Rapport PFA 2

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 29

République Tunisienne

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique


Université de Tunis El Manar
École Nationale d’Ingénieurs de Tunis

Département Génie Mécanique

Projet de Fin d’Année II

Etude par simulation numérique du


phénomène d’erosion au niveau du vanne

Réalisé par

Ahmed MABROUK

Maki Sadek MARZOUK

Classe : 2AGM1

Encadré par

Hatem KANFOUDI

Ghazi BELLAKHAL

Soutenu le .. mai 20..

Devant le Jury :

Président : M./Mme Prénom NOM


Rapporteur : M./Mme Prénom NOM
Encadrant ENIT : M./Mme Prénom NOM

Année universitaire 2019/2020


Remerciements

Nous tenons à exprimer notre plus profonde gratitude à tous ceux qui nous ont donné
la possibilité de compléter ce rapport.

Avant tout, nous tenons à exprimer notre sincère gratitude à nos encadrants M. Hatem
KANFOUDI et M. Ghazi BELLAKHAL pour leur motivation et leur immense savoir.
Leurs conseils nous ont aidés tout au long de la réalisation du projet et de la rédaction
du rapport.

Enfin, nous tenons à remercier nos deux familles pour leur soutien, nous leur en sommes
très reconnaissants.
Résumé
Projet s’inscrit dans le cadre d’un projet de fin d’année II.Il s’agit d’étudier, par simu-
lation numérique du processus d’érosion induit par l’écoulement chargé de particules en
suspension au niveau d’une vanne.
La mission est de modéliser deux types de vannes en étudiant le taux d’érosion et les
caractéristiques de chacune.
Mots clés : Erosion, Vanne, écoulement turbulent confiné, CFD, FSI

Abstract
This project is in the context of an end-of-year project II, which involves studying,
by numerical simulation, the erosion process induced by the flow loaded with particles in
suspension at the level of a valve.
The mission is to model two types of valves by studying the erosion rate and the charac-
teristics of each.
Key Words : Erosion, Valve, confined turbulent flow, CFD, FSI
Table des matières

Table des figures vi

Liste des tableaux vii

Liste des abréviations viii

Introduction générale ix

1 Étude bibliographique 1
1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Phénomène d’érosion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2.2 Facteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2.3 Prédiction de l’érosion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3 Phénomène de cavitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3.2 Conséquences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4 Types de vannes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4.1 Robinet à boisseau sphérique (membrane) . . . . . . . . . . . . . . 6
1.4.2 Vanne à papillon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.4.3 Vanne à opercule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

2 Etude expérimentale 10
2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2 Les pertes de charge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2.1 Les pertes de charge linéiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.2.2 Les pertes de charge singulières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.3 Description du dispositif expérimental . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.4 Mesures expérimentaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.5 Calcul du coefficient de perte de charge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

3 Titre 15

Conclusion générale 16

Bibliographie 16
iv
Table des matières v

Annex 1 18

Annex 2 19
Table des figures

1.1 phénomène d’érosion dans une vanne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1


1.2 phénomène de cavitation dans une vanne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 Les parts d’une vanne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4 une vanne à boisseau sphérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.5 une vanne à papillon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.6 une vanne à opercule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

2.1 Les différentes types du pertes de charge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10


2.2 banc d’étude de la dynamique des fluides MP75C . . . . . . . . . . . . . . 12
2.3 coefficient de perte de charge pour une vanne à opercule . . . . . . . . . . 14
2.4 comparaison des coefficients de perte de charge des vannes en fonction de
l’angle de fermeture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

3.1 Schéma du dispositif expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

vi
Liste des tableaux

2.1 Les mesures du vanne à membrane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12


2.2 Les mesures du vanne à opercule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.3 évolution du K pour la vanne à membrane . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.4 évolution du K pour la vanne à opercule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

vii
Liste des abréviations

viii
Introduction générale

Le texte du rapport peut être fourni en Français ou en Anglais. Les rapports seront
imprimés sur format A4 avec des marges de 2,5 cm en haut, en bas, à gauche et à droite.
Le titre du rapport, le(s) auteur(s), leur(s) encadrant(s) couvrent toute la largeur de la
page de garde. Un résumé avec mots-clés est demandé. La table des matières, la liste des
figures et des tableaux doivent être présentées. Une liste des abréviations peut être ajoutée
selon le besoin après la liste des tableaux.

ix
x Chapitre 0. Introduction générale
Chapitre 1

Étude bibliographique

1.1 Introduction
Dans ce chapitre, on représente les différentes notions et aspects nécessaires pour mieux
comprendre le phénomène d’érosion du vanne et ses conséquences.

1.2 Phénomène d’érosion


1.2.1 Définition
Dans de nombreuses applications, une surface est attaquée par des particules solides
entraı̂nées dans un fluide de l’eau. Ce type d’usure est généralement décrit comme une
érosion.[FINNIE, 1960]

Probablement les plus importantes problèmes d’érosion qui se posent dans l’industrie
sont ceux liés à la équipement utilisé dans le craquage catalytique du pétrole. Cepen-
dant, l’érosion est également un problème problème dans des unités telles que les turbines
à charbon, les turbines hydrauliques et l’hydrogénation du charbon l’équipement. Bien

qu’elle soit généralement considérée comme indésirable, l’érosion a une application utile
dans des procédés tels que le sablage, l’ébarbage par abrasion et le forage érosif de les
matériaux durs.

Figure 1.1 – phénomène d’érosion dans une vanne


1
2 Chapitre 1. Étude bibliographique

L’érosion par particules solides, qui est une préoccupation dans toute application im-
pliquant le mouvement de particules solides dans un fluide porteur, se manifeste princi-
palement de deux façons[S. Peri et B. Rogers, 2007] :

•Premièrement, les particules peuvent avoir un élan suffisant par rapport au débit
moyen pour traverser les lignes de courant. En général, l’échange d’énergie cinétique entre
le fluide et les particules est plus efficace lorsque le fluide est plus dense et plus visqueux.
Ainsi, les particules voyageant dans des gaz à basse pression sont plus susceptibles de
s’écarter des lignes de courant du fluide et de heurter la paroi que les particules voyageant
dans des liquides.

•Deuxièmement, le niveau de turbulence est normalement élevé dans les zones où l’écou-
lement change de direction. Cette augmentation du niveau de turbulence entraı̂ne une
augmentation des vitesses fluctuantes du fluide qui peuvent pousser les particules vers la
paroi. Ici, l’érosion est stochastique et difficile à prévoir.

1.2.2 Facteurs
En effet, si l’érosivité est faible, il peut être impossible de réaliser une érosion mesurable
dans un délai raisonnable. Une multitude de facteurs, tels que les propriétés des fluides, le
débit, la taille et le taux de sable, le type de matériau et la géométrie, affectent le niveau
de gravité de l’érosion[S. Peri et B. Rogers, 2007].

Aussi qu’isoler l’effet d’un seul facteur et extrapoler les résultats à un large éventail de
conditions s’avère difficile ; les plus de 300 modèles d’érosion existant dans la littérature
industrielle en attestent. En outre, il n’existe pas de consensus quant aux facteurs d’érosion
les plus importants et qui méritent une attention particulière.

Le nombre de variables et le manque de compréhension de leur effet font que les la ré-
duction de l’érosion est extrêmement difficile. Les outils de prévision de l’érosion existants
ont été utilisés pour développer un ensemble de courbes permettant d’estimer l’érosion des
différents composants de la vanne en fonction de la position de l’étrangleur et du débit.

1.2.3 Prédiction de l’érosion


L’outil de prévision de l’érosion le plus moderne utilise des simulations CFD et se
compose de quatre étapes : création de la géométrie, simulation de l’écoulement, suivi des
particules et application des équations d’érosion. Si des expériences ne peuvent pas être
réalisées pour des conditions d’intérêt, il est conseillé de combiner l’expérimentation et les
techniques CFD.

Tout d’abord, les résultats expérimentaux sont obtenus pour des conditions aussi
proches que possible de celles qui présentent un intérêt particulier. Ensuite, la CFD est
utilisée pour mettre à l’échelle les résultats expérimentaux et à des fins de comparaison.
La différence entre les données expérimentales et les résultats prévus fournit le facteur
d’échelle à appliquer aux simulations dans les conditions d’intérêt.
1.3. Phénomène de cavitation 3

Cette étude a été divisée en deux phases. L’objectif de la phase I était de déterminer la
manière la plus représentative d’effectuer les simulations et d’ajuster les équations d’éro-
sion telles qu’elles sont appliquées à chaque composante, par le biais d’un facteur d’échelle,
et de comparer les résultats prévus aux résultats expérimentaux. L’objectif de la phase
II était d’appliquer la prédiction d’érosion CFD pour les conditions de fonctionnement
d’intérêt et d’ajuster les résultats prédits à l’aide des facteurs d’échelle. Les résultats de
la phase II sont ensuite utilisés pour développer des courbes d’érosion en fonction de la
position de l’étranglement et du débit.

1.3 Phénomène de cavitation


1.3.1 Définition
La cavitation est un phénomène dans lequel des changements rapides de pression dans
un liquide entraı̂nent la formation de petites cavités remplies de vapeur, dans des endroits
où la pression est relativement faible.

Lorsqu’elles sont soumises à une pression plus élevée, ces cavités, appelées ”bulles” ou
”vides”, s’effondrent et peuvent générer une onde de choc qui est forte très près de la bulle,
mais qui s’affaiblit rapidement lorsqu’elle se propage en s’éloignant de la bulle.

La cavitation est une cause importante d’usure dans certains contextes d’ingénierie.
Les vides qui s’effondrent et qui implosent près d’une surface métallique provoquent une
contrainte cyclique par implosion répétée. Il en résulte une fatigue de la surface du métal
qui provoque un type d’usure également appelé ”cavitation”. Les exemples les plus courants
de ce type d’usure sont les roues de pompes et les coudes où un changement soudain de
direction du liquide se produit. La cavitation est généralement divisée en deux classes de
comportement : la cavitation inertielle (ou transitoire) et la cavitation non inertielle.

Figure 1.2 – phénomène de cavitation dans une vanne


4 Chapitre 1. Étude bibliographique

Le processus par lequel un vide ou une bulle dans un liquide s’effondre rapidement,
produisant une onde de choc, est appelé cavitation inertielle. La cavitation inertielle se
produit dans la nature lors des chocs des crevettes mante et des crevettes pistolet, ainsi
que dans les tissus vasculaires des plantes. Dans les objets fabriqués par l’homme, elle
peut se produire dans les valves de contrôle, les pompes, les hélices et les rouets.

La cavitation non inertielle est le processus par lequel une bulle dans un fluide est forcée
d’osciller en taille ou en forme en raison d’une certaine forme d’apport d’énergie, comme
un champ acoustique. Cette cavitation est souvent utilisée dans les bains de nettoyage par
ultrasons et peut également être observée dans les pompes, les hélices, etc.

Comme les ondes de choc formées par l’effondrement des vides sont suffisamment fortes
pour causer des dommages importants aux pièces mobiles, la cavitation est un phénomène
indésirable dans les machines (bien que souhaitable si elles sont utilisées, par exemple, pour
stériliser des instruments chirurgicaux contaminés).

1.3.2 Conséquences
La cavitation est, dans de nombreux cas, un phénomène indésirable. Dans des dispo-
sitifs tels que les hélices et les pompes, la cavitation provoque beaucoup de bruit, des
dommages aux composants, des vibrations et une perte d’efficacité. La cavitation est éga-
lement devenue une préoccupation dans le secteur des énergies renouvelables, car elle peut
se produire à la surface des pales des turbines à courant de marée[Buckland et al., 2013].

Lorsque les bulles de cavitation s’effondrent, elles forcent le liquide énergétique à se


transformer en très petits volumes, créant ainsi des points de haute température et émet-
tant des ondes de choc, ces dernières étant une source de bruit.

Bien que l’effondrement d’une petite cavité soit un événement à relativement faible
énergie, des effondrements très localisés peuvent éroder les métaux, comme l’acier, au
fil du temps [Fujisawa et al., 2018]. Les piqûres causées par l’effondrement des cavités
produisent une grande usure des composants et peuvent réduire considérablement la durée
de vie d’une hélice ou d’une pompe.

Une fois qu’une surface est initialement affectée par la cavitation, elle a tendance à
s’éroder à un rythme accéléré. Les puits de cavitation augmentent la turbulence de l’écou-
lement du fluide et créent des crevasses qui servent de sites de nucléation pour des bulles
de cavitation supplémentaires. Les puits augmentent également la surface des composants
et laissent derrière eux des contraintes résiduelles. Cela rend la surface plus sujette à la
corrosion sous contrainte[G. W. Stachowiak et A. W. Batchelor, 2014].

La cavitation peut se produire dans les vannes. Si la chute de pression réelle à travers
la vanne, telle que définie par les pressions amont et aval dans le système, est supérieure
à ce que les calculs de dimensionnement permettent, une chute de pression soudaine ou
une cavitation peut se produire.
1.4. Types de vannes 5

1.4 Types de vannes


Les vannes sont des dispositifs mécaniques qui contrôlent le débit et la pression dans un
système ou un processus. Elles sont des composants essentiels d’un système de tuyauterie
qui transporte des liquides, des gaz, des vapeurs, des boues, etc.

Différents types de vannes sont disponibles : vanne, robinet à soupape, clapet, bille, pa-
pillon, clapet anti-retour, membrane, pincement, limiteur de pression, vannes de contrôle,
etc. Chacun de ces types comporte un certain nombre de modèles, chacun ayant des
caractéristiques et des capacités fonctionnelles différentes. Certaines vannes sont à com-
mande automatique, d’autres à commande manuelle ou avec un actionneur, pneumatique
ou hydraulique.

Les fonctions des vannes sont :


•Arrêt et reprise du flux
•Réduire ou augmenter un flux
•Contrôler le sens du flux
•Régulation d’un débit ou d’une pression de processus
•Décharger un système de tuyaux d’une certaine pression

Il existe de nombreux modèles et types de vannes, avec un large éventail d’applications


industrielles. Toutes satisfont à une ou plusieurs des fonctions identifiées ci-dessus. Les
vannes sont des articles coûteux, et il est important qu’une vanne correcte soit spécifiée
pour la fonction, et doit être construite avec le matériau approprié pour le liquide de
traitement.

Figure 1.3 – Les parts d’une vanne


6 Chapitre 1. Étude bibliographique

1.4.1 Robinet à boisseau sphérique (membrane)


Une vanne à bille est une forme de vanne à quart de tour qui utilise une bille creuse,
perforée et pivotante pour contrôler le débit à travers elle. Elle est ouverte lorsque le
trou de la bille est aligné avec le débit et fermée lorsqu’elle est pivotée de 90 degrés par
la poignée de la vanne. La poignée est à plat en alignement avec le débit lorsqu’elle est
ouverte, et est perpendiculaire à celui-ci lorsqu’elle est fermée, ce qui permet de confirmer
facilement l’état de la vanne.

Les robinets à boisseau sphérique sont durables, ils fonctionnent bien après de nom-
breux cycles et sont fiables, se fermant de manière sûre même après de longues périodes
d’inutilisation. Ces qualités en font un excellent choix pour les applications de fermeture
et de contrôle, où ils sont souvent préférés aux vannes et aux robinets à soupape, mais où
ils manquent de leur finesse de contrôle dans les applications d’étranglement.

La facilité d’utilisation, de réparation et la flexibilité du robinet à boisseau sphérique


lui permettent d’être largement utilisé dans l’industrie, supportant des pressions allant
jusqu’à 1 000 bars (100 MPa ; 15 000 psi) et des températures jusqu’à 752 ◦ F (400 ◦ C),
selon la conception et les matériaux utilisés. Les tailles varient généralement de 5,1 à
1 219,2 mm. Les corps des vannes sont en métal, en plastique ou en métal avec une
céramique ; les billes flottantes sont souvent chromées pour plus de durabilité.

L’un des inconvénients des robinets à boisseau sphérique est qu’ils piègent l’eau dans
la cavité centrale lorsqu’ils sont en position fermée. En cas de gel, les côtés peuvent se
fissurer en raison de l’expansion de la glace qui se forme. Dans ce cas, un moyen d’isolation
ou un ruban chauffant permet généralement d’éviter les dommages. Une autre option pour
les climats froids est le ”robinet à boisseau sphérique résistant au gel”. Ce type de robinet
à boisseau sphérique comporte un bouchon de congélation sur le côté, de sorte qu’en cas
de gel, le bouchon de congélation se rompt (il agit comme un disque sacrificiel), ce qui
facilite la réparation. Maintenant, au lieu de remplacer toute la vanne, il suffit de visser
un nouveau bouchon de congélation.

Figure 1.4 – une vanne à boisseau sphérique


1.4. Types de vannes 7

1.4.2 Vanne à papillon


Une vanne papillon est une vanne qui isole ou régule le flux d’un fluide. Le mécanisme
de fermeture est un disque qui tourne.

Le fonctionnement est similaire à celui d’un robinet à boisseau sphérique, qui permet
une fermeture rapide. Les vannes papillon sont généralement privilégiées parce qu’elles
coûtent moins cher que les autres types de vannes et qu’elles sont plus légères, donc moins
lourdes à supporter. Le disque est positionné au centre du tuyau. Une tige traverse le
disque jusqu’à un actionneur situé à l’extérieur de la vanne. La rotation de l’actionneur
fait tourner le disque soit parallèlement, soit perpendiculairement au débit. Contrairement
à une vanne à bille, le disque est toujours présent dans l’écoulement, ce qui induit une
chute de pression, même lorsqu’il est ouvert.

Figure 1.5 – une vanne à papillon

Une vanne papillon fait partie d’une famille de vannes appelées vannes quart de tour. En
fonctionnement, la vanne est complètement ouverte ou fermée lorsque le disque est tourné
d’un quart de tour. Le ”papillon” est un disque métallique monté sur une tige. Lorsque
la vanne est fermée, le disque est tourné de manière à bloquer complètement le passage.
Lorsque la vanne est complètement ouverte, le disque est tourné d’un quart de tour de
manière à permettre un passage presque illimité du fluide. La vanne peut également être
ouverte progressivement pour étrangler le débit.
8 Chapitre 1. Étude bibliographique

Il existe différents types de vannes à papillon, chacune étant adaptée à différentes


pressions et à différents usages. La vanne papillon à zéro décalage, qui utilise la souplesse
du caoutchouc, a la plus faible pression nominale. La vanne papillon à double excentration
haute performance, utilisée dans des systèmes à pression légèrement plus élevée, est décalée
par rapport à l’axe central du siège du disque et du joint du corps (décalage un), et
à l’axe central de l’alésage (décalage deux). Cela crée une action de came pendant le
fonctionnement pour soulever le siège du joint, ce qui entraı̂ne moins de friction que dans
la conception à décalage zéro et diminue sa tendance à l’usure.

La vanne la mieux adaptée aux systèmes haute pression est la vanne papillon à triple
excentration. Dans cette vanne, l’axe de contact entre le disque et le siège est décalé, ce
qui a pour effet d’éliminer pratiquement tout contact glissant entre le disque et le siège.
Dans le cas des vannes à triple excentration, le siège est en métal, ce qui permet de l’usiner
de manière à obtenir une fermeture étanche aux bulles au contact du disque.

1.4.3 Vanne à opercule


La vanne à opercule est une vanne qui s’ouvre en soulevant une barrière (opercule) hors
du chemin du fluide. Les vannes à opercule nécessitent très peu d’espace le long de l’axe
du tuyau et ce fonctionnement permet une montée sans ralentissement du flux ni baisse
de pression lorsque l’opercule est complètement ouvert. Les faces des vannes peuvent être
parallèles mais sont le plus souvent en forme de coin.

Figure 1.6 – une vanne à opercule


1.5. Conclusion 9

Les vannes à opercule sont utilisés pour arrêter le flux de liquides plutôt que pour
réguler le débit. Lorsqu’il est complètement ouvert, La vanne à opercule typique n’a
pas d’obstruction dans la voie d’écoulement, ce qui entraı̂ne une très faible résistance
à l’écoulement. La taille de la voie d’écoulement ouverte varie généralement de manière
non linéaire lorsque le robinet-vanne est déplacé. Cela signifie que le débit ne varie pas
de manière égale avec la course de la tige. Selon la construction, une vanne partiellement
ouverte peut vibrer sous l’effet de l’écoulement du fluide[ Albert Beasley Jr, 1990].

Ce type de vanne est surtout utilisé avec des tuyaux de plus grand diamètre car ils sont
moins complexes à construire que les autres types de vannes de grande taille.

1.5 Conclusion
Dans ce chapitre, on a présenté les différentes phénomènes liés au érosion du vanne
qui sont l’érosion de manière général et la cavitation. Aussi que les principaux types de
vannes dont les quelles les vannes utilisées dans ce projet.
Chapitre 2

Etude expérimentale

2.1 Introduction
Dans ce chapitre, on va introduire les coefficients de perte de charge dans un écou-
lement. Après, on va mesurer ces coefficients pour deux types de vannes. Les mesures
expérimentales ont été réalisées à l’ENIT dans le Laboratoire de Modélisation Hydrau-
lique et Environnement (LMHE). L’importance de ce chapitre se traduit dans la validation
des résultats obtenues par la simulation du logiciel(ANSYS-CFX).

2.2 Les pertes de charge


Les pertes de charge sont des chutes de pression dues à la résistance que rencontrent
les fluides en écoulement(pertes énergétiques). Les pertes de charge peuvent être :
•Linéiques ou régulières : dues aux frottements sur les parois de la canalisation
•Singulières : dues aux modifications du direction ou du section de passage du fluide
(raccord, T, vannes, soupapes, etc.)

Remarque : La perte de charge totale est la somme des pertes linéaires et singulières.

Figure 2.1 – Les différentes types du pertes de charge


10
2.3. Description du dispositif expérimental 11

2.2.1 Les pertes de charge linéiques


La perte de charge linéique est la dissipation d’énergie du fluide lors de son écoulement.
Elle est due à la résitance à l’écoulement issue de la viscosité du fluide d’une part, et aux
frottements entre le fluide et la paroi d’autre part. Sur le plan pratique elle concerne les
pertes existant sur les parties rectilignes des réseaux constitués de canalisations. Ce type
de perte est exprime par :
λ.L.v 2
j= D.2g

•j : la perte de charge en mètres colonne de fluide (m)


•λ : coefficient de perte de charge (sans dimension)
•L : la longueur du conduite (m)
•v : la vitesse d’écoulement (m/s)
•D : le diamètre du conduite (m)
•g : l’accélération de la pesanteur (m/s2 )

2.2.2 Les pertes de charge singulières


Le long d’un réseau hydraulique, les singularités se caractérisent par des changements
de géométrie se produisant localement. Il s’agit par exemple de modifications du diamètre
de la conduite (rétrécissement ou élargissement), de changements de direction (coudes),
de vannes, clapets etc. Bien évidemment, ces singularités sont à l’origine de dissipations
d’énergie qui se traduisent par des pertes de charge, dites « singulières ».
2
∆H = K. v2g

•∆H : la perte de charge en mètres colonne de fluide (m)


•K : coefficient de perte singulière (sans dimension)
•V : la vitesse d’écoulement (m/s)
•g : l’accélération de la pesanteur (m/s2 )

2.3 Description du dispositif expérimental


Le dispositif est un banc vertical pour l’étude de la dynamique des fluides :Un fluide
circulant dans une conduite est soumis à une force de frottement qui provoque une perte
d’énergie et ainsi une perte de charge totale. Celle-ci varie suivant les obstacles que le
fluide rencontre (coudes, vannes ...).
Dans notre cas, on s’intéresse aux membrane (6-7) et vannes opercule (7-8).
(voir annexe 1)
12 Chapitre 2. Etude expérimentale

Figure 2.2 – banc d’étude de la dynamique des fluides MP75C

2.4 Mesures expérimentaux


On ouvrant la vanne membrane progressivement, on mesure à chaque cas la variation
de la différence de pression (∆P ) en fonction du débit (Q). Le tableau suivant présent les
résultats mesurés.

Table 2.1 – Les mesures du vanne à membrane

Q(l/h) 500 800 1000 1200 1500 1800 2000 2300 2500 2550
∆P (bar) 1.943 1.829 1.711 1.602 1.406 1.164 0.979 0.773 0.399 0.335

Encore une fois, On fait la même expérience mais au lieu de vanne membrane on utilise
la vanne opercule afin d’obtenir le tableau de valeurs suivantes.

Table 2.2 – Les mesures du vanne à opercule

Q(l/h) 500 700 1000 1300 1600 1900 2200 2500


∆P (bar) 1.983 1.857 1.684 1.504 1.285 0.986 0.63 0.224
2.5. Calcul du coefficient de perte de charge 13

2.5 Calcul du coefficient de perte de charge


On calcule le coefficient de perte de charge singulière pour chaque vanne pour diffèrent
débit afin du tracer les courbes d’évolution de ce coefficient en fonction du débit K = f (Q).
Pour cela, on exprime k en partant par le théorème de Bernoulli.

Théorème de Bernoulli
En dynamique des fluides, le principe de Bernoulli stipule qu’une augmentation de la
vitesse d’un fluide se produit simultanément avec une diminution de la pression statique
ou une diminution de l’énergie potentielle du fluide.
Le principe de Bernoulli peut être appliqué à divers types d’écoulement de fluides, ce
qui donne lieu à diverses formes de l’équation de Bernoulli ; il existe différentes formes de
l’équation de Bernoulli pour différents types d’écoulement. La forme simple de l’équation
de Bernoulli est valable pour les flux incompressibles qui se traduit par cette expression :
v2 p
2
+ gz + ρ
= constante (1)

Mais en présence du frottement, l’expression du théorème de Bernoulli est différente


du précédente (1) et la charge n’est plus constante et On parle alors de perte de charge.
On utilise dans ce cas le théorème de Bernoulli généralisé, qui s’écrit :
v12 p1 v22 p2
2g
+ z1 + ρ.g
= 2g
+ z2 + ρ.g
+ ∆H1→2 (2)

•∆H1→2 : la perte de charge en mètres colonne de fluide entre les points 1 et 2 (m)
•v : la vitesse d’écoulement (m/s)
•z : altitude (m)
•g : l’accélération de la pesanteur (m/s2 )

Dans le cas d’un fluide incompressible, si la section de la conduite est constante, alors la
vitesse est constante. L’altitude z étant imposée par l’installation de la canalisation(même
altitude pour les deux points). D’où on obtient que la perte de charge se traduit par la
diminution de pression. L’expression (2) se réduit pour obtenir :

∆P = ρ.g.∆H
2 16.Q 2
D’ailleurs, on a ∆H = K.v 2g
=⇒K =∆H.g v22 or on a v 2 = (π.D 2 )2

Finalement, on trouve l’expression permettant de calculer le coefficient de perte de


charge en fonction du différence de pression et du débit.
∆P.(π.D2 )2
K= 8.ρ.Q2

Table 2.3 – évolution du K pour la vanne à membrane

Q(l/h) 500 800 1000 1200 1500 1800 2000 2300 2500 2550
∆P (bar) 1.943 1.829 1.711 1.602 1.406 1.164 0.979 0.773 0.399 0.335
K 58.87 21.64 12.96 8.42 4.73 2.72 1.85 1.1 0.48 0.39
14 Chapitre 2. Etude expérimentale

Table 2.4 – évolution du K pour la vanne à opercule

Q(l/h) 500 700 1000 1300 1600 1900 2200 2500


∆P (bar) 1.983 1.857 1.684 1.504 1.285 0.986 0.63 0.224
K 166.9 28.7 12.75 6.74 3.8 2.06 0.98 0.27

L’abaque ci-dessous permet de déterminer le coefficient de perte de charge singulière


pour une vanne en fonction de son degré d’ouverture. Celui-ci est exprimé comme le
rapport entre la hauteur au maximum de l’espace laissé libre pour l’écoulement du fluide
et le diamètre de l’opercule.

Figure 2.3 – coefficient de perte de charge pour une vanne à opercule

La figure suivante est une courbe comparative entre l’évolution du coefficient de perte
de charge pour une vanne à boisseau sphérique et vanne papillon.

Figure 2.4 – comparaison des coefficients de perte de charge des vannes en fonction de
l’angle de fermeture
Chapitre 3

Titre

15
Conclusion générale

16
Bibliographie

[Buckland et al., 2013] Buckland, H., Masters, I., Orme, J. et Baker, T. (2013).
Cavitation inception and simulation in blade element momentum theory for modelling
tidal stream turbines. Proceedings of the Institution of Mechanical Engineers, Part A :
Journal of Power and Energy, 227:479–485.
[Fujisawa et al., 2018] Fujisawa, N., Fujita, Y., Yanagisawa, K., Fujisawa, K. et
Yamagata, T. (2018). Simultaneous observation of cavitation collapse and shock wave
formation in cavitating jet. Experimental Thermal and Fluid Science, 94.
[ Albert Beasley Jr, 1990] Albert Beasley Jr, V. (1990). FLUID POWER. NA-
VAL EDUCATION AND TRAINING PROGRAM MANAGEMENT SUPPORT AC-
TIVITY.
[FINNIE, 1960] FINNIE, P. (1960). Erosion of surfaces by solid particles. WEAR,
3:87–103.
[G. W. Stachowiak et A. W. Batchelor, 2014] G. W. Stachowiak, V. et A. W.
Batchelor, A. (2014). Engineering tribology. Oxford : Butterworth-Heinemann, 4ème
édition.
[S. Peri et B. Rogers, 2007] S. Peri, P. et B. Rogers, P. (2007). Computational
fluid dynamics (cfd) erosion study for chokes. Society of Petroleum Engineers Annual
Technical Conference and Exhibition.

17
Annex 1

Figure 3.1 – Schéma du dispositif expérimentale

18
Annex 2

19

Vous aimerez peut-être aussi