Méthodologie Commentaire Et Cas Pratique ISPP
Méthodologie Commentaire Et Cas Pratique ISPP
Méthodologie Commentaire Et Cas Pratique ISPP
1) L’introduction
- Date de la décision ;
- La juridiction qui a rendu la décision à commenter
- Le domaine général et précis dans lequel intervient la décision
- L’intérêt et l’actualité de la question
2) Le Développement
I) Les données du litige (de l’arrêt)
A) Le problème posé
Faits, procédure, prétention et moyens des parties, position de la
juridiction
B) Eléments de la solution
- Les textes et principes juridiques applicables ;
- La jurisprudence antérieure ;
- Les opinions doctrinales
II) L’issue du litige
A) Contenu de la décision
1) Le sens de la décision
- Choix de la règle applicable,
- Interprétation de la règle
2) La Motivation de la décision
- Motifs de faits
- Motifs de droit
- Principes, théories et arguments sur lesquels est implicitement fondée la
décison ;
B) La portée de la décision
1) La confrontation avec la jurisprudence antérieure
2) Les incidences
- Conséquence de la décision
- Le rôle de la décision dans l’évolution de la jurisprudence
Plan de Fond. Le commentaire est construit à l’image de la dissertation
Introduction
C’est l’analyse de l’arrêt.
I- Identification d’un problème traité
II- Identification d’un autre problème traité.
NB : Ce plan convient mieux aux décisions complexes dont les problèmes sont
clairement définis ou identifiables. Il demande donc un effort intellectuel pour
trouver les subdivisions.
C) Solutions
Ici que se construit les réponses aux problèmes posés :
- Au plan juridique, il faut donner une réponse au problème de droit posé en
expliquant avec conviction la solution que devrait prendre le tribunal si en
étiez le juge ;
- Au plan concret, il faut répondre clairement à la question posée.
II- La construction
A) Le cas pratique avec plusieurs questions
Introduction :
Domaine général dans lequel se situe le cas,
Exposé des faits dans l’ordre chronologique, la qualification juridique des faits
Question 1 : Transposition de la question en termes juridiques ; qualification
juridique des faits pertinents, règles applicables
Question 2 : même procédé
Question 3, même procédé
B) Le cas pratique avec une seule question (consultation juridique)
Introduction
Domaine général dans lequel se situe le cas pratique ;
Exposé des faits ;
Qualification juridique des faits
Formulation du ou des problèmes à resoudre ;
I) Les règles applicables
II) Les solutions
Exposé ou explication de la solution ;
Appréciation et discussion.
En droit, le plan hégélien est mis de côté au profit d'un plan « décisionniste »,
c'est-à-dire un plan dichotomique constitué d'une introduction et de deux
parties symétriques. Le but de ce plan est de parvenir à une prise de décision:
la formation des facultés de droit s'adresse à des avocats, des magistrats, des
hommes politiques, etc. Il a donc une exigence de retour à la dualité, le temps
des juristes étant compté, même si toute chose possède une complexité qui
dépasse la dualité. Cette complexité, cette pluralité de facettes est ramenée à sa
plus simple expression : la dualité (la pluralité commençant au nombre 2).
La construction dualiste, en deux parties, permet une prise de position et
l'élaboration d'une décision (dans le plan, il convient de prendre position,
défendre un point de vue, lequel répond à la question posée). Contrairement aux
plans traditionnels axés sur une phase d'analyse puis sur une synthèse, le plan
dichotomique constitue une analyse nuancée par les deux parties qui
constituent alors des éclairages différents mais complémentaires.
A. / La préparation
a. L'analyse du sujet et la détermination de son orientation générale
Elle constitue évidemment l’étape la plus délicate de votre travail. Vous devez
apporter le plus grand soin à son élaboration et devez y consacrer entre un tiers
et la moitié de votre temps de composition. C’est seulement une fois la
problématique générale trouvée et le plan construit et détaillé que vous pouvez
passer à la rédaction de votre introduction, et à la rédaction définitive.
Tracer ensuite l'ossature du plan, sans les titres soignés : il faut ici déterminer
l’orientation générale que l’on va donner au devoir, l’élément pivot de votre
sujet, celui autour duquel votre travail va se construire. Comme expliqué plus
haut, cette orientation générale va générer votre problématique, et elle
s’inscrit dans une dualité. Il faut donc dégager les deux parties du plan, puis ses
deux sous-parties.
Modalités de réalisation du plan.
Le premier problème est de trouver le clivage principal (entre I et II), qui
constitue l’enjeu du texte ou du sujet, la problématique du devoir. Trouver un
clivage, une ligne de rupture, c'est trouver un critère permettant la division du
devoir en deux parties. Celles-ci doivent avoir un rapport, non être juxtaposées.
Ce rapport peut être d’opposition ou de complémentarité.
( ! ) Attention : certains cas du sujet avec un « et » dans l'épreuve de dissertation.
Ne jamais faire de plan séparant les deux éléments du sujet.
Les sous clivages. Il est indispensable de faire des sous-parties. Ces sous-parties
A et B portent aussi des titres, qui ne nécessitent pas cependant le même effort
de qualification. Le clivage entre A et B peut être très varié, reposant sur la
complémentarité.
L'équilibre du plan. Le plan repose sur la symétrie. C’est un principe de
parallélisme, un effet miroir, qui illustre l'équilibre quantitatif et qualitatif du
devoir. Les éléments les plus importants, d'importance centrale, doivent se
trouver au centre du plan. Les éléments les plus excentrés seront mis dans le
A du I,ou le B du II.
( ! ) Attention : il y a toujours plusieurs options possibles pour le clivage, en ce
qu’elles traduisent une compréhension satisfaisante du sujet et qu’elles
fournissent un cadre cohérent pour le traiter. Il faut ensuite choisir le clivage le
plus pertinent en fonction de plusieurs paramètres, qu’il vous appartiendra
d’apprécier.
- Répartir la substance des connaissances, sur l'ossature du plan. Il s’agit
d’agglomérer les idées et les connaissances notées au brouillon, en les
hiérarchisant (notamment en distinguant l’essentiel de l’accessoire), en les
ordonnant et en les organisant autour de cette ossature, autour des clivages
principaux. Une fois les idées ordonnées, il sera possible d’habiller les titres, par
exemple en utilisant une symétrie dans les mots ou les expressions.
- C’est ensuite le moment de la rédaction. Ne pas oublier de ménager cinq
minutes dédiées à la relecture du devoir.
Exemple de sujet :
1- Les pouvoirs du tuteur dans la protection du mineur non émancipé ;
2- Le regime juridique de la disparition en droit burkinabè ;
Méthodologie (commentaire de texte)
Outre les indications données pour la dissertation (qui peuvent être reprises pour
le commentaire de texte), il convient d’ajouter les éléments suivants :
A. / La préparation
a. L'analyse du texte
- Lire le texte une première fois : déterminer le thème traité par l’auteur,
l’opinion de l’auteur et la manière dont il traite le thème.
- Lire le texte une seconde fois et souligner les termes importants qui devront
être définis ou expliqués au cours du commentaire.
- Noter sur une 1re feuille de brouillon toutes les idées éveillées par la lecture :
éléments du texte (les idées et leur organisation) et/ou connaissances de cours,
directement et indirectement liées au sujet.
- Noter sur une 2nde feuille de brouillon la typologie du document :
• Identifier l'auteur : nom, statut, nationalité, origine sociale, appartenance
politique ;
• Date du texte : contexte historique ; si la date est inconnue, il faut le
mentionner.
• Nature et forme de document : historique, juridique, littéraire, religieux, article
de la Constitution, de loi, etc.
• L'intérêt du texte : sens du texte, problème soulevé : il s'agit en fait de dégager
la question suggérée par le texte, l’idée qui sous-tend le texte.
b. L'élaboration du plan