Rapprochement D'entreprises - 270224
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1 - Fusion
(ou apporteuse) vont recevoir de la société absorbante (ou nouvelle) des titres
émis par celle-ci. Pour réaliser cet échange, il convient de déterminer le rapport
d’échange ou parité. Cette parité permettra comme dans le cadre d’une
augmentation de capital ou d’un apport partiel d’actif d’établir l’existence
d’une prime, appelée prime de fusion, lorsque la valeur réelle des titres est
supérieure à la valeur nominale.
Plusieurs cas peuvent être distingués selon les relations financières entre
sociétés :
EXEMPLE
ACTIF PASSIF
SOCIETE B : bilan en K€
ACTIF PASSIF
Valeur société A : 1 000 + 1 000 + 400 = 2 400 € (avec 400 = 2 400 – 2 000)
Valeur société B : 500 + 3 500 + 800 = 4 800 € (avec 800 = 2 800 – 2 000)
B est absorbée par A : Parité = 960/240 =4/1 soit 4 actions A pour une action B.
SOCIETE A : bilan en K€
ACTIF PASSIF
Dettes 5 000
Remarque 1 :
Valeur société B : 500 + 3 500 + 800 = 4 800 € (avec 800 = 2 800 – 2 000)
B est absorbée par A : Parité = 960/200 =4,8 soit 4,8 actions A pour une action
B.
Le nombre d’actions à créer est par conséquent de 5 000*4,8 = 24 000 actions
A, ou encore 4 800 000/200 = 24 000 actions A à remettre aux anciens
actionnaires de B.
SOCIETE A : bilan en K€
ACTIF PASSIF
Dettes 5 000
Le montant des capitaux propres est invariable ; mais celui du capital social a
connu une augmentation.
EXEMPLE
Société apporteuse
ACTIF PASSIF
Emprunt immeubles 5 00
ACTIF PASSIF
Société bénéficiaire
ACTIF PASSIF
- au taux réduit si les titres sont détenus depuis plus de deux ans
par la société cédante.
EXEMPLE
M
M
H
H A B
A B
Avant l’apport
Après l’apport
Titres A : 2 000 €
Titres B : 3 000 €
Titres H : 6 000 €
Pour l’éviter, M peut recourir à l’apport partiel d’actif sous le régime fiscal des
fusions. En d’autres termes, M apporte les titres A et B à H qui rémunère M en
titres H créés pour l’occasion.
En revanche :
- si M revend 30 000 € les titres H qui lui ont été remis en rémunération de son
apport pour 14 000 €, la plus value comptable sera de 30 000 – 14 000 = 16 000
€, mais la plus-value fiscale sera de 30 000 – 5 000 = 25 000€. On retient donc
encore, comme référence, la valeur historique des titres A et B dans les
comptes de M avant l’apport et on remarque, encore une fois que la différence
entre la plus-value fiscale (25 000 €) et la plus-value comptable (16 000 €) est
de 9 000 €.
Par conséquent, si M cède les titres H et si H cède les titres A et B, la plus value
de 9 000 €, en sursis d’imposition depuis l’apport est imposé deux fois.
Caractère médiatique
Les offres publiques sont le terrain privilégié de la publicité et de la
communication financière. Il s’agit en effet de « vendre » à l’opinion
publique un produit action (ex : OPV BNP ou RHÔNE-POULENC), de
séduire les actionnaires minoritaires (OPA), de les convaincre d’apporter
leurs titres à tel initiateur ou surenchérisseur, de modifier l’image de
l’assaillant (transformation du « dépeceur » en « bâtisseur »).
Les intervenants
Quelle que soit l’issue de l’offre publique, les différents intervenants
(banque présentatrice, conseiller juridiques, personnels de l’entreprise,
management en place, alliés, etc) porteront la marque – positive ou
négative – des opérations, ne serait-ce qu’en terme d’image et de
notoriété. En principe, les actionnaires des sociétés convoitées seront
par contre toujours les grands gagnants. Sans entrer dans la distinction
entre les actionnaires institutionnels (SICAV par exemple) et les petits
porteurs – ceux-ci n’ayant ni la même puissance ni forcément les mêmes
intérêts – tous seront très largement bénéficiaires en cas d’OPA ou de
cession de bloc de contrôle et enregistreront couramment des plus-
values de 20 à 30% et souvent beaucoup plus.