Rapport Audit Fiscal

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 91

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal

8
Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal
9
Introduction

Les impôts sont actuellement une préoccupation centrale pour les entreprises pour

diverses raisons. En revanche, les lois fiscales imposent des contraintes aux

entreprises et leur imposent de se conformer à de nombreuses règles qui évoluent

rapidement dans le temps. En outre, le législateur a prévu des mesures pour

contrôler l'application de ces réglementations et sanctionner les erreurs détectées afin

de protéger les intérêts de l'État en tant que créancier fiscal. Le système fiscal

marocain a subi des changements de plus en plus sévères induits par la nécessité de

la croissance économique et par le Dahir n° 1-83-38 avec la promulgation de la Loi-

cadre n° 3-83 (B.O.de mai 1984)) est associée à la réforme fiscale et représente un

véritable tournant dans l’histoire du système fiscal marocain, car elle a complètement

modifié le paysage fiscal marocain.

Les principaux axes de cette loi peuvent être résumés comme suit :

 Corriger les inégalités du système fiscal marocain

 Prendre des mesures pour prévenir et éliminer la fraude et l'évasion fiscale

 Garantir le droit des contribuables aux garanties

 Mettre en place des procédures juridiques respectueuses

 Promouvoir et renforcer les finances des collectivités locales, en tenant compte

des besoins du développement économique et social dans le cadre de la justice

sociale ;

 Maintenir les mesures de promotion des investissements.

La réforme fiscale vise, d’une part, à soutenir le développement à grande échelle de

la structure économique et sociale et, d’autre part, à moderniser le système fiscal afin

de le mettre en harmonie avec l’environnement international.

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


10
Les mesures ont principalement porté sur les taxes générales et sommaires (TVA, IS et

IR) en remplacement des taxes existantes.

Par exemple : L'impôt sur les sociétés (IS), qui s'applique aux revenus des sociétés,

remplace l'impôt sur les bénéfices professionnels.

Taxe d'accise. Taxe de service… Toutefois, cette loi prévoit un cadre visant à

consolider les finances communales et à transférer les recettes de certaines taxes vers

les budgets communaux.

De même, de nouveaux impôts ont été introduits pour augmenter les ressources de

ces communautés.

Pour assurer l'efficacité de la réforme fiscale, l'État marocain a également mis en

œuvre une restructuration de son administration fiscale pour rapprocher les

contribuables des services fiscaux, administratifs et de traitement.

Le principe de cette réorganisation est de permettre aux contribuables de regrouper

les services de « cotisation », de « vérification » et de « contentieux » à l'échelle de la

région économique afin que les contribuables puissent gérer ces services dans un seul

service dans leur région.

Il est basé sur l’idée de Contactez quelqu’un possédant le plus large éventail de

capacités.

Cette nouvelle structure permet de faire face aux nouvelles règles procédurales

(codifiées) et modernise également l'ancien système, dans lequel tous les dossiers de

procédure et toutes les décisions devaient être réglés au niveau central à Rabat.

La fiscalité dans la nouvelle structure exerce également une certaine pression sur les

opérateurs économiques, caractérisés par la durabilité et la simultanéité, dans la

mesure où toutes les opérations réalisées au niveau des entreprises deviennent

fiscalement croisées.

Ces différents facteurs ont conduit aujourd'hui à de nouvelles réglementations et

restrictions fiscales pour les entreprises marocaines, dont les plus importantes

peuvent se résumer ainsi le contribuable dans ce système d’imposition doit dans la

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


11
majorité des cas, d’établir lui-même ses déclarations spontanées et de verser l’impôt

correspondant en respectant les délais prescrits ;

• Les autorités fiscales ont renforcé les sanctions en cas de non-respect des

réglementations et obligations fiscales.

• L'octroi de certains avantages est subordonné au respect d'obligations formelles et

à l'exécution de certaines déclarations.

• Renforcer la position des contribuables comme partenaires à part entière en

garantissant leurs droits, notamment à travers la codification des procédures

contentieuses et d'appel.

Les contribuables doivent également le respecter afin de garantir leurs droits.

• Des changements importants ont été apportés au texte juridique régissant divers

impôts et taxes, que les contribuables doivent respecter strictement pour éviter des

pénalités de plus en plus sévères et coûteuses.

Les entreprises marocaines devraient veiller à surveiller leurs paramètres fiscaux afin

de minimiser les risques fiscaux qui pourraient alourdir durablement leur situation et

menacer leur pérennité.

Ces nouveaux défis ont conduit à la création de « contrôles fiscaux », exercice visant à

vérifier les charges fiscales et à identifier et quantifier les risques fiscaux auxquels les

entreprises peuvent être exposées en raison de leur non-conformité.

Il s’agit donc d’un moyen avantageux pour les entreprises de prévenir et de réduire

d’éventuels risques fiscaux.

Compte tenu de la charge fiscale que doivent supporter les entreprises et des risques

qui en découlent, il explique la nécessité de procéder à un contrôle fiscal des

entreprises pour éviter d'éventuels contrôles fiscaux.

Quelle approche d'audit est nécessaire pour répondre à ce besoin, compte tenu des

procédures d'audit prévues et de la situation fiscale qui prévaut actuellement au

Maroc (système de la Loi générale des impôts et de la loi ) .

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


12
La question est de savoir sur quels aspects il faut se concentrer. Comment puis-je

identifier les risques possibles ? Quelles sont les différentes sources des risques

fiscaux ? Quelle est la démarche d’audit fiscale ? Et quels sont les éléments de

l’audit discale ?

Pour résoudre ce problème, les efforts actuels visant à simplifier les pratiques de

contrôle fiscal sont présentés.

Il se compose de deux parties principales.

La première partie se concentre sur un examen conceptuel des concepts de contrôle

fiscal. Une brève présentation de ses méthodologies et outils, ainsi que de

l'environnement fiscal des entreprises marocaines.

La deuxième partie est divisée en deux axes. Le premier axe montre l'entreprise dans

laquelle le stage a été effectué et l'entreprise soumise au contrôle fiscal, et le deuxième

axe montre la mise en œuvre du stage pour remplir la mission de contrôle au regard

de sa démarche et de ses principaux critères.

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


13
PREMIÈRE PARTIE :
ÉTUDE CONCEPUELLE DE L’AUDIT

FISCAL

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


14
Chapitre I : environnement fiscale de l’entreprise marocaine

Les impôts sont un phénomène social lié à l’existence. C’est une expression de la

souveraineté nationale et du pouvoir politique. Il s’agit d’une expression financière

importante car elle représente une part importante des fonds publics.

L’exigence de codification, de regroupement, d'harmonisation et d'adaptation des

textes fiscaux a été mise en œuvre avec beaucoup de succès par la Direction générale

des impôts (DGI). En témoigne la réduction de la portée des régimes d’exonération,

qui sont de plus en plus identifiés et évalués.

Les impôts ont une finalité fiscale, la finalité « classique », qui est de garantir que

l'État finance les services publics qu'il souhaite fournir.

Le montant de l'impôt payé est déterminé par les citoyens et les entreprises.

L'objectif principal de cette initiative fiscale financière doit être de générer des revenus

pour le secteur public.

L’ampleur des dépenses publiques par le biais des impôts doit être conçue de manière

à ne pas influencer les décisions juridiques ou économiques des contribuables.

Cet impôt a alors une deuxième finalité, qui vise à redistribuer les revenus pour

réduire les inégalités sociales en s'appuyant sur le principe de justice horizontale,

fondé sur l'idée que : « Par capacité contributive égale : imposition égale » et le

principe d'équité verticale selon le principe de la loi « à capacité contributive

différente : impôts différents ».

Enfin, la troisième finalité des impôts est de nature purement économique, car elle

permet à l'État d'intervenir dans la vie économique et sociale. Cela se fait en

introduisant, supprimant, augmentant ou réduisant le poids des impôts dans le but

de favoriser ou de défavoriser un bien, un secteur d'activité ou un groupe de

personnes , etc.1
1
Mohammed NMILI. Les impôts au Maroc : techniques et procédures. Pp 12-13

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


15
Cette partie traite ensemble et tour à tour de l'impôt sur le revenu, de l'impôt

sur les sociétés et de la taxe sur la valeur ajoutée.

SECTION I : L’IMPÔT SUR REVENU

1. Définition :
L'impôt sur le revenu des personnes physiques s'applique aux revenus et aux

bénéfices des personnes physiques et morales qui n'ont pas opté pour l'impôt sur les

sociétés.

Il existe cinq types de revenus et de bénéfices imposables :

 Les revenus professionnels ;

 Les revenus provenant des exploitations agricoles ;

 Les revenus salariaux et revenus assimilés ;

 Les revenus et profits fonciers ;

 Les revenus et profits de capitaux mobiliers.

2. Territorialité :

Le principe de territorialité de la fiscalité repose sur la notion de domicile fiscal, de

source de revenus et sur la législation fiscale que le Maroc a fondée sur des

conventions de double imposition conclues avec un certain nombre de pays. Ainsi,

sont passibles de l'I.R quelle que soit leur nationalité, les personnes physiques2

 Résidence fiscale au Maroc pour tous les revenus et bénéfices de source

marocaine et étrangère ;

 N'a pas de résidence fiscale au Maroc puisque tous les revenus et bénéfices

proviennent de sources marocaines.

2
En vertu de l’article 23 du C.G.I

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


16
• Toute personne, résidente fiscale ou non au Maroc, qui génère des bénéfices

ou perçoit des revenus soumis aux droits fiscaux marocains dans le cadre de

l'Accord visant à éviter les doubles impositions en matière d'I.R.

3. Exonérations :
Sont exonérés de l'impôt sur le revenu :

 Les ambassadeurs et agents diplomatiques, consuls et agents consulaires de

nationalité étrangère ont droit aux revenus de source étrangère, à condition

que le pays qu'ils représentent accorde des avantages similaires aux

ambassadeurs et agents diplomatiques, consuls et agents consulaires

marocains ;

 Un particulier national qui reçoit un produit en échange de l'utilisation ou du

droit d'utiliser le droit d'auteur sur une œuvre littéraire, artistique ou

scientifique.

-Barème de l’impôt sur revenu : Tranche de revenu mensuel

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


17
-Barème de l’impôt sur revenu : Tranche de revenu annuel

SECTION II : L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

1. Territorialité :
Les sociétés, qu'elles aient ou non leur siège social au Maroc, sont soumises à

l'impôt IS sur tous les produits, bénéfices et revenus liés :

 Biens

 Activités

 Opérations lucratives

 Sous réserve des conventions internationales

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


18
2. Exonérations :
1. Exonération permanente 2. Exonération totale 3. Exonération permanente en

pendant 5 ans suivie de matière d’impôt retenu à la source

l’imposition permanente

au taux réduit de 17,5 %

Exemples : Exemples : Exemples :


 Associations à but non  Entreprises  Produit des actions, parts

lucratif (pour les opérations exportatrices de sociales, et revenus assimilés

liées à l’objet) ; produits ou de (dividendes, autres produits de

 Coopératives marocaines avec services (à l’exclusion participation) ;

plafonds ; des métaux) ;  Intérêts et autres produits

 Les OPCVM, les FPC, les  Entreprises autres que similaires servis aux (OPCVM,

OPCR (avec conditions) ; minières réalisant CA FPC, ou OPCR) ;

 Les sociétés installées dans la avec des entreprises  intérêts perçus par les sociétés

zone franche du port de installées dans les non résidentes ( des prêts

Tanger au titre des opérations plates-formes consentis à l’État, ou garantis

effectuées dans ladite zone. d’exportation ; par lui, des dépôts en devises

 Entreprises hôtelières ou en Dirhams convertibles,

pour CA réalisé en des prêts octroyés en devises

devises. pour une durée supérieure ou

égale à dix (10) ans.

4. Imposition permanente au 5.Exonération totale 6. Exonération Imposition

taux réduit de 17,5 % pendant 5 ans temporaire temporaire au taux

suivie de de 17,5% (5 ans)

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


19
l’imposition au

taux de 8,75%

(pendant 20 ans)
Exemples : Exemple : Telles que celles Exemples :
 Les entreprises minières  Les entreprises accordées :  Les entreprises

exportatrices ; qui exercent  aux titulaires de artisanales

 Les entreprises ayant leur leurs activités toute concession résultant

domicile fiscal ou leurs dans les zones d’exploitation de essentiellement

sièges sociales dans la franches gisement d’un travail

province de Tanger et d’exportation. d’hydrocarbures manuel ;

exerçant une activité (10 ans  Les entreprises

principale dans le ressort d’exonération). privées

de ladite province. d’enseignement

ou de formation

professionnelle

3. La base imposable :
Taux d'imposition : Le taux d'imposition sur les sociétés est proportionnel. Si le

bénéfice de l'entreprise est inférieur ou égal à 300.000 DH, le taux en vigueur est de

10% pour le régime du droit commun, 20% en dessous de 1 million et 31% au-dessus.

La loi prévoit un alignement à 20% d'ici 2026.

La première étape pour déterminer la base imposable consiste à ajuster le résultat

comptable en intégrant les charges non déductibles et en déduisant les produits non

imposables.

Sous réserve de la détermination de l'assiette fiscale des personnes soumises à l’I.S. ;

est analysé sous les angles suivants :

 Le résultat fiscal ;

 Les produits imposables ;

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


20
 Les charges déductibles ;

 Les charges non déductibles ;

 Le report déficitaire.

Les résultats fiscaux de chaque exercice comptable sont déterminés sur la base

de l'excédent des produits sur les charges de l’exercice, engagées ou supportées pour

les besoins de l’activité imposable, en application des lois et réglementations

comptables applicables.

Ce dernier est ajusté selon les règles de l'impôt sur les sociétés aboutir au résultat

fiscal. Les ajustements concernent à la fois les dépenses et les recettes.

Ainsi, certains postes de dépenses sont intégrés au résultat net comptable car ils ne

sont pas déductibles fiscalement ou ne constituent pas un don.

Certains composants du produit seront également modifiés.

• Parce qu'il est totalement ou partiellement exonéré d'impôt ou éligible à une

réduction d'impôt.

• Parce qu'il a été imposé antérieurement ou que l'imposition a été différée.

Le résultat fiscal :

Le résultat fiscal peut être déterminer selon le schéma suivant :

Résultat fiscal = Résultat comptable +Réintégration des charges -Déduction des produits

-Report déficitaire

Jusqu'au quatrième exercice, les entreprises ont le droit de compenser le déficit d'un

exercice avec le bénéfice de l'exercice suivant.

Les déficits dus aux pertes de valeur sont entièrement déductibles.

Les charges non déductibles :

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


21
 Amendes, pénalités et majorations ;

 Les frais et amortissements liés à l'acquisition d'immobilisations dont le

montant dépasse 10 000 DH et dont le paiement n'est pas justifié par des

chèques barrés non endossables, des effets de commerce, des instruments de

paiement magnétiques ou des virements bancaires ne sont déductibles qu’à

50% (traitement des cas particuliers : Restitution de chèques ou factures

impayées, interdiction de chéquier, clôture de compte, vente de prestations

aux touristes étrangers) à l’exclusion des transactions portant sur les animaux

vivants et les produits agricoles non transformés ;

 Les achats, travaux et prestations de services non justifiés par une facture

régulière ;

 Les achats et prestations revêtant un caractère de libéralité ;

 Les cadeaux publicitaires ne remplissant pas les conditions de déductibilité

fiscale ;

 Impôts et taxes non déductibles ;

 Impôt sur les sociétés ;

 Excédent d’amortissement non déductible ;

 Provisions ne remplissant pas les conditions de déductibilité fiscale ;

 Les dotations aux amortissements ne remplissant pas les conditions de

déductibilité fiscale.

4. La liquidation de l’impôt :
Période d’imposition :

L'impôt sur les sociétés est calculé sur la base des bénéfices réalisés au cours

de chaque exercice, qui ne peut excéder 12 mois.

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


22
Les sociétés soumises à l'impôt sur les sociétés doivent présenter à l'administration

fiscale une déclaration des résultats réalisés au cours de chaque exercice comptable

qui ne peut être supérieur à 12 mois.

L'exercice social peut ou non dans ce cas coïncider avec l'année civile.

Lorsque l'exercice comptable s'étend sur une période inférieure à douze

mois, l'impôt est calculé d'après les résultats dudit exercice.

Il en sera ainsi notamment en cas de :

 Début des activités (de la date de début à la date de fin de l'exercice).

 Suspension des activités (depuis la fin du dernier exercice jusqu'à la

date de cessation).

 Changement de date de fin d'exercice (idem)

 Lieu d'imposition : Les sociétés sont imposées sur tous les bénéfices,

bénéfices et bénéfices au lieu de leur siège social ou principal

établissement au Maroc.

 Les sociétés non résidentes au Maroc mais possédant des biens

immobiliers au Maroc sont imposées au lieu de leurs immeubles

marocains

En pratique, ces sociétés élisent souvent un domicile auprès d’un fiduciaire

ou d'un agent immobilier qu'elles chargent de leurs intérêts au Maroc.

Le paiement de l'impôt sur les sociétés se fait généralement par quatre acomptes

provisionnels, chacun égal à 25% du montant dû au titre de l'exercice précédent.

La Cotisation minimale :

Le montant de l’impôt dû par les sociétés ne peut être inférieur à la

cotisation minimale.

La cotisation minimale n’est pas exigée pendant les 36 premiers mois suivant

le début de l’exploitation (en l’absence d’exploitation ce droit cesse à l’expiration de

60 mois à compter de la constitution). Ceci n’est pas valable pour les sociétés

concessionnaires de service public.

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


23
La base de la cotisation minimale est constituée du : CA HT, des produits

accessoires et financiers, des subventions, primes et dons reçus.

Le taux de la CM est fixé à 0,5%. Il est ramené à 0,25% pour les produits

pétroliers et les biens de première nécessité.

Le montant de la cotisation minimale ne peut être inférieur à 3000 DH.

Droit d’imputer les déficits et la cotisation minimale jusqu’au troisième exercice qui

suit l’exercice déficitaire.

SECTION III : LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTÉE

1. Définitions :
La TVA est un impôt prélevé sur le chiffre d'affaires réalisé par les entreprises

publiques ou privées exerçant des activités industrielles, commerciales, artisanales,

professionnelles ou d'importation au Maroc.

Toutefois, les activités suivantes ne sont pas assujetties à la taxe de vente :

Agriculture, commerce de détail et entreprises privées.

La TVA est une taxe à la consommation, la taxe est donc payée par le consommateur

final, c'est-à-dire la personne qui bénéficie de la fourniture de biens ou de la prestation

de services.

La TVA est collectée séparément par les organismes assujettis à la TVA

(principalement les entreprises, certaines professions libérales et certaines

associations).

Les organismes soumis à la TVA jouent un rôle clé dans la collecte de cette

taxe et peuvent collecter la TVA sur les ventes aux clients et déduire de cette TVA la

TVA sur leurs propres achats et investissements. Elle doit payer la différence à l'état.

Ce mécanisme est appelé remboursement de TVA sur les achats. Par

conséquent, les sociétés et autres organisations imposables sont généralement

exonérées d’impôt. Le consommateur final, qui n'a pas le droit de récupérer cette

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


24
TVA (n'est pas soumis à la TVA), paie cet impôt indirect en payant le prix d'achat,

puisqu'il est TTC (toutes taxes comprises).

2. Territorialité :
Une transaction est considérée comme ayant eu lieu au Maroc :

• Dans le cas d'une vente, si elle est réalisée conformément aux conditions de

livraison des marchandises au Maroc.

• S'il s'agit d'une autre affaire, les services rendus, les droits rendus, les droits cédés

ou les objets loués sont disponibles ou utilisés au Maroc.

3. Opérations imposables :
Il existe des opérations obligatoirement imposables3 tel que : Les ventes et

les livraisons par les entrepreneurs de manufacture de Produits extraits, fabriqués ou

conditionnés par eux, directement ou à travers un travail à façon;

 Les ventes et les livraisons en l'état réalisées par les commerçants grossistes

 les ventes et les livraisons en l'état de produits importés réalisées par les

commerçants importateurs ;

 Les opérations d'échange et les cessions de marchandises corrélatives à une

vente de fonds de commerce effectué par les assujettis ;

 Les opérations de banque et de crédit et les commissions de change …

Ainsi que des opérations imposables par option4 , il est à noter que le but de

l’option est de pouvoir facturer la TVA aux clients qui peuvent ainsi la récupérer, ou

bien demander le remboursement par exemple dans le cas des exportations.

Les personnes qui peuvent bénéficier de l’option sont :

3
Article 89 du CGI
4
Article 90 du CGI

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


25
 Les commerçants et les prestataires de services qui exportent directement les

produits, objets, marchandises ou services pour leur chiffre d'affaires à

l'exportation

 Les personnes qui exercent des opérations sans droit à déductions

 les revendeurs en l'état de produits autres que ceux énumérés à l’article des

exonérations SDD5

La demande d’option doit être adressée sous pli recommandé au service

local des impôts dont le redevable dépend et prend effet à l'expiration d'un délai de

trente (30) jours suivant la date de son envoi.

Elle peut porter sur tout ou partie des ventes ou des prestations. Elle est

maintenue pour une période d’au moins trois années consécutives.

4. Exonérations :
Les exonérations sont justifiées par des raisons socio-économiques ou

politiques (exemple : pour ne pas augmenter le prix des produits de premières

nécessités, ou encourager certains secteur – agriculture –exportations etc.…).

On distingue les exonérations sans droit à déduction, les exonérations avec

droit à déduction, et le régime suspensif.

 Exonérations sans droit à déduction6

Dans ce régime les entreprises n’ont pas le droit de facturer la TVA aux

clients car il y’a exonération à la vente et elles ne peuvent pas récupérer la TVA

facturée par les fournisseurs puisqu’elles n’ont pas le droit de récupérer la TVA sur

les achats

5
Articles 1, 2, 3 et 4 du CGI
6
Voir article 92 du CGI

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


26
 Exonérations avec droit à déduction7

Selon ce régime le produit est exonéré à la vente (il n’y a pas de TVA sur la

facture de vente) .Cependant on peut récupérer la TVA sur les achats.

 Régime suspensif :

Les bénéficiaires de ce régime sont les entreprises exportatrices de produits

ou de services.

Les exportateurs peuvent acheter sans payer de TVA les marchandises, les

matières premières, les emballages irrécupérables et les services nécessaires à

l’exploitation (à la production des biens ou des services exportés).

La loi de finances prévoit désormais une amende de 15 % du montant de la TVA de

la période ou du crédit de TVA de cette période, avec un minimum de 500 DH. Cette

sanction est applicable aux déclarations de chiffre d'affaires souscrites à compter du

1er janvier 2024 .

7
Voir Article 91 du CGI

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


27
Chapitre II : Cadre conceptuel de l’audit fiscal

SECTION I : Définitions

1. Définition de l’audit :

Avant de chercher une définition intacte de l’audit fiscal, il parait

appétissant de passer par une détermination de la notion d’audit. Plusieurs

définitions ont été proposées pour cerner au mieux une aussi vague notion. Je vais

me contenter dans le cadre de ce travail de citer la définition de C.H. Gary, l'audit est

« un examen critique des informations fournies par l'entreprise ».

Cette définition qui s'avère restrictive et simpliste présente l'audit comme

étant un diagnostic d'un ensemble de données fournies par l'entreprise, ce qui nous

laissera s'interroger sur les autres informations non fournies.

2. L’audit fiscal

L’audit fiscal est un exercice qui a pour objet la validation de la charge

d’impôt ainsi que l’identification et la quantification des risques fiscaux auxquels

cette société peut se trouver exposée du fait de l’inobservation des règles fiscales.

C'est « un examen critique de la situation fiscale d'une personne physique ou

personne morale en vue de formuler une appréciation. En clair, il s'agit d'établir

un diagnostic »8. Cependant à travers ces deux définitions on peut qualifier l'audit

fiscal d'une expression d'opinion ou d'appréciation d'une conjoncture fiscale d'une

entreprise :

 L'audit fiscal permet de réaliser le diagnostic des obligations fiscales de

l'entreprise ... de faire le point sur la stratégie fiscale de l'entreprise et proposer

8
P. Bougon, Audit et Gestion Fiscale Tome I, p17. Edition CLET 1986.

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


28
le cas échéant des solutions de nature à rendre la gestion fiscale plus

performante en diminuant la charge fiscale.9

 L'audit fiscal permet d'établir un diagnostic des obligations fiscales de

l'entreprise et de proposer des solutions propres à diminuer la charge fiscale.

« Il s’agit de vérifier que les obligations fiscales de la société auditée ont été

correctement remplies et, si ce n’est pas le cas, de s’assurer que les risques fiscaux

encourus ont été correctement chiffrés et provisionnés dans les comptes.»10 Cet

exercice s’inscrit en tout premier lieu parmi les diligences du commissaire aux

comptes lorsqu’il intervient dans le cadre de sa mission annuelle de contrôle des

comptes.

Il s’agit alors pour lui de vérifier que les obligations fiscales de la société

auditée ont été correctement remplies et, si ce n’est pas le cas, de s’assurer que les

risques fiscaux encourus ont été correctement chiffrées et provisionnés dans les

comptes.

Une mission d’audit fiscal peut s’inscrire dans des contextes très variés :

validation de l’arrêté des comptes par l’expert comptable, l’avocat ou le fiscaliste

d’entreprise, contrôle annuel effectué par le commissaire aux comptes, audit

d’acquisitions diligenté soit par le vendeur, soit par l’acheteur et confié à un expert

comptable, un responsable comptable et financier ou un fiscaliste. Quelle que soit la

qualité de l’auditeur intervenant sur la mission, ce dernier est mandaté pour

procéder à une analyse de risque fiscal sur la base d’informations comptables, fiscales

et juridiques qu’il aura préalablement collectées.

SECTION II : LES OBJECTIFS DE L’AUDIT FISCAL


La mission d'audit fiscal se justifie par deux préoccupations suivantes : - être

en règle avec les dispositions légales en matière de la fiscalité. - Chercher et profiter

9
Mokded Mastouri, revue d'Entreprise N°2 Nov. P15 /Déc. 1992.

10
Chokri Mseddi, Revue d'Entreprise N°10. P25 Mars/Avril 1994.

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


29
des choix et des opportunités fiscales offertes par la loi. Ainsi, l’audit fiscal à comme

objectifs :

 Un objectif de régularité ;

 Un objectif d’optimisation et d’efficacité.

1. Le Contrôle de Régularité
Il s'agit d'un contrôle visant à garantir la fiabilité des supports d'information.

Cela permet d'identifier les anomalies, leurs causes et les risques qui en résultent afin

de résoudre d'éventuelles infractions fiscales et d'éviter les contrôles dans ce

domaine. Selon la définition couramment retenue dans la doctrine professionnelle,

cet examen a pour but d'évaluer la structure fiscale d'une entreprise et son

fonctionnement. Les audits de régularité ne se limitent pas à donner une opinion sur

la structure fiscale, mais visent également à évaluer l'impact financier éventuel des

déficiences comptables. Par conséquent, l'objectif d'un contrôle de conformité fiscale

est, d'une part, de fournir au contrôleur fiscal la possibilité d'exprimer une opinion

sur les transactions et opérations importantes de l'entreprise et sur l'impact de leur

mise en œuvre dans la comptabilité et la déclaration fiscale. Traité dans le respect du

référentiel fiscal légal et réglementaire. D'autre part, il est également nécessaire

d'identifier et d'évaluer les risques identifiés qui ont un impact négatif sur le bilan.

Deux principaux types de mission peuvent être distingués :

 La mission fiscale réalisée dans le cadre d’un audit financier et comptable :

dans ce contexte, l’audit de régularité fait partie des diligences essentielles

déroulées par l’auditeur, et ayant pour but d’avoir une assurance que les

comptes ne comportent pas de risques fiscaux susceptibles d’ôter aux états

financiers leur régularité et sincérité ;

 La mission fiscale indépendante : l’audit de régularité fiscale vise dans ce

cadre, essentiellement le recensement des risques fiscaux et l’évaluation de

leur impact sur la situation patrimoniale et les résultats de l’entreprise, et

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


30
visant des besoins spécifiques (préparation d’une éventuelle cession,

assistance du management pour la mise en place de procédures fiscales).

2. Le contrôle d’Efficacité :
Mesure la capacité d'une entreprise à profiter des opportunités et des avantages

fiscaux légalement accordés ainsi que les maîtriser.

Ce contrôle porte sur deux types de choix :

 Les uns sont des choix tactiques liés à la gestion courante et qui peuvent

porter par exemple sur l'adoption du régime d'option en matière de TVA, le

mode d'amortissement...

 Les autres sont des choix stratégiques opérés occasionnellement, dont la

fiscalité est l'un des critères de prise de décisions.

Ces décisions déterminent les caractéristiques fiscales de l'entreprise. Les

exemples incluent le choix d’une méthode fiscale, le choix d’un régime fiscal pour

une entreprise particulière, etc.

SECTION III : L’INDÉPENDANCE DE L’AUDIT FISCAL


Les logiques qui mènent à s’interroger sur l’autonomie de l’audit fiscal sont

différentes et tiennent, soit à la question objet de l’audit, la fiscalité de l’entreprise,

soit à la nature de la vérification envisagée, l’audit.

La fiscalité est en effet, une discipline qui a été tiraillée entre la comptabilité

et le droit.

L’interdépendance entre la fiscalité qui est une discipline tiraillée entre la

comptabilité et le droit, et la comptabilité elle même, acceptée ou dénoncée, est en

toute hypothèse notoire. Il est donc dialectique d’en conclure que l’audit de la

comptabilité ne peut ignorer la fiscalité. De même, parler d’audit juridique suppose,

compte tenu du caractère générique du terme, que le droit fiscal y trouve place.

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


31
Un audit fiscal est donc une répartition entre la première forme de l’audit, l’audit

financier, et une autre catégorie d’audit, l’audit juridique. L'intégration des audits

fiscaux dans les formats d’audits existants évite de soumettre les entreprises à une

série de contrôles effectués dans le cadre de missions distinctes, mais dans la

pratique, de nombreuses similitudes apparaissent.

Il convient également de s’interroger sur l’autonomie de l’audit fiscal sans toutefois

se confondre sur cette notion. L’autonomie n’est pas synonyme de cloisonnement de

l’audit fiscal. Reconnaître que l’audit fiscal est une mission autonome, cela ne signifie

pas que l’audit fiscal ignore la comptabilité ou le droit, ignore l’audit financier ou

l’audit juridique. L’autonomie ne conduit pas en fait à un rejet des autres formes

d’audits ; tout au contraire, il y a complémentarité entre les différentes missions, ce

qui présume une certaine complémentarité et coordination.

Le traitement de la question de l’audit fiscal passe nécessairement par la

mise en lumière des spécificités de la mission fiscale par rapport aux autres missions,

c’est l’examen de l’apport nouveau que ce type de mission est susceptible d’apporter

à la société.

D’une manière générale, toute matière ou toute discipline qui cherche à

affirmer son autonomie tend dans un premier temps à se définir parce qu’elle n’est

pas, à se définir par opposition.

L’audit fiscal n’échappe pas à cette tendance, c’est pourquoi on cherchera

dans un premier temps à mettre en évidence ce qui démarque l’audit fiscal de l’audit

financier, puis dans un second temps ce qui différencie l’audit fiscal de l’audit

juridique, ensuite, le distinguer par rapport au contrôle fiscal, avant de citer les

normes de sa réalisation.

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


32
1. L’audit fiscal : une notion autonome de l’audit financier et

comptable
« Toute la fiscalité des entreprises repose sur la comptabilité, puisque le

résultat imposable n’est autre que le résultat corrigé.11 L’illustration de M.Cozian est

claire parce que, compte tenu des liens entre comptabilité et fiscalité, les missions de

certification comptable conduisent nécessairement à un contrôle de la fiscalité.

Contrôler la régularité des états financiers, cela signifie du moins vérifier le montant

de la dette fiscale portée au bilan de l’entreprise et s’assurer que la charge fiscale est

calculée en conformité avec les dispositions de la loi fiscale. Il en découle que

l’examen approfondi de la comptabilité d’une entreprise conduit également à

apercevoir les aspects fiscaux. Les relations entre comptabilité et la fiscalité sont telles

que l’audit financier ne peut faire l’économie de considérations fiscales.

Le contrôle de la régularité fiscale a été présenté comme un objectif de

l’audit fiscal. On peut dès lors s’interroger sur le point de savoir si le contrôle de la

régularité fiscale n’est en fait qu’un élément de l’audit financier ce qui conduirait à

nier toute spécificité à l’audit fiscal.

En réalité, l’audit financier poursuit des objectifs plus généraux, qui ne sont

pas forcément compatibles avec les exigences d’un contrôle approfondi de la

régularité fiscale, et ignore certains des objectifs propres à l’audit fiscal. Ainsi, l’audit

financier ne peut se substituer purement et simplement à l’audit fiscal.12

Il est donc inexact de ramener l’audit fiscal à une composante de l’audit

financier. Les motifs qui justifient cette distinction et autonomie sont essentiellement:

 les examens comptables dans une mission de certification n’ont pas pour but

spécial la régularité fiscale, elles poursuivent des objectifs plus généraux. Le

contrôle de la régularité fiscale n’est en effet qu’un sous ensemble du contrôle

global de la régularité auquel doit se livrer l’auditeur financier en en plus du

contrôle de la sincérité, de la régularité et de l’image fidèle des états financiers

11
M.Cozian, Précis de la fiscalité des entreprises, Editions Litec, 2000.
12
M.Chadefaux, L’audit fiscal. P111 Editions Litec, 1987.

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


33
de l’entreprise. L’audit financier n’appelle pas, en effet, un contrôle

approfondi de la régularité fiscale ;

 l’interdépendance entre comptabilité et fiscalité ne doit pas occulter l’existence

d’une certaine autonomie de la législation fiscale par rapport à la comptabilité.

L’audit fiscal commande ainsi de procéder à des travaux spécifiquement

fiscaux, travaux qui échappent à la mission d’audit financier ;

 L’audit fiscal, en cherchant à apprécier l’opportunité des choix fiscaux de

l’entreprise, opère un contrôle de l’efficacité fiscale. Alors que les missions de

certification comptable ignorent ce critère d’efficacité.13

2. L’audit fiscal : une notion autonome de l’audit juridique


L’audit juridique « est un contrôle de la régularité des procédures

juridiques et de l’efficacité des choix de nature juridique. L’auditeur s’efforce

d’identifier les risques juridiques issus d’une mauvaise application-voire d’une

ignorance-de la règle de droit. Il doit également rechercher si les choix effectués sont

les plus efficaces et les moins coûteux, eu égard aux exigences de la stratégie de

l’entreprise.»14

D’après cette définition on peut retenir deux grands aspects qui ordonnent

l’audit juridique ; d’une part, l’aptitude à respecter la règle de droit et d’autre part,

l’efficacité des choix juridiques de l’entreprise. On retrouve sur ce point les deux

objectifs précédemment identifiés de l’audit fiscal ; contrôler la régularité et

l’efficacité de l’entreprise sur le plan fiscal.15

Cependant, si l’audit juridique, comme tout audit, ne peut être

qu’approfondi, la difficulté est donc de savoir s’il peut être effectivement global. Si

un audit juridique est possible en théorie, sa mise en œuvre dans le cadre d’une

mission unique se heurte à un dominateur financier direct. En en plus, le droit étant

13
Mohammed ben Hadj Saad. L’audit fiscal dans les PME : proposition d’une démarche pour l’expert
comptable. Mémoire pour l’obtention du diplôme d’expert comptable .pages 59-60
14
M. Chadefaux. L’audit fiscal. P.139. Éditions Litec, 1987
15
. Op. Cit, page 139

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


34
ubiquiste dans l’entreprise et sous des formes très diverses, il en découle que

l’auditeur juridique doit avoir des compétences dans les différentes branches du

droit. Or, les professionnels qui ont affirmé la prédisposition de leur profession pour

l’audit juridique ont reconnu les difficultés pour l’auditeur à toucher l’ensemble des

embarras juridiques. L’audit juridique tend ainsi à être un audit spécialisé.16

Cette spécialisation se retrouve au plan de la mise en œuvre, soit avec

l’intervention d’experts de telle ou telle discipline qui confère son caractère très

spécialisé à la mission, soit par l’utilisation d’outils spécialisés.

Par conséquent, si on admet l’impératif de la spécialisation et par voie de

conséquence la coexistence d’audits calqués sur les différentes branches du droit, on

est conduit à s’interroger sur la portée de la notion même d’audit juridique.

L’audit fiscal peut être raisonnablement dissocié de l’audit juridique. Les

logiques qui défendent une telle séparation tiennent à la fois aux particularités de la

mission d’audit appliquée au domaine fiscal et aux spécificités du droit fiscal lui-

même. L’arrangement de ces éléments permet de déboucher sur l’indépendance de la

mission d’audit fiscal.

L’autonomie de l’audit fiscal signifie simplement que la mission a un

caractère propre et qu’elle peut se concevoir indépendamment des autres missions.

Elle n’est pas synonyme pour autant de cloisonnement ou d’incompatibilité par

rapport aux autres missions à dominante juridique ; il existe entre elle une évidente

complémentarité.17

Cette complémentarité s’affirme notamment dans le cadre de l’examen de

l’efficacité des choix tactiques de l’entreprise dans la mesure où l’auditeur fiscal

devrait prendre en compte les effets de ces choix dans d’autres domaines juridiques.

16
Op. Cit, page 141
17
OP. Cit, page 143

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


35
3. Audit fiscal et Contrôle fiscal
Le système de déclaration stipule que les impôts sont déterminés sur la base

des déclarations des contribuables et que leur administration ultérieure relève

uniquement de la responsabilité du gouvernement. Cette option est strictement liée à

la possibilité d'être soumis à un contrôle fiscale à tout moment. Cependant, cette

possibilité pourrait être perçue comme une menace sérieuse si l'entreprise n'a pas

une connaissance suffisante de ses droits et obligations ou si, faute d'organisation

appropriée, elle n'est pas en mesure de gérer de manière optimale les éventuels

contrôles qui existent.

Un audit fiscal peut donc être présenté comme un contrôle simulé dans le contexte de

l'administration fiscale, car il permet une préparation optimale de l'administration

fiscale et constitue un outil d'identification des risques fiscaux.

Cependant, la mission d'audit fiscal ne pourrait pas rechercher la véracité

fiscale de l'entreprise du fait que l'auditeur peut éprouver quelques difficultés à

apprécier l'existence ou l'absence de risque fiscal. Ces difficultés peuvent être

résumées en deux points essentiels :

3.1 La contrainte du temps de la mission :

Compte tenu des conditions du contrôle et du caractère ponctuel de la

mission d'audit fiscal il n'est pas toujours possible d'opérer tous les contrôles qui

seraient nécessaires. L'auditeur fiscal n'est pas présent en permanence dans

l'entreprise, son intervention est pour une période de temps limitée, selon un

programme préconçu avec l’entité auditée, ce qui a pour effet de proscrire une revue

exhaustive de tous les facteurs de risque.

L'auditeur fiscal ne peut procéder qu'à une estimation en ayant recours aux

sondages. Ainsi de nombreux aspects du contrôle de la régularité fiscale ne peuvent

déboucher que sur une opinion émise en fonction d'un certain degré de probabilité,

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


36
l'auditeur doit effectuer des tests lui permettant d'acquérir une conviction et non une

certitude.18

La mission d'audit fiscal ne peut être toutefois contemplée par l’entreprise

comme une garantie et se reposer sur les conclusions de l'audit fiscal en mettant en

cause la responsabilité systématique du commissaire aux comptes ou de l'expert-

comptable en cas de vérification fiscale ultérieure s'il apparaît un décalage entre les

irrégularités découvertes par le contrôleur fiscal et celles relevées préalablement dans

le cadre d'un audit fiscal. Puisque que la mission d'audit fiscal est placée dans le

cadre d'une mission de conseil, l'auditeur fiscal n'a qu'une obligation de moyens et

non de résultat à l'exception de certaines propriétés très particulières.

3.2 La délicate appréciation du risque fiscal :

Dans certaines situations, l'irrégularité est beaucoup plus délicate à évaluer,

ce qui rend ardu de conclure l'ampleur du risque et des sanctions auxquelles s'expose

l'entreprise en conséquence. A titre d’exemple, la généralité du texte, l'évolution

continue de la législation fiscale et, en conséquence, sa complexité compromet la

possibilité de définir un ensemble de critères objectifs permettant de caractériser

l'irrégularité ou l'absence d'irrégularité.

En effet, le caractère régulier ou irrégulier au regard du droit fiscal est alors

partiellement fonction de l'appréciation du contrôleur ou de l'auditeur fiscal.19

4. les normes de réalisation de l’audit fiscal


A l’instar de l’audit financier et comptable, la réalisation d’une mission de

régularité fiscale requiert d’une part, le respect des règles professionnelles propres à

garantir la réussite de la mission, et d’autre part, la référence à des normes de travail

et référentiels fiscaux. Néanmoins, il n’existe pas actuellement des normes de travail

et de comportement professionnel propres à cette mission établie par les instances

internationales et nationales habilitées en cette matière.

18
Op. Cit, page 223
19
M. Chadefaux, L’audit fiscal. P 224. Éditions Litec, 1987

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


37
4.1 Normes relatives au comportement professionnel :

Parmi les normes de base prévues en matière d’audit financier qui

s’appliquent, à notre sens, à l’audit de régularité fiscale, la compétence de l’auditeur

fiscal revêt une importance cruciale. En effet, cet auditeur est censé avoir, à la fois

une expérience en matière d’audit lui permettant de mener les contrôles selon la

démarche d’audit et cibler ses vérifications sur les zones de risques ; et jouir de

connaissances fiscales et une expérience des contrôles fiscaux. L’auditeur fiscal doit

également s’assurer que les collaborateurs auxquels il confie des travaux, disposent

d’une expérience appropriée compte tenu de la nature et la complexité de ces

travaux.

4.2 Référentiels fiscaux :

Les référentiels des règles fiscales sont constitués par les lois fiscales et les

dispositions réglementaires y afférentes, et le cas échéant la doctrine administrative,

ainsi que les conventions internationales de non double imposition (qui prévalent sur

les règles internes). Les règles des lois fiscales nationales se référent elles-mêmes dans

certains cas aux principes prévus par la loi comptable et aux normes du code général

de normalisation comptable.

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


38
Chapitre III : démarche et outils de l’audit fiscal

Il semble important de s'interroger sur les formalités de la mise en œuvre

d'une mission d’audit fiscal afin de procurer une certitude sur l’éventualité de

réaliser au plan pratique un audit fiscal.

La réalisation de l'audit fiscal demande la mise en place d'une méthodologie

professionnelle basée sur les risques permettant essentiellement d'identifier le risque

fiscal, mesurer et définir ses limites, informer le client (le contribuable) des risques

relevés et des améliorations proposées, et finalement prémunir, surveiller et gérer le

risque fiscal.

L’intérêt de la méthodologie et de la démarche dans les missions d'audit est

capital. En effet, pour atteindre l'objectif fixé dans la lettre de mission, il est demandé

à l’auditeur de respecter certaines normes et règles de au cours de son travail.

La réussite de la mission d'audit fiscal dépend surtout de la démarche prise par

l'auditeur pour aboutir au résultat attendu, à savoir veiller sur la régularité et la

performance fiscale de l'entreprise.

Un contrôle sur la base des déclarations souscrites par le client ne peut pas

donc permettre à l'auditeur fiscal de se prononcer sur la régularité des opérations

effectuées par l'entreprise.

En effet seul le contrôle de la comptabilité peut amener l'auditeur fiscal à atteindre le

but qui lui est assigné dans le cadre de sa mission.

Ceci se justifie principalement par deux raisons :

 La plupart des bases imposables déclarées par l'entreprise (TVA, IS, Retenues

à la source sur les salaires…) sont déterminées sur la base de la comptabilité.

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


39
 L'Administration fiscale s'est-elle même ménagée le droit de contrôle de la

comptabilité de l'entreprise pour vérifier le respect des obligations fiscales.20

Il en résulte donc que seule une « vérification de la comptabilité » qui

permettrait à l'auditeur fiscal de s'assurer de la bonne application des règles fiscales.

Pour garantir d'efficacité de son travail, l'auditeur fiscal, doit opter pour une

démarche sensée qui lui permettrait d'atteindre son objectif le plus rapidement

possible en engageant le minimum de moyens.21

Cette démarche est indiquée dans le cadre de l'audit financier par

l'expression « approche par les systèmes » qui comprend l’analyse et l’évaluation des

circuits de production et d'enregistrement des informations financières pour en

déduire si les contrôles appliqués par l'entreprise sont suffisants pour garantir la

fiabilité du traitement de l'information.

La mise en œuvre de cette démarche à l'audit fiscal implique que la situation

fiscale de l'entreprise au cours d'un exercice est la conclusion d'un processus général

de traitement de l'information qui peut être résumé comme suit :

20
À travers l'article 210 du CGI.
21
La notion « vérification de la comptabilité » est souvent utilisé au sein de l'administration fiscale
pour designer l'ensemble des travaux auxquels procèdes les inspecteurs dans le cadre du contrôle
fiscal.

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


40
Fonctions de Enregistrements Fiscalité de l’entreprise Déclarations fiscales

l’entreprise comptables

 Production  Journaux  Obligations de  Déclarations

 Commercial  Grand livre déclaration périodiques

 Personnel  Balance  Obligations  Déclarations

 Direction comptables ponctuelles

Respect des obligations fiscales propres à la situation de l’entreprise


 Obligations de  Avis des

versement versements

 Demandes et
Transcription des opérations de l’entreprise

Indices de respect des obligations fiscales


déclarations
Fait générateur de la charge fiscale

diverses

L'auditeur fiscal suivant cette approche est amené à avantager l'analyse des

risques qui pourraient soit être à l'origine d'irrégularités fiscales, soit empêcher les

irrégularités éventuelles d'être repérées.

Cette approche basée sur les risques permet donc aux auditeurs d'optimiser

spécifiquement leurs efforts :

 En ajustant son travail en suivant les risques réels encourus ;

 En examinant le contenu d'un énoncé et en le comparant à ce qu'il devrait être.

 Identifier la plupart des problèmes à l'avance et planifier les procédures de

manière efficace.

Il serait important à ce moment de se prononcer sur le référentiel par rapport

auquel l'auditeur portera son jugement.

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


41
L'auditeur fiscal serait appelé dans le cadre de sa mission à examiner la

fiscalité sous tous ses aspects. Cette fiscalité suit ordinairement des règles de

territorialité bien définies dans la réglementation fiscale en vigueur.

De même, la loi fiscale se disjoint difficilement de la comptabilité ce qui ne

manquerait pas d'affirmer que la référence à ce droit et éventuellement aux

conventions fiscales de non double imposition, devrait s'accompagner d'un jugement

par rapport aux principes comptables dont le non-respect entraîne un rejet de la

comptabilité et exposerai en conséquences l'entreprise à un risque de taxation

d'office.

Le référentiel de l'auditeur fiscal est composé donc des règles comptables et

fiscales appliquées au Maroc à savoir les dispositions comptables énumérées dans le

CGNC, et la loi 9-88, ainsi que les dispositions fiscales prévues par le CGI et les lois

des finances éditées annuellement.

La démarche générale de l'auditeur fiscal pourrait se baser ainsi sur cinq

étapes indispensables qui sont représentées dans schéma ci-après :

Phase préliminaire Évaluation du contrôle interne relatif à la fiscalit


Prise de connaissance générale

Vérification des opérations à caractère fiscal


Rapport de la mission

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


42
SECTION I : PHASE PRÉLIMINAIRE

1. Objectif de phase préliminaire


Avant d’accepter la mission, l'auditeur fiscal doit entreprendre un diagnostic

dont l'objectif serait de savoir si la mission demandé par le client est possible, dans

quel délai et à quel coût.

Cette phase débouchera sur la préparation d'un contrat d'audit appelé

communément « lettre de mission » qui devrait résumer les conclusions de l'auditeur,

les modalités d'intervention et le budget proposé pour la réalisation de la mission.

2. La lettre de mission
Elle permet d'établir clairement les obligations des parties concernées afin de

servir de référence en cas de conflit.

Les termes de la lettre de mission permettent de définir de manière précise

l'objectif assigné à la mission, la fréquence des contrôles, les critères de contrôle, ainsi

que l'étendue des travaux à réaliser dans le temps (exercices à contrôler) et dans

l'espace (impôts, activités, entités juridiques).

Toutefois, étant donné la nature des risques fiscaux, il est recommandé de

prévoir une clause permettant de redéfinir l'étendue et les objectifs de la mission si de

nouveaux facteurs de risque apparaissent lors des premières investigations.

2.1 Obligations de l'auditeur fiscal :

Les obligations relatives à la mission qui découlent du contrat:

 Obligation générale de diligence, c'est à dire mettre en ouvre tout son art, afin

d'émettre son opinion sur les questions faisant l'objet du contrat d'audit fiscal ;

 Obligation portant sur la remise et le contenu du rapport d'audit ;

 Obligation de confidentialité et de secret professionnel.

2.2 Obligations de l’entreprise :

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


43
 L'obligation de fournir toutes les informations et la documentation requises

par l'auditeur afin de faciliter l'exécution de son travail ;

 L'obligation de rémunérer l'auditeur conformément aux termes convenus

dans le contrat d'audit établi entre les parties.

SECTION II : PHASE DE PRISE DE CONNAISSANCE SUR LA

FONCTION FISCALE
La phase de prise de connaissance générale est une étape essentielle dans toutes les

missions d'audit.

Son objectif est de permettre à l'auditeur fiscal de se familiariser avec les

particularités fiscales de l'entreprise et de recueillir toutes les informations

nécessaires pour mener à bien ses travaux.

Cette phase permet d'identifier les zones à risque fiscal spécifiques à l'entreprise

auditée, ainsi que de découvrir de nouvelles caractéristiques qui pourraient

nécessiter une approche différente ou une redéfinition de la mission elle-même. Une

phase préliminaire bien menée peut considérablement réduire la durée

d'intervention de l'auditeur fiscal, car elle lui permet de se placer dans les meilleures

conditions pour réaliser son travail.

Dans le cadre de cette prise de connaissance générale, l'auditeur fiscal

s'intéressera notamment aux éléments suivants :

 Les implantations géographiques qui pourraient avoir des conséquences

fiscales en termes d'application des conventions internationales ;

 La répartition du capital social et l'appartenance éventuelle de la société à un

groupe ;

 Le passé fiscal de l'entreprise ;

 La situation financière de l'entreprise ;

 Le profil des dirigeants.

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


44
 Les statuts, procès-verbaux de l’assemblée des actionnaires et du conseil

d’administration ;

 Lecture des rapports des autres auditeurs ;

La phase de prise de connaissance générale représente un investissement

important pour l'auditeur fiscal, qui sera rentabilisé tant au niveau de la planification

de la mission que dans les travaux futurs.

Cette phase peut être facilitée par l'existence de missions d'audit antérieures,

dont les conclusions seront précieuses pour l'auditeur fiscal. En effet, lors de cette

phase, l'auditeur fiscal peut prendre connaissance du dossier d'audit comptable et du

commissariat aux comptes, qui fournissent des informations importantes et

permettent de tirer des conclusions sur le respect des principes comptables.

Le non-respect de ces principes peut entraîner le rejet de la comptabilité par

l'administration fiscale. Ces conclusions permettent d'informer l'auditeur fiscal sur

les éventuels risques auxquels l'entreprise peut être exposée, notamment dans le

cadre d'une procédure de reconstitution du chiffre d'affaires.

De même, les conclusions des travaux d'audit comptable peuvent renseigner

l'auditeur fiscal sur l'exhaustivité, la réalité et l'exactitude des enregistrements

comptables, qui sont des conditions requises par l'administration fiscale.

SECTION III : ÉVALUATION CONTRÔLE INTERNE


Dans cette phase, il s'agit essentiellement d'apprécier l'ensemble de sécurités

mises en place par l'entreprise pour traiter les opérations fiscales (audit de

régularité). Par contre, lorsqu’il s’agit d’un contrôle d’efficacité, tous les contrôles

porteront sur l’évaluation de l’effort et des moyens consacrés par le service fiscal à sa

gestion.

Cette appréciation passe par deux étapes principales, à savoir :

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


45
1. La Vérification des opérations à caractère fiscal22
La présentation du système de contrôle interne dédié à la fonction fiscale permet à

l'auditeur fiscal de se familiariser avec les dispositifs et les mesures de sécurité mis en

place par l'entreprise. Ensuite, les méthodes conventionnelles d'audit financier sont

généralement employées, comprenant :

 L'examen des procédures écrites de l'entreprise ;

 Les entretiens avec le personnel de l'entreprise ;

 L'observation directe des opérations ;

 L'utilisation, si nécessaire, des documents des auditeurs comptables et

internes.

Si les procédures ne sont pas documentées, l'auditeur fiscal doit les décrire lui-

même, souvent en utilisant la méthode du diagramme de flux.

L'évaluation du contrôle interne nécessite donc que l'auditeur fiscal n'applique pas

les mêmes techniques que l'auditeur comptable, mais plutôt une évaluation globale

et judicieuse. Pour ce faire, il se base sur les documents d'audit interne ou externe

précédents mis à sa disposition et mène des entretiens qualifiés avec les responsables

concernés au sein de l'entreprise, afin de déterminer :

 L'organisation en place pour la gestion fiscale, y compris sa structure et sa

position dans la hiérarchie ;

 La formation et l'expérience du personnel en charge, ainsi que l'état des

documents ;

 La collaboration avec des compétences internes (audit interne) ou externes, en

évaluant leur implication, leur fréquence et les résultats obtenus.

 En matière des procédures si les procédures mises en place permettent de

distinguer les différentes transactions de l'entreprise au regard de chaque

impôt et taxe, et de chaque mode d'imposition à l'intérieur de cet impôt et taxe

22
Guide pratique d’audit fiscale, par M BOUKHANNI : expert-comptable, membre de l’OEC du
Maroc « phase d’évaluation du système de contrôle interne de la fonction fiscale » page 2, 3et 4.

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


46
et si des procédures systématiques de contrôle interne permettent

périodiquement (au moins une fois par semestre) de s'assurer que :

 Les déclarations obligatoires ont été remplies ;

 Le recoupement de ces déclarations avec les sources d'information

comptable et extracomptable a été effectué (ou à la rigueur, peut être

aisément effectué) ;

 Les comptes liés à la fiscalité sont-ils tous expliqués et justifiés.

A l'issue de cette première phase de connaissance et d'analyse préliminaire,

l'auditeur établit un plan d'intervention qui reposera en premier lieu sur la

récapitulation des points de risques identifiés dans un état du modèle ci-après23 :

IDENTIFICATION DES ZONES DE RISQUES POTENTIELS ETABLIES A LA


SUITE DES TRAVAUX DE PRISE DE CONNAISSANCE

Domaines/ Points relevés Indication du Incidence sur le


Opérations risque potentiel programme de
spécifiques de redressement l’audit fiscal
fiscal
Indiquer la partie de Indiquer avec Indiquer Indiquer la nature
l’activité, de précision le point l’appréciation de du travail de
l’organisation, des de risque identifié l’impact probable contrôle que
procédures ou des ou anticipé, dans du point identifié l’auditeur se
opérations qui les domaines ou sur la trésorerie et propose
recèlent un risque opérations les résultats de d’effectuer pour
fiscal potentiel. spécifiques l’entreprise ainsi vérifier si le point
sélectionnées. que sur ses états de risque anticipé
de synthèse. (colonne 2) s’est
effectivement
produit durant
l’exercice examiné
et s’il a réellement
produit l’impact
décrit (colonne 3).

23
Publication cabinet Masnaoui- Casablanca

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


47
La portée et la nature des tâches mentionnées ci-dessus doivent être spécifiées à

travers un programme de travail détaillé, qui cible précisément les points à contrôler.

Ce programme de travail, que l'auditeur envisagera de mettre en œuvre, peut

être élaboré en se basant sur des programmes de travail standard exposés ci-dessous,

qui servent de référence :

 Les dispositions générales et spécifiques de la législation fiscale qui doivent

être vérifiées pour chaque cycle opérationnel homogène de l'entreprise ;

 Les règles concernant la transition du résultat net comptable au résultat net

fiscal, dont la conformité doit être vérifiée par l'entreprise.

2. Autres vérifications
L’auditeur fiscal doit, durant cette période tester quelques procédures telles

qu’elles sont décrites par l’entreprise pour vérifier que la pratique correspond bien

aux procédures écrites.

A titre d’exemple, pour les déclarations de TVA pour une entreprise ayant

adopté le régime des encaissements, existe-t-il un contrôle de 2ème niveau, voire de

3ème niveau pour valider le chiffre d’affaires déclaré par la société ? Si oui, est-ce que

la validation est faite via un document signé ?

La phase d’évaluation du système de contrôle interne fiscal, s’achèvera par

une note de synthèse sur les forces et les faiblesses du système afin d’orienter les

travaux de la phase suivante. La note peut comprendre aussi des recommandations

pour améliorer le système actuel.

3.1 Le questionnaire de contrôle interne :

L'auditeur utilise un questionnaire de contrôle interne pour évaluer le niveau de

sécurité établi par l'entreprise. Ce questionnaire offre une synthèse des points forts et

des points faibles du système, ainsi que des zones présentant éventuellement les

risques les plus élevés.

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


48
Le but de ce questionnaire est d'évaluer dans quelle mesure l'entreprise

respecte les dispositions légales de la réglementation fiscale. Il sert de guide à

l'auditeur fiscal pour élaborer un programme spécifique adapté aux objectifs de la

mission, en se basant sur les résultats de l'évaluation du contrôle interne fiscal.

Il est à noter que ce questionnaire fiscal est organisé selon la structure du plan

comptable marocain.

Pour se conformer aux principales règles, toute entreprise doit :

 Enregistrer de manière chronologique et quotidienne les mouvements

affectant ses actifs et passifs ;

 Établir un manuel des procédures comptables pour les entreprises dont le

chiffre d'affaires dépasse 10 000 000 de dirhams ;

 Réaliser un inventaire des éléments actifs et passifs au moins une fois par

exercice, à la clôture de celui-ci ;

 Adopter une période d'exercice de 12 mois ;

 Enregistrer les biens acquis à titre onéreux à leur coût d'acquisition, ceux

acquis à titre gratuit à leur valeur actuelle et ceux produits à leur coût de

production dès leur entrée ;

 Convertir les créances, les dettes et les disponibilités libellées en monnaies

étrangères en monnaie nationale à leur date d'entrée ;

 En cas de réévaluation de l'ensemble des immobilisations corporelles ou

financières, enregistrer l'écart de réévaluation au passif du bilan sans pouvoir

l'utiliser pour compenser des pertes ;

 Soumettre les déclarations fiscales d'impôt sur les sociétés, de TVA, d'impôt

sur les revenus salariaux et des retenues à la source pour les exercices non

prescrits.

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


49
3.2 Le programme de travail :

Les étapes antérieures aideront l'auditeur à établir et à ajuster l'étendue des contrôles

à effectuer. Pour ce faire, l'auditeur devra formaliser l'étendue des tâches à accomplir

dans un document appelé programme de travail, qui peut inclure les éléments

suivants :

 Description des opérations soumises à contrôle ;

 Attribution des responsabilités à chaque membre de l'équipe pour chaque

contrôle ;

 Estimation du temps nécessaire pour chaque contrôle ;

 Notes et observations pertinentes.

SECTION IV : LE CONTRÔLE DES OPÉRATIONS FISCALES


Suite aux phases antérieures et à partir des informations collectées,

l'auditeur fiscal peut déterminer l'étendue et la portée des contrôles à entreprendre.

Ce périmètre de travail devrait être formalisé à travers un programme de vérification

rédigé sur une feuille de travail dédiée.

En conséquence, l'auditeur élabore son programme de travail, détaillant ainsi son

plan d'action, les procédures à suivre pour parvenir à formuler son opinion sur la

situation fiscale du client.

Les contrôles réalisés par l'auditeur fiscal varient en fonction de la nature et des

objectifs de la mission. Généralement, dans le cadre de l'audit fiscal, l'intervention de

l'auditeur peut se concentrer sur deux types d'audits :

 L'audit de conformité, visant à vérifier le respect des règlementations fiscales

applicables et à identifier les causes principales des non-conformités fiscales. Il

permet ainsi d'adopter des mesures pour remédier aux lacunes observées au

niveau des procédures ou de l'organisation fiscale de l'entreprise, contribuant

ainsi à renforcer sa conformité fiscale.

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


50
 L'audit d'opportunité, qui vise à garantir une gestion fiscale optimale en

vérifiant si l'entreprise a su tirer parti de toutes les opportunités et avantages

offerts par la législation fiscale.

Le rôle de l'auditeur fiscal dans l'audit fiscal est de mettre en évidence les lacunes

découlant d'une inaction ou de signaler les erreurs résultant de choix délibérés.

L'audit d'efficacité fiscale doit ainsi sensibiliser l'entreprise à l'écart entre son

potentiel d'efficacité fiscale et son efficacité fiscale réelle, l'encourageant à adopter des

mesures pour optimiser ses choix fiscaux et progressivement améliorer son efficacité

fiscale.

Les différentes modalités de contrôle de la régularité fiscale peuvent être

schématisées comme suit :

Lorsqu’il s’agit d’une mission d’audit de la régularité fiscale, le contrôle va axer

dans un premier temps sur le respect des obligations fiscales de forme et dans un

deuxième temps sur les vérifications comptables à vocation fiscale, ce deuxième

contrôle est justifié par la fait que la comptabilité constitue la principale base du

contrôle fiscal, ce contrôle sera abordé dans un chapitre a part dans la mesure où

l’analyse des comptes comptable suppose un examen très détaillé. Ainsi je me

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


51
contente de présenter dans cette section uniquement le contrôle du respect des

obligations fiscales de forme.

1. L'audit du respect des obligations de forme


Il est primordial de conduire une évaluation des risques associés aux aspects

formels et aux échéances fiscales, car le non-respect de ces deux éléments peut

entraîner des sanctions financières substantielles pour l'entreprise.

Le système fiscal marocain étant de nature déclarative, tout manquement aux normes

formelles représente un risque fiscal. Dans ce contexte, l'auditeur fiscal doit mener un

examen approfondi comprenant plusieurs contrôles. Les points essentiels à examiner

incluent l'utilisation appropriée des formulaires et des relevés, le contenu des

déclarations, la cohérence mathématique, la concordance entre les informations

déclarées et les données comptables, ainsi que les déclarations rectificatives adressées

aux autorités fiscales.

Le respect des échéances de déclaration constitue un aspect central des travaux de

l'auditeur dans le cadre d'une mission d'audit, étant donné que les pénalités

imposées pour défaut ou retard dans la soumission des déclarations et le paiement

des impôts peuvent avoir des conséquences financières significatives.

L'outil le plus approprié pour l'entreprise est la mise en place d'un échéancier fiscal,

un document consignant toutes les obligations fiscales, notamment les dates de dépôt

des déclarations et de paiement des divers impôts et taxes. Il incombe à l'auditeur

fiscal de vérifier :

 La présence de cet échéancier fiscal ;

 Sa qualité et son utilisation effective par l'entreprise ;

 Sa mise à jour régulière ;

 Sa diffusion à l'ensemble du personnel concerné.

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


52
2. Les contrôles basés sur le recours au questionnaire d'audit

fiscal
Le questionnaire d’audit fiscal est l’outil traditionnel le plus efficace pour se

renseigner sur l’aptitude de l’entreprise à se conformer aux dispositions de fond mais

aussi de forme et de délai auxquelles elle est soumise. Le contrôle de la régularité

fiscale repose en grande partie sur les résultats de l'exploitation du questionnaire

d'audit fiscal.

Il importe cependant que la conception du questionnaire soit la plus

rationnelle possible afin de permettre à l'auditeur de passer en revue les différents

facteurs de risque en tenant compte des contraintes de la mission, qu'il s'agisse des

modalités d'accès à l'information ou de la limitation dans le temps de l'intervention

de l'auditeur.

2.1 Les objectifs du contrôle par questionnaire :

Le questionnaire d'audit fiscal est une technique qui favorise un contrôle

systématique des diverses règles fiscales. Il a pour objectif de servir de guide à

l’auditeur fiscal pour préparer un programme spécifique en fonction des objectifs

définis dans le cadre de la lettre de mission et en fonction également des résultats de

l’appréciation du contrôle interne spécifique au domaine fiscal.

2.2 La structure du questionnaire d'audit fiscal:

Dans le but de simplifier le processus de remplissage, le questionnaire d'audit fiscal

est généralement structuré sous la forme d'un questionnaire "fermé" avec deux

options de réponse : OUI ou NON. En principe, chaque réponse négative doit alerter

l'auditeur sur la présence d'un risque fiscal. Deux clarifications sont nécessaires à ce

stade. Premièrement, il n'existe pas nécessairement un questionnaire d'audit fiscal

distinct pour chaque entreprise auditée. Ces questionnaires sont préétablis au niveau

du cabinet d'audit.

Par conséquent, toutes les questions ne sont pas nécessairement applicables à chaque

entreprise ; c'est pourquoi il est courant d'inclure une option "non applicable" à côté

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


53
des réponses "oui" ou "non" proposées. Deuxièmement, pour certains points, les

questionnaires permettent à l'auditeur d'annexer des commentaires spécifiques sur

un problème donné ou de suggérer la nécessité de mener des contrôles plus

approfondis.

3. Les vérifications comptables à vocation fiscale :


La vérification comptable à vocation fiscale vise le contrôle des risques

fiscaux, elle peut être illustrée par les tableaux présentés dans les annexes (voir

annexes 1 et 2).

SECTION V : LE RAPPORT DE MISSION


Il s'agit d'un document où les conclusions et les résultats de l'audit

fiscal sont consignés. Étant donné que la mission d'audit fiscal ne suit pas de

normes prédéterminées, le contenu et la forme du rapport d'audit fiscal

doivent tenir compte des considérations suivantes :

 Les parties impliquées bénéficient d'une certaine latitude pour déterminer la

forme et le contenu du rapport.

 Cependant, certaines caractéristiques doivent être envisagées par les parties

concernées.

En revanche, en matière d'audit comptable, le rapport est soumis à une

normalisation établie par des organisations professionnelles telles que le

Conseil International de l'Audit. Ce rapport doit respecter des directives

spécifiques lors de son élaboration.

Le rapport d'audit fiscal peut prendre deux formes en fonction de la nature de

la mission :

 Un rapport décrivant la situation fiscale de l'entreprise : celui-ci peut soit

dresser une liste des irrégularités détectées, soit fournir une évaluation

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


54
chiffrée de leur impact fiscal, tenant compte des majorations et amendes

potentielles, conformément aux accords conclus avec l'entreprise.

 Un rapport de recommandations sur les mesures à prendre pour corriger les

irrégularités constatées ou prévenir les risques identifiés. Bien que crucial, ce

rapport reste facultatif et son élaboration dépend de l'accord conclu avec

l'entreprise.

Lorsqu'il s'agit de corriger les irrégularités fiscales, celles-ci peuvent concerner

des défauts de déclaration (inexactitudes ou omissions) ou être liées à la

détermination du résultat comptable et, par conséquent, à la tenue de la

comptabilité.

Quant au rapport de recommandations pour la prévention des irrégularités

fiscales, il peut inclure :

 La communication à l'entreprise des situations pouvant entraîner des

divergences d'interprétation entre l'administration fiscale et l'entreprise.

 L'identification des sources de risques observées lors des phases d'analyse

générale et d'évaluation du contrôle interne spécifique à la fiscalité.

En conclusion, la forme et le contenu du rapport d'audit fiscal dépendent largement

des accords conclus entre l'auditeur fiscal et l'entreprise en raison de l'absence de

normes prédéterminées régissant la mission d'audit fiscal.

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


55
DEUXIÈME PARTIE :
AUDIT FISCAL DE LA SOCIÉTÉ

« INTERNAVI.SA »

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


56
Chapitre I : Présentation du Cabinet FICASUD

SECTION I : PRÉSENTATION DU SECTEUR

Les cabinets comptables sont des entités dédiées à la gestion des tâches

comptables, à la fourniture d'assistance et de conseils juridiques et fiscaux, ainsi qu'à

l'audit et au contrôle financier. Ils prennent généralement la forme de sociétés à

responsabilité limitée (SARL). Au Maroc, le nombre de ces cabinets n'a cessé de

croître, surtout au cours des deux dernières décennies, en parallèle avec le

développement de l'économie marocaine et son orientation vers un système libéral.

La clientèle de ces cabinets est principalement composée de petites et moyennes

entreprises, mais également de grandes entreprises, qui font appel à leurs services

pour des missions d'audit, de commissariat aux comptes et de conseils juridiques,

financiers et fiscaux.

Ces cabinets ont pour mission de gérer la comptabilité des entreprises de tous

secteurs, en effectuant des travaux comptables tels que l'établissement des journaux

et des grands livres. Ils sont dirigés par des experts-comptables ou des comptables

agréés.

Cette activité est considérée comme fondamentale pour le bon fonctionnement des

entreprises, contribuant à garantir la fiabilité des informations financières et à assurer

le bon déroulement des opérations commerciales en évitant les erreurs.

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


57
SECTION II : IDENTIFICATION DU CABINET FICASUD

Le cabinet du « SAHEL » a été crée en 1976 sous la direction de Mr

ALLAOUI Brahim, expert comptable assermenté auprès des tribunaux marocains.

Le personnel du cabinet est composé de 12 personnes, le local est doté d’un

équipement moderne dont 10 ordinateurs et bien de diverses machines.

1. Fiche technique

Dénomination sociale : Société SAHEL.

Siège social : N°5 Rue d’hôtel de ville Agadir.

Activité : Commissariat aux comptes, Audit,

conseil et comptabilité.

Forme juridique : SARL.

Nom du dirigeant : Mr ALLAOUI Brahim.

TEL/FAX : 0528.84.30.82/0528.84.79.98

Capital social : 200 000 Dhs

Date de création : 1976

RC N° : 433 Agadir.

N° d’identifiant fiscal : 09600112

Patente N° : 48308550

CNSS : 1592262

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


58
2. Organigramme

Expert comptable

Service Comptable Service informatique

Les activités des différents services :


 La direction :

Mr ALLAOUI Brahim est à la direction, c’est lui qui met en œuvre toutes les

décisions du conseil d’administration.

La direction est chargée de contrôler tous les autres services et s’occupe

aussi de la vérification de toutes les opérations qui sont effectuées par les comptables.
 Service comptable :

Ce service est un service qui régit la situation comptable des clients, il prend

en considération les règles préconisées par le plan comptable général marocain.

C’est un service qui est très chargé du fiduciaire. Son rôle sert à faciliter et

résoudre en même temps les problèmes qui sont liés aux stagiaires : classement des

factures, la passation des écritures comptables, déclaration fiscale et des travaux de

bilan et comptes de résultat.

De même ce service se charge d’établir e chiffre d’affaire réalisé

mensuellement.

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


59
Il s’occupe également de la récupération de la TVA récupérable sur les

charges et les immobilisations.

 Service informatique :

Le rôle de ce service est classé après le service comptable, il dispose des

matériels informatiques (ordinateurs, imprimantes) qui permet :

-la saisie des journaux ;

-l’établissement des notes d’honoraires de bulletins de paie ;

-la création des dossiers concernant les nouvelles sociétés et les nouveaux salariés ;

-l’impression des bilans.

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


60
Chapitre II: Présentation de la société auditée

« INTERNAVI » est une société anonyme à conseil d’administration crée en

1975, la société bénéfice d'une expérience de plus de près de 40 années. Actuellement

le capital de la société est de 2 000 000,00 DH, son effectif s’élève à 50 personnes dont

12 cadre et maîtrises. La société a réalisé au titre de ‘exercice 2011/2012 un chiffre

d’affaires de 3 261 966,02 DH.

Elle est implantée directement sur le nouveau port d’Agadir. Via ses

partenaires, elle y assure une couverture nationale pour toutes les prestations

logistiques. La société INTERNAVI intervient dans le domaine maritime

international et propose différents métiers :

 Consignation maritime ;

 Manutention portuaire ;

 Transit ;

 Stockage.

L’entreprise assure une relation permanente entre l'armateur, le chargeur, le

navire et les acteurs portuaires. Avec une équipe compétente, efficace et disponible

24h sur 24 et 365 jours par an, pour le bon déroulement d’une escale rapide.

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


61
1. Fiche technique

Dénomination : INTERNAVI SA

Forme juridique : Société Anonyme

Date de création : 1/10/1975

Capital Social : 2 000 000,00 DHS

Siège Social : Parcelle 14, Zone B, Nouveau port

Agadir

Identification fiscale : 069 000 94

Taxe professionnelle : 48 550 780

CNSS : 1582726

Registre de commerce : Agadir 377

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


62
2. Organigramme

Chapitre III : Audit fiscal de la société INTERNAVI. SA

SECTION I : PRÉSENTATION DE LA MISSION

Dans le cadre de mon présent Stage de Fin d’Études, j’étais amené

d’effectuer une mission d’audit fiscal d’une société comme cas pratique, de ce fait, j’ai

décidé de participer à l’audit de la société INTERNAVI SA.

Après l’accord de la dite société, j’ai procédé à l’organisation de la mission qui se

présente comme suit :

Objectif de la mission : Audit de la régularité fiscal.

Démarche de la mission :

 Prise de connaissance générale.

 Description des procédures de la société.

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


63
 Évaluation du contrôle interne lié à la fiscalité.

 Questionnaire de contrôle interne.

 Rapport du control interne.

 Programme du contrôle des comptes.

 Analyse des charges et produits (voir : Annexe 3)

 Analyse du bilan (voir : Annexe 4)

 Le grand livre

 La balance détaillée

 Tableaux d’amortissements (voir : Annexe 5)

 Tableaux des provisions (voir : Annexe 6)

 Les factures payées en espèces.

 Rapport d’audit.

Programme du travail :

Taches Moyens Périodes Lieux visités


Prise de Entretiens ; Du 5 au 7 Service comptable

connaissance : Questionnaire de Mars 2013 Service RH

prise de

connaissance.
Description des Entretiens 19 et 20 Mars Service comptable

procédures fiscales 2013

de la société :

Questionnaire de - 21 et 22 Mars Service comptable

contrôle interne : 2013


Rapport du contrôle - Du 25 au 29 Cabinet

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


64
interne Mars 2013
Programme du Bilans ; Du 10 au 23 Cabinet

contrôle des CPC ; Avril 2013

comptes: Grand livre ;


 Analyse des Balance ;
charges et
Tableaux des
produits ;
 Les provisions amortissements ;
pour
Tableaux des
dépréciations et
provision pour provisions ;
risque et Tableaux des
charge ;
immobilisations
 Avances
clients ; autres que
 Les créances ;
financières ;
 Les paiements
en espèces. Tableaux de passage
 Les détails des du résultat net
amortissements
comptable au

résultat net fiscal.

Présentation du - Du 23 Avril Cabinet

rapport : au 3 Mai 2013 Service comptable

Rapport final de

mission

SECTION II : RÉALISATION DE LA MISSION

1. Prise de connaissance générale

Sans prétendre à l’exhaustivité, cette étude devrait me conduire en tant

qu’auditeur fiscal à s’intéresser aux éléments suivants avec des objectifs spécifiques :

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


65
 Éléments à caractère juridique

 Éléments à caractère économique

 Éléments en relation avec l’exploitation.

1.1. Les caractéristiques juridiques :

Préalablement à cette mission, j’ai été amené à accomplir une prise de

connaissance sur le corps juridique de l’entreprise. Conscient des conditions de fond

et de forme réunies pour la constitution de la société, les organes de contrôle et de

gestion ainsi que le cadre juridique de l’exploitation.

Ces éléments sont résumés dans le tableau suivant :

Cadre Juridiques de L’entreprise Réponses


Forme de la société Statuts de la société Société anonyme
Capital social Montant du capital ; 2 000 000 DH

Principaux associés ; -

Changements intervenus Oui

dans la structure du

capital ;
Objet social Nature de l’objet social ; Manutention et

consignation maritime

Changements intervenus ; Non


Clauses essentielles des Forme des titres sociaux Actions

statuts Mode de transmission des Transfert d’actions

titres ;

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


66
Durée des exercices 12 mois

sociaux ;

Modalités de répartition -

des bénéfices ;

Modalités de liquidation ; -
Organes de Gestion et de Contrôle
Assemblées des associés Compétence ; -

Mode de convocation ; Lettres recommandées

avec accusés de réception

et annonces aux journaux

nationaux

Règles de majorité et de Dans les AGO 50% +1

voie ;
Administration Nature ; -

Pouvoirs ; -
Contrôle externe et Commissaires aux Oui

interne comptes ;

Auditeurs externes Non

Service d’audit interne Oui


Cadre Juridique de l’exploitation
Forme juridique de Propriété du fonds de Non

l’activité commerce ;

Location gérance du fonds Oui

de commerce (Résumé des

clauses contractuelles) ;

Concessions (Résumé des Non

clauses contractuelles)
Contrats relatifs à Locations et baux Oui

l’exercice de l’activité consentis à l’entreprise

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


67
Baux accordés par -

l’entreprise ;

Licences et franchises -

consenties à l’entreprise;

Licences et franchises -

consenties par l’entreprise


Liens juridiques avec des Société mère : nature des -

groupes relations

Sociétés filiales et sœurs: -

nature des relations.

1.2. Les caractéristiques économiques :

L’étude des caractéristiques économiques est aussi, assez importante dans la

mesure où elle permet de mettre le point sur des éléments pouvant conduire à

dégager une plus value et par la suite l’amélioration du chiffre d’affaires de

l’entreprise. Il peut donner une image initiale sur les risques pouvant être encourus

par l’entreprise et/ou les choix de nature fiscale.

Ces éléments sont récapitulés dans le tableau suivant :

Activités Réponses
Nature de l’activité Branche d’activité, ses La manutention et la

caractéristiques consignation maritime

(saisonnalité etc.) et nature Fiscalité : Régime

de la fiscalité pesant sur

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


68
cette et/ou ces branches normal
(Hôtellerie, immobilier,

enseignement etc.)
Lieu d’activité Lieux ou s’exerce l’activité Nouveau port

sociale : Siège, agences, Agadir -Maroc-

succursales ;

Nature de l’activité

exercée dans chacune des

agences
Marché de l’entreprise Marché local Oui

Marchés de l’export Oui à 10% du Chiffre

d’affaires
Relations Économiques Nature des liens -

Avec Groupes économiques avec les

sociétés du groupe ;

Part de l’activité traitée -

avec le groupe.

1.3. Caractéristiques de l’exploitation :

Les caractéristiques de l’exploitation sont considérées comme le pivot au

sein de l’entreprise. Elles représentent un réseau complexe composé d’éléments et

d’organisation. Ce caractère impose une prise de connaissance générale, approfondie

et précise.

Ces caractéristiques sont exposées dans le tableau suivant :

Moyens matériels Réponses


Bâtiments utilisés Liste des bâtiments utilisés Location et propriété

(emplacement, 2 bâtiments

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


69
importance, affectation,

location ou propriété de

l’entreprise)

Matériels et équipements Liste du matériel utilisé en Matériel et outillage

utilisés classant ce matériel par Matériel de transport

catégorie Nature du droit Mobilier de bureau

exercé sur ces biens Propriété

(Propriété ou Crédit-bail)
Moyens Humains
Effectif Nombre de salariés 50 dont 12 cadres

Répartition par catégorie

Nature des contrats de La majorité CDI

travail

Recours à du personnel Non

intérimaire
Approvisionnement
Fournisseurs Sources Local et import

d’approvisionnement

(local, import)

Nature des liens existant -

avec les fournisseurs


Conventions avec les Stocks appartenant à Non

fournisseurs et sous l’entreprise et déposés

traitants chez des tiers ;

Contrats de sous-traitance Oui


Production
Nature de la production Production faite

exclusivement par Une partie est sou traitée

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


70
l’entreprise ou sous-traitée

Production destinée à la Destinée en totalité à la

vente et part immobilisée vente


Distribution
Mode de distribution Vente sur commande

Vente par représentants

Vente par réseau de Vente sur commande

distributeurs

Vente par correspondance

Marchés publics
Clients Nature des liens existants

avec certains clients

réguliers

Conventions intervenues Oui


Financement de l’Activité
Examen de la situation Repérage de variations -

financière brutales dans certains

postes Influence de la

situation financière sur la

présentation des comptes ;

Influence de la situation Oui

financière sur le montant

de l’impôt
Caractéristiques Financements extérieurs Non

financières Financement par compte Non

courant d’associés
Réglementation Spéciale
Régimes spéciaux Options pour des régimes Non

de faveur

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


71
Nature des obligations -

souscrites par l’entreprise

dans le cadre de ces

régimes
Mesures Nature des -

d’encouragement encouragements Délais et

conditions
Réglementation de prix Nature des obligations -

juridiques, comptables et

fiscales y afférentes

Avantages inhérents à la

réglementation :

subvention etc.
Environnement Fiscal de l’Entreprise
Passé fiscal de Examen des différentes Des rappels d’impôts

l’entreprise notifications de n’ont pas été payés

redressement en

correspondances avec

l’administration fiscale ;

Observations de nature Oui

fiscale formulée par les

auditeurs comptables et

commissaires aux

comptes ;

Pénalités et amendes Oui

fiscales mises à la charge

de l’entreprise
Réglementation Existence d’une Non

spécifique à la forme réglementation spécifique

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


72
d’exercice de l’activité à la forme d’exercice de

l’activité : coopératives.

SICAV, Fonds communs

de placement, Sociétés

d’investissement etc.
Réglementation Existence d’une Non

spécifique à l’activité réglementation spécifique

au secteur : Immobilier,

concessions, Minoteries.

Sociétés pétrolières etc.


Réglementation fiscale Existence d’avantages Taux d’IS de 17,5% pour

spécifique à l’activité fiscaux spécifiques à la le chiffre d’affaire réalisé

zone d’implantation ; en devise


Organisation Comptable
Importance du système Existence d’une Oui

d’information comptable comptabilité analytique

Existence d’une Non

comptabilité matière

Existence d’une Non

comptabilité Budgétaire
Organisation de la Plan Comptable Marocain

comptabilité générale Système employé Sage compta

Mode d’enregistrement Normal

des opérations
Organisation du service Manuel des procédures Oui

comptable Effectif 2

Répartition des tâches -

d’enregistrement et de

contrôle

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


73
2. Description des procédures (Cas de l’IS)

Le traitement de tous les aspects relatifs à la question fiscale est fait

conjointement entre le responsable du contrôle interne et de gestion de la société et le

chef comptable en concertation avec le directeur général.

Les opérations qui représentent un aspect comptable et /ou fiscal exceptionnel

font l’objet de visa particulier de la part du PDG.

Le chef comptable après avoir classé l’ensemble de la liasse comptable, il

prépare les documents nécessaires pour le traitement et les calculs relatifs au passage

du résultat comptable au résultat fiscal.

Pour chaque élément de charge une note de synthèse est établie par le

comptable qui contient l’ensemble des caractéristiques de la dite charge, et justifie la

conclusion faite soit une charge à réintégrer ou une charge effectivement déductible

en se renseignant sur le texte de loi permettant ce traitement.

La même procédure est appliquée pour les produits enregistrés au CPC.

La liasse comptable et fiscale est ensuite transférée au responsable du

contrôle interne et de gestion accompagnée des traitements du tableau de passage

avec les justificatives nécessaires.

Ce dernier procède à un contrôle de fond et de forme avec une reconstitution

du travail déjà effectué par le comptable pour s’assurer d’une part, du respect des

conditions de déductibilité des charges déduites et le non respect des ces conditions

pour les charges à réintégrer dans le tableau de passage et la déductibilité ou non des

produits, aussi il s’assure du respect du report de déficit reportable sans dépasser les

quatre ans pour les déficit hors amortissement.

D’autre part le responsable de gestion est doté d’un tableau de bord

déclaratif qui permet une gestion synchronisée de l’ensemble des déclarations

fiscales obligatoires pour la société, il présente les échéances des déclarations en

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


74
fonction de leur priorité et leur importance, ce TDB est actualisé en fonction des

changements intervenus dans l’organisation comptable ou fiscal de la société ainsi

après la publication d’une nouvelle loi des finances au bulletin officielle le TDB est

aménagé selon ces mises à jour.

Le responsable du contrôle interne et de gestion, après avoir terminé toutes

les vérifications nécessaires ; transmet la liasse complète avec les constats et les

reclassements au directeur général qui procède quand à lui au rapprochement et

vérification du respect de l’entreprise des aspects juridique de la dite déclaration et la

conformité de la situation juridique de la société avec les obligations juridiques sur la

SA et des différentes dispositions notamment le Dahir des Obligation et Contrats

(DOC). Ensuite, il envoi à son tour la liasse accompagnée des différentes remarques

et recommandations au chef comptable qui procède à la préparation du premier

acompte et l’envoi au responsable du service banque/change qui établi le chèque sur

la base de la dite liasse et s’occupe par la suite de dépôt et de paiement de l’acompte.

Celui-ci récupère le reçu de l’administration fiscal et le transmet au chef comptable

pour l’enregistrement en comptabilité et classe les documents dans le dossier fiscale

de la société, une copie est envoyée au responsable de gestion pour le classement et

l’archivage.

3. Évaluation du contrôle interne relatif à la fiscalité


3.1. Questionnaire de contrôle interne lié à la fonction fiscale :

Contrôle N/O Commentaire


Existe t-il un plan comptable professionnel N Le plan comptable applicable à la société et
spécifique à l’entreprise? celui du droit commun.
Existe t-il des impôts et taxes spécifiques au N Les impôts et taxes qui régissent la société
secteur d’activité de la société? sont les impôts d'État
L’entreprise réalise-t-elle des opérations O la société réalise des opérations avec des
spécifiques dont le traitement fiscal nécessite clients locaux et d'autres pour des clients
une compétence appropriée (fiscalité étrangers (paiement en devise) ce qui
internationale, fusions, etc.) nécessite un traitement fiscal spécifique.

les responsables comptables et financiers de O le code général des impôts.


l'entreprise ont-ils les compétences

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


75
nécessaires à l'application de la
réglementation fiscale, quel est le biais sur
lequel se basent-ils?
L’entreprise recourt-elle à des services fiscaux N
externes ? Lesquels ? Quelle est la fréquence,
la périodicité et la nature de ces consultations -
?
Est ce que toutes les questions d’ordre fiscal N En cas de besoin, ou en cas de blocage.
sont soumises à l’avis préalable d’un
spécialiste fiscal avant leur comptabilisation ?
Existe t-il des procédures dans l’entreprise N
qui permettent de s’assurer que les rôles
d’impôts reçus sont correctement établis par
l’Administration et correspondent à la charge -
réellement due par l’entreprise ?
Existe t-il des schémas d’écritures comptables O Toutes les déclarations et schémas
permettant de faciliter l’établissement des d'écritures sont préétablis.
déclarations fiscales ?
Existe t-il au sein de l’entreprise des N la société ne dispose pas de procédures
procédures permettant de s’assurer que les écrites
obligations comptables édictées par
l’Administration fiscale sont respectées ?
Les comptes impôts et taxes sont-ils O Le service comptable et financier veille à
régulièrement analysés et rapprochés avec les analyser et rapprocher les déclarations
déclarations fiscales ? fiscales.
L’entreprise a-t-elle payé au cours de N L’entreprise est condamnée à payer des
l’exercice des amendes, pénalités et amendes et des majorations de retard
majorations de retard ? concernant des exercices antérieurs.
Si oui, quels sont les impôts concernés ? Les impôts concernés sont l’impôt dur les
Quelles sont les infractions sanctionnées ? et sociétés, les taxes sur les services
quelles sont la fréquence des infractions et - communaux, la taxe régionale.
l’importance de ces sanctions ? L’entreprise a subi un jugement de
redressement judiciaire en cours.
Existe –t-il des procédures permettant de O
s’assurer que toutes les déclarations fiscales
sont correctement servies, déposées dans les -
délais prescrits et le cas échéant, l’impôt
correspondant réglé ?
Existe t-il des contrôles permettant de O
s’assurer que les pièces justificatives -
appuyant les écritures comptables respectent
les conditions de forme prescrites par les lois
fiscales ?

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


76
Existe t-il des contrôles clés effectués par une O Les déclarations faites par le service
personne autre que celle qui établit les comptable sont revues par le responsable du
déclarations, permettant de s’assurer de la contrôle interne et de gestion, ce dernier
revue des déclarations fiscales, tant au niveau veille au respect des règles fiscales.
du respect des règles fiscales qu’au niveau de
l’exactitude de ces déclarations ?
Existe t-il des faits susceptibles d’activer un N -
contrôle fiscal (Fusion, apport partiel d’actif,
cessation partielle de certaines activités etc.) ?
Existe-t-il des charges et produits relatives O les enregistrements comptables
aux exercices antérieurs et qui sont comprennent et les opérations réalisées au
comptabilisés au cours ce cet exercice. cours de l'exercice et les opérations des
exercices antérieurs.
Existe t-il un service d’audit interne au sein O Le responsable du contrôle interne et de
de l’entreprise ? gestion s’en occupe.
Si oui, intègre t-il les préoccupations fiscales O -
dans le cadre de son travail ?
Le commissariat aux comptes est-il O le commissariat aux comptes est effectué
régulièrement effectué ? Dans quelles régulièrement, les principales conclusions
conditions ? Quelles sont les principales concerne la mise à jour du manuel de
conclusions de ces rapports ? procédures et également le livre journal qui
doit se faire sans omission ni saut.
Dans son dernier rapport le commissaire
aux comptes a attiré notre attention sur la
nécessité de se conformer à l’article 357 de la
loi 17/95, relative aux sociétés anonymes et
d’éviter les infractions de l’article 407 de la
même loi. Ce qui nous a mis dans une
situation de redressement judiciaire à cause
de l’accumulation des pertes.

Quelles sont les principales conventions de - -


l’entreprise ?
L’entreprise a-t-elle subi des contrôles fiscaux N la société a déjà était avertis par
ou fait l’objet de redressements au cours des l'administration fiscale.
derniers exercices ?
Si oui, quel a été l’impact de ces contrôles et - -
redressements ?
Existe-t-il des possibilités d’optimisation N
fiscale, que l’entreprise aurait pu utiliser et
qu’elle n’a pas utilisées, qui auraient permis -
de réduire la charge de l’impôt ?
L’entreprise peut-elle envisager des N

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


77
opérations de restructuration permettant de
réduire ses obligations fiscales et le montant -
de la charge de l’impôt ? Lesquelles ? Quelle
serait l’incidence financière qui en
résulterait ?
Existe-t-il des procédures permettant de O l'entreprise procède à l'archivage des
s’assurer que toutes les opérations pouvant dossiers relatif aux émissions de rôle de
être à l’origine de conflit avec l'administration fiscale ainsi que pour
l’administration sont appuyées de dossiers, l'ensemble des déclarations déposées par la
soigneusement conservés par l’entreprise ? société et cela pendant 10 ans.

3.2 Rapport de contrôle interne :

Le questionnaire de contrôle interne ci-dessus, nous a permis de relever

plusieurs anomalies relatives au cycle impôt, dont les plus significatives seront

énumérées ci -après, ces anomalies vont faire l’objet d’un entretien avec le

responsable pour leur validation, ainsi que de se fixer des zones à risques.

Présentation des éléments à contrôler :

 Non respect du délai de paiement de l’impôt ou non paiement total des

impôts, cela va engendrer plus de charges pour l’entreprise.

 L’absence de procédures écrites ayant pour objet de s’assurer que les

obligations comptables édictées par l’administration fiscale sont respectées.

 Non séparation des exercices : les charges des exercices antérieurs sont

comptabilisées au cours de l’exercice.

4. Contrôle des comptes


Lors de l’audit effectué sur place, l’ensemble des documents fiscaux de la

société ont fait l’objet d’un contrôle exhaustif pour détecter un éventuel risque, qui

pourrait émaner :

 Soit d’une mauvaise déclaration ;

 Soit d’une déclaration non déposée ou déposée en retard ;

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


78
 Soit de l’absence d’un paiement spontanée d’impôt ou taxe, ou d’une

insuffisance de paiement.

A cet égard, la revue de la s ituation des dettes sociales de la société


INTERNAVI a permis de relever le montant dû en faveur de la caisse Nationale de
Sécurité Sociale qui est de 1 350 009,85 dhs dont 626 560,54 relatif à l’exercice

2011/2012 et 723 449,31 relatif aux exercices antérieurs, et le montant dû en faveur de

la CIMR au 30 Septembre 2012 est de 1 724 504,11 dhs dont 339 769,59 dhs relatif à

l’exercice 2011/2012 et 934 734,52 dhs correspond aux exercices antérieurs.

L’assurance groupe (Mutuelle+A.T) a également sa part dans les dettes pas encore

payées par l’entreprise jusqu’à la clôture du dernier exercice le cumul de ces dettes a

atteint 242 592,82 DH.

Ces dettes sociales aggravent la situation de l’entreprise vis-à-vis de ses

créanciers car elles sont escortées par des amendes et pénalités de retard.

Dans le présent rapport, on s’intéresse plus à la situation des dettes fiscales

de l’entreprise, et on procède à une évaluation des risques fiscaux conformément à

l’objet de la mission.

4.1 Traitement des majorations et pénalité de retard de l’Impôt sur le

Revenu (IR) :

Le montant relatif à l’IR est de 1 153 440,65 dont 495 033,55 dhs

correspondant à l’exercice clos au 30 Septembre 2011. L’entreprise a des dettes

relatives à l’IR qui datent de Novembre 2010 soit 22 mois, la dette principale

mensuelle s’élève en moyenne à 41 252,79 DH. Les pénalités de retard sont

équivalentes à 3% du principal pour le 1 er mois de retard, et 1% pour les mois qui le

suivent, (voir annexe 8).

L’estimation du risque lié à ce point, soit de Novembre au Septembre 2012 s’élèvent à

1 282 824,35 DH.

Exercice 2010/2011 Exercice 2011/2012 Total


Principal 658 407,10 495 033,55 1 153 440,65 DH

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


79
Majorations du 1er 12 375,83 13 500,91 25 876,74 DH

mois (3%)
Majorations des 49 503,32 54 003,64 103 506,96 DH

mois suivants (1%)


Total IR avec majorations 1 282 824,35 DH

4.2 Majorations et pénalités de retard relatives à la taxe professionnelle, la

TU et la TE :

L’entreprise n’a pas procédé au règlement de la taxe professionnelle, la taxe

d’édilité et la taxe urbaine au titre de l’exercice 2010/2011.

Le montant de la taxe professionnelle s’élève à 42 343,40 DH

Le montant relatif à la TE-TU est de 35 492,60 DH

La majoration liée au non paiement de ces taxes est estimées par le commissaire aux

comptes à 11 675,00 DH

4.3 Majorations et pénalités relatives à la taxe régionale :

Selon le rapport de gestion de l’exercice 2011/2012, le montant de la taxe

régionale est de 1 197 614,34 dont 183 810,78 dhs relatif à l’exercice 2011/2012.

Le montant figurant au bilan arrêté au 30 septembre 2012 est de 3 436 703,68,

le président du conseil d’administration a ordonné la reprise d’un montant de

2 422 900,12 se rapportant aux exercices 1999 à 2007, suite à la correspondance du 21

Novembre 2011 de la WILAYA d’Agadir réclamant les déclarations de la taxe

régionale à compter de l’exercice 2008.

Le risque de paiement de pénalités à ce niveau reste assidu, l’estimation de

la valeur des pénalités est difficile vu qu’on ne dispose pas de barèmes concernant les

majorations sur la taxe régionale.

4.4 Majorations et pénalités de retard liées à l’IS :

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


80
Le montant de l’IS est de 140 967,12 relatif aux exercices antérieurs, et de

16 610,98 dhs correspondant à la cotisation minimale de d’exercice 2011/2012.

Les pénalités de retard prévues par l’administration fiscale sont de 15% du principal

d’impôt pour le 1er mois de retard et de 0,5 % pour les mois suivants, (voir annexe 7).

La société n’a pas procédé au règlement de la cotisation minimal depuis

l’exercice 2007/2008 (la cotisation minimale relative à l’exercice 2011/2012 a été

réglée). Les majorations prévues sont présenté dans le tableau ci-dessous :

Exercice Exercice Exercice Exercice Total

2007/2008 2008/2009 2009/2010 2010/2011


Principal 53 212,11 46 637,96 41 117,05 39 009,21 179 976,33 DH
Majorations 7 981,82 6 995,69 6 167 ,56 5 851,38 26 995,45 DH

du 1er mois

(15%)
Majorations

des mois 11 706,66 7 462,07 4 111,70 1 560,37 24 840,81 DH

suivants

(0,5%)
Total IS avec majorations de retard 231 813,59 DH

Avant d’entamer la phase de contrôle des comptes du bilan et CPC , on

présente dans l’annexe 9, le tableau de passage du résultat net comptable au résultat

net fiscal établi par le comptable de l’entreprise pour pouvoir détecter les éventuels

dysfonctionnements après l’achèvement des travaux, ainsi que d’établir le cas

échéant, le nouveau tableau de passage.

4.5 Tests réalisés sur les comptes du CPC :

 Contrôle du poste « Entretiens et réparations »

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


81
Évaluation de l’impact des réparations sur les durées de vies des immobilisations :

Post entretien Montant Augme Augme Charge Immobilis Réintégration

et réparation nte la nte la ation

(92 230,62 durée valeur

DH) de vie
Entretien et Non Non X -

réparation 32 150,50

des biens

immobilisés
Maintenance 60 080,12 Oui X 60 080,12

de matériels

Concernant le poste de la maintenance du matériel, et après la consultation

des documents relatifs à ce poste, il s’est avéré que les réparations sont de nature à

prolonger la durée de vie du matériel concerné, de ce fait le montant total de la

charge doit être transféré en immobilisation, et prendre en considération la dotation

d’amortissement correspondante.

Sur le plan fiscal le montant de cette réparation est à réintégrer.

 Contrôle du poste « Achats de matières et fournitures »

Poste Compte Montant Conditions de Réintégration

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


82
déductibilité
Achats de
matières et 6122 2 224,00 Non conforme Oui
fournitures

Le contrôle de ce poste au CPC a relevé des achats des matières et

fournitures concernant des exercices antérieurs d’une valeur de 2 224,00 DH. Cette

somme sera intégralement réintégrée dans le tableau de passage du résultat net

comptable au résultat net fiscal à cause du non respect du principe de la

spécialisation des exercices.

Le non respect considérable du principe de spécialisation des exercices peut

engendrer un rejet automatique de comptabilité, ou remettre en cause la fiabilité de la

comptabilité, de ce fait la société peut être face à un contrôle fiscal ponctuel.

 Contrôle du poste « déplacements, missions, réceptions »

Poste Compte Montant Conditions de Réintégration


déductibilité
Déplacements
, missions, 6143 32 067,26 Non conforme Oui
réceptions pour un
montant de
14 750,00 DH

Les charges et frais divers liées aux déplacements, missions, réceptions ne

sont déductibles du résultat que sous ces conditions :

 Ils doivent être « professionnels » c’est-à-dire engagés dans l’intérêt

économique et financier de l’entreprise.

 Ils doivent être appuyés de justificatifs (facture, note de frais, tickets…)

qui doivent être conservés.

Presque la moitié des charges figurant au CPC de la société INTERNAVI

relatives à ce poste seront réintégrées lors du passage au résultat net fiscal car elle n’a

pas respecté ses conditions de déductibilité.

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


83
L’entreprise ne dispose pas de justificatifs pour des missions et

déplacements d’une valeur de 14 750 DH.

 Contrôle des encaissements et règlements en espèce :

Poste Compte Montant Conditions de Réintégration


déductibilité
Achat de 14 400,20 Non conforme Oui
matières 6121
premières
12 250,00 Non conforme Oui

Le contrôle des factures d’achat de matières premières de la société

INTERNAVI a permis de relever 2 factures payées en espèce.

L’article 11 du code général des impôts stipule que les dépenses afférentes

aux charges dont le montant facturé est égal ou supérieur à dix mille (10.000)

dirhams et dont le règlement n’est pas justifié par chèque barré non endossable, effet

de commerce, moyen magnétique de paiement, virement bancaire, procédé

électronique ou par compensation avec une créance à l’égard d’une même personne,

à condition que cette compensation soit effectuée sur la base de documents dûment

datés et signés par les parties concernées et portant acceptation du principe de la

compensation, ne sont déductibles qu’à concurrence de 50% de leur montants.

4.6 Tests réalisés sur les comptes du Bilan :

La vérification des détails des postes du bilan a relevé les remarques suivantes :

 Amortissement des charges à répartir sur plusieurs exercices

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


84
Éléments Montant Taux Taux Montant à Montant à
admis pratiqué déduire déduire

Charges à répartir 98 418,20 20% 20% 18 043,34 1 640,30


sur plusieurs
exercices

Parmi les charges à répartir sur plusieurs exercices dont le montant global

est de 1 079 083,89 DH figure 98 418,20 supporté à partir de l’exercice clos.

Le montant d’amortissement relatif au poste des charges à répartir est

calculé selon un prorata, alors que le comptable doit prendre en considération toute

l’année, et non pas une fraction de l’année, au niveau comptable, le montant de

l’amortissement doit être réajusté, sur le plan fiscal.

La différence n’atteint pas un montant significatif vu que le montant a été

calculé sur la base de 11 mois au lieu de 12 mois.

 Les avances clients :

Le compte « Avances et Acomptes Clients » au titre de l’exercice 2011/2012

affiche un montant de 661 434,46 DH, lors de la vérification de l’origine des ces

montants, il s’est avéré qu’une partie de 109 133,81 DH concerne des avances versées

à la société depuis une longue période, de ce fait on a jugé nécessaire, de les

transférer en produits non courants pour éviter le risque fiscal en cas de contrôle

ponctuel.

4.7 Autres remarques :

La Société ne conserve pas les livres légaux correspondants à l’exercice

1998/1999 et 2001/2002 (livre journal et livre d’inventaire) prévus par les articles 3 et 8

de la loi comptable.

Il est à noter que ce genre d’anomalies pourrait, en cas de contrôle fiscal, être

retenu par l’administration fiscale comme un élément lui permettant de rejeter la

comptabilité de la Société et de reconstituer son chiffre d’affaires conformément aux

dispositions de l’article 213-1 du code général des impôts.

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


85
Avant de présenter notre rapport final, j’ai rétabli le tableau de passage, ceci

après les différents retraitements que j’ai pu identifier :

Exercice du 1/10/11 au 30/09/2012


INTITULÉS
MONTANT MONTANT

I- RESULTAT NET COMPTABLE

 Bénéfice net

 Perte nette
2 473 656,47

II- REINTEGRATIONS FISCALES

1- Courantes

97 083,12
 Impôt sur les Sociétés 2006/2007

 Cadeaux
3 880,00
 Entretiens et réparations 2 224,00
60 080,12
 Achats de matières et fournitures (Exercices
2 224,00
antérieurs)

 Déplacements, missions, réceptions 14 750,00

 Achat de matières premières (Règlement en 7 200,10


6 125,00
espèce > 10 000)

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


86
433 504,69
2- Non courantes

 Charges et Achats non courants 1 274,52


155 757,60
 Majorations organismes sociaux
114 490,05
 Pénalités et Amendes Fiscales 80 354,00
 Dons, libéralités et lots 81 628,52
16610,98
 Autres charges non courantes

 Cotisation minimal due 2011/2012

III- DEDUCTIONS FISCALES

1- Courantes

 Charges à répartir sur plusieurs exercices 1 640,30

(Amortissement) 1 640,30

0,00
2- Non courantes

Total

530 587,81 2 475 296,77

IV- RESULTAT BRUT FISCAL

 Bénéfice brut si T1>T2 (A)


1 944 708,96
 Déficit brut fiscal si T1<T1 (B)

V- REPORT DEFICITAIRE IMPUTES (C) (*)

 Exercice n-4

 Exercice n-3

 Exercice n-2

 Exercice n-1

VI- RESULTAT NET FISCAL

 Bénéfice net fiscal (A-C)

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


87
 Ou déficit net fiscal (B) 1 944 708,96

VII- CUMUL DES AMORTISSEMENTS FISCALEMENT 1 944 708,96

DIFFERES

VIII- CUMUL DES DEFICITS FISAUX RESTANT A


0,00
REPORTER 0,00
 Exercice n-4 0,00
0,00
 Exercice n-3
0,00
 Exercice n-2

 Exercice n-1

 Exercice en cours

4.8 Synthèse générale :

Après avoir terminé les travaux relatifs de contrôle des comptes et dresser le

tableau rectifié de passage du résultat comptable au résultat fiscal, il convient de

quantifier les risques fiscaux auxquels est sujette l’entreprise, et de voir leur éventuel

impact sur le plan financier, le tableau suivant donne une vision sur ce point :

Risque fiscal Montant Majorations et Total


principal pénalités de retard
au 30/09/2012
L’impôt sur le Revenu 1 153 440,65 129 383,70 1 282 824,35 DH
(IR)
L’impôt sur les sociétés 179 976,33 51 836,26 231 812,59 DH
(IS)
Taxe professionnelle, TE 77 836,00 11 675,00 83 511,00 DH
et TU
Total 1 411 252,98 192 894,96 1 604 147,94 DH

5. Rapport de mission
Les vérifications que j’ai effectuées durant ma mission consistent à

l’appréciation de la régularité et du respect de l’entreprise de l’aspect fiscal et

particulièrement celui lie à l’impôt sur la société.

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


88
J’ai déroulé les vérifications et évaluations nécessaires afin de détecter les éventuels

risques en rapport avec l’aspect fiscal.

Les travaux que j’ai menés m’ont permis de déceler les irrégularités et les

risques suivants :

 Les risques fiscaux :

L’étude et l’évaluation effectué au sein de la société INTERNAVI ont montré

que la société encours un risque fiscal important et connait d’énormes anomalies

dont les plus importantes sont détaillée comme suit :

 L’impôt sur le revenu :

L’entreprise est exposés à aux risques du non paiement de ses dettes

relatives à l’IR qui datent de Novembre 2010 soit 22 mois, Le montant relatif à l’IR est

de 1 153 440,65 dont 495 033,55 DH correspondant à l’exercice clos au 30 Septembre

2012.

Le risque fiscal relatif à l’IR s’élève à 129 383,70 DH de majorations et

pénalités de retard.

 La taxe professionnelle, d’édilité et urbaine :

La taxe professionnelle, la taxe d’édilité et la taxe urbaine au titre de

l’exercice 2010/2011 n’ont pas été réglés par l’entreprise

Le risque fiscal lié à la majoration du non paiement de ces taxes est estimées à

11 675,00 DH.

 La taxe régionale :

Selon le rapport de gestion de l’exercice 2011/2012, le montant de la taxe

régionale est de 1 197 614,34 dont 183 810,78 DH relatif à l’exercice 2011/2012.

Cette situation peut condamner l’entreprise à payer des amendes fiscales non encore

déterminées.

 L’impôt sur les sociétés :

La société n’a pas procédé au règlement de la cotisation minimal depuis

l’exercice 2007/2008 (la cotisation minimale relative à l’exercice 2011/2012 a été

réglée).

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


89
Le montant de l’IS est de 140 967,12 DH relatifs aux exercices antérieurs, et

de 16 610,98 correspondants à la cotisation minimale de d’exercice 2011/2012.

Vis-à-vis de cette situation l’entreprise est exposée à un risque fiscal de

231 813,59 DH composé du principal d’impôt et de majorations et pénalités de retard.

 Les risques liés à la tenue des registres légaux :

La société est dans une situation critique vis-à-vis des articles 3 et 8 de la loi

comptable car elle ne conserve pas les livres légaux correspondants à l’exercice

1998/1999 et 2001/2002 (livre journal et livre d’inventaire).

L’administration fiscale peut rejeter la comptabilité de cette société et

reconstituer son chiffre d’affaires.

 Les risques lié aux charges et produits :

Les charges déduites de la comptabilité de la société représentent un risque

important vu le non respect des conditions de déductibilité des charges préconisé par

le CGI, je cite pour exemple :

 Des paiements de fournisseurs en espèces dont le montant est

supérieur à la limite fixée par l’administration fiscale à savoir 10 000

DH.

 Des charges des exercices antérieurs qui sont déduites dans l’exercice

2011/2012 qui ne respectent pas le principe comptable de spécialisation

des exercices et de ce fait doivent être réintégrées au résultat fiscal.

 Des frais de déplacement, missions, et réceptions qui ne respectent pas

les conditions de déductibilité préconisées par le CGI.

 Les risques liés aux avances clients :

Le compte avances clients enregistre des avances des clients qui remontent à

une échéance très ancienne et qui sont de ce fait des produits non courants qui

doivent être imposé qui risque en cas de contrôle d’être sanctionné par

l’administration fiscale.

J’ai effectué cette mission dans les diligences, et le respect des normes

professionnelles de l’audit fiscal.

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


90
Conclusion

Selon M. Chadefaux, 24 « l'audit fiscal doit réconcilier l'entreprise avec sa

fiscalité », il doit être un moyen permettant à l'entreprise de maîtriser sa fiscalité et

non d'être dominée par elle.

Ce travail a justifié l'intérêt de l'audit fiscal pour l'entreprise, il permet de :

 S'assurer de l’application des réglementations fiscales, évaluer le risque fiscal

et mettre en œuvre une gestion proactive de son risque fiscal.

 S'assurer que la gestion fiscale est optimisée en étudiant notamment si la

société auditée a su profiter de tous les avantages offerts par la législation

fiscale.

Cependant, l'audit fiscal est encore porteur d'impératifs, en pratique, l’audit

fiscal n’est pas opéré comme une mission autonome, il constitue au contraire une

partie intégrante de l’audit financier.

Toutefois, lesdites missions qui visent des objectifs plus généraux ne sont

pas compatibles avec les recommandations d’un contrôle approfondi de la régularité

fiscale et néglige le contrôle de l’efficacité fiscale qui représente l’un des examens

officiels de l’audit fiscal.

Il est à noter que l'audit fiscal comme n’est pas une fin en soi. Ce n'est qu'un

outil qui prend place dans la gestion de l'entrepris.

L’entreprise doit prévoir d’autres mécanismes lui permettant de réduire le

risque fiscal tant sur le plan interne qu’externe.

24
M. Chadefaux, L'audit fiscal. P.273. Éditions Litec, 1987

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


91
Le développement de l'audit fiscal suit l’évolution rapide de ses normes. Il

s'identifie à une démarche déployée dans le cadre d'un examen professionnel d'une

information. La définition de normes doit être une assurance de qualité

La complexité, et l’instabilité des disposition du droit fiscal marocain,

notamment les modifications mise en place de la loi comptable 9-88 au Maroc et

l’intégration du Maroc dans le nouveau contexte économique mondial avec toutes

ses retombées en matière de transparence et normalisation des choix macro et micro-

économique, sont autant de facteurs qui concourront à créer de nouvelles inspiration

pour la formule d’audit fiscal.

Pourtant, le succès de cette formule auprès des entreprises demeura

largement tributaire du degré de la collaboration, le professionnalisme et de la

qualité des travaux qui seront entrepris dans ce domaine.

Finalement, l’audit fiscal tel qu’il a été dans le cadre de ce travail, constitue

l’une des extensions du domaine de l’audit qui sont susceptibles à se développer au

Maroc.

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


92
Bibliographie

 Chokri MSEDDI, Revue d'Entreprise N°10. Mars/Avril 1994.

 Guide pratique d’audit, publication cabinet Mesnaoui, Casablanca

 La loi comptable marocaine N° 9-88

 Le code général des impôts marocain.

 M. BOUKHANNI, Guide pratique d’audit fiscale.

 Mohammed BEN HADJ SAAD. L’audit fiscal dans les PME : proposition

d’une démarche pour l’expert comptable. Mémoire pour l’obtention du

diplôme d’expert comptable.

 Mohammed NMILI. Les impôts au Maroc : techniques et procédures.

 Mokded MASTOURI, revue d'Entreprise N°2 Nov. /Déc. 1992.

 M. COZIAN, Précis de la fiscalité des entreprises, Éditions Litec, 2000.

 M. COZIAN , « Les grands principes de la fiscalité des entreprises », Éditions

Litec, Paris, 2000.

 M. CHADEFAUX, L'audit fiscal. Éditions Litec, 1987

 M. CHADEFAUX ,« Fiscalistes d'entreprises, in Encyclopédie de gestion »,

Éditions Economica, 1993.

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


93
 M. CHADEFAUX et J.L. ROSSIGNOL, « La politique fiscale de l'entreprise,

gestion et droit », Éditions Dalloz, 2002.

 P. BOUGON, Audit et Gestion Fiscale. Edition CLET 1986.

Annexes

Annexe 1 : Contrôle des risques liés à l’IS au bilan.

Annexe 2 : Contrôle des risques liés à la TVA.

Annexe 3 : CPC au 30/09/12.

Annexe 4 : Bilan au 30/09/12.

Annexe 5 : Tableaux d’amortissements au 30/09/12.

Annexe 6 : Tableaux des provisions au 30/09/12.

Annexe 7 : Sanctions pour infractions portant sur les autres déclarations prévues par

la loi relative à l’IR.

Annexe 8 : Sanctions pour infractions inhérentes des aux déclarations portant sur la

base d’imposition à l’IS.

Annexe 9 : Tableau de passage du résultat net comptable au résultat net fiscal.

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


94
Table des matières

INTRODUCTION…….……………………………………..……………….……………….......8

PREMIÈRE PARTIE : ÉTUDE CONCEPTUELLE DE L’AUDIT


FISCAL

CHAPITRE I : L’ENVIRONNEMENT FISCAL DE L’ENTREPRISE


MAROCAINE…………………………………………………………………………………………...13

SECTION I : L’IMPÔT SUR LE REVENU………………………… …....………………….…..14

1. Définition…………………………………………………………………………………………...……...14
2. Territorialité………………………………………………………………...……..…………….….….…14
3. Exonérations……………………………………………………………………………………. .….…...15

SECTION II : L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS…………………………..…… …… .….…....15

1. Territorialité………………………………………………………………………..………..………..…..15
2. Exonérations……………………………………………………………………………..…..…..……….16
3. La base imposable……………………………………………………………………… ……………..17
4. La liquidation de l’impôt………………………………………………………………...…………...19

SECTION III : LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTÉ………………...……....……………..20

1. Définition…………………………………………………………………………...……………………..20
2. Territorialité………………………………………………………...…………………....…… ..…..…...21
3. Opérations imposables…………………………………………………………..………….…...……22
4. Exonérations………………………………………………………………………………… …….……23

CHAPITRE II : CADRE CONCEPTUEL DE L’AUDIT FISCAL…..……..24

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


95
SECTION I : DÉFINITIONS DE L’AUDIT FISCAL………………………….. …………….24

1. Définition de l’audit........................................................................................................................ .......24


2. L’audit fiscal…………………………………………………………………………...…………….……24

SECTION II : LES OBJECTIFS DE L’AUDIT FISCAL…………………………… ...…...….25

1. Le contrôle de régularité.......................................................................................................................26
2. Le contrôle d’efficacité………………………..…………………………………… … ………...27

SECTION 3 : L’INDÉPENDANCE DE L’AUDIT FISCAL………………… ………...…....27

1. L’audit fiscal : une notion autonome de l’audit comptable et financier……… …....29


2. L’audit fiscal : une notion autonome de l’audit juridique…………………… … ……....30
3. Audit fiscal et contrôle fiscal…………………………………………………………… … ……....32
3.1 La contrainte du temps de la mission..........................................................................................32
3.2 La délicate appréciation du risque fiscal…………………………………………..…………..33
4. les normes de réalisation de l’audit fiscal.....................................................................................33
4.1 Normes relatives au comportement professionnel…………………………...……………34
4.2 Référentiels fiscaux ……………………………………………………………………………….….34

CHAPITRE III : DÉMARCHE ET OUTILS DE L’AUDIT FISCAL…....35

SECTION I : PHASE PRÉLIMINAIRE……………………………………………… …..….…...39

1. Objectif de la phase préliminaire………………………………………………….……...……….39


2. La lettre de mission……………………………………………………………………….…..……….39
2.1 Obligations de l'auditeur fiscal………………………………………………………...………...39
2.2 Obligations de l’entreprise………………………………………………………………………... 40 4

SECTION II : PHASE DE PRISE DE CONNAISSANCE SUR LA FONCTION


FISCALE……………………………………………………………………………………………………..40

SECTION III : ÉVALUATION DU CONTRÔLE INTERNE……………….….……… ..42

1. La vérification des opérations à caractère fiscal……………………………………………...42


2. Autres vérifications………… …………………………… ……… ………… ……….….…...…….45
2.1 Le questionnaire de contrôle interne……………………………………………….…………..45
2.2 Le programme de travail……………………………………………………………….…….…….46

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


96
SECTION IV. LE CONTRÔLE DES OPÉRATIONS FISCALES……………………......47

1. L’audit du respect des obligations de forme…………………………………… …………....48


2. Les contrôles basés sur le recours au questionnaire d'audit fiscal………….………......49
2.1 Les objectifs du contrôle par questionnaire……………………………………….………….50
2.2 La structure du questionnaire d'audit fiscal………………………………………..………...50
3. Les vérifications comptables à vocation fiscale………………………………………..…...….51

SECTION V : LE RAPPORT DE MISSION……………………… ...………………………......51

DEUXIÈME PARTIE : AUDIT FISCAL DE LA SOCIETE


« INTERNAVI. SA »

CHAPITRE I : PRÉSENTATION DU CABINET DU SAHEL…......……....54

SECTION I : PRÉSENTATION DU SECTEUR…………………...……………………… .….54

SECTION II : IDENTIFICATION DU CABINET DU SAHEL……………….…........…...55

1. Fiche technique..........................................................................................................................................55
2. Organigramme……………………………………………………………………………...…………...56

CHAPITRE II: PRÉSENTATION DE LA SOCIÉTÉ AUDITÉE…......……58

1. Fiche technique………………………………………………………………………….…………..…..59
2. Organigramme……………………………………………………………………….…………....…….59

CHAPITRE III : AUDIT FISCAL DE LA SOCIÉTÉ INTERNAVI.SA.60

SECTION I : PRÉSENTATION DE LA MISSION…………………………….……..….........60

SECTION II : RÉALISATION DE LA MISSION…………………………………………...…62

1. Prise de connaissance générale ……………………………………………………………….........62


1.1. Les caractéristiques juridiques ……………………………….……………………………….....62

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


97
1.2 Les caractéristiques économiques…………………………………………………………….….65
1.3 Les caractéristiques de l’exploitation…………………………………………………………...66
2. Description des procédures (Cas de l’IS)…………………..………….……………….……......70
3. Évaluation du contrôle interne relatif à la fiscalité…………………… ………………...…72
3.1. Questionnaire de contrôle interne lié à la fonction fiscale………………….………..…72
3.2 Rapport de contrôle interne……………………………………………………………..…………75
4. Contrôles des comptes… …………………………………………………………………….....…75
4.1 Traitement des majorations et pénalité de retard de l’Impôt
sur le Revenu (IR)…………………………………………………………………………………..…….76
4.2 Majorations et pénalités de retard relatives à la taxe professionnelle,
la TU et la TE……………………………………………………………………………………….……. 77
4.3 Majorations et pénalités relatives à la taxe régionale………………………….…….…..77
4.4 Majorations et pénalités de retard liées à l’IS……………………………………...………..77
4.5 Tests réalisés sur les comptes du CPC ……………………………………………………….78
4.6 Tests réalisés sur les comptes du Bilan…………………………………….…………………81
4.7 Autres remarques…………………………………………………………..……………..…………82
4.8 Synthèse générale………………………………………………………………………..…..………85
5. Rapport de mission…………………………………………………..…………………...……….. ..85

CONCLUSION………………………………………………………………….………….….. 88
BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………...…………………....90
ANNEXES…………………………………………………………………...…………..……………91

Rapport de Stage de Fin d’Études Audit fiscal


98

Vous aimerez peut-être aussi