l4 Etude Betail
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l4 Etude Betail
l’Union européenne
ANALYSE PROSPECTIVE DE LA
CHAINE DE VALEUR BETAIL VIANDE
(BOVINS, OVINS, CAPRINS) AU NIGER
2021-2030
Août 2022
A2397
Cette étude a été produite avec le soutien financier de l’Union européenne. Son contenu relève
de la seule responsabilité de ses auteurs et ne reflète pas nécessairement les opinions de
l’Union européenne.
Analyse prospective de la chaîne de valeur betail viande (bovins, ovins, caprins) au Niger 2021-2030
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Analyse prospective de la chaîne de valeur betail viande (bovins, ovins, caprins) au Niger 2021-2030
SOMMAIRE
1
Rapport sur l’Evaluation des Investissements et des Flux Financiers pour l’Adaptation du Secteur
Agriculture/Elevage aux Changements Climatiques (CNEDD/UNDP Octobre 2010)
la base de ces taux d’exploitation, les ventes moyennes d’animaux par éleveur ont
pu être estimées. Ces données permettent d’estimer en équivalent tonnes carcasse
et en tonnes de viande le volume de bétail produit. On obtient ainsi un volume de
viande commercialisé de 1,2 millions de tonnes en poids carcasse et de 0,6 million
de tonnes en poids de viande.
La CDV Bétail-Viande se caractérise par une organisation avancée des producteurs.
Il existe un grand nombre d’organisations d’éleveurs et quelques Unions dont les
plus connues sont le Collectif des Associations pastorales du Niger (CAPAN) et la
Fédération nationale des éleveurs nigériens (FNEN/DADDO) (FAO,2017).
Le Laboratoire Central de l’Elevage (LABOCEL) produit un certain nombre de
vaccins à destination du bétail. Le rapport diagnostic de l’étude sur le renforcement
des capacités des services vétérinaires du Niger révèle que le processus de
privatisation de la profession vétérinaire, entrepris depuis plus de deux décennies,
n’a pas atteint les résultats escomptés. Néanmoins, l’installation des services
vétérinaires privés de proximité (SVPP) donne satisfaction aux éleveurs. Le SVPP
permet l’accès des éleveurs, surtout ceux des zones éloignées, aux services zoo-
sanitaires et ainsi de réduire les coûts de prestation.
Au Niger, on estime les quantités d’aliments du bétail à environ 10 000 tonnes par
an. Selon la FAO les produits suivants sont employés : tourteau de coton, tourteau
d’arachide, mélasse, son de blé, son de riz, son des céréales locales (mil, sorgho,
maïs), aliment complet. Néanmoins dans les chaînes de valeur comme le riz, le maïs
ou l’arachide, l’utilisation des sous-produits pour l’aliment du bétail reste peu
développée.
Maillon Transformation
Le maillon transformation en viande (de bovins, ovins et caprins) manque
d’infrastructures et d’équipements. Le pays ne dispose pas d’un seul abattoir
répondant aux normes internationales d’abattage. Mais les contraintes ont
également trait aux éléments suivants : (i) Multiplicité des acteurs informels dans la
transformation et notamment l’abattage clandestin et le kilichi, (ii) Difficulté de
contrôle et de maitrise du maillon abattage par les services publics, (iii) Non-respect
des normes sanitaires de base par les opérateurs informels, (iv) Non maîtrise des
contaminations et de la multiplication bactérienne sur les carcasses, (v) Non maitrise
du stockage et faiblesse des capacités frigorifiques, (vi) Difficulté des opérateurs
privés à s’installer au vu d’une approche de partenariat public privé difficile à
opérationnaliser, (vii) opérateurs privilégiant l’exportation de bétails vifs, (viii) Viande
séchée (« kilichi ») produit dans des conditions peu hygiéniques, avec un système
d’emballage non adapté qui handicape la croissance du marché et l’exportation, (ix)
aires d’abattage non conformes ou vétustes.
Les abattoirs frigorifiques, au nombre de quatre localisés à Niamey, Zinder, Maradi
et Tahoua sont tous plus ou moins dysfonctionnels avec un équipement peu
fonctionnel. Leur production moyenne cumule à 18 000 tonnes, soit moins de 30%
du total des abattages réalisés par an. On a par ailleurs des abattoirs municipaux
simples (56), situés dans les centres secondaires, et des aires d’abattage-séchoirs
(249), disséminées à travers tout le pays dont la plupart sont devenus vétustes :
aires endommagées, manque de crochets, toitures détériorées, absence de
clôtures, séchoirs à l’abandon, manque d’eau.
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Le Niger a une vocation d’exportateur de viande, bien connue sur le plan régional,
voire international. Si le circuit mort s’est arrêté dans les années 90 avec la
liquidation de la Société Nationale d’Exploitation des Ressources Animales du Niger
(SONERAN), le circuit vif est resté très actif, représentant la deuxième source de
devises pour le pays, après les industries extractives. Si les bovins exportés se
déplacent par troupeau à pied, les ovins et caprins vivants sont davantage
transportés par véhicules.
Du fait que l’essentiel des activités d’exportation de la CDV Bétail-Viande se fait sous
la forme de bétail vif, notamment vers le Nigeria, la production de viande et de
produits de viande (kilichi) pour l’exportation reste embryonnaire. L’insuffisance des
infrastructures (abattoirs frigorifiques) et des moyens (transport réfrigéré) contribue
à cette inhibition de l’exportation de viande. Cela représente une grosse perte pour
l’économie nigérienne, car la valeur ajoutée en termes d’embouche, d’abattage,
d’utilisation des cuirs et peaux et du 5ème quartier, de découpe et vente par les
bouchers et de transformation secondaire de la viande (kilichi, boucanage, etc.), tout
cela se réalise à l’extérieur.
PERMEABILITE DES FRONTIERES DU NIGER : Les frontières avec les marchés
limitrophes comme le Nigéria sont très perméables et favorisent le développement
du commerce informel vers ces marchés régionaux. Les éleveurs passent la
frontière avec du bétail sur pied vendu sur les marchés. Par ailleurs des grossistes
nigérians viennent au Niger avec des céréales qu’ils vendent puis retournent au
Nigeria avec du bétail acheté avec les liquidités en FCFA issues de la vente de
céréales. Ce phénomène impacte énormément sur les exportations des produits de
l’élevage en l’occurrence les animaux sur pieds qui traversent les frontières sans
aucun contrôle.
L’INTERPROFESSION a bénéficié de soutien à l’organisation des éleveurs et agro
éleveurs en réseaux, l’organisation des commerçants de bétail et a facilité d'accès
au financement de la part de la coopération suisse. L’Association pour la
Redynamisation de l’Elevage au Niger (AREN) est impliquée dans la gestion des
marchés au bétail.
LE CONTROLE SANITAIRE : La globalisation des échanges, la fluidité des
frontières et la multiplicité des acteurs de l’élevage, rendent difficile le contrôle
sanitaire des aliments. A cela s’ajoute une insuffisance en personnel d’inspection,
en matériel de contrôle et en infrastructures adéquates (postes de contrôle frontalier
et de quarantaine), et l’absence d’un dispositif d’identification et de traçabilité des
produits animaux.
CERTIFICATION DES PRODUITS : En termes de certification de produits, l’ANMC
a déclaré avoir certifié des produits tel que le kilichi (viande séchée) et qu’elle
travaille pour la certification de 50 produits qui lui sont transmis par l’HC3N. Certes,
il y a des efforts qui se font mais il est important de communiquer sur ces résultats
et de sensibiliser tous les acteurs des chaînes de valeur à y adhérer.
PASTORALISME : Suite à la demande du mouvement paysan nigérien, le
gouvernement du Niger a examiné et adopté le 20 mai 2010 l’Ordonnance relative
au pastoralisme. Cette Ordonnance consacre la reconnaissance par l’État et les
collectivités territoriales de la mobilité pastorale comme un droit fondamental des
éleveurs, des pasteurs nomades et transhumants. Elle vise à renforcer le Code Rural
dans son ambition de sécuriser le pastoralisme au Niger et constitue une avancée
juridique majeure pour les communautés pastorales.
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1 INTRODUCTION
Un dernier point commun entre ces trois groupes concerne les exportations
d’animaux sur pied vers le Nigeria et le Benin, qui sont le fait de ces trois groupes
uniquement. Cette étude traite donc uniquement des bovins, ovins et caprins pour
la production de viande et de ses sous-produits (cuirs, peaux, cornes, etc.).
Au Niger, la filière bétail sur pied est la plus importante des filières animales du fait
de l’importance du cheptel national estimé à 50,5 millions de têtes d’animaux toutes
espèces confondues en 2019.
Figure 1 : Effectifs de ruminants dans les pays ouest africain entre 2006 et 2014
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Comme illustré par les flèches dans la carte, le Niger a une position dominante
d’exportateur dans la filière bétail sous-régionale, en comparaison des trois autres
pays exportateurs, principalement vers le Bénin et surtout vers le Nigéria, ce qui
explique le très haut niveau d’abattage de bétail au Nigéria (voir Tableau 1) en
comparaison de son cheptel domestique (voir Figure 1), l’écart provenant du bétail
Nigérien importé au Nigeria, qui est ensuite embouché et abattu au Nigeria. Les
productions animales procurent à elles seules 22% des recettes d’exportation du
Niger (RECA,2021).
Figure 2 : Circuits de commercialisation du bétail en Afrique de l’Ouest
2
UBT = Unité de Bétail Tropical – 1 tête de bovin = 0,80 UBT, de caprin = 0,10 UBT, d’ovin = 0,12 UBT
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Niger. En analysant de près cette situation, il est aisé de comprendre que le domaine
de l’élevage reste et demeure encore très fragile.
C’est donc conscient de ce constat que des fils d’éleveurs ont décidé de prendre
toutes les dispositions susceptibles de leur permettre de sauver l’élevage. Pour cela,
ils se sont dit qu’ils ont hérité d’une organisation traditionnelle qui a fait ses preuves
depuis des temps immémoriaux, alors que la modernité, n’a pas créé le miracle
longtemps espéré. Ils ont ainsi décidé de reconsidérer ces organisations afin de
rendre plus dynamique le système de gestion durable du secteur de l’élevage. C’est
ainsi que l’idée de l’Association pour la Redynamisation de l’Elevage au Niger
(AREN) a germé pour être créée le 19 juin 1990 et obtenir son arrêté de
reconnaissance n°20/DAPJ/MI le 14 février 1991.
Les fondateurs de l’AREN, au nombre de 12, sont des éleveurs et des fils d’éleveurs
mandatés par leur communauté pour toute réflexion susceptible s’asseoir un réel
développement de l’élevage. A la création de l’association en 2018, une analyse des
contraintes rencontrées par les éleveurs a été faite par rapport à l’accès et au
contrôle des ressources naturelles dans un contexte socio politique et économique
très particulier caractérisé par :
Au plan climatique, les séquelles des sécheresses cycliques avec des déficits
alimentaires pour les hommes et des déficits fourragers pour le bétail, une
décapitalisation du cheptel des pasteurs avec un transfert important de propriété
vers les commerçants, les fonctionnaires, l’apparition d’une couche d’éleveurs
démunis ;
Au plan socio-économique, une croissance démographique galopante, la
dégradation des ressources naturelles, l’exacerbation de la concurrence entre
éleveurs et agriculteurs pour les ressources naturelles, notamment les espaces
pastoraux traditionnels (aires de pâturage au nord, enclaves pastorales au sud,
points d’eau pastoraux, couloirs de passage du bétail) du fait de leur occupation
par les cultures, les villages et les autres infrastructures, la multiplication et la
fréquence des conflits, parfois violents et meurtriers, et les traitements injustes et
dégradants infligés aux pasteurs lors du traitement des litiges ;
Au plan politique, le pays sortait tout juste d’une longue période d’exception
caractérisée par l’existence d’un régime militaire, le poids important de la
chefferie traditionnelle sur le foncier pastoral notamment, la mise de côté de
l’aspect élevage par l’Etat et son désengagement dans la prise en charge des
questions de santé animale ;
Au plan institutionnel l’amorce du processus de décentralisation avec la
communalisation intégrale et le transfert d’un nombre important de compétences
aux communes, la démocratisation et l’émergence de la société civile au Niger.
Il faut enfin souligner que l’élevage joue un rôle très important dans la création
d’emplois et la distribution des revenus principalement en milieu rural, demeurant
quelque fois la seule source de revenus pour les populations les plus défavorisées
et l’unique mode d’exploitation des zones semi- arides.
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Analyse prospective de la chaîne de valeur betail viande (bovins, ovins, caprins) au Niger 2021-2030
diagnostic régional et sur les solutions globales à mettre en œuvre. Pour cette raison
ce plan ne comportait aucune action spécifique par pays.
Dans un deuxième temps, sur la base des progrès réalisé par le PRIASAN, la
CEDEAO a élaboré et mis en œuvre avec les pays concernés un Programme
Régional d’Investissement et de Développement de l’Elevage dans les Pays
Côtiers (PRIDEC) pour la période 2017-2020). Ce programme est développé ci-
dessous (§ 1.4.2.1).
Enfin le Programme d’Appui à la Commercialisation du Bétail en Afrique de
l’Ouest (PACBAO) a été mis en œuvre dans tous les Etats membres de la CEDEAO
de mi-2018 à fin 2021. Le PACBAO a constitué le bras opérationnel u PRIDEC et
été un soutien à l’action publique régionale centré sur le PRIASAN. Le PACBAO est
présenté ci-dessous (§ 1.4.2.2).
Rôle des acteurs locaux et Rôle de chaque État dans Rôle des institutions
parties prenantes de la les espaces stratégiques, régionales CEDEAO,
gestion des espaces rôles techniques, UEMOA, promotion d’une
Domaine d’Action
transfrontaliers appuyés politiques et vision partagée et adaptée
par l’inginierie sociale des réglementaires à l’échelle des BCP appliquée au
OP, des ONG et des États nationale pastoralisme
Promotion de l’élevage transfrontalier
Actions de lobbying des Médias, vulgarisation Etudes de valorisation, Messages politiques
productions animales indicateurs, appuis au concertés
marketing
Actions de plaidoyer en Informations locales, Assurer un lien avec les Messages communs, foires,
faveur de l’élevage régionales, nationales, organisations labels, inscriptions
internationales professionnelles géographiques de produits
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Rôle des acteurs locaux et Rôle de chaque État dans Rôle des institutions
parties prenantes de la les espaces stratégiques, régionales CEDEAO,
gestion des espaces rôles techniques, UEMOA, promotion d’une
Domaine d’Action
transfrontaliers appuyés politiques et vision partagée et adaptée
par l’inginierie sociale des réglementaires à l’échelle des BCP appliquée au
OP, des ONG et des États nationale pastoralisme
Classement d’ouvrages et d’infrastructures d’importance transfrontalière
Ouvrages et équipements Accord entre les différentes Contrôler les engagements Conditions de sécurité et de
commerciaux (marchés) parties et contractualisation de bonne gestion et de transparence
de la gestion transparence
Ouvrages et équipements Accord entre les différentes Contrôler les engagements Conditions d’accès pour les
de transformation (aires parties et contractualisation de bonne gestion et corporations locales et
d’abattage, tanneries, de la gestion d’inclusion des corporations étrangères
collecte de lait, etc.)
Services aux éleveurs Implication des parties dans Contrôler les engagements Conditions d’accès aux
(santé, éducation, les instances de mise en de service et d’inclusion des services, niveau de qualité
information, stock de œuvre des services acteurs éloignés des services offerts
sécurité, etc.)
Ressources communes partagées : pâturages et eau accessibles
Ressources pâturables Conventions locales Faciliter les échanges, Compréhension des
veiller au respect des engagements, diffusion des
clauses contenus
Ressources en eaux Accord social Respecter les normes Tarif de l’eau, conditions
d’abreuvement d’usage et d’entretien d’accès
Source : Document PRIDEC (2017)
L’engagement de ces trois types d’acteurs pourrait prendre la forme d’une charte de
gestion des Biens Communs Partagés (BCP), à l’instar par exemple de l’initiative de
dialogue en cours entre le Bénin et le Niger. Cette charte rappellerait les fondements
de la politique d’intégration régionale, inscrirait les différents biens considérés ou «
classés » au titre de BCP dans l’espace transfrontalier considéré, et les
engagements multipartites des acteurs à soutenir l’aménagement et la gestion de
ce système d’élevage régional intégré.
Les axes de soutien régionaux de la CEDEAO à travers ce programme ont été les
suivants :
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Axe 2 : Accroissement, Promouvoir l’amélioration des zones de pâturage dans la zone pastorale (1,8
diversification et valorisation millions d’ha ou 3% des 60 M. ha de la zone pastorale).
des productions animales Mettre en place un soutien aux micro-entreprises de transformation sur la CDV
Bétail Viande en privilégiant les micro-abattoirs, la production de kilichi, et la
transformation laitière. Cible : 30-50 Micro entreprises par région.
Renforcer la capacité de production et de commercialisation du bétail et de la
viande sur 2 principaux corridors d’exportation de bétail.
Fluidifier et sécuriser le commerce de bétail vif le long des couloirs
transnationaux.
Créer un abattoir moderne pour faciliter l‘exportation directe de viande du Niger
labellisé low-carbon et bio.
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Cout Montant
Objectifs spécifiques Quantité Unité
Unitaire (Euro)
N°1 : Mettre à jour périodiquement, en continu et
1 Somme 2 415 000 2 415 000
valoriser l’inventaire des ressources hydrauliques
N° 2 : Affirmer une politique de mobilisation et de
1 Somme 1 500 000 1 500 000
gestion intégrée des eaux de surface
N° 3 : Adapter la démarche d’implantation des points
5 727 Sites 9 000 51 543 000
d’eau d’hydraulique pastorale
N°4 : Gérer les points d’eau d’hydraulique pastorale 5 727 Structures 1 500 8 590 500
N°5 : Préserver la qualité de l’eau pour garantir une
3 000 Ouvrages 2 250 6 750 000
meilleure santé humaine et animale en milieu pastoral
N°6 et N°7 : Promouvoir le sous-secteur de Nombre
5 727 39 000 223 353 000
l’hydraulique pastorale et régionaliser la stratégie d'ouvrages
Sous Total 294 151 500
Imprévus (5%) 14 707 575
COUT TOTAL DE LA STRATEGIE sur les cinq ans 308 859 075
Le Projet PRAPS, financé par la Banque Mondiale, a repris une partie de cette
stratégie, couvrant sept régions (Tillabéry, Dosso, Tahoua, Maradi, Agadez, Zinder
et Diffa) pour une superficie de 250 360 km2 avec 651 points d’eau pastoraux
soit une densité de 0,3 points d’eau/ km2 et un maillage moyen de 11 km. La zone
pastorale des régions d’Agadez, Zinder et Diffa concentre en fait les plus fortes
concentrations en points d’eau pastoraux et mixtes. Voir § 2.3.4.
Au cours de ces trois dernières décennies, le pastoralisme s’est illustré par son
extrême vulnérabilité non seulement à cause des contraintes climatiques de plus
en plus sévères mais également en raison des enjeux des différentes parties
prenantes concernées.
La difficulté à régler les problèmes tient dans une large mesure à la cristallisation
des rapports sociaux autour des communautés d’usagers.
La plupart des éleveurs ignorent les textes en vigueur, malgré le travail de
vulgarisation mené par les associations d’éleveur.
L’État et ses institutions devraient jouer un rôle régulateur. Malgré l’existence des
lois, le Gouvernement peine à les faire respecter, et ne freine pas l’extension des
cultures dans la zone pastorale.
Toutes les dynamiques convergent vers l’avancée du front agricole car de
nombreux éleveurs cherchent à avoir une assise territoriale.
Les organisations pastorales et les leaders pastoraux, les autorités
administratives, les collectivités locales et les autorités coutumières ainsi que les
projets d’appui au secteur de l’élevage peuvent élaborer des compromis. Il
conviendrait d’insister sur une meilleure reconnaissance des institutions et
organisations pastorales pour gérer les ressources naturelles et contribuer
davantage au développement des milieux pastoraux.
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(UE) ; elle vise à fournir des éléments factuels afin de répondre à quatre questions
structurantes :
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2 ANALYSE FONCTIONNELLE
DE LA CDV BETAIL VIANDE
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Les animaux achetés pour l’exportation sur pied vers le Nigéria et les autres
pays côtiers sont vendus à des collecteurs, petits commerçants et courtiers qui
parcourent les différents marchés à bétail (collecte, regroupement,
consommation). Ils travaillent pour ou revendent les animaux aux 200 grands
commerçants exportateurs. Ces derniers emploient des bergers ou des
convoyeurs pour acheminer les animaux vendus depuis les bassins de
production jusqu’aux zones de regroupement et aux frontières, à pied ou par
camion (convoyeurs). Ils utilisent aussi des transitaires pour réaliser les
formalités d’exportation aux frontières. Très peu de ces grands commerçants
(quelques dizaines) sont en fait patentés pour l’exportation de bétail ;
Deux types d’embouche sont éventuellement pratiquées avant l'abattage des
animaux – pour leur faire gagner du poids rapidement (3 à 6 mois) en viande et
en graisse – qui sont distingués par leur degré d’intensité : (i) l’embouche
herbagère extensive, basée sur le fourrage, sans apport de concentrés ou de
résidus de récolte, pratiquée par les éleveurs nomades et transhumants ; et (ii)
l’embouche paysanne, semi-intensive, en petit enclos, avec apport de
fourrages et de résidus de récolte, et d’un peu de concentrés, de minéraux et de
vitamines. A cela s’ajoute l’embouche commerciale intensive, qui est pratiquée
presque systématiquement par les éleveurs urbains et péri-urbains (pour les
ovins surtout) et dans les ranchs de bovins pour la production de viande fraiche
destinée à l’exportation ;
Les animaux destinés à la boucherie, embouchés ou non, sont vendus
généralement dans les marchés à bestiaux, à divers types d’intermédiaires dont
des collecteurs, des courtiers, des petits commerçants bouchers et surtout à des
chevillards (bouchers en gros vendant des carcasses). Les acheteurs font
abattre les animaux dans les abattoirs officiels et les aires d’abattage et
récupèrent les carcasses, abats et dépouilles contre paiement d’une taxe
d’abattage. Des bouchers assurent aussi des découpes dans les abattoirs ;
Il y a 4 abattoirs frigorifiques au Niger dans les grands centres urbains : un
grand abattoir avec une production de 15 000 tonnes à Niamey, et 3 abattoirs
plus petits à Zinder, Maradi et Tahoua, totalisant 3 000 tonnes de production,
soit en tout moins de 30% des abattages domestiques. Ces 4 abattoirs cumulent
118 tonnes de stockage frigorifique, mais seulement 30 tonnes seraient en fait
réellement opérationnelles (Niamey : 100 tonnes, 16 tonnes opérationnelles). Il y
a d’autre part 56 abattoirs simples répartis dans les centres secondaires, et
249 aires d’abattage et de séchage de viande réparties dans tout le pays ;
Les carcasses, abats et issues récupérés par les chevillards et autres
intermédiaires sont ensuite revendus aux bouchers qui en assurent la découpe
et la vente au détail ou aux producteurs de kilichi. Les acheteurs bouchers
récupèrent les carcasses directement. Il y a deux types de boucheries au Niger :
(i) les boucheries traditionnelles (1 050 unités) qui sont très mal équipées et
manquent d’hygiène, mais traitent 99% des carcasses ; et (ii) les boucheries
modernes indépendantes ou celle des supermarchés, qui sont bien équipées
pour la conservation en frigo et le respect des normes d’hygiène, mais sont en
très petit nombre ;
Sur les marchés urbains, et en particulier à Niamey, la viande est disponible au
détail aux ménages sous trois formes : viande crue, viande grillée (ovins et
caprins essentiellement), et viande bovine séchée (kilichi). La viande grillée est
produite par des bouchers spécialisés. La viande séchée (Kilichi) est elle
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Analyse prospective de la chaîne de valeur betail viande (bovins, ovins, caprins) au Niger 2021-2030
Tableau 7 : CDV Bétail Viande - Produits, Activités, Acteurs et Localisations par Fonction
Viande fraiche (découpes) Transformation Découpe des carcasses Boucheries modernes et Toutes régions
secondaire Vente de viande à la coupe Supermarchés (10-20) sauf zones
Boucheries traditionnelles désertiques
viande fraiche et viande grillée
(±1050)
Viande séchée (kilichi) Transformation Salage et séchage de la 302 Producteurs de Kilichi, VDN Tahoua et Maradi
Viande déshydratée tertiaire viande fraiche et Viande boucanée pour le Kilichi
Viande boucanée Boucanage de la viande Boucheries traditionnelles Niamey et centres
Viande grillée Grillage de la viande viande fraiche et viande grillée urbains
Produits de charcuterie (±1050)
Viande fraiche Commercialisation Vente des produits Boucheries modernes et Toutes régions
Viande grillée domestique Traitement des déchets Supermarchés (10-20) sauf zones
Bétail sur pied Ré-élevage Boucheries viande fraiche et désertiques
viande grillée (±1050)
Emboucheur, traction et
production laitière
Source : SOFRECO
Le Niger est le deuxième pays producteur de bétail dans la sous-région, avec 23%
de la production régionale (Châtellier, 2020). La productivité en viande des bovins
nigériens est élevée par rapport aux autres bovins de la région (USAID, 2019).
En ce qui concerne la filière viande, en particulier la viande bovine, on observe une
forte demande dans la région pour la viande du Niger. La consommation de viande
augmente rapidement dans les pays de la CEDEAO. Même si les importations de
viande sont interdites au Nigéria, ce n’est pas le cas des autres pays voisins comme
le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Ghana qui représentent à eux trois 72% des
importations de viande de la CEDEAO (USAID, 2019).
Des camions gros porteurs sont utilisés pour le transport des animaux et des
hommes, mais également des convoyeurs qui conduisent à pied les animaux de leur
lieu d’achat à la destination voulue par les acheteurs. Au cours du trajet les
convoyeurs sont chargés de faire paître et abreuver les animaux. Les convoyeurs
sont spécialisés en fonction des espèces animales.
Les conditions dans la chaîne de valeur sont telles que les transformateurs, bien
qu’étant le groupe qui ajoute le plus de valeur, sont les plus défavorisés en termes
de marges commerciales, comme le souligne l’analyse fournie par Gambo (Gambo
et Nafiou, 2018). Concernant la part qui est commercialisée, seule une petite
proportion (22%) est transformée au pays, tandis que la majeure partie (42%) est
exportée à l’état d’animaux vivants ; les plus-values pour l’embouche, l’abattage, la
découpe de la viande par les bouchers, la vente au détail, le séchage de la viande
et la vente des dépouilles sont donc réalisées à l’extérieur du Niger et échappent à
l’économie nationale et à l’emploi local. Le solde (36%) concerne du bétail acheté
pour être réutilisé (traction, embouche, production laitière) De plus, une grande
partie des abattages est organisée de manière informelle.
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La zone agricole d’une superficie de 300 000 km2, dont seulement la moitié est
cultivable est caractérisée par une pluviométrie de 300 à 800 mm /an. C’est une
savane arborée arbustive avec un système de production agricole basé sur les
cultures vivrières (mil, sorgho, riz, niébé, arachide...) et un système d’élevage
agropastoral.
La zone pastorale couvrant 240 000 km² avec une pluviométrie de 100 300
mm/an suffisante pour le développement de la flore herbacée. Cette zone est
caractérisée par une steppe arbustive claire.
La zone désertique qui est une vaste étendue sableuse ou rocheuse de 727.000
km2 où les pluies sont très rares. Elle est caractérisée par une végétation
steppique et un système de production agropastoral de type Oasien.
Il existe cependant entre la zone pastorale et la zone agricole, une zone
intermédiaire dite zone agropastorale entre les isohyètes 300-400 mm/an.
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Analyse prospective de la chaîne de valeur betail viande (bovins, ovins, caprins) au Niger 2021-2030
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Analyse prospective de la chaîne de valeur betail viande (bovins, ovins, caprins) au Niger 2021-2030
Sous-produits de meunerie pour les sons, les issues, et les farines basses de riz
et de céréales ;
Sous-produits d’huilerie pour les tourteaux de coton et d’arachide ;
Sous-produits de brasserie et sucrerie pour les bagasses et les drèches.
Les sons
Ils regroupent les sons des céréales produits localement de façon artisanale et
industrielle et le son importé. La production locale artisanale concerne le son des
céréales comme le mil, le maïs, le riz, le blé et le sorgho. Industriellement, le Niger
produit du son de blé et de riz. Le son de blé est produit par le moulin du sahel (MDS)
qui est en panne depuis plus de 3 ans. Sa production était estimée à 1 094 tonnes/an
(Rhissa, 2010). Le son de riz, lui est produit par la RINI avec ses trois unités de
production. On note également une production qui n’a pas un caractère industriel au
niveau des petits moulins disséminés à travers le pays et une quantité non
négligeable de résidus domestiques. En 2011, la production de son des céréales
disponibles au niveau national a été estimée à 712 455 tonnes de matière sèche
(FAO). L’importation du son concerne en grande partie le son de blé des pays
voisins comme le Nigeria et le Benin. Selon l’étude de la CDV riz, le son de riz produit
par l’ensemble des rizeries du Niger représente plus de 13 000 tonnes par an.
Les tourteaux
Ce sont les produits des huileries. Au Niger, on rencontre les tourteaux d’arachide,
et les tourteaux de coton. Les tourteaux d’arachide sont produits par la société OLGA
OIL dont l’essentiel de la production est écoulé dans les exploitations agricoles du
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Nigeria. La production annuelle s’élève à 2 000 tonnes (Rhissa, 2010). Les tourteaux
de coton sont entièrement importés (Chaibou, 2012).
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Fourrages : Pailles des céréales (mil, sorgho, blé, riz), foins (bourgou, mil et
sorgho fourragers), paille des herbacées fourragères naturelles, fanes de
légumineuses cultivées et spontanées), gousses de ligneux (Gao), coques
d’arachide, de niébé, de dolique et glumes de mil ou de sorgho ;
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Cette stratégie de mise en œuvre des actions de santé animale a un impact positif
sur l’amélioration de l’accès des éleveurs aux soins de santé animale primaire, aux
médicaments et aux vaccins essentiels de qualité.
Selon le Plan National Stratégique pour le Contrôle des Médicaments Vétérinaires
PNS-MV (2020-2025) du MA/EL, le nombre de SVPP a cru jusqu’à 37 en 2020,
comme indiqué dans le Tableau 13 ci-dessous. Sur le total de 37 SVPP, seulement
26 ont effectivement conduit le mandat sanitaire pour la campagne de vaccination
2019-2020, contre la PPCB, la PPR et la PC.
Tableau 13 : Récapitulatif des structures vétérinaires privées au 04 /06/2020
Structures Agadez Diffa Dosso Maradi Tahoua Tillabéri Zinder Niamey Total
SVPP 2 - 8 6 9 8 4 - 37
Cliniques - - - - - - - 1 1
Cabinets - 1 1 2
Pharmacies - 1 - - - 1 - 2 4
Salle de soins 6 5 2 2 3 3 21
Dépôts 1 2 8 9 7 10 10 6 53
Grossistes - - - - - - - 8 8
Total 3 3 22 20 19 21 17 21 126
Source : PRAPS (BM, CILSS, UEMOA, CEDEAO) – Note de Cadrage (CIRAD, 2019)
Une distance moyenne entre points d’eau pastoraux faible : un indicateur qui
cache des réalités de terrain. Pour le Niger, la distance moyenne entre points
d’eau pastoraux est estimée à autour de 50 km au démarrage, et la situation
souhaitée à la fin du projet est 20 km. Pour actualiser ces valeurs, une analyse
spatiale basée sur la méthode des plus proches voisins « Matrice de distance
linéaire avec les 4 points d’eau pérennes les plus proches » a été choisie pour
être appliquée sur les jeux de données des pays. Le calcul utilise la couche
d’information de tous les points d’eau pérennes à usage pastoral ou mixte
(forages, forages-puits, puits modernes, puits traditionnels etc.) localisés dans la
zone du PRAPS.
Un taux de couverture de disponibilité en eau pour les pasteurs et agro-
pasteurs dans la zone d’intervention qui cache des disparités régionales -
En appliquant la distance réglementaire définie par les textes et lois des pays
pour le maillage des points d’eau pastoraux ou mixtes, la superficie des zones
desservies (c’est-à-dire l’aire pâturable par un bovin autour d’un point d’eau) a
été générée et par soustraction celle de zones non desservies déduite. Pour le
Niger les résultats obtenus sont indiqués dans le Tableau 14 ci-dessous. On voit
ainsi que 2/3 des zones pâturables ne sont pas desservies par des points
d’eau, ce qui réduit d’autant la capacité d’alimentation des animaux par les
pâturages existants
Tableau 14 : Statistique zones desservies et non desservies
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Le Niger a légiféré sur les questions des normes du maillage des infrastructures
hydrauliques. L’Ordonnance n° 2010-29 du 20 mai 2010 relative au pastoralisme
indique à son article 15 : « Les normes de maillage hydraulique » à observer en zone
pastorale sont : (i) 15 km pour les puits traditionnels ; (ii) 20 km pour les puits
cimentés ; et (iii) 30 km pour les forages ».
Quelles orientations pour un aménagement durable de l’espace pastoral ?
Manque d’amélioration des races par insémination des meilleures femelles des
troupeaux avec de la semence provenant de mâles sélectionnés (conformation,
résistance aux maladies, rapidité de croissance, etc.) ;
Ressources alimentaires insuffisantes en qualité et en quantité ;
Occupation des aires de pâturage et des couloirs de passage par les cultures ;
Accès difficile aux intrants ; disponibilité réduite et cherté des intrants à certaines
époques de l’année ;
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Analyse prospective de la chaîne de valeur betail viande (bovins, ovins, caprins) au Niger 2021-2030
Les bovins qui se composent de deux espèces à savoir les zébus (Bos indicus)
qui sont des bovins avec bosse et les taurins (Bos taurus) ou bovins sans bosse.
On dénombre cinq races locales : Azawak, Bororo, Djelli, Kouri et Goudali. Le
bovin Kouri est la seule race taurine au Niger ; les 4 autres races sont des zébus ;
Les ovins (Ovis aries) avec sept principales races dont 4 races à viande : Mouton
peul Bali-bali, mouton peul Oudah, mouton Balami, et mouton Targui, et 3 races
à laine : Koundoum, Hadine Toubou, et Dane Zaila ;
Les caprins (Capra hircus) avec deux grandes races dominantes qui sont la
grande chèvre du sahel et la chèvre rousse de Maradi.
La contribution des éleveurs à leur conservation et à leur essor est significative.
Toutes les races font l’objet d’une attention soutenue de la part des pouvoirs publics.
Certaines d’entre elles ont fait l’objet de sélection depuis longtemps, comme le Zébu
Azawak à la station de Toukounous depuis 1936, ou la chèvre rousse depuis 1962
au Centre d’Elevage Caprin de Maradi.
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en dessous des jarrets. La race Balami comporte deux (2) variétés : une variété dont
les mâles portent des cornes spiralées et une variété au sein de laquelle les mâles
ne portent pas de cornes. C’est un mouton de grande taille apprécié pour l’élevage
d’embouche.
Le Mouton Peul Bali-Bali - C'est un mouton d'assez
grande taille (mâle 0,75 à 0,85m. au garrot, femelle
0,65 à 0,75m. au garrot). Bien charpenté, il a un poids
moyen de 40 kg (30-50 kg.) La couleur dominante de
la robe est le blanc mais certains sujets peuvent être
pie-noire. Tête forte et longue, avec chanfrein
légèrement busqué. Les cornes sont très
développées chez le mâle et fines ou absentes chez
la femelle. Le mâle présente d’excellentes qualités
bouchère et répond à l’embouche.
Le Mouton Targui ou Ara-Ara - C’est un animal
rustique, élevé par les Touareg dans le nord Niger.
Il est rustique et mesure 60 à 80 cm au garrot. 40 à
50kg adulte. C’est un mouton à petites oreilles et des
cornes spiralées chez le mâle et absentes chez la
femelle. Les pendeloques sont quasi constantes
chez les deux sexes. C'est un animal qui s'engraisse facilement même en élevage
extensif.
Le mouton Peul - Race de mouton du Sahel à poils
ras. La couleur de la robe est : entièrement blanc, blanc
avec des taches noires ou fauves sur la tête, ou pie.
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Source : Stratégie et Plan National d’Adaptation de l’Agriculture face au Changement Climatique (SPN2A)
Les systèmes de production primaire de la CDV Bétail Viande, et les différents types
de pasteurs se répartissent donc selon les différentes zones agro-climatiques du
Niger en 4 groupes principaux : (i) les pasteurs de la zone pastorale ; (ii) les agro-
pasteurs de la zone intermédiaire ; (iii) les éleveurs utilisant temporairement la zone
pastorale ; et (iv) les agro-pasteurs de la zone à dominante agricole.
On peut également catégoriser ses systèmes en fonction des mouvements des
troupeaux : (i) transhumants circulants entre la zone pastorale durant l’hivernage et
la zone agricole ; (ii) nomades circulant uniquement au sein de la zone pastorale ;
et (iii) sédentaires ne circulant pas, élevés dans les fermes de la zone agricole et
appartenant aux agriculteurs.
2.4.3.2 Les agro pasteurs de la zone intermédiaire (limite nord des cultures)
Trois grands groupes se retrouvent dans cette zone (République du Niger, 2013) :
Les agro-pasteurs convertis en producteurs agricoles : en raison des importantes
pertes de cheptel consécutives à la sécheresse de 1984. L’agriculture leur a
permis de trouver un certain équilibre économique, malgré la faible production de
ces espaces et a favorisé leur fixation ;
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Analyse prospective de la chaîne de valeur betail viande (bovins, ovins, caprins) au Niger 2021-2030
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Analyse prospective de la chaîne de valeur betail viande (bovins, ovins, caprins) au Niger 2021-2030
Selon les mêmes sources d’information, le MA/EL a utilisé les données issues du
Recensement de l’Agriculture et l’Elevage de 2005 puis a utilisé des taux de
croissance constants entre 2006 et 2019 pour estimer l’évolution du cheptel de
bétail. Les taux de croissance employés sont de 6% pour les bovins, 3,5% pour les
ovins et 4% pour les caprins. (Figure 7)
Figure 7 : Evolution du Cheptel de Bovins, Ovins et Caprins au Niger 2005-2018
Dans cette étude on a retenu les taux d’exploitation suivants pour 2020 : 16% pour
les bovins, 30% pour les ovins et 40% pour les caprins. Ces taux sont déterminants
pour calculer la performance économique de la CDV Bétail Viande.
Sur la base de ces taux d’exploitation, les ventes moyennes d’animaux par éleveur
ont pu être estimées et sont présentées dans le Tableau 19 ci-dessous. Les prix
moyens des animaux vendus vivants sont également donnés dans ce tableau.
Tableau 19 : Ventes moyennes de bétail vif par éleveur
Description Bovins Ovins Caprins
Taux d’exploitation des troupeaux 16% 30% 40%
Nombre de têtes vendues par éleveur par an 1,24 2,06 3,80
Prix de vente vif par l’éleveur (FCFA / tête) 250 000 48 000 22 000
Sources : Estimations SOFRECO + MA/EL SIM Bétail.
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Le CAPAN est apolitique, laïc et à but non lucratif. Il est reconnu par arrêté
n°133/MI/DGAPJ/DLP du 29 avril 2003. De 8 membres en 2000 il comptait 37
organisations membres en février 2010. (RECA, 2010)
Un Projet de renforcement des capacités du CAPAN (PRC/CAPAN) a démarré avec
la SNV en 2010 avec comme objectif de contribuer à la sécurisation des systèmes
pastoraux et à l’amélioration des conditions de vie des pasteurs et agro pasteurs et
de leur participation aux prises de décisions et aux actions de développement. De
manière spécifique, le PRC/CAPAN visait à redynamiser les fondements
organisationnels et institutionnels du CAPAN afin de le rendre fort, dynamique,
représentatif et visible aux plans national, régional et international.
Le renforcement de capacité et l’accompagnement technique des éleveurs se font
principalement à travers ces associations d’éleveurs et des ONGs.
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Analyse prospective de la chaîne de valeur betail viande (bovins, ovins, caprins) au Niger 2021-2030
Cette stratégie de mise en œuvre des actions de santé animale a un impact positif
sur l’amélioration de l’accès des éleveurs aux soins de santé animale primaire, aux
médicaments et aux vaccins essentiels de qualité.
La Figure 8 montre à l’évidence l’impact des SVPP sur les taux de vaccination des
Animaux. Les adhérents sont les éleveurs des zones couvertes par un SVPP. On
passe de 15-21% à 68-87% d’éleveurs vaccinant régulièrement leurs animaux.
Figure 8 : Taux d’éleveurs pratiquant régulièrement les vaccinations sur leurs
animaux au Niger
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notamment ceux opposant les agriculteurs aux éleveurs, sont très souvent à
l’origine de tensions sociales qui peuvent perdurer ;
Les éleveurs rencontrent également des difficultés dans les déplacements des
troupeaux et la transhumance qui constituent pourtant une stratégie vitale pour
compenser les insuffisances en eau et en pâturages des sites bien donnés.
Malgré les 943 pistes/couloirs de passage officiellement recensés sur le territoire
national les mouvements des troupeaux provoquent très souvent des conflits
entre les différentes couches de la société et limitent la valorisation optimale du
potentiel fourrager.
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C’est le dernier recensement effectivement réalisé. Des extrapolations sont faites par le Ministère de
l’Elevage chaque année pour actualiser les données.
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L’abattoir frigorifique de Niamey (AFRIN), créé par la Loi N°67-22 du 18 Mars 1967 est
un Etablissement Public de l’Etat à caractère Industriel et Commercial (EPI), situé dans
la zone industrielle de la Communauté Urbaine de Niamey (CUN) au bord du fleuve
Niger (corniche de Gamkallé). Il a pour mission l’abattage des animaux de boucherie,
la réfrigération et l’inspection sanitaire des carcasses et du 5ème quartier. A partir de
1985 du point statut juridique, l’AFRIN devient Etablissement Public à caractère
Industriel et commercial (EPIC), placé sous la tutelle technique du Ministère en charge
de l’Elevage. L’AFRIN conçu pour une capacité nominale 10.000 tonnes par an, il est
passé actuellement à plus de 14.000 tonnes par an alors que les bâtiments et les
équipements sont vétustes et ont 50 ans d’âge.
Un premier projet de construction d’un nouvel abattoir moderne à Niamey sur 40ha
fut lancé par le Ministère de l’Elevage en 2009, en collaboration avec une firme
australienne. Ce projet capota plus tard pour plusieurs raisons. Plus tard, en 2012,
la Banque Mondiale a donné son
accord pour le financement de la
réhabilitation de l’ensemble des
abattoirs frigorifiques. Cependant,
cette question de réhabilitation a
malheureusement été abandonnée
en 2015 suite aux conclusions des
études menées par la Banque
Mondiale, du fait de l’état actuel des
bâtiments (MAG/EL, 2018) : «
l’Abattoir Frigorifique de Niamey
n’est pas réhabilitable pour des
Hall de l’abattoir frigorifique de Niamey
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Analyse prospective de la chaîne de valeur betail viande (bovins, ovins, caprins) au Niger 2021-2030
L’abattoir de Maradi a été construit en 1985 et mis en service à fin 1986 avec le
financement de la KFW. Le ravitaillement de cet abattoir devrait se faire à partir des
fermes d’élevages semi-intensives crées pour les besoins des populations locales et des
zones proches et pour soutenir la politique d’exportation des viandes. Les infrastructures
sont constituées d’un bloc administratif, d’un bloc technique, d’un hall d’abattage pour
une capacité d’accueil de 50 gros ruminants et 300 petits ruminants par jour, de deux
parcs de stabulation dont 1 pour les gros ruminants et le deuxième réservé aux petits
ruminants, d’une station d’épuration, d’une station de pompage et d’une chambre froide
d’une capacité de stockage de 7 tonnes.
D’autre part, les fonds de la Banque Mondiale non utilisés pour l’abattoir de Niamey
ont été réaffectés pour la réhabilitation et l’extension de l’abattoir frigorifique de
Maradi. Les appels d’offre pour ce dernier projet ont été lancé en 2016. Le projet
parait avoir démarré avec retard, car, selon un article de la FAAPA du 9 juillet 2022,
ils n’étaient pas terminés lors de la visite de travail et de supervision des réalisations
de son institution effectuées dans la région de Maradi, par la représentante résidente
de la Banque Mondiale au Niger, Mme Joëlle DEHASSE. Accompagnée du
Gouverneur de la région de Maradi, M. Zakari Oumarou, elle s’est rendue à Tibiri
(Gobir) sur le chantier de travaux d’extension et de modernisation de l’abattoir
frigorifique de Maradi, financé par son institution à travers le projet PRACC. Cet
abattoir est (re)construit selon les normes internationales respectant toutes les
normes d’hygiène pour des fins d’exportation de la viande vers l’extérieur.
Un contact avec la Direction de la Promotion des Filières Animales et de la Qualité
a confirmé que cette partie, dénommée Maradi 1, est composée d'un complexe de
8 bureaux, une salle de réunion, un mur de clôture autour de 2,9 ha, et 2 logements,
qui sont maintenant terminés ; cette partie de l’abattoir est donc fonctionnelle.
Figure 9 : Localisation des différentes Unités de l’abattoir de Maradi
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Analyse prospective de la chaîne de valeur betail viande (bovins, ovins, caprins) au Niger 2021-2030
Selon L’ANP / Niger Express d’Octobre 2018, La commune rurale de Namaro situé
dans la région de Tillabéry sera dotée bientôt d’un abattoir frigorifique moderne
d’une capacité de 170 tonnes par jour. La signature du protocole d’accord de
construction et d’exploitation dudit abattoir a eu lieu le mercredi 24 octobre 2018
entre le ministre d’Etat de l’Agriculture et de l’Elevage, le Président Directeur général
du groupe ICS, et le représentant de la société Agricorp, en présence du président
de la Commission Développement Rural de l’Assemblée Nationale, du ministre de
l’Industrie ainsi que l’ensemble des acteurs concernés.
L’objectif de ce projet structurant dont la pose de la première pierre est prévue en
fin d’année 2018, est de produire d’une part de la viande de qualité et en quantité et
d’autre part de valoriser les sous-produits d’abatage (peaux, cornes etc.), et
contribuer à asseoir une industrie animale moderne et performante.
Selon Commod’Africa (Octobre 2018), cet abattoir devrait avoir en phase de
démarrage une capacité de 100 tonnes par jour qui sera portée à 170 tonnes/jour à
l’issue de 24 mois. « L’abattoir induira, entre autres, une plus grande
professionnalisation des acteurs des filières animales et contribuera à la réalisation
des objectifs de l’initiative 3N. La pose de la première pierre de cette importante
réalisation est prévue très prochainement, et la durée des travaux estimée à 12 mois
», a affirmé le ministre de l’Agriculture.
Selon un communique de ICS de 2018, au terme d’une étude de faisabilité très
détaillée, ICS a développé et soumis au gouvernement du Niger, un projet clé en
main pour la réalisation d’un abattoir moderne ayant pour but de remplacer l’existant
qui date des années 60. Ce processus les a menés à la signature d’un protocole
d’accord avant d’entrer dans les négociations finales en vue de la signature d’un
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La viande ainsi produite est commercialisée essentiellement dans les petites unités
de vente locales (modernes ou traditionnelles) et dans les rôtisseries de quartiers.
Le problème crucial est celui des abattages clandestins particulièrement aigus dans
les grandes villes, en l’occurrence à Niamey. La prolifération des abattages
clandestins constitue en effet un sujet de préoccupation tant sur le plan de la santé
publique que sur le plan économique, car ils sont actuellement à un niveau
compromettant le développement de nouvel abattoir frigorifique.
En réalité les abattages non contrôlés sont estimés à environ 50% de la production
officielle ; il faut donc augmenter les chiffres ci-dessus de 50%.
On peut voir d’autre part que la Direction des Statistiques du MA/EL a utilisé les
mêmes taux d’exploitation pour 2011 et 2019, et à peu près les mêmes poids d’abats
par tête pour les 2 années. Par contre les poids unitaires de carcasses ont été
augmentés (de 30% pour les bovins, 15% pour les ovins, 10% pour les caprins et
4% pour les camelins). L’évolution de la production de viande entre 2011 et 2019
est schématisée dans la Figure 14 ci-dessous
Figure 14 : Evolution de la Disponibilité en Viande 2011-2019
2011 2019
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Analyse prospective de la chaîne de valeur betail viande (bovins, ovins, caprins) au Niger 2021-2030
La production de kilichi
Le kilichi (dans les pays francophones) ou kilishi (dans les pays anglophones) est
une préparation de viande séchée en usage au Niger, dans le nord du Nigéria et du
Cameroun. Elle se prépare en faisant sécher au soleil de fines lanières de viande
salée, généralement du bœuf, mais aussi du dromadaire, de l'agneau et de la
chèvre. Ces lanières sont ensuite enrobées d'une pâte à base d'arachide et de divers
condiments et légumes, dont l'oignon et plusieurs épices. Le produit ainsi obtenu est
ensuite remis à sécher quelques heures au soleil puis rôti quelques minutes sur un
feu vif. Le produit n'étant ni normalisé, ni protégé, il existe de grandes variations
dans les méthodes de préparation. Le séchage peut être réalisé sous l’effet naturel
du soleil ou industriellement en four ; l’assaisonnement varie et est parfois supprimé.
Si la paternité du kilichi est généralement attribuée au Niger, la spécialité est
également produite et consommée dans les pays limitrophes (Cameroun, Nigéria,
Mali, etc.).
Le Niger dispose d’un grand
nombre de producteurs
spécialisés de Kilichi. A titre
d’exemple la communauté
Urbaine de Niamey en
compte quelques trois cent,
et près d’un millier de
producteurs de Kilichi ont été
recensés dans les régions
d’Agadez, de Maradi, de
Séchage traditionnel du kilichi au soleil (Source : NEWMAP)
Tahoua et de Zinder. (ONEP,
2021).
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La Viande Déshydratée
Le PAAPSSP (Programme d’Appui à l’Aménagement Pastoral et à la Sécurisation
des Systèmes Pastoraux) qui intervient à Maradi, Tahoua et Dosso, a financé le
projet de la Viande Déshydratée du Niger (VDN) dont une trentaine d’unités de
transformation ont été installées sur l’ensemble de sa zone d’intervention et une
unité centrale d’affinage du produit à Niamey ;
La Viande Déshydratée du Niger (VDN) est le fruit d’un procédé de transformation
et de conservation de la viande, crée par le pôle nigérien du Centre d’Etudes et
d’Expérimentations économiques et Sociales de l’Afrique de l’Ouest (CESAO). La
VDN est produite grâce « à une
technique de séchage de la viande
qui permet d’avoir un produit
facilement stockable et aisément
consommable. En avril 2013, la VDN
a obtenu le prix d’excellence de la
4ème foire internationale de Bobo-
Dioulasso consacrée aux produits
d’origine animale. Viande Déshydratée du Niger
La Viande Boucanée
Un autre type de transformation de la viande est le boucanage. La viande boucanée
est une viande préparée à partir des carcasses et des abats provenant
généralement des animaux qui ont un
état corporel pauvre. Ces carcasses
et abats sont découpés
grossièrement en gros morceaux de
poids variant entre 100g et 1 kg, sont
bouillis, séchés et fumés. Le Niger est
un pays traditionnellement producteur
de viande boucanée généralement
conditionnée dans des sacs en jute et Boucanage de la Viande au Niger
expédiée au Nigéria.
La charcuterie moderne
Les produits de charcuterie moderne préparés dans les supermarchés sont les
pâtés, les boudins, les merguez, le chawarma, etc. Ils gagnent progressivement du
terrain dans la ville de Niamey mais la production reste encore faible.
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Programme pour la Compétitivité de l’Afrique de l’Ouest – En anglais WACOMP : West African
Competitivity Programme
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2.7.1.1 Général
Insuffisance de fonds de roulement des acteurs et Difficulté d’accès aux crédits ;
Méconnaissance et inadaptation des textes législatifs et réglementaires ;
Incapacité des opérateurs à répondre aux cahiers des charges des marchés
porteurs ;
Insuffisance de structuration des associations et d’organisation des
professionnels de la CDV bétail-viande ;
Insuffisance de sensibilisation, d’information et de formation des acteurs ;
Absence d’un Centre de Formation aux Métiers de la viande au Niger ;
Manque de synergie / coordination entre les différents acteurs (producteurs,
transformateurs et exportateurs).
98 Consortium SOFRECO
Analyse prospective de la chaîne de valeur betail viande (bovins, ovins, caprins) au Niger 2021-2030
Source : Screenprint value chain-modèle bétail-viande -SOFRECO 2020-2030 sur FAOEX-ACT (nov 2021).
Source : Screenprint value chain-modèle bétail-viande -SOFRECO 2020-2030 sur FAOEX-ACT (nov 2021).
Sur ces bases, on dispose d’un prix de vente de la viande qui est aligné sur le
marché à l’heure actuelle tel que reporté par le SIM (MINELE, 2021).
Le bulletin SIM-Bétail présente la situation de l’offre et de la demande, et les prix
moyens pour les bovins, les ovins, les caprins, les camelins et les asins ainsi que le
marché des cuirs et peaux. Il est accessible sur le site RECA-NIGER https://reca-
niger.org/spip.php?article1300 avec un dernier bulletin sorti en Avril 2020. La
disponibilité des prix différenciée par marché décentralisé et par type de bétail
constitue un service de base pour l’ensemble des opérateurs dans la chaîne de
valeur en commençant par les éleveurs qui peuvent accéder à l’information par
smartphone.
Le Niger a une vocation d’exportateur de viande, bien connue sur le plan régional,
voire international. Si le circuit mort s’est arrêté dans les années 90 avec la
liquidation de la Société Nationale d’exploitation des ressources animales du Niger
(SONERAN), le circuit vif est resté très actif, représentant la deuxième source de
devises pour le pays, après les industries extractives. Malgré la forte contribution de
ce circuit vif à l’équilibre de la balance commerciale, force est de reconnaître que
son exploitation génère de nombreux désavantages notamment la non-création de
valeur ajoutée, la perte des cuirs et peaux et surtout du cinquième quartier, denrées
très prisées dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, et qui peut faire
l’objet d’un commerce actif (MAIGA, 2008).
Le Niger est caractérisé par un élevage pastoral important dont la mobilité constitue
une forme structurelle de sécurisation des systèmes productifs, via les
transhumances transfrontalières. Une part importante du cheptel franchit la frontière
et valorise les pâturages nigérians.
Tous les véhicules utilisés ne sont pas adaptés au transport des petits ruminants.
En plus les règles de transport d’animaux et les capacités de véhicules ne sont pas
respectés ce qui entraine des pertes au cours d’exportation. D’après la police
frontalière environ, 80% des véhicules n’ont pas de papiers en règle. En plus, les
propriétaires doivent disposer des titres de transport au niveau national et ou
international et aussi respecter les dispositions fiscales. La police signale aussi que
beaucoup des véhicules de transport appartiennent au nigériens mais avec
Immatriculation du Nigéria sans dédouanement et avec plaque du Nigéria. Ces
manquements au niveau de ces moyens de transport causent d’énorme perte de
temps. (USAID, 2016)
Au niveau des petits ruminants, le cout du transport est aussi élevé et dépend
faiblement du gabarit du véhicule. Pour le marché de Mai Adua, le coût par tête
d’ovin ou caprin transporté par Hiace est de 2 917 FCFA contre 1 500 FCFA avec
un camion 10 Tonnes de capacité 140 à 150 têtes de petits ruminants. Ces coûts
sont bien plus importants pour le transport par petit camion (80 têtes) vers les
marchés, Lomé (10 000 FCFA), Bamako (12 500 FCFA), Acra (17 500 FCFA), ou
Dakar (30 000 FCFA).
végétation est répartie dans divers biotopes avec chacun sa biodiversité végétale
dans l’alimentation du bétail. C’est cette situation particulière qui contribue à conférer
au Niger sa réputation pour la grande qualité gustative de sa viande de bétail.
PRODEX agit dans le sens de réduire l’incidence de ces facteurs. Ainsi, avec la
labellisation portée par le PPAAO, le Kilichi pourrait gagner des parts de marché.
3 ORGANISATION ET
GOUVERNANCE
L’incitation des consommateurs à acheter une plus grande quantité d’un produit
uniforme, car la publicité et la promotion s’en trouvent améliorées.
Ainsi, devient-il évident que la classification tend à établir une chaîne de
communication entre le producteur et le consommateur. Le but de la classification
n’est certes pas de commercialiser uniquement des produits haut de gamme. Dans
une étude américaine, il a été demandé aux clients de choisir entre les classes
CHOICE, GOOD et COMMERCIAL de viande ; 41% des consommateurs ont préféré
la classe GOOD, 32% la classe CHOICE et 27% la classe COMMERCIAL. Ce qui
prouve qu’une seule qualité de viande n’aurait pas donné satisfaction à toute la
clientèle. Le problème fondamental de la classification est donc de déterminer dans
les produits des différences qui soient économiquement significatives et de
développer des méthodes pour mesurer ces différences (c’est la métrologie). Le
consommateur devrait évidemment être prêt à payer pour de telles différences. A
l’origine, la classification a été initiée par les opérateurs eux-mêmes ; ce qui faisait
que chaque marché avait ses propres normes de classification. Pour aplanir les
difficultés inhérentes à une telle situation, le gouvernement est généralement obligé
d’intervenir pour harmoniser les choses. Ce qui finit par produire des normes de tel
ou tel gouvernement, qui sont alors homologuées et vulgarisées. En effet, une des
conditions préalables pour un système efficace de classification est l’uniformité des
critères d’appréciation et de la terminologie pour décrire les différentes classes.
Toutefois, il doit être compris et accepté que les normes gouvernementales peuvent
être de trois ordres :
Organisation des foires régionales des petits ruminants, dont celle de 2020 ;
Participation à la Foire Internationale de l’Agriculture et des Ressources
Animales (FIARA) à Dakar ;
rassemblant les acteurs des secteurs élevage, santé et éducation. Les liens entre
les Ministères en charge de l’Élevage et de l’Hydraulique sont déjà bien établis
conformément à la Stratégie Nationale de l’Hydraulique Pastorale.
Figure 15 : Besoins de Coordination / Gouvernance interministérielle
Le scénario prospectif sur 2030 prévoit aussi une croissance significative du poids
vif par animal (minimum 8%). Les taux d’exploitation du bétail restent similaires
(Tableau 31) :
Tableau 31 : Evolution estimée des Poids Vifs Unitaires du Cheptel entre 2019 et 2030
Caractéristique Bovins Ovins Caprins
Poids vif 2020 (kg) 310 55 30
Poids vif 2030 (kg) 341 60,5 33
Conversion poids vif - viande 52% 47% 47%
Source : Hypothèse d’étude SOFRECO – 10% croissance du poids vif
1 600 000
1 400 000
1 200 000
1 000 000
800 000
600 000
400 000
200 000
0
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
ventes éventuelles de lait et produits laitiers au niveau local. Dans le cadre d’une
analyse économique, il faut prendre en compte également l’autoconsommation des
ménages en termes de viande et lait. Le fumier produit n’a pas été considéré dans
la présente analyse car une partie est utilisée directement par les éleveurs dans
leurs champs et l’autre partie utilisé comme moyen d’échange dans les négociations
pour accéder aux zones de pâturage.
Tableau 34 : Valeur du Bétail commercialisé en 2019
Annual Net production of livestock 2019
Farmgate price Production value
Quantity
(Euro) per kg or L (Euros)
Cull stock Unit
Number of fattened calves 0 0,00 -
Weight before slaughter 0 kg
Number of reproduction bulls 2448000 1,23 934 351 145
Weight before slaughter 310 kg
Number of cull cows (milk, meat) 0 0,00 -
Weight before slaughter 0 kg
Nb of sheep 4077000 1,34 299 731 081
Weight before slaughter 55 kg
Nb of other (camels, horses…) 7524000 1,10 248 958 247
Weight before slaughter 30 kg
Quantity of milk (goat, sheep, cows) 1425000000 L 0,30 427 500 000
(default milk density 1030 g per litre) 1425 Total 3,97 1 910 540 473
Produit brut/ ménage 965 Euros par elev
Source : Screenprint value chain-modèle bétail-viande - SOFRECO sur FAO EX-ACT (nov 2021).
On intègre donc dans les revenus des éleveurs les ventes d’animaux vifs (bovins,
caprins, ovins) ainsi que la vente de lait qui représentent ensemble un produit brut
de 1,9 milliards d’Euros de valeur au niveau des éleveurs. (Tableau 34).
Ceci génère l’équivalent d’un produit économique de 965 Euros par éleveur en
2019 (autoconsommation comprise). Le Tableau 35 ci-dessous reprend la même
logique pour la situation projetée en 2030. Au vu des différentes améliorations, cela
permettrait une croissance de 50% du revenu des éleveurs, avec un produit brut par
ménage d’éleveur de 1 480 Euros par an.
Tableau 35 : Valeur estimée du Bétail qui serait commercialisé en 2030
Source : Screenprint value chain-modèle bétail-viande - SOFRECO sur FAO EX-ACT (nov 2021).
GROSSISTES-EXPORTATEURS
Nb of operator eq 200 220
Nb of employement-eq 600 522 -78 jobs
Gross production value 17 834 29 603 11 770 000 Euros
Value added 10 223 18 139 7 915 000 Euros
Gross income 2 963 9 379 6 417 000 Euros
VA / operator 51 116 82 448 31 332 Euros
Gross income / operator 14 814 42 634 27 819 Euros
DETAILLANTS
Nb of operator 1 209 3 105
Nb of employement-eq 1 015 2 609 1 593 Jobs
Gross production value 9 102 23 382 14 280 000 Euros
Value added 5 964 22 630 16 666 000 Euros
Gross income 5 479 21 793 16 315 000 Euros
VA / retailers 4 934 7 287 2 353 Euros
Gross income / operator 4 532 7 018 2 485 Euros
Source : Screenprint value chain-modèle bétail-viande - SOFRECO sur FAO EX-ACT (nov 2021).
Les transformateurs (1 650 agents), qui sont actuellement dominés par les micro-
transformateurs, réalisent une valeur ajoutée agrégé de seulement 17 millions
d’Euros en 2020, laquelle devrait fortement augmenter jusqu’à 86 millions d’Euros
Source : Screenprint value chain-modèle bétail-viande - SOFRECO sur FAO EX-ACT (nov 2021).
forte croissance démographique (l’un des plus élevée au monde 3,9%), laquelle
entraine une grosse pression sur les ressources naturelles et notamment sur les
terres cultivables et l’eau. Selon les statistiques nationales, environ 100 000 à 120
000 ha de terres sont perdus annuellement du fait des conditions climatiques
(désertification ou épuisement des sols), alors que les efforts de restauration ne
dépassent guère 20 000 ha par an (AHOUAGANS, 2017).
Suite à la demande du mouvement paysan nigérien, le gouvernement du Niger a
examiné et adopté le 20 mai 2010 le Projet d’ordonnance relative au pastoralisme.
Cette ordonnance 2010-029 relative au pastoralisme consacre la reconnaissance
par l’État et les collectivités territoriales, de la mobilité pastorale comme un droit
fondamental des éleveurs, des pasteurs nomades et transhumants. Elle vise à
renforcer le Code Rural dans son ambition de sécuriser le pastoralisme au Niger et
constitue une avancée juridique majeure pour les communautés pastorales. Ce
projet d’ordonnance concrétise le principe de transfert des compétences qui propose
la commune comme maître d’ouvrage dans la gestion des puits en zone pastorale
et institue un système de fermeture et de libération des champs de cultures pluviales
en zone agricole, pour prendre en compte les nécessités d’une bonne intégration
entre l’agriculture et l’élevage, sous la responsabilité des régions. Enfin, cette
ordonnance clarifie le statut domanial des ressources pastorales et
l’institutionnalisation d’une réglementation appropriée.
L’ordonnance de 2010 relative au pastoralisme stipule que les éléments du foncier
pastoral relèvent du domaine public. Ils sont inaliénables - ne peuvent être vendus -
et leur classement est imprescriptible - tout titre foncier est nul de plein droit. Cette
ordonnance prévoit une indemnisation en cas de privation des droits d’usage
prioritaires.
Avec 240 jours de travail par ménage, c’est près d’un emploi à plein temps qui est
mobilisé par ménage sur l’élevage. La répartition du travail se fait de la manière
suivante : (i) Jeunes : Nourriture aliment bétail, transhumance, extraction Lait ; (ii)
Femmes : Extraction du lait, transformation et commercialisation, alimentation en
eau du bétail ; (iii) Hommes : Décision de l’itinéraire de la transhumance et guide,
Santé animale.
Pro-poor Value added per ton of meat/milk 1 205 1 272 Euros/ Ton
Income generated per day of work (prod) 3,06 4,67 Euros/ working day
Current labour distribution
Gender : part of labour covered by women 17% 19%
Childs: part of labour covered by youngs 25% 23%
Source : Screenprint value chain-modèle bétail-viande - SOFRECO 2020-2030 sur FAO EX-ACT (nov 2021).
On notera par ailleurs la mobilisation des femmes et des jeunes dans le travail
consacré à l’élevage qui n’est que de 17% pour les femmes et 25% pour les jeunes,
l’élevage de bétail restant dominé par les hommes (58% du travail mobilisé).
Le bétail est également un moyen d’épargne, une sorte de banque sur pied, qui
permet à l’éleveur de disposer, par sa vente, des fonds nécessaires à des besoins
urgents de santé ou d’autres besoins financiers.
carbone vers l’écosystème (i.e. séquestration). Ainsi un bilan négatif suppose une
séquestration supérieure aux émissions et inversement. De la même façon une
empreinte carbone positive correspond à des émissions par unité de produit tandis
qu’une empreinte carbone négative traduit une fixation de carbone par unité.
Les actions prévues qui contribuent à réduire les GES de la CDV Bétail-Viande
comprennent : (i) des pratiques d’alimentation améliorée (concentrés, graines
oléagineuses pour 20% des bovins et ovins) ; (ii) des améliorations génétiques
améliorant la productivité du bétail couvrant jusqu’à 40% des bovins et ovins ; et (iii)
l’amélioration à grande échelle de 1,8 millions ha de zones de pâturage.
Dans la situation actuelle, la chaîne de valeur bétail viande génère chaque année
plus 26 millions de tCO2-e par an, essentiellement à travers les émissions de
méthane du bétail. Ceci correspond à une empreinte carbone à la production de 22
tCO2-e par tonne de production de bétail vif. L’ensemble des options réductrices
d’émission apportées à la chaîne de valeur permettront de réduire les émissions de
26,5 à 20,1 millions tCO2-e en 2030 soit un impact d’atténuation de -6,4 millions de
tCO2-e par an (réduction de 61 millions tCO2 sur 10 ans). (Tableau 42).
Tableau 42 : Atténuation du Changement Climatique par la CDV Bétail-Viande
Cet impact carbone négatif induit essentiellement par la réhabilitation de 1,8 million
ha de pâturage dans la zone pastorale et la plantation d’acacia dans les zones
dégradées des parcours, représente une valeur économique conséquente de 167
millions d’Euros par an (sur base d’un prix de la tonne de C02 de 26 Euros, un prix
qui correspond à moins de 50% de la valeur du carbone sur le marché européen (60
Euro en novembre 2021).
Avec les améliorations de productivité ciblés dans le scénario 2030, l’augmentation
de la productivité du bétail permettra de réduire l’empreinte carbone à la production
de 22 à 19,6 tCO2-e par tonne de bétail vif (Tableau 42 ci-dessus) ; l’effort
d’aménagement des pâturages et de plantation d’acacia en pâturage dégradé
permettra une réduction additionnelle de l’empreinte carbone de -8,2 par tonne de
bétail vif. Ainsi l’empreinte carbone sur l’ensemble de la chaîne de valeur devrait
passer de 22,5 tCO2-e à 12,03 tCO2-e par tonne de bétail vif commercialisé (tous
produits confondus) (Tableau 43 ci-dessous).
Tableau 43 : Empreinte Carbone à différents niveaux de la CDV Bétail-Viande
Carbon footprint at the different levels of the Value Chain tCO2-e per tonne of product Balance
Current Upgrading
PRODUCTION 21,91 19,62 -2,29
Pasture improvement -8,20 -8,20
PROCESSING 0,38 0,40 0,02
TRANSPORT 0,21 0,21 0,00
TOTAL 22,50 12,03 -10,47
Source : Screenprint value chain-modèle bétail-viande - SOFRECO 2020-2030 sur FAO EX-ACT (nov 2021).
L’essentiel des points d’eau du Sahel nigérien est composé de puits traditionnels qui
obéissent, de près ou de loin, à une antériorité de droits d’usages partagés avec des
tiers. Les points d’eau constituent un des pôles non seulement économiques mais
aussi sociaux de la vie des pasteurs et des agriculteurs. Ils correspondent à des
lieux de production, de convergence d’animaux et de rencontres humaines, là où
précisément se pétrie la relation avec autrui.
Les problèmes d’abreuvement du cheptel se posent avec acuité, en raison du faible
maillage et de l’insuffisance des points d’eau, des difficultés d’exhaure dans les
zones où le niveau de captage des aquifères est relativement profond, de
l’abaissement des nappes phréatiques et de la faible prise en charge de l’entretien
des ouvrages réalisés.
Aussi, l’insuffisance des points d’eau bloque l’accès de certains pâturages prisés,
qui représentent pourtant des zones de repli en cas d’insécurité alimentaire pour les
troupeaux. La présence sur un même lieu d’une eau d’abreuvement de qualité et
des pâturages accessibles pour que s’exerce une exploitation rationnelle, en toute
quiétude, reste encore une situation peu courante.
En zones intermédiaire et agro-pastorale, les ouvrages d’hydraulique pastorale
disposent d’un caractère davantage stratégique par rapport aux déplacements
saisonniers des animaux. Le fonçage de puits ou le creusement de forages à usage
pastoral est régulièrement confronté aux contestations des sédentaires, se
considérant comme les propriétaires fonciers des sites concernés.
Ainsi la CDV bétail Viande devrait avec les appuis proposés assurer un niveau élevé
de résilience globale au changement climatique et aux chocs de marché.
Tableau 46 : Evaluation qualitative des sources de résilience par les Experts
7- Analyse multi-critère de la résilience au chocs et au changement climatique généré par la chaîne de valeur
Data entry for qualitative appraisal of climate resilience induced by project to be done in light blue cells
Expert group Indicator
assessment (0- weighting
Capacité de résilience de la zone aux chocs climatiques (sécheresse, inondations…) 4) (0-3)
1 Dans quelle mesure la chaîne de valeur améliore-t-elle la couverture végétale 3 3
2 Dans quelle mesure la mise à niveau de la chaîne de valeur réduit-elle l’érosion des sols? 3 3
3 Dans quelle mesure la chaîne de valeur améliore-t-elle les conditions du sol (p. ex. humidité du sol, structure 2 3
4 Dans quelle mesure la mise à niveau de la chaîne de valeur améliore la couverture des besoins en eau? 4 2
5 Dans quelle mesure la mise à niveau de la chaîne de valeur économise-t-elle l’eau? 4 3
6 comment les investissements sur la CDV sont ils protégés des chocs climatiques? 4 3
7 Est-ce que l' infrastructure et les batiments de la CDV sont à l’épreuve du climat? 3 2
Sub-Result 62 high 38
Sub-Result 45 medium 32
Sub-Result 55 medium 42
Sub-Result 59 high 38
31 Est ce que le soutien à la CDV va faciliter la perception des menaces - opprortunités des producteurs 4 3
33 Est-ce que la CDV ameliorer la capacité de gestion des agro- pastoraux vis-à-vis des marchés ? 2 1
35 Est-ce que la CDV ameliore la relation acheteurs- vendeurs sur les marchés? 4 3
Est-ce que la CDV ameliorer le réseau de communication s (e.g. smartphone mobile réseau, radio
36 programmes)? 3 3
Sub-Result 49 high 28
5 PROSPECTIVES FUTURES DE
LA CDV BETAIL-VIANDE
Forces Faiblesses
Bonne connaissance des troupeaux et circuits de Très faible recours des éleveurs à l’amélioration
transhumance par les éleveurs nomades génétique de leurs troupeaux (insémination avec
Savoir-faire bien établi des populations du Niger de la semence de mâles sélectionnés)
pour l’élevage Productivité des pâtures instable (sècheresse,
Races animales hautement recherchées dans la dégradation des sols) d’une année à l’autre
sous-région pour leurs aptitudes bouchères et Nombre et densité des points d’eau insuffisant en
laitières zone pastorale et le long des parcours
Coûts de production du bétail généralement faible Sous-utilisation des résidus de récolte, des sous-
Espace pastoral vaste et diversifié avec une produits agro-industriels et des concentrés.
grande biodiversité végétale dans l’alimentation Taux insuffisant de vaccination du cheptel
du bétail conférant à sa viande un goût unique Nombre et répartition insuffisant des Vétérinaires
Activité de récolte de fourrages naturels bien établi Ruraux, Auxiliaires d’Elevage et SVPPs
et spécialisée par espèce de plante Détection trop tardive des épizooties
Forte production de résidus de récolte de nature Taux d’exploitation et de commercialisation
variée (chaumes, pailles, fanes, coques) annuelles du bétail insuffisant
Cures de sel terrestre disponibles sur plusieurs Faiblesse des producteurs/éleveurs dans les
sites pour la recharge en sel du bétail négociations de prix avec les collecteurs
Taux d’embouche commerciale des ovins et Nombre insuffisant et désorganisation des marchés
caprins en augmentation (zones urbaines) de collecte et de regroupement du bétail
Excellente réputation du bétail, de la viande du Tracasseries administratives pour l’exportation du
Niger et du Kilichi à l’extérieur du pays bétail sur pied
Existence d‘organisations d’éleveurs structurées Transport des ovins et caprins dans de mauvaises
localement et de plusieurs faîtières nationales conditions et trop cher
Forces Faiblesses
Taux d’embouche des bovins avant abattage
encore très insuffisant
Monopole de l’abattage contrôlé
Vétusté et défaut d’hygiène de tous les abattoirs et
Existence d'une législation vétérinaire rendant aires d’abattage et des étals de bouchers
l'abattage obligatoire dans les abattoirs
Volume de stockage réfrigéré des carcasses et de
Maitrise de techniques artisanales de la viande nettement insuffisant
transformation de la viande (kilichi, boucanage)
Chaîne du froid peu disponible et insécure, d’où de
Existence d’une demande intérieure et extérieure fortes pertes de viande après abattage / découpe
potentielle pour la viande fraiche, la viande grillée
et la viande transformée Mauvais état sanitaire de la viande fraîche vendue
par les bouchers artisans
Début d’utilisation des séchoirs solaires pour la
transformation de la viande Manque de contrôle ante et post mortem de la
viande produite en abattoirs contrôlés
Bonne compétitivité des produits transformés
Grand nombre d’abattoirs clandestins
Manque d’hygiène dans la fabrication du kilichi
Méthode d’emballage du kilichi inadéquate
Opportunités Menaces
Existence d'un plan d'action de l'I3N fédérateur Irrégularité des pluies entrainant des réductions dans
pour 2021-2025 la productivité des pâtures naturelles
Existence d'un PDES 2022-2026 Périodes de sécheresse en hivernage entrainant des
Existence de Stratégies Nationales pour le réductions dans la production de résidus de récolte
Foncier, l’Hydraulique et les autres éléments Faible pouvoir d'achat des éleveurs ne leur
clés du pastoralisme permettant pas d’améliorer la productivité de leur
Existence de partenaires techniques et financiers bétail
pour l'appui aux éleveurs et le développement du Insuffisances dans la coordination et les synergies
pastoralisme et de l’élevage des interventions d’appui au développement de la
Existence d’une demande forte et croissante CDV
interne et externe pour le bétail et la viande du Problème d’accès au crédit pour les producteurs, les
Niger transformateurs et les autres acteurs de la CDV
Existence de plusieurs centres d’amélioration Concurrence du Tchad, du Mali, du Burkina Faso
génétique et d’un laboratoire pour l’identification et de la République Centre Africaine pour
des maladies du bétail l’exportation de bétail sur pied et surtout de viande
Opérationnalisation de l’interprofession nationale vers les pays côtiers
(IP)
Suppression du droit de douane à l’échelle
communautaire.
productivité agricole et l’accès aux marchés pour les petits et moyens agriculteurs
et les petites et moyennes entreprises agroalimentaires dans les régions participants
aux projets ».
Sa finalité est la transformation du monde rural à travers l’amélioration durable de la
sécurité alimentaire et nutritionnelle et les revenus des différents acteurs intervenant
dans les chaînes de valeur des filières végétales (oignon, niébé fourrager, sésame,
pomme de terre, tomate, riz et poivron), des filières animales (bétail-viande,
aviculture, lait et cuirs et peaux) et de la pisciculture. Le projet va faciliter la création
d’un environnement politique et réglementaire favorable aux investissements privés
dans le secteur agroalimentaire au Niger, pour pallier les défaillances du marché qui
impactent la coordination des chaînes de valeur agroalimentaire et réduisent l’accès
aux services financiers pour les petits et moyens exploitants et PME agro-
alimentaires.
Les principaux bailleurs de fonds et donateurs dans le domaine de la CDV Bétail-
Viande sont les suivants :
Propositions d’intervention
Garantir la sécurisation foncière des espaces pastoraux et réduire les conflits.
Améliorer la productivité des pâturages naturels (aménagement et
ensemencement des parcours pastoraux, restauration des espaces pastoraux
dégradés).
Améliorer la prévention et la gestion des feux de brousse en vue de protéger le
potentiel fourrager.
Développer les cultures fourragères adaptées (itinéraire technico économique,
matériel de vulgarisation, formation, suivi et contrôle).
Améliorer les conditions d’abreuvement du cheptel à travers la construction et/ou
la remise en état de l’infrastructure hydraulique pastorale.
Améliorer la couverture sanitaire du cheptel à travers le renforcement des
capacités d’intervention des services vétérinaires et l’incitation à l’installation des
SVPP.
Appuyer la structuration des associations d’éleveurs et autres organisations
professionnelles, et le renforcement de leurs capacités techniques.
Renforcer les capacités des acteurs à tous les niveaux.
Approfondir les recherches sur les potentialités génétiques des races locales.
Construire un nouvel abattoir frigorifique à Niamey.
Réhabiliter les abattoirs frigorifiques de Tahoua, Maradi et Zinder.
Encourager la promotion d’unités de transformation des produits animaux.
Améliorer l’efficacité des conditions et moyens de transport relatifs au bétail.
Redéfinir le rôle et la fonction de l’intermédiaire pour l’adapter à la modernisation
des marchés à bétail.
Encourager la création des sociétés de transport de bétail en facilitant
l’acquisition des bétaillères multifonctionnelles en les défiscalisant (exonération
pour l’achat des bétaillères).
Améliorer et augmenter la production d’animaux de qualité afin de mieux
répondre au besoin du marché.
Renforcer les capacités du SIMb pour le rendre plus performant.
Propositions d’Investissements
Réhabilitation de quatre abattoirs frigorifiques pour une meilleure maîtrise des
abattages et l’amélioration de la qualité de la viande.
Construction de 25 abattoirs semi modernes.
On est ainsi autour de 173 millions d’Euros sur 7 ans couvrant la période 2022-2028
ou à peu près 25 millions d’Euro par an. Selon le chapitre 5.2 les fonds extérieurs
alloués au secteur sont actuellement de 16 millions d’Euros par an. Ce programme
correspond donc à une augmentation de l’appui financier des bailleurs de plus de
56% par rapport au volume de fonds mobilisé entre 2015 et 2022.
6 CONCLUSION
En adoptant l’approche des chaînes de valeur durable, cette étude avait pour objectif
de conduire une analyse prospective et de dégager des stratégies pour une
transformation de la chaîne de valeur bétail viande au Niger. Ainsi, il s’agissait
spécifiquement d’évaluer l’impact socio-économique (i.e. sur le revenu, la valeur
ajoutée et l’emploi) et environnemental (i.e. sur la mitigation et la résilience
climatique) en situation actuelle (2020) et dans un scénario 2020-2030 en s’inspirant
de l’approche VCA4D de l’UE et en utilisant l’outil EX-ACT VC de la FAO. Les
données qui ont servi à cette analyse ont été obtenues à partir d’un large travail de
consultation sur place avec l’appui du HC3N, d’une revue bibliographique élargie et
de FAOSTAT.
Prospective : on dispose d’un scénario d’évolution du cheptel entre 2019 et 2030
utilisé dans le scénario prospectif basé sur une croissance annuelle du cheptel de
3-4% (3% pour les bovins, 3,5% pour les ovins et 4% pour les caprins. Le cheptel
bovin devrait atteindre 21,2 millions de têtes en 2030, le cheptel ovin sera autour de
19,8 millions de têtes et le cheptel caprin de près de 29 millions de têtes. On compte
par ailleurs sur une croissance de 10% du poids vif des animaux vendus d’ici 2030.
Impact économique, social et environnemental : Les impacts socio-économiques
et environnementaux de la CDV Bétail-Viande dans la situation actuelle puis dans
le cadre du scénario prospectif 2030 sont les suivants :
Analyse économique : Dans son ensemble la chaîne de valeur paraît en 2020
comme une méga chaîne avec une valeur ajoutée de plus 1,5 milliards d’Euros qui
représente 13% du PIB National et 32% du PIB agricole. Cette chaîne de valeur
génère l’équivalent de plus de 1,9 millions d’emplois par an (plus de 476 millions de
jours de travail).
A l’horizon 2030, avec un programme adéquat de soutien, cette chaîne de valeur
devrait atteindre 2,4 milliards d’Euros de valeur ajoutée agrégée soit 12% du PIB
2030 et plus de 31% du PIB Agricole. Cette chaîne de valeur génère l’équivalent de
près de 8300 emplois additionnels entre 2020 et 2030 (près de 3 millions de jours
de travail additionnels).
Le profil moyen de l’éleveur sédentaire ou transhumant correspond à un revenu
économique moyen de 551 Euros en 2020 (en valorisant l’autosuffisance). Ce
revenu devrait passer à 943 Euros par éleveur d’ici 2030 en tenant compte des gains
BIBLIOGRAPHIE
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solar-powered-kilichi-a-climate-adaptation-innovation-in-nigeria
PRODEX / MA/EL / BM - Guide d'Exportation du Betail sur Pied (2013)
ANNEXES
L’article 25 : Cet article sécurise les voies d’accès du bétail aux eaux de surface relevant du
domaine public ou privé en zone des cultures. Ces voies d’accès relèvent du domaine public de
l’Etat et leur obstruction est sanctionnée conformément aux dispositions du code pénal.
L’article 29 : Cet article lève une interdiction formelle qui empêchait aux éleveurs de faire pâturer
leurs animaux dans les ranchs et les forêts classées dans n’importe quelle situation et permet
maintenant leur utilisation comme zone de refuge en cas de grave crise de rareté de pâturage due
aux sécheresses, mais fait obligation aux pasteurs du respect et du maintien de l’équilibre
écologique.
L’article 30 : Il consacre comme un droit la libre circulation du bétail dans les aires pastorales et les
couloirs de passage en saison des pluies. De même que la vaine pâture est un droit en milieu rural
après la libération des champs.
L’article 34 : institue, pour permettre une bonne intégration de l’agriculture et de l’élevage, un
système de fermeture et de libération des champs en zone agricole impliquant plusieurs
niveaux, dont celui des pasteurs et des agriculteurs, des commissions foncières, dans la prise de
la décision finale.
L’article 35 : Il vient en complément du précédent et stipule qu’aucune indemnisation de dégâts
dans les champs de culture pluviale ne peut être réclamée au-delà des dates fixées pour la
libération des champs.
L’article 46 : institue la détention des animaux en fourrière comme acte de service public destiné à
sécuriser les animaux et non à les punir ; et par conséquent les animaux en cause ne doivent en
aucun cas y être gardés dès lors que le légitime propriétaire reconnait les faits devant les autorités
compétentes.
L’article 52 : vient régler le problème des terroirs d’attache des pasteurs en leur garantissant que
même pour cause d’utilité publique, les concessions rurales ou minières ne sauraient remettre en
cause ce droit que moyennant une juste et préalable indemnisation appréciée après une étude
d’évaluation d’impact sur les systèmes pastoraux.
L’article 66 : indique que les procédures de conciliation des litiges doivent désormais être portées
devant des commissions paritaires siégeant au niveau des villages, quartiers, tribus, groupements
et cantons, provinces et sultanats. Les commissions sont présidées par le chef traditionnel du
ressort et comportent en nombre égal des représentants des agriculteurs et des éleveurs.
Les débats, comme on pouvait s’y attendre, furent houleux, focalisés sur les ranchs privés qui
poussent en zone pastorales et le ramassage de la paille à des fins commerciales ou d’exportation.
Une participante a fait remarquer que peu de gens connaissent ces informations importantes
contenues dans la loi qui, une fois vulgarisée en langues nationales et portée à la connaissance du
plus grand nombre d’éleveurs, aura un impact certain dans leur comportement. Il faut remarquer
en effet que malgré les nombreux ateliers de popularisation du processus, le besoin d’information
demeure toujours. Un important travail de communication et d’information auprès des OP sera
nécessaire après la promulgation de cette loi.
VP = Vétérinaire privé – AE = Auxiliaire d’Elevage Source : Guide SVPP – MEL / VSF-Belgique / Karkara 2005
ANNEXE 7A : Etat des lieux sur l’environnement de travail de l’abattoir de Niamey en 2018
Effets des dysfonctionnements
Causes primaires Causes secondaires Pistes d’amélioration Poids
constatés
Le système d'évacuation des eaux Les canaux d’évacuation d’égouts sont Aucune activité de curage Mettre en oeuvre un 2
usées est hors d'usage détériorés et ensablés n'est planifiée programme de maintenance
préventive
Les poutres et les potelés sont Les bâtiments sont vieux car datent de Absence de plan de Mettre en oeuvre un plan de 1
rouillés et cassés 1967 réhabilitation réhabilitation des bâtiments et
des installations
Assainissement du hall Nettoyage et l’entretien difficile Présence de nids de poules Mettre en oeuvre un plan de 3
pratiquement impossible où stagnent le sang et l’eau réhabilitation des bâtiments et
de nettoyage du hall des installations
Le sang stagne à l'endroit et Le système de récupération de sang La station d’épuration des Mettre en oeuvre un 3
constitue une source de n’est pas opérationnel eaux usées n'est pas programme de maintenance
contamination et de nuisances fonctionnelle préventive
Le système d’isolation est délabré Disfonctionnement du système Compresseurs et Mettre en oeuvre un 3
ce qui rend les conditions de travail refroidissement des salles froides (de condenseurs ont cédé programme de maintenance
ardues ressuyage) préventive
L'activité d'air comprimé de l'atelier L'atelier ne joue pas son rôle Le système d'aération est Réhabiliter le système 2
est réduite au soufflage des d'alimentation des vérins du hall défectueux d’aération
animaux abattus d’abattage et du réfrigérateur
La conservation de la viande se fait Les 6 chambres froides de 40 tonnes et Aucun système de Mettre en oeuvre un 3
dans des conteneurs frigorifiques et les 4 cellules de refroidissement de 10 maintenance n'est mis en programme de maintenance
dont la durée de conservation est tonnes destinées à assainir les viandes place préventive
limitée ladres et assurer la conservation
pendant 16 h à -30°C ne sont pas
fonctionnelles
ANNEXE 7C : Etat des lieux sur le fonctionnement (méthodes) de l’abattoir de Niamey en 2018
Effets des dysfonctionnements
Causes secondaires Causes tertiaires Pistes d’amélioration Poids
constatés
Absence de traçabilité et documentation Un local pour les saisies et les Manque de formation des Former et recycler les 3
sur les saisies et les consignes consignes fait défaut inspecteurs sur l’importance inspecteurs sur l’importance
de la traçabilité et les de la traçabilité et les
consignes consignes
La séparation du secteur souillé et du L’état du matériel sur la chaine ne Non-respect de la marche en Mettre en oeuvre un plan de 3
secteur propre n’est pas respectée permet pas le cloisonnement avant réhabilitation des installations
ANNEXE 7D : Etat des lieux sur l’environnement de travail des abattoirs de Maradi et Tahoua en 2018
Effets des dysfonctionnements
Causes primaires Causes secondaires Pistes d’amélioration Poids
constatés
Les eaux usées issues des activités de Les canaux d’évacuation d’égouts Aucune activité de maintenance Mettre en oeuvre un 3
l’abattoir qui stagnent dans la cours de sont détériorés et hors d'usage n'est planifiée programme de maintenance
l’abattoir, le contenu gastrique est préventive
déversé dans l’enceinte de l’abattoir
Le sang est déversé dans le circuit Hall d’abattage des animaux dégradé; Etablissements vétustes Mettre en oeuvre un plan de 3
d’eaux résiduelles qui infiltre et stagne en canaux d’évacuation des eaux usées réhabilitation des bâtiments et
formant un bouillon de microbes dégradés; présence de crevasses et des installations
fissures sur les paillasses, les murs et
le planche
La saignée des petits ruminants se fait à Pas de table de saignée des petits Non-respect de la chaîne Former et sensibiliser les 2
même le sol ruminants de même que le système d’abattages bouchers sur l’importance du
de récupération de sang respect de la chaine d’abattage
Les salles de saignée de gros ruminants le système de rails aériens est en Salles dégradées Mettre en oeuvre un plan de 2
dans les 2 régions ne sont pas panne réhabilitation des bâtiments et
fonctionnelles des installations
Les nuisances insoutenables et Les abattoirs sont implantés en plein Système d’évacuation des déchets Mettre en oeuvre un plan de 2
mauvaises odeurs que subissent les centre-ville issus des abattages défectueux réhabilitation des bâtiments et
populations qui vivent dans les environs des installations
de l’abattoir
Les salles de consigne sont hors d’usage Salle de consigne transformée en Insuffisance de locaux Mettre en oeuvre un plan 1
bureaux d’extension de l’abattoir
Appui à la délégation de l’Union Européenne pour définir les priorités d’actions de la programmation 2021-2027 157
Annexes
ANNEXE 7E : Etat des lieux sur le matériel des abattoirs de Maradi et Tahoua en 2018
Effets des
dysfonctionnements Causes primaires Causes secondaires Pistes d’amélioration Poids
constatés
Les crochets qui se détachent Les rallonges, les rails et les Manque de maintenance et Mettre en oeuvre un 2
fréquemment entraînent la crochets qui facilitent le pièces de rechange programme de maintenance
chute des carcasses avec déplacement des carcasses préventive
risques d'accidents de travail des gros ruminants sont tous
auxquels les ouvriers sont usés
exposés
Les différentes opérations de Les tables d’habillages des Capacité des abattoirs Mettre en oeuvre un plan 2
travail des viandes se font à petits ruminants ne sont pas dépassée d’extension de l’abattoir
même le sol opérationnelles
Le nettoyage et la désinfection Des équipements ne répondant le nettoyage se fait à l’eau Former et sensibiliser le 3
inadéquats plus aux normes simple personnel au nettoyage et à la
désinfection des locaux
ANNEXE 7F : Etat des lieux sur le traitement des animaux et des carcasses (matière) des abattoirs de
Maradi et Tahoua en 2018
Effets des
dysfonctionnements Causes primaires Causes secondaires Pistes d’amélioration Poids
constatés
Les animaux sur pieds sont Problème d’eau dans les Assurer la disponibilité de 1
mis en diète sans accès à de abattoirs l’eau ad libitum
l’eau
Moyens et conditions de Les abattoirs ne disposent pas Manque de moyens Mettre à disposition des 2
transport de carcasses de véhicule frigorifique pour le appropriés pour le transport moyens appropriés (véhicule
inadéquat transport des viandes des animaux frigorifique) pour le transport
des animaux sur toute la
chaine
Existence de marchés de L’accès aux abattoirs n’est pas Les bouchers sont les maîtres Former et sensibiliser tous les 3
spéculation d’animaux et de réglementé des lieux acteurs sur le respect de la
viande à l’intérieur des chaine de commandement
abattoirs
ANNEXE 7G : Etat des lieux sur le fonctionnement (méthodes) des abattoirs de Maradi et Tahoua en 2018
Effets des dysfonctionnements
Causes primaires Causes secondaires Pistes d’amélioration Poids
constatés
Aucun contrôle de l’accès des personnes Accès aux abattoirs non règlementée Laisser- aller Former et sensibiliser tous les acteurs 3
et animaux non autorisés sur le respect de la chaine de
commandement
Non-respect des horaires de travail par le Pas de sanctions prévues Former et sensibiliser tous les acteurs 3
personnel sur le respect des règles et de la
déontologie
La manipulation incorrecte de carcasses, Personnel non formé sur les bonnes Ignorance de certains bouchers Former et sensibiliser les bouchers sur 3
viscères et sous-produits pratiques d’hygiène (BPH) l’importance de la pratique des BPH
Le manque d’ordre et d’organisation dans Pas de responsables aux postes Non maitrise du nombre d’intervenants Mettre en place un système de gestion 2
les activités exercées au sein des abattoirs des ressources humaines
Pas de tri entre les animaux malades et L’inspection post-mortem n’est pas Les animaux sont présentés le matin Former et sensibiliser tous les acteurs 3
sains avant l’abattage menée de façon correcte au moment des abattages sur le respect des règles de l’inspection
L’étape de réfrigération des carcasses Salles de réfrigération pas Problème de coupures d’électricité Assurer la fourniture permanente 2
n’est pas respectée fonctionnelles ou capacité trop petite d’électricité dans tous les locaux
Traitement incorrect de sous-produits Peu d’agents inspecteurs Manque de formation des agents Former et recycler les agents 1
inspecteurs
La gestion inadéquate des résidus Manque d’agents d’assainissent Pas de prétraitement des déchets Assurer le prétraitement des déchets et 2
leur évacuation
ANNEXE 7H : Etat des lieux sur la gestion du personnel et autres intervenants (main d’œuvre) des
abattoirs de Maradi et Tahoua en 2018
Effets des dysfonctionnements Causes primaires Causes secondaires Pistes d’amélioration Poids
constatés
Le personnel de l’abattoir et les bouchers Non-respect des BPH Former et sensibiliser les bouchers sur 3
mangent et fument à l’intérieur de l’abattoir l’importance de la pratique des BPH
Le personnel ne porte de combinaison Le personnel est inadéquatement Former et équiper adéquatement tout 1
appropriée équipé le personnel
Les enfants réalisent manuellement le L’appareil de soufflage en panne 3
soufflage des carcasses
La majorité des bouchers ignorent les Les bouchers n’ont pas toute la maitrise Les abattoirs ne disposent de plan Former et sensibiliser les bouchers sur 2
bonnes pratiques d’hygiène (BPH) des activités sur la chaine de formation pour tous les acteurs l’importance de la pratique des BPH
Manipulation inadéquate des aliments Le personnel n’est souvent pas Les abattoirs ne disposent de plan Elaborer et mettre en oeuvre un plan 2
approprié au profil du poste de travail de formation pour le personnel de formation de tout le personnel
Appui à la délégation de l’Union Européenne pour définir les priorités d’actions de la programmation 2021-2027 159
Annexes
Période de
Projet Objectifs / cibles mise en Régions Budget Supervision
œuvre
Coopération hollandaise / SNV
IDAN Objectifs spécifiques : 2021-2023 Tillabéry, Tahoua 5 M d’Euros
(Projet Innovations Accroissement de la productivité animale et agricole ;
Digitales pour les Agro- Augmentation des actifs des ménages et des entreprises
pasteurs du Niger) Durabilité renforcée à l'échelle de services numériques dédiés aux
exploitants agricoles et pastoraux.
Impact attendu : 35.000 exploitants agricoles et pastoraux au Niger, dont
15% de femmes et de jeunes, utilisent une offre intégrée de solutions
numériques qui augmentent leurs revenus de 10%.
Banque Mondiale
PIMELAN Cible : Acteurs des CDV végétales, animales (bétail-viande : embouche de 2021-2027 Tahoua, Tillabéry, 135 M US$, dont : MAG/EL
(Projet intégré de veaux et petits ruminants, kilichi, lait) et aquacoles ; Diffa, Zinder, Prêt : 100 M US$
modernisation de l’élevage Amélioration des services et politiques de soutien à l’agriculture. Agadez, Niamey Contribution des
et de l’agriculture au Niger) acteurs : 35 M US$
PASEC Objectifs spécifiques : 2016-2022 Dosso, Maradi, IDA : 111 M USD MAG/EL
(Projet d’Appui à Accroître l’adaptation aux risques climatiques ; Tahoua, Tillabéry MCC : 51 M USD
l’Agriculture Sensible aux Améliorer la productivité agricole au niveau des communautés ciblées et Zinder Bénéficiaires : 6,8 M
risques Climatiques) (Coopératives, Groupements de Producteurs / Transformateurs de USD
cultures pluviales et Groupements de femmes transformatrices) ;
Améliorer les capacités du Gouvernement du Niger à répondre
promptement et efficacement à toute situation de crise ou d’urgence
Cible : 500 000 agriculteurs et agropasteurs dont 40% de femmes dans 44
communes + 60 communes y/c la contribution MCC
Période de
Projet Objectifs / cibles mise en Régions Budget Supervision
œuvre
Construction du marché du bétail du département d’Aguié (2,5 ha)
Réhabilitation et extension de l’abattoir frigorifique de Maradi (en cours)
Travaux à l’abattoir frigorifique de Zinder (château d’eau, épuration)
Coopération suisse
PASEFA Objectif général : Accroitre le nombre d’exploitations familiales agro- 2020-2024 Dosso et Maradi 10 M FCH
(Programme d’Appui à la pastorales résilientes au changement climatique et aptes à faire face aux
Sécurisation des crises alimentaires.
Exploitations Familiales Le programme met l’accent sur le dialogue politique, le renforcement des
Agro-pastorales) capacités des acteurs et les investissements directs y compris la
digitalisation des systèmes de production. Il est censé permettre l’accès
équitable de tous, notamment les plus vulnérables, aux ressources
naturelles à travers la mise en œuvre de la politique foncière et les
Schémas d’Aménagement Foncier (SAF). De même, le programme
permettra de renforcer les moyens d’existence des Exploitations Familiales
les plus vulnérables par des systèmes de production modernes et
innovants, mais également le renforcement des capacités nationales de
prévention et de gestion des crises alimentaires et pastorales
FIDA
PRODAF Objectif général : Assurer durablement la sécurité alimentaire et 2015–2023 Maradi, Tahoua, 110 M US$
(Programme de nutritionnelle et les capacités de résilience aux crises de 310 000 ménages Zinder, Diffa (100 M €)
Développement de (2 170 000 personnes)
l’agriculture familiale) Activités : récupération de terres dégradées ; ouvrages de mobilisation des
eaux ; petite irrigation ; Champs écoles paysans ; kits petits ruminants,
volaille ; marchés de ½ gros, plateformes de commercialisation ; appui aux
micro-entreprises rurales ; renforcement institutionnel
CEDEAO / Coopération Suisse
PACBAO Objectif général : Développer des chaînes de valeur bétail-viande 2018-2021 CEDEAO et Tchad N/D
(Programme d’Appui à la compétitives, régionales et inclusives, en valorisant l’élevage pastoral et
Commercialisation du agropastoral ouest-africain, insérant les éleveurs et pasteurs (gardiens de
Bétail en Afrique de troupeaux) à ces chaînes de valeur dans des conditions rémunératrices, et
l’Ouest) satisfaisant la demande de viande des ménages de la région
Objectifs spécifiques :
Fluidifier le commerce de bétail vif le long des couloirs transnationaux et
les zones frontalières à travers l’appui à la gestion des politiques
publiques concernant la filière Bétail-viande et le dialogue multi-acteurs ;
Période de
Projet Objectifs / cibles mise en Régions Budget Supervision
œuvre
Renforcer l’organisation des acteurs privés notamment la Confédération
des Fédérations Nationales de la filière Bétail-viande pour l’Afrique de
l’Ouest (COFENABVI-AO), le long des chaînes de valeur et la
structuration de ladite filière ;
Stimuler les investissements innovants de la part des entrepreneurs et
des organisations de producteurs de la filière bétail-viande et le
développement des services financiers et assurantiels adaptés à travers
des appels à propositions de projets
Eco-Kilichi du Niger Objectif général : Améliorer le commerce de la viande et son exportation 2021-2023 Maradi, Tahoua, 233 986 US$
(Projet de Réalisation d’un vers les pays de la sous-région Zinder, Diffa
Complexe autonome de Objectifs spécifiques :
Production Ecologique de Améliorer la technique de séchage du kilichi à travers la mise en place
la viande séchée du Niger : d’un champ de séchoirs solaires équipé d’une source d’énergie d’appoint
Kilichi) pour la continuité de service en période nuageuses
Mettre au point une technologie innovante de production de kilichi,
respectueuse de l’environnement, réplicable dans la sous-région à
travers des investissements publics et/ou privés ;
Améliorer la qualité nutritive et hygiénique de kilichi ;
Augmenter la capacité de production de kilichi au Niger ;
Augmenter les revenus des opérateurs du kilichi à travers la création
d’emploi en particulier pour les jeunes et les femmes.
Projet d’Appui à la Objectif général : Renforcer la capacité de production et de 2021-2023 Dosso (corridor 269 565 US$
Facilitation du Commerce commercialisation du bétail et de la viande sur deux principaux corridors Dosso Bella Gaya
du Bétail et de la Viande d’exportation de bétail Malanville Parakou
sur les principaux Objectifs spécifiques : Cotonou)
Corridors d’Exportation Tillabéry (Corridor
de Bétail Renforcer la capacité de production de bétail d’exportation et de la viande Niamey-Terra- Dori -
Renforcer la capacité de commercialisation du bétail et de la viande sur Seytenga
les 2 principaux corridors du Niger ; Ouagadougou-
Abidjan-//- Niamey-
Terra- Dori –
Seytenga Bamako-
Kayes)
Banque Mondiale
PRODEX / PPEAP Objectif général : Promouvoir l’utilisation de l’approche Chaines de valeur / 2009-2014 Tillabéry, Niamey, Phase II : 18.5 M US$
Projet de Développement Chaînes d’Approvisionnement par les Ministères sectoriels, les OP des 2015-2017 Tahoua et Agadez Phase II : 13,8 M US$
Période de
Projet Objectifs / cibles mise en Régions Budget Supervision
œuvre
des Exportations et des filières, les IMF, les ONG et le secteur privé pour améliorer la compétitivité
Marchés Agro-sylvo- des filières ciblées (Oignon, Niébé, Bétail, Viande, Cuirs et Peaux) et
pastoraux – Phase I et II l’accès des opérateurs aux services financiers de base dans un objectif
d’amélioration de la sécurité alimentaire
Activités : Entre autres : Financement de 4 sous projets de transformation
de la viande en Kilichi, à Tibiri (Maradi), Sorey (Tillabery), CU de Zinder et
CU d’Agadez. Celui de Tibiri est déjà opérationnel mais problème d’eau et
d’électricité.
Cibles :
Producteurs professionnels (embouche bovine et embouche ovine)
contribution à hauteur de 40% ;
GIE d’éleveurs, coopératives, GIE de bouchers ou bouchers/chevillards
(embouche bovine et embouche ovine) contribution à hauteur de 30% ;
PME (embouche bovine et embouche ovine), unités de fabrication/
commercialisation d’intrants d’élevage, contribution à hauteur de 75% ;
GIE d’éleveurs / coopératives (mise en place de périmètres fourragers
irrigués) contribution 20% ;
GIE de fabrication / commercialisation d’aliments pour bétail, unités de
fabrication / commercialisation d’intrants d’élevage, contribution 20% ;
Unions / groupements et coopératives (banque d’intrants zootechniques),
contribution de 10% en nature pour les infrastructures et 20% en espèce
pour le fonds de roulement.
ENABEL (Coopération Belge)
PAAPSSP Objectif général : Définir et mettre en œuvre une stratégie et des actions 2010-2015 Maradi, Tahoua, 11 M € (Royaume de MEL
(Programme d’Appui à prioritaires d’aménagement pastoral et de sécurisation des systèmes Dosso et Niamey Belgique)
l’Aménagement Pastoral et pastoraux - Développer une démarche d’ingénierie sociale afin de 2,5 M € (Niger)
à la Sécurisation des pérenniser les aménagements pastoraux nécessaires à la mobilité du
Systèmes Pastoraux) cheptel.
Activités : entre autres, financement du projet de la Viande Déshydratée
du Niger (VDN) du CESAO dont une trentaine d’unités de transformation
ont été installées sur l’ensemble de la zone d’intervention et une unité
centrale d’affinage du produit à Niamey
Objectifs Période
Problèmes Résultats Actions Indicateurs Intervenants Source de vérifi-cation
Stratégiques d’exécution
Proportion très élevée du Améliorer la qualité du La qualité du bétail Créer des ateliers d’embouche place Etat, PTF, Collectivi- 2013-2017 Rapports techniques de
bétail tout venant destiné bétail destiné à destiné à l’abattage ovine et bovine tés, Projets, ONG, l’Etat, des ONG et des
à l’abattage l’abattage est améliorée Associations d’éleveurs Projets
Vétusté des infras- Améliorer Les conditions de Construire un nouvel abattoir Existence d’un nouvel abattoir Etat, PTF, PV de réception des
tructures d’abattage les conditions de production, de frigorifique à Nia-mey frigorifique à Nia-mey travaux de construction
production, contrôle et de Réhabiliter les abattoirs Nombre d’abattoirs frigorifiques Etat, PTF, 2013-2017 PV de réception des
de contrôle et de transformation de la frigorifiques de Tahoua, Maradi et réhabilités travaux de réhabilitation
transformation de la viande sont Zinder
viande améliorées
Construire des mini abattoirs Nombre de mini abattoirs Etat, PTF, Collectivi- 2013-2017 PV de réception des
modernes dans les principaux modernes créés tés, travaux
chefs lieux de dé-partements
Insuffisance et vétusté Réhabiliter et/ou construire les Nombre d’aires d’abattage Etat, PTF, Collectivi- 2013-2017 PV de réception des
des aires d’abattage aires d’abattage réhabilitées et/ou cons-truites tés, Projets travaux
Insuffisance d’hygiène au Sensibiliser les acteurs à Nombre de campagnes de Etat, Collectivités, 2013-2017 Rapport de campagne de
niveau des lieux de pro- l’observance des règles d’hygiène sensibilisation réalisées et OPF/bétail viande sensibilisation et
duction corporelle, vesti-mentaire, des nombre d’acteurs sensibilisés d’information
locaux et du matériel
Persistance des Informer et sensibiliser les Nombre de cam- pagnes de OPF/bétail viande 2013-2017 Rapport de campagne de
abattages clandestins populations sur les dangers de la sensibili-sation réalisées Organisations des sensibilisation et
consommation des viandes prove- consommateurs d’information
nant de l’abattage clandestin
Renforcer les capa-cités des Nombre d’agents, véhicules et Etat, Collectivités, 2013-2017 Rapport d’activités des
services techniques pour le montant du budget affectés à la OPF/bétail viande services techniques de
contrôle de l’abattage clandestin lutte contre les abattages l’Etat et des abattoirs
clandestins
Inciter les associations des Nombre d’organisations des Etat, PTF, Organisa- 2013-2017 Rapport d’activités des
consommateurs à prendre en consommateurs qui portent un tions des consomma- Organisations des
compte la problématique des intérêt sur la pro-blématique teurs consommateurs
abattages clandestins
Inadaptation des Appuyer les professionnels à Nombre de camions isothermes Etat, PTF, Collectivités 2013-2017 Rapport d’activités des
véhicules de transport de acquérir des camions iso-thermes et frigorifiques acquis ou services techniques de
viande et frigorifiques aménagés l’Etat
Augmentation de saisies Rendre systématique l’inspection Nombre de cas de saisies Etat, PTF, 2013-2017 Rapport d’activités des
post mortem (après ante mortem totales et partielles enregis- services techniques de
abattage) trées à l’abattoir l’Etat et des abattoirs
Manque d’infrastructures Créer des unités modernes de Nombre d’unités de Etat, PTF, 2013-2017 Rapport d’activités des
appropriées pour la transformation de viande en kilichi transformation mises en place services techniques de
transformation de la l’Etat
viande
Objectifs Période
Problèmes Résultats Actions Indicateurs Intervenants Source de vérifi-cation
Stratégiques d’exécution
Insuffisance de Sensibiliser les opérateurs sur Nombre de campagnes de Etat, PTF, Associa- 2013-2017 Rapport de campagne de
conditionnement du l’importance du conditionnement sensibilisation réalisées tions des producteurs sensibilisation
kilichi Nombre de transformateurs du Kilichi
touchés par les campagnes de
sensibilisation
Mettre au point un Un emballage approprié existe 2013-2017 Rapport d’activités des
conditionnement approprié services techniques de
(emballage, présentation) l’Etat, des ONG et des
Projets
Incapacité des opé- Créer un label Niger pour le Kili-chi Créer un label Niger pour le Kili- Etat, PTF, 2013-2017
rateurs à répondre aux chi
cahiers des charges des
marchés porteurs
Insuffisance des Améliorer les condi- Les conditions de Aménager et équiper les marchés Nombre de marchés à bétail Etat, PTF, collectivités, 2013-2017 Rapport d’activités des
infrastructures de tions de commercia- commercialisation du à bétail aménagés Projets services techniques de
commercialisation de lisation du bétail, de la bétail, de la viande, Construire des comptoirs de vente Nombre des comptoirs de vente l’Etat, des ONG et des
bétail viande, et de la des cuirs et peaux et d’animaux d’animaux construits Projets
fluidification des la fluidification des
échanges échanges sont
améliorés
Inadaptation des moyens Appuyer les acteurs à acquérir des Nombre de bétaillères Etat, PTF, collectivités, 2013-2017 PV de réception des
(véhicules) de transport bétaillères aménagées et acquis Projets bétaillères
du bétail
Gestion inadaptée des Inciter les collectivités territoriales Nombre de collectivités ayant Etat, PTF, collectivités, 2013-2017
marchés à bétail décentralisées à mettre en place institué un système de gestion
un système de gestion transparent transparent au niveau des
au niveau des marchés à bétail marchés à bétail
(gestion déléguée des marchés à
bétail)
Nombre élevé Mettre en contact le vendeur et Temps de transaction écourté Etat, PTF, collectivités, 2013-2017
d’intermédiaires de vente l’acheteur avec le minimum
du bétail (Dilali) d’intermédiaires
Manque de systèmes de Adapter et appliquer le système de Nombre de sessions de Etat, PTF, 2013-2017
classement de bétail classification de bétail et de la formation réalisés
viande adoptée par l’UEMOA Nombre d’acteurs formés à la
classification
Transactions par Instituer un système de vente au Nombre d’acteurs ayant adopté Etat, PTF, collectivités, 2013-2017
marchandage poids et à la qualité le système de vente au poids et
à la qualité
Tracasseries admi- Elaborer et mettre en œuvre une Nombre d’axes routiers assainis Etat, CNUT, Associa- 2013-2017
nistratives et routières stratégie de plaidoyer et de en terme de tracasseries (taxes tions des transpor-
lobbying dans la lutte contre la illicites, contrôles intempestifs) teurs, organisation des
Objectifs Période
Problèmes Résultats Actions Indicateurs Intervenants Source de vérifi-cation
Stratégiques d’exécution
corruption et la réduction des exportateurs-Forces de
barrages routiers Défense et de sécurité
Insuffisance de fonds de Diversifier les circuits et Les circuits de Faciliter la mise en relation des Nombre des professionnels mis Etat, PTF, IMF 2013-2017 Rapport d’activités des
roulement types de financement financement sont professionnels avec les institutions en relation avec les IMF et les services techniques de
et faciliter l’accès aux diversifiés financières et les partenaires PTF l’Etat, des ONG, des
crédits des acteurs de Les acteurs techniques et financiers Projets, des IMF
la filière accèdent aux crédits
à des taux préféren-
tiels et aux
conditions de
remboursement
souples
Informer les producteurs sur les Nombre de producteurs Etat, PTF, IMF 2013-2017 Rapport de campagne de
mécanismes d’accès aux crédits et informés sur les mécanismes sensibilisation
sur les procédures de demandes d’accès aux crédits et sur les et d’information
de prêts procé-dures de demandes de
prêts
Insuffisance de Les capacités Informer et sensibiliser les 2013-2017 Rapport de cam- pagne
structuration des organisationnelles professionnels des filières BV sur de sensibilisation
associations et des professionnels l’importance de s’organiser et d’information
d’organisation des de la Filière BV sont
professionnels de la renforcées
filière BV
Appuyer les professionnels de la Nombre d’organisations Etat, PTF, RECA, 2013-2017 Rapport de mise en place
filière BV à se structurer structurées Projet, Organisations d’organisations
des professionnels structurées
Former les professionnels de la Nombre de professionnels Etat, PTF, Projets, 2013-2017 Rapport de formation
filière BV en vie associative formés RECA, organisations
des professionnels
Manque d’interaction Appui à la mise en place d’une Une interprofession Bétail Etat, PTF, RECA, 2013-2017 PV de l’AG de mise en
entre les producteurs et interprofession Bé-tail/viande viande nationale dynamique organisations des place
les autres acteurs existe professionnels, Projets
Méconnaissance et Améliorer le cadre des Le cadre des Réviser et vulgariser les textes Nombre de textes révisés et Etat, PTF, Chambre du 2013-2015 Rapport d’activités des
inadaptation des textes mesures institu- mesures institu- législatifs et réglementaires sur la vulgarisés Commerce services techniques de
législatifs et tionnelles et régle- tionnelles et com-mercialisation du bétail l’Etat
réglementaires mentaires de la filière réglementaires des
BV filières BV est Vulgariser et appliquer les textes Nombre d’acteurs touchés par Etat, PTF, Chambre du 2013-2017 Rapport de campagne de
amélioré législatifs et régle-mentaires sur les campagnes de vul-garisation Commerce vulgarisation
les exportations du bétail
Vulgariser et appliquer les textes Nombre de campagnes de Etat, PTF, Chambre du 2013-2017 Rapport de campagne de
en matière de trans-port du bétail vulgarisation réalisées Commerce vulgarisation
ANNEXE 11 : Programme d’Investissements proposé par la FAO pour la CDV Bétail Viande (FCFA)
Axes spécifiques Activités Unités Coût unitaire Quantité totale Budget total
Renforcement des Appui aux OPF bétail/viande Nombre 5 000 000 100 500 000 000
capacités OPF
Appui interprofession bétail Unité 50 000 000 1 50 000 000
Formation des acteurs en technique d’embouche Nombre 75 000 1000 75 000 000
Formation des acteurs en technique des cultures Formation 1 500 000 30 45 000 000
fourragères
Formation des éleveurs au respect des mesures sanitaires Formation 1 500 000 30 45 000 000
de vaccination et de déparasitage
Formation des acteurs sur les BPF/BPH Formation 2000 000 20 40 000 000
Formation en technique de découpe Formation 2000 000 30 60 000 000
Formation des agents publics et privés d’encadrement de la Formation 2 500 000 20 50 000 000
filière
Sous Total 1 865 000 000
Investissements Aménagement des espaces pastoraux Ha PM
Aménagement des parcelles fourragères Ha 600 000 000
Construction et approvisionnement des BAB Nombre 10 000 000 100 1 000 000 000
Puits pastoraux Nombre 15 000 000 50 750 000 000
Forages Nombre 25 000 000 50 1 250 000 000
Parcs couloirs de vaccination Nombre 7 000 000 20 140 000 000
Aménagement des marchés à bétail Unité 100 000 000 20 2000 000 000
Camions bétaillères Nombre 50 000 000 10 500 000 000
Réhabilitation et équipement des abattoirs frigorifiques Unité 4000 000 000 4 16 000 000 000
Construction d’aires d’abatage Unité 15 000 000 100 1 500 000 000
Construction des abattoirs semi modernes Unité 50 000 000 25 1 250 000 000
Camions frigorifiques transport de viande Unité 70 000 000 15 1 050 000 000
Tricycles aménagés pour le transport des viandes Unité 5000 000 40 200 000 000
Unités de transformation de la viande en kilichi Unité 15 000 000 25 375 000 000
Création d’un Centre des Métiers de la viande Unité Forfait 400 000 000
Ateliers de découpe et de charcuterie Nombre 15 000 000 10 150 000 000
Ateliers d’embouche ovine et bovine (opérateurs des filières Nombre 10 000 000 200 2 000 000 000
à fort potentiel)
Appui au développement de l’embouche par les Nombre 2 000 000 400 800 000 000
groupements féminins
Sous Total 2 29 965 000 000
Productivité et Vulgarisation et appui conseil Forfait 300 000 000
compétitivité Elaboration et mise en oeuvre des normes et labels sur le Forfait 50 000 000
kilichi
Elaboration et mise en oeuvre d’un système de classification Forfait 50 000 000
du bétail et de la viande
Axes spécifiques Activités Unités Coût unitaire Quantité totale Budget total
Assistance technique pour atteindre une certification 500 000 000
internationalement reconnue sur la qualité et l'hygiène
Sous Total 3 900 000 000
Amélioration de Réviser et vulgariser les textes législatifs et réglementaires Forfait 40 000 000
l’environnement sur la commercialisation du bétail
juridique et insti- Vulgariser et appliquer les textes législatifs et Forfait 20 000 000
tutionnel réglementaires sur les exportations du bétail
Vulgariser et appliquer les textes en matière de transport du Forfait 20 000 000
bétail
Adapter le bon d’enlèvement des produits agro-sylvo- Forfait 30 000 000
pastoraux à la filière bétail et le vulgariser
Etudes 55 000 000
Sous Total 4 165 000 000
TOTAL 31 895 000 000