Pfe ZMSM
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DUT
A ma sœur Aziza
A toute ma famille
ERGUIBI Hamdi
Dédicaces :
A toute ma famille
BENZID, Houssam
Remerciements
Le présent travail n’aurait pu aboutir sans l’aide de plusieurs personnes
auxquelles il convient d’exprimer toute notre reconnaissance.
This work is part of the resizing of the Zgounder mine to provide long-term
planning for the mine infrastructure.
Le but du présent travail est de mener une actualisation des travaux de soutènement de la
mine souterraine de Zgounder, ainsi que l’amélioration des travaux de soutènement utilisés,
dans ce sens, le travail a été divisé en quatre chapitres ;
Chapitre I :
Chapitre II :
Chapitre III :
Chapitre VI :
CHAPITRE 1 : GENERALITES LES OPERATIONS MINIERE
CHAPITRE II : LES METHODES DE SOUTENEMENT
Les méthodes de soutènement sont des techniques utilisées pour stabiliser les parois des
mines et assurer la sécurité des mineurs et des équipements, elles varient en fonction de la
nature de la roche, de la géométrie de la mine et des conditions géologiques.
Le soutènement des galeries par boisage est une technique utilisée dans l'industrie minière
pour assurer la stabilité et la sécurité des galeries souterraines. Cette technique consiste à
utiliser des pièces de bois pour soutenir les parois et le plafond de la galerie.
Principe de la méthode :
Le choix du type de bois dépendra des conditions de la mine, les types les plus utilises
sont, le pin de maritime, le sapin et la chaine on peut même utiliser d’autre type en
fonction de leur résistance à l’humidité et leur capacite à résister aux insectes.
Le pin : est un bois facilement disponible et peu coûteux. Il est souvent utilisé pour les
travaux de soutènement temporaires, car il a une durée de vie relativement courte dans
les environnements souterrains. Le sapin et l'épicéa sont également couramment
utilisés pour le soutènement temporaire, mais leur durée de vie est un peu plus longue
que celle du pin.
Le chêne : est l'une des essences de bois les plus résistantes et est souvent utilisé pour
le soutènement permanent. Il est particulièrement adapté aux mines à grande
profondeur où les pressions sur les soutènements sont plus élevées. Cependant, le
chêne est plus cher que les autres types de bois et peut nécessiter des compétences et
des équipements spécialisés pour être installé correctement.
Installation :
Les éléments du système de support doivent être installés selon des procédures
précises pour assurer la stabilité et la sécurité. La méthode de fixation de l'élément
dépend des conditions du sol, de la taille de l'élément et de la charge. Dans les mines,
il est courant de fixer des éléments en bois aux murs avec des boulons d'ancrage.
Entretien et maintenance :
Les inconvénients du soutènement en bois sont très nombreux. Malgré les perfectionnements
qui lui sont apportés, sa part d'utilisation recule devant les métaux.
Le soutènement par boulons dans les mines est une technique utilisée pour renforcer les parois
rocheuses ou les plafonds des tunnels ou des galeries minières. Cette technique implique
l'utilisation de boulons d'ancrage pour maintenir les parois ou les plafonds en place et
empêcher l'effondrement.
Selon la manière dont ils adhèrent au terrain, on distingue les principaux types de boulons
suivants :
- boulons à friction
- les câbles
Figure : les types des boulons
Dans le contexte du soutènement des galeries, les boulons à ancrage ponctuel sont des
éléments de fixation qui servent à renforcer et à stabiliser les parois rocheuses de la galerie. Ils
sont utilisés pour maintenir les blocs de roche en place et éviter leur chute, ce qui peut
entraîner des accidents ou des interruptions de l'exploitation minière.
Les boulons à ancrage ponctuel sont souvent constitués d'un élément de tige en acier, d'une
douille d'ancrage et d'un mortier de scellement. Ils sont installés en perçant des trous dans la
paroi de la galerie, en insérant la tige de boulon dans la douille d'ancrage, puis en injectant du
mortier de scellement dans le trou pour fixer solidement le boulon en place.
Il s'agit d'un élément allongé que l'on insère dans un orifice et que l'on fixe solidement au sol
sur toute sa longueur à l'aide d'un produit de scellement, tel que de la résine ou du ciment.
Souvent, une plaque est fixée à l'aide d'un écrou et pressée contre la paroi. Les éléments
allongés, également appelés tiges, peuvent être lisses pour permettre un mouvement de
glissement entre l'acier et le matériau de scellement, ou crénelés pour assurer une excellente
adhérence entre l'acier et le produit de scellement.
Il est important de noter que l'utilisation de la résine comme matériau de scellement peut
s'avérer coûteuse et nécessite une gestion rigoureuse. Ainsi, pour garantir une bonne
utilisation de la résine, les trous de forage doivent avoir des diamètres limités (≤28-32 mm),
qui dépassent légèrement ceux de la tige de 4 à 12mm. Lorsqu'on travaille dans des terrains
fissurés, il est crucial de vérifier qu'il n'y a pas de fissures ouvertes qui pourraient entraîner
une perte importante de résine.
Il est également important de noter que la résine a une résistance élevée à la compression (120
à 140 MPa), à la traction (40 MPa) et au cisaillement (30 MPa).
Boulon à friction :
Les boulons à friction sont une innovation relativement récente qui est devenue courante
dans l'industrie minière, bien que leur coût soit généralement plus élevé que celui des
boulons à ancrage mécanique. Il existe deux types principaux de boulons à friction : le
boulon Split Set et le boulon Swellex.
La société Atlas Copco a introduit les boulons Swellex en 1982. Ces boulons sont constitués
de tubes en acier doux repliés sur eux-mêmes, qui peuvent être dilatés par injection d'eau à
haute pression. Cette dilatation génère une pression radiale et une force de friction entre le
tube et la paroi du trou de forage, ce qui permet une meilleure adhérence. Il existe plusieurs
types de boulons Swellex disponibles sur le marché, dont le boulon Swellex Standard, le
coated Swellex (revêtu d'une peinture bitumineuse élastique), le Yielding Swellex (à grande
capacité d'allongement) et le Super Swellex (offrant une plus grande résistance).
Le boulon Swellex standard est le plus couramment utilisé pour le soutènement des murs et
des toits des chantiers et des galeries temporaires, même dans des conditions de terrain
variables. Il peut également être utilisé pour fixer des câbles lacés. Le boulon Super Swellex,
quant à lui, est destiné à être utilisé dans les zones de cisaillement et lorsqu'un pré-
soutènement est nécessaire dans des terrains de mauvaise qualité.
La résistance à l'arrachement des boulons Swellex est liée à la longueur du boulon et dépend
également du diamètre et de la rugosité du trou de forage, de la pression de gonflement et du
type de roche. Selon les données fournies par le fabricant, la résistance à l'arrachement d'un
boulon Swellex Standard dans une roche dure (UCS de 200 MPa) pour un trou de 32 mm de
diamètre et une pression de gonflement de 30 MPa est d'environ 100 kN/m. Cependant, les
boulons utilisés dans la pratique ont généralement une longueur supérieure à 1,5 m et une
résistance à la traction de 100 kN. Par conséquent, il est raisonnable de considérer que la
rupture du boulon se produira lorsque la charge appliquée sur celui-ci dépassera 100 kN ou
10 tonnes.
Figure : boulons Swellex
Le boulon Swellex présente une sensibilité importante aux problèmes de corrosion en raison
de sa composition en acier qui est en contact direct avec la paroi du trou de forage. Ainsi,
dans certaines situations, sa durée de vie est plutôt courte, limitant son utilisation aux
renforcements temporaires d'ouvrages miniers. Pour contrer ce phénomène, des boulons en
acier inoxydable ou recouverts d'une peinture bitumineuse élastique ont été développés
(Charette, 1998). Toutefois, ces améliorations viennent accroître le coût déjà élevé du
Swellex comparé aux autres types de boulons.
Le boulon Swellex est une solution adaptée à une grande variété de conditions de terrain,
notamment dans les zones où de grands déplacements sont attendus, comme les zones en
cisaillement du massif rocheux. En effet, les boulons Swellex et Super Swellex peuvent
supporter jusqu'à 15% d'allongement à la rupture en tension et leur capacité de déplacement
en cisaillement tout en restant fonctionnels est égale au diamètre du trou de forage (32 mm
pour le boulon Standard). De plus, le boulon Yielding Swellex, conçu spécialement pour
subir des déplacements importants, a un pourcentage d'allongement à la rupture de 30%.
Ingersoll-Rand a introduit le boulon Split Set en 1978, qui est constitué d'un tube en acier
résistant avec une rainure dont le diamètre est plus grand que celui du trou de forage. Une fois
placé en position, le tube est comprimé pour exercer une pression radiale contre la paroi du
trou de forage, créant ainsi une friction qui résiste au glissement.
Figure : Le boulon Split Set
Le tube Split Set peut supporter une charge à la rupture allant jusqu'à 110 kN ou 11 tonnes,
mais en pratique, il glisse plutôt que de se rompre lorsque la charge dépasse 3 à 5 tonnes, car
la force d'ancrage d'un boulon SS-33 se situe entre 30 et 50 M selon le fabricant. La force
nécessaire pour faire glisser le boulon dépend du diamètre du trou de forage, ainsi que du type
et de la qualité de la roche. Il convient de noter que cette force peut augmenter avec le temps
si des mouvements se produisent dans la masse rocheuse.
Les mines utilisent différents diamètres de tubes Split Set, tels que le Split SS-33 qui
correspond au diamètre standard des trous de forage de 32 mm (1714). En plus des tubes de
longueurs standard, des boulons Split Set plus courts (45 et 60 cm) et de même diamètre sont
également utilisés pour installer des grillages et des traverses de soutènement.
Le boulon Split Set est couramment utilisé pour renforcer les parois des excavations
temporaires. En plus de cela, il est utilisé pour la pose de grillage, la mise en place de
traverses de soutènement, ainsi que pour la fixation de câbles lacés (câble lacing) et de câbles
suspendus (câble sling).
La capacité de charge à la rupture du tube Split Set est de 110 kN ou 11 tonnes. Cependant,
selon les spécifications du fabricant, la force d'ancrage maximale que peut développer un
boulon SS-33 est de 30 à 50 kN. Par conséquent, en pratique, le boulon a tendance à glisser
plutôt qu'à se rompre lorsque la charge dépasse 3 à 5 tonnes. La valeur de la force d'ancrage
requise pour faire glisser un boulon Split Set dépend principalement du diamètre du trou de
forage, du type de roche et de la qualité du trou. Il est important de noter que cette force peut
augmenter avec le temps en raison des mouvements dans la roche environnante.
Comme le boulon Swellex, le boulon Split Set est également sujet à la corrosion, ce qui limite
son utilisation pour le soutènement à long terme. Cependant, il existe des versions en acier
galvanisé ou en acier inoxydable qui prolongent la durée de vie du boulon.
Les câbles
Ainsi, pour répondre aux besoins de soutènement de cavités de grande dimension, une
technique alternative appelée "câbles scellés au ciment" a été développée. Cette méthode
consiste en un ancrage réparti où les tiges d'acier rigides sont remplacées par un ou plusieurs
câbles.
Il existe une variété de modèles de câbles qui peuvent être employés à des fins de
soutènement, mais les plus répandus sont les câbles T15 (composés de 7 torons) utilisés
couramment dans les constructions en béton précontraint du génie civil. Ces câbles ont un
diamètre de 15,2 mm et une résistance à la rupture de 250 kN, ainsi qu'une limite élastique de
220 kN.
Les éléments complémentaires du boulonnage, tels que les plaques, les blochets et le grillage,
sont souvent utilisés en conjonction avec les boulons. Bien que ces éléments soient
communément appelés accessoires, ils ne doivent pas être considérés comme étant
insignifiants ou inutiles, car ils font souvent partie intégrante du système de boulonnage. Le
choix des caractéristiques de ces éléments doit être soigneusement réfléchi et peut parfois
nécessiter des calculs précis.
Les plaques :
Les plaques d'appui sont des éléments importants du système de boulonnage. Elles sont fixées
à l'extrémité des boulons et remplissent plusieurs fonctions. Tout d'abord, elles assurent la
tension des boulons d'ancrage ponctuel. De plus, avec tous les types de boulons, elles
contribuent à mieux confiner les terrains et à prévenir la chute de petits blocs autour du
boulon. Enfin, dans les terrains sujets à de grandes déformations, elles augmentent la
déformabilité des boulons pour qu'ils s'adaptent mieux à la déformation des terrains.
Il existe sur le marché une grande variété de modèles de plaques pour le boulonnage, qui
peuvent être classées en deux principales catégories. La première catégorie est celle des
plaques rigides, qui peuvent être planes ou bombées pour permettre un certain degré de liberté
lorsque la tige n'est pas perpendiculaire au parement. On peut également ajouter une rondelle
pour renforcer ce rôle de rotule et incliner les boulons jusqu'à 15 à 20 degrés par rapport à la
Le grillage :
Le grillage est utilisé pour maintenir en place les blocs non retenus par les boulons et éviter
leur chute. Il est indispensable dans les excavations creusées dans des massifs très fissurés où
les blocs coupés ont un volume inférieur à 10000 cm3
Il existe deux types de grillage couramment utilisés : le grillage simple torsion, composé
de fils en zigzag, est le plus souple et facile à manipuler, tandis que le treillis soudé,
constitué de deux familles orthogonales de fils soudés à leurs intersections, est plus
rigide que le premier.
Les cintres sont des structures généralement métalliques en forme d'arcs ou de portiques,
placées dans la section transversale de l'ouvrage. Leurs éléments principaux sont disposés le
long des parois, soit directement, soit en utilisant une couche de protection.
Selon le rôle qu'ils jouent, les cintres peuvent être classés en tant qu'éléments :
Leur objectif est d'assurer une protection contre la chute de blocs isolés, sans
s'opposer aux déformations globales de la structure.
Utilisés comme éléments de soutènement pour freiner la convergence des parois.
Ils peuvent également être utilisés à des fins de renforcement lorsqu'il s'agit de
consolider une structure ancienne.
L'utilisation des cintres en bois est devenue de plus en plus rare, principalement en raison de
la nécessité d'une main-d'œuvre hautement qualifiée pour leur installation. Ils sont
généralement réservés aux petites structures ou aux ouvrages de section irrégulière.
Les cintres métalliques lourds, composés de profilés de grande inertie courbés ou solidement
assemblés, peuvent agir comme des soutènements efficaces tant que la section du tunnel n'est
pas trop importante. Selon leur mode d'assemblage, ils peuvent être des profilés simples,
couplés ou en treillis. Les profils les plus couramment utilisés vont du H140 au H260. Dans
cette catégorie, on peut également inclure les cintres mobiles ou télescopiques, qui sont
déplacés au fur et à mesure de l'avancement du chantier.
Les cintres métalliques légers et coulissants sont fabriqués à partir de profilés spéciaux en
forme de U, conçus pour permettre un glissement contrôlé des éléments du cintre les uns par
rapport aux autres. Leur capacité de charge est limitée à l'effort nécessaire pour provoquer le
glissement des éléments. Lorsque les charges sont importantes, les parois ne sont pas arrêtées,
mais seulement ralenties.
Ces cintres sont recommandés en raison de leur facilité d'utilisation. Ils peuvent être utilisés
comme simples dispositifs de protection contre les chutes de blocs, ou comme supports. Dans
ce dernier cas, ils sont généralement associés à un grillage ou à un revêtement en béton
projeté, ainsi qu'à des boulons. Ils constituent alors l'armature de renforcement du système
boulon/béton
Les cintres coulissants sont disponibles dans différentes sections, avec une masse linéique
variant de 13 à 36 kg/m. Pour chaque section spécifique de cintre métallique, il existe une
limite inférieure et une limite supérieure pour le diamètre moyen de la galerie dans laquelle le
cintre peut être utilisé.
en fonction des risques de flambement et est souvent établie à 200 fois le rayon de giration de
la section du cintre (DM = 200 r).
À titre d'exemple, un cintre de type H 180 peut être utilisé pour des galeries ayant une portée
comprise entre 4,20 m et 9,80 m. Cependant, le dimensionnement précis dépend des
caractéristiques réelles du terrain.
Afin d'assurer une efficacité optimale, l'utilisation du cintre doit être accompagnée de certains
éléments complémentaires visant à garantir une interaction étroite entre les déformations du
cintre et celles du terrain. Les éléments nécessaires à cet effet sont les suivants :
Les blindages et enfilages sont des éléments essentiels pour assurer la continuité du
soutènement de la paroi entre deux cintres successifs, notamment dans les terrains présentant
une faible cohésion qui ne permet pas un transfert adéquat des charges.
Il est important de noter que les blindages en bois doivent être retirés avant de procéder au
bétonnage du revêtement, car ils peuvent entraîner un relâchement ultérieur du terrain en
raison de la décomposition du bois. L'enfilage, quant à lui, est un dispositif de blindage
enfoncé dans le sol le long du contour de la structure, en amont du front d'excavation, afin
d'assurer le
Soutènement avant même que l'excavation ne soit réalisée. L'utilisation de l'enfilage est
réservée aux terrains instables ou sujets aux éboulements.
En résumé, les blindages et enfilages jouent un rôle crucial dans le maintien de la stabilité de
la paroi entre les cintres, en assurant le soutènement continu.
Pour assurer la stabilité adéquate du cintre, la qualité de son appui est d'une importance
essentielle. Les dispositifs d'appui ont pour but de répartir la charge sur le sol d'assise.
Ils peuvent être de deux types : fixes, tels que des longrines en bois, en métal ou en béton,
ainsi que des camarteaux (voir figure 46), ou extensibles, tels que des vérins ou des étais
extensibles. Les appuis extensibles sont utilisés pour limiter la décompression du sol
environnant.
o Les entretroises
o Le blocage au terrain
Le calage du cintre ou du blindage au terrain est généralement effectué en utilisant des cales
et des coins en bois enfoncés avec force entre le dispositif de soutènement et le sol. Dans
certains cas, un calage peut également être réalisé en utilisant du béton coulé de manière
conséquente derrière le blindage.
Les conditions essentielles pour assurer l'efficacité du soutènement à base de cintres sont les
suivantes :
Un blocage immédiat du cintre au sol le long des parties courbes de la voûte et des piédroits.
Une répartition effective des forces au niveau de l'extrémité du cintre en utilisant une semelle
rigide correctement calée.
Il est plus facile de satisfaire à ces conditions si la découpe de la section du cintre est réalisée
correctement et si les parties en excès en dehors de la forme souhaitée sont réduites au
minimum, en tenant compte des caractéristiques du terrain.
L'utilisation du béton projeté comme méthode de soutènement dans les travaux souterrains
a connu un développement considérable ces dernières années. Bien que l'utilisation de la
gunite en tant que simple protection du terrain soit relativement ancienne, l'utilisation du
béton projeté avec une granulométrie plus importante et une épaisseur suffisante pour former
une enveloppe de confinement améliorant les capacités de résistance du sol environnant n'a
commencé que récemment, il y a environ vingt ans.
Lorsqu'il est utilisé près du front, soit seul soit en combinaison avec le boulonnage et/ou les
cintres légers, il constitue ce que l'on appelle la méthode de construction avec soutènement
immédiat par béton projeté et boulonnage, également connue sous le nom de nouvelle
méthode autrichienne (NMA).
Le béton projeté présente l'avantage de former une enveloppe continue qui protège le
terrain contre les altérations causées par l'air et l'humidité, tout en obstruant les espaces vides.
Sa capacité de confinement global permet de limiter les déformations et d'éviter la diminution
des caractéristiques mécaniques du terrain qui se produit inévitablement en cas de desserrage
excessif. Tout comme le boulonnage, avec lequel il est souvent associé, le béton projeté se
révèle également efficace pour les travaux souterrains nécessitant de grandes portées.
Cependant, plusieurs conditions doivent être satisfaites pour permettre l'utilisation du béton
projeté :
Le découpage précis du roc est nécessaire afin que la surface de la coque de béton projeté soit
relativement régulière.
Il est essentiel que le terrain ne présente pas de fortes venues d'eau, car celles-ci
compromettraient la qualité de l'exécution et pourraient engendrer des sous-pressions locales
incompatibles avec la résistance de la coque en béton.
Le terrain doit avoir une cohésion minimale, de sorte que la cavité demeure stable pendant la
durée requise pour la projection du béton.
Dans les cas de contraintes initiales très élevées (forte couverture) et lorsque le terrain
présente un comportement plastique, il est possible que les déformations de convergence
nécessaires pour atteindre l'équilibre sous la pression de confinement, que le soutènement
peut fournir, soient incompatibles avec la déformabilité du béton.
Sur le plan pratique, l'épaisseur typique du béton projeté se situe généralement entre 10 et 25
cm. Il est couramment appliqué en plusieurs couches successives et renforcé par des treillis
métalliques fixés à la paroi à l'aide de broches ou en utilisant les boulons existants, le cas
échéant. Des granulats avec un module maximal de 12,5 ou 16 mm peuvent être utilisés dans
le mélange.
La projection du béton peut être effectuée soit par voie sèche, soit par voie humide. Dans le
premier cas, le matériau est transporté de manière pneumatique, tandis que l'eau est ajoutée à
la lance pendant la projection. Dans le second cas, le mélange d'eau est réalisé dans un
malaxeur, puis transporté par une pompe tandis que de l'air est injecté à la lance pour assurer
la projection. La méthode par voie humide permet de réduire les pertes dues aux rebonds,
mais elle peut être plus difficile à mettre en œuvre en cas de travaux non continus, nécessitant
notamment un nettoyage régulier des canalisations.
Dans le mélange de béton projeté, il est courant d'ajouter des adjuvants raidisseurs qui
améliorent l'adhérence et la stabilité du matériau sur la surface à traiter. Parfois, des
raidisseurs tels que le silicate de soude sont également utilisés, ce qui permet la projection
même en présence d'eau. Ces adjuvants et raidisseurs sont ajoutés afin d'optimiser les
propriétés d'application et de performance du béton projeté.
Pour les chantiers de grande envergure, des dispositifs montés sur des structures fixes ont été
développés pour mécaniser le processus de projection du béton. Ces dispositifs permettent de
réduire les désagréments sur le chantier tout en améliorant les performances, car les lances
sont supportées par le dispositif et peuvent être contrôlées à distance. Cela permet d'optimiser
les rendements et d'assurer une meilleure efficacité lors de l'opération de projection du béton.
Introduction
- Méthode de BIENIAWSKI
- Méthode de N. BARTON
- Recommandations de l’AFTES. (Association française des tunnels et
des études souterrains)
- Méthode de TERZAGHI
Méthode de BIENIAWSKI
Principe
En 1976, Bieniawski a créé une classification des masses rocheuses appelée Géomécanique
Classification ou RMR (Rock Mass Rating). Depuis sa première publication, des ajustements
ont été effectués, mais les versions les plus utilisées sont celles de 1976 et 1989. Cette
classification implique l'évaluation de cinq paramètres pour chaque roche : la résistance à la
compression simple, le RQD, l'espacement des joints, la nature des joints et les venues d'eau.
Pour chacun de ces paramètres, une note est attribuée en fonction de sa valeur. La somme de
ces notes détermine la valeur finale du RMR, qui peut varier entre 0 et 100, permettant ainsi
de classer les différentes roches.
Pour classer les roches, il faut utiliser les cinq paramètres suivants :
RQD (Rock Quality Designation) : Le RQD est un indicateur de la qualité de la roche basé
sur la proportion de la longueur des carottes de forage récupérées qui sont intactes et peuvent
être utilisées pour l'analyse géologique et géotechnique. Un RQD élevé indique que la roche
est de haute qualité et homogène, tandis qu'un RQD faible peut indiquer une roche altérée ou
fracturée.
Espacement des joints : L'espacement des joints est la distance entre les plans de
discontinuité dans la roche. Cela peut avoir un impact significatif sur la stabilité de la roche,
car les joints peuvent créer des zones de faiblesse où la roche est plus susceptible de se
fracturer ou de glisser. L'espacement des joints est généralement mesuré sur le terrain en
utilisant des outils de mesure spéciaux.
Nature des joints : La nature des joints comprend plusieurs facteurs, notamment la rugosité,
le remplissage, l'orientation et la persistance des plans de discontinuité. Ces facteurs peuvent
affecter la résistance et la stabilité de la roche en créant des zones de faiblesse ou en facilitant
la propagation de fractures.
Venues d'eau : Les venues d'eau se réfèrent à l'importance et à la fréquence des écoulements
d'eau dans la roche. Les venues d'eau peuvent avoir un impact significatif sur la stabilité de la
roche, car l'eau peut agir comme un lubrifiant et faciliter la propagation de fractures. De plus,
l'eau peut altérer la qualité de la roche et causer des problèmes de corrosion ou de gel-dégel.
Les ingénieurs et les géologues évaluent souvent les venues d'eau à l'aide de techniques telles
que des tests de perméabilité et des mesures de débit d'eau.
L’indice Rock Mass Rating (RMR) permet d'estimer quantitativement les propriétés du
massif et de choisir le support nécessaire pour garder la stabilité d’un tunnel.
RMR=A 1+ A 2+ A 3+ A 4+ A 5
Avec :
A1 : Resistance de la roche (MPa) (0-15)
A2 : RQD (3-20)
A3 : Espacement des discontinuités (5-20)
A4 : Conditions des discontinuités (0-30)
A5 : eau souterraine = 15 (condition sèche)
Principe
Lorsqu'un tunnel est construit, il est nécessaire de percer à travers une masse de roche, qui
peut présenter une qualité plus ou moins bonne pour la construction du tunnel. Une roche de
mauvaise qualité peut être sujette à l'éboulement, ce qui peut rendre la construction du tunnel
plus difficile et plus coûteuse, et peut également augmenter les risques pour la sécurité des
travailleurs.
Pour aider à évaluer la qualité d'un massif rocheux en vue de la construction d'un tunnel,
Barton, Lien et Lunde, trois chercheurs travaillant au Norwegian Geotechnical Institute
(NGI), ont proposé un indice de qualité du massif rocheux, appelé Q.
L'indice Q prend en compte plusieurs paramètres, notamment la résistance de la roche, l'état
de fragmentation, la présence d'eau, la pression des gaz, la nature du toit et du plancher
rocheux, ainsi que d'autres facteurs environnementaux. L'indice Q est exprimé sur une échelle
allant de 0 à 100, où une valeur plus élevée indique une meilleure qualité de la roche.
L'indice Q peut aider les ingénieurs à concevoir des tunnels plus sûrs et plus efficaces en leur
fournissant une estimation de la qualité des roches dans lesquelles le tunnel sera creusé. Cela
peut contribuer à réduire les risques associés à la construction de tunnels, tels que les
éboulements et les glissements de terrain, tout en permettant une planification et une
construction plus efficaces et rentables.
RQD J r J w
Q= × ×
Jn J a SRF
Avec:
SRF : (Stress Reduction Factor) précise l'état des contraintes dans le massif.
La dimension équivalente « De » d'une excavation est une grandeur qui permet de déterminer
la taille d'une excavation en fonction de la profondeur et de la largeur de celle-ci, ainsi que de
la nature du sol.
soutènement et des autres éléments de stabilisation pour éviter les risques d'effondrement et
de glissement de terrain.
B
De=
ESR
B : Largeur du tunnel.
Tableau : ESR pour divers types d'ouvrages souterrains [Barton & al, 1974]
Type d'excavation ESR
Ouvertures temporaires dans les mines 3-5
Méthode de TERZAGHI
Terzaghi insiste sur l'importance de mener des études géologiques avant de développer des
projets de tunnels, ce qui permettra de classer les roches sur la base d'évaluations qualitatives.
Cette classification est essentielle lors de l'estimation de la charge sur un tunnel. Et il suppose
qu’une certaine quantité de roche ou de sol se décomprime et a tendance à converger vers le
tunnel sous l'effet de la gravité. Cette méthode permet de calculer la charge active verticale
descendante en voute du tunnel par une formule analytique suivante :
σ¿ ( 2 γB−2C
K . tan ( φ ) )
.¿
Avec :
π φ
B : Largueur du prisme proposé par TERZAGHI (B=b+2Ht*tan ( - ))
4 2
C : Cohésion de terrain
φ : Angle de frottement interne
H : La couverture
Ht : Hauteur du tunnel.
B : Largeur du tunnel
Classification de Terzaghi :
Le RQD est un paramètre géologique et géotechnique qui permet d'évaluer la qualité des
roches dans un massif rocheux, et qui est largement utilisé dans l'industrie minière et
l'ingénierie géotechnique. Il est déterminé en mesurant la longueur totale des échantillons de
carottes de roche intacts, de plus de 10 cm de longueur, récupérés lors d'un forage, et en
calculant le pourcentage de cette longueur par rapport à la longueur totale du forage.
Le calcul du RQD se fait en triant les échantillons de carottes de roche en fonction de leur état
de fragmentation, et en mesurant la longueur totale des échantillons intacts. Le RQD est
ensuite calculé en divisant la longueur totale des échantillons intacts par la longueur totale des
carottes de roche récupérées, et en multipliant le résultat par 100 pour obtenir un pourcentage.
Remarque :
L'indicateur RQD peut être trompeur car il peut varier considérablement pour un même
massif stratifié, en fonction de l'inclinaison du forage. Ainsi, pour un emplacement donné, il
est possible d'obtenir des résultats de RQD très différents, allant de 0% à 100%.
Terrain naturel
RQD=100% RQD=0%
Pour obtenir une interprétation précise, il est donc important de prendre en compte la direction
et l'inclinaison des forages, et de corréler les résultats obtenus entre eux.
Recommandation de L'AFTES
L'AFTES, connue sous le nom complet de l'Association Française des Travaux en Souterrain,
a vu le jour en janvier 1972 suite aux recommandations émises lors de la Conférence
Internationale sur les travaux souterrains qui s'est tenue à Washington en 1970. Ces
recommandations soulignaient la nécessité de mettre en place, dans chaque pays, une
organisation regroupant les différents acteurs impliqués, à divers titres, dans les travaux
souterrains.
Principe
Au lieu d'attribuer une évaluation globale au massif pour déterminer les conditions de
creusement d'un ouvrage souterrain, l'AFTES a choisi d'expliciter clairement les différents
facteurs à prendre en compte lors de la conception d'un projet dans un massif rocheux :
Cette approche permet une meilleure compréhension des multiples éléments à considérer lors
de l'évaluation d'un projet souterrain dans un massif rocheux.
En complément de ces paramètres liés au massif rocheux, l'AFTES tient compte des éléments
suivants :
Le procédé d'excavation, qui peut être réalisé soit par explosifs en utilisant ou non la
technique de pré-découpage, soit de manière purement mécanique.
b) Des critères liés à l'environnement :
La sensibilité de l'environnement aux tassements ;
Les impacts d'une altération de l'équilibre hydrologique.
Recommandations
En effet, plusieurs tableaux ont été élaborés pour indiquer, en fonction des paramètres
caractérisant les différents critères, si le type de soutènement considéré est :
I. Objectifs
Caractérisation structurale de massif pour mener une étude de soutènement pour l’atelier
mécanique plus sécuritaires qui s'adapte davantage à la géométrie de l’atelier pour assurer la
sécurité des travailleurs et la durabilité de l'infrastructure.
L’atelier mécanique se trouve au niveau d’accès jour 2007 dans le faciès de la RHYOLITE
(Voir Fig1).
La présente étude porte sur la zone la plus défavorable de l’atelier étant donné la présence de
failles de grande extension qui recoupent la zone étudier dans tous les sens, cela rend possible
que de généraliser le mode de soutènement pour tout l’atelier.
Fig. N 2000
Afin de répondre aux questions soulevées, des mesures seront prises, notamment :
Extension :
La rugosité :
Elle était décrite à l'aide de deux qualificatifs : lisse, onduleuse ou rugueuse. Cette
description était faite seulement à l'aide du toucher.
La continuité :
N : sans remplissage ;
S : remplissage souple ;
C : remplissage cohérent (quartz, calcite).
6 87 36 177 V V V V V
4 70 50 160 V V V V
4 120 6 30 V V V V
2 78 35 168 V V V V
6 120 19 30 V V V V
3 119 77 29 V V V V
5 190 72 100 V V V V
6 212 50 32 V V V V
3 230 22 140 V V V V
4 98 63 188 V V V V
5 117 83 27 V V V V
6 78 71 168 V V V V
5 112 56 22 V V V V
6 253 59 168 V V V V
La projection stéréographique des fractures par DIPS, permet de visualiser la répartition des
fractures. La concentration des données permet de distinguer les différentes familles de
fractures à partir de leurs concentrations (Fig.3)
Fig.3 : Détermination des familles de fractures par DIPS de l’atelier mécanique.
Synthèse :
Les familles qui pourraient être responsables de glissement dièdre sont présentées dans le
tableau ci-dessous :
RHYOLITE F1 & F6
F6 & F5
F2 & F6
Tab3 : Résultats des essais mécaniques sur les RHYOLITE (Rapport de faisabilité
ROCENG).
Rhyolite 3 44 54
Paramètres d’entrée :
La mise en place d’un grillage permet de stabiliser d’avantage les blocs susceptibles à la chute
ainsi que le petit bloc 8.
V. Plan d’action :
Grâce aux recommandations établis par la classification de Bieniawski et NGI, Barton 1974 et
AFTES on peut faire le choix du type de soutènement suivant :
Pour assurer la sécurité des personnes lors des travaux, un soutènement est exigé et
composé de boulons Super swellex de 3m et d’espacement 2m au niveau de la couronne.
Au niveau des parements nous avons préconisé les boulons split set ss39 de 1.8m avec un
espacement de 1.4m et une distance de 1.6m par rapport au plancher (Sol).
En raison de changement brusque de la charge d’un point à l’autre le treillis soudé et le
béton projeté est préconisée d’épaisseur 7mm, le béton doit coller à la roche pour
empêcher le déplacement de la roche.