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SUJET 1 : Peut-on réduire les mathématiques à la logique ?

I/ COMPREHENSION

1/ EXPLICATION DES CONCEPTS

-Peut-on réduire : peut-on ramener ; peut-on confondre

-Les mathématiques : sciences exactes, objectives, méthodiques,

-La logique : pensée cohérente et déductive, science de raisonnement

2/ Reformulation

Peut-on ramener les mathématiques à la logique ?

3/ Problème

Rapport entre mathématique et logique

4/ Problématique

OG: la pensée mathématique et la pensée logique appliquent la méthode rigoureuse de


démonstration et de nécessité. C’est ainsi que parler de la mathématique, c’est parler de la
logique

Constat : mais force est de constater qu’au-delà du raisonnement logique des


mathématiques, ces dernières sont fécondes et deviennent le modèle des autres sciences.
Elles se distinguent ainsi de la logique.

Question : La pensée mathématique peut-elle alors se ramener à la pensée logique ?

II/ CORPS DU DEVOIR

1/ La pensée mathématique peut se réduire à la pensée logique


- La démarche mathématique est identique à celle de la logique. Penser mathématiquement, c’est penser
logiquement : recherche de la rigueur et de la démonstration qui aboutissent à la vérité formelle, à la vérité
hypothético-déductive ; aux principes des règles de la cohérence et de la déduction rigoureuse.
- la logique moderne est mathématique. Bertrand RUSSELL estime qu’on ne peut tracer entre les deux
disciplines une ligne de démarcation. Ainsi, logique et mathématique sont fondamentalement tournées vers la
recherche de la vérité formelle.
Transition : malgré cette similitude entre la logique et la mathématique, ne pouvons-nous pas dire aujourd’hui
que les deux disciplines sont distinctes.

2/ La pensée mathématique ne se réduit pas à la pensée logique


- La mathématique diffère de la logique sur plusieurs plans : la mathématique à un caractère opératoire, ce qui
explique sa fécondité. Tandis que la logique est purement formelle et donne des vérités stériles qui font
uniquement l’accord de l’esprit avec lui-même.
- En mathématique, on crée des êtres mathématiques pour solutionner des problèmes pratiques : les postulats,
les théorèmes, les axiomes.
- Le logicien ne tient pas compte de la réalité, toutes ces affirmations sont théoriques et purement formelles.
- Les mathématiques sont au cœur des activités pratiques ; elles constituent le fondement et la science de
référence pour les autres disciplines pratiques de la vie courante: maçonnerie, couture, menuiserie,
commerce et autres. Toutes les disciplines se mathématisent ou tendent aux mathématiques comme un
idéale : les sciences humaines, la physique et autres.
Transition : Si tel est le cas, le raisonnement mathématique n’est-il pas spécifique ?
Synthèse : spécificité du raisonnement mathématique :
La mathématique est une science à caractère abstrait. Les mathématiques reposent sur une démonstration
rigoureuse et technique. Les mathématiques sont des sciences hypothético-déductives. C’est pourquoi
Aristote les considère comme un syllogisme nécessaire.
- La logique est la base fondamentale de toute science. Elle a rendu possible l’ère scientifique.
- Les deux sciences sans être identiques sont nécessairement complémentaires. Elles se donnent des services
mutuels.

III/ CONCLUSION

La mathématique ne peut atteindre son objectif sans les principes logiques. Ce qui fait
croire que la mathématique s’identifie à la logique. Mais force est de constater que les
deux sciences diffèrent l’une de l’autre. On ne saurait donc réduire la mathématique de la
logique.

SUJET 2 : Le travail libère-t-il nécessairement l’homme ?

I. COMPREHENSION

1- Explication des concepts


- Travail : activité consciente exercée en vue de la transformation de soi et de la nature pour les besoins
fondamentaux de l’homme ; activité physique, intellectuelle, consciente et morale pour le bien et le progrès
de la société ; ensemble des activités humaines coordonnées en vue de produire ce qui est utile ; («
modification utile de la nature » (Auguste Comte)
- Libère-t-il : délivre-t-il, affranchit-il.
- Nécessairement : inévitablement, obligatoirement, vraiment, absolument.
- Homme : Être doué de raison et de conscience ; être pensant et raisonnable.
2-Reformulation
-Le travail affranchit-il absolument l'homme ?
-Le travail est-il forcément un facteur de libération de l'homme ?
3- Problème :
- Impact du travail sur l'homme
- But et conséquence du travail.
4- Problématique
- OG : Généralement, le travail est considéré comme une activité libératrice de l’homme ; il est ce par quoi
l’homme triomphe du monde ; ce par quoi il se réalise et satisfait ses besoins et ceux des autres
- Constat : Or le travail peut être aussi un facteur d'assujettissement et d’aliénation ; il est un signe de
destruction.
- Question : le travail libère-t-il nécessairement l'homme ?
II. CORPS DU DEVOIR
1. Le travail comme activité par laquelle l’homme se libère
- Le travail est une condition fondamentale de toute vie humaine. Il est ce par quoi l’homme arrive à satisfaire
tous ses besoins. Ainsi grâce au travail, l’homme transforme non seulement la nature mais se transforme
aussi. Le travail permet de dompter la nature et la rendre habitable. Comme le remarque Auguste Comte,
« la nature est une marâtre pour l’homme ». C’est pourquoi, par le travail l’homme devient « comme
maître et possesseur de la nature » Descartes. Dans le même sens, Karl Marx affirme : L’homme, « en
agissant sur la nature, transforme aussi sa propre nature, développe les puissances endormies en lui ».
- Du point de vue de Hegel, l’esclave à force de travailler devient le maître du maître ; le maître qui ne sait
rien faire dépend de l’esclave et devient l’esclave de l’esclave. (Cf. La dialectique du maître et de l’esclave
dans Phénoménologie de l’esprit. Dans le même sens, Emmanuel Mounier affirme : « Tout travail travaille
à faire un homme en même temps qu’une chose ». Dans la même logique, Jean Paul Sartre déclare :
« L’élément libérateur de l’opprimé, c’est le travail ».
- La Fontaine dans ses Fables constate que : « le travail est un trésor »
Transition : s’il est vrai que le travail est source de notre libération, n’est-il pas aussi un facteur de notre
aliénation ?
2. Le travail comme facteur d’assujettissement et d’aliénation
- Le travail est, dans certaines conditions, une perte de notre liberté ; Selon Karl Marx « La liberté s'arrête là
où commence le travail ».
- Le travail peut déposséder l’homme de sa dignité : Par exemple, dans l'histoire, les travaux forcés imposés
par les colonisateurs n'ont pas permis aux peuples colonisés de se réaliser. Pour cette raison, Nietzsche
pensait qu’« Il vaut mieux périr que de travailler sans joie ».
- Dans les sociétés industrialisées, le travail est une aliénation ; l'homme perd sa dignité en travaillant en ce
sens qu’il est contraint de faire de petits gestes sans réflexion. L’ouvrier agit alors comme un robot et devient
esclave de la machine. Karl Marx pour cela affirme : « Avec la machine, l’ouvrier devient un appendice de
chair dans une machinerie d’acier ». C’est pour cela il affirme dans la même optique que « L'ouvrier vend
sa force de travail en sacrifiant sa vie ».
- Avec la révolution industrielle, le travail est devenu dans le monde capitaliste, un signe de
dépersonnalisation et de dépossession de soi. L’ouvrier est déshumanisé ; il est aliéné ; il travaille pour son
maître et ne jouit pas du fruit de son travail. C’est pour cette raison que ETCHEVERRY disait : « Le travail
était normalement destiné à l'épanouissement et au bonheur de l'homme. Mais le régime capitaliste en a
fait un instrument d’aliénation ».
Transition : Malgré cet aspect négatif du travail, ne doit-on pas dire que le travail est lui-même remède à cette
aliénation ?
3- Remède au travail assujettissant et aliénant
-Il apparait clairement que le travail est à la fois ce par quoi l’humanité s’accomplit et ce par quoi elle se
dégrade. C’est dans ce sens que Albert Camus affirme : « Sans travail, toute vie pourrit, mais sous un
travail sans âme, la vie étouffe et meurt ». C’est pour cette raison qu’il est nécessaire de prendre en compte
la dimension morale afin que le travail ne soit pas source de servitude et d’aliénation.
- Il faut une amélioration des conditions de travail : il faut une considération du travailleur comme un être
humain : adapter le travail à l’homme et non l’homme au travail ; il faut choisir et organiser des loisirs pour
soulager le travailleur des fatigues accumulées au cours du travail : payer les congés de travail, récréation et
autres.

III. CONCLUSION
Il est vrai que le travail est le moyen par lequel le sujet humain s’affirme et se réalise. Mais le travail exercé
dans des conditions inhumaines dégrade l’homme, le détruit physiquement et spirituellement. Pour que
l’homme soit libéré dans et par le travail, il faut créer des conditions de travail dignes de la personne humaine.
Sujet III : Commentaire philosophique
I- Compréhension du texte
1- Auteur : Emmanuel Kant
2- Ouvrage : Critique de la Raison Pure
3- Thème : Origine de la connaissance
4- Question implicite : Comment la connaissance se forme-t-elle en nous ?
5- Thèse de l’auteur : « La connaissance est un composé de ce que nous recevons des impressions sensibles
et de ce que notre propre pouvoir de connaître produit ».

I- Structure du texte
ère
1 mouvement : « Que toute notre connaissance commence avec l'expérience cela ne soulève aucun doute.
En effet, par quoi notre pouvoir de connaître pourrait-il être éveillé et mis en action, si ce n'est par des objets
qui frappent nos sens et qui, d'une part, produisent par eux-mêmes des représentations, et d'autre part, mettent
en mouvement notre faculté intellectuelle, afin qu'elle compare, lie ou sépare ces représentations et travaille
ainsi la matière brute des impressions sensibles pour en tirer une connaissance des objets, celle qu'on nomme
l’expérience ? Ainsi, chronologiquement, aucune connaissance ne précède en nous l'expérience et c'est avec
elle que toutes commencent. »
Argument : Au point de départ de toute connaissance se trouve l’expérience. Ce sont les impressions
sensibles qui éveillent la raison et constituent pour elle la matière à travailler pour en élaborer une
connaissance véritable. Ainsi aucune connaissance ne précède l’expérience.
2e mouvement : « Mais si notre connaissance débute avec l'expérience, cela ne prouve pas qu'elle dérive toute
de l'expérience, car il se pourrait bien que même notre connaissance par expérience fût un composé de ce que
nous recevons des impressions sensibles, et de ce que notre propre pouvoir de connaître (simplement excité
par des impressions sensibles) produit de lui-même, addition que nous ne distinguons pas de la matière
première jusqu'à ce que notre attention y ait été portée par un long exercice qui nous ait appris à l'en séparer »
Argument : La connaissance ne dérive pas entièrement de l’expérience. Elle est produite par la coopération
entre l’expérience et la raison. Il revient à la raison d’interpréter les données de l’expérience pour en élaborer
la connaissance.
Transition : quel intérêt philosophique pouvons-nous dégager à partir de cette étude ordonnée ?
II- Intérêt philosophique
Les mérites de l’auteur : Emmanuel Kant a le mérite de montrer que la connaissance provient de la
dialectique de l’expérience et de la raison.
Adjuvants :
- Gaston Bachelard : « l’histoire de la science n’est qu’une alternative sans cesse renouvelée de l’empirisme
de rationalisme ».
- Henri Poincaré : « Isolée, la théorie serait vide et l’expérience myope ; toutes deux seraient inutiles »
- Claude BERNARD : « le savant complet est celui qui embrasse à la fois la théorie et la pratique
expérimentale

III- Conclusion
La connaissance se saurait dériver exclusivement de l’expérience, ni exclusivement de la raison. Elle ne
dérive que de la coopération de l’expérience et de la raison.

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