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EN AUDIT INTERNE
INSTITUTE
M.P.A.I
Module 8
MTI Institute
[email protected]
Tél : 023 30 33 33 - 0560 90 05 03
MINI CV DU CONSULTANT
CURSUS
Diplômes obtenus
EXPERIENCE EN CABINET
Depuis sa création en 1990, le Cabinet s’est vu confier un nombre important de missions de :
Mandats de Commissariat aux Comptes
Expertise et audit des comptes
Evaluation d’entreprises
Evaluation des apports de sociétés
Conseil d’entreprises
F OR M A T E U R
En ma qualité d’expert comptable, commissaire aux comptes j’ai exercé en qualité de :
- Maître de Conférence à l’Ecole Nationale d’Administration d’Alger en 1989 et 1990
- Professeur associé à l’Institut Supérieur de Gestion et Planification d’Alger de 1990 à 1994 :
j’ai participé à la formation des premiers Auditeurs Internes en Algérie et enseigné durant
cette période la matière AUDIT et plus spécialement, les modules :
o Introduction à l’Audit
o Les Rapports
o Mise en place d’une Cellule d’Audit
- Consultant Formateur à l’Ecole EGIC Ibn Sina d’Oran à partir de 2000.
- Formateur en Audit avec l’AACIA en partenariat avec l’Institut Français des Auditeurs et
Contrôleurs Interne (IFACI) depuis 2010.
GESTION DES RISQUES : ENJEU STRATEGIQUEPOUR L’ENTREPRISE
SOMMAIRE
Introduction
I-CONTROLE INTERNE ET MANAGEMENT DES RISQUES
1.1 Définition
1.2 Objectifs du contrôle interne
1.3 Composantes du contrôle interne
1.3.1 Environnement de contrôle
1.3.2 Evaluation des risques
1.3.3 Activités de contrôle
1.3.4 Information et communication
1.3.5 Pilotage
II- RISQUES
2.1 Définition
2.2 Mesure du risque
2.3 Quelques faits illustrant les risques à travers le temps
2.4 Quelques notions de risques
Fraude
Détournements d’actifs
Fraude comptable
Corruption
Cybercriminalité
Risques informatique
2.5 Normes et MPA relatives à la gestion des risques
2.6 Typologie de risques : exemple d’une société d’assurance
Risques endogènes
Risques exogènes
‐ Risques avérés
‐ Risques potentiels
‐ Risques non identifiés ou risques ignorés
Trois niveaux de risques
‐ Niveau 1 : six familles de risques
Risques financiers
Risques d’assurance
Risques opérationnels
Risques comptables
Risques de pilotage
Risques externes
‐ Niveau 2 : trente et une catégorie de risques
‐ Niveau 3 : 164 risques -degré de détail supplémentaire
Deux catégories de risques
‐ Risque brut : mesure le risque sans aucun élément de maîtrise
‐ Risque résiduel : mesure le risque après mise en place des
éléments de maîtrise
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III- CONTRÔLE
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GESTION DES RISQUES : ENJEU STRATEGIQUEPOUR L’ENTREPRISE
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GESTION DES RISQUES : ENJEU STRATEGIQUEPOUR L’ENTREPRISE
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GESTION DES RISQUES : ENJEU STRATEGIQUEPOUR L’ENTREPRISE
INTRODUCTION
Le risque zéro n’existe pas : jusqu’où faut-il investir dans des dispositifs de
maîtrise des risques et de contrôle interne ?
La prise de risque est naturelle, courante et souhaitable dans toute organisation. L’objectif
d’un dispositif organisé de maîtrise des risques n’est pas uniquement de réduire les risques
mais de permettre à l’organisation de bien les identifier et de décider quels risques elle
souhaite prendre.
Chaque entreprise est responsable de son organisation propre et donc de son contrôle
interne, lequel devrait s’inscrire dans le cadre d’une bonne gouvernance.
Pourquoi un contrôle interne ?
Les performances des entreprises peuvent être gravement impactées par les contraintes et
les menaces de toutes natures qui vont du réglementaire au droit international en
touchant, également, les domaines, technique, normatif ou sécuritaire.
Un contrôle interne efficace et efficient reste orienté sur l’atteinte des objectifs majeurs de
l’entreprise. Son étroite imbrication avec le management des risques peut en faire un
puissant outil de pilotage stratégique.
Il est important, de donner une définition du contrôle interne, de ses objectifs et de ses
cinq (5) composantes.
Le Contrôle interne est un dispositif de la société, défini et mis en œuvre sous sa
responsabilité et qui comprend un ensemble de moyens, de comportements, de procédures
et d’actions.
1.1 Définition du contrôle interne :
« Le contrôle interne est un processus mis en œuvre par le Conseil, le Management et les
collaborateurs d’une entité ou organisation, destiné à fournir une assurance raisonnable
quant à la réalisation d’objectifs liés aux opérations, au reporting et à la conformité »
définition donnée par l’Institut Français des Auditeurs et Contrôleurs Internes (IFACI).
Cette définition met l’accent sur les aspects suivants du Contrôle Interne :
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GESTION DES RISQUES : ENJEU STRATEGIQUEPOUR L’ENTREPRISE
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GESTION DES RISQUES : ENJEU STRATEGIQUEPOUR L’ENTREPRISE
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GESTION DES RISQUES : ENJEU STRATEGIQUEPOUR L’ENTREPRISE
QUIZ « METHODOLOGIE »
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Pour pallier les risques quels sont les mesures qui constituent des éléments du dispositif de
contrôle interne à mettre en place :
2– LE COSO I
Le contrôle Interne est un processus mis en œuvre par le Conseil d’administration, les
dirigeants et le personnel d’une organisation destiné à fournir une assurance raisonnable
quant à la réalisation des objectifs suivants :
Le contrôle interne est traditionnellement schématisé sous la forme d’une pyramide à cinq
composantes.
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GESTION DES RISQUES : ENJEU STRATEGIQUEPOUR L’ENTREPRISE
4 – LE « REFERENTIEL AMF »
Le contrôle interne est défini à travers cinq composantes de base, elles-mêmes se déclinant
ensuite en items détaillés :
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• Une organisation comportant une définition claire des responsabilités, disposant des
ressources et des compétences adéquates et s’appuyant sur des systèmes d’information, sur
des procédures ou modes opératoires, des outils et des pratiques appropriées.
• Une surveillance permanente portant sur le dispositif de contrôle interne ainsi qu’un
examen régulier de son fonctionnement. Cette surveillance, qui peut utilement s’appuyer
sur la fonction d’audit interne de la Société´ lorsqu’elle existe, peut conduire à l’adaptation
du dispositif de contrôle interne. La Direction Générale ou le Directoire apprécient les
conditions dans lesquelles ils informent le Conseil des principaux résultats des
surveillances et examens ainsi exercés.
Donnez la définition française de l’audit interne datée du 21 mars 2000 et approuvée par le
conseil d’administration de l’IFACI – Institut Français de l’Audit et du Contrôle Internes.
« L'Audit Interne est une activité indépendante et objective qui donne à une
organisation une assurance sur le degré de maitrise de ses opérations, lui
apporte ses conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur
ajoutée.
Les mots clés de la définition de l’audit interne à connaitre sont les suivants :
Activité
Indépendante et objective / impartiale
Valeur ajoutée
Assurance et conseils
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GESTION DES RISQUES : ENJEU STRATEGIQUEPOUR L’ENTREPRISE
II- RISQUES
L’importance des risques dans le domaine de la gestion est de plus en plus reconnue. Cette
situation reflète les mutations profondes du monde dans lequel nous vivons et notamment
:
•L’incidence croissante des risques créés par l’homme ainsi que des risques technologiques
et sociaux ;
• l’amélioration des connaissances et, en particulier, la modification du rythme
d’acquisition des connaissances, l’évolution de leurs fondements et de notre vision du
monde extérieur ;
• la complexité et l’interdépendance sans cesse croissantes du monde ;
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GESTION DES RISQUES : ENJEU STRATEGIQUEPOUR L’ENTREPRISE
Un certain nombre de facteurs ont contribué à placer le risque au cœur des préoccupations
des cadres dirigeants et des auditeurs, tant externes qu’internes. À commencer par la
vague des faillites et de scandales qui ont marqué ces dernières années : Polly Peck,
Maxwell, et Barings, pour ne ENROLL, PARMALATE, WORLDCOM pour ne citer que
quelques exemples.
Selon le rapport du COSO (Committee of Sponsoring Organizations of the Treadway
Commission),organisme privé américain créé en 1985, toutes les entreprises sont
confrontées, à tous les niveaux, à des risques d’origine externe et interne qui peuvent
affecter le potentiel des entreprises dans les domaines suivants :
Continuité d’exploitation ;
Capacité à bien se positionner face à la concurrence ;
Situation financière et image de marque ;
Qualité du personnel, des produits et des services rendus aux clients
Toute activité commerciale comporte des risques qui, à défaut d’être correctement gérés et
maîtrisés, peuvent mettre en péril l’existence
même des entreprises et la réputation des responsables du gouvernement d’entreprise.
2.1 Définitions
« Le risque est la possibilité que se produise un événement qui aura un
impact défavorable sur la réalisation des objectifs.
Il se mesure en termes d’impact et de probabilités »
Cette définition est celle donnée par le Committee Of Sponsoring Organizations Of the
Treadway Commission (COSO), organisation volontaire américaine relevant du secteur
privé, qui s'emploie à améliorer les performances organisationnelles et la gouvernance des
entreprises
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GESTION DES RISQUES : ENJEU STRATEGIQUEPOUR L’ENTREPRISE
Risque
Cause
(Probabilité de
survenance)
Manifestations
Impacts
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Calixte (247 après J.‐C.), était un Romain qui a monté, d’une certaine façon, la première
escroquerie sur du financier. Il a été mis en prison.
Il était chrétien et comme – ainsi que le voulait à l’époque la religion catholique – on
pardonnait les offenses, il est devenu pape. Et c’est lui qui, le premier, a proclamé
l’interdiction aux catholiques de faire des prêts à gage.
PONZI (1920) et son système de cavalerie ; STAVISKY (1930), prince de l’escroquerie.
Aucun des deux n’a rien inventé. MADOFF, aussi, n’a rien inventé. C’est une très vieille
histoire toujours revisitée. C’est tout simplement faire payer par des nouveaux clients les
sommes que l’on doit aux anciens.
Le principe est simple, il est basé sur la crédulité : on croit que l’on va faire une bonne
affaire. On croit la personne qui vous propose des placements exceptionnels, « mais
surtout, ne le répétez pas, puisque ce sont des placements qui ne concernent qu’une élite. »
(Gouvernance et Maîtrise du risque de Fraude –IFACI actes du Colloque du 17 novembre
2009)
Rappelez-vous l’affaire de la Banque KHALIFA et de ses taux d’intérêts qu’elle servait pour
les placements (17% par rapport aux autres banques qui donnaient jusqu’à 5%).
•Fraude : acte intentionnel réalisé par un salarié (fraude interne) ou un tiers (fraude
externe) de manière à retirer un avantage généralement financier selon un procédé
illicite.
Selon l’Association of Certified Fraud Examiners (ACFE), américaine les types de fraude
les plus courants sont la corruption (27% des cas) et la facturation frauduleuse (24%).
Triangle de la Fraude ou Triangle de Cressey (1986) se compose de trois éléments : la
perception d’un besoin/pression, la perception d’une opportunité et la justification
rationnelle du comportement frauduleux
•Détournement d’actifs : transfert illégal d’un bien du patrimoine de l’entreprise à celui
d’un salarié, d’un tiers ou d’une autre entreprise : liquidités- stocks- matières premières et
le matériel mais aussi des actifs incorporels (données confidentielles relatives au
personnel, à la clientèle ou des plans et secrets commerciaux
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GESTION DES RISQUES : ENJEU STRATEGIQUEPOUR L’ENTREPRISE
•Fraude comptable : manipulation intentionnelle des comptes dans le but d’en donner
une image plus flatteuse. Ne procure pas nécessairement au fraudeur un gain financier
personnel.
•Corruption : acte par lequel un individu exerce une influence indue (délit d’initié, pot-
de-vin, ou conflit d’intérêt par exemple) lors d’une transaction commerciale afin d’en tirer
un avantage pour lui-même ou pour quelqu’un d’autre, en violation de ses obligations vis-
à-vis de son employeur ou des droits de qu’qu’un d’autre.
Donc, offrir, donner, recevoir ou solliciter quelque chose de valeur pour influencer une
décision ou obtenir un avantage généralement financier constitue de la corruption.
La corruption est l’un des fléaux les plus néfastes et les plus complexes de notre époque, et
en dépit des efforts mis en œuvre aux niveaux national et international pour la contrer, elle
continue à sévir.
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GESTION DES RISQUES : ENJEU STRATEGIQUEPOUR L’ENTREPRISE
En préalable, il convient de préciser que la typologie des risques ne porte pas sur les
risques acceptés et garantis dans le cadre du métier de l’assurance, par exemple, mais sur
ceux découlant de la mise en œuvre opérationnelle de ce métier.
Le risque est inhérent à l’activité de l’entreprise. Deux catégories majeures de risques sont
alors rencontrées :
• les risques endogènes, propres à l’activité de l’entreprise, qui sont liés à ses processus,
son organisation, son système d’information, son management, etc. ;
• les risques exogènes dont l’origine provient de l’environnement de l’entreprise : les
clients, les fournisseurs, les sociétaires ou actionnaires, les concurrents, les marchés
financiers, les catastrophes naturelles, l’entreprise ayant peu de prise sur cette dernière
catégorie de risques.
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GESTION DES RISQUES : ENJEU STRATEGIQUEPOUR L’ENTREPRISE
La démarche de modélisation des risques ainsi mise en œuvre a conduit à les désigner par
leur cause, c’est à dire l’origine première du phénomène dont il résulte :
Les risques de niveau 1 ont été déclinés en 6 familles :
• risques financiers : risques de gestion de bilan ou financière ;
• risques d’assurance : risques spécifiques aux activités d’assurance ;
• risques opérationnels : risques provenant directement de la mise en place et de la
mise en œuvre des moyens et procédures de fonctionnement
• risques comptables : risques relatifs au domaine comptable ;
• risque de pilotage : risques relatifs au management d’entreprise ;
• risques externes : risques générés par l’environnement de l’entreprise.
Chacune de ces 6 familles a ensuite été déclinée en risques de niveau 2, au nombre de 31,
lesquels ont été à leur tour déclinés en risques de niveau 3, au nombre de 164.
Ainsi, selon le niveau auquel l’entreprise souhaite descendre, elle peut travailler sur un
nombre plus ou moins grand de risques, permettant alors un degré de finesse variable dans
la vision des risques encourus.
Seule la combinaison de ces deux composantes permet d’estimer raisonnablement le
niveau de risque.
Enfin, il faut préciser à quel niveau de risque on se situe, risque brut ou risque résiduel,
dans la mesure où il convient de tenir compte de l’existence d’éléments visant justement à
réduire les conséquences de sa survenance :
• le risque brut mesure le risque sans aucun élément de maîtrise : absence de
procédures, absence de contrôle interne, absence de système informatique,…
Le risque brut peut être résumé selon l’équation suivante :
Risque brut = impact prévisible x fréquences d’occurrence
Le risque brut est rarement celui effectivement supporté par l’organisation,
car il supposerait une attitude complètement passive de cette dernière.
Il s’agit, en effet, de son impact avant intervention des éléments de protection,
éléments qui conduisent à maîtriser totalement ou partiellement le risque pour le
contenir dans des zones acceptables en termes de conséquences.
Ces éléments de protection ou de maîtrise transforment donc le risque brut en un risque
résiduel.
• le risque résiduel ou le risque net mesure le risque après mise en place des éléments
de maîtrise : contrôle interne, couverture financière, transfert du risque…
• Granularité :
On entend par granularité le niveau de détail sur lequel peut se construire une
cartographie.
Plus le niveau de détail est fin, et plus le travail correspondant d’identification des risques
est important. Elle impacte donc l’élaboration de la cartographie et sa maintenance
ultérieure. Choisir le bon niveau de granularité est également important afin de calibrer la
démarche aux moyens disponibles et au planning souhaité.
Ainsi, cinq niveaux complémentaires de granularité, du plus large au plus particulier, ont
été identifiés pour le métier des assurances :
• le métier : IARD, Vie, Assistance, Réassurance… ;
• le domaine : pour le métier IARD : Habitat, Auto, transport aérien… ;
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GESTION DES RISQUES : ENJEU STRATEGIQUEPOUR L’ENTREPRISE
Ce processus offre un double avantage, celui d’être partagé par le plus grand nombre
d’entreprises et d’être facilement appréhendable par les non spécialistes, ces derniers ayant
pour la plupart des voitures à assurer à titre personnel.
La démarche s’est réalisée en deux temps, le premier consistant à valider les niveaux de
granularité, puis la typologie des risques.
La structuration du processus a été retenue comme suit, selon la nomenclature suivante :
- Processus : Niveau 3,
- Opération : Niveau 4,
- Tâche élémentaire : Niveau 5.
Le processus « Souscription automobile » peut alors être découpé en éléments suivants (le
chiffre entre parenthèse correspondant au niveau de granularité) :
1. Vente Contrat Auto (3)
- Collecte d’informations (4)
-Relevé d’informations (5)
- Emission Devis (4)
2. Souscription (3)
- Acceptation (4)
- Enregistrement (4)
- Emission de police (4)
3. Encaissement de la prime (3)
- Emission de quittance (4)
- Enregistrement (4)
- Encaissement (4)
-Remise du chèque (5),
-Virement (5).
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GESTION DES RISQUES : ENJEU STRATEGIQUEPOUR L’ENTREPRISE
III- CONTROLE
Le contrôle se définit par toute mesure prise par le management, le Conseil et d'autres
parties afin de gérer les risques et d'accroître la probabilité que les buts et objectifs fixés
seront atteints.
Les managers planifient, organisent et dirigent la mise en œuvre de mesures suffisantes
pour donner une assurance raisonnable que les buts et objectifs seront atteints.
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GESTION DES RISQUES : ENJEU STRATEGIQUEPOUR L’ENTREPRISE
Les performances d’une structure d’audit interne sont, essentiellement, basées sur la
qualité des auditeurs chargés d’examiner et d’évaluer le contrôle interne, l’efficience
opérationnelle et la conformité à la réglementation mais aussi de l’application d’une
démarche méthodologique pertinente et d’outils d’analyse et d’évaluation performants.
Avec le développement de l'audit interne, les entreprises ont perçu l'intérêt que
présenterait, pour elles, une expression d'une opinion sur des informations autres
que l'information comptable et financière. Chaque fonction de l'entreprise, chaque
type d'opération et à la limite chaque information devient ainsi un objet potentiel d'audit ;
par exemple : l'audit des achats, de la production, des ventes, l’audit informatique, l’audit
juridique, fiscal etc…
Par ailleurs, les entreprises ont de plus en plus recours, dans la mise en œuvre de leurs
activités, à l’externalisation et à la sous-traitance de certaines opérations pour se recentrer
sur leur métier de base.
L’intégration des prestataires dans la chaîne de valeurs des entreprises a impliqué la mise
en place de clauses d’auditabilité, synonymes, pour l’audit interne, de champs
d’intervention nouveaux.
Un autre phénomène, la fraude, est venu fragiliser l’entreprise et est devenu un véritable
fléau qui ternit son image et peut mettre en péril son existence. Les tendances de l’audit
interne pour l’avenir proche s’étendent déjà à la fraude, mais aussi à la cybercriminalité et
à la numérisation, l’informatique irriguant tous les processus de l’entreprise.
De fait, les principaux impacts attendus sur la pratique de l’audit interne sont de :
Jouer un rôle de plus en plus important dans l’évaluation des dispositifs de contrôle
interne des activités externalisées ou sous-traitées et dans la détermination des
périmètres de risques de ces activités.
-Comprendre et intégrer les attentes de l’entreprise en matière de contrôle interne
vis-à-vis des prestataires (plans d’audit interne).
Apprendre à intervenir dans des environnements peu familiers.
Les auditeurs internes peuvent planifier efficacement une mission s’ils ont compris la
mission, la vision, les objectifs, les risques, l’appétence pour le risque, environnement de
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GESTION DES RISQUES : ENJEU STRATEGIQUEPOUR L’ENTREPRISE
Dans une interview donnée au journal Les Echos de la semaine du 17 mai 2011, le
secrétaire général du comité de Bâle, Stéphane Walter affirmait que « nous continuons à
vivre dans un monde dangereux avec un horizon chargé de risques ». Il aurait pu ajouter
que ces risques sont de plus en plus imprévisibles a renchéri Louis VAURS Conseiller du
président de l’IFACI. On constate en effet que des risques, qui ont un impact élevé mais un
potentiel jugé faible, finissent de plus en plus par se concrétiser, avec des conséquences
dévastatrices pour les organisations.
En analysant les deux catastrophes industrielles majeures qui ont marqué l’année 2011, la
marée noire du golfe du Mexique et l’accident nucléaire de Fukushima, Antoine de
BOISSIEU note dans un récent article :
que l’enchaînement qui a causé chacune de ces catastrophes n’avait pas été envisagé ;
que les dispositifs de lutte étaient déficients ;
que la couverture du risque par les assurances était insuffisante.
A la question de savoir si l’on peut avoir une idée de la prochaine crise, Stéphane Walter a
répond par la négative « car par définition, une crise n’est pas anticipée »
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GESTION DES RISQUES : ENJEU STRATEGIQUEPOUR L’ENTREPRISE
Le management des risques suscite de plus en plus d’intérêt avec la multiplication des
menaces qui pèsent sur l’organisation et nécessitent des réponses adéquates à leur
réduction et à leur anticipation.
Au Conseil d’administration incombe la fixation des objectifs globaux et la détermination
des processus à mettre en œuvre pour les réaliser.
Les administrateurs et les cadres dirigeants de l’entreprise, par délégation d’une partie des
fonctions concernées, exercent ces responsabilités dans le cadre du processus de
management.
Les dirigeants efficaces s’interrogent sur l’origine des risques et sur leur impact éventuel
pour l’entreprise, puis ils s’efforcent de les réduire grâce à une gestion dynamique. Ils
savent que la réduction des risques ou de leur impact a pour effet d’accroître le potentiel de
rentabilité et les chances de réussite. Le risque est, alors, perçu comme un facteur qui, sous
réserve d’un management et d’un contrôle efficaces, permet aux profits latents liés aux
opportunités de se concrétiser.
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GESTION DES RISQUES : ENJEU STRATEGIQUEPOUR L’ENTREPRISE
L’élaboration d’un plan prévisionnel est l’une des pierres angulaires du processus de
management. L’on admet habituellement, par hypothèse, que le plan reflète ce que les gens
vont faire. Et que si le plan est bien conçu, si l’on s’y conforme et s’il est exécuté avec
efficacité, les objectifs seront atteints
Le vrai management des risques commence par la reconnaissance des incertitudes que
comporte le plan lui-même. Les vraies raisons d’être d’un plan prévisionnel sont les
suivantes :
• il sert de support aux prises de décisions ultérieures et aux correctifs apportés aux
activités concernées ;
• l’élaboration d’un plan prévisionnel est le meilleur moyen de s’assurer que, selon toute
vraisemblance, les activités seront exercées selon les modalités les plus efficaces ;
• il facilite l’identification des risques.
Les dirigeants doivent s’efforcer d’anticiper et de contrôler les
éléments de nature à compromettre la réalisation des objectifs.
6.1 Mise en place d’un processus de management des risques
Le management des risques n’est efficace que s’il s’inscrit dans le cadre d’un dispositif mis
en place au niveau de l’entreprise. À défaut, les risques ne peuvent être analysés, divulgués,
comparés et gérés d’une façon cohérente et efficace à tous les niveaux de l’entreprise.
Les éléments clés d’un dispositif de management des risques sont les suivants :
• Des procédures et des normes claires et cohérentes en matière de management des
risques, comprenant une définition claire des types et des niveaux de risques qui sont
considérés comme étant inacceptables.
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GESTION DES RISQUES : ENJEU STRATEGIQUEPOUR L’ENTREPRISE
• Il est tout aussi important que le risque figure à l’ordre du jour des réunions de la
direction, dans les domaines qui comportent des risques et des incertitudes considérables,
tels que la gestion stratégique ou la gestion de projet…
• Une définition claire des responsabilités et des pouvoirs en matière d’acceptation et de
management des risques, et leur attribution à des personnes clés. Les procédures de
délégation des responsabilités et des pouvoirs liés au management des risques doivent être
clairement définies au sein de l’entreprise. Elles doivent reposer sur le concept de «
propriété » ou de responsabilité liée aux risques (« risk ownership »).
Le management des risques doit être pratiqué dans toute l’entreprise, du haut en bas de la
hiérarchie. En effet, les risques varient selon les fonctions assumées :
Au niveau du siège social, les principales préoccupations concernent l’évolution et
les objectifs de l’entreprise ainsi que la stratégie adoptée pour y parvenir.
Au niveau des services commerciaux ou des services responsables de la mise en
place de programmes, l’activité qui consiste à transformer la stratégie en plans
d’actions tactiques, entraîne des conflits d’intérêts, des problèmes liés à l’octroi
d’avantages et à des changements non demandés, etc.
Les risques interagissent les uns sur les autres, tant sur le plan vertical que sur le plan
horizontal, au sein des entreprises.
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GESTION DES RISQUES : ENJEU STRATEGIQUEPOUR L’ENTREPRISE
Le management des risques n’est pas seulement une technique qui peut s’acquérir de
façon mécanique. C’est, aussi, une attitude d’esprit qui repose sur l’acquisition de
connaissances et d’une expérience pratique, et qui consiste à avoir conscience de ses
limites.
Il est évident d’avoir conscience que le management des risques a des limites. De fait, il
n’existe pas de solution idéale permettant de résoudre tous les problèmes.
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GESTION DES RISQUES : ENJEU STRATEGIQUEPOUR L’ENTREPRISE
La culture du risque
L’appétence pour le risque
L’intégrité et les valeurs éthiques
L’engagement de compétences
La structure organisationnelle, infrastructure permettant de planifier, d’exécuter, de
contrôler et de faire un suivi des activités
La délégation de pouvoirs et de responsabilités qui autorise et incite les individus et
les équipes à prendre des initiatives pour aborder et résoudre les problèmes dans la
limite de leurs pouvoirs
La politique de ressources humaines qui englobe le recrutement et la gestion des
carrières, la formation, l’évaluation des carrières, la promotion, la rémunération
6.4.2- La fixation d’objectifs
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GESTION DES RISQUES : ENJEU STRATEGIQUEPOUR L’ENTREPRISE
Ces objectifs sont alignés sur l’appétence pour le risque de l’entreprise qui détermine le
niveau de risque qu’elle accepte
6.4.3.- L’identification des évènements
6.4.3.1 Le COSO identifie plusieurs facteurs externes et des évènements qui leur sont
liés :
- Facteurs économiques : fluctuations de prix, disponibilité des capitaux
- Facteurs environnementaux : inondations, incendies, séismes…
- Facteurs politiques : promulgation de nouvelles lois et règlements
- Facteurs sociaux : évolution démographique, coutumes sociales…
- Facteurs technologiques tels les nouveaux modes de commerce électronique, de stockage
(Cloud) ou de traitement.
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GESTION DES RISQUES : ENJEU STRATEGIQUEPOUR L’ENTREPRISE
-Contrôles physiques : décompte physique des espèces en caisse, des titres, des stocks, du
matériel….
-Indicateurs de performance : analyse et suite donnée aux écarts observés par rapport aux
normes de performance ciblées et attendues.
-Séparation des tâches : tâches incompatibles d’autorisation, d’exécution d’enregistrement
et de contrôle dont le cumul est interdit.
6.4.7-Information et communication
Les informations pertinentes sont identifiées, saisies et communiquées dans un format
(liasse de reporting) et des délais permettant à chacun de s’acquitter de ses responsabilités.
Le COSO précise que l’information doit être :
-appropriée et aussi détaillée que possible
-disponible dès que nécessaire
-actualisée reflétant les données les plus récentes
-exacte et fiable
-Accessible à ceux qui en ont besoin.
6.4.8- Pilotage
Le dispositif de management des risques fait l’objet d’un pilotage qui repose sur
l’évaluation de l’existence et du fonctionnement de ses éléments au fil du temps.
La nature, l’étendue et la fréquence des évaluations spécifiques dépendent,
principalement, de l’appréciation par le management des risques sous-jacents et de
l’efficacité des procédures de pilotage existantes.
Les déficiences relevées grâce à ce pilotage sont remontées à la hiérarchie et pour les
menaces les plus graves sont remontées à l’attention de la direction générale et du conseil
d’administration.
En définitive, ces huit éléments représentent les huit composantes du management des
risques selon COSO 2 qui a introduit par rapport aux objectifs du Contrôle interne du
COSO 1 e » 2004, trois composants nouveaux dans le CUBE du management des risques :
-Fixation des objectifs
-Identification des évènements
-Traitement des risques
Cette mise à jour du COSO de 2017 souligne l'importance de la gestion des risques
de l'entreprise dans la planification stratégique. Il met également l'accent sur
l'intégration de l'ERM dans toute l'organisation, car le risque influence la stratégie et les
performances dans l'ensemble de l'organisation.
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GESTION DES RISQUES : ENJEU STRATEGIQUEPOUR L’ENTREPRISE
Les fonctions dédiées comme la gestion des risques, le contrôle et l’audit interne
représentent des moyens appropriés pour répondre à ces questions
Les objectifs du management des risques peuvent se résumer dans les actions suivantes :
Identifier, évaluer et classer les risques par ordre de priorité (criticité)
Développer des stratégies pour mesurer les risques (évaluation)
Elaborer des politiques et des procédures pour atténuer les risques (réduction)
Mettre en œuvre les contrôles et attribuer les responsabilités
(responsabilisation)
Tester l'efficacité du processus et évaluer les résultats (contrôle)
Amender les politiques et procédures dès que nécessaire (amélioration)
Le dispositif global de la gestion des risques, appelé par les Anglos Saxons « Enterprise.wid
Risk Management » (ERM), a pour objet de hiérarchiser les risques en fonction de leur
corrélation avec les objectifs et les ressources de la société mais aussi de leur impact
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GESTION DES RISQUES : ENJEU STRATEGIQUEPOUR L’ENTREPRISE
potentiel sur ses performances (seuils de criticité). Ce modèle structure les processus en
trois lignes de maîtrise des risques induisant une approche pertinente des rôles et
responsabilités des managers opérationnels, des fonctions transverses et de l’Audit interne.
Le dispositif couvre l’ensemble des processus stratégiques et opérationnels qui donne à la
Direction Générale une vision claire des risques.
Le schéma illustrant les trois lignes de maîtrise des risques est représenté, ainsi :
7.2.2 La deuxième ligne de maîtrise des risques regroupe les processus supports et
transverses et des fonctions dédiées à l’animation du Dispositif Global de Maîtrise des
Risques telles les structures en charge de la Gestion des Risques, du Contrôle Interne, de la
Conformité et les structures transverses que sont la DRH, la DSI, le Juridique, le SMQ, la
DFC...
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Ces services disposent en effet d’une expertise et d’un savoir-faire uniques pour l’analyse
des organisations et de compétences essentielles en matière d’activités de contrôle.
Cette ligne prend en charge l’élaboration des procédures et modes opératoires.
Elle a pour objectif la structuration et la maintenance du dispositif de maîtrise des activités
de l’organisation, notamment en :
assistant les opérationnels dans l’identification et l’évaluation des principaux
risques relevant de leur domaine d’expertise ;
proposant des politiques et des procédures de groupe par domaine d’activité ;
contribuant avec les opérationnels à la conception des contrôles les plus pertinents ;
développant les meilleurs pratiques et les échanges (benchmarks) ;
observant et en rendant compte du fonctionnement effectif des processus.
L’efficacité de cette ligne de maîtrise passe par la définition préalable des rôles et
responsabilité de chaque fonction qui concoure à la définition et à la maintenance du
dispositif global de maîtrise des risques.
7.2.3 La troisième ligne de maîtrise des activités est celle de l’Audit Interne qui
fournit, à travers une démarche fondée sur les risques, une assurance globale à la Direction
Générale, au Conseil d’administration et au Comité d’Audit quand il existe.
Cette assurance globale couvre l’efficacité des deux premières lignes de maîtrise et de la
gouvernance de l’organisation. Elle englobe tous les éléments du cadre de maîtrise des
risques : des processus d’identification et d’évaluation au dispositif de contrôle interne
pour atténuer les risques.
La démarcation et le champ d’action de chacune des lignes de maîtrise des risques est
claire, notamment en ce qui concerne trois fonctions essentielles dans le processus de
gestion global des risques :
-La Direction Financière et comptable et la fonction de Gestion des Risques qui font partie
de la deuxième ligne de maîtrise où figurent les fonctions transverses qui reportent à la
Direction Générale.
-La Direction de l’Audit Interne qui incarne la troisième ligne de maîtrise, qui évalue les
sécurités de contrôle interne et leur efficacité dans la prévention des risques et reporte à la
fois à la Direction Générale et au Conseil d’Administration, et, quand il existe, au Comité
d’Audit,
Ce Dispositif de Maîtrise des Risques couvre l’ensemble des processus stratégiques et
opérationnels qui donnent à la Direction Générale, au conseil d’administration et au
comité d’audit une assurance raisonnable sur la fiabilité des informations financières et
extra-financières, et notamment celles qui sont communiquées aux actionnaires, au
marché et aux autres parties prenantes.
La conduite efficace des activités repose sur une prise de risque maîtrisée.
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Mêmes si les risques majeurs ne se réalisent pas exactement comme ils avaient été
anticipés ou imaginés, l’étude de scénarios de risques permet à l’organisation de prévoir
l’activation de mécanismes de protection et de les tester.
Un dispositif de maîtrise des risques efficace permet d’identifier les signes avant-coureurs
et de réagir dès la première manifestation de l’incident pour en minimiser l’impact
M. Abdessatar KRIMI, dans sa contribution sur le COSO 2, version 2017, affirme « que le
nouveau cadre du COSO, en plus d’avoir transformé la vision de la prévention du risque en
un processus proactif axé sur les opportunités et comment la gestion des risques peut
créer, préserver et réaliser la valeur pour l’entité , a traité de l’évolution du dispositif de
l’« ERM » et des avantages qui peuvent être obtenus par les organisations d’un processus
efficace de management des risques. A cet effet, le COSO 2 dans sa deuxième partie est
organisé en cinq composantes interdépendantes et essentielles à un « ERM » réussi :
Gouvernance et culture
Stratégie et fixation d’objectifs
Performance
Examen et révision
Information, communication et reporting
La gestion des risques sera une partie importante de la manière dont l’entreprise gère et
prospère à travers le temps même si de nombreux risques deviennent de nature plus
globale et plus interconnectés. De fait, les entreprises continueront, sans nul doute, à faire
face à un avenir plein de volatilité, de complexité et d’ambiguïté.
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mécanismes de gestion des risques ou de contrôle interne (la loi SOX aux USA en
2001) soit en soumettant certaines entités à un examen effectué par des inspecteurs
d’Etat (IGF par exemple).
8.9 Les autres tiers extérieurs : peuvent influer sur des activités relatives au
management des risques
-Les clients, fournisseurs, banques, partenaires ayant une relation d’affaires avec
l’entreprise peuvent constituer une source importante d’informations à utiliser dans
le cadre du management des risques.
-Les prestataires de services externalisés permettent aux entreprises de déléguer de
plus en plus la gestion quotidienne de certaines fonctions non essentielles. Ces tiers
extérieurs peuvent influencer directement les activités de management des risques.
Aussi le management ne peut se décharger de sa responsabilité quant à la gestion
des risques y afférents et doit instaurer un programme de pilotage des activités
externalisées.
Pour les managers Le pilotage des activités de l’entreprise est efficace. Quels
avantages supplémentaires, alors, aurons-ils à déployer et à maintenir un
système organisé de gestion des risques ?
La conduite efficace des processus d’une entreprise repose sur une prise de risque
maîtrisée.
Dans cet esprit, un système organisé de maîtrise des risques, au cœur duquel se trouve la
Direction Générale, permet de :
définir le cadre de la gestion des risques, ses limites, les acteurs et leurs rôles ; les
liens existant avec le Contrôle Interne, le Juridique, les Assurances, mais aussi les
opérations et toutes les fonctions ;
diffuser le processus nécessaire à l’évaluation des risques et à la mise en œuvre par
les opérationnels des traitements les plus efficaces ;
prendre des risques maîtrisés en ajustant les activités de contrôle correspondantes ;
faciliter la consolidation d’informations fiables et pertinentes ;
partager les expériences des opérationnels, faire émerger les meilleures pratiques et
les consolider au niveau stratégique ;
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Il y a de multiples raisons d’élaborer une cartographie des processus dans une entreprise :
simple modélisation des processus, migration d’un système d’information vers un autre,
harmonisation des processus après fusion d’entreprises… Mais il en est au moins une qui la
rend indispensable à l’élaboration de la cartographie des risques.
D’une façon générale, nous retrouvons trois grandes catégories de processus :
• les processus métiers, ou processus opérationnels, ou processus de réalisation : vente,
souscription, production, sinistres… ;
• les processus managériaux ou de pilotage : stratégie, plans d’actions, budget… ;
• les processus supports : ressources humaines, finances, comptabilité, informatique,
logistique…
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Ces quelques exemples qui vont suivre n’incluent pas les risques financiers pour lesquels
une documentation importante existe déjà. Il ne s’agit pas, bien entendu, d’une liste
exhaustive :
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✔ Le risque de positionnement
• Usure sur le long terme liée à un positionnement (offre produit, politique de prix…)
incohérent ou peu lisible par le client ;
• Portefeuille de produits qui ne répond pas à la demande des clients (par exemple, du fait
d’une mauvaise évaluation des besoins des clients, d’une mise sur le marché du produit
trop prolongée, d’efforts de recherche insuffisants, …) ;
• Mono produit.
✔ Le risque d'expansion
• Ouverture de surfaces de ventes dans des zones à potentiel insuffisant ou dans des pays à
risques.
✔ Le risque légal
• Risque fiscal et interventions de la DGCCRF (Direction Générale de la
Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) ;
• Évolution de la législation concernant la distribution.
✔ Le risque social
• Perte de la culture d'entreprise et/ou de l'expérience en raison d'un taux de turnover
élevé ;
• Conflits sociaux entraînant des perturbations durables de l'activité (fermeture des
surfaces de vente…) ;
• Personnel insuffisamment formé ;
• Difficultés de recrutement.
✔ Le risque sécuritaire
• Accident grave (incendie, destruction du site…) sur la surface de vente lors de la présence
de clients ;
• Manque de protection de la santé ou de la sécurité des employés et des riverains
(utilisation de produits chimiques dangereux pour la santé ou hautement explosifs…).
✔ Le risque concurrentiel
• Politique commerciale agressive de la concurrence ;
• Perte d’informations confidentielles (notamment tout ce qui touche au secret industriel).
✔ Risque d’arrêt de la production
• Destruction totale ou partielle d’une usine (explosion, incendie…) conduisant à un arrêt
de production (risque aggravé si la production est mono-source).
✔ Risque organisationnel
• Echec de projets importants pour l’entreprise (par exemple, réorganisation des systèmes
d’information, croissance externe) ;
• Mauvaise gestion des compétences du personnel conduisant à une perte d’expertise dans
un domaine clé pour l’entreprise.
✔ Risque de fraude
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Cette partie reprend les grandes séquences de chaque méthode, discute des avantages et
des inconvénients de chacune et indique les écueils à éviter.
Ce travail doit être fait régulièrement afin d’assurer une actualisation de la cartographie et
la prise en compte des nouveaux risques.
Dans le cadre d’une démarche de cartographie, il est possible de distinguer parmi les
nombreuses méthodes possibles deux grandes approches.
- La première est basée sur un recensement des risques par le Comité de Direction. (Top
Down)
- La seconde consiste à partir des processus pour identifier les différents risques de
l’entreprise (Bottom Up)
Métier
Top Down
Domaine
Processus
Opérations
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La construction de la cartographie
Cette phase est essentielle dans la démarche de cartographie dans la mesure où elle permet
de s’assurer de la meilleure identification des risques de l’entreprise. En effet,
l’identification des risques inhérents aux processus opérationnels de l’entreprise ne permet
pas de prendre en compte certains dangers dits stratégiques.
Par exemple, le risque d’image ou bien le risque légal (responsabilité des dirigeants)
pourrait être omis sans la réalisation de cette étape.
Pour répondre à ce besoin, ces risques stratégiques doivent être étudiés et rapprochés de la
cartographie obtenue par l’analyse des processus.
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GESTION DES RISQUES : ENJEU STRATEGIQUEPOUR L’ENTREPRISE
Selon les résultats d’un groupe de travail qui ont entrepris une démarche de cartographie
au sein de leur entreprise, la construction s’effectue en référence permanente avec la
typologie des risques afin de veiller à ne pas oublier certains risques. Ce rapprochement
permet, également, l’élaboration de tableaux de cartographie.
Quelle que soit l’approche utilisée – Top Down ou Bottom Up – la démarche d’élaboration
d’une cartographie des risques passe par les cinq étapes ci-dessous sont franchies :
Nous sommes, lors de cette première étape, dans l’environnement de contrôle interne.
Quels sont les objectifs découlant de la stratégie et ce, pour chaque entité de l’entreprise,
en fonction de son organisation : par métier, par zone géographique, par segment de
marché…?
Quels résultats en attend l’entreprise : objectifs de chiffre d’affaires, de production, de
marge technique, de qualité de service client, de produits financiers, de résultat
d’exploitation… ?
Quels sont les principaux processus de l’entité concernée ? Permettent-ils l’atteinte des
objectifs ?
Il faut, ici, notamment dans l’approche Bottom Up avec les opérationnels, décomposer les
macro-processus en sous-processus (ou processus spécialisés) mais aussi veiller à ne pas
descendre à un niveau trop fin (granularité : les tâches élémentaires, par exemple), ce qui
rendrait la cartographie complexe, voire inopérante. Il convient en effet de rester au niveau
des processus supposés porteurs de risques significatifs.
Dans chaque entité, qu’elle soit opérationnelle ou fonctionnelle et processus par processus,
il est indispensable de procéder à l’identification des risques, au sens d’événements venant
perturber l’atteinte des objectifs, en utilisant pour ce faire, toutes les méthodes
appropriées. Mais s’arrêter à la seule identification des risques serait, néanmoins,
insuffisant.
Aussitôt après avoir identifié un risque, l’étape suivante consiste à l’évaluer au regard des
deux paramètres fondamentaux en la matière, que sont l’impact (I) et la fréquence (F), là
aussi en utilisant les approches méthodologiques les plus adaptées, telles que la matrice de
criticité.
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GESTION DES RISQUES : ENJEU STRATEGIQUEPOUR L’ENTREPRISE
Il s’avère utile également de bien préciser que l’on travaille sur le risque brut, le risque
résiduel, résultant de la mise en œuvre des éléments de maîtrise.
Quelle que soit la démarche retenue, les écueils sont nombreux et il convient d’en tenir
compte dès le début de la mise en œuvre de la cartographie.
Le recensement des processus et des risques inhérents ne doit pas descendre, en matière
de granularité, à un niveau de finesse excessive. De même, la recherche de l’exhaustivité
des risques peut conduire à un long travail d’identification ; certains de ces risques
s’avérant, in fine, non significatifs ou non pertinents.
L’absence d’outils dédiés et le recours à des produits bureautiques divers peut rendre la
consolidation et l’exploitation des informations difficiles.
Par ailleurs, une approche trop dirigiste lors des entretiens peut entraîner une
identification partielle des risques, l’opérationnel rencontré étant cantonné à un cadre
délimité par des questionnaires ou cartographies de référence.
De plus, les opérationnels peuvent être réticents à indiquer certains risques du fait d’une
approche trop inquisitrice, installant de fait un climat moins propice aux échanges et à
l’expression spontanée des risques.
Concernant l’évaluation, il s’agit bien de s’assurer de l’adéquation des méthodes utilisées
avec les objectifs assignés à la démarche de cartographie. Une approche quantitative peut
en effet s’avérer inappropriée dans certains cas. En revanche, le recours à des méthodes
purement qualitatives ne permet pas toujours d’évaluer avec justesse l’importance des
mesures de contrôle à mettre en œuvre ; l’entreprise pouvant renoncer à des couvertures
jugées trop coûteuses sur la base de risques évalués grâce à une échelle de notation.
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Avantages, inconvénients, écueils à éviter
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GESTION DES RISQUES : ENJEU STRATEGIQUEPOUR L’ENTREPRISE
Ces deux démarches sont considérées comme complémentaires et c’est pourquoi il est
recommandé, dans la mesure du possible, de les combiner en fonction des moyens et des
délais accordés.
En effet, ces deux approches, non seulement ne s’opposent pas, mais sont
complémentaires.
Elles peuvent être conduites soit de façon successive, soit de façon simultanée, la question
du choix pouvant se poser lors du démarrage d’un projet de cartographie.
L’approche Top Down facilite la fixation de priorités d’actions dans ce qui remonte de
l’approche Bottom Up, et cette dernière permet de valider et de compléter les éléments
ressortis dans l’approche Top Down.
Ces deux méthodes ont ainsi naturellement vocation à alimenter et faire vivre la
cartographie.
Enfin, quelles que soient la ou les méthodes utilisées, il ne peut, jamais, être certain de
couvrir l'exhaustivité des risques.
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GESTION DES RISQUES : ENJEU STRATEGIQUEPOUR L’ENTREPRISE
Avoir finalisé la cartographie des risques de son entreprise représente une étape essentielle
dans la mise en œuvre du dispositif de contrôle interne.
Encore faut-il, ensuite, faire vivre cette cartographie des risques, en l’actualisant
régulièrement.
A défaut, et compte tenu de la rapidité de l’évolution de la vie de l’entreprise et de son
environnement, cette cartographie deviendrait rapidement inopérante et l’entreprise
perdrait le bénéfice de l’investissement réalisé au départ. Mais, là aussi, cela nécessite
d’allouer un minimum de ressources à la maintenance de cet outil.
Par ailleurs, cette actualisation sera facilitée s'il existe notamment :
• un Comité des Risques au niveau de l'entreprise ;
• un Responsable des Risques au sein de chaque entité opérationnelle.
Enfin, des facteurs tels que les évolutions réglementaires, les nouveaux risques, les
incertitudes croissantes liées à l'environnement, rendent indispensables cette
actualisation.
En conclusion :
Cette cartographie des risques est un outil essentiel pour le conseil d’administration et le
comité d’audit dans l’exercice d’une de ses missions : s’assurer de la maîtrise des risques
par le management.
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