08-Déterminants MPSI 2023-2024 Lizdihar
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CPGE Tétouan - MPSI Notes de cours: Déterminants 2023-2024
Dans toute la suite, K est l’un des corps R ou C. n désigne toujour un entier⩾ 1 et l’ensemble Sn désigne
l’ensemble des permutations de l’intervalle discret J1, nK.
Preuve :
− Pour (iii) =⇒ (ii) : Voir qu’une transposition est une permutation et utiliser la remarque 1.
− Pour (ii) =⇒ (iii) : Si σ permutation de J1, nK, alors il existe des transpositions τ1 , . . . , τm telles que σ = τm ◦ · · · ◦ τ1 . Vérifier
ensuite(récurrence sur k ∈ J1, mK) que : ∀ (x1 , . . . , xn ) ∈ E n , Φ x(τk ◦···◦τ1 )(1) , . . . , x(τk ◦···◦τ1 )(n) = (−1)k Φ (x1 , . . . , xn ).
Dans l’étape héridité, après fixer (x1 , . . . , xn ) ∈ E n et pour simplifier, adopter la notation :
(y1 , . . . , yn ) = xτk+1 (1) , . . . , xτk+1 (n) (càd : ∀j = 1, . . . , n, yj = xτk+1 (j) ) et appliquer l’hypothèse de récurrence à ce n-uplet.
Attention aux indixations ! N’écrivez pas :
Φ xτk+1 ((τk ◦···◦τ1 )(1)) , . . . , xτk+1 ((τk ◦···◦τ1 )(n)) = −Φ x(τk ◦···◦τ1 )(1) , . . . , x(τk ◦···◦τ1 )(n) . Pourquoi ?
− Pour (i) =⇒ (ii) : Soit (i, j) ∈ J1, nK2 tel que i < j et (xk )n n
k=1 ∈ E .
Φ alternée implique Φ (x1 , . . . , xi−1 , xi + xj , , xi+1 . . . , xj−1 , xi + xj , xj+1 , . . . , xn ) = 0. Développer ceci en appliquant la
linéarité par rapport à chacune des composantes de rang i et j. Puis utiliser deux fois l’alternance de Φ pour obtenir :
Φ (x1 , . . . , xi , . . . , xj , . . . , xn ) = −Φ (x1 , . . . , xj , . . . , xi , . . . , xn ).
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Proposition 2 (Image d’une famille liée par une forme n-linéaire alternée)
Soit Φ : E n −→ K une forme n-linéaire alternée. Alors on a :
2. Le rajout à un vecteur une combinaison linéaire des autres vecteurs d’un n-uplet de vecteurs de E ne change pas
l’image par Φ. Autrement dit, si V = (v1 , . . . , vn ) ∈ E n , alors pour tout k ∈ J1, nK et tout (λj )j∈J1,nK\{k} ∈ Kn−1 , on
P
a : Φ v1 , . . . , vk−1 , vk + j∈J1,nK\{k} λj vj , vk+1 , . . . , vn = Φ(V).
Preuve :
Utiliser le fait qu’une famille est liée signifie que l’une de ses vecteurs est combinaison linéaire des autres. Puis appliquer la n-linéarité et
l’alternance de Φ. [CQFD]
Remarque 2
On verra plus tard(corollaire 2) que la réciproque du point (i) de cette proposition est toujours vraie lorsque l’entier n
coı̈ncide avec la dimension de E.
1. Une forme n-linéaire alternée Φ sur E est entièrement déterminée par l’image d’une base de E.
X n
Y
Plus précisement : si B est une base fixée de E, alors ∀x = (x1 , . . . , xn ) ∈ E n : Φ(x) = ε(σ) aσ(j),j Φ(B),
σ∈Sn j=1
où (ai,j ) 1⩽i⩽n = MatB (x1 , . . . , xn ).
1⩽j⩽n
2. Si deux formes n-linéaires alternées Φ : E n −→ K et Ψ : E n −→ K coı̈ncident sur une base B = (e1 , . . . , en ) de E,
alors elles coı̈ncident partout sur E n . Autrement dit, si Φ(B) = Ψ(B), alors pour tout n-uplet x = (x1 , . . . , xn ) de E n ,
on a Φ(x) = Ψ(x).
Preuve :
Fixer une base B de E et assayer d’établir la formule de Φ(x) en utilisant cette base : Ecrire les vecteurs x1 , . . . , xn dans cette base
sous forme des ”sigma” avec des indices i1 , . . . , in , utiliser la n-linéarité et transformer Φ(x) sous forme d’un ”sigma” multiple d’indice
(i1 , . . . , in ) ∈ J1, nKn . L’alternance de Φ ne laissera figurer que les indices (i1 , . . . , in ) de composantes deux à deux distincts. Puis
considérer le changement d’indice : σ 7→ (σ(1), . . . , σ(n)) = (i1 , . . . , in ), car celui-ci établit une bijection de Sn vers l’ensemble des
n-uplets de J1, nKn à composantes deux à deux distincts. Finir par utiliser l’antisymétrie de Φ.
[CQFD]
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Théorème 2 (Existance et unicité d’une forme n-linéaire alternée relativement à une base)
Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie n ⩾ 1 et B ∈ E n une base de E. Alors, on a :
(i) Il existe une unique forme n-linéaire ΦB alternée sur E telle que ΦB (B) = 1.
(ii) Toute autre forme n-linéaire alternée sur E est colinéaire avec ΦB .
De plus ΦB satisfait à la formule de Leibniz suivante :
X n
Y
Pour tout (x1 , . . . , xn ) ∈ E n , si (ai,j ) 1⩽i⩽n = MatB (x1 , . . . , xn ), alors on a : ΦB (x1 , . . . , xn ) = ε(σ) aσ(j),j .
1⩽j⩽n σ∈Sn j=1
Définition 3
Sous les mêmes données et notations du théorème, la forme n-linéaire ΦB s’appelle le déterminant sur E relativement à la
base B (ou dans la base B) et se note par detB . Cette forme vérifie detB (B) = 1.
Preuve :
Analyse : Supposer une telle application Φ existe. Le théorème 1 précédent confirme que Φ s’atisfait à la formule de Leibniz du
théorème. Ce qui affirme en même temps l’unicité de Φ si elle existe.
X n
Y
Synthèse : Poser ΦB (x1 , . . . , xn ) = ε(σ) aσ(j),j , pour tout (x1 , . . . , xn ) ∈ E n , où pour chaque j = 1, . . . , n, (a1,j , . . . , an,j )
σ∈Sn j=1
désigne le vecteur(ligne) des coordonnées de xj dans la base B.
Vérifions que cette application ΦB est n-linéaire alternée sur E. Le problème auquel vous devrez faire attention c’est l’indixation
et les changement d’indices.
Pour la n-linéarité, c’est facile(essayer de la faire !).
Pour l’alternance : on montre plustôt l’antisymétrie. Soit τ une transposition(ou même une premutation quelconque). Soit
X n
Y
(x1 , . . . , xn ) ∈ E n et notons (y1 , . . . , yn ) = xτ (1) , . . . , xτ (n) . Alors ΦB (y1 , . . . , yn ) =
ε(σ) bσ(j),j , où (b1,j , . . . , bn,j )
σ∈Sn j=1
est le vecteur(ligne) des coordonnées de yj dans la base B, pour chaque j = 1, . . . , n.
Notons (a1,j , . . . , an,j ) le vecteur(ligne) des coordonnées de xj dans la base B, pour chaque j = 1, . . . , n.
Attention : On a yj = xτ (j) , cela ne donne pas que bσ(j),j = aσ(τ (j)),τ (j) , mais que bσ(j),j = aσ(j),τ (j) .
En effet, pour tout j = 1, . . . , n et tout i = 1, . . . , n, bi,j = ai,τ (j) et en particulier bσ(j),j = aσ(j),τ (j) .
X Y n
Donc ΦB (y1 , . . . , yn ) = ε(σ) aσ(j),τ (j) .
σ∈Sn j=1
En appliquant le changement d’indice : k 7→ τ −1 (k) = j sur le symbôle (pourquoi ?), on obtient que :
Q
X Y n
ΦB (y1 , . . . , yn ) = ε(σ) aσ(τ −1 (k)),k .
σ∈Sn k=1 P
En appliquant le changement d’indice : ρ 7→ ρ ◦ τ = σ sur le symbôle (pourquoi ?), on obtient que :
X n
Y
ΦB (y1 , . . . , yn ) = ε(ρ ◦ τ ) aρ(k),k .
ρ∈Sn k=1
X n
Y X n
Y
Donc ΦB (y1 , . . . , yn ) = ε(ρ)ε(τ ) aρ(k),k = ε(τ ) ε(ρ) aρ(k),k .
ρ∈Sn k=1 ρ∈Sn k=1
D’où ΦB xτ (1) , . . . , xτ (n) = ε(τ )ΦB (x1 , . . . , xn ). [CQFD]
Exercice 1
Soit Φ une forme n-linéaire alternée non nulle sur un K-espace vectoriel E de dimension finie n ⩾ 1.
1. Montrer qu’il existe une base B de E telle que Φ = detB . Y a -il unicité de la base B ?
B(E) −→ A (E)
n
2. Que pouvez-vous dire de l’application Υ : , où B(E) est l’ensemble des bases de
B 7−→ Υ(B) = detB
E(c’est une partie de E n ) et An (E) l’ensemble des formes n-linéaires alternées sur E ?
Solution :
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1. Puisque Φ non nulle, alors il existe n-uplet U = (u1 , . . . , un ) ∈ E n tel que Φ(U) ̸= 0. Posons λ = Φ(U) et B =
1
λ u1 , u2 , . . . , un . Alors puisque Φ est n- linéaire, on aura que Φ(B) = 1. Le point 1. de la proposition 2 affirme que
B est libre, puis qu’elle est une base de E, puisque son cardinal est la dimension de E. Puis le point 2. du théorème 1
affireme que Φ = detB .
La base B n’est pas unique : Si par exemple B = (e1 , . . . , en ) est une telle base, les bases suivantessatisfont à la même
condition : B ′ = 2e1 , 21 e2 , . . . , en , B ′ = (e1 + e2 , e2 , . . . , en ), B ′ = (e2 , e3 , e1 , e4 , . . . , en )(agir avec σ =< 1, 2, 3 > de
signature 1).
Proposition 3 (Déterminant d’une famille liée - Effet de rajout d’une combinaison linéaire)
Sous les mêmes notations du théorème précédent, on a :
(i) L’image par detB de tout n-uplet lié de vecteurs de E est nulle.
Autrement dit, si V ∈ E n à vecteurs v1 , . . . , vn linéairement dépendants, alors detB (V) = 0.
(ii) Le rajout à un vecteur une combinaison linéaire des autres vecteur d’un n-uplet de vecteurs de E ne change pas le
déterminant relativement à une base.
Autrement dit, si V = (v1 , . . . , vn ) ∈ E n , alors pour tout k ∈ J1, nK et tout (λj )j∈J1,nK\{k} ∈ Kn−1 , on a :
P
detB v1 , . . . , vk−1 , vk + j∈J1,nK\{k} λj vj , vk+1 , . . . , vn = detB (V).
Remarque 3
On verra (corollaire 2) que la réciproque du point (i) de cette proposition est toujours vraie.
Preuve :
Il suffit de férifier que An (E) est un s.e.v du K-espace usuel A (E n , K) de toutes les applications de E n vers K.(Facile)
Pour l’une de ses bases et sa dimension, utiliser les deux théorèmes précédents, ainsi que la définition précédente. [CQFD]
Preuve :
On a detB′ (B′ ) = 1 , donc les deux formes n-linéaires alternée(se rappeller la structure vectorielle de l’ensemble des formes n-linéaires
alternées) : x 7−→ detB (x) et x 7−→ (detB (B′ )) . detB′ coı̈ncident en la base B′ de E. Donc elle coı̈oncident partout(Théorème de
détermination unique suivant une base).
Vous pouvez aussi raisonner en utilisant le fait que detB′ engendre l’espace des formes n-linéaires alternées sur E et ecrire detB =
λ detB′ , . . . , etc. [CQFD]
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Preuve :
(i) ⇐⇒ (ii) : toujours vraie car Card(V) = dim(E).
(iii) =⇒ (ii) : déjà vu !(par exemple, le point 1. de la proposition 2).
(i) =⇒ (iii) : utiliser le corollaire précédent. [CQFD]
Exercice 2 (Caractéristique d’une base en utilisant une forme n-linéaire alternée quelconque)
Sous les mêmes notations du corollaire ci-dessus, considérons Φ une forme n-linéaire alternée non nulle quelconque sur
E. Montrer que les points (i), (ii) et (iii) de ce corollaire sont aussi équivalents au point : (iv) Φ(V) ̸= 0.
Solution :
Il suffit d’utiliser la proposition 4 et le point 1. de la proposition 2. [CQFD]
Définition 4 (Hyper-parallélépipède)
Soit V = (v1 , . . . , vp ) une famille libre de vecteurs d’un K-espace E de dimension ⩾ p. L’ensemble
Pp
{ k=1 λk vk / (λ1 , . . . , λp ) ∈ [0, 1]p } s’appelle l’hyper-parallélépipède(ou tout simplement parallélépipède) de E de dimension
p engendré par la famille V et peut se noter par HP(V).
Remarque 4
Pp
— Puisque V est libre, alors la correspondance (λ1 , . . . , λp ) 7−→ k=1 λk vk établit une bijection de [0, 1]p (qu’est
l’hyper-parallélépipède de Kp engendré par la base canonique de Kp (à vérifier ceci)) vers HP(V). Sa restriction sur
Pp
{0, 1}p établit une bijection de {0, 1}p (c’est l’ensemble des 2p sommets de [0, 1]p ) vers { k=1 λk vk / (λ1 , . . . , λp ) ∈ {0, 1}p }.
Cette dernière partie de E s’appelle l’ensemble des sommets de l’hyper-parallélépipède HP(V). Cette partie contient
donc exactement 2p sommets.
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Preuve :
Soit B et B′ deux bases de E et montrons que detB (f (B)) = detB′ (f (B′ )).
On considère l’application Φ : E n −→ K définie par Φ(x) = detB (f (x)), où n = dim(E).
A noter que la variable de l’application f est un élément de E et que f (x) c’est l’image de la famille n-uplet x par f , donc égale à
(f (x1 ) , . . . , f (xn )), si x = (x1 , . . . , xn ) ∈ E n .
Vérifier que Φ est une forme n-linéaire alternée sur E(facile).
Donc(proposition 4) : Il existe λ ∈ K tel que Φ = λ detB .
En appliquant Φ au n-uplet B, on trouve que λ = detB (f (B)) (car detB (B) = 1).
Aussi, en appliquant Φ au n-uplet B′ , on trouve que Φ(B′ ) = λ detB (B′ ).
D’un autre coté, la relations de Chasles donne Φ(B′ ) = detB (f (B′ )) = detB (B′ ). detB′ (f (B′ )).
On simplifie (puisque detB (B′ ) ̸= 0) et on trouve que λ = detB′ (f (B′ )).
Bref : detB (f (B)) = λ = detB′ (f (B′ )). [CQFD]
Théorème 4
Soit f et g deux endomorphismes d’un même -espace vectoriel de dimension finie E. Alors on a la relation :
det(g ◦ f ) = det(g) det(f ) = det(f ) det(g) = det(f ◦ g).
Preuve :
On fixe une base B de E.
Première téchnique : Par définition det(g ◦ f ) = detB ((g ◦ f )(B)) = detB (g(f (B))).
Distinguer les cas selon que f (B) ̸= 0 ou non et dans le premier cas, appliquer Chasles en considérant la base B′ = f (B).
Deuxième téchnique : On s’appuie sur la caractéristique de det(f ) : ∀x ∈ E n : detB (f (x)) = det(f ). detB (x) et on l’applique à g au lieu
de f et à x = f (B).
Le dernier point de la proposition découle ainsi imédiatement. [CQFD]
Corollaire 3
Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie n ⩾ 1. L’application restriction det : GLK (E) −→ K∗ est un morphisme du
groupe linéaire (GLK (E), ◦) vers le groupe (K∗ , ×).
3.3 Caractéristique d’un automorphisme d’un espace de dimension finie par déterminant
Théorème 5
Soit f un endomorphisme de d’un K-espace vectoriel de dimension finie E. Alors on a l’équivalence : f automorphisme de
1
E ⇐⇒ det(f ) ̸= 0. Le cas échéant, det f −1 =
.
det(f )
Preuve :
Fixer une base B de E et se rappeller la caractéristique de la bijection de f par la famille image f (B). Utiliser aussi le corollaire 2.
Pour la formule du déterminant de f −1 dans le cas échéant, utiliser le théorème 4. [CQFD]
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pour j = 1, . . . , n.
Remarque 5
Puisque detB(n) est une forme n-linéaire altérnée, alors le déterminant des matrices est n-linéaire altérnée par rapport
c
aux colonnes des matrices. On tire donc que ∀A ∈ Mn (K), ∀λ ∈ K : det(λA) = λn det(A).
Preuve :
Utiliser la définition de det(A), et le théorème(&définition) 2. [CQFD]
Notation :
a1,1 a1,2 ...... a1,n a1,1 a1,2 ...... a1,n
a2,1 a2,2 ...... a2,n a2,1 a2,2 ...... a2,n
Si A = . ∈ Mn (K), alors on écrit det(A) = ∈ K.
.. .. .. .. .. ..
. .
. . .
an,1 an,2 ...... an,n an,1 an,2 ...... an,n
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det(A) = 1a1,1 a2,2 a3,3 + (−1)a2,1 a1,2 a3,3 + (−1)a3,1 a2,2 a1,3 + (−1)a1,1 a3,2 a2,3 + 1a2,1 a3,2 a1,3 + 1a3,1 a1,2 a2,3
= (a1,1 a2,2 a3,3 + a2,1 a3,2 a1,3 + a3,1 a1,2 a2,3 ) − (a2,1 a1,2 a3,3 + a3,1 a2,2 a1,3 + a1,1 a3,2 a2,3 ) .
4.2 Lien du déterminant des matrices carrées avec le déterminant des endomorphismes
Preuve :
(n) (n) (n)
det (fA ) = detB(n) fA Bc = detB(n) fA e1 , . . . , fA en = detB(n) (C1 (A), . . . , Cn (A)) = det(A). [CQFD]
c c c
Preuve :
Si on note B = (e1 , . . . , en ), alors : det (f ) = detB (f (B)) = detB (f (e1 ) , . . . , f (en )).
X Y n
Et si on pose f (e1 ) = n
P
i=1 ai,j ei , pour tout j = 1, . . . , n, alors det (f ) = ε(σ) aσ(j),j .
σ∈Sn j=1
D’un autre coté A = MatB (f ) = MatB (f (B)) = (ai,j ) 1⩽i⩽n .
1⩽j⩽n
X n
Y
Donc det(A) = ε(σ) aσ(j),j et par conséquent det(A) = det(f ). [CQFD]
σ∈Sn j=1
Proposition 11
Pour toute matrice carrée A, on a : det (t A) = det(A).
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Preuve :
t
Notons A = (ai,j ) 1⩽i⩽n et on appliquera la formule de Leibniz aux : det A et det (A) :
1⩽j⩽n
X Yn X n
Y
t
a′σ(j),j , où a′i,j = aj,i , pour tout (i, j) ∈ J1, nK2 .
det (A) = ε(σ) aσ(j),j et det A = ε(σ)
σ∈Sn j=1 σ∈Sn j=1
X n
Y
Donc det t A =
ε(σ) aj,σ(j) .
σ∈Sn j=1
Pour chaque σ ∈ Sn , on effectue dans le produit le changement d’indice : i 7−→ σ −1 (i) = j qui établit une bijection de J1, nK vers lui
même.
X n
Y
t
Donc det A = ε(σ) aσ−1 (i),i .
σ∈Sn i=1
Pour l’indice de la somme, on effectue le changement : γ 7−→ γ −1 = σ qui établit une bijecttion de Sn vers lui même.
X n n
Y X Y
Donc det t A = ε γ −1
aγ(i),i = ε(γ) aγ(i),i = det(A). [CQFD]
γ∈Sn i=1 γ∈Sn i=1
Corollaire 4
(n)
Si on note par Li (A), la iième ligne de A, pour tout i ∈ J1, nK, alors det(A) = detB(n) (L1 (A), . . . , Ln (A)), où Bc est la
c
n
base canonique de M1,n (K) identifié à K .
Par conséquent, le déterminant des matrices est n-linéaire altérnée aussi par rapport aux lignes des matrices.
Théorème 6
Pour tout deux matrices carrées de même ordre A et B, on a la relation :
det(A × B) = det(A) × det(B) = det(B) × det(A) = det(B × A).
Preuve :
Utiliser la proposition précédente, la formule du déterminant d’un composé de deux endomorphismes et la formule fA×B = fA ◦ fB .
Autre technique c’est utiliser le produit par blocs suivant : A × B = A [C1 (B), . . . , Cn (B)] = [AC1 (B), . . . , ACn (B)] et la formule
detB(n) (fA (x)) = det (fA ) . detB(n) (x), pour tout x ∈ (Kn )n et appliquer ceci à x = (C1 (B), . . . , Cn (B)).
c c
[CQFD]
Corollaire 5
Soit n ⩾ 1. L’application restriction det : GLn (K) −→ K∗ est un morphisme du groupe linéaire (GLn (K), ×) vers le groupe
(K∗ , ×).
Corollaire 6
Deux matrices semblables ont toujours le même déterminant.
Preuve :
si A = P BP −1 , alors det(A) = det P BP −1 = det (P B)P −1 = det P −1 (P B) = det P −1 P B = det (B).
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1. Transvection des lignes : Le rajout à une ligne de A une autre multipliée par un scalaire : Li ←− Li + λLj , où
1 ⩽ i ̸= j ⩽ n et λ ∈ K.
2. Dilatation des lignes : La multiplication d’une ligne de A par un scalaire : Li ←− λLi , où 1 ⩽ i ⩽ n et λ ∈ K..
1. Toute transvection des lignes ou des colonnes de A ne change pas son déterminant.
On tire de plus la règle fondamentale :
▶ Le rajout à une ligne de A une combinaison linéaire des autres ne change pas son déterminant.
▶ Le rajout à une colonne de A une combinaison linéaire des autres ne change pas son déterminant.
2. Toute dilatation de scalaire λ d’une ligne ou d’une colonne de A change son déterminant en le multipliant par λ.
3. Toute transposition de deux lignes ou de deux colonnes de A change son déterminant en son opposé.
4. Toute permutation par un σ ∈ Sn des lignes ou des colonnes de A change son déterminant en le multipliant par la
signature ε(σ).
Preuve :
La preuve de ce théorème se base sur le fait que le déterminant des matrices est n-linéaire alterné par rapport aux colonnes et par
rapport aux lignes. Ce théorème n’est donc qu’une version matricielle de la proposition 2 ou de la proposition 3. Toutefois, vu l’importance
de ce théorème dans le calcul des déterminants, on propose de refaire la preuve dans cet aspect matricielle.
On va prouver les formules des effets des opérations élémentaires sur les colonnes de A. Pour celles sur les lignes de A c’est analogue.
En effet : Pour simplifier, on note les colonnes de A respectivement par C1 , . . . , Cn et on suppose par exemple que 1 ⩽ i < j ⩽ n.
On note :
- B la matrice obtenue en effectuant l’opération : Cj ←− Cj + λCi .
- C la matrice obtenue en effectuant l’opération : Cj ←− λCj .
- D la matrice obtenue en effectuant l’opération : Ci ←→ Cj .
- E la matrice obtenue en effectuant l’opération : (C1 , . . . , Cn ) ←− Cσ(1) , . . . , Cσ(n) .
(n)
On rappelle que : det(A) = detB(n) (C1 , . . . , Cn ), où Bc la base canonique de Mn,1 (K) identifié à Kn .
c
= det(A).
= λ det(A).
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= −detB(n) (C1 , . . . , Ci−1 , Ci , Ci+1 , . . . , Cj−1 , Cj , Cj+1 , . . . , Cn ) . (Car detB(n) est antisymétrique)
c c
= − det(A).
det (E) = detB(n) Cσ(1) , . . . , Cσ(n)
c
= ε(σ) det(A).
Preuve :
Si par exemple A est triangulaire supérieure, alors les coefficients de A seront tels que ∀i, j ∈ J1, nK : i > j ⇒ ai,j = 0. Dans le
X n
Y
Σ de la formule det(A) = ε(σ) aσ(j),j , tous les termes d’indice σ ̸= IdJ1,nK sont donc nuls. En effet : utiliser ”(i) =⇒ (ii)”
σ∈Sn j=1
du lemme suivant dont sa démonstration peut se faire par récurrence forte(ascendente et autre descendente) et à intervalle borné :
[CQFD]
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Ces matrices sont donc diagonales de diagonale formée des 1 sauf dans le pème rang diagonal où il y a le scalaire λ et par
conséquent :
(n)
∀p ∈ J1, nK, ∀λ ∈ K : det Dp (λ) = λ .
La preuve de cette dernière relation peut se faire soit en appliquant la formule de Leibniz comme vu pour les matrices de transposition
ci-dessus, soit en écrivant la permutation σ sous forme produit de transpositions et appliquer le fait que det(AB) = det(A) det(B),
ε(µν) = ε(µ)ε(ν) et la formule : (∗) ci-dessus !
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5.3 Effet des produits par des matrices élémentaires sur les déterminants
Proposition 12 (Rappel sur les effets des multiplications par des matrices élémentaires)
Soit A ∈ Mn,p (K) une matrice réctangulaire quelconque. On note par C1 , . . . , Cp les colonnes de A et par L1 , . . . , Ln ses
lignes. Soit un scalaire quelconque λ ∈ K. On a les propriétés :
(n)
— Le produit Ti,j (λ)A est la matrice obtenue en effectuant sur A l’opération élémentaire(Transvection des lignes) :
Li ←− Li + λLj , où 1 ⩽ i ̸= j ⩽ n.
(p)
— Le produit ATi,j (λ) est la matrice obtenue en effectuant sur A l’opération élémentaire(Transvection des colonnes) :
Cj ←− Cj + λCi , où 1 ⩽ i ̸= j ⩽ p.
(n)
— Le produit Di (λ)A est la matrice obtenue en effectuant sur A l’opération élémentaire(Dilatation des lignes) :
Li ←− λLi , où 1 ⩽ i ⩽ n.
(p)
— Le produit ADj (λ) est la matrice obtenue en effectuant sur A l’opération élémentaire(Dilatation des colonnes) :
Cj ←− λCj , où 1 ⩽ j ⩽ p.
(n)
— Le produit Pi,j A est la matrice obtenue en effectuant sur A l’opération élémentaire(Transposition des lignes) :
Li ←→ Lj , où 1 ⩽ i ̸= j ⩽ n.
(p)
— Le produit APi,j est la matrice obtenue en effectuant sur A l’opération élémentaire(Transposition des colonnes) :
Ci ←→ Cj , où 1 ⩽ i ̸= j ⩽ p.
(n)
— Le produit Pσ A est la matrice obtenue en effectuant sur A l’opération élémentaire(Permutation des lignes) :
(L1 , . . . , Ln ) ←− Lσ−1 (1) , . . . , Lσ−1 (n) , où σ ∈ Sn .
(p)
— Le produit APσ est la matrice obtenue en effectuant sur A l’opération élémentaire(Permutation des colonnes) :
(C1 , . . . , Cn ) ←− Cσ(1) , . . . , Cσ(n) , où σ ∈ Sp .
Preuve :
Imédiate, soit en appliquant la formule du déterminant d’un produit de deux matrices et les formules des déterminants des matrices
élémentaires, soit en appliquant directement le théorème des effets des opérations élémentaires des lignes et des colonnes sur les
déterminants des matrices(théorème 8). [CQFD]
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Lemme 2
Soit A une matrice
carrée d’ordre
n qui s’écrit sous l’une des quatre formes :
1 L
(1) A = , où L ∈ M1,n−1 (K) et B ∈ Mn−1 (K).
0n−1,1 B
1 01,n−1
(2) A = , où C ∈ Mn−1,1 (K) et B ∈ Mn−1 (K).
C B
B C
(3) A = , où C ∈ Mn−1,1 (K) et B ∈ Mn−1 (K).
01,n−1 1
B 01,n−1
(4) A = , où L ∈ M1,n−1 (K) et B ∈ Mn−1 (K).
L 1
Alors on a det(A) = det(B).
Preuve du lemme :
Par transposée, les formes (1) et (2) se ramènent l’une à l’autre. De même que les formes (3) et (4).
Donc il suffit de montrer le lemme pour
la forme (1)et pour la forme (4).
B 01,n−1
Cas où A est de la forme (4) : A = , où L ∈ M1,n−1 (K) et B ∈ Mn−1 (K).
L 1
Notons A = (ai,j ) 1⩽i⩽n de sorte qu’on aura B = (ai,j ) 1⩽i⩽n−1 , an,n = 1 et ∀i ∈ J1, nK : i < n =⇒ ai,n = 0.
1⩽j⩽n 1⩽j⩽n−1
X n
Y
On applique la formule de Leibniz à la matrice A : det(A) = ε(σ) aσ(j),j .
σ∈Sn j=1
On partage Sn en deux classes de permutations I =
{σ ∈ Sn /σ(n) = n} et J = {σ ∈ Sn /σ(n) < n}.
Si σ ∈ I, alors Qn aσ(j),j = Qn−1 aσ(j),j an,n = Qn−1 aσ(j),j .
j=1
Il est clair que j=1 j=1
Si σ ∈ J , alors Qn aσ(j),j = Qn−1 aσ(j),j aσ(n),n = 0.
j=1 j=1
n−1
! n−1
! n−1
X Y X Y X Y
Donc det(A) = ε(σ) aσ(j),j + ε(σ) aσ(j),j = ε(σ) aσ(j),j .
σ∈I j=1 σ∈J j=1 σ∈I j=1
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Remarquons que si σ ∈ I, alors J1, n − 1K est stable par σ et donc σ/J1, n − 1K peut être considérée comme un élément de Sn−1 .
L’application φ : σ 7−→ φ(σ) = σ/J1, n−1K est donc bien défine, établit une bijection de I vers Sn−1 et conserve la signature. (En effet : si
σ ∈ I, alors σ(n) = n et parsuite : (i, j) inversion de σ ⇔ ”1 ⩽ i < j ⩽ n et σ(i) > σ(j)” ⇔ ”1 ⩽ i < j ⩽ n−1 et σ(i) > σ(j)” ⇔ (i, j)
inversion de φ(σ). Bref : Nombre d’inversions de σ =Nombre d’inversions de φ(σ))
Donc on peut appliquer le changement d’indice : γ = φ(σ) de sorte que :
X n−1
Y
det(A) = ε(φ−1 (γ)) aφ−1 (γ)(j),j
γ∈Sn−1 j=1
X n−1
Y
= ε(γ) aγ(j),j
γ∈Sn−1 j=1
= det(B).
1 L
Cas où A est de la forme (1) : A = , où L ∈ M1,n−1 (K) et B ∈ Mn−1 (K).
0n−1,1 B
On va transformer A par des permutations des colonnes, puis des lignes de sorte d’obtenir une matrice qui satisfait à la forme (4).
t
Notons A = (ai,j ) 1⩽i⩽n de sorte qu’on aura B = (ai,j ) 2⩽i⩽n = (ai+1,j+1 ) 1⩽i⩽n−1 , a1,1 = 1, (a2,1 , . . . , an,1 ) = 0n−1,1 et
1⩽j⩽n 2⩽j⩽n 1⩽j⩽n−1
(a1,2 , . . . , a1,n ) = L.
On note les colonnes de A par Cj , j = 1, . . . , n de sorte A = [C1 , . . . , Cn ].
Agissons sur les colonnes de A le cycle γ =< 1, 2, . . . , n > de sorte d’obtenir la matrice A′ = Cγ(1) , . . . , Cγ(n) = [C2 , . . . , Cn , C1 ].
Ecrivons
cette matrice en forme de tableau et agissons sur ses lignes la même permutation γ :
a1,2 . . . a1,n a1,1 L1
a
2,2 . . . a2,n a2,1 L2
′ ′
A = .
.. .. , dont on peut l’écrire sous formes des lignes notées : A =
..
.
. . . . .
an,2 . . . an,n an,1 Ln
Lγ(1) L2 a2,2 ... a2,n a2,1
.. .. .. ..
L
γ(2) . . . .
L’action sur les lignes de A′ avec γ donne la matrice : A′′ =
= = .
..
. Ln an,2 ... an,n an,1
Lγ(n) L1 a1,2 ... a1,n a1,1
B 01,n−1
Cette matrice est donc de la forme (4) A = .
L 1
D’après le cas traité de la forme (4) : det (A′′ ) = det (B) .
Puisque det (A′′ ) = ε(γ) det (A′ ) = ε(γ)ε(γ) det(A) = det(A) , alors det(A) = det(B).
Preuve du théorème :
Quitte à travailler avec la matrice transposée t A qui a le même déterminant que A, il suffit de montrer la formule 2-(Développement
suivant la q ième colonne) :
Ecrivons A sous forme colonnes : A = [C1 , . . . , Cn ]. Donc : det(A) = detB (n) (C1 , . . . , Cq−1 , Cq , Cq+1 , . . . , Cn ).
c
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On permute ces colonnes par le cycle γ = ⟨q, q − 1, . . . , 2, 1⟩ qu’est de signature ε(γ) = (−1)q−1 .
On permute maintenant les lignes par le cycle γ = ⟨i, i − 1, . . . , 2, 1⟩ qu’est de signature ε(γ) = (−1)i−1 .
6.2 Comatrice d’une matrice - Relation de Laplace - Formule de l’inverse d’une matrice
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Preuve :
e =t Com(A) =
Notons la matrice A par (ai,j ) 1⩽i⩽n et sa matrice complémentaire par A Cj,i (A) .
1⩽i⩽n
1⩽j⩽n 1⩽j⩽n
On rappelle que la matrice identité peut s’écrire à l’aide du symbôle de Kronecker : In = (δi,j ) 1⩽i⩽n .
1⩽j⩽n
Fixons un indice (i, j) quelconque de J1, nK2 et calculons le coefficient de cet indice de chacune des matrices AA,
e det(A)In et AA,
e notés
respectivement ui,j , vi,j et wi,j .
ui,j = n
P Pn
k=1 Ck,i (A)ak,j et vi,j = det(A)δi,j = k=1 ak,q Ck,q (A)δi,j (n’importe quel q convient !).
On fait retours à la démonstration précédente et on change les ai,q , i = 1, . . . , n par des autres : ai,q′ , i = 1, . . . , n, où q ′ ̸= q
et on recommence la démarche du bat vers le haut jusqu’à la deuxième ligne (*).
On trouve que n
P
i=1 ai,q Ci,q (A) = detBc(n) (Cq , C1 , . . . , Cq−1 , Cq+1 , . . . , Cn ) = 0 (car detBc(n) est alternée).
′ ′
En changeant (q, q ) par (i, j)(après changer l’indice i), on aura aussi : ui,j = n
′ P
k=1 ak,j Ck,i (A) = 0.
Preuve :
Pour l’équivalence, c’est déjà vue dans le théorème 7. La formule de l’inverse est imédiate d’après la formule de Laplace !
Corollaire 8 (Cas
particulier
: Inverse d’une matrice inversible d’ordre 2)
a b
Une matrice A = ∈ M2 (K) est inversible si et seulement ad − bc ̸= 0 et dans ce cas, on aura :
c d
1 d −b
A−1 = .
ad − bc −c a
solution si et seulement si det(A) ̸= 0 et dans ce cas les composantes xk de cette solution sont
Ce système admet une unique
det Ab
dk
données par xk = dk est la matrice obtenue de A et b en remplaçant la k ième
, où pour chaque k = 1, . . . , n, Ab
det(A)
colonne de A par le vecteur b.
Preuve :
On a vu au chapitre précédent que : AX = b admet une unique solution ⇐⇒ A est inversible.
Or dans le chapitre en cours : A est inversible ⇐⇒ det(A) ̸= 0.
D’où l’équivalence souhaitée : AX = b admet une unique solution ⇐⇒ det(A) ̸= 0.
Supposons que A inversible et notons X =t (x1 , . . . , xn ), l’unique solution du système AX = b.
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Pn
Si A = [C1 , . . . , Cn ], alors un produit par blocs donne AX = j=1 xj Cj et par suite pour chaque k = 1, . . . , n, on a :
det Ab
dk = detB (n) (C1 , . . . , Ck−1 , b, Ck+1 , . . . , Cn )
c
n
!
X
= detB (n) C1 , . . . , Ck−1 , xj Cj , Ck+1 , . . . , Cn
c
j=1
n
X
= xj detB (n) (C1 , . . . , Ck−1 , Cj , Ck+1 , . . . , Cn ) (Car detB (n) est linéaire par rapport à la kième composante)
c c
j=1
= xk detB (n) (C1 , . . . , Ck−1 , Ck , Ck+1 , . . . , Cn ) (Car detB (n) est alternée)
c c
= xk det(A). [CQFD]
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Théorème 14
On conserve les notations de la définition 13 ci-desus. On a les formules :
1. Si M satisfait à l’un des point (1), (2) ou (3), alors det(M ) = det(A) det(D).
Par conséquent, on a l’équivalence : M inversible ⇐⇒ A et D sont inversibles.
m
Y
2. Si M satisfait à l’un des point (4), (5) ou (6), alors det(M ) = det(Ak,k ).
k=1
Par conséquent, on a l’équivalence : M inversible ⇐⇒ ∀k ∈ J1, mK, Ak,k est inversible.
Preuve :
Il suffit de démontrer le point 1., car le point 2. peut se démontrer par récurrence en utilisant le point 1. : On montre la relation lorsque
M est triangulaire supérieure en deux blocs. Lorsqu’elle triangulaire inférieure en deux blocs, il suffit de se ramener aux transposeés. On
peut suivre une récurrence simple, soit sur l’ordre n ⩾ 2 de M , soit sur l’ordre r ∈ J1, n − 1K de A(après fixer bien sûr n ⩾ 2). Choisissons
de suivre la récurrence sur r :
Avant de procéder la récurrence, on montre la propriété pour n’importe quel matrice M lorsque A = a ∈ K (càd A d’ordre r = 1).
a
Cas r = 1 : Il suffit de développer le déterminant de M suivant la première colonne(qu’est de composantes nulles sauf peut être le
premier a).
Vous pouvez même adapter la preuve du lemme 2 et vérifier que si au lieu de 1 il y a un certain a ∈ K, alors det(A) = a det(B).
a
Cas général, récurrence sur r ∈ J1, n − 1K, avec n fixé⩾ 2 :
Initialisation : C’est le cas particulier r = 1.
A B
Héridité : On suppose que la propriété est vraie pour toute matrice M = , où A et D sont des matrices carées d’ordres
0s,r D
1 tels que r + s= n et B ∈ Mr,s (K).
respectifs r ⩾ 1 et s ⩾
A B
Soit maintanant M = , où A et D sont des matrices carées d’ordres respectifs r + 1 ⩾ 1 et s ⩾ 1 tels que r + 1 + s = n
0s,r+1 D
et B ∈ Mr+1,s (K).
▷ Si toute la première colonne de A est nulle, alors toute la première colonne de M est aussi nulle.
On obtient donc det(M ) = 0 = 0 × det(D) = det(A) × det(D)
▷ Si non, il existe k ∈ J1, r + 1K tel que ak,1 ̸= 0, où on a noté les coefficients de A par des ai,j .
On permute la première ligne de M avec la kième et on effectuer des transvections sur les lignes de M de rang 2, . . . , r + 1 en prenant
a L K
le premier nouveau coefficient de M comme pivot de sorte d’obtenir une matrice M ′ de la forme : M ′ =
′
0r,1 A B′
, où
0s,1 0s,r D
a L
a = ak,1 ∈ K∗ et A′ matrice carée d’ordre r telle que la matrice A′′ = est obtenue à partir de A suivant une permutation
0r,1 A′
des premières et kième lignes, puis des transvections restreintes des précédentes.
Donc det(M ′ ) = −det(M ) et det(A′′ ) = − det(A).
′′ ′ ′ ′′ ′′
A′ B′
D’un autre coté, le cas particulier r = 1 déjà traité affirme que det(A ) = a det(A ) et det(M ) = a det(M ), où M = .
0s,r D
Cette matrice satisfait aux conditions de l’hypothèse de récurrence, donc det(M ′′ ) = det(A′ ) det(D).
Ensuite det(M ) = − det(M ′ ) = −a det(M ′′ ) = −a det(A′ ) det(D) = − det(A′′ ) det(D) = det(A) det(D). [CQFD]
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Preuve :
Posons B = (ai,j ) i∈I et C = (ai,j )i∈K telles que I ⊂ K et J ⊂ L.
j∈J j∈L
Notons C = (Cj ) j∈L, où les Cj sont les colonnes de C et B = Cej , où les Cej sont les colonnes de B.
j∈J
Posons s = Rang(B) et r = Rang(C). Alors, il existe J ′ ⊂ J telle que Card(J ′ ) = s et la famille Cej est libre(dans l’es-
j∈J ′
pace MCard(I),1 ). Comme toutes les colonnes Cej pour j ∈ J, sont obtenues, chacune de la colonne Cj en ne gardant que les
P
éléments lignes d’indices dans I, alors la famille (Cj )j∈J ′ est aussi libre(dans l’espace MCard(K),1 )(car si j∈J ′ λj Cj = 0Card(K),1 ,
P ′
alors j∈J ′ λj Cj = 0Card(I),1 ). Comme (Cj )j∈J ′ est une sous-famille de (Cj )j∈L , alors s = Card(J ) ⩽ Rang (Cj )j∈L = r.
e
[CQFD]
1. A admet au moins une matrice extraite, carrée, d’ordre r et inversible(donc de même rang que A).
2. Pour tout k ∈ J0, rK, A admet au moins une matrice extraite, carrée, d’ordre k et inversible.
3. Si B est une matrice carrée, inversible et extraite de A, alors A admet au moins une matrice extraite, carrée,
d’ordre r et inversible(donc de même rang que A) et qu’est une sur-matrice de B.
4. Si B est une matrice carrée d’ordre un entier s, inversible et extraite de A, alors pour tout k ∈ Js, rK, A admet au
moins une matrice extraite, carrée, d’ordre k et inversible et qu’est une sur-matrice de B.
Preuve :
On note (Ci )i∈Γ et (Li )i∈∆ respectivement les colonnes et les lignes de A. On pose aussi(si besoin) n = Card(∆) et p = Card(Γ).
1. Comme A est de rang r, alors il existe J une partie de cardinal r de Γ telle que (Cj )j∈L soit libre. La matrice U = (Cj )j∈L formée
par ces r colonnes est de rang r. D’un autre coté, les n lignes de U notées (L′i )i∈∆ seront également de rang r. Il existe donc K
une partie de cardinal r de ∆ telle que (L′i )i∈K soit libre. La matrice formée par ces r lignes est donc carrée d’ordre r et de rang
r(et par suite elle est inversible).
2. Soit k ∈ J0, rK. D’après le point 1, Soit B une sous-matrice de A, carrée d’ordre r et inversible. Comme k ⩽ r, on peut choisir
k colonnes quelconques de B et notons les par Cj′ j∈T , où Card(T ) = k. Ces colonnes sont libres, puisque celles de B le sont.
Donc la matrice A′ = Cj′ j∈T est de rang k. Pour finir, il suffit d’appliquer le point 1, cette fois à A′ .
3. Soit B une matrice carrée, inversible et extraite de A. On note Cej et Lei respectivement les colonnes et les lignes de
j∈J i∈I
B(ici Card(I) = Card(J) = Ordre(B)). Les colonnes de B sont libres(puisque B inversible). Alors les colonnes de A qui leurs
augmentent (Cj )j∈J seront aussi libres(pourquoi ?). On les complète à partir des autres colonnes de A de telle sorte d’obtenir une
famille de r colonnes libres notés (Cj )j∈L . De même que dans le point 1, les n lignes notées (L′i )i∈∆ de la matrice U = (Cj )j∈L
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sont aussi de rang r. Comme les lignes Lei de B sont libres, alors les lignes (L′i )i∈I seront aussi libres. On les complète à
i∈I
partir des n autres lignes de U de sorte à obtenir une famille (L′i )i∈K libre de r lignes de U . La sous-matrice C = (L′i )i∈K de A est
carrée d’ordre r et de rang r(donc inversible). De plus c’est une sur-matrice de B (car B = Lei ⋐ (L′i )i∈I ⋐ (L′i )i∈K = C,
i∈I
où le symbôle ⋐ désigne ”sous-matrice de”).
4. Soit B est une sous-matrice de A et qu’est carrée inversible d’ordre s (donc s ⩽ r) et soit k ∈ Js, rK.
D’après le point 3, il existe une matrice C carée inversible d’ordre r et telle que B ⋐ C ⋐ A, où le symbôle ⋐ désigne ”sous-matrice
de”. Notons (Ci′ )i∈L les colonnes de C. Les colonnes de B seront donc indexées par une partie J de L.
Posons m = k − s et soit J ′ une partie quelconque de L \ J de cardinal m(c’est possible !), de sorte que Card(J ∪ J ′ ) = k.
La famille (Ci′ )i∈J∪J ′ est donc libre(puisque sous-famille de (Ci′ )i∈L qu’est libre) et par suite son rang est k.
Bref la matrice D = (Ci′ )i∈J∪J ′ est une matrice de rang k dont B est une sous-matrice.
Pour finir, il suffit d’appliquer le point 3, cette fois à la matrice D. [CQFD]
On donne maintenant quatre caractéristiques du rang d’une matrice à l’aide des déterminants des matrices carrées
extraites.
(1) Rang(A) = r ;
(i) ∃B matrice carrée extraite de A d’ordre r : det(B) ̸= 0 ;
(2) ;
(ii) ∀C matrice carrée extraite de A et d’ordre > r : det(C) = 0 .
(i) ∃B matrice carrée extraite de A d’ordre r : det(B) ̸= 0 ;
(3) ;
(ii) ∀C matrice carrée extraite de A et d’ordre r + 1 : det(C) = 0 .
(i) ∃B matrice carrée extraite de A d’ordre r : det(B) ̸= 0 ;
(4) ;
(ii) ∀C sous-matrice carrée de A et strictement sur-matrice de B : det(C) = 0 .
(i) ∃B matrice carrée extraite de A d’ordre r : det(B) ̸= 0 ;
(5) .
(ii) ∀C sous-matrice de A et bordante de B : det(C) = 0 .
Preuve : L’idée de montrer ces équivalences en montrant un cycle férmé d’implications n’aboutit pas bien !
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Remarque 6
Soit
A une matrice réctangulaire quelconque. Les trois entiers :
Max ({s ∈ N/∃B matrice carrée extraite de A d’ordre s : det(B) ̸= 0})
Min ({s ∈ N/∀B matrice carrée extraite de A d’ordre > s : det(B) = 0})
Min ({s ∈ N/∀B matrice carrée extraite de A d’ordre = s + 1 : det(B) = 0})
sont toujours bien définis et sont identiques au rang de A.
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Exemple : Essayons avec les caractéristiques du rang fournies par ce théorème de calculer le rang de la matrice suivante :
2 −1 3 0 −1
0 2 1 3 5
A= . On utilisera par exemple la caractéristique (5) (ou même (4)) du théorème :
−1 0 −1 0 0
1 −1 1 −1 −2
Il est clair, qu’il y a au moins une sous-matrice carrée d’odre 1 et autre d’ordre 2 de déterminant non nul.
On passe à l’ordre 3 et on cherche une sous-matrice d’ordre 3 simple à calculer son déterminant.
3 0 −1 3 0 −1
3 −1
La sous-matrice B = 1 3 5 est de déterminant det(B) =
1 3 5 = (−1)2+2 3 ̸= 0
−1 0
−1 0 0 −1 0 0
(on a développé par rapport à la colonnes 2).
Il y a exactement deux sous-matrices
de A, bordantes
de B :
−1 3 0 −1
2 1 3 5
— la matrice C = , qu’est de déterminant :
0
−1 0 0
−1 1 −1 −2
−1 3 −1 −1 3 −1
3+2 3+4
det(C) = (−1) 3 0 −1 0 + (−1) (−1) 2 1 5 =
−1 1 −2 0 −1 0
−1 −1 −1 −1
= −3 (−1)2+2 (−1) + (−1)3+2 (−1) = 3(2 − 1) + (−5 + 2) = 0.
−1 −2 2 5
2 3 0 −1
0 1 3 5
— La matrice D = , qu’est de déterminant :
−1 −1 0 0
1 1 −1 −2
2 3 −1 2 3 −1
3+2 3+4
det(D) = (−1) 3 −1 −1 0 + (−1) (−1) 0 1 5 =
1 1 −2 −1 −1 0
3 −1 2 −1 3 −1 2 −1
= −3 (−1)2+1 (−1) + (−1)2+2 (−1) + (−1)3+1 (−1) + (−1)3+2 (−1) =
1 −2 1 −2 1 5 0 5
= −3(−5 + 3) + (−16 + 10) = 0.
Donc Rang(A) = 3.
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xn−1
0 xn−1
1 ... xn−1
n−2 xn−1
n−1
Remarque 7
Vu que le déterminant d’une matrice est identique au déterminant de sa transposée, alors :
1 x0 . . . xn−2
0 xn−1
0
! 1 x1 ... xn−2
1 xn−1
1
.. .. .. ..
V (x0 , . . . , xn−1 ) = det xj−1
i−1 1⩽i⩽n = . . . . .
1⩽j⩽n
1 xn−2 ... xn−2
n−2
n−1
xn−2
1 xn−1 ... xn−2
n−1
n−1
xn−1
Le théorème suivant donne des différentes notions liées au déterminant de Vandermonde et qui le caractérisent lorsqu’il
est non nul :
Remarque 8
La formule ci-dessus de V (x0 , . . . , xn−1 ) restes valables même que les points x0 , . . . , xn−1 ne sont pas deux à deux distincts,
car dans ce cas, la matrice de Vandermonde va contenir deux colonnes identiques.
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CPGE Tétouan - MPSI Notes de cours: Déterminants 2023-2024
Preuve :
Pour (i) ⇐⇒ (ii) : L’application φ est clairement linéaire et dont la matrice relativement aux bases canoni-
1 x0 ... xn−2
0 xn−1
0
1 x1 ... xn−2 xn−1
1 1
. .. .. ..
j−1
ques des espaces de départ et d’arrivée n’est que la matrice xi−1 = .. .
1⩽i⩽n . . .
1⩽j⩽n
xn−2 xn−1
1 xn−2 ... n−2 n−2
1 xn−1 ... xn−2
n−1 xn−1
n−1
Donc V (x0 , . . . , xn−1 ) ̸= 0 ⇐⇒ φ isomorphisme d’espaces vectoriel.
Pour (i) =⇒ (iii) : si les points x0 , . . . , xn−1 ne sont pas deux à deux distincts : ∃(i, j) ∈ J0, n − 1K2 : i ̸= j et xi = xj , alors les deux
colonnes de rangs i et j de la matrice de Vandermonde citée dans la définition sont identiques. Donc V (x0 , . . . , xn−1 ) = 0.
Pour (iii) ⇐⇒ (ii) : Puisque les espaces de départ et d’arrivée sont de même dimension finie, il suffit de montrer que φ est injectif :
Lorsque l’image d’un polynôme P ∈ Kn−1 [X] par φ est nul, alors P admet n racines différentes(deux à deux): x0 , . . . , xn−1 .
Or deg(P ) ⩽ n − 1, alors P est nécessairement nul. Donc φ est injective.
Remarquer qu’on peut de plus montrer directement (ii) ⇐⇒ (iii) : Si les points x0 , . . . , xn−1 ne sont pas deux à deux distincts :
Y
∃(i, j) ∈ J0, n − 1K2 : i ̸= j et xi = xj , alors le polynôme P = (X − xk ) est non nul, dans Kn−1 [X] et qui vérifie
k∈J0,n−1K\{j}
φ(P ) = (0, . . . , 0). Donc φ n’est pas injectif.
Pour (ii) ⇐⇒ (iv) : Il suffit de remarquer que (iv) signifie que l’application linéaire φ est surjective et utliser le fait que les espaces de
départ et d’arrivée sont de même dimension finie.
Pour (i) ⇐⇒ (v) ⇐⇒ (vi) : Il suffit de remarquer que V (x0 , . . . , xn−1 ) est le déterminant de la même matrice des deux systèmes (v) et
(vi).
Pour la formule de V (x0 , . . . , xn−1 ) : La preuve repose sur l’utilisation des effets des opérations élémentaires sur les déterminants pour
établir une relation de récurrence. Voir TD(Déterminants). [CQFD]
Remarque 9
Vu que le déterminant d’une matrice est identique au déterminant de sa transposée, alors : C (a, b) = C (b, a).
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Le théorème suivant donne des différentes notions liées au déterminant de Cauchy et qui le caractérisent lorsqu’il est
non nul :
Remarque 10
La formule ci-dessus de C(a, b) restes valables même que les points a1 , . . . , an ou les points b1 , . . . , bn ne sont pas deux à
deux distincts, car dans ce cas, la matrice de Cauchy va contenir deux lignes ou deux colonnes identiques.
Preuve :
(n)
Pour (ii) =⇒ (i) : Il imédiat de voir que(si (ii) vraie) la matrice de ψ relativement aux bases F et Bc n’est que la matrice de Cauchy
1
. D’où ce qu’on souhaite établir.
ai + bj 1⩽i⩽n
1⩽j⩽n
Pour (i) =⇒ (iii) : Si a1 , . . . , an ne sont pas deux à deux distincts : ∃(i, j) ∈ J0, n − 1K2 : i ̸= j et ai = aj , alors les deux lignes de rangs
i et j de la matrice de cauchy citée dans la définition sont identiques.
Donc C (a, b) = 0. De même si les b1 , . . . , bn ne sont pas deux à deux distincts, alors deux colonnes de la matrice de Cauchy seront
identiques. Par conséquent C(a, b) = 0.
Pour (iii) ⇐⇒ (ii) : Si les points a1 , . . . , an sont deux à deux distincts et les points b1 , . . . , bn sont deux à deux distincts, alors on va
vérifier les trois points: n
1
1- La famille F = est libre et donc dim(E) = n.
X + bj j=1
En effet :
Pour le point 1-, utiliser l’unicité de décomposition en éléments simples des fractions en remarquant que si α1 , . . . , αn sont des
αk
scalaires tels que n
P
k=1 = 0K(X) , alors celle-ci coı̈ncide avec
X + bk
0K 0
= n
P
la décomposition en éléments simples de la fraction nulle 0K(X) = Qn k=1 = 0K(X) .
k=1 (X + b k ) X + bk
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Donc ∀k ∈ J1, nK : αk = 0 (car on a décomposé suivant des pôles(simples) deux à deux distincts).
αk
Pour le point 2-, il suffit de montrer que ψ est injectif : Si F = n
P
k=1 ∈ E telle que
X + bk
∃P ∈ Kn−1 [X] : F = Qn P
;
(F (a1 ) , . . . , F (an−1 )) = (0, . . . , 0), alors : k=1 (X + bk )
∀k ∈ J1, nK : P (ak ) = 0.
Comme deg(P ) < n et les points a1 , . . . , an sont deux à deux distincts, alors P = 0K[X] , puis F = 0K(X) .
Pour le point 3-, c’est imédiat !
Conséquence : En combinant entre ces trois points, on tire que C(a, b) ̸= 0.
Remarquer qu’on peut de plus montrer directement (ii) ⇐⇒ (iii) : Si les b1 , . . . , bn ne sont pas deux à deux distincts, alors la famille
F est liée et donc dim(E) < n et par conséquent ψ ne pourait être surjective et par conséquent ne pourait être isomorphisme. Si les
b1 , . . . , bn sont deux à deux distincts et les points a1 , . . . , an ne sont pas deux à deux distincts : ∃(i, j) ∈ J0, n − 1K2 : i ̸= j et ai = aj .
P Y
La fraction F = Qn , où P = (X − ak ) qu’est non nul(donc F non nulle).
k=1 (X + b k )
k∈J1,nK\{j}
Or, puisque tout al est distinct de tous les bk , alors les pôles de F sont les bk et sont simples. De plus P ∈ Kn−1 [X], alors la décomposition
en éléments simples de F est sans partie entière. Donc F ∈ E.
De plus F est non nulle et d’image nulle par ψ. Donc ψ n’est pas injective et donc n’est pas isomorphisme.
Pour (ii) ⇐⇒ (iv) : Il suffit de remarquer que (iv) signifie que l’application linéaire ψ est surjective et établir le fait que les espaces de
départ et d’arrivée seront de même dimension finie.
Pour (i) ⇐⇒ (v) ⇐⇒ (vi) : Il suffit de remarquer que les matrices des deux systèmes dans (v) et (vi) sont identique à la matrice de
Cauchy dont sont déterminant est C(a, b).
Pour la formule de C(a, b) : La preuve repose sur l’utilisation des effets des opérations élémentaires sur les déterminants pour établir une
relation de récurrence. Voir TD(Déterminants). [CQFD]
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