02 Transferts Thermiques Correction Extrait2

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SERIE D’EXERCICES 2ème année

TRANSFERTS THERMIQUES Classes Préparatoires


Correction MP2 & PT2
Exercice N°1 :
1. a- Loi de Fourier : jth = −gradT
Signification physique :
*) Le signe ’-’ dans la loi de Fourier traduit le fait que la chaleur est transmise des régions chaudes aux régions
froides.
*) Le signe ’-’ traduit aussi la création d’entropie du à l’irréversibilité du phénomène de conduction thermique.
1. b- Unités : T : Température (K).

jth : densité de courant thermique (W.m-2). ( P =  j .dS


(S) th )
λ: Conductivité thermique (W.m-1.K-1)
1. c- Soient 2 corps (Σ1) et (Σ2) portés à deux températures différentes T 1 et T2 (T1>T2). Ces deux corps mis en
contact thermique forment un système isolé.
Considérons une transformation infinitésimale au cours de laquelle le corps 1 reçoit par transfert thermique,
l’énergie δQ1 et le corps 2 reçoit δQ2.
Au cours de cet échange on suppose que T1 et T2 restent constantes.
(Σ1)
1er principe de la thermodynamique appliqué au système () = (1 2 ) :
dU = 0 : Système isolé (Σ2)
D’autre part : dU = dU1 + dU2 = δQ1 + δQ2 = 0 T1
T2
 δQ2 = - δQ1
2ème principe de la thermodynamique appliqué au système () = (1 2 ) :
dS = δSe + δSc = δSc ≥0.
dU1 dU 2 Q1 Q 2
D’autre part : dS = dS1 + dS2 = + = + 0
T1 T2 T1 T2
Q1 Q1 1 1
Q 2 = −Q1  −  0  Q1 ( − )  0
T1 T2 T1 T2

Q1  0
T1  T2  
Q2  0

 Le transfert thermique se fait du corps chaud (1) au corps froid (2) donc suivant − gradT
2. a- dU = δW + δQ ;
δW = 0 : Solide indéformable ;  dU = δQ
U T T T
*) dU = U(t+dt)-U(t) = dt = dmc dt = Sdxc dt = Scdx dt
t t t t
*) δQ = δQe (x) – δQs (x+dx) = Pe (x) dt – Ps (x+dx)dt = jth(x) S dt – jth(x+dx) S dt

-1- Mohamed TRIKI


jth  2T T
= [jth(x) – jth(x+dx)] S dt = − dx Sdt =  2 dx Sdt car jth = −
x x x
 2T T  2 T c T
Par identification:  = c  = : Equation de la chaleur.
x 2
t x 2  t
T
2. b- En régime stationnaire la température est indépendante du temps donc =0
t
 2T T
= 0  T(x) = Ax + B
x 2 T1
Profil de la
 T2 − T1
T(x = 0) = T1 A = température
  L
T(x = L) = T2 B = T T2
 1

T2 − T1
T(x) = T1 + x 0 L x
L
T T − T2
2. c- Densité de courant thermique : jth = − ux =  1 ux
x L
S
Puissance thermique transmise par la barre : P =  jth .dS = (T1 − T2 )
(S) L
250.15.10−4
A.N : P = .20 = 75W
0,1
 En régime permanent, la puissance traversant une section quelconque du fil est constante.
2. d- Analogies électrique – thermique :
Conduction électrique Conduction thermique
Potentiel : V1-V2 ; gradV Température : T1-T2 ; gradT
Charge électrique : Q Chaleur Q
Loi d’Ohm : j = E = −gradV Loi de Fourier : jth = −gradT
Conductivité électrique : γ Conductivité thermique : λ
dQ Q
dt (S) dt (S)
Intensité du courant électrique : I = = j.dS Flux (Puissance) thermique : P = = jth .dS

V1 − V2 L T1 − T2 L
Résistance électrique : R e = = Résistance thermique : R th = =
I S P S
T1 − T2 L 0,1
R th = = = −4
= 0, 266W −1.K
P S 250.15.10
R th est inversement proportionnel à la conductivité, d’où l’appellation résistance thermique.
3. Application : Isolation thermique dans une habitation : (S 1997)
T1 = 19°C, T2 = 4°C, A = 8,75m2.
3. a- Le polystyrène et la pierre sont assimilés à deux résistances traversées par la même puissance thermique P
(c’est l’équivalent d’une association en série).
Req = R1 + R2.

-2- Mohamed TRIKI


T1 Ti T2
-1 -2 -1 -1
R1 = 0,14W .K ; R2 = 1,97. 10 W .K ; Req = 0,16W .K
T1 − Ti Ti − T2 T1 − T2
P= = =
R1 R2 R eq
Intérieur Extérieur
R 2 T1 + R1 T2
Ti =
R1 + R 2
Ti = 5,8°C
T1 − Ti Ti − T2 T1 − T2
La puissance transmise par le mur est P = = =
R1 R2 R eq L1 L2
P = 92,3W
3. b-. Si le mur était constitué de pierre d’épaisseur L1 + L2, alors la résistance serait
L1 + L 2 25.10−2
R'= = = 0, 0246W −1.K
 2S 1,16.8, 75
T1 − T2
La puissance qui traverse le mur dans ce cas est : P ' = = 609, 75W
R'
P’>>P : Avec une même épaisseur de mur, les pertes thermiques diminuent considérablement si on remplace
609, 75 − 92,3
5cm de pierre par 5cm de polystyrène : La couche de polystyrène réduit de  84% les pertes
609, 75
thermiques.
4. Bilan entropique :
4. a- Les quantités de chaleurs qui traversent par conduction, entre les instants t et t+dt, les sections du cylindre en
x et x+dx, dans le sens x croissants sont :
* δQ(x) = P(x) dt = jth(x) A dt , à travers la section d’abscisse x de température T(x).
* δQ(x+dx) = P(x+dx) dt = jth(x+dx) A dt , à travers la section d’abscisse x+dx de température T(x+dx).
A
Dans notre cas, en régime permanent : P ( x ) = P ( x + dx ) = (T1 − T2 )
L
D’après le second principe de la thermodynamique, l’entropie échangée par la tranche entre t et t+dt s’écrit :
Q(x) Q(x + dx)  P(x) P(x + dx)   1 1 
Se = − = −  dt = P  −  dt
T(x) T(x + dx)  T(x) T(x + dx)   T(x) T(x + dx) 
 1 
  ( )  2
 1   (T) 
A T A
S =
e
(T1 − T2 )  − dx  dt = (T1 − T2 )    dx  dt
L  x  L  T(x)   x 
 
2 2 2
A  1   T2 − T1   T − T2   1 
Se = (T1 − T2 )     dxdt Se = −  1    Adxdt
L  T(x)   L   L   T(x) 
4. b- La loi de Fourier prévoit un transfert thermique qui se fait des corps de température élevées vers les corps de
températures basses. Cet échange spontané et irréversible s’accompagne d’une création d’entropie et ceci
conformément au second principe de la thermodynamique.
4. c- Soit dS la variation de l’entropie de la tranche élémentaire dx entre les instants t et t+dt :
dH dT dT 1 T
dS = =dm c =  A dx c =  A c dx dt
T T T T t

-3- Mohamed TRIKI


En régime permanent, la température de la tranche est indépendante du temps et la variation de l’entropie dS entre
les instants t et t+dt est nulle : dS = δSe + δSc = 0.
L’entropie créée, pendant dt, au sein de la tranche de volume dτ = Adx s’écrit :
2 2
 T − T2   1 
S = −S =   1
c e
   Adxdt
 L   T(x) 
2 2
L’entropie créée par unité de volume et par unité de temps s’écrit alors : Sc,v =   T1 − T2   1 

 L   T(x) 
Cette quantité est positive et ceci conformément avec le caractère irréversible des transferts thermiques.

4. d- Sc,v est maximale pour T = T2 : c.à.d au voisinage du thermostat froid.
Puisque l’entropie d’une tranche demeure constante en régime permanent, l’entropie créée doit compenser
l’entropie échangée. Cette dernière est d’autant plus grande que la température est faible et ceci pour le même
flux thermique traversant une section en régime permanent.
Q(x = 0) Q
S1e = = : Entropie échangée avec la source chaude.
T1 T1
Q(x = L) Q
Se2 = − =− : Entropie échangée avec la source froide.
T2 T2
T2  T1  Se2  S1e  Sc2  S1c
Rque : ΔS = Se + Sc = 0 : Se = - Sc
La transformation que subit la barre en régime permanent est isentropique, alors qu’elle n’est ni adiabatique
(échange de chaleur avec les thermostats), ni réversible (la conduction thermique est irréversible).
Exercice N°2 : Transfert thermique dans une barre – Régime transitoire :
I. Bilan énergétique :
I.1) En supposant qu'il n'y ait pas d'autre apport d'énergie que la chaleur, la différence entre le flux entrant en x
et le flux sortant en x + dx est égale à l'accroissement par unité de temps de l'énergie interne du système.
Cet apport d'énergie entraîne une élévation locale dT de la température du cylindre de masse Σdx pendant le
temps dt, la quantité de chaleur apportée au cylindre par unité de temps est égale au flux d'énergie reçue par
conduction ; si c est la chaleur massique, on obtient :
T j
dxcdT = dxc dt = jth ( x ) dt − jth ( x + dx ) dt = − th dxdt
t x
T jth
c + = 0.
t x
T
I.2) jth = − : Le flux de chaleur se fait de la température la plus élevée vers la température la plus basse.
x
D'où le signe -.
T   ²T  ²T
 conductivité thermique, est un coefficient positif qui s'exprime en W.m-1.K-1. Il vient = =D
t  c x ² x ²

avec D = en m².s-1
c

-4- Mohamed TRIKI


I.3) *) Physiquement, si la capacité thermique des sources est infinie, elles peuvent fournir de l'énergie
thermique sans modifier leur température : Ce sont des thermostats.
Ti T
( dUi = Ci dTi = Ci dt : fini avec Ci →  donc i → 0  Ti = cste : indépendante du temps).
t t
T d 2T
*) En régime permanent, = 0 alors = 0 soit T = ax + b alors comme T(0)=T1 et T(L)=T2 , il
t dx 2
T −T
vient T ( x ) = T1 + 2 1 x car pour T1>T2 , T(x) diminue avec x.
L
T −T
*) En régime permanent le flux thermique est uniforme :  = jth  =  1 2 
L
T −T L
La résistance thermique est Rth = 1 2 =
 
I.4) *) Si i →  : le thermostat " propage " bien la chaleur ; sa température Ti est donc uniforme (c'est-à-dire
indépendante de la position x).
T Ti
En effet : jth = −i i fini avec i →  donc = 0 : La température de la source est uniforme :
x x
indépendante de la position).
*) C non infini, alors T1 (t ) et T2 (t ) dépendant du temps (non constantes).
Ti T
En effet : dUi = Ci dTi : fini avec Ci non infini donc i  0  Ti (t) : indépendante du temps).
t t
*) C>> ( L ) c : Les températures des deux sources varient lentement avec le temps (T 1(t) et T2(t)) et la barre
évolue dans le cadre de l’A.R.Q.S :

T1(t) T(x,t) T2(t)

T  2T
Pour la température dans la barre on peut toujours écrire : = 0 2 = 0,
t x
T (t ) − T1 (t )
 T ( x, t ) = T1 (t ) + 2 x
L
T1 (t ) − T2 (t )
 jth = − gradT =  ux
L
 (T (t ) − T2 (t ) )
  =  jth .ndS = − gradT =
 L
(T
1 (t ) − T2 (t ) ) =
1

Rth
 est uniforme dans la barre comme en régime stationnaire.
I.5) Bilan d’énergie pour S1, dH1 = CdT1 = −dt (  est le flux reçu par la barre donc cédé par la source).
Bilan d’énergie pour S2, dH 2 = CdT2 = dt (  est le flux cédé par la barre donc reçu par la source).
dT1 dT dT1 dT2
D'où, C = − = −C 2 soit + = 0 alors T1 + T2 = T10 + T20
dt dt dt dt

-5- Mohamed TRIKI


dT1 T −T 2T − T − T
Il vient : C = − = − 1 2 = − 1 10 20
dt Rth Rth
dT1 2T1 T10 + T20 R C dT1 T +T
C + = soit th + T1 = 10 20
dt Rth Rth 2 dt 2
T10 + T20  t Rth C
Solution particulière : T1 p = : Solution homogène : T1h = A exp  −  avec =
2   2
 t  T +T T10 + T20 T10 − T20
Solution générale : T1 ( t ) = A exp  −  + 10 20 . A t=0 , T1 = A + = T10 soit A=
  2 2 2
T10 − T20  t  T10 + T20 T10 + T20 T10 − T20  t
T1 ( t ) = exp  − + = + exp  − 
2    2 2 2  
T10 + T20 T10 − T20  t
Alors : T2 ( t ) = T10 + T20 − T1 (t ) = − exp  − 
2 2  

T01
T1(t)

T01 + T02
2
T2(t)
T02
t

On a la même chose que la décharge d'un condensateur dans un autre :

V1 ⎯
→ T1 T1 − T2 dT dT
= = −C 1 = C 2
V2 ⎯
→ T2 Rth dt dt
C ⎯
→C T1 − T2 = Rth   T1 = T2 + Rth 
R ⎯
→ Rth Par analogie thermique-électrique, on obtient la
I ⎯
→ loi des mailles suivantes :
V1 = V2 + RI
V1 − V2 dV dV
I= = −C 1 = C 2
R dt dt
II. Bilan entropique :
II.1) *) 1ère méthode : On utilise l'identité thermodynamique: dU = TdS
T  cdx T
dU =  cdx dt  dS = dt
t T t

-6- Mohamed TRIKI


T 
2ème méthode : L'entropie d'une barre est S = S0 + mc ln   .
 T0 
 T ( x, t ) 
Si le système est une tranche d'épaisseur dx, il vient : S ( x, t ) = S0 + dxc ln  .
 T0 
Pendant dt, l’entropie de la tranche dx varie de dS :
S    T( x,t )  
dS = S( x,t + dt ) − S( x,t ) = dt = dxc  ln    dt
t t   T0  
1  T 
dS = dxc   dt
T ( x, t )  t 
*) Le terme d'échange est :
 Q( x, t )  Q( x + dx, t )    Q ( x, t )     ( x, t )    jth ( x, t ) 
 Se = − =−   dx = −   dtdx = −   dxdt
T ( x, t ) T ( x + dx, t ) x  T  x  T  x  T ( x, t ) 
*) Le terme de création est :  S c =  ( x, t )( d ) dt =  ( x, t ) dxdt

1  T    jth ( x, t ) 
II.2) Bilan d’entropie :  c   dxdt = −   dxdt +  ( x, t ) dxdt
T ( x, t )  t  x  T ( x, t ) 

1  T    jth ( x, t ) 
c   =  ( x, t ) −  
T ( x, t )  t  x  T ( x, t ) 

T d  j ( x) 
II.3) En régime permanent, = 0 , alors  ( x ) =  th 
t dx  T ( x ) 
T −T dT T −T
Or, d'après la partie précédente, T ( x ) = T1 + 2 1 x alors j ( x ) = − = − 2 1 = cte
L dx L
d  jth ( x )  d  1   T2 − T1 
2
jth dT 1
 ( x ) =   = jth   = − =  
dx  T ( x )  dx  T ( x )  T ² ( x ) dx  L   T2 − T1 
2

 T1 + x
 L 
 (T2 − T1 )
2

 ( x) = =
( LT1 + x (T2 − T1 ) )
2 2
 LT1 
 + x
 T2 − T1 
L'entropie créée par unité de temps est :
L L
jth dT
L
dT  1 1 
S =   ( x )dx =  −
c
dx = −jth  = jth  − 
0 0
T ² ( x ) dx 0
T ² ( x)  T ( L) T ( 0 ) 
(T − T )
2
T −T  1 1 
S = − 2 1  −  =  1 2  0 : Ceci traduit bien l'irréversibilité
c

L  T2 T1  LT2T1
II.4) L'entropie échangée par la barre avec les thermostats par unité de temps est :

-7- Mohamed TRIKI


(T − T )
2
 (0)  ( x = L) 1 1 1 1
S =
e
− =   −  = − jth   −  = − 1 2  0
T ( x = 0) T ( x = L)  T1 T2   T2 T1  LT2T1
II.5) On note que S e = − S c d'où S = S e + S c = 0 .
Résultat prévisible puisque la température de la barre est indépendante du temps donc la variation de l’entropie
est nulle.
La transformation que subit la barre en régime permanent est isentropique alors qu'elle n'est ni adiabatique
(échange avec les thermostats), ni réversible (la conduction thermique est irréversible).
Exercice N°3 : (MP 2002)
1. La loi de Fourier donne le vecteur densité de courants thermiques jth en fonction du gradient de la
température : jth = −gradT
En supposant en régime permanent que la température ne dépend que de r, la loi de Fourier devient :
dT
jth = − ur .
dr
2. Φth : Flux thermique à travers une surface cylindrique de rayon r et de longueur h :
 th =  jth dS = jth (r)2rh (vers les r ).
SL

dΦth : Variation du flux thermique de la tranche comprise entre r et r+dr.


d(rjth (r))
d th =  th (r) −  th (r + dr) = 2h  rjth (r) − (r + dr) jth (r + dr)  = −2h
dr
dr
3. La puissance moyenne dissipée par effet Joule dans le volume du métal compris entre les cylindres de rayons
B022 2 1
r et r+dr s’écrit :  dP = r 2hrdr = hB022 r 3dr
8 4
4. Bilan d’énergie entre les instants t et t+dt pour la tranche comprise entre r et r+dr :
dU = U(t + dt) − U(t) = 2rh dr c dT = QJ + Qth =  dP  +d th  dt
En régime permanent : T = cste :  dP = −d th
d(rjth (r)) 1 d(rjth (r)) 1 2 2 3
2h dr = hB022 r 3dr  = B0  r
dr 4 dr 8
1
 rjth (r) = B022 r 4 + A
32
En utilisant la condition aux limites r → 0 on obtient A = 0
dT 1 dT 1
 jth (r) = − = B022 r 3  =− B022 r 3
dr 32 dr 32
B02 2 4 B2 2
 T(r) = − r + T1 ou  T(r) = − 0 (R 4 − r 4 ) + T2
128 128
Suivant l’utilisation de l’une des conditions aux limites : T(r=0)=T1 ou T(r=R)=T2
5.

-8- Mohamed TRIKI


T(r)
T1

T2

0 R r

Exercice N°4 : Température à l’intérieur de la terre (MP 2012)


1. Les volcans, les geysers, les sources chaudes naturelles sont des exemples qui prouvent que la température à
l’intérieur de la terre est plus élevée que celle à sa surface.
Si la température de la terre était due au rayonnement solaire alors elle serait plus faible qu’en sa surface.
2. a- Q = jth .dSdt
dT
2. b- jth = −gradT = − ur
dr
dT
jth = jth (r)u r ; avec jth (r) = −
dr
Le signe moins dans la loi de Fourier traduit le fait que les transferts thermiques par conduction se font des
régions de hautes températures aux régions de basses températures.
2. c- δQe représente le transfert thermique entrant dans la sphère de rayon r entre les instants t et t+dt :
 2
Qe (r) = jth (r)r 2 0 sin d0 d dt = 4r 2 jth (r)dt
δQs représente le transfert thermique sortant dans la sphère de rayon r+dr entre les instants t et t+dt :
 2
Qs (r + dr) = jth (r + dr)(r + dr) 2 0 sin d0 d dt = 4(r + dr) 2 jth (r + dr)dt
2. d- Premier principe de la thermodynamique : dU = δW + δQ ;
La terre étant indéformable  W = 0
Le régime est permanent  dU = 0
δQ = δQe (r) – δQs (r+dr) = 0
 (r + dr)2 jth (r + dr) − r 2 jth (r) = 0


d 2
dr
( r jth (r) ) = 0
d  2 dT 
 r =0
dr  dr 
d  2 dT  2 dT
2. e- r =0r = A ; avec A une constante
dr  dr  dr
En écrivant cette relation en r = 0 on obtient : A = 0
dT
 = 0  T(r) = B ; avec B une constante
dr

-9- Mohamed TRIKI



T(r = R T ) = B
  B = Ts  T(r  R T ) = Ts = cste
T(r = R T ) = Ts

Ce modèle n’est pas satisfaisant car la température à l’intérieur de la terre n’est pas uniforme.
3. a- Premier principe de la thermodynamique appliqué à une tranche sphérique comprise entre r et r+dr :
dU = δQe (r) – δQs (r+dr) + δQp
Le régime est permanent  dU = 0
δQe représente le transfert thermique entrant dans la sphère de rayon r entre les instants t et t+dt :
Qe (r) = 4r 2 jth (r)dt
δQs représente le transfert thermique sortant dans la sphère de rayon r+dr entre les instants t et t+dt :
Qs (r + dr) = 4(r + dr)2 jth (r + dr)dt
δQp représente la chaleur produite dans le volume dτ de la tranche sphérique entre les instants t et t+dt :
QP = dPp dt = p v 4r 2drdt
4r 2 jth (r)dt − 4(r + dr)2 jth (r + dr)dt + pv 4r 2drdt = 0
 ( r 2 jth (r) − (r + dr) 2 jth (r + dr) ) + p vr 2dr = 0

−
d 2
dr
( r jth (r) ) dr = −p v r 2dr
d  dT 
   r2  = −p v r
2

dr  dr 
d  2 dT  pv 2
 r =− r
dr  dr  
3. b- La continuité de la puissance thermique en r = RL donne :
jth (r = R +L ) = jth (r = R −L )

dT dT
Or T(r  R L ) = cste  jth (r = R L− ) = − = 0 alors : jth (r = R L ) = 0  =0
dr r =R −L dr r =R L
d  2 dT  pv 2 2 dT p
3. c- r =− r r = − v r 3 + C ; avec C est une constante.
dr  dr   dr 3
dT p C p C
 = − v r + 2  T(r) = − v r 2 − + D ; avec D est une constante.
dr 3 r 6 r
La première condition aux limites qu’on peut utiliser est la continuité de la puissance thermique en r = RL
dT pv R L C p v R 3L
jth (r = R L ) = 0  =0− + 2 =0C=
dr r = R L 3 RL 3
La deuxième condition aux limites est la continuité de la température en r = R T : T(r = RT) = Ts
p v R T2 p v R 3L
− − + D = Ts
6 3R T
p v R T2 p v R 3L
 D = Ts + +
6 3R T

-10- Mohamed TRIKI


p v 2 p v R 3L p R2 p R3
 T(r) = − r − + Ts + v T + v L
6 3r 6 3R T
p v R 3L  1 1 
 T(r) = Ts +
pv
6
( T ) 3  R − r 
R 2
− r 2
+
 T 
p v R 3L  1 1 
T(r = 0) = T(r = R L ) = Ts +
pv
6
( RT − RL ) +
2 2
 −
3  R T R L 

A.N : T(r = 0) = 1400K


3. d-

p v  R 3L 
(
3. e- gradT ) r =RT
 dT 
= 
 dr r =R T
ur =  2 − RT  ur
3  R T 
 dT 
  = −7,9.10−3 K.m −1 = −7,9K.km −1
 dr r =R T

Exercice N°5: Etude d’un fusible : (MP2015)

I- Transfert thermique par conduction dans le fil conducteur :


1. La résistance électrique R d’un conducteur cylindrique de conductivité électrique γ, de longueur L et de
1L
section Σ s’écrit : R =

La puissance dissipée par effet Joule dPJ pour une tranche du fil conducteur de section Σ et de longueur dx
1 dx 2
est : dPJ = dRI2 = I
 
1 dx 2
I
dPJ   1 I2
La puissance volumique dissipée est donc : = =
d dx  2
dT
2. Loi de Fourier : jth = − gradT = − ux
dx

-11- Mohamed TRIKI


dT
le flux thermique ϕth traversant une section droite Σ du fil est : th =  jth .dS = jth  = −
() dx
3. Le bilan thermique en régime permanent s’écrit : ϕth(x) +dPJ = ϕth(x+dx)  ϕth(x+dx) - ϕth(x) = dPJ
dth (x) 1 dx 2 d 2T 1 I2 d 2T 1 I2
 dx = I  − 2 =  2 =−
dx   dx   dx   2
4. La résolution de l’équation différentielle obtenue et en utilisant les conditions aux limites T(x = 0) = T 0 et
T(x = L) = T0 on obtient l’équation suivante pour la température :
I2
 T(x) =
2 2
( Lx − x 2 ) + T0
L’abscisse du point F du fusible où la fusion se produit en premier
correspond au maximum de la fonction T(x)
dT L
= 0  L − 2x = 0  x F =
dx 2
5. le flux thermique ϕ(x) traversant, dans le sens des x croissants,
une section droite d’abscisse x du cylindre est :
dT I2
th (x) = − = ( 2x − L )
dx 2
 L
th (x)  0  x  2
Remarque :  : Le flux thermique est réellement dirigé vers les deux sources aux
 (x)  0  x  L
 th 2
extrémités à la température T0.
6. Les flux thermiques ϕ1 et ϕ2 reçues par les deux thermostats sont :
LI2 LI2
1 = −th (x = 0) = et 2 = th (x = L) =
2 2
1 dx 2
La puissance dPJ dissipée par effet Joule dans la tranche du cylindre d’épaisseur dx est : dPJ = I
 
LI 2
 La puissance PJ dissipée par effet Joule dans le cylindre est : PJ = = R e I2

L
Avec R e = représente la résistance électrique du fil conducteur.

On remarque que PJ = ϕ1 + ϕ2 : La puissance dissipée par effet Joule, dans le fil est intégralement cédée, en
régime permanent aux deux thermostats.
7. Lorsque le fil est traversé par un courant d’intensité I0, la température au point F où la fusion se produit en
L I 2 L2 L2 I 2 L2 I 2
premier est : TF = T(x = )= + T = + T = + T0
2 2 4 8 2 82 b 4
0 0
2
Afin d’éviter la fusion, cette température doit être inférieur à la température de fusion T f.
1/4
L2 I 2 L2 I 2  L2 I 2 
+ T  T   T − T  b    ; bmin = 0,35mm
8 b 8 b  8 (Tf − T0 ) 
2 4 0 f 2 4 f 0 2

-12- Mohamed TRIKI


8. Bilan entropique pour l’élément dx du fil : dS = δSe + δSc = 0 {régime permanent}.
 δSc = - δSe
L’entropie échangée par la tranche dx pendant dt est :
Q(x) Q(x + dx)  th (x) th (x + dx)  d  th (x) 
Se = + = −  dt = −   dxdt
T(x) T(x + dx)  T(x) T(x + dx)  dx  T(x) 
d  th (x) 
L’entropie créée dans la tranche dx pendant dt est : Sc =   dxdt
dx  T(x) 
Sc d  th (x)   th (x) 
L’entropie créée dans la tranche dx par unité du temps est : =   dx = d  
dt dx  T(x)   T(x) 
L’entropie créée dans tout le fil par unité du temps est :
d  th (x)    (x)  th (L)  (0)  (L) th (0)
L L
S0c =    dx =  d  th = − th = th −
0
dx  T(x)  0 
T(x)  T(x = L) T(x = 0) T0 T0
L I 2 R e I02
S0c =
1
T0
( )
th (L) − th (0) =
1
T0
( )
P
2 + 1 = J =
T0  T0
=
4T0
A.N : S0c = 1,07.10-3W.K-1.
II- Echange thermique entre le fusible et le milieu extérieur :
1. Les modes de transfert qui interviennent sont la convection thermique naturelle et le rayonnement
thermique :
-) La convection thermique est un transfert de chaleur entre une paroi et un fluide.
-) Le rayonnement thermique est une puissance thermique émise par tout corps porté à une température non
nulle (T ≠ 0K) sous forme de rayonnement électromagnétique.
2. a- Le flux surfacique thermique par rayonnement est :
r = (T4 − T04 ) = (T2 + T02 )(T2 − T02 ) = (T2 + T02 )(T + T0 )(T − T0 )  4T03 (T − T0 )
r  4T03 (T − T0 ) = h r (T − T0 ) ; Avec h r = 4T03 = 6,12W.m−2 .K−1
-) Les deux flux surfaciques respectivement par convection et par rayonnement à température ambiante sont
pratiquement égaux.
2. b- Les deux flux surfaciques à la température de fusion T = T f sont :
cc = h(Tf − T0 ) = 1500W.m−2
r = (Tf4 − T04 ) = 6889W.m−2
 Le flux surfacique par rayonnement est prépondérant.
3. Bilan thermique pour le fusible : En régime permanent, toute la puissance dissipée par effet Joule est égale
à la puissance totale échangée entre le fusible et l’air environnant par convection et par rayonnement :
LI 2
( cc + r ) 2bL = b 2
 I = 22  ( cc + r )b3/2

Pour I = I0 = 10A, on trouve b = 0,5mm


 L’intensité de fusion du fusible augmente avec son rayon.

-13- Mohamed TRIKI


Exercice N°6 : Etude des variations saisonnières : (S 1997)
T(0,t)=T0+θ0cos(ωt)
θ(x,t) = T(x,t) – T0 ; θ(x,t) = α(x)eiωt.
1. T(x,t) = T0 + θ(x,t)
T0 : Température moyenne de la surface du sol.
θ0 : Amplitude des variations de la température à la surface du sol autour de la valeur moyenne T 0.
2. La température T(x,t) vérifie l’équation de la diffusion thermique (équation de la chaleur) :
 2 T c T T c
= =K ; avec K =
x 2
 t t 
d 2
 = iK
dx 2
d 2
3. − iK = 0
dx 2
L’équation caractéristique de cette équation différentielle s’écrit : r2 – iKω = 0
1+ i K (1 + i) 2
 r 2 = ei /2 K  r = ei /4 K =  K = (1 + i) = ; avec  =
2 2  K
 1+ i   1+ i  x ix x ix
(x) = A exp  − x  + B exp  x  = A exp( − ) exp( − ) + B exp( ) exp( )
         
x ix
Bexp( ) exp( ) ⎯⎯⎯ x →
→  : solution divergente, physiquement inacceptable :  B = 0
 
x ix x x
 (x) = A exp(− ) exp( − )  (x, t) = A exp( − ) exp i(t − )
   
x x
 T(x, t) = T0 + (x, t) = T0 + A exp( − ) exp i(t − )
 
T(0,0) = T0+θ0  A = 0
x x x x
 T(x, t) = T0 + 0 exp(− ) exp i(t − )  (x, t) = 0 exp(− ) exp i(t − )
   
x x
 (x, t) = 0 exp(− ) cos(t − )
 
θ(x,t) correspond à une onde thermique qui se propage suivant les x à la vitesse v = ωδ.
Au cours de la propagation, l’amplitude décroît avec la longueur caractéristique δ appelée profondeur de
2 2
pénétration des variations saisonnières.  = =
K c
2T T 1.365.24.3600 2
4. *)  = = = = 2,55m ; T= = 1an
c2 c 3.103.515. 

-14- Mohamed TRIKI


 Tmax + Tmin
Tmin = T0 − 0 T0 = T0 = 25C
*) T(0, t) = T0 + 0 cos(t) :  2
 
Tmax = T0 + 0  = Tmax − Tmin 0 = 20C
 0
2
*) A la profondeur d = 3m, toute perturbation de la température de la surface du sol est ressentie avec un
d d
retard  = = = 68,3jours
v 
 La température est maximale à la profondeur 3m vers le 6 septembre.
d d
Autrement : T(d, t) = T0 + (d, t) = T0 + 0 exp( − ) cos(t − )
 
d
A la profondeur d = 3m, la température maximale est : Tmax (d, t) = T0 + 0 exp(− ) obtenue à la date

d
= = 68,3jours (compté à partir du 1er Juillet).

d 3
Tmax (d, t) = T0 + 0 exp(− ) = 25 + 20 exp(− ) = 31, 2C
 2,55
Exercice N°7 : Vitrage ; double vitrage :
θi = 20°C ; θe = θ0 = 0°C.
1. Pertes thermiques par simple vitrage :
L’ensemble air intérieur-vitre-air extérieur est équivalent à l’association en série de trois résistances
thermiques :
θ2 θ1
θi θ0


P Air-Verre Verre Verre-Air
P P P
Convection Conduction Convection
R2 Rv R1

θi=20°C θ2 θ1 θ0=0°C
e

La puissance qui traverse normalement une surface S s’exprime par :


 vS
P = h 2S(T − T2 ) = (T2 − T1 ) = h1S(T1 − T0 )
e
T − T2 T2 − T1 T1 − T0 1 1 e
P= = = ; avec : R1 = ; R2 = ; Rv =
R2 Rv R1 h1 S h 2S  vS
Ti − T0 Ti − T0
P= =
R eq R1 + R 2 + R v
T1 − T0 Ti − T0  − 0 i − 0 R
*) =  1 =  1 = 1 (i − 0 ) + 0
R1 R eq R1 R eq R eq

-15- Mohamed TRIKI


1
 1 = (i − 0 ) + 0 = 12, 6C
1 1 e
h1 ( + + )
h1 h 2  v
Ti − T2 Ti − T0  − 2 i − 0 R
*) =  i =  2 = 2 (0 − i ) + i
R2 R eq R2 R eq R eq
1
 2 = (0 − i ) + i = 13,17C
1 1 e
h2 ( + + )
h1 h 2  v
θ(°C)
θi=20°C

θ2=13,17°C
θ1=12,60°C

Air intérieur Verre Air extérieur


θ0=0°C
e

La perte thermique par unité de surface s’exprime par :


P 
= h 2 (T − T2 ) = h1 (T1 − T0 ) = v (T2 − T1 ) = 113, 4W.m −2
S e
 L’épaisseur du verre joue un rôle négligeable dans l’isolation thermique : on peut l’améliorer par un double
vitrage.
2. Pertes thermiques par double vitrage :
Le double vitrage est équivalent à l’association en série de 5 résistances thermiques suivant le schéma suivant :

P’ Air-Verre Verre Air Verre Verre-Air


P’ P’ P’ P’ P’
Convection Conduction Conduction Conduction Convection
R2 Rv Rr Rv R1

θi=20°C θ4 θ3 θ2 θ1 θ0=0°C

La puissance qui traverse normalement une surface S s’exprime par :


i − 4 4 − 3 3 − 2 2 − 1 1 − 0
P' = = = = = ;
R2 Rv Rr Rv R1
1 1 e r
avec : R1 = ; R2 = ; Rv = ; Rr =
h1 S h 2S  vS  aS
i − 0 i − 0
P' = =
R 'eq R1 + R 2 + R r + 2R v
R1 1
*) 1 − 0 = (i − 0 ) = (i − 0 )  1 = 6, 6C
R 'eq 1 1 r 2e
h1 ( + + + )
h1 h 2  a  v

-16- Mohamed TRIKI


Rv
*) 2 − 1 = (i − 0 )  2 = 6,9C
R 'eq
Rr
*) 3 − 2 = (i − 0 )  3 = 16,1C
R 'eq
Rv
*) 4 − 3 = (i − 0 )  4 = 16, 4C
R 'eq
θ(°C)
θi=20°C

θ4=16,4°C θ3=16,1°C Air


Air Air extérieur
intérieur Verre emprisonné Verre
e θ2=6,90°C θ1=6,60°C
e r e
θ0=0°C

La perte thermique par unité de surface s’exprime par :


P'   
= h 2 (i − 4 ) = h1 (1 − 0 ) = v (4 − 3 ) = v (2 − 1 ) = a (3 − 2 ) = 59, 7W.m −2
S e e r
P − P ' 113, 4 − 59, 7
= = 0, 47 = 47%
P 113, 4
 Le double vitrage réduit de 47% les pertes thermiques.
Exercice N°8 : Flux thermique d’un studio :
d 2T
1. a- En régime stationnaire et pour un phénomène de conduction axiale, on a : = 0  T(x) = Ax + B
dx 2
 T2 − T1
T(x = x 0 ) = T1 A = T1 − T2
L T(x) = T1 − (x − x 0 )
 
T(x = x 0 + L) = T2 B = T + T1 − T2 x L
 1
L
0

dT T − T2
Densité de courant thermique : jth = − ux =  1 ux
dx L
S
1. b- Flux thermique transmise par la barre :  =  j .dS = (T1 − T2 )
(S) th L

Φ T1 T2 I V1 V2
* Rth * * Re *

V1 - V2 = ReI

-17- Mohamed TRIKI


(T1 − T2 ) (T1 − T2 ) (V1 − V2 )
= = ; I=
L R th Re
S
L
Par analogie avec la conduction électrique, on peut définir la résistance thermique par : R th =
S
dT
Bilan d’énergie (premier principe) : dU = CdT = Φdt  C =
dt
dV q
Equivalent électrique : C = I  CV = q  V = ; capacité thermique  capacité électrique
dt C
1. c- jcv = h(Tp – Tf) -2 -1
unité de h : W.m .K .
Tp − TF 1 1
Φcv = jcv S= hS(Tp – Tf) R cv = =  G cv = = hS
cv hS R cv
2. a-

Intérieur Extérieur
TI TE TE
T1
* Rcv1 Rth Rcve *
0 ev x

TI – TE = [TI – T(x=0)] + [T(x=0) – T(x=e)] + [T(x=e)-TE]


Rv Φ = Rcvi Φ + Rth Φ + Rcve Φ
Rv = Rcvi + Rth + Rcve
1  1 ev 1  −1
Rv =  + +  = 0,152W .K
Sv  h I  v h E 
1  1 e v ea e v 1  1  1 e v ea 1  −1
2. b- R dv =  + + + + =  +2 + +  = 0,354W .K
Sv  h I  v  a  v h E  Sv  hI  v a h E 
R dv  2,3R v
R dv  R v  dv  v : On minimise les pertes thermiques par double vitrage.
1  1 eL eB eL 1  1  1 eL eB 1  −1
2. c- R M =  + + + + =  +2 + +  = 0,1W .K
SB  h I  L  B  L h E  Sv  hI L B hE 
2. d-

-18- Mohamed TRIKI


vitre vitre

Sv air
Rdv TE
Intérieur Extérieur T1
TI TE *
*
RM
SB Béton

isolant isolant

R dv .R M
RE = = 0, 05W −1.K
R dv + R M
TI − TE
= = 400Watts
RE
L’énergie quotidienne (pendant 24h) transférée à travers une telle paroi est : W = 0,4.24 = 9,6kW.h
Le modèle a l’avantage d’être simple ; on peut l’améliorer en prenant des valeurs de h différentes pour les
surfaces isolant/air et verre/air et en tenant compte du rayonnement.
Exercice N°9 : Ailette de refroidissement : (PT2001)
1. Loi de Fourier donnant le vecteur densité de courant thermique :
T
jth = −gradT = − u x = jth (x)u x .
x
Flux thermique (Puissance thermique) traversant une section droite de la tige d’abscisse x :
T 2
P(x) =  jth .dS = jth (x) a 2 = − a
(S) x
2. Bilan d’énergie appliqué à la tranche entre x et x+dx en régime permanent :
P(x) = P(x+dx) +Pcc = P(x+dx) + h[T(x)-Text] 2πadx Pcc
- [ P(x+dx) - P(x) ] = h[T(x)-Text] 2πadx
dP
− dx = h T ( x ) − Text  2adx
dx P(x) P(x+dx)
d 2T
a 2 dx = h T ( x ) − Text  2adx
dx 2
x x+dx
d 2T 2h 1
= T ( x ) − Text  = 2 T ( x ) − Text  x
dx 2
a x0
d 2T 1 1
2
− 2 T ( x ) = − 2 Text
dx x0 x0
3. Solution de l’équation différentielle :
T(x) = Text + Ae x / x 0 + Be − x / x 0

Aex/x0 ⎯⎯⎯
x →
→ : Solution divergente inacceptable physiquement donc A = 0.

-19- Mohamed TRIKI


 T(x) = Text + Be − x / x 0
T(x) ⎯⎯⎯
x →
→ Text
T(x) ⎯⎯⎯
x →0
→ Text + B = T0 

B = T0 − Text T(x) = Text + (T0 − Text )e − x / x0

x0 est homogène à une distance. C’est la longueur caractéristique de la décroissance de la température


le long de la tige.
4. *) En présence de l’ailette : Soit P1, la puissance évacuée par conduction à travers la section S = πa2 en x = 0.
 dT  2 a
2
P(x) = −   .a = (T0 − Text )e − x / x 0
 dx  x0
a 2
P1 = P(x = 0) = (T0 − Text ) .
x0
*) En absence de l’ailette, Sot P2, la puissance évacuée par convection à travers la surface S = πa 2 en contact
direct avec le fluide de température T ext est : P2 = a 2h(T0 − Text )
P1 2
L’efficacité de l’ailette est :  = = = 239
P2 ha
P1 = 239P2  L’ailette permet d’évacuer 239 fois plus de puissance, cela permet un meilleur refroidissement
de la pièce métallique.
Rque1 : L’efficacité est une fonction décroissante du rayon de l’ailette :  Une ailette plus fine a une meilleure
efficacité qu’une ailette épaisse.
Rque2 : Soit P1' la puissance évacuée par convection le long de la tige.
+ a 2
P1' =  h T(x) − Text  2adx = 2ahx 0 (T0 − Text ) = (T0 − Text ) = P1
0 x0
 Toute la puissance P1 qui rentre par conduction en x = 0 est évacuée par convection le long de la tige.
Exercice N°10 : Bilans thermiques pour le filament d’une lampe à incandescence : (PT 2010)
1. La loi de Stephan pour un corps noir donne la puissance surfacique rayonnée à l’équilibre thermodynamique :
r = T 4 .
φr : W.m-2.
T : K : Température du filament.
σ : W.m-2.K-4 : constante de Stephan
2. η I2 dx représente la puissance reçue par la portion de longueur dx par effet Joule.
dR
I 2 dx = dRI 2   = : Résistance électrique par unité de longueur.
dx
Unité de η : Ω.m-1.
3. i) Bilan énergétique pour une portion du filament comprise entre x et x+dx :
jth
jth (x)S + I2dx = jth (x + dx)S + 2rdxT 4  − dxr 2 = 2rT 4dx − I 2dx
x

-20- Mohamed TRIKI


d 2T d 2 T 2 4 I 2
 r 2 = 2 rT 4
−  I 2
 2 − T = −
dx 2 dx r r 2
dT 2 4  I 2
ii) Au voisinage de l’extrémité x = L : T = cste = T0  =0  T0 =
dx r r 2
d 2 T 2 4 2 4 d 2 T 2 4 d 2 T (T 4 − T04 )
iii) − T =− T0  − (T − T 4
) = 0  − =0.
r r dx 2 r 2 T03
2 0
dx dx 2
r r
Avec 2 T03 = =
2 2T03

 T  T0 2 2
4.   = avec  = .
 x  x =0  5

 T  T0 2
Pc =    S =  r ; Pr = 2rLT04
 x  x =0 
Pc T 1 r 2  
= r 2  0 . = = =
Pr  2rLT0 2LT0 L
4 3
L
P  P
Dans la pratique δ << L  Pc  Pr  c  10%  : On choisit L grand pour diminuer encore le rapport c
 Pr  Pr
Exercice N° 11 : Régime variable : (MP2004)
1. La variation de l’énergie interne entre t et t+dt, pour la tranche comprise entre y et y+dy due aux échanges
thermiques par conduction à travers les sections d’abscisses y et y+dy s’écrit :
U T T T
dU = U(t+dt)-U(t) = dt = dmc dt = Sdyc dt = Scdy dt
t t t t
D’autre part :
jth
dU = δQ = δQe (y) – δQs (y+dy) = Pe (y) dt– Ps (y+dy)dt = [jth(y) – jth(y+dy)] S dt = − dySdt
y
T  2T
En écrivant la loi de Fourier : jth = − , on obtient dU = S 2 dy dt
y y
 2T T  2 T c T
Donc, par identification:  = c  = : Equation de la chaleur.
y 2
t y 2  t
 2  
L’équation différentielle vérifiée par θ(y,t) = T(y,t) – Te s’écrit alors sous la forme : a2
− = 0.
y 2 t

Avec : a 2 = .
c
2. θ(y,t) = f(y).g(t).
En remplaçant θ(y,t) par f(y).g(t) dans l’équation différentielle précédente, on obtient
d 2f dg 1 d 2f 1 dg
a g(t) 2 − f (y)
2
=0a 2
2
− =0
dy dt f (y) dy g(t) dt

-21- Mohamed TRIKI


1 d 2f 1 dg
 a2 2
= , cette équation est de la forme : F(y)=G(t).
f (y) dy g(t) dt
Cette dernière équation valable (y, t) , impose F(y) = G(t) = cste.
1 d 2f 1 dg
 a2 2
= =  , où ν est une constante homogène à l’inverse d’un temps.
f (y) dy g(t) dt
Les fonctions f(y) et g(t) vérifient alors les deux équations différentielles suivantes :
 dg
 dt − g(t) = 0 (1)

 2
 d f −  f (y) = 0 (2)
 dy 2 a 2
3. La solution générale de l’équation (1) est de la forme : g(t) = Aeνt, où A est une constante.
La température de la plaque, placée entre les deux parois maintenues à la même température Te, évolue au cours
du temps et ceci pour atteindre un état d’équilibre caractérisé par Tplaque = Te (équilibre thermique).
Ainsi, l’écart de température doit tendre vers zéro quand t devient grand. Pour satisfaire lim (y, t) = 0 , la
t →

constante ν doit être négative ;


On posera, par la suite, ν = -k2, avec k réel.
2
d 2f  k 
4. En prenant ν = -k2, l’équation(2) devient : +   f (y) = 0 , qui admet une solution sous la forme :
dy 2  a 
k k
f (y) =  0 cos( y) + 0 sin( y) ; où α0 et β0 sont des constantes.
a a
 k k 
La fonction θ(y,t) s’écrit alors : (y, t) = A  0 cos( y) + 0 sin( y)  exp( −k 2 t)
 a a 
k
Pour k fixé, on pose :  = ,  = − k 2 , Ak = Aα0 et Bk = Aβ0 et on associe à k la solution :
a
k (y, t) = Ak cos(y) + Bk sin(y)  exp(t)
Le flux surfacique de puissance J Q (1 ) à travers le plan Π1(y = 0) est déterminé en utilisant la loi de Fourier
régissant les transferts thermiques par conduction dans la plaque :
 T     k
J Q (1 ) = −   = −  k  = −Bk exp(t) = − Bk exp(−k 2 t)
 y  y =0  y  y=0 a

5. L’égalité entre J Q (1 ) et J Qa traduit la continuité du flux thermique au niveau du plan Π1(y = 0) :
k
− Bk exp(−k 2 t) = h(T1 − Te )
a
Or, (T1 − Te ) = k (y = 0, t) = Ak exp(−k 2 t)
Après simplification par exp(−k 2 t) , on trouve la relation reliant les deux coefficients Ak et Bk :
ha
Bk = − Ak
k

-22- Mohamed TRIKI


 k ha k 
 k (y, t) = A k cos( y) − sin( y)  exp( −k 2 t)
 a k a 
6. Le contact thermique entre la plaque et la paroi au niveau du plan Π 2(y = -e) impose l’égalité des
températures en y = -e.
On peut écrire donc : Te = T(-e,t), c'est-à-dire θk (-e,t) = 0.
ke ha ke
On obtient alors : cos( ) + sin( ) = 0
a k a
ke k
Ainsi les conditions aux limites (en y = 0 et y = -e) impose à k d’être une solution de l’équation : tg( ) = −
a ha
ke 
En posant X = , on se ramène à résoudre l’équation tgX = − X
a he
La détermination des différentes valeurs de X et donc de k est possible en cherchant les points d’intersection des

courbes des deux fonctions : F1(X) = tgX et F2 (X) = − X .
he

Cette étude graphique montre qu’il y’a une discrétisation des valeurs de k permettant de mettre la solution
générale sous la forme : (y, t) =  k (y, t)
k

Exercice N°12 :
1. Un corps noir est un objet opaque qui absorbe tout rayonnement incident quelque soit sa longueur d’onde. Il
ne réfléchit, ne diffuse et ne transmet rien de ce rayonnement.
8k BT 2
2. a- u  ,RJ = 
c3
2. b- uν,RJ est en accord avec l’expérience aux faible fréquences, mais
ne l’est pas aux fréquences élevées (domaine de l’ultraviolet). Cette
contradiction est connue historiquement sous le nom catastrophe
ultraviolette.

-23- Mohamed TRIKI


8h 3 1
3. u  (, T) = h
c3
e k BT − 1
8h 3 1 8k BT 2
3. a- En BF : u  ⎯⎯
→ 3 =  = u  (R.J)
c h c3
k BT
8h 3 h
En HF : u  ⎯⎯
→ 3
exp(− ) = u  (Wien)
c k BT
8h + 3
c3 0
3. b- L’énergie volumique totale est : u = h
d
e k BT
−1
4
h k T 8h  k T  + x3
On pose : x =
k BT
= B x
h
u= 3  B 
c  h  
0 ex − 1
dx

85 k 4B 4
u= 3 3
T = aT 4
15h c
85 k 4B
Avec a = 3 3
= 7,52.10−16 J.m −3K −4
15h c
du du c c
4. u  = ; u = ; =  d = − 2 d
d d  
du du d c 8hc 1
u = = . = u . 2 ; u  (, T) =
d d d  5 hc

e k B T − 1
hc hc
5..Posons : X = =
k B T k B TX
8hc(k BT)5 X 5
 u =
(hc)5 eX − 1
du  du dX
uλ est maximale alors =0  . =0
d dX d
 5X4 (exp X −1) − X5 exp X = 0  5exp X − 5 − X exp X = 0  (5 − X) exp X = 5  X = X m = 4,97
hc
 mT =
k BXm
 mT  2900m.K : C’est la loi de déplacement de Wien.
6. a- Surface terrestre à T = 300K  m = 9,67m  IR .
6. b- Surface du soleil à T = 5800K   m = 0,5m  Visible .

-24- Mohamed TRIKI


Exercice N°13 : Réchauffement de la terre par effet de serre :
1. PS = 4RS2TS4

θ
DST

Terre
Soleil

La terre reçoit du soleil la puissance P0 émise dans l’angle


solide Ω sous lequel la terre est vue depuis le soleil.
  Angle solide sous lequel du point O on voit
DST l’élément de surface dS :
 = 2(1 − cos ) = 2 1 − 
 DST + R T2
2  d2 = sin dd
 
Angle solide sous lequel du point O on voit la
  2 −1/2 

  calotte sphérique engendrée par l’angle θ :
) = 2  1 −  1 +  T   
1 R
 = 2(1 −
2    DST     = 2(1 − cos )
 RT     
1+   Angle solide sous lequel du point O on voit le
 DST  demi espace :
 1/2espace = 2
1  RT  
2
R T2
  2  1 − 1 +    =  Angle solide sous lequel du point O on voit
 2  DST   2
DST
  l’espace :
 R2 R2 R2 espace = 4
P0 = PS = T2 4R S2 TS4 =  T 2 S TS4
4 4DST DST
La terre étant un corps noir à l’équilibre thermodynamique alors : Pabs = Pray :
R T2 R S2
P0 =  2
TS4 = 4R T2 TT4
DST

R S2 4 RS
 TT4 = 2
TS  TT = TS
4DST 2DST
A. N : TT ≈ 280K = 7°C
TT est inférieur à la température moyenne de la terre estimée à 20°C : Le modèle est insuffisant car il ne tient
pas compte de l’effet de l’atmosphère : Effet de serre.
2. AT = 0,35
AT P0 : Puissance réfléchie par la terre (1-AT)P0 : Puissance absorbée par la terre
A l’équilibre : Pabsorbée = P rayonnée
R T2 R S2 R S2 4
4R T2 TT4 = (1 − A T ) 2
TS4  TT4 = (1 − A T ) 2
TS
DST 4DST

RS
3. TT = (1 − A T )1/4 TS A. N : TT ≈ 252K = -21°C !!!!
2DST
• Influence de l’atmosphère terrestre :

-25- Mohamed TRIKI


P0 ATP0

Pa

α(1-AT)P0
Ta

Pa

(1-α)(1-AT)P0

PT
T’T

4. La différence d’absorption de l’atmosphère pour les rayonnements solaires et terrestre est dû au fait que le
soleil et la terre émettent dans des domaines spectraux différents.
10μm pour la terre (IR)
0,5μm pour le soleil (visible).
5. P1 = (1 − )(1 − AT )P0 : Puissance solaire absorbée par la terre.
P2 = 4R T2 Ta4 : Puissance rayonnée par l’atmosphère vers la terre.
Bilan pour l’atmosphère : (1 − AT )P0 + 4R T2 T 'T4 = 2.4R T2 Ta4
Puissance reçue Puissance rayonnée par la terre Puissance rayonnée
par l’atmosphère ( reçue par l’atmosphère ) par l’atmosphère
de la part du soleil

R T2 R S2
Avec P0 =  2
TS4
DST
R S2 4
 (1 − A T ) 2 TS + 4T 'T4 = 8Ta4 (I)
DST
Bilan pour la terre : (1 − )(1 − AT )P0 + 4R T2 Ta4 = 4R T2 T'T4
R S2 4
 (1 − )(1 − A T ) 2
TS + 4Ta4 = 4T 'T4 (II)
DST
R S2 4
D’après 2°) T = (1 − A T ) 2 TS
4
T (III)
4DST
(I)  4TT4 + 4T 'T4 = 8Ta4
(II)  4(1 − )TT4 + 4Ta4 = 4T'T4
 T'T4 = (2 − )TT4
6. Application numérique : α = 0,35
T'T = (2 − )1/4 TT = 286, 47K = 13C
7. 4TT4 + 4(2 − )TT4 = 8Ta4  Ta = TT = 252K = −21C

-26- Mohamed TRIKI


Exercice N°14 : Étude du Bouclier thermique du télescope spatial James-Webb : (MP 2022)

1. Loi de Fourier : jth = −gradT

jth : la densité de flux thermique. jth s’exprime en W.m-2.

T : température en un point M du milieu. T s’exprime en Kelvin (K).


λ est un coefficient positif appelé conductivité thermique du corps. λ s’exprime en W.m -1K-1.
2. Système : Tranche de section S comprise entre les abscisses x et x+dx
Bilan d’énergie : Premier principe de la thermodynamique : dU = δW + δQ ;
δW = 0 : Solide indéformable  dU = δQ
*) dU : Variation de l’énergie interne de la tranche dx entre les instants t et t+dt :
U T T T
dU = U(t+dt)-U(t) = dt = dm c dt =  S dx c dt =  S c dx dt
t t t t
*) δQ : Chaleur échangée algébriquement par la tranche dx entre les instants t et t+dt :
δQ = δQe (x) – δQs (x+dx) = Pe (x) dt– Ps (x+dx)dt = jth(x) S dt – jth(x+dx) S dt

jth
= [jth(x) – jth(x+dx)] S dt = − dx Sdt
x

T j
Par identification : c = − th
t x

T T  2T
Or jth = −  c = 2
x t x

On obtient ainsi l’équation de la chaleur à une dimension, dite aussi équation de la diffusion thermique :

T   2 T
=
t c x 2

T
3. En régime stationnaire la température est indépendante du temps donc =0
t

 2T
= 0  T(x) = ax + b
x 2
T
 T1' − T1
T(x = 0) = T1  a = T1
  e Profil de la
T(x = e) = T1
'
b = T température
 1

T1' − T1 T’1
T(x) = T1 + x
e
0 e x

-27- Mohamed TRIKI


dT T − T1'
Densité de courant thermique dans la couche isolante : jth = − ux =  1 ux
dx e
S
4. Puissance thermique traversant une section S de la couche isolante : P =  jth .dS = (T1 − T1' )
(S) e
5. La résistance électrique est égale au rapport de la différence de potentiel par l’intensité de courant qui
traverse le dipôle.
En transfert thermique, l’équivalent de la différence de potentiel est la différence de température et l’équivalent
de l’intensité de courant électrique est la puissance thermique.
Par analogie électrique-thermique, on définit la résistance thermique comme étant le rapport de la différence de
température par la puissance thermique traversant le système étudié.

T1 − T1' 1 e
Soit R th = =
Pth S

6. Puissance surfacique rayonnée par le soleil : S = TS4

La puissance totale rayonnée par le soleil : PS = 4R S2 .TS4

1
7. L’unité de surface du bouclier reçoit une fraction : de la puissance rayonnée par le soleil.
4d 2
1 R S2
Puissance solaire reçue par unité de surface du bouclier :  0 = PS . = .TS4
4d 2
d 2

8. Puissance surfacique rayonnée par le bouclier à travers sa surface orientée vers le soleil : P1 = T14

Puissance surfacique rayonnée par le bouclier à travers sa deuxième surface : P1' = T1'4

Bilan thermique du bouclier à l’équilibre radiatif :

R S2 R S2 4
 0 = P1 + P1'  .TS
4
= T1
4
+ T1
'4
 T1
4
+ T1
'4
= TS (I)
d2 d2

9. Continuité de la densité de flux thermique au niveau de la deuxième face du bouclier :

 dT  T1 − T1'
T1'4 = −    T1
'4
=  (II)
 dx  x =0 e

 4 R S2 4
T1 = 2 TS − T1
'4

 d
10. (I) et (II)  
 2 1/ 4

T '4 =    R S T 4 − T '4  − T ' 
 1  1 
e   d 2 
S 1
   

11. Pour de très faibles épaisseurs (e ≤ 1mm), les deux faces de la couche isolante sont pratiquement à la même
température (T ≈ 330K). La différence de température entre les deux faces augmente au fur et à mesure que

-28- Mohamed TRIKI


l’épaisseur augmente. La température de la face ensoleillée atteint une valeur limite lorsque l’épaisseur de la
couche tend vers l’infini.
(T1 ≈ 392K lorsque e > 5cm). Même pour des couches très épaisses, la température de la deuxième face n’est
pas assez basse pour permettre le bon fonctionnement du télescope dans l’infrarouge. La température de
fonctionnement ne doit pas dépasser -223°C.
12. Bilan thermique à l’équilibre radiatif pour la première couche :
2 2
R  R 
ST  S  + ST24 = 2ST14  TS4  S  + T24 = 2T14
4
S
 d   d 
Bilan thermique à l’équilibre radiatif pour la deuxième couche :

T14 = 2T24  T14 = 2T24

  R 2
TS4  S  + T24 = 2T14
2
4  RS  1 RS
 TS   + T2 = 4T2  T2 = 1/ 4
4 4
13.   d  TS
 4  d  3 d
 1
T = 2T2
4

A.N : T2 = 298,6K ; Température très grande par rapport à la température de fonctionnement du télescope.
14. Bilan thermique de la première couche :
2
R  
 0S + ST = 2ST  2T − T = T  S  = 0
4 4 4 4 4


2 1 1 2 S
 d 

Bilan thermique pour la nème couche (n = 2 ; 3 ou 4) : 2STn4 = STn4−1 + STn4+1  −Tn4−1 + 2Tn4 − Tn4+1 = 0

Bilan thermique pour la 5ème couche : 2ST54 = ST44  −T44 + 2T54 = 0

 4 0
2T1 − T2 =
4

 
−T1 + 2T2 − T34 = 0
4 4


15. −T24 + 2T34 − T44 = 0  AX = B
 4
−T3 + 2T4 − T5 = 0
4 4

−T 4 + 2T 4 = 0
 4 5

 2 −1 0 0 0   T14   0 /  
   4  
 −1 2 −1 0 0   T2  0 
 
Où A =  0 −1 2 −1 0  ; X =  T34  et B =  0 
   
 0 0 −1 2 −1   T 4
 0 
 0 0 0 −1 2   4  
   T54  0 
 

-29- Mohamed TRIKI


16. AX = B  X = A−1B

 T14  5 4 3 2 1   0 /  
 4   5 0 
1/ 4
5
1/ 4
 0   4 5 0 T1 = 
RS
 T2  4 8 6 4 2  T1 =  =  TS
 4 1    6   6 d
6 9 6 30   6
  T3  = 3 
6   T 4 = 1  0   1 0 
1/ 4
 
1/ 4
T 4
4 6 8 40  1 RS
 4
2  5 6  T5 =   =  TS
 T54  1      6   6 d
   2 3 4 50 


T = 375, 47K
A.N :   1
T5 = 251, 09K

T5 est très grande ce qui empêche le bon fonctionnement du télescope.


17. Bilan thermique de la première couche :
2
R  
 0S + ST = 2ST  2T − T = T  S  =  0
4 4 4 4 4


2 1 1 2 S
 d 

Bilan thermique pour la nème couche (n = 2 ; 3 ou 4) : 2STn4 = STn4−1 + STn4+1  −Tn4−1 + 2Tn4 − Tn4+1 = 0

Bilan thermique pour la 5ème couche : 2ST54 = ST44  −T44 + 2T54 = 0

 2T14 − T24 =  0 / 

 −T1 + 2T2 − T3 = 0
4 4 4


D’où :  −T24 + 2T34 − T44 = 0  A'X = B'

 −T3 + 2T4 − T5 = 0
4 4 4

 −T 4 + 2T 4 = 0
 4 5

 2 − 0 0 0    0 /  
   
 − 2 − 0 0  0 
  
Où A ' = 0 − 2 − 0 et B' = 0 
   
 0 0 − 2 −  0 
 0 0 0 − 2  0 
   

  16 +  4 − 12 2  0 
1/4
 16 +  4 − 12 2 
1/4
RS
T1 =   =  TS
  32 + 6 − 32    32 + 6 − 32  
T = 323,5K
4 2 4 2
d
18.  A.N :   1
T5 = 49,5K

1/4 1/4
  4  0    4  RS
T5 =   = 2 
TS
 32 + 6 − 32    32 + 6 − 32 
4 2 4
 d

Le bouclier permet de protéger le télescope des rayonnements solaires et maintenir une température assez
basse.

-30- Mohamed TRIKI


Exercice N°14 : Bilan radiatif – Ecran thermique : (MP2004)

(P1,T1)
Φ1
Φ’
Ecran (T)
Φ’
(P2,T2) Φ2

1. a- La loi de Stefan donne le flux surfacique φ émis par un corps noir porté à la température T : φ = σT4,
où σ est la constante de Stefan.
Si S désigne la surface de ce corps noir, le flux (ou puissance) émis(e) par ce corps s’écrit : Φ = SσT4.
1. b- la puissance Pa reçue par l’écran est la somme des deux puissances émises par les deux plaques P1 et
P2 : Pa = Φ1 + Φ2.
Se comportant comme des corps noirs de températures T 1 et T2, les deux plaques, de mêmes surfaces S,
émettent des flux obéissant à la loi de Stefan :  Pa = ST14 + ST24

Chaque face de l’écran, de surface S, rayonne la puissance Φ’ = SσT4 :  Pr = 2 ' = 2ST 4

1. c- L’écran assimilé à un corps noir, absorbe toute la puissance reçue P a et rayonne la puissance Pr.
Suite à ces échanges (absorption et émission) la température T de l’écran évolue au cours du temps. A
l’équilibre (T = Te), on obtient l’égalité entre les puissances Pa et Pr : 2STe4 = ST14 + ST24
1/4
 T14 + T24 
La température d’équilibre Te de l’écran d’aluminium est : Te =   = 278,1K
 2 
1. d- La loi de déplacement de Wien donne la longueur d’onde λm correspondant au maximum de
puissance émise : λm.T = 2988μm.K.
Pour Te = 278,1K, on trouve λm = 10,4μm.
A l’équilibre, l’écran émet un rayonnement essentiellement dans le domaine infrarouge.
2. a- L’énergie nette δQ1 reçue par la face (1) de l’écran en regard avec P1 pendant la durée dt s’écrit :
Q1 = Q1absorbée − Q1rayonnée = ST14 − ST 4  dt = S T14 − T 4  dt .

2. b- Q1 = S T14 − T4  dt = S T12 − T2  T12 + T2  dt = S T1 − T  T1 + T  T12 + T 2  dt

Les températures T1 et T étant très voisines, on peut écrire alors :


Q1  S(T1 − T).2T1 .2T12dt = 4ST13 (T1 − T)dt

Cette expression est de la forme : δQ1 ≈ γ1(T1 – T)dt où 1 = 4ST13 .

2. c- En faisant le même raisonnement pour la face (2) de l’écran, On trouve : δQ2 ≈ γ2(T2 – T)dt

-31- Mohamed TRIKI


où  2 = 4ST23 .

2. d- En prenant : γ2 = γ1 = γ, l’énergie δQ reçue par l’écran pendant la durée dt s’écrit :


δQ = δQ1 + δQ2 = γ(T1 + T2 – 2T)dt.
2. e- En appliquant le premier principe de la thermodynamique à l’écran, on obtient :
dU = ρ S e c dT = δQ = γ(T1 + T2 – 2T)dt.
La température T de l’écran vérifie donc l’équation différentielle :
dT 1 T + T2 Sec ec
+ T= 1 , avec  = = = 237s
dt  2 2 8T13

T1 + T2
La solution générale de cette équation est : T(t) = + Ae − t /  .
2
Compte tenue des conditions initiales, T(t = 0) = T 0, la température de l’écran évolue suivant :

T1 + T2  T + T2  −t/
T(t) = +  T0 − 1 e
2  2 
T1 + T2
2. f- Au bout de t0 = 1h > > τ, la température de l’écran est : Tf =
2
T1 + T2
En faisant le calcul, on trouve : Tf = T(t → ) = = 278K .
2
Sans faire d’approximations (T, T1 et T2 voisines), on a trouvé que la température d’équilibre est
1/4
 T 4 + T24 
Te =  1  = 278,1K
 2 
Les approximations faites sont valables puisque les deux valeurs de la température d’équilibre sont très
voisines, l’erreur est donc faible.
3. En absence de l’écran, la puissance Φ(0) qui traverse une surface (Σ0) s’écrit : (0) = S T14 − T24  .

En plaçant la feuille d’aluminium, la puissance Φ(1) qui traverse, en régime permanent (Σ1) ou (Σ2) est
(1) = S T14 − Te4  = S Te4 − T24 

En faisant la somme de ces deux dernies termes on obtient : 2(1) = S T14 − T24 

1  (0)
  (1) = S T14 − T24  = .
2 2
L’ajout de la feuille d’aluminium réduit, de moitié, les transferts thermiques entre les plaques P 1 et P2 :
d’où l’appellation « écran thermique ».

-32- Mohamed TRIKI


(P1,T1) (P1,T1)
Φ (0)
(Σ1) Φ(1)
(Σ0) (EcranTe)
Φ(0) (Σ2) Φ(1)
(P2,T2) (P2,T2)

On peut démontrer de la même façon que dans le cas où l’on puisse placer entre les parois P1 et P2 n
plaques d’aluminium (n écrans thermiques) parallèles, la puissance thermique qui traverse le système de
 (0)
P1 vers P2 est :   (n) = .
n +1
Application : Le papier d’aluminium utilisé pour emballer un aliment chaud (morceau de pizza par
exemple) joue le rôle d’un écran thermique pour maintenir sa température.

-33- Mohamed TRIKI

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