Rapport
Rapport
Rapport
Cécile Broutin-Gret
Sandra Barlet-Gret
Martine Francois – Gret
Guillaume Bastard - Gret
Novembre 2012
Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
Ce rapport a été élaboré à partir de 4 rapports d’études de cas réalisées avec des consultants
nationaux :
> Aba Amissah Quaino, Mel Consulting, au Ghana
> Amadou Dione, Concept, au Sénégal
> Augustin Mabou et Norbert Monkam, Agro Pme, au Cameroun
> Hary Lala Rakotonaivo, Alice Rasoarinivo, Nicole Andriannirina, Cite, à Madagascar
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Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
SIGLES ET ACRONYMES
AA Agroalimentaire
AAGDS Accelerated Agricultural Growth and Development Strategy
ADRA Adventists Development and Relief Agency
AEAs Agricultural Extension Agents
AESD Agricultural Extension Services Directorate
AFD Agence française de développement
AGR Activités génératrices de revenus
ALPA Artisanat agroalimentaire et lutte contre la pauvreté en Afrique subsaharienne
APC Approche Par Compétences
APD Aide publique au développement
Aval Actions de valorisation des savoir-faire locaux (projet)
BAD Banque africaine de développement
BECE Basic Education Certificate of Examination
CAADP Comprehensive African Agricultural Development Programme
CAPR Centre Artisanal de Promotion Rurale
CCI Centre du commerce international
CCIA Chambre de Commerce, de l’Industrie et de l’Agriculture
CDE Centre de développement des entreprises
CEFFEL Centre d’Enseignement et de Formation des Fruits et Légumes
CENAM Centre National de l’Artisanat malgache
CIDR Centre international de développement et de recherche (France)
Cirad Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le déve-
loppement (France)
Cite Centre d’information technique et économique (Madagascar)
CMS Crédit mutuel du Sénégal
CNA Centre National Apicole
CNAPS Caisse Nationale de Prévoyance Sociale
CNI Carte nationale d’identité
COTVET Council for Technical and Vocational Education and Training
CPTC COTVET Preparatory Technical Committee
CRAN Christian Relief Aid Network
CSIR Centre for Scientific and Industrial Research
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Barlet Sandra(Gret), Baron Christian (Gret), Lejosne Nicolas (Afd), 2011, Métiers Porteurs : le rôle de
l’entrepreneuriat, de la formation et de l’insertion Professionnelle – Coll. Documents de travail n°111, AFD,
PAris, 89 p. http://www.afd.fr
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2. Déroulement de l’étude
Étude bibliographique et choix des études de cas
La revue de la littérature avait notamment pour objectifs d’élaborer une proposition de typo-
logie des acteurs de ce secteur, d’identifier les besoins, de donner une vue des principaux
modes d’intervention dans ce secteur, de choisir les pays pour les études de cas.
Cette tache a été réalisée durant le premier semestre 2011 et a donné lieu à rapport d’étape qui
a été examiné lors de la première réunion du comité de pilotage le 30 mars 2011.
Quatre critères ont été retenus pour choisir les études de cas :
- vitalité du secteur agroalimentaire et potentiel de développement,
- existence d’une politique sectorielle dynamique sur l’EFTP ;
- existence d’initiatives en matière de formation professionnelle dans l’agroalimentaire
- intérêt de l’agence locale de l’AFD.
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Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
Un cinquième critère, complémentaire et plus large, est la diversité de l’ensemble des géogra-
phies retenues : un pays anglophone, un pays hors Afrique subsaharienne, un ou deux pays
d’Afrique subsaharienne. Après consultation des agences, les 4 pays retenus mi-mai sont :
Cameroun, Ghana, Madagascar et Sénégal.
Études de cas dans les 4 pays
Cette étape a fait l’objet d’une note méthodologique qui a été validée par l’AFD (cf. rapport
pays).
Les objectifs des études de cas sont :
> Réaliser un inventaire des métiers dans la filière. En retenir un échantillon et décrire les
principales fonctions et tâches que suppose l’exercice des métiers et les compétences asso-
ciées, de préférence sur la base de référentiels existants dans le pays ;
> Recueillir l’avis des différents acteurs sur les « gaps » entre les compétences des profes-
sionnels et celles qu’ils devraient avoir pour développer au mieux l’activité ;
> Inventorier les dispositifs existant de renforcement des compétences des personnes (forma-
tion initiale / continue, apprentissage, etc.) ;
> Formuler des propositions de dispositifs permettant de combler le gap entre les compé-
tences actuelles des professionnels et celles nécessaires pour exercer au mieux l’activité.
Ces dispositifs de renforcement des compétences pourront comprendre des actions de for-
mation, de validation des acquis de l’expérience, de l’accompagnement des entrepreneurs
(par des SAE).
Les études de cas ont été réalisées par un consultant national et un expert du Gret dans chaque
pays. Un travail préalable a été confié aux consultants nationaux avec la rédaction de deux
notes de cadrage : une sur le secteur agroalimentaire (AA) et une sur l’offre de formation pro-
fessionnelle (FP) à partie d’une revue documentaire et de quelques rencontres. Ces notes ont
permis de sélectionner deux filières dans chaque pays qui ont été validées avec l’AFD.
La phase suivante a permis de rencontrer des entreprises agroalimentaires et centres de forma-
tion en lien avec les filières retenues. Une liste des interlocuteurs à rencontrer lors de la venue
de l’expert du gret sera établie. Une mission de terrain de 8 jours a permis de finaliser les ren-
contres et l’analyse qui a fait l’objet d’une restitution organisée par l’agence et ensuite rédiger
le rapport de l’étude de cas.
Synthèse et recommandations
Le présent rapport a été rédigé sur la base des études menées dans différentes filières et diffé-
rents pays, Les recommandations s’attachent à mettre en perspective les besoins en formation
et les réponses existantes ou potentielles identifiées. Elles se concentrent sur les probléma-
tiques qui ont été précisées pour chaque pays. Elles permettent de conclure sur des pistes
d’actions à envisager, qui sont présentées dans leurs grandes lignes. Elles seront à affiner par
une étude de faisabilité, si certaines devaient voir une suite.
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Cette synthèse s’appuie sur le document d’étape produit à l’issue de la première phase de cette
étude, sur les études de cas réalisées dans 4 pays (Sénégal, Ghana, Cameroun, Madagascar),
ainsi que sur une étude réalisée sur ces questions d’emploi dans le secteur agroalimentaire au
Burkina en 2010 (sur financement de la coopération Luxembourgeoise et de l’AFD).
L’étude a particulièrement concerné 2 filières par pays.
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Selon l’étude Africapolis (http://www.afd.fr/webdav/site/afd/shared/PUBLICATIONS/THEMATIQUES/autres-
publications/BT/0808ProjetFicheResumeeAfricapolisV4.pdf)
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BEAUJEU R., KOLIE M., SEMPERE J.F. et UHDER C. (2011), Transition démographique et Emploi en Afrique
subsaharienne – Comment remettre l’emploi au cœur des politiques de développement, AFD, Ministère des Af-
faires étrangères, Paris
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Stabilisa-
tion/
Augmenta-
Augmentation
modérée
Augmentation
Source : BEAUJEU R., KOLIE M., SEMPERE J.F. et UHDER C. (2011), Transition démographique et Emploi en Afrique
subsaharienne – Comment remettre l’emploi au cœur des politiques de développement, AFD, Ministère des Affaires
étrangères, Paris.
Les 500 millions de ruraux qui constituent les deux tiers de la population africaine sont en
grande majorité des agriculteurs familiaux. Malgré l’urbanisation rapide que connaît le conti-
nent, 65 % des actifs en moyenne dépendent encore de l’exercice d’une activité agricole, ce
chiffre se situant entre 75 et 85 % dans de nombreux pays et pouvant atteindre jusqu’à 90 %
dans un pays comme le Burundi. Au-delà du défi alimentaire, l’agriculture aura à gérer le
surplus de main d’œuvre d’une population rurale qui continue de croître et qui ne pour-
ra pas trouver à s’employer dans d’autres secteurs d’activité (BEAUJEU R et al, 2011).
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Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
En dehors du secteur agricole, le secteur informel, dont le poids dans le marché de l’emploi est
très important en Afrique, devrait faire l’objet de politiques innovantes et audacieuses de la
part des gouvernements africains et de leurs partenaires, soucieux de réduire la pauvreté et
d’améliorer la situation de l’emploi. Fortement ancrées dans les territoires et disposant d’un
réel potentiel de création de valeur ajoutée, les micro et petites entreprises du secteur informel
pourraient constituer la base d’un véritable secteur privé et contribuer ainsi à l’émergence
d’une classe moyenne endogène. (BEAUJEU R et al, 2011).
Le secteur agroalimentaire, situé en aval de l’agriculture, est constitué en grande partie
d’entreprises dans ce secteur informel à fort potentiel. Il devrait pouvoir tirer la croissance du
secteur agricole et être un pourvoyeur d’emplois important, d’une part, et d’autre part réaliser
la transformation des produits des filières, pour augmenter la valeur ajoutée et générer ainsi
plus de revenus en zone rurale pour les agriculteurs, ou en zone urbaine où certains produits
sont aussi transformés. Ce secteur pourrait aussi contribuer à diminuer le recours à
l’importation pour l’alimentation de la population, urbaine en particulier ou en tous les cas
assurer une meilleure couverture des besoins. L’exportation de produits agroalimentaires doit
aussi être considérée, particulièrement l’exportation sous régionale.
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Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
Le secteur agroalimentaire reste peu étudié, en dehors d’études partielles sur les grandes fi-
lières (notamment céréales, manioc au Cameroun, lait au Sénégal, …) mais il n’existe pas
d’étude globale du secteur et pas non plus de son potentiel en termes d’emploi. Le présent
rapport s’appuie notamment sur l’étude réalisée en 20064.
4
Broutin C., Bricas N., 2006, Agroalimentaire et lutte contre la pauvreté en Afrique subsaharienne, le rôle des micro et
petites entreprises, Éd. Gret, Réf. ETUD 30, ISBN 978-2-86844-165-2, 128 p.,
http://www.gret.org/publications/ouvrages/infoomc/fr/editions_gret.html
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Note d’étape pour la 1ère réunion du comité de pilotage
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Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
Les filières locales sur le riz se développent dans plusieurs pays : Sénégal, Burkina, Ghana. Le
riz proposé à la vente est souvent étuvé (Burkina, Ghana) par des étuveuses, structurées en
groupements. Ces groupements qui réunissent les femmes artisanes ont besoin de support pour
le développement de leur activité (appui sur la commercialisation, structuration, …) plus que
de main d’œuvre qu’elles trouvent dans le voisinage.
Le manioc
La transformation du manioc est quasi exclusivement tenue par le secteur artisanal qui appro-
visionne la capitale et les villes en produits dérivés. Au Cameroun, au Ghana, et dans toute la
sous-région on trouve, en ville comme en milieu rural, des bâtons de manioc, gari, cossettes, t
. Ces bâtons sont commercialisés et fabriqués par le secteur artisanal, ce qui représente des
milliers d’emplois et d’activités génératrices de revenus.
Des tentatives d’unités industrielles ont vu le jour (Cameroun), mais sans que les produits
soient compétitifs pour la ménagère africaine. Par exemple, le foutou n’avait pas le même goût
que le foutou traditionnel, ce qui en a détourné les ménagères et de plus le produit était très
cher relativement au produit traditionnel existant. L’usine a dû fermer, faute
d’approvisionnement en manioc en même temps que de clients.
La prestation de services (râpage notamment) est aussi active dans ce secteur, tant pour la
transformation domestique que pour les femmes artisanes qui y ont aussi recours. Comme
pour les moulins à céréales, cela représente plusieurs centaines de moulins à râper le manioc
dans chaque grande ville en zone de production.
Les oléagineux
Le principal oléagineux alimentaire au Cameroun est le palmier à huile, qui provient à 60% de
plantations industrielles et le reste des plantations villageoises. Au Cameroun, l’industrie des
oléagineux est active avec plusieurs unités industrielles issues pour partie de la privatisation
des entreprises publiques qui fonctionnent bien. Les efforts de redressement par l’agro indus-
trie commencent à porter leurs fruits. Les unités de transformation de l’huile de palme au Ca-
meroun sont modernes et disposent pour certaines d’entre elles de la technologie la plus avan-
cée en la matière. Le Cameroun est le seul pays de la sous – région à avoir une unité de raffi-
nage d’huile de palme et de coton. Les 5 principales huileries produisent ensemble 144 000
tonnes d’huile, sur un total incluant les plantations villageoises de 214 000 tonnes en 2008.
Malgré cela, le Cameroun importe de l’huile de palme en même temps qu’il en exporte, no-
tamment vers le Gabon.
Le secteur des plantations villageoises est marqué par son caractère artisanal. Il existe égale-
ment un secteur de petites huileries et savonneries artisanales mais il est très mal connu et peu
étudié. On estime sa production à près de 30 000 tonnes.
Au Sénégal, il existe un secteur artisanal de fabrication d’huile d’arachide à partir de petites
presses. Cette fabrication artisanale vient en concurrence des produits importés et de l’huile
locale produite par une huilerie industrielle. Ces unités artisanales ont surtout besoin de con-
seils et d’appui pour améliorer la qualité de leurs produits qui est parfois contestée (présence
d’aflatoxine).
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Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
Le sucre
En général, les sucreries fonctionnent avec des paysans qui ont des concessions pour cultiver
la canne à sucre. L’usine de traitement est le plus souvent une industrie alimentaire dont la
taille rejoint celle des plus grandes du pays.
La consommation du sucre est en hausse constante en Afrique de l’Ouest (12,5 millions de
tonnes en 2005), bien qu’il reste un produit relativement cher. La moitié de la consommation
est importée et seulement 10 % de ces importations sont issus d’échanges intra-africains. La
production de canne à sucre progresse peu depuis 25 ans : 4 millions de tonnes en 1980, 4,7
millions de tonnes au niveau de la CEDEAO au milieu des années 2000. L’essentiel de la pro-
duction est assurée par trois pays : Côte d’Ivoire (40%), Sénégal (32 %) et – en moindre me-
sure – Burkina Faso (15%).
La production est fortement intégrée à la transformation : Les cultures sur périmètres irriguées
sont à proximité des raffineries (très peu de productions issues des agricultures paysannes)
Les fruits
La filière fruits se compose d’une partie tournée vers l’exportation de fruits frais, qui génère
des écarts de triage, qui peuvent être valorisés dans de petites entreprises (par exemple au Ca-
meroun).
Les technologies des jus de fruits, fruits secs, fruits semi confits, confitures, sont simples et il
existe une série de petites entreprises dans chaque pays qui transforme ces produits, notam-
ment en jus et confitures.
Le secteur artisanal tient là aussi une grande place, notamment avec la préparation de boissons
traditionnelles non alcoolisées (jus de tamarin, oseille de Guinée, et autres fruits locaux).
Le lait
Le secteur de l’élevage est développé dans tous les pays étudiés, mais la production laitière
reste le plus souvent saisonnière. La transformation de lait est menée par différentes catégories
d’acteurs. Au-delà de son importance économique, elle revêt auprès des opérateurs tradition-
nels un caractère culturel. Il existe plusieurs types de transformation de lait et produits laitiers
dont le plus courant est le lait fermenté ou yaourt.
La transformation à petite échelle (secteur artisanal ou petites entreprises) se fait à partir de
lait frais et/ou de lait en poudre importée selon sa disponibilité, son prix, les choix de
l’entrepreneur.
La transformation industrielle travaille le plus souvent à partir de lait en poudre pour des rai-
sons de prix de la matière première, et d’approvisionnement en lait difficile à organiser à partir
de la production des éleveurs locaux. Au Sénégal, la laiterie du Berger a pourtant pour straté-
gie de fournir des produits laitiers frais fabriqués à partir de lait local.
Il existe de nombreux points communs sur la structure du secteur productif agroalimentaire
entre les différents pays. En général, ce sont les mêmes types de développement qu’on observe
sur les mêmes filières (cf. tableau 3).
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Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
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Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
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Importance et structure du marché alimentaire en Afrique de l’Ouest, 2012, Claude Tchamda (Afristat, Bamako)
Madior Fall (Afristat, Bamako), Marie-Cécile Thirion (AFD, Paris), Nicolas Bricas (Cirad, Montpellier)
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Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
mentaire se modifie aussi dans les zones rurales, notamment en intégrant plus de riz, ce qui,
compte tenu de la population concernée, contribue à peser sur la balance commerciale des
pays.
Le paysage dans lequel évoluent les entreprises agroalimentaires est également fortement évo-
lutif, avec le développement de nouvelles formes de commercialisation (les supérettes, et les
supermarchés se développent, même si ce phénomène n’atteint pas le niveau observé dans
d’autres pays du sud du continent. En parallèle de ce développement, la question du contrôle
de qualité des produits alimentaires (notamment dans son volet de sécurité sanitaire) est un
réel enjeu. L’allongement des circuits de distribution, le délai entre la fabrication et la vente
qui a tendance à augmenter, devrait amener à une vigilance sur la qualité des produits. En
même temps que les petites unités se développent, il est important de garantir la qualité des
produits recherchés par les consommateurs et surtout son innocuité, en particulier pour les
produits « sensibles » (produits animaux, produits laitiers, viande, poisson).
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Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
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Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
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empowerment ou "potentialisation" renvoie à la possibilité des individus de faire valoir et de défendre leurs
points de vue et leurs souhaits aux différents échelons de la société : du ménage au sein duquel les rapports de
force et de pouvoir existent, aux espaces locaux (quartier, espace professionnel, ville), nationaux et internatio-
naux. L'"empowerment" ne désigne pas seulement la défense des intérêts des acteurs économiques. Il exprime
aussi la possibilité qu'ils prennent part à la vie de la communauté, notamment par le biais de leur activité (Brou-
tin, Bricas, 2006)
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Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
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Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
> La gestion des approvisionnements est complexe lorsque les matières premières trans-
formées sont locales, car la production est souvent éparpillée sur le territoire et de qualité
variable (cas des laiteries peu nombreuses) mais l’essentiel de ces grandes entreprises se
situent sur des filières ou les approvisionnements sont plutôt faciles à maitriser (importa-
tion, intégration de la production,..).
> Être présent sur des marchés vastes, nationaux voir régionaux, ouverts à la concurrence,
nécessite d’être compétitif sur des marchés de masse, à la fois en concurrence à des pro-
duits importés (qui nécessitent également de respecter les mêmes normes) et face aux pro-
ductions locales des MPEA.
En termes de nécessité de renforcement du capital humain, ces moyennes à grandes entre-
prises industrielles font régulièrement remonter des besoins – notons au passage que les be-
soins de ces entreprises sont souvent mieux connus car elles ont une capacité d’anticipation
de leurs besoins et d’expression que des plus petites structures n’ont pas. Pour le personnel
administratif et financier, les besoins de renforcement des compétences portent surtout sur la
mise à niveau par rapport à la législation.
Ces entreprises évoquent des besoins au niveau des responsables de production, responsables
commerciaux, des gestionnaires et responsables qualité ainsi que pour des techniciens et ou-
vriers spécialisés en lien avec la mécanisation et automatisation des procédés.
Ces entreprises apportent de la valeur ajoutée en transformant localement, mais elles sont peu
nombreuses, dans tous les pays étudiés, et en conséquence, le potentiel d’emploi qu’elles re-
présentent est limité, tout particulièrement si on le compare à celui du secteur artisanal.
Petites entreprises
Concernant les petites entreprises, il convient de souligner que les niveaux de qualification
sont moins normés que dans les moyennes ou grandes entreprises et généralement plus faibles.
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Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
Les entretiens avec les professionnels et l’analyse du potentiel de développement des filières
font ressortir les deux métiers suivants :
> Le manager qui organise tout le système de production, a une maîtrise de tout le système
de production, communique des valeurs et des comportements positifs le long de la chaîne
car un des défis majeurs est d’avoir des collaborateurs et des partenaires fiables. La fonc-
tion de manager intègre également la gestion de la qualité en sachant que la qualité in-
combe à chacun des acteurs/opérateurs de la chaîne alimentaire. La maîtrise de la qualité
se pose donc comme un problème de coordination entre divers segments et acteurs dont
chacun ne possède qu’une partie des composantes et des capacités d’action nécessaires.
> Le conducteur de machines qui joue un rôle essentiel dans le fonctionnement de
l’entreprise, la qualité des produits et la productivité. Ce métier concerne surtout la filière
céréales. En effet les petites entreprises de transformation des fruits, du lait, des produits
halieutiques ont peu de machines parce que les procédés fait appel à des équipements
simples (broyeur, pasteurisateur,..) qui ne nécessitent pas de postes spécialisés.
On peut également retenir dans ce secteur deux autres métiers clefs qui sont l’ouvrier
(ère)/agent de production et le commercial (agent de vente). Mais ces deux postes ne re-
quièrent pas ou peu de compétences spécifiques mais plutôt des qualités personnelles particu-
lières pour ces deux fonctions. Le responsable de l’entreprise cherchera donc à repérer les
qualités des candidats et le formera ensuite la personne au poste qu’il doit occuper.
Microentreprises
Pour le secteur des microentreprises, très nombreuses et incontournables actuellement pour
nourrir les villes, nous ne considérons pas que cette activité individuelle puisse être considérée
comme un métier porteur, tel que cela a été défini dans l’étude antérieure réalisée par l’AFD, à
savoir « toute activité régulière, occupation, profession utile à la société, donnant des moyens
d'existence à celui qui l'exerce et dont le contenu favorise le développement tant d’un point
économique que social ». Les revenus tirés de ces activités sont souvent faibles et irréguliers.
Ils permettent à des familles pauvres d’avoir quelques ressources mais cette activité de trans-
formation individuelle donne rarement un moyen d’existence suffisant pour en faire la source
de revenu principale du ménage. Il est cependant nécessaire dans le cadre de l’appui au secteur
agroalimentaire d’appuyer les femmes en activités, pour s’assurer de la bonne maitrise et ap-
plication ses règles d’hygiène et l’amélioration des conditions de vente mais également pour
leur permettre d’améliorer leurs revenus (par ex. en ayant accès à un crédit à un taux raison-
nable et non aux usuriers) et si elles le souhaitent, d’envisager la création de petites entreprises
(cas des vendeuses de couscous qui ont créé des groupements de production de produits secs
en sachets à Dakar avec l’appui d’Enda et du Gret.).
Il faut signaler qu’il existe dans ce secteur des femmes artisanes (qui sont le plus souvent aussi
des commerçantes/grossistes) ou des leaders de groupements féminins qui ont une activité tout
à fait significative (exemple groupements de femmes dans le secteur du manioc, du karité, des
fruits, …). Le chef de ces entreprises collectives est souvent une femme. Ces entreprises rejoi-
gnent, en termes de nombre d’emplois générés, les petites entreprises décrites par ailleurs. Une
politique de formation destinée au secteur agroalimentaire ne devrait pas négliger ce public,
dont les besoins rejoignent ceux des petites entreprises.
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Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
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Etude F3E et projet Infoconseil au MPEA (CDE/MAE) menés par le Gret et Enda graf
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Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
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Le Cotvet est un organisme national mis en place par une loi du Parlement du Ghana pour coordonner et superviser
tous les aspects de l’EFTP dans le pays. Son principal objectif est de formuler des politiques pour le développement des
compétences à travers tout le spectre de l'éducation secondaire et supérieur, dans les secteurs formel, informel et non
formel. Pour plus d’informations, consultez : http://www.cotvet.org.
10
Crise politique depuis 3 ans suite à la prise du pouvoir par Andry Rajoelina devenu ensuite « président de la
transition » et le départ de Marc Ravalomanana, Président élu exilé en Afrique du Sud et qui veut revenir à
Madagascar. De nombreuses tentatives de médiation n’ont toujours pas abouti alors que les élections sont cen-
sées avoir lieu l’année prochaine. Durant cette période les services publiques fonctionnent mal, personne ne
voulant prendre des décisions politiques tant que la situation n’est pas clarifiée.
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Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
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Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
Quelques particularités des acteurs des systèmes d’EFTP dans les pays :
> Les entreprises et leurs représentants en général sont peu impliqués dans la conception et
le pilotage des réformes malgré une volonté politique affichée – le Ghana se distingue par
la participation des organisations professionnelles (Ghana Industries et Ghana Employers’
Association) au pilotage de l’EFTP (mais pas sur la conception du système).
> Les organisations professionnelles sont faibles et peu sont en capacité de jouer leur rôle de
contribution à la conception, au suivi et au pilotage des systèmes d’EFTP. Peu ont en leur
sein une fonction dédiée à l’observation des besoins en ressources humaines.
> Les centres de formation privés : de multiples opérateurs privés (centres privés et confes-
sionnels, ONG, structures projets, entreprises) proposent des formations. Ils prédominent
très largement à Madagascar, avec un rôle important de l’offre confessionnelle. On note
une particularité à Madagascar où les entreprises développent des offres privées, en ré-
ponse au manque de répondant à leurs besoins du système d’EFTP.
> Les partenaires au développement sont fortement impliqués dans l’accompagnement à la
conception et la mise en œuvre des réformes. Leurs interventions sont généralement atten-
tives à développer une offre de formation répondant aux besoins des secteurs prioritaires et
adaptée aux contextes et potentiels des territoires. Ces interventions sont toutefois peu
coordonnées.
Le contexte sénégalais est marqué par un dynamisme croissant des acteurs en faveur de
l’ETFP, autant au niveau opérationnel que dans la définition de nouvelles orientations straté-
giques. 37 000 jeunes sont formés dans les centres de formation du Ministère de l’ETFP (98%
en milieu urbain11 ; 66% dans la région de Dakar), composé de plusieurs types
d’établissements : les Centres de formation professionnelle en économie familiale et sociale
(CFPEFS), les centres régionaux et départementaux de formation professionnelle (CRFP et
CDFP). 226 centres publics et privés constituent l’offre d’EFTP reconnu par le Ministère, en
majorité localisés dans la région de Dakar. Ces 226 centres se répartissent en 9 lycées
d’enseignement technique public, 72 centres de formation professionnelle publics et 145
centres privés. Le secteur privé en 2009 accueille la majorité des effectifs (58,5%). L’offre
privée reconnue est délivrée par des instituts de formation professionnelle privés autorisés,
des ateliers du système d’apprentissage, des organisations professionnelles, des bureaux
d’études et des consultants et des projets de coopération bilatérale, multilatérale et
d’ONG.
Deux fonds cofinancent la formation professionnelle : le Fonds de développement de
l’enseignement technique et de la formation professionnelle (Fondef) et l’Office national de
formation professionnelle (ONFP12).
Au Cameroun, la formation professionnelle recouvre la formation qualifiante (formelle ou
non formelle), la formation par apprentissage et la formation accélérée en vue de l’entrée dans
le monde du travail. Elle est essentiellement dispensée dans les établissements relevant du
ministère en charge de la formation professionnelle, le Minefop. Elle a très peu de points de
11
Données de l’annuaire statistique de l’ETFP 2011.
12
Le fonds collecte 5% de la contribution forfaitaire à charge des employeurs.
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Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
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Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
(LTP). L’offre privée et confessionnelle est, avec 94% des effectifs formés, l’acteur principal
de la formation professionnelle. Cette offre est surtout localisée dans les grands centres ur-
bains et prédomine dans le secteur tertiaire (forte demande et faible coût de mise en place des
formations). Les niveaux de formation vont du BEPC aux niveaux supérieurs.
Les effectifs et niveaux de formation entre métiers à faibles qualifications, techniciens et ingé-
nieurs sont déséquilibrés par rapport aux besoins de l’économie. La formation continue s’est
développée en réponse à une forte demande de personnes n’ayant pas accès aux établisse-
ments de formation : des formations sont ainsi délivrées en mode dual par la Chambre de
Commerce et d’industrie (CCI), d’autres sont organisées par les grandes entreprises (Holcim,
Sicam) ou les interprofessions (comme c’est le cas par exemple de l’Union des professionnels
des fruits et légumes/UPFL sur la transformation et la conservation des fruits et légumes), des
formations non formelles certifiantes sont par ailleurs mises en œuvre par des programmes de
développement (Prospérer/Fida) et à l’initiative d’ONG (Cite, AgriSud international) ou de
centres de recherche (Centre technique et horticole de Tamatave/CTHT).
Un système de reconnaissance des acquis de l’expérience a été défini avec la création du mi-
nistère en charge de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle (METFP),
mais il n’est pas encore opérationnel et les compétences acquises au travers de la pratique
professionnelle ou dans le cadre de formations en dehors du système formel d’EFTP ne sont
pas reconnues.
Les interventions des partenaires au développement dans les pays
Les processus de réforme des politiques d’EFTP dans les pays d’Afrique subsaharienne sont
soutenus par l’appui de quatre grandes catégories d’acteurs : les bailleurs de fonds internatio-
naux, les agences nationales de coopération, les organisations internationales d’appui, et des
réseaux d’échanges et de concertation. Les organisations régionales africaines, politiques et
économiques participent aussi à promouvoir une approche concertée entre pays sur les pro-
blématiques de l’emploi et de l’acquisition de socles de compétences par la formation profes-
sionnelle.
Des initiatives sont en cours à un niveau sous-régional
Certains des acteurs cités ci-dessus développent des initiatives sous-régionales, par exemple :
- des cadres de concertation se constituent entre Ministres de l’Emploi et de la Formation pro-
fessionnelle de l’espace UEMOA pour mettre en réseau leurs offices pour l’emploi et la for-
mation et mettre en œuvre une ingénierie partagée de l’insertion ;
- des initiatives avancent mettant en synergie des travaux d’élaboration de référentiels métiers
et de formation ainsi que des cadres de qualification. Ainsi, le Répertoire ouest-africain des
métiers emplois (Roame, financé par l’Union Européenne au Bénin, Cameroun, Mali et Séné-
gal) a développé 326 fiches descriptives d’emplois-métiers couvrant 9 branches profession-
nelles ;
- l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) propose des appuis en expertises dans
les pays (dont, parmi les pays d’étude, le Cameroun), notamment sur la mise en place de
l’approche par compétences (APC).
Au niveau national, une majorité de projets mis en œuvre avec l’appui de partenaires au déve-
loppement vise l’appui aux secteurs de l’économie les plus porteurs de développement et
d’emploi et touche aussi bien le secteur formel que le secteur informel. L’entrée en emploi
33
Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
13
Financé par la Fondation Bill & Melinda Gates.
34
Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
35
Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
avoir développé des programmes suivant l’approche par compétences), mais cette approche
n’a pas vraiment été adoptée par les établissements. Ainsi, y compris lorsque les programmes
et outils existent, ils ne sont pas toujours appliqués au niveau des établissements, notamment
car peu de sensibilisation et de formation sont réalisées au niveau des ressources humaines des
structures, qui par conséquent se montrent peu enclines au changement.
Au Cameroun, le Minefop a adopté en septembre 2007 un guide méthodologique portant sur
l’élaboration des référentiels de formation. Ce guide s’inscrit dans l’adoption par le ministère
de l’approche par compétences a été finalisé suite à un séminaire de travail organisé en juin
2007 à Yaoundé avec l’appui de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et
avec la participation des partenaires sociaux et des organisations professionnelles. Il a pour
vocation d’être adopté par tous les acteurs du sous-secteur de la formation professionnelle : les
établissements publics, les instituts et centres de formation agréés, les fédérations et associa-
tions professionnelles, les partenaires sociaux et l’ensemble des intervenants dans le domaine
des études et l’ingénierie de formation. La méthodologie adoptée part de l’analyse du marché
du travail pour élaborer les référentiels d’activités, de compétences et de certification, ainsi
que les documents d’accompagnement qui concernent les contenus de formation et les outils
tant matériels que pédagogiques et didactiques. La mise en place de l’APC n’est possible, se-
lon le ministère, que si les professionnels du secteur arrivent à se l’approprier. La planification
adoptée prévoit de former 70 formateurs à cette approche dans les filières traditionnelles et
dans les nouveaux métiers répondant aux besoins socio-économiques actuels et susceptibles
de valoriser les écologies différentes du Cameroun.
Un vaste travail est actuellement en cours pour finaliser une vingtaine de référentiels dans le
domaine des métiers liés aux TIC. Le ministère cherche des moyens financiers pour réécrire
les référentiels dans les autres métiers. Selon le document de stratégie, cette réécriture devrait
également concerner les métiers du bâtiment, de l’habillement, de la mécanique automobile et
des zones « agro-écologiques ». Selon le ministère, la mise en place de l’APC est un préalable,
d’un côté, à la mise en place d’une politique de formation professionnelle véritablement cen-
trée sur les besoins économiques et l’insertion dans l’emploi et, de l’autre, à la création de
passerelles entre les certifications de la formation professionnelle et celles de l’enseignement
technique. »14
Le Sénégal a initié une réforme curriculaire visant à accroître l’employabilité des jeunes et
notamment des sortants des établissements de FTP. Dans le cadre de la coopération avec les
partenaires techniques et financiers, à travers des projets d’appui à la mise en œuvre de la ré-
forme (notamment avec la coopération luxembourgeoise), le METFP a expérimenté des dispo-
sitifs de formation dans une logique d’amélioration de la qualité de la FPT. Ces interventions
ont permis de définir le cadre global d’élaboration et de mise en œuvre de programmes selon
l’APC adapté aux nouvelles orientations de la formation professionnelle. Les établissements
de l’EFTP doivent officiellement appliquer les nouveaux programmes élaborés selon l’APC
depuis 2009. Les efforts se poursuivent pour améliorer l’appropriation des formateurs de cette
nouvelle approche.
14
Éléments d’information tirés de Walther (2009), Les nouveaux dispositifs de formation professionnelle post-primaire,
Les résultats d’une enquête terrain au Cameroun, Mali et Maroc, Document de travail, AFD, Paris, p40.
36
Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
A Madagascar, le MENRS a mis en œuvre la réforme du système FPT dans le cadre de laquelle
le perfectionnement des formateurs, la mise en œuvre de l’APC et un cadre pour autonomiser les
centres de formation ont été initiés.
15
Birao Ifandraisan'ny Mpampiofana ny Tontolon'ny Tantsaha
37
Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
Au Sénégal, d’importants efforts pour la formation rurale ont été réalisés et une mission spé-
ciale confiée au Bureau de la Formation Professionnelle Agricole (BFPA). Sous la tutelle du
ministère de l’Agriculture, le BFPA est chargé de la formulation et de la mise en œuvre de la
politique de formation professionnelle agricole. Le BFPA supervise et coordonne l’ensemble
des structures de formation professionnelle agricole. Le Ministère de l’Agriculture possède
différents centres et écoles de formation dont les plus récents sont les 15 Centres Polyvalents
de Formation des Producteurs (CPFP), qui proposent des formations en artisanat, en éducation
à la vie familiale, en alphabétisation et en informatique. Le ministère a sous sa tutelle 6 centres
d’initiation horticole, 12 centres de formation en agriculture, élevage et pêche et 28 Maisons
Familiales Rurales.
16
24 centres de formation rurale (CFR) et 11 centres de formation des jeunes agriculteurs (CFJA)
38
Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
17
Local farming/Farm institute (ministère en charge de l’agriculture), Agric Colleges (Ministère en charge de
l’agriculture), institutions tertiaires (universités, publiques et privées sous réglementation du Ministère de
l’éducation), programmes indépendants.
39
Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
4.2 Peu d’offre de formation initiale ou diplômante sur les premiers niveaux
Les offres de formation agroalimentaire ne sont prises en considération ni dans l’EFTP, ni
dans la formation agricole et rurale, ni dans les formations artisanales et par apprentissage.
A Madagascar, aucun centre de formation professionnelle initiale, ni public ni privé, ne pro-
pose de formation en agroalimentaire. Comme cela a été présenté, l’offre de formation est très
largement le fait de centres privés concentrés sur le tertiaire (71% de l’offre). Dans
l’agroalimentaire comme dans les autres spécialités techniques, le coût d’investissement sur
les matériels et matières d’œuvre de formation représente un frein à leur mise en place.
Au Cameroun, le Centre d’incubation pilote de Douala a démarré ses activités d’« usine-
école » au service de l’entrepreneuriat des jeunes (projet initié par la CCIMA) en 2010. Il
s’agit d’un centre de recherche appliquée et de formation de jeunes diplômés et déscolarisés
sans emploi, motivés par la création de petites unités industrielles de transformation des pro-
duits agricoles (notamment le manioc dans un premier temps).
Au Sénégal, l’essentiel de l’offre publique de formation de longue durée est fournie par les
CFPEFS dont les contenus de formation ont légèrement évolué avec la mise en place du
référentiel du transformateur de produits alimentaire19 (avec l’appui de Luxdev/programme
18
C’est surtout au Ghana au centre et au Nord que ce besoin réside, la plupart des personnes qualifiées étant au
Sud (près d’Accra).
19
Des référentiels de formation des agents qualifiés en transformation et conservation agro-alimentaire pour le
niveau CAP ont été élaborés et diffusés pour une application dans les centres. Destinés aux centres techniques
d’enseignement féminin, les référentiels comprennent des modules sur les lois et réglementation, les principes
de base de la nutrition, les lois de la chimie alimentaire, la microbiologie alimentaire, le contrôle de qualité,
…
40
Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
SEN 018), mais le niveau demeure faible. Les nombreuses micro et petites industries actives
dans ces filières sont plutôt clientes des systèmes d’apprentissage informel et des formations
de projets et ONG.
Deux formations sur l’agroalimentaire ont été identifiées, proposées par des établissements
sous tutelle du Ministère sénégalais en charge de l’ETFP :
- le lycée d’enseignement technique Maurice de Lafosse de Dakar vient d’ouvrir un centre
de formation dédié au renforcement des capacités des acteurs du secteur de
l’agroalimentaire : le Centre sectoriel de formation professionnelle aux métiers de
l’industrie agroalimentaire (CSFP-IAA). Le Lycée dispose d’équipements haut de gamme
pour la transformation agroalimentaire. Cette initiative est réalisée en lien avec le secteur
privé industriel.
- les unités mobiles de formation : avec l’accompagnement de l’UNESCO/BREDA, le
Ministère de l’ETFP expérimente ce système à Louga dans le domaine de l’élevage et de la
transformation des produits animaux, sur des cycles courts (financement de la coopération
luxembourgeoise). L’expérimentation va concerner tout particulièrement les populations
sans accès à l’offre de formation et dans les zones qui présentent les plus grandes potentiali-
tés économiques. Ce dispositif va permettre d’organiser périodiquement les formations en
différents lieux et de répondre aux besoins spécifiques de chaque zone.
Au Ghana, aucun enseignement ou formation transversal aux différents métiers de
l’agroalimentaire n’a été identifié aux bas niveaux de formation, ni en enseignement tech-
nique, ni en formation initiale ou continue, que ce soit diplômante ou certifiante. En revanche,
lorsque l’on part de filières données, comme cela a été fait pour le riz et le manioc, on constate
que des initiatives sont en cours, par exemple le projet « Roots and tubber marketing pro-
gramme » (RTIMP) du Fida, qui se concentre sur l’accès des paysans et communautés rurales
aux technologies post-production, notamment sur le manioc. Le RTIMP a notamment fait le
choix de « former par l’exemple » : le RTIMP a reconnu certaines petites à moyennes entre-
prises comme étant des « centres de bonnes pratiques » (good practice centres) et les a appuyé
pour identifier, se former et s’équiper en technologies assez simples et adaptées, fabriquées
localement. Ces entreprises sont visitées par les transformateurs de la région qui suivent des
formations en utilisant les matériels. Aussi, sur la filière riz, l’interprofession du riz Grib
(Ghana rice inter-profession body), surtout représentatif des plus petites entreprises du sec-
teur, propose ponctuellement des formations, par exemple sur l’hygiène ou sur des questions
techniques plus pointues comme l’entretien et la réparation des rouleaux en caoutchouc (rub-
ber-roller) des décortiqueurs à riz.
Le Crops Research Institute (CRI, du Council for scientific and industrial research/CSIR)
propose des formations, surtout sur la production agricole mais pas uniquement, selon les inté-
rêts de ses partenaires financiers et les projets en cours. Ainsi, il propose en 2011 des forma-
tions continues sur les patates douces.
41
Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
Les formations traditionnelles dominent aux bas niveaux, mais ne sont ni organisées
ni reconnues
La formation agroalimentaire se réalise dans la majorité des cas sur une base familiale, par une
transmission mère-fille. Il ne s’agit pas d’apprenti(e)s comme on peut l’observer dans le sec-
teur artisanal de prestation de services : les jeunes filles ne sont pas payées, ne sont pas libé-
rées en fin d’apprentissage, n’exercent pas toujours par la suite cette activité comme métier,
mais le mode de transmission des compétences s’y apparente. L’état d’avancement de la re-
connaissance et du travail de renforcement de la formation par apprentissage laisse envisager
qu’il en va de même pour la formation agroalimentaires dans les micro et petites industries.
L’alphabétisation est le plus souvent une nécessité car les personnes exerçant ces métiers sont
essentiellement des femmes de très faibles niveaux scolaires.
Au-delà de la reconnaissance de la qualification, un enjeu de qualité et de traçabilité
Au Sénégal, la certification existe dans les centres de formation publics et privés mais fait
défaut pour de nombreux opérateurs agroalimentaires surtout dans le secteur non structuré.
Pour ces opérateurs, la reconnaissance des métiers et des compétences associées donnerait au
secteur son envol. La plateforme de l’agroalimentaire du Sénégal qui regroupe plusieurs asso-
ciations de transformation de produits locaux, a ouvert un plaidoyer pour la valorisation des
métiers de l’agroalimentaire. Le secteur est dynamique. Avec ou sans qualification, de nom-
breux acteurs s’y sont mis, jetant parfois le discrédit sur les professionnels et la filière. La re-
connaissance des compétences et des métiers constituent une forte demande car les transfor-
mateurs et transformatrices expérimentés ne voient pas leurs compétences reconnues.
Le secteur est constitué d’une mosaïque d’unités et fait face à une insuffisance de structures
d’encadrement, de suivi et d’accompagnement avec des mécanismes de contrôle. L’une des
contraintes majeures est l’incertitude sur la qualité et la traçabilité des produits transformés
livrés à la consommation, le manque de compétitivité des unités de transformation, entre
autres. Le Sénégal a fait des options fortes et avance en matière d’évaluation certificative of-
frant une possibilité de le prendre en compte dans le cadre d’une validation des acquis de
l’expérience, les acquis des apprenants.
42
Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
Différentes initiatives sous forme de projets appuyés par des bailleurs étrangers proposent des
formations continues modulaires et des appuis/conseils aux producteurs, aux jeunes et aux
femmes : projets de formation et de lutte contre la pauvreté (Promer, Prodam, Palam, PNDL),
réseau des chambres consulaires, projets d’agences du système des Nations unies, projets mis
en œuvre par des ONG. Mais les nombreuses formations courtes proposées par les projets et
organismes d’appui sont rarement intégrées dans un plan de formation et peu considérées
comme une étape d’un cursus. Ces formations visent pour l’essentiel à renforcer les compé-
tences techniques (formations financées par ONFP, via ITA et les CRETEF notamment). Cer-
tains projets ont plutôt orienté leurs actions de formation sur la gestion (Germe BIT –
PROMER20, PAPES21) mais le faible niveau d’alphabétisation constitue un obstacle important
pour nombre d’artisans et petits entrepreneurs du secteur. On notera que la plupart de ces for-
mations ne donnent lieu qu’à une attestation. Il y a rarement d’objectifs précis d’acquisition de
compétences et pas de contrôle en fin de formation (taux de réussite de 90% des inscrits en
année 1 pour CRETEF).
A noter enfin au Sénégal que la formation continue est spécifiquement cofinancée par deux
fonds présentés plus avant : le Fondef et l’ONFP. L’ONFP a constaté une demande croissante
de financement de formations en agroalimentaire. En deux ans, il a financé dans ce secteur la
formation de 2 000 personnes (dont 400 formateurs). Cependant, le contenu de ces formations
est surtout technique (procédés de transformation) et rarement en lien direct avec les activités
et les possibilités techniques, financières et humaines des petites et microentreprises. Ainsi,
des groupements féminins demandent des formations mais n’ont pas ensuite les moyens de
démarrer effectivement l’activité ou n’ont pas acquis les compétences pour orienter leur pro-
duction vers le marché et pour développer leurs ventes. Ce constat est en partie lié à la de-
mande des entrepreneurs et groupements qui formulent des besoins de renforcement des com-
pétences techniques sur les procédés et les produits. On peut se poser la question si ces de-
mandes ne sont pas orientées en fonction de l’offre de formation. Il faut également reconnaître
que certains besoins identifiés par les organismes d’appui, comme la qualité, ne sont que ra-
rement formulés par les acteurs économiques. La jeunesse de ces organisations profession-
nelles et un certain isolement des acteurs du secteur expliquent la faible implication des OP
dans les actions de formations et leur contenu souvent défini par les organismes d’appui ou de
financement.
20
Projet de promotion des microentreprises rurales/FIDA.
21
Projet d’appui aux petites entreprises du Sénégal – ONUDI – Coop. Autrichienne
43
Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
44
Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
Les deux centres de formation qui viennent d’être créés au Sénégal - le Centre sectoriel de for-
mation professionnelle aux métiers de l’industrie agroalimentaire (CSFP-IAA) qui a bénéficié
d’un appui de l’AFD (CAP agroalimentaire et volonté de créer une formation CAP boucherie, et
boulangerie) et le centre de formation aux métiers de l’alimentation à l’ITA appuyé par la Banque
mondiale - devraient permettre de combler en partie ce gap entre besoins des entreprises indus-
trielles et offre de formation au Sénégal. Il pourrait être envisagé que ces formations soient acces-
sibles à des jeunes des pays voisins et à des professionnels en activités. Cela nécessiterait sans
doute des accords entre les pays (reconnaissance des formations) et un dispositif d’information
/sensibilisation en direction de ces deux publics.
1.2 Une offre de formation à développer pour les métiers porteurs des petites
entreprises
Le premier métier porteur identifié est celui de manager de la petite unité. Cette fonction,
porteuse de potentiel du fait de l’essor de ces entreprises, est clé dans tout système de produc-
tion rationnalisé (cf. fiche métier en annexe). Le manager est la personne clef d’une micro
entreprise bien sûr (auto-emploi avec éventuellement quelques membres de la famille), mais
aussi d’une petite entreprise. Il doit posséder des compétences en gestion/comptabilité simple
(y compris dossier financier pour des demandes de crédit), en marketing (commercialisation),
en organisation et management des ressources humaines, en technique de production et ges-
tion de la qualité. Il doit également avoir une certaine maîtrise de l’environnement écono-
mique local (structuration économique, services d’appui existants y compris services finan-
ciers, bases de la législation fiscale, sociale). Le niveau de compétences requis ne sera pas le
même s’il s’agit d’une petite ou d’une micro entreprise pour laquelle le renforcement du capi-
tal humain concerne en priorité les compétences techniques (y compris règles d’hygiène de
base), des bases en comptabilité et en marketing.
Dans les pays étudiés, il existe quelques offres de formation le plus souvent par
l’intermédiaire de projets, d’ONG, de centres ruraux sur les procédés y compris quelques élé-
ments sur la gestion de la qualité (notamment ITA, ENFEFS, ONG au Sénégal). On trouve
également une offre assez importante en matière de gestion financière (notamment à travers
les formateurs Germe/BIT et d’autres consultants et bureaux d’études). Les autres champs de
compétences sont peu couverts et, surtout, il n’y a pas de cursus complet.
Le second métier identifié comme porteur est celui d’ouvrier machiniste (cf. annexe), dont le
rôle est essentiel dans la conduite du process par le maintien du bon réglage des outils, ce qui
impacte directement la qualité des produits. La fonction principale de l’ouvrier machiniste est
d’assurer un bon fonctionnement des machines et pour cela de réglementer l’utilisation, de
planifier leur fonctionnement et d’assurer leur entretien. Il doit également assurer les petites
réparations, trouver les spécialistes et pouvoir vérifier la qualité de leurs prestations pour les
réparations plus importantes.
Il n’existe aucune offre de formation pour ce métier. Il n’y a que quelques formations pour les
artisans métal et des sessions très courtes proposées par les fournisseurs quand il s’agit d’une
industrie de la place. Ce métier se rapproche beaucoup de celui de « meunier » (possibilité
d’envisager un même cursus). D’ailleurs ces ouvriers aujourd’hui sont le plus souvent issus
des ateliers artisanaux de prestation de service (mouture, décorticage, presse,…) et ont appris
leur métier sur le tas, souvent sans connaissance de base sur les équipements, leur fonction-
nement et leur maintenance et sans connaissance des règles d’hygiène prévalant dans
l’agroalimentaire.
45
Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
46
Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
2. Recommandations générales
Reconnaissance de la place de l’artisanat et de la petite entreprise alimentaire dans
l’économie locale et nationale et appui à l’émergence d’organisations
professionnelles
Reconnaître pleinement la place du secteur des MPEA dans l’économie nationale et favoriser
l’émergence d’organisations professionnelles sont des préalables à la définition de politiques
publiques favorables au développement de ce secteur.
L’enjeu est à la fois de mieux faire correspondre les comptes nationaux avec la réalité des
activités économiques du pays et de reconnaître l’importance et la légitimité de ce secteur
dans les politiques d’éducation, de formation et de développement. C'est notamment parce que
son importance économique est mal comptabilisée et perçue que ce secteur fait l'objet de si
peu d'attention. Plutôt que de mettre en œuvre des recensements exhaustifs des activités et des
enquêtes sur échantillon pour estimer les contributions de ces activités en termes de revenus et
de valeur ajoutée, fastidieux et long et peut être un objectif à plus long terme, deux pistes peu-
vent être explorées pour estimer le poids économique de ce secteur et envisager de le distin-
guer dans la comptabilité nationale. La première consiste à estimer l’importance du secteur par
l’analyse des enquêtes sur les dépenses des ménages comme cela a été exploré dans l’analyse
des marchés alimentaires (étude Afristat/Cirad/Afd). La seconde est de procéder à petite
échelle, en identifiant les métiers et les activités sur un territoire ou dans une filière en esti-
mant leur chiffre d’affaires et la valeur ajoutée générée par ces activités.
Une meilleure prise en compte des besoins d’appui au développement de ce secteur suppose
également l’existence d’acteurs sociaux organisés, capables de s’impliquer dans les proces-
sus l’élaboration et de suivi des politiques publiques. Pour cela, les États doivent s’engager
davantage dans l’appui à l’émergence d’organisations professionnelles et s’assurer de leur
participation dans les cadres de concertation avec le secteur privé - notamment en matière de
conception, de mise en œuvre et de suivi des systèmes d’EFTP - en étant en capacité
d’identifier leurs besoins en ressources humaines et en formation. L’organisation des activités
doit reposer sur une structuration au niveau local (régions, zones, bassins d’activités) pour
renforcer la crédibilité et la représentativité des organisations nationales ainqi que par filière
pour envisager des concertations interprofessionnelles. Dans de nombreux pays africains, les
services de l’État, les chambres consulaires, les agences nationales de promotion du secteur
privé, ont également besoin de renforcer leurs capacités et leur connaissance de ces activités
pour pouvoir pleinement assumer leurs fonctions et être en mesure de reconnaître la contribu-
tion de ce secteur au développement économique du pays.
Définition d’un référentiel de qualifications et de formations par métier
La première étape est d’identifier les métiers dans les filières agroalimentaires, notamment
dans la transformation à petite échelle. Dans le cadre d’une étude réalisée en 2003-2004 pour
le Ministère français des affaires étrangères22, une esquisse de nomenclature a été élaborée où
on retrouve quelques métiers figurant déjà dans les textes législatifs du Sénégal sur l’artisanat.
22
Artisanat alimentaire et lutte contre la Pauvreté en Afrique sub-saharienne (ALPA), Cécile Broutin/Gret, Nico-
las Bricas/Cirad
47
Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
Elle pourrait servir de base pour préciser avec l’administration et les organisations profession-
nelles les métiers de l’artisanat alimentaire et leur prise en compte dans le ROAME.
A partir de la définition des métiers, il est nécessaire d’engager un travail d’élaboration d’un
référentiel de compétences et de formation. Ce travail mené avec les organisations profession-
nelles doit permettre de définir les compétences nécessaires à partir d’une analyse des activi-
tés. Ces compétences ne sont pas uniquement techniques mais renvoient également à
l’éducation de base (lire, écrire, compter mais également conditions de travail, hygiène, légi-
slation). La définition du référentiel métier du transformateur de produits conçu avec
l’appui de Luxdev et les référentiels de formation des agents qualifiés en transformation et
conservation agro-alimentaire pour le niveau CAP (3 ans d’enseignement) réalisés au Sénégal
pourraient servir de base pour concevoir les autres référentiels.
3. Propositions/recommandations opérationnelles
La formation professionnelle agroalimentaire ne fait pas l’objet d’une attention soutenue alors
que, comme cela a été identifié dans les quatre cas d’étude, ces filières sont porteuses à la fois
de potentiels d’emploi et de valeur ajoutée pour le développement des pays. Les études ont
permis de mettre en avant que si des formations agroalimentaires existent, certaines offres
manquent systématiquement, telles les formations d’ouvriers spécialisés ou de managers de
petites entreprises. D’autres sont encore peu développées en réponse aux besoins des entre-
prises comme les formations de techniciens et cadres intermédiaires. Pourtant, un enjeu ma-
jeur est bien de répondre aux besoins en compétences de ces métiers « porteurs », dont le dé-
veloppement pourra avoir un impact sur celui des entreprises et plus largement des filières
agroalimentaires.
On constate de façon assez partagée dans les quatre pays étudiés, et plus largement en Afrique
subsaharienne, un manque d’informations sur le marché du travail, sur les besoins en
compétences des entreprises et sur les besoins en formation (ou alors, lorsque cette infor-
mation existe elle n’est pas suffisamment diffusée et relayée comme c’est le cas à Madagas-
car). Les réformes en cours de l’EFTP prennent assez peu en considération les secteurs por-
teurs des économies et encore moins l’agroalimentaire, qui pâtit en outre d’un flou de posi-
tionnement : l’éclatement de la tutelle entre différents ministères fait que cette priorité n’est
pas institutionnellement relayée. Par ailleurs, les réformes de l’EFTP associent peu – que ce
soit sur la conception, le suivi ou le pilotage – les professionnels des secteurs concernés. Peut-
être à ce niveau y a-t-il une différence entre pays anglophones et francophones, que l’on per-
çoit au Ghana où les entreprises semblent plus facilement associées à la mise en œuvre des
formations et au pilotage du système.
La similitude entre pays des besoins en qualification non répondus par le système éducatif et
de formation et leur nature transversale, non liée à des filières particulières, conduit à poser
l’hypothèse que la conception et la mise en œuvre de formations pourront en partie être mu-
tualisées. Ainsi, une action pourrait être conçue, qui permette une « innovation à grande
échelle », dont le contenu et les modalités resteraient à définir : une action transversale aux
48
Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
23
sauf quelques filières très structurées (ex. Cacao au Ghana).
49
Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
compétences (formation formelle, non formelle, informelle). Il s’agirait de mettre en place des
certifications s’appuyant sur des modes de transmission de compétences existants et de les
structurer afin d’une part de renforcer les compétences transmises et d’autre part faire débou-
cher ces modes de transmission sur une certification. Il se situe aussi dans un second temps sur
le positionnement de cette reconnaissance (certificat) sur la nomenclature éducative existante.
Il se situe enfin, et surtout, sur le processus, qui probablement est au-moins aussi important
que le résultat : cette reconnaissance doit être conçue et mise en œuvre en associant fortement
les professionnels concernés. Ces enjeux ne sont pas spécifiques à l’agroalimentaire. Ce qui y
est spécifique, c’est ce qui a été présenté plus avant, de parvenir à ce que l’agroalimentaire
fasse partie intégrante des réformes et expérimentations en cours.
Ainsi, des interventions peuvent être envisagées dans les pays qui à la fois :
– Agissent dans le sens des réformes en cours et dont l’action permet d’avancer sur leur
opérationnalisation
– Permettent de définir et positionner des reconnaissances aux niveaux clefs de formation
qui auront été retenus. Les consultants ont identifié deux niveaux clefs sur lesquels tra-
vailler : le post-primaire (avec des certificats pouvant être positionnés en articulation
avec des diplômes type CAP/BEP) et le niveau de technicien/cadre intermédiaire (avec
des passerelles pouvant être envisagées avec des diplômes à bac+2).
– Permettent aux entreprises de jouer leur rôle en matière de conception, de suivi et de pi-
lotage du système de formation.
– Renforcent les artisans d’accueil (formation continue, voire appui technique) et les
structures de formation afin que ces artisans soient à même de proposer une formation
de qualité aux jeunes formés.
– Sensibilisent et mettent à niveau les formateurs sur cette approche.
L’alternance serait une voie privilégiée à la fois pour dispenser une formation ancrée sur les
réalités professionnelles et pour que ces formations soient proposées à un coût soutenable pour
l’Etat (l’alternance étant prise en partie en charge par les entreprises et familles). Cela suppose
que les artisans aient un niveau technique, pédagogique, de maîtrise de leur environnement et
un équipement permettant d’assurer une formation dans de bonnes conditions. Il faut aussi que
l’entreprise soit reconnue comme lieu de formation (formation de maitres artisans, comme
cela a notamment été souligné par LuxDev au Sénégal). Cela demande aussi que les centres de
formation s’ouvrent plus sur leur environnement économique que ce n’est actuellement le cas,
avec des professionnels participant à la délivrance des formations, mais aussi aux décisions
sur leur pilotage.
Enfin, un constat généralement fait en Afrique subsaharienne est que la formation profession-
nelle, notamment sur les faibles niveaux, ne suscite pas l’envie et est généralement considérée
comme un choix par défaut. Ceci est encore plus vrai sur les métiers de l’agroalimentaire, qui
sont peu attractifs car mal connus : les activités les plus visibles sont les activités génératrices
de revenus ou microentreprises « du coin de rue », qui sont simples d’accès, peu rémunéra-
trices et nécessitent peu de qualifications. Il est essentiel de changer cette image à la fois des
métiers et de la formation professionnelle afin de les revaloriser et susciter l’envie d’exercer
ces métiers (communication, information, exemples de réussite) et d’y être formé.
50
Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
3.3 Coordonner les stratégies et actions afin que les appuis et la formation dans
le secteur agroalimentaire soient pris en compte
Le secteur agroalimentaire est souvent le parent pauvre du développement conduisant à la non
prise en main par l’État de la promotion de la formation aux métiers de la transformation des
produits agricoles. Le ministère en charge de l’Agriculture ne s’occupe généralement que de la
filière en amont c'est-à-dire la production. Le Ministère qui doit assurer le développement du
secteur industriel prend peu en compte la formation (en lien avec les ministères de la forma-
tion professionnelle) et privilégie systématiquement les entreprises de plus grande taille. Celui
en charge de l’Artisanat inclue rarement les activités agroalimentaires (ou quelques métiers
ruraux). Il est donc nécessaire qu’un ministère porte les actions de formation des petites entre-
prises agroalimentaires en associant les autres ministères (à minima les ministères en charge
de l’agriculture, de l’EFTP et aussi de l’industrie, de l’artisanat). Ce ministère doit être identi-
fié et ses prérogatives en matière de formation précisées et institutionnellement reconnues.
Il est également nécessaire de mettre en place des dispositifs de coordination des différentes
initiatives en privilégiant une approche territoriale (bassins d’emploi) : sectorielles/filières,
appui aux entreprises, formation professionnelle.
Notons d’ailleurs qu’il conviendrait de parler d’industrie et non d’entreprise
d’agroalimentaire, et ce pour toutes les tailles : de la micro industrie à la grande industrie24.
Cela pourrait conduire à clarifier le champ de compétences de Ministère en charge de
l’industrie.
24
On constate en effet que le terme « industrie » est à tort généralement réservé aux plus grandes entreprises.
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Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
DEFINITION DU METIER
Mission (but, finalité; proche de l'intitulé du métier) : Utilisation des outils et techniques
avec une maîtrise de leurs différents champs d'application. Prise en charge appropriée de
l’exécution d’une étape ou d’un ensemble d’étapes dans un process de fabrication de produits
et de prestation de services.
Description sommaire : L’ouvrier qualifié est chargé de la réalisation d’un ensemble de
tâches/opérations allant de la réception des différentes matières premières voire de
l’installation et de la mise en marche des équipements, jusqu’à la livraison des produits finis
(conditionnés et emballés) ou du début à la fin d’une prestation de services.
Il arrive qu’il prenne en charge l’installation, la mise en route, l’amélioration et la fiabilité des
matériels. Certains doivent procéder à la maintenance corrective et préventive des équipe-
ments, des installations et des matériels utilisés.
Liens hiérarchiques et fonctionnels avec d'autres personnes : sous les ordres du chef de
production et d’un chef d’équipe pour les grandes entreprises
Difficultés et contraintes (conditions de travail, risques, moyens de protection) : Les for-
mations sont souvent inappropriées et la mise en niveau est longue (formation sur le tas). Il
utilise différents équipements et matériels de production. Il a besoin d’avoir des moyens de
protection selon le poste occupé
Formation nécessaire pour exercer : formation pour l’utilisation des machines et sur le res-
pect de l’hygiène et de la sécurité
Expérience nécessaire pour exercer : activité similaire avec moins de responsabilité
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Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
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Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
problème, interpréter et finaliser des cahiers des charges, hiérarchiser les actions à
entreprendre pour en dégager des priorités)
4. Les compétences sociales (connaissance des règles et des procédures des institutions,
savoir sur l'organisation économique et sociale de l'entreprise, sur l'organisation en réseau.
Spécialisations possibles : l’ouvrier peut spécialiser sur un poste, sur des outils ou des pro-
duits en fonction de l’évolution de l’entreprise.
Evolutions possibles : La troisième famille ci-dessous citée peut être requise tandis que si
l’ouvrier devient chef d’équipe la quatrième famille devient nécessaire.
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Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
Des fonctions et tâches non citées dans la fiche de métier vous semblent-elles
importantes? Devez-vous en acquérir certaines pour l'exercice de votre métier?
Des fonctions et tâches non citées dans la fiche de poste vous semblent-elles
importantes? Devez-vous en acquérir certaines pour l'exercice de votre métier?
Compétences liées aux fonctions et tâches
Points forts (compétences que vous possédez) Points à améliorer, pourquoi, exemples
Savoirs – connaissances (théorie) requises pour ce poste
- Maîtrise du process de fabrication - Capacité d’évaluation des performances
(techniques, moyens, utilisation)
- Connaissances des normes
- Capacités d’identification des défauts
de fonctionnement et de fabrication
Savoir-faire - capacités techniques requises pour ce poste
- Maîtrise de l'entretien léger des équi- - Maîtrise du fonctionnement des équipements
pements - Maîtrise de la réparation, de remplacement
- Maîtrise de la surveillance du fonction- des pièces et organes mécaniques défectueux
nement équipements (pression, tempé- - Capacité à rendre compte des performances
rature...) des équipements
- Maîtrise de la réalisation
d’interventions simples (remplacer,
brancher d'organes, ...)
Savoir être - attitudes comportementales requises pour ce poste
Discipline, respect des consignes d’hygiène Rigueur et sens de responsabilité
et de sécurité
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Définition du métier
Mission (but, finalité proche de l'intitulé du métier) : Une bonne organisation des activités,
ressources et des relations (internes et externes) de l’entreprise
Description sommaire : Il détermine les stratégies, fixe les objectifs, il met en place les
moyens humains, matériels et techniques. Il assure la gestion quotidienne de l’unité à travers
la coordination entre les différents responsables
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Compétences attendues
Matrices de compétences
Savoirs – connaissances (théorie) requises pour ce poste
1. Connaissance en gestion financière et comptable
2. Connaissance en gestion des ressources humaines
3. Connaissance en gestion de partenariat et de marché
4. Connaissance du secteur d’activités
5. Connaissance des méthodes de contrôle
6. Connaissance en traitement des informations avec des procédures sécurisées
Savoir-faire - capacités techniques requises pour ce poste
1. Capacité d’assurer la coordination entre les différents niveaux de l’entreprise
2. Maîtrise des techniques de production Maîtrise de l’administration d’une
3. Maîtrise des outils de gestion de l’entreprise
4. Capacités d’analyse et de prise de bonnes décisions
5. Capacité d’analyse de l’efficacité au fonctionnement de l’entreprise
6. Capacités à faire adhérer le personnel à la vision et aux objectifs de l’entreprise
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Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
Cette fiche accompagne et se base sur la fiche de métier. Elle cherche à déterminer les points
forts et points à améliorer dans ce métier.
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Noms, métiers des personnes présentes (préciser si certaines personnes exercent plusieurs mé-
tiers et si oui lesquels) : idem
Des fonctions et tâches non citées dans la fiche de métier vous semblent-elles
importantes? Devez-vous en acquérir certaines pour l'exercice de votre métier?
Fonctions et Tâches secondaires
Points forts - Celles que vous savez accomplir Points à améliorer, pourquoi, exemples
Fonction 1 __ : gestion financière et
comptable___________________________ - Tâche/ activité 3: évaluer l’efficacité
- Tâche/ activité 1 : évaluer les besoins en fi- de l’utilisation des ressources
nancement
- Tâche/ activité 2 : gérer les ressources finan-
cières de l’entreprises
Des fonctions et tâches non citées dans la fiche de poste vous semblent-elles
importantes? Devez-vous en acquérir certaines pour l'exercice de votre métier?
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Des compétences non citées dans la fiche de poste vous semblent-elles importantes?
Devez-vous en acquérir certaines pour l'exercice de votre métier? Utilisation des TIC
et délégation de certaines fonctions
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3. Métier : Machiniste
Filière : céréales locales, fruits et légumes, produits laitiers
Définition du métier
Mission (but, finalité; proche de l'intitulé du métier) : Technicien chargé du bon fonction-
nement pour une durée vie satisfaisante des machines
Description sommaire : Responsable du fonctionnement et de l’entretien des machines de
l’unité de production
Liens hiérarchiques et fonctionnels avec d'autres personnes : Sous responsabilité du chef
d’entreprise et du responsable de la production
Difficultés et contraintes (conditions de travail, risques, moyens de protection) : Risque
d’accident en cas d’inattention,
Formation nécessaire pour exercer : formation en hygiène et en sécurité (formation initiale
pour savoir utiliser différentes machines. De niveau environ Bac+2)
Expérience nécessaire pour exercer : stage ou pratique professionnelle dans le même secteur
sous la supervision d’une personne expérimentée
Matériel utile pour exercer : matériel de sécurité et de protection
Fonctions principales
Fonction 1 : Assurer le bon fonctionnement des machines____________
- Tâche/ activité 1 : réglementer l’utilisation
- Tâche/ activité 2 : planifier leur fonctionnement
- Tâche/ activité 3 : assurer l’entretien
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Fonctions secondaires
Fonction 1 : Assurer les réparations
- Tâche/ activité 1 : Assurer les petites réparations
- Tâche/ activité 2 : Trouver des spécialistes pour les grandes
- Tâche/ activité 3 : Assurer que les prestations des spécialistes soient satisfaisantes
Compétences attendues
Matrices de compétences
Savoirs – connaissances (théorie) requises pour ce poste
1. Connaissance des équipements utilisés
2. Connaissance des outils utilisés
3. Connaissance des matières d’œuvre
4. Maîtrise des principaux calculs nécessaires
Savoir-faire - capacités techniques requises pour ce poste
1. Maîtrise du fonctionnement des équipements utilisés
2. Maîtrise du fonctionnement des outils utilisés
3. Maîtrise de l’utilisation des matières d’œuvre
4. Maîtrise l’entretien des équipements et matériels
5. Capacités de bonne planification de l’utilisation des machines
6. Capacités de détention des défauts de fonctionnement
Savoir être - attitudes comportementales requises pour ce poste
1. Rigueur
2. Minutie
3. Attention
Même s’il peut en acquérir d’autres, le conducteur de machines a principalement besoin des
deux premières sur les quatre familles les compétences:
9. Les compétences opérationnelles (maîtrise des outils et techniques et de leurs différents
champs d'application).
10. Les compétences professionnelles (savoirs scientifiques, savoirs techniques de la
fonction, savoirs techniques du produit, ...).
11. Les compétences stratégiques (acquisition de mécanismes mentaux de résolution de
problème, interpréter et finaliser des cahiers des charges, hiérarchiser les actions à
entreprendre pour en dégager des priorités)
12. Les compétences sociales (connaissance des règles et des procédures des institutions,
savoir sur l'organisation économique et sociale de l'entreprise, sur l'organisation en réseau.
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Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
Spécialisations possibles : Entretien et réparation ; il peut spécialiser sur un poste, sur des
outils ou des produits en fonction de l’évolution de l’entreprise.
Evolutions possibles : Mise en place de système de production. La troisième famille ci-
dessous citée peut être requise tandis que si l’ouvrier devient chef d’équipe la quatrième fa-
mille devient nécessaire.
Observations / commentaires
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Gret – Rapport de synthèse- Étude métiers porteurs dans l’agroalimentaire
Des fonctions et tâches non citées dans la fiche de poste vous semblent-elles importantes?
Devez-vous en acquérir certaines pour l'exercice de votre métier?
Compétences liées aux fonctions et tâches
Points forts (compétences que vous possédez) Points à améliorer, pourquoi, exemples
Savoirs – connaissances (théorie) requises pour ce poste
1. Connaissance des équipements utilisés usage satisfaisant et régulier de ces connaissances
2. Connaissance des outils utilisés
3. Connaissance des matières d’œuvre
4. Maîtrise des principaux calculs néces-
saires
Savoir-faire - capacités techniques requises pour ce poste
1. Maîtrise du fonctionnement des équipe- 1. Maîtrise de l’utilisation des matières d’œuvre
ments utilisés 2. Capacités de détention des défauts de fonc-
2. Maîtrise du fonctionnement des outils tionnement
utilisés
3. Maîtrise l’entretien des équipements et
matériels
4. Capacités de bonne planification de
l’utilisation des machines
Savoir être - attitudes comportementales requises pour ce poste
1. Minutie 1. Rigueur
2. Attention
Des compétences non citées dans la fiche de poste vous semblent-elles importantes?
Devez-vous en acquérir certaines pour l'exercice de votre métier?
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