirurgie maxillo-faciale 56 Notes de Chirurgie maxillo-faciale 5

III. TUMEURS PAROTIDIENNES - Les 32 dents de la denture définitive sont groupées en 8 par
hémiarcades : 2 incisives qui ont un rôle de préhension et de
ciseaux (couper), 1 canine (perforation, déchirure, dilacération), 2
prémolaires (rôle intermédiaire entre canine et molaire) et 3
molaires pour le broyage.

Une dent est composée de 2 parties : une couronne (partie visible) et


une racine (partie implantée dans l’os alvéolaire). L’union des 2
parties forme le collet. Le sommet de la racine est appelé apex. La
couronne comprend l’émail, la dentine et la pulpe tandis qu’au
07/11/2013
niveau de la racine, la dentine est recouverte par le cément.
213

Fig. 26. Glande parotide Fig. 27. Tumeur maligne L’odontone est un complexe morpho-fonctionnel constitué par la dent
parotidienne.
et les tissus de soutient de la dent ou parodonte qui sont le ligament
alvéolo-dentaire (= périodonte ou desmododonte), l’os alvéolaire, la
gencive et le cément.
Représentent 90% des tumeurs salivaires.
Tableau I. chronologie d’apparition et chute de dents d’après IZARD.
Clinique
*Tumeurs bénignes : adénome pléiomorphe.
Dents temporaire : Dents permanentes
- Survient avec prédilection chez la femme entre 30-40 ans, peut
groupe de dents/semestre groupes de dents/années
aussi se voir dans la cinquième décennie.
I : entre le 6ème et 12ème (ou 13ème) mois M1 : 6-7 ans.
- Nodule unique occupant un lobe superficiel, bien circonscrit,
Ordre : IC inf, IC sup, IL sup, IL inf I : 8 ans.
parfois bosselé, d’aspect fibreux, cartilagineux, non douloureux,
M1 : 12ème au 18ème mois. PM1 : 9 ans.
croissance lente, pas de paralysie faciale, peau en regard d’aspect
C : 18ème au 24ème mois. C: 10 ans.
normale.
M2 : 24ème au 30ème mois. PM2 : 11 ans.
M2 : 12 ans et
*Tumeurs malignes :
M3 : 16 à 25 ans.
douleurs spontanées ± importantes ; nodule ± ferme, parfois dure,
irrégulier, mobile, limité ou fi xé ; évolution rapide ; paralysie faciale
Fig. 4. Formule dentaire (nomenclature internationale).
; infiltration cutanée ; présence d’adénopathies satellites.

Examens paracliniques
- Examen de choix : échographie
18 17 16 15 14 13 12 11 21 22 23 24 25 26 27 28
- Ne jamais faire de biopsie.
48 47 46 45 44 43 42 41 31 32 33 34 35 36 37 38
Traitement : parotidéctomie avec conservation du Nerf facial.
Notes de Chirurgie maxillo-faciale 6 Notes de Chirurgie maxillo-faciale 55

V. VASCULARISATION ET INNERVATION TRAITEMENT: chirurgie. Son caractère récidivant impose une


surveillance de 5ans.
- La vascularisation est assurée par la carotide externe qui a 6
branches collatérales (A. thyroïdienne supérieure, A. linguale, A. 2. Lymphome de Burkitt.
Lymphome à cellules B hautement différenciées qui a tendance à
pharyngienne ascendante, A. faciale, A. occipitale et A.
atteindre les sites corporelles autres que les ganglions lymphatiques
auriculaire postérieur) et 2 branches terminales (A. maxillaire
et le système réticulo-endothélial.
interne et A. temporale superficielle).
- L’innervation est assurée par le N. facial (VII) pour la motricité et
le N. trijumeau (V) pour la sensibilité. Epidémiologie.
Sa distribution géographique est spécifique et commune en Afrique.
- Parmi les chaînes ganglionnaires, nous pouvons citer : sous
Elle est observée dans les régions humides et chaudes où le
mentale, sous-maxillaire, sous-digastrique de Kuttner, soushomo-
paludisme et la malnutrition sont présents. Elle atteint les jeunes
hyoïdien de Poirrier, etc.
noirs entre 1-11 ans. La forme africaine a une présentation initiale
surtout maxillo-faciale (environ 77% des cas) avec des
N.B : La mandibule est traversée par un canal dentaire allant de
manifestations abdominales associées (hépatiques, rénales, etc.)
l’échancrure de spix au trou mentonnier. Il livre passage au paquet
vasculo-nerveux (N, A, V) dentaire inférieur.
Clinique.
- Tumeur peu douloureuse à croissance rapide au maxillaire
VI. GLANDES ANNEXES.
supérieur ou à la mandibule, parfois aux 4 quadrants maxillaires,
avec possibilité d’extension orbitaire. Elle peut atteindre une taille
Il s’agit essentiellement des glandes salivaires. Elles assurent la
énorme déformant la face.
production de 500 à 1200 ml de salive par 24 heures. La salive joue
- Il y a déplacement dentaire et mobilité dentaire.
plusieurs rôles dans l’organisme, nous pouvons citer :
- Les dents mobiles ont tendance à s’éliminer spontanément, c’est
- Rôle digestif : grâce à des enzymes comme l’amylase ;
le signe de « dents flottantes ou teeth floating in air ».
- Rôle physico-chimique : effet tampon assurant un PH neutre ;
- Rôle de défense : présence d’anticorps (Ig A, Ig G), de globules
Examens paracliniques.
blancs, etc. ;
- Rx : élargissement desmodontal, géodes d’ostéolyse avec tendance
- Rôle mécanique.
à confluer vers une ostéolyse en plage.
- Histologie : prolifération diffuse des cellules lymphocytaires
On distingue 2 groupes de glande salivaires : principales (parotide,
monomorphes avec des mitoses nombreuses. L’aspect « en étoile
sous-mandibulaire, sublinguale) et accessoires.
» est dû à l’éparpillement des macrophages au sein des cellules
lymphomateuses.
La glande parotide : est située dans la loge parotidienne. Son canal
- Sérologie : est positif pour le virus d’Epstein Barr dans 97%.
excréteur est le canal de Sténon qui se termine par un orifice en
regard de la 2ème molaire supérieure. Son intérêt réside dans son
rapport avec le N. facial et l’A. carotide externe. Traitement
Schéma M-BACOD : Methotrexate, Acide folique, Bléomycine,
Adriamycine, Cyclophosphamide, Oncovin, Dexaméthasone.
Notes de Chirurgie maxillo-faciale 54 Notes de Chirurgie maxillo-faciale 7

Elle est innervée par le nerf auriculotemporal (via le nerf


 TUMEUR bénigne odontogénique selon la classification de glossopheryngien).
PIETE et REYCHLER. Elle secrète la salive séreuse
 Néoplasme vrai de l’organe de l’émail dont la
différenciation ne va pas jusqu’à la formation de l’émail La glande Submandibulaire : est située dans le plancher sous-
 Découverte le plus souvent fortuite mylohyoïdien. Son canal excréteur est le canal de Wharton qui se
 DIAGNOSTIC termine au niveau de la base du frein de la langue. Son intérêt réside
- Examen exobuccal: mase dure indolore déformant la face, dans les rapports avec l’A. faciale et les ganglions sous-maxillaires.
vincent négatif
- Examen endobuccal: tuméfaction rénitente au centre et Elle secrète la salive seromuqueuse et est innervée par le nerf lingual.
craquante à la périphérie comme une balle de ping pong La glande sub-linguale : est située dans le plancher sus-mylo-
 Mobilité et déplacement dentaire entrainant une hyoïdien. Son canal excréteur est le canal de Rivonius. Elle secrète la
malocclusion salive muqueuse et partage son innervation avec la glande
submandibulaire.
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL se fera avec:
- KYSTE EPIDERMOIDE (kératokyste):Même clinique Le glandes accessoires : labiales, jugales, palatines, trigone,
avec l’améloblastome mais diffère à la RX (image mono plancher, linguales.
ou poly géodique à contour épais à cause des phénomènes
inflammatoires)

Fig. 25. Aspects radiologiques d’un ameloblastome.


Notes de Chirurgie maxillo-faciale 8 Notes de Chirurgie maxillo-faciale 53

CHAPITRE 2. IMAGERIE MEDICALE EN STOMATOLOGIE.


Tableau .2. Classification O.M.S des tumeurs des glandes salivaires
I. INCIDENCES RADIOGRAPHIQUES (version simplifiée)

Incidences avec fi lm intrabuccal 1. Tumeurs épithéliales 2. Tumeurs non épithéliales


- Rx retro-alvéolaire : dent (couronne, racine), parodonte. (rares)
- Rx occlusale (avec fi lm mordu) : cortical osseux, plancher a) Adénomes a) Bénignes : hémangiome,
buccal, palais osseux. schwannome
a1) Adénome pléomorphe (tumeur b) Malignes :blymphome,
Incidences avec fi lm extrabuccal mixte) (+++) sarcome, métastase
intraparotidienne (d’un
- Rx panoramique (orthopantomogramme) : totalité de la mandibule
mélanome)
et ensemble de la denture. a2) Adénome simples :
- Face basse ou nez-front-plaque : branches montantes, angles et - Cystadénolymphome (+)
condyles. - Adénome oxyphile
- Profil défi lé mandibulaire : branches horizontales, angles, (oncocytome)
branches montantes, coronée. - autres
- Profil de face et téléra- b) tumeur mucoépidermoïde
diographie. c) tumeur à cellules acineuses
- Newton 3D d) carcinomes :
d1) Carcinome adénoïde kystique (cylindrome) (++)
Autres incidences: d2) Adénocarcinome ; possiblement par transformation d’un
- Rx Blondeau ou nez-menton adénome pléomorphe
d3) Carcinomes épidermoïde, indifférencié, dans un adénome
plaque : cavités sinusales et est
plémorphe
fondamentale en traumatologie
(lignes de Campbell).
II. AMELOBLASTOME
- Waters : diffère du Blondeau par
le fait qu’elle est réalisée bouche
fermée.
- Hirtz : arcade zygomatique
- Gosserez : os propre du nez.
- Cadre orbitaire : pour le cadre 1. Ligne orbitare supérieur.
orbitaire 2. Ligne orbitaire inférieur
- Parma : ATM 3. Ligne palato-nasale
4. Ligne d’alignement dentaire sup
5. Ligne du bord basilaire
mandibulaire
Fig. 24. Ameloblastome.
Fig. 5. Incidence de Waters,
Lignes de Campbell.
Notes de Chirurgie maxillo-faciale 52 Notes de Chirurgie maxillo-faciale 9

Classifi cation + images radiographiques II. AUTRES EXAMENS


*Tumeurs odontogéniques bénignes :
- Améloblastome : image en bulles de savon qui peut être mono ou - Echographie (sonde ≥ 7,5 MHZ) : indiquée dans les lésions des
polygéodique. tissus mous, notamment dans les pathologies des glandes
- Fibrome : image mono ou polygéodique chez un sujet jeune de 10 salivaires, les adénopathies et certaines tumeurs.
à 20 ans. - Scanner : indiqué en traumatologie et dans certaines pathologies
tumorales où il permet de différencier les pathologies bénignes
*Kystes épithéliaux odontogéniques : des tumeurs malignes, montre l’extension exacte de la tumeur, la
- Kyste épidermoïde : image mono ou polygéodique au niveau de présence des adénopathies, le rapport avec les structures vasculo
l’angle mandibulaire. nerveuses.
- Kyste péri-coronaire ou folliculaire : image monogéodique - Sialographie = Rx des canaux excreteurs des glandes salivaires
englobant la courone d’une dent incluse dans une position le plus après injection d’un liquide opaque aux rayons X.
souvent asymétrique par rapport à l’axe de la dent - IRM
* Kystes inflammatoires : - Sialendoscopie
- Kyste apico-dentaire : image radio-claire (RC) appendue à la
racine de la dent. III. IMAGE RADIOTRANSPARANTE.
- Kyste résiduel : image RC résiduelle après une avulsion dentaire.
- Kyste paradentaire : image en arrière, en croissant de la couronne Une image radiotransparente ou radioclaire (RC) est la traduction
d’une dent de sagesse. d’une lyse osseuse. L’orientation diagnostic est fonction de l’étude
systématique de toutes les caractéristiques de l’image. On note :
Traitement • La topographie.
- Traitement chirurgical SANS prélèvement biopsique de première • Le type d’image :
intension sauf en cas de forte présomption d’une lésion maligne - Géode = cavité osseuse dont la paroi est lisse, cohérente comme
ou d’une transformation maligne. une corticale ; c’est l’image « kystique ». son contour peut donner
- Interventions conservatrices : permettent de conserver les dents et une orientation.
le maximum de tissus osseux sains ainsi que les éléments qui les o Contour fi n avec une clarté franche : améloblastome.
traversent. o Contour épais : kyste épidermoide.
- Résection osseuse : permet l’exérèse tumorale aux larges de ces - Lacune = éspace vide. C’est l’image d’ostéolyse sans frontière
limites, dans l’os et les parties molles environnantes. stricte mais le contour est précis (p. ex : granulome éosinophile).
 Indications : dans beaucoup des cas le traitement initial est • Si au-delà de l’image il existe une zone de transition se présentant
conservateur, la résection radicale sera indiquée en cas de en dégradée → lésion maligne (pas de rhizalyse).
récidives ou dans les cas des volumineuses tumeurs • Signes dentaires : présence et degré de rhizalyse ; relation du
atteignant le bord basilaire, dans les cas des angiodysplasies contour de l’image avec la dent.
actives. • Refoulement du canal dentaire, des corticales et des bords osseux.
Notes de Chirurgie maxillo-faciale 10 Notes de Chirurgie maxillo-faciale 51

2. Tumeurs bénignes des maxillaires

 RAPPEL ANATOMIQUE
Le massif facial supérieur (MAXILLAIRE) est classiquement
IMAGE RADIO-CLAIRE séparé en 3 parties:
- L’INFRASTRUCTURE: plateau palatin
LYSE OSSEUSE
-LA MESOSTRUCTURE: sinus max, parties correspondantes
des fosses nasales
GEODE(contour LACUNE
net comme une (SANS FRONTIERE STRICTE) -LA SUPRASTRUCTURE :cavité orbitaire, sinus éthmoïdale et
corticale
osseuse partie supérieure des fosses nasales
MONO POLY RHYZALYSE La structure faciale allégée par ses 4 cavités offre plus qu’ailleurs une
évolution particulière:
KYSTE AMELOBLASTOME (-) (+)
1. Limitation de la tumeur au contact des parois
(CONTOUR MINCE)
2. Ouverture dans une cavité
KYSTE EPIDERMOIDE
3. Evolution rapide, moins silencieuse jusqu’à la paroi suivante
FISSURAIRE T.M TB
(KERATOKYSTE) Cela explique le retard dans l’apparition des signes cliniques en cas
(CONTOUR EPAIS)
APICO-
DENTAIRE(d
++ PLUS INFL d’une tumeur intra sinusienne
mortifiée)
periconaire(
dent.incl)
Symptomatologie
61 K. 14/11/2013
- Tuméfaction osseuse : indolore en dehors des poussées
inflammatoires, d’évolution insidieuse, aisément reconnue car elle
Fig. 6. Schéma conceptuel de l’image radiolaire fait corps avec l’os.
- Signes dentaires : peuvent être absente :
o Chez l’enfant : déplacement dentaire, mobilité dentaire,
IMAGE RADIO-OPAQUE DE TYPE DENTAIRE (claire) anomalies d’évolution des dentitions.
o Chez l’adulte : absence de dents de sagesse, présence d’une
 Ce type d’image évoque soit: dent de sagesse en désinclusion avec une pathologie
- un ODONTOME parodontale de M2, mobilité ou déplacement dentaire dans le
- un FIBROME OSSIFIANT secteur molaire.
- un ostéome - Signes muqueux : fistule muqueuse productive d’une sérosité
- et ou une DYSPLASIE FIBREUSE claire ou puriforme, opercule sur dent de sagesse en désinclusion,
tuméfaction vestibulaire en regard de la région de l’angle
mandibulaire.
- Absence de trouble de sensibilité dans le territoire du N. dentaire
inférieur.
Notes de Chirurgie maxillo-faciale 50 Notes de Chirurgie maxillo-faciale 11

CHAPITRE 5. PATHOLOGIES TUMORALES.

I. TUMEURS BENIGNES ET PSEUDOKYSTES

1. Tumeurs bénignes de la muqueuse buccale.

Caractéristiques
- ont une expression clinique variée, tenant compte de leur siège et
de leur nature anatomopathologique
- leur diagnostic ne peut à priori être évoqué qu’après avoir éliminé
formellement la possibilité d’une lésion maligne ; c’est le rôle de
l’examen anatomopathologique.

Classification en fonction de leur siège.


- Lèvres : kyste mucoïde, adénome pléomorphe (tumeur mixte),
angiomes, lymphangiomes.
- Gencives : épulis, hypertrophie congénitale de la gencive.
- Langue : kyste du tractus thyréoglosse, kyste dermoide, angiome, PARTIE II :
lymphangiome, fi brome.
- Plancher buccal : kyste mucoïde (grenouillette), kyste dermoïde.
- Tumeurs vélo-palatines : tumeurs mixtes (adénome pléomorphe), INFECTION MAXILLO-FACIALE
cylindrome, papillome, fi brome, torus palatin (= tumeur bénigne
osseuse, genre d’exostose).
- Joue : diapneusie.

Traitement
- Il est préférable de réaliser une exérèse large au cours du
traitement initial de la lésion
- Eviter les biopsie-exérèses.
Notes de Chirurgie maxillo-faciale 12 Notes de Chirurgie maxillo-faciale 49

Fig. 23. Fracas panfacial.

Autres fractures complexes :

- Fracas facial : fracture complexe de l’étage moyen.


- Fracture panfaciale : association de fracture de l’étage moyen et
fracture de la mandibule.
- Fracas panfacial : association de fracture complexe de l’étage
inférieur (mandibule)
Notes de Chirurgie maxillo-faciale 48 Notes de Chirurgie maxillo-faciale 13

et d’autre l’os nasal à la jonction fronto-nasale, le processus CHAPITRE 1. PATHOLOGIE DENTAIRE EN RAPPORT
frontal du maxillaire, les parois médiale et latérale de l’orbite, le AVEC LA CARIE
processus temporal de l’os zygomatique, le processus ptérygoide
Ce type de fracture est souvent associe a d’autre type I. LA CARIE ET SES CONSEQUENCES

Défi nition :
La carie dentaire est une maladie post-éruptive de la dent,
caractérisée par la déminéralisation de la substance organique et la
formation d’une cavitation, asymptomatique au début, se
compliquant d’infections pulpaire et péripulpaire avec parfois
destruction totale de la dent.

Etiologie : la carie est une maladie multifactorielle impliquant l’hôte,


la microflore, l’alimentation et le temps.

Fig. 22. Les dysjonctions cranio-faciales.

Examens paracliniques : Rx Blondeau, Waters, Hirtz, cadre


orbitaire, Crâne F et P, CT-Scan.

Traitement
*De nombreux cas de fracture des parois externes sans déplacement,
ni décalage osseux ne nécessite aucun geste chirurgical.

*Fracture disjonction maxillo-malaire :


- Méthodes simple : réduction percutanée par crochet de Ginestet Fig. 7. Diagramme de Keyes modifié
ou par voie vestibulaire supérieure avec ouvre-bouche de Terrier.
- Si la réduction est instable, recourir à la chirurgie (réduction + - Causes favorisantes : hérédité, race, influence géologiques, âge,
ostéosynthèse, soit aux fi ls d’acier, soit avec des plaques vissées). sexe, hygiène, alimentation, action des hormones, rôle de la
- La réparation du plancher orbitaire se fait par greffon iliaque ou grossesse, etc.
crânial ou par matériau allogène. - Causes dentaires : lieu d’élection de la carie : molaires de lait, 1ère
molaire inférieure permanente.
Notes de Chirurgie maxillo-faciale 14 Notes de Chirurgie maxillo-faciale 47

Pathogénie.

Théorie chimico-parasitaire de Miller = théorie acidogénique : la


carie est la résultante d’un déséquilibre de l’écosystème buccal. Du
fait d’une alimentation riche en saccharose, les germes cariogènes
(streptocoque mutans et sanguis, actinomycès, lactobacille
acidophile) pullulent au niveau de la plaque dentaire. Ils dégradent le
saccharose en formant de l’acide lactique qui provoque une
déminéralisation (dissolution des sels de Ca++) de l’émail et de la 194 04/12/2013

dentine.
Fig. 21. Manœuvre de tiroir
Streptocoques mutants + Hydrates de carbone → Acide lactique
Alimentaire +
- Une ecchymose en fer en cheval
Tissus dentaires
- Fracture de LEFORT II : c’est la séparation de la partie moyenne

de la face
Métabolise
- Trajet du trait:
Déminéralisation - Racine du nez
= CARIE - massif éthmoïdal
- Parois internes + plancher de l’orbite (canal infra -
orbitaire)
Evolution clinique. - maxillaire (en dedans de la suture maxillo-zygomatique)
- partie moyenne des apophyses ptérygoïdes
- Carie de l’émail : cliniquement pas de symptômes, parfois une Dans ce type de fracture, les 2 pommettes restent en place
sensibilité provoquée par les aliments sucrés, le froid et la chaleur. CLINIQUE: région nasale enfoncée dans sa partie moyenne entre
- Carie de la dentine : les signes sont souvent provoqués par les les orbites, ecchymose en lunettes, mobilité du maxillaire et de la
aliments, le froid et la chaleur. Parfois, il s’agit d’une véritable pyramide nasale désolidarisée, trouble du reste du massif facial,
douleur mais très passagère. hypoesthésie infra orbitaire (constante)
- Pulpite : douleurs spontanée et intolérable résistant aux RADIO: face basse, profil défilé, scanner du massif facial
antalgiques habituels. TRAITEMENT: ostéosynthèse
- Nécrose pulpaire : caractérisé par le silence pulpaire en
opposition avec le précédant. Fracture de LEFORT III : détachement possible de la totalité du
massif facial emmenant en bloc le nez, les maxillaires supérieurs et
- les malaires.
- ISOLEE, ELLE EST EXCEPTIONNELLE.
Elle disjoint dans son ensemble le massif facial (maxillaire, os
zygomatique, région nasale) de la base du crane, en brisant de part
Notes de Chirurgie maxillo-faciale 46 Notes de Chirurgie maxillo-faciale 15

- Parfois découverte fortuite / CT SCAN

Fig. 20. Scanner en coupe axiale (fracture du rocha gauche)

 Les disjonctions crânio-faciales = LEFORT

- Ces fractures ont en commun de séparer a une hauteur variable le


plateau palatin (Apophyse ptérygoïde (I= inférieure, II=
moyenne, III= Supérieure) et la base du crane
- de mobiliser l’arcade maxillaire créant ainsi un trouble occlusal
- fractures bilatérales
- Fracture de LEFORT I = fracture de Guérin, succédant à un
traumatisme atteignent la lèvre supérieure d’avant en arrière
Trajet du trait:
- au-dessus de l’épine nasale du maxillaire - du
- plancher des sinus maxillaires
- au-dessous des cornets inférieurs – partie Inférieure des apophyses
ptérygoïdes

CLINIQUE: aspect figé, bouche entr’ouverte

En bouche:-signe de tiroir =une mobilité de l’apophyse palatine


d’avant en arrière déclenchant une douleur exquise -signe de Fig. 8. Evolution clinique de la carie dentaire.
GUERIN: douleur a la pression de l’aile interne du ptérygoïde
Notes de Chirurgie maxillo-faciale 16 Notes de Chirurgie maxillo-faciale 45

- Réaction apicale : infl ammation à l’apex dentaire entraînée par Fracture du complexe Naso-Ethmoido-Maxillo-Fronto-Orbitaire
une pullulation microbienne après nécrose pulpaire. La réaction (CNEMFO)
apicale peut évoluer vers :
- Périodontite aigue (desmodontite aigue, mono-arthrite apicale Signes :
aigue) : douleurs spontanée, signe de la dent longue, légère - épistaxis, obstruction nasale
mobilité. A cette phase, peut succéder une phase suppurée donc - Un élargissement avec recul entre les orbites de la pyramide
une collection purulente à l’apex de la dent. nasale
- Périodontite chronique : correspond à une réaction chronique - Des ecchymoses palpébrales en lunette, très évocatrices
- Granulome périapicale : hyperplasie localisée du périodonte, d’une fracture du labyrinthe éthmoïdal, œdème des paupières
faisant suite à la périodontite chronique, qui abouti à une - Atteinte de l’occulo-motricité (diplopie, syndrome de la
pseudotumeur appendue à l’apex et qui se manifeste fente sphénoïdale partiel ou complet (=atteinte du N.346)
radiologiquement par une image radiotransparente appendue à par déformation de fente sphénoïdale, hématome
l’apex de la dent. rétrobulbaire, risque de la cécité
- Kyste apico-dentaire : succède à un granulome périapicale Si la fracture retro-orbitaire s’étend au canal optique, il
négligé. s’établit le syndrome de l’apex orbitaire

Traitement. FRACTURE DES OS PROPRS DU NEZ= FOPN


*Préventif :
- Réduction de saccharose sous toutes ces formes (boissons sucrés, OPN région très exposée de la face
confi série, etc.).  Mecanisme: choc direct
- Hygiène dentaire : brossage des dents après chaque repas et/ou  Clinique: déformation nasale
après le dernier repas. Déviation du nez
- Administration de fluor per os (Zyma fluor) Parfois obstruction nasale UNIL….
- Dépistage de caries superficielles par une consultation chez le RX: - Crane profil
dentiste ou stomatologistes tous les 6 mois. - Gosserez-treheux, blondeau
*Curatif : est fonction du stade évolutif :  Traitement : reduction + contention par platre en aile des
- Elimination des tissus cariogènes et obturation de la cavité. papillons, ATB, AA, DEC. Nasal., Collitoire
- Traitement endodontique ou endocanalaire : biopulpéctomie ou
nécropulpéctomie, alésage, nettoyage puis obturation canalaire.
- Extraction dentaire.
Fracture du ROCHER
 Fréquence : sup 20% de trauma crânien
 Clinique: - traumatisme temporo-pariétal avec ecchymose
retroauriculaire (BALM’S TEMP SIGN)
- otorragie,
- Hemotympan, otoliquorrhee
- vertige
- Paralysie faciale périphérie post traumatique
Notes de Chirurgie maxillo-faciale 44 Notes de Chirurgie maxillo-faciale 17

- TRISMUS cause: non coulissage du muscle temporal II. CELLULITES PERIMAXILLAIRES D’ORIGINE
-hypoesthésie de la région infra orbitaire homolatérale (aile du nez, DENTAIRE
hémi lèvre supérieure) (Phlegmon, abcès bucco-faciaux)
-Rechercher une diplopie (CV, test de Lancaster) et si enophtalmie
(test de duction forcée) Dans les pays en développement, l’ignorance, la pauvreté et
Rx: waters, scanner+ 3D (image en goutte si associée à une fracture l’automédication entraînent une consultation tardive. Ceci permet à
du plancher) l’infection dentaire d’évoluer à bas bruit et de diffuser dans les tissus
TRAITEMENT: ostéosynthèse mous.

FRACTURE ISOLEE DU PLANCHER ORBITAIRE = Fracture Défi nitions.


blow out - La cellulite est un processus infectieux localisé dans le tissu mous,
Il s’agit d’une lésion exclusive du plancher sans trait de refend sur le principalement sous-cutané, dont les limites sont plus ou moins
rebord infra orbitaire nettes.
- Le phlegmon est une cellulite diffuse.
- L’abcès est un processus infectieux purulent collectée ou cellulite
circonscrite, délimité par une couche de granulation.

Etiologie.
Causes déterminantes
- Causes dentaires : infections périapicales, traumatismes, accident
d’éruption ou de désinclusion des dents de sagesse inférieure.
Fig. 19. Coupe d’une fracture Blow out
- Causes péridentaires : parodontolyse, péricoronarite.
- Causes thérapeutiques : traitement endocanalaire mal conduit,
1. Mécanisme: choc direct sur le globe oculaire. Le contenu
chirurgie parodontale, chirurgie buccale et maxillo-faciale.
orbitaire fait issue à travers le plancher de l’orbite (hernie
graisseuse+Hernie musculaire)
Causes favorisantes :
2. SIGNES:
Mauvaise hygiène buccale, tares (diabète sucré), immunodépression,
- enophtalmie
tabagisme, grossesse.
- diplopie (incarcération du muscle droit inférieur et la graisse
périorbitaire)
ETIOPATHOGENIE DES CELLULITES D’ORIGINE DENTAIRE
- test de duction forcée positif
- paroi infra orbitaire sans trait de refend
 L’élément déclenchant est la rétention et la pullulation des
GERMES ANAEROBIQUES dans la cavité pulpaire.
3. Rx : SCAN +3D (image en goutte + hémosinus)
 Ensuite l’infection fuse et pénètre dans le tissu cellulo-
4. Traitement: ostéosynthèse + greffe du plancher, ATB, AINS
graisseux par voie:
Notes de Chirurgie maxillo-faciale 18 Notes de Chirurgie maxillo-faciale 43

- ostéoperiostée sans ostéite mais avec possibilités d’un Formes cliniques


ostéophlegmon (n, *Fracture fronto-orbitaire
- veineuse Elles intéressent la margelle supra-orbitaire, le plafond orbitaire, le
- Lymphatique (exceptionnelle) sinus frontal. Elles peuvent s’étendre soit vers la grande aile du
Les germes responsables sont polymicrobienne aérobiques et sphénoïde, soit vers l’ethmoïde. Elles sont graves car elles entraînent
anaérobiques. des lésions multiples :
- lésions encéphaliques : embarrure ou fracture du frontal avec
 3 notions: notion des loges, position des apex dentaire par danger d’ouverture du sinus frontal, plaie cranio-cérébrale avec
rapport aux tables osseuses mandibulaire, à ligne rhinorrhée (LCR) ;
milohyoidien et à l’insertion du muscle buccinateur - lésions des enveloppes : ouverture de la dure-mère avec danger
d’extériorisation du LCR et risque de méningite foudroyante ;
Base anatomopathologique de diffusion de pus en cas d’une - lésions nerveuses : N. olfactif, N. optique.
cellulite
*FRACTURE ZYGOMATIQUE.
1. NOTION DES LOGES Un choc direct antérieur, antéro-latéral ou latéral va entraîner un
2. POSITION DES APEX DENTAIRE: enfoncement de l’os malaire par rupture de ces attaches entraînant
-A la mandibule: IC, IL,C :Table externe plusieurs conséquences :
Les PM: Médian - Conséquences orbitaires : en cas de fracture du plancher orbitaire,
Les M : Table interne le déplacement de la graisse périorbitaire et l’incarcération
musculaire seront responsable de la diplopie et de l’enophtalmie.
- Conséquences sinusales : l’atteinte de la muqueuse du sinus
maxillaire associée aux fractures osseuses entraîneront un
hémosinus.
- Conséquences nerveuses : il s’agit essentiellement du N. sous
orbitaire.
- Conséquence esthétique : aplatissement de la pommette.

Mécanisme: choc direct sur la pommette parfois suivi d’une épistaxis


homolatérale

SIGNES:
- enfoncement de la pommette
- hémorragie sous- conjonctivale homolatérale
Fig. 9. Rapport des apex - décalage en marche d’escalier sur le rebord infra orbitaire
- rupture du cintre maxillo-zygomatique (fracture en coquille
-Au maxillaire : IL, Racines palatale des M:Table int
d’œuf)
Les autres : Table externe
Notes de Chirurgie maxillo-faciale 42 Notes de Chirurgie maxillo-faciale 19

II. TRAUMATOLOGIE DU MASSIF FACIAL - Présence des tissus cellulo-adipeux: région labiale,
mentonnière, génienne, masséterine, pharyngo-mandibulaire,
RAPPEL ANATOMIQUE DUMASSIF FACIAL parotidienne, plancher buccal, commissure inter-maxillo-
Structure pneumatisée, la face présente une architecture à poutres mandibulaire, temporale.
verticales destinées à encaisser les chocs masticatoires, donc  Au palais: il n’y a pas de tissu celluleux. L’infection se
verticaux. Cette disposition de la trame osseuse explique la fragilité manifeste par un abcès sous- périoste,
des structures lors des chocs frontaux et la fréquence des fractures  Fibromuqueuse gingivale: pas de tissus cellulo-adipeux.
secondaires à des traumatismes parfois minimes. L’infection se manifeste par une parulie
Le maxillaire et le tiers moyen forment un puzzle fixe limitant les  Région du voile: quelques tissus adipeux
cavités naturelles (orbites, fosses nasales, sinus) =zone de faiblesse
LOGES: espace virituel ostéo-musculo- aponévrotique contenant du
 Piliers verticaux (os compact) tissu adipeux à de degrés divers. Toutes ces régions se
- 1. pilier antérieur canin communiquent entre elles.
- 2. pilier latéral maxillozygomatique
- 3. pilier postérieur ptérygoïdien Clinique.
 Entretoises ou poutre Les cellulites aiguës circonscrites possèdent 3 stades évolutifs :
- 1. entretoise supra orbitaire *Séreux :
- 2. entretoise infraorbitaire - Douleur, chaleur, gène au niveau de la langue et de la face.
- 3. entretoise maxillaire - Signes généraux peu importants ou nuls.
-Examen exobuccal : effacement des sillons et reliefs de la face, peau
TRAUMATISME DU
MASSIF FACIAL tendue, masse chaude élastique, sans fluctuation ni signe de godet.
 Piliers verticaux (os compact)
- Examen endobuccal : objective la dent malade.
 1. pilier antérieur canin

 2. pilier latéral maxillozygomatique

 3. pilier postérieur ptérygoïdien *Suppuré : c’est l’abcédation.


 Entretoises ou poutre
 1. entretoise supra orbitaire
- Signes fonctionnels : douleurs spontanées, pulsatiles entraînant
 2. entretoise infraorbitaire

 3. entretoise maxillaire
l’insomnie, trismus, sialorrhée, haleine fétide.
- Signes généraux : fi èvre 39-40°c, asthénie, anorexie.
- Examen exobuccal : tuméfaction rouge, luisante, bien limitée avec
Fig. 18. Piliers et poutres des massif facial fluctuation.
- Examen endobuccal peut être gêné par un trismus serré.
 Les poutres de résistance sont constituée par le rebord
orbitaire, processus frontal du maxillaire, voute palatine et *Gangreneux : ce stade est accéléré et dû aux germes anaérobies.
le tripode zygomatique Les signes généraux sont prédominants. C’est une collection de pus
 Les lignes de faiblesse sont constituée par: supérieure brunâtre, fétide avec nécrose tissulaire.
(orbite, fosses nasale) ; lignes moyenne (Fosse nasale,
SINUS MAXILLAIRE) .Ligne inférieure (Fosse nasale, fosse
ptérygo-maxillaire)
Notes de Chirurgie maxillo-faciale 20 Notes de Chirurgie maxillo-faciale 41

TYPES ANATOMOCLINIQUES DES CELLULITES  Ostéosynthèse par plaques miniaturisées vissées assure une
période post opératoire confortable, une réintégration sociale
1 CELLULITE PTERYGOMAXILLAIRE: Trismus important, rapide et le BIM est de courte durée.
Œdème de la face, fièvre Son cout est élevé et nécessite la présence d’un chirurgien
Evolution vers la commissure inter maxillaire, région peri- maxillo-facial rompu aux techniques d’ostéosynthèses.
amygdalienne et temporale Ostéosynthèse aux fils d’acier est instable et nécessite un BIM
prolongé. Par conséquent une réinsertion sociale tardive avec un
2 CELLULITE EN RAPPORT AVEC UNE PERICORONARITE métabolisme basal perturbé
DE LA M3: Abcès migrateur buccinato- mand de chompret et de
l’hirondel. PAS DE CARIE NB :
Evolution: muscle buccinateur et le rampart alvéolaire de M3 - Les patients bloqués bénéficieront d’une alimentation liquide ou
sémi-liquide à l’aide d’une paille.
3. CELLULITE SUS MILOHYOIDIENNE: Langue plaquée au - Après chaque repas brosser les dents à l’aide d’une petite brosse à
palais (détresse respiratoire) dent souple.
- En cas d’asphyxie, de panique ou de vomissement, sectionner les
La cellulite diffuse est caractérisée par des frissons, une ↓TA, un état fils d’aciers interdentaires.
général altéré ; les signes locaux sont en rapport avec une diffusion
rapide.

Traitement
- Antibiothérapie.
- Anti-infl ammatoires ou antalgiques.
- Incision drainage si collection purulente.
- Bains de bouche avec solution antiseptique (Chlomet, Kibadi)
- Traitement dentaire.

CELLULITES SUBAIGUES ET CHRONIQUES

 Peut succéder à une forme aigue ou évoluer d’emblée en mode


subaiguë ou chronique
 CONSEQUENCES:- traitements inadéquats où l’ATB attenu un
épisode aigu
- foyer infectieux persistant
- présence des germes à faibles virulences ( Actinomyces israeli et
meyeri )
Notes de Chirurgie maxillo-faciale 40 Notes de Chirurgie maxillo-faciale 21

 Traitement: antibiotique, bain de bouche, antalgique, BIM  CLINIQUES: - signes généraux et fonctionnels absents.
pour une durée de 2 semaines + infiltration locale au Présence d’une tuméfaction nodulaire avec fistulisation ou pas à
xylocaine par voie vestibulaire supérieure la palpation
 Complication: limitation de l’ouverture buccale (séquelle)  FORMES COMPLIQUEES: thrombophlébites
 Traitement des séquelles: CORONOIDECTOMIE - facio-ophtalmiques: cordon induré sur la face, œdème palpébral
- ptérygoidiennes: trismus serré, douleur atroce, dysphagie,
PRINCIPES DE TRAITEMENT DES FRACTURES œdème
MANDIBULAIRES TRAITEMENTS: ATB/plusieurs semaines, suppression du foyer
 MEDICAL:(Bain de bouche, antalgique mineur, AINS, infectieux dentaire, drainage, mise en plat de la fistule
ATB, Alimentation)
 T3 proprement dit: SMOD (Sinusite maxillaire d’origine dentaire)
Deux principes: REDUCTION et CONTENTION
Cette étiologie doit être éliminée devant une sinusite antérieure
REDUCTION: obtenir les fragments fracturés en bonne notamment en cas de rhinorrhée fétide unilatérale. Il faut réaliser
position (arcade dentaire en occlusion d’intercuspidation un examen stomatologie et une radiographie panoramique
maximale) en tenant compte de déplacement des fragments. dentaire, la recherche d’une anomalie au niveau des deuxièmes
prémolaires et premières molaires supérieures (5,6)
- CONTENTION: - Orthopédique/ Blocage mono maxillaire, L’apex de ces dents est séparé de la muqueuse sinusienne par une
Blocage intermaxillaire (BIM) par ligature de IVY ou par ligature très mince couche osseuse et fait parfois saillie dans le sinus.
sur arcs (attelles) pendant au moins quatre semaines. IL PEUT S’AGIR :
- En cas de fracture condylienne, BIM pendant 3 semaines suivi - Soit d’une infection apicale chronique.
d’une mobilisation articulaire, qui correspond à un traitement - Soit d’un dépassement de pâte dentaire dans le sinus après un
fonctionnel. traitement canalaire.
On retrouve alors sur les radiographies un corps étranger
- Chirurgicale / ostéosynthèse complétée par BIM, osteotaxis) métallique au sein d’une muqueuse épaisse.
 Dans ce cas, une mycose due à Aspergillus fumigatus peut se
BUT: greffer sur le corps étranger
- Restaurer l’occlusion pour assurer la fonction masticatoire Cliniquement, elle est caractérisée par unilatéralité des signes. On
- restaurer la forme Mandibulaire’ (esthétique de la face). peut avoir :
- Enchifrènement unilatéral
 ENFANTS: - collage de braquettes sur les faces - Point de Valleix douloureux
vestibulaires, BIM, Ostéosynthèse aux bords basilaires - Lourdeur de la tête du coté atteint
 EDENTE: Ligature ou cerclage périmaxillaire, Prothèse - Douleur localisée à l’hémiface
dentaire pour retrouver l’occlusion - Rhinoscopie antérieure : présence du pus au niveau du méat
 L’ostéosynthèse peut être réalisée par plaques visées ou par moyen
fils métalliques
Notes de Chirurgie maxillo-faciale 22 Notes de Chirurgie maxillo-faciale 39

DIFFERENTS ASPECTS Rx DE SMOD FACTEURS D’AGRAVATION D’UNE FRACTURE


CONDYLIENNE

1. Localisation: intra-articulaire (capitale (vraie) et haute)


- 2. Degré de déplacement (déplacée, fracture –luxation avec
expulsion du condyle de la fosse mandibulaire)
- 3. Age de survenue (enfant)
Fig. 10. Aspects Rx de SMOD - 4. Durée entre le traumatisme et la prise en charge:
PEC : précoce bon pronostic
a. muqueuse saine b. voile c. épaississement de la muqueuse d. - 5. Durée d’immobilisation de l’ATM
niveau hydroaerique d. Corps étranger intrasinusien. BIM pendant 3 semaines + kiné (traitement fonctionnel) et plus
de «3 semaines =exposition à des complications surtout si intra-
articulaire »
- 6. Association avec d’autres fractures

Complications
*Complications immédiates (rare) : hémorragies de l’A. Faciale, de
l’A. Dentaire inférieure.
*Complications secondaires :
- Infections : abcès périfracturaire, ostéite.
- Retard et défaut de consolidation : persistance de mobilité et
douleur après 2 mois de traitement.
- Pseudarthrose : absence définitive de consolidation après un délai
de 6 mois.
Fig. 11. Incidence de Blondeau
- Cal vicieux
*Complications des fractures condyliennes :
- Chez l’enfant : ankylose temporo-mandibulaire, troubles de
TRAITEMENT
croissance.
- Antibiotiques généraux, corticoïdes, collutoires,
- Chez l’adulte : ankylose temporo-mandibulaire, ADAM.
Décongestionnant nasal
- En cas d’infection apicale : traitement de la dent malade.
- En cas d’échec, on réalise une ponction-drainage-lavage de sinus
ou Cadwell-luc Fracture du coroné
Provoque la contraction du muscle temporal (retro propulseur)
- En cas de corps étranger : extraction chirurgicale
entrainant un trismus serré
 Déplacement: en haut et en arrière
Notes de Chirurgie maxillo-faciale 38 Notes de Chirurgie maxillo-faciale 23

Rechercher une fracture tri focale (corpus opposé, condyle bilatérale) III. OSTEITE/OSTEOMYELITE DES MAXILLAIRES.

TRAITEMENT: BIM durée 3semaines + kinésithérapie (traitement Etiopathogénie.


fonctionnel), antibiotique, bain de bouche.
Il s’agit des affections inflammatoires des os maxillaires d’origine
Risque évolutif: plus souvent infectieuse :
- infection périodontale ou parodontale : par exemple ostéite
- Chez l’adulte, ces fractures sont sources d’algie dysfonctionnelle alvéolaire ou alvéolite suite à une extraction dentaire
de l’appareil manducateur ADAM anciennement appelé - traumatisme dento-maxillaire : par exemple ostéite post-
syndrome algodysfonctionnel de l’appareil manducateur traumatique par introduction des germes au sein du foyer des
(SADAM), ankylose temporo-mandibulaire et chez l’enfant, si fractures.
elles ne sont pas traitées, il y aura une ankylose pouvant entraîner - complication des cellulites périmaxillaires : par persistance du
des troubles de croissance mandibulaire. foyer infectieux dentaire, insuffi sance de l’antibiothérapie, défaut
Si le trouble de croissance est bilatérale, l’enfant va présenter vu de drainage.
de profil une retrognathie mandibulaire « image en profil - Effets secondaire de biphosphonates qui conduisent à une ostéite
d’oiseau » chimio induite
Les Biphosphonates sont utilisées dans le traitement des
Traitement affections majeurs, maligne (métastase d’adénocarcinome,
- Traitement médical : alimentation liquide, antalgique, antibi- myélome) ou bénignes (Paget, ostéoporose)
otiques, anti-inflammatoires - effet secondaire à la radiothérapie pour cancer dans la sphère
- En cas de fracture condylienne, BIM pendant 3 semaines suivi bucco-maxillo-faciale (Ostéite radioinduite) responsable d’une
d’une mobilisation articulaire, qui correspond à un traitement ostéoradionécrose
fonctionnel.
- Traitement chirurgical : ostéosynthèse par plaque vissée Histopathogénie
complétée d’un BIM pendant 1 semaine à 10 jours. Il s’agit d’une nécrose osseuse touchant l’os cortical, conséquence
de la dévascularisation due soit par :
- décollement périosté due à une collection purulente
- thrombophlébite des vaisseaux nourriciers
- et l’association de ces deux phénomènes entraine la séquestration
osseuse
L’os spongieux est le siège d’une ostéoporose

Clinique : selon le stade évolutif, on peut avoir : fièvre, asthénie,


trismus, tuméfaction± signe de Vincent, séquestres, collection
purulente.

Rx : zone d’ostéolyse ou de raréfaction osseuse, séquestres.


Notes de Chirurgie maxillo-faciale 24 Notes de Chirurgie maxillo-faciale 37

Traitement :  soit éclatement du condyle, en deux ou plusieurs fragments ;


- Antibiothérapie : si possible après antibiogramme, sinon à large le fragment interne est déplacé en bas, en dedans et en avant.
spectre, à durée prolongée et à doses suffisantes
- Curetage osseux avec ou sans séquestrectomie
- Pansement avec antiseptiques (chloramine, polyvidone iodé, etc.)
- Suppression des foyers infectieux dentaires.

ALVEOLITES
Ostéites alvéolaires suite à une extraction dentaire.
La douleur intense survient 2à 3 jours de l’extraction dentaire.
Deux types :
- Alvéolite sèche secondaire à une ischémie de l’os (usage excessif
des anesthésiques avec vaso-constricteur)
- Alvéolite purulente= surinfection de l’os alvéolaire. Fig. 16. Topographie des fractures condyliennes

OSTEITE CORTICALE CIRCONSCRITE Signes :- Douleur pré auriculaire:


Elle est plus fréquente à la mandibule et est secondairement aux - otorragie
phlegmons périmaxillaires trainant par : - Limitation de l’ouverture buccale avec béance, contact
- persistance du foyer infectieux dentaire molaire du coté fracturé, ramus plus court
- défaut de drainage Laterodeviation mandibulaire du coté fracturé
- insuffisance de ATB (mal adapté, brève) - Si déplacement important, lésion des structures vasculo-
Signes : tuméfaction± signe de Vincent, séquestre au bord nerveux de voisinage : A. maxillaire, N. facial, N. auriculo-
basilaire temporal (Syndrome de FREY), corde du tympan avec
Traitement : ATB, traitement dentaire, Chirurgie (drainage et glossodynie, N. mandibulaire, N. buccal (hypoesthésie jugale)
curetage) Radiographie: face basse, profil défilé

OSTEITES DIFFUSEES

Il s’agit des extensions d’un processus circonscrit (appelée


« ostéomyélite » par certains auteurs)
Evolution en 5 stades :

1. Stade initial : douleurs violentes, trismus, adénopathies, signe


RAPPORTS LATERAUX RAPPORTS MEDIAUX
de Vincent +, signes généraux, mobilité dentaire, 141 21/11/2013 142 04/12/2013

2. Phase d’état : aggravation des signes, collection purulente, Fig. 16 et 17. Rapports de l’A.T.M
Rx : raréfaction osseuse
Notes de Chirurgie maxillo-faciale 36 Notes de Chirurgie maxillo-faciale 25

Examen clinique : 3. Phase évolutive : suit l’extraction de la causale, régression des


signes, fistulisation
*Faciale : 4. Séquestration : disparition des signes, persistance du trismus
- Inspection : lésions des téguments (ecchymose, plaie, etc.), et signe de vincent +.
œdème, déformation. Evolution se fait par poussées successives jusqu’à
- Palpation : recherche des points douloureux, déformations et l’élimination du séquestre
douleurs à distance. 5. Réparation : dès de la disparition du processus infectieux =
régénération osseuse
*Buccale : lésions muqueuses, lésions des arcades alvéolodentaires,
examens des dents, anomalie d’occlusion Séquelles : pertes dentaires, troubles de croissance, ankylose
NB : ATM, déformation osseuses et cicatrices rétractiles.
- Les fractures de la partie dentée présentent une déformation
(décalage en marche d’escalier, chevauchement, angulation, OSTEOMYELITE HEMATOGENE
torsion ou rotation des fragments) = dissémination hématogène des bactéries issues d’un foyer
- Les fractures de la partie retrodentée présentent un déplacement infectieux extra- osseux.
(béance antérieure ou latérale) - Atteint l’enfant (2-4 ans) dans les régions molaires
*Toujours faire l’examen de la sensibilité (signe de Vincent) et de la mandibulaires
motricité faciale. - Chez le NN, le maxillaire supérieur est atteint. Cela est dû à
la présence des germes dentaires et du sinus
Bilan radiographique : face basse, profil défi lé mandibulaire, - Germe : staphylocoque
clichés occlusaux et retro-alvéolaires,scanner. - Porte d’entrée : cutanée et muqueuse
- Evolution : fistulisation et séquestration
Les fractures de la région condylienne.
OSTEOMYELITES SPECIFIQUES :
- Surviennent par mécanisme indirect. Il s’agit le plus souvent d’un - actinomycosiques : évolution chronique
choc sur le menton et / ou sur le corpus du coté opposé - Tuberculose : atteinte osseuse secondaire à la dissémination à
Le condyle butte sur les surfaces osseuses tympanales et partir d un foyer pulmonaire.
temporales Dans la cavité buccale, l’éruption des dents permanentes, la plaie
TOPOGRAPHIE DES FRACTURE DU CONDYLE muqueuse, l’infection apicale, et parodontose sont les zones
Il existe plusieurs formes : d’effraction gingivales où peuvent survenir le chancre d’inoculation
 Fracture sous-condylienne basse (Basicervicales). tuberculeuse.
 Fracture sous-condylienne haute(Cervicales). - Ostéite fongique/ histoplasmose
 Fractures condyliennes vraies (Capitales) : - Ostéite au cours du noma (cancrum oris)
 soit fracture de la saillie interne : fragment déplacé en bas, en C’est une Gingivo-stomatite gangreneuse due au fusobacterium
dedans et en avant ; survient au cours de la rougeole
Facteurs favorisants : malnutrition, polyparasitisme, mauvaise
hygiène bucco-dentaire, immunodéficience(VIH).
Notes de Chirurgie maxillo-faciale 26 Notes de Chirurgie maxillo-faciale 35

INFECTION FOCALES D’ORIGINE DENTAIRES  Apophyse GENI (muscle géniogloss maintient la langue au
plancher buccal) EN CAS DE FRACTURE, l’action des
Il s’agit des complications à distance des foyers infectieux muscles masticateurs ne sont plus coordonnées .Chaque
buccodentaires. muscle agit indépendamment
Les germes sont véhiculés par la voie hématogènes pour se greffer  CONSEQUENCES:
dans différents organes et entrainer adverses lésions. 1. le fragment antérieur attiré vers le bas et en arrière (béance
Nous pouvons observer des complications : antérieure)
- Cardiaque : endocardite bactérienne c’est l’infection focale 2. le fragment post attiré en haut et en avant (contact molaire
dentaire la mieux documenté ; prématuré)
- Ophtalmiques : uvéite, Contact molaire prématuré+ béance antérieure = décalage en
- Métastases septiques à distance : abcès du SNC, marche d’escalier (portion dentée)
pleuropulmonaire, osseux, rénal ; 3. latérodéviation mandibulaire du coté fracturé (portion
- Générales : sepsis, méningite, fièvre prolongée inexpliquée édentée)
(FOI). 4. Glossoptose si fracture. Symphysaire bilatérale

Topographie lésionnelle : région condylienne 36%, branche


horizontale 21%, région de l’angle 20%, région symphysaire 14%,
branche montante 3%, région alvéolaire 3%, coroné 2%.

TOPOGRAPHIE LESIONNELLE

Fig. 15. Topographie lésionnelle des fractures mandibulaires.


(D’après Dingman, 1964)
Notes de Chirurgie maxillo-faciale 34 Notes de Chirurgie maxillo-faciale 27

I. FRACTURE DE LA MANDIBULE

Etiologie : accidents des voies publiques (ATR, accident de moto),


rixe, agression, sport.

Pathogénie

 Mécanismes :
- direct
- indirect à distance du point d’impact (condyle)
- souvent au niveau des zones de faiblesse (angle et col du
condyle par hyper flexion de la courbure naturelle de la
mandibule.
PARTIE III :
TRAUMATISME DE LA MANDIBULE

ZONES DE FAIBLAISSES
TRAUMATOLOGIE MAXILLO-
FACIALE
JEAN MARIE VAILLANT
CONDYLE
CONDYLE
« Il est important que les traumatismes de la face soient
connus des médecins généralistes. Ceux-ci doivent se familiariser
ANGLE
ANGLE
avec ce type de lésion dont il faut noter l’extrême fréquence et même
SYMPHYSE
SYMPHYSE la banalité dans le cadre des accidents actuels de la vie civile »
Fig. 14. Zones de faiblesse (symphyse, angle, tondyle)
 Le blessé maxillo-facial est amené chez un chirurgien
 Déplacement des segments fracturés est fonction de la généraliste qui pourra toujours parer au plus pressé, au cas où
direction, énergie traumatisante, siège, nombre, état dentaire, le spécialiste est éloigné (c’est souvent le cas).
action des muscles masticateurs.
 Equilibre dynamique entre les abaisseurs et les élévateurs  Finalement le CHIRURGIEN MAXILLO-FACIAL devra
(action agoniste et antagoniste) quand même être intéressé si possible; CAR A LA PHASE
- en avant, les abaisseurs= action en bas et en arrière DES SEQUELLES ET COMPLICATIONS LE MALADE
- en arrière, les élévateurs= action en haut et en avant (facilité LE RECHERCHERA………
par l’absence des dents postérieures mandibulaire et
maxillaire)
- en haut sur les condyles (ptérygoïdien latéral)=attire la tête
condylienne en avant et en dedans
Notes de Chirurgie maxillo-faciale 28 Notes de Chirurgie maxillo-faciale 33

arc mono-maxillaire, voire plaque palatine. Dans la suite la


vitalité pulpaire devra être contrôlée pendant 3 à 6 mois. Au
moindre signe de mortification la dent doit subir un traitement
endodontique.

• Fracture dentaire : peut-être coronaire ou radiculaire ; la


fracture coronaire peut bénéficier d’un traitement en dentisterie
(reconstitution coronaire) tandis que pour la fracture radiculaire
l’extraction est généralement la règle sans oublier d’extraire le
reste de la racine car danger d’infection. Une fracture cervicale
(au niveau du collet) permet de conserver la dent (racine) qui
fera l’objet d’un traitement endodontique. La racine servira de
support ou pilier à une prothèse (monoradiculée).

En conclusion le problème de traumatologie dentaire est dominé par


la mortification pulpaire. Cette dernière doit être dépistée par une
surveillance attentive s'aidant des tests thermiques et électriques.

93 04/11/2013

Fig. 13. Blocage monomaxillaire


Notes de Chirurgie maxillo-faciale 32 Notes de Chirurgie maxillo-faciale 29

B. Lésions traumatiques dentaires chez l’adulte CHAPITRE 1. TRAUMATOLOGIE MAXILLO-FACIALE

Il peut s’agir d’une contusion, d’une luxation ou d’une fracture On distingue deux caractéristiques des traumatismes faciaux :
dentaire. - multiplicité et gravité de leurs séquelles esthétiques et
fonctionnelles.
• Contusion dentaire : due à u traumatisme faible et léger, qui - bénignité immédiate : la vie du malade n’est presque jamais en
peut être unique ou répétitif (ex couper les fils avec les dents) ; danger. Toutefois, toujours écarter un hématome extradural (perte
les signes peuvent évoluer vers une desmodontite chronique. de conscience retardée), une hémorragie interne (rupture de la rate
Cette simple contusion peut entrainer une mortification à bas par exemple), une asphyxie grave (lésion thoracique ou laryngée
bruit. Cette perte de vitalité de la dent se traduira par un aspect
gris et terne de dent avec les risques de complications
infectieuses. Examen du traumatisé maxillo-facial

• Luxation dentaire : 1. Interrogatoire:-circonstance du traumatisme


-antécédents
* Complete : il y a expulsion de la dent hors de l’alvéole qui est 2. Examen clinique
intact, hors de la bouche après un coup. Endéans 6 à 8h la dent Examen stomatologique:
peut être réimplantée après nettoyage, trempage dans du sérum a)examen exobuccal:- inspection (aspect du visage
physiologique + antibiotique, trépanation et traitement -palpation de tous les repères
endodontique à la main et repositionnement dans l’alvéole sous appréciables en recherchant les points douloureux, sensation de
anesthésie locale après nettoyage de l’alvéole, puis crépitement osseux, de décalage en marche d’escalier)
immobilisation pendant 1 mois. La dent réimplantée se comporte - Examen endobuccal: - On appréciera l’ouverture buccale, hygiène
comme un corps étranger parfaitement supporté pendant des buccale, déplacement dentaire, perte des dents, trouble de
années. l’occlusion, décalage en marche d’escalier.

* Incomplète : survient après un trauma plus violent que lors SIGNES DENTAIRES
d’une contusion, la dent est mobile sans quitter l’alvéole ; on A. Occlusion dentaire
procède à une immobilisation pendant 3 à 4 semaines et B. Décalage en marche
surveiller la vitalité pulpaire pendant une période de 6 mois ; au d’escalier
moindre signe de mortification procéder à un traitement C. Latéro déviation
endodontique. D. Retrognathie mandibulaire

* Luxation dentaire avec fracture de l’os alvéolaire :


La dent n'est pas fracturée mais plutôt l'os alvéolaire. Il y a
douleur et mobilité de la dent. Fig. 12. Aspects cliniques des signes dentaires
Le traitement consiste en une réduction suivie de contention par
Notes de Chirurgie maxillo-faciale 30 Notes de Chirurgie maxillo-faciale 31

- Examen NEUROLOGIQUE: du nerf facial (motricité), du nerf  En CMF, même règle qu’en CG, mais quelques principes à
trijumeaux (sensibilité), nerf occulo-moteur (élévateur de la observer:
paupière)  - réparation musculaire, sous cutané doivent être
- Examen OPHTALMOLOGIQUE: apprécier le champ visuel, plus anatomique que possible, pas d’excision sauf quelques
rechercher une diplopie (test de Lancaster), une limitation des régulations à minima, respect des reliefs cutanés de la face,
mouvements oculaire (test de duction forcée) pas d’étranglement des tissus et bons affrontements, fils 3 /0
- RECHERCHE DES LESIONS ASSOCIEES (trauma crânien) aiguille ronde pour la muqueuse, 4/0 ou 5/0 aiguille courte
triangulaire pour la peau.
3. Sur base des cliniques: diagnostic de présomption  Toute plaie aboutit à une cicatrice soit :
4. Bilan radiographique: choix utile - C. par première intention (par suture chirurgicale ou
5. Confirmation des résultats a partir des cliches Rx spontanément)
6 Traitement:-médical (alimentation, ATB, AA, AINS, BdB) - C. dirigée qui se produit quand il ya perte de substance tissulaire
- orthopédique et ou chirurgical (ostéosynthèse, ostéotaxis) La cicatrice est une marque laissée par une plaie

A. Traumatisme dentaire chez l’enfant


TRAUMATISME DES TISSUS MOUS ET DES ORGANES
NOBLES On distingue plusieurs formes anatomo-cliniques :

 Devant une plaie faciale, il faut tenir compte :-du mécanisme, - Luxation complète qui traduit une perte complète de la dent avec
de l’étendue, de la pénétration, et de la localisation une
 Une atteinte des organes nobles (nerfs, canal salivaire…..) - alvéole dentaire déshabitée.
doit être recherchée cliniquement et, si cette recherche est Luxation avec impaction : on observe fréquemment un
positive, elle doit être réparé en même temps que les enfoncement de
téguments. la dent de lait dans la gencive.
 PARAGE CHIRURGICAL : nettoyage de la plaie, extirper Cet enfoncement est variable quant à sa direction mais on
les corps étrangers, exciser les tissus dévitalisés, en vérifie les degrés de sa mobilité.
rapprochement cutané, suture?
BUT: transformer une plaie accidentelle(en puissance infectée Souvent tout s'arrange de façon favorable spontanément.
vu dans un délai inferieur à 6 à 8 h) en une plaie propre, aseptique. Néanmoins le problème est dominé par le risque de lésion du
Vue au-delà de 8 h, une plaie accidentelle est hautement germe de la dent définitive sous-jacente.
septique et ne peut plus être rendue aseptique(T: antiseptique à Attention : en cas de luxation incomplète, si la dent est trop
application locale, suture secondaire après guérison de l’infection) mobile, il convient de l'extraire pour éviter tout risque de corps
 En chirurgie maxillo-faciale, le parage peut intervenir 2jours étranger dans les voies aéro-digestives supérieures.
après le traumatisme à cause de la riche vascularisation de la
face

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