Cours Stabilite Master 24
Cours Stabilite Master 24
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ELT)
Dans le cadre du cours de la régulation analogique, la définition suivante de la stabilité avait été
adoptée :
Stabilité BIBO : Une alternative généralement mieux acceptée à la définition ci-dessus consiste en la
définition de la stabilité BIBO (Bounded Input, Bounded Ouptut) : un système dynamique, linéaire, au
repos, causal et stationnaire est stable si sa réponse, à toute entrée bornée, est également bornée.
La traduction de l’anglais dit “à entrée bornée, sortie bornée”. Selon cette définition, on voit par
exemple que l'intégrateur numérique n'est pas BIBO stable, puisque sa réponse à l'entrée bornée
u(k) = (k) est une rampe discrète, i.e. un signal non borné.
On montre que la condition nécessaire et suffisante pour qu'un système soit BIBO stable est que
où g(k) est la réponse impulsionnelle du système discret considéré et C est un nombre fini.
Fig.4.1 Test de la stabilité d'un système dynamique linéaire discret G(z) par application d'une
impulsion-unité discrète (k).
Une autre modélisation, très fréquemment rencontrée, s’écrit sous certaines hypothèses comme
suit:
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Cours-Chapitre III : Stabilité des systèmes discrets Master : EI et ME (Dpt. ELT)
La stabilité interne des systèmes peut être la définition des points d’équilibre. On suppose que le
système est placé en mode autonome (uk=ue est une constante le plus souvent nulle) et on définit les
états d’équilibre xe, comme les solutions de l’équation :
Ils correspondent aux situations dans lesquelles si le système est dans cet état alors il ne peut pas
évoluer à moins de modifier la commande.
Ces points d’équilibres ne se sont en général pas uniques. Par exemple, si l’on considère un pendule
constitué d’une barre rigide pouvant tourner dans un plan vertical, ce système admet deux points
d’équilibre quand la barre est verticale soit vers le haut soit vers le bas. Ceci est illustré sur la figure
suivante :
Il est aisé de remarquer que les deux points d’équilibre du pendule n’ont pas le même statut. On
peut spontanément qualifier l’équilibre =π d’instable et la position inverse de stable.
Mathématiquement, la stabilité se définit comme suit :
Simplement stable si quel que soit le voisinage 1 de xe, il existe un voisinage 2 de xe tel que, pour
tout état initial x0 2, xk 1 k 0.
Asymptotiquement stable si il existe un voisinage 1 de xe tel que, pour tout état initial x0 1, xkxe
quand k .
Globalement asymptotiquement stable si pour tout état initial x0n, xkxe quand k .
Instable s’il n’est pas stable.
Par définition, la stabilité indique que si le système a un état initial suffisamment proche de
l’équilibre alors il ne s’en écarte pas. La stabilité asymptotique ajoute à cela que l’état du système
rejoint asymptotiquement l’équilibre pour des conditions initiales suffisamment proches.
Le caractère global indique que la convergence vers l’équilibre se fait pour toute condition initiale.
Enfin, l’instabilité indique que l’état du système soit en position d’équilibre considéré, il a tendance à
s’en écarter. La problématique est, bien souvent pour les systèmes non-linéaires, de déterminer les
domaines de conditions initiales pour lesquelles le système est assuré de converger vers un équilibre.
Pour ce qui est des systèmes linéaires sur lesquels porte ce cours, la stabilité ou l’instabilité sont
toujours des propriétés globales et le point d’équilibre est unique, sauf cas particulier.
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G(z) est une fraction rationnelle en z pouvant être décomposée en éléments simples, soit
manuellement, soit systématiquement à l'aide du théorème des résidus. Sans restriction de la
généralité des développements à faire, on peut limiter l'étude au cas particulier où tous les pôles de
G(z) sont simples, ce qui donne :
où les n pôles pi, ainsi que les n résidus Ci peuvent être soit réels, soit apparaître par paires
complexes conjuguées. Le calcul de y(k) par transformation inverse de Y (z) est :
relation *
Cela montre que g(k) est constituée de la superposition de n signaux temporels. Ces signaux sont les
modes discrets du système dynamique, leur combinaison linéaire fournit la réponse du système à
l'entrée appliquée. On voit que les modes sont essentiellement déterminés par les pôles de G(z).
Deux cas sont à considérer :
-le pôle pi est réel ;
-le pôle pi est complexe.
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Les pôles complexes sont disposés dans le plan de z comme le montre la fig. 4.4.
La transformée en z G(z) de la réponse impulsionnelle discrète g(k) s'exprime sous la forme générale :
Le mode discret associé à une paire de pôles discrets complexes conjugués est donc de forme
générale :
relation (**)
On remarque aussi que pour |R| < 1 lim k y(k) = 0. Dans le cas contraire, le mode diverge.
On en conclut qu'ils doivent tous se trouver à l'intérieur du cercle-unité du plan de z pour que le
système analysé puisse être qualifié de stable. C'est la condition fondamentale de stabilité :
Un système dynamique linéaire discret est stable, si et seulement si, tous les pôles de sa
fonction de transfert sont situés à l’intérieur du disque-unité : pi1
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Dans le cas des systèmes linéaires, la stabilité est donc une propriété intrinsèque, dépendant
exclusivement des paramètres et de la structure du système, mais aucunement des signaux d'entrée.
Lorsqu'un ou plusieurs pôles sont à l'extérieur du cercle-unité, le système est instable car sa réponse
impulsionnelle diverge. Pour des pôles situés exactement sur cercle-unité, le système est à stabilité
marginale.
Exemple
L'intégrateur numérique, de fonction de transfert
Il en est ainsi de tout système dynamique possédant un ou plusieurs pôles situés exactement sur le
cercle-unité, soit à la limite de stabilité.
Théorème Soit G(z) un système à temps discret et soient p1, p2, p3,….pr ses r pôles distincts.
1. Si i 1,…,r tel que pi 1, alors le système est BIBO instable.
2. Si j=1,…r, pj 1, alors le système vérifie la propriété interne de stabilité asymptotique et est BIBO stable.
3. Si j=1,…r, pj 1 et i 1,…,r tel que pi 1, alors le système peut éventuellement vérifier la
propriété interne de stabilité mais n’est pas BIBO stable.
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Les pôles sont de module inférieur à 1. Le système est stable. Par exemple, sa réponse à une entrée
impulsionnelle (U(z)=1) s’écrit :
L’un des pôles est de module supérieur à 1 (-2 2). Le système est instable. Par exemple, sa
réponse à une entrée impulsionnelle (U(z)=1) s’écrit :
et l’une des composantes de la somme diverge comme le montre l’´evolution de f1k et f2k sur la
figure 4.2.1.
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Les pôles sont de modules égaux à 1. Le système est BIBO instable. Par exemple, sa réponse à une
et elle ne diverge pas mais alterne entre deux valeurs, comme le montre l’´evolution de f1k et f2k sur
la fig. 4.3.1
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et les deux composantes convergent en oscillant à des périodes différentes et avec des vitesses de
convergence différentes comme le montre l’´evolution de f1k et f2k sur la fig. 4.4.1
4.2.3) Relation entre la position des pôles dans le plan complexe et la forme des modes discrets
D'après ce qui précède, la position, dans le plan de z, des pôles de la fonction de transfert d'un
système discret détermine la forme du mode, leur étant associé, selon la relation : .
Modes apériodiques
Les modes temporels associés à des pôles réels sont apériodiques, selon la relation (*). Le tableau
suivant donne leur forme en fonction de la position des pôles dans le plan de z.
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Modes oscillatoires
La relation (**) montre qu'un mode oscillatoire est dû à la présence d'une paire de pôles complexes
conjugués. Il est formé d'une sinusoïde pondérée par un terme exponentiel.
On observe que pour des pôles exactement situés sur le cercle-unité, le mode est oscillatoire
entretenu.
Des pôles complexes conjugués à partie réelle négative engendrent un mode dont les échantillons
changent de signe très fréquemment, presque à chaque instant k. La conversion D/A d'un tel signal
(figure suivante) convainc qu'un mode de cette nature, même stable, est à éviter à tout prix dans une
boucle de régulation, à moins qu'il soit notablement dominé par d'autres modes de comportement
plus acceptable.
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Fig. 4.7 Commande issue d'un régulateur, lorsque le système asservi possède des pôles discrets à
partie réelle négative.
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Il est ainsi possible d’évaluer la stabilité d’un système partant d’une fonction de transfert tout en
étudiant le polynôme au dénominateur sans en calculer les racines.
Théorème : Un système linéaire à temps discret est asymptotiquement stable si et seulement si les
coefficients de son polynôme caractéristique vérifient les relations qui suivent. Les conditions
dépendent de l’ordre du système nous ne les donnons que pour n =2 ,3 et 4. Les ordres supérieurs
peuvent être générés sans difficulté mais sont fastidieux (laborieux). Pour plus de simplicité on
suppose que an0. Dans le cas contraire, il suffit de multiplier tous les coefficients par -1.
Exemple 4.5 Considérons la régulation continue, représentée sur la figure 4.5.1, dont la fonction de
transfert du système en boucle ouverte est d’ordre 2. Le système est asymptotiquement stable quel
que soit K0.
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Considérons le même système dans le cas d’une régulation échantillonnée selon le schéma de la
figure 4.5.2
Ces conditions sont fortement conditionnées par la valeur de l’échantillonnage. Par exemple pour
T=1s et T=10s, on trouve respectivement :
Exemple 4.6
Soit le système :
Solution On est en présence d’un système du troisième ordre. Le critère de Jury est donc composé
de quatre conditions. La première est :
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On en déduit que le système est stable pour toute valeur de K comprise dans les intervalles suivants :
Les valeurs 0, 1 et 18/11 conduisent à des systèmes à la limite de la stabilité. Par exemple pour K=1
on trouve un système F(z) tel que :
dont les pôles sont données sur la figure 4.6.1. Les deux pôles complexes sont de module égal à un et
correspondent à un mode oscillant entretenu. Le système est BIBO instable mais vérifie la stabilité
interne dans ce cas.
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z 1
p z lim1 z
z
z 1 E z
p z lim1
z 1 G z
z 1 E z
On a toujours : v z lim1
z 1 G z
Te
E z
Te z
Avec cette fois : v z lim1
z 12 z 11 G z
BIBLIOGRAPHIE :
[1] Prof. Michel ETIQUE, « Régulation numérique », Cours Mars 2007, Yverdon-les-Bains.
[2] ROLAND LONGCHAMP, « Commande numérique des systèmes dynamiques, cours
d’automatique», Presses Polytechniques et universitaires Romandes, deuxième Edition 2006,
Lausanne.
[3] Dimitri Peaucelle, « SYSTEMES A TEMPS DISCRET : Commande numérique des procédés », cours
avril 2003, Toulouse.
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