1.5degree FR Final LR 2
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1.5degree FR Final LR 2
Réchauffement à 1,5°C
Résumé à destination des enseignants
Coordinatrice
Lydie Lescarmontier (OCE, France)
Remerciements
Unité de support technique du GIEC, groupe
de travail I, pour la mise à disposition
d’informations générales
Date de Publication
Avril 2019
Traduction
Lydie Lescarmontier (OCE, France)
Graphisme
Mareva Sacoun
2 | Office for Climate Education Rapport Spécial du GIEC « Réchauffement à 1,5°C » — Résumé à destination des enseignants
Sommaire
Introduction 5
Glossaire 22
Ressources 23
« Chaque degré compte, chaque année compte et
chaque décision compte : ne pas agir aujourd’hui c’est
ajouter au fardeau des générations futures. Limiter le
réchauffement à 1,5°C n’est pas impossible mais né-
cessite une politique forte et immédiate. »
Valérie Masson-Delmotte, Co-présidente du groupe de
travail I du GIEC (8 Octobre 2018 – Intervention au Sénat)
4 | Office for Climate Education Rapport Spécial du GIEC « Réchauffement à 1,5°C » — Résumé à destination des enseignants
Introduction
Qu’est ce que le GIEC ? —— Le groupe III se focalise sur les moyens de réduire
Le Groupe d’experts Intergouvernemental sur les émissions de gaz à effet de serre (« Atténuation
l’Évolution du Climat (GIEC) est un organisme in- du changement climatique »).
tergouvernemental spécialisé sur l’étude des sci- Chaque rapport inclut un résumé pour les décideurs
ences liées au changement climatique. Établi en politiques.
1998 par les Nations Unies, son objectif est de fournir
aux décideurs politiques des évaluations régulières de Pourquoi produire un rapport sur 1,5°C de
l’état des connaissances scientifiques sur le change- réchauffement ?
ment climatique. Ces rapports incluent les impacts po- L’Accord de Paris, ratifié en décembre 2015, a été un
tentiels, les options d’adaptation et des solutions pour pivot historique dans les discussions internationales sur
réduire les émissions de gaz à effet de serre. le changement climatique. La plupart des principaux
pays émetteurs de gaz à effet de serre ont alors signé
Les rapports du GIEC présentent des projections de futurs cet accord, représentant à eux seuls 90% des émis-
changements climatiques basées sur différents scénarios sions globales. Le but de cet accord est de maintenir
d’émissions mondiales (augmentation continue, réduction un réchauffement climatique bien inférieur à 2°C et de
rapide, …) et les risques afférents pour poursuivre les efforts pour limiter
les populations et les écosystèmes. Concepts de base : réchauffement l’augmentation de température à
Alors qu’ils établissent des options de 1,5°C. L’Accord de Paris traite des
réponses à ces changements, ainsi
de la planète, gaz à effet de réductions d’émissions, de l’a-
que leurs implications, ces rapports serre, effet de serre anthropique, daptation et des moyens liés à ces
ne sont pas prescriptifs. Ils mettent groupes de travail du GIEC efforts. Cet objectif climatique est
à disposition des décideurs un en- plus ambitieux que ceux proposés
semble d’options, mais ne leur disent pas lesquelles choisir. lors des précédentes discussions internationales, qui
Les évaluations du GIEC sont écrites par des centaines s’étaient limitées à un objectif de +2°C.
de scientifiques internationaux, reconnus pour leur ex-
pertise, avant d’être adoptées par les gouvernements C’est dans ce contexte que le GIEC a été invité à
des 195 pays membres. Le GIEC ne conduit pas ses pro- produire un nouveau rapport intitulé « Rapport Spécial,
pres recherches scientifiques ; il construit son travail sur des réchauffement à 1,5°C » comblant le manque de con-
publications existantes. naissances scientifiques en phase avec ce nouvel objec-
tif. Ce rapport, dont l’élaboration a nécessité deux an-
Le rapport d’évaluation principal du GIEC sort tous les nées de travail, a été écrit par 74 scientifiques de 40 pays
six ans et est rythmé par des rapports spéciaux plus différents. Il a été finalisé et adopté par les gouverne-
spécifiques. Trois rapports spéciaux seront publiés au ments membres du GIEC en Corée en octobre 2018.
cours de ce sixième cycle d’évaluation :
—— Réchauffement climatique à 1,5°C Le document présenté ci-dessous est un résumé du
—— Changement climatique et utilisation des sols Rapport Spécial, réchauffement à 1,5°C, destiné aux
—— Océan & cryosphère dans un climat en évolution enseignants. Il est présenté avec une sélection d’acti-
vités de classe et d’exercices.
Les auteurs des rapports se répartissent en trois
groupes de travail :
Activité de classe
—— Le groupe I s’intéresse aux changements passés et
futurs du système climatique et du cycle du carbone
(« La base scientifique physique ») QUESTION
—— Le groupe II traite des impacts passés et futurs et Pourquoi le rapport du GIEC est appelé « Rapport à 1,5°C » ?
des options pour s’y adapter (« Impacts, adaptations
et vulnérabilités).
5 | Office for Climate Education Rapport Spécial du GIEC « Réchauffement à 1,5°C » — Résumé à destination des enseignants
LES SCIENCES CLIMATIQUES
CONTENUES DANS LE RAPPORT 1,5°C
6 | Office for Climate Education Rapport Spécial du GIEC « Réchauffement à 1,5°C » — Résumé à destination des enseignants
A. Comprendre le changement climatique
H2O
RAYONNEMENT
INFRAROUGE
7 | Office for Climate Education Rapport Spécial du GIEC « Réchauffement à 1,5°C » — Résumé à destination des enseignants
Les gaz à effet de serre (GES) émis par les activités activités humaines depuis la révolution industri-
humaines augmentent l’épaisseur de la « couverture at- elle (i.e. depuis la période « préindustrielle »)
mosphérique », entraînant l’augmentation de la tempéra ont entraîné un réchauffement de 1,0°C.
ture globale. Ce phénomène est appelé changement Si ces émissions continuent à la vitesse
climatique. (Le réchauffement climatique correspond à actuelle, nous atteindrons sûrement 1,5°C
la traduction de l’anglais « global warming ». En français de réchauffement entre 2030 et 2052 et
et dans ce document, nous préférons utiliser le terme donc un réchauffement de 0,5°C à partir
« changement climatique » car, comme nous le verrons, de la température actuelle.
le réchauffement induit un changement plus général du
climat, en modifiant par exemple les précipitations).
Jusqu’à aujourd’hui, les émissions générées par les Taux de réchauffement
actuel
2.00
Changement de la température globale
1.75
relative à la période 1850-1900 (°C)
1.50
1.25
1.00
Réchauffement induit par Incertitude climatique pour
0.75 les activités humaines une trajectoire 1.5°C
0.50
2018
0.25
0.00
1960 1980 2000 2020 2040 2060 2080 2100
Le réchauffement induit par les activités humaines a approximativement atteint 1°C au-dessus du niveau
préindustriel en 2017. Au taux actuel, le réchauffement global devrait atteindre 1,5°C autour de 2040.
Adapté du rapport spécial sur le réchauffement climatique de 1,5°C (GIEC)
Activité de classe
8 | Office for Climate Education RAPPORT SPÉCIAL DU GIEC «RÉCHAUFFEMENT À 1.5°C» — RÉSUMÉ À DESTINATION DES ENSEIGNANTS
Activité de classe
EXERCICE Compare les potentiels de réchauffement du méthane, de l’oxyde d’azote et des hydrofluorocarbures avec celui du CO2.
Voir par exemple, table 8.7 du rapport du GIEC AR5, chapitre 8, p. 714 :
http ://www.climatechange2013.org/images/report/WG1AR5_Chapter08_FINAL.pdf
QUESTION Du CO2 est émis chaque fois que nous brûlons des combustibles fossiles. Comment pouvons-nous réduire nos émissions de
CO2 ? Comment pouvons-nous réduire nos émissions d’autres gaz à effet de serre tels que le méthane (CH4) et l’oxyde d’azote (N20) ?
Mots clés : Production de biogaz, reforestation, moins de fertilisants en agriculture, énergie renouvelable, économie d’énergie.
EXERCICE Explique la relation entre les hydrofluorocarbures, la couche d’ozone et le changement climatique.
Activité de classe
9 | Office for Climate Education RAPPORT SPÉCIAL DU GIEC «RÉCHAUFFEMENT À 1.5°C» — RÉSUMÉ À DESTINATION DES ENSEIGNANTS
Les impacts climatiques et l’adaptation
Le changement climatique entraîne des bouleverse- Activité de classe
ments du système climatique qui affectent déjà les hu-
mains, les plantes, les animaux et les écosystèmes de
façon générale. Ces impacts physiques sont simultanés EXERCICE Regardez la carte dont le lien est ci-dessous. Cette
et peuvent interagir avec des facteurs non climatiques carte montre l’augmentation du nombre de « nuits tropicales »
tels que la pollution. (Tmin ≥ 20°C) et de journées chaudes (Tmax ≥ 35°C) en Europe.
Combien de nuits tropicales/journées chaudes seront ap-
Dans la suite de ce document nous détaillerons les proximativement enregistrées sur la période 2071-2100
différents types d’impacts climatiques, et la vulnéra- comparées à la période 1961-1990 ?
bilité de certaines régions par rapport à d’autres. Dans —— Dans le Sud du Portugal ?
un grand nombre de cas, nous pouvons agir grâce à la —— Dans le Nord de l’Allemagne ?
planification et l’implémentation de mesures permet- —— En Norvège ?
tant de réduire ces impacts. C’est ce qu’on appelle l’a- Source : Agence européenne pour l’environnement
daptation. Puisque cette adaptation s’intègre dans une https ://www.eea.europa.eu/data-and-maps/
échelle locale ou régionale, la connaissance des popu- figures/#c0=15&c5=&c15=all&b_start=0
lations indigènes peut jouer un rôle important. Nous in-
troduirons ci-après ce concept en parallèle de la notion
d’incertitude liée au changement du climat. Augmentation des bouleversements liés au
changement climatique
Impacts physiques Sous l’effet du changement climatique, le cycle de l’eau
Par « réchauffement » ou « changement » climatique, s’intensifie. De manière générale, les régions les plus
nous considérons l’augmentation de la température sèches deviennent encore plus sèches par l’augmenta-
moyenne de surface de notre planète. Cependant, tion de l’évaporation, et les zones les plus humides de-
certaines régions se réchauffent plus que d’autres. viennent encore plus humides.
Par exemple, le réchauffement est plus important
en Arctique qu’en Antarctique, même si de manière L’augmentation du niveau marin est liée à la fonte des
générale il est plus important sur les continents que sur glaciers continentaux (glaciers de montagne et calottes de
les océans. Entre 2006 à 2015, 20 à 40% de la pop- glace), et l’expansion thermique des océans. Lorsque l’océan
ulation globale a connu un réchauffement de 1,5°C au se réchauffe, son volume augmente au cours d’un processus
cours d’au moins une saison. que l’on appelle l’expansion thermique et qui intervient quelle
que soit l’ampleur du réchauffement de l’eau. L’eau de la
Le changement climatique se manifeste sur deux fonte des glaces continentales est drainée jusqu’aux océans
échelles de temps différentes : sur des événements ex- et contribue au reste de la hausse du niveau marin.
trêmes précis, comme par exemple les ouragans, ainsi
qu’à travers des changements progressifs s’installant On observe un déclin régulier de l’étendue et de l’épaisseur
sur plusieurs décennies tels que l’augmentation du de la banquise Arctique depuis 1979. Il faut rappeler ici que
niveau marin. Ces phénomènes, sur deux échelles de la banquise, flottant sur l’eau, ne participe pas à la hausse
temps différentes, peuvent interagir et se renforcer (i.e. du niveau marin.
des inondations dues à des tempêtes plus intenses ainsi
qu’à une augmentation du niveau marin à long terme). En plus de son effet sur le réchauffement, l’accumulation
de CO2 dans l’atmosphère a un second impact direct. Le
Les évènements extrêmes et le changement CO2 se dissout dans l’océan et réagit avec l’eau de manière
climatique à former de l’acide carbonique. Ce processus est appelé :
Le changement climatique devrait entraîner une aug- l’acidification des océans.
mentation de l’intensité et de la fréquence des évène-
ments extrêmes tels que les vagues de chaleur, les for- Activité de classe
tes pluies, les inondations et les sécheresses.
Les ouragans les plus intenses devraient devenir plus
fréquents pour un réchauffement important, même si au EXERCICE Recherchez : Qu’est ce qui cause l’augmenta-
total le nombre d’ouragans devrait diminuer. tion du niveau marin ?
10 | Office for Climate Education Rapport Spécial du GIEC « Réchauffement à 1,5°C » — Résumé à destination des enseignants
Impacts et adaptation des systèmes humains Une difficulté majeure dans l’adaptation au changement
Le changement climatique peut potentiellement im- climatique réside dans le fait que les changements fu-
pacter négativement un grand nombre d’activités turs restent incertains. Prenons par exemple la hausse du
humaines, et de tels effets sont déjà observables. Des niveau marin. Les plus grands contributeurs potentiels à
évènements extrêmes plus fréquents peuvent nuire cette hausse sont les calottes du Groenland et de l’Antarc-
aux récoltes, tandis que l’augmentation des températ- tique, qui représentent la plus grande quantité de glace
ures favorise la propagation de maladies infectieuses continentale (avec une épaisseur moyenne de 2,5 km pour
dans de nouvelles régions qui étaient pour l’instant l’Antarctique et 2 km pour le Groenland). Cependant, les es-
épargnées. La disponibilité de l’eau douce peut être im- timations de l’importance de leur fonte, et donc de leur con-
pactée par la fonte des glaciers et le changement des tribution à l’augmentation du niveau des mers, dépendent
régimes de précipitations. La hausse du niveau marin en partie de la quantité de CO2 qui sera émise dans l’at-
a, quant à elle, un grand nombre de conséquences, mosphère dans le futur. Actuellement, ces estimations vont
telles que l’érosion côtière, l’infiltration d’eau salée dans de 25 cm jusqu’à plus d’un mètre en 2100. Par ailleurs,
les réservoirs souterrains et les estuaires, affectant les des incertitudes persistent sur la sensibilité du système cli-
terres arables ainsi que les ressources en eau douce. matique, c’est-à-dire sur l’ampleur du réchauffement causé
par une certaine augmentation de quantité de CO2.
Même si certains petits bénéfices peuvent être observés
(allongement de la période de croissance des cultures Une difficulté additionnelle pour mettre en place des
dans certains endroits par exemple), nous devons garder stratégies d’adaptation au changement climatique, telles
en tête que les impacts climatiques sont généralement que la construction de protections côtières, est que la
néfastes aux humains et aux écosystèmes. Ces change- mise en place de telles mesures présente parfois des
ments n’ont par ailleurs pas lieu de façon isolée mais in- risques et peuvent entraîner une augmentation des émis-
teragissent avec d’autres facteurs parfois externes. Par sions. Les implications en termes de développement dur-
exemple, la surconsommation d’eau à un endroit donné, able, incluant la sécurité alimentaire, l’approvisionnement
peut rendre une population plus vulnérable pendant une en eau ou la sécurité humaine, doivent aussi être prises en
période de sécheresse. compte.
11 | Office for Climate Education Rapport Spécial du GIEC « Réchauffement à 1,5°C » — Résumé à destination des enseignants
Impacts sur les écosystèmes et adaptation (par exemple la protection côtière dans le cas des récifs
biologique coralliens).
Le changement climatique impacte déjà, et continuera L’acidification des océans est un autre exemple bien
à impacter, les écosystèmes et la biodiversité en connu de la façon dont le changement climatique peut
général. Il affecte l’habitat des plantes et des animaux, affecter la biodiversité. L’acidification entraine un grand
qui peuvent alors migrer, s’adapter ou disparaître. De nombre de conséquences néfastes pour les orga-
façon générale, les espèces migrent vers des environ- nismes marins, à la fois sur le système immunitaire
nements plus froids, vers les pôles, vers les sommets des coquillages et sur la formation des squelettes
ou dans des grandes profondeurs dans le cas des coralliens et de certains types de plancton.
océans. Cependant certaines espèces ne sont pas en
mesure de se déplacer (i.e. à cause de la fragmenta- L’effet du réchauffement sur la biodiversité dépend de
tion des habitats, de la compétition avec de nouvelles la température éventuellement atteinte et de la vitesse
espèces dans le nouvel habitat) ou ne sont simplement à laquelle elle sera atteinte. Plus ce réchauffement
pas capables de se déplacer assez rapidement. est grand et rapide, plus les impacts sont impor-
tants. Un changement climatique rapides réduit les
L’adaptation biologique inclut des changements dans chances que les espèces puissent s’adapter, par
les rythmes saisonniers (i.e. l’apparition des fleurs manque de temps.
ou des bourgeons) et l’évolution. L’ensemble de ces
changements peut altérer la structure des écosys- La prochaine section explore l’importance des risques
tèmes, affectant les services rendus aux êtres humains liés à un réchauffement de 1,5°C ou plus.
EUROPE
AMÉRIQUE DU NORD
ASIE
AFRIQUE
PETITES ÎLES
AMÉRIQUE CENTRALE ET
AMÉRIQUE DU SUD AUSTRALASIE
RÉGIONS POLAIRES
(Arctique et Antarctique)
Rivières, lacs, inondations et/ou sécheresse Incendies Subsistance, santé et/ou économie
Répartition des impacts attribués au changement climatique basés sur la littérature scientifique disponible
Adapté du Rapport Spécial sur le réchauffement climatique de 1,5°C (GIEC)
Nous choisissons de représenter les impacts qui adviendront avec un haut niveau de probabilité
12 | Office for Climate Education Rapport Spécial du GIEC « Réchauffement à 1,5°C » — Résumé à destination des enseignants
POUR RÉSUMER :
Activité de classe
EXERCICE Nous savons que la température mondiale a augmenté d’environ 1.0°C depuis la période préindustrielle. Nous savons égale-
ment que le réchauffement climatique va sûrement atteindre les 1,5°C entre 2030 et 2052 s’il continue à la vitesse actuelle.
Calculez la vitesse de réchauffement.
Quelques indices :
1. Prends des chiffres concrets : par exemple, pour « 2030-2052 » prenez 2036.
2. Divise cet exercice en deux étapes : jusqu’à 2018, l’augmentation de la température globale était de 1,0°C.
• Il y a uniquement 0,5°C manquant pour atteindre 1,5°C
• Une augmentation de 0,5°C entre 2018 et 2036 correspond à un taux de réchauffement de 0,5°C / (2036 – 2018) = 0,028°C par an
(ou 0,28°C pour 10 ans)
Solution : La vitesse de réchauffement est de 0,028°C par an.
EXERCICE Regarde la carte ci-dessous montrant la vulnérabilité potentielle au changement climatique et le niveau de préparation dans
différents pays :
https ://www.monde-diplomatique.fr/cartes/vulnerabilite-climat
Quelles régions sont particulièrement vulnérables au changement climatique ?
Réponds avec des justifications claires et des arguments.
13 | Office for Climate Education RAPPORT SPÉCIAL DU GIEC «RÉCHAUFFEMENT À 1.5°C» — RÉSUMÉ À DESTINATION DES ENSEIGNANTS
B.Les impacts du changement climatique
à +1,5°C et +2°C
14 | Office for Climate Education Rapport Spécial du GIEC « Réchauffement à 1,5°C » — Résumé à destination des enseignants
Les rendements des principales cultures vivrières de
maïs, de riz et de blé seraient moins réduits à +1,5°C
Intensité des vagues de chaleur qu’à +2°C, tandis que les rendements halieutiques de-
À +1,5°C : des vagues de chaleur plus chaudes de 3°C
vraient chuter deux fois moins à +1,5°C qu’à +2°C.
À +2°C : des vagues de chaleur plus chaudes de 4°C
Perte de biodiversité
Perte de plus de la moitié de l’habitat EXPERIENCE Mets en place une expérience pour mon-
naturel pour ... trer que les émissions de CO2 augmentent l’acidité des
— 4% des vertébrés à +1,5°C
contre 8% à +2°C
océans.
— 6% des insectes à +1,5°C Voir par exemple, la séance « Émissions de CO2 et acidifica-
contre 18% à +2°C tion des océans », tirée du module pédagogique de La main
— 8% des plantes à +1,5°C
à la pâte « L’Océan, ma planète et moi ! ».
contre 16% à +2°C Cultures céréalières
Baisse de rendement plus
important à +2°C, QUESTION Quelles sont les causes et les conséquences
notamment en Afrique du blanchissement des coraux ?
subsaharienne, Asie du
Sud-est et Amerique latine
Banquise arctique
Fonte complète de la banquise en été ...
... 1 fois par siècle à +1,5°C
... 1 fois par décennie à +2°C
15 | Office for Climate Education Rapport Spécial du GIEC « Réchauffement à 1,5°C » — Résumé à destination des enseignants
RÉGIONS POLAIRES (ARCTIQUE ET ANTARCTIQUE) Défis sans précédents liés
Risques pour la santé essentiellement à la vitesse
Risques pour les écosystèmes et le bien-être du changement
L’OCÉAN
AFRIQUE
Déplacement et
réduction des Augmentation du stress
prises des pêches AMÉRIQUE CENTRALE ET AMÉRIQUE DU SUD sur les ressources
potentielles aux en eau
basses latitudes Réduction de la disponibilité en eau
et augmentation des inondations et PETITES ÎLES AUSTRALASIE
des glissements de terrain
Perte des moyens de
Diminution de la productivité subsistance, des infrastructures, Changement significatif de la composition
Augmentation du des cultures, des moyens de des services écosystémiques et de la structure des systèmes de récifs coralliens
blanchissement et de la subsistance et de la sécurité et de la stabilité
disparition massive Réduction de la production et alimentaire économique
des coraux de la qualité de la nourriture
Augmentation des Augmentation des
dommages liés aux risques pour les
Développement des maladies inondations, aux infrastructures côtières
Inondations côtières Développement des maladies à à transmission vectorielle et Risques pour les régions infrastructures et aux et les écosystèmes
et perte d’habitat transmission vectorielle des maladies hydriques côtières de basse altitude installations de basse altitude
non évalué
Principaux risques régionaux et potentiel de réduction des risques avec l’adaptation actuelle
Adapté du Rapport Spécial sur le réchauffement climatique de 1,5°C (GIEC)
Activité de classe
16 | Office for Climate Education Rapport Spécial du GIEC « Réchauffement à 1,5°C » — Résumé à destination des enseignants
POUR RÉSUMER
17 | Office for Climate Education Rapport Spécial du GIEC « Réchauffement à 1,5°C » — Résumé à destination des enseignants
C.Comment limiter le réchauffement
à 1,5°C ?
Plus nous rejetterons de CO2 et d’autres gaz à effet de serre élimination du CO2 de l’atmosphère. Cependant, cette
dans l’atmosphère, plus la température mondiale augmen- méthode (nommée BECCS) ne serait efficace que si elle était
tera. Malheureusement, la lente élimination du CO2 présent implémentée à grande échelle. Le risque serait alors une
dans l’atmosphère signifie que la température mondiale concurrence dans l’utilisation des terres entre la production
restera plus chaude qu’aujourd’hui pendant des siècles, alimentaire et la production de carburant. Il est également
voire des millénaires, et ceci même après l’arrêt complet difficile de savoir dans quelle mesure cette méthode fonc-
des émissions de CO2. tionnerait à grande échelle. En conclusion, une réduction
plus forte des émissions serait nécessaire pour éviter des
Le but des négociations climatiques internationales au- méthodes d’élimination du dioxyde de carbone dont l’ef-
jourd’hui n’est pas de réduire les températures mondiales ficacité et l’absence de risque ne sont pas avérées.
à ce qu’elles étaient avant la ré-
volution industrielle, mais de limiter Pour stabiliser la température L’objectif de l’Accord de Paris
l’ampleur du réchauffement en sta- est de limiter le réchauffement
bilisant la température globale à un
mondiale, nous devons cesser à un maximum de 2°C (donc à
certain niveau. efficacement d’émettre du CO2 1°C de plus qu’aujourd’hui) et si
dans l’atmosphère. possible à 1,5°C (0,5°C de plus
Pour atteindre cet objectif, il nous qu’aujourd’hui). Nous ne sommes
faut arrêter d’émettre du CO2 dans la l’atmosphère, ou ré- pourtant pas sur la bonne voie pour limiter le réchauffe-
duire considérablement nos émissions tout en compensant ment à 1,5°C. Pour l’instant, les engagements actuels
les émissions restantes par de la captation de CO2. de réduction des émissions pris par les nations dans
l’Accord de Paris, conduiraient à un réchauffement de
Élimination du dioxyde de carbone 3-4°C d’ici la fin de ce siècle.
L’élimination du CO2 de l’atmosphère peut se faire grâce à
des moyens biologiques ou technologiques. Dans les mo- Heureusement, l’Accord de Paris dispose d’un mécanisme
yens dits biologiques, on comprend la plantation d’arbres et qui permet aux pays de revoir petit à petit à la hausse leurs
la restauration des écosystèmes de manière plus générale. ambitions en matière de réduction des émissions.
Les moyens technologiques peuvent être par exemple la
capture directe du CO2 dans l’air grâce à des procédés Dépassement (overshoot)
chimiques, la transformation du CO2 sous forme liquide Limiter le réchauffement à une certaine valeur (par exemple
pour son stockage souterrain etc… Il faut quand même +1,5°C) au cours des prochaines décennies peut se faire
ajouter que ces techniques sont seulement en cours de selon deux types de trajectoires différentes : celle pour
développement et n’ont pas encore fait leurs preuves. laquelle la température globale augmente jusqu’à ce niveau
cible puis se stabilise, et celle pour laquelle la température
Une autre méthode consiste à cultiver des plantes et des globale dépasse ce seuil avant de redescendre ensuite
arbres, puis à les brûler comme combustible dans les cen- à ce même niveau et de s’y stabiliser. Les trajectoires
trales électriques tout en stockant dans le sol le CO2 qui est incluant un dépassement nécessitent, après ce dépasse-
produit par la combustion. Étant donné que ce CO2 pro- ment, de retirer du CO2 de l’atmosphère pour ramener la
vient à l’origine de l’atmosphère (extrait par les plantes et température globale vers la température cible.
les arbres pendant leur croissance), le résultat net est une Les impacts d’un dépassement puis d’une stabilisation
18 | Office for Climate Education Rapport Spécial du GIEC « Réchauffement à 1,5°C » — Résumé à destination des enseignants
à 1,5°C seront différents de ceux d’une stabilisation à énergies renouvelables (incluant la biomasse, l’énergie
1,5°C sans dépassement, en raison des différents taux de éolienne, hydroélectrique et solaire) doivent monter en
variation et des différents niveaux de réchauffement ma- puissance et fournir entre la moitié et deux tiers de l’én-
ximum atteints. Plus le dépassement est long et important, ergie primaire en 2050. Nous devons également faire
plus les risques associés sont importants. évoluer les transports, passant des combustibles fossiles
à une électricité faiblement carbonée. Au-delà de la réduc-
TRajectoires vers 1,5°C tion de l’impact climatique, l’utilisation de véhicules élec-
Étant donné qu’il faudrait réduire efficacement les émis- triques aurait l’avantage d’améliorer la qualité de l’air dans
sions de CO2 à une valeur proche de zéro pour limiter le les villes. On estime que des mesures supplémentaires
réchauffement à un niveau donné, la question se pose de de réduction des émissions, limitant le réchauffement à
savoir à quel rythme nous devrions le faire. Pour limiter le 1,5°C par rapport à 2°C, réduiraient de 100 à 200 millions
réchauffement à 1,5°C, les émissions de CO2 devraient di- le nombre de décès prématurés dus à la pollution atmos-
minuer de 45% d’ici 2030 par rapport à leur niveau de 2010, phérique au cours de ce siècle.
et atteindre effectivement zéro en 2050. En comparaison,
limiter le réchauffement climatique à 2°C nécessiterait une Ensemble, ces efforts représentent des transitions ma-
réduction des émissions de CO2 de 20% d’ici 2030 avant jeures et d’une ampleur sans précédent, dans tous les
de cesser effectivement vers 2075. Dans les deux cas, un secteurs de la société. Et ces transitions ne pourront avoir
effort mondial de réduction des émissions est nécessaire au lieu sans d’importants investissements, notamment dans
cours des prochaines décennies et ceci sans délai. Si nous les pays en voie de développement. Compte-tenu de l’i-
tardons à agir maintenant, il faudra à l’avenir réduire plus nertie du système économique mondial, il sera très difficile
rapidement les émissions pour limiter le réchauffement au d’atteindre les réductions d’émissions à l’échelle et aux
même niveau. Et cette réduction sera plus coûteuse. taux requis, sans recourir à des méthodes d’élimination du
CO2 de l’atmosphère. Ce qui sera fait, ou non, dans les dix
Que devons-nous faire ? prochaines années est crucial.
Avant tout, nous devons réduire la consommation
mondiale en énergie, en matières premières et en
Pour résumer
nourriture. Cela pourrait être favorisé par des change-
ments de comportement et de mode de vie, notamment
Atteindre une stabilisation du réchauffement pla-
en ce qui concerne la consommation alimentaire (réduc-
nétaire à 1,5°C doit passer par une réduction
tion de la consommation de viande et de produits laitiers,
drastique de nos émissions de CO2 afin qu’el-
et réduction des déchets alimentaires) et les transports
les deviennent nulles au cours de 30 prochaines
(par exemple par moins de trajets aériens). En outre, une
années. Ceci implique des réductions importantes
meilleure isolation des bâtiments contribuerait à réduire
et rapides des émissions dans le monde entier et
les besoins de chauffage - les bâtiments étant respons-
dans l’ensemble de la société, et donc des chan-
ables d’environ un tiers de la consommation énergétique
gements de nos comportements et de nos modes
mondiale.
de vie. En outre, nous pourrions avoir besoin de
recourir à des méthodes de captation du CO2 at-
Deuxièmement, nous devons utiliser l’énergie et les
mosphérique. Plus nous aurons réduit nos émis-
matériaux de manière plus efficace, par exemple
sions, moins ces mesures de captation, risquées,
en privilégiant des appareils ou des procédés in-
seront nécessaires.
dustriels plus économes en énergie. Dans le secteur
de la construction l’utilisation de matériaux à faibles
Des transitions seront indispensables dans la fa-
émissions comme le bois, pourrait contribuer à réduire
çon de produire et de consommer l’énergie, les
l’empreinte carbone.
matériaux et les aliments, dans l’utilisation des ter-
res (y compris en agriculture), dans notre système
Troisièmement, nous devons améliorer les pratiques
de transport et dans l’industrie. Ces transitions
agricoles afin de réduire les émissions de carbone et la
seront d’une ampleur sans précédent et exigeront
consommation de l’eau ainsi que la gestion des sols et
des investissements importants.
l’alimentation du bétail. Nous devons également réduire
la déforestation qui, avec d’autres changements d’affecta-
Malheureusement, nous ne sommes actuellement
tion des sols, représente 12% des émissions de CO2.
pas sur la trajectoire permettant de limiter le réchauf-
fement à 1,5 °C ; et nous nous dirigeons actuelle-
Enfin, atteindre cet objectif de 1,5°C passe aussi par
ment vers un réchauffement de 3 à 4 °C d’ici 2100.
la transformation de l’offre énergétique mondiale. Les
19 | Office for Climate Education Rapport Spécial du GIEC « Réchauffement à 1,5°C » — Résumé à destination des enseignants
D.Le changement climatique dans le
cadre du développement durable
Même sans tenir compte du changement climatique, l’hu- la santé, l’éducation, l’inégalité, l’alimentation, l’accès
manité sera confrontée à des défis mondiaux considé- à l’eau et à l’énergie, le développement économique,
rables au cours des prochaines décennies. Le nombre de la paix, la justice, le changement climatique et la bio-
personnes vivant aujourd’hui dans la pauvreté est estimé à diversité. Pour atteindre ces objectifs (y compris la lutte
1,5 milliard de personnes. En parallèle, la population mon- contre le changement climatique), nous devons mettre
diale augmente très rapidement et passera de 7,6 milliards un terme au lien longtemps observé entre croissance
aujourd’hui, à 8,5 - 10 milliards d’individus d’ici 2050, dans démographique, économique et émissions de gaz à ef-
un contexte d’exode rural où la population urbaine aug- fet de serre. En effet, depuis la révolution industrielle, la
mentera de 2 milliards de personnes dans les trois décen- croissance économique et démographique est toujours
nies à venir. allée de pair avec une augmentation des émissions.
Nous devons donc surmonter cet obstacle alors que les
Les Nations Unies ont élaboré un ensemble de 17 objec- effets physiques du changement climatique contribuent
tifs de développement durable (ODD 1) afin de relever à aggraver la pauvreté. Le changement climatique et le
les grands défis mondiaux que sont la pauvreté, la faim, développement durable sont donc intimement liés et
Les 17 objectifs de développement durable fixés par les Nations Unies en 2015
1 https ://www.un.org/sustainabledevelopment/sustainable-deve-
lopment-goals/
20 | Office for Climate Education Rapport Spécial du GIEC « Réchauffement à 1,5°C » — Résumé à destination des enseignants
doivent être considérés ensemble. L’une des nouvelles conclusions du rapport à 1,5°C est
D’une façon générale, les pays qui ont émis le moins que les efforts d’éradication de la pauvreté et de réduc-
de gaz à effet de serre sont ceux qui, aujourd’hui, sont tion des inégalités vont de pair avec les efforts d’atténu-
confrontés aux plus grands risques climatiques. Un ation et d’adaptation au changement climatique.
développement durable facilite les évolu- La coopération internationale dans ce contexte de
tions sociétales et systémiques fonda- développement durable, peut permettre d’y parvenir
mentales qui contribueront à limiter le pour l’ensemble des peuples, en particulier dans les
réchauffement climatique à 1,5°C. pays en voie de développement et les régions les plus
vulnérables.
Pour résumer
La transition exige :
—— plus d’investissements dans l’adaptation et
l’atténuation,
—— des changements de comportements,
—— l’accélération de l’innovation technologique.
Activité de classe
EXERCICE Les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre que les pays du monde entier se sont fixés dans le cadre de
l’Accord de Paris, appelés les “contributions prévues déterminées au niveau national” (CPDN), conduiraient à des émissions mondiales de
gaz à effet de serre (en équivalent CO2) en 2030 de 52 à 58 Gt eq CO2 /an
Combien font 52-58 Gt eq CO2 / an ?
Consulte la page de la Banque Mondiale sur les émissions de gaz à effet de serre : https ://data.worldbank.org/indicator/EN.ATM.GHGT.KT.CE
—— Quelle est la quantité totale des émissions mondiales de ton GES en 2012 (en équivalent CO2) ? (Réponse : 53,5 Gt eq. CO2)
—— Quelle est la quantité totale des émissions de GES de ton pays (en équivalent CO2) ? (France : 0,5 Gt eq. CO2 en 2012)
—— Quelles sont les émissions de GES par habitant de ton pays (en équivalent CO2 par habitant) ? (France : 0,5 Gt eq. CO2 divisé
par 65 millions d’habitants = 7,7t eq.CO2 /pers. en 2012)
EXERCICE Explique en quoi la reforestation et les bioénergies peuvent entrer en compétition avec la production de nourriture ?
Exemples de cultures procurant des bioénergies : maïs, huile de palme.
EXERCICE Explique pourquoi les objectifs de développement durable 1 (élimination de la pauvreté) et 10 (réduction des inégalités)
sont si importants pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C ?
21 | Office for Climate Education RAPPORT SPÉCIAL DU GIEC «RÉCHAUFFEMENT À 1.5°C» — RÉSUMÉ À DESTINATION DES ENSEIGNANTS
Glossaire
ADAPTATION LES GAZ À EFFET DE SERRE ET LE RAYONNEMENT INFRAROUGE
L’adaptation est la stratégie visant à réduire la vulnéra- Les rayons du Soleil traversent l’atmosphère et réchauffent
bilité aux effets du changement climatique actuel ou futur. la surface de la Terre, provoquant alors l’émission, vers
Dans les systèmes humains, l’adaptation vise à modérer l’espace, d’un rayonnement infrarouge. Une partie de ce
les dommages ou à exploiter les potentielles opportunités. rayonnement infrarouge est piégée dans l’atmosphère par
Dans les systèmes naturels, l’intervention humaine peut fa- les gaz à effet de serre (principalement la vapeur d’eau, le
ciliter l’adaptation au climat et à ses effets. dioxyde de carbone, le méthane, l’oxyde nitreux et l’ozone)
et renvoyée à la surface de la Terre, qui se réchauffe encore
ATTÉNUATION plus. Cet effet est appelé « effet de serre ».
Une intervention humaine visant à réduire les sources ou à
accroître les puits de gaz à effet de serre. OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT DURABLE (ODD)
Les objectifs de développement durable sont la trame
BIODIVERSITÉ générale permettant d’atteindre un avenir meilleur et plus
La biodiversité est la diversité des organismes vivants dans durable pour tous. Ils concernent les grands défis mon-
une région, par exemple la diversité des espèces au sein diaux auxquels nous sommes confrontés, notamment
d’un écosystème, ou la diversité au sein d’une même es- ceux liés à la pauvreté, aux inégalités, au climat, à la dé-
pèce. gradation
22 | Office for Climate Education Rapport Spécial du GIEC « Réchauffement à 1,5°C » — Résumé à destination des enseignants
Ressources
Les ressources pour formateurs (Changement climatique et effet de serre - Océan et Climat) de l’OCE
(www.oce.global)
En anglais :
https ://climatekids.nasa.gov
https ://medienportal.siemens-stiftung.org/portal/main.php?todo=showObjData&objid=104534
https ://tropicsu.org/un-resources/
https ://tropicsu.org/resources/pedagogical-tools-examples/
https ://climate-adapt.eea.europa.eu/knowledge/adaptation-information/adaptation-measures
http ://theconversation.com/what-is-a-pre-industrial-climate-and-why-does-it-matter-78601
En français:
http ://www.fondation-lamap.org/fr/ocean
http ://ocean-climate.org/?lang=fr
A propos de l’IPCC
Vidéo du groupe de travail I du GIEC : « Climate Change 2013 : The Physical Science Basis »
http ://www.climatechange2013.org/
23 | Office for Climate Education Rapport Spécial du GIEC « Réchauffement à 1,5°C » — Résumé à destination des enseignants
« Les Parties coopèrent en prenant sources basées sur les pédago- les classes. L’Office participe éga-
[...] des mesures pour améliorer gies actives. L’Office accompagne lement à la diffusion des ressources
l’éducation » affirme l’article 12 sur la période 2018-2022 la publi- existantes produites dans le même
de l’Accord de Paris, tandis que cation par le GIEC des « Rapports esprit.
113 Académies des sciences re- d’évaluation » et des « Résumés à L’Office for Climate Education
commandent, dans leur récente l’intention des décideurs » par des est une fondation sous l’égide de
déclaration sur le changement cli- « Rapports et ressources pour les la fondation La main à la pâte qui
matique et l’éducation : « éduquer enseignants », qui mettent l’accent apporte notamment son expertise
les générations présentes et futures sur les problématiques d’adapta- pédagogique. Elle a démarré son
aux changements climatiques et tion et d’atténuation. Il porte une activité en 2018 grâce à des sou-
leur apprendre à agir avec un esprit attention particulière aux pays en tiens publics et privés provenant de
critique et un cœur plein d’espoir développement. partenaires français et allemands. Il
est essentiel pour l’avenir de l’hu- L’Office for Climate Education tra- amplifiera ses actions en fonction
manité. L’éducation scientifique doit vaille en étroite collaboration avec des ressources qu’il pourra mobili-
relever ce défi [...] ». les éducateurs et les experts des ser, et développera des collabora-
En réponse à ces appels urgents, sciences du climat comme des tions, en particulier avec le GIEC et
les climatologues et éducateurs sciences sociales. Il s’appuie sur l’IAP – l’assemblée des Académies
se mobilisent pour créer un Office un secrétariat exécutif, installé à des sciences du monde entier.
for Climate Education. Les en- Paris, et coordonne l’action d’un
seignants, et tout particulière- vaste réseau de partenaires locaux http ://oce.global
ment ceux des écoles primaires et régionaux, comptant d’ores et [email protected]
et secondaires, sont les acteurs déjà une quarantaine de pays. Les Sorbonne Université, Case 100
clés pour mettre en œuvre ces re- ressources sont conçues globale- Campus Pierre et Marie Curie
commandations. L’Office produit ment, puis adaptées aux différents 4, place Jussieu
à leur intention une variété de res- contextes locaux et testées dans 75005 Paris – France