BAYI A Wilfried
Expert comptable Diplômé
ONECCA-BF
ANIMATEUR
Askia Wilfried BAYI Diplômé en:
Expertise compatbilité
Finance Comptabilité Contrôle
Economie et Science de Gestion
Profession:
• Expert comptable diplômé
• Enseignant au Supérieur
• Formateur
Plan du cours
Présentation de la normalisation comptable
1
internationale
2 Les normes de présentation de l’information financière
3 L’évaluation initiale des actifs
4 L’évaluation des actifs à la clôture
5 Les instruments financiers
6 Les provisions, engagements sociaux et paiements en
actions
Comptabilité
internationale
Présentation de la normalisation
comptable internationale
Normalisation
comptable
Régulation
comptable
Norme
comptable Différence entre
réglementation et
régulation
Vocabulaire
Norme
comptable
Une norme (standard) représente l’exposé de la méthode
comptable reconnue comme la meilleure pour comptabiliser,
évaluer et présenter une opération ou un événement dans les
états financiers.
Une norme remplie deux
fonctions
Guide professionnel Label de qualité
pour le public
Vocabulaire
Normalisation comptable
L'expression de normalisation au sens strict peut se comprendre
comme le processus d'élaboration des dispositions standard, des
références qui sont considérées comme les meilleures et ont alors
vocation à acquérir le statut de dispositions "ordonnatrices".
Vocabulaire
Régulation comptable
Definition
Processus de production, de mise en œuvre et de contrôle de l'application des
normes comptables.
Diversité des systèmes de régulation comptable
La régulation comptable par l'Etat;
La régulation comptable par la profession;
La régulation comptable par un organisme « indépendant ».
Fonctions à assurer par le processus de régulation comptable
La fonction de conception des textes ou standards, appelée normalisation;
La fonction de reconnaissance (ou de validation) du texte en tant que
disposition obligatoire;
La fonction de contrôle et de sanction.
Vocabulaire
Différence entre
Réglementation et Régulation
Le terme de régulation, au
Le terme de contraire, ne préjuge pas de
réglementation l'existence ou de la nature
suggère une nécessaire du mode d'intervention de
intervention de l'Etat l'Etat et laisse concevoir qu'il
(Colasse, 2001). puisse y avoir plusieurs
modes de régulation.
Historique des référentiels comptables
Normalisation
comptable
internationale
1945-1990 1990 à jours
Tripolarisation de Bipolarisation de la
la comptabilité comptabilité
Ecole Ecole
Ecole Ecole
Ecole Soviétique Anglo-saxonne continentale
Anglo-saxonne continentale
Historique des référentiels comptables
Tripolarisation de la comptabilité
A partir de 1945, au lendemain de la 2ème guerre mondiale, naissaient les écoles
de normalisation anglo-saxonne, communiste et continentale.
L’école anglo-saxonne caractérisée par une approche financière de la comptabilité
axée sur les besoins de l’information boursière (et notamment l’obtention du profit
par action).
L’école continentale soucieuse d’une approche plus économique que boursière,
mais respectueuse du périmètre juridique de l’entreprise.
L’école soviétique (plan socialo-communiste) selon laquelle l’entreprise et sa
comptabilité sont, en l’absence de marché, au service de l’Etat et du Plan Central
(GOSPLAN ou plan quinquennal dans lequel la comptabilité était chargée de
rendre compte de l’exécution du budget)
Historique des référentiels comptables
Bipolarisation de la comptabilité
Dans les années 1990, on est passé de la tripolarisation à la
bipolarisation avec la disparition de l’école socialo-communiste.
L’école anglo-saxonne est de loin la plus puissante économiquement
et militairement, la plus répandue et là plus évoluée (2/3 au plan
géographique et 85% au plan économique)
Avec le positionnement des IFRS d’influence anglo-saxonne comme norme
d’information financière international, on serait tenté de dire qu’on va vers
une uni polarisation de la comptabilité.
La structuration et l’organisation de l’IASB
Historique
Création de L’IASC (Internationnal Accounting Standards
1973 Committee) à Londres par les instituts comptables de 9 pays, dont la
France.
Remplacement de L’IASC par L’IASB (Internationnal Accounting
2001
Standards Board).
Règlement européen pour l’application des normes comptables
2002
internationales (applicable 01.01.2005)
2009 Publication d’une norme spécifique applicable aux PME
DEFINITION
La structure organisationnelle de L’IASB
Définition
La structure de l’IASB est composée de plusieurs organes à savoir la fondation
IFRS, L’IFRS Interprétations Committee, L’IFRS Advisory Council et le Board.
IFRS : International Financial Reporting Standards Normes internationales
d’informations financières publié par L’IASB à partir du 1er Avril 2001
SIC : Standing Interpretations Committee (comité permanent
d’interprétations) pour celle publié avant 2001
IFRIC International Financial Reporting Interpretations Committee pour
celle publié après 2001et maintenant renommé
IFRS IC (IFRS interpretations Committee) avec toujours pour rôle
l’interprétation des normes
La structure organisationnelle de L’IASB
La structure de l’IASB est composée de plusieurs organes à savoir:
la fondation IFRS,
l’IFRS Interprétations Committee,
l’IFRS Advisory Council et le Board.
Le Board est responsable de l’élaboration et de la publication des normes
IFRS et de l’approbation des projets d’interprétations (IFRIC) élaborés par
l’IFRS Interprétation Committee.
Plus récemment mis en place, le forum consultatif des normes comptables
(ASAF : Accounting Standards Advisory Forum) a pour objectif d’apporter des
conseils techniques à l’IASB
La structure organisationnelle de L’IASB
Schemas: Gouvernance de L’IASB
Monitory Board
6 membres
6
Surveille
IFRS FOUNDATION (International Financial Reporting Standards Foundation)
22 membres (trustees)
Elabore la stratégie, organise, Finance
IASB (ou Board)
14 membres
Elabore les normes comptables Approuve
Conseillent et informent
Interprète
IFRS Advisory Council
IFRS interpretation Committee
30 membres au moins
14 membres
Acccounting Standards Advisory
Forum Normes
12 membres normalisateurs comptables IFRS
La structure organisationnelle de L’IASB
Monotoring Board
Mission
Participer au processus de sélection des membres de l'IFRS Foundation et
d'approuver leur nomination
Examiner les modalités de financement de l'IASB conclues ou envisagées par les
administrateurs
Examiner la supervision par l'IFRS Foundation du processus de normalisation
de l'IASB
Soumettre pour examen à l'IASB, via l'IFRS Foundation, des sujets d'actualité
liés à l'information financière afin qu'ils soient traités dès que possible
Composition
• Commission européenne (CE)
• Comité des pays émergents et le comité technique de l'Organisation
internationale des commissions de valeurs (OICV ou I0SCO)
• Financial Services Agency (FSA) du Japon
• Securities and Exchange Commission (SEC) des Etats-Unis
La structure organisationnelle de L’IASB
IFRS Fondation
Mission
Nommer les membres de l'IASB, de l'IFRS Interprétations Committee et de
l'IFRS Advisory Council
Revoir tous les ans sa stratégie et celle de l'IASB ainsi que leur Efficacité
Approuver le budget et trouver les moyens de financement
Promouvoir ses travaux ainsi qu'une bonne application des IFRS
Établir et amender les procédures de l'IASB, de l'IFRS Interpretations
Committee et de l'IFRS Advisory Council,
Approuver les amendements de la Constitution après avoir suivi un
« due process ».
La structure organisationnelle de L’IASB
IFRS Fondation
Répartition géographique des membres
Zone Membres
Europe 6
Amérique du Nord 6
Asie/Océanie 6
Afrique 1
Amérique du Sud 1
Représentants de toutes zones 2
NB : La langue de travail de L’IFRS Fondation est l’anglais
La structure organisationnelle de L’IASB
IFRS ADVISORY
Mission
Donner son avis sur l'agenda ainsi que les priorités du programme de travail de
l'IASB
Faire part à l'IASB des points de vue du Conseil sur les principaux projets de
normalisation
Conseiller l'IASB ou l'IFRS Foundation sur tout sujet
Composition
Les membres de l’IFRS Advisory Council sont nommés par l'IFRS Foundation
pour un mandat de trois ans renouvelable.
Le président, nommé également par l'IFRS Foundation, ne peut être membre de
l'IASB ni de son personnel technique. Il peut être invité à participer aux réunions
de l'IFRS Foundation.
Processus d’élaboration des normes IFRS
Il comprend notamment la publication de document pour discussion,
puis d’un projet de norme (exposé-sondage ou ED-exposure draft)
permettant de collecter les commentaires par consultation publique
des parties prenantes.
L’approbation des normes n’intervient qu’a l’issue de ce processus
après traitement des commentaires, voire des auditions publiques
et/ou des tests sur le terrain afin de s’assurer de leur efficacité et de
leur faisabilité.
Financement de L’IASB
Le financement de l’IASB est assuré par les firmes internationales d’audit
et des entreprises (en forte partie) et la contribution des Etats. A ceux-là il
faudra ajouter les ressources propres tirées notamment de la vente de ses
publications.
Firmes internationales
Les Etats
Financement d’audit et Entreprises
de l’IASB
Recettes tirées de la vente
de ses publications
La position européenne
Adopté le 19 juillet 2002, le règlement européen (CE) 1606/2002 a
prévu l’obligation d’établir des comptes consolidés en IFRS pour les
sociétés cotées européennes depuis le 1er janvier 2005.
Ce règlement a laissé, par ailleurs, le choix aux Etats membres de l’UE
d’autoriser, d’obliger ou d’interdire les normes IFRS pour les comptes
consolidés des sociétés non cotées et les comptes sociaux des sociétés
cotées ou non.
Les organisations au niveau de la Commission européenne
Avant de pouvoir être applicable dans l’UE les normes IFRS publiées par
l’IASB sont soumises au niveau européen a évaluation et approbation.
Ce mécanisme communautaire fait intervenir trois organes spécifiques
permettent à la commission européenne (CE) d’approuver les normes IFRS.
Il s’agit :
d’un organe technique d’évaluation (EFRAG),
du comité d’examen des avis sur les normes comptables (SARG) et
du comité comptable européen (ARC).
Les fondements des normes IFRS
Le fondement théorique qui sous- tend implicitement les IFRS est la théorie de
l’agence « Stockholders theory ».
La théorie de l'agence repose sur deux hypothèses comportementales.
d’une part, les individus cherchent à maximiser leur utilité dans
la relation contractuelle et
d’autre part, ils sont susceptibles de tirer profit de l'incomplétude
des contrats (G. Charreaux, A. Couret, P. Joffre et ali., 1987 224).
Ces hypothèses ont généralement comme fondements la Contractualisation,
l’hypothèse d’efficience des marchés et la réticence de l’individu au risque.
Les fondements des normes IFRS
Théorie de l’agence
(Jensen et Meckling en 1976) définissent la relation d’agence comme
“Un contrat dans lequel une ou plusieurs personnes (principal ou
principaux) a recours aux services d'une autre personne (agent) pour
accomplir une tâche quelconque en son nom, ce qui implique une
délégation de nature décisionnelle à l'agent".
A cela il faudra ajouter la recherche :
de l’image fidèle et
de la neutralité (avec exclusion de facto du principe de prudence).
Les fondements des normes IFRS
Le cadre conceptuel de L’IASB
Définition
Un cadre conceptuel (Framework) est un système cohérent d’objectifs
et de principes fondamentaux liés entre eux qui a pour objet de
donner une représentation utile de l’entreprise.
C’est un préambule à la préparation et à la présentation des états
financiers.
Les fondements des normes IFRS
Le cadre conceptuel de L’IASB
Objectif
Aider :
les différentes parties prenantes à l'information financière ;
Les organismes nationaux à développer les normes nationales;
Les responsables de la préparation des états financiers à appliquer les normes
d'information financière internationales et à traiter les sujets qui doivent
encore faire l'objet d'une norme d'information financière internationale.
Les auditeurs à se faire une opinion sur la conformité des états financiers avec
les normes d'information financière internationales;
Les utilisateurs des états financiers à interpréter l'information contenue dans
les états financiers préparés conformément aux normes d'information
financière internationales.
Les fondements des normes IFRS
Le cadre conceptuel de L’IASB
Positionnement du cadre conceptuel
Le cadre conceptuel n'est pas une norme.
Il ne peut supplanter une norme d'information financière internationale.
En cas de conflit, les dispositions de la norme prévalent sur celles du cadre.
Les fondements des normes IFRS
Le cadre conceptuel de L’IASB
Les utilisateurs des états financiers
Utilisateurs Besoins d'information
Investisseurs (1) Risque et rentabilité
Membre du personnel Stabilité et rentabilité
Prêteurs Probabilité de règlement des montants des prêts et intérêts à
leur échéance
Fournisseurs et autres Probabilité que les montants dus seront payés à l’échéance
créanciers,
Clients Continuité de l'activité
Utilisateurs Besoins d'information
Etat et organismes Répartition des ressources et respect des obligations
publics d’information
Contribution à l'économie locale, emplois générés, évolution et
Public
prospérité des entreprises
Les fondements des normes IFRS
Le cadre conceptuel de L’IASB
Objectif des états financiers
L’objectif des états financiers est de fournir une information sur la situation
financière, la performance et les variations de la situation financière d'une
entreprise, qui soit utile à un large éventail d'utilisateurs pour prendre des
décisions économiques
Les fondements des normes IFRS
Le cadre conceptuel de L’IASB
Hypothèse de base
Les états financiers sont préparés sur la base de deux hypothèses :
Comptabilité d’engagement Continuité d’exploitation
Les transactions et évènements L’entreprise est censée poursuivre
sont comptabilisés lorsqu'ils se ses activités dans un avenir
produisent (et non pas au moment prévisible. Si l’entité a l’intention ou
du versement ou de la réception est dans la nécessité de mettre fin à
de trésorerie ou d'équivalents de ses activités ou d’en réduire la taille
trésorerie). Ils sont enregistrés de façon importante, les états
dans les livres comptables et financiers doivent être préparés sur
présentés dans les états financiers une base différente qui doit être
des exercices auxquels ils se indiquée.
rapportent.
Les fondements des normes IFRS
Le cadre conceptuel de L’IASB
LES CARACTERISTIQUES QUALITATIVES DES ETATS FINANCIERS
Les principales caractéristiques qualitatives sont classifier en deux
groupe :
Pertinence
2 essentielles Fidélité
Comparabilité
Vérifiabilité
4 auxiliaires Rapidité
Compréhensibilité
Les fondements des normes IFRS
Le cadre conceptuel de L’IASB
LES CARACTERISTIQUES QUALITATIVES ESSENTIELLES
L’information financière est pertinente si elle est susceptible
Pertinence
d’influencer les décisions prises par des utilisateurs.
L’information financière donne une image fidèle quand elle
Fidélité dépeint un phénomène économique de façon complète,
neutre et exempte d’erreurs significatives.
Les fondements des normes IFRS
Le cadre conceptuel de L’IASB
LES CARACTERISTIQUES QUALITATIVES AUXILIAIRES
Qualité de l’information qui permet aux utilisateurs de
Comparabilité relever les similitudes et les différences de deux séries de
phénomènes économiques.
Qualité de l’information qui aide à fournir aux utilisateurs
Vérifiabilité
l’assurance que l’information donne une image fidèle des
phénomènes économiques qu’elle prétend représenter
Les fondements des normes IFRS
Le cadre conceptuel de L’IASB
LES CARACTERISTIQUES QUALITATIVES AUXILIAIRES
Qualité qui répond au besoin de rendre l’information
Rapidité
accessible aux décideurs avant qu’elle perde sa capacité
d’influencer leurs décisions
Qualité de l’information qui permet aux utilisateurs d’en
Compréhensibilité comprendre la signification. La compréhensibilité se trouve
accrue lorsque l’information est classée, définie et présentée
de façon claire et concise.
Les fondements des normes IFRS
Le cadre conceptuel de L’IASB
Contrainte à respecter pour que l’information soit pertinente et fiable
La célérité :
L’entreprise doit trouver un équilibre entre pertinence et fiabilité, pour satisfaire au
mieux les besoins des utilisateurs en matière de prise de décision économique;
Le rapport coût d’avantage:
Les avantages obtenus de l'information pour l'entreprise doivent être supérieurs au
coût qu'il a fallu consentir pour la produire. Le jugement professionnel doit
permettre de tenir compte de cette contrainte générale;
L'équilibre entre les caractéristiques qualitatives:
Un arbitrage entre les caractéristiques qualitatives est souvent nécessaire, l'objectif
étant d'atteindre un équilibre approprié entre les caractéristiques afin que les états
financiers remplissent leurs rôles. Cet équilibre est une affaire de jugement
professionnel.
Les fondements des normes IFRS
Le cadre conceptuel de L’IASB
Définition
Actifs (asset)
Un actif est une ressource contrôlée par l'entreprise du fait d’événements passés et
dont des avantages économiques futurs sont attendus par l'entreprise.
Passifs (liabilities)
Un passif est une obligation actuelle de l'entreprise résultant d'événements passés et
dont l'extinction devrait se traduire pour l'entreprise par une sortie de ressources
représentative d'avantages économiques.
Les fondements des normes IFRS
Le cadre conceptuel de L’IASB
Définition
Capitaux propres (equity)
Les capitaux propres sont l'intérêt résiduel dans les actifs de l'entreprise après
déduction de tous ses passifs.
Charges (expenses)
Les charges sont des diminutions d'avantages économiques au cours de l'exercice
sous forme de sorties ou de diminution d'actifs, ou de survenance de passifs qui ont
pour résultat de diminuer les capitaux propres autrement que par des distributions
(de dividendes, par exemple) aux participants des capitaux propres.
La définition des charges vise à la fois les charges qui résultent des activités
ordinaires de l'entité et les pertes (losses). Les pertes sont par exemple, les charges
liées à des catastrophes naturelles.
Les fondements des normes IFRS
Le cadre conceptuel de L’IASB
Définition
Produits (income)
Les produits sont des accroissements d'avantages économiques au cours de
l'exercice sous forme d'entrées ou d'accroissement d'actifs, ou de diminution de
passifs qui ont pour résultat, l'augmentation des capitaux propres autres que les
augmentations provenant des apports des participants aux capitaux propres
(augmentation de capital, par exemple).
La définition des produits comprend aussi bien les produits des activités ordinaires
de l'entité que les profits (gains).
Comptabilisation et décomptabilisation
Comptabilisation
consiste à enregistrer, pour l’inclure dans l’état de la situation financière ou
dans l’état de la performance financière, un élément qui répond à la
performance financière, un élément qui répond à la définition d’une
composante des états financiers.
décomptabilisation
est la suppression totale ou partielle d’un actif ou d’un passif
antérieurement comptabilisé de l’état de la situation financière d’une entité.
Les fondements des normes IFRS
Le cadre conceptuel de L’IASB
Règles d’évaluations
L'évaluation est le procédé par lequel les éléments des états financiers sont exprimés
en termes monétaires de manière à ce qu'ils puissent être comptabilisés dans l'état de
situation financière (bilan) ou le compte de résultat pour ces valeurs. Cela implique la
sélection de bases d'évaluation appropriées.
Règles d’évaluation
Quatre conventions d’évaluation sont indiquées :
le coût historique,
le coût actuel,
la valeur de réalisation et
la valeur actuelle issue de la méthode DCF.
Le cadre conceptuel s’achève par des développements visant le concept
de capital et de détermination du résultat.
Les fondements des normes IFRS
Le cadre conceptuel de L’IASB
Règles d’évaluations
Le cadre fait explicitement référence a:
Coût historique (historical cost): la valeur d'un actif est le montant payé ou la
juste valeur du bien donné en échange au moment de l'acquisition.
Coût actuel (current cost): la valeur des actifs est enregistrée pour le montant qui
devrait être payé pour acquérir l'actif actuellement (ou un actif équivalant)
Valeur de réalisation (realisable value): la valeur des actifs correspond au
montant qui pourrait être obtenu actuellement en cas de vente.
Valeur actuelle (present value): la valeur des actifs correspond à la valeur
actuelle des entrées nettes futures de trésorerie générées
Les fondements des normes IFRS
Le cadre conceptuel de L’IASB
Règles d’évaluations
La plupart des éléments des états financiers sont évalués suivant la méthode du
coût historique encore qu'il y ait ces dernières années une tendance claire vers une
évaluation à la juste valeur (fair value) plus conforme au marché.
Il est singulier de noter que la notion de juste valeur n'est pas définie dans le cadre
conceptuel.
Les fondements des normes IFRS
Concept de capital et de maintien de capital
Concept de capital
Le concept de capital financier Le concept physique de capital
Il s’agit de l’argent investi ou du Il est considéré comme la
pouvoir d’achat investi. quantité produite de
(Capital = actif net ou capitaux l’entreprise. (Exemple :
propres) nombre d’unité produite par
Ce concept n’impose pas jour)
l’adoption d’une convention Il impose l’adoption du coût
particulière en termes actuel comme convention
d’évaluation des éléments des d’évaluation des éléments des
états financiers. états financiers.
Les fondements des normes IFRS
Concept de maintien de capital et détermination du résultat
Maintien du concept financier
Maintien du capital physique
Le bénéfice est obtenu
Le bénéfice n’est obtenu que si
uniquement lorsque le
la capacité de production
montant financier de l’actif
physique de l’entreprise, à la
net à la clôture de l’exercice
clôture de l’exercice dépasse
dépasse celui existant à
celle existant à l’ouverture de
l’ouverture de l’exercice,
l’exercice après exclusion de
après exclusion de toute
toute distribution aux
distribution aux propriétaires
propriétaires et de toute
et de toute contribution de
contribution de leur part aux
ses propriétaires au cours de
cours de l’exercice.
l’exercice.
Le cadre conceptuel de l’IASB ne prescrit pas de modèle particulier
Les fondements des normes IFRS
QUIZZ
Vrai ou faux? Justifiez vos réponses.
1. Le cadre conceptuel est une norme.
2. Le cadre conceptuel de l'IASB fixe les principes comptables.
3. Un jeu complet d'états financiers comprend un bilan, un état de résultat global,
l'annexe.
4. Le cadre conceptuel fixe, comme le système comptable OHADA, un plan de
comptes, et des modèles de présentation des états financiers pour harmoniser les
présentations.
Les fondements des normes IFRS
1. Faux. Il constitue le préambule à la préparation et à la présentation
des états financiers.
Réponse 2. Faux. Le cadre conceptuel de l'IASB a un rôle beaucoup plus large.
Comme chaque point comptable n'a pas toujours de réponse dans une
norme, il représente un guide conceptuel pour le préparateur des états
financiers.
3.Faux. Un jeu complet d'états financiers comprend au moins cinq
documents: un bilan, un état de résultat global, un état de variation des
capitaux propres, un tableau des flux de trésorerie, les notes ou
Annexes. En outre, il est recommandé de présenter un rapport de
gestion et des états supplémentaires comprenant, s'ils sont significatifs,
un rapport environnemental et des informations sur la valeur ajoutée.
4. Faux. Contrairement au système comptable OHADA, le cadre
conceptuel ne fixe pas de plan de comptes, ni de modèles de
présentation des états financiers.
Les critiques faites aux normes IFRS
Dix critiques fréquemment adressé aux IFRS mais discutable. Ils sont cités à la
suite avec des contre exemples pour ceux qui en font l’objet.
Critique 1 : Les normes IFRS ont pour objectif de refléter la valeur globale de
l’entreprise
Contre-exemple : le cadre conceptuel n’en fait pas un objectif d’ailleurs il est
interdit d’inscrire à l’actif les incorporelles générés en interne
Critique 2 : Les IFRS pratiquent une « juste valeur » généralisée
Contre-exemple : les IFRS applique un modèle mixte coût historique amorti/
juste valeur
Critique 3: Les IFRS nient le concept de prudence comptable
Exemple : Oui le principe de neutralité exclu de facto la prudence
Les critiques faites aux normes IFRS
Critique 4: Les IFRS donnent une prééminence à la réalité économique sur la
forme juridique
Exemple l’analyse en substance des opérations traduit la réalité des opérations
Critique 5: Les dirigeants n’y retrouvent pas
Exemple oui quelques combinaisons de normes ont des effets contre intuitifs ou
perturbants-On s’efforce de les réduire (NCI puts)
Critique 6: Les comptes IFRS ne reflètent pas le « business model »
Le mythe de l’approche par le bilan : une transaction ou un événement crée des
droits et des obligations (actifs et passifs) ; il est souvent plus facile de définir
/mesurer un droit ou une obligation qu’un revenu ou une dépense (sauf les
charges calculées) ; les transactions « cash » ne posent pas de problème
Les critiques faites aux normes IFRS
Critique 7: Le traitement en IFRS des rapprochements d’entreprises est aberrant
Le principe du purchase accounting se trouve dans tous les référentiels
modernes, y.c CRC 99-02 (pooling of interests abandonné dans les années 2000)
l’acquéreur reprend à son bilan tous les actifs et passifs identifiables de la cible,
même ceux que la « prudence comptable » interdisait à la cible de comptabiliser.
L’acquisition objectivise les valeurs.
Critique 8: Les instruments financiers seront bientôt tous en « full fair value »
Faux: IAS39 puis IFRS9 = modèles mixtes (JV et CHA)
Les critiques faites aux normes IFRS
Critique 9: La juste valeur définit toujours comme une « valeur de marché »
Depuis la crise de 2008, FASB et IASB ont aligné leurs définitions de la JV (IFRS13)
JV n’est pas toujours une valeur de marcher, mais doit utiliser autant que possible
des données économiques observables.
Critique 10: Les IFRS créent une volatilité comptable ne reflétant pas la réalité
économique
L’économie moderne (surtout les marchés financiers) est volatile ; il ne faut pas le
masquer artificiellement, ni les risques financiers (taux, changes, prix,
technologies…)
Fin de la
présentation
Wilfried A BAYI
07/07/2020
Comptabilité
internationale
Les normes de présentations de
l’information financière
La présentation des états financiers en IFRS (IAS 1)
Dispositions générales
Selon IAS1, prescrit un jeu complet d’états financiers comprenant :
l’état de de situation financière (bilan) ;
l’état du résultat global (les composantes du résultat et les autres
éléments),
un état des variations de capitaux propres ;
un tableau de flux de trésorerie; et
des notes explicatives.
IAS1 prescrit notamment la permanence de la présentation, la non-
compensation des éléments sauf obligations sauf obligation ou option et une
information comparative.
La présentation des états financiers en IFRS (IAS 1)
Etat de situation financière
IAS1 rend obligatoire la distinction entre actifs courants et non-courants avec
possibilité néanmoins d’une présentation par ordre de liquidité si elle
améliore la pertinence et la fiabilité de l’information.
Un élément est considéré comme courant s’il entre dans le cadre du cycle
normal d’exploitation de l’entreprise ou s’il s’agit d’un actif réalisable ou d’un
passif payable dans les 12 mois de la clôture (ex : créances clients,
disponibilités, dettes fournisseurs, découverts).
Sur le principe, tous les autres actifs ou passifs doivent être considérés
comme non courants (ex : immobilisations, part à long terme d’une dette
bancaire).
La présentation des états financiers en IFRS (IAS 1)
Etat de situation financière Actifs non courants N N-1
Capitaux propres attribuables aux actionnaires de la
N N-1
Immobilisations corporelles société mère
Immeubles de placement Capital émis
Goodwill Autres réserves
Immobilisations incorporelles Bénéfices non distribués
Actifs non courants biologiques (agriculture) Montants comptabilisés directement en capitaux
propres
Participations dans les autres entreprises Total
associées et coentreprises (mise en équivalence) Capitaux propres attribuables aux participations ne
donnant pas le contrôle
Total capitaux propres
Passifs non courant
Emprunts à long terme
Impôt différés
Provision à long terme
Total
Total
Actifs courant Passifs courants
Stocks Fournisseurs et autres créditeurs
Actifs courants biologiques (agriculture) Emprunts à court terme
Créances clients Partie courante des emprunts à long terme
Autres actifs courants Impôts exigibles
Trésorerie et équivalents Provisions à court terme
Total Total
Actifs classés en actifs non courants destinés à être Passifs directement associés à des actifs classés en
cédés actifs non courants destinés à être cédés
Total passifs
Total Total
La présentation des états financiers en IFRS (IAS 1)
Etat du résultat net et autres éléments du résultat global
IAS1 prescrit sa présentation sous forme unique ou de 2 états, l’un détaillant
les composantes du résultat du résultat (compte de résultat) et l’autre
analysant les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres
(autres éléments du résultat global).
Composantes du résultat
IAS1 requiert la présentation de toutes les composantes du « résultat » à
savoir le total des produits diminués des charges avec une classification par
nature ou par fonction (plutôt qu’en annexe) selon la présentation la plus
appropriée pour l’entreprise.
Si la classification par fonction est retenue (coût des ventes), des informations
supplémentaires sont demandées sur la nature de certaines charges
(notamment, les dotations aux amortissements et les frais de personnel).
La présentation des états financiers en IFRS (IAS 1)
N N-1
Etat du résultat net Produits des activités ordinaires
Coût des ventes
Marges brute
Autres produits
Coût commerciaux
Charges administratives
Autres charges
Charges financières
Quote-part dans le résultat net des entités associés et coentreprises
Résultat avant impôt
Charge d’impôt sur le résultat
Résultat de l’exercice relatif aux activités maintenues
Activités abandonnées
Résultat de l’exercice des activités abandonnés
Profit (ou perte) de l’exercice
Profit (ou perte) attribuable à :
Actionnaire de la société mère
Intérêt minoritaires
Résultat de base par action
Activités maintenues
Activités abandonnées
(1) L’analyse sera donnée Résultat dilué par action
dans les notes annexes Activités maintenues
Activités abandonnées
La présentation des états financiers en IFRS (IAS 1)
Autres éléments du résultat globale
IAS 1 requiert la présentation des « autres éléments du résultat global », c’est-
à-dire les éléments de produits et charges (y compris des ajustements de
reclassement) qui ne sont pas comptabilisés dans le résultat comme
l’imposent ou l’autorisent d’autres normes IFRS (ex : réévaluation catégorielle
selon IAS16, écarts actuariels, écarts de conversion).
Le montant d’impôt relatif à chaque élément du résultat global doit être
présenté.
Les éléments recyclables ultérieurement en résultat doivent être présentés
distinctement de ceux qui ne le sont pas.
La présentation des états financiers en IFRS (IAS 1)
Autres éléments du résultat globale
N N-1
Profit (ou perte) de l’exercice
Autres éléments du résultat global
Différences de change liées aux conversions, nets d’impôt
Instruments financiers : gains ou pertes portés en capitaux propres, nets d’impôt
Profits sur réévaluations immobilisations, nets d’impôt
Sous-total éléments recyclables ultérieurement en résultat net
Résultat actuariel sur régimes de retraite à prestations définies, net d’impôt
Sous-total éléments recyclables ultérieurement en résultat net
Quote-part d’autres élément dans les entités associées et coentreprises, nets
d’impôt
Total des autres éléments du résultat global de l’exercice
Résultat global de l’exercice
Résultat global attribuable à :
Actionnaires de la société mère
Intérêts minoritaires
(1)L’impôt peut aussi être présenté séparément pour chaque élément ou globalement pour l’ensemble des éléments.
La présentation des états financiers en IFRS (IAS 1)
Informations à fournir
A défaut de définir un ordre ou un format de présentation particulier des états
financiers, IAS1 prescrit la liste des Informations minimales à présenter :
Etat de situation financière
a) immobilisations corporelles
b) immeubles de placements
c) immobilisations incorporelles
d) actifs financiers(*)
e) participations comptabilisées selon la méthode de la mise en équivalence
f) actifs biologiques
La présentation des états financiers en IFRS (IAS 1)
Informations à fournir
Etat de situation financière
g) stocks
h) clients et autres débiteurs
i) trésorerie et équivalents de trésorerie
j) actifs et groupe d’actifs détenus en vue de leur vente selon IFRS 5
k) fournisseurs et autres créditeurs
l) provisions
m) passifs financiers(**)
n) passifs et actifs d’impôt exigible
o) passifs et actifs d’impôt différé
p) passifs inclus dans des groupes classés comme détenus en vue de leur
vente selon IFRS 5
q) intérêts minoritaires, présentés au sein des capitaux propres
r) capital émis et réserves attribuables aux actionnaires de la société mère.
La présentation des états financiers en IFRS (IAS 1)
Informations à fournir
Etat de résultat global
a) Compte du résultat (composantes)
a) produits des activités ordinaires
b) charges financières
c) quote-part dans le résultat des entreprises associées et co-entreprises
comptabilisées selon la méthode de la mise en équivalence
d) charge d’impôt sur le résultat
e) un montant unique représentant le total des activités abandonnées (***)
-résultat net (****)
Autres éléments du résultat global :
-composantes des autres éléments de résultant global selon leur nature
-quote-part des autres éléments du résultat global des entreprises associées et
co-entreprises comptabilisées selon la méthode de la mise en équivalence
-résultat global (*****)
La présentation des états financiers en IFRS (IAS 1)
Informations à fournir
(*) à l’exclusion des montants indiqués selon e, h et i.
(**) à l’exclusion des montants indiqués selon k et l.
(***) y compris les plus ou moins-values résultant de la cession des actifs
correspondants ou de leur évaluation à la JV diminuée des frais de cession.
(****) à éclater entre résultat net et global attribuable aux intérêt minoritaires et
celui attribuable aux actionnaires de la société mère.
Des rubriques complémentaires peuvent être produites sous réserve d’être
nécessaires ou pertinentes.
IFRS 5 impose la présentation séparée au bilan des actifs classés commune
détenus en vue de leur vente.
La présentation des états financiers en IFRS (IAS 1)
Etat de variation des capitaux propres
Il doit comprendre :
- le résultat de global de l’exercice avec une distinction entre la part
revenant au groupe et les intérêts minoritaires ;
- l’impact des renseignements rétrospectifs (changement de méthode et
corrections d’erreur) selon IAS8
- le rapprochement entre les valeurs comptables d’ouverture et de clôture
pour chaque composante en détaillant les éléments à l’origine de la variation dans
le d résultat net, les autre éléments du résultat global et les transactions avec les
actionnaires de la société consolidante (contributions, distributions).
La présentation des états financiers en IFRS (IAS 1)
Etat de variation des capitaux propres
Capital Réserves […] Totaux
Bilan au 01.01.N-1
Changements des capitaux propres en N-1
-augmentation
-Dividendes
-Résultat global de la période
Bilan au 31.12.N-1
-Effets de changements de méthode comptable
Bilan corrigé
Changements capitaux propres en N
-Augmentation de capital
-Dividendes
-Résultat net
-Autres éléments du résultat global
-Transfert dans un compte de réserves
Bilan au 31.12.N
La présentation des états financiers en IFRS (IAS 1)
Note annexes
Elles doivent comprendre des informations sur la base d’établissement des états
financiers et sur les méthodes comptables utilisées, les informations exigées par
les IFRS et non présente par ailleurs et des informations supplémentaires
nécessaires à leur compréhension (ex : incertitudes relatives aux estimations
opérées).
Sur la forme, les informations figurant dans les notes annexes doivent être cross-
référencées à celles des postes correspondant des différents états (état de
situation financière, état de résultat global, etc).
La présentation des états financiers en IFRS (IAS 1)
L’état des flux de trésorerie (IAS 7)
L’Etat des de trésorerie doit présenter les flux de trésorerie de l’exercice classés en
activités opérationnelles, d’investissement et de financement (IAS7§10)
Modèle d’Etat de flux de trésorerie
N N-1
Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles
+Ajustement pour amortissement et provisions
+charges financières
-produits financiers
± Résultat de change
± variation besoin de fonds roulement opérationnel
-Intérêt (sur activités opérationnelles) payés
-Impôt sur le résultat payé
Flux net de trésorerie provenant des activités opérationnelles
Flux de trésorerie provenant des activités d’investissement
-Acquisitions filiale sous déduction trésorerie acquise
-Acquisition d’immobilisations
+Cessions d’immobilisations
+produits financiers reçus
:Flux de trésorerie provenant des activités d’investissement
Flux de trésorerie provenant des activités de financement
+Augmentation de capital
+Encaissement provenant d’emprunts à long terme ou de contrats de location-financement
-Remboursements provenant d’emprunts à long terme ou de contrat de location-financement
-Dividendes versés
Flux de trésorerie provenant des activités de financement
Variation nette de trésorerie ou d’équivalents de de trésorerie
Trésorerie ou équivalents de trésorerie à l’ouverture de l’exercice
Trésorerie ou équivalents de trésorerie à clôture de l’exercice
La présentation des états financiers en IFRS (IAS 1)
Les actifs non courants détenus en vue de la vente et activités
abandonnées (IFRS 5)
Champ d’application
Hormis certaines exceptions, IFRS 5 s’applique aux actifs non courants (ANC) et à
tous les groupes d’une entité destinés à être cédés.
Classification et évaluation
Hormis certaines exceptions, IFRS 5 s’applique aux actifs non courants (ANC) et à
tous les groupes d’une entité destinés à être cédés.
La présentation des états financiers en IFRS (IAS 1)
Les actifs non courants détenus en vue de la vente et activités
abandonnées (IFRS 5)
Classification et évaluation
La classification en ANC destiné à la vente s’applique dès lors que « sa valeur
comptable est recouvrée principalement par le biais d’une transaction de vente en
vue plutôt que par l’utilisation continue ». Autrement dit, L’ANC doit être
disponible en vue d’une vente immédiate dans les conditions normales et sa vente
doit être hautement probable. Il doit s’agir d’un engagement du management sur
un plan de cession en vue de la conclusion d’une transaction escompté dans le
délai d’un an avec volonté de le finaliser sans risques de changements notables ou
de réversibilité.
La comptabilisation initiale d’un ANC acquis exclusivement en vue d’une cession
ultérieure et satisfaisant les critères de classification d’IFRS 5 doit être effectuée
sur la base de l’évaluation la plus faible entre la VNC et JV ou de la JV pour les
actifs acquis dans le cadre d’un regroupement d’entreprises.
La présentation des états financiers en IFRS (IAS 1)
Les actifs non courants détenus en vue de la vente et activités
abandonnées (IFRS 5)
Pertes de valeur
En cas de réduction initiale ou ultérieur de la JV de l’actif, il y’a lieu de constater
une perte de valeur. A l’inverse, en cas d’augmentation ultérieure, un profit est
constaté dans la limite des éventuelles pertes de valeur accumulées par
application IFRS 5 ou d’IAS 36.
En présence d’un groupe destiné à être cédé, les pertes de valeur (et leurs
reprises) doivent réduire (ou augmenter) la valeur comptable des ANC de ce
groupe dans l’ordre d’attribution prévu par IAS 36. Tout profit ou perte non
comptabilisé antérieurement à la vente de l’actif doit l’être lors de la
décomptabilisation. Tandis que la comptabilisation des intérêts et charges
attribuables à cet actif se poursuit jusqu'à la cession, les amortissements doivent
être interrompus à compter de la classification en actif détenu en vue de la vente.
La présentation des états financiers en IFRS (IAS 1)
Les actifs non courants détenus en vue de la vente et activités
abandonnées (IFRS 5)
Présentation et information à fournir
L’entité doit fournir les informations suivantes :
Compte de résultat Montant unique comprenant le résultat net des activités
abandonnées et le résultat de cession des actifs ou l’impact net
de l’évaluation à la JV
Bilan Actifs(et passifs) non courants et ceux d’un groupe destiné à
être cédé séparément des autres actifs (et passifs) sans
compensation.
Annexe Impact en termes d’IS et de flux de trésorerie.
Description des principaux ANC, des faits, circonstances et
échéancier de la cession.
La présentation des états financiers en IFRS (IAS 1)
Les méthodes comptables, changements d’estimation comptable et erreurs
(IAS 8)
Définitions
Un changement d’estimation comptable est un ajustement de la valeur comptable
d’un actif ou d’un passif résultant d’informations nouvelles
Une erreur est une omission ou une inexactitude résultant de la non utilisation ou
de l’utilisation abusive d’informations fiables (erreurs de calcul, négligences, ou
mauvaises interprétations de faits et fraudes).
IAS 8 distingues les changements de méthode comptable, d’estimation comptable et
les corrections d’erreur.
Changements de méthodes comptables
Le changement de méthode comptable se justifie soit par l’application d’une
nouvelle norme soit par l’atteinte d’informations plus pertinentes
La présentation des états financiers en IFRS (IAS 1)
Les méthodes comptables, changements d’estimation comptable et erreurs
(IAS 8)
Définitions
Changements d’estimation comptable
Du fait de divers incertitudes, l’entité est conduite à procéder sur la base de
jugements à des estimations « raisonnable » en matière notamment de créances
douteuses, d’évaluation des stocks et des actifs, etc. Or, cette estimation initiale est
susceptible d’être révisée en cas de changements de circonstances ou suite à de
nouvelles informations.
Corrections d’erreur
Il s’agit des erreurs significatives commises en matière de comptabilisation,
d’évaluation ou de présentation des états financiers
La présentation des états financiers en IFRS (IAS 1)
Les méthodes comptables, changements d’estimation comptable et erreurs
(IAS 8)
Traitement comptable
Changements de Traitements rétrospectif par ajustement du solde d’ouverture (capitaux
méthodes comptables propres) ainsi que de l’information comparative(*)
Changements Application prospective à partir de la période la plus ancienne en cas
d’estimation comptable d’impossibilité pratique.
Corrections d’erreur Traitement prospectif, c’est-à-dire en affectant soit le résultat de la période
en cours seulement, soit le résultat de la période en cours et ceux des
périodes ultérieurs.
(*) cas particuliers des nouvelles normes : application des dispositions transitoires.
L’application rétrospective conduit à appliquer une nouvelle méthode comptable
comme si elle avait été toujours appliquée.
L’applications prospective consiste à comptabiliser l’effet du changement uniquement
aux périodes en cours et futurs.
La présentation des états financiers en IFRS (IAS 1)
Les méthodes comptables, changements d’estimation comptable et erreurs
(IAS 8)
Informations à fournir
En cas de changement de méthode comptable, l’entité doit fournir le nom de la
norme concernée avec mention de la nature du changement
En matière de changement volontaire de méthodes comptables, d’estimation
comptable ou de corrections d’erreur, il y’a lieu de mentionner la nature, le
montant des ajustements opérés et les raisons du changement.
La présentation des états financiers en IFRS (IAS 1)
Les événements postérieurs à la date de clôture (IAS 10)
Définitions
Selon IAS 10, les événements post-clôture sont les événements
favorables et défavorables intervenant entre la date de clôture et la date
d’autorisation de publication des états financiers.
Mise en Œuvre
La norme IAS10 distingue les événements confirmant des situations
existant à la clôture donnant lieu à ajustements et ceux résultant de
situations apparues postérieurement à la clôture nécessitant une simple
mention en notes annexes.
La présentation des états financiers en IFRS (IAS 1)
Les événements postérieurs à la date de clôture (IAS 10)
Evénements post-clôture donnant lieu à ajustements
Il convient d’ajuster les états financiers dans le cas d’événements postérieurs
traduisant une obligation actuelle conformée par des évènements futurs (post-
clôture) comme par exemple la réception d’informations post-clôture indiquant la
dépréciation d’un actif existant à la date de clôture.
Evénements post-clôture ne donnant pas lieu à ajustements
A défaut d’ajustement des états financiers, IAS 10 prescrit une simple mention en
notes annexes s’agissant des évènements post-clôture résultant d’obligation
future comme par exemple la baisse de la valeur de placements entre la date de
clôture et la date d’approbation des états financiers.
La présentation des états financiers en IFRS (IAS 1)
Les événements postérieurs à la date de clôture (IAS 10)
Continuité d’exploitation
Selon IAS 10, une entité ne doit pas établir ses états financiers sur une
base de continuité d’exploitation en situation post-clôture de
probabilité ou d’intention de liquidation ou de cessation d’activité.
La présentation des états financiers en IFRS (IAS 1)
Secteurs opérationnels IFRS 8
Définition des secteurs opérationnels
Les secteurs opérationnels sont définis comme des composantes de l’entité se
livrant à des activités ordinaires, ayant des informations financières propres et «
dont les résultats opérationnels sont régulièrement examinés par le principal
décideur opérationnel » On se situe ici dans une conception dite « management
approach » basée sur une segmentation propre à l’entreprise et en cohérence avec
reporting interne.
Secteur à présenter
Les secteurs à présenter sont ceux répondant à la définition précédente et ayant un
caractère significatif.
La présentation des états financiers en IFRS (IAS 1)
Secteurs opérationnels IFRS 8
Critère de regroupement
Les secteurs opérationnels, présentant des performances financières à long terme et
des caractéristiques économiques similaires, sont susceptibles d’être regroupés dès
lors qu’ils sont similaires sur différents points notamment, la nature des produits et
services, des procédés de fabrication, le type ou la catégorie de clients.
Seuils de signification
L’obligation de présentation porte uniquement sur les secteurs significatifs
représentant au moins 10%, soit du chiffre d’affaires total, soit du cumul des
résultats positifs et négatifs, soit du total des actifs de tous les secteurs.
Si un secteur ne respecte aucun des trois critères, l’entreprise a le choix de le
présenter malgré tout en tant que secteur distinct, de la regrouper avec un autre
secteur sous réserve de similitude ou de la traiter comme un élément de
rapprochement non affecté en « autre secteur ».
Toutefois, les secteurs présentés doivent satisfaire un niveau de couverture d’au
moins 75% correspondants aux rapports entre leurs ventes externes et le chiffre
d’affaires total.
La présentation des états financiers en IFRS (IAS 1)
Evaluation a la juste valeur (IFRS 13)
Champ d’application
IFRS 13 s’applique aux évaluations initiales ou ultérieures faites à la juste valeur
diminuée des coûts de ventes imposées ou permises par les normes IFRS hors IFRS 2,
IAS 17, IAS 2 et IAS 36.
Définition
La JV est définie comme étant « le prix qui serait reçu pour les la vente d’u actif ou
payé pour le transfert d’un passif lors d’une transaction normale entre des
intervenants du marché à la date d’évaluation ». Les intervenant du marché sont
supposés être indépendants les uns des autres, bien informés, et en capacité et
désireux de conclure une transaction sur l’actif ou le passif.
La présentation des états financiers en IFRS (IAS 1)
Evaluation a la juste valeur (IFRS 13)
Actifs non-financiers
L’évaluation de la juste valeur d’un actif non financier est basée sur l’aptitude d’un
intervenant du marché à dégager des avantages économiques à partir d’une
utilisation optimale de cet actif, c’est-à-dire, une utilisation maximisant sa valeur.
Pour ce faire, il convient de prendre en considération ses caractéristiques physiques,
les éventuelles restrictions juridiques et sa faisabilité financière.
Passif et instruments de capitaux propres
La JV des passifs et instrument de capitaux propres (ex : actions, obligations) est
évaluée à partir de cours de marché relatifs à des transactions portant sur des
éléments identiques ou similaires. A défaut, il convient de procéder à l’évaluation du
point de vue d’un intervenant du marché détenant l’élément identique en tant
qu’actif à la date d’évaluation. En cas de d’impossibilité, il y a lieu d’évaluer leur
juste valeur à partir d’une technique alternative d’évaluation (ex : actualisation des
sorties futures de trésorerie)
La présentation des états financiers en IFRS (IAS 1)
Evaluation a la juste valeur (IFRS 13)
Comptabilisation initial d’un élément d’actif ou de passif
Lors de la comptabilisation initiale, l’évaluation à la juste valeur peut être prescrite
ou permise par une norme IFRS. En cas de différence entre la JV et le prix de
transaction, le profit ou la perte correspondant est enregistré immédiatement en
résultat net sauf dispositions contraires de ladite norme.
Techniques d’évaluation
IFRS 13 prescrit l’utilisation de techniques d’évaluation appropriées aux
circonstances privilégiant les données observables de marché par rapport à des
données non observables. Celles-ci reposent, le souvent, sur des approches par le
marché, par les coûts et par le résultat.
La présentation des états financiers en IFRS (IAS 1)
Evaluation a la juste valeur (IFRS 13)
Hiérarchie des valeurs
IFRS 13 fixe une hiérarchie des justes valeurs selon un classement en 3 niveaux des
données d’entrée utilisées lors de la mise en œuvre des techniques d’évaluation.
Nature des données selon les niveaux
Niveau 1 Cours non ajustés accessible sur des marchés actifs pour des éléments identiques.
Niveau 2 Données autres que celles de niveau 1 directement ou indirectement observables (ex : cours
sur des marchés actifs pour des éléments similaires).
Niveau 3 Données non observables utilisées en l’absence de données disponibles de niveau 1 ou 2