Union Du Maghreb Arabe
Union Du Maghreb Arabe
Union Du Maghreb Arabe
SIGLES ET ACRONYMES. V
REMERCIEMENTS. Vii
AVANT PROPOS. ix
RESUME. 1
INTRODUCTION. 12
I. CONTEXTE DE LA CCD ET SITUATION D’ENSEMBLE DU MAGHEB. 14
1.1. Termes et Définitions. 14
1.2. La CCD et sa stratégie décennale 2008-2018. 15
1.3. Caractéristiques physiques et environnementales du Maghreb. 17
II. ETAT DE LA DESERTIFICATION ET DELA DEGRADATION DES
TERRES AU MAGHREB. 20
2.1. Manifestations de la dégradation des terres. 20
2.2. Causes de la dégradation des terres. 20
2.3. Conséquences de la dégradation des terres. 21
2.4. Défis des changements climatiques. 21
III. EVALUATION DE LA PERFOMANCE DU PASR/ LCD ET DES
PAN/LCD AU MAGHREB POUR LA PERIODE 1999-2009. 26
3.1. Réalisations du PASR/LCD au Maghreb 1999-2009. 26
3.2. Leçons et recommandations pour l’élaboration du PASR/Maghreb
2011-2020. 29
IV. JUSTIFICATION, OBJECTIFS, ET PRINCIPES DIRECTEURS DU PASR
2011-2020. 32
4.1. Justification. 32
4.2. Processus consultatif d’élaboration du PASR. 33
4.3. Objectifs du PASR au Maghreb 2011-2020. 34
4.4. Convergences avec les autres programmes sous-régionaux
maghrébins et le plan-cadre de la stratégie décennale
2008-2018 de la CCD. 35
4.5. Principes Directeurs du PASR au Maghreb 2011-2020. 36
V. DOMAINES D’INTERVENTIONS PRIORITAIRES ET TENARIATS. 37
5.1. Approche. 37
5.2. Description détaillée des programmes sous-régionaux. 38
ACSAD Arab Center for the Studies of Arid Zones and Dry
Lands
BAD Banque Africaine de Développement
BM Banque Mondiale
BID Banque Islamique de Développement
IFI Institution de Financement International
CCD/UNCCD Convention des Nations Unies sur la lutte contre la
désertification
CILSS Comité permanent inter-états de lutte contre la
sécheresse au Sahel
CMPE-DD Charte Maghrébine- protection de l’environnement et
développement durable
CNLCD Comité National de Lutte Contre la Désertification
COP Conférence des Parties
CRIC Comité chargé de l’examen de la mise en œuvre de la
convention
CST Comité de la science et de la technologie
DH Dirham Marocain
DDTS Désertification, dégradation des terres et sécheresse
FAO Food and Agriculture Organisation
FEM Fonds pour l’Environnement Mondial
FIDA Fonds international de développement Agricole
GDT Gestion durable des terres
GEIEC roupe d’experts intergouvernementaux sur l’évolution
du climat
ICARDA International Center for Agricultural Research in Dry
Areas
LCD Lutte contre la désertification
MDG Objectif de développement du Millénaire
MDRE Ministère de développement rural et de
l’environnement (Mauritanie)
MM Mécanisme Mondial
OS Objectif stratégique
Secrétaire Général
Union du Maghreb Arabe
L’eau, denrée aussi rare que précieuse au Maghreb, reste donc le principal
élément de vulnérabilité dans notre région dont la disponibilité par personne
diminuera de moitié d’ici 2050. Et cela même sans tenir compte du changement
climatique et de son corolaire : le stress hydrique.
Secrétaire Général
Au niveau conceptuel : (i) le PASR s’est fixé des objectifs ambitieux par rapport aux
ressources financières et moyens réellement mobilisables pour sa mise en œuvre ; et
(ii) élaboré et adopté bien avant la majorité des PAN/LCD des pays, le PASR s’est
avéré insuffisamment ancré dans ces derniers pour en assurer son internalisation pour
une mise en œuvre conjointe par les pays.
Au niveau opérationnel : (i) la réalisation des projets inscrits dans le PASR a été trop
dépendante des financements extérieurs qui ne s’étaient pas matérialisés
conformément aux prévisions ; (ii) l’absence d’un cofinancement du PASR par les pays
de l’UMA s’est révélée une contrainte majeure ; (iii) l’appui institutionnel modeste au
Secrétariat de l’UMA a été bénéfique pour la coordination mais reste insuffisant eu
égard à l’ampleur de la tâche ; (iv) bien que pertinents, les projets transfrontaliers se
sont avérés difficilement réalisables compte tenu des difficultés dans la mise en place
de véritables mécanismes de cofinancement et d’intervention au-delà de la
coordination pour mettre en œuvre des projets d’investissement inter-pays
maghrébins.
Les actions du PASR doivent répondre aux principes directeurs suivants : (i)
s’adresser aux problèmes d’ intérêts partagés par les pays maghrébins et avoir un
impact tangible et rapide sur la mise en œuvre des PAN/LCD ; (ii) Consolider les
acquis du précédent PASR/LCD et renforcer les institutions existantes plutôt que d’en
créer des nouvelles ; (iii) mettre en synergie les trois conventions de Rio (iv) être
complémentaires à d’autres programmes Maghrébins ayant trait à la gestion durable
des ressources naturelles ; (v) avoir un caractère fédérateur pour contribuer à
renforcer la convergence des positions des pays du Maghreb vis-à-vis des défis
majeurs de la sous région et sur la scène internationale et (vi) disposer d’un
cofinancement catalytique par les pays de l’UMA et se prêter à une mise en œuvre
conjointe.
Appliquant les principes directeurs énoncés dans le paragraphe précédent comme des
critères de sélection, les interventions prioritaires retenues sont groupées en quatre
programmes d’appui à la mise en œuvre concertée des PAN/LCD des cinq pays de
l’UMA. Ensemble, ils concrétisent le PASR/LCD au Maghreb 2011-2020 et
contribuent à la réalisation des objectifs opérationnels de la stratégie décennale
2008-2018 de la CCD.
Au niveau des pays du Maghreb, le cadre actuel pour la mise en œuvre des trois
conventions de RIO souffre du faible niveau de sensibilisation et d’éducation des
différents groupes d’intérêt et des capacités d’intervention liés aux problèmes de la
lutte contre DDTS et à l’adaptation aux changements climatiques. Les objectifs de ce
programme sont: (i) l’amélioration des conditions favorables à la lutte contre la
DDTS et à l’adaptation aux changements climatiques dans le cadre de l’actualisation
des PAN/LCD ; (ii) la sensibilisation et l’éducation des groupes d’intérêts ; et (iii) le
renforcement des capacités individuelles et institutionnelles.
Les activités pour concrétiser le premier objectif incluent : (i) l’évaluation des
expériences respectives des PAN /LCD et leur intégration effective dans les plans de
développement pour une lutte efficace contre la DDTS ; (ii) le développement de
mécanismes opérationnels pour valoriser les synergies entre les trois conventions de
RIO ; (iii) l’actualisation des PAN/LCD sur la base d’une approche plurisectorielle et
de leur alignement aux orientations de la stratégie 2008-2020 de la CCD ; et (iv)
l’organisation avec l’OSS, dans le cadre du SCIDE-UMA ; d’un premier atelier
Maghrébin sur le partage des expériences et des résultats de la revue et de
l’actualisation des PAN/LCD et d’autres rencontres thématiques sur les expériences et
acquis respectives de la mise en œuvre des PAN /LCD.
Les activités pour concrétiser le troisième objectif consistent à : (i) assister les pays à
entreprendre une autoévaluation de leurs capacités d’exécution des PAN/LCD pour
déterminer les lacunes, les besoins de formation et de renforcement institutionnel au
niveau de la cohérence, de la complémentarité dans la délimitation des attributions
des institutions et de leurs structures de gouvernance ; (ii) assister les pays à mettre
en œuvre des programmes nationaux de formation des cadres et de renforcement
Le coût total du Programme d’Appui no1 est estimé à 5 860 000 USD à financer à
concurrence de 56% par les pays de l’UMA essentiellement en nature et d 44 % par
des cofinancements sous forme de dons par les partenaires de développement.
Le coût total du programme d’action no 2 est estimé à 3 170 000 USD à financer
essentiellement en nature à concurrence de 58% par les pays de l’UMA et 42% par des
cofinancements sous forme de dons par les partenaires de développement.
les objectifs sont : (i) doter les pays de l’UMA d’un système efficient et synergique
d’alerte précoce à la sécheresse dont la conception a été réalisée par l’OSS ; et (ii)
développer système maghrébin de suivi et d’évaluation de l’impact des actions de lutte
contre la DDTS sur les ressources naturelles et sur les conditions de vie des
populations des zones touchées.
Les activités pour concrétiser le deuxième objectif portent sur : (i) le développement
d’une approche maghrébine pour le suivi et l’évaluation de l’impact de la DDTS en se
basant sur les acquis du PASR/LCD au Maghreb (réseau ROSELT) ; (ii) la sélection
des domaines et des trajectoires d’impact appropriés au contexte environnemental des
conditions de vie et des caractéristiques du milieu rural au Maghreb en se basant sur
les travaux et résultats de recherches appropriés ; (iii) la sélection des indicateurs
d’impacts mesurables et applicables aux domaines et trajectoires d’impact retenus ;
(iv) le développement d’une méthodologie simple et fiable pour la mesure qualitative et
quantitative des indicateurs d’impact de la DDTS ; (v) la diffusion et le partage des
résultats de suivi et évaluation à travers le réseau SCIDE –UMA.
Le coût total du programme d’action no 4 est estimé à 2 870 000 USD à financer
essentiellement en nature à concurrence de 39% par les pays de l’UMA et 61% par des
cofinancements sous forme de dons par les partenaires de développement.
L’UMA et l’Afrique de l’Ouest : les pays de l’UMA et les pays sahéliens ont toujours
marqué un intérêt pour une coopération dans le cadre de la CCD. A travers le
PASR/LCD au Maghreb 2011-2020, l’UMA renouvellerait la volonté du Maghreb
pour coopérer sur des questions d’intérêt commun avec les pays sahéliens couverts
par le PASR Afrique de l’Ouest.. Le programme SolArid, qui soutient ces deux PASRs,
peut offrir un espace de solidarité entre tous les acteurs concernés par la lutte contre
la désertification et la pauvreté dans la région saharo sahélienne
10
Pour les acteurs et les organes de mise en œuvre, il s’agit d’associer les structures
gouvernementales, les structures de coopération sous-régionales et internationales, les
organisations de la société civile et les partenaires de développement. Le Ministère en
charge de l’environnement au niveau de chacun des pays jouera le rôle de chef de file
et de coordination.
Pour garantir le succès de la mise en œuvre du PASR, il faut une mobilisation
suffisante et à temps des ressources humaines, financières, logistiques et matérielles.
Les gouvernements des pays de l’UMA doivent inscrire dans leur budget, à travers leur
PAN/LCD respectif, une dotation destinée au cofinancement du PASR.
6. Le Suivi evaluation:
Dans quelle
mesure, les actions menées ont produit les résultats escomptés sur la base des
indicateurs de performance figurant dans la description détaillée de chaque
programme présentée dans le chapitre VI de ce rapport ?
11
La sous région du Maghreb subit depuis longtemps, une dégradation accélérée de ses
ressources naturelles du fait des changements climatiques, des sécheresses fréquentes
et des différentes pressions exercées par l’homme pour assurer sa subsistance à
travers les activités agricoles, forestières, pastorales et d’ élevage, etc. Une forte
proportion des territoires nationaux des pays du Maghreb est soit complètement
désertique ou très sévèrement ou sévèrement dégradée. Les superficies désertifiées, et
celles fortement ou moyennement affectées par la désertification couvrent plus de 75 %
du territoire de chacun des pays maghrébins. Pour faire face aux conséquences du
fléau de la désertification, de la dégradation des terres et de la sécheresse (DDTS) et
conformément aux engagements pris dans le cadre de la Charte Maghrébine de
protection de l’environnement et de développement durable (CMPE-DD) adoptée en
1992 et de la CCD ratifiée en 1996, les cinq pays de l’Union du Maghreb Arabe
(UMA) ont mis en place des politiques de gestion durable de leurs ressources
naturelles et disposent chacun d’un premier plan d’action national sur la lutte contre
la désertification (PAN/LCD) et d’un premier plan d’action sous-régional
(PASR/LCD) couvrant la période 1999-2009.
12
13
Le mot « terres » désigne le « système bio productif terrestre, lequel comprend le sol,
les végétaux, les êtres vivants et les phénomènes écologiques et hydrologiques qui se
produisent à l’intérieur de ce système » (définition par la Convention sur la lutte
contre la désertification -CCD). Il englobe donc les questions liées aux forêts, aux
eaux, aux pâturages et aux sols.
La « gestion durables des terres » a été définie par le sommet de la terre tenue en
Juin 1992 à Rio dans son agenda 21 comme « l’utilisation des ressources en terres, y
inclus les sols, l’eau, les animaux et les plantes, pour la production de biens destinés
à satisfaire les besoins présents de l’humanité et ceux des générations futures, tout en
assurant le maintien de leurs fonctions environnementales ».La gestion durable des
terres (GDT) est, sous cet angle, une approche holistique, intégrée et générale
centrée sur l’usage prudent des écosystèmes et la productivité des terres, et destinée
à aider les pays soumis à une forte dégradation des terres à atteindre les objectifs de
14
Le capital naturel (sols, faune, forêts, eaux, poissons, ressources énergétiques, etc.)
Le capital social (rapports de confiance et de réciprocité, groupes sociaux , réseaux,
droits coutumiers) ;
Le capital humain (capacités, connaissances, savoir faire, modes d’agir et bonne
santé) ;
Le capital physique (infrastructures de base, etc.).
La CCD dispose à son article 11 que «les pays touchés Parties se consultent et
coopèrent pour élaborer, selon qu’il convient, conformément aux annexes pertinentes
concernant la mise en œuvre au niveau régional, des plans d’action sous-régionaux
ou régionaux en vue d’harmoniser, de compléter et de rendre plus efficaces les
programmes d’action nationaux (PAN)». L’article 10 de l’annexe Afrique de la
Convention précise le cadre organisationnel des plans d’action sous-régionaux
(PASR). Ainsi, en Afrique cinq plans d’action sont prévus, un pour chacune des sous
15
16
Les pays concernés par le présent plan d’action de lutte contre la désertification sont
respectivement d’Est en Ouest : la Libye, la Tunisie l’Algérie, le Maroc, et la
Mauritanie. Ces pays, tous membres du l’Union du Maghreb Arabe (UMA) forment
en Afrique du Nord un vaste ensemble géographique et politique s’étendant entre les
latitudes 37° au Nord, 15°au Sud et les longitudes 25° à l’Est Nord et 17° à l’Ouest.
Couvrant une superficie d’environ 5,7 million de km2 et une population de 87
millions d’habitants en 2009 dont plus de 50% sont des ruraux dont les modes de vie
dépendent de l’usage de ressources naturelles vulnérables, la sous-région du
Maghreb Arabe, se caractérisant par le grand bouclier désertique du ‘’ Grand
Sahara’’, est constituée de plaines côtières étroites, des chaines de montagnes de
l’Atlas s’étendant de l’Océan Atlantique au sud du Maroc jusqu’au Nord de la
Tunisie en Méditerranéen ,et de hauts plateaux. Les montagnes élevées de l’Atlas
constituent des bassins versants dont certains sont transfrontaliers où les rivières
déversent leurs eaux dans la Méditerranéen ou dans l’Océan Atlantique ainsi que
dans les plaines et les dépressions.
17
Les ressources en sols sont rares au Maghreb. En effet, 78 % sont des terres
incultes, 15,7 % des parcours, 2% des forêts et uniquement 4% cultivable à vocation
agricole ou superficie agricole utile (SAU) dont 8,2 % en irrigué. Les sols sont en
majorité riches en calcium voire gypseux, ce qui limite leur productivité. La
superficie forestière est très limitée et ne représente que 1.9% du territoire, taux
largement inferieur à celui de 20% recommandé pour un environnement équilibré et
un développement durable. La superficie irriguée ne représente que 0,3% de la
superficie totale, alors que ce taux au niveau mondial est de 17,1%. Pour les pays de
la méditerranéen du nord, il est de 16,5% et pour les pays du sud de la méditerranéen
il est de 28,4%. Le ratio des superficies irriguées n’est que de 27,1 ha pour 1000
habitants, alors que la moyenne mondiale est de 43,2 ha irrigués pour 1000
habitants.
18
19
20
21
22
Les graves sécheresses qui seront de plus en plus fréquentes auront des conséquences
directes et sérieuses sur les petits exploitants dans les zones touchées : perte de
revenus et d’emplois, réduction des disponibilités alimentaires, hausses connexes des
prix, désertification et dégradation des terres. Le changement climatique aura aussi
pour effet d’augmenter le niveau de la mer le long des cotes, ce qui accroitra les
risques d’inondation dans ces zones, aggravera l’érosion côtière et dégradera les
écosystèmes marins. La menace que fait peser le changement climatique sur la
sécurité alimentaire au Maghreb l’emporte sur les autres menaces, en particulier
dans les zones les plus arides et désertiques.
23
24
Menaces Réponses
Perte de l’agro-biodiversité
Conserver et caractériser conjointement le matériel
génétique végétal et animal.
Développer des stratégies de diversification des modes de
vie
Vulnérabilité accrue des éleveurs Gestion des conflits
dans les zones de parcours Alerte et réponse précoce à la sécheresse
Assurance agricole
MAGHREB
filet de sécurité
DE LUTTE2011
25
26
27
Le lancement d’un processus pour l’approbation par les instances des pays
l’UMA de ce projet de charte maghrébine
28
Elaboré et adopté bien avant la majorité des PAN/LCD des pays, le PASR
s’est avéré insuffisamment ancrée dans ces derniers pour lui assurer
l’internalisation nécessaire en vue de faciliter son financement et sa mise en œuvre
conjointement par les pays.
La réalisation des projets inscrits dans le PASR a été trop dépendante des
financements externes qui ne s’étaient pas matérialisés conformément aux
prévisions.
Bien que pertinents, les projets transfrontaliers tels que la mise en place d’un
réseau régional de surveillance des écosystèmes ou d’actions conjointes de
développement intégré des ressources naturelles partagées des zones
transfrontalières se sont avérés difficilement réalisables d’une manière
satisfaisante compte tenu des difficultés dans la mise en place de véritables
29
Recommandations
30
31
4.1. Justification
Selon les dispositions de la CCD, les pays affectés sont appelés à se consulter et
coopérer à travers l’élaboration et la mise en œuvre de programmes d’actions
sous-régionaux centrés sur les questions qui se prêtent mieux à une approche
régionale. Ainsi, l’article 11 de la convention stipule que : « les pays touchés Parties
se consultent et coopèrent pour élaborer, selon qu’il convient, conformément aux
annexes pertinentes concernant la mise en œuvre de programmes d’action sous-
régionaux et régionaux en vue d’harmoniser, de compléter et de rendre plus efficaces
les programmes nationaux. Cette coopération peut s’étendre aussi à l’application des
programmes conjoints arrêtés d’un commun accord sur la gestion durable des
ressources naturelles transfrontalières, la collaboration scientifique et technique et le
renforcement des capacités ».
L’article 11 de l’annexe Afrique précise quant à lui le champ d’action des PASR/LCD
en Afrique. « Les programmes d’action sous-régionaux sont centrés sur les questions
qui sont mieux traitées au niveau sous-régional. Les programmes d’actions sous-
régionaux créent, lorsqu’il y a lieu, des mécanismes pour la gestion des ressources
naturelles partagées. De tels mécanismes permettent de régler efficacement les
problèmes transfrontaliers liés à la dégradation des terres et à la désertification et
apportent un appui à la mise en œuvre harmonieuse des programmes d’action
nationaux ».
32
Le PASR offre à cet égard, un cadre et une opportunité pour (i) le développement d’
une large coalition entre les acteurs aux différents niveaux, (ii) l’amélioration de la
collecte, la gestion et la dissémination de l’information et du savoir faire sur la
gestion durable des terres (iii) un meilleur positionnement de la problématique de
l’environnement et de la Gestion durable des terres dans les priorités nationales des
5 pays de l’UMA notamment : (i) la Charte Maghrébine de protection de
l’environnement et de développement durable (CMPE-DD) adoptée en 1992 ; et (ii)
la Vision Stratégique Agricole Magrébine 2030 adoptée en 2009 et son plan d’action
2011-2020 en cours d’adoption.
Les résultats et leçons apprises des expériences précédentes sur la lutte contre la
désertification menées par les pays du Maghreb et par le Secrétariat Général de
l’UMA dans le cadre de l’ élaboration et la mise en œuvre des PAN/LCD et du
PASR/LCD et les résultats des études spécifiques sur la désertification au Maghreb
entreprises par l’UMA ont constitué une base importante pour élaborer les nouvelles
orientations du PASR 2011-2020.
33
34
(i) Convergents avec les quatre objectifs de la vision stratégique agricole maghrébine
2030 adoptée en octobre 2009 et énoncés comme suit : (a) améliorer les revenus et
la compétitivité des agriculteurs par l’accélération de l’augmentation des rendements
et l’adoption de l’approche filière ; (b) conserver, améliorer et utiliser durablement
les ressources naturelles et la biodiversité ; (c) Améliorer l’environnement
institutionnel et promouvoir une politique agricole commune conduisant à des
structures d’économie agricole complémentaires et non concurrentielles ;et (c)
dynamiser les échanges agricoles maghrébins et créer une zone de libre échange.
(ii) Pertinents aux quatre objectifs stratégiques et cinq objectifs opérationnels du
plan cadre de la stratégie décennale 2008-2018 de la CCD. Sur la base des réponses
au questionnaire d’évaluation et des discussions avec les participants des pays de
l’UMA et des partenaires régionaux et internationaux à l’atelier de concertation
tenu à Rabat du 19 au 21 Mai 2010, relatives aux orientations du nouveau
35
(i) Répondre à des besoins à intérêt partagé par les pays maghrébins et avoir un
impact tangible et rapide sur la mise en œuvre des PAN/LCD. Les actions
horizontales telles que le renforcement des capacités, l’élaboration d’études
prospectives et l’accès aux connaissances sur la DDTS doivent avoir une
priorité ;
(ii) Consolider les acquis du précédent PASR/LCD et construire sur les initiatives et
institutions existantes plutôt que d’en créer des nouvelles ;
(vii) Se prêter à un cofinancement catalytique par tous les pays de l’UMA et une
mise en œuvre conjointe et en étroite collaboration avec les partenaires au
développement.
36
5.1. Approche
Les domaines d’interventions prioritaires du PASR/LCD au Maghreb pour 2011-
2020 constituent les axes stratégiques pour lesquels des actions partagées pour
répondre à des préoccupations communes peuvent être menées entre plusieurs pays
du Maghreb pour lutter contre la DDTS et de mieux s’adapter aux changements
climatiques.
37
Justification et objectifs
Les objectifs de ce programme d’appui aux pays du Maghreb sont: (i) l’amélioration
des conditions favorables à la lutte contre la DDTS et à l’adaptation aux
changements climatiques dans le cadre de l’actualisation des PAN/LCD ; (ii) la
sensibilisation et l’éducation des groupes d’intérêts ; et (iii) le renforcement des
capacités individuelles et institutionnelles.
Composantes du Programme
38
Développer des mécanismes opérationnels pour valoriser les synergies entre les
trois conventions de RIO sur l’environnement dans le cadre des PAN/LCD.
Sur la base des résultats de la revue et des synergies entre les trois conventions de
RIO, actualiser les PAN/LCD sur la base d’une approche plurisectorielle et
d’alignement aux orientations de la stratégie 2008-2020 de la CCD.
Sans être limitatif, les principaux partenaires techniques pour la mise en œuvre de
la composante sont au niveau national : les départements ministériels de
l’agriculture et des ressources en eau, de l’environnement, et de l’économie et des
finances.
Pour une période d’exécution effective sur cinq ans, le coût total de la
composante est estimé comme suit à 1 260 000 USD à financer à concurrence de
57% par les pays de l’UMA essentiellement en nature et de 43 % par des
cofinancements en espèces sous forme de dons par les partenaires de développement.
39
Unité : USD
Catégorie de coût Contributio Cofinancemen Total
n des pays t à mobiliser (USD)
de l’UMA (don)
Personnel technique (contribution en 500 000 500 000
nature)
Consultants (contribution en espèce) 300 000 300 000
Ateliers nationaux et régionaux
Facilités (contribution en nature) 100 000 100 000
Contribution en espèce 100 000 150 000 250 000
espèces l)
% 57% 43% 100%
Composante 2: Appui à la sensibilisation et éducation des acteurs
Elaborer un programme national à long terme sur les thèmes et les outils de
sensibilisation et d’éducation des différents groupes d’intérêts afin des s’investir
efficacement dans les résolutions des problèmes de lutte contre la DDTS.
Sans être limitatif, les principaux partenaires institutionnels pour la mise en œuvre
de la composante sont au niveau national : les départements ministériels de
l’agriculture, des ressources en eau, de l’environnement, de l’intérieur, les
collectivités et les élus locaux, les organisations professionnelles agricoles, les
organisations non gouvernementales, les services de vulgarisation agricole, les
établissements scolaires, la société civile, les mass médias et les agences de presse
dans les pays.
41
Unité : USB
Personnel technique
800 000 800 000
(contribution en nature)
Consultants (contribution en
400 000 400 000
espèce)
MAGHREB
Coûts et financement de la composante
DE LUTTE 2011
42
CONTRE
-2020
Ateliers nationaux et
régionaux
Contribution en nature 200 000 200 000
Contribution en espèce 100.000 250 000 350 000
Coordination, gestion
Composante 2 : Appui à la sensibilisation et éducation des acteurs
administrative et
20 000 190 000 210 000
financière (20% de la
42
% 56 % 44 % 100 %
Pour une période d’exécution effective sur cinq ans, le cout total de la composante
43
Pour une période d’exécution effective sur cinq ans, le cout total de la composante
est estimé à 2 040 000 USD à financer à concurrence de 56% par les pays de
l’UMA essentiellement en nature et de 44 % par des cofinancements sous forme de
dons par les partenaires de développement.
44
Unité : USD
Le cout total du Programme d’appui n° 1 est estime à 5 860 000 USD à financer à
concurrence de 56% par les pays de l’UMA essentiellement en nature et d 44 % et
par des cofinancements sous forme de dons par les partenaires de développement.
La ventilation du cout par composante est présentée dans le tableau ci-dessous:
2 560 000
1 140 000
5 860 000
(USD)
100%
Total
Cofinancement à
mobiliser (don)
1 140 000
2 580 000
540 000
900 000
44%
Contribution
des pays de
1 420 000
2 040 000
3 280 000
720 000
l’UMA
56%
PAN/LCD et cadre favorable
Appui à la sensibilisation et
Total
%
capacités
46
Justification et objectifs
47
48
Coordination, gestion
administrative et
financière (20% de la 150 000 220 000 370 000
contribution en espèce)
Total général
1 850 000 1 320 000 3 170 000
49
Justification et objectifs
Comme les pays de l’UMA partagent les mêmes objectifs de sécurité alimentaire et
les mêmes défis de la rareté de l’eau et des changements climatiques, une recherche
maghrébine en réseau dans ce domaine par la mise en commun des ressources
humaines et financières bénéficierait un plus grand nombre d’agriculteurs dans les
zones touchées par la DDTS.
50
Sans être limitatif, les principaux partenaires institutionnels pour la mise en œuvre
du programme sont :
Coûts et financement.
Pour une période d’exécution effective sur cinq ans, le cout total du programme est
estimé à environ de 3620 000 USD à financer à concurrence de 58% par les pays de
l’UMA essentiellement en nature et de 42% par des cofinancements sous forme de
dons.
51
Justification et objectifs
53
54
55
MAGHREB
changements climatiques.
DE LUTTE 2011
Programme Appui 3 : Appui à la
gestion administrative et financière par l’UMA.
56
CONTRE
recherche scientifique et à la
documentation des acquis de la
-2020
2 060 000 1 560 000 3 620 000
recherche sur la lutte contre la
DDTS et la conservation des
ressources naturelles au Maghreb
Programme Appui 4 : Appui à la
mise en place du Système d’Alerte
Précoce de la Sécheresse et au suivi 1 130 000 1 740 000 2 870 000
et évaluation des impacts de la lutte
Récapitulation des Coûts et financement par programme
56
estimations dans le tableau qui suit incluent 20 % de contributions en espèce à titre
de l’UMA et 46 % sous forme de dons par les partenaires de développement. Les
de frais de coordination par les institutions maghrébines chefs de file et des frais de
L’UMA et l’Afrique de l’Ouest : les pays de l’UMA et les pays sahéliens ont
toujours marqué leur intérêt pour une coopération dans le cadre de la CCD. A
travers le PASR/LCD au Maghreb 2011-2020, l’UMA renouvelle la volonté du
Maghreb pour coopérer sur des questions d’intérêt commun avec les autres pays
57
58
Pour les acteurs et les organes de mise en œuvre, il s’agit d’associer : les structures
gouvernementales, les structures de coopération sous-régionales et internationales,
les organisations de la société civile et les partenaires de développement dont les plus
importants ont été indiqués dans la description détaillée des programmes dans le
chapitre V ci-dessus. Les structures gouvernementales qui seront associées incluent
les départements ministériels intervenant dans la gestion des ressources naturelles
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60
61
Dans quelle mesure, les actions menées ont produits les résultats escomptés sur la
base des indicateurs de performance figurant dans la description détaillée de
chaque programme présentée dans le chapitre V de ce rapport.
62
VII
Evaluation des PAN/LCD et du PASR/LCD AU MAGHREB
1999-2009
Introduction
Cette annexe constitue une synthétise du rapport d’évaluation du progrès réalisé
durant la période 1999-2009 par la première génération des Programmes d’action
nationaux sur la lutte contre la désertification (PAN/LCD) des pays de l’Union du
Maghreb Arabe et du Plan d’Action Sous-régionale sur la Lutte contre la
Désertification (PASR/LCD au Maghreb 1999-2009 . La Tunisie a adopté son
PAN/LCD en 1998, la Mauritanie et le Maroc en 2002, l’Algérie en 2003 et la Lybie
en 2004. Le PASR/LCD au Maghreb a été adopté par les pays de l’UMA à Alger en
Septembre 1999. Le PASR est piloté par le Secrétariat General de l’UMA.
63
7.1.2 PAN/LCD-Maroc
Les objectifs et les principes directeurs sont cohérents avec ceux de la stratégie 2020
de développement rural du pays. Il met l’accent sur la nécessité de répondre aux
besoins exprimés par les communautés rurales en matière de développement
agricole et d’amélioration des conditions de vie dans les zones touchées. En ce qui
concerne le renforcement institutionnel, le PAN/LCD Marocain insiste sur la
nécessité de développer et de renforcer les capacités des organisations de la société
civile de base, partenaires essentiels pour la mise en œuvre des actions de lutte
contre la désertification et de gestion durable et responsable des ressources
naturelles. En ce qui concerne son opérationnalisation, en plus de la fixation d’un
horizon temporel de 20 ans, le PAN/LCD Marocain a fourni des indications précises
sur les sources de financement à travers des partenariats avec les programmes
sectoriels en cours à l’horizon 2020 ayant trait à la lutte contre la désertification.
7.1.3 PAN/LCD-Algérie
64
Le PAN/LCD Algérien s’identifie avec les objectifs et les domaines d’action des
programmes sectoriels en cours et répond bien au principe d’intégration et
d’harmonisation. Par contre, l’absence d’actions prioritaires et pilotes sur lesquelles
le PAN/LCD doit se concentrer à travers des moyens financiers spécifiques et des
mécanismes d’intervention innovants limite son rôle catalytique. En ce qui concerne
les appuis institutionnels et juridiques, le PAN/LCD a prévu des actions
d’accompagnement pour améliorer la capacité d’intervention des agences
d’exécutions ainsi que des mesures législatives pour renforcer le cadre juridique et
réglementaire. Pour son opérationnalisation, l’horizon temporel du PAN/LCD
Algérien n’est pas précisé et tend à se confondre avec celui des programmes
sectoriels en cours. Le processus de préparation du PAN Algérien basé sur une
démarche de concertation inclusive, étalée sur 2 ans constitue un point fort. Pour le
financement, le PAN reconnait que les allocations budgétaires réservées à la lutte
contre la désertification dans le cadre des programmes sectoriels en cours sont
insuffisants.
7.1.4 PAN/LCD-Tunisie
65
Le PAN/LCD Libyen est fondé sur une approche pilote consistant à initier huit
programmes démonstratifs à dimension réduite pour le développement durable des
ressources naturelles en sol, en eau et en couvert végétal. Les huit programmes
portent sur : l’amélioration pastorale ; le développement des zones forestières ; la
fixation des dunes de sable côtières et intérieures ; le développement des parcs
nationaux ; l’amélioration de la productivité agricole en sec et en irrigué ; le
développement des terres salées ; le développement des Oasis ; et le suivi-
évaluation de la désertification au niveau national.
Les huit projets pilotes inclus dans le PAN sont tous pertinents à la lutte contre la
désertification, et leurs objectifs sont clairement énoncés et bien justifiés. Leur
dimensionnement portant sur des superficies réduites et représentatives de larges
écosystèmes constitue une bonne approche et prudente dans le contexte libyen
66
Au niveau de la gestion durable des ressources en eau, une politique visant une
meilleure exploitation de toutes les ressources en eau du pays notamment dans le
cadre de l’aménagement du Bassin de fleuve Sénégal est mise-en place à travers des
aménagements hydro-agricoles pour l’irrigation et l’alimentation en eau potable.
Pour le domaine forestier, des travaux de reboisement pour restaurer les forets
dégradés ont été réalisés. Pour La lutte contre l’ensablement, des travaux de
stabilisation mécanique et biologique des dunes de sable pour protéger la ville de
Nouakchott contre l’ensablement ont été réalisés. Pour les ressources pastorales, des
travaux d’entretien du réseau de pare feu à travers les sept Wilaya agro-pastoral du
pays ont été réalisés.
Au niveau Participation des usagers des ressources naturelles et des sociétés civile
dans la mise en œuvre du PAN, certaines ONGs ont joué un rôle actif lors des
travaux de concertation décentralisée et ont exécuté des projets pilotes de lutte contre
67
7.2.2 PAN/LCD-Maroc
Les réalisations ont couvert les domaines suivants (i) le développement de la petite
et moyenne hydraulique (PMH) avec la construction et la réhabilitation des canaux
d’irrigation de points d’eau , de puits et de bassins ; (ii) la réalisation de Périmètres
de Mise en Valeur en Bour (PMVB)par des travaux de conservation des eaux et de
sols, l’aménagement pastoral par la plantation d’arbustes fourragers, le
développement des filières de production par la distribution de plants arboricoles, et
(iii) le développement forestier par des actions de délimitation des terres ,de lutte
contre les incendies de forêts, de reboisement et de reconstitution des forêts, de
conservation des eaux et des sols dans les bassins versants, de lutte contre
l'ensablement.
68
Pour une meilleure gestion des parcours qui subissent une exploitation exagérée de
la part des populations usagères, un accord tripartite a été conclu entre les
principaux départements en charge de la gestion des parcours au niveau des hauts
plateaux de l’Oriental. Il s’agit du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime
(MAPM), du Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la
Désertification (HCEFLCD) et du Ministère de l’Intérieur. Cet accord vise à asseoir
une collaboration étroite entre ces trois partenaires précisant leurs rôles et
attributions respectifs en matière d’aménagement et de gestion durable des parcours
dans cette région. L’accord en question tient compte des trois principes
fondamentaux qui sont :(i) l’adéquation du type d’aménagement avec la vocation des
écosystèmes de l’oriental et à leur gestion durable ;( ii) le respect des usages et
coutumes en matière du droit de pacage existant entre les groupements ethniques ; et
(iii) le partenariat et la participation de toutes les parties concernées pour
l’aménagement global, intégré et durable de l’espace pastoral.
7.2.3 PAN/LCD-Algérie
Les réalisations ont intéressé les domaines suivants : (i) la mise en œuvre des PDRIs
sur la base de contrats de performance. Les types d’action incluent la modernisation
des villages et des Ksour, la diversification des activités économiques, la protection
et la valorisation des ressources naturelles et la protection et la valorisation du
69
En matière de mobilisation des ressources en eau, les réalisations ont porté sur la
construction de barrages et la mise en place de systèmes de transfert de leurs eaux
sur les lieux de consommation. En matière d’alimentation en eau potable, les
réalisations portent sur le raccordement de la population urbaine au réseau public
d’adduction d’eau potable (AEP) faisant passer le taux de couverture de 78%en 1999
à 93 % en 2009. En matière d’assainissement et de protection de l’environnement, les
réalisations portent sur la protection de plusieurs villes contre les inondations,
l’extension du réseau national d’assainissement faisant passer le taux de
raccordement à 86%.
Bien que le PAN/LCD Tunisien a été élaboré et adopté en 1998, la lutte contre la
désertification est inscrite parmi les préoccupations nationales depuis
l’indépendance du pays en 1956. Elle est devenue plus explicite depuis les années
soixante-dix après la conférence de Nairobi en 1977. Cet effort s’est concrétisé en
1985 par l’adoption d’une stratégie nationale de LCD et sa mise en œuvre à travers
les plans quinquennaux de développement économique et social successifs.
Les réalisations ont porté sur les domaines suivants : (i) la mobilisation des
ressources en eau par la création de périmètres irrigués, la construction de
barrages collinaires, la création de forages profonds, et la poursuite du programme
national de recharge artificielle des nappes. (ii) l’aménagement sylvo-pastoral par
des plantations forestières pastorales et l’amélioration des parcours ; (iii) la
conservation des eaux et des sols dans les bassins versant, l’entretien; (iv) la
protection des forêts par l’ouverture et l’entretien de pistes forestières et de pare-
feu ; (v) la lutte contre l’ensablement; (vi) la protection de la faune et de la flore par
la promulgation de décrets pour la création de parcs et de réserves naturels ; (vii)
La recherche appliquée sur plusieurs thèmes prioritaires liés à la lutte contre la
désertification (agriculture de conservation , économie en eau d’irrigation,
régénération naturelle des forets) ; (viii) le développement de partenariat avec les
agences de développement pour financer des Projets de Développement Agricole
intégré (PDAS) et des Projets de Gestion des Ressources Naturelles (PGRNs); et (ix)
le suivi-évaluation par la mise en place à titre pilote en collaboration avec l’OSS
d’un système de suivi et d’évaluation de l’impact.
70
Les réalisations ont porté sur les domaines suivants: (i), les plantations forestières,
la création et l’entretien de puits et la réhabilitation des ouvrages de collecte des
eaux de pluie, la clôture des périmètres de plantations et de mise en défens , la
construction d’ouvrages de rétention des eaux de ruissellement, la réhabilitation et
l’entretien de pépinières forestières et pastorales, et la création de nouveaux parcs et
réserves naturels ; (ii) le développement pastoral par l‘installation de clôture de
protection , le réensemencement et la fertilisation aérienne , le creusement de points
d’eau pastoraux, et la réalisation d’ouvrages de rétention des eaux de ruissellement ;
et (iii) la mise à niveau des codes suivants : pastoral et forestier ; des eaux ; de la
chasse ; du métier d’éleveur pastoral ; de protection de la flore et de la faune et la
constitution d’un comité pour l’étude et l’évaluation de toute la législation existante
en vue de son actualisation et le renforcement de son application.
71
A. Partenariats
La Banque Mondiale pour l’élaboration des études sur le traitement des bassins
versants et l’aménagement des parcours.
72
L’OSS sur financement de l’UE pour la mise en place des systèmes de suivi-
évaluation des programmes de LCD dans les Pays de l’UMA (programme SMAT
et projet ROSELT).
B. Réalisations
Une carte maghrébine des ressources en eau (utilisée comme base de référence)
73
La mobilisation des ressources pour 2 ONGs pour la réalisation d’un Projet frontalier
Tuniso-Algérien (Oasis de Hazoua et d’El-Oued)
La tenue d’un atelier de validation du contenu du SCIDE à Tunis piloté par l’OSS.
Au niveau de l’appui à la mobilisation des ressources financières, les acquis portent sur.
La conception d’un fonds de financement pour l’environnement avec un guichet pour les
actions de la LCD en Mauritanie (Fonds crée).
Le lancement d’un processus pour l’approbation par les instances des pays l’UMA de ce
projet de charte maghrébine.
La décision par les Ministres de l’Environnement des pays de dialogue 5+5 tenue à Alger
du 26 et 27 Avril 2010 , de retenir le PASR/LCD au Maghreb comme cadre de
coopération entre les deux rives de la Méditerranée dans le domaine de LCD et
d'adaptation au changement climatique.
74
Les expériences de LCD antérieures aux PANs ont révélé que les approches
«d’en haut » selon lesquelles les actions de lutte contre la désertification étaient
souvent élaborées et réalisées par l’Etat sans se soucier de la participation
effective de la population locale ont peu réussi et n’ont pas conduit à des impacts
durables. Pour le cas de l’Algérie, l’approche participative a été initiée et
appliquée à partir de 1996
Malgré leur rôle affiché de cadre fédérateur, les PAN/LCD se sont caractérisés
d’une façon générale par des approches de financement et d’interventions à
caractère sectoriel alors que la lutte contre la désertification, la dégradation des
terres et la sécheresse (DDTS) et la pauvreté dans les zones touchées exige pour
les PAN/LCD d’adopter une des stratégies supra sectorielles pour leur
financement et leurs interventions financement.
75
Bien que les PAN/LCD aient été adoptés par tous les gouvernements de la sous-
région comme programmes prioritaires, dans certains cas formellement intégrés
dans programmes sectoriels et les plans de développement, les ressources
financières qui leur ont été alloué sont restées insuffisantes et variables d’un pays
à l’autre eu égard à l’ampleur du phénomène de la DDTS.
Les PAN/LCD ont permis aux pays de l’UMA d’intégrer la DDTS dans leurs
politiques et stratégies nationales. Mais cette volonté ne s’était pas traduite dans
tous les pays par des progrès suffisants sur le terrain pour inverser
significativement la dégradation des ressources naturelles.
Les interventions des PAN/LCD sur le terrain ont été fortement disproportionnées
en faveur des actions techniques par rapport aux activités horizontales de
renforcement des capacités des acteurs de base et de coordination entre les
partenaires
Les possibilités d’accès à des financements extérieurs sous forme de don pour les
besoins de la CCD se son révélés sont de plus en plus limitées pour la majorité des
pays de l’UMA.
Le PASR/LCD au Maghreb s’est fixé des objectifs ambitieux par rapport aux
ressources financières et moyens susceptibles d’être mobilisés pour sa mise en
œuvre.
Elaboré et adopté bien avant la majorité des PAN/LCD des pays, ont été finalisé et
approuvés le PASR/LCD au Maghreb s’est avéré insuffisamment ancrée dans ces
derniers pour lui assurer l’internalisation nécessaire en vue de faciliter son
financement et sa mise en œuvre conjointe par les pays.
L’absence d’un cofinancement par les pays de l’UMA pour la mise en œuvre du
PASR a été une contrainte majeure.
76
Bien que pertinents, les projets transfrontaliers tels que la mise en place d’un
réseau régional de surveillance des écosystèmes ou d’actions conjointes de
développement intégré des ressources en eau partagées se sont avérés
difficilement réalisables compte tenu du contexte limitatif au niveau institutionnel
et de financement pour le PASR/LCD au Maghreb.
7.3.2. Recommandations
Concevoir les PAN/LCD selon une approche territoriale basée sur les spécificités
zonales et sous la forme de programmes d’action négociés avec et adaptés par la
population locale et les partenaires qui se chargeront de leurs mises en œuvre.
Inclure dans les plans de financement des PAN/LCD des contributions pour le
cofinancement du PASR/LCD au Maghreb .
77
78
79
1.
VIII
Programme d’action sous-régional de lutte contre la désertification – UMA-
Secrétariat General, 1999 : Rabat.
80
13. UNCCD, 2007: Report of the Conference of the Parties on its eighth session,
held in Madrid from 3 to 14 September 2007; Addendum Part two: Action taken
by the Conference of the Parties, Decision 3/COP.8 –The 10-year strategic plan
and framework to enhance the implementation of the Convention (2008-2018).
17. ICARDA: Helping farmers to cope with Climate Change. ICARDA: Hot Spots of
vulnerability to Climate Change.
81
82