Villes Nouvelles Et Nouveaux Poles Urbains
Villes Nouvelles Et Nouveaux Poles Urbains
Villes Nouvelles Et Nouveaux Poles Urbains
A l’instar de nombreux pays à travers le monde, le Maroc connait depuis plusieurs décennies un
développement territorial qui engendre des situations de déficit par rapport à la pression foncière
rendant la maîtrise de fait urbain l’une des préoccupations majeures des acteurs de la planification et
de la gestion des territoires.
Pour faire face à cette situation, pallier les problèmes de l’urbanisation accélérée des villes,
décongestionner les grandes agglomérations et trouver des solutions à la forte demande en
logements, le Maroc conduit une politique de villes nouvelles, dont les objectifs principaux sont
d’anticiper et d’organiser le développement urbain et répondre aux besoins de la population,
créer des espaces de vie et d’activités privilégiant mixité sociale et durabilité, renforcer
l’armature urbaine nationale à travers la création de relais de croissance et promouvoir
l’implantation de projets structurants.
Au sein de cette dernière catégorie de villes nouvelle, on peut différencier celles portée par :
Un programme ambitieux qui a permis de faire émerger une nouvelle génération de projets urbains
visant un changement de logique, d’échelle et de portage institutionnel, et ce, pour faire face aux
multiples défis du développement urbains, notamment à travers une démarche intégrée d’approche
des territoires visant :
Tamesna : Une ville nouvelle située à proximité de Rabat, Témara et Skhirat, située entre Témara,
et Sidi Yahia Zaer et siégeant au niveau du territoire de la préfecture de Skhirat-Témara dans la
région de Rabat-Salé-Kénitra. Elle est située à 12 kilomètres de la plage de Skhirat et à 11 kilomètres
de Témara. Reconnu comme « ville de modernité et de solidarité », elle a permis de diminuer la
pression exercée sur la capitale du Maroc.
Lakhyayta : ce futur pôle urbain et industriel vient contribuer à l’essor des villes du Royaume en
matière de développement durable, d’économie circulaire, d’autonomie fonctionnelle et d’efficacité
énergétique. Il s’agit d’une cité écologique aux portes de Casablanca située à 20 km de Casablanca et
à 60 km de Settat. Elle a pour objectif principal de créer et développer un pôle urbain et d’activités
économiques de qualité pour répondre à un double objectif : rehausser le niveau urbanistique de la
région limitrophe et créer une dynamique économique en captant les effets d’un environnement
influent.
Chrafat : une ville nouvelle située à 20km de Tanger et à 30km de Tétouan, reconnue comme ville
verte. Cette nouvelle cité a pour vocation de devenir un véritable hub de l’industrie automobile et
des équipements, étant située à quelques encablures seulement du complexe industriel automobile
Renault-Nissan et des zones industrielles de Melloussa.
Zenata : une ville nouvelle initiée en 2006 comme écocité, sur une assiette foncière de 1860 ha
donnant sur la façade atlantique entre Casablanca et Mohammedia faisant partie du territoire de la
commune d'Aïn Harrouda. L’objectif est d’accueillir une population de 300.000 habitants et de créer
100.000 emplois à terme. Le portage du projet est assuré par la Société d’Aménagement de Zenata
(SAZ), filiale de la CDG. Le projet bénéficie d’un investissement de 21 milliards de dirhams.
Nouveau pôle urbain d’Anfa : conçu sur l’ancien aéroport d’Anfa déclassé à Casablanca. Ce
projet occupant une surface de plus de 350 ha vise le développement d’une nouvelle centralité
urbaine devant contribuer à hisser Casablanca au rang des grandes métropoles internationales en
prévoyant la nouvelle Place Financière de Casablanca. Une surface de 100 ha est dédiée aux espaces
verts dont un parc métropolitain de 50 ha.
3 Quant à l’OCP, cet opérateur a mis en chantier la mine
verte de Khouribga et les pôles de Mazagan et Foum El
Oued
En effet, les efforts considérables déployés par les pouvoirs publics pour réussir la politique des villes
nouvelles ont favorisé l’émergence d’une offre abondante en logements permettant à de nombreux
citoyens d’accéder à la propriété et réduisant ainsi le déficit en logements. Ce chantier a eu des
retombées positives tant sur le plan social qu’économique, via l’encouragement de l’investissement
et l’impulsion du marché immobilier.
Les études y afférentes ont confirmé également que la création des villes nouvelles a renforcé le rôle
de l’État en matière de lutte anticipée contre l’habitat insalubre, en y intégrant des projets de
logements destinés aux couches sociales à faibles revenus et à certains segments de la classe
moyenne dans le cadre de la mixité sociale.
La création de ces villes a contribué, depuis le début, à la maitrise des dimensions de la planification
urbaine stratégique, à travers la rationalisation de l’usage du foncier alloué au logement, en tant que
facteur de contrôle de l’expansion urbaine horizontale ou encore spontanée (anarchique). Un
phénomène qui se fait parfois au détriment des terres agricoles au rendement élevé, contribuant
ainsi à la dégradation de l’environnement et du paysage urbain et à la prévalence de l’habitat non
réglementaire et des quartiers sous équipés.
Source : http://www.mhpv.gov.ma/