Sam 8

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Dossier : La Valorisation des Produits de Terroir

S ITUATION DE
Ligne d’Action du Pilier 2 du Plan Maroc Vert

L’ A GRICULTURE
MA R O C A I N E
N° 8

Royaume du Maroc
Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime

Novembre 2010
SAM N° 8
Document réalisé sous la direction du Conseil Général
du Développement Agricole

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Préface

Dans le cadre de la mise en œuvre du Pilier II du Plan Maroc Vert


nous avons donné une importance stratégique aux produits et aux
dynamiques de terroirs. Ils sont en effet le meilleur moyen de
créer à la fois de l’innovation, de la valeur ajoutée et de l’accès au
marché pour la petite agriculture, ainsi que de la résilience et des
services environnementaux, assurant ainsi des revenues durables
pour les populations concernées.

Notre pays dispose dans ce domaine de plusieurs atouts forts. Le


premier atout est certainement la richesse exceptionnelle de sa
diversité, et la qualité de ses produits et de ses paysages culturels.
Il a aussi pour lui, dans nombre de ses montagnes et de ses oasis,
des communautés encore relativement peu déstructurées. Il peut
également mettre à profit les nouvelles demandes des marchés,
celle des dix millions de touristes attendus au Maroc et celle des
marchés internationaux mais aussi celle, essentielle, des ménages
marocains, notamment des ménages urbains qui sont et seront de
plus en plus à la recherche d’une authenticité et d’une qualité dans
leur consommation alimentaire ou touristique.

3
Notre pays a aussi pour lui des premières réussites exemplaires. Il
a connu ces dernières années le développement encourageant de
petites coopératives locales qui s’attachent à mieux valoriser les
produits locaux ainsi que du tourisme rural. Il a en outre adopté en
 sa nouvelle loi sur les signes d’origine et de qualité, qu’il
s’attache à mettre en œuvre d’une façon exemplaire.

Le dossier de cette édition du SAM donne quelques aperçus de nos


réflexions sur les terroirs et l’origine, ainsi que des informations
sur les nouvelles dispositions prises par le pays pour valoriser sa
diversité et sur plusieurs exemples de réussites récentes. Il montre
comment en moins de trois années après le lancement du Plan
Maroc Vert, de nouvelles dynamiques ont été initiées et ont déjà
abouti, seulement un an après la publication des décrets de la
nouvelle loi, à la reconnaissance des IGP Argane et Clémentine de
Berkane ainsi que des AOP Huile d’olive de Tyout Chiadma et
Safran de Taliouine.

Ainsi, le chemin parcouru et les résultats significatifs obtenus


confortent notre ambition, celle de faire des produits et des
approches terroirs de véritables vecteurs de développement
durable. Nous devons consolider et généraliser ces acquis et
poursuivre l’effort de réforme pour réussir la mise en œuvre du
Pilier II du Plan Maroc Vert.

Aziz Akhannouch
Ministre de l’Agriculture
et de la Pêche Maritime

5 
6
SOMMAIRE

Préface 31
Repères 13
15
I- LE CONTEXTE INTERNATIONAL 27
I-1 PERFORMANCES GLOBALES DE LʼECONOMIE MONDIALE 27

I–2 CONJONCTURE DES MARCHES INTERNATIONAUX DES PRODUITS AGRICOLES 29


I–2–1 Les Céréales 29
I-2-1-1 Le Blé 29
• Production 29
• Utilisation et Stocks 30
• Commerce et Prix 31
1-2-1-2 Les céréales secondaires 33
• Production 33
• Utilisation et Stocks 34
• Commerce et Prix 35
1.2.1.3 Le riz 37
• Production 37
• Utilisation et Stocks 38
• Commerce et Prix 39
1-2-2 Le sucre 41
• Production 41
• Utilisation et Stocks 42
• Commerce et Prix 43

7
1-2-3 Les produits oléagineux et dérivés 44
1-2-3-1 Graines oléagineuses 44
1-2-3-2 Huiles et matières grasses 46
1-2-3-3 Farines et tourteaux 47
1-2-2-4 Evolution des prix 49
1-2-4 Les agrumes 50
1-2-5 Lait et produits laitiers 52
I-3 ETAT DES NEGOCIATIONS AGRICOLES A LʼOMC 55
II- LE CONTEXTE NATIONAL 57
II-1 LES CONDITIONS CLIMATIQUES 57
II- 1-1 Conditions pluviométriques 57
II- 1-2 Evolution du couvert végétal 58
II-2 LA CONJONCTURE ECONOMIQUE 61
II-2-1 Evolution du PIB 61
II-2-2 Les Prix à la consommation 62
II-2-3 Le Commerce Extérieur 63
II-3 BUDGET PUBLIC ALLOUE AU SECTEUR AGRICOLE 65

III- MESURES DE POLITIQUE AGRICOLE ET DE DEVELOPPEMENT RURAL 67

III-1 AIDES DIRECTES A LʼINVESTISSEMENT 67


3-1-1 Aménagement hydro-agricole et foncier 68
3-1-2 Production végétale 68
• Equipement des exploitations agricoles 68
• Valorisation des produits agricoles 69
3-1-3 Production animale 69
• La production des reproducteurs sélectionnés appartenant aux races pures bovines ou ovines 70
• Lʼacquisition de reproducteurs des espèces caprine et cameline 70
• La sélection et la participation aux concours d'élevage 71
• Les bâtiments et le matériel dʼélevage 71
III-2 GESTION DES RESSOURCES NATURELLES ET AMENAGEMENT DE
LʼESPACE AGRICOLE 73

8

III-2-1 GESTION DES RESSOURCES EN EAU DʼIRRIGATION 73
3-2-1-1 Réserves dʼeau dans les barrages au début de la campagne 73
3-2-1-2 Apports dʼeau au niveau des barrages durant la campagne 74
3-2-1-3 Fournitures dʼeau dʼirrigation 75
3-2-1-4 Programme de cultures réalisé 77
III-2-2 LʼECONOMIE DE LʼEAU EN IRRIGATION 79
3-2-2-1 Programme National dʼEconomie dʼEau en Irrigation (PNEEI) 79
3-2-2-2 Réalisations en matière de techniques dʼirrigation économes en eau 79
3-2-2-3- Lʼévolution de la tarification de l'eau dʼirrigation 81
III-2-3 AMENAGEMENT DE LʼESPACE AGRICOLE 81
3-2-3-1 Lʼagriculture irriguée 81
3-2-3-2 Lʼagriculture pluviale (zones bour) 90
3-2-3-2-1 Les périmètres de mise en valeur en bour (PMVB) 90
3-2-3-2-2 Les projets de développement rural intégré (DRI) 90
3-2-3-2-3 Aménagement des parcours 99

IV-EVOLUTION DE LA PRODUCTION AGRICOLE 103

IV-1-PRODUCTION VEGETALE 103


4-1-1 Approvisionnement en facteurs de production 103
4-1-1-1 Semences et plants 103
4.1.1.1.1 Semences céréalières 103
4.1.1.1.2. Semences des légumineuses alimentaires 105
4.1.1.1.3 Semences fourragères 108
4.1.1.1.4. Semences de pomme de terre 110
4.1.1.1.5. Plants 111
4.1.1.1.6. Engrais 112
4-1-2 Céréales 114
4.1.2.1 Céréales d'automne 118
4.1.2.2 Céréales de printemps 120
4.1.2.3 Commercialisation des céréales 123


9
4.1.3 Légumineuses alimentaires 126
4.1.3.1 Superficies 126
4.1.3.2. Productions 127
4.1.3.3. Rendements 128
4.1.3.4 Commercialisation des légumineuses 128
4.1.4 Cultures sucrières 130
4.1.4.1. Betterave à sucre 130
4.1.4.2. Canne à sucre 135
4.1.4.3. Production de sucre 137
4.1.5 Oléagineux 138
4.1.5.1. Olivier 138
4.1.5.2. Tournesol 141
4.1.6 Cultures maraîchères 145
4.1.6.1 Cultures maraîchères de primeurs 147
4.1.6.2 Cultures maraîchères de saison 156
4.1.6.3 Cultures maraîchères destinées à la transformation 158
4.1.7 Arboriculture fruitière 163
4.1.7.1 Agrumes 159
4.1.7.2. Viticulture 164
4.1.7.3 Rosacées fruitières 168
4.1.7.4 Palmier Dattier 171
4.1.7.5 Figuier 174
4.1.7.6 Grenadier 176
4.1.7.7. Bananier 178
4.1.7.8. Floriculture 180

IV-2- PRODUCTION ANIMALE 182

4.2-1 Effectifs et structure du cheptel 182


4.2-2 Alimentation du bétail 183
4.2-2.1 Disponibilités alimentaires 183
4.2-2-2 Programme de sauvegarde et de protection du cheptel 184
4.2-2-3 Prix des aliments du bétail 185
10 
4.2.3 Amélioration génétique 186
4-2-3-1 Elevage bovin 186
4-2-3-2 Elevage ovin et caprin 190
4-2-3-3 Développement de lʼapiculture 192
4-2-3-4 Elevage camelin 193
4-2-4 Santé animale 193
4-2-4-1 Défense et protection sanitaire du cheptel 193
4.2.4.2. Epidémiosurveillance et enquêtes épidémiologiques 194
4-2-5 Productions animales, consommation et prix 197
4-2-5-1 Viandes rouges 197
4-2-5-2 Lait et produits laitiers 197
4-2-5-3 Aviculture 199
4-2-6 Echanges commerciaux dʼanimaux vivants 202

V- CONTRIBUTION DE L’AGRICULTURE A L’ECONOMIE NATIONALE 203

V-1- LʼAGRICULTURE ET LA FORMATION DU REVENU NATIONAL 203


V-2 EMPLOI EN MILIEU RURAL 205

DOSSIER 209

LA VALORISATION DES PRODUITS DE TERROIR


LIGNES D’ACTION DU PILIER  DU PLAN MAROC VERT

I. LA DEFINITION DU TERROIR 213


211
II. LETERROIR AU CENTRE DES NOUVELLESVISIONS POUR LA PETITE AGRICULTURE 215
219
2.1. Lʼémergence de nouvelles visions à tous les niveaux 215
219
2.2. De nouvelles prises de conscience de la société marocaine 216
220
2.3. De nouvelles actions pour répondre aux attentes 218
222

III. LES TERROIRS : ATOUTS, ENJEUX ET NOUVELLES DYNAMIQUES 226


223
3.1. Des atouts pour un développement durable 223
226
3.2. Les enjeux dʼune politique de terroir 225
228
3.3. De nouveaux engagements pour les terroirs 227
230

11 
3.4. Un plan dʼaction pour le développement des produits de terroir 228
231
3.5. La nouvelle loi sur les signes dʼorigine et de qualité 231
234

IV. DES EXEMPLES DE NOUVELLES DYNAMIQUES AU PLAN REGIONAL ET LOCAL 237


239

4.1. LʼOriental 237


239
4.1.1. LʼIGP « Clémentine de Berkane » 238
240
4.1.2. Le projet dʼIGP « Viande dʼagneau Béni Guil » 240
242
4.1.3. Des perspectives sur dʼautres produits 241
243
4.2. Le Souss Massa Draa 242
244
4.2.1. LʼIGP Argane 244
246
4.2.2. ʼAOP Safran de Taliouine 252
254
4.3. La province dʼEssaouira 257
259
4.3.1. Lʼhuile dʼolive “AOP Tyout Chiadma” 260
258
4.3.2. Le chevreau dʼarganier 262
264
4.4. Chefchaouen-Tanger-Tetouan 264
266
4.4.1. Le projet de parc naturel de Bouhachem 265
267
4.4.2. La province de Chefchaouen, du projet MEDA au Forum Planète Terroirs267
269

V. L’ACCOMPAGNEMENT DE L’INRA : UN PROGRAMME DE


RECHERCHE SUR LES TERROIRS 279
277

VI. CONCLUSION 283


281

12

Repères
SAM N° 8 Novembre 2010 REPERES

 I- CONTRIBUTION DU SECTEUR AGRICOLE


DANS L’ECONOMIE NATIONALE (Base 1998)

• Evolution des taux de croissance du PIB et du PIBA (Prix courants)

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• Evolution du taux de contribution du PIBA à la croissance du PIB

CONTRIBUTION DU PIB AGRICLE ET DU PIB NON AGRICOLE


DANS LA FORMATION DU TAUX DE CROISSANCE DU PIB
(Prix courants base 1998)
14,0%
12,0% 11,8%
10,0%
9,2%
8,0%
6,0%
4,0%
2,6%
2,0%
0,0%
-2,0% 2003 2004 2005 2006 2007 2008

-4,0%
Taux de croissance du PIB
Contribution du PIBA dans le Taux de croissance du PIB
Contribution du PIB Non Agricole dans le Taux de croissance du PIB

15 
SAM N° 8 Novembre 2010 REPERES

• Evolution tendancielle du PIB de lʼagriculture

EVOLUTION DU PIB DE L'AGRICULTURE


(Milliards de DH)
90,0
85,0
80,0
75,0
70,0
65,0
60,0
55,0
50,0
45,0
40,0
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Valeur annuelle du PIB de l'agriculture Courbe de tendance

• Lʼalimentation dans le commerce extérieur

EVOLUTION DES EXPORTATIONS ET DES


IMPORTATIONS DES PRODUITS ALIMENTAIRES
35000 160,0%

30000 145,0%

25000 130,0%
Million de dirhams

20000 115,0%

15000 100,0%

10000 85,0%

5000 70,0%

0 55,0%
2003 2004 2005 2006 2007 2008

Exportations Importations Taux de couverture (Axe Y à droite)

16

SAM N° 8 Novembre 2010 REPERES

II- MOYENS ET CONDITIONS DE PRODUCTION

• Evolution de la pluviométrie recueillie du 1er septembre au 31 mai

EVOLUTION DE LA PLUVIOMETRIE MOYENNE NATIONALE


RECUEILLIE DU 1er SEPT AU 31 MAI
411 419

375

326,9 332

268
15%
13% 228 237
5%

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08


-7%
-10,3%

-25,0%
-36% -34%

Cumul pluviométrique moyen national (mm)


Excédent ou Déficit par rapport à la Normale (%)

• Taux de satisfaction des besoins en eau dʼirrigation

EVOLUTION DU TAUX MOYEN NATIONAL DE SATISFACTION DES


BESOINS EN EAU D'IRRIGATION DES GRANDS PERIMETRES
9000 90%
8000 80%
7000 70%
6000 60%
Millions de m3

5000 50%
4000 40%

3000 30%
2000 20%
1000 10%

0 0%
2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Réserves des barrages au démarrage de la campagne agricole


Dotation allouée à l'irrigation des grands périmètres
Taux de satisfaction des besoins en eau de l'irrigation [Axe Y à droite]


17
SAM N° 8 Novembre 2010 REPERES

• Stratification simplifiée des exploitations agricoles (Recensement général de


lʼagriculture de 1996)

Nombre dʼexploitations
SAU de la catégorie (ha)
Catégorie dʼexploitation dans la catégorie
et son % de la SAU totale
et % du total

Exploitations de plus de 20 ha 59 000 (4,1%) 2 870 900 (32,9%)


dont :
 20 à 50 ha 48 000 (3,4%) 1 526 300 (17,5%)
 >50 ha 11 000 (0,7%) 1 344 600 (15,4%)

Exploitations de 3 à 20 ha 610 600 (42,7%) 4 786 300 (54,8%)

Exploitations de moins de 3 ha 762 000 (53,3%) 1 075 000 (12,3%)

Total 1 431 600 8 732 200

64 700
Exploitations sans SAU
(4,3% du total général)

Total général 1 496 300 8 732 200

• Situation des superficies irriguées à fin 2008

SITUATION DE LA SUPERFICIE IRRIGUEE A FIN 2008


(Hectares)
1458160

1142995

181286
133879

Gravitaire Aspersion Localisée Total

18 
SAM N° 8 Novembre 2010 REPERES

SITUATION DES SUPERFICIES IRRIGUEES A FIN 2008


PAR TYPE D'AMENAGEMENT (Hectares)

682600

527791
441430

327230 334130
287974

138085
111608
43201
6900 15371

Grande Hydraulique Petite et Moyenne Irrigation Privée


Hydraulique

Gravitaire Aspersion Localisée Total

• Occupation du sol durant la campagne 2007-2008

Cultures annuelles Superficies Arboriculture Superficies


ou assimilées  a et autres cultures  a

Céréales d’automne  Oliviers 


Céréales de printemps  Rosacées 
Légumineuses alimentaires  (dont amandier) ()
Tournesol  Agrumes 
Maraîcage  Vigne 
Betterave à sucre  Figuier 
Canne à sucre *  Palmier dattier 
Fourrage  Grenadier 
Bananier 
Floriculture 

(*) Il sʼagit de la superficie en place, la superficie récoltée est de 13.348 ha

19

SAM N° 8 Novembre 2010 REPERES

• Evolution de lʼeffectif du cheptel

EVOLUTION DE L'EFFECTIF DES BOVINS (Milliers de têtes)

2008 2814

2007 2781

2006 2755

2005 2722

2004 2729

2003 2689

2002 2670

EVOLUTION DE L'EFFECTIF DES OVINS (Milliers de têtes)

2008 17078

2007 16984

2006 17260

2005 16872

2004 17026

2003 16743

2002 16336

20 
SAM N° 8 Novembre 2010 REPERES

EVOLUTION DE L'EFFECTIF DES CAPRINS (Milliers de têtes)

2008 5118

2007 5284

2006 5355

2005 5332

2004 5359

2003 5208

2002 5090

III- TAUX DE COUVERTURE DE LA DEMANDE EN


PRODUITS ALIMENTAIRES DE BASE

• Production végétale

EVOLUTION DE LA PRODUCTION ET DU TAUX DE


COUVERTURE DES CEREALES
10 000 80,0%
9 000 72,0%
8 000 64,0%
7 000 56,0%
Milliers de tonnes

6 000 48,0%
5 000 40,0%
4 000 32,0%
3 000 24,0%
2 000 16,0%
1 000 8,0%
0 0,0%
2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Production de céréales (1000T)


Taux de couverture (% ) [Axe Y à droite]

21

SAM N° 8 Novembre 2010 REPERES

EVOLUTION DE LA PRODUCTION ET DU TAUX


DE COUVERTURE DU SUCRE
550 60,0%

500 55,0%
Milliers de tonnes

450 50,0%

400 45,0%

350 40,0%

300 35,0%

250 30,0%
2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Production de sucre (1000T)


Taux de couverture (% ) [Axe Y à droite]

EVOLUTION DE LA PRODUCTION ET DU TAUX DE


COUVERTURE DES HUILES
140,0 35,0%

120,0 30,0%

100,0 25,0%
Milliers de tonnes

80,0 20,0%

60,0 15,0%

40,0 10,0%

20,0 5,0%

0,0 0,0%
2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Production d'huiles d'olives et de tournesol (1000T)


Taux de couverture (% ) [Axe Y à droite]



22
SAM N° 8 Novembre 2010 REPERES

• Production animale

 
 
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 
    


    


 
    

(*) Taux de couverture = P / (P+I+D) dont P : production diminuée des pertes, I : importations, D : dons
(**) Production estimée = Abattages + (variation de stock) + (Export – Import)



23
SAM N° 8
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

I-LE CONTEXTE INTERNATIONAL


I-1 PERFORMANCES GLOBALES DE L’ECONOMIE MONDIALE

A la suite de l’éclatement de la crise des prêts


hypothécaires à risque aux États-nis en aot  l’économie
mondiale a décru et les pays avancés sont entrés dans une
récession modérée aux deuxième et troisième trimestres de
l’année  La situation s’est dégradée brusquement après
l’éclatement spectaculaire de la crise financière en septembre
 débutée par la défaillance de la grande banque
d’investissement américaine (Lehman Brothers) Globalement
le PIB mondial s’est contracté de % (taux annualisé) au
quatrième trimestre 
TABLEAU  : TAUX DE CROISSANCE ANNUEL
DE LA PRODUCTION MONDIALE POURCENTAGE
 
(Révisés)
- Mondial  
- Economies Avancées  
dont :
 SA  
 Japon  -
 Zone Euro  
 EIA ()  
- Pays Emergents et en Développement  
 Pays en développement d’Asie  
dont :
o Chine  
o Inde  
 Afrique  
 CEI  
 Moyen Orient  
() ouvelles Economies Industrielles d’Asie
Source : FMI (Perspectives de l’économie mondiale - Avril )

Parallèlement au ralentissement rapide de l’activité


mondiale les cours des produits de base ont diminué fortement
par rapport à leur pic du milieu de l’année  du fait de la
dégradation des perspectives des pays émergents qui
27

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

représentent l’essentiel de la croissance de la demande ces


dernières années En décembre  l’indice des cours des
produits de base du FMI avait diminué de près de % par
rapport à sa valeur maximale qu’il avait atteinte en uillet 
Les cours du pétrole ont chuté de % sur la même période ce
qui a conduit par ricochet à la baisse des autres produits de
base en plus de l’impact de la diminution de la demande L’effet
du ralentissement sur les cours a été plus faible pour les
produits alimentaires (baisse de % au second semestre de
) que pour d’autres produits de base en raison de la
moindre élasticité de la demande par rapport au revenu
Les marchés des produits de base sont entrés dans une
phase de faiblesse cononcturelle La demande s’est rapidement
affaiblie mais l’offre n’a réagi que lentement à la baisse des
cours ce qui s’est traduit par un accroissement des stocks
La baisse des prix du pétrole et de l’alimentation s’est
traduite par un ralentissement sensible de l’inflation En taux
annuel les prix à la consommation ont reculé de % dans les
pays avancés au quatrième trimestre de 

Source : FMI – (Perspectives de l’économie mondiale - avril ).



28
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

I–2 CONJONCTURE DES MARCHES INTERNATIONAUX DES PRODUITS


AGRICOLES

I–2–1 Les Céréales


I-2-1-1 Le Blé
• Production
La production mondiale de blé en - a atteint
 millions de tonnes en augmentation de % par rapport
à la production de - Cet accroissement est le fait des
principaux pays exportateurs notamment les grands pays
producteurs d’Europe dans lesquels la production a progressé
de % en  grâce à l’expansion des emblavures et des
rendements exceptionnels En Amérique du ord des
conditions climatiques favorables ont mené à de meilleurs
rendements au Canada et aux États-nis En revanche la
production de blé en Asie a reculé par rapport au record de
 la persistance d’un temps sec ayant affecté les
rendements particulièrement dans la sous-région du Proche-
Orient (Turquie et Iran) En Afrique du ord la production
globale s'est redressée significativement comparativement au
faible niveau de l’année  marquée par la sécheresse
TABLEAU  : BILAN MONDIAL DU MARCHE DU BLE
MILLIONS DE TONNES
- - -
Révisé Estimation
Production   
Commerce   
tilisation Totale   
-Alimentation   
-Fourrage   
-Autres utilisations   
Stock de Clôture   
Rapport Stocks Mondiaux –tilisation (%)   
Source : FAO


29
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

• Utilisation et Stocks

En - l’utilisation mondiale de blé s’est élevée à


 millions de tonnes marquant un léger fléchissement de
% par rapport à - Cette baisse s’est faite aux
dépens de l’utilisation fourragère (-%) et au profit de l’usage
alimentaire qui a enregistré une progression marginale de
% dans un contexte de baisse des stocks mondiaux qui ont
reculé de % en - par rapport à la campagne
précédente Les prix très élevés du blé sont considérés en partie
responsable du ralentissement de la consommation dans
plusieurs pays en développement en - Le rapport
‘stocks mondiaux de blé-utilisation’ est descendu à %
contre % en -

Cependant la production favorable de la campagne -


 estimée à  millions de tonnes permettra un
réapprovisionnement des réserves des pays exportateurs
considérées à leur niveau le plus bas Les stocks mondiaux
devraient également grimper à  millions de tonnes en
- soit un accroissement prévisionnel de % par
rapport à - et le rapport “stocks mondiaux de blé-
utilisation“ s’élèverait à % l’un des plus hauts niveaux de la
décennie



30
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

• Commerce et Prix

Après avoir connu une forte tendance haussière en 


et durant le premier trimestre  les prix internationaux du
blé ont commencé à reculer en avril  pour s’inscrire dans
une tendance baissière qui s’est poursuivie usqu'à la fin de
l’année  Le prix du blé américain (blé dur roux d’hiver
o fob Golfe) a marqué un pic de  SD la tonne en mars
 pour inalement tomber à  SD la tonne en décembre
 soit % de baisse (Voir graphique ci-après) La
perspective d’une bonne récolte en  notamment aux Etats-
nis a favorisé la baisse des prix mondiaux du blé

EVOLUTION DES COURS INTERNATIONAUX DU BLE


(Livré f.o.b Golfe des Etats Unis)
550
500
450
400
Dollar US/Tonne

350
300
250
200
150
100
50
0
Août 05

Nov 05

Août 06

Nov 06

Août 07

Nov 07

Aout 08

Nov 08
Mai 05

Mai 06

Mai 07

Mai 08

Mai 09
Fevrier 06

Fevrier 07

Fevrier 08

Fevrier 09

Blé EU n°2 Hard Red Winter Blé EU n°2 Soft Red Winter

(Source des données : Statistiques FAO)


31
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

IMPORTATIONS ET EXPORTATIONS DE BLE AU


TITRE DE 2007-2008
Million de tonnes
55
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
ASIE AFRIQUE AMERIQUE AMERIQUE AMERIQUE EUROPE OCEANIE
CENTRALE DU SUD DU NORD

IMPORTATIONS EXPORTATIONS

(Source des données : Statistiques FAO)

Les exportations mondiales de blé sont estimées par la


FAO à  millions de tonnes pour la campagne - en
baisse de près de % par rapport à la campagne précédente
Les importations mondiales de blé se sont élevées à 
millions de tonnes en baisse également de % par rapport
- Cette réduction des échanges mondiaux est
attribuée essentiellement à la fermeté des cours internationaux
et à l’amélioration de la situation de l’offre interne en Inde suite
à la reprise de la production et à des niveaux de réserves plus
sécurisants conséquences des mesures d’interdiction des
exportations de blé et de farine de blé prises par l’Inde en 
Les importations de l’Inde se sont limitées à  millions de
tonnes en - contre  millions de tonnes en -


32
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

1-2-1-2 Les céréales secondaires

• Production
La production mondiale de céréales secondaires de la
campagne - est estimée à   millions de tonnes
en hausse de % par rapport à la production de -
Le maïs a représenté prés de % de la production globale avec
 millions de tonnes Cet accroissement est attribué aux
augmentations enregistrées en Europe (%) en Afrique
(%) et en Asie (%) En revanche en Amérique du
ord la production a baissé de %

L'orge la deuxième céréale secondaire la plus importante


(% de la production mondiale totale de céréales
secondaires) a marqué une progression de % dans sa
production propre en  Pratiquement toute l'augmentation
est attribuée aux producteurs européens (%)
l’accroissement étant marginal en Amérique du ord (%)
La production d’orge d’Asie a baissé de prés de % des
conditions météorologiques défavorables ayant affecté les pays
producteurs les plus importants dans le Proche-Orient comme
l'Iran l'Irak et la Turquie
TABLEAU  : EVOLUTION DU BILAN MONDIAL DU MARCHE
DES CEREALES SECONDAIRES MILLIONS DE TONNES

- - -


Révisé Estimation
Production   
Commerce   
tilisation Totale   
- Alimentation   
- Fourrage   
- Autres utilisations   
Stock de Clôture   
Rapport Stocks Mondiaux –tilisation(%)   
Source : FAO


33
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

• Utilisation et Stocks

En - l’utilisation mondiale de céréales


secondaires a atteint  millions de tonnes en
augmentation de % par rapport à - Cet
accroissement est essentiellement du à l’expansion de
l’utilisation industrielle Comme au cours des campagnes
précédentes l’utilisation accrue du maïs pour la production
d’éthanol est à l’origine de la progression de l’utilisation
industrielle de toutes les céréales particulièrement aux Etats
nis Le tonnage total de céréales secondaires affecté à la
production d’éthanol en - a représenté % (
millions de tonnes) de la production mondiale totale contre %
en -

L’utilisation fourragère de céréales secondaires qui reste


sa principale destination avec une part de % de la production
globale mondiale a progressé de près de % en - par
rapport à la campagne précédente Cette augmentation a porté
essentiellement sur le maïs (%) et le sorgho (%) En
revanche l’utilisation totale d’orge fourragère a baissé de %
en raison principalement d’une production réduite et de prix
élevés Les baisses les plus importantes ont concerné
l’Australie le Canada l’Iraq le Maroc la Turquie et la
Fédération de Russie

Au terme de la campagne - les stocks mondiaux


de céréales secondaires se sont établis à  millions de


34
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

tonnes enregistrant ainsi une hausse de % par rapport au


niveau de - grâce à une bonne récolte notamment
pour le maïs Le rapport stocks mondiaux-utilisation a atteint
% à la clôture de - en hausse de  point par
rapport au niveau de la campagne précédente (%)

• Commerce et Prix

Le commerce mondial des céréales secondaires a atteint


un sommet amais enregistré auparavant  millions de
tonnes en - soit % d’augmentation par rapport
au volume d’exportations record de la campagne précédente
Cet accroissement est attribué principalement aux exportations
de maïs (%) et de sorgho En revanche les exportations
d’orge ont légèrement fléchi (-%) conséquence de
disponibilités exportables réduites

Des importations accrues de l’nion européenne de maïs


et de sorgho en raison de l’offre tendue des marchés de blé et
d’orge fourragers ont contribué à l’augmentation totale du
commerce mondial des céréales secondaires durant la
campagne -


35
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

EVOLUTION DES EXPORTATIONS MONDIALES DE


CEREALES SECONDAIRES
140,0
130,0
120,0
110,0
100,0
Millions de tonnes

90,0
80,0 2006-2007
70,0 2007-2008
60,0
50,0
40,0
30,0
20,0
10,0
0,0
Total Maïs Orge
céréales
secondaires

(Source des données : statistiques FAO)

La forte demande a poussé les prix des céréales


secondaires vers la hausse durant la campagne - Au
courant du er semestre  les prix de la plupart des céréales
secondaires en fonction de leurs types et de leurs origines ont
gagné  à % par rapport à la même époque de l’année 
Le maïs américain (uméro  aune Golfe) affichait  SD la
tonne en uin  en hausse de % par rapport au même
mois de 
Des perspectives de récoltes mondiales favorables pour la
campagne - ont fait fléchir brusquement les prix
internationaux de toutes les céréales secondaires durant le
eme semestre  au-dessous de leurs sommets atteints en
uin La baisse des prix a été aggravée par l’annonce de la crise
inancière de septembre  et la perspective qu'un

36

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

ralentissement économique mondial ferait fléchir la demande


en céréales secondaires la diminution du prix du pétrole se
répercutant sur la demande en éthanol (pour le maïs en
particulier)

EVOLUTION DES COURS INTERNATIONAUX DU MAÏS


ETATS UNIS N°2 JAUNE (livré golfe des Etats Unis)
300
275
250
225
200
Dollars US /Tonne

175
150
125
100
75
50
25
0
5

N 6

8
5

06

8
05

06

07

08

09
06

07

08

09
t0

t0

t0

t0
Fe v 0

Fe v 0

Fe v 0
ov
ai

ai

ai

ai

ai
r

r

ou
ie

ie

ie

ie
No

No

No
M

M
vr

vr

vr

vr
A

A
Fe

(Source des données : Statistiques FAO)

1.2.1.3 Le riz

• Production

La production mondiale de riz (exprimée en équivalent


riz usiné) a poursuivi sa progression en - (% par
rapport à -) avec  millions de tonnes produites
L’accroissement de la production mondiale en  est
entièrement le fait des gains enregistrés dans les pays en
développement surtout en Asie dont la production a

37
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

représenté % de la production mondiale Les producteurs


ont réagi aux prix attrayants et aux mesures d’incitation prises
par les gouvernements pour stimuler la riziculture

TABLEAU  : EVOLUTION DU BILAN MONDIAL DU MARCHE DU RIZ


MILLIONS DE TONNES EN EQUIVALENT RIZ USINE

- - -


Révisé Estimation
Production   
Commerce   
tilisation Totale   
Alimentation   
Stock de Clôture   
Rapport Stocks Mondiaux- tilisation %)   
Source : FAO

• Utilisation et Stocks

Globalement l’utilisation mondiale de riz en -


s’est accrue de % soit quasiment le même niveau que celui
de l’accroissement de la production L’alimentation constitue le
principal usage avec % de l’utilisation totale et une
progression de la consommation de % par rapport à -
 La consommation de riz a été soutenue par des mesures
prises par la maorité des pays en développement dans lesquels
le riz constitue l’aliment de base pour maintenir des prix
abordables au niveau des consommateurs notamment par
l’exemption des taxes ou des droits d’importation le contrôle
des exportations et les prélèvements sur les stocks publics


38
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

Le stock de clôture de la campagne - au niveau


mondial s’est amélioré de % par rapport à celui de la
campagne précédente grâce à l’augmentation de la production
mondiale de riz et aux restrictions à l’exportation appliquées
par l’Inde qui lui ont permis de reconstituer ses réserves aussi
bien privées que publiques

• Commerce et Prix

Les marchés mondiaux du riz sont peu développés dans


la mesure o  à % seulement de la production mondiale sont
commercialisés à l’échelle internationale Dans ce contexte une
variation relativement faible en pourcentage de l’offre ou de la
demande peut se traduire par une fluctuation beaucoup plus
prononcée des échanges ce qui exerce une pression importante
sur les cours internationaux Aussi les prix mondiaux ont-ils
tendance à réagir plus violemment en cas de faibles
disponibilités commercialisables dues à l’épuisement des stocks
ou à l’application de politiques restrictives

C’est ce qui a caractérisé le commerce mondial du riz


durant les deux campagnes - et - Ainsi la
hausse des prix mondiaux et la difficulté de garantir les
approvisionnements ont été à l’origine du ralentissement du
commerce mondial du riz en - qui a encore baissé de
% par rapport à la campagne précédente


39
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

La flambée des cours internationaux du riz qui a dominé


les marchés durant la campagne - a commencé à
s’estomper au courant du deuxième semestre  (voir
graphique ci-après) avec l’arrivée de la production de 
Cependant bien qu’ils soient en recul les prix du riz à
l’exportation ont encore été soutenus par les restrictions à
l’exportation et le soutien accordé aux producteurs dans les
principaux pays exportateurs Le prix du ‘Thaï riz blanc % B
eme qualité’ a afiché   S la tonne en décembre  en
baisse de % par rapport à son record de mai  ( 
S la tonne) mais il est resté plus haut de % par rapport à
son niveau de décembre  (  S la tonne)

EVOLUTION DES COURS INTERNATIONAUX DU RIZ


1200
1100
1000
900
800
Dollars US/tonne

700
600
500
400
300
200
100
0
no 6

no 7

no 8
06

m 7

07

m 8

08

m 9
m 07

m 08

9
se 6

07

se 8
6

9
-0

-0

-0
0

0
0

-0
-0

-0

-0

-0
v-

s-

v-

s-

v-

s-
il-

il-

il-
pt

pt

pt
nv

nv

nv
ai

ai

ai

ai
ar

ar

ar
ju

ju

ju
se
m

ja

ja

ja
m

Thaï riz blanc 100% B (2eme qualité) Thaï brisures de riz blanc (A1 super)
Américain grain long (E.U. n° 2 ) Pakistan Basmati ordinaire

(Source des données: Statistiques FAO)


40
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

1-2-2 Le sucre

• Production

En - la production mondiale de sucre s’est


établie à  millions de tonnes soit seulement  millions
de tonnes de plus que la campagne précédente Elle est
toutefois restée supérieure à la consommation de  millions
de tonnes ce qui a permis de faire passer le rapport stocks-
utilisation à % contre % en - Grâce aux bons
résultats enregistrés au Brésil la production des pays en
développement a constitué l’essentiel de la croissance de la
production mondiale de - avec un tonnage estimé à
 millions de tonnes La production des pays développés à
représenté  millions de tonnes en baisse de  millions de
tonnes par rapport à - La production des  pays de
l’E a légèrement augmenté ( contre  milions de tonnes
en -) celledes Etats-nis est restée stagnante autour
de  millions de tonnes en raison de la préférence accordée
par les agriculteurs à la céréaliculture et la production de la
fédération de Russie a reculé de % suite à des conditions de
végétation défavorables qui ont limité les rendements de la
betterave à sucre
TABLEAU  : EVOLUTION DU BILAN MONDIAL DU MARCHE DU SUCRE
MILLIONS DE TONNES
- - -
Révisé Estimation Prévision
Production   
Commerce   
Utilisation   
Stock de Clôture   
Rapport Stocks Mondiaux- Utilisation %   


41
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

PRODUCTION ET UTILISATION DE SUCRE AU


TITRE DE LA CAMPAGNE 2007-2008
80,0

70,0

60,0
Million de tonnes

50,0

40,0

30,0

20,0

10,0

0,0
Asie

Europe
Afrique

Amérique

Amérique

Amérique

Océanie
du nord
centrale

du sud

Production Utilisation

Source des données : Statistiques FAO

• Utilisation et Stocks

La consommation mondiale de sucre de -


estimée à  millions de tonnes a marqué une augmentation
de % par rapport à - Elle est supérieure à la
moyenne des dernières années qui était de  % par an
L’expansion mondiale de la consommation de sucre est
stimulée par l’augmentation du revenu par habitant dans les
pays en développement et par la chute des prix La
consommation de sucre des pays en développement a atteint
 millions de tonnes en - contre  millions de
tonne la campagne précédente Celle des pays développés est
quasiment stagnante ( millions de tonnes contre 
millions de tonnes en -)

42

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

Les stocks mondiaux de sucre ont atteint  millions de


tonnes en - représentant une augmentation de %
par rapport à leur niveau de - et le rapport ‘stocks
mondiaux-utilisation’ s’est nettement redressé en atteignant
% contre % en -

• Commerce et Prix

Le commerce mondial du sucre en - s’est situé


légèrement au dessus de son niveau de - avec 
millions de tonnes soit une légère hausse de % par rapport à
- Le ralentissement des échanges est d
essentiellement à la réduction des volumes importés en raison
de la hausse de la production enregistrée dans la plupart des
pays importateurs traditionnels
Après la tendance baissière qui a caractérisé les cours
internationaux du sucre durant le premier semestre  les
prix internationaux du sucre ont repris leur ascension au cours
du secondème semestre  ascensionqui s’est poursuivie tout
au long du er semestre  et ce malgré l’annonce de
disponibilités excédentaires au terme de la campagne -
 C’est ainsi qu’en aot  l’indice FAO du prix du sucre
a culminé à  points enregistrant % d’augmentation par
rapport à son plus bas niveau marqué en uin  () Cet
accroissement est attribué selon la FAO à l’influence de
facteurs extérieurs au marché du sucre lui-même notamment la
hausse des prix de l’énergie la faiblesse du dollar E et

43

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

l’influence potentielle des investissements sur le marché à


terme du sucre

Cependant en septembre  les prix ont commencé à


reculer avec l’arrivée de la production de sucre du Brésil et de
l’Inde qui ont finalement enregistré en  une meilleure
production que prévue Mais les prix ont renoué avec la hausse
dès le début de l’année  en prévision d’une production
moindre pour la campagne agricole -

EVOLUTION DE L'INDICE FAO DU PRIX DU SUCRE


(2002-2004=100)
275,0

250,0

225,0

200,0

175,0

150,0

125,0

100,0
mars-06

juil-06

sept-06

nov-06

mars-07

juil-07

sept-07

nov-07

mars-08

juil-08

sept-08

nov-08

mars-09
janv-06

mai-06

janv-07

mai-07

janv-08

mai-08

janv-09

(Source des données : Statistiques FAO)

1-2-3 Les produits oléagineux et dérivés

1-2-3-1 Graines oléagineuses

Au titre de la campagne - la production


mondiale de graines oléagineuses a chuté de %
essentiellement en raison du recul de la production de soa qui
a vu sa production mondiale baisser de % par rapport à

44

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

- à cause du repli de % de la superficie consacrée


au soa au profit du maïs aux Etats-nis et de la diminution de
la production en Chine de % d’une année sur l’autre du fait
d’une réduction des superficies et des rendements
De même la production mondiale de graines de tournesol
a diminué de % en grande partie du fait de mauvaises
récoltes dans l’nion européenne en dans la fédération de
Russie et en kraine Les productions mondiales des autres
graines oléagineuses ont enregistré de légères augmentations
notamment pour le colza (%) grâce à la forte demande et à
l’envolée des prix qui ont stimulé son expansion dans plusieurs
pays (à l’exception de la Chine et de l’Inde) et pour la
production d’arachides qui a progressé de % du fait des
meilleurs résultats obtenus en Inde

PRODUCTION MONDIALE DES PRINCIPALES GRAINES


OLEAGINEUSES (Millions de tonnes)
236,2
219,9

48,5
44,9 43,7 47,6
35,4
34,0 30,4 28,9
10,1 11,2 5,2 5,1

Soja Coton Colza Arachides Tournesol Palmiste Coprah

2006-07 2007-08

(Source des données : FAO)


45
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

1-2-3-2 Huiles et matières grasses

La production mondiale d’huiles/matières grasses


concernant les récoltes de la campagne - a marqué
une légère augmentation de % ( millions de tonnes)
par rapport à la campagne précédente ( millions de
tonnes) Les huiles de palme de palmiste de coprah et
d’arachides sont les responsables de cette petite croissance Les
pertes prononcées dans le cas du soa et de l’huile de tournesol
ainsi que la stagnation de la production d’huile de colza ont
ralenti la croissance globale Les disponibilités mondiales
d’huiles/matières grasses (stocks d’ouverture de / plus
production) ont progressé de % contre une croissance
annuelle moyenne de % ces dernières années
Sous l’effet des prix record qui ont caractérisé le er
trimestre  la croissance de la consommation mondiale
d’huiles/matières grasses d’une année sur l’autre s’est établie
à % en - contre environ % les années
précédentes L’affaiblissement de la demande dans les pays
développés et le recul de l’utilisation non alimentaire semblent
être à l’origine de ce ralentissement En effet dans l’nion
européenne la croissance annuelle s’est située à % contre une
augmentation moyenne de % au cours des trois dernières
campagnes tandis qu’aux États-nis elle a été quasiment nulle
En revanche l’expansion marquée de la consommation en
Chine se poursuit stimulée par une croissance forte et soutenue
des revenus et de la population Il en est de même en Inde mais

46

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

avec une tendance mois marquée sous l’effet de la hausse des


prix

Le rapport ‘stock sur utilisation’ s’est finalement situé à


% en - contre % la campagne précédente

1-2-3-3 Farines et tourteaux

La chute de la production d’oléagineux en - et


en particulier le ralentissement marqué de la production de
soa aux États-nis s’est traduite par une chute importante de
% de la production mondiale de farines/tourteaux Ce recul
est attribué à la décroissance de la production des farines de
soa et de tournesol et à l’avancée modeste de la plupart des
autres farines/tourteaux La diminution des disponibilités
mondiales de farines/tourteaux (production de - plus
stocks de clôture de -) qui s’est établie à -% a
marqué une inversion par rapport aux tendances passées Le
rapport ‘stock –utilisation’ est tombé à % contre % en
-

Malgré la réduction des disponibilités et la hausse des


prix la consommation mondiale de farines (exprimée en
équivalent protéines) en - a augmenté de %
attribués principalement à la consommation asiatique et en
particulier en Chine pour les besoins du bétail qui continue de
se développer La croissance de la demande mondiale de farines
tient également à la pénurie mondiale exceptionnelle de
céréales fourragères et à la hausse des prix qui en découle ce

47
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

qui pousse l’industrie des aliments composés pour animaux à


remplacer les céréales fourragères par d’autres produits en
particulier les farines d’oléagineux Cette situation concerne en
particulier l’nion européenne

Pour répondre à la demande dans un contexte de


contraction des disponibilités de farines un fort prélèvement à
partir des stocks a été nécessaire Ainsi le rapport stocks
mondiaux-utilisation s’est effondré passant de % en -
 à % en - réduisant à néant les gains
enregistrés au cours des trois dernières campagnes Cette
situation explique également la fermeté persistante des prix
internationaux des farines

TABLEAU  : DISPONIBILITES ECHANGES COMMERCIAUX ET


UTILISATION A L’ECHELON MONDIAL DES PRODUITS
DERIVES DES OLEAGINEUX (MILLIONS DE TONNES)

- - -


Révisée Estimation Prévision
TOTAL GRAINES OLEAGINEUSES
Production   
UILES ET MATIERES GRASSES ()
Production   
Disponibilités ()   
tilisation ()   
Echanges commerciaux ()   
Rapport stock utilisation (%)   
FARINES ET TOURTEAUX
Production    
Disponibilités ()   
tilisation()   
Echanges commerciaux ()   
Ratio stock utilisation (%)   
(Source : FAO)
() comprend les huiles et les matières grasses d’origine végétale et animale
() production  stocks d’ouverture
() solde du bilan
() les données relatives aux échanges commerciaux renvoient à des exportations fondées sur une campagne de
commercialisation commune octobre / septembre


48
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

1-2-2-4 Evolution des prix

L’indice des prix de la FAO a progressé entre octobre


 et uillet  de % pour les graines oléagineuses %
pour les huiles et matières grasses et % pour les farines
Cette fermeté soutenue des prix qui a régné durant la campagne
- est liée aux tensions qui ont marqué l’offre et la
demande mondiale d’oléagineux et de produits dérivés et par
l’effet d’entraînement des marchés céréaliers mondiaux En
effet le recul de la production d’oléagineux en - a
ralenti la croissance des disponibilités mondiales d’huiles et de
matières grasses aboutissant à un effondrement des
disponibilités de farines Ceci associé à une nouvelle
progression de la demande d’huiles et de farines pour la
consommation alimentaire et l’utilisation aussi bien fourragère
qu’énergétique a conduit à une forte réduction des réserves
(farines oléagineuses notamment) Les rapports ‘stocks-
utilisation’ qui sont tombés à un niveau critique tant pour les
huiles que pour les farines ont fait flamber les prix
internationaux
Après cette hausse particulière enregistrée en -
l’indice FAO des prix pour les graines oléagineuses les huiles et
les farines était retombé en octobre  au niveau d’avant la
flambée (voir graphique ci-après) Le recul des prix est d aux
perspectives d’amélioration des récoltes ainsi qu’à baisse de la
demande de produits oléagineux Dans le cas des
huiles/matières grasses le repli des prix de l’énergie a aussi



49
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

contribué au fléchissement Après une période d’instabilité les


prix du complexe oléagineux ont amorcé une tendance à la
hausse en avril  en raison du resserrement progressif des
disponibilités mondiales en particulier dans le complexe soa

EVOLUTION DE L'INDICE FAO DES PRIX MENSUELS DES


PRODUITS OLEAGINEUX (2002-2004=100)
300
280
260
240
220
200
180
160
140
120
100
no 7

no 8
dé 7

dé 8
7

m 8

m 9
8

ja 08
fé 8

av 8

ju 8

fé 9

av 9
m -08

ao 08
ju 8

se 8

m 09

9
t -0

t -0
0

r-0

r-0
-0

0
-0

-0
-0

-0

-0

-0
v-

v-
c-

s-

il-

-
s-
c-
pt
vr

vr
nv

nv
ût
in
ai

ai
oc

oc
ar

ar
ja

Graines oléagineuses Huiles et matières grasses Farines

(Source des données : Statistiques FAO)

1-2-4 Les agrumes

La production d'agrumes frais des principaux pays


producteurs d’agrumes est estimée en - à prés de
 millions de tonnes (voir graphique ci après) soit une
baisse de près de % par rapport à la campagne -
( millions de tonnes) attribuée essentiellement à la
production de citrons qui a baissé d’un million de tonnes par
rapport à la campagne précédente Les oranges ont représenté
l’essentiel de la production avec  millions de tonnes soit


50
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

% de la production totale suivies des tangerines (


millions de tonnes)

Les productions de la Chine ( millions de tonnes) du


Brésil ( millions de tonnes) et des Etats-nis ( millions
de tonnes) représentent à elles seules % de la production
totale La production du Maroc estimée à prés de  millions
de tonnes représente % de la production totale des
principaux pays producteurs d’agrumes

PRODUCTION TOTALE D'AGRUMES DES PRINCIPAUX PAYS


PRODUCTEURS ET SA REPARTITION PAR VARIETE (2007-2008)
( Millier de tonnes)

TOTAL 2007-2008 72447

Autres agrumes 2085

Tangérines 16389

Citrons 3675

Pamplemousses 4968

Oranges 45330

Source des données : Rapport FAS/USDA uillet  (Pays pris en compte : Argentine Australie
Brésil Chine E- Japon Corée Maroc Mexique Turquie Etats nis Afrique du sud)

Au terme de la campagne agrumicole - les


exportations totales des principaux pays exportateurs
d’agrumes frais ont atteint  millions de tonnes quasiment
du même niveau qu’en - ( millions de tonnes) Les
exportations d’oranges ont représenté % du total (
millions de tonnes) et les tangerines % du total (
millions de tonnes) L’Afrique du sud a occupé la première place
avec  millions de tonnes exportées soit % du total suivie

51

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

des Etats-nis avec  million de tonnes exportées Les


exportations du Maroc ( millions de tonnes) ont représenté
% du total

EXPORTATIONS D'AGRUMES FRAIS 2007-2008 PAR VARIETE


(Millier de tonnes)

TOTAL 6072

Autres agrumes 455

Tangérines 1291

Citrons 856

Pamplemousse 844

Oranges 2626

Source des données : Rapport FAS/USDA uillet  (Pays considérés : Argentine
Australie Brésil Chine E  Mexique Maroc Afrique du sud Turquie Etats-nis)

1-2-5 Lait et produits laitiers

En  la production mondiale est passée à 


millions de tonnes soit une croissance de % par rapport à la
production de  Les pays en développement ont continué
d’assurer l’essentiel de l’accroissement de la production avec
 millions de tonnes en  contre  millions de
tonnes en  soit une progression de % La production
des pays développés est restée quasiment du même niveau
qu’en  ( millions de tonnes en  contre 
millions de tonnes en ) La production de lait d’Asie qui
représente prés d % de la production mondiale maintient
son expansion (% en  par rapport à ) grâce à la
production de l’Inde ( millions de tonnes en ) et celle
de la Chine ( millions de tonnes) Toutefois la découverte

52
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

mi  de l’introduction de mélamine dans une part


significative de la production de lait chinoise pour améliorer le
contenu de protéine de lait a eté des doutes sévères sur son
secteur laitier

EVOLUTION DE LA PRODUCTION MONDIALE DE LAIT


ET DES PRODUITS LAITIERS (En équivalent lait)
300,0

250,0
Million de tonnes

200,0

150,0

100,0

50,0

0,0
Asie Afrique Amérique Amérique Europe Océanie
centrale et du nord
du sud

2007 2008 2009 (Prév,)

(Source des données : Statistiques FAO)

TABLEAU  : SITUATION GLOBALE DU MARCHE MONDIAL DES PRODUITS LAITIERS


MILLIONS DE TONNES - EQUIVALENT EN LAIT

  


Révisé Estimé Prévision
* Production mondiale de lait   
- Lait écrémé en poudre   
- Lait entier en poudre   
- Beurre   
- Fromage   
- Autres produits   
* Total commercialisé   
* Part du commerce dans la production %   
Indice FAO des pri (-)   
(Jan-Mai) )
(Source : FAO)

L’année  a été marquée par une stagnation des


échanges causée en grande partie par la réduction des
disponibilités exportables dans l’nion européenne (-%) et


53
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

en Océanie victime de la sécheresse (-%) Ainsi le tonnage


commercialisé en  ( millions de tonnes) a augmenté de
seulement % par rapport à celui de l’année précédente et la
part du commerce dans la production mondiale est restée du
même niveau qu’en  soit % L’escalade des prix qui a
caractérisé l’année  et qui s’est poursuivie usqu’au mois
de uin  (le prix de la tonne de lait se situait dans une
fourchette allant de  à  dollars S respectivement
entre octobre  et uin ) a eu un impact sur la
demande mondiale qui a commencé à faiblir entrainant avec
elle la chute des prix tout au long du deuxième semestre 
(la tonne de lait afichait  dollars S en anvier  contre
 dollars S en uin  ) En effet dans de nombreux pays
en développement la hausse des cours internationaux s’est
répercutée sur les prix intérieurs du lait ce qui a favorisé un
accroissement de la production nationale de lait

EVOLUTION DES COURS INTERNATIONAUX DU LAIT


ET DU BEURRE
5500

5000

4500
Dollars US/Tonne

4000

3500

3000

2500

2000

1500

1000
5

8
05

06

06

07

07

08

08

09
05

06

07

08

09
t0

t0

t0

t0
ov

ov

ov

ov
v

v
ai

ai

ai

ai

ai


Fe

Fe
M

M
N

N
A

Beurre Lait entier en poudre

(Source des données : Statistiques FAO)

54

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

I-3 ETAT DES NEGOCIATIONS AGRICOLES A L’OMC


(Synthèse à partir des archives de l’OMC)

Après l’échec de la réunion des ministres à Genève le 


uillet  à la suite du désaccord sur le mécanisme de
sauvegarde spéciale (MSS) les négociations sur l’agriculture ont
repris en octobre  sous forme de consultations informelles
entre le président des négociations sur l’agriculture et les
membres des délégations représentatives à l’OMC Ces
consultations se fondaient sur la volonté des membres
exprimée le  uillet  de préserver l’acquis des questions
réglées pendant les neuf ours de discussions entre les
ministres à Genève et de poursuivre les travaux dans le cadre
du Cycle de Doha même si les discussions se sont soldées par
un échec

Le  Avril  l’ambassadeur David alker (ouvelle-


Zélande) a été nommé nouveau président du groupe de
négociation sur l’agriculture de l’OMC en remplacement de
Crawford Falconer Dans le but de voir les négociations
reprendre de l’élan le nouveau président replace les
négociations sur l’agriculture dans un cadre “multilatéral”
c’est-à-dire avec la participation de tous les membres et sous
leur contrôle

En uillet  les participants aux négociations de l’OMC


sur l’agriculture ont entamé des travaux techniques pour
déterminer les données qui seront nécessaires et la façon dont


55
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

elles seront présentées lorsque les membres rédigeront le


moment venu leurs engagements en matière de réduction des
tarifs agricoles d’ouverture des contingents de réduction du
soutien interne et de suppression des subventions à
l’exportation Ces travaux se sont poursuivis tout au long du
deuxième semestre  Cependant à la in  même si les
négociateurs de l’OMC sur l’agriculture estiment avoir
progressé sur certains points techniques nécessaires les
questions de fonds sont restées en suspens et leur discussion
devait être entamée au début de l’année  sur la base d’un
planning établi et présenté par le président aux négociateurs


56
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

II- LE CONTEXTE NATIONAL


II-1 LES CONDITIONS CLIMATIQUES

II- 1-1 Conditions pluviométriques


Le cumul pluviométrique moyen national enregistré du
er septembre  au  mai  a atteint  mm
légèrement supérieur au cumul pluviométrique de la campagne
précédente ( mm) Il a marqué un déficit de % par
rapport à l’année normale (moyenne calculée sur les  ans
précédents) moins sévère que celui qu’a connu la campagne
agricole - (-%) A l’instar de cette dernière seule la
région de l’Oriental a été excédentaire avec % contre % la
campagne précédente L’ensemble des régions agricoles ont
connu des déficits pluviométriques qui ont varié de -%
dans le ‘Prés-rif et rif’ et -% dans le ‘Moyen Atlas’ Comme en
- les grandes régions céréalières ont enduré des
déficits pluviométriques importants : -% dans le Tadla-
Tensift -% dans le ‘Gharb-Zaer’ -% dans le ‘Saïs’ et -
% dans la ‘Chaouia-Doukkala’
TABLEAU  : REPARTITION REGIONALE DES CUMULS PLUVIOMETRIQUES
umul pluviométrique du er
Déficit / Ecédent (%)
Région agricole Sept au  Mai (mm)
Par rapport à la normale
- Normale (*)
Prè-rif et rif   -%
Gharb-Zaer   -%
Saïs   -%
haouia-Doukkala   -%
Tadla-Tensift   -%
Oriental   %
Moyen Atlas   -%
aut Atlas   -%
Prè-Saharien   -%
Saharien   -%
Moyenne nationale   -%
() Moyenne des  dernières années

57
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

EVOLUTION DE LA PLUVIOMETRIE MOYENNE NATIONALE


RECUEILLIE DU 1er SEPT AU 31 MAI

411 419

375

326,9 332

268
15%
237
13% 228
5%

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

-7%
-10,3%

-25,0%
-36% -34%

Cumul pluviométrique moyen national (mm) [Axe Y à gauche]


Excédent ou Déficit par rapport à la Normale (%) [Axe Y à droite]

II- 1-2 Evolution du couvert végétal

Depuis le début de la saison agricole et usqu’à la


troisième décade de novembre  l’état de la végétation est
resté globalement faible sur l’ensemble du territoire national
Seules les régions forestières du Tangérois du Gharb et des
zones montagneuses de l’Atlas ont conservé un état de la
végétation ugé moyen A la troisième décade de décembre
 l’état de la végétation s’est amélioré sur les régions du
nord et de la façade atlantique s’étendant entre le Tangérois et
la plaine des Abda En revanche les régions du Haouz-Rhamna
et Souss-Massa ont continué à présenter un état médiocre de la
végétation


58
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

A la troisième décade de anvier  grâce aux


précipitations quasi généralisées du mois de anvier sur le
territoire national l’état de la végétation a continué son
amélioration constatée à la fin du mois de décembre sur les
régions du ord de la façade atlantique entre le Gharb et Abda
le Saïs et les côtes méditerranéennes de l’Oriental L’état de la
végétation a poursuivi son amélioration dans ces régions au
courant du mois de févier qui a également enregistré des
précipitations étendues à la maorité des régions agricoles

A la troisième décade de mars  l’état de la végétation


est resté dans une bonne situation et globalement stable par
rapport à la fin du mois précédent dans les régions du
Tangérois de la façade Atlantique (au nord de Casablanca) du
Saïs et des côtes méditerranéennes de l’Oriental ne nette
dégradation de l’état végétatif est toutefois observée dans les
régions se situant au sud de la Chaouia

Mais à la fin du mois d’avril  seules les régions du


Tangérois du Gharb et du Saïs ont conservé un état de la
végétation en bonne situation avec une légère dégradation par
rapport à la fin du mois précédent Toutes les autres régions
situées au sud de la région de Rabat-Zemmour-Zaïr ont
présenté un état végétatif dégradé


59
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

ARTES D’INDIES DE VEGETATION


Source : entre Royal de Télédétection Spatiale

Bonne Moyenne Faible Mauvaise

) Situation à la éme décade de Novembre  ) Situation à la éme décade de anvier 

) Situation à la éme décade de mars  ) Situation à la éme décade d’avril 

60 
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

II-2 LA CONJONCTURE ECONOMIQUE

II-2-1 Evolution du PIB


En  la croissance économique globale a été soutenue
essentiellement par la demande intérieure notamment la
consommation des ménages et l’investissement public Le
Produit Intérieur Brut (PIB) a enregistré une croissance
estimée en prix courants à % dépassant de  points celle
de l’année  (%) qui avait connu un déficit du PIB
agricole (-%) conséquence d’un fort déficit pluviométrique
En revanche l’année  a vu son PIB Agricole s’améliorer en
atteignant  milliards de Dirhams marquant une croissance
de % par rapport à son niveau de  Ce résultat est la
conséquence de l’amélioration des activités propres à
l’agriculture (%) mais également à la composante pêche qui
s’est accrue de % après deux années de croissance
négative
Malgré la fluctuation du taux de croissance annuel du PIB
Agricole sa valeur absolue s’inscrit dans une tendance
haussière remarquable entre  et  (Voir graphique ci-
après)
TABLEAU  : EVOLUTION DU PRODUIT INTÉRIEUR BRUT BASE 
PRIX COURANTS

    


Révisé Provisoire
PIB (millions D) . . . . .
Taux de croissance %     
PIB Agricole (millions D) . . . . .
 Agriculture     
 Pêche     
Taux de croissance du PIBA %  -  - 
 Agriculture  -  - 
 Pêche -  - - 
PIBA / PIB (%)     
() Certains chiffres ont été révisés

61

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

EVOLUTION DU PIB AGRICOLE, DE SON TAUX DE


CROISSANCE ET DE SA PART DANS LE PIB TOTAL
30,0% 100,0

25,0% 90,0

20,0% 80,0

15,0% 70,0

Milliard Dirhams
10,0% 60,0

5,0% 50,0

0,0% 40,0
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
-5,0% 30,0

-10,0% 20,0

-15,0% 10,0

-20,0% 0,0
Taux de croissance du PIBA (%)
PIBA / PIB (%)
Valeur du PIB Agricole (Axe Y à droite)

II-2-2 Les Prix à la consommation

Ce sont les prix des ‘produits alimentaires’ qui ont le plus


impacté l’Indice du Cot de la Vie (ICV) durant l’année  Ils
ont enregistré % d’augmentation par rapport à  alors
que l’indice des produits non alimentaires n’a progressé que de
% Cette dernière composante de l’indice du cot de la vie
qui a atténué l’impact des produits alimentaires sur l’ICV
général en faisant situer son accroissement à %

Les corps gras et les céréales (et produits à base de


céréales) ont été les principaux facteurs d’augmentation de
l’indice général du cot de la vie en progressant
respectivement de % et % par rapport à leurs niveaux
de  La lambée des prix de ces deux groupes de produits

62

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

sur le marché international est la principale cause de leur


augmentation notamment durant le ème semestre  pour
le blé et le er semestre  pour les huiles et matières grasses
Le décalage entre la date d’approvisionnement et celle de
l’utilisation des matières premières importées combiné aux
délais d’écoulement des stocks des produits finis est la source
de la rémanence des effets des augmentations des prix
internationaux sur les prix intérieurs

EVOLUTION DE LA VARIATION DE L'INDICE GENERAL


DU COUT DE LA VIE (Moyenne annuelle)
4,5

4,0
3,9 3,9
3,5

3,0
2,8
Pourcentage

2,5

2,0
1,9 2,0
1,5
1,5

1,0 1,2 1,0


0,5 0,6

0,0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Variation % Courbe de tendance linéaire

II-2-3 Le Commerce Extérieur

En  le taux de couverture des importations par les


exportations s’est situé quasiment au même niveau qu’en 
soit % La balance commerciale a continué à souffrir de la
hausse des cours internationaux de l’énergie et des produits

63
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

alimentaires dont la valeur des importations a augmenté


respectivement de % et % par rapport à  En effet
la facture céréalière (blé  mais  orge) a marqué une hausse de
% en passant de  millions de dirhams en  à
 millions de dirhams en  bien que le tonnage total
importé pour les  céréales soit resté quasiment du même ordre
de grandeur ( millions de tonnes en  et  millions de
tonnes en  ) tout en précisant que pour le blé le volume
importé en  a atteint  millions de tonnes contre 
en 

La valeur des exportations de produits alimentaires


(fruits et légumes frais ou en conserves  produits de la pêche
frais et en conserves ou farines) n’a progressé que de % en
 ( millions de dirhams) et le tonnage exporté a
légèrement baissé de % ( millions de tonnes en 
contre  l’année précédente) Aussi la balance commerciale
propre aux produits alimentaires a poursuivi sa chute avec un
taux de % en  contre % en  et % en

TABLEAU : EVOLUTION DU COMMERCE EXTERIEUR
MILLIONS DE DIRHAMS


   (*)
Provisoire
-Eportations globales (MD)  . . . . .
- part produits alimentaires (%)     
-Importations globales (MD) . . . . .
- part produits alimentaires (%)     
Balance commerciale
    
des produits alimentaires %
Tau de couverture global
    
de la balance commerciale (%)
() Chiffres révisés

64

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

EVOLUTION DES EXPORTATIONS ET DES


IMPORTATIONS DES PRODUITS ALIMENTAIRES
35000 160,0%

30000 145,0%

25000 130,0%
Million de dirhams

20000 115,0%

15000 100,0%

10000 85,0%

5000 70,0%

0 55,0%
2003 2004 2005 2006 2007 2008

Exportations Importations Taux de couverture (Axe Y à droite)

II-3 BUDGET PUBLIC ALLOUE AU SECTEUR AGRICOLE

L’enveloppe budgétaire globale consacrée au


développement agricole au titre de l’exercice  s’est élevée à
 millions de dirhams dont  millions de dirhams de
crédits nouveaux ouverts par la loi de inances  et 
millions de dirhams mobilisés par le Fonds de développement
agricole (FDA)
L’aménagement de l’espace agricole a bénéficié d’une
dotation budgétaire totale de  millions de dirhams
représentant prés de % de l’enveloppe globale et le soutien
au développement agricole s’est vu affecté  millions de
dirhams soit près de % du montant total du budget réservé


65
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

au département de l’agriculture Le reste des crédits (%) a


été consacré à l’administration générale

TABLEAU  : BUDGET D’INVESTISSEMENT DU DEPARTEMENT DE L’AGRICULTURE


AU TITRE DE L’EXERCICE  EN MILLIONS DE DIRHAMS

Fonds de
PROGRAMME Budget général développement
agricole
Grande Irrigation (GI)  
Petite et Moyenne Hydraulique (PMH)  
Développement des zones d’agriculture pluviale 
- S/Total AMENAGEMENT  

Soutien au développement agricole  


Formation recherche et transfert de technologie 
- S/Total SOUTIEN  

Système d’information et études agro économiques 


Administration générale 
- S/Total MOYENS 
Total  (*) 
Total budget d’investissement du département de

l’Agriculture
() Crédits de paiement ouverts par la loi de finances

STRUCTURE DU PROGRAMME GLOBAL D’INVESTISSEMENT 


[BUDGET GENERAL + FDA] EN MILLIONS DE DH

17 Grande Irrigation

93
179
PMH

966
Développement des zones
bour

Soutien au développement
agricole

1 572 Formation recherche et


340 transfert de technologie

205 Système d'information et


études agro-économique

Administration générale

66

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

III- MESURES DE POLITIQUE AGRICOLE ET DE


DEVELOPPEMENT RURAL

III-1 AIDES DIRECTES A L’INVESTISSEMENT

Pour encourager les investissements privés dans le


secteur agricole l’Etat accorde dans le cadre du Fonds de
Développement Agricole (FDA) des aides financières sous
forme de subventions et de primes

L’année  a été marquée par l’adoption d’une nouvelle


procédure d’octroi de ces aides instituée par la décision
conointe du Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime et
du Ministre de l’Economie et des Finances (//)
l’obectif étant de mettre l’aide financière de l’Etat à la
disposition de l’agriculteur au moment opportun selon une
procédure simple et rapide

Pour ce faire une cellule du FDA est créée au niveau de


chaque Direction Provinciale de l’Agriculture (DPA) et chaque
Office Régional de Mise en Valeur Agricole (ORMVA) pour ouer
le rôle de Guichet unique et servir d’interlocuteur unique vis-à-
vis des agriculteurs en matière d’octroi des aides financières
ne circulaire (/SG/MAPM) fixe d’une manière précise les
modalités à suivre par les différents intervenants pour la mise
en œuvre de la décision interministérielle sus citée

Les principales aides accordées dans le cadre du Fonds de


Développement Agricoles se résument comme suit :

67

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

3-1-1 Aménagement hydro-agricole et foncier

Les niveaux des subventions ont été relevés à % avec


un plafond de  DH/ha pour les proets d’irrigation
localisée soumis à l’approbation préalable des services
extérieurs du Département de l’Agriculture n plafond
exceptionnel de  DH/ha peut être accordé aux proets
nécessitant la construction de bassins pour le stockage de l’eau
Ces mesures ont été généralisées à l’ensemble des régions du
Maroc

Toutefois un taux de % est accordé aux proets non


soumis à l’approbation préalable des services extérieurs du
Ministère de l’Agriculture pour le creusement des puits le
matériel d’irrigation localisé et les travaux d’épierrage

3-1-2 Production végétale

• Equipement des exploitations agricoles

n renforcement des niveaux des subventions et des


plafonds est opéré au proit des tracteurs (% avec un plafond
de  DH par unité) du matériel de semis et de traitement
phytosanitaire (% avec un plafond  DH par unité) et
pour le petit matériel agricole (% avec un plafond  DH
par unité) Les autres types de matériels bénéficient d’un taux
de subvention uniforme de % avec des plafonds variables en
fonction de l’importance du matériel

68

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

• Valorisation des produits agricoles

Les investissements dans les domaines de la construction


des unités de conservation par le froid des unités de stockage
des graines non liées à l’activité portuaire et des unités de
conditionnement des fruits et légumes bénéficient aussi d’une
subvention en fonction de leurs capacités Le taux de la
subvention varie entre % et % selon la capacité et le type
d’investisseur (individu ou coopérative) avec des plafonds
pouvant aller usqu’à  millions de dirhams pour les unités de
conservation et de conditionnement

Pour soutenir la lutte contre certaines maladies


émergentes une subvention de % est accordée à l’acquisition
et l’utilisation des filets de protection des cultures maraîchères
sous serres contre les insectes

Par ailleurs diverses primes ou subventions sont prévues


notamment au profit des unités de trituration des olives (
à  DH/T/Jour) l’acquisition des plants certifiés pour le
développement de l’arboriculture fruitière (% du cot du
plant) ou forestière (% du cot) l’utilisation de la semence
mono-germe de la betterave à sucre ( DH/unité) et les
analyses de laboratoire (% du cot)

3-1-3 Production animale

Les aides financières de l’Etat à l’intensification de la


production animale entrées en vigueur en  ont connu des
améliorations substantielles qui ont concerné :


69
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

• La production des reproducteurs sélectionnés appartenant


aux races pures bovines ou ovines
Pour les coopératives et les
Pour les éleveurs individuels
Espèces animales groupements d'éleveurs (DH/tête
(DH/tête de bétail)
de bétail)
 Ovine
-Mâle  
-Femelle  
 Bovine
-Mâle  
-Femelle  

• Lʼacquisition de reproducteurs des espèces caprine et


cameline

Le taux de la subvention pour l’acquisition de


reproducteurs des espèces caprines et camelines est de %
pour les éleveurs individuels et % pour les coopératives
d'éleveurs Le prix d’acquisition servant de calcul de la
subvention est fixé à  DH/tête pour l’espèce caprine et à
 DH/tête pour l’espèce cameline

• La sélection et la participation aux concours d'élevage

La prime de participation aux concours d’élevage est fixée


à  DH/tête pour les animaux des espèces bovine cameline
et équine Elle est de  DH/tête pour les animaux des espèces
ovine et caprine Le plafond des primes cumulées par éleveur
est passé de  DH à  DH par concours d'élevage Ce
plafond est de  DH pour les coopératives et les
groupements d'éleveurs.


70
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

• Les bâtiments et le matériel dʼélevage

Le taux de la subvention pour la construction de


bâtiments d’élevage est ixé à % pour les éleveurs
individuels et à % pour les coopératives et les groupements
d'éleveurs sans toutefois que le prix de construction retenu
pour le calcul de la subvention puisse excéder les prix plafonds
fixés
Les équipements des exploitations agricoles
l’aménagement hydro-agricole et les actions d’améliorations
foncières représentent à elles seules près de % du total des
subventions accordées par le FDA

En ce qui concerne la prime à l’investissement le matériel


d’élevage vient en premier lieu avec % de l’enveloppe total
des primes accordées suivi par l’arboriculture avec % et le
matériel d’irrigation pour l’économie de l’eau avec % La
prime à l’acquisition de tracteurs n’a représenté que %

REPARTITION DES SUBVENTIONS PAR CATEGORIE D'INVESTISSEMNT

Opérations de boisement 0,2%


Construction et équipement des entreprises
frigorifiques, stations de conditionnement et silots
1,2%

Analyses de laboratoire 0,9%

Promotion des exportations agricoles 4,4%


Utilisation et production de semences selectionnées
7,1%

Intensification de la production animale 9,3%

Equipement des exploitations agricoles 35,8%

Aménagement hydro agricole et ameliorations foncières 41,1%


71
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

REPARTITION DE LA PRIME PAR CATEGORIE D'INVESTISSEMENT

Tracteurs; 1,0%
Arboriculture
Fruitière ; 24,7%

Unités de
trituration des
olives; 2,2%
Matériel
d'élevage;
48,5%
Unités de
conditionnement
des fruits et
légumes; 6,7%

Unités de
conservation Matériel
par le froid des d'irrigation pour
produits l'économie de
agricoles; 3,7% l'eau; 13,2%

TABLEAU  : ETAT DES REALISATIONS FINANCIERES DU PROGRAMME


DU FDA AU TITRE DE 

LES SUBVENTIONS
Subventions accordées au
Rubriques
investissements agricoles (D)
Equipement des exploitations agricoles   
Intensification de la production animale   
Aménagements hydro-agricoles et améliorations foncières   
Production de semences sélectionnées   
tilisation de semences sélectionnées   
Promotion des exportations agricoles   
Analyses de laboratoire   
Construction et équipement des entrepots frigorifiques   
Construction et équipement des stations de conditionnement   
Construction et équipement des silos  magasins de stockage   
Opérations de boisement repeuplement et reboisement   
Total des subventions    
LES PRIMES
Primes accordées à certains
Rubriques
investissements agricoles (D)
Tracteurs   
Matériel d'élevage   
Matériel d'irrigation pour l'économie de l'eau   
nités de conservation par le froid des produits agricoles   
nités de conditionnement des fruits et légumes   
nités de trituration des olives   
Arboriculture fruitière   
Total des primes   
Total des aides servies par le FDA    

72 
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

III-2 GESTION DES RESSOURCES NATURELLES ET


AMENAGEMENT DE L’ESPACE AGRICOLE
III-2-1 GESTION DES RESSOURCES EN EAU D’IRRIGATION

2-1-1 Réserves dʼeau dans les barrages au début de la


campagne

La campagne d’irrigation - a commencé avec un


volume d’eau stocké dans les barrages à usage agricole évalué
à  milliards de m au er septembre  Ce volume
correspond à un taux de remplissage de % en baisse de 
points par rapport au taux de remplissage enregistré au début
de la campagne agricole - (%)

La répartition des réserves d’eau entre les différents


bassins hydrauliques étaient inégale Les barrages situés dans
les bassins du Sebou et du Loukkos ont atteint un taux de
remplissage de % et ont ainsi accumulé à eux seuls 
milliards de m soit % de la réserve en eau globale des
barrages destinés à l’usage agricole

La part des réserves d’eau stockées exploitable pour les


besoins de l’irrigation pour la campagne - ne
dépassaient pas  milliards de m (soit % des réserves
d’eau) en raison des contraintes de gestion imposées à l’usage
agricole (prises d’eau agricoles et d’énergie au niveau des
barrages)


73
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

Tableau : SITUATION DES RESERVES DʼEAU DANS LES PRINCIPAUX BARRAGES
A USAGE AGRICOLE AU 1ER SEPTEMBRE 2007
(Par ordre décroissant de taux de remplissage)
apacité Réserves d’eau Tau de remplissage
BARRAGE (Mm) au er sept  (Mm) (%)
MANSOUR EDDAHBI , , 
COMPLEXE SEBOU  ,  
MOULAY ABDELLAH , , 
HASSAN ADDAKHIL ,  
BIN EL OUIDANE  ,  
OUED EL MAKHAZINE , , 
EL KANSERA , , 
M.B.A. AL KHATTABI  , 
er
HASSAN  -SIDI DRISS , , 
MOULAY YOUSSEF , , 
HASSAN II , , 
MED MOKHTAR SOUSSI , , 
MOHAMED V-BARRAGE SUR OUED ZA , , 
LALLA TAKERKOUST , , 
AOULOUZ ,  
YOUSSEF BEN TACHAFINE , , 
AL MASSIRA-AHMED EL HANSALI   , 
ABDELMOUMENE , , 
Total   

2-1-2 Apports dʼeau au niveau des barrages durant la


campagne

Au cours de la campagne agricole - les apports


d’eau parvenus aux barrages à usage agricole ont atteint 
milliards de m Ces apports d’eau ont accusé une baisse
moyenne de % par rapport à ceux de la campagne agricole
précédente Cette baisse moyenne cache des disparités
importantes entre bassins En effet six bassins ont enregistré
des augmentations de leurs apports variant de  à % et huit


74
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

bassins ont enregistré des baisses de leurs apports variant de


 à %

Les plus fortes baisses des apports sont enregistrées dans


les bassins de Mansour Eddahbi sur l’oued Draâ (%) et MBA
Khattabi sur l’oued ekkor (%)

TABLEAU  : APPORTS D’EAU ENREGISTRES DURANT LA CAMPAGNE


AGRICOLE - COMPARES AUX APPORTS MOYENS
 Apports d’eau Apports moyens Ecart des apports
Barrage - (Mm) -/
(Mm) Apports moyens
(%)
Oued El Makhazine   -%
omplee Sebou    -%
El Kansera   -%
M.B.A Al Khattabi   -%
assan II-Med V-Oued Za   -%
Bin El Ouidane    -%
Al Massira-El ansali    -%
assan er   -%
Moulay Youssef   -%
Lalla Takerkoust   -%
Abdelmoumen   -%
Youssef Ben Tachafine   -%
Mansour Eddahbi   -%
assan Addakhil   -%
TOTAL     -%

2-1-3 Fournitures dʼeau dʼirrigation

Eu égard aux niveaux des réserves d’eau dans les


barrages à usage agricole au début de la campagne agricole
- le volume d'eau réservé aux périmètres de grande
hydraulique à partir des barrages a été fixé à  milliards de
m Cette dotation qui sert à définir le programme des cultures

75
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

à installer dans les périmètres irrigués ne permettait de couvrir


que  % de la demande en eau agricole ixée par les Plans
Directeurs d’Aménagement Intégré des Ressources en Eau

Les fournitures d’eau réalisées à la fin de la campagne


d’irrigation - ont atteint  milliards de m soit
% du volume d’eau réservé à l’irrigation au début de la
campagne agricole

TABLEAU  : VOLUMES AFFECTES ET FOURNITURES D'EAU REALISEES


AU COURS DE LA CAMPAGNE -

Volume
Dotation
affecté Fournitures Part d’eau
nominale
Périmètre début réalisées fournie (**)
Barrage (Mm)
campagne (Mm) (%)
(*)
(Mm)
Mohamed V
Moulouya
Hassan II    
BOued Za
Béni Amir Ahmed Al Hansali    
Doukkala Al Massira (Imfout)    
N'Fis Lalla Takerkoust    
Drâa Mansour Eddahbi    
Tafilalet - V. Ziz Hassan Addakhil    
aouz central Hassan er Sidi Driss    

Beni Moussa et T. Aval Bin El Ouidane    


Massa – Tassila Youssef Ben    
Tachafine
Tassaout Amont Moulay Youssef    
(Timounitine)
Beht El Kansera    
Loukkos Oued Al Makhazine    
Gharb et Moyen Sebou Complexe Sebou    
Issen Abdelmoumen
   
(Dkhila)
Nekkor MBA AL Khattabi  - - -
TOTAL . . . 
() Demande en eau fixée par les Plans Directeurs
() Par rapport à la dotation affectée en début de campagne


76
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

EVOLUTION DU TAUX MOYEN NATIONAL DE SATISFACTION DES


BESOINS EN EAU D'IRRIGATION DES GRANDS PERIMETRES
Millions de m3
9000 90%

8000 80%

7000 70%

6000 60%

5000 50%

4000 40%

3000 30%

2000 20%

1000 10%

0 0%
2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Réserves des barrages au démarrage de la campagne agricole (Millions m3)


Dotation allouée à l'irrigation des grands périmètres (Millions m3)
Taux de satisfaction des besoins en eau de l'irrigation (%) [Axe Y à droite]

2-1-4 Programme de cultures réalisé

Au cours de la campagne agricole - la


superficie globale emblavée dans les périmètres irrigués de
grande hydraulique a atteint  ha soit une
augmentation de  % par rapport à la superficie emblavée en
- ( ha) et une hausse de % par rapport à
la moyenne de la période - ( ha)

La céréaliculture continue d’occuper la première place


avec % de la superficie totale cultivée L’arboriculture
occupe la deuxième place avec % de la supericie suivie par
les fourrages (%) et les cultures industrielles (%)

77 
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

En termes d’évolution l’arboriculture a vu sa superficie


progresser de % par rapport à la campagne précédente et
de  % par rapport à la superficie moyenne de la période
- La superficie des cultures industrielles a enregistré
une progression de % par rapport à celle de la campagne
- ( ha) qui est toutefois restée inférieure de
% par rapport à la superficie moyenne de la période -
 ( ha)[Voir graphique ci-après]
TABLEAU  : REPARTITION DES SUPERFICIES EMBLAVEES PAR
TYPE DE CULTURE DANS LES GRANDS PERIMETRES IRRIGUES

Part de la culture
Superficie Superficie Tau de
dans la superficie
ultures Programmée Emblavée Réalisation
totale emblavée
(ha) (ha) (%)
(%)
éréales      
. Industrielles      
Fourrages      
Maraîchage      
Arboriculture      
Divers      
Total     

EVOLUTION DE L'OCCUPATION DES SOLS DANS LES


PERIMETRES IRRIGUES DE GRANDE HYDRAULIQUE
600000

500000

400000
Hectares

300000

200000

100000

0
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Céréales Cult. industrielles Cult. fourragères


Cult. maraîchères Arboriculture Divers


78
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

III-2-2 L’ECONOMIE DE L’EAU EN IRRIGATION

3-2-2-1 Programme National dʼEconomie dʼEau en


Irrigation (PNEEI)

Le Programme ational d’Economie d’Eau en Irrigation


qui vise la reconversion de près de   ha en  années
soit un rythme moyen d’équipement de près de  ha/an
est articulé autour de deux catégories de proets :
) Les proets de reconversion collective initiés par l’Etat
dans le cadre de la modernisation volontariste et globale de
l’agriculture irriguée par la reconversion des réseaux
d’irrigation et des systèmes de culture Ces proets portent sur
un potentiel reconvertible estimé à  ha dans les
périmètres collectifs

) Les proets de reconversion à l’initiative individuelle


des agriculteurs qui consistent en la poursuite de l’équipement
individuel des exploitations agricoles sur un potentiel de près
de  ha identiié à l’intérieur des périmètres collectifs
( ha) et dans les zones d’irrigation privée ( ha)

3-2-2-2 Réalisations en matière de techniques dʼirrigation


économes en eau

Dans le domaine de la reconversion collective l’année


 a été marquée par le démarrage des études de
modernisation des périmètres du Tadla Doukkala et Haouz et
par la préparation d’un premier proet de modernisation de
l’agriculture irriguée dans le bassin de l’Oum Er Rbia sur une

79 
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

supericie de l’ordre de  ha avec l’appui de la Banque


mondiale
Les superficies équipées en irrigation localisée au courant
de l’année  s’élèvent à  ha ce qui porte la superficie
globale équipée en irrigation localisée à l’échelle nationale à fin
 à  ha soit près de % de la supericie équipée
pour l’irrigation pérenne

ENCADRE n° 1

MESURES DE SIMPLIFICATION DE L’ACCES AU FDA

            

            


•            
        

•          

• 

         
         


           
           
           


80

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

3-2-2-3- Lʼévolution de la tarification de l'eau


dʼirrigation

Au cours de la campagne agricole - les


redevances d’eau d’irrigation n’ont pas connu d’augmentation
dans les zones d’action des offices régionaux de mise en valeur
agricole Les tarifs de l’eau appliqués dans les périmètres
d’irrigation varient de  à  DH/m pour les réseaux
gravitaires sans relevage de  à  DH/m pour les
réseaux gravitaires avec relevage et de  à  DH/m pour
les réseaux sous pression :

III-2-3 AMENAGEMENT DE L’ESPACE AGRICOLE

3-2-3-1 Lʼagriculture irriguée

3-2-3-1-1 Extension de l’irrigation

Les proets d’extension de l’irrigation ont consisté


essentiellement dans la poursuite de l’achèvement des travaux
d’aménagement hydro agricole du périmètre Sahla sur une
supericie de  ha dans la province de Taounate Le
périmètre d’irrigation sera alimenté à partir du Barrage Sahla
dont le volume de la retenue est de  Mm Les besoins en eau
pour l’irrigation sont ixés à  Mm et la population
bénéficiaire est de  habitants
La situation des superficies aménagées pour l’irrigation
par l’Etat à in  est de  ha dont  ha de
Grande Hydraulique et  ha de Petite et Moyenne
Hydraulique La supericie irriguée par le privé est de 

81
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

ha ce qui porte la superficie totale irriguée au Maroc à


 ha

Tableau  : TARIFS DE L'EAU D'IRRIGATION EN VIGUEUR


AU COURS DE L'EXERCICE -

Tau Redevance Redevance


ORMVA/zone tarifaire d'équilibre supplémentaire totale
(dh/m) (dh/m) (dh/m)
GARB
- Beht sans relevage  - 
- Beht avec relevage   
- PTI et STI gravitaire   
- PTI et STI aspersion   
SOUSS-MASSA
- Massa   
- Souss Amont   
- Issen assolé  - 
- Issen planté  - 
- Issen traditionnel  - 
DOUKKALA
- Secteurs gravitaires sans relevage
(Faregh SSmail)  - 
- Secteurs gravitaires avec relevage
(SBennour cuvS Smail )   
- Boulaouane   
- Zemamra   
-TGharbia et ExtFaregh et SSmail   
-Haut Service (Tr et Tr)   
-LOUKKOS
- Rmel Drader   
- Plaines et Basses collines   
- Secteurs Gravitaires Plaine RD   
MOULOUYA
- Secteurs gravitaires (Bas Service)   
- Secteurs gravitaires avec relevage
(Haut Service Triffa)   
- Périmètre du Garet   
TADLA  - 
AOUZ
- Haouz central  - 
- Tessaout amont  - 
- Tessaout aval  - 
OUARZAZATE  - 
TAFILALET  - 
OUED MELLA  - 

1
Taux fixés par arrêté conjoint n°2015-04 du 26 novembre 2004 publié au BO n°5280 du 06-01-2005
2
Taux fixés par arrêté conjointn°2016-0 du 26 novembre 2004 publié au BO n°5280 du 06-01-2005
82 
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

Par ailleurs le rythme d’extension des techniques


d’irrigation économe en eau à l’échelle des exploitations
agricoles s’est accéléré en  C’est ainsi que la superficie
globale équipée en irrigation localisée par les agriculteurs avec
le soutien financier de l’Etat a atteint  ha marquant un
accroissement de près de % par rapport au niveau de 
Cette superficie représente près de % de la supericie
équipée en irrigation pérenne
TABLEAU  : SITUATION DES SUPERFICIES IRRIGUEES AU MAROC FIN 

Superficie (ha) par mode d’irrigation


Type d’irrigation Gravitaire Aspersion Localisée Total
Grande ydraulique    () 
Petite et Moyenne ydraulique   
Irrigation Privée (**)    
Total .  . . ..
Part de la superficie totale % % % %
() Superficie initialement équipée par l’Etat pour l’irrigation gravitaire ou par aspersion et reconvertie par les agriculteurs
à l’irrigation localisée
() Superficies aménagées par les agriculteurs en irrigation individuelle en dehors des périmètres aménagés en grande
hydraulique et en PMH

TABLEAU  : SITUATION FIN  DES PERIMETRES


DE GRANDE YDRAULIQUE RELEVANT DES OFFIES
REGIONAUX DE MISE EN VALEUR AGRIOLE

Potentiel Superficie Mode d’irrigation


Périmètre
Bassin versant irrigable équipée
d’irrigation
(ha) (ha) Gravitaire Aspersion Localisée (ha)
(ha) (ha)
- Moulouya Moulouya          
- Gharb Sebou          
- Doukkala Oum Er Rbia          
- aouz Tensift et Oum Er Bia        
- Tadla Oum Er Rbia        
- Tafilalet Ziz       
- Ouarzazate Draâ       
-Souss-Massa Souss Massa          
- Loukkos Loukkos          
Total           (*)
() Superficie initialement équipée par l’Etat pour l’irrigation gravitaire ou par aspersion et reconvertie par les agriculteurs à
l’irrigation localisée

83 
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

3-2-3-1-2 Partenariat public-privé

La promotion du partenariat public-privé (PPP) dans le


domaine de l’irrigation est l’un des chantiers importants du
Plan Maroc Vert Après la réussite du proet d’El Guerdane ( Cf
SAM ) qui est le premier proet PPP concrétisé dans le
domaine de l’irrigation et conformément aux orientations de la
réforme institutionnelle de la grande irrigation au Maroc le
MAPM a décidé de lancer des études de structuration pour la
mise en gestion déléguée du service de l’eau d’irrigation au
niveau des grands périmètres d’irrigation

L’obectif des proets de mise en gestion déléguée de l’eau


dans les périmètres d’irrigation est d’améliorer les conditions
techniques économiques et financières de la gestion du service
de l’eau d’irrigation dans les périmètres concernés

Dans ce sens les études de faisabilité et de définition des


options stratégiques de partenariat pour la mise en gestion
déléguée du service de l’eau d’irrigation au niveau du périmètre
du Loukkos ont démarré le er septembre  Elles sont
financées par un don de la Banque Européenne
d’Investissement (BEI)

Cette première action a été suivie par le lancement de


deux appels d’offres pour la réalisation des études similaires
pour la mise en gestion déléguée du service de l’eau d’irrigation
au niveau des périmètres du Tadla et des Doukkala


84
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

3-2-3-1-3 Réhabilitation des périmètres

a) La réhabilitation intégrale en PMH

o Projet de réhabilitation des périmètres de PMH dans


les provinces du Nord :

Ce proet qui s’inscrit dans le cadre des orientations


arrêtées par les pouvoirs publics en faveur de la promotion et
du développement des provinces du ord a pour obectif à
terme la réhabilitation de  ha sur  provinces du ord
(Tétouan Larache Chefchaouen Taounate Al Hoceima Taza
Taourirt ador Ouda et Figuig) Son financement est assuré
actuellement par le budget de l’Etat pour une tranche de
ha et par la KF pour une tranche de  ha Les
crédits alloués à ce programme se sont élevés à  MDH
Depuis le démarrage du proet et usqu’à la in  les
travaux ont été achevés sur une superficie totale de  ha
soit un taux de réalisation de %

o Projet de développement rural intégré centré sur la


PMH (DRI-PMH) :

Le proet a pour obectif l’amélioration des revenus et des


conditions de vie des populations ( habitants au total)
des périmètres d’irrigation traditionnels de PMH dans les
provinces d’Azilal Khénifra et du Haouz à travers la
participation communautaire et l’intégration des programmes
sectoriels (Routes et AEP principalement) par le biais du Fonds
de Développement Rural (FDR) Les opérations de

85

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

réhabilitation des réseaux d’irrigation concernent une


supericie de  ha
Le cot du proet s’élève à  millions de DH avec un
financement de la Banque Mondiale à hauteur de  ME
Les crédits alloués depuis son démarrage s’élèvent à  MDH
dont  MDH sur le budget du MAPM et  MDH sur le FDR

Le proet a démarré en  et son taux d’avancement à


in  est de % avec l’achèvement des travaux
d’aménagement hydro agricole sur une superficie de  ha
( ha à Azilal  ha à Khénifra et  ha au Haouz)
L’achèvement total du proet est prévu en 

o Programme d’aménagement des périmètres de PMH


financé par le Millénium Challenge Account (MCA) [Voir
encadré SAM n :
Le programme d’irrigation (olivier et dattier) retenu dans
le cadre du proet arboriculture prévu sur une période de  ans
concerne une superficie globale de  ha répartie sur 
périmètres Ce programme intéresse  communes rurales
situées dans  provinces ( DPA et  ORMVA) relevant des
zones de montagnes et oasiennes Le cot est estimé à 
millions de DH

Les principales activités en matière d’aménagement


hydro agricole entreprises durant l’année  ont concerné la
passation du contrat relatif aux prestations d’ingénieries pour
l’établissement des proets d'exécution l’assistance technique
pour la supervision des travaux et le renforcement des
capacités des Associations des sagers des Eaux Agricole
86

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

Le démarrage des prestations d’ingénierie a fait l’obet


d’un séminaire en octobre 

b) Programmes de sauvegarde des périmètres de PMH

o Poursuite des travaux d’aménagement hydro-


agricole concernant le programme de la Moyenne
Hydraulique :

Il s’agit d’un programme glissant qui intègre chaque


année un certain nombre de périmètres dont l’état du réseau
nécessite des réhabilitations A la in  le programme global
a concerné la réalisation des travaux de réhabilitation dans 
périmètres à travers  provinces sur une superficie de
 ha L’état d’avancement des réalisations à in  se
présente comme suit :
TABLEAU 19 : TRAVAUX DʼAMENAGEMENT HYDRO-AGRICOLE
CONCERNANT LE PROGRAMME DE LA MOYENNE HYDRAULIQUE.

Nombre Superficie
Nombre de Superficie de périmètres (ha)
DPA/ORMVA
périmètres (ha)
Achevé En cours Achevé En cours
Azilal    -  -
Beni Mellal      
Boulemane        
El aeb      
Guelmim         
Ifrane      
Khenifra        
Al aouz      
Ouda       
Safi     
Sefrou       
Total         


87
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

o Projets de Petite et Moyenne Hydraulique dans les


Communes concernées par l’INDH :

Le programme d’amélioration des réseaux d’irrigation des


périmètres de PMH situés dans les communes rurales
concernées par l’Initiative ationale de Développement Humain
(IDH) a porté sur le revêtement de  km de réseau
d'irrigation et la confection des ouvrages d'art dans la commune
rurale de aour dans la Province de Béni Mellal et le
revêtement de  km du réseau d'irrigation avec captage de 
sources dans les communes rurales d’Ait bouwoulli Ait Abbas
Zaouite Ahansal Tillouguite et Tifni dans la Province d’Azilal
Les crédits engagés dans ces actions s’élèvent à près de 
millions de DH

o Poursuite des travaux de réparation des dégâts


enregistrés au niveau de la Province d'Al Hoceima :

Pour venir en aide aux populations sinistrées par le séisme


et les dégâts de crues dans la province d’Al Hoceima un
programme d’urgence a été mis en place pour la réparation des
ouvrages hydro-agricoles endommagés principalement au
niveau des périmètres du eckor et de Ghiss Les réalisations
physiques durant l’année  ont porté principalement sur la
poursuite de la reconstruction de la digue de protection des
berges de l’oued eckor des barrages de sédimentation et des
collecteurs principaux ainsi que les prises d’eau du réseau
d’irrigation des périmètres situés en amont du périmètre Ghis


88
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

o Programmes annuels des travaux d’aménagement


hydro-agricole de PMH à caractère ponctuel :

En  une supericie totale de  ha répartie sur


 périmètres dans  provinces ( communes rurales) a fait
l’obet de travaux divers liés principalement à la réparation des
dégâts de crues La population bénéiciaire est estimée à 
habitants

c) Programme dʼencadrement et de formation des


associations des usagers des eaux agricoles (AUEA)

L’obectif spécifique est de rendre les AEA capables


d’assumer leurs fonctions légales et statutaires en développant
les capacités d’administration et de gestion des membres du
conseil d’administration (CA) Le programme de formation est
constitué de  modules répartis en  sessions de formation
étalées sur un cycle de  à  mois
Le financement de l’exécution du programme de
formation des AEA est assuré conointement par le budget de
l’état et la coopération financière Maroco -Allemande (KF)
Le programme de formation des AEA au cours de
l’exercice  a concerné :

 La poursuite dans le cadre du budget du MAPM de la


formation de  AEA :  AEA concernées par le proet
du Moyen Sebou et Inaouen Aval  AEA du périmètre
Amghass à Ifrane et  AEA à Boulemane ;
 Le démarrage dans le cadre du don octroyé par la KF
de la formation de  AEA gérant  périmètres relevant
de la zone d’action de la DPA de Taza

89
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

2-3-2 Lʼagriculture pluviale (zones bour)


2-3-2-1 Les périmètres de mise en valeur en bour
(PMVB)

Les réalisations au titre de l’année  ont porté sur:


 L’achèvement de  proets au niveau des provinces de
Guelmim (PMVB d’Oued Ifrane) et de Taroudant (PMVB
d’Ighrem) Ils concernent une superficie totale de
 ha bénéficiant à une population de 
habitants
 La poursuite de l’exécution de  proets au niveau des
provinces de : El Haeb (PMVB d’Ait aâmane-Ikkaddar)
Khénifra (PMVB d’Ansegmir) Boulmane (PMVB de
Missour) Taza (PMVB de Taddert et Ait seghrouchen)
Fès (PMVB d’Ain Kansara) et Sidi Kacem (PMVB de
Khénichet et Zeggota) et d’Azilal (PMVB de Rfala) Ces
proets concernent une supericie totale de  ha et
bénéicient à une population de  habitants

2-3-2-2 Les projets de développement rural intégré


(DRI)
a) Programme de développement rural intégré de mise en
valeur en bour (DRI-MVB)

Ce programme mis en œuvre en partenariat avec la


Banque Mondiale a pour obectif la réalisation de  proets de
développement dans les provinces de Tata Taroudant
Boulemane Khémisset Khouribga Sidi Kacem et Errachidia Il

90
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

porte globalement sur une supericie de  ha dont


 ha de surface agricole utile La population bénéficiaire
est estimée à  habitants Son cot prévisionnel global
est estimé à  MDH Le proet a démarré en  avec un
délai prévisionnel de réalisation de  ans Son état
d’avancement global à in  est de % et la date
prévisionnelle de son achèvement est l’année 
(prolongation de  ans)

Les principales réalisations physiques de l’année 


sont résumées ci-après :

OMPOSANTES REALISATIONS

- Aménagement de  km de seguias réhabilitation de deux


bassins d’accumulation et aménagement de  points d’eau
- Réalisation de travaux de conservation de sol sur une superficie de
Aménagement hydro-  ha et de travaux d’épierrage et de défrichement sur une
agricole et foncier supericie de  ha principalement à Khouribga
- Réalisation de deux mises en défens sur une superficie de plus de
 Ha délimitée dans la zone de Garet Seffoula (Fraction
d’Ouled El Boukaiss) et au niveau de H’rid (Fraction de Tissaf)
- Distribution de  plants d'olivier et  reets de palmier
dattier
- Achat et distribution de  reproducteurs
Développement des - Achat de trois unités de trituration des Olives à Boulemane et
filières de production Taroudant
- Acquisition de matériel technique pour le traitement de la patte
des dattes et autre matériel technique pour la valorisation des
produits locaux
- Aménagement de  km de pistes rurales à Errachidia
- Poursuite de la réhabilitation de  édiices scolaires et sanitaires
Renforcement de
dans les provinces de Sidi Kacem Tata Errachidia Khémisset et
l’infrastructure de base
Khouribga
- Acquisition de  ambulances


91
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

b) Projet de développement des zones montagneuses de la


province dʼAl Haouz :

Le proet couvre une supericie de  ha au niveau


de  communes rurales et bénéicie à une population de
 habitants Son cot global s’élève à  MDH Le délai
initial de réalisation du proet qui a commencé en  a été
ixé à  ans L’état d’avancement global du proet à in  est
estimé à % et sa date d’achèvement est prévue en  à la
suite de la prolongation de son délai d’exécution de  ans
Les principales réalisations de l’année  ont
concerné :

- L’aménagement hydro-agricole par la construction de


 ml de séguias et d’un bassin d’accumulation

- L’aménagement foncier par la construction de  ha de DRS


fruitière et la confection de murettes pour la conservation
des eaux et des sols sur  ha

- L’amélioration et la diversification des systèmes de


production à travers la distribution de  plants

- L’aménagement de km de pistes rurales


- L’aménagement et/ou l’équipement de  points d'eau

c) Le Projet de développement rural intégré centré sur la


gestion des ressources naturelles (DRI-GRN)

Le proet a démarré en  avec un délai prévisionnel de


réalisation de  ans Son achèvement a eu lieu en  après un

92

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

allongement de  années du délai initial En  le proet DRI-


GR a entamé sa phase finale avec un taux de réalisation
globale de %

Les principales réalisations physiques au titre de l’année


 se présentent comme suit :

 Sous-programme  : Protection et gestion des


écosystèmes forestiers du Rif

Achèvement de l’élaboration des dossiers


cartographiques aux normes cadastrales relatifs à la
délimitation des forêts Il s’agit d’une expérience pilote en
matière d'immatriculation des immeubles forestiers sur une
supericie forestière de  hectares (Chefchaouen et Taza)
 Sous-programme  : Aménagement des Bassins Versants

Sur les  Plans de Développement Concertés (PDC) par


douar prévus par le proet  Plans ont été réalisés à in 

Au niveau des réalisations physiques le proet a poursuivi


la réalisation des travaux d’aménagements antiérosifs et
d’équipements collectifs Les surfaces traitées en  ont
atteint  ha Ces aménagements ont été associés avec des
plantations fruitières à travers la distribution de  plants
(amandiers oliviers) dans les provinces d’Al Hoceima ador
Taounate et Taza

93

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

Par ailleurs  ml de séguias ont été réhabilités et


 km de pistes rurales ont été aménagés ne unité de
trituration a été construite à ador y compris son équipement

 Sous-programme  : Aménagement des plaines

Il s’agit de la poursuite de la réalisation des actions


proetées par le Schéma Directeur du Développement Agricole
(SDDA) de la plaine d’Ouda élaboré dans le cadre du proet

Durant l’année  le proet a poursuivi la réalisation


des travaux d’aménagements antiérosifs et de valorisation des
terres agricoles sur une supericie de  ha avec plantation
de  plants d’amandier Les aménagements pastoraux ont
concernés  ha L’aménagement hydro-agricole a porté sur la
réhabilitation de  ml de séguias

d) Projet de Développement Rural dans le Moyen Atlas


Oriental

Ce proet concerne  communes rurales de la province


de Boulemane Son cot total estimé à  MDH est inancé
par un prêt du FIDA (%) par le Gouvernement Marocain
(%) et par les bénéiciaires (%) Le proet démarré en
 avec un délai d’exécution étalé sur  années comprend les
principales composantes suivantes :

• Le renforcement des capacités locales en matière de


programmation et de panification ;


94
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

• L’aménagement hydro-agricole et les infrastructures


socio-économiques concernant les périmètres d’irrigation
de petite et moyenne hydraulique (PMH) ;
• L’intensification et la diversification de la production
agricole ;
• L’appui aux services financiers de proximité et aux
micro-entreprises

Le taux d’avancement global des réalisations physiques


du proet in  est estimé à %
Les principales réalisations durant l'année  ont porté
sur :

- La poursuite de la réalisation des études concernent la


caractérisation de la situation de référence ; les filières
porteuses les écosystèmes sylvo-pastoraux et l’assistance
technique des travaux ;

- La poursuite de l’élaboration des Plans de Développement


de Douars (PDD) avec l’engagement de l’élaboration de
 PDD pour atteindre l’obectif de  PDD prévus par
le proet ;

- La réalisation des enquêtes anthropométriques et sur


l’accumulation de biens auprès de  ménages pour
alimenter le système de suivi-évaluation du proet ;

- L’achèvement des travaux de réhabilitation des ouvrages


et des réseaux d’irrigation concernant  périmètres
totalisant une supericie de  ha ainsi que la formation


95
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

de  associations des usagers des eaux agricoles


(AEA) ;

- L’engagement des travaux de correction de ravins (


m de gabion) pour la protection des périmètres ;

- L’acquisition de  têtes ovines et de  ruches pour la


promotion de la micro-entreprise dans le domaine de
l'élevage

e) Projet de Développement Agricole Intégré dʼOuijjane


dans la province de Tiznit :

Le proet qui concerne une population de  agriculteurs


comprend des actions d’aménagement hydro-agricole
d’aménagement foncier et d’encadrement des bénéficiaires
pour l’intensification de la production agricole Le proet a été
lancé en  avec une durée d’exécution de  ans Son cot
global est de  millions de DH inancé en partie par un don
de la coopération belge (%) Le taux de réalisation physique
du proet à in  est estimé à %

Les principales réalisations en  ont concerné les


actions suivantes :

- La poursuite de l’étude d’aménagement hydro -agricole


du périmètre d’Assaka sur une supericie de  ha
irriguée par les eaux des crues et l’achèvement de l’étude
des sols et de l’inventaire des ressources en eaux de la
commune rurale de Ouiane ;


96
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

- Le lancement d’une étude socio-économique de la


commune d’Ouiane pour diagnostiquer la situation
initiale de la zone d’intervention du proet ;

- L’achèvement des travaux d’aménagement hydro-agricole


sur  ha la création de  points d’eau et le démarrage
des travaux d’aménagement de  autres puits ;

- La réalisation des travaux de sous-solage sur une


supericie de  ha et la plantation de  ha de cactus
pour la conservation des sols ;

- L’acquisition de  plants fruitiers au profit des


agriculteurs de la région ainsi que l’acquisition du petit
outillage pour permettre aux agriculteurs de pratiquer
des techniques culturales telles que la taille et le greffage

f) Projet de Développement Rural des zones


montagneuses de la province dʼErrachidia (PDRME) :

Le proet PDRME s’élève à  Millions de dirhams


dont % sont inancés par le FIDA % par le
gouvernement marocain et % par les bénéiciaires Il
concerne  communes rurales et une commune urbaine et
bénéficie à une population globale de l’ordre de 
habitants Le proet démarré en  avec un délai d’exécution
étalé sur  années a enregistré un taux de réalisation physique
estimé à % à in 


97
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

Au cours de l’année  le proet a connu la réalisation


des activités de préparation de son démarrage Selon les
composantes du proet les activités ont porté sur:

• Renforcement des capacités locales :

- Le recrutement de  animatrices et la formation de


l’ensemble des équipes du proet en approche participative
et élaboration des plans de développement des Ksours
(PDK) ;

- L’élaboration de  PDK dont  ont été validés par les


structures de gouvernance du proet ;

- La réalisation de l’étude sur la fonctionnalité des


organisations de base

• Protection des terres et des infrastructures

Le lancement de l’élaboration d’un plan d’aménagement


des bassins versants de Ghéris Ziz et Guir

• Diversification des revenus

L’engagement d’une étude sur la prospection et


l’identification des sites pour l’écotourisme et la finalisation
d’une convention de partenariat avec le Ministère du Tourisme
et de l’Artisanat dans ce cadre


98
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

2-3-2-3 Aménagement des parcours


a) Projets de mise en valeur des terrains de parcours

1. Programme de réhabilitation des parcours

Le programme de réhabilitation des parcours mis en


œuvre au titre de l’exercice  a concerné :
- La plantation d’arbustes fourragers (Atriplex et Cactus) sur
une supericie de  ha dans les provinces de Smara Tan
Tan Tiznit Agadir Chichaoua El Kelâa des Sraghna
Marrakech Safi Essaouira Khouribga Taza Sefrou ;
- La création l’aménagement et l’équipement de  points
d’eau (puits citernes enterrées équipement en matériel de
pompage) destinés à l’abreuvement du cheptel situé dans
des milieux arides et semi-arides relevant des zones d’action
de  DPA et ORMVA

2. Projet de développement des parcours et de lʼélevage dans


lʼOriental, phase II

Les principales réalisations du proet en  ont porté


sur :
- L’achèvement de la mise en place du centre de
documentation de l’Oriental (CDO) ;
- La formation de  bénéiciaires parmi les membres des
coopératives les eunes ruraux et les gardiens des points
d’eau ;

99 
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

- La réalisation des travaux de préparation du sol sur


 ha et des travaux de lutte contre l’ensablement sur
 ha ;
- L’achèvement de l’équipement du point d’eau Maader El
Khorchef

3. Projet de développement rural de Taourirt–Tafoughalt


(PDRTT)

Les principales réalisations dans le cadre de ce proet


durant l’année  ont concerné:
- La fourniture de  plants d’Atriplex nummularia
- L’achèvement des travaux de préparation du sol en dur
( m de murette et  m en gabion)
- La réalisation de  retenues d’eau
- Le semis de plantes pastorales sur  ha
- L’équipement de l’unité de fromagerie à Tafoughalt
- La distribution de  ruches pleines au proit de 
coopératives apicoles

b) Conservation de la biodiversité par la transhumance


sur le Haut Atlas dʼOuarzazate

Le proet “transhumance et biodiversité” démarré en


 avec une durée de réalisation étalée sur  années couvre
une zone d’environ un million d’hectares située sur le Haut
Atlas d’Ouarzazate et bénéficie à une population de 
habitants La zone est très riche en biodiversité ( espèces
endémiques avec la présence de % des vertébrés présents au


100
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

Maroc) mais souffre d’une grande dégradation par la


désertification
L’obectif du proet financé avec l’appui du FEM et du
PD est la conservation de la biodiversité par l’utilisation
rationnelle des terres et la relance de la transhumance
Les principales réalisations au titre de l’exercice 
sont les suivantes :

• Etudes

- Achèvement et validation de l’étude nationale de la


transhumance ;
- Achèvement et validation de la démarche méthodologique
de l’étude nationale comparative des cots économiques
et écologiques de la transhumance par rapport aux autres
options d’utilisation des terres ;
- Production du rapport final de l’étude : Apport de la
télédétection et des systèmes d’informations
géographiques dans l’étude de mise en culture des
terrains de parcours de la zone du proet ;
- Poursuite de l’étude sur la commercialisation des
produits de terroirs

• Mesures dʼappui à lʼélevage pastoral et à la relance de la


transhumance

- La Création de  organisations pastorales des Ait Atta Ait


mraou et Ait Ougrour ainsi que la Constitution du Comité
de gestion du territoire des Ait sedrat (CGT) ;

101
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

- Poursuite de l’appui du proet en matière de


fonctionnement des fonds renouvelables pour le
financement d’activités liées à l’élevage transhumant (
dossiers de crédits octroyés) ;
- La diffusion du manuel pastoral et des cassettes audio sur
la problématique de la conservation de la biodiversité lors
des formations des bergers et des transhumants ;
- La création de  fonds renouvelables au profit des
femmes relevant d’une dizaine d’associations de
développement pour le financement des AGRs au niveau
des M’goun et des Ait zekri ;
- Organisation d’une campagne de sensibilisation sur la
problématique du bois de feu au proit de  douars des
Ait zekri et M’goun ;
- L’aménagement de  points d’eau

• Ecotourisme

- Organisation d’une session de formation sur


l’écotourisme au proit de  guides de montagne ;
- Multiplication et diffusion d’un topo-guide produit en
partenariat avec le centre méditerranéen pour
l’Environnement (CME) ;
- Organisation de deux ateliers portant sur l’élaboration et
l’opérationnalisation de la « charte de tourisme durable
des pays des transhumants »


102
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

IV-EVOLUTION DE LA PRODUCTION AGRICOLE


IV-1-PRODUCTION VEGETALE
4-1-1 Approvisionnement en facteurs de production

4-1-1-1 Semences et plants


.1.1.1.1 Semences céréalières

a) Disponibilités en semences

Les disponibilités de la campagne agricole - en


semences céréalières sont de  q en baisse de % par
rapport à la campagne - Cette baisse est la
conséquence de :

• la perte de la quasi-totalité du programme de


multiplication des semences en bour en raison de la
sécheresse ;
• la flambée des prix du marché des céréales au cours de la
période de récolte qui n’a pas permis aux sociétés
grainières d’acquérir des quantités suffisantes en « bon a
semer » et en semences certifiées ;
• les faibles disponibilités sur le marché mondial en
semences certifiées des variétés inscrites sur le catalogue
officiel

Les quantités disponibles ventilées par espèce se sont


présentées comme suit :

• Blé Dur :  q soit %


• Blé Tendre :  q soit %
• Orge :  q soit %


103
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

Grâce aux efforts entrepris par les opérateurs privés et


l’Etat pour contribuer à l’approvisionnement normal du
marché la campagne agricole - a connu un
approvisionnement régulier du marché en intrants agricoles

EVOLUTION DES DISPONIBILITES EN SEMENCES


CEREALIERES
1 100 000
1 000 000

900 000
800 000
700 000
Quintaux

600 000
500 000
400 000

300 000
200 000

100 000
0
2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Blé dur Blé tendre Orge Total

b) Prix des semences

Les prix des semences céréalières certiiées catégorie R


ont continué à bénéficier de la subvention de l’Etat qui a
enregistré une augmentation de % par rapport à la campagne
précédente soit  DH par quintal pour toutes espèces
confondues Cependant les prix de vente aux agriculteurs ont
augmenté par rapport à la campagne précédente de % pour le
blé dur ( DH) et le blé tendre ( DH) et % pour l’orge


104
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

( DH) Ces augmentations de prix sont attribuées au fait que


la SOACOS a procédé très tôt à l’achat de la production auprès
des agriculteurs (fin mai) période ayant été caractérisée par des
cours mondiaux très élevés ce qui s’est répercuté sur les prix
d’achat à l’échelle nationale

Le stockage des semences sélectionnées par les sociétés


de commercialisation agréées par l’Etat a continué de bénéficier
en - de la prime mensuelle de cinq Dirhams par
quintal stocké durant les neuf mois de la campagne dans la
limite d’un volume maximum de  q répartis entre les
sociétés au prorata du volume commercialisé

c) Ventes des semences

La campagne agricole - a été caractérisée par


une forte demande sur les semences certifiées en raison du
soutien accordé par l’Etat aux semences céréalières durant
cette campagne ( DH/q) qui a permis de réduire
significativement le différentiel du prix entre les semences
certifiées et les semences communes Toutefois les faibles
disponibilités aussi bien sur le plan national qu’international
ont limité les ventes de semences à  quintaux
enregistrant une diminution de  % par rapport à la campagne
précédente Les quantités vendues se répartissent selon les
espèces céréalières en  q de blé dur (%)  q
de blé tendre (%) et  q d’orge (%)

105

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

La réintroduction de la subvention des prix de semences


céréalières sélectionnées en - expliquerait
l’accroissement des quantités vendues de semences
sélectionnées constaté depuis cette campagne Cependant la
succession des sécheresses régionales ou quasi nationale est à
l’origine de l’irrégularité de la demande et de l’instabilité des
disponibilités nationales Cette situation a été rendue encore
plus compliquée par la crise alimentaire de  et ses
conséquences sur les cours internationaux qui ont perduré en


Le taux de réalisation actuelle de l’obectif fixé dans le


Plan national semencier ( millions de quintaux) est de %
contre % en -

EVOLUTION DES DISPONIBILITES, DES VENTES ET DES PRIX


DES SEMENCES CEREALIERES
1 100 500

1 000 450

900 400

800 350
Milliers de quintaux

700 300
DH/quintal

600 250

500 200

400 150

300 100

200 50

100 0
2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Disponibilités de semences céréalières Ventes de semences céréalières


Prix des semences de blé tendre (DH/q) Prix des semences de blé dur (DH/q)
Prix des semences d'orge (DH/q)


106
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

4.1.1.1.2. Semences des légumineuses alimentaires

a) Disponibilités et ventes de semences certifiées


La Société ationale de Commercialisation de Semences
(SOACOS) principale dépositaire des semences certifiées des
légumineuses alimentaires disposait au démarrage de la
campagne agricole - de  quintaux de semences
certifiées de lentilles de fèves et de pois chiche contre 
quintaux en - soit une baisse de  % Cette baisse est
expliquée par le taux de refus élevé enregistré au niveau du
programme national de multiplication de semences notamment
pour la fève et la lentille Cette situation a amené la société
SOACOS à recourir à l’importation pour la première fois des
semences de petit pois ( q)

Les ventes en semences de la campagne - ont


porté sur  quintaux soit % du disponible et sont en
baisse de  % par rapport aux ventes réalisées la campagne
précédente ( q)

EVOLUTION DES DISPONIBILITES ET DES VENTES DE


SEMENCES DE LEGUMINEUSES ALIMENTAIRES
6000
5500
5000
4500
4000
3500
Quintaux

3000
2500
2000
1500
1000
500
0
2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Disponibilités (q) Ventes de semences (q)


107
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

b) Prix des semences certifiées

Pendant la campagne agricole - les prix des


semences de légumineuses alimentaires certiiées catégorie R
sont restés au même niveau que les prix de la campagne
précédente pour les lentilles les fèves et les pois chiches

Il y a lieu de noter que les prix des semences certifiées de


légumineuses alimentaires sont libres et sont arrêtés en début
de chaque campagne selon les disponibilités et la demande pour
ces semences

EVOLUTION DES PRIX DES SEMENCES


DES LEGUMINEUSES ALIMENTAIRES
950

900

850

800
Dirhams/Quintal

750

700

650

600

550

500

450
2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Lentille Fève Pois chiche

1.1.1.3 Semences fourragères

a) Disponibilités et ventes de semences certifiées

En - les disponibilités en semences certiiées


fourragères commercialisées principalement par la SOACOS

108

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

ont atteint  q représentant une légère hausse de % par


rapport aux disponibilités de la campagne précédente
( q)

Les ventes ont porté sur  q soit % du disponible


et sont en hausse de  % par rapport aux ventes réalisées la
campagne précédente ( q) en raison de la sécheresse qui a
affecté le niveau de la production de semence commune chez
certains agriculteurs qu’ils utilisent pour satisfaire leurs
besoins d’ensemencement

EVOLUTION DES DISPONIBILITES ET DES VENTES DE


SEMENCES FOURRAGERES
19000
18000
17000
16000
15000
14000
13000
Quintaux

12000
11000
10000
9000
8000
7000
6000
5000
2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Disponibilités en semences fourragères (q)


Ventes de semences fourragères (q)

b) Prix des semences certifiées

Les prix des semences fourragères certiiées catégorie R


appliqués lors de la campagne agricole / et comparés


109
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

avec ceux de la campagne précédente ont enregistré une hausse


de % % et % respectivement pour l’avoine la vesce et le
triticale celui de la féverole est en revanche resté stable

La sécheresse qui a sévi durant la campagne - est


à l’origine de la hausse des prix enregistrée en - du fait
de l’indisponibilité de la semence commune conservée
généralement par les agriculteurs après les bonnes campagnes
agricoles

4.1.1.1.4. Semences de pomme de terre

Les réalisations en matière d’importation en semences de


pomme de terre au titre de la campagne - ont atteint
 tonnes

Les prix de vente aux producteurs ont été de l’ordre de


 DH/kg pour les variétés rouges telles que Désirée Kondor
et Kuroda et ont oscillé entre  et  DH/kg pour les
variétés blanches comme Spunta Liseta Mondial et Aladin Les
prix ont connu une augmentation de près de % par rapport à
ceux de la campagne précédente en raison des disponibilités
limitées de semences à l’échelle internationale et de la forte
demande en cet intrant par les autres pays producteurs de
pomme de terre

Les besoins globaux en semences de pomme de terre


pour la campagne - ont été de l’ordre de  t
du même niveau que la campagne précédente Près de % des

110
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

besoins sont satisfaits à partir des semences communes


produites localement

EVOLUTION DES IMPORTATIONS DE SEMENCES DE


POMMES DE TERRE (En tonnes)

45000
43100
42000
40600

36800

2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

4.1.1.1.5. Plants

Dans le cadre du programme d’approvisionnement des


agriculteurs en plants fruitiers subventionnés à % en vue de
la création de vergers les réalisations au titre de la campagne
- ont porté sur la distribution de  millions de
plants fruitiers dont  millions de plants certifiés d’olivier
  plants certiiés d’amandier   plants communs
de iguier et   plants communs de cerisier

Les prix unitaires moyens ont été de  DH/plant pour


l’olivier;  DH/plant pour l’amandier;  DH/plant pour le
figuier et  DH/plant pour le grenadier

111
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

Pour satisfaire la demande en plants des petits


agriculteurs situés dans des zones marginales non éligibles à la
prime à l’investissement prés de  plants d’olivier ont
été distribués gratuitement aux agriculteurs intéressés

Dans les zones oasiennes le programme de plantation a


porté sur la distribution gratuite de  vitro plants
répondant aux caractéristiques techniques exigées

4.1.1.2. Engrais

4.1.1.2.1 Approvisionnement et ventes

Les ventes globales d’engrais au titre de la campagne


agricole - ont atteint  tonnes dont 
tonnes d’engrais de fond et  tonnes d’engrais de
couverture marquant une légère baisse de % par rapport à la
campagne précédente ( t)

Après une relative stabilisation des volumes d’engrais


vendus autour de  tonnes par campagne durant la
période -/- un recul des volumes vendus a
marqué les deux campagnes agricoles - et -
attribué essentiellement à la sécheresse et à l’augmentation des
cours mondiaux des matières premières


112
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

EVOLUTION DES VENTES D'ENGRAIS


1 100

1 000

900
Milliers de tonnes

800

700

600

500

400

300
2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Engrais de fond Engrais de couverture Total

4.1.1.2.2. Prix

Après les augmentations qu’ont connu les prix des engrais


durant les campagnes agricoles précédentes suite à
l’augmentation des prix des matières premières des engrais
produits localement et l’augmentation des cours mondiaux des
engrais importés les prix ont poursuivi leurs hausses en -
 aussi bien pour les engrais de fond que pour les engrais de
couverture

Les variations par rapport à la campagne agricole


précédente ont été de % pour le -- et le DAP % pour
le TSP et % pour l’ASP Le Sulfate d’Ammoniaque
l’Ammonitrate et l’rée ont vu leurs prix croître respectivement
de % % et %

113

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

EVOLUTION DES PRIX DES ENGRAIS


550

500

450

400
Dirhams/Quintal

350

300

250

200

150

100
2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

14-28-14 (DH/q) ASP 19-38-0 (DH/q) TSP 45% (DH/q)


Urée 46% (DH/q) Sulf. Amm 21% (DH/q)

4-1-2 Céréales

4.1.2.1 Céréales d'automne

4.1.2.1.1 Superficies semées

La superficie totale semée en - pour les trois


principales céréales d’automne (blé tendre blé dur et orge) a
atteint  millions d’hectares soit une hausse de près de %
par rapport à la campagne précédente et une légère baisse de
% par rapport à la moyenne de la période - Cette
superficie se répartit par espèce comme suit:

114

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

• Blé dur:  million ha (% de la supericie totale semée en


céréales d’automne) soit une hausse de % par rapport à la
campagne précédente et une baisse de % par rapport à la
moyenne de la période précitée ;

• Blé tendre:  millions ha (% de la superficie totale semée


en céréales d’automne) soit une hausse de % par rapport à la
campagne précédente et de % par rapport à la moyenne de la
période considérée ;

• Orge:  millions ha (% de la supericie totale semée en


céréales d’automne) soit une hausse de % par rapport à la
campagne précédente et presque le même niveau que celui de la
moyenne de la période précitée

La superficie totale emblavée annuellement en céréales


d’automne est relativement stable autour d’une moyenne de 
millions d’hectares Elle et se situe dans une fourchette allant de
 millions d’hectares en année défavorable (campagne -
 marquée par une sévère sécheresse) et  millions
d’hectares en année favorable (campagnes - et -
) Elle est dépendante de la spatialité et de la temporalité
de la pluie enregistrée durant la saison d’automne et plus
particulièrement les mois de novembre et décembre durant
lesquels sont effectués les labours et les semis Aussi est-elle
relativement indépendante de la pluviométrie moyenne
annuelle nationale comme l’illustre le graphique ci-après

115

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE EMBLAVEE EN CEREALES


D'AUTOMNE ET DE LA PLUVIOMETRIE MOYENNE ANNUELLE
NATIONALE
5,50 450

5,00 400

4,50 350
Millions d'hectares

Millimetres
4,00 300

3,50 250

3,00 200

2,50 150

2,00 100
2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Superficie totale emblavée en céréales d'automne


Pluviomètrie moyenne annuelle nationale (mm) [Axe Y à droite]

EVOLUTION DE LA CONTRIBUTION DES TROIS CEREALES


D'AUTOMNE DANS LA SUPERFICIE TOTALE EMBLAVEE
(Millions d'hectares)
5,50

5,00

4,50
2,30 2,20
2,30
4,00 2,20
2,20
2,00
3,50 2,00

3,00

2,50 1,10 1,10


1,10 1,00 0,90
0,88 0,80
2,00

1,50 1,90 2,00 1,90 2,00 1,90


1,75 1,70
1,00
2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Blé tendre Blé dur Orge

4.1.2.1.2 Productions

La production des céréales d’automne a atteint près de 


millions de quintaux marquant une hausse de % par
rapport à la production de la campagne précédente et une
116

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

baisse de % par rapport à la moyenne des cinq dernières


campagnes Cette production se répartit par espèce comme
suit :

• Blé dur :  millions quintaux (% de la production


totale en céréales d’automne) soit une hausse de % par
rapport à la campagne précédente et une baisse de % par
rapport à la moyenne de la période - ;
• Blé tendre :  millions quintaux (% de la production
totale en céréales d’automne) soit une hausse de % par
rapport à la campagne précédente et une baisse de % par
rapport à la moyenne de la période - ;
• Orge:  millions quintaux (% de la production
totale en céréales d’automne) soit une hausse de % par
rapport à la campagne précédente et une baisse de % par
rapport à la moyenne de la période -

A l’exception des provinces situées au sud de l’oued Oum


E'rbia qui ont été les plus touchées par le déficit hydrique et qui
ont enregistré une baisse de  % par rapport à la moyenne des
cinq dernières campagnes toutes les zones agricoles ont
bénéficié d’une production largement bien au dessus de la
production moyenne des cinq précédentes campagnes
agricoles


117
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

EVOLUTION DE LA PRODUCTION DES CEREALES D'AUTOMNE


100,00

90,00

80,00

70,00
Millions de quintaux

60,00

50,00

40,00

30,00

20,00

10,00

0,00
2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Blé tendre Blé dur Orge Production totale

Malgré le déicit pluviométrique d’environ %


comparativement à la normale ayant caractérisé la campagne
agricole - la bonne répartition temporelle des pluies
a permis d'enregistrer des résultats assez bons dans la plupart
des régions agricoles

En effet contrairement à la superficie emblavée en début


de campagne qui dépend essentiellement de la précocité des
pluies la production des céréales d’automne est dépendante du
cumul pluviométrique recueilli du er septembre au  mai
(Voir graphique ci-après) de la spatialité et de la temporalité de
la pluviométrie tout au long du cycle végétatif La pluie du
printemps est particulièrement essentielle dans la formation
des grains

118

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

EVOLUTION DE LA PRODUCTION CEREALIERE D'AUTOMNE ET


DE LA PLUVIOMETRIE ANNUELLE MOYENNE NATIONALE
100,00 450
90,00 425
80,00 400
70,00 375
Millions d'hectares

60,00 350

Millimetres
50,00 325
40,00 300
30,00 275
20,00 250
10,00 225
0,00 200
2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Production totale des céréales d'automne


Pluviométrie annuelle moyenne nationale (mm) [Axe Y à droite]

4.1.2.1.3. Rendements

Au terme de la récolte céréalière d’automne de la


campagne agricole - le rendement moyen à l’hectare
s’est établi à  q/ha représentant presque le double de celui
enregistré lors de la campagne précédente ( q/ha) et
marquant une baisse de % par rapport à la moyenne de la
période - C’est au niveau du blé tendre et de l’orge
que les baisses des rendements moyens ont été les plus bas
avec -% pour le blé tendre ( q/ha) et -% pour l’orge (
q/ha)


119
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

4.1.2.2 Céréales de printemps

4.1.2.2.1. Maïs

La superficie consacrée à la culture du maïs en -


a atteint  ha Elle a baissé de près de % par rapport à
la surface de la campagne précédente ( ha) et de %
par rapport à la supericie moyenne de la période -
estimée à  ha Le déficit pluviométrique qui a
caractérisé les deux campagnes agricoles - et -
 notamment au niveau de la période d’installation des
cultures printanières est à l’origine de la baisse des superficies
emblavées en maïs

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE EMBLAVEE EN MAÏS


275,00 450

250,00 400

225,00 350
M illiers d'hectares

Millimètres

200,00 300

175,00 250

150,00 200

125,00 150

100,00 100
2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08
Superficie (1000 ha)
Pluviométrie annuelle moyenne nationale (mm) [Axe Y à droite]


120
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

La production de maïs est estimée à  millions de


quintaux avec un rendement moyen de  q/ha marquant une
hausse de % par rapport à la campagne précédente
( q) et une baisse de % par rapport à la moyenne de
la période - ( millions de quintaux)

La production de maïs est fortement tributaire de la pluie


printanière et particulièrement de la régularité de sa
temporalité saisonnière Ceci explique la grande instabilité de la
production de maïs d’une campagne sur l’autre comme l’illustre
le graphique ci-après et ce bien que la superficie emblavée
n’ait pas connu une variation dans les mêmes proportions

EVOLUTION DE LA PRODUCTION DE MAÏS ET DE LA


PLUVIOMETRIE
3,50 450

3,00 400

2,50 350
Millions de quintaux

Millimètres

2,00 300

1,50 250

1,00 200

0,50 150

0,00 100
2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Production (Millions quintaux)


Pluviométrie annuelle moyenne nationale (mm) [Axe Y à droite]


121
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

4.1.2.2.2. Riz

La riziculture en - pratiquée sous irrigation


dans le périmètre irrigué du Gharb a porté sur une surface de
 ha en hausse de près de % par rapport à la superficie
de la campagne précédente et de % par rapport à la moyenne
des cinq dernières campagnes agricoles -/-
 Cette nette progression est attribuée à la flambée du prix
du riz sur le marché international à la suite de l’accroissement
de la demande sur le riz après la crise alimentaire mondiale de

La production nette de riz paddy est évaluée à près de
 q Elle a enregistré une augmentation de  % par
rapport à la production de - ( q) et  % par
rapport à la production moyenne des cinq campagnes agricoles
-/- (q) Le rendement moyen du riz
est estimé à près de  q/ha en hausse de  quintaux par
rapport à celui de la campagne précédente

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE ET DE LA PRODUCTION


DU RIZ PADDY
7500 650
7000 600
6500 550
6000 500
5500 450
Milliers quintaux

5000 400
Hectares

4500 350
4000 300
3500 250
3000 200
2500 150
2000 100
1500 50
1000 0
2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Superficie (ha)
Production de riz paddy (Milliers q) [axe Y à droite]

122 
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

4.1.2.3 Commercialisation des céréales

4.1.2.3.1 Commerce intérieur

a) ollecte des céréales.

Suite à l’augmentation du niveau de la production


nationale notamment celle du blé tendre qui a plus que doublé
la collecte des céréales durant la campagne commerciale allant
de uin  à mai  a atteint  millions de quintaux soit
une hausse de % comparativement à la récolte de l’année
 dont la campagne agricole - avait souffert d’une
sévère sècheresse

Le blé tendre a continué de constituer la principale


céréale collectée par les organismes stockeurs agréés (les
coopératives et les minoteries industrielles) Environ la moitié
de la récolte de blé tendre de l’année  a transité par les
opérateurs agréés par l’Office ational Interprofessionnel des
Céréales et Légumineuses (OICL)
Tableau  : SITUATION DE LA COLLECTE DES CEREALES PRINCIPALES
PAR LES OPERATEURS AGREES PAR L’ONICL EN  QUINTAUX

ommercialisation Tau de collecte (en %)


Récolte Récolte Récolte Récolte
éréale
   
Blé tendre    
Blé dur    
Orge    
Maïs    
Total    
Source : OICL

123

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

Par intervenant les commerçants céréaliers agréés ont


réalisé les deux tiers de la collecte des céréales principales Les
utilisateurs industriels sont intervenus dans la collecte de
céréales à hauteur de % La part des coopératives céréalières
dans la collecte n’a été que de %

Sur le plan régional les régions de Fès boulomane Gharb


Chrarda Beni Hssen Meknès-Tafilalt et Tanger Tetouan ont
réalisé à elles seules plus des trois quarts de la collecte

b) ours des céréales

Suite au repli des cours mondiaux des céréales après la


lambé de  les cours nationaux des céréales ont retrouvé
leur niveau normal Le tableau suivant compare les cours
moyens annuels des différentes céréales au niveau national

Tableau  : COURS MOYENS DES CEREALES AU NIVEAU DES SOUKS


ET HALLES AUX GRAINS EN DH/QUINTAL

ampagne ampagne Variations


- - (%)

Blé tendre   -


Blé dur   -
Orge   -
maïs   
Source : OICL

L’évolution des cours moyens des céréales durant la


campagne de commercialisation - a reflété le repli
des cours mondiaux En effet les cours du blé tendre sont

124

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

passés de  DH par quintal en début de campagne à  DH


par quintal à la fin de mai 

4.1.2.3.3 Importations

L’amélioration du niveau de production des céréales en


 a eu pour conséquence la diminution des importations
particulièrement celles des blés Les importations réalisées
durant la campagne - se sont élevées à près de 
millions de quintaux en diminution de % par rapport à la
campagne précédente La plus forte baisse a concerné le blé dur
avec -%
Tableau  : IMPORTATIONS DES CEREALES PAR CAMPAGNE COMMERCIALE
EN  QUINTAUX
Réalisations Réalisations Variation
- -
Blé tendre   -%
Blé dur   -%
Orge   -%
Maïs   -%
Total . . -%
Source : OICL

Compte tenu de la flambée des cours mondiaux le


Gouvernement avait décidé de suspendre les droits de douanes
sur les céréales pour maintenir les prix intérieurs à un niveau
accessible aux consommateurs marocains Les importations
dans le cadre des contingents Européens et Américains prévus
dans les accords avec ces partenaires habituellement par voie
d’appels d’offres n’ont pas été réalisées


125
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

4.1.3 Légumineuses alimentaires

4.1.3.1 Superficies

Les emblavements en légumineuses alimentaires au titre


de la campagne agricole - ont atteint  ha soit
un léger accroissement de % par rapport aux emblavements
moyens des cinq campagnes agricoles -/-
( ha) et  ha de plus que la superficie réservée aux
légumineuses durant la campagne précédente
La fève demeure la légumineuse la plus cultivée avec
% de la superficie totale Sa superficie a enregistré la plus
forte hausse estimée à % par rapport à la campagne agricole
-

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE EMBLAVEE


EN LEGUMINEUSES
400 450

375 400

350 350
M illiers d'hectares

325 300
M illimètres

300 250

275 200

250 150

225 100

200 50
2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Superficie (1000 ha)


Pluviométrie annuelle moyenne nationale (mm) [Axe Y à droite]

126

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

4.1.3.2. Productions

En - la production totale des légumineuses


alimentaires a atteint  quintaux représentant une
augmentation de % par rapport à la production de la
campagne agricole - et une baisse de  % par
rapport à la production moyenne de la période -
/- Par espèce les hausses par rapport aux
résultats de la campagne dernière ont oscillé entre % pour
les pois chiches et % pour la fève dont la production (
millions de quintaux) a représenté plus que la moitié de la
production totale des légumineuses alimentaires

EVOLUTION DE LA PRODUCTION DES


LEGUMINEUSES ALIMENTAIRES
3500 450

3000 400
Milliers de Quintaux

2500 350
Millimètres

2000 300

1500 250

1000 200

500 150

0 100
2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Production (1000 q)
Pluviométrie annuelle moyenne nationale (mm) [Axe Y à droite]


127
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

4.1.3.3. Rendements

Le rendement des légumineuses alimentaires en sec


durant la campagne agricole - est estimé à  q/ha
Il a augmenté de % par rapport à celui de la campagne
précédente mais il a baissé de  % par rapport au rendement
moyen des cinq campagnes agricoles -/-
La hausse a concerné principalement le rendement de la culture
de fève qui s’est accru de %

4.1.3.4 Commercialisation des légumineuses

Durant la campagne de commercialisation - la


fève et le pois chiche ont continué de prédominer dans le
volume global de légumineuses commercialisé par les
opérateurs céréaliers agréés Ils ont représenté % du
tonnage total de légumineuses commercialisé

Tableau : COMMERCIALISATION DES LEGUMINEUSES ALIMENTAIRES


EN  QUINTAUX

Structure
Légumineuse - -
- (%)
Fève   %
Pois chiche   %
Pois rond   %
Lentilles   %
aricots   %
Total .  %
Source : OICL


128
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

Les prix moyens des légumineuses durant la campagne


de commercialisation - ont suivi une évolution
contrastée d’une légumineuse à l’autre En effet :

• La fève le pois chiche et les haricots dont la production


nationale constitue une composante principale de l’offre
ont vu leurs prix s’infléchir sur le marché local par
rapport à leurs niveaux de la campagne précédente A
titre d’exemple le prix moyen des pois chiche
légumineuse fortement consommée durant le mois de
ramadan a baissé de % en passant de  DH/q au
cours de la campagne précédente à  DH/q

• Les lentilles la première et principale légumineuse


importée ont vu leur prix moyen sur le marché local
affecté par le niveau relativement élevé sur le marché
mondial Son prix a atteint  DH/q soit près de %
d’augmentation comparativement au prix moyen de la
campagne précédente qui a été de  DH/q
Sur le plan des importations de légumineuses
alimentaires l’amélioration du niveau de la production de la
récolte  a eu pour effet une baisse du niveau des
importations comme le montre le tableau ci-après :
Tableau  : IMPORTATIONS DES LEGUMINEUSES
EN  QUINTAUX

Variations
Légumineuse - - Structure -
(%)
Lentilles   % -%
aricots   % -%
Pois cassés   % -%
Fèves -  % %
Total   % -%
Source : OICL


129
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

4.1.4 Cultures sucrières

4.1.4.1. Betterave à sucre

4.1.4.1.1 Superficies

Après le fort recul qu’a connu la superficie réservée à la


betterave sucrière en - (-% par rapport au record
de - avec  ha) la campagne agricole -
renoue progressivement avec l’accroissement des
emblavements en betterave à sucre avec une hausse la
supericie cultivée de % par rapport à - (Voir
graphique ci-après)

Sur un obectif de  ha à emblaver en betterave à


sucre à l’échelle nationale au titre de la campagne -
le programme réalisé a atteint  ha soit % de la
superficie prévue A l’échelle des différents périmètres les taux
de réalisation du programme les plus faibles ont été observés
au niveau du Tadla avec % et le Gharb avec % Dans les
périmètres du Loukkos des Doukkala et de la Moulouya les taux
de réalisation ont été respectivement de % % et %

La supericie récoltée a porté sur  ha soit % de


la superficie totale semée La superficie récoltée a marqué une
baisse de % par rapport à la moyenne des cinq dernières
campagnes ( ha) et une hausse de %par rapport à la
campagne -


130
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE SEMEE


EN BETTERAVE A SUCRE
70979

67190

59715 60360
58387
57423

50399 51217

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

4.1.4.1.2. Production

La production totale de la betterave à sucre réalisée au


titre de la campagne - a atteint  t soit le
même niveau que la production moyenne des cinq précédentes
campagnes agricoles -/- ( t) et
une hausse de % par rapport à la production moyenne de la
campagne écoulée ( t)

Au niveau régional et comparativement à la campagne


- l’augmentation de la production a été plus
importante au Gharb (%) et au Tadla (%) Cette
augmentation est due à la fois à l’augmentation des superficies
et des rendements

Le rendement moyen de la betterave a atteint au niveau


national  t/ha soit une hausse de % par rapport à celui de la

131

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

campagne précédente ( t/ha) tout en restant similaire au


niveau moyen des cinq dernières campagnes ( t/ha)

A l’échelle régionale le rendement moyen obtenu


comparé à la campagne précédente a connu une amélioration
dans le périmètre du Tadla ( t/ha contre  t/ha); Moulouya
( t/ha contre  t/ha) et Gharb ( t/ha contre  t/ha) et
une certaine stabilité dans les périmètres des Doukkala (
t/ha contre  t/ha) et Loukkous ( t/ha contre  t/ha)

D’une manière générale l’amélioration des conditions


climatiques notamment l’importance des pluies et leur bonne
distribution saisonnière a eu un impact positif sur le
rendement

Pour la région du Tadla la progression du rendement et


de la superficie récoltée sont la conséquence des activités
suivantes :

- Réalisation des semis précoces à partir de  septembre


 ;
- Réalisation des semis mécaniques sur  ha par des
sociétés de mécanisation créées grâce à
l’accompagnement de la sucrerie ;
- Introduction des semences du monogerme tolérant à la
rhizomanie sur une supericie de % ;

Pour la région du Gharb l’amélioration observée au


niveau des superficies récoltées ainsi qu’au niveau des
rendements est due principalement aux actions entreprises

132
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

dans le cadre du proet « IDIMAJE  » notamment celles


qui concernent la préparation du sol la mécanisation des semis
la lutte contre les parasites et la forte implication dans
l’irrigation

Le taux moyen de polarisation en sucre enregistré à


l’échelle nationale au titre de la campagne - a été de
% soit le même niveau que celui observé la campagne
précédente et du même ordre que la moyenne des cinq
dernières campagnes

Au niveau régional le niveau moyen de la polarisation en


sucre comparé à celui de la campagne précédente a connu une
amélioration dans le Tadla (% contre %) et Moulouya
(% contre %) et une baisse dans le Loukkos (%
contre %) et Gharb (% contre %)

EVOLUTION DE LA PRODUCTION DE BETTERAVE A SUCRE


(En milliers de tonnes)

3402
3285
3190
3106
2986
2926

2551
2468

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08


133
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

ENCADRE n°2

ACTIONS DE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE SUCRIERE


             
            

           


             


             

          


        
          

            

           


                
        





             

         


             
          


            
        



134
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

4.1.4.2. Canne à sucre

4.1.4.2.1. Superficies

Les nouvelles plantations de canne à sucre effectivement


réalisées durant la campagne agricole - (automne
 et printemps ) ont atteint  ha Ces réalisations
ont enregistré une baisse de % par rapport à la moyenne des
cinq dernières campagnes ( ha) et de % par rapport à
celles de la campagne précédente ( ha) Cette baisse a été
très importante au niveau du Loukkos o la superficie plantée
est passé  ha durant la campagne - à  ha en
-

La superficie de canne à sucre en place pour la campagne


- s’est élevée à  ha dont  ha au Gharb et
 ha au Loukkos enregistrant une légère baisse de % par
rapport à la campagne précédente ( ha) et une légère
augmentation par rapport à la moyenne des cinq dernières
campagnes ( ha)

La superficie récoltée constituée généralement des


cannes de repousses de  mois et des cannes vierges de  à
 mois s’est élevée au cours de la campagne - à
 ha en baisse de % par rapport aux réalisations de la
campagne écoulée ( ha) et de % par rapport à la
moyenne des cinq dernières campagnes ( ha) En effet la
campagne de la récolte de la canne a été perturbée par les
pluies enregistrées durant les mois d’avril et mai 
135

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE RECOLTEE


DE CANNE A SUCRE (Hectares)

17900
17580

14340
14010 13988
13600 13443 13384 13348

1999-00 2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

4.1.4.2.2. Production

La production usinée de cannes à sucre en -


estimée à  tonnes a légèrement régressé de % par
rapport à la production de la campagne agricole précédente
( t) Le rendement moyen a atteint  t/ha contre 
t/ha pour la moyenne des cinq dernières années et  t/ha
pour la campagne précédente La richesse en sucre s’est établie
à % marquant une légère diminution par rapport à la
campagne précédente (%)

Depuis le record de - ( t) la production


de canne à sucre s’est inscrite dans une tendance baissière en
rapport avec les réductions successives de la superficie emblavée


136
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

en canne due essentiellement à la dégradation de sa rentabilité


La relance de la production entamée en - par
l’augmentation de la superficie et donc une amélioration de la
production s’est essoufflée et la production a renoué avec les
baisses en - et - suite à la réduction des
superficies plantées

EVOLUTION DE LA PRODUCTION USINEE


DE CANNE A SUCRE (Milliers de tonnes)
1321

997
938 948 934
913
872

786

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

4.1.4.3. Production de sucre

Au terme de la campagne sucrière - la


production nationale est estimée à près de  t de sucre
exprimé en rafiné régie soit une hausse de % par rapport à
celle de la campagne - ( t) tout en
demeurant similaire à la moyenne des cinq dernières
campagnes ( t)


137
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

Les besoins intérieurs de consommation en sucre en


 estimés à  t ne sont couverts par la production
nationale qu’à hauteur de %

4.1.5 Oléagineux

4.1.5.1. Olivier

4.1.5.1.1 Superficie

La superficie oléicole au titre de la campagne -


est de l’ordre de  ha contre  ha la campagne
précédente soit une extension de prés de % Cet
accroissement est le résultat des plantations réalisées dans le
cadre de l’opération de distribution de plants subventionnées à
hauteur de  % ( ha) de la distribution gratuite des
plants au niveau des zones marginales et déshéritées
( ha) des programmes de plantation réalisés en
partenariat avec l’Agence du ord des Proets de Mise en
Valeur en Bour du proet MEDA des plantations financées par
l’IDH ( ha) des réalisations dans le cadre de la prime à
l’investissement ( ha) ainsi que les plantations effectuées
par les agriculteurs à leur propre initiative sans recours au
soutien de l’Etat dont l’étendue est estimée à près de  ha

La superficie oléicole a connu une progression constante


avec un rythme annuel de  ha entre - et -
 A partir de la campagne agricole - le rythme
annuel des plantations a connu une accélération avec  ha

138
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

plantés en - et  ha plantés en - La


supericie cumulée plantée en olivier entre  et  a
atteint  ha (Voir graphique ci-après)

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE OLEICOLE


(Milliers d'hectares)
650

620

600
590
580
570
560
550

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

4.1.5.1.2 Production d’olive

La production totale d’olives de la campagne agricole


- est estimée à  t soit une hausse de  % par
rapport à la campagne précédente ( t) et  % par
rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes
( t) Cette amélioration de la production s’explique
surtout par l’effet positif de l’alternance (année plus) qui a été
apparent particulièrement en zones irriguées La production
d’olive à tendance à s’accroitre en dépit du phénomène
d’alternance grâce à l’extension des superficies


139
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

PRODUCTION TOTALE D'OLIVE


(Milliers de tonnes)

1000

850

750 750

600

500
450
420

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

La production d’olives de table en - est de


 t enregistrant une augmentation de % par rapport à
la campagne - ( t) et de % par rapport à la
moyenne des cinq dernières campagnes ( t)

Les exportations d’olives de table en  se sont situées


autour de  t enregistrant ainsi des hausses respectives de
% par rapport à l’année  ( t) et de l’ordre de %
par rapport à la moyenne des cinq précédentes campagnes
agricoles ( t)

4.1.5.1.3 Production d’huile d’olive

La production d’huile d’olive a atteint  t en -


 soit un accroissement de % par rapport à la campagne
précédente ( t) et une augmentation de %

140

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

comparativement à la production moyenne des cinq dernières


campagnes ( t)

Concernant les exportations des huiles d’olive les


réalisations au titre de l’année  étaient de l’ordre de
 t soit une régression de  % par rapport à l’année 
( t) et de % par rapport à la moyenne de la période du
précédent quinquennat ( t)

EVOLUTION DE LA PRODUCTION D'HUILE


D'OLIVE (Milliers de tonnes)

100

85

75 75

60

50
45

35

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

4.1.5.2. Tournesol

4.1.5.2.1. Superficie

Les superficies cultivées en tournesol au titre de la


campagne - s’élèvent à  ha Elles sont en baisse

141
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

de % et % respectivement par rapport à la campagne


précédente ( ha) et de à la moyenne de la période
-/- ( ha) La baisse de superficie a
concerné l’ensemble des régions qui cultivent habituellement le
tournesol notamment le Gharb la région agricole de Méknès et
le Loukkos
La superficie du tournesol s’inscrit dans une tendance
baissière depuis - (voir graphique ci-après) Elle
dépend du facteur climatique et des incitations accordées au
niveau du prix de cession aux usines de transformation qui est
fonction du prix sur le marché international Le facteur
climatique est décisif dans la mesure o il s’agit d’une culture de
printemps qui se pratique essentiellement en zone d’agriculture
pluviale et qui subit l’effet de la priorité accordée aux céréales
d’automne par les agriculteurs notamment quand les
conditions climatiques sont favorables aux cultures d’automne

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE CULTIVEE EN TOURNESOL


(Milliers d'hectares)

110,0

64,0
61,6
53,0
47,3
38,7
29,0
25,5

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08


142
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

4.1.5.2.2. Production de graines

Pour la campagne agricole - la production a été


estimée à  tonnes dont  tonnes ont été collectées
La production collectée a connu une baisse de % par rapport
à la campagne - ( t) et de % par rapport à
la moyenne de la période --- ( t)

Vue la faiblesse de la production et la flambée des cours


mondiaux des graines de tournesol Lesieur-cristal a pris à sa
charge l’opération de collecte de tournesol et a établi des
contrats avec des opérateurs privées (CAM CAM Collecteur
privé) moyennant un prix de cession du tournesol rendu usine
de  DH/t dont  DH/t comme prix payé à l’agriculteur

La baisse de la production est attribuée essentiellement à


la forte réduction des superficies cultivées en tournesol dans
l’ensemble des régions Le rendement calculé sur la base de la
production estimée est de l’ordre de  q/ha

EVOLUTION DE LA PRODUCTION COLLECTEE


DE GRAINE DE TOURNESOL (Milliers de tonnes)

55,6

35,0

26,8

18,2
16,4 13,1

10,0
8,3

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08


143
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

4.1.5.2.3. Production dʼhuile de graine de tournesol locale

La production d’huiles issues de la production locale de


graines de tournesol est en nette régression en rapport avec la
baisse constante des superficies cultivées et de la faiblesse de la
collecte très concurrencée par les importations La production
d’huile de graines de tournesol locales à l’issue de la campagne
- est de l’ordre de  t contre  t en -
 et une moyenne de  t pour la période -
/- Cette production représente près de % des
besoins intérieurs de consommation estimés à  t

4.1.5.2.4 Production totale dʼhuile dʼorigine locale

Compte tenu de la production d'huile d'olive estimée à


 t la production globale d’huile de la campagne -
est évaluée à  t Elle a augmenté de % par rapport à la
production de la campagne précédente ( t) grâce à
l’accroissement de la production d’huile d’olive Le taux de
couverture des besoins du pays en huiles alimentaires estimés à
 t est de %



144
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

EVOLUTION DE LA PRODUCTION D'HUILE D'ORIGINE LOCALE ET


DU TAUX DE COUVERTURE DES BESOINS DE CONSOMMATION
(huile d'olive+ huile de tournesol)
120,00 30,0%
110,00
100,00 25,0%
90,00
80,00 20,0%
Milliers de tonnes

70,00
60,00 15,0%
50,00
40,00 10,0%
30,00
20,00 5,0%
10,00
0,00 0,0%
2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Production totale d'huile


Taux de couverture des besoins (Axe Y à droite)

4.1.6 Cultures maraîchères

En - les cultures maraîchères ont concerné une


supericie de  ha toutes espèces confondues Cette
supericie est en hausse de % par rapport à celle de la
campagne précédente ( ha) tout en restant inférieure
de % par rapport à la supericie moyenne réservée aux
cultures maraîchères durant la période -
( ha)

La production globale des cultures maraîchères s’est


élevée en - à  millions de tonnes soit le même
niveau que celui réalisé la campagne précédente et en

145

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

augmentation de % par rapport à la production moyenne de la


période - ( millions de tonnes)

Cette hausse de superficie est due essentiellement à


l’augmentation de la superficie en pomme de terre tomate et
oignon en raison des conditions climatiques favorables pendant
les périodes de mise en place et de développement végétatif de
ces cultures

Bien que la production maraîchère soit caractérisée par la


grande diversité des espèces qu’elle concerne près de % de
la production globale de la campagne - sont dominés
par trois espèces de grande consommation à savoir la pomme
de terre avec  t (%) la tomate avec  t
(%) et l’oignon avec  t (%)

La production maraîchère globale a progressé de près de


% entre - et - ( millions de tonnes
contre  millions de tonnes) bienque la superficie totale
réservée au maraîchage n’ait augmenté que de % sur la
même période ( ha en - contre  ha en
-) En effet la production rapportée à l’hectare est
passée de  t/ha en - à  t/ha en -
Ceci illustre l’évolution du niveau d’intensification de la culture
maraîchère notamment par le développement de l’usage des
semences sélectionnées et des traitements phytosanitaires


146
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE ET DE LA PRODUCTION


DES CULTURES MARAÎCHRES
800 30,0

700 28,0

600 26,0
Voir la lègende

Tonne/hectare
500 24,0

400 22,0

300 20,0

200 18,0

100 16,0

0 14,0
2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Superficie totale des cultures maraichères (x1000 ha)


Production totale des cultures maraîchères (x10000 T)
Production rapportée à l'hectare (T/ha) [Axe Y à droite]

4.1.6.1 Cultures maraîchères de primeurs

4.1.6.1.1 Superficie
Les cultures maraîchères de primeurs ont atteint une
supericie de  ha au cours de la campagne -
soit une progression de près de  % par rapport à la campagne
précédente ( ha) et de  % par rapport à la moyenne de
la période -/- ( ha)

La culture de tomate a porté sur une superficie globale de


 ha accusant une régression de % comparativement à la
campagne précédente ( ha) Cette régression n’a concerné
que la tomate de plein champ ( ha contre  ha en
-) et a concerné essentiellement les zones d’El Jadida


147
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

Casablanca et Rabat Salé En revanche la tomate sous serre a


conservé son niveau de la campagne - ( ha)

La superficie réservée à la pomme de terre au cours de


cette campagne s’élève à  ha soit une hausse de % par
rapport à la campagne précédente ( ha) A l’instar de la
campagne - qui avait connu une croissance de la
supericie de prés de % la progression de la supericie est
attribuée à la disponibilité des semences et aux pluies précoces
qui ont concerné la période de plantation de la pomme de terre
(mi-octobre à mi-novembre)

Les espaces consacrés aux légumes et fruits divers ont


poursuivi leur tendance à la hausse Les surfaces cultivées ont
atteint  ha au cours de la campagne - soit un
progrès de % par rapport à la campagne précédente
( ha) et une augmentation de % comparativement à la
superficie moyenne de légumes et fruits divers de la période
-/- ( ha) La plupart des espèces ont
contribué à cette extension en superficie Cependant la
courgette le haricot vert le fraisier le melon et le poivron
restent les principales cultures


148
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE DU MARAÎCHAGE


DE PRIMEUR (Milliers d'hectares)

32,0

30,0
29,5
28,5
27,5

25,5
24,5
24,0

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

4.1.6.1.2 Production

Avec une production de  millions de tonnes la


production globale des primeurs a augmenté de % en -
 par rapport à la production de la campagne -
( millions de tonnes) et de % par rapport à la
production moyenne de la période ---
( millions de tonnes)

La production de tomate a représenté % de la


production globale du maraîchage de primeur avec un tonnage
produit de  t dont % issues de tomate sous serre
Cependant elle n’a enregistré qu’une hausse de % par rapport

149

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

à la production de la campagne précédente en raison de la


régression de sa superficie Toutefois elle est demeurée
supérieure de % à la production moyenne des cinq
précédentes campagnes -/-

En ce qui concerne la pomme de terre la production a


enregistré une augmentation de % et % respectivement par
rapport à la campagne précédente ( t) et à la moyenne
de la période -/- ( t) Le rendement
moyen réalisé est de  t/ha soit le même niveau que la
campagne précédente

La production issue des légumes et fruits divers a connu


une hausse de % par rapport à la campagne dernière et de
% par rapport à moyenne du quinquennat - Les
principales espèces représentant plus des /ème de la
production des légumes et fruits divers sont le fraisier le
melon et la pastèque pour les fruits et le haricot vert le
poivron la courgette et le concombre pour les légumes

En termes d’évolution le maraîchage de primeur a connu


une expansion de sa production plus forte que celle constatée
au niveau de l’ensemble du maraîchage La production de ce
type de culture s’est accru de près de % entre - et
- contre seulement un accroissement de % de sa
superficie sur la même période La production rapportée à
l’hectare est passée de  t/ha en - à  t/ha en
-


150
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

EVOLUTION DE LA PRODUCTION DU MARAÎCHAGE


DE PRIMEUR
1800 55,0
1700
1600 50,0
1500
M illiers de tonnes

1400 45,0

Tonnes/hectare
1300
1200 40,0
1100
1000 35,0
900
800 30,0
700
600 25,0
2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08
Production du maraichage de primeur (x1000 T)
Production rapportée à l'hectare (T/ha) [Axe Y à droite]

4.1.6.1.3 Exportations

Avec un tonnage exporté de  t les produits


maraîchers de primeurs ont enregistré en - un
accroissement de % par rapport au niveau atteint en -
 ( t) et une progression de % par rapport au
volume moyen exporté durant les cinq campagnes -
/- ( t) Par destination l’nion
Européenne demeure le principal débouché avec  t
exportées soit % du total exporté

151

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

EVOLUTION DES EXPORTATIONS TOTALES


DE PRIMEURS (Tonnes)
767000

657000
574500

490705
538000

376470
397380

343640

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

a) Les eportations de tomate

Le volume exporté de tomate au cours de la campagne


- a atteint  t en hausse de % par rapport à
la campagne précédente ( t) La région du Souss Massa
est le principal fournisseur avec près de % du tonnage
exporté

Par destination les pays de l’nion Européenne (E)


constituent le principal débouché avec % des exportations de
tomates marocaines La France est la principale destination
avec % des exportations expédiées à l’E

152

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

A l’instar de la campagne - les exportations de


tomates sur l’E durant la période contingentaire allant du
mois d’octobre à mai se sont élevées à  t marquant un
dépassement de  t par rapport au contingent global
(maoré de %) de  t En dehors de l’nion Européenne
les principaux marchés sont par ordre d’importance la Russie et
la Suisse qui ont absorbé respectivement  t et  t

EVOLUTION DES EXPORTATIONS DE TOMATE


(Tonnes)

344000

294270

237000 238500
220580
204966
186785 186154

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

b) Les eportations de pomme de terre

Les exportations de pomme de terre ont connu un certain


redressement au cours de la campagne - en
atteignant près de  t soit des hausses de % et %
respectivement par rapport à la campagne dernière et à la


153
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

moyenne des cinq précédentes campagnes Ces exportations


sont destinées comme les années précédentes à l’nion
Européenne (E) à raison de % du tonnage global ( t)
Au sein de l’E la France constitue le principal marché avec
% des exportations suivie par les Pays Bas et l’Espagne avec
respectivement % et % La variété icola représente %
des exportations globales de pomme de terre Les % restants
sont représentées par d’autres variétés notamment Inova
Isabel Lady Christl Spunta et autres

EVOLUTION DES EXPORTATIONS


DE POMME DE TERRE (Tonnes)

58000

50608
47140
45000 44460
40970
38562

32500

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

c) Les eportations de légumes et fruits divers

En - le volume exporté en légumes et fruits


divers a atteint  t en progression de près de % par
rapport à la dernière campagne Ce segment poursuit sa
tendance continue à la hausse enregistrée depuis -

154
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

Les exportations de légumes et fruits divers ont cumulé un


accroissement de plus de % en passant de  t
exportées en - à  t en - soit une
progression moyenne annuelle de % d’une campagne sur
l’autre Ce constat traduit le potentiel et les atouts dont dispose
le Maroc pour ces espèces et les efforts continus déployés pour
leur mobilisation

Le haricot vert qui est le ème légume exporté après la


tomate a vu ses exportations poursuivre leur tendance
haussière pour atteindre au cours de la campagne -
près de  t soit une augmentation de % par rapport à
la campagne dernière ( t) Les autres principaux
légumes et fruits divers exportés sont la courgette ( t) le
melon ( t) la fraise ( t) et les poivrons-piments
( t)


155
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

EVOLUTION DES EXPORTATIONS DE LEGUMES


ET FRUITS DIVERS (Tonnes)

365000

318270
303500

256000

219517

170256

132942
109715

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

4.1.6.2 Cultures maraîchères de saison

4.1.6.2.1 Superficie

Au cours de la campagne - les cultures


maraîchères de saison ont occupé une superficie de  ha
soit une légère extension de  ha comparativement à la
campagne précédente mais en restant inférieure de % par
rapport à la moyenne de la période -/-
( ha) Plus de % de la supericie globale est consacrée
à la pomme de terre aux melons aux pastèques
auxlégumineuses en vert aux carottes aux navets aux oignons
et aux tomates
En raison de leur présence en zone d’agriculture pluviale
les superficies des cultures maraîchères de saison connaissent
des fluctuations d’une campagne agricole à l’autre en fonction

156

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

des conditions climatiques Toutefois la superficie totale n’est


amais descendue en dessous de  ha depuis la
campagne -

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE DES CULTURES


MARAÎCHERES DE SAISON (Hectares)

242000

232000 234000

222000
217200
214000 214000

201400

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

4.1.6.2.2 Production

La production maraîchère de saison pour la campagne


- a atteint  millions de tonnes accusant une
baisse de % par rapport à la campagne précédente
( millions de tonnes) et de % par rapport à la moyenne
enregistrée durant les cinq campagnes -/-

La baisse de production enregistrée est attribuée surtout


aux conditions climatiques défavorables ayant sévi durant le
développement végétatif de certaines cultures notamment
celles conduites en bour comme l’oignon dans les régions d’El
Haeb (dégâts de grêle) les cucurbitacées dans les régions de


157
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

Tadla et Beni Mellal (sécheresse en été) et les légumineuses en


vert au niveau des Doukkala et du Tadla

Malgré la fluctuation des superficies et son


retentissement sur la production totale la production
rapportée à l’hectare a connu une progression continue durant
les huit dernières campagnes agricoles Elle est passée de
 t/ha en - à  t/ha en - et  t/ha
en -

EVOLUTION DE LA PRODUCTION DE MARAÎCHAGE DE SAISON


6000 25,0

5500

5000 22,5
Milliers de Tonnes

4500

Tonnes /ha
4000 20,0

3500

3000 17,5

2500

2000 15,0
2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Production (x1000T)
Production rapportée à l'hectare (T/ha) [Axe Y à droite]

4.1.6.3 Cultures maraîchères destinées à la


transformation
La superficie occupée par les cultures maraîchères
destinées à l’agro-industrie est de l’ordre de  ha accusant
ainsi des baisses respectives de % et % par rapport à la
campagne dernière ( ha) et à la moyenne de la période

158
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

- ( ha) Les baisses successives de superficies


observées depuis - sont attribuées à la réduction du
nombre d’espèces concernées par la transformation

Les principales espèces concernées actuellement par la


transformation sont la tomate industrielle la niora et le
cornichon La production globale issue de ces cultures s’élève à
environ  t contre  t la campagne dernière et
 t réalisées au cours du quinquennat -/-


4.1.7 Arboriculture fruitière

4.1.7.1 Agrumes

4.1.7.1.1 Superficie
Le secteur des agrumes occupe une superficie de l’ordre
de  ha répartit selon les régions comme suit : % au
niveau du Souss-Massa % au Gharb-Loukkos % dans la
Moulouya % dans le Tadla % au Haouz

En termes d’évolution de la superficie plantée en


agrumes une accélération de son rythme de progression a été
enregistrée à partir de la campagne agricole - Il est
passé d’une moyenne annuelle de % entre - et
- à % entre - et - Ceci traduit le
résultat de l’aide de l’Etat au niveau de l’acquisition des plants
certiiés dont le taux de subvention atteint % du cot du
plant


159
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE AGRUMICOLE


(Hectares)

88000

85000

81549

78200
77400
75970 76500

74060

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Le groupe des oranges a occupé environ  ha suivi


des petits fruits avec   ha puis les citrons avec  ha
Le reste constitué de vergers présentant des mélanges de
plusieurs variétés représente  ha

Le groupe des oranges est dominé par la Valencia Maroc


Late qui représente % de la supericie totale des oranges au
niveau national suivie par les avels avec % et les
Sanguines avec %

Le groupe des petits fruits est constitué principalement


de la clémentine commune (%) la clémentine Cadoux
(%) la our (%) la variété uless (%) et la
clémentine Sidi Aïssa (%) Le reste soit % est constitué
de diverses variétés de petits fruits notamment la variété
Afourer (adorrcott) qui occupe  ha

160 
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

STRUCTURE VARIETALE DE LA SUPERFICIE AGRUMICOLE

Variètes
Les citrons; diverses; 3,4%
3,0%

Les Oranges;
Les petits 52,1%
fruits; 41,5%

4.1.7.1.2. Production

La production nationale agrumicole réalisée au cours de


la campagne - a été de  t ce qui représente
une baisse d’environ % par rapport à la production de la
campagne précédente ( t) tout en restant légèrement
au dessus du niveau de la production annuelle moyenne des
cinq dernières campagnes -/- (
t) La diminution de la production globale est attribuée à la
baisse de la production dans trois régions à savoir le Gharb qui
a chuté de % par rapport à la campagne précédente le Haouz
dont la production a baissé de  % et la région de Moulouya
qui a vu sa production baisser de % L’impact de la forte
baisse enregistrée dans ces régions a été relativement atténué
par la progression de la production dans les régions du centre

161 
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

Par catégorie d’agrume la baisse de production par


rapport à - a concerné essentiellement les petits
fruits (-%) Les oranges ont en revanche enregistré une
hausse de %

Selon les variétés la our a accusé la plus forte baisse


d’environ - % l’Ortanique -% Fortune -% Salustiana -
% et enin la avel -%

La production d’agrumes a connu une certaine stagnation


durant les trois campagnes agricoles - à -
qui est attribuée en partie au raeunissement des vergers par
l’arrachage des vielles plantations Les superficies nouvellement
plantées qui se traduisent par l’accroissement des superficies
(voir ci-haut) ne sont pas encore entrées en production

EVOLUTION DE LA PRODUCTION D'AGRUMES


(Milliers de tonnes)

1315 1320
1285
1265
1238

1142 1138

978

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08


162
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

4.1.7.1.3 Exportations

Le tonnage d’agrumes exporté au terme de la campagne


- est resté au même niveau que celui réalisé la
campagne dernière soit  t tout en restant supérieur de
plus de % comparativement à la moyenne des volumes
exportés durant la période -/- Les
exportations totales d’agrumes s’inscrivent dans une tendance
haussière notamment depuis - La part des volumes
exportés dans la production s’accroît également Elle est passée
de % en - à % en - et ce compte
tenu de la relative stagnation de la production durant les trois
campagnes - à -

EVOLUTION DES EXPORTATIONS D'AGRUMES


650 50,0%

600 47,5%

550 45,0%
Milliers de tonnes

500 42,5%

450 40,0%

400 37,5%

350 35,0%

300 32,5%

250 30,0%
2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Exportations (x1000T) Exportations / Production (%)


163
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

a Exportations par variété

Les exportations du groupe de variétés à petits fruits ont


régressé de % en passant de  t en - à
t en - Cette baisse est imputée
essentiellement aux variétés our (-%) et Clémentine (-%)

En revanche le groupe des oranges a enregistré une


hausse de ses exportations d’environ % comparativement à
la campagne précédente La hausse des exportations par variété
a été de % pour la Maroc-late % pour les demi -saisons et
% pour la avel

b Exportations par destination

La répartition des exportations d’agrumes par destination


montre que % du tonnage global exporté est destiné à la
Russie soit  T Le marché de l’nion Européenne a
absorbé % du tonnage global exporté contre  % réalisé
lors de la campagne précédente Au sein de l’E les principaux
pays destinataires sont la Hollande avec % du tonnage
destiné à l’E l’Angleterre avec % la France avec %
l’Espagne avec % et la Lituanie avec %

Par ailleurs  T d’agrumes ont été destinées au


Canada soit % du tonnage global

164

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

4.1.7.2. Viticulture

4.1.7.2.1 Superficie
La culture de la vigne a connu une régression de
supericie durant la campagne - comparativement à
la campagne précédente La superficie globale du vignoble est
estimée à  ha soit une baisse de  ha qui a concerné
aussi bien le raisin de table que celui de cuve En effet le raisin
de table a occupé  ha en - contre  ha la
campagne précédente et le raisin de cuve  ha contre
 ha
La répartition régionale du vignoble national montre que
les Doukkala le Haouz la zone de Benslimane les régions
d’Essaouira Khémisset et Moulouya continuent d’abriter
ensemble plus des / de la superficie totale de raisin de table
dont les principales variétés sont : Doukkali Muscat d’Italie
Valency Abbou et Muscat d’Alexandrie

REPARTITION REGIONALE DU VIGNOBLE DE


TABLE MOULOUYA
5%

KHEMISSET
6%

ESSAOUIRA AUTRES
7% REGIONS
33%
BENSLIMANE
6%

HAOUZ
10%

DOUKKALA
33%

165

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

La superficie de la culture de la vigne de cuve est située à


% dans les régions d’El Haeb Khémisset Meknès Gharb
Benslimane et Moulouya Les principau cépages sont : Cinsault
Carignan Alicante Bouchet et Grenache qui continuent de
représenter près de % de la supericie du vignoble de cuve
Seulement % de la supericie est occupée par les cépages
améliorateurs notamment le Cabernet le Syrah le Merlot rouge
et le Mourvèdre

REPARTITION REGIONALE DU VIGNOBLE DE CUVE

MOULOUYA AUTRES
6 REGIONS
7
GHARB
7

BENSLIMANE
7

MEKNES
10

EL HAJEB
50
KHEMISSET
13

4.1.7.2.2 Production

Avec un volume de  tonnes la production globale


de raisins de la campagne agricole - a progressé de
% par rapport à celle de la campagne précédente mais elle


166
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

est restée inférieure de % comparativement à la production


moyenne des cinq précédentes campagnes agricoles -
/- ( t)

La hausse a concerné uniquement les raisins de table qui


sont passés de  t en - à  t en -
 soit un accroissement de près de % La production de
raisins de cuve a en effet connu une baisse de % ( t
cette campagne contre  t en -)

La hausse enregistrée au niveau de la production


notamment pour les raisins de table malgré la baisse de la
superficie est expliquée par les conditions climatiques
favorables le bon déroulement des différents stades de la
culture l’adoption de nouvelles technologies par un nombre
croissant de producteurs (irrigation localisée hormones de
croissance …) et la bonne maîtrise de l’itinéraire technique de
la culture (fertilisation traitements phytosanitaires taille
désherbage …) Les rendements moyens réalisés ont atteint
 t/ha pour la vigne de table et  t/ha pour la vigne de cuve
contre respectivement  t/ha et  t/ha la campagne
dernière

La production de vins réalisée est estimée à près de


 hl en - Ce niveau de production a connu une
baisse de % par rapport à la campagne précédente
( hl) et de % par rapport à la moyenne du
quinquennat -/- ( hl)


167
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

EVOLUTION DE LA PRODUCTION DE RAISINS

261
250
240
231
220 216 218
203

99 103 95
80
70 63
61
51

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Raisins de table (x1000T) Raisins de cuve (x1000T)

4.1.7.2.3 Exportations

Les exportations portent essentiellement sur les vins


Elles ont atteint  hl en - contre  hl
réalisés la campagne précédente soit une baisse de plus de
% expliquée par la baisse de la production de raisin de cuve

4.1.7.3 Rosacées fruitières

4.1.7.3.1 Superficie

Avec  ha la superficie globale des rosacées a


légèrement baissé durant la campagne - de  ha
par rapport à la supericie globale enregistrée en -
Cette petite baisse est liée à la réduction respective des
superficies de poirier (-%) d’abricotier (-%) et
d’amandier (- %) En revanche la supericie de pommier et
de nélier a augmenté de  ha et  ha respectivement

168

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

L’amandier demeure très dominant dans la catégorie des


rosacées fruitières avec  ha en - soit % de
la superficie globale Cette situation est consolidée par
l’adaptation de cette culture aux zones bour et zones de
montagne o elle connaît un développement important grâce à
l’incitation par les programmes de distribution de plants
subventionnés à  %

En termes d’évolution en dehors de l’amandier qui a vu


sa supericie s’accroitre fortement depuis - (voir
graphique ci-après) la superficie globale des autres rosacées
fruitières est restée relativement stagnante durant les huit
dernières années autour d’une superficie comprise entre  et
  hectares Les raisons de la faible croissance de ce type
de culture sont attribuées principalement aux faibles
disponibilités en eau d’irrigation dans certaines régions aux
conditions de production difficiles (micropropriété relief
réseaux de transports enclavement) au manque de matériel
végétal sain et authentique (espèce variété et porte greffe) et à
l’insuffisance de production de plants certifiés La maorité des
exploitations de rosacées fruitières sont à caractère familial
avec la dominance de vergers de taille inférieure à  ha qui
représentent % des vergers et % de la supericie totale
consacrée aux rosacées



169
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE DES ROSACEES


FRUITIERES (HORS AMANDIER)
65,0

60,0

55,0

50,0
Milliers d'hectares

26,1 27,2 26,2 26,2


26,0 24,6
45,0 25,0 26,1

40,0

35,0

30,0
33,4 32,6 33,4 33,5 33,0 33,6 34,1
31,9
25,0

20,0
2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Superficie des Rosacées fruitières à noyau (x1000 ha)


Superficie des Rosacées fruitières à pepins (x1000 ha)

4.1.7.3.2 Production

La production des rosacées fruitières au titre de la


campagne - est estimée à  t enregistrant une
baisse de près de % par rapport à la campagne précédente
( t) et de % par rapport à la production moyenne des
cinq campagnes -/- ( t) Cette
baisse est due essentiellement à la diminution des productions
des rosacées à pépins dans des proportions allant de -% à -
% ainsi qu’à celle de certaines rosacées à noyaux (-%
pour le prunier et -% pour le pêcher-nectarinier) Les autres
espèces ont vu leur production croître dans des proportions
allant de % pour les abricots à % pour les nèles

170

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

Les rendements moyens enregistrés au terme de la


campagne - ont oscillé entre  et  t/ha pour les
rosacées à pépins et  et  t/ha pour les rosacées à noyaux
(non compris l’amandier)

La production d’amandes a atteint  t d’amandes


décortiquées au cours de la campagne - pour des
rendements de l’ordre de  q/ha

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE ET DE LA PRODUCTION


DE L'AMANDIER

20,7

18,9
17,0 17,3

12,6
13,0 13,2

10,0

145,0 144,2
143,0
141,6
136,7
135,0 134,5
134,0

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Superficie de l'amandier (X1000ha)


Production d'amandes (x1000T)

4.1.7.3.3 Commercialisation

Le marché local est la principale destination de la


production des rosacées fruitières Les exportations du Maroc
dans ce domaine pour l’année  ont concerné

171
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

principalement les pêches les abricots et les conserves de


fruits Les importations continuent de porter essentiellement
sur les pommes et les poires

4.1.7.4 Palmier Dattier

La palmeraie marocaine compte environ  millions de


palmiers dattiers dont près de % sont productifs et s’étale
sur une superficie de l’ordre de  ha Ce patrimoine est
réparti sur plus de  palmeraies principalement localisées au
niveau du Draâ ( millions sur  palmeraies) du Ziz (
millions formant  palmeraies) et de Tata ( millions
dispersés sur  palmeraies) Cet ensemble représente près de
% de l’effectif total des palmiers dattiers

La composition variétale du patrimoine phoenicicole est


caractérisée par l’existence d’une multitude de variétés dont
une forte proportion est constituée pour près de % de Khalts
(variétés non identifiées) Les variétés traditionnelles de bonne
qualité les plus intéressantes commercialement sont le Mehoul
(%) Boufeggous (%) Bouskri (%) et Jihel (%)
Elles ne représentent donc que % du patrimoine


172
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

REPARTITION REGIONALE DE LA SUPERFICIE


DU PALMIER DATTIER

Autres
8%
Figuig
4%

Ouarzazate
Tata 40%
19%

Errachidia

29%

La production nationale de dattes au titre de la campagne


- a atteint près de  t dénotant une baisse de
% par rapport à la campagne précédente ( t) et une
amélioration notable de l'ordre de % par rapport à la
moyenne de la période -/- ( t) Ce
résultat découle principalement du bon démarrage végétatif et
d’une fructification satisfaisante au niveau des principales
régions de production conugués à l’amélioration de la qualité
des dattes principalement au niveau du calibre des fruits
notamment dans les oasis qui disposent de ressources
hydriques suffisantes

L’examen de l’évolution de la production de dattes en


rapport avec les fournitures d’eau livrées aux périmètres du
173 
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

Tafilalet et du Draa à partir des barrages Hassan Addakhil et


Mansour Eddahbi montre bien la nette relation de cause à effet
entre la production et les volumes d’eau livrés aux palmeraies à
partir des barrages (Voir graphique ci-après) Les deux bonnes
productions des campagnes agricoles - et -
sont le résultat des volumes d’eau d’irrigation qui ont atteint
respectivement  et  millions de m pour - et
-

EVOLUTION DE LA PRODUCTION DE DATTES ET DES


FOUNITURES D'EAU A PARTIR DES BARRAGES
95,0 93,0

313,0 297,0
69,2
64,0
54,1 55,0
224,9

32,0 33,2 190,0

146,0

113,6

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Production de dattes (Tonnes)


Total fournitures d'eau aux périmètres du Draa et du Tafilalet (Millions de m3)

4.1.7.5 Figuier

La culture du figuier a vu sa superficie régresser de %


pendant la campagne - pour avoisiner les  ha
contre  ha la campagne - Cette supericie qui
a stagné autour de  à  hectares durant les cinq


174
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

dernières années porte essentiellement sur des plantations


traditionnelles localisées principalement dans les massifs
montagneux rifains et prérifains (Taounate Ouezzane
Chefchaouen Taza et Al Hoceima) et les plateaux de Saiss (Fès
et Sefrou)

La faible disponibilité des plants de variétés de figues


fraîches sèches ou destinées à la transformation est à l’origine
de cette situation

Les principales variétés de figuier cultivées au niveau


national peuvent être classées selon le rendement en trois
catégories:

• Les variétés productives notamment El mssari El


ghouddan El hamri El baghiet El harchi qui sont des
variétés bifères Les rendements varient entre  et 
kg/arbre

• Les variétés à production moyenne telles que El aâssal et


Ounk hmam Elles sont bifères et leur rendement varie
entre  et  kg/arbre

• Les variétés à production faible telles que El ferzaoui


Hafer lebghal Kharraza et Kohila sont unifères et
produisent moins de  kg/arbre

Malgré la baisse de superficie la production de figues


fraîches au titre de la campagne - a atteint  t
marquant un accroissement de % par rapport à la production

175
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

de la campagne précédente ( t) Cette amélioration est


attribuée essentiellement aux bonnes conditions
pluviométriques qui ont prévalu dans les zones de montagnes

La production de figues sèches continue de pâtir de la


prédominance des figues à faible aptitude au séchage et de la
prédominance des techniques de séchage traditionnelles
sources de mauvaise conservation et de pertes de production
Ainsi la production de figues sèches n’a pas excédé les  t
à l’issue de la campagne - soit le même niveau que la
production de la campagne précédente Compte tenu de la
demande qui s’accroît les importations annuelles du Maroc en
igues sèches oscillent ente  et  tonnes

EVOLUTION DE LA PRODUCTION DE FIGUES

87
83
80
76,9

60 61,6

15 15 14
11 12 12

2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Production de figues fraîches (x1000T)


Production de figues sèches (x1000T)


176
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

4.1.7.6 Grenadier

Après avoir connu une progression continue durant les


cinq précédentes campagnes agricoles -/-
la superficie des plantations de grenadier a régressé de près de
% en - ( ha) par rapport à -
( ha)

Environ % de la supericie est située au niveau des


terres alonnant les cours d’eaux des régions de Tadla - Beni-
Mellal Haouz Chichaoua Settat et ador
Le profil variétal de la culture de grenadier est composé
de deux groupes :

• Les grenades de couleur rouges et aunes : Sefri Kharazi


Laaroussi
• Les grenades acides à pépins durs qui sont destinées à la
transformation

La période de production se situe entre les mois d’octobre


et novembre La qualité des fruits est tributaire des variétés et
des conditions du milieu notamment au niveau des zones à
forte humidité o il y a risque de maladie causant la pourriture
du fruit (la plus fréquente chez cette espèce est le
noircissement de l’intérieur du fruit)

Avec un tonnage estimé à  t la production de


grenades a augmenté de  t en - par rapport à la
campagne - malgré la baisse de superficie et ce grâce


177
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

à des conditions climatiques saisonnières favorables Le


rendement moyen est estimé à  t/ha contre  t/ha en
- Les rendements sont variables d’une localité à
l’autre et dépendent essentiellement des ressources hydriques
mobilisées au profit de cette culture compte tenu de sa
localisation dans des zones vulnérables à la sécheresse

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE
ET DE LA PRODUCTION DU GRENADIER

58,0 58,8

56,0

53,5

52,0
5,50
5,22
50,2
4,85
4,62
4,30
4,08

2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Superficie du grenadier (x1000ha)


Production du grenadier (x1000T)

4.1.7.7. Bananier

La superficie de la culture du bananier sous serre


poursuit sa progression depuis - Elle a occupé au
titre de la campagne - une supericie de l’ordre de
 ha enregistrant une extension de % par rapport à la
campagne précédente et % par rapport à la moyenne de la
période -/- Cet accroissement de la


178
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

superficie a été enregistré dans les principales régions de


production de bananes : Gharb et Souss Massa En revanche les
régions de Rabat Salé et d’El Jadida ont connu une réduction de
la superficie plantée

La production de bananes a atteint  t en -


 soit une hausse de % par rapport à la production de la
campagne - et une hausse de % par rapport à la
moyenne des cinq précédentes campagnes -/-
 L’augmentation de la production est liée à
l’accroissement de la superficie et aux conditions climatiques
favorables

Les prix de vente de la banane au niveau du marché


intérieur n’ont pas enregistré d’augmentations appréciables
Les prix moyens de gros ont oscillé entre  et  DH/Kg
contre  et  DH le Kg la campagne précédente Les prix
au détail ont varié entre  et  DH/Kg soit le même niveau de
prix que la campagne -

Les importations de bananes en  ont été de l’ordre


de  t enregistrant un accroissement de % par rapport
au tonnage de  ( t)


179
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE
ET DE LA PRODUCTION DU BANANIER

215,0
203,1 201,8
189,4 190,0
172,5
162,2

142,0
5,685
5,54
5,32 5,40
5,20
4,87
4,46
4,22

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Superficie du bananier (x1000ha)


Production de bananes (x1000T)

Le prix de vente moyen de la banane au niveau du marché


intérieur a connu une légère augmentation par rapport à
l’année dernière en raison de la diminution de l’offre Les prix
de gros ont varié entre  et  DH/kg et les prix au détail
ont oscillé entre  et  DH/Kg

4.1.7.8. Floriculture

La superficie occupée par les cultures florales au titre de


la campagne - a atteint  ha soit pratiquement le
même niveau que celui de la campagne précédente tout en
restant légèrement inférieure par rapport à la moyenne -


Plus de  % de la supericie globale soit  ha est


conduite sous abri serre soit le même niveau que la campagne
précédente mais en baisse de % par rapport à la moyenne de

180

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

la période - Cette supericie sous serre est occupée


essentiellement par les roses (%) et les œillets (%)

Les cultures lorales en plein champ ont occupé  ha soit


un niveau identique à celui de la campagne - mais en
progression de % par rapport à la moyenne du quinquennat
- Le strelitzia et la rose sont les deux principales
espèces lorales conduites en plein champ (%)

Les roses et les œillets demeurent les principales


composantes de la production totale de fleurs coupées Celle-ci
a atteint  millions de tiges en - soit l’équivalent
d’un poids de  t en hausse de % comparativement à la
campagne précédente tout en restant dans le même niveau
comparativement à la moyenne de la production de la période
--- qui est estimée à  millions de tiges
( t)

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE DES CULTURES FLORALES

152,2
132,0
143,0 124,8
120,2

113,0
117,3
113,0

49,0 52,0
41,8 52,0

28,0 47,0
35,7
27,3

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Superficie florale sous serre (ha)


Superficie florale plein champs (ha)


181
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

Les exportations de leurs coupées en  ont totalisé


 t pour une valeur d’environ  millions de DH contre 
t et une valeur de  millions de DH en  Exprimées en
tiges les exportations sont de l’ordre de  millions de tiges
ce qui représente environ % de la production globale de
fleurs coupées Ces exportations ont été destinées au marché de
l’E (%) et principalement à la France (%) Les
exportations sur l’nion Européenne ne représentent que %
du contingent de  t/an accordé par l’nion Européenne
pour les fleurs coupées standard

EVOLUTION DE LA SUPERFICIE TOTALE ET DE LA


PRODUCTION TOTALE DES CULTURES FORALES

107,40
100,00

87,00 83,00 83,45 79,33


83,50
79,60

179,5 181,0

171,0
166,6 167,1 165,0 165,0

153,0

2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08

Superficie totale des cultures florales (ha)


Production de fleurs (million de tiges)


182
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

IV-2- PRODUCTION ANIMALE

4.2-1 Effectifs et structure du cheptel

Les effectifs du cheptel national recensés par l’enquête


élevage mars-avril  s’élèvent respectivement pour les
bovins ovins et caprins à   et  milliers de
têtes Comparés à ceux de la campagne précédente ces effectifs
sont en augmentation de % pour les bovins et les ovins mais
sont en diminution de % pour les caprins Par rapport à la
moyenne des cinq dernières années les effectifs des bovins et
des ovins ont connu une hausse respectivement de % et de
% alors que les caprins ont connu une baisse de %

L’effectif des femelles reproductrices bovines au nombre


de    têtes a enregistré une progression de % par
rapport à la campagne précédente

4.2-2 Alimentation du bétail

4.2-2.1 Disponibilités alimentaires

Les grains de céréales les cultures fourragères les sous-


produits de cultures les parcours naturels et les sous-produits
de l’agro-industrie constituent l’essentiel des disponibilités
alimentaires pour le cheptel Chaque ressource alimentaire
contribue dans la couverture des besoins du cheptel selon les
conditions climatiques de l’année En année favorable le
disponible fourrager est estimé en moyenne à  milliards

183

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

d’unités fourragères (F) Il est de  milliards d’F en année


défavorable

Pour la campagne agricole - les disponibilités


fourragères étaient de l’ordre de  milliards d’F répartis de
la manière suivante :

• Les sous-produits des cultures constitués


essentiellement des sous-produits de la céréaliculture
(pailles et chaumes) ont assuré un apport fourrager de
l’ordre de  milliards d’F soit près de % de
l’ensemble des ressources disponibles dans le pays

• Les parcours ont contribué par un apport de  milliards


d’F soit  % des disponibilités fourragères

• La contribution des grains de céréales dans le bilan


fourrager était de  milliards d’F ce qui représente
% du disponible fourrager La consommation des
céréales concerne particulièrement l’orge et le maïs qui
constituent % des céréales consommées par les
animaux

• Les cultures fourragères ont assuré un apport de 


milliards d’F soit environ % du bilan fourrager En
irrigué la production fourragère est dominée par la
luzerne le bersim et le maïs fourrager Alors qu’en zone
bour les espèces fourragères dominantes sont l’orge
fourragère et l’avoine


184
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

• Les sous-produits de l’agro-industrie ont fourni 


milliards d’F ce qui représente environ % des
besoins du cheptel Le son la pulpe de betterave et les
tourteaux constituent les sous-produits les plus
importants de cette catégorie d’aliment

4.2-2-2 Programme de sauvegarde et de protection du


cheptel

Le programme de sauvegarde et de protection du cheptel


au titre de la campagne agricole - a comporté les
principales actions suivantes :
• La suspension de la perception des droits de douanes à
l’importation applicables aux aliments de bétail (orge
maïs coques de soa pois fourrager graines de coton
résidus d’amidonnerie germes de maïs tourteaux
secondaires) durant toute la campagne -
• La distribution d’une quantité de  quintaux d’orge
subventionnée au profit des éleveurs et groupements
d’éleveurs pour un cot de  millions DH
• La distribution d’une quantité de  quintaux de
maïs subventionné au prix de  DH/q au profit des
éleveurs et groupements d’éleveurs pour un cot de 
millions DH
• La distribution d’une quantité de  millions de
quintaux d’aliments composés subventionnés au prix de
 DH/q au profit des éleveurs et groupements
d’éleveurs pour un cot de  millions DH


185
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

4.2-2-3 Prix des aliments du bétail

A l’exception de l’ensilage de maïs et du foin de luzerne


dont les prix ont connu une baisse sensible les prix des autres
aliments du bétail ont enregistré une augmentation importante
par rapport à l’année précédente Les hausses les plus élevées
ont concerné l’orge locale (%) l’orge importée (%) et la
PSB (%)Le prix du son local n’a pas subi d’augmentation

TABLEAU 24 : PRIX MOYEN DES ALIMENTS DE BETAIL EN DH/KG

Aliments   Variation (%)


Paille   %
Orge locale   %
Orge importée   %
PSB   %
Son local   %
Ensilage maïs   -%
Foin de luzerne   -%

4.2.3 Amélioration génétique

4-2-3-1 Elevage bovin

a) La poursuite de l’opérationd’identification
généralisée des bovins

L’opération d’identification du cheptel bovin a été lancée


depuis mai  avec l’obectif d’identiier la totalité du cheptel
bovin sur une période de  à ans Le programme qui porte


186
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

sur l’identiication de  têtes est réparti en quatre


tranches comme suit :
TABLEAU 25 : NOMBRE DE BOVINS A IDENTIFIER

Tranches Nombre de bovins à identifier

Première .
Deuième .
Troisième .
Quatrième .
Total ..

Au  décembre  l’effectif global identifié est de


 têtes soit % du programme variant de % à %
au niveau des DPA et de % à % au niveau des ORMVA
Les réalisations du programme d’identification par DPA et
ORMVA ventilées par tranche sont résumées comme ci-après :

TABLEAU 26 : NOMBRE DE BOVINS IDENTIFIES

Nombre de bovins identifiés


Zones Total
Tranche  Tranche  Tranche 
ORMVA    .

DPA    .

Total . . . .

b) L’amélioration des bovins de races locales dans les


régions bours

L’année  a connu la poursuite du programme de


développement de la race bovine « Blonde Oulmès Zaer » dans


187
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

le cadre de la convention de partenariat entre la DPA de


Khemisset et l’Association des Eleveurs de Bovins de la race
« Blonde Oulmès-Zaer 
Les actions inscrites au courant de l’exercice  se sont
concrétisées par l’encadrement des éleveurs adhérents à
l’association et l’organisation de la ème édition du concours de
la race qui a connu la participation de  éleveurs et un effectif
de  ttes bovines ayant bénéficié de primes d’un montant
de  DH

c) L’insémination artificielle

Les principales réalisations ont porté sur la poursuite de


l’équipement des centres régionaux d’insémination artificielle
(Casablanca et Kénitra) et l’appui à la mise en application de
l’insémination artificielle chez les éleveurs Les réalisations on
atteint  inséminations ayant touché 
exploitations d’élevage laitier soit une augmentation de % par
rapport à l’année précédente

L’application de l’insémination artificielle chez les


éleveurs est conduite en partenariat avec les associations
professionnelles des éleveurs qui contribuent aux frais
d’application de cette technique chez les bénéficiaires


188
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

EVOLUTION DES REALISATIONS DE L’INSEMINATION


ARTIFICIELLE

290 290
637 268 730
252 459
910
222
203 756
183 532
171 166 733
094 796

200 200 200 200 200 200 200 200 200


0 1 2 3 4 5 6 7 8

d) Le contrôle laitier et la production des


reproducteurs

A la suite de la décision de procéder au transfert de la


gestion du contrôle laitier aux associations et coopératives des
éleveurs cette activité relève depuis  des organisations
professionnelles En  le nombre d’unité pépinière encadré
est de  avec un effectif de  vaches laitières sous
contrôle laitier

e) Importation de reproducteurs de races pures

L’opération d’importation du bétail reproducteur de races


pures a abouti en  à l’acquisition d’un effectif de 
génisses reproductrices dont % importées de France %
d’Allemagne % de Hollande et % des Etats-nis

189

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

EVOLUTION DES IMPORTATIONS DE GENISSES


(Unités)

10 10
049 940
9
028 9
694

2001- 200 200 200 200


2004 5 6 7 8

4-2-3-2 Elevage ovin et caprin

a) Elevage ovin
Les réalisations de l’année  ont porté sur la
poursuite du programme d’amélioration génétique des ovins de
races locales dans leur « zone d’origine » Le programme a
concerné l’encadrement de  éleveurs adhérents exploitant
 femelles Cet effectif englobe  sélectionneurs
professionnels exploitant plus de  brebis inscrites dans
les livres généalogiques Le contrôle des performances et
l’indexation ont été réalisés dans  élevages avec 
agneaux pesés


190
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

Les éleveurs sélectionneurs ont produit en  


béliers sélectionnés et  antenaises sélectionnées soit une
augmentation respective de % et % par rapport à l’année
précédente Les éleveurs intégrés dans ce programme sont
organisés dans  groupements

ne importance particulière a été donnée au volet


formation des éleveurs dans les domaines de développement
des techniques et de conduite telles que l’alimentation
l’amélioration génétique et la santé animale

EVOLUTION DU CHEPTEL OVIN SELECTIONNE


(Effectif total: béliers + antenaises)

41 832

34 245
32 612
30 223
28 437

23 268
19 925
17 797

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

b) Elevage caprin

Le programme de développement de l’élevage caprin


notamment dans les zones de montagnes a porté en  sur
l’encadrement de  éleveurs propriétaires de  têtes et
organisés en  groupements L’année  qui constitue la

191
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

deuxième année de la tournée de sélection et de marquage des


caprins a concerné  éleveurs sélectionneurs possédant 
chèvres (type Barcha et type Atlas) qui ont présenté leurs
animaux à la commission nationale de sélection Celle-ci a
inscrit  femelles (chevrettes) et  mâles (chevreaux)

Le programme de développement ovin et caprin est


réalisé en partenariat avec l’Association ationale Ovine et
Caprine dans le cadre d’un contrat-programme qui définit les
obectifs les moyens nécessaires et le suivi évaluation des
résultats obtenus

4-2-3-3 Développement de lʼapiculture

Le développement de l’apiculture continue de bénéficier


d’une attention particulière compte tenu de son rôle
socioéconomique dans le milieu rural notamment dans les
zones défavorisées Les actions de modernisation de ce secteur
se sont poursuivies en  par la diffusion de  ruches
modernes peuplées accompagnées du matériel technique
nécessaire au profit des éleveurs organisés en  coopératives
Ces distributions ont touché les petits éleveurs des zones bours
des provinces de Khouribga Tiznit Sidi Kacem Essaouira El
Hoceima Rabat-Salé et Khemisset

En   tonnes de miel ont été produites dont


 tonnes dans le secteur industriel et  tonnes dans le
secteur traditionnel La production de cire a atteint  tonnes
Le nombre d’apiculteurs n’a pas évolué par rapport à  Il

192
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

est estimé en  à  apiculteurs dont 


traditionnels et  apiculteurs modernes En revanche le
nombre de ruches a sensiblement progressé en passant de
 unités à  unités entre  et  (
ruches traditionnelles et  ruches modernes)

4-2-3-4 Elevage camelin

Le programme a porté sur l’organisation de deux


concours d’élevage camelin dans les provinces de Dakhla et de
Laâyoune en vue d’inciter les éleveurs à la promotion de la
production cameline dans ces provinces Près de  éleveurs
ont bénéficié de primes d’encouragement

4-2-4 Santé animale

4-2-4-1 Défense et protection sanitaire du cheptel

La lutte collective contre les maladies animales réputées


légalement contagieuses et les maladies à incidence
économique s’est poursuivie en  sous forme de campagnes
de vaccinations ou de traitement qu’elles soient généralisées à
l’échelle nationale ou régionalisées (ciblées dans les zones à
risque)

Les réalisations de l’année  résumées dans le


tableau ci-après ont permis de consolider le matelas
immunitaire du cheptel vis-à-vis des maladies contagieuses et


193
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

de réduire les effets négatifs des maladies à incidence


économique dans les zones enclavées et pauvres

Tableau  : BILAN DES REALISATIONS DE L’ANNE  EN MATIERE DE


PROTECTION SANITAIRE DU CHEPTEL

Effectifs vaccinés
Espèces
ampagne Zone d’action ou traités
concernées
(en ttes)
Vaccination contre
Tout le territoire
la peste des petits Ovins et caprins ..
national
ruminants
Vaccination contre Tout le territoire
Ovins ..
la Bluetongue national
Vaccination contre Chiens à Tout le territoire
.
la rage canine propriétaire national
Vaccination contre
Zones
le charbon Ruminants .
charbonneuses
bactéridien
Vaccination contre
Camelins Provinces du Sud .
la variole cameline
Traitement contre
..
les parasitoses Ruminants
eternes Provinces du Sud
Vaccination contre
..
les entérotoémies et zones enclaves
Traitement contre Ruminants et pauvres
les parasitoses ..
internes
Vaccination contre Elevages de
Poules
la typhose aviaire poules ..
pondeuses
pondeuses
Vaccination contre Région de
Bovins .
la brucellose bovine Souss Massa

194

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

4.2.4.2. Epidémiosurveillance et enquêtes


épidémiologiques

 Fièvre aphteuse : Depuis le mois d’avril  aucun


foyer de fièvre aphteuse n'a été déclaré au Maroc La
surveillance clinique de la Fièvre aphteuse a été
poursuivie en  sur l’ensemble du territoire national
pour l’ensemble des espèces sensibles (bovins petits
ruminants et camelins) Les résultats de ces prospections
n’ont fait état d’aucune anomalie sanitaire attribuable à la
fièvre aphteuse
 Influenza Aviaire : L’épidémiovigilance et le suivi
permanent et régulier de l’état sanitaire du cheptel
avicole national (élevages industriels et traditionnels
avifaune) a été poursuivie durant l’année  Toutes les
investigations analytiques effectuées ont permis de
confirmer l’absence de toute circulation du virus de
l’influenza aviaire sur le territoire national confirmant
ainsi la préservation du statut indemne de notre pays au
regard de cette maladie
 Peste des petits ruminants : Dans le cadre de la
surveillance sanitaire des petits ruminants à l’échelle
nationale une enquête de séro-surveillance a été réalisée
et a concerné la Peste des Petits Ruminants dont l’obectif
est d’élucider la situation épidémiologique vis-à-vis de
cette maladie après son apparition au Maroc en Juillet
 La situation épidémiologique fait état de  foyers
( ovins  caprins) enregistrés au niveau de 

195
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

provinces ( communes) Le taux de morbidité est de


% et le taux moyen de mortalité est de %
 lavelée ovine: Le système d'épidémiosurveillance de la
maladie a été poursuivi avec  ovins prospectés en
moyenne par mois (soit un taux moyen de % du cheptel
ovin) au niveau des principaux points de concentration
des ovins (souks exploitations abattoirs lieux de
rassemblements à l’occasion des campagnes collectives
de vaccination et/ou de traitement cabinets
vétérinaires) La situation épidémiologique fait état de
 foyers ( cas) enregistrés au niveau de 
provinces Le taux de morbidité est de  % et le taux
moyen de mortalité est de %
 Tuberculose bovine : La surveillance de la maladie a été
poursuivie en  au niveau des abattoirs Le bilan
actuel fait état de  nouveaux cas tuberculeux
découverts lors de l’inspection sanitaire et hygiénique
 Brucellose bovine : n seul foyer (cas) a été déclaré
dans la province de Benslimane
 Brucellose des petits ruminants: ne enquête
sérologique a été réalisée afin de déterminer la
prévalence de la brucellose chez les petits ruminants les
résultats de cette enquête ont montré une prévalence de
%
 Fièvre charbonneuse :  foyers ( cas) ont été déclarés
dans les provinces de Larache El Kelaa et Meknes
 Variole ameline :  foyers ( cas) de variole cameline
ont été déclarés dans la province d’Errachidia


196
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

 Rage animale :  cas (toutes espèces confondues) ont


été déclarés dans  provinces (Agadir Ida Outanane
Agadir Inzegane Ait Melloul Al Haouz Al Hoceima Azilal
Béni Mellal Benslimane Berkane Boulemane Casablanca
Chefchaouen El Haeb El Jadida El Kelaa Errachidia
Essaouira Fès Figuig Guelmim Ifrane Kenitra Khénifra
Khouribga Marrakech Médiouna Meknes Mohammedia
Moulay Yacoub ador Ouarzazate Ouda Rabat Safi
Sefrou Settat Sidi Kacem Tan Tan Tanger Asilah
Taounate Taza et Zagora)

4-2-5 Productions animales, consommation et prix

4-2-5-1 Viandes rouges

La production de viandes rouges couvre près de % de


la demande Elle s’est située à près de  tonnes en 
soit un accroissement de % par rapport à  ( t) La
consommation moyenne annuelle de viandes rouges est
estimée à  kg par habitant

Par rapport à l’année précédente les prix des viandes


rouges enregistrés en  ont afiché une hausse de % pour
les bovins et % pour les ovins pour se situer en moyenne à
 DH/kg carcasse et  DH/kg carcasse respectivement


197
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

4-2-5-2 Lait et produits laitiers

La production laitière est évaluée à  milliards de litres


en  soit une hausse de % par rapport à  et de %
par rapport à la moyenne des cinq dernières années (-
) Ce niveau a permis de couvrir % de la demande en lait
et produits laitiers (lait frais HT …) le reste est couvert par les
importations notamment la poudre de lait et le beurre destinés
essentiellement à l’industrie alimentaire
Plus de  centres de collecte ont contribué à la
collecte de lait en  La quantité de lait usiné est de l’ordre
de  millions de litres dont  millions de litres de lait
pasteurisé et  millions de litres de lait HT Le reste est dédié
aux produits dérivés du lait

ENCADRE n°3
FEDERATION INTERPROFESSIONNELLE
DES VIANDES ROUGES

Sur le plan de l’organisation professionnelle l’année  a vu la création de la


Fédération Interprofessionnelle des Viandes Rouges (FIVIAR) Cette Fédération
regroupe  collèges représentant chacun une branche d’activité de la ilière :
• Le collège des producteurs qui réunit :
- L’Association ationale des Eleveurs de Bovins- AEB
- L’Association ationale des Ovins et Caprins- AOC
- L’Association ationale des Producteurs de Viandes Rouges- APVR
- La Coopérative Agricole COPAG
- L’Association des Producteurs de Viandes rouges de Tadla- APVRT
• Le collège des commerçants en gros et demi gros représenté par
l’Association ationale des Chevillards- AC
• Le collège des détaillants représenté par l’Association ationale des
Bouchers- AB
• Le collège des transformateurs qui comprend :
- L’Association Marocaine des Industriels des Viandes- AMIV
- L’Association Marocaine des Transformateurs des Viandes- AMTV


198
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

La consommation annuelle de lait est évaluée à  litres


par habitant en  La consommation du beurre en 
s’élève à  kg par habitant et par an soit un taux de
couverture de %
Le prix d’achat du lait à l’éleveur a subi une variation
respectivement de  à  DH/litre en période de basse
lactation et de  à  DH/litre en période de haute
lactation Le prix de vente du lait conditionné aux
consommateurs est passé de  DH en  à  DH le demi-
litre en 

EVOLUTION DE LA PRODUCTION LAITIERE


(Milliards de litres)

1,80

1,66
1,57

1,41
1,37

1,25
1,20
1,10

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

4-2-5-3 Aviculture

En  la production totale de viandes de volailles a


atteint  tonnes soit une augmentation de % par
rapport à  Le secteur intensif moderne a assuré % de
l’offre de viandes de volailles avec une production estimée à
 tonnes marquant un accroissement de prés de % par
rapport à  ( tonnes) Le secteur traditionnel a

199
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

continué de stagner autour d’une production évaluée à 


tonnes

La production de poussins d’un our de type chair est


estimée en  à  millions d’unités contre  millions en
 Elle a permis de satisfaire l’ensemble des besoins du
marché Concernant les dindonneaux d’un our non
reproducteurs  millions d’unités ont été mises en place
(production locale et importations comprises) en  contre
 millions d’unités en  La production locale a représenté
environ %

La situation de l’infrastructure de production du secteur


moderne en  comprend :
  couvoirs type chair d’une capacité de  millions
poussins par an
  couvoirs type ponte d’une capacité de  millions de
poulettes par an
  couvoirs dinde d’une capacité de  millions de
dindonneaux par an
  unités d’élevage de poulets de chair
  élevages de dinde
  unités d’élevage de poules pondeuses
 et  unités de fabrication d’aliments d’une capacité
totale de  millions de tonnes d’aliments par an
Le réseau d’abattoirs avicoles exclusivement privé est
composé de  unités oficiellement agréées d’une capacité de
 tonnes par an soit près de % de la capacité effective
La consommation annuelle par tête d’habitant est passée
de  kg à  kg entre  et  Le prix moyen du
poulet s’est situé à  DH le kg au poids vif en ; marquant

200
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

une augmentation de % par rapport au prix enregistré en



La production d’œufs de consommation a légèrement
diminué en  en se situant à  milliards d’unités contre 
milliards d’unités l’année précédente Cette baisse s’est
répercutée sur le niveau de consommation moyen par tête
d’habitant qui est passé de  unités/an en  à 
unités/an en  L’élevage intensif moderne a assuré la
fourniture de près de  milliards d’œufs Le prix moyen des
œufs a été de  DH l’unité soit une hausse de % par
rapport à 
La production d’aliments composés pour volailles a
atteint  millions de tonnes en  soit une évolution de
% par rapport à l’année précédente

EVOLUTION DE LA PRODUCTION DE VIANDE DE VOLAILLE


(Milliers de tonnes)

490

420
385
370
342
315 320

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008


201
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

4-2-6 Echanges commerciaux dʼanimaux vivants

Dans le cadre des accords sanitaires bilatéraux le Maroc a


procédé à l’importation de différentes espèces d’animaux et à
l’exportation d’équidés La situation de ces échanges est
consignée dans le tableau ci-après

TABLEAU 28 : ECHANGES COMMERCIAUX D’ANIMAUX VIVANTS

Provenance/
Espèces Importations Eportations
destination

Allemagne Belgique
Espagne France pays
 bas Pologne Tunisie
Equidés  têtes chevaux UAE USA et Lybie.
Allemagne Belgique
Espagne France
Portugal.
Semences équines  doses France
Bovins reproducteurs de race France Allemagne
  têtes
pure ollandeet USA
aprins reproducteurs de race  têtes France Espagne
pure
Semence Bovine   USA anada et France
doses
Volailles :
Poussins reproducteurs chair    France-Espagne
Poussins reproducteurs ponte   Allemagne-RU
Dindonneau d’un our    France
Reproducteurs dinde   France


202
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

V- CONTRIBUTION DE L’AGRICULTURE A L’ECONOMIE


NATIONALE
V-1- L’AGRICULTURE ET LA FORMATION DU REVENU
NATIONAL

Après la forte décroissance enregistrée par le secteur


agricole en  (- % en prix courants) l’année  a
connu un redressement notable du Produit Intérieur Brut
Agricole qui a atteint une valeur de prés de  milliards de
dirhams en prix courants contre  milliards de dirhams en
 soit une croissance de % Ce résultat a permis à
l’activité agricole d’améliorer sa contribution au Revenu
ational Brut (RB) qui est passée de % en  à %
en  La contribution du groupe d’activités ‘Secondaire 
Tertiaire’ au RB a vu sa quotepart quasiment stagner avec
% en  et % l’année précédente à la suite de la
baisse de la demande étrangère pour le secteur secondaire et la
baisse des services liés au tourisme pour le secteur tertiaire
Quant à la contribution des Revenus ets reçus de l’Extérieur
(RE) leur quotepart dans la formation du RB a reculé de
% en  à % en 
Au niveau du Produit Intérieur Brut (PIB) qui s’est accru
de % en prix courants l’activité agricole a contribué à
hauteur de  points de pourcentage à la croissance
économique contre - points l’année précédente Le PIB non
agricole a continué à assurer l’essentiel de la croissance avec
 points de pourcentage en hausse par rapport à sa
contribution en  qui s’était établie à  points


203
SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

Tableau  : CONTRIBUTION DU PIBA ET DES AUTRES BRANCHES


D’ACTIVITE DANS LE REVENU NATIONAL BRUT DISPONIBLE
PRIX COURANTS BASE 
(En millions de Dirhams)

  *
Provisoires
Produit Intérieur Brut PIB    
Revenus Nets reçus de l’Extérieur RNE    
Revenu National Brut disponible RNB    

Activités primaires    


 Agriculture    
 Pêce    
Activités secondaires     
Activités tertiaires     
() Industrie extractive Industrie (hors rafinage du pétrole) Rafinage du pétrole et autres produits
d’énergie Électricité et eau Bâtiment et travaux publics
() Commerce Hôtels et restaurants Transports Postes et télécommunications Autres services (Activités
financières et assurances Services rendus aux entreprises et services personnels Education santé et action sociale
Branche fictive) Administration publique générale et sécurité sociale
() Certains chiffres ont été révisés
Source des valeurs en millions D: Rapport Bank Al Maghrib eercice 

EVOLUTION DE LA CROISSANCE DU REVENU NATIONAL BRUT, DU PIBA ET


DU GROUPE D'ACTIVITES ' SECONDAIRES ET TERTIAIRES' (Prix courants)
30,0%

25,0%
20,0% 21,0%

15,0%
11,1%
10,0%
10,9%
5,0%
1,1%
0,0%
2003 2004 2005 2006 2007 2008
-5,0%

-10,0%
-15,0%

-20,0%
Croissance du Revenu Natioal Brut (%)
Croissance du PIB Agricole (%)
Croissance des Revenus Nets reçus de l'Exterieur (%)
Croissance des activités 'secondaires et tertiaires' (%)

204

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

CONTRIBUTION DU PIB AGRICLE ET DU PIB NON AGRICOLE


DANS LA FORMATION DU TAUX DE CROISSANCE DU PIB
(Prix courants base 1998)
14,0%
12,0% 11,8%
10,0%
9,2%
8,0%
6,0%
4,0%
2,6%
2,0%
0,0%
2003 2004 2005 2006 2007 2008
-2,0%
-4,0%
Taux de croissance du PIB
Contribution du PIBA dans le Taux de croissance du PIB
Contribution du PIB Non Agricole dans le Taux de croissance du PIB

V-2 EMPLOI EN MILIEU RURAL

En  la population active âgée de  ans et plus a


atteint  millions de personnes dont  millions de
personnes pourvues d’un emploi et  millions de personnes
actives en chômage Avec un taux d’emploi de % le secteur
"agriculture forêt et pêche" est resté le principal fournisseur
d’emplois au niveau national suivi par le secteur des services
avec % En milieu rural % des actifs occupés adultes
exercent leur emploi dans le secteur de l’"agriculture forêt et
pêche" Cette proportion atteint % chez les femmes contre
% chez les hommes
Toutefois la contribution à l’emploi du secteur d’activité
« Agriculture forêt et Pêche » au niveau national connait une
tendance baissière depuis l’année  o il a enregistré sa
plus haute contribution avec % pour se situer à son taux le
plus faible en  soit % (Voir graphique ci-après)

205

SAM N° 8 Novembre 2010 SAM

EVOLUTION DU TAUX D'EMPLOI DU SECTEUR


" AGRICULTURE, PECHE ET FORETS"
47,0%

46,0%

45,0%
Pourcentage

44,0%

43,0%

42,0%

41,0%

40,0%
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Taux d'emploi de la population active occupée (%)
Courbe de tendance linéaire

Source des données ayant servis pour le graphique : Rapports annuels du HCP sur l’emploiau Maroc
( à )

Le volume global de l’emploi a progressé à l’échelle


nationale de % entre  et  à la suite essentiellement
de l’accroissement de l’emploi urbain de % L’emploi en
milieu rural quant à lui a reculé de % Cette régression est
attribuée à la perte de  postes au niveau de l’emploi
agricole qui a baissé de % En revanche les emplois non
agricoles en zones rurales ont enregistré une augmentation de
% dans les "bâtiments et travaux publics" ( postes)
et une hausse de % dans les services ( postes)
L’accroissement de l’emploi à l’échelle nationale a été
assuré par les secteurs d’activité des BTP des services et de
l’industrie (y compris l’artisanat) qui ont enregistré entre 
et  des accroissements de l’emploi de % % et %
respectivement L’emploi dans le secteur agricole a pour sa part
reculé au niveau national de  postes soit une baisse de
%

206


Dossier
*********
LA VALORISATION DES PRODUITS DE TERROIR
LIGNES D’ACTION DU PILIER  DU PLAN MAROC VERT


SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

TABLE DES MATIERES


LA VALORISATION DES PRODUITS DE TERROIR
LIGNE D’ACTION DU PILIER  DU PLAN MAROC VERT

I- LA DEFINITION DU TERROIR 213


211
II- LETERROIR AU CENTRE DES NOUVELLESVISIONS POUR LA PETITE
AGRICULTURE 219
215

2.1. Lʼémergence de nouvelles visions à tous les niveaux 215


219
2.2. De nouvelles prises de conscience de la société marocaine 216
220
2.3. De nouvelles actions pour répondre aux attentes 218
222

III. LES TERROIRS : ATOUTS, ENJEUX ET NOUVELLES DYNAMIQUES 226


223
3.1. Des atouts pour un développement durable 223
226
3.2. Les enjeux dʼune politique de terroir 225
228
3.3. De nouveaux engagements pour les terroirs 227
230
3.4. Un plan dʼaction pour le développement des produits de terroir 228
231
3.5. La nouvelle loi sur les signes dʼorigine et de qualité 231
234

IV. DES EXEMPLES DE NOUVELLES DYNAMIQUES AU PLAN REGIONAL ET


LOCAL 239
237

4.1. LʼOriental 237


239
4.1.1. LʼIGP « Clémentine de Berkane » 240
238
4.1.2. Le projet dʼIGP « Viande dʼagneau Béni Guil » 240
242
4.1.3. Des perspectives sur dʼautres produits 241
243


209
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

4.2. Le Souss Massa Draa 242


244
4.2.1. LʼIGP Argane 244
246
4.2.2. ʼAOP Safran de Taliouine 252
254
4.3. La province dʼEssaouira 257
259
4.3.1. Lʼhuile dʼolive “AOP Tyout Chiadma” 258
260
4.3.2. Le chevreau dʼarganier 262
264
4.4. Chefchaouen-Tanger-Tetouan 264
266
4.4.1. Le projet de parc naturel de Bouhachem 265
267
4.4.2. La province de Chefchaouen, du projet MEDA au Forum Planète Terroirs 269
267

V. L’ACCOMPAGNEMENT DE L’INRA : UN PROGRAMME DE


RECHERCHE SUR LES TERROIRS 279
277

VI. CONCLUSION 283


281

210
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

I- LA DEFINITION DU TERROIR

La conceptualisation du « terroir » nʼémerge quʼau


19ème siècle avec le développement de la pédologie
et de la science du sol. Le terme avait une dimension
essentiellement de géographie, où le terroir était
considéré comme un élément du « finage ». Il était
immanent, les hommes ne faisaient que révéler ses
potentialités.
Cependant, grâce au travail de scientifiques, le terme
de « terroir » va connaître une évolution. Le terroir
devient compris comme lʼexpression dʼune société
humaine et de son organisation sociale, de ses
pratiques, de ses activités et de son histoire. Les
terroirs sont alors appréhendés comme des espaces
particuliers, au sein desquels certaines productions et
activités se développent et sʼinscrivent dans des
cultures locales : le terroir devient un concept qui
tisse des liens entre culture, nature et développement
économique et social comme lʼillustre le schéma ci-
après.


211
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

Le terroir, système dʼinteractions


(Source : Terroirs et Cultures)

La définition actuellement retenue, élaborée à


lʼUNESCO à la suite dʼun travail conjoint de
lʼINAO et de lʼINRA France, dans le cadre des
premières rencontres internationales « Planète
Terroirs », est présentée dans lʼencadré 4.

Encadré 4 :
La définition du terroir
« Un Terroir est un espace géographique délimité, défini à partir d'une
communauté humaine qui construit au cours de son histoire un ensemble
de traits culturels distinctifs, de savoirs, et de pratiques fondés sur un
système d'interactions entre le milieu naturel et les facteurs humains.
Les savoir-faire mis en jeu révèlent une originalité, confèrent une typicité
et permettent une reconnaissance pour les produits ou services
originaires de cet espace et donc pour les hommes qui y vivent.
Les terroirs sont des espaces vivants et innovants qui ne peuvent être
assimilés à la seule tradition ».


212
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

Cette définition invite à comprendre le terroir dans


une acception large. Les travaux du Conseil Général
du Développement Agricole relatifs au Pilier II du
Plan Maroc Vert ont conduit à mettre en avant trois
grandes « entrées » de lecture et dʼaction, possibles
et inter reliées.
 La première entrée, agro-écologique, est celle
de la gestion des ressources naturelles et
biologiques. Pour quʼun terroir existe et produise,
il faut dʼabord que la communauté concernée
sache en gérer les ressources dʼune façon durable.
Ceci suppose toute une série de savoir-faire qui
peuvent aller de la manière de conserver et mettre
en culture les sols à la sélection et la préservation
de races et cultivars adaptés aux contraintes et
nécessités locales, et à la gouvernance collective
de lʼeau ou des parcours. Lʼenjeu de la gestion est
souvent double : produire dʼavantage pour assurer
lʼalimentation de communautés croissantes en
nombre ou pour vendre davantage sur les
marchés, et parallèlement réduire les risques, par
exemple ceux des inondations. Ce double enjeu :
« réduire les risques » et « produire plus » est
notamment le trait commun essentiel de toutes les
montagnes méditerranéennes. Les efforts
considérables réalisés au cours de lʼhistoire par les
communautés pour créer et conserver des sols,
maîtriser lʼeau, diversifier le patrimoine
génétique, développer la petite irrigation,
lʼarboriculture et lʼagro-sylvo-pastoralisme


213
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

peuvent sʼy regarder comme à livre ouvert. Il en a


résulté des « paysages construits » et une
exceptionnelle diversité de terroirs, de races et de
variétés locales (rien quʼaux alentours de
Chefchaouen, on dénombrerait 133 variétés
différentes de figues) et de régimes alimentaires.
 La deuxième entrée est celle des « produits
alimentaires ou transformés » issus du terroir.
Cʼest celle des « produits de terroir » et des
multiples spécialités culinaires et autres qui les
accompagnent. Certains produits occupent une
aire géographique large, dʼautres, extrêmement
locale.
 La troisième entrée est celle du « terroir-
territoire : panier de biens et de services » : dans
les territoires qui peuvent le justifier, le terroir est
alors considéré comme un ensemble territorial
complexe, fruit dʼinteractions multiples entre
nature et culture. Il ne se limite pas à des savoir-
faire dans la gestion des ressources naturelles et
dans la production de denrées alimentaires et
spécialités culinaires. Il intègre dʼautres produits
dont il a besoin, notamment artisanaux, ainsi
quʼune diversité de savoir-faire et de services
complémentaires. Les « paysages », y compris
lʼhabitat rural, le petit patrimoine bâti,… sont,
entre autres choses, les fruits de cette interaction.
Il peut aussi mettre à disposition, outre ses
produits, toute une série de services, dont le
tourisme, lequel peut contribuer à assurer la
promotion de ses produits.
214

SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

II- LE TERROIR AU CENTRE DES


NOUVELLES VISIONS POUR LA
PETITE AGRICULTURE

2.1. Lʼémergence de nouvelles visions

Lʼexpérience montre que lʼenclenchement des


nouvelles dynamiques de terroirs est souvent initié
par des acteurs de terrain, qui ont su se donner de
nouvelles « visions » pour leur territoire. Tous, à
leurs niveaux de responsabilité respectifs, ont été à
lʼécoute de leur territoire et ils ont su impulser un
mouvement collectif, souvent avec des moyens
limités.
Ces nouvelles visions se forgent également chez des
hommes de science qui contribuent à alimenter le
débat dʼidées et à aider la décision publique. Leur
engagement à travers la réflexion prospective,
lʼanalyse stratégique, lʼanalyse internationale
comparée (le ʻbenchmarkʼ), les nouvelles ouvertures
proposées par la recherche, sont le complément
nécessaire de lʼengagement sur le terrain.
Pour assurer lʼavenir du pays qui doit passer dʼune
agriculture duale à une agriculture plurielle un
« retournement de vision » sʼavère nécessaire. Il
invite en effet à un changement de regard sur la
petite agriculture et sur les montagnes. Les
montagnes et la petite agriculture, invitées à entrer
dans une « post modernité », celle dʼune « nouvelle
agriculture » et dʼune « nouvelle ruralité », ne
doivent plus être considérées dʼabord comme des


215
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

zones de refuge ou dʼagriculture « sociale ». Il


justifie ainsi le nouveau cap fixé par le Plan Maroc
Vert, c'est-à-dire celui du « million dʼentreprises
agricoles » qui succède ainsi à celui du « million
dʼhectares irrigués »..

2.2. De nouvelles prises de conscience

Les nouvelles dynamiques observées sur le terrain


trouvent leur origine dans une double prise de
conscience de leurs acteurs : celle de lʼimpasse
écologique et celle du potentiel de progrès possibles.
La question de lʼeau est centrale dans la prise de
conscience. Cʼest elle qui impose par exemple au
Souss Massa Draa une nouvelle vision de
développement. Dans cette nouvelle vision, les
produits de terroirs ont dʼautant plus leur place
quʼils sont adaptés à lʼécosystème et de plus en plus
demandés par le marché pour leurs valeurs
multiples.
La prise de conscience de la valeur économique
potentielle des produits de terroirs est lʼautre
déclencheur de la nouvelle vision. Le produit de
terroir, demandé par le marché grâce à sa réputation
et à sa qualité, peut permettre une création
importante de valeur ajoutée. Le progrès potentiel
est considérable comme le montre lʼévolution
récente du prix du safran payé au producteur, passé
de moins de 10.000 DH/kg à plus de 25.000 DH/kg
en 2009. En effet, la valeur ajoutée des produits à
forte notoriété comme lʼhuile dʼargan et le safran de
216

SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

Taliouine, échappe pour lʼessentiel aux acteurs


locaux et au pays. Bien valorisés, les autres produits
pourraient acquérir à leur tour une forte réputation et
permettre des améliorations de revenus
significatives. Les nouvelles valeurs, sensorielles,
émotionnelles, culturelles, esthétiques et éthiques
peuvent faire la moitié du prix.
Grâce à la reconnaissance de lʼorigine comme un
« bien public » et aux synergies positives qui se
créent entre les différents produits et services, la
nouvelle économie de terroir, à condition de ne pas
sʼenfermer dans une approche simpliste et
réductrice de quelques filières de produits à IG,
peut permettre de générer non pas seulement de la
valeur ajoutée captable localement mais aussi de
lʼéquité, de la résilience et un gain collectif majoré.
Dans lʼéconomie de terroir, grâce au « paniers de
biens et de services », les synergies entre les
produits et les services amplifient les gains
escomptés.
Les terroirs en sʼadressant à toutes les dimensions de
la durabilité (la culture, lʼéconomie et le
développement, lʼéquité, les équilibres urbain/rural,
la transmission des savoirs, les ressources naturelles
et les écosystèmes) sont donc un sujet au cœur des
nouveaux défis mondiaux. Ils invitent à de nouvelles
lectures et à de nouvelles approches scientifiques, y
compris au plan de lʼéconomie où ils supposent des
analyses de type « méso-économique ».


217
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

2.3. De nouvelles actions pour répondre aux


attentes

La mise en place dʼIG (Indication géographique) a


révélé une grande diversité dʼattentes. Elle a, en
effet, dévoilé la complexité et la diversité des
questions, des enjeux et des contributions possibles
des terroirs au développement durable. Pour
répondre à ces attentes six grands types dʼactions
sont à renforcer :

• La lutte contre lʼusurpation et contre les


fraudes. Cʼest la première raison de la demande
de reconnaissance en IG. Il est notamment
invoqué dans les cas de la clémentine de Berkane
et de lʼhuile dʼargan, produits qui ont déjà acquis
une forte réputation. Pour lʼArgane, il sʼagit à la
fois de lutter contre lʼusurpation et de permettre
aux acteurs de la réserve de biosphère de se
réapproprier le nom et la notoriété du produit.

• Lʼaction collective par la structuration de


la filière et de la promotion de démarches de
valorisation et de mise en marché. Ce motif est
clairement exprimé pour lʼIGP (Indication
Géographique Protégée) Argane et il a justifié la
création dʼAMIGHA (Association Marocaine de
lʼindication géographique de lʼHuile dʼArgane),
organe de défense et de gestion qui regroupe
lʼensemble des coopératives et un collège


218
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

dʼindustriels. LʼAOP (Appellation dʼOrigine


Protégée) Tyout Chiadma a été aussi à lʼorigine
dʼune structuration professionnelle puisque son
élaboration a conduit à la création de la
coopérative.
La réussite dans ce domaine ne va cependant pas
de soi et peut prendre du temps. Le cas du safran
de Taliouine le montre : la dynamique de
valorisation a permis la création de petites
coopératives à forte discipline collective, mais
lʼessentiel reste à faire. Et lʼimpulsion donnée par
la région pour la mise en place de lʼAOP va
devoir trouver sa traduction dans une organisation
professionnelle inclusive. Lʼexpérience française
confirme de son côté que le succès nécessite des
organes de défense et de gestion (ODG) très bien
structurés et agissant dans la durée : lʼobtention
dʼune IGP ou AOP nʼest quʼune étape.

• Lʼinformation du consommateur. La
politique dʼorigine permet dʼapporter aux
consommateurs des garanties de traçabilité et
dʼorigine, et donc aussi des garanties sur des
modes de production spécifiques et une certaine
authenticité, qualité et équité. Ce motif est
clairement mis en avant dans les cas de la
clémentine de Berkane, de lʼIGP Argane et du
chevreau de lʼarganier. Il vaut en fait pour tous les
produits.

219

SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

• La fixation sur le territoire de la valeur


ajoutée, lʼaugmentation des revenus des
communautés locales et la sortie de la
pauvreté. Cet objectif vient en général en tête de
tous ceux affichés pour les produits du Pilier II du
Plan Maroc Vert. Cʼest le cas notamment pour
lʼIGP Argane, les AOP Tyout Chiadma et safran
de Taliouine, ainsi que pour les projets dʼIGP ou
dʼAOP relatifs aux chevreaux dʼarganier, à
lʼagneau Beni Guil, à la datte Aziza. Cʼest aussi le
motif premier de tous les petits projets de
valorisation locale des nouveaux produits à base
de cactus ou de dattes molles développés avec
lʼappui de lʼINRA par lʼAgence du Sud, lʼOffice
régional de mise en valeur agricole du Tafilalet et
la plate forme Agro-tec du Souss Massa Draa.
La valorisation des produits de terroirs et de
lʼorigine représente donc pour le pays un outil
essentiel de développement rural et de sortie de la
pauvreté. Cet objectif devrait inviter à donner une
grande attention à la question de la valorisation
des ovins et caprins de parcours qui font vivre des
millions de personnes et permettent des produits
de haute qualité. Les démarches en cours relatives
à lʼagneau Beni Guil et au chevreau dʼarganier
sont donc importantes.

• La préservation des parcours et la gestion


durable des ressources naturelles. Cet objectif
est clairement affiché par les projets dʼIGP viande
dʼagneau Beni Guil et chevreau dʼarganier. La


220
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

contribution possible des indications


géographiques à une restauration et à une gestion
durable et responsabilisée des parcours est une
question dʼimportance centrale pour tout le Sud et
lʼEst méditerranéen. Elle mérite une grande
attention et le soutien dʼune recherche/action
multidisciplinaire.

• La conservation et la promotion du
patrimoine des terroirs : ses savoir-faire, les
paysages, la biodiversité. Ce motif, affiché pour
la clémentine de Berkane, la datte Aziza et lʼhuile
de Tyout Chiadma, est également important pour
tous les autres produits. LʼIGP Argane met en
avant lʼenjeu de la préservation de la biodiversité
du système arganeraie.

Les attentes liées aux terroirs et à lʼorigine sont donc


nombreuses et peuvent inviter à en faire les moteurs
dʼune agriculture, dʼun pastoralisme et dʼun
développement territorial durables dans les
territoires qui peuvent le justifier.

221

SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

III- LES TERROIRS : ATOUTS, ENJEUX ET


NOUVELLES DYNAMIQUES

3.1. Des atouts pour un développement durable

Pour permettre à des communautés nombreuses de


mieux vivre de ressources en quantité limitée et
menacées de dégradations, il nʼest pas dʼautres
solutions que la promotion dʼun développement
durable. La valorisation des « terroirs » et
« produits de terroirs » et la mise en œuvre
dʼ« approches terroirs » sont donc des priorités au
cœur du Pilier II du Plan Maroc Vert, quʼil sʼagisse
de mieux valoriser économiquement le potentiel en
produits de qualité ou de produire plus et mieux en
assurant une restauration et une gestion plus durable
des ressources naturelles et biologiques.
Le Royaume ne manque heureusement pas dʼatouts
pour des progrès dans cette direction. Il a notamment
pour lui :
• Une diversité biologique (cʼest le 2ème pays le
plus riche en biodiversité de toute la
Méditerranée, après la Turquie), agricole et
culturelle exceptionnelles,
• Le maintien de fortes traditions et toutes les
richesses qui y sont liées,



223
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

• Une très grande diversité de terroirs, de


produits (agricoles et artisanaux) et de savoir-
faire, y compris culinaires, diversité qui
constitue un élément essentiel de l'identité
culturelle de la population marocaine, de son
histoire, de ses traditions et de son mode de
vie et qui contribue à la préservation de la
biodiversité animale et végétale et au
développement durable,
• Des paysages culturels et naturels dʼune
qualité exceptionnelle,
• Des communautés montagnardes et oasiennes
encore peu déstructurées et toujours fortes
dʼune solidarité active,
• Des réussites de valorisation locale des
produits de terroir par de petites coopératives
et un développement du tourisme rural,
• Lʼintérêt croissant exprimé par les décideurs
sur les terroirs et le nouveau contexte créé par
le Pilier 2 du Plan Maroc Vert, la nouvelle loi
sur les signes dʼorigine et de qualité et la
Stratégie Montagne.
• Lʼappui que de nombreux bailleurs et
partenaires du Maroc sont prêts à consentir
pour la mise en œuvre du Pilier 2.
• Une demande importante et croissante des
marchés (national, touristique, international)
pour les produits de terroir du panier
méditerranéen et les nouvelles opportunités

224

SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

commerciales résultant des accords de libre


échange.
Cet important potentiel est permis par lʼextrême
diversité de la géographie, de la géologie et des
climats (les « 4 » dimensions du pays nʼy sont pas
pour rien), et des apports des générations
successives. La diversité de races et de variétés
cultivées est notamment remarquable.
Il doit aussi beaucoup au maintien de fortes
traditions et de communautés encore relativement
structurées ainsi que le développement dʼune
solidarité active entre les individus des
communautés. Les institutions communautaires
traditionnelles, bien que non reconnues
juridiquement, demeurent actives et un mouvement
associatif, important bien que très inégal, a pris jour.

3.2.Les enjeux dʼune politique de terroir

Le premier objectif de lʼengagement sur les terroirs


est de contribuer à améliorer les revenus des
communautés et la durabilité des agro-écosystèmes.
Les enjeux sont à la fois de réduction de la pauvreté,
de réussite de la professionnalisation de la petite
agriculture, de sécurité alimentaire et de maintien
des cohésions et de la stabilité collective.
Une politique de terroirs pourrait avoir aussi dʼautres
mérites importants. Des produits de terroir se
retrouvent aussi sur les zones littorales et les
plaines : leur valorisation et protection peuvent

225
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

permettre de renforcer leur place sur les marchés et


de réduire, le cas échéant, les risques dʼétalement
urbain et de pertes irréversibles de terres agricoles.
Les enjeux sont aussi ceux de lʼalimentation, de la
culture et de la santé. La promotion des produits de
terroirs doit contribuer à la préservation dʼun
patrimoine gastronomique, artisanal, culturel et
paysager unique et à une meilleure information et
protection du consommateur. Réaffirmer à travers
les terroirs la valeur des spécialités locales, de la
convivialité partagée et des régimes alimentaires
marocains et innover sur cette base pour une
alimentation moderne de santé, pourraient par
ailleurs permettre une transition alimentaire et
nutritionnelle mieux maîtrisée. Le Maroc est en effet
confronté, comme dʼautres pays méditerranéens, à
une forte croissance des problèmes de surpoids et
dʼobésité et des maladies liées3. Le recul des modes
dʼalimentation traditionnels et lʼadoption de modèles
alimentaires exogènes sans rapports avec les cultures
du pays y ont contribué. Le recul relatif de lʼhuile
dʼolive (au profit des huiles de graine), de lʼorge et
du blé dur (au profit du blé tendre), des fruits, du
petit lait à la campagne, et la consommation en forte
croissance des sodas et dʼautres produits
industrialisés peu favorables à la santé sont
révélateurs des changements observés ces dernières
décennies.

3
Se reporter pour plus dʼinformations au Dossier « Les nouveaux défis alimentaires » ;
Situation de lʼagriculture marocaine n° 6, MAPM/CGDA ; avril 2008.

226
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

3.3. De nouveaux engagements pour les


terroirs

Le « Plan Maroc Vert », a enclenché une nouvelle


dynamique du développement agricole au Maroc. Il
initie et conforte une agriculture diversifiée, durable
et ouverte sur les marchés extérieurs. Il engage une
forte mobilisation des agriculteurs, des capitaux et
du progrès social. Cette nouvelle dynamique
sʼadresse à tous. Le Plan Maroc Vert incite
notamment à la mise à niveau solidaire de la petite
agriculture, en particulier dans les zones de
montagne, arides et oasiennes, espaces dans lesquels
lʼagriculture présente des spécificités remarquables
et des produits présentant des qualités uniques
(produits de terroir), souvent témoins de longues
traditions et de savoir-faire séculaires des
populations locales mais qui souffrent dʼun
important retard de développement..
La mise en œuvre du Plan Maroc Vert sʼest
accompagnée en 2009 dʼune importante réforme du
Département de lʼAgriculture qui a réservé une place
particulière au développement des produits de
terroir. La réforme sʼest concrétisée notamment par :
• Une restructuration des directions centrales et
la création de deux nouvelles divisions
dédiées aux produits de terroir (les divisions
« labellisation » et « développement des
produits de terroirs ») au sein de la nouvelle
227
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

direction du développement des filières de


production,
• La création de nouvelles directions régionales
dotées dʼune forte déconcentration budgétaire
et comprenant chacune un service dédié aux
produits de terroirs,
• La création dʼune Agence de développement
agricole.
• La création du Centre de ressources pour le
Pillier II (CRP2)

3.4.Un plan dʼaction pour le développement


des produits de terroir

Le plan dʼaction du Département de lʼAgriculture


pour le développement des produits de terroirs a fait
le constat du fort potentiel existant au niveau du
pays (écosystèmes et biodiversité, savoir-faire,
gammes de produits, demande croissante du marché
national et international) et des faiblesses,
notamment la faiblesse du tissu professionnel,
lʼorganisation opaque des circuits de
commercialisation (multitude dʼintermédiaires), la
dimension très artisanale, la faiblesse
ʼinvestissements, le chevauchement des
interventions et le manque de coordination.
Lʼobjectif fixé est dʼaider à lʼorganisation des
acteurs pour offrir des gammes de produits de
qualité, à forte valeur ajoutée destinées aussi bien au

228
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

marché national quʼau marché international. La


stratégie retient également pour principes de
développer la connaissance des produits, dʼoptimiser
la commercialisation, de mettre en place un cadre
adéquat et stimulant pour les professionnels, de créer
des synergies positives avec dʼautres secteurs de
lʼéconomie et de contribuer à la préservation et à la
gestion durable des ressources et des produits.
Sa mise en œuvre suppose : i) une forte implication
des professionnels et des pouvoirs publics
(nationaux, régionaux et locaux) et des partenaires
internationaux et, ii) des concepts innovants et des
outils de développement performants: approche
participative, démarches partenariale et
contractuelle, formes nouvelles de financement,
bonnes pratiques de production et de valorisation des
produits, approche territoriale intégrée de
développement, etc…
Le plan dʼaction qui sʼengage en 2010 a prévu 6
axes dʼaction présentés dans lʼencadré 5.


229
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

Encadré 5 :
Action pour le développement
des produits de terroirs

Six axes dʼaction pour le développement des produits de


terroirs
- Réalisation dʼétudes, dʼassistance technique et de conseils :
études régionales dʼidentification des produits et
dʼélaboration de plans de développement, assistance
technique pour lʼadoption des bonnes pratiques agricoles et
lʼamélioration des process de valorisation; conseils pour la
mise à niveau des unités de production et de valorisation ;
- Lancement dʼun programme de
Recherche&Développement pour élaborer des fiches
technico-économiques et accompagner les porteurs de
projets ;
- Appui direct aux initiatives locales menées par les
groupements dʼagriculteurs ;
- Appui à la commercialisation (études, développement de
partenariats pour lʼaccès au marché, soutien au transport) ;
- Organisation et promotion du secteur : appui à
lʼorganisation des acteurs du secteur ; organisation des
séminaires, foires, forums et manifestations ; conclusion de
partenariats institutionnels pour la promotion et le
financement du secteur ;
- Contribution au développement durable du secteur :
renforcement des capacités des intervenants du secteur;
actions pour la préservation des ressources naturelles et la
protection de lʼenvironnement; programme de
sensibilisation de la société civile.

230 
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

3.5. La nouvelle loi sur les signes dʼorigine et de


qualité

La publication de la loi n°25-06, relative aux ʻSignes


Distinctifs dʼOrigine et de Qualitéʼ (SDOQ) des
denrées alimentaires et des produits agricoles et
halieutiques, promulguée par le dahir n°1-08-56 du
23 mai 2008, a permis un grand pas en avant. Elle a
en effet créé le cadre juridique indispensable qui
permet leur reconnaissance et leur protection.
La loi sʼinscrit dans une vision de développement
rural, de promotion de la qualité des produits et de
protection du consommateur, en proposant un
système collectivement accessible à tous les
producteurs et transformateurs de produits agricoles,
dans lʼaire géographique considérée. Elle vise
notamment à assurer des revenus complémentaires
aux petits agriculteurs.
La loi sʼest ainsi donné 4 grands objectifs :
• « Préserver la diversité des productions
agricoles et halieutiques et protéger le
patrimoine culturel qui leur est lié par la
reconnaissance et la mise en valeur de leur
origine, de leurs caractéristiques et de leurs
modes de production,
• promouvoir le développement agricole par
une valorisation des caractéristiques liées au
terroir… ainsi que les modes de production et
les savoir-faire humains y afférents,
231

SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

• accroître la qualité des produits et contribuer


à améliorer les revenus générés par leur
valorisation au profit des opérateurs locaux,
• renforcer lʼinformation des consommateurs ».

La loi distingue entre lʼIndication Géographique


(IG) et lʼAppellation dʼOrigine (AO) et ajoute la
possibilité de reconnaissance du Label Agricole
(LA). Ces signes, reconnus par lʼadministration, font
lʼobjet dʼune publication et peuvent être utilisés par
tout producteur ou transformateur dʼun produit
agricole (alimentaire ou à usage cosmétique ou
médicinal dans certains cas) ou halieutique, pourvu
que ce producteur ou ce transformateur respecte, au
cours de lʼélaboration dudit produit, les exigences du
cahier des charges attaché au signe distinctif
concerné.
La loi crée une « Commission nationale des signes
distinctifs dʼorigine et de qualité » dont la
composition et le mode de fonctionnement ont été
fixés par le décret n°°2-08-404 du 25 décembre
2008. Le décret n°2-08-403 du 25 décembre 2008
précise pour sa part les procédures de
reconnaissance et dʼagrément des organismes de
certification et de contrôle
La Commission est composée notamment de
membres représentant le Ministère de lʼAgriculture
et de la Pêche Maritime et dʼautres autorités
gouvernementales concernées, de représentants
professionnels (Fédérations des chambres

232
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

dʼagriculture et des pêches maritimes, Confédération


marocaine de lʼagriculture et du développement
rural, 6 membres dʼorganisations professionnelles),
de lʼINRA et de lʼINRH (Institut national de
recherche halieutique). Le président de la
Commission (le Ministre ou son représentant) peut
faire appel à un ou plusieurs experts. La
Commission est chargée de donner son avis sur les
demandes de reconnaissance et dʼagrément des
organismes de certification et de contrôle des
produits bénéficiant des SDOQ. Elle peut proposer
toute mesure concourant à la valorisation dʼun signe
distinctif.
Par ailleurs, la loi charge le Ministère de
l'Agriculture et de la Pêche Maritime, une fois
l'indication géographique ou l'appellation dʼorigine
reconnue, de procéder également à un
enregistrement auprès de lʼOffice marocain de la
propriété industrielle et commerciale (OMPIC),
après la publication au bulletin officiel. Par cet
enregistrement, lʼEtat devient le propriétaire de
lʼindication ou de lʼappellation et sʼassure ainsi
qu'un utilisateur privé ne peut sʼemparer, à titre
personnel, de lʼappellation dʼun terroir, dʼune
tradition ou dʼun savoir-faire qui sont un héritage
collectif.
La Commission nationale est opérationnelle et elle
se réunit régulièrement depuis la publication du
décret. Deux arrêtés de reconnaissance de lʼIG
Argane et de lʼAO huile dʼolive Tyout Chiadma ont
été publiés en janvier 2010 et dʼautres le seront

233
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

bientôt pour lʼAO Safran de Taliouine, lʼIG


Clémentine de Berkane, lʼIG dattes Majhoul de
Tafilalet et le Label Agricole Agneau Laiton. Trois
organismes de contrôle et de certifications ont par
ailleurs été agréés (Ecocert Maroc, Normacert et le
Bureau Véritas Maroc).
Procédure de reconnaissance et logos
officiels des signes IGP et AOP


- Groupe de producteurs Avis favorable
- Collectivité locale
- Administration
 Diffusion journaux
1

Département de lʼAgriculture 2 Commission Nationale


(CN)
3 (entité consultative)

Décision de reconnaissance du
Signe
4
Enregistrement à Enregistrement au Registre
Publication /B. Officiel du Dpt. de lʼagriculture
lʼOMPIC / Catalogue

IG ou AO Protégé
protégée

La division de la Labellisation est chargée du


développement et de la promotion des labels
(Indication Géographique Protégée IGP, Appellation

234

SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

dʼOrigine Protégée AOP, Label agricole, Production


Biologique, …). Son action vise principalement à :
1. encadrer la labellisation des produits agricoles
et en assurer le suivi ;
2. assurer le secrétariat de la Commission
Nationale des SDOQ ;
3. établir et poursuivre les programmes de
coopération avec les organismes et experts
étrangers ;
4. établir conjointement avec les professionnels,
les cahiers des charges et les projets de textes
officiels qui définissent les conditions de
production des produits sous signes distinctifs
dʼorigine et de qualité ;
5. organiser des campagnes de formation,
dʼinformation et de sensibilisation aux
différents labels qui existent (IGP, AOP, LA,
production biologique, etc.) ;
6. assurer la promotion des concepts portés par
les différents signes distinctifs d'origine et de
qualité.

235

SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

IV- DES EXEMPLES DE NOUVELLES


DYNAMIQUES AU PLAN REGIONAL
ET LOCAL

Plusieurs initiatives locales et régionales, initiées ou


soutenues par différents acteurs : Services extérieurs
du Ministère (Directions provinciales, Offices de
mise en valeur agricole), Régions, Agences (Agence
de développement social, Agence du Sud,…),
agriculteurs, scientifiques, bailleurs, ONG,…ont
connu une réussite remarquable notamment dans les
régions de lʼOriental et du Souss Massa Draa, ainsi
que dans les Provinces dʼEssaouira et de
Chefchaouen.

4.1. LʼOriental

La région de lʼOriental représente 11,6% du


territoire national (près de 83.000 km2) et 6,4% de la
population (1,9 millions). La région se caractérise
par sa très faible surface agricole utile (8%) et par
lʼimportance des zones pastorales semi-arides. Le
taux de chômage est de 15,3% contre une moyenne
nationale de 10,8%.
Deux produits phares de la région, réputés à
lʼéchelle nationale voire au delà, ont fait depuis 4
ans lʼobjet de démarches de valorisation pour une
labellisation IGP : la « Clémentine de Berkane » et
la « Viande dʼagneau Béni Guil ».

237 
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

4.1.1. LʼIGP « Clémentine de Berkane »

La province de Berkane avec 15.800 ha de vergers


dont 11.000 ha de clémentine, et 30% de la surface
irriguée en grande hydraulique, est la 3ème région
agrumicole du pays. La filière est bien organisée
avec une association professionnelle (ASPAM) qui
regroupe 4.200 producteurs, 4 groupes dʼexportation
et 16 stations de conditionnement, dont 7
coopératives. La production dʼagrumes sʼélève en
moyenne à 210.000 tonnes, soit 13% du total
national. Cʼest la principale production exportable
de lʼOriental : 80.000 tonnes sont exportées chaque
année dont 65.000 tonnes de clémentine sur le
marché de lʼUE (25%) ainsi que de la Russie et du
Canada (75%). La marge brute est de 550 millions
DH et la filière représente 2 millions de journées de
travail.
Le projet dʼIGP a été initié par le comité technique
régional des agrumes pour : i) lutter contre la
concurrence déloyale et protéger la clémentine de
Berkane des usurpations, ii) informer le
consommateur sur lʼorigine et la qualité du produit,
et iii) promouvoir et préserver un patrimoine
national et régional : le terroir et les savoir-faire de
ses agriculteurs. Le premier motif a été la lutte
contre lʼusurpation car celle-ci est déjà une réalité.
Lʼidée du projet est née en juin 2006 avec la mise en
place en septembre 2006 dʼun programme de


238
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

formation et dʼinformation des partenaires, puis la


validation du projet par le Comité technique régional
des agrumes en octobre 2007. En avril 2008,
lʼassociation de lʼindication géographique protégée
de la clémentine de Berkane (organe demandeur de
défense et de gestion) a été constituée et le cahier
des charges a été élaboré en juillet 2009. Le dépôt
officiel de la demande de reconnaissance a été fait
en septembre 2009 suivi en novembre 2009 de la
validation du projet par la Commission nationale des
SDOQ.
Le cahier des charges justifie le lien à lʼorigine par
les conditions pédoclimatiques, les ressources en
eau, les pratiques particulières de production et la
réputation historique de la clémentine de Berkane.
Les éléments de traçabilité sont assurés au niveau
des vergers, des stations de conditionnement et de
lʼemballage. Le plan de contrôle est organisé à 3
niveaux : autocontrôles par les opérateurs
(producteurs, stations), contrôles internes par lʼODG
(association de lʼIGP), contrôles externes par
lʼorganisme de certification (NormaCert).

Encadré 6 :
Définition de la traçabilité
La traçabilité est la capacité de suivre un produit de sa
production jusquʼà sa consommation. Elle permet de
retrouver, pour un produit donné, la trace de toutes les
étapes de sa fabrication et de la provenance de tous ses
composants.


239
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

4.1.2. Le projet dʼIGP « Viande dʼagneau


Béni Guil »

Les Hauts plateaux de lʼOriental représentent un


système agro-écologique semi-aride de 3 millions
dʼhectares. La steppe constituée de 25% dʼarmoise
(celle-ci donne sa saveur à la viande), 50% dʼalpha
et de 25% dʼatriplex est peu productive, notamment
en années sèches, et dégradée par la désertification.
La race dʼovins Béni Guil, race endémique à
lʼécosystème, dʼune exceptionnelle rusticité et
résistance, compte au total 1.200.000 têtes.
Les pratiques dʼélevage témoignent du savoir-faire
séculaire des éleveurs. La viande est réputée pour
ses qualités gustatives, sa saveur et son peu de gras.
La filière est organisée autour de 32 coopératives
couvrant lʼensemble du système agro-écologique et
14 groupements dʼéleveurs de race Béni Guil
encadrés par lʼAssociation nationale ovins caprins
(ANOC), laquelle compte 950 éleveurs adhérents
dans lʼOriental. La mise en marché de la viande est
effectuée par des chevillards et des bouchers
chevillards. La distribution sʼopère essentiellement
dans les circuits traditionnels et 60% de la viande est
consommée dans lʼOriental.
Le plan dʼaction pour la mise en place dʼune IGP a
été initié en 2006. Le principal objectif de lʼIGP est
dʼen faire un moteur de développement par
lʼamélioration des revenus. La préservation des
parcours, espérée du fait de lʼamélioration des
revenus, est un second objectif.

240
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

Dix sessions de sensibilisation et de formation ont


été organisées et 2 animateurs formés. Deux
associations noyaux puis lʼANOC ont eu la charge
de porter le projet dʼIGP. Le cahier des charges a été
rédigé et le plan de contrôle est en cours
dʼélaboration. Le projet sʼest avéré plus difficile à
mener que celui de la clémentine car de nombreux
éleveurs craignaient dʼêtre discriminés. De
nombreuses réunions ont donc été nécessaires.

4.1.3. Des perspectives sur dʼautres produits

Un 3ème produit de terroir de lʼOriental fait


actuellement lʼobjet dʼun projet dʼIGP. Il sʼagit de la
datte Aziza de lʼoasis de Figuig, projet développé
par la coopérative agricole Al Massira. Cʼest un
produit unique et rare : cette datte nʼexiste que dans
cet oasis avec un total de seulement 3.000 pieds de
palmiers. LʼIG, outil de développement local,
permettra la préservation et la valorisation de ce
patrimoine.
De nombreux autres produits pourront justifier la
mise en place dʼIGP . On peut citer notamment : les
nèfles de Zegzell, les truffes des Hauts Plateaux, les
plantes aromatiques et médicinales, la viande
caprine de Talsint, plusieurs miels et huiles dʼolives
de terroirs. La production de céréales biologiques
dans les zones sèches de lʼOriental est une autre
piste importante. En effet, les besoins de farine


241
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

biologique dans lʼUE sont élevés et lʼOriental


pourrait tirer profit de son environnement préservé.

4.2. Le Souss Massa Draa

Le Plan Maroc Vert a donné une forte impulsion à la


réflexion et à lʼinnovation en termes de conception,
dʼélaboration et dʼimplémentation des projets de
développement agricole. Certaines régions, comme
celle de Souss-Massa-Draa, avaient anticipé sur cette
nouvelle tendance en adoptant une conduite
innovatrice et avant-gardiste par lʼadoption dʼune
politique régionale spécialement orientée vers la
valorisation et le développement des produits de
terroirs.
La particularité du climat de la région et la diversité
de ses reliefs et de ses paysages lui confère un statut
avancé en termes de biodiversité. En allant de la côte
atlantique à lʼOuest vers les espaces oasiens à
lʼextrémité Est en passant par les chaînes
montagneuses du Haut Atlas au Nord et les chaînes
de lʼAnti Atlas au Sud-Est, on traverse une multitude
de microclimats et de terroirs où lʼon pratique depuis
des siècles des élevages et des cultures à base de
races, de matériel végétal et de savoir-faire locaux.
Lʼéventail à ce stade dʼidentification des produits de
terroirs dans la région compte plusieurs spéculations
de céréales (3 espèces) ; de légumineuses (1 espèce),
de légumes (3 espèces), de fruits (4 espèces), de
plantes aromatiques et médicinales (4 espèces), des
oléagineux (2 espèces) et des plantes condimentaires
242

SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

(2 espèces) sans parler des races locales caprines et


bovines. Certains de ces produits sont très connus
comme cʼest le cas de lʼhuile dʼargane et du safran,
dʼautres le sont moins comme lʼikiker (une
légumineuse à haute valeur nutritionnelle) et le
tafsouate ou lʼassemoune (des céréales consommées
localement et très appréciées par les populations
locales). Le trait commun de ces produits est quʼils
sont tous issus de zones marginales isolées
(montagne, oasis, etc.), moyennant des techniques
traditionnelles et un savoir-faire local.
Sur le plan économique, les produits de terroirs
contribuent à hauteur de 92% à la valeur ajoutée
dégagée dans le secteur extensif. Cette contribution
nʼinclue pas les valeurs des productions annuelles et
saisonnières des régions montagneuses comme celle
dʼAskaoune et des plateaux des Mʼgoun. En
excluant les céréales, qui ne sont pas nécessairement
des productions de terroirs, la valeur des 11 produits
restant sʼélève à quelques 3,1 milliards DH avec une
contribution considérable de la figue de barbarie, des
dattes et de lʼhuile dʼargane.

243

SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

Tableau 30 : Importances économique des


produits de terroirs dans le Souss Massa Draa

Valeur production
Productions %
(Million Dh)
Olivier 68,6 2,20
Amandier 128 4,11
Palmier dattier 620 19,88
Arganier 347 11,13
Pommier 53,5 1,72
Figuier de barbarie 1808 57,98
Caroubier 1 0,03
Câprier 1 0,03
Henné 21 0,67
Rose à parfum 32 1,03
Safran 38 1,22
Total 3118,1 100,00

4.2.1. LʼIGP Argane

Lʼarganeraie du Maroc, classée réserve mondiale de


la biosphère par lʼUNESCO, est un espace boisé de
800.000 ha recouvrant une partie de la région Souss
Massa Draa et de la province dʼEssaouira, unique au
monde. Lʼarganier est en effet un arbre endémique
au Maroc. Cʼest aussi un « résistant » adapté au
climat semi-aride et capable de traverser des
périodes de sécheresses. Lʼarganier, arbre multi-
usages, maintient les sols, sert de rempart contre le
désert et nourrit les hommes et le bétail. Les


244
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

différentes productions de lʼarganeraie fournissent


au total plus de 20 millions de journées de travail
dont 7,5 aux femmes pour la production dʼhuile.
Lʼhuile dʼargan, fruit dʼun savoir ancestral, est lʼune
des plus grandes richesses de la région.
Traditionnellement produite par les femmes rurales
de lʼarganeraie, elle est une source de revenus
importante pour les familles rurales concernées (2
millions de personnes). Suite aux efforts récents de
structuration du tissu, développés notamment dans le
cadre du « projet arganier » financé par lʼUnion
européenne et mis en œuvre par lʼAgence de
développement social, on compte aujourdʼhui
environ une centaine de coopératives féminines. La
production exportée est dʼenviron 300 tonnes par an
pour un chiffre dʼaffaire à lʼexport entre 40 et 50
millions de dirhams. Une grande partie de lʼhuile est
exportée en vrac et non transformée, la valeur
ajoutée étant réalisée par des entreprises dʼautres
pays, notamment dans le secteur de la cosmétique.
Cette huile a fait lʼobjet, ces dernières années, dʼune
mobilisation médiatique et commerciale sans
précédent pour ses vertus à la fois alimentaires et
cosmétiques. Les prix sur le marché mondial ont par
suite explosé. Cependant, la région de lʼarganeraie,
et notamment les femmes rurales, nʼen ont guère tiré
bénéfice et de nombreux trafics se sont développé.
En outre, lʼécosystème, dégradé par la
désertification et une insuffisance de reconnaissance
de sa valeur, nʼa pas vu sa situation sʼaméliorer.

245 
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

Dans ce contexte, la mise en place dʼune IGP


« ARGANE » (« argane » est le nom traditionnel en
amazigh de lʼhuile dʼargan) répond à un objectif
essentiel : fixer la valeur ajoutée sur le territoire au
profit des femmes pour permettre le développement
économique des coopératives et réapproprier le nom
et la notoriété aux acteurs territoriaux de la filière.
La dénomination ARGANE devra donc être réservée
uniquement aux produits issus de la zone
géographique (c'est-à-dire lʼensemble des communes
de la réserve de biosphère UNESCO) respectant le
cahier des charges.
LʼIGP a dʼautres objectifs importants et
complémentaires : i) structurer la filière et
promouvoir une démarche collective de
commercialisation, communication et promotion, ii)
préserver la biodiversité du système arganier, iii)
renforcer le positionnement de lʼhuile dʼArgane sur
le marché mondial, et lutter contre toute usurpation
commerciale du nom, iv) apporter aux
consommateurs des garanties sur lʼorigine, la
traçabilité, la qualité et lʼéquité.
La mise en œuvre du projet IGP va conduire à
lʼorganisation dʼateliers avec tous les partenaires
concernés durant lʼannée 2007 puis à lʼélaboration
du cahier des charges. En janvier 2008 est créé le
groupement demandeur (organisme de défense et de
gestion), à savoir lʼAssociation Marocaine de
lʼindication géographique de lʼHuile dʼArgane
«AMIGHA», lequel rassemble le Conseil régional,
les groupements de coopérative et leur association et

246
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

union nationales, et un collège dʼindustriels. Un


comité dʼappui comprenant notamment les
administrations déconcentrées de lʼagriculture et des
eaux et forêts est par ailleurs instauré. LʼAMIGHA,
qui regroupe les différents partenaires de la filière,
notamment les coopératives féminines, est le lieu
des décisions stratégiques. Sa mission est dʼinitier,
de porter et de manager la démarche IGP. A ce titre,
AMIGHA va devoir : i) élaborer le cahier des
charges de lʼIGP, porter la demande de
reconnaissance auprès du Département de
lʼAgriculture du Maroc et de lʼUE, et veiller à son
application, ii) participer aux actions de défense et
de protection du nom du produit à lʼéchelle nationale
et internationale, iii) mettre en œuvre des actions de
promotion et communication collectives et iv)
structurer et élaborer la stratégie de la filière en
coordination avec les producteurs et les
transformateurs.
En juin 2008 sont mis en place un panel national de
dégustation de lʼhuile dʼargan et une formation sur
les analyses sensorielles de lʼhuile par le laboratoire
ITERG de Bordeaux France, ce qui conduit à la
détermination des descripteurs du produit. De mars à
juin 2008, des ateliers de travail sont tenus pour la
finalisation du cahier des charges IGP Argane,
lequel est approuvé en octobre 2008 par le Conseil
dʼAdministration dʼAMIGHA. Le cahier des
charges, pour permettre au territoire de capter la
valeur ajoutée, garantit que toutes les opérations de
ramassage des fruits de lʼarganier, de production, de

247
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER


LʼAssociation Marocaine pour lʼIndication Géographique
de lʼHuile dʼArgane « AMIGHA »
 
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

248
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

transformation et de conditionnement de lʼhuile


dʼargan doivent être réalisées dans lʼaire
géographique de lʼIGP. Il garantit également que
seule lʼhuile extraite exclusivement à partir des
amandes des fruits de lʼarganier a droit à lʼIGP et que
la collecte des fruits doit avoir lieu entre les mois de
juin et fin septembre, que le séchage doit se faire au
soleil et que le stockage ne doit pas excéder 36 mois.
Lʼhuile doit avoir une teneur en acide gras oléique
de 43,3% à 49,1%, en acide gras linoléique de
29,3% à 36,0% et en tocophérols de 40 à 90
mg/100g.
La traçabilité sera assurée par des procédures de
suivi aux différentes étapes de production et les
contrôles externes par Normacert.
En février 2009, lʼIGP ARGANE est officiellement
reconnue, puis, en janvier 2010 a lieu la première
certification de coopérative. Lʼinscription au registre
OMPIC est faite en février 2010 et la demande de
reconnaissance par lʼUE est en cours. La sortie des
premiers produits signés « IGP ARGANE » a
commencé en mai 2010.
La réussite du projet va encore nécessiter des efforts
importants. Il sʼagit en effet de convertir un succès
de « procédure » en victoire économique, et de
passer dʼune présence politique à une efficacité
fonctionnelle. Ceci va nécessiter des progrès en
marketing et en organisation économique –
promotion, développement de lʼimage et des circuits


249
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

de distribution-, de structurer lʼoffre et de conforter


le management dʼAMIGHA qui doit pouvoir
garantir son autonomie fonctionnelle et organiser de
façon efficace sa relation avec le tissu de
coopératives, malgré lʼéloignement.
De 2010 à 2011, AMIGHA et ses acteurs vont
notamment sʼattacher à : i) positionner sur le plan
commercial et marketing lʼIGP Argane, ii) organiser
le marché cosmétique, iii) finaliser les démarches de
reconnaissance de lʼIGP au niveau de lʼUE, iv)
réussir les négociations avec les utilisateurs actuels
du nom ARGANE et v) rendre plus
complémentaires et cohérentes les actions des
financeurs en prenant comme bases les plans
dʼaction de lʼIGP et de lʼAMIGHA.
Des innovations sont prévues dans le packaging avec
la création de bouteilles spéciales portant la mention
« IGP Argane » gravées en relief, que lʼensemble
des coopératives pourront faire leur.
Le projet a déjà permis aux acteurs de la filière, dont
les coopératives et leurs productrices, de prendre
conscience des véritables enjeux. Celles-ci ont
démontré une capacité à se fédérer et à décider, vite,
bien, sans précipitations. La Région, à lʼorigine du
projet, a joué un rôle de leader, mais aussi de
catalyseur et de trait dʼunion, fournissant des
moyens, notamment lʼassistance technique.


250
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

Tableau 31 : Organisation de la filière


des coopératives féminines de lʼargane

Evolution des coopératives dans la Région


de Souss-Massa-Draa entre 1998 et 2008


251
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

4.2.2. LʼAOP Safran de Taliouine

Le Maroc est le 4ème producteur mondial de safran


avec environ 3 tonnes produites par an, loin derrière
lʼIran (200 tonnes) et lʼInde (9 tonnes). Les prix de
vente en vrac (producteurs) varient de 400 US$ le kg
(Iran) à 4.000 (Sardaigne). La vente au détail dans
lʼUE peut aller de 5 à 8 euros/gramme. La
production européenne ne cesse de décliner alors
que la demande dʼépices sʼaccroît.

Le terroir de production au Maroc est le massif du


Siroua (les 2 cercles de Taliouine et de Taznakht), le
safran étant connu sous le nom de « safran de
Taliouine ». Sa culture séculaire constitue la clef de
voûte de lʼagro système traditionnel et de
lʼéconomie paysanne du Siroua. La culture se fait en
terrasses construites à lʼaide de murets en pierres
dans les zones montagneuses accidentées avec
irrigation locale. Le safran est cultivé en rotation
avec lʼorge, parfois sous amandiers. Le maïs, la
luzerne, le blé dur et certaines cultures légumières
sont souvent des précédents culturaux. Les paysages
peuvent être dʼune beauté idyllique.

Le safran est lʼune des cultures traditionnelles les


plus anciennes de la Région. Son introduction dans
la commune de Taliouine remonte au 17éme siècle.
Elle est répandue dans 14 communes rurales relevant
de deux cercles (Taliouine et Taznakhte). La


252
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

production du safran marocain repose sur le principe


de la transmission intergénérationnelle de la
propriété des sols cultivés, des droits (et des devoirs)
dʼirrigation correspondants, du matériau végétal
(bulbes de Crocus sativus considérés comme un
capital familial) et du savoir-faire (perçu comme un
capital dʼexpérience). Cette transmission sʼopère à
deux niveaux étroitement liés : à lʼéchelle de chaque
famille de producteurs et à lʼéchelle de chaque douar
des sites de production. Sʼagissant dʼun avoir
collectif (et non dʼune possession individuelle), elle
sʼorganise dʼune façon codifiée et tient compte des
usages en vigueur au sein des divers lignages qui
conforment la population dʼun terroir paysan.

Les safraneraies de Taliouine couvrent une


superficie de 650 ha répartis sur plus de 3.000
parcelles et exploitées par 1.370 producteurs. Le
safran de Taliouine a une excellente réputation à
lʼéchelle internationale en raison de sa forte teneur
en safranal, un composé secondaire responsable de
la saveur4.

Sur le plan économique, la vente du safran contribue


à 80% aux revenus des familles rurales qui le
cultivent. Cependant, la filière toute entière échappe
aux producteurs et se trouve entre les mains de
négociants-exportateurs.

4
La teneur du safran de Taliouine en safranal est dʼenviron 30 – 40 contre 15 à 20 pour le
safran des pays concurrents.

253

SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

Malgré une réelle réputation, la production,


essentiellement collectée sur la parcelle et vendue
par des intermédiaires, est demeurée mal valorisée
avec des prix peu rémunérateurs pour les
producteurs.

Vu lʼimportance du safran en tant que produit de


terroir typique et après le succès de lʼIGP Argane, le
Conseil Régional de Souss Massa Draa (CRSMD)
avait lancé lʼAOP du safran avec comme objectifs
stratégiques de :

• Protéger le safran de Taliouine des


usurpations et fraudes ;
• Maintenir la plus-value réalisée par les ventes
du safran sur le marché national et
international dans les régions de production ;
• Renforcer le positionnement du safran
marocain sur le marché international vu la
forte concurrence imposée par lʼIran et
dʼautres pays asiatiques ;
• Améliorer le statut de la femme dans les
régions de Taliouine et Taznakht en
lʼimpliquant dans le commerce du safran et;
• Renforcer lʼancrage du safran dans les
habitudes et mœurs de la région.

Le projet de mise en place de lʼAOP safran a été


monté en collaboration avec lʼOffice Régional de
Mise en Valeur Agricole dʼOurzazate, la FAO et une
organisation non gouvernementale (Association

254

SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

Migration & Développement). Les quatre


institutions collaborent dans le cadre dʼun projet
FAO5 à lʼélaboration du cahier des charges, la
sensibilisation et la formation, ainsi que
lʼorganisation de la filière.

La démarche suivie, depuis le lancement du projet


en avril 2008, consistait à mener des campagnes de
sensibilisation auprès des producteurs du safran dans
toutes les communes relevant des deux cercles de
Taliouine et Taznakht en parallèle avec la collecte
de données techniques, agronomiques, historiques et
sociologiques sur la production, la
commercialisation et les usages du safran. Le cahier
des charges a été élaboré à partir des données
dʼétudes et dʼexpertises menées dans le cadre du
projet FAO6.

En attendant la constitution dʼune entité


professionnelle régionale, le CRSMD sʼest porté
porteur du projet et a, de ce fait, accompli toute les
démarches administratives pour la demande de
lʼAOP safran qui a été acceptée par la commission
nationale en avril 2010.

Lʼexpérience a montré le bénéfice possible


(confiance et discipline collective) de groupements

5
Projet FAO/TCP/MOR/3201, Renforcement des capacités locales pour développer les produits de qualité
de montagne - Cas du safran
6
La FAO a réalisé pour le compte de lʼORMVAO quatre études dans ce sens : une étude du les aspects
agronomiques, une seconde sur la biodiversité associée aux safraneraies, une troisième sur le
conditionnement et les manipulations de post-récole du safran et une quatrième sur les aspects
sociologiques.


255
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

de producteurs à lʼéchelle du terroir de base (le


douar) et dʼinnovations dans le conditionnement et
la mise en marché.

Dʼimportants progrès sont cependant encore à


réaliser. En effet, la commercialisation des
coopératives ne représente que 3% de la production
(étude FAO 2009) et la structuration actuelle des
acteurs de la filière témoigne dʼintérêts financiers
souvent divergents et dʼun manque de confiance. En
outre, les fonds de roulement sont inexistants. La
reconnaissance de lʼAOP « Safran de Taliouine »
sous lʼégide de la région Souss Massa Draa, agissant
comme organisme de défense et de gestion de lʼAOP
jusquʼà la reconstitution de lʼAssociation des
producteurs du Safran à Taliouine et Taznakht,
permettra de mieux fédérer lʼensemble des acteurs
du territoire/filière dans un projet collectif.

Toutefois, et bien que récente, la dynamique de


valorisation par le biais de la labellisation conjuguée
à lʼamélioration du conditionnement lancée par les
producteurs et la communication par lʼorganisation
dʼun festival annuel spécialement dédié au produit, a
permis dʼaméliorer considérablement la
commercialisation de lʼépice dont les prix sont
passés de moins de 10.000 DH/kg à plus de 25.000
DH/kg en 2009 comme le montre le graphique ci-
après.

256

SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

Evolution du Prix du safran- Prix Producteur-


Souk de Taliouine (1991-2009)

Une autre question se posera : celle de la capacité de


la communauté locale à concilier le bénéfice dʼune
vente plus rémunératrice et le maintien des valeurs
culturelles du terroir. En effet, lʼaugmentation
récente des prix laisse penser quʼelle pourrait
menacer certaines habitudes alimentaires et certains
aspects traditionnels liés à lʼusage populaire du
safran.

4.3. La province dʼEssaouira

La province dʼEssaouira comprend deux grandes


zones. Au sud, la zone de montagne Haha a pour

257 
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

productions dominantes lʼargane, lʼélevage caprin


associé, mais aussi le caroubier, lʼapiculture, les
plantes aromatiques. Au nord, la zone Chiadma, de
plaines et de plateaux, est consacrée à la
céréaliculture, à lʼélevage bovin et ovin, et à
lʼoléiculture. Presque toute la zone est contrainte par
le manque dʼeau et par lʼaridité et les niveaux de
pauvreté sont relativement élevés.
La province a été pionnière au Maroc dans son
engagement pour les produits de terroirs. Trois
produits sont identifiés pour initier une mobilisation
collective : lʼargane, lʼhuile dʼolive et le chevreau
dʼarganier.

4.3.1. Lʼhuile dʼolive “AOP Tyout Chiadma”

Lʼoliveraie représente dans la province 15.000 ha


pour une production de 15.000 tonnes dʼolives et de
2.000 tonnes dʼhuile. Lʼhuile de Chiadma est réputée
au niveau national pour son goût fruité et ses
caractéristiques organoleptiques authentiques. Elle a
obtenu le 1er prix OLEA en 2006 et le 3ème prix du
SIAM 2007.
Dès 2002-2003, des études préliminaires sur les
« huiles dʼolive de la province dʼEssaouira » sont
réalisées. Elles conduisent à la décision de mener
une opération pilote sur le terroir de « Tyout » un
terroir limono-sablonneux intéressant 7 douars,
formant espace de rencontre des tribus Haha et
Chiadma et réputé pour son huile. Tyout, périmètre


258
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

irrigué et oliveraie de 100 ha, est riche dʼune très


longue histoire et dʼune grande valeur patrimoniale,
culturelle et paysagère. On y dénombre 12.000
oliviers centenaires. Comme dans bien dʼautres cas,
la faible valorisation économique du produit et
lʼatomisation foncière (on compte 120 exploitants
sur les 100 ha et chaque exploitation compte de
nombreuses parcelles) sont telles que lʼoliveraie
souffre dʼun manque dʼentretien. En effet, si un
propriétaire taille sa parcelle sans que ses voisins
fassent de même en même temps, il sera perdant (les
arbres des voisins profiteront du soleil aux dépens
des siens). Cependant, le terroir de Tyout a pour lui
lʼexistence dʼune AUEA (association dʼusagers
dʼeau agricole) et la volonté dʼun noyau
dʼagriculteurs volontaires pour aller de lʼavant et
sʼengager dans le projet de valorisation.
Lʼélaboration dʼune AOP paraît donc justifiée et
jouable.
Avec lʼappui constant du Centre de Travaux
dʼHanchane, de la DPA et de lʼINRA de Marrakech,
un noyau dʼune vingtaine dʼagriculteurs va alors
mettre en œuvre la dynamique locale. Elle se traduira
par la création dʼune coopérative, et de 3 comités
(technique, juridique, de contrôle interne) chargés de
lʼélaboration du cahier des charges détaillé et de
nombreuses autres missions (encadré 7).
Le projet de 1,2 million DH, financé par les
bénéficiaires avec lʼappui de lʼINDH et la DPA, a
permis de construire une unité de trituration
traditionnelle répondant aux normes requises en
259

SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

matière de qualité et dʼhygiène, dʼaméliorer le


matériel de trituration et agricole, de réaliser des
emballages et étiquetages de qualité, de conduire les
analyses chimiques et organoleptiques et de mettre
en place des formations adaptées.
Le cahier des charges de lʼAOP a été officiellement
reconnu en avril 2009 par décision du Ministre de
lʼagriculture. Il garantit des conditions de production
pour une huile de haute qualité avec maintien dʼune
forte authenticité et de savoir-faire locaux.
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260

SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

Le cahier des charges impose notamment : i) la


réalisation de travaux du sol au moins deux fois par
an, en hiver, pour faciliter lʼinfiltration des eaux
pluviales dans le sol, ii) une évaluation de la
maturité des olives au début de chaque campagne,
lʼindice de maturité devant se situer entre 2,5 et 3,5 ;
iii) une taille de fructification annuelle avec
cependant une taille de régénération progressive
pour les arbres âgés, iv) une période de stockage
comprise entre la récolte des olives et leur trituration
qui ne doit pas excéder 48 heures ; v) un broyage et
un malaxage simultanés à lʼaide de meules en pierre,
vi) le lavage des scourtins à la fin de chaque journée
et leur rénovation chaque mois ; vii) la réalisation de
la pression de la pâte dʼolive dans des presses en
inox, viii) le conditionnement dans des bouteilles en
verre neuves.
LʼAOP Tyout Chiadma se caractérise par sa couleur
jaune doré avec une teinte verte légère ; non
transparente, son fruité moyen (3 à 4,5) et équilibré
en amer (2,7 à 4) et en piquant (2,5 à 3,7) et son
arome prononcé de tomate et de cardon. Elle
présente une très faible acidité libre (< 0,4%) et un
indice de peroxyde inférieur à 15 milliéquivalents
dʼO2 des peroxydes/Kg dʼhuile. Les teneurs en
acides gras mono-insaturés et polyinsaturés doivent
être comprises respectivement entre 67% à 72% et
entre 15% à 18%.



261
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

Lʼobtention de lʼAOP et la création de plus value


pourrait conduire les jeunes à prendre la relève. Une
dynamique de renouveau rural sʼest ainsi engagée.

4.3.2. Le chevreau dʼarganier

Lʼarganeraie nʼest pas quʼune forêt naturelle,


affaires de femmes rurales : cʼest aussi un espace
agro-sylvo-pastoral plurimillénaire géré par des
agriculteurs-éleveurs. Si lʼélevage peut contribuer,
par surpâturage ou mauvaise gestion des parcours, à
la dégradation de lʼécosystème, il est aussi une
composante de celui-ci et les agro-pasteurs peuvent
contribuer à sa bonne gestion, y compris, le cas
échéant, par des actions de bon entretien des arbres
et par des règles communautaires de mise en repos.
Lʼarganeraie permet donc depuis des temps
immémoriaux une production caprine très originale
et naturelle. On évalue au total à environ 1,2 million
de têtes lʼeffectif caprin pour une production de
viande chevreau dʼarganier dʼenviron 4.200
tonnes/an. Le cheptel se caractérise par des animaux
« grimpeurs », de profil droit et de petite taille.
Lʼalimentation typique, basée sur les produits de
lʼarganeraie, donne une viande singulière à forte
réputation diététique. Issue dʼanimaux jeunes (de 6 à
12 mois) et de carcasses légères (de 5 à 10 kg), la
viande, tendre et juteuse, se caractérise par sa
couleur rouge clair, sa texture peu filandreuse, sa
flaveur (goût sucré et arôme de végétaux), sa
richesse en acides gras polyinsaturés et sa faible
262

SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

teneur en lipides totaux et en mauvais cholestérol.


Sans distinction sur le marché, elle nʼest pas payée à
son vrai prix.
Dans un tel contexte, la mise en place dʼune IG
correspond à trois grands objectifs : i) valoriser,
reconnaître et protéger la viande du chevreau de
lʼArganier, ii) responsabiliser les éleveurs dans la
gestion durable de lʼécosystème, iii) consolider et
pérenniser lʼattractivité de cet élevage typique et
améliorer les revenus des éleveurs.
La mise en place dʼune IG, justifiée par la grande
typicité que le terroir donne au produit, pourrait
donc être dʼune importance vraiment stratégique.
Après la réalisation en 2001-2002 dʼune étude sur la
caractérisation de lʼélevage caprin de lʼarganeraie, et
lʼorganisation en 2003 dʼun séminaire sur la chèvre
dans lʼécosystème, une réflexion stratégique sur le
chemin vers un signe dʼorigine et de qualité a été
engagée en 2004 avec 4 étapes successives :
• Phase 1 (2004-2005) : création dʼun
groupement dʼéleveurs « Essaouira Argane »
affilié à lʼANOC (association nationale ovins,
caprins) et constitution dʼune cellule
dʼanimation du groupement composée dʼun
technicien de la DPA et dʼun animateur de
lʼANOC ainsi que dʼun comité technique de
suivi. Le groupement compte environ 160
éleveurs.
• Phase 2 (2006-2007) : actions de renforcement
des capacités des animateurs et des éleveurs

263
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

avec à la clef la mise en place dʼun


programme de sélection génétique et une
amélioration des conditions dʼélevage ayant
permis une réduction considérable de la
mortalité passée de 25 à 2%.
• Phase 3 (2008-2009) : réalisation dʼessais de
transformation et dʼétudes de typicité de la
viande avec lʼUniversité de Catania, et
formation dʼun jury de dégustation.
• Phase 4 (2010) : élaboration dʼun cahier des
charges et dépôt de la demande de
reconnaissance et de protection.
La Direction Provinciale de lʼAgriculture et ses
partenaires ont conduit par ailleurs de nombreuses
actions de sensibilisation et de communication en
direction des consommateurs et des producteurs :
organisation de séminaires et foires, concours
culinaires, participation aux salons agricoles, mise en
place dʼun circuit des produits de terroir avec une
agence de tourisme et les coopératives. Cʼest ainsi
tout un faisceau dʼactions qui concourt
progressivement à créer un « panier de biens et de
services » et à susciter une émulation et une synergie
globale.

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La région Tanger Tétouan, qui compte 5 provinces,


présente un fort contraste entre les zones côtières et

264

SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

lʼintérieur montagneux. La ville de Tanger, avec


lʼexode rural, a connu une très forte croissance
démographique, plus rapide que celle de lʼéconomie.
La région se caractérise aussi par une très grande
richesse biogéographique qui a justifié la création de
la réserve de biosphère intercontinentale de la
Méditerranée occidentale, celle du parc national de
Talasemtane et le projet de parc naturel de
Bouhachem. La riche biodiversité et le milieu naturel
lui-même, les sols, la végétation, sont cependant très
dégradés par lʼimportance de lʼérosion et par la
déforestation.
Lʼencouragement à dʼautres formes de gestion et de
valorisation des ressources locales est donc une
nécessité.

4.4.1. Le projet de parc naturel de


Bouhachem

La Région Tanger Tétouan compte mettre en place


un projet territorial de développement local en
milieu rural, inspiré par les principes directeurs des
parcs naturels régionaux. Ces derniers se définissent
comme des territoires ruraux fragiles, reconnus au
niveau national pour leurs fortes valeurs
patrimoniales et paysagères, et qui sʼorganisent
autour dʼun projet concerté de développement
durable, appelé « charte », fondé sur la protection et
la valorisation du patrimoine.

265

SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

Le patrimoine local est exceptionnel mais menacé.


On peut notamment citer :
• 33.000 ha de forêt (zenaie, tauzaie, suberaie,
pinède, cédraie) à biodiversité floristique
élevée, 32 espèces de mammifères dont 11
espèces endémiques, rares ou menacées, 91
espèces d'oiseaux, dont 32 sont endémiques,
rares ou menacées et 29 espèces de reptiles ;
• un patrimoine historique et des savoir-faire et
pratiques agricoles spécifiques : culture du
chkalia, jus de raisin cuit (samet) témoin de
l'activité viticole passée. Le miel de
Bouhachem est un produit apprécié à l'échelle
régionale ;
• Un patrimoine architectural spécifique, un
habitat traditionnel et 7 monuments
remarquables datant du XVIème et XIXème
siècle ;
• Une forte identité culturelle ;
• Un artisanat d'art et de service traditionnels,
diversifié mais en déclin.
Des orientations et des objectifs sur 20 ans ont pu
être définis en 2003-2004 par la région de tanger un
conseil associatif et un conseil scientifique ont été
créés. La proposition de charte a ainsi retenu 5
grands objectifs : protéger, aménager, développer,
informer et expérimenter. En 2004-2008, les
autorités locales (communes, provinces, région) et
des services de lʼEtat et des associations ont adhéré à

266

SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

la charte et une série de microprojets a pu être initiée


au bénéfice de la population. Un comité de pilotage
du projet a été mis en place pour la période 2009-
2011, pour aboutir à la création de lʼorgane de
gestion et à la labellisation du territoire en « parc
naturel ». Une priorité retenue pour 2010-2011 est
lʼaide pour le développement et la valorisation du
secteur oléicole.

4.4.2. La province de Chefchaouen, du projet


MEDA au Forum Planète Terroirs

La province de Chefchaouen a bénéficié de lʼappui


dʼun projet européen intitulé « projet de
développement participatif des zones forestières et
péri-forestières de la province de Chefchaouen ».
Ce projet a été lʼoccasion dʼinitier la valorisation des
produits de terroirs et de développer une approche
très partenariale associant notamment les
professionnels et les ONG actives dans la province et
faisant évoluer lʼadministration dʼun rôle de
« command and control » à un rôle de partenaire
basé sur la responsabilité partagée et le travail en
réseau avec les autres acteurs du territoire, étatiques
et non étatiques. La mise en place dʼéquipes
dʼanimateurs (4 animateurs par Centre de Travaux
dont 2 financés par le projet) a permis au projet de
sʼancrer localement.

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267
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

Le projet a notamment :
• permis de soutenir de nouvelles dynamiques
agricoles locales -apiculture, cuniculture,
oléiculture, fromagerie de lʼANOC, plantes
aromatiques et médicinales (PAM), miel, fruits
séchés,…- dans une zone pourtant difficile,
• montré l'importance d'intégrer des activités de
renforcement des capacités institutionnelles, ainsi
que des capacités des différents acteurs locaux
(formation et assistance technique ciblant des
associations de développement local, des
groupements féminins, des coopératives de
producteurs, etc.) pour la mise en marché et la
valorisation des produits agricoles locaux,
• montré que la durabilité du développement
agricole en zones de montagnes ne peut se
réaliser sans une vision territoriale, globale et
intégrée, des actions et des acteurs, autour dʼun
ʻpanier de biens et de servicesʼ.
Cette dynamique « multi-acteurs », bien engagée, a
été lʼune des raisons du choix de Chefchaouen pour
lʼorganisation du 3ème Forum Planète Terroirs. La
préparation du Forum, de début 2009 au printemps
2010, par les associations ATED (association
Talasemtane pour lʼenvironnement et le
développement) et Terroirs et Cultures avec la
supervision dʼun panel de scientifiques dirigé par le
Conseil Général du Développement Agricole
(CGDA) et lʼappui dʼun comité de pilotage local
impliquant fortement lʼadministration de

268

SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

lʼagriculture, a été lʼoccasion dʼaller beaucoup plus


loin dans la rencontre entre acteurs et dans la
réflexion partagée. Elle a permis des actions sur 5
axes (Voir encadré 8 ci-après).

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269 
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

Deux exemples de produits du terroir Jbala méritent


dʼêtre cités: le Samet et le Jben.

• Le samet

Le samet est un produit de terroir typique présent


dans la région de Chefchaouen au moins depuis le
16e siècle. Produit des régions anciennement
viticoles de Bab Taza et Mokrisset, le samet était un
moyen de conserver les derniers raisins de la récolte,
moins présentables.
Le samet, sirop de raisin issu traditionnellement de
variétés locales de vignes (le taferialte, le singu ou le
boukhanzi), mobilise un savoir-faire original. Après
récolte, nettoyage et lavage, le raisin est mis à sécher
dans une corbeille, puis écrasé dans des sacs avec les
pieds. Une fois filtré et égoutté, le jus est mis à cuire
à feu fort dans une marmite pendant 4h30 à 6h. A ce
stade, il peut être vendu ou amélioré. Pour ce faire,
le samet repose pendant une semaine, puis il est
recuit une demi-heure et filtré de nouveau.
Le produit tient une place originale dans les
traditions alimentaires et médicinales de la région.
Consommé comme du miel, au petit déjeuner, avec
du beurre, il est également un ingrédient de la
aâssida (soupe à base semoule ou vermicelles et de
lait). Pour l'Aid El Kbir, il est utilisé à la place du
miel pour faire lʼmrouzia (un tagine sucré-salé aux
amandes et aux raisins secs). Aliment énergétique, le
samet est également utilisé comme médicament, en


270
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

cas de rhume ou fièvre ; il est administré aux


femmes après lʼaccouchement.
Cette production originale est cependant
progressivement tombée dans lʼoubli pour nʼêtre
aujourdʼhui élaborée que dans quelques douars de la
région. Lʼépidémie de phylloxera dans les années 70
a décimé les vignes de la région, qui ont été
remplacées par dʼautres cultures, moins fragiles. Sa
production reste majoritairement réservée à
lʼautoconsommation et pèse peu sur lʼéconomie
locale. Le samet est cependant vendu dans les souks
locaux et dans la boutique ʻChaouen Ruralʼ à
Chefchaouen et il est proposé dans quelques gîtes de
la région. Il présente aussi des opportunités
économiques certaines, à même dʼimpulser une
dynamique de terroir car le litre de samet est vendu
aux alentours de 200 DH/L dans les souks, contre 3
à 10 DH/kg le kg de raisin (il faut 3 litres de jus de
raisin pour faire un litre de samet).
Une stratégie de renouveau pourrait donc être
justifiée. Les questions posées par la production de
samet sont cependant nombreuses. Au plan de la
production de raisin, les quelques vignes aujourdʼhui
présentes aux alentours de Bab Taza, du muscat en
provenance dʼItalie, ont été financées par divers
projets au détriment des variétés locales. La
réintroduction de variétés locales pourrait contribuer
à la réhabilitation de la biodiversité, facteur essentiel
dans une perspective de développement local
durable. Le développement de la production de
samet implique aussi une réflexion autour de la
271

SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

modernisation de son mode de fabrication (semi-


mécanisation) sans perte de typicité. Il convient en
effet de mettre au point les machines qui, adaptées à
la petite transformation artisanale, permettront de
produire un produit authentique en réduisant
considérablement le temps et la pénibilité du travail.
Il faudra enfin organiser mieux la profession et la
mise en marché, et créer, pourquoi pas demain, une
IG.

• Le jben

Le fromage frais de chèvre de Chefchaouen, ou


« jben », est fortement présent et apprécié en pays
Jbala depuis une cinquantaine dʼannées. Issu dʼune
tradition fromagère de la région Tanger-Tétouan, où
les fromages frais mélangés (lait de vache et de
chèvre) sont traditionnellement produits et
consommés, le jben de chèvre sʼest récemment
imposé dans lʼalimentation des Chaounis. Ce
fromage est profondément lié au territoire de
Chefchaouen, dans lequel lʼélevage caprin est
historiquement répandu, avec un mode de conduite
majoritairement extensif et traditionnel. Consommé
au petit déjeuner, parfois accompagné dʼhuile
dʼolive, avec des crêpes (mʼsemen) ou du pain, il fait
partie intégrante de la culture alimentaire locale. Le
fromage fermier doit être « lavé » avant dʼêtre
consommé, car très salé pour sa conservation. Le
jben est aussi connu à lʼéchelle nationale et les

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
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consommateurs lʼassocient clairement à la région de


Chefchaouen. Il tire sa réputation de son territoire et
de lʼimage « nature », « plein air » quʼil dégage.
On trouve deux types de jben :
 le jben fermier produit au sein de petites
exploitations familiales Dans les petites
exploitations familiales, les troupeaux sont
destinés à la fois à la production de viande et
de lait. La transformation fromagère constitue
un complément de revenu pour les éleveurs
qui vendent leurs fromages dans les souks
hebdomadaires de la région. Le jben fermier
est produit avec le lait de chèvres locales ou
croisées dont lʼalimentation provient des
parcours forestiers réputés pour être riches en
plantes aromatiques et médicinales, souvent
spécifiques et endémiques à la région. Son
mode de fabrication résulte dʼun savoir faire
ancestral : élaboré à partir de lait cru et de
présure naturelle généralement issue de la
panse dʼun jeune ruminant (ou parfois de la
sève de figue), il se conserve grâce à un ajout
de sel.
 Le jben de la fromagerie Ajbane Chefchaouen
(gérée par lʼANOC, Association Nationale
Ovine et Caprine) est produit en majorité à
partir de lait de races croisées et alpines, issu à
la fois dʼun groupement dʼéleveurs caprins et
dʼun centre technique dʼélevage caprin géré
par lʼANOC. Les chèvres sʼalimentent à la

273

SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

fois de fourrages et de complémentation.


Lʼélaboration de ce fromage répond à des
standards dʼhygiène et de qualité modernes
(système HACCP, agrément sanitaire). Le lait
est pasteurisé et des ferments lactiques sont
ajoutés lors de la fabrication. Le
développement de ce jben a bénéficié
dʼappuis publics importants avec des résultats
palpables : environ 36 éleveurs ont une
garantie de rémunération régulière et cinq
ouvriers et techniciens qualifiés sont
employés. Cependant, la fromagerie ne
fonctionne pas au maximum de sa capacité :
environ 95% en haute lactation contre
seulement 40% en basse lactation (plus de 6
mois par an).
Les 2 types de jben peuvent être considérés comme
complémentaires. Le fromage de la fromagerie est
demandé par une clientèle urbaine nationale
(Tanger, Tétouan, Rabat et Casablanca), plus
sensible aux méthodes modernes de fabrication.
LʼANOC porte un projet de labellisation du Jben par
un Signe Distinctif dʼOrigine et de Qualité
notamment pour contrer des risques dʼusurpation par
des produits concurrents de marques sans lien avec
le terroir. Le fromage fermier doit pouvoir trouver
aussi sa place dans le projet territorial ainsi que la
viande de chevreau. La demande locale potentielle
est élevée pour ces produits de terroirs très
authentiques et la nouvelle politique agricole de
professionnalisation des éleveurs, les travaux menés

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
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sur lʼorigine et la qualité, les savoir faire locaux,


lʼancrage et la renommée du produit, un premier
travail dʼidentification de race locale actuellement
mené par un groupe de chercheurs de lʼINRA de
Tanger et le souhait de lʼANOC de servir un
développement au bénéfice de tous les éleveurs
pourraient en être lʼoccasion.


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V- L’ACCOMPAGNEMENT DE L’INRA : UN
PROGRAMME DE RECHERCHE SUR
LES TERROIRS

Le programme de recherche sur les produits de


terroirs de lʼInstitut national de la recherche
agronomique (INRA) sʼest fixé 3 objectifs :
préserver lʼagro-biodiversité, valoriser des savoir-
faire locaux traditionnels et améliorer le revenu des
agriculteurs.
Les axes de recherche sont la préservation des
ressources génétiques des variétés locales et la
valorisation des productions locales.
La recherche/action porte sur lʼinventaire et lʼétude
des procédés traditionnels dʼélaboration des produits
de terroirs pour lʼidentification et la mise en place
des signes distinctifs dʼorigine et de qualité, la mise
au point de nouveaux produits transformés à base de
produits de terroirs, lʼassistance et lʼencadrement des
projets de valorisation des produits de terroirs
(transfert de technologies, appui à lʼélaboration de
cahiers des charges de signes distinctifs dʼorigine et
de qualité, etc..), la collecte et lʼévaluation des
ressources génétiques locales.
Les actions de préservation des ressources
génétiques ont déjà permis : i) la caractérisation de
variétés locales de blé dur des terroirs de Ksiba,
dʼImilchil, de Rich et de Taounat (variétés
Aberyoun, Irks, Irden Nʼtiallalin et Chkiria), dʼorges
dʼAzilal et de Taounat, de dattes (production de


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SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

vitroplants des variétés Mejhoul, Boufegous et


Bouzekri), ii) la collecte des germoplasmes et la
caractérisation et lʼévaluation de populations locales
de câprier, cactus, arganier, amandier, figuier et
plantes aromatiques et médicinales, iii) des études
relatives au safran : optimisation du train technique
de conduite, étude de la variabilité génétique,
analyse chimique des principales composantes par
HPLC et par Spectrophotométrie, étude
biotechnologique pour lʼidentification des cultivars
marocains présentant des qualités supérieures.
Les actions de valorisation ont permis pour leur
part :
• la mise au point de nouveaux produits à base
de cactus (fruits confits, nectars, confitures,
filets, farines et soupes de raquettes, huiles de
graines de figues), de dattes (confitures,
nectar, pâte à tartiner, gelée), de fruits locaux
(nectar et gelée de figues, nectar et jus de
grenade, olives vertes séchées, pâte dʼolive à
tartiner, clémentine de Berkane en sirop), de
céréales (flocons dʼorge et de blé dur, soupe
pré-préparée dʼorge), de préparations
culinaires (tangia en conserve, soupe de fève
pré-préparée);
• des partenariats avec lʼAgro-tec Souss Massa
Draa pour la mise en place de plusieurs unités
de production de produits à base de cactus et
de dattes par des coopératives locales à
Chtouka Ait Baha et Zagora et avec lʼAgence

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
SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

du Sud pour les oasis de Guelmine : montage


de trois unités de transformation et de
conditionnement des dattes, dʼune unité de
valorisation des olives de table de la région
dʼIfrane (anti atlas), dʼune unité polyvalente
de valorisation par transformation des variétés
du cactus, dʼun micro projet communautaire
dʼélevage de poulet beldi et dʼœufs, dʼune
unité de valorisation de lʼorge locale ( Megli-
Belghmane) et de deux unités de fabrication
du couscous local Khoumassi à Assa et à
Zag ;
• un accompagnement à la mise en place dʼAOP
pour des huiles dʼolive de terroirs de Tyout
Chidama (Essaouira) et dʼIfrane (Wilaya de
Guelmime).
Une recherche plus territorialisée sʼorganise au
niveau régional. Ainsi par exemple, le centre de
Tanger Tétouan développe de la connaissance et des
actions pour lʼélevage caprin du pays Jbala pour un
développement durable. Les recherches et études
portent notamment sur la caractérisation des
systèmes de production, lʼanalyse comparée des
performances, la préservation et la valorisation des
ressources alimentaires locales : schémas de gestion
des parcours, utilisation des grignons dʼolive pour la
complémentation, caractérisation et recherche de
voies dʼamélioration des procédés locaux de
fabrication de fromage fermier de chèvre, utilisation
des plantes aromatiques et médicinales dans les
fromages, etc.

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SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

VI- CONCLUSION

Si des avancées récentes et encourageantes ont déjà


été obtenues, lʼessentiel reste cependant à accomplir.
Il faut en effet faire connaître, consolider et
généraliser les premiers acquis, et réussir à faire de
la valorisation des produits de terroirs de véritables
vecteurs dʼun développement durable. Il faut aussi et
en même temps, par des approches terroirs adaptées,
beaucoup mieux gérer les ressources naturelles et
réussir à construire de plus amples synergies entre le
développement agricole, artisanal et touristique, en
dʼautres termes entre la production de biens et de
services.

Pour que les terroirs deviennent un des nouveaux


vecteurs de développement durable, il convient
dʼagir concomitamment et de manière articulée à 3
niveaux de responsabilité : le niveau local, le niveau
régional et le niveau national.

Le niveau local, les exemples développés ci-avant en


témoignent, est le niveau de lʼaction. Cʼest celui où
les terroirs peuvent se décrypter dans toute leur
complexité, les savoir-faire qui y sont associés se
voir repérés et valorisés et lʼensemble des acteurs
directement concernés se mobiliser. Celui aussi où
lʼaction de développement local sʼopère et doit
trouver sa cohérence et son efficacité. Celui encore
où, sʼagissant des terroirs et de la petite agriculture,


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SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

il faut réussir à atteindre chaque douar, chaque


communauté, chaque exploitation.

Entre le niveau local et le niveau national se situe le


niveau intermédiaire de la région, considéré
aujourdʼhui dʼune importance également
fondamentale. Ce niveau a vocation, en effet, à
devenir celui dʼune planification qui prenne mieux
en compte notre grande diversité et celui de
lʼimpulsion, de la facilitation et du soutien des
échelons locaux. Lʼexpérience récente du Maroc
montre combien le niveau régional et les
coopérations décentralisées entre régions des 2 rives
de la Méditerranée peuvent être importants pour
initier et/ou accompagner de nouvelles dynamiques
sur les terroirs et leurs produits.

Le niveau national est celui de la fixation des grands


objectifs, des lois et des autres décisions à caractère
politique ou institutionnel qui permettent de créer un
environnement favorable et porteur pour le
développement et dʼassurer la préservation des
grands équilibres, lʼéquité et la durabilité. La mise
en place depuis 2 ans dʼun cadre pour les produits de
terroirs et les signes dʼorigine a ainsi été
déterminante des progrès enregistrés.

Cependant, beaucoup reste encore à faire et il faut


tout mettre en œuvre pour que les expériences soient
multipliées et consolidées, leur mise en œuvre suivie
et accompagnée, et leurs résultats tant économiques,

282

SAM N° 8 Novembre 2010 DOSSIER

que sociaux et environnementaux évalués et


capitalisés. Il faut également faire avancer la
réflexion à travers la multiplication des partenariats
avec les institutions de recherche nationales pour
développer notre base de connaissances, affiner nos
méthodes et instruments dʼintervention et
promouvoir un développement agricole et rural
beaucoup plus durable et ce, afin de progresser
davantage dans le sens dʼune meilleure intégration
de la dimension « terroirs » dans nos stratégies et
plans dʼaction.


283
CGDA
Conseil Général du Développement Agricole
40, Rue Jacardan, Hay Riad - Rabat -Maroc
Tél. : 212 537 56 23 / 24
Fax : 212 537 56 32 26
mail : [email protected]

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