ANA3 EX1415 A COR

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Licence de Mathématiques 2014-2015.

Université d’Artois.

EXAMEN ANALYSE 3- session 1


Eléments de correction

Cours/applications.
1) Il y a plusieurs façons de faire.
Par exemple, on a une paramétrisation naturelle de la courbe y P r´1, 1s ÞÑ py 2 , yq donc la
longueur est
ż1 a ż1a ża ża
2 1 1 a
1 ` 4y 2 dy “ 2 1 ` 4y 2 dy “ ch ptq dt “ chp2tq ` 1 dt “ shp2aq `
´1 0 0 2 0 4 2

après le changement de variable : 2y “ shptq pour t P r0, as où a “ argshp2q. Donc la longueur de la


1 1 ? 1
courbe vaut chpaqshpaq ` argshp2q “ 3 ` argshp2q.
2 2 2
2) a) La positivité est triviale. Si N ~x “ 0 alors le polynôme dj“1 xj tj a une infinité de racine
` ˘ ř

(tout t P r´1, 1s) donc est le polynôme nul, i.e. tous les coefficients sont nuls. L’inégalité triangulaire
et l’homogénéité sont faciles à voir.
ˇ ˇ
b) N est une norme sur Rd . D’autre part, ~x “ px1 , . . . , xd q P Rd ÞÑ sup ˇxj ˇ est la norme } ¨ }8
1ďjďd
étudiée en cours.
Le résultat découle donc simplement de l’équivalence des normes en dimension finie.

Exercice 1.
1) Si on appelle ` sa limite, on fixe ε ą 0 et on a :
› ›
DN0 P N, n ě n0 ùñ ›` ´ xn › ď ε{2

donc pour ce N0 : › › › › › ›
@n, m ě N0 , ›xm ´ xn › ď ›` ´ xn › ` ›` ´ xm › ď ε

2) a) On mime la preuve du résultat correspondant pour une suite convergente : on choisit


(disons) ε “ 1. › › ›
On a pour n ě N0 }xN0 ´ xn › ď 1 donc }xn › ď 1 ` }xN0 ›.
Ainsi, pour n P N :
› › › ›(
}xn › ď max }x0 ›, . . . , }xN0 ›, 1 ` }xN0 ›
Donc la suite pxn qnPN est bornée.
b) Cela découle directement du théorème de Bolzano-Weierstrass : de toute suite bornée de
Rd , on peut extraire une sous-suite convergente. Fixons ε ą 0.
d
` la˘question précédente, on obtient ` P R et une suite strictement croissante d’entiers
c) D’après
pnj q telle que xnj jPN est convergente vers `.
Il ›existe un› entier J tel que nJ soit supérieur à l’entier N0 donné par la propriété C , et vérifiant
aussi ›` ´ xnJ › ď ε. › ›
On a alors pour tout n ě› N0 , ›x›nJ ´ xn › ď ε (puisque nJ ě N0 ).
Donc pour tout n ě N0 , ›` ´ xn › ď 2ε.
Ainsi la suite pxn qnPN est convergente vers `.
Exercice 2.
$

’ xptq “ cosptq
&
γptq “ où t P R.
sin2 ptq
% yptq “


2 ` sinptq
La courbe est clairement C 8 (sur R). “ ‰
Elle est 2π périodique : on peut réduire à un intervalle de longueur 2π, par exemple ´π{2, 3π{2 .
On remarque que γptq est le “symétrique ‰de γpπ ´ tq par rapport à l’axe des ordonnées, donc on peut
réduire l’étude à l’intervalle ´ π{2, π{2 .
Pour t P R, on a
sinptq cosptqpsinptq ` 4q
x1 ptq “ ´ sinptq et y 1 ptq “
p2 ` sinptqq2
D’où le tableau de variation :

t ´π{2 0 `π{2
x1 ` 0 ´
x 0 Õ 1 Œ 0
y 1 Œ 0 Õ 1{3
y1 0 ´ 0 ` 0
Le point associé à t “ 0 est un point stationnaire. Après calculs (par ex DL au voisinage de 0) :
pp, qq “ p2, 3q donc c’est un point de rebroussement de première espèce. En ce point la tangente est
dirigée par le vecteur γ 2 p0q, donc par le vecteur p´1, 1q.
La courbe est bornée et régulière : il n’y a pas d’asymptote.
D’où la courbe :

2
Exercice 3.
Soit f la fonction C 1 définie par

R2 ÝÑ R
px, yq ÞÝÑ 2x2 ` 2y 2 ` x2 y 2 ´ x4 ´ y 4

1) La fonction est clairement symétrique.


Bf Bf
On a px, yq “ 4x ` 2xy 2 ´ 4x3 et px, yq “ 4y ` 2x2 y ´ 4y 3 .
Bx By
B2f 2 2 B2f B2f
px, yq “ 4 ` 2y ´ 12x et px, yq “ px, yq “ 4xy (on peut vérifier l’égalité des
Bx2 BxBy ByBx
dérivées partielles croisées par le calcul ou invoquer Th. Schwarz puisque la fonction est de classe
B2f
C 2 ). Enfin 2 px, yq “ 4 ` 2x2 ´ 12y 2 .
By
Bf Bf
2) Les points critiques sont les points solutions de px, yq “ px, yq “ 0 donc on obtient les
` ˘ ` ˘ ` ˘ ` ? ? ˘ Bx By
points 0, 0 , 0, ˘1 , ˘ 1, 0 , ˘ 2, ˘ 2 .
3) Avec les
` notations
˘ du cours, il s’agit de regarder le signe de rt ´ s2 en les points critiques :
— Pour `0, 0 , ˘on a rt ´`s2 “ 16˘ et r ą 0 donc c’est un minimum local.
— Pour 0, ˘1 et?pour ˘ 1, 0 , on a rt ´ s2 “ ´48 donc ce ne sont pas des extrema.
` ? ˘
— Pour ˘ 2, ˘ 2 , on a rt ´ s2 “ 162 ´ 82 ą 0 et r “ ´16 ă 0 donc ce sont des maximum
locaux. Plus précisément, en ces points, f prend la valeur 4.
4) On a
` ˘
f px, yq “ 2x2 ` 2y 2 ` x2 y 2 ´ x4 ´ y 4 “ 2r2 ` x2 y 2 ´ r4 ´ 2x2 y 2 “ 2r2 ´ r4 ` 3x2 y 2

donc l’inégalité à prouver est équivalente à r4 ě 4x2 y 2 soit px2 ´ y 2 q2 ě 0 qui est vraie !
?
5) Comme f est continue sur le disque de centre O et de rayon 2 2, qui est un compact de
R2 (puisque fermé et borné), elle y admet un maximum. Or en dehors de ce disque, la fonction est
négative d’après la question précédente. Donc cela correspond bien à un maximum global, qui vaut
4 d’après l’étude des extrema locaux. Il n’y a pas de minimum global puisque la question précédente
montre que la fonction tend vers ´8 quand r tend vers l’infini.

Exercice 4.
Il y a plusieurs façons de faire.
Méthode 1 : on remarque que l’application ∆pxq “ dpx, Rd zΩq est continue sur Rd (cours). En
particulier continue sur le compact K donc admet un minimum, disons m, atteint en un a P K. Si
m “ 0, alors a appartient à l’adhérence de Rd zΩ (cours), qui est fermé donc a P Rd zΩ ce qui contredit
a P K Ă Ω. Ainsi m ą 0 (ou encore m “ dpK, Rd zΩq ą 0q et alors tout ε ă m convient. En effet,
pour un tel ε et pour tout x P Kε , on a dpx, Kq ď ε. Si on avait x R Ω, i.e. x P Rd zΩ, alors on aurait
m “ dpRd zΩ, Kq ď dpx, Kq ď ε ă m.
Méthode 2 : supposons le contraire on a pour tout ε ą 0, Kε Ć Ω. En particulier pour tout n ě 1,
en choisissant ε “ 1{n, on a un xn P K1{n et xn R Ω. Par définition de K1{n , il existe kn P K tel
que }kn ´ xn } ď 2{n. Comme K est compact, il existe une sous-suite qui converge vers k P K. Mais,
comme }kn ´ xn } ď 2{n, la sous-suite correspondante de xn converge aussi vers k. Comme la suite
xn vit dans le complémentaire F de Ω, qui est donc fermé : la limite k P F . Mais alors k R Ω ce qui
contredit K Ă Ω.

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