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RÉPUBLIQUE DU SÉNÉGAL

Un Peuple - Un But - Une Foi

MINISTÈRE DES FINANCES


ET DU BUDGET

RAPPORT
ANNUEL
D’ACTIVITÉS
2022

Sénégal émergent
Ligguey ngir ëlëk

Octobre 2023
MINISTÈRE DES FINANCES
ET DU BUDGET

Rapport
d’Activités
2022
MFB | Rapport d’Activités 2022

MOT DU MINISTRE
Moustapha BA

La reprise de l’activité économique mondiale


amorcée en 2021 a été contenue, en 2022, par
les conséquences négatives de la crise entre
la Russie et l’Ukraine qui s’est traduite, entre
autres, par des distorsions dans les chaines
d’approvisionnement mondiales, la hausse
de l’inflation et le renchérissement des coûts
du crédit. Ainsi, selon les estimations du FMI,
le taux de croissance de l’économie mondiale
devrait perdre 2,7 points de croissance pour
s’établir à 3,5% en 2022.
Cette tendance observée sur le plan
international s’est reflétée au plan interne.
En conséquence, le taux de croissance de
l’économie nationale s’est établi à 4,2% en
2022 après 6,5% en 2021. Ce ralentissement
s’est accompagné d’une progression record du niveau d’inflation (9,7%).
L’augmentation du niveau général des prix a favorisé d’importantes interventions de l’Etat,
en termes de subventions et de transferts, afin de contenir l’impact du renchérissement
des prix mais également pour assurer la poursuite des investissements publics. A cet
égard, la loi de Finances initiale (LFI) a été modifiée par la loi n°2022-19 du 27 mai 2022
portant loi de finances rectificative (LFR), afin d’apporter des réponses budgétaires
appropriées face aux difficultés d’approvisionnement en produits pétroliers, à la prise
en charge des engagements envers les partenaires sociaux, notamment à travers les
revalorisations salariales exceptionnelles pour les agents de la fonction publique.
Au titre de l’année 2022, l’exécution budgétaire et comptable a été marquée par une
mobilisation remarquable des ressources internes et externes et une bonne réalisation
des dépenses de l’Etat. Par conséquent, le déficit budgétaire (dons y compris) est ressorti
à 6,1% du PIB, contre 6,3% en 2021. Toutefois, la réalisation de l’objectif communautaire
d’un déficit de 3% du PIB reste une priorité attendue en 2025, après 3,9% en 2024.
Les recettes d’un montant total de 3 536,3 milliards ont été mobilisées, contre 2 979,4
milliards en 2021. Ainsi, la pression fiscale est ressortie à 18,2% du PIB contre 16,9%
l’année précédente, soit un relèvement de 1,3 point de pourcentage. Aussi, à la faveur
du maintien de la bonne dynamique du niveau de réalisation des actions de la SRMT (de
l’ordre de 61%), l’objectif d’un taux de pression fiscale de 20% en 2024 reste maintenu.
Quant à notre profil de risque de surendettement, il demeure modéré à l’issue de la
dernière analyse de viabilité de la dette effectuée, en juin 2022, dans le cadre de la revue
du programme de politiques économiques et financières, appuyé par l’Instrument de
Coordination de la Politique économique (ICPE). Le Sénégal présente encore une bonne
capacité d’endettement avec un score d’indice composite de 3,25 reflété, notamment,
par la bonne qualité des institutions. Cette situation est illustrée par la bonne couverture
des interventions du Sénégal sur le marché, avec un montant de 1 730,5 milliards pour
un volume global d’adjudications de 1 007,3 milliards, soit un taux de couverture de
171,5%.

iii
MFB | Rapport d’Activités 2022

Sur un autre registre budgétaire, il est à relever l’effectivité de la généralisation de la


déconcentration du pouvoir d’ordonnancement en 2022, le début de l’implémentation
du contrôle interne budgétaire ainsi que la signature d’un arrêté portant modalités de
mise en œuvre de la planification budgétaire infra-annuelle des dépenses.
En outre, en 2022, le secteur financier sénégalais a poursuivi son dynamisme, dans un
contexte de relance économique post-covid-19, accompagné d’un assainissement des
portefeuilles de crédits ainsi que d’un niveau de fonds propres suffisants. A cet effet, le
taux d’utilisation globale des services financiers s’est établi à 80,1% en fin 2022, soit une
progression de 2,3 points de pourcentage par rapport à 2021. Relativement au taux de
bancarisation stricte, il s’est établi à 22,5% en 2022 à la suite d’une progression de 3,5
points de pourcentage par rapport à 2021.
Par ailleurs, le paysage sénégalais des assurances affiche une santé financière qui s’est
davantage confortée, en 2022, traduisant un réel effort du secteur dans le financement
de l’économie sénégalaise. La marge de solvabilité disponible des compagnies
d’assurances s’est établie à 176,8 milliards alors que la marge réglementaire est ressortie
à 37,9 milliards, soit un surplus de 138,9 milliards.
Ces actions majeures ont été réalisées grâce à une exécution satisfaisante des
programmes budgétaires du Département, laquelle est ressortie à 97,84% correspondant
à des crédits payés de 239,5 milliards FCFA sur des crédits ouverts de 244,8 milliards
FCFA, hors comptes spéciaux du Trésor (CST).
Le présent rapport d’activités montre les performances budgétaires et physiques
détaillées de chaque programme budgétaire. C’est l’occasion ainsi de féliciter toutes les
équipes qui ont contribué à la réalisation de ce travail et l’ensemble du personnel du
Ministère des Finances et du Budget.
Mes remerciements vont à l’ensemble des partenaires techniques et financiers qui
ont toujours accompagné le Sénégal. Ils vont également aux usagers et contribuables
qui interagissent constamment avec mon Département et, à qui, nous devons toutes
ces performances. En cela, j’engage tous les collaborateurs à améliorer la qualité des
services qui leur sont fournis.
A toutes ces catégories d’acteurs, j’adresse ma sincère gratitude.

iv
MFB | Rapport d’Activités 2022

SOMMAIRE

MOT DU MINISTRE i
SOMMAIRE iii
LISTE DES ILLUSTRATIONS iv
SIGLES ET ACRONYMES v
Chapitre I. PRESENTATION DU MINISTÈRE 1
1. Attributions du Ministre 2
2. Missions du Département 3
3. Organisation du Département 3
4. Situation du Personnel 4
Chapitre II. PERFORMANCES GLOBALES DU MINISTÈRE DES FINANCES ET DU BUDGET 15
1. Contexte économique et social 8
2. Elaboration des lois de finances et transparence budgétaire 9
3. Exécution budgétaire et comptable 10
4. Réformes phares 17
Chapitre III. MISE EN ŒUVRE DES PROGRAMMES BUDGETAIRES 19
1. Programme 2035 « Elaboration des Lois de Finances et Suivi de l’Exécution » 22
2. Programme 2036 « Gestion financière et comptable de l’Etat et autres organismes publics » 37
3. Programme 2037 « Gestion de la fiscalité intérieure et du foncier » 47
4. Programme 2038 « Gestion du Secteur financier » 53
5. Programme 2032 « Gestion des Ressources douanières et Protection de l’Economie » 59
6. Programme 1011 « Pilotage, Coordination et Gestion administrative » 67
7. Programme 3005 « Gestion du Fonds national de Retraite (FNR) » 75
8. Programme 3006 « Gestion des Prêts et Avances » 82
9. Programme 3007 « Gestion des Garanties et Avals » 86
RECOMMANDATIONS GENERALES 88
ANNEXES I
GLOSSAIRE III
TABLE DES MATIERES XII

v
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LISTE DES ILLUSTRATIONS


TABLEAUX
Tableau 1 : répartition de l’effectif total par sexe 5
Tableau 2 : répartition de l’effectif par tranche d’âge 6
Tableau 3 : Situation des marchés publics immatriculés en 2022 au niveau national (DCMP et Pôles) 12
Tableau 4 : types d’autorités contractantes 12
Tableau 5 : situation des marchés publics immatriculés du MFB en 2022 13
Tableau 6 : cartographie du Programme 2035 « Élaboration des lois de finances et suivi de l’exécution » 22
Tableau 7 : exécution financière (base prise en charge) par activité de l’année 2022 24
Tableau 8 : répartition des ordonnancements par secteur économique (en milliards) 30
Tableau 9 : difficultés rencontrées et pistes d’amélioration du Programme 2035 37
Tableau 10 : cartographie du Programme 2036 « Gestion financière et comptable de l’État et autres organismes publics » 40
Tableau 11 : taux d’exécution financière (base prise en charge) par activité de l’année 2022 41
Tableau 12 : difficultés rencontrées et pistes d’amélioration du programme 2036 47
Tableau 13 : cartographie du Programme 2037 « Gestion de la fiscalité intérieure et du foncier » 48
Tableau 14 : exécution financière (base prise en charge) par activité de de l’année 2022 50
Tableau 15 : difficultés rencontrées et pistes d’amélioration du programme 2037 53
Tableau 16 : cartographie du Programme 2038 « Gestion du Secteur financier 55
Tableau 17 : exécution financière (base prise en charge) par activité de l’année 2022 56
Tableau 18 : difficultés rencontrées et pistes d’amélioration du programme 2038 57
Tableau 19 : cartographie du Programme 2032 « Gestion des ressources douanières et protection de l’économie » 59
Tableau 20 : exécution financière (base pris en charge) par activité de l’année 2022 61
Tableau 21 : difficultés rencontrées et pistes d’amélioration du programme 2032 65
Tableau 22 : cartographie du Programme 1011 « Pilotage, coordination et gestion administrative » 67
Tableau 23 : exécution financière (base prise en charge) par activité de l’année 2022 68
Tableau 24 : difficultés rencontrées et pistes d’amélioration du Programme 1011 73
Tableau 25 : cartographie du programme 3005 « Gestion du FNR » 75
Tableau 26 : taux d’exécution financière (base prise en charge) par activité de l’année 2022 76
Tableau 27 : situation des liquidations par type de dossiers traités en 2022 78
Tableau 28 : mandatements au profit des policiers radiés et de leurs ayants cause 79
Tableau 29 : difficultés rencontrées et pistes d’amélioration 81
Tableau 30 : cartographie du programme 3006 « Gestion des Prêts et Avances» 82
Tableau 31 : exécution financière (base prise en charge) par activité de l’année 2022 83
Tableau 32 : difficultés rencontrées du Programme 3006 84
Tableau 33 : cartographie du programme 3007 « Gestion des Garanties et Avals » 84
Tableau 34 : taux d’exécution financière (base prise en charge) par activité de l’année 2022 85
Tableau 35 : difficultés rencontrées du Programme 3007 85

GRAPHIQUES
Graphique 1 : répartition de l’effectif total (y compris les agents des Douanes) par structure 4
Graphique 2 : comparaison des prévisions et exécutions de la masse salariale entre 2021 et 2022 (en milliards FCFA) 28
Graphique 3 : répartition des tirages par nature de financement 29
Graphique 4 : répartition des missions d'audit par portefeuille 32
Graphique 5 : matériels et mobiliers d’appartement acquis en 2022 35
Graphique 6 : matériels de pavoisement acquis en 2022 35

ANNEXES
Annexe 1 : organigramme du Ministère des Finances et du Budget 87
Annexe 2 : programmes et dotations budgétaires du MFB 88

vi
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SIGLES ET ACRONYMES

AE Autorisation d’Engagement
AFD Agence française de Développement
BAD Banque africaine de Développement
BCEAO Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest
BIC Bureau d’Information sur le Crédit
BID Banque islamique de Développement
BM Banque mondiale
BNDE Banque nationale de Développement économique
BOAD Banque ouest africaine de Développement
CDP Contrat de Performance
CEDEAO Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
CELCOM Cellule de Communication
CENTIF Cellule nationale de Traitement des Informations financières
CEP Cellule d’Etudes et de Planification
CIMA Conférence interafricaine des Marchés d’Assurance
CP Crédit de Paiement
CPM Cellule de Passation des Marchés
CRF Contrôle régional des Finances
CST Comptes spéciaux du Trésor
DA Direction des Assurances
DAGE Direction de l’Administration générale et de l’Equipement
DAP Direction de l’Administration et du Personnel
DCB Direction du Contrôle budgétaire
DCI Direction du Contrôle interne
DCMP Direction centrale des Marchés publics
DDP Direction de la Dette publique
DGB Direction générale du Budget
DGCPT Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor
DGD Direction générale des Douanes
DGID Direction générale des Impôts et des Domaines
DGSF Direction générale du Secteur financier
DMC Direction de la Monnaie et du Crédit
DMTA Direction du Matériel et du Transit administratif
DPB Direction de la Programmation budgétaire
DPBEP Document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle
DPPD Document de Programmation Pluriannuelle des Dépenses
DRS/SFD Direction de la Réglementation et de la Supervision des Systèmes finan- ciers décentralisés
DSI Direction des Systèmes d’Information
DSP Direction du Secteur parapublic
DRH Direction des Ressources humaines

vii
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DTAI Direction du Traitement automatique de l’Information


FMI Fonds monétaire international
FNR Fonds national de Retraite
FSIPP Fonds de Sécurisation des Importations de Produits Pétroliers
GAFI Groupe d’Action financière
GAR Gestion axée sur les Résultats
IDA Association internationale de Développement, filiale de la BM
IGF Inspection générale des Finances
LBC/FT Lutte contre le Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme
LFI Loi de finances initiale
LFR Loi de finances rectificative
LOLF Loi organique relative aux lois de finances
OQSF Observatoire de la Qualité des Services financiers
PAP Plan d’Actions prioritaires
PCE Plan Comptable de l’Etat
PCRBF Projet de Coordination des Réformes budgétaires et financières
PEC Pris en charge
PIB Produit Intérieur Brut
PIP Programme d’Investissement Public
PLR Projet de Loi de Règlement
PPP Partenariat Public-Privé
SFD Systèmes Financiers Décentralisés
SIGIF Système Intégré de Gestion de l’Information Financière
SIGMAT Système Informatisé de Gestion des Marchandises en Transit
SIGTAS Système Intégré de Gestion des Taxes de l’Administration du Sénégal
SOGIP SA Société de Gestion des Infrastructures publiques dans les Pôles Urbains de Diamniadio et
du Lac Rose
SRMT Stratégie de Recettes à Moyen Terme
SYSBUDGEP Système support du Budget-Programme
SYSGARH Système de Gestion Automatisée des Ressources humaines
TOFE Tableau des Opérations Financières de l’Etat
TVA Taxe sur la Valeur Ajoutée
UEMOA Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

viii
CHAPITRE

I
PRESENTATION
DU MINISTÈRE
MFB | Rapport d’Activités 2022

I/ PRESENTATION DU MINISTÈRE

I/ 1. Attributions du Ministre
Aux termes du décret n°2020-2193 du 11 novembre 2020 relatif à ses attributions, le Ministre des
Finances et du Budget est chargé de la préparation et de l’exécution des lois de finances, de la gestion
de la trésorerie de l’État, de la préparation et de l’application de la législation et de la réglementation
fiscale et douanière ainsi que de la représentation de l’État devant la Cour Suprême et les Cours et
Tribunaux.
Dans le domaine économique et financier, il est chargé :
- de représenter l’État auprès du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque Mondiale (BM). Il
est associé aux négociations auprès des institutions financières internationales notamment, la Banque
africaine de Développement (BAD), la Banque islamique de Développement (BID) et de la Banque
arabe pour le Développement économique en Afrique (BADEA) ;
- de représenter l’État dans les réunions ministérielles de la zone franc et de l’Union économique et
monétaire Ouest africaine (UEMOA) et préparer des projets discutés dans ces enceintes;
- de représenter l’État dans les réunions ministérielles liées à la mise en œuvre de l’Accord de Cotonou
relatif aux relations de partenariat entre les pays d’Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP) et l’Union
européenne (UE);
- de participer aux négociations commerciales internationales, conduites par le Ministre chargé du
Commerce, et aux commissions mixtes;
- de préparer et d’exécuter la législation et la réglementation dans les domaines suivants de la monnaie,
du crédit, des assurances et du secteur financier décentralisé, en liaison avec le Ministre chargé de
l’Économie et le Ministre chargé du Commerce.
En matière de mobilisation de ressources, il est chargé :
- de mobiliser les ressources intérieures pour le financement des projets et programmes et d’en assurer
une bonne gestion ;
- d’assurer la préparation du budget général de l’État ;
- de participer aux négociations des prêts et dons et de gérer la dette publique.
En matière de contrôle des finances publiques, il est chargé :
-
d’assurer le contrôle et l’exécution des recettes et des dépenses de l’État ;
-
d’assurer le suivi et l’exécution du budget ;
-
d’assurer la gestion et le contrôle permanent des finances publiques ;
-
d’assurer le suivi financier des entreprises publiques, en collaboration avec les structures concernées ;
-
d’assurer le suivi et le contrôle des finances des collectivités territoriales ;
-
d’assurer la tenue et la règlementation de la comptabilité de l’État, des Collectivités territoriales, des
postes diplomatiques et consulaires ;
- de procéder à la reddition des comptes annuels de l’État et des autres organismes publics.
En matière de gestion fiscale et foncière, il est chargé :
- d’assurer l’élaboration et la mise en œuvre des politiques fiscale et douanière;
- de mettre en œuvre la politique foncière et domaniale définie par l’État, de gérer les domaines publics
et privés de l’État ;
- d’assurer la conservation foncière.

2
MFB | Rapport d’Activités 2022

Par ailleurs, il assure le contrôle de la masse salariale de l’État conjointement avec le Ministre chargé
de la Fonction publique. En collaboration avec le Ministre chargé du Commerce, il est aussi associé à la
préparation et à l’application des législations et des règlementations relatives à la politique des prix et,
avec les Ministres chargés des Forces armées et de l’Intérieur, à la protection de l’économie nationale
contre la contrebande et les importations frauduleuses ou prohibées.

I/ 2. Missions du Département
L’analyse des attributions du Ministre des Finances et du Budget fait ressortir les principales missions
du Département qui se résument en trois (03) domaines d’intervention :
- la gestion des finances publiques : la préparation et la gestion budgétaire, la mobilisation des ressources
intérieures et extérieures, la gestion fiscale et foncière, la préparation et la gestion budgétaire, la gestion
comptable et financière de l’État et des autres organismes publics, le suivi et le contrôle des finances
publiques et la reddition des comptes annuels de l’État ;
- l’encadrement, la supervision et le suivi du secteur financier, notamment dans la préparation,
l’exécution de la législation et de la règlementation (monnaie, crédit, assurances, secteur financier
décentralisé, lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et le financement
de la prolifération des armes de destruction massive) ;
- la représentation et la coopération en matière monétaire et financière, notamment dans les instances
d’intégration sous régionales (BCEAO, zone franc) et dans les institutions financières internationales
(BAD, FMI, BM, etc.)

I/ 3. Organisation du Département
Le cadre organisationnel du Département est régi par le décret n°2014-1171 du 16 septembre 2014
portant organisation du Ministère de l’Économie, des Finances et du Plan (MEFP) modifié par le décret
n°2017-480 du 03 avril 2017 1.
Conformément aux textes susmentionnés, le Ministère des Finances et du Budget (MFB) est composé
comme suit :

∕ Le Cabinet du Ministre et services rattachés :


- Inspection générale de Finances (IGF) ;
- Cellule nationale de Traitement des Informations financières (CENTIF) ;
- Projet de Coordination des Réformes budgétaires et financières (PCRBF) ;
- Observatoire de la Qualité des Services financiers (OQSF).
- Cellule d’Appui à la mise en œuvre du MCA-Sénégal II (CAP MCA-Sénégal II) ;
- Cellule de Communication (CelCom) ;
- Unité de Coordination et de Gestion du Projet Cadastre et Sécurisation foncière (UCG-PROCASEF).
- Le Secrétariat général et Services rattachés :
- Cellule d’Études et de Planification (CEP) ;
- Cellule de Passation des Marchés publics (CPM) ;
- Bureau du Courrier commun (BCC) ;
- Cellule Genre et Équité (CGE) ;
- Cellule d’Administration et de Gestion du Système intégré de Gestion de l’Information financière
(CAGES-SIGIF) ;
- Unité d’Exécution de la Stratégie de Recettes à Moyen Terme (UE-SRMT) ;
1 Depuis le remaniement ministériel de 2019 scindant le MEFP en deux ministères (MFB et MEPC), le MFB ne dispose pas de décret
fixant son organisation.
3
MFB | Rapport d’Activités 2022

∕ Les Directions générales :


- Direction générale du Budget (DGB) ;
- Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor (DGCPT) ;
- Direction générale des Douanes (DGD) ;
- Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID) ;
- Direction générale du Secteur financier (DGSF) ;
- Les Directions rattachées au Cabinet du Ministre :
- Agence judiciaire de l’État (AJE) ;
- Direction centrale des Marchés publics (DCMP) ;
- Direction du Traitement automatique de l’Information (DTAI) ;
- Direction de l’Administration générale et de l’Équipement (DAGE) ;
- Direction des Ressources humaines (DRH).
Par ailleurs, le ministère des Finances assure la tutelle financière de plusieurs organismes (Cf. Annexe1) 2
Avec l’introduction du budget programme, le dispositif organisationnel et fonctionnel a été adopté
conformément au décret n°2020-1020 du 06 mai 2020 relatif à la gestion budgétaire de l’État, et au
décret n°2020-1021 du 06 mai 2020 fixant la liste des programmes et dotations budgétaires.
A cet effet, la stratégie sectorielle de développement du département a été traduite en neuf (9)
programmes budgétaires auxquels s’ajoutent deux (2) dotations budgétaires pour lesquelles le Ministre
chargé des finances est l’ordonnateur principal et unique des crédits.

I/ 4. Situation du Personnel
Le Ministère des Finances et du Budget (MFB) compte, au 31 décembre 2022, cinq mille quatre cent
quatre-vingt-dix (5 490) agents fonctionnaires et non fonctionnaires (effectif douane y compris), contre
cinq mille cinq cent vingt-huit (5 528) agents en 2021. Ainsi, cet effectif a connu une baisse de trente-
huit (38) agents correspondant à 0,69% en valeur relative, alors qu’en 2021 l’effectif total avait connu
une hausse de 2,1%.

I/ 4. 1. Répartition de l’effectif total par structure


La répartition de l’effectif total (y compris les agents des Douanes) par structure est présentée ci-après :
Graphique 1 : répartition de l’effectif total (y compris les agents des Douanes) par structure

SG 22
44
EN EXPECTATIVE 8
10
DIR. RATTACHEES 121
193
DGSFC 29
46
DGID 463
880
DGD 125
1771
DGCPT 347
647
DGB 245
433
CABINET 41
65
0 200 400 600 800 1000 1200 1300 1400 1600 2000

Effectif Femmes Effectif Hommes


Source : DRH, 2023

2 Organigramme du MFB

4
MFB | Rapport d’Activités 2022

La DGD, la DGID et la DGCPT représentent 77,1% de l’effectif total du Ministère. Ces structures
interviennent principalement dans la mobilisation des ressources et mènent des activités justifiant la
présence de services déconcentrés à travers tout le territoire national.
La DGCPT emploie également quatre cent quatre-vingt-douze (492) agents communaux et quelques
contractuels. Ce qui porte son effectif réel à mille quatre cent quatre-vingt-six (1 486) agents.
En ce qui concerne la DGID, elle emploie quatre-vingt-trois (83) agents communaux mis à sa disposition,
en plus des contractuels engagés dans le cadre de projets spécifiques.
Quant à la DGSF, la relative faiblesse de son effectif s’explique notamment par :
- le nombre de directions plus faible, comparé à celui des directions générales ;
- l’indisponibilité de certains services, particulièrement ceux liés aux métiers support ;
- la primauté du personnel d’encadrement sur celui d’exécution du fait de la prédominance des activités
de supervision, de régulation et d’accompagnement;
- le nombre important de contractuels, soit les 2/3 de ses directions métiers emploient un personnel
constitué essentiellement de contractuels.
I/ 4. 2. Répartition de l’effectif total par sexe
La répartition de l’effectif total (y compris les agents des Douanes) par sexe est présentée dans le tableau
ci-dessous :
Tableau 1 : répartition de l’effectif total par sexe
Structures Effectif hommes Effectif femmes Effectif total Effectif en %

Cabinet 65 41 106 1,9%

DGB 433 245 678 12,2%

DGCPT 647 347 994 17,9%

DGD 1 842 125 1967 35,4%

DGID 880 463 1343 24,2%

DGSF 46 29 75 1,3%

Directions rattachées 193 121 314 5,6%

En expectative 10 8 18 0,3%

Secrétariat général 44 22 66 1,2%

Total général 4 160 1 401 5 561 100%

Source : DRH, 2023

Le MFB compte 4 160 hommes et 1 401 femmes, soit respectivement 74,8% et 25,2%.
En plus du personnel en expectative (44,4%), les femmes sont plus représentées au Cabinet (38,7%), à
la DGSF (38,7%) et dans les Directions rattachées (38,5%).

I/ 4. 3. Répartition de l’effectif par tranche d’âge


Les moins de 45 ans représentent la majorité de l’effectif (hors agents des Douanes) avec 56,3%.
Le benjamin du Ministère est âgé de 19 ans tandis que le doyen a 61 ans. L’âge moyen est de 42 ans et
celui médian de 43 ans.
La structure de ce personnel requiert plus d’investissements dans la formation pour éviter les pertes de
connaissances et d’expériences afin d’avoir un meilleur rendement.

5
MFB | Rapport d’Activités 2022

Tableau 2 : répartition de l’effectif par tranche d’âge


Hommes Femmes Total
Tranche d’âge
Effectif % TA[1] % eff.H[2] Effectif % TA % eff.F[3] effectif %

≤ 24 ans 6 60,0% 0,3% 4 40,0% 0,3% 10 0,3%

25-29 68 54,4% 2,9% 57 45,6% 4,4% 125 3,4%

30-34 249 57,4% 10,6% 185 42,6% 14,3% 434 11,9%

35-39 432 63,6% 18,3% 247 36,4% 19,0% 679 18,6%

40-44 553 68,1% 23,4% 259 31,9% 20,0% 812 22,2%

45-49 490 65,1% 20,8% 263 34,9% 20,3% 753 20,6%

50-54 312 63,0% 13,2% 183 37,0% 14,1% 495 13,5%

55-59 243 70,9% 10,3% 100 29,2% 7,7% 343 9,4%

60-65 6 100,0% 0,3% 0 0,0% 0,0% 6 0,2%

TOTAL 2 359 100% 1298 100% 3 657 100%

Source : DRH, 2023

[1] % TA = pourcentage de la tranche d’âge


[2] % Eff.H = pourcentage effectif des hommes
[3] % Eff. F = pourcentage effectif femmes

6
CHAPITRE

II
PERFORMANCES
GLOBALES DU
MINISTÈRE DES
FINANCES ET DU
BUDGET
MFB | Rapport d’Activités 2022

II/ PERFORMANCES GLOBALES DU MINISTÈRE DES


FINANCES ET DU BUDGET

II/ 1. Contexte économique et social


II/ 1. 1. Au niveau international
Après la reprise enregistrée en 2021 à la suite de la COVID 19, l’économie mondiale a fortement ralenti
en 2022, secouée par la crise russo-ukrainienne en début d’année. Ce conflit a entrainé le relèvement
de l’inflation à l’échelle mondiale qui, à son tour, s’est traduite par le durcissement des conditions de
financement, notamment aux Etats-Unis et dans la zone Euro. En effet, la dynamique de l’économie
mondiale a été affectée par la baisse du pouvoir d’achat des ménages, le reconfinement et l’aggravation
de la crise immobilière en Chine.
Globalement, les prévisions du FMI du mois d’octobre 2023 font ressortir une croissance de l’activité
économique mondiale de 3,5% en 2022 contre 6,2% en 2021, soit un repli de 2,7 points, imputable
notamment à la révision à la baisse de l’activité économique aux Etats-Unis, en Chine et en Europe.
Dans les pays émergents et en développement, la décélération de l’activité économique en 2022
s’explique principalement par la situation économique des pays émergents d’Asie, particulièrement,
en Chine et en Inde. En effet, les mesures de confinement face à une résurgence des cas de Covid-19,
en plus des contre coups subis par le sous-secteur de l’immobilier, ont pesé sur la croissance en Chine
qui a chuté de 8,4% en 2021 à 3% en 2022. L’activité économique en Inde s’est aussi ralentie avec
une croissance passée de 8,7% en 2021 à 7,2% en 2022, sous l’effet des conditions extérieures moins
favorables en sus d’une politique de restriction plus rapide.
En Afrique subsaharienne, la croissance économique a ralenti mais a été plus vigoureuse notamment
dans les pays émergents de la zone. Elle est passée de 4,7% en 2021 à 4% en 2022, soutenue
principalement par la croissance au Nigeria, soit 3,3% en 2022 contre 3,6% en 2021.

II/ 1. 2. Au niveau national


L’activité économique au Sénégal, en 2022, a été singulièrement affectée par des tensions géopolitiques,
avec la crise entre la Russie et l’Ukraine et l’embargo à l’encontre du Mali au premier semestre de l’année.
La croissance est estimée en hausse de 4% en 2022 contre 6,5% en 2021. Ce qui suit l’évolution de
l’activité des secteurs tertiaire (+5,6%) et secondaire (+1,5%), en plus des taxes nettes sur les produits
qui ont augmenté de 7,8% en volume en 2022. Néanmoins, le repli de l’activité du secteur primaire
(-0,5% en 2022, et 0,6% en 2021) a amoindri la croissance économique du Sénégal.
Ainsi, dans le but de contenir l’impact du renchérissement des prix et de poursuivre la réalisation des
infrastructures publiques, l’Etat a renforcé ses interventions, au courant de l’année 2022, en termes de
subventions et de transferts.

II/ 1. 3. Environnement des affaires


En 2022, le MFB a beaucoup contribué à l’amélioration de l’environnement des affaires. Ainsi, le temps
de dédouanement a été réduit et consolidé à 24 heures en moyenne grâce aux efforts consentis par
l’Administration des Douanes, en matière de digitalisation des procédures.
De plus, la tenue régulière de concertations avec les opérateurs économiques a davantage permis
de prendre en charge leurs préoccupations. Il en est de même de la poursuite de la dynamique de
rationalisation des contrôles de conteneurs qui constitue un facteur de compétitivité du Port autonome
de Dakar.
Dans ce même sillage, la DGID a réalisé plusieurs actions parmi lesquelles :

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- la mise à disposition des plateformes de télé-déclaration et de télé-paiement des impôts et taxes des en-
treprises et des particuliers ;
- la mise en service d’ETAX 4 au CME 2 et au CPR pour permettre aux professions règlementées de procéder
aux télé-déclarations ;
- la préparation d’un projet de circulaire en vue de la mise en place d’une procédure accélérée de restitution
de crédit de TVA pour certaines entreprises ;
- la réduction du délai du contentieux ;
- et la poursuite de la dématérialisation du timbre.
En ce qui concerne le dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme
(LBC/FT), le Sénégal s’est attelé au suivi de la mise en œuvre du plan d’actions de remédiation aux
lacunes stratégiques du dispositif national de lutte y afférent, notamment au suivi du plan d’actions
ICRG (Groupe d’examen de la Coopération internationale) du Groupe d’Action financière (GAFI).
Pour rappel, le Sénégal a été inscrit, en janvier 2021, sur la liste des juridictions sous surveillance
rapprochée du GAFI, sur la base des résultats de la deuxième évaluation mutuelle de son dispositif
de LBC/FT. A ce titre, l’engagement politique de haut niveau, auprès du GAFI, pour remédier aux
insuffisances identifiées est manifesté par l’adoption d’un plan de vingt-neuf (29) actions, déclinées en
quarante-neuf (49) mesures à mettre en œuvre sur la période de février 2021 à septembre 2022.
Ainsi, en 2022, trois (03) rapports de progrès ont fait l’objet de discussions entre la délégation technique
du Sénégal et les experts du Groupe conjoint de l’Afrique et du Moyen-Orient. Ces rapports ont montré
que le Sénégal a réalisé des avancées considérables sur son plan d’actions, d’où son engagement réitéré
de finaliser la mise en œuvre des mesures pour sortir du processus de surveillance rapprochée appelée
processus IRCG. Dans ce cadre, la mise à jour du cadre juridique de la LBC/FT et de l’évaluation nationale
des risques, la mise à jour de la stratégie nationale de la LBC/FT 2019-2024 en plus des cessions de
formation et la sensibilisation des acteurs ont été menées.
L’analyse et la mesure des performances globales du Département ont été effectuées à travers les
domaines suivants.

II/ 2. Elaboration des lois de finances et transparence


budgétaire
Adoptée en Conseil des Ministres le 05 octobre 2022 et déposée à l’Assemblée nationale le 13 octobre
2022, la loi de finances pour l’année 2022 a été promulguée le 20 décembre 2021 sous le numéro n°2021-
42.
Cette loi de finances a été modifiée par la loi n° 2022-19 du 27 mai 2022 portant loi de finances rectificatives
(LFR) afin d’apporter des réponses budgétaires appropriées face aux difficultés d’approvisionnement
en produits pétroliers et de prendre en charge les engagements pris envers les partenaires sociaux, à
travers des revalorisations salariales exceptionnelles pour les agents de la fonction publique. Cette LFR
a également accordé une place importante au renforcement des moyens pour les forces de défense et
de sécurité.
Au cours du deuxième trimestre de l’année 2022, les travaux de rapprochement des données du PLR,
du compte administratif de l’ordonnateur et du compte général de l’administration des finances ont été
effectués. À la suite de cela, le document du PLR a été finalisé et soumis à l’approbation du Conseil des
ministres, le mercredi 22 juin 2022. Le projet de loi de règlement et ses annexes ont ainsi été déposés à
la Cour des comptes le mercredi 29 juin 2022, permettant d’honorer le délai du 30 juin fixé par la LOLF.
Aussi 512 actes modificatifs ont-ils été pris pour un montant global de 725,8 milliards FCFA3 .
Il en est de même de la production et de la publication de tous les rapports trimestriels d’exécution
budgétaire dont la transmission à l’Assemblée nationale permet d’asseoir un contrôle infra annuel de
l’exécution budgétaire.
3 Sauf indication contraire, les montants sont en FCFA
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Enfin, conformément à l’innovation introduite par la loi n° 2012-22 du 27 décembre 2012 portant Code
de Transparence dans la gestion des finances publiques, certains documents budgétaires tels que le
budget citoyen et la loi de finances en bref ont été publiés afin de permettre au citoyen de participer,
de suivre et de contrôler les politiques publiques. 4

II/ 3. Exécution budgétaire et comptable


En 2022, l’exécution budgétaire et comptable est marquée par une mobilisation remarquable des
ressources internes et externes et une bonne exécution des dépenses de l’Etat. Elle est marquée par un
déficit budgétaire (dons y compris) qui est ressorti à 6,1% du PIB contre 6,3% en 2021. Pour rappel,
la réalisation de l’objectif communautaire d’un déficit de 3% du PIB est attendu en 2025 après 3,9% en
2024.

II/ 3. 1. Mobilisation des ressources


Des recettes totales d’un montant de 3 536,3 milliards ont été mobilisées, contre 2 979,4 milliards en
2021. Ces recettes sont composées de 3 135,5 milliards de recettes fiscales, 254,9 milliards comme
autres recettes et 145,9 milliards de dons.
Ainsi, la pression fiscale est ressortie à 18,2% du PIB contre 16,9% l’année précédente, soit un
relèvement de 1,3 point de pourcentage. L’objectif d’un taux de pression fiscale de 20% en 2024 reste
maintenu.
S’agissant spécifiquement du Département, ses programmes budgétaires ont été exécutés à un taux
très satisfaisant de 97,8% correspondant à des crédits payés de 239,5 milliards sur des crédits ouverts
de 244,8 milliards, hors comptes spéciaux du Trésor (CST).

II/ 3. 1. 1. Recettes intérieures


Au titre de la mobilisation des recettes, la DGID a recouvré 2 080 milliards sur un objectif révisé de
2161,8 milliards, soit un taux de réalisation de 96,2% et une moins-value de 81,8 milliards.
Comparativement à l’année 2021, la DGID a enregistré un glissement positif de 25,4%, soit une hausse
en valeur absolue de 420,9 milliards, grâce aux progressions appréciables relevées en matière d’impôts
directs (+243,4 milliards), de TBS (+226,2 milliards), de CST (+9,8 milliards) et de FSIPP (+8,4 milliards).
Quant à l’Administration des Douanes, elle a mobilisé, dans le cadre de sa mission fiscale, 1 069,9
milliards sur un objectif de 997,1 milliards, soit une plus-value de 72,8 milliards en valeur absolue et
7,3% en valeur relative.
Ces recouvrements sont adossés à des liquidations douanières d’un montant total de 1 398,5 milliards
contre 1 210 milliards en 2021, soit une progression de 188,5 milliards en valeur absolue.

II/ 3. 1. 2. Ressources extérieures


Les tirages sur ressources extérieures au 31 décembre 2022 se sont élevés à 597 milliards, pour des
prévisions de 635 milliards dans la LFR 1 ajustée, soit un taux de réalisation de 94%. Comparativement
en 2021, les ressources extérieures se sont élevées à 688,6 milliards.

II/ 3. 2. Exécution des dépenses budgétaires (hors Comptes spéciaux du


Trésor)
En 2022, les dépenses budgétaires ont été exécutées à hauteur de 4 590,4 milliards contre 3 943,7
milliards en 2021, soit une progression de 646,8 milliards (+16,4%). Cette évolution s’explique par
l’augmentation des dépenses courantes, notamment la masse salariale, le paiement des intérêts sur la
dette et les dons courants, amoindrie par le repli des investissements.
Les dépenses courantes se sont établies à 3 311,4 milliards en 2022 contre 2 537,3 milliards en
4 Les documents budgétaires sont disponibles sur le site de la Direction Générale du Budget (DGB) (www.budget.gouv.sn)

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2021, soit une hausse de 774,2 milliards (30,5%). Cette progression est imputable principalement
à l’augmentation des dons courants de 84,7%, des rémunérations des salaires de 24,5% et du
paiement des intérêts sur la dette de 25,8% correspondant respectivement en absolu à 1 237,2
milliards, 1 102,9 milliards et 384,1 milliards. L’évolution des dons courants est en liaison avec la
forte hausse des subventions dans le secteur de l’énergie en soutien au pouvoir d’achat des ménages
à la suite des tensions inflationnistes induites par la situation géopolitique internationale difficile.
S’agissant des rémunérations des salaires, leur accroissement est attribuable à la revalorisation des
salaires dans la fonction publique. Concernant les intérêts sur la dette, sa hausse est sous l’effet de sa
composante dette extérieure (322,8 milliards) qui connait un relèvement de 27%.
Les dépenses d’investissement se sont inscrites en recul de 127,4 milliards (-9,1%) pour s’établir à 1 279
milliards, en raison de la cession d’actifs d’un montant de 247 milliards et du repli des investissements
sur ressources extérieures de 14,7% pour se situer à 537,4 milliards. Cette évolution est amoindrie par la
progression des dons en capital de 27,6% et des investissements sur ressources internes de 30,2%, pour
atteindre respectivement 866,3 milliards et 121 milliards. Le ratio « dépenses en capital sur ressources
internes rapportées aux recettes fiscales » est ressorti ainsi à 31,5% en 2022 contre 29,9% en 2021, soit
une hausse de 1,6 points.

II/ 3. 3. Gestion des Pensions


La loi n° 2021-42 du 20 décembre 2021 portant loi de finances initiale pour 2022 prévoyait un montant
de 125,3 milliards en dépenses et en recettes du programme « Gestion du Fonds national de Retraites.
»
La situation ordonnancée des dépenses a révélé un niveau d’exécution budgétaire de 117,5 milliards,
soit un taux de 94% qui prend en compte les dépenses du régime de base, du régime complémentaire et
des remboursements qui se chiffrent respectivement à 116,5 milliards, 706,3 millions et 220,1 millions.
Comparées aux dépenses exécutées en 2021 pour un montant de 115,3 milliards, les dépenses de 2022
ont connu une hausse de 2,1 milliards, soit une progression de 2%.

II/ 3. 4. Gestion de la dette publique


L’encours de la dette de l’Administration publique centrale, arrêté à fin décembre 2022, est ressortie à
11 782,7 milliards, soit 68,2% du PIB. Cet encours a connu une hausse relative de 14,4% par rapport à
2021, soit 1 485,7 milliards. Il est composé du stock sur la dette extérieure pour 8 242 milliards, soit 48%
du PIB (en hausse de 8,1% par rapport à 2021), et de celui de la dette intérieure pour 3 541 milliards, soit
21% du PIB (en hausse de 32,4% par rapport à 2021).
En 2022, aucun appel de garantie n’a été notifié à l’Etat contrairement à la gestion 2021 où les
engagements sous forme de garanties s’élevaient, en cumul, à 312,9 milliards en fin 2021.
Les ressources de financement mobilisées, en 2022, sont, globalement, à 2 017,3 milliards. Par rapport
à 2021, elles ont connu une baisse de 53,5 milliards (soit -2,6%).
Au niveau du Trésor public, les financements mobilisés (hors tirages sur ressources extérieures
ordonnancées par la DODP) se chiffrent à 24 milliards au titre des emprunts bancaires et à 1 042,9
milliards au titre des émissions de titres sur le marché régional de titres publics (dont 799,2 milliards
pour les emprunts obligataires et 243,6 milliards de bons du trésor). Le marché domestique des titres
publics a enregistré un attrait moyen des investisseurs pour les obligations émises par l’Etat du Sénégal.
En effet, sur un volume global d’adjudications de 1 007,3 milliards, les soumissions s’établissent à 1
730,5 milliards, soit un taux de couverture de 171,5%. Ce taux a connu une baisse de 91,2 points de
pourcentage par rapport à l’exercice précédent. Le service de la dette payé au titre de l’année 2022
monte à 1 328,3 milliards dont 384,3 milliards au titre des intérêts sur la dette publique), soit 7,8% du
PIB. Le remboursement de la dette extérieure se situe à 744,8 milliards et celui de la dette intérieure à
583,5 milliards.

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Le profil de risque de surendettement demeure modéré à l’issue de la dernière analyse de viabilité


de la dette effectuée en juin 2022, dans le cadre de la revue du nouveau programme de politiques
économiques et financières appuyé par l’Instrument de Coordination de la Politique économique
(ICPE). Le Sénégal présente encore une bonne capacité d’endettement avec un score d’indice composite
de 3,2 reflété, notamment, par la bonne qualité des institutions. Il s’y ajoute une résilience aux chocs,
renforcée dans le moyen et le long terme en cas de mise en œuvre réussie des réformes structurelles.

II/ 3. 5. Gestion des marchés publics


La commande totale des autorités publiques est ressortie, pour l’année 2022, à 2 114,8 milliards et
le nombre de contrats passés à cet effet est de 3 789. Elle enregistre une progression absolue de 58,7
milliards, soit 2,9% en valeur relative comparativement à l’année précédente.
Toutefois, le nombre de marchés a diminué de 409 unités, soit une équivalence relative de -9,7%.
Les marchés de travaux représentent 65,6% des dépenses des autorités contractantes. Un montant de
1 387,6 milliards est engagé pour leur réalisation.
Les marchés de fournitures ont positivement évolué en 2022 par rapport à l’année 2021 et s’élève à
28,5%.
Enfin, les engagements financiers destinés aux marchés de prestations intellectuelles s’élèvent à 42,3
milliards, soit 2% du total des marchés en 2022.
Tableau 3 : Situation des marchés publics immatriculés en 2022 au niveau national (DCMP et Pôles)

Variation 2021/2022 Variation 2021/2022


Situation 2022 Proportion (en valeur absolue) (en valeur relative)

Valeur (en Valeur (en Valeur (en


Type de marché milliards) Nombre Valeur Nombre milliards) Nombre milliards) Nombre

Fournitures 603,2 1 996 28,5% 52,7% 203,5 75 50,9% 3,9%

Prestations intellectuelles 42,3 247 2,0% 6,5% -218,4 -104 -83,8% -29,6%

Services courants 81,7 535 3,9% 14,1% -15,8 -11 -16,2% -2,0%

Travaux 1 387,6 1 011 65,6% 26,7% 89,5 -369 6,9% -26,7%

TOTAL 2 114,8 3 789 100,0% 100,0% 58,7 -409 2,9% -9,7%

Source : DCMP, 2023

Par autorité contractante, contrairement à l’année 2021, hormis les sociétés nationales (+72,2%) et les
agences (+27,3%), les autorités contractantes ont enregistré une baisse de leurs commandes en valeur.
La baisse la plus importante est issue des collectivités territoriales (-44,5%).
Tableau 3 : Situation des marchés publics immatriculés en 2022 au niveau national (DCMP et Pôles)

Variation 2021/2022 (en Variation 2021/2022


Situation 2022 Proportion valeur absolue) (en valeur relative)

Valeur (en Valeur (en


Type d'Autorité contractante milliards) Nombre Valeur Nombre milliards) Nombre Valeur Nombre

Administration centrale 402,2 1 058 19,0% 27,9% -317,6 -126 -44,1% -10,6%

Agences 923,6 510 43,7% 13,5% 197,8 -46 27,3% -8,3%

Collectivités territoriales 30,2 431 1,4% 11,4% -24,2 -250 -44,5% -36,7%

Etablissements publics 160,4 1 237 7,6% 32,6% -48,4 -1 -23,2% -0,1%

Sociétés nationales 598,3 553 28,3% 14,6% 250,9 14 72,2% 2,6%

TOTAL 2 114,8 3 789 100,0% 100,0% 58,7 -409 2,9% -9,7%

Source : DCMP, 2023

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En 2022, le MFB a exécuté 113 marchés publics pour un montant global de 25,6 milliards. Les prestations
intellectuelles ont représenté 40,3% dudit montant pour avoir mobilisé 10,3 milliards, assurant ainsi leur
prédominance sur les autres types de marchés. Elles sont suivies des marchés de fournitures (35,4%) et
des services courants (15,1%) exécutés respectivement à hauteur de 9,1 milliards et 3,8 milliards.
Les marchés de travaux viennent en dernière position avec 9,1% représentant un montant de 3,6
milliards
Tableau 1 : répartition de l’effectif total par sexe
Type de marché Montant Proportion Nombre Proportion

Fournitures 9,1 35,4% 77 68,1%

Travaux 2,3 9,1% 8 7,1%

Prestations intellectuelles 10,3 40,3% 17 15,0%

Services courants 3,9 15,2% 11 9,7%

TOTAL 25,6 100% 113 100%

Source : DCMP, 2023

II/ 3. 6. Gestion du portefeuille de l’Etat


Le suivi et la gestion du portefeuille de l’Etat sont notamment effectués sur la base de document
d’orientation de la politique actionnariale de l’Etat. C’est dans ce cadre, au-delà de la cartographie
du portefeuille, que les actions liées à la poursuite de la réforme du cadre juridique, de l’amélioration
de la gouvernance des sociétés publiques, du suivi proactif de la performance opérationnelle et de la
supervision des opérations de liquidation et de restructuration des entreprises en difficultés ont été
menées au courant de l’exercice 2022. Parmi les faits saillants en 2002, on peut noter :
- l’adoption par l’Assemblée nationale de la loi d’orientation n°2022-08 du 19 avril 2022 relative au secteur
parapublic, au suivi du portefeuille de l’Etat et au contrôle des personnes morales de droit privé bénéfici-
ant du concours financier de la puissance publique et promulgation par le Président de la République le
21 avril 2022 ;
- la création de la Société nationale de Gestion des Déchets solides (SONAGED) au capital de 10 millions
autorisée par la loi n°2022-18 du 23 mai 2022. Ainsi, la SONAGED succède à l’Unité de Coordination et de
Gestion des Déchets solides (UCG) ;
- la signature par décret n°2022-15 du 07 janvier 2022 des statuts de la Société de Gestion du Patrimoine Bâti
de l’Etat (SOGEPA) dont la création a été autorisée par la loi n°2021-36 du 21 novembre 2021 ;
- la signature des conventions de règlement croisé de dettes entre d’une part, l’Etat et la Société nationale
du Port autonome de Dakar (SN PAD) et d’autre part, entre l’Etat et la Société nationale des Eaux du Séné-
gal (SONES).
Au titre du suivi de la mise en œuvre de la Doctrine de Gestion du Portefeuille (DGP) adoptée en
Conseil des Ministres en novembre 2021, un plan d’actions a été élaboré. En 2022, sa mise en œuvre a
essentiellement porté sur l’élaboration des textes d’application de la loi d’orientation n°2022-08 du 19
avril 2022 sur le secteur parapublic. A ce propos, il convient de noter que quatre (04) projets de textes
ont été transmis au Ministre des Finances et du Budget et au Secrétaire général du Gouvernement. Il
s’agit des projets de décret sur les statuts types des sociétés nationales, sur le fonctionnement des
organes délibérants, sur le Comité de suivi du secteur parapublic et sur la disposition portant création
du fonds de relance sous la forme d’un Compte spécial du trésor, qui pourrait être insérée dans une
prochaine loi de Finances.

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II/ 3. 7. Gestion financière des Collectivités territoriales


Au 30 décembre 2022, le compte des CT au Trésor affiche un solde débiteur de 113,2 milliards contre
62,4 milliards à la même période de la gestion 2021.
Les ressources des CT ayant impacté leur compte de disponibilité au Trésor à la date du 31 décembre
2022 se chiffrent à 282,6 milliards contre 260,6 milliards en 2021, soit une augmentation de 22,0 milliards
(8,5%). Elles sont composées du report à nouveau (24,1%) et des recettes effectuées pendant la gestion
(75,9%).
Cette hausse des ressources se justifie principalement par :
- les augmentations de 5 milliards du fonds de dotation de la décentralisation (FDD) et du fonds d’équi-
pements des collectivités territoriales (FECT), conformément aux engagements pris par l’Etat du Sénégal
dans le cadre du PACASEN ;
- le guichet « FECT Performance » prévu dans le cadre du PACASEN qui est doté d’une enveloppe de 21,2
milliards.
Les ressources budgétaires des CT ont connu une hausse relative de 3,2% par rapport à la gestion de
2021, s’établissant ainsi à 270,6 milliards dont 23,5% issues de l’excédent de recettes de la gestion
précédente et 76,5% de recettes de la gestion courante.
Le taux de réalisation des recettes des CT a connu une légère baisse de 0,6 point de pourcentage par
rapport à la gestion de 2021. Cette baisse est consécutive à celle notée lors de la précédente gestion qui
était de 0,8 point de pourcentage.
Au 30 décembre 2022, les dépenses des collectivités territoriales se chiffrent à 178,8 milliards dont
162 milliards de dépenses budgétaires, soit 90,6% et 16,8 milliards de remboursements d’avances de
trésorerie, soit 9,4%. Ces dépenses sont ainsi réparties :
- 119,9 milliards pour les dépenses de fonctionnement, soit 74% des dépenses totales ;
- 42,1 milliards pour l’investissement, soit 26% des dépenses totales.
II/ 3. 8. Gestion de la trésorerie
A la clôture de la gestion de 2022, des reliquats mineurs ont été notés portant ainsi à zéro la presque
totalité des écarts grâce à la gestion dynamique de la trésorerie à travers l’utilisation optimale des
disponibilités et l’application correcte de la politique d’endettement du Sénégal. La réussite de ces
actions est illustrée par la bonne couverture des interventions du Sénégal sur le marché, avec un
montant de 1 730,5 milliards pour un volume global d’adjudications de 1 007,3 milliards, soit un taux
de couverture de 171,5%.
L’amélioration des conditions d’emprunt s’inscrit dans le cadre global de la Stratégie de Dette à Moyen
terme qui vise le meilleur compromis coût-risque.

II/ 3. 9. Gestion du Secteur financier


*5En fin décembre 2022, le secteur financier sénégalais a poursuivi son dynamisme, dans un contexte
de relance économique post-covid-19, accompagné d’un assainissement des portefeuilles de crédits
ainsi que d’un niveau de fonds propres suffisants. A cet effet, le taux d’utilisation globale des services
financiers s’est établit à 80,1% en fin 2022, soit une progression de 2,3 points par rapport à 2021.
Concernant la situation du secteur bancaire, il a enregistré 31 établissements de crédits dont 28
banques en 2022. Le nombre de comptes bancaires ouverts s’est établi à 2,9 millions en fin 2022, soit
une hausse de 19,9% par rapport à 2021. Ce nombre porte le taux de bancarisation stricte à 22,5%
en 2022 à la suite d’une progression de 3,5 points de pourcentage par rapport à 2021. Les emplois
bancaires, comparativement à l’année 2021, se sont fixés à 10 537,9 milliards en 2022, soit une hausse
de 21,4% en liaison avec la croissance des crédits nets (19,8%) et des autres emplois bancaires (24,6%).

5 Cette partie comporte des données de 2020 compte tenu de la non disponibilité de celles de l’exercice 2021

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Les ressources, pour leur part, ont augmenté de 1 745,5 milliards pour se chiffrer à 10 079 milliards,
soit une croissance de 21,3%. Cette progression soutenue des ressources résulte notamment de l’effort
de relèvement du capital social pour se conformer aux exigences réglementaires. Dans cette même
dynamique, la santé financière des banques s’est consolidée avec un ratio de solvabilité de 13% en
2022, supérieur à la norme de (10,9%) contre 12% en 2021. Aussi, le portefeuille des assujettis s’est-il
nettement amélioré avec une contraction de 2,2 points de pourcentage du taux brut de dégradation du
portefeuille (9,3%) et de 1,3 point de pourcentage du taux net de dégradation du portefeuille (2,7%)
contre respectivement 11,5% et 4% en 2021. En termes de financement des PME/PMI, les encours de
crédits octroyés se sont établis, en 2022, à 399,9 milliards contre 265,5 milliards en 2021.
Au titre du secteur de la microfinance, le nombre de systèmes financiers décentralisés (SFD) est passé
de 295 en 2021 à 297 en 2022, en faveur d’un nouvel agrément accordé à une institution exerçant des
opérations conformes à la finance islamique à titre exclusif. Avec un réseau de plus de mille points de
services, le nombre de comptes ouverts au niveau des SFD s’est établi à 3,9 millions, soit une hausse de
5,6% par rapport à 2021, portant le taux de pénétration de la microfinance à 18,4%, optique demande
et à 37,2% optique offre.
Les dépôts au niveau du secteur de la microfinance sont ressortis à 491 milliards en décembre 2022,
après une hausse de 13% par rapport à la même période de 2021. Ce volume d’épargne représente 3%
du Produit intérieur Brut en 2022 contre 2,8% en 2021. Majoritairement, il est constitué de ressources
longues et courtes, soient respectivement 45% et 43% du montant total. Quant au volume de
financements reçus par les SFD, il a augmenté de 7,3% entre 2021 et 2022, pour s’établir à 124 milliards.
Il est essentiellement composé d’emprunts à terme, soit 96% du total. Pour ce qui est de leurs fonds
propres, ils ont connu, par rapport à 2021, une progression de 9% pour se fixer à 188 milliards en 2022.
La production de crédit, pour sa part, a connu une hausse de 7% pour ressortir à 598 milliards en 2022.
Ce qui a porté l’encours de crédit, en fin 2022, à 600 milliards, soit une hausse de 13,7% comparé à
2021. Les ressources ainsi injectées dans l’activité économique, par les SFD, ont représenté 3,6% du
PIB en 2022 contre 3,5% en 2021. Malgré ces performances, il a été noté une hausse des crédits en
souffrance qui sont ressortis à 55 milliards en 2022 contre 47 milliards en 2021. Le taux de crédit en
souffrance est ressorti, en 2022, à 9,2% pour un plafond de 3%, soit une dégradation supplémentaire
de la qualité du portefeuille des SFD de 3 points. Cette situation s’explique par une restructuration des
reports d’échéances enregistrés au niveau des crédits immobilisés.
En termes de contrôle, le taux de réception des états financiers des SFD est passé de 85% en 2021 à 87%
en 2022, soit une hausse de 2 points.
Le paysage sénégalais des assurances, en fin 2022, est composé de 29 compagnies dont 19 compagnies
exerçant dans la branche « incendies, accidents et risques divers (IARD) » et 10 compagnies en «
assurance vie » ainsi que différents types d’intermédiaires agréés dont 83 sociétés de courtage. Il reste
également dominé par la branche « Assurances dommages ou Incendie, Accidents, Risques Divers »
(IARD) avec une part de marché de 64,8% contre 35,2% pour l’Assurance Vie. L’industrie des assurances
s’est bien portée en 2022 avec un chiffre d’affaires, toutes branches confondues (IARD et Vie), qui est
passé de 225,1 milliards en 2021 à 246,7 milliards en 2022. Ainsi, la santé financière du secteur qui s’est
davantage confortée, en 2022, traduit un réel effort du secteur de l’assurance dans le financement de
l’économie sénégalaise. En outre, la marge de solvabilité6 disponible des compagnies d’assurances
s’est établie à 176,8 milliards alors que la marge réglementaire est ressortie à 37,9 milliards, soit un
surplus de 138,9 milliards.

6 On appelle marge de solvabilité ou capital de solvabilité requis, le montant minimum de fonds propres éligibles dont doit
disposer cette compagnie pour pouvoir poursuivre ses activités d’assurance sans restriction. Ce montant est fixé de façon régle-
mentaire et vise donc à prévenir les situations d’insolvabilité et à protéger les assurés.

15
MFB | Rapport d’Activités 2022

En ce qui concerne le taux de pénétration7 de l’assurance, il est de 1,49% en 2022 contre 1,47% en 2021,
soit une augmentation de 0,02 point de pourcentage. Ce ratio s’est situé à 1,7% pour la Côte d’Ivoire,
à plus de 3% pour les marchés émergents, à 4,5% pour le Maroc et pour la moyenne mondiale à 7,5%.
Le faible indice noté au Sénégal par rapport aux autres pays pourrait s’expliquer par la faiblesse d’une
culture d’assurance, l’inadaptation des produits d’assurance destinés aux personnes défavorisées,
l’ancrage des facteurs socioculturels.
Quant à la prime d’assurance par habitant, qui donne une idée sur la culture de l’assurance, elle est
ressortie, en moyenne, à 13,9 francs en 2022 contre 13,1 francs en 2021.
Les placements des compagnies d’assurances, pour leur part, se sont chiffrés à 496,8 milliards en
2022, soit un taux de progression de 12%. Cette hausse est imputable, en partie, aux dépôts en banque
(+13%), aux prêts et effets assimilés (+13%), aux actifs immobiliers (+12,1%), aux autres placements
divers (+12%), aux valeurs mobilières (+11,1%) et, dans une moindre mesure, aux titres de participation
et dépôts (+10,%).
Il convient également de signaler que toutes les sociétés d’assurance ont affiché, en 2022, un taux de
couverture des engagements réglementés de 152,9% contre 117,6% en 2021, soit un surplus de 52,9%
par rapport au minimum requis.
Au titre de la monnaie électronique, trois (03) établissements Emetteurs de Monnaie électronique (EME)
ont été agrées en 2022 contre deux (02) en 2021. Ces établissements ont utilisé un réseau de distribution
de 66 544 points de services au 31 décembre 2022, soit une augmentation de 21,7% par rapport à 2021.
Le nombre de comptes de monnaie électronique ouverts s’est établi à 29,2 millions en 2022 contre 11
millions en 2021, soit une hausse de 165,8%. Les comptes actifs8 , au nombre de 12,3 millions se sont
accrus de 207,9% et ont représenté 42,3% des comptes ouverts en 2022.
L’encours de la monnaie électronique émise, quant à lui, est ressorti à 203,3 milliards en 2022 contre
60,9 milliards en 2021. Cet important surplus s’explique par l’intégration des activités d’une institution
nouvellement agrée en 2022.
Les transactions via la téléphonie mobile effectuée par l’intermédiaire des EME, pour leur part, sont
ressorties à 14 324 milliards en 2022 contre 5 968 milliards un an plus tôt.
Concernant les ratios prudentiels des EME, ils sont composés (i) du ratio de couverture, (ii) du ratio
d’équivalence et (iii) du ratio de placement. Pour le premier, il requiert de chaque EME, la couverture, par
ses capitaux propres, à hauteur d’au moins 3% de l’encours de la monnaie électronique, il est respecté
par tous les établissements en activité. Quant au ratio d’équivalence, mettant la valeur des placements
financiers liés à la monnaie électronique et des dépôts à vue en rapport avec l’encours de la monnaie
électronique, deux (02) établissements sur les trois agréés sont conformes à la norme. Enfin, le ratio
de placement, qui limite à 25% la valeur des placements financiers liés à la monnaie électronique sur
l’encours de la monnaie électronique, est respecté par un seul établissement.

II/ 3. 10.Gestion de la masse salariale


Au titre de l’année 2022, la masse salariale est évaluée à 1 079 milliards dont 8,8 milliards au titre des
émissions spéciales réparties entre les acomptes (8,465 milliards), les certificats administratifs (26,8
millions) et la validation des services précaires au FNR (360,3 millions).
En glissement annuel, la masse salariale a augmenté de 214,4 milliards, soit 6,3% en valeur relative.
Cette hausse s’explique principalement par la généralisation de la revalorisation des salaires intervenue
en cours d’année 2022 et l’augmentation des effectifs des agents de la fonction publique.

7 Elle est calculée, pour un pays donné, en exprimant le total des primes d’assurance en pourcentage du produit intérieur brut
(PIB) du pays
8 Il s’agit des comptes sur lesquels au moins une transaction a été effectuée au cours des 90 derniers jours

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MFB | Rapport d’Activités 2022

II/ 4. Réformes phares


Pour rappel, il a été mis par arrêté n°605 du 15 juillet 2013, modifié par arrêté n°9295 du 29 juin 2016, un
dispositif institutionnel de pilotage et de suivi des réformes induites par le nouveau cadre harmonisé
des finances publiques de l’UEMOA. Cette logique de réforme se poursuit même après le basculement
dans le budget-programme.
C’est ainsi qu’en 2022, s’agissant de l’internalisation des Directives de l’UEMOA, seule la Directive
portant régime financier des collectivités territoriales n’est pas encore internalisée. Les projets de texte
y afférents sont toujours en cours de validation.
Au titre de l’efficacité et de l’amélioration de la dépense publique, la généralisation a été faite dans la
gestion 2022 dans le cadre de la mise en œuvre effective de la déconcentration de l’ordonnancement
(DO) des dépenses, après une première phase pilote sur la gestion 2021, couvrant neuf (09) ministères
et sept (07) institutions constitutionnelles. Au niveau comptable, le comité qualité comptable chargé de
l’assainissement et de la fiabilisation des comptes tout en assurant une veille permanente sur la qualité
des comptes est mis en place. En outre, le logiciel GFILOC dans ses deux composantes (ordonnateur et
comptable) est aujourd’hui déployé et utilisé par l’ensemble des 601 collectivités territoriales (CT) du
Sénégal.
En complément du cadre légal et réglementaire budgétaire de l’Etat, les derniers développements
intervenus dans la mise en œuvre des réformes des Finances publiques, sont articulés autour des
points décrits ainsi qu’il suit :
- la mise en place des dispositions au plan législatif et réglementaire ;
- la mise en application de la planification budgétaire infra-annuelle (PBIA) ;
- l’évaluation de la déconcentration de l’Ordonnancement au titre de l’année 2022 ;
- la situation d’exécution budgétaire 2022 ;
- la mise en place du dispositif de Contrôle interne budgétaire (CIB) ;
- la mise en œuvre du contrôle interne et du contrôle de gestion ;
- la mise en place du dispositif pour renforcer l’identification, le suivi et la gestion des risques budgétaires ;
- la mise en place d’un plan de renforcement des capacités des acteurs budgétaires ;
- la finalisation du processus d’élaboration du projet de Loi de Règlement (PLR) 2021 ;
- l’implication des organisations de la société civile dans le processus budgétaire.
Concernant la réforme de la comptabilité de l’Etat, il reste les textes portant création des nouveaux
postes comptables pour parachever le cadre normatif. Ces textes visent à spécialiser chaque poste
comptable par rapport à un ou un ensemble de ministères et/ou d’institutions constitutionnelles (sur
les aspects de programmes). En outre, on peut noter les actions menées comme suit :
- la rédaction de la nouvelle instruction comptable ;
- le recensement et l’intégration des participations financières de l’Etat ;
- le recensement et l’intégration des éléments du patrimoine ;
- la rédaction des macro-processus comptables sous forme de fiches techniques ;
- l’élaboration d’un manuel de procédures type de comptable ministériel ;
- l’élaboration de manuels de procédures de postes non spécifiques ;
- la définition et l’élaboration du cadre de référence du contrôle interne et de l’audit interne avec les
ministères ;
- la poursuite du recensement et de la valorisation des éléments du passif ;
- le recensement des stocks et des matières durables à l’étranger ;
- le recensement des stocks et des matières durables des administrations civiles et militaires ;

17
MFB | Rapport d’Activités 2022

- la fiabilisation des comptes ;


- la configuration structurelle et fonctionnelle et l’organisation du réseau comptable ;
- la conduite du changement et les activités de formation.
Au titre des systèmes d’informations, notamment le SIGIF, un audit technico-fonctionnel a été préconisé
avant de basculer intégralement dans la préparation et l’exécution du Budget. Les termes de références
ont été élaborés et validés.
Concernant la mise en œuvre de la SRMT, le niveau de recouvrement des recettes intérieures est de
l’ordre de 3 200 milliards correspondant à une progression de 12,4% à un taux de pression fiscale de
18,2%, malgré les décisions de renonciation conjoncturelle à certains prélèvements sur des produits de
première nécessité. L’amélioration de la coordination des interventions des administrations de recettes,
dans la lutte contre la fraude, a été accrue comme en témoigne la progression des recettes recouvrées à
la suite de procédures de contrôle. La situation d’exécution des actions prévues dans la SRMT présente
un niveau de réalisation de 61% contre 29% d’actions en cours et 10% d’actions non encore exécutées.
Par rapport au contrôle, la Cour des comptes poursuit également ses travaux d’apurement des
comptes des comptables de l’Etat et des comptes de gestion des établissements publics, des agences
et des structures assimilées. Entre autres points de réformes, il est noté :
- la création d’un centre de formation destinée à la prise en charge de la formation initiale des nouvelles
recrues (magistrats et assistants de vérification) et à la formation permanente des membres et
personnels de la Cour ;
- la mise en place d’une micro-imprimerie en vue de l’impression de l’ensemble des rapports de la Cour ;
- la création de la fonction de rapports particuliers devant recevoir les vérificateurs de la hiérarchie A ;
- et la mise en place de la Cour de chambres axées sur les secteurs afin de les mettre en adéquation avec
le budget programme.
Au titre de la Commande publique, des innovations du nouveau Code des Marchés publics face au
contexte du budget-programme ont été apportées. Un nouveau Code des Marchés publics a été
adopté par décret n°2022-2295 du 28 décembre 2022.
Ce nouveau Code consolide les acquis du Code de 2014 relativement à la célérité tout en corrigeant
certaines insuffisances révélées par la pratique, notamment :
- la désagrégation du cadre juridique par une multiplication des dérogations consacrées ;
- la non prise en compte des objectifs de développement durable dans leur dimension sociale, environne-
mentale et économique ;
- le rétrécissement du champ d’application du Code des marchés publics par l’exclusion de certaines struc-
tures relevant de l’Etat ;
- la non prise en charge des impératifs liés au budget-programme.

18
CHAPITRE

III
MISE EN ŒUVRE
DES PROGRAMMES
BUDGÉTAIRES
MFB | Rapport d’Activités 2022

Le MFB est chargé essentiellement de l’application de


la politique financière et budgétaire de l’État.
A cet effet, la stratégie du département a été traduite
en neuf (09) programmes budgétaires auxquels
s’ajoutent deux (02) dotations budgétaires (voir
l’annexe 2) pour lesquelles le Ministre chargé des
finances est l’ordonnateur principal des crédits.
Chaque programme budgétaire est placé sous la
responsabilité d’un responsable nommé par arrêté
n°1271 du 27 mai 2021 du Ministre des finances et du
budget.
La mise en œuvre des programmes budgétaires du
département se présente ainsi qu’il suit.

20
Programme 2035
« Elaboration des Lois
de Finances et Suivi de
l’Exécution »
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ MISE EN ŒUVRE DES PROGRAMMES BUDGETAIRES

III/ 1. Programme 2035 « Elaboration des Lois de Finances et


Suivi de l’Exécution »
III/ 1. 1. Présentation du Programme
Le programme 2035 « Élaboration des lois de finances et suivi de l’exécution » est placé sous la
responsabilité du Directeur général du Budget.

III/ 1. 1. 1. Stratégie et objectifs


Le programme vise principalement à assurer une meilleure gouvernance de la gestion budgétaire, en
vue de la réalisation des objectifs stratégiques de la politique sectorielle et des priorités de la stratégie
nationale.
La mise en œuvre du programme nécessite l’atteinte des objectifs spécifiques ci-dessous :
- améliorer la qualité de la programmation budgétaire ;
- renforcer la crédibilité de la programmation et de la budgétisation des investissements publics;
- améliorer le contrôle et le suivi de l’exécution budgétaire ;
- maîtriser le patrimoine mobilier de l’Etat ;
- améliorer la qualité de la mise en œuvre des projets et programmes ;
- moderniser et rendre accessibles les services de la solde ;
- améliorer le système de retraite ;
- intégrer et sécuriser le système d’information budgétaire ;
- renforcer la qualité et l’accessibilité de l’information budgétaire ;
- renforcer la performance du pilotage de la DGB ;
- moderniser la gestion des ressources humaines ;
- améliorer la gouvernance du système d’information ;
- renforcer les capacités d’intervention ;
- rendre plus performants les dispositifs de communication et de suivi-évaluation.
- Pour l’atteinte des objectifs sus déclinés, les actions ci-après ont été retenues :
- élaboration des lois de finances ;
- suivi de l’exécution du budget ;
- équipement des services et comptabilité des matières ;
- pilotage et support du programme.

22
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 1. 1. 2. Cartographie du programme


Le programme est mis en œuvre à travers les actions et activités déclinées dans le tableau ci-dessous :
Tableau 6 : cartographie du Programme 2035 « Élaboration des lois de finances et suivi de l’exécution »

Responsable
Actions d’actions Activités Structures responsables
1. Mise en œuvre du contrôle interne Direction du Contrôle interne

Direction de l’Administration et du
2. Gestion des ressources du programme
Personnel

Direction de l’Administration et du
3. Réhabilitation, aménagement et équipement services DGB
Personnel

4. Plan stratégique de la DGB Direction du Contrôle interne

1. Pilotage et Direction de l’Administration et du


5. Fonds d'équipement de la Direction générale du Budget
support du pro- Personnel
gramme
Direction des Systèmes d’Infor-
6. Appui informatique
mation

Direction de la Programmation
7. Appui budgétaire
budgétaire

Cellule des Etudes et de la Régle-


8. Appui réglementaire
mentation

Direction des Systèmes d’Infor-


9. Projet de sécurisation et modernisation des processus DGB
mation

1. Mise en œuvre du contrôle budgétaire Direction du Contrôle budgétaire

2.Aménagement et équipement Direction du contrôle


Direction du Contrôle budgétaire
budgétaire

3. Exécution des dépenses financées sur ressources ex- Direction de l’Ordonnancement


térieures des Dépenses publiques

4. Projet de Soutien au Service de l'Ordonnateur national du Direction de l’Ordonnancement


FED des Dépenses publiques

2. Suivi de l'exé- 5. Programme d'Appui à la mise en œuvre des Projets et Direction de l’Ordonnancement
cution du budget Programmes de la DODP des Dépenses publiques

Direction de l’Ordonnancement
6. Participations financières
des Dépenses publiques

7. Gestion de la Direction des pensions Direction des Pensions

8. Projet de modernisation de la gestion des pensions Direction des Pensions

9. Gestion de la masse salariale Direction de la Solde

10. Equipement et modernisation de la Direction de la Solde Direction de la Solde

3. Equipement Direction du Matériel et du Transit


1. Equipement des services
des services et administratif
comptabilité des Direction du Matériel et du Transit
matières 2. Réhabilitation et équipement DMTA
administratif

Direction de la Programmation
1. Elaboration de la loi de finance initiale
budgétaire

Direction de la Programmation
2. Elaboration de la loi de règlement
budgétaire

4. Elaboration des Direction de la Programmation


3. Cadrage budgétaire et programmation pluriannuelle
lois de finances budgétaire

Direction de la Programmation
4. Programmation des investissements publics
budgétaire

Direction de la Programmation
5. Autres activités de programmation
budgétaire
Source : DGB, 2023
23
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 1. 2. Réformes et projets phares


Les réformes phares du programme réalisées en 2022 ont porté essentiellement sur :
- l’utilisation, au titre de la gestion du SYSBUDGEP, d’un nouveau module Programmation
d’Investissements Publics (PIP) lors de la programmation du projet de loi de finances initiale 2023 et la
gestion des plans et plafonds d’engagement lors de la préparation et de l’exécution;
- l’introduction du système de management de la qualité à la DPB pour mieux répondre aux défis de la
rénovation de la fonction budgétaire et de la réforme de l’organisation administrative;
- la mise en place d’un management de la qualité à la Direction de la Solde avec la Certification ISO
9001: 2015 ;
- les travaux de mise à jour du cadre juridique de la rémunération des Agents de l’Etat, à la suite des
différentes augmentations intervenues en 2022 ;
- la mise en place du projet de refonte de l’application e-Solde pour prendre en charge tous les besoins
actuels de la Direction de la Solde et faciliter l’intégration de nouveaux besoins du métier de la solde ;
- la mise en place d’une plateforme web de suivi des financements extérieurs.
III/ 1. 3. Exécution financière des activités
L’exécution financière des activités est présentée dans le tableau suivant :
Tableau 7 : exécution financière (base prise en charge) par activité de l’année 2022
Actions / Activités Crédits ouverts Crédits PEC Taux exécution 2022

Améliorer l'équipement des services et la Comptabilité des matières 983 797 416 979 273 790 99,5%

Equipement des services 658 339 722 654 967 198 99,5%

Réhabilitation et équipement DMTA 325 457 694 324 306 592 99,6%

Elaborer les lois de finances 934 655 271 869 895 425 93%

Autres activités de programmation 94 472 972 94 472 972 100%

Cadrage budgétaire et programmation pluriannuelle 60 194 600 60 194 600 100%

Elaboration de la loi de finance initiale 282 162 209 282 162 209 100%

Elaboration de la loi de règlement 83 319 903 83 319 903 100%

Programmation des investissements publics 414 505 587 349 745 741 84%

Pilotage et support du programme 9 704 291 665 9 236 194 091 95%

Appui budgétaire 24 698 630 24 698 630 100%

Appui informatique 190 337 482 190 337 482 100%

Appui réglementaire 106 345 371 106 345 371 100%

Fonds d'équipement de la Direction générale du Budget 4 500 000 000 4 500 000 000 100%

Gestion des ressources du programme 2 166 424 842 2 163 402 296 100%

Mise en œuvre du contrôle interne 929 087 302 929 087 302 100%

Plan stratégique de la DGB 592 455 052 524 873 131 89%

Projet de sécurisation et modernisation des processus DGB 755 752 181 358 259 075 47%

Réhabilitation, aménagement et équipement services DGB 439 190 805 439 190 804 100%

Suivre l'exécution du budget 119 070 358 540 111 821 234 366 94%

Aménagement et équipement Direction du contrôle budgétaire 87 722 911 87 722 911 100%

24
MFB | Rapport d’Activités 2022

Actions / Activités Crédits ouverts Crédits PEC Taux exécution 2022

Equipement et modernisation de la Direction de la Solde 318 045 805 318 045 805 100%

Exécution des dépenses financées sur ressources extérieures 16 967 257 369 14 767 257 369 87%

Gestion de la Direction des pensions 153 123 812 138 303 012 90%

Gestion de la masse salariale 490 349 357 490 349 357 100%

Mise en œuvre du contrôle budgétaire 706 293 296 706 178 296 100%

Participations financières 22 001 179 208 22 001 179 208 100%

Participer à l'augmentation du capital de la SAR via PETROSEN HOLDING 48 874 281 044 48 874 281 044 100%

Prog d’appui à la M.E.O des Proj. & Prog. de la DODP 29 260 386 206 24 270 152 790 83%

Programme d'appui à l'ordonnancement des R.E 80 000 000 80 000 000 100%

Projet de modernisation de la gestion des pensions 63 103 812 20 148 854 32%

Projet de soutien au service de l’ordonnateur du FED 68 615 720 67 615 720 99%

Total général 130 693 102 892 122 906 597 672 94%
Source : DGB, 2023

L’analyse du tableau ci-dessus fait ressortir un montant global pris en charge de 122,9 milliards sur des
crédits ouverts de 130,6 milliards, soit un taux d’exécution de 94%. Cette performance est tirée par la
bonne exécution de l’action « Equipement des services et comptabilité des matières » qui a enregistré
la performance la plus importante avec un taux de 99,5% correspondant à des crédits pris en charge de
979,2 millions sur des crédits ouverts de 983,7 millions.
Les activités liées à l’élaboration des lois de finances, au pilotage et support du programme et au suivi
de l’exécution budgétaire se sont bien illustrées avec des taux d’exécution respectifs de 93%, 95% et
94%.
En définitive, l’exécution des activités du Programme a connu une légère baisse avec un taux d’exécution
financière global de 94%, contrairement à l’année précédente où le taux affiché était de de 98,2%. Cette
baisse est due au faible taux d’exécution des activités liées au Projet de modernisation de la gestion des
pensions (32%) et au Projet de sécurisation et modernisation des processus DGB (47%).

III/ 1. 4. Exécution physique des activités


Les actions du programme ont connu dans l’ensemble une exécution physique très satisfaisante. Au
niveau de chacune d’elles, il a été enregistré un certain nombre de réalisations.

III/ 1. 4. 1. Elaboration des lois de finances


Dans le cadre de l’élaboration de la loi de finances pour l’année 2023, les activités suivantes ont été
réalisées:
- le Cadrage budgétaire des dépenses 2023-2025 sur la base de la circulaire n°005/MFB/DGB/DPB du 25 févri-
er 2022 portant conférences de performance et élaboration du Document de Programmation budgétaire
et économique pluriannuelle (DPBEP) 2023-2025 qui en fixe les lignes directrices, sanctionné par la pro-
duction d’un rapport sur le cadrage budgétaire ;
- des Campagnes des budgets économiques 2023-2025 : la réunion de lancement des campagnes des bud-
gets économiques pour le sous-groupe « Finances publiques » a permis de stabiliser les projections de
recettes 2023-2025 ;
- l’élaboration du Document de Programmation Budgétaire et Economique Pluriannuelle (DPBEP) 2023-
2025, adopté en Conseil des ministres le 15 juin 2022, et a servi de base au Débat d’orientation budgétaire
(DOB) le 30 juin à l’Assemblée nationale 2022 ;

25
MFB | Rapport d’Activités 2022

- la détermination des enveloppes indicatives 2023-2025 : les projections de dépenses n’ont pas concerné
les ressources extérieures pour lesquelles les montants sont déterminés au moment des arbitrages, à par-
tir des prévisions de tirages portant sur les projets en cours mais aussi les nouvelles conventions de fi-
nancement ;
- la publication de la lettre circulaire portant préparation du budget 2023 : sous le numéro 021/MFB/DGB du
05 juillet 2022 ;
- la tenue des conférences budgétaires du 16 août au 05 septembre 2022, suivi d’un rapport synthétique
retraçant les principales conclusions ;
- les arbitrages et la finalisation du projet de loi de finances 2023 adopté en Conseil des Ministres le 05 octo-
bre 2022 et déposé à l’Assemblée nationale le 13 octobre 2022 ;
◦ l’Elaboration des documents annexes et de communication :
◦ Document « Voies et Moyens » ;
◦ Programme d’Investissements publics (PIP) ;
◦ Document budgétaire genre ;
◦ Document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2023-2025 actualisé ;
◦ Budget citoyen et budget en bref ;
◦ Déclaration sur les risques budgétaires ;
◦ Loi de finances rectificative (LFR) ;
◦ Projets de loi règlement (PLR).
III/ 1. 4. 2. Suivi de l’exécution du budget
Les activités liées au suivi de l’exécution s’articulent autour des points suivants : la mise en œuvre du
contrôle budgétaire, la gestion de la masse salariale, la gestion des ressources extérieures.

∕ Mise en œuvre du contrôle budgétaire


Situation des dossiers de dépenses validés par la DCB au titre de la gestion 2022

Le nombre de bons d’engagement validés est de 86 519 pour un montant financier de 2 699 milliards
contre 81 159 bons d’engagement validés en 2021 pour un montant de 2 097 milliards environ, soit, en
glissement annuel, une hausse de 5 360 et une augmentation en volume financier de 601 milliards.
Situation des dossiers de liquidation traités par la Direction du Contrôle budgétaire au titre de la

gestion 2022
Le nombre de dossiers de liquidation traités est de 86 477 pour un montant global de 2 686 milliards
contre 80 851 dossiers de liquidation traités en 2021 pour un montant 2 080 milliards, soit, en glissement
annuel, une hausse de 5 626 et une augmentation en volume financier d’environ 606 milliards.
Situation des autorisations d’exécution (AE) des dépenses visées par la DCB au titre de la gestion

2022
Les autorisations d’exécution concernent principalement le Ministère des Affaires étrangères et des
Sénégalais de l’Extérieur et le Ministère des Forces Armées. En effet, sur un montant d’environ 42,0
milliards d’AE exécutées, le Ministère des Forces Armées a exécuté, pour le compte des acquisitions de
biens et services (catégorie 3) au profit des opérations militaires à l’étranger, 597,1 millions. Le reste du
montant a fait l’objet d’une exécution par le Ministère chargé des Affaires étrangères.
En glissement annuel, on peut relever la hausse du montant des autorisations d’exécution visées par la
DCB, en volume, de 2,2 milliards.
Situation des avances sur régies de dépenses visées par la DCB au titre de la gestion 2022

Pour les régies d’avances, le nombre de réservations visées en 2022 est de 442 pour un montant de
27,3 milliards environ contre 403 réservations en 2021 pour un montant de 20,5 milliards, soit une
augmentation en nombre de réservations visées de 39 et en volume financier de 6,8 milliards.

26
MFB | Rapport d’Activités 2022

∕ Gestion de la Masse salariale


La masse salariale est évaluée à 1 114,6 milliards dont 8,8 milliards au titre des émissions spéciales
réparties entre les acomptes (8,5 milliards), les certificats administratifs (26,8 millions) et la validation
des services précaires au FNR (360,3 millions).
Les postes secondaires représentent 34,5 milliards réparties comme suit :

frais d’hospitalisation : 16,4 milliards ;

transport : 77,6 millions ;

capitaux décès : 379,2 millions ;

pensions d’invalidité : 8,6 milliards ;

poste local des ambassades : 9 milliards.
En glissement annuel, la masse salariale a augmenté de 214,4 milliards, soit 6,3%.
Cette hausse s’explique principalement par la généralisation de la revalorisation des salaires intervenue
en cours d’année et l’augmentation des effectifs des agents de la fonction publique.
Graphique 2: : comparaison des prévisions et exécutions de la masse salariale entre 2021 et 2022 (en milliards FCFA)

Exécution 1113,7
2022

Prévisions 1059

Exécution 885,8
2021

Prévisions 896

0 200 400 600 800 1000 1200

Source : DGB, 2023

∕ Gestion des ressources extérieures



Suivi des conventions signées
En 2022, la coopération économique et financière entre le Sénégal et ses partenaires s’est consolidée
avec la signature de 63 conventions de financement pour un montant total de 2 084,0 milliards dont 47
prêts pour un montant de 1 957,2 milliards, soit 93,9% et 16 dons en capital pour un montant de 126,7
milliards, soit 6,1%.
Ainsi, depuis le Groupe consultatif tenu en décembre 2018, le Sénégal a conclu 186 conventions de
financement pour un montant total de 6 124,9 milliards sur des annonces de contributions attendues
de 7 700 milliards. Ce qui correspond à un taux de concrétisation des engagements de 79,5% au 31
décembre 2022.
Ces conventions sont conclues avec trente-quatre (34) partenaires repartis en onze (11) partenaires
multilatéraux (48,2%), douze (12) partenaires bilatéraux (25,7%) et onze (11) partenaires commerciaux
(26,1%).
Enfin, il faut noter que plus de 86% des financements sont concentrés au niveau de sept principaux
secteurs : les Infrastructures de transport (23,5%), la Santé et la protection sociale (13,3%), la Bonne
Gouvernance et le Développement local (12,1%), la sécurité et la Défense (11,0%), l’Agriculture (9,6%),
l’Hydraulique et l’Assainissement (9,5%), et l’Energie (7,0%).

27
MFB | Rapport d’Activités 2022

Situation des ordonnancements sur ressources extérieures


Les tirages sur ressources extérieures au 31 décembre 2022 s’élèvent à 537 milliards, pour des prévisions
de 635 milliards dans la LFR1 ajustée, soit un taux de réalisation de 84,6%.
Répartition des ordonnancements par nature de financement

Les ordonnancements sur prêts projets s’élèvent à 415,2 milliards sur des prévisions de 415 milliards,
soit un taux d’exécution de 100,% tandis que les dons en capital s’établissent à 131,9 milliards sur des
prévisions de 220 milliards, soit un taux d’exécution de 59,9%.
Il convient de noter que sur les 465,1 milliards mobilisés au titre des prêts projets, 415,2 milliards
concernent des tirages directs alors que 49,9 milliards portent sur les prêts rétrocédés.

Graphique 3 : répartition des tirages par nature de financement

22%

78%

PRÊTS PROJETS DONS EN CAPITAL

Source : DGB, 2023

Comme l’indique le graphique ci-dessus, les prêts projets représentent 78% des tirages en 2022.
Cependant, ils ont connu une baisse de 121,8 milliards, soit 20,7% en glissement annuel.
Situation des ordonnancements par partenaire technique et financier

Les tirages effectués durant l’exercice 2022 proviennent des portefeuilles des bailleurs traditionnels
bilatéraux comme multilatéraux et des investisseurs privés (banques d’Etat, banques d’affaires, …).
La répartition des tirages par partenaire montre que, sur la période, trente-cinq (35) portefeuilles
correspondant au même nombre de bailleurs ont été sollicités comme suit :

les tirages sur prêts projets proviennent de vingt-sept (27) partenaires, bilatéraux comme multilatéraux;

les tirages sur dons en capital ont été effectués auprès de dix (10) partenaires ;

enfin, quatre (04) partenaires ont financé à la fois des prêts projets et des dons en capital.

L’essentiel des tirages sur dons en capital (87,3%) proviennent des principaux partenaires que sont
l’USAID (34%), l’AFD (24,4%), la GIZ (21,7%) et la Banque mondiale (7,2%).
Quant aux tirages sur prêts projets, les portefeuilles les plus concernés sont ceux de la Société Générale
de Banques (18%), la Banque mondiale (13,6%), la Standard Chartered Bank (11,5%), la BID (9,9%) et
la BAD (8,5%).
Ces tirages cumulés représentent environ 61,5% des tirages sur prêts projets. Cette situation confirme
la tendance des années précédentes avec une prédominance des partenaires multilatéraux dont les
tirages représentent environ 32%. Cependant, les banques privées maintiennent leur dynamique
haussière avec 29,5% du montant global des ordonnancements sur prêts projets.

28
MFB | Rapport d’Activités 2022

Situation des ordonnancements par projets


Durant l’exercice écoulé, les tirages (prêts projets et dons en capital) ont été effectués au niveau de cent
quatre-vingt-quinze (195) projets financés par divers partenaires.
Parmi ces projets, on note une dizaine ayant fait l’objet de cofinancement, le reste ayant été financé,
soit par des bailleurs, bilatéraux, multilatéraux ou des partenaires privés.
Les projets qui ont fait l’objet d’importants tirages au 31 décembre 2022 sont les suivants : le Projet
d’acquisition de navires patrouilleurs, le Projet Requin 2, le Projet d’aménagement hydro électrique de
Sambagalou (OMVG), le Projet de fournitures de matériels d’incendie et d’équipements médicaux, le
Projet de construction du stade olympique, le Projet Train Express Régional (TER), le Projet d’Installation
de 67 000 lampadaires solaires, le Projet d’acquisition de deux (02) avions Militaires, le Projet d’Appui
aux filets sociaux (PAFS), le Projet d’Autoroute Mbour-Fatick-Kaolack, le projet KMS3, le Projet Bus
Rapid Transit (BRT), etc.

Situation des tirages par secteur économique
L’analyse de la situation des ordonnancements par secteur économique montre une grande disparité
entre les secteurs.
Tableau 8 : répartition des ordonnancements par secteur économique (en milliards)
Secteurs Emprunts Subventions Total Pourcentage

Primaire 24 32,8 56,8 9,5%

Secondaire 95,7 3,7 99,4 16,6%

Tertiaire 98,5 2,3 100,8 16,9%

Quaternaire 247 93,1 340,1 57%

TOTAL 465,2 131,9 597,1 100%

Source : DODP/DGB, 2023

En 2022, la part des ressources mobilisées pour le secteur quaternaire est de 340,1 milliards, soit 57,0%
des tirages cumulés.
Les ressources dudit secteur sont principalement captées par:
◦ les équipements administratifs (120 milliards ) ;
◦ l’hydraulique urbaine et l’assainissement (46,5 milliards) ;
◦ le développement social (38,1 milliards ) ;
◦ l’Appui institutionnel, le renforcement et l’assistance technique (33 milliards).
Le secteur tertiaire qui a mobilisé 100,7 milliards, soit 16,8%, arrive en deuxième position. Les ressources
injectées dans ce secteur ont surtout permis la poursuite de la réalisation des grands projets de l’Etat
dans les sous-secteurs des transports routiers (62 milliards) et des transports ferroviaires (20,6 milliards).
On peut noter également la mobilisation remarquable du sous-secteur Poste, télécommunications
(10,7 milliards).
Ensuite, vient le secteur secondaire avec un montant de 99,4 milliards, soit 16,6% des ressources
mobilisés, captées notamment par le sous-secteur des énergies (91,4 milliards), notamment les projets
d’électrification. Le sous-secteur de l’industrie avec la mise en place des agropoles affiche un montant
de 8 milliards.
Enfin, le secteur primaire mobilise 56,8 milliards, soit 9,5% et reste largement dominé par les projets du
sous-secteur de l’Agriculture (44,9 milliards) et ceux de l’environnement (7,7 milliards.)

29
MFB | Rapport d’Activités 2022

Situation des ressources mobilisées dans les comptes spéciaux


La mobilisation des fonds attendus de partenaires techniques et financiers se fait, en partie, à travers
des comptes spéciaux ouverts dans les livres des banques commerciales. Outre le paiement de dépenses
soumises par les projets, notamment les décomptes en faveur des entreprises, ces comptes assurent
le réapprovisionnement des comptes de fonctionnement gérés par les unités de gestion et les agences
d’exécution de projets et dédiés au règlement des salaires du personnel de projet et des dépenses de
fonctionnement.
Les mouvements de fonds des comptes sont ouverts dans vingt et une (21) banques commerciales
et institutions financières de la place dont les 50% des comptes bancaires sont ouverts dans six (06)
banques. Il s’agit de la Banque agricole (23,6%), la BNDE (9,2%), la BCEAO (8,2%), UBA (8,2%), la Banque
islamique du Sénégal (7,5%) et la BOA (7,2%).
En 2022, les alimentations des comptes principaux s’élèvent à 456 milliards, s’ajoutant ainsi aux soldes
disponibles, en fin décembre 2022, de 176,2 milliards.
Les principales banques qui ont capté ces ressources sont, dans l’ordre, la SGBS (104,9 milliards) soit
23%, la BCEAO (74,5 milliards) soit 16,4%, la BNDE (67,6 milliards) soit 14,8% et la LBA (40,7 milliards)
soit 9%.
Les paiements se sont élevés à 315,1 milliards, ce qui fait ressortir un solde créditeur cumulé de 317,1
milliards.

Prise en charge des droits et taxes
Au 31 décembre 2022, les chèques émis par la Direction de l’Ordonnancement des Dépenses publiques
et visés par la Paierie générale du Trésor (PGT) s’élèvent à 41,6 milliards contre 72 milliards en 2021, soit
une baisse de 42,2%. Cette variation résulte de la baisse des alimentations du compte de dépôt due aux
contraintes budgétaires.
Ce montant se répartit en nature de droits ou taxes comme suit :
◦ Taxe sur la Valeur Ajoutée : 31,4 milliards,
◦ Droits de douane : 7,1 milliards,
◦ Droits d’enregistrement : 3,1 milliards.
Il ressort de cette situation que la Taxe sur la valeur ajoutée représente 75,5% des paiements, les Droits
de douane 17% et les Droits d’enregistrement 7,5%.
Des efforts restent à fournir pour apurer le stock d’arriérés de droits et taxes d’un montant de 83,9
milliards et permettre ainsi aux entreprises titulaires des marchés financés sur ressources extérieures
d’être en règle vis-à-vis des lAdministrations fiscale et douanière.
Prise en charge des contributions et participations financières

En 2022, un montant de 59,2 milliards a été ordonnancé dans le cadre des opérations relatives aux
règlement des capitaux appelés dans le cadre de l’augmentation générale de capital et des contributions
annuelles du Gouvernement aux budgets annuels d’organismes internationaux.
De plus, le Plan quadriennal (2021-2024) d’apurement des instances a été exécuté à hauteur de 53,9%.
En effet, sur des instances cumulées d’un montant de 55,6 milliards, un montant de 29,9 milliards a été
payé, soit un solde de 30,6 milliards.
Coordination des audits de projets/programmes

Au titre de l’exercice clos de 2022, cinquante-trois (53) projets ont fait l’objet d’audit financier et
comptable. Ces projets sont répartis entre les portefeuilles de la Banque mondiale (28), l’AFD (11), la
BID (06), l’USAID (02), la Coopération italienne (02), le FIDA (02), la BOAD (01) et le Fonds GAVI (01).

30
MFB | Rapport d’Activités 2022

Graphique 4 : répartition des missions d’audit par portefeuille

Source : DODP/DGB, 2023

Les portefeuilles de la Banque mondiale avec vingt-huit (28) projets, soit 53% des projets audités, de
l’Agence Française de Développement (AFD), 20% et de la Banque Islamique de Développement (BID)
et 11%, constituent le peloton de tête.
Le second groupe est constitué de l’USAID, du FIDA et de la coopération italienne avec 4% par portefeuille.
Il convient de souligner que la coordination des missions d’audit des projets est effectuée par la DODP
pour la presque totalité de ces portefeuilles.
Grâce à la qualité de ce dispositif de coordination, tous les rapports sont déposés dans les délais, soit un
taux de 100% pour les portefeuilles de la BM, de l’USAID et du FIDA et les retards notés antérieurement
au niveau des portefeuilles de l’AFD résorbés. Il s’y ajoute l’intérêt manifesté par d’autres partenaires
tels que la Coopération espagnole, la KFW et la BIDC désormais disposés à intégrer le dispositif. D’ores
et déjà, la DODP assure le suivi des recommandations issues des missions d’audit.
Les cinquante-trois (53) missions d’audit comptable et financier des projets ont été menées par quinze
(16) cabinets tous affiliés à l’ONECCA. Il s’agit de : Grant Thornton, KPMG, FICADEX/CTM, FIDECA,
Deloitte, Garecgo, AMCS, Mayoro Wade, Era Baker Tilly, MAZARS, Alliance Audit Conseils, ADOC, GMS,
E2C, ACI et ABX.
Concernant la sélection de cabinet pour les missions d’audit de l’exercice clos de 2021, la DODP a déjà
lancé le processus qui concerne présentement quarante-quatre (44) projets et programmes constitués
de nouveaux projets et de projets dont les contrats d’audit sont arrivés à terme. Ils sont répartis entre
les portefeuilles ainsi qu’il suit : Banque mondiale (13), Italie (01), BOAD (09), BID (06), AFD (11), USAID
(02), FIDA (01) et Fonds GAVI (01).
- Elaboration de Rapports trimestriels d’exécution budgétaire (RTEB)
Les RTEB de l’année 2022 ont été tous élaborés.

31
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 1. 4. 3. Pilotage et support du programme


- Mise en œuvre du contrôle interne et du contrôle de gestion
Au cours de l’exercice 2022, sont mises en œuvre pour le compte du renforcement du dispositif de
contrôle et d’audit interne administratif, les activités suivantes :
l’élaboration de la cartographie des risques de la DCB et de la DMTA ;

l’élaboration et la mise en œuvre des plans d’audit des deux directions (DCB et DMTA) : les plans d’audit

des deux structures sont disponibles dans les rapports déjà produits et en cours de validation. La mise
en œuvre des plans d’audit est conditionnée ;
la mise en œuvre du contrôle de gestion avec trois (03) sous-activités inscrites dans le PTA 2022 du Pro-

gramme 2035 :
◦ l’appui au pilotage (animation) du Programme 2035,
◦ l’élaboration des outils de planification,
◦ l’élaboration des outils de reporting ;
la revue et l’actualisation de la Stratégie d’implémentation du contrôle de gestion, du Guide pratique

d’implémentation du contrôle de gestion et du Kit de formation (modules) sur le contrôle de gestion.


Ces résultats sont obtenus dans le cadre de l’assistance technique financée par l’Union européenne ;
la planification opérationnelle du Programme 2035 pour l’exercice 2022 : élaboration du Protocole de

gestion, du PTA, du Tableau de bord et des autres outils de suivi et de reporting.


En plus du partenariat entre la DGB et l’Union européenne, l’autre fait marquant dans le processus
de déploiement du contrôle de gestion au sein des programmes, reste la collaboration active avec le
Projet canadien d’assistance technique à la mise en œuvre du PSE, orienté vers les problématiques de
pilotage de la performance et de contrôle de gestion.
- Appui informatique, modernisation et sécurisation des processus de la DGB
L’activité appui informatique s’établit comme suit :

l’élaboration du Schéma directeur du Système d’Information (SDSI) de la DGB et son plan d’actions ;

la mise en place d’un dispositif de visioconférence à la DGB ;


l’intégration du SYSBUDGEP avec les applications de la gestion budgétaire et comptable (Interfaçage des

applications) : les dépenses de personnel sont intégrées automatiquement dans SYSBUDGEP à partir de
l’application SOLDE. L’enrichissement fonctionnel de l’application E-SOLDE est amélioré avec la digital-
isation de la gestion des imputations budgétaires, la vulgarisation du module partenaires et la version
mobile est en phase de finalisation ;
l’appui pour la mise en place de l’application gestion de la comptabilité des matières : en attente de la

prise en charge des réserves de la phase recette par le consultant ;


l’appui pour la mise en place de la plateforme web pour le suivi des financements extérieurs : tous les 12

modules sont livrés et ont fait l’objet de revues fonctionnelles. Le niveau de qualité est satisfaisant sauf
pour les modules “Tableaux de bord” et “Prévisions” ;
la migration de l’application de gestion des Pensions dans la nouvelle infrastructure DGB : la nouvelle

application des pensions SYSPENSIONS est mise en production ;


la migration des deux (02) modules des SYSBUDGEP vers des technologies modernes.

- Appui réglementaire
Au cours de l’année 2022, soixante-onze (71) projets de texte législatifs et réglementaires ont été
examinés par le Comité juridique de la DGB.
- Réhabilitation et aménagement des services de la DGB
Un vaste programme de réhabilitation et d’équipement des services de la DGB était envisagé. Dans ce
cadre, les activités suivantes ont été réalisées :

la réhabilitation et l’équipement des Contrôles régionaux des Finances (Thiès, Louga, Saint-Louis, Mat-
32
MFB | Rapport d’Activités 2022

am, Fatick, Kaffrine, Tambacounda, Kolda, Sédhiou, Kédougou, Kolda et Ziguinchor);



la finalisation de la construction du CRF de Kaolack ;

la finalisation de la procédure de passation du marché de reconstruction du CRF de Diourbel ;

l’aménagement et l’équipement de la salle de conférence DGB ;

l’aménagement et l’équipement de plusieurs bureaux de la DGB.
- Equipement des services et comptabilité matière
Les réalisations ci-dessous ont été notées :

Acquisitions d’équipements de bureau, d’appartement et de matériels de pavoisement
◦ Matériels et mobiliers d’appartement acquis en 2022
Graphique 5 : matériels et mobiliers d’appartement acquis en 2022

Source : DGB, 2023

◦ Matériels de pavoisement acquis en 2022


Graphique 6 : matériels de pavoisement acquis en 2022

Source : DGB, 2023


33
MFB | Rapport d’Activités 2022

Acquisition de matériels roulants


Dans le respect de l’application du décret n°2021-03 du 06 janvier 2021 relatif aux véhicules administratifs,
la DMTA a acquis en 2022 :
◦ vingt-cinq (25) véhicules utilitaires (Pick up double cabine) et 24 motos scooters pour un montant de
1 milliard ;
◦ cinquante (50) autres véhicules utilitaires (Pick up double cabine) qui sont en cours de livraison pour
un montant de 923 millions ;
◦ lancement de la procédure d’acquisition de véhicules utilitaires (25 pick up, 1 camion et 25 motos) pour
un montant de 500 millions, procédure ralentie par la délivrance tardive de l’autorisation d’acquisition
par la CCVA.
Elaboration des projets de texte d’application des dispositions du décret 2018-842 du 09 mai 2018

portant comptabilité des matières


Les projets d’instruction générale et d’arrêté d’application des dispositions du décret 2018-842 du 09
mai 2018 portant comptabilité des matières ainsi que leurs annexes ont été finalisés et transmis au
Directeur général du Budget (DGB).
Elaboration des projets de décisions portant mise en place d’une commission de réception des

véhicules de l’Etat et d’une commission nationale d’expertise des véhicules proposés à la réforme
Le projet d’Instruction générale est soumis à l’Inspection générale des Finances (IGF) pour examen
avant sa signature par le Ministre chargé des Finances.
Arrêté d’application de l’article 3 du décret 2018-842

L’arrêté n°037033 du 07 décembre 2022 est pris en application de l’article 3 du décret 2018-842 du 09 mai
2018 précisant les modalités de comptabilisation du patrimoine bâti de l’Etat et des immobilisations
incorporelles.
La comptabilisation de l’ensemble de ces biens contribue à la maîtrise du patrimoine des organismes
publics ainsi que des investissements réalisés.
Elaboration du Guide didactique de l’ordonnateur des matières concernant le mobilier et le

matériel ainsi que les stocks


Le Guide didactique est élaboré pour aider l’ordonnateur des matières dans la tenue de la comptabilité
des matières afin d’assurer une bonne appropriation des concepts et innovations introduits par le
décret cité supra.
Formation en comptabilité des matières

La DMTA a organisé une (01) session de formation au profit de trente-cinq (35) agents de différentes
structures de l’Etat préposés aux fonctions de comptables des matières.

Elaboration d’une application de tenue de la comptabilité des matières
Le processus de conception de l’application de tenue de la comptabilité des matières est parachevé et
les développements sont finalisés. Les tests requis sont effectués afin de préparer la recette complète
de l’application.

III/ 1. 5. Performance globale du Programme


Le Programme budgétaire « Elaboration des lois de finances et suivi de l’exécution » a réalisé une
performance globale très appréciable qui s’est traduite par les nombreuses réalisations enregistrées.
Ces réalisations se rapportent essentiellement au respect des délais de production des documents
budgétaires, à l’amélioration du suivi de l’exécution budgétaire facilité par la mise en place d’outils et
le renforcement du pilotage.

34
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 1. 6. Difficultés rencontrées et pistes d’amélioration


Dans la mise en œuvre du programme, les services ont néanmoins connu un certain nombre de difficultés
auxquelles des pistes d’amélioration ont été proposées dans le tableau suivant :
Tableau 9 : difficultés rencontrées et pistes d’amélioration du Programme 2035

Difficultés rencontrées Pistes d’amélioration


Elaboration du plan consolidé de formation de la DGB

Mise à jour et la vulgarisation du système d’information en matière de ressources humaines (logiciel)


Insuffisance d’une gestion
prévisionnelle des emplois et Poursuite de la phase de déploiement des outils RH (fiches de renseignement, fiches de poste, cartographie
des compétences des métiers)

Elaboration d’un plan de formation pour la constitution d’une masse critique d’experts dans des domaines
bien spécifiques, pouvant relever les défis de la mise en œuvre des réformes budgétaires

Finalisation du projet d’Instruction générale d’application du décret 2018-842 du 09 mai 2018 portant compt-
abilité des matières ainsi que les documents annexes

Edition et diffusion du Guide didactique de l’ordonnateur des matières concernant le mobilier et le matériel
ainsi que les stocks

Déficit de formation du per- Elaboration du Guide didactique de l’ordonnateur des matières concernant la gestion du patrimoine bâti de
sonnel en comptabilité des l’Etat et des immobilisations incorporelles
matières
Formation et renforcement de capacités des comptables des matières

Renforcement des capacités des agents des Contrôles régionaux des Finances en gestion et comptabilité des
matières.

Formation des formateurs en comptabilité des matières (CRF, Préfet…)

Non implication du MFB dans Finalisation de la reprise des données de base et de tirages
l’instruction et la négociation
de certaines conventions de
financement (missions de Poursuite des travaux d’harmonisation des informations sur les projets avec la DODP
préparation et de négociation)

Finalisation de la reprise des données de base et de tirages

Revue générale des fonctionnalités de la plateforme avec les données intégrées

Formation des agents

Refonte de l’application Solde

Mise en place d'un système intégré de gestion des Requêtes


Déficit de déploiement de la
plateforme d'interconnexion Dématérialisation des procédures (imputations budgétaires)
des applications
Renforcement du dispositif de programmation des dépenses de Personnel

Renforcement du suivi de l'exécution de la masse salariale et des effectifs

Amélioration de l'accès à l'information des usagers

Interconnexion de l’application de la Solde avec celles des autres services de l’État (exemple Ministère de
l’Éducation nationale, Ministère de la Fonction Publique et du Renouveau-Solde, Ministère de la Santé-Solde,
etc.)

Poursuite, avec la Direction de l’Administration et du Personnel, des rénovations et réhabilitations des locaux
abritant les Contrôles régionaux des Finances

Installation de trois nouveaux services de CBM dont un (01) au centre-ville et deux (02) dans les sphères
Insuffisance de locaux adaptés ministérielles de Diamniadio

Poursuite des travaux de modernisation de la DPB

5. Autres activités de programmation

35
Programme 2036
« Gestion financière et
comptable de l’Etat et autres
organismes publics »
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 2. Programme 2036 « Gestion financière et comptable de


l’Etat et autres organismes publics »
III/ 2. 1. Présentation du Programme
Le programme 2036 « Gestion financière et comptable de l’État et Autres Organismes publics » est placé
sous la responsabilité du Directeur général de la Comptabilité publique et du Trésor.

III/ 2. 1. 1. Stratégie et objectifs


L’objectif général du programme est de contribuer à l’amélioration de la gestion des finances
publiques par une gestion performante de la trésorerie dans le respect des dispositions législatives et
réglementaires.
Cet objectif est décliné en quatre (4) axes stratégiques suivants :
- adaptation organisationnelle développement du capital humain ;
- transformation digitale et sécurité informatique ;
- gestion dynamique de la trésorerie et qualité des services ;
- qualité comptable, valorisation des données et communication ;
A travers ces axes stratégiques, neuf (09) objectifs spécifiques sont retenus. Il s’agit :
- adapter le cadre organisationnel à l’évolution du contexte et des missions de la DGCPT ;
- développer le capital humain de la DGCPT ;
- digitaliser 90% des processus métiers de la DGCPT à l’horizon 2023 ;
- renforcer la sécurité informatique de la DGCPT ;
- assurer la couverture financière de 95% des opérations de tous les organismes publics ;
- améliorer la qualité des services et faire certifier 50% des processus métiers de la DGCPT en 2023 ;
- améliorer la qualité des productions comptables et statistiques ;
- mettre en place un dispositif de data sciences ;
- développer la communication de la DGCPT.
- Les principales actions retenues pour l’atteinte de ces objectifs sont les suivantes :
- améliorer le cadre de pilotage des services de la DGCPT ;
- assurer la gestion dynamique de la trésorerie ;
- améliorer la qualité productions comptables et statistiques ;
- améliorer la gestion budgétaire du secteur public local ;
- améliorer la gestion budgétaire de l’Etat ;
- améliorer la gestion du portefeuille de l’Etat.

37
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 2. 1. 2. Cartographie du programme


Le programme est mis en œuvre à travers les actions et les activités déclinées dans le tableau suivant :
Tableau 10 : cartographie du Programme 2036 « Gestion financière et comptable de l’État et autres organismes publics »

Responsable
Actions d’actions Activités Structures responsables
1. Opérationnaliser le PDSAT et réhabiliter et construire les Direction de l’Administration et du
locaux de la DGCPT Personnel

2. Mettre en place les conditions de performance des services Division de la Modernisation et de


1. Pilotage des Directeur de
de la DGCPT la Stratégie
services de la l’Administration
DGCPT et du Personnel 3. Adapter le cadre légal et réglementaire des missions de la Direction de la Comptabilité
DGCPT publique

4. Informatiser la DGCPT Direction de l’Informatique

2. Amélioration 1. Réaliser le compte unique du Trésor Trésorerie générale


de la gestion de la Trésorier général
trésorerie 2. Assurer la gestion de la dette publique Direction de la Dette publique

1. Assurer la maitrise des risques Direction du Contrôle interne

Division des Etudes économiques


2. Améliorer la qualité des productions statistiques
et des Statistiques
3. Améliorer
la qualité des Trésorerie générale/Paierie
Directeur du Con-
productions générale du Trésor/Recette
trôle interne
comptables et générale du Trésor/Trésorerie
statistiques Paierie pour l’Etranger/Agence
3. Améliorer la qualité des productions comptables
comptable des Grands Projets/
Trésoreries Paieries régionales/
Perceptions/Réceptions Percep-
tions municipales

4. Amélioration
Trésoreries Paieries régionales/
de la gestion Directeur du Sec- 1. Améliorer l’exécution financière des budgets des collectiv-
Perceptions/Réceptions Percep-
financière du sec- teur public local ités territoriales
tions municipales
teur public local

Direction de l’Administration et du
1. Poursuivre la réforme comptable de l’Etat
Personnel

Paierie générale du Trésor/


5. Amélioration Trésorerie Paierie pour l’Etranger/
de la gestion Receveur général 2. Améliorer l’exécution des dépenses publiques de l’Etat Agence comptable des Grands
budgétaire de du Trésor Projets/ Trésoreries Paieries
l'Etat régionales

Recette générale du Trésor /


3. Améliorer le recouvrement des recettes budgétaires de
Trésorerie Paierie pour l’Etranger/
l’Etat
Trésoreries Paieries régionales

6. Amélioration
de la gestion du Directeur du Sec-
1. Améliorer la gouvernance du Secteur parapublic Direction du Secteur parapublic
portefeuille de teur parapublic
l’Etat
Source : DGCPT, 2023

III/ 2. 2. Réformes et projets phares


La réforme comptable reste également suspendue à la validation des textes portant création des
nouveaux postes comptables pour parachever le cadre normatif. Ces textes visent à spécialiser chaque
poste comptable par rapport à un ou un ensemble de ministères et/ou d’institutions constitutionnelles
(sur les aspects de programme). Toutefois, on peut noter les actions menées comme suit :
- rédaction de la nouvelle instruction comptable ;
- recensement et intégration des participations financières de l’Etat ;
- recensement et intégration des éléments du patrimoine ;

38
MFB | Rapport d’Activités 2022

- rédaction des macro-processus comptables sous forme de fiches techniques;


- élaboration d’un manuel de procédures type de comptable ministériel ;
- élaboration de manuels de procédures de postes non spécifiques ;
- définition et élaboration du cadre de référence du contrôle interne et de l’audit interne avec les ministères ;
- poursuite du recensement et de la valorisation des éléments du passif ;
- recensement des stocks et matières durables à l’étranger ;
- recensement des stocks et matières durables des administrations civiles et militaires;
- fiabilisation des comptes ;
- configuration structurelle et fonctionnelle et organisation du réseau comptable ;
- conduite du changement et activités de formation.
III/ 2. 3. Exécution financière des activités
L’exécution financière des activités est retracée dans le tableau ci-dessous :
Tableau 11 : taux d’exécution financière (base prise en charge) par activité de l’année 2022
Crédits ouverts sur
Actions / Activités 2022 Montants PEC 2022 Taux d’exécution

Amélioration du cadre de pilotage des services de la DGCPT 4 280 631 379 4 076 825 743 95%

adapter le cadre légal et réglementaire des missions de la DGCPT 17 647 590 17 647 590 100%

améliorer le cadre de travail des services de la DGCPT 869 575 116 869 575 116 100%

Plan de développement stratégique de l'Administration du Trésor (PD-


865 481 364 859 014 964 99%
SAT)

mettre à niveau le système d’information de la DGCPT 14 278 680 14 278 680 100%

Informatisation de la DGCPT 715 743 483 715 743 483 100%

assurer la maîtrise des risques 44 712 335 44 712 335 100%

projet de construction et de réhabilitation des TPR 1 503 192 811 1 305 853 575 87%

dématérialiser les amendes forfaitaires /DIOTALI 250 000 000 250 000 000 100%

Assurer la gestion dynamique de la trésorerie 287 431 636 287 431 636 100%

assurer la gestion de la dette publique 255 008 447 255 008 447 100%

réaliser le compte unique du Trésor 32 423 189 32 423 189 100%

Améliorer la qualité des productions comptables et statistiques 12 892 417 12 892 417 100%

améliorer la qualité des productions comptables et des états financiers 12 892 417 12 892 417 100%

Améliorer la gestion budgétaire du secteur public local 7 140 740 7 140 740 100%

Améliorer de l’exécution financière des budgets des CT 7 140 740 7 140 740 100%

Améliorer la gestion budgétaire de l'Etat 356 489 588 356 489 588 100%

Améliorer le recouvrement des recettes budgétaires de l'Etat 155 358 819 155 358 819 100%

Améliorer l'exécution des dépenses publiques de l'Etat 201 130 769 201 120 769 100%

Améliorer la gestion du portefeuille de l'Etat 247 213 947 247 213 947 100%

Améliorer la gouvernance du Secteur parapublic 222 225 087 222 225 087 100%

PROJET D'EQUIPEMENT DSP 24 988 860 24 988 860 100%

Total du Programme 2036 5 191 799 707 4 987 994 071 96%
Source : DGCPT, 2023

39
MFB | Rapport d’Activités 2022

Le tableau ci-dessus montre que l’exécution du programme 2036 a enregistré une performance globale
de 96%. L’analyse par action permet de noter qu’en dehors del’action « Améliorer le cadre de pilotage
des services de la DGCPT » qui a affiché une performance de 95%, toutes les autres actions affichent des
taux d’exécution de 100%. Aussi, sur cette action, deux (2) activités seulement n’ont pas atteint un taux
d’exécution de 100%. Il s’agit des activités : (i) Plan de développement stratégique de l’Administration
du Trésor, avec un taux de 99%, et (ii) projet de construction et de réhabilitation des TPR, avec un taux
d’exécution de 87%.

III/ 2. 4. Exécution physique des activités


Les actions du programme ont connu dans l’ensemble une exécution très satisfaisante. Au niveau de
chacune d’elles, il a été enregistré un certain nombre de réalisations se présentant comme suit.

III/ 2. 4. 1. Pilotage des services de la DGCPT


Dans le cadre du programme de construction des services de la DGCPT, les Perceptions de Kaffrine, de
Matam et de Podor, ainsi que les Trésoreries Paieries Régionales (TPR) de Saint-Louis, de Louga ont été
édifiées.
S’agissant des réhabilitations, elles ont concerné la Recette générale du Trésor (de mise aux normes des
lots Informatique, téléphonie et contrôle d’accès), la Direction générale de la Comptabilité publique et
du Trésor (mise en place d’un système de vidéosurveillance, de contrôle d’accès et de sécurité incendie
des étages 1,2, 3 et 4 du bâtiment de la DGCPT), les locaux sis sur la rue Delmas, occupé auparavant par
la Direction générale des Douanes, les magasins de la Direction de l’Administration et du Personnel sis à
Guédiawaye, les locaux de la Direction de l’Informatique, les Trésoreries Paieries régionales de Diourbel
et de Kolda, les Perceptions de Bakel, de Linguère et de Tivaouane.
En outre, les services engagés dans la mise en œuvre de la démarche qualité ont été accompagnés ont
reçu des équipements en mobiliers et fournitures de bureaux et matériels informatiques. Il s’agit des
services suivants : la Direction du Contrôle interne, la Recette générale du Trésor, la Direction de la
Dette publique, la Direction du Secteur public local, la Division de la Modernisation et de la Stratégie, la
Division des Etudes économiques et des Statistiques, la Trésorerie Paierie pour l’Etranger, la Direction
du Secteur parapublic et la Direction de l’Administration et du Personnel.
Relativement à la formation continue, quatre sessions de formation qui ont été organisées en présentiel.
Les deux premières sessions ont été dispensées par la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers en
« Extinction incendie » à l’endroit de cinquante-huit (58) agents des services déconcentrés du Trésor
répartis en deux (2) groupes. Les deux autres sessions concernent les « Finances Publiques » destinées à
renforcer les capacités d’agents issus des cinq dernières générations de recrues de la fonction publique
et affectés au Trésor.
Pour la formation initiale, le Centre de Perfectionnement et de Formation professionnelle du Trésor
(CPFPT) assure la relation entre la Direction générale de ta Comptabilité publique et du Trésor et
l’Ecole nationale d’Administration (ENA). Dans le cadre de cette collaboration, la DGCPT en tant
qu’administration utilisatrice des sortants de l’ENA, joue un rôle décisif dans la formation initiale des
cadres du Trésor public, en termes de proposition des modules de formation sur les métiers du Trésor,
de choix des formateurs, de propositions de sujets de mémoires, d’encadreurs et de proposition de
membres de jurys pour les concours d’entrée et l’examen de fin d’études. Elle contribue à la formation
pratique des futurs cadres qui effectuent des stages dans ses directions administratives et comptables
au niveau central et au niveau déconcentré. Les principaux modules enseignés sont : les Dépenses
publiques, le Recouvrement, les Finances publiques, la Comptabilité de l’Etat, l’Informatique appliquée,
la Comptabilité générale, la Législation douanière, la Gestion financière et comptable des collectivités
territoriales, la Gestion du secteur parapublic, la Fiscalité et les Statistiques des finances publiques.
Au titre du formations individuelles, trente-deux (32) demandes d’agents sur un total de quarante (40)
agents demandeurs ont été satisfaites par la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor,
soit un taux de 80%. Les demandes non satisfaites concernent celles qui n’ont pas été transmises par la
voie hiérarchique, comme l’exige la circulaire élaborée à cet effet.
40
MFB | Rapport d’Activités 2022

Concernant la politique sociale, des efforts ont été consentis en 2022. Il s’agit essentiellement des aides
aux retraités, aux veuves, veufs, agents en situation vulnérable, le suivi et l’aide aux grands malades
devant être évacués, l’organisation de colonies de vacances, l’organisation de l’Arbre de Noel et d’une
randonnée pédestre.
Relativement à la démarche qualité, six services de la DGCPT ont encore prouvé leur appropriation
des orientations des autorités du Trésor pour la mise en œuvre de la démarche qualité à l’issue des
audits de certification à la norme ISO 9001 V 2015, effectués par AFNOR en 2022. Il s’agit précisément
de la Recette générale du Trésor (RGT) et de la Direction du Secteur public local (DSPL) qui ont réussi
respectivement la deuxième confirmation de leur certificat, de la Direction de la Dette publique (DDP)
et de la Division de la Modernisation et de la Stratégie (DMS) qui ont réussi respectivement la première
confirmation de leur certificat, ainsi que la Direction du Secteur parapublic (DSP) et de la Division des
Etudes économiques et des Statistiques (DEES) qui ont prouvé pour la première fois la conformité de
leur Système de Management de la Qualité (SMQ) à la norme citée supra. Ces deux derniers services
ainsi confirmer les efforts consentis et la volonté des autorités de la DGCPT de rehausser son image de
marque et de consolider son leadership en matière de démarche qualité relativement à l’amélioration
de la qualité des prestations rendues et à la prise en charge des préoccupations des usagers.
En outre, l’évaluation des Contrats d’Objectifs et de Performances de la gestion 2022 a fait ressortir
un niveau moyen de mise en œuvre des COP de 55,25 %. Ce taux traduit la tendance constatée dans le
cadre de la réalisation des objectifs spécifiques et plus globalement des axes auxquels ils sont rattachés
durant ces trois dernières années.
Les performances par axe stratégique sont dominées par l’axe 4, intitulé « Qualité comptable, valorisation
des données et communication », qui affiche un taux de 72%, suivi de l’axe 3, qui porte sur la gestion
dynamique de la trésorerie et la qualité des services, avec un taux de 58% et de l’axe 1, qui se rapporte
à l’adaptation organisationnelle et au développement du capital humain, avec un taux de 25%. L’axe 2,
lié à la « transformation digitale et à la sécurité informatique » présente le plus faible taux d’exécution
au cours de la gestion sous revue, en affichant un taux de 12%. Les performances enregistrées pour les
quatre axes stratégiques renseignent, dans le contexte de la gestion 2021, sur l’orientation et le sens
des priorités dans la mise en œuvre des actions au cours de cette période.
Les contraintes les plus prégnantes, relevées lors de l’évaluation des COP portent sur l’insuffisance des
moyens financiers et humains, évoquées, respectivement, par 62,1% et 40,6% des services. De même, les
lenteurs des procédures de dépenses et de marchés publics ont été évoqué par 27,8% des répondants.
En outre, les services ont souligné la forte mobilité du personnel. Ainsi, pour améliorer le niveau de
mise en œuvre des COP, la DGCPT recommande le renforcement du personnel cadre, le renforcement
des moyens d’action à travers un dialogue de gestion constructif, l’amélioration de la gouvernance
des services afin de faciliter l’appropriation des contenus des COP et de renforcer l’engagement du
personnel en vue de la mise en place des intelligences collectives nécessaires à l’atteinte des objectifs
stratégiques de la DGCPT, l’intégration de nouveaux à la démarche qualité.

III/ 2. 4. 2. Gestion de la trésorerie


Les principales actions réalisées portent sur le suivi mensuel des marchés, l’élaboration d’un calendrier
d’émission (revu trimestriellement) pour combler les besoins, ainsi que la redynamisation du comité
national de la dette publique. Ces actions viennent renforcer les résultats obtenus en termes de mise en
œuvre d’un dispositif de gestion dynamique de la trésorerie, de centralisation de toute la trésorerie de
l’Etat dans les comptes du Trésorier général, de l’utilisation du système d’annonce de trésorerie par les
comptables, de mise en exploitation de l’application E-caisse et de promotion de la constitution d’un
groupe de spécialistes en valeurs du Trésor.

41
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 2. 4. 3. Gestion des comptes publics et des statistiques


Relativement à la production des situations comptables et financières par les comptables directs du
Trésor, sur les cent soixante-seize (176) structures, cent-vingt-sept (127) sont à jour de production soit
un taux de transmission de 72,1% comparativement à celui de 2021 qui était de 79,9% (131/164). Cette
amélioration des productions pour les comptables directs du Trésor peut s’expliquer par la régularité
des notes mensuelles de la DCI sur la qualité comptable qui permettent non seulement de faire le
point sur la production des comptables mais également de faire des observations et recommandations
sur les différentes anomalies constatées et adressées aux concernés. En ce qui concerne le manuel
de procédures de la RGT ainsi que celui de la Direction Comptable ministériel, les versions finales du
manuel de procédures et de celle de la cartographie des risques de la DCM ont été définitivement livrées
et leur mise en application dépend du niveau d’évolution de la réforme.

III/ 2. 4. 4. Gestion financière du Secteur public local


Les principales réalisations portent sur le recouvrement des recettes budgétaires des collectivités
territoriales, la mise en production du GFILOC Ordonnateur qui interagit directement avec le module
GFILOC Comptable, la réduction des délais et paiement des dépenses des collectivités territoriales,
l’amélioration de la qualité comptable, l’amélioration du système d’information comptable et financière
du Secteur public local, ainsi que la poursuite de la mise en œuvre de la Charte de partenariat entre la
DGCPT et les élus locaux.
En 2022, les ressources mobilisées au profit des collectivités territoriales sont arrêtées à 293,5
milliards, contre 262,2 milliards en 2021, soit une augmentation de 10,3 milliards en 2021. La hausse
se justifie principalement par l’augmentation des fonds de dotation de la décentralisation et du fonds
d’équipement des collectivités, ainsi que le guichet « FECT Performance » prévu dans le cadre du
PACASEN. Les ressources totales prévus s’élèvent à 428,3 milliards, soit un taux d’exécution de 68,5%.
Relativement aux dépenses exécutées, elles se chiffrent à 161,6 milliards en 2022, contre 200,2 milliards
en 2021, soit une baisse de 38,5 milliards en 2021. Cette baisse des dépenses est liée notamment à la
réception tardive des rôles d’impôts, au retard dans la mise à disposition des transferts de ressources
par l’Etat aux collectivités territoriales, mais aussi les changements intervenus au niveau des exécutifs
locaux à la suite des élections.
S’agissant des avances et prêts accordés aux collectivités territoriales, ils sont de 42,0 milliards, soit
83% des transferts attendus par les collectivités territoriales.

III/ 2. 4. 5. Gestion budgétaire de l’Etat


La satisfaction des demandes de paiement de l’Etat et des autres organismes publics a été assurée à
100%. Mieux ces paiements ont été effectués dans des délais optimaux. En effet, le délai d’exécution
des dépenses inférieures ou égales à 50 millions et celles supérieures à 50 millions a été de 3 jours
contre 5 et 21 jours en 2021.

III/ 2. 4. 6. Gestion du portefeuille de l’Etat


Les principales actions réalisées portent sur :
- l’adoption par l’Assemblée nationale de la loi d’orientation n° 2022-08 du 19 avril 2022 relative au secteur
parapublic, au suivi du portefeuille de l’Etat et au contrôle des personnes morales de droit privé bénéfici-
ant du concours financier de la puissance publique ;
- la création de la Société nationale de Gestion des Déchets solides (SONAGED) autorisée par la loi n°2022-
18 du 23 mai 2022 ;
- l’approbation, par décret n° 2022-15 du 07 janvier 2022, des statuts de la Société de Gestion du Patrimoine
Bâti de l’Etat (SOGEPA) dont la création a été autorisée par la loi n° 2021-36 du 21 novembre 2021 ;
- la signature des conventions de règlement croisé de dettes entre d’une part, l’Etat et la Société nationale
du Port autonome de Dakar (SN PAD) et d’autre part, entre l’Etat et la Société nationale des Eaux du Séné-
gal (SONES) ;
42
MFB | Rapport d’Activités 2022

- le suivi de la mise en œuvre de la Doctrine de Gestion du Portefeuille de l’Etat (DGP). A cet effet, un plan
d’actions de ladite doctrine a été élaboré. En 2022, sa mise en œuvre a essentiellement porté sur l’élabo-
ration des textes d’application de la loi d’orientation n°2022-08 du 19 avril 2022 sur le secteur parapublic. A
ce propos, il convient de noter que quatre (04) projets de textes ont été transmis au Ministre des Finances
et du Budget et au Secrétaire général du Gouvernement. Il s’agit des projets de décret sur les statuts-types
des sociétés nationales, sur le fonctionnement des organes délibérants, sur le Comité de suivi du secteur
parapublic et la disposition portant création du fonds de relance sous la forme d’un Compte spécial du
trésor, qui pourrait être insérée dans une prochaine loi de Finances ;
- l’élaboration du rapport sur le Secteur parapublic qui concerne une sélection de 21 entreprises, dont 11
sociétés nationales et 10 sociétés anonymes à participation publique majoritaire ;
- l’élaboration du rapport sur l’évaluation du Portefeuille de l’Etat qui porte sur 44 entités (14 entités totale-
ment contrôlées par l’Etat, 09 entités majoritairement contrôlées et 24 entités non contrôlées) ;
- l’élaboration du rapport sur les risques budgétaires qui porte sur 14 entités dont 07 sociétés nationales
(SN) et assimilées et 07 sociétés à participation publique majoritaire (SAPPMAJ);
- la poursuite de la dynamique de clôture des liquidations des entreprises et organismes publics autonomes
(Agence de Promotion du Réseau hydrographique national, DAKAR MARINE, SENAT et Projet de Construc-
tion et de Réhabilitation du Patrimoine bâti de l’Etat) dont les projets d’arrêtés portant clôture desdites
liquidations ont été soumis, pour signature, au Ministre des Finances et du Budget ;
- la restructuration des entreprises en difficulté : la Société nationale (SN) la Poste et ses filiales, les Nou-
velles Editions africaines pour le Sénégal ;
- l’élaboration du rapport sur l’évaluation du portefeuille de l’Etat. Conformément à la norme n°5 du Recueil
des Normes comptables de l’Etat (RNCE), l’évaluation au coût d’équivalence des participations financières
détenues par l’État dans son portefeuille, effectuée sur la base des états financiers 2020 transmis à la DSP,
concerne globalement 44 entités ainsi réparties : 14 entités totalement contrôlées par l’État 06 entités ma-
joritairement contrôlées et 24 entités non contrôlées. La valeur d’équivalence globale des participations de
l’État au niveau des 44 entités ayant transmis leurs états financiers ;
- l’accompagnement de 171 structures du Secteur parapublic ;
- la poursuite de la dynamique de clôture des liquidations des entreprises et organismes publics auto-
nomes. A la suite de l’avis favorable de la commission de contrôle et de suivi des liquidations, les arrêtés de
clôture des six (6) liquidations suivantes ont été signés par le Ministre des Finances et du Budget : l’Agence
pour la Propreté du Sénégal (APROSEN), la Marine Sénégalaise (MS) LE JOOLA, la Régie des Chemins de Fer
du Sénégal (RCFS), l’Agence nationale pour l’Emploi des jeunes (ANEJ), le Conseil économique et social
(CES) et l’Agence nationale d’Appui aux marchands ambulants (ANAMA). Également, la commission de
contrôle et de suivi des liquidations s’est également prononcée en faveur de la clôture des liquidations du
SENAT, du Projet de Construction et de Réhabilitation du Patrimoine bâti de l’Etat (PCRPE), de l’Agence de
Promotion du Réseau hydrographique national (APRHN) et de DAKAR MARINE.
III/ 2. 5. Performance globale du Programme
Pratiquement toutes les cibles fixées ont été quasiment atteints Cette performance est davantage
illustrée par la satisfaction de toutes les demandes de paiement, sur une cible de 90%. Mieux, ces
paiements ont été effectués dans des délais optimaux aussi bien pour l’Etat que pour les Collectivités
territoriales (CT).
En outre, les interventions dans le marché domestique des titres publics ont connu un grand succès.
En effet, sur un volume global d’adjudications de 1 007,3 milliards, les soumissions se sont établies à 1
730,5 milliards, soit un taux de couverture de 171,5%.
Relativement à l’objectif d’accroître la contribution du secteur parapublic au budget de l’Etat, il a été
noté une augmentation de 3,8 milliards par rapport à 2021. Néanmoins, un écart provisoire négatif de
9,0 milliards par rapport à la cible a été enregistré.

43
MFB | Rapport d’Activités 2022

Cette performance globale n’a pas été observée dans le recouvrement des recettes des CT ressorti
à un taux de 68,5% sur une cible de 78,6%, soit un écart négatif de 10 points de pourcentage et de
5% en glissement annuel. Cette performance globale n’a pas été observée dans le recouvrement des
recettes des CT ressorti à un taux de 68,5% sur une cible de 78,6%, soit un écart négatif de 10 points de
pourcentage et de 5 en glissement annuel.

III/ 2. 6. Difficultés rencontrées et pistes d’amélioration


Dans la mise en œuvre du programme, les services ont néanmoins connu un certain nombre de difficultés
ont été identifiées et des pistes d’amélioration proposées dans le tableau suivant :
Tableau 12 : difficultés rencontrées et pistes d’amélioration du programme 2036
Difficultés rencontrées Pistes d’amélioration

Application de l’engagement des autorités du Département dans le cadre du contrat de


performance signé avec la DGCPT et relatif à la facilitation de l’exécution des crédits
Fermeture récurrente du SYSBUDGEP Inscription d’une clause sur le contrat de performance de la DGCPT instruisant les services
de la Direction du contrôle budgétaire à procéder à l’ouverture systématique des lignes de
dépense inscrites sur la loi de finances au profit des services du Trésor public

Création de comptes de dépôt pour les programmes avec la construction de nouvelles TPR
et la dématérialisation des documents comptables pour les projets

Formation de masse critique d’agents aux exigences de la norme ISO 9001 V 2015

Déficit de couverture financière la lenteur dans le trait- Constitution d’un groupe d’auditeurs de qualité
ement des marchés à impact majeur sur l’amélioration
du cadre et des moyens de travail des services Renforcement des moyens de services engagés dans la certification ISO 9001

Suivi régulier des SMQ et capitalisation des acquis

Mise en place d’un dispositif de sanctions positives pour les agents les plus engagés

Mise en place d’un système d’information intégré de collecte d’information, de traitement et


Non prise en compte du secteur parapublic par le TOFE de valorisation des données produites par les entités du secteur parapublic pour l’élargisse-
ment dudit secteur au TOFE
Source : DGCPT, 2023

44
Programme 2037
« Gestion de la fiscalité
intérieure et du foncier »
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 3. Programme 2037 « Gestion de la fiscalité intérieure et du


foncier »
Le programme 2037 « Gestion de la fiscalité intérieure et du foncier » est placé sous la responsabilité du
Directeur général des Impôts et Domaines.

III/ 3. 1. Présentation du Programme


III/ 3. 1. 1. Stratégie et objectifs
Le programme 2037 a pour principal objet de permettre à l’Etat de se doter de moyens budgétaires
nécessaires à la mise en œuvre de sa politique de développement économique et social.
Le programme permet de renforcer les capacités de mobilisation des ressources internes du MFB.
Pour accroître les ressources internes, le MFB a pris d’importantes mesures pour relever le défi de
leur mobilisation optimale. Ces résultats ne pourront être obtenus qu’à la faveur de la poursuite de la
modernisation de l’administration fiscale à travers notamment la dématérialisation des procédures, la
réduction des délais de traitement du contentieux et un contrôle plus adapté à la promotion du secteur
privé.
Les objectifs visés à travers le programme sont les suivants :
- opérationnaliser un mode d’exécution des missions, fondé sur une gestion intelligente du renseignement ;
- rendre les dispositifs de taxation et de gestion foncière simples, efficaces et incitatifs;
- améliorer le niveau de recouvrement des recettes fiscales ;
- dématérialiser les procédures fiscales et foncières ;
- faciliter les conditions physiques et dématérialisées d’accès aux services de la DGID;
- améliorer la qualité des prestations fournies aux usagers.
Les principales actions pour l’atteinte de ces objectifs sont les suivantes :
- mettre en œuvre des procédés de gestion basés sur le renseignement ;
- adapter les règles et procédures existantes en matière fiscale et foncière ;
- parachever la transformation digitale ;
- améliorer la qualité des services rendus aux usagers ;
- renforcer l’efficacité opérationnelle.

46
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 3. 1. 2. Cartographie du programme


Le programme est mis en œuvre à travers les actions et les activités déclinées dans le tableau suivant :
Tableau 13 : cartographie du Programme 2037 « Gestion de la fiscalité intérieure et du foncier »

Responsable
Actions d’actions Activités Structures responsables

1. Mettre en œu- 1. Procéder à une densification du tissu fiscal organisé aut-


DRESCOF
vre des procédés our du recensement
de gestion basés
sur le renseigne- 2. Opérationnaliser un mode d’exécution des missions
DRESCOF
ment fondées par une gestion intelligente du renseignement

1. Rendre simples, efficaces et incitatives les dispositifs de


DLCI
taxation et de gestion foncière
2. Adapter les rè-
gles et procédures 2. Prendre les mesures réglementaires de facilitation DLCI
existantes en
matière fiscale et 3. PROCASEF Projet
foncière
4. PROMOGEF Projet

1. Adapter le système d’information et renforcer la culture de


DSI
la digitalisation
3. Parachever la
transformation 2. Garantir la sécurité du système d’information DSI
digitale
3. Projet d’Appui institutionnel à la mobilisation des ressou-
Projet
rces et l’attractivité des investisseurs (PAIMRAI)

1. Faciliter les conditions physiques et virtuelles d’accès aux


DAP
services de la DGID
4. Améliorer la
qualité des ser- 2. Améliorer de la qualité des prestations fournies aux usag-
vices rendus aux BCOMQ
ers du service public
usagers
3. Améliorer l’information fournie au public BCOMQ

1. Renforcer les infrastructures et les équipements DAP

2. Améliorer la gouvernance institutionnelle DCI

3. Améliorer la gestion des ressources humaines et matéri-


DAP
elles

4. Informatisation DGID (SIGTAS) Projet

5. Projet d'appui à la DGID Projet

5. Renforcer 6. PAIMRAI Projet


l’efficacité opéra-
tionnelle 7. Projet de transformation des permis d'occuper en TF Projet

8. Projet de sécurisation foncière en Afrique Projet

9. PROJET D'APPUI A LA GESTION DU FONCIER URBAIN


Projet
(PAGEF)

10. Acquisition immeubles et terrains Projet

11. Indemnités expropriations DD

12. Projet de Construction et de Réhabilitation des Centres


Projet
Fiscaux
Source : DGID, 2023

47
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 3. 2. Réformes et projets phares


En 2022, la DGID a initié des réformes fiscales et exécuté des projets. Conformément à la stratégie
de mobilisation des recettes (SRMT), la DGID a procédé à l’élaboration des mesures fiscales devant
accompagner le projet de loi de finances initiale pour l’année 2023 en vue de moderniser davantage
le dispositif d’imposition et de rendre l’action de l’Administration fiscale plus eficace en matière de
mobilisation des recettes.
Parmi les dispositions phares insérées dans ledit projet figurent des mesures de rationalisation des
exonérations, la taxation à la TVA des plateformes numériques étrangères, l’institution d’un quitus fiscal
pour les redevables de la taxe spécifique sur les produits pétroliers et une retenue à la source libératoire
pour appréhender les revenus réalisés par les entreprises étrangères n’ayant pas leur domicile fiscal
au Sénégal mais qui cèdent, à partir du Sénégal, des hydrocarbures soumis au régime douanier de la
consignation.
De même, le dispositif de taxation lié au Prélèvement sur les Compagnies d’assurances a été revu pour
une meilleure applicabilité.
Les projets mis en œuvre sont :
- le Projet Cadastre et Sécurisation foncière (PROCASEF) ;
- le Programme de Modernisation de la Gestion foncière (PROMOGEF) ;
- le Projet de Modernisation de l‘Administration fiscale (PROMAF) ;
- le Projet d’Appui institutionnel à la mobilisation des ressources et l’attractivité des investissements (PAIM-
RAI) ;
- le Projet de Transformation des Permis d’occuper en Titres Fonciers ;
- le Projet de sécurisation foncière en Afrique ;
- le Projet d‘Appui à la Gestion du Foncier urbain (PAGEF) ;
- le Projet de Construction et de Réhabilitation des Centres Fiscaux.
III/ 3. 3. Exécution financière des activités
Le programme est mis en œuvre à travers les activités déclinées dans le tableau ci-dessous :
Tableau 14 : exécution financière (base prise en charge) par activité de de l’année 2022
Actions/Activités Crédits ouverts Crédits exécutés Taux d’exécution

Adapter les règles et procédures existantes en matière fiscale et foncière 538 068 423 538 068 423 100%

Gestion et traitement des dossiers domaniaux 16 440 976 16 440 976 100%

PROCASEF 91 626 311 91 626 311 100%

PROJET DE MODERNISATION DE L'ADMINISTRATION FISCALE 407 576 778 407 576 778 100%

Rendre simple, efficaces et incitatives les dispositifs de taxation et de gestion


22 424 358 22 424 358 100%
foncière

Améliorer la qualité des services rendus aux usagers 554 266 171 554 266 171 100%

Améliorer la qualité des prestations fournies aux usages du service public 554 266 171 554 266 171 100%

Mettre en œuvre des procédés de gestion basés sur le renseignement 210 338 510 210 338 510 100%

Amélioration des conditions de travail de la DGID 117 607 414 117 607 414 100%

Opérationnaliser un mode d'exécution des missions fondées par une getion


13 511 903 13 511 903 100%
intèlligente du rensenseignement

Procéder à une densification du tissu fiscal organisé autour du recensement 79 219 193 79 219 193 100%

Parachever la transformation digitale 261 366 541 261 366 541 100%

48
MFB | Rapport d’Activités 2022

Actions/Activités Crédits ouverts Crédits exécutés Taux d’exécution

Adapter le système d'information et renforcer la culture de la digitalisation 64 149 604 64 149 604 100%

Améliorer recouvrement et gestion des créances de l'Etat 35 891 045 35 891 045 100%

Améliorer rend. du contr. et rationn. délai d'intervention 154 326 132 154 326 132 100%

Garantir la sécurité du système d'information 6 999 760 6 999 760 100%

Renforcer l'efficacité opérationnelle 5 845 712 856 5 765 960 556 99%

Acquisition immeubles et terrains 832 481 267 832 481 267 100%

Améliorer la gestion des ressources humaines et matérielles 318 553 965 318 553 965 100%

Améliorer la gouvernance institutionnelle 490 621 680 490 621 680 100%

Indemnités expropriation et préemption 2 322 000 000 2 322 000 000 100%

Informatisation DGID (SIGTAS) 1 129 652 681 1 050 002 681 93%

Projet Appui Institut Mobilisat° Ressources & Attract invest (PAIMRAI) 220 269 863 220 269 863 100%

Projet d'appui à la DGID 32 031 100 32 031 100 100%

PROJET D'APPUI A LA GESTION DU FONCIER URBAIN (PAGEF) 500 000 000 500 000 000 100%

Total général 7 330 000 201 7 330 000 201 99%

Source : SYSBUDGEP, 2023

L’analyse de l’exécution du programme 2037 de la DGID par action laisse apparaitre des performances
très satisfaisantes. Toutes les actions ont connu une exécution financière parfaite à l’exception de
l’action « renforcer l’efficacité opérationnelle » qui a été réalisée à 99% imputable au taux d’exécution
de 93% obtenu par l’activité « informatisation DGID (SIGTAS) ».
Au total, sur des crédits ouverts de 7,4 milliards en 2022, 7,3 milliards ont été consommés, soit un taux
d’exécution financière du Programme de 99%.

III/ 3. 4. Exécution physique des activités


En 2022, le programme 2037 a enregistré des réalisations importantes à travers les actions suivantes.

III/ 3. 4. 1. Adapter les règles et procédures existantes en matière fiscale et foncière.


L’action « Adapter les règles et procédures existantes en matière fiscale, domaniale et foncière », a été
réalisée à 100%. A ce titre, les réalisations suivantes ont été notées :
- l’élaboration des mesures fiscales devant accompagner le projet de loi de finances initiale pour l’année
2023 ;
- la révision du dispositif de taxation lié au Prélèvement sur les Compagnies d’assurances pour une meil-
leure applicabilité ;
- la participation aux travaux techniques d’élaboration de l’avant-projet du nouveau Code des Investisse-
ments ;
- les avis et observations émis sur une dizaine de projets de textes (lois, décrets et conventions minières ;
- l’instruction des demandes de restitution, des recours administratifs et la défense des litiges portés devant
les juridictions ;
- le suivi des engagements au titre du projet BEPS et du Cadre de Transparence en matière fiscale.

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MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 3. 4. 2. Améliorer la qualité des services rendus aux usagers


Dans l’optique de l’amélioration de la qualité des services rendus aux usagers, les délais de traitement
des demandes et réclamations ont été respectés à l’exception du délai moyen de traitement des
transferts de propriété ou de jouissance des droits réels après réception du PV de bornage. En effet, sur
une cible de 30 jours, le traitement desdits transferts a durée 45 jours en moyenne, soit un retard de 15
jours.
III/ 3. 4. 3. Mettre en œuvre des procédés de gestion basés sur le renseignement
L’objectif d’élargissement et de maitrise de l’assiette fiscale a été bien atteint. Ainsi, pour une cible
de 150 000, le nombre de contribuables enrôlés est de 162 604, soit un écart positif de 12 604. En
glissement annuel, cela représente une augmentation de 44 190 nouveaux contribuables. Ce résultat a
été favorisé par une bonne couverture du contrôle fiscal, de meilleures conditions d’accueil des usagers
et l’adoption de mesures de politique fiscale appropriées.
Au titre de la mobilisation des recettes, la DGID a recouvré 2 080,0 milliards sur un objectif révisé de 2
161,8 milliards, soit un taux de réalisation de 96,2% et une moins-value de 81,8 milliards.
Cette moins-value réalisée est imputable aux impôts directs (-1,2 milliards), revenus du domaine
(-43,9 milliards), taxes sur les biens et services (TBS) (-24,3 milliards), à la contribution du secteur des
télécommunications (CST) (-9,3 milliards), aux droits d’enregistrement et de timbre (-5,1 milliards) et
FSIPP (-4,5 milliards).
En revanche, les recettes TBS (+44,3 milliards) et les taxes spécifiques pétrole (y compris TUR) (+21,
milliards) ont affiché une plus-value.
Comparativement à l’année 2021, la DGID a enregistré un glissement positif de 25,4%, soit une hausse
en valeur absolue de 420,9 milliards, grâce aux progressions appréciables relevées en matière d’impôts
directs (+243,4 milliards), de TBS (+226,2 milliards), de CST (+9, milliards) et de FSIPP (+8,4 milliards).
Par contre, les droits d’enregistrement et de timbre (-10,7 milliards) ainsi que les revenus du domaine
(y compris redevance ARTP) (-18,5 milliards) sont ressortis en baisse.
Au total, l’objectif « Mettre en œuvre des procédés de gestion basés sur le renseignement » a enregistré
un résultat mitigé avec l’atteinte de certaines cibles et des contreperformances notées sur d’autres.
III/ 3. 4. 4. Parachever la transformation digitale
En 2022, le processus de digitalisation a connu un taux d’exécution de 60%, soit une amélioration 3%
par rapport à 2021. Ce résultat a été obtenu à travers :
- la digitalisation des processus métiers et supports de la DGID avec un taux de réalisation de 100% de la
cible fixée ;
- la mise en oeuvre du plan stratégique informatique ;
- la mise en œuvre des recommandations de l’audit du système d’information ;
- la mise en place du système de gestion foncière (SGF).
III/ 3. 4. 5. Améliorer le cadre de pilotage des services de la DGID
L’objectif d’amélioration du cadre de pilotage des services de la DGID a enregistré les réalisations
suivantes:
- la poursuite de la mise en place effective des dispositifs de contrôles interne et de gestion à travers l’élab-
oration des fiches d’indicateur et de la cartographie des risques de certaines directions ;
- l’aménagement dans chaque site de la DGID de voies d’accès pour les personnes à mobilité réduite ;
- le renouvellement à 50% du F5 et des licences ;
- la dotation à tous les services prévus d’équipements de lutte contre les incendies ;
- l’installation de parafoudres et de paratonnerres au niveau des trois sites prévus ;
- la poursuite de la conception des fiches de poste.
50
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 3. 5. Performance globale du Programme


Le programme budgétaire « Gestion de la fiscalité intérieure et du foncier » a réalisé des performances
importantes avec un taux d’exécution financière globale de 99%.
En termes d’exécution physique, sur les 171 activités programmées, 138 ont été totalement exécutées,
soit un taux d’exécution de 81%.
Concernant l’élargissement et la maitrise de l’assiette fiscale, le nombre de contribuables enrôlés s’est
établi à 162 604 pour une cible de 150 000, soit un taux de réalisation de 108%.
S’agissant de la mobilisation des recettes au titre de l’exercice budgétaire 2022, la DGID a recouvré 208
milliards sur un objectif révisé de 2161,8 milliards, soit un taux de réalisation de 96,2% et une moins-
value de 81,8 milliards.
Comparativement à l’année 2021, la DGID a enregistré un glissement positif de 25,4%, soit une hausse
en valeur absolue de 420,9 milliards.

III/ 3. 6. Difficultés rencontrées et pistes d’amélioration


III/ 3. 6. 1. Difficultés rencontrées
Dans la mise en œuvre du programme 2037, un certain nombre de difficultés ont été identifées et des
pistes d’amélioration proposées dans le tableau suivant :
Tableau 15 : difficultés rencontrées et pistes d’amélioration du programme 2037
Difficultés rencontrées Pistes d’amélioration

Absence de partage systématique de renseignements


Meilleure coordination entre les services de la DGID
entre les services de la DGID

Elargissement de l’assiette fiscale par les activités numériques, agricoles et environnemen-


Faible prise en compte de certains secteurs d’activités tales en perspective de l’exploitation du pétrole et du gaz
par la fiscalité
Renforcement de la formalisation du secteur informel

Non disponibilité de certaines données fiscales et


Amélioration du système déclaratif et de paiement des contribuables
douanières

Perturbation récurrente sur le réseau informatique oc- Diligence des marchés et projets informatiques en rapport avec la DAP (migration messag-
casionnant parfois l’indisponibilité des différents outils erie, renouvellement licences, achats et réception de matériels…) en vue d’améliorer le
de gestion (Etax, SISTAS) niveau d’exécution du budget des services

Déficit de personnel en profil et en nombre adéquats Formation du personnel en planification, suivi et évaluation

Source : DGID, 2023

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Programme 2038
« Gestion du Secteur
financier »

DIRECTION GÉNÉRALE
DU SECTEUR FINANCIER
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 4. Programme 2038 « Gestion du Secteur financier »


Le programme 2038 « Gestion du Secteur financier » est placé sous la responsabilité du Directeur général
du Secteur financier.

III/ 4. 1. Présentation du Programme


III/ 4. 1. 1. Stratégie et objectifs
La Direction générale du Secteur financier (DGSF) est chargée de promouvoir l’inclusion financière
et accroître la contribution du secteur au PIB. A ce titre, elle assure une mission de contrôle et de
supervision des banques et établissements financiers, des sociétés d’assurance et des systèmes
financiers décentralisés et veille également au respect des intérêts des usagers, y compris les PME/PMI,
dans le cadre de leurs relations d’affaires avec les établissements financiers.
En effet, le secteur financier constitue un pilier important de la promotion de la croissance durable.
Une politique de soutien à la mise en place d’un secteur financier stable, inclusif et performant
dont la contribution à l’économie est renforcée. A cet effet, des réflexions sont en cours aux fins de
procéder aux réformes réglementaires nécessaires au développement du marché des capitaux et des
infrastructures financières en vue d’asseoir leur résilience et de consolider leur performance. Cela
passera nécessairement par l’innovation technologique et commerciale apte à satisfaire les besoins
des utilisateurs des services financiers.
Le programme intitulé « Gestion du secteur financier » a pour principal objet de permettre au Sénégal
de se doter d’un secteur financier stable et apte à accompagner le secteur privé dans le financement
des projets et programmes mis en œuvre dans le PAP du PSE.
Ainsi, la DGSF est responsable, en relation avec l’Observatoire de la Qualité des Services financiers
(OQSF), dudit Programme. En effet, le secteur financier constitue un pilier important de la promotion de
la croissance durable. La Direction met en œuvre une politique de mise en place d’un secteur financier
stable, inclusif et performant dont la contribution à l’économie devra être renforcée. A ce titre, des
réformes réglementaires nécessaires au développement du marché des capitaux et des infrastructures
financières en vue de tendre vers les standards internationaux sont entreprises.
Les objectifs visés à travers le programme sont les suivants :
- assainir le Secteur financier par le renforcement du contrôle des systèmes financiers décentralisés (SFD) ;
- améliorer la contribution du Secteur financier au PIB ;
- relever le niveau de renseignement de la base de données du Bureau d’Information sur le Crédit (BIC) ;
- accroitre l’accès des populations aux services financiers (inclusion financière).
Ainsi, il s’agira pour l’atteinte des objectifs du programme, de réaliser les actions suivantes :
- renforcement du rôle du secteur financier pour la création de richesse ;
- promotion de l’inclusion financière ;
- pilotage et support du programme.

53
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 4. 1. 2. Cartographie du programme


Tableau 16 : cartographie du Programme 2038 « Gestion du Secteur financier
Responsables
Actions d’actions Activités Structures responsables

Direction de l’Administration et du
1. Coordination du programme
Personnel

2. Piloter et élaborer la stratégie nationale d'inclusion Direction de l’Administration et du


1. Pilotage et financière Personnel
support du pro-
gramme 3. Projet d’Appui à la Direction générale du Secteur privé Direction générale du Secteur
(DGSF) financier

4. Fonds d'équipement de la Direction Générale du Secteur Direction générale du Secteur


Financier financier

2. Renforcement
du rôle du secteur
1. Incorporer les clients grands facturiers à la base de don- Direction de la Monnaie et du
financier pour
nées du BIC Crédit
la création de
richesse

Observatoire de la Qualité dess


1. Education et médiation financières
services financiers

Direction de la Réglementation
3. Promotion 2. Superviser et contrôler les SFD et de la Supervision des Systèmes
de l’inclusion Financiers décentralisés
financière
Direction de la Monnaie et du
3.Promouvoir la finance islamique
Crédit

4.Développer la micro assurance Direction de l’Assurance

Source : DGSF, 2023

III/ 4. 2. Réformes et projets phares


Les réformes et les projets entrepris durant l’exercice 2022 sont les suivants :
- la réfection, l’équipement des nouveaux locaux et le déménagement de la DGSF ;
- les tournées régionales de sensibilisation et d’information sur la médiation bancaire et des assurances ;
- la réalisation d’enquêtes sur le secteur financier sur des thématiques prégnantes (perception des clients
sur la suppression du guichet unique, risques liés à l’utilisation des services financiers numériques) ;
- la restitution de l’enquête sur les risques liés à l’utilisation des services financiers numériques assortie de
recommandations fortes et opérationnelles pour un écosystème viable et inclusif ;
- l’organisation en partenariat avec le BIC/Sénégal d’une session de sensibilisation d’éducation financière
sur la prévention du surendettement au profit des associations consuméristes et des organisations syndi-
cales d’enseignants, relais importants de l’OQSF ;
- le programme de duplication à l’intention de vingt-cinq (25) acteurs du secteur financier et économique
par les Experts de l’OQSF certifiés en Green Banking ;
- la réhabilitation de l’immeuble abritant les locaux et l’aménagement et l’équipement de bureau.

54
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 4. 3. Exécution financière des activités


L’exécution financière des activités est présentée dans le tableau suivant :
Tableau 17 : exécution financière (base prise en charge) par activité de l’année 2022
Crédits ouverts sur
Actions / Activités 2022 Crédits PEC 2022 Taux d’exécution

Pilotage et Support du programme 1 524 334 520 1 524 334 520 100%

Coordination du programme 580 410 102 580 410 102 100,0%

Fonds d'Equipement Direction Générale du Secteur Financier et de la Com-


300 000 000 300 000 000 100,0%
pétitivité

Piloter élaboration de stratégie nationale d'inclusion fin 394 153 922 394 153 922 100%

PROJET D'APPUI A LA DGSF 249 770 496 249 770 496 100%

Renforcement du rôle du secteur financier pour la création de richesse 60 728 616 60 728 616 100%

Incorporer les grands clients grands à base de données BIC 60 728 616 60 728 616 100%

Promotion de l’inclusion financière 918 638 967 918 638 967 100,0%

Education et médiation financière 780 119 000 780 119 000 100,0%

Superviser et contrôler les Sfd 121 969 967 121 969 967 100%

Promouvoir la finance islamique 15 000 000 15 000 000 100,0%

Développer la micro assurance 1 550 000 1 550 000 100,0%

Total Programme 2038 2 503 702 103 2 503 702 103 100%

Source : DGSF, 2023

En 2022, le programme 2038 a bénéficié de crédits ouverts d’un montant de 2 503 702 103 hors dépenses
de personnel, pour un taux d’exécution de 100%.
Cette performance reflète la bonne exécution de l’ensemble des activités réparties entre les différentes
actions du programme.

III/ 4. 4. Exécution physique des activités


III/ 4. 4. 1. Pilotage et support du programme
Les activités réalisées au titre du pilotage du programme se présentent comme suit :
- la réhabilitation du bâtiment abritant les locaux de la DGSF ;
- l’équipement des bureaux en matériels et mobiliers ;
- la réception des états financiers des SFD à un taux de 85% conformément à la cible définie, contre 89% en
2021 ;
- le relèvement du niveau de renseignement de la base de données du Bureau d’Information sur le Crédit
(BIC) de 1,5% entre 2020 et 2021. En effet, la cible de 8% a été atteinte.
- l’augmentation du nombre d’appels de la part des usagers qui est passé de 513 en 2020 à 661 en 2021, soit
une proportion de 28,8%. Ce service d’information continue du public sur les services financiers constitue
un levier important de pilotage pour le programme.

55
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 4. 4. 2. Renforcement du rôle du secteur financier pour la création de richesse


En 2022, le secteur financier a poursuivi son dynamisme dans l’objectif de création de richesse.
S’agissant du secteur bancaire, les encours de crédits octroyés aux PME/PMI se sont établis à 400,0
milliards contre 265,5 milliards en 2021.
Concernant les SFD, leur production de crédit a connu une hausse de 7% en s’elevant à 598 milliards. Ce
montant porte l’encours de crédit à 600 milliards représentant une hausse de 13,7% en comparaison en
2021. Les ressources ainsi injectées dans l’activité économique par les SFD ont représenté 3,6% du PIB
en 2022 contre 3,5% en 2021.

III/ 4. 4. 3. Promotion de l’inclusion financière


Au titre de la promotion de l’inclusion financière, il convient de noter la promulgation du document
de Stratégie nationale d’Inclusion financière (SNIF) 2022-2026, la mise en œuvre de programmes de
sensibilisation en éducation financière ainsi que la médiation entre clients, usagers et institutions de
crédits.
Par ailleurs, le taux de pénétration de l’assurance a connu une réalisation de 1,49% contre 1,47%, soit
une augmentation de 0,02% point de pourcentage.

III/ 4. 5. Performance globale du Programme


Le programme budgétaire « Gestion du secteur financier » a connu une réalisation parfaite de 100%.
Globalement, l’utilisation des services financiers a progressé de 2,3 points de pourcentage par rapport
à 2021 en se situant à 80,1%
Le programme a également enregistré au cours de l’année 2022 la promulgation de la Stratégie nationale
d’Inclusion financière (SNIF) 2022-2026.

56
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 4. 6. Difficultés rencontrées et pistes d’amélioration


Dans la mise en œuvre du programme, les services ont néanmoins connu un certain nombre de
difficultés, et des pistes d’amélioration proposées à cet effet dans le tableau suivant :
Tableau 18 : difficultés rencontrées et pistes d’amélioration du programme 2038
Difficultés rencontrées Pistes d’amélioration

Secteur des banques

Insuffisance de la qualité de l’information fournie sur


Renforcement de la transparence de l’information sur le crédit (TEG, tableau d’amortisse-
les obligations et droits du client au moment de l’ouver-
ment, conventions, etc.)
ture et tout au long du fonctionnement du compte

Tenue d’un atelier de concertation et d’échanges sur la mobilité des clients avec les acteurs
concernés en vue de réfléchir sur un cadre approprié de protection du client désireux de
Récurrence des entraves tarifaires et non tarifaires changer de banque ou de SFD
(coûts, délais) liées à la mobilité des clients Poursuite de la rationalisation des coûts des services bancaires à travers l’élargissement de
la liste des services à offrir à titre gratuit aux frais d’établissement de certificats d’engage-
ment et de non engagement

Secteur de la microfinance

Difficultés de remboursement de crédit notées chez


Renforcement de l’éducation financière des clients des SFD notamment en milieu rural
certains segments de clients

Coût élevé du crédit Réduire le coût du crédit

Secteur des assurances

Renforcement de la transparence dans les clauses contractuelles de façon à accroitre davan-


tage la confiance des assurés
Déficit dans la connaissance de la nature et de l’étendue
des garanties souscrites Mise à disposition de l’information précontractuelle sur les produits et tarifs de bancas-
surance de façon à favoriser un consentement éclairé des clients, préalablement à leur
adhésion

Traitement diligent des requêtes et réduction des délais de règlement et de paiement des
Retard dans les délais de règlement des sinistres
sinistres

Secteur de la monnaie électronique

Renforcement du contrôle sur la distribution des services de transfert d’argent (couverture


Absence d’interopérabilité entre les services électro- et déplafonnement des comptes, conditions d’exploitation des points de service, etc.)
niques
Harmonisation des contrats entre les opérateurs et les prestataires

Renforcement de la politique de diversification des produits et services (nano crédit, mi-


Insuffisance de diversification des services offerts
cro-épargne, micro assurance)

Mise au point d’un programme d’éducation financière avec l’utilisation d’outils digitaux
Qualité de services numériques (réseau, distribution,
Amélioration de la qualité de traitement des réclamations à travers une meilleure trans-
coût) à améliorer
parence tarifaire, un suivi efficient des complaintes des usagers et le développement d’un
partenariat dynamique entre opérateurs et l’OQSF dans le cadre de la médiation financière.

Inclusion financière et éducation financière

Mise en place d’un plan de mitigation des nouveaux risques liés à l'utilisation des outils
Nouveaux risques liés à l’utilisation des outils digitaux
digitaux

Exclusion des « Daaras » dans la cible de l'éducation


Prise en compte des « Daaras » dans la politique de l’éducation financière
financière

Accès difficile des journalistes à l’information notam-


Facilitation de l’accès à l’information aux journalistes notamment sur les questions relatives
ment sur les questions relatives à la lutte contre le blan-
à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme
chiment des capitaux et le financement du terrorisme ;

Faiblesse de la collaboration avec les autorités pub-


liques compétentes, pour une bonne compréhension Renforcement de la collaboration avec les autorités publiques compétentes, pour une
de la problématique et des enjeux de la criminalité bonne compréhension de la problématique et des enjeux de la criminalité financière
financière
Source : DGSF, 2023

57
Programme 2032
« Gestion des Ressources
douanières et Protection de
l’Economie »
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 5. Programme 2032 « Gestion des Ressources douanières


et Protection de l’Economie »
Le programme 2032 « Gestion des Ressources douanières et Protection de l’Économie » est placé sous
la responsabilité du Directeur général des Douanes.

III/ 5. 1. Présentation du programme


III/ 5. 1. 1. Stratégie et objectifs
Le programme 2032 tire toute sa source de l’ambitieuse stratégie globale de l’Administration des
Douanes élaborée autour d’une Douane au service de l’Entreprise et du Citoyen.
Dans ce cadre, la Direction générale des Douanes vise à garantir une mobilisation optimale des recettes,
à faciliter les échanges en vue d’améliorer l’environnement des affaires et à lutter plus efficacement
contre la fraude.
Elle entend assurer la protection des populations mais aussi exercer un bon management des ressources
douanières dansun contexte économique et institutionnel en perpétuelle mutation.
Les objectifs spécifiques visés à travers ce programme se résument ainsi qu’il suit :
- contribuer à l’amélioration de l’environnement des affaires par la facilitation des échanges;
- améliorer le niveau de liquidation des recettes douanières ;
- contribuer à la lutte contre la fraude et l’insécurité ;
- améliorer la gestion des ressources humaines, matérielles et financières ;
- renforcer l’éthique et la déontologie, les bonnes pratiques et la transparence dans l’exécution du service.
L’atteinte de ces objectifs nécessite la mise en œuvre des actions suivantes :
- la coordination du programme ;
- la lutte contre la fraude et contribution à la consolidation de la paix et de la sécurité;
- la mobilisation optimale des ressources douanières ;
- la contribution à l’amélioration de l’environnement des affaires.

59
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 5. 1. 2. Cartographie du programme


Le programme est mis en œuvre à travers les actions et les activités déclinées dans le tableau suivant :
Tableau 19 : cartographie du Programme 2032 « Gestion des ressources douanières et protection de l’économie »
Responsables
Actions d’actions Activités Structures responsables

1. Assurer une gestion efficiente des effectifs, des emplois et Direction des Ressources Hu-
1. Coordination des compétences maines
du Programme 2. Renforcer l’éthique, la déontologie, les bonnes pratiques
Direction du Contrôle Interne
et la transparence

Direction du Renseignement, de
1. Améliorer la coordination des contrôles douaniers
l'Analyse du Risque et de la Valeur

Direction de la réglementation et
2. Assurer la sécurisation de la chaîne logistique des ressou- de la Coopération internationale
rces extractives Direction des Opérations
douanières

2. Lutte contre Direction des Opérations


la fraude et douanières
contribution à la Direction des Enquêtes douanières
consolidation de 3. Renforcer le dispositif de lutte contre la fraude, la criminal- Direction du Renseignement, de
la Paix et de la ité et le terrorisme l'Analyse du Risque et de la Valeur
Sécurité Direction régionale des Produits
pétroliers et des Unités spécial-
isées

4. Projet de mise en place de mécanismes de détection Projet de mise en place de mé-


d'explosifs canismes de détection d'explosifs

Direction du Renseignement, de
5. Promouvoir la fonction de renseignement douanier
l'Analyse du Risque et de la Valeur

1. Renforcer le dispositif organisationnel et fonctionnel des Direction des Opérations


unités de dédouanement douanières

Programme de Modernisation
3. Mobilisation 2. Améliorer les procédures douanières de l'Administration des Douanes
optimale des (PROMAD) DRCI/DSID
ressources
douanières 3. Renforcer le contrôle a postériori Direction des Enquêtes douanières

Programme de Modernisation
4.Programme de Modernisation de l’Administration des
de l’Administration des Douanes
Douanes (PROMAD)
(PROMAD)/ DLF

4. Contribution à Direction de la Facilitation et du


1. Renforcer le partenariat avec le secteur privé
l'amélioration de Partenariat avec l'Entreprise
l'environnement Direction des Systèmes d'Informa-
des affaires 2. Améliorer le système d'information douanier
tion de la Douane
Source : DGD, 2023

III/ 5. 2. Réformes et projets phares


Au titre de l’année 2022, l’Administration des Douanes a initié dans le cadre de la mise en œuvre du
programme, différentes réformes et projets phares.

∕ Au niveau organisationnel
L’arrêté n°3620 du 15 mars 2021 portant Organisation de la DGD est une réforme majeure qui répond
à un souci d’adaptation aux exigences de l’heure. C’est ainsi qu’à travers cette nouvelle Organisation
de l’Administration des Douanes, les innovations et réaménagements au niveau de certains services
permettent aujourd’hui :

la modernisation de la formation, de la gestion des ressources humaines et des carrières en douane ;

le renforcement de la mission liée au renseignement et de la gestion du risque pour en faire, un outil
d’aide à la décision destiné aux unités opérationnelles et de contrôle après dédouanement ;

60
MFB | Rapport d’Activités 2022


le renforcement du dispositif de suivi-évaluation de la performance des services pour être en phase avec
la mise en œuvre du budget-programme et des principes de la gestion axée sur les résultats ;

la réactualisation de la cartographie des bureaux de dédouanement et des unités de surveillance
douanière pour optimiser la mobilisation des recettes, assurer un meilleur suivi des marchandises en
transit ou réexportées, appréhender les risques de déversements frauduleux sur le territoire national,
mieux renforcer la lutte contre la criminalité transnationale organisée et prendre en charge l’exploitation
future du gaz et du pétrole ;

le renforcement de la maitrise et de la sécurité de l’information à collecter et à exploiter.
∕ Au niveau de la digitalisation des procédures douanières
Cela se traduit par :

la poursuite du processus de la dématérialisation et de l’automatisation des procédures douanières ;

le renforcement du système de surveillance électronique entièrement pris en charge par la Douane et
facilitant ainsi le suivi en temps réel de toutes les opérations de transit et de réexportation.
∕ Au niveau de la rationalisation des exonérations douanières
La poursuite et l’approfondissement des mesures de rationalisation des exonérations douanières
s’illustrent par la dématérialisation totale des titres d’exonération (TE) aux codes minier et pétrolier
à travers l’application informatique Gestion des Régimes économiques et douaniers (GRED) qui offre
aujourd’hui, une sécurisation, une bonne maitrise des imputations et une célérité dans le traitement
des TE.

III/ 5. 3. Exécution financière des activités


L’exécution financière des activités est présentée dans le tableau suivant :
Tableau 20 : exécution financière (base pris en charge) par activité de l’année 2022
Crédits ouverts Taux d'exé-
Actions Activités 2022 Exécution 2022 cution

Assurer une gestion efficiente effectifs, emplois et compétences 20 223 167 20 223 167 100%

Coordination du Renforcer éthique, déontologie, bonnes pratiques et transpar-


9 730 562 9 730 562 100%
programme ence

Total Action 1 29 953 729 29 953 729 100%

Promouvoir la fonction de renseignement douanier 18 000 000 0%

Assurer sécurisation chaîne logistique des ressources extractives 8 118 992 7 303 092 90%
Lutte con-
tre fraude et Renforcer dispositif lutte contre fraude criminalité et terrorisme 1 448 080 526 1 538 574 514 106%
contribution à
consolidation de Renforcer dispositif lutte contre fraude, criminalité et terrorisme 40 000 000 40 000 000 100%
paix et sécurité
Projet de mise en place de mécanismes de détection d'explosifs 2 100 000 000 2 100 000 000 100%

Total Action 2 3 614 199 518 3 685 877 606 102%

61
MFB | Rapport d’Activités 2022

Crédits ouverts Taux d'exé-


Actions Activités 2022 Exécution 2022 cution

Renforcer dispositif organisationnel et fonctionnel des unités de


9 113 250 9 113 250 100%
dédouanement

Plan équipement et modernisation DGD 1 500 000 000 1 500 000 000 100%

Améliorer les procédures douanières 5 000 000 000 5 000 000 000 100%
Mobilisation opti-
male des ressou- Renforcer le contrôle à postériori 8 388 220 6 958 060 83%
rces douanières
Projet de grand carénage de vedette de la douane sénégalaise 3 600 000 000 3 600 000 000 100%

PROMAD 25 000 000 000 25 000 000 000 100%

Total Action 3 35 117 501 470 35 116 071 310 100%

Renforcer le partenariat avec le secteur privé 7 660 475 7 660 475 100%
Contribuer à
Améliorer le système d'information douanier 600 041 604 452 685 808 75%
l'amélioration de
l'environnement
Projet de construction data center / douane 2 500 000 000 2 272 614 510 91%
des affaires
Total Action 4 3 107 702 079 2 732 960 793 88%

TOTAL PROGRAMME 2032 41 869 356 796 41 564 863 438 99%

Source : DGD, 2023

L’exécution des dépenses par actions/dépenses a été satisfaisante durant l’exercice 2022 avec un taux
global d’exécution de 99% des crédits ouverts.
A bien des égards, le bilan des différents projets est équilibré au regard du taux global d’exécution.
Certains projets notamment, la construction du Data center et le grand carénage de vedettes ont été
totalement exécutés en 2022.

III/ 5. 4. Exécution physique du Programme


III/ 5. 4. 1. Mobilisation optimale des recettes douanières
La mission fiscale est le socle autour duquel gravite l’essentiel des activités de l’Administration des
Douanes.
A cet effet, l’atteinte des objectifs de recettes budgétaires est le résultat d’une stratégie optimale de
gestion des recettes fiscales qui engage toutes les unités opérationnelles et de contrôle. Cette stratégie
repose essentiellement sur :
le renforcement des capacités opérationnelles des services au titre du Programme de Modernisation de
l’Administration des Douanes (PROMAD) ;
- le renforcement de la disponibilité de GAINDE et la connexion des unités douanières (dédouanement de
proximité) ;
- la rationalisation du délai de traitement des déclarations et une plus grande célérité des procédures ;
- l’élargissement de l’assiette des droits et taxes en affinant davantage le contrôle des régimes suspensifs
(surtout sur les produits porteurs de recettes) et des opérations du secteur informel;
- les restrictions de mise en entrepôt pour les produits porteurs de recettes ;
- une meilleure maitrise des valeurs des marchandises ;
- un contrôle strict des manifestes et des déclarations des produits fortement taxés notamment ceux de la
cinquième bande tarifaire pour une meilleure maitrise de l’assiette;
- un suivi de la régularisation des Autorisations provisoires d’Enlever (APE), des Déclarations d’enlèvement
provisoires (DEP), des déclarations sans BAE, des suspensions provisoires des droits et taxes et des apure-
ments suite régimes suspensifs;

62
MFB | Rapport d’Activités 2022

- le renforcement du contrôle après dédouanement ;


- le suivi renforcé des moratoires de paiement de la TVA suspendue et des autres créances douanières;
- la rationalisation des dépenses fiscales avec la mise en production effective du nouvel outil de gestion des
titres d’exonération dénommée Gestion des Régimes économiques et douaniers (GRED) ;
- le renforcement de la lutte contre la contrebande grâce à un meilleur maillage du territoire douanier.
Ainsi, l’Administration des Douanes, dans le cadre de sa mission fiscale, a mobilisé, au titre du budget
de l’année 2022, 1069,9 milliards sur un objectif de 997,1 milliards, représentant une plus-value de 72,8
milliards en valeur absolue et 7,3% en valeur relative.
Ces recouvrements sont adossés à des liquidations douanières d’un montant total de 1398,5 milliards
contre un montant de 1210 milliards en 2021, soit une progression de 188,5 milliards en valeur absolue.

III/ 5. 4. 2. Contribution à l’amélioration de l’environnement des affaires


L’élaboration de procédures prévisibles, simples et souples à travers la poursuite du processus de
digitalisation des démarches administratives au profit du monde des affaires et des populations et une
réduction du temps de dédouanement consolidé à 24 heures en moyenne, constituent des indicateurs
permettant d’apprécier l’engagement de la Douane à contribuer à l’amélioration de l’environnement
des affaires.
Aussi, pour mieux prendre en compte les préoccupations des entreprises, l’Administration des Douanes,
à la suite du Programme de Partenaires Privilégiés (PPP) entend opérationnaliser le statut de l’Opérateur
économique Agréé (OEA). Ce statut permet aux entreprises d’optimiser leurs activités quotidiennes en
leur offrant plus de prévisibilité et de flexibilité. Il permet également de bénéficier d’un gain de temps
grâce à des procédures administratives rationalisées.
Par ailleurs, l’Administration des Douanes consolide le cadre de concertation avec le secteur privé à
travers des rencontres avec les opérateurs économiques, pour prendre en charge leurs préoccupations
et améliorer l’environnement des affaires.
Également, l’Administration des Douanes contribue activement à la compétitivité du Port autonome de
Dakar par la rationalisation des contrôles des conteneurs pour mieux désengorger l’enceinte portuaire.

III/ 5. 4. 3. Lutte contre la fraude et contribution à la consolidation de la paix et de la sécurité


Au titre de la lutte contre la fraude, les contrôles sur les régimes suspensifs ont été renforcés dans le but
de limiter les risques de déperdition de recettes inhérents aux marchandises sous sujétion douanière. De
même, l’efficacité du système d’analyse du risque, la sécurisation de la chaîne logistique des ressources
extractives, le renforcement du dispositif de lutte contre la fraude, la criminalité et le terrorisme et le
renseignement douanier ont permis à la Douane d’obtenir de brillants résultats.
Au-delà de ces mesures spécifiques, les actions suivantes ont été réalisées au cours de l’année 2022:
- l’acquisition de dix milles (10.000) balises intelligentes et de cent (100) drones dans le cadre du PROMAD
pour renforcement du maillage du territoire douanier et de la surveillance fluviomaritime et terrestre ;
- le renforcement des capacités opérationnelles (surveillance, patrouille, etc.)
- la réfection de quatre (04) scanners et l’acquisition de quatre (04) autres pour le contrôle non intrusif des
marchandises ;
- le déploiement progressif de E-Transit qui est une application qui permet une gestion et un suivi informa-
tiques sur toute la chaine de prise en charge des opérations de transit.

63
MFB | Rapport d’Activités 2022

Les mesures ci-dessus entreprises ont joué un rôle déterminant dans le cadre de la lutte contre la fraude
et la contribution à la consolidation de la paix et de la sécurité. A titre illustratif, l’Administration des
Douanes a réalisé, hormis les liquidations contentieuses en hausse effectuées par les unités de contrôle
des opérations commerciales, des saisies de produits prohibés à titre absolue d’une valeur de 35 996
668 235, parmi lesquels on peut citer :
- des billets noirs servant dans la confection de faux billets d’une valeur de 3 700 288 204 francs CFA ;
- des faux médicaments estimés à 5 387 861 056 ;
- 350 kg de cocaïne d’une valeur de 25 782 000 000 ;
- 10 177 kg de chanvre indien d’un montant de 610 805 547 ;
- 04 kg d’héroïne d’une valeur estimée à 234 000 000.
III/ 5. 4. 4. Coordination du programme
Le renforcement du leadership au niveau du Top management a permis d’assurer une bonne gestion
des ressources humaines et une meilleure coordination des actions des unités opérationnelles comme
celles en charge de la stratégie de conception.
Dans la pratique, la qualité du pilotage a été fonction :
- d’une gestion efficiente des effectifs, des emplois et des compétences ;
- d’un renforcement de l’éthique, de la déontologie, des bonnes pratiques et de la transparence dans l’exé-
cution du service.
III/ 5. 5. Performance globale du Programme
Globalement, le Programme 2032 « Gestion des ressources douanières et protection de l’économie » a
produit depuis son lancement des performances fort appréciables avec un taux d’exécution total de 99%.
Ces performances sont le corolaire du niveau très satisfaisant de mobilisations des recettes, de saisies
importantes enregistrées par les unités douanières notamment sur les drogues et les médicaments et
de hausse des amendes.
En outre, l’objectif principal relatif au recouvrement des recettes douanières a été largement réalisé. En
effet, sur une cible de 997,1 milliards, une mobilisation de 1 069,9 milliards, soit 107% correspondant à
une plus-value de 72,8 milliards.
S’agissant de la contribution à l’amélioration de l’environnement des affaires, nonobstant la célérité et
l’allègement continus des procédures qui découlent d’un processus d’automatisation amorcé depuis
plus de deux décennies, la Douane ne cesse de créer un cadre de concertation et de renforcement du
partenariat avec le secteur privé. En outre, elle s’est résolument engagée dans une dynamique favorisant
la compétitivité des entreprises et la saine concurrence.
Dans le cadre de la lutte contre la fraude et l’insécurité, des saisies importantes ont été enregistrées par
les unités de première ligne et de surveillance. Ces saisies portent sur des drogues, des médicaments,
des produits alimentaires, des véhicules. Également, des liquidations contentieuses en hausse ont été
effectuées par les unités de contrôle après dédouanement.
Ces résultats ont reposé sur une bonne coordination du programme. En effet, le renforcement du
leadership au niveau du Top management a permis d’assurer une bonne gestion des ressources
humaines et une meilleure coordination des actions des unités opérationnelles comme celles de
conception.

64
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 5. 6. Difficultés rencontrées et pistes d’amélioration


Dans la mise en œuvre du programme, les services ont néanmoins connu un certain nombre de difficultés
ont été identifiées et des pistes d’amélioration proposées dans le tableau suivant :
Tableau 21 : difficultés rencontrées et pistes d’amélioration du programme 2032
Difficultés rencontrées Pistes d’amélioration

Déficit important en ressources humaines pour


Recrutement et formation de spécialistes dans les domaines de la surveillance maritime (marins),
les unités douanières, notamment les unités de
terrestre (analystes d’images scanners) et informatique (cyber-sécurité)
surveillance et fluviomaritimes

La poursuite et l’approfondissement des mesures de rationalisation des exonérations douanières


s’illustrent à travers le déploiement prochain de la nouvelle version de l’application informatique
Augmentation des exonérations douanières Gestion des Régimes économiques et douaniers (qui offre une sécurisation, une bonne maitrise
des imputations et une célérité dans le traitement des Titres d’exonérations) pour prendra en
compte tous les régimes économiques et douaniers.

Déploiement des outils intelligents d’intervention pour imprimer davantage de célérité et d’effi-
cacité les contrôles douaniers (acquisition de scanners fixes et mobiles qui permettent la collecte
Insuffisance des moyens d’intervention des ser- simultanée de nombreuses données douanières et sécuritaires en un seul passage du conteneur
vices opérationnels ou du camion, de drones de surveillance, de balises intelligentes, etc.)

Mise en place d’un système de vidéosurveillance supervisé à partir d’un Centre opérationnel
installé à la Direction générale des Douanes

Construction des sièges des unités nouvellement créées notamment pour le Bureau du Guichet
unique des Véhicules, le Bureau du Transit du Transbordement et de la Réexportation, des deux
Subdivisions maritimes chargées de la surveillance du littoral et des brigades de la Subdivision
des hydrocarbures à Saint-Louis et Sangomar, en perspective des exportations de pétrole et de
gaz
Déficit de couverture des infrastructures
douanières sur le territoire national Construction et la réhabilitation, aux normes modernes, de locaux à usage administratif et d’habi-
tation pour doter les agents des douanes d’un espace de vie et de travail sécurisé

Construction d’une académie internationale des Douanes dotée de structures de dernière généra-
tion pour l’accueil, la formation et la prise en charge de certaines attentes (centre cynotechnique,
laboratoire, salle d’arts martiaux, armurerie, centre de tir, terrains de sport, etc.).

Poursuite de la connectivité haut débit des unités douanières pour rendre le système informa-
tique de dédouanement disponible sur toute l’étendue du territoire national à travers un accès
continu et en temps réel à partir différents outils (PC, laptop, tablette, etc.) aux applications
Absence de digitalisation de certaines procédures métiers)
(demandes de transfert, procédures simplifiées,
mises en dépôt, opérations de vente aux en- Renforcement de l’automatisation et la dématérialisation intégrales des procédures douanières
chères, régularisation des opérations provisoires, en permettant aux usagers du service de faire toutes leurs formalités et demandes via les plate-
transbordements et TVA suspendue) formes disponibles

Accélération de la facilitation des échanges internes et externes de la Douane à travers le


parachèvement de la gestion électronique des documents

Finalisation de la réforme du statut du Personnel et de ses différents textes d’application ;

Déficit d'adaptation de certains textes législatifs Révision de certaines dispositions du Code des Douanes et l’adapter aux défis actuels notamment
et réglementaires le renforcement du dispositif de recouvrement de la dette douanière ;

Révision du Décret 83-504 portant franchises douanières.

Source : DGD, 2023

65
Programme 1011
« Pilotage, Coordination et
Gestion administrative »
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 6. Programme 1011 « Pilotage, Coordination et Gestion ad-


ministrative »
Le programme 1011 « Pilotage, Coordination et Gestion administrative » est placé sous la responsabilité
du Secrétaire général.

III/ 6. 1. Présentation du programme


III/ 6. 1. 1. Stratégie et objectifs
Le programme vise à améliorer le pilotage du ministère en vue d’une plus grande satisfaction des
usagers.
Pour accomplir de façon optimale la mission qui lui est confiée, le MFB doit s’appuyer sur une meilleure
gouvernance du Département avec un cadre organisationnel adapté, une bonne gestion des ressources,
une bonne communication pour la transparence et la reddition des comptes.
L’objectif du programme est d’améliorer le pilotage, la gestion et la coordination administrative. Il
s’agit d’identifier les leviers déterminants à renforcer qui ont particulièrement trait à la cohérence
du dispositif organisationnel, à l’amélioration de la gestion des ressources ainsi qu’au contrôle et à la
transparence dans la gestion des finances publiques, la représentation juridique, judiciaire et arbitrale,
à la planification, aux études et au suivi des activités.
La gouvernance administrative requiert également la modernisation des structures, la valorisation des
ressources humaines et la promotion du processus participatif autour des objectifs et des actions.
En définitive, il s’agit de promouvoir une gestion axée sur les résultats, d’adapter et de renforcer les
capacités institutionnelles, techniques et humaines du Département afin d’accroître le professionnalisme,
la motivation et le rendement des agents et des services en vue de garantir des prestations de qualité
aux usagers et autres partenaires.
Les objectifs spécifiques visés à travers ce programme se résument ainsi qu’il suit :
- améliorer le pilotage du MFB ;
- améliorer la qualité de l’exécution budgétaire du Département ;
- renforcer la gestion des ressources humaines, matérielles et informationnelles.
L’atteinte de ces objectifs spécifiques nécessite la mise en œuvre des actions suivantes :
- amélioration du pilotage du MFB ;
- renforcement du contrôle des finances publiques et de la transparence ;
- amélioration de l’informatique du MFB ;
- renforcement de la gestion des ressources humaines, matérielles et informationnelles;
- renforcement de la représentation juridique, judiciaire et arbitrale.

67
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 6. 1. 2. Cartographie du programme


Le programme est mis en œuvre à travers les actions et les activités déclinées dans le tableau suivant :
Tableau 22 : cartographie du Programme 1011 « Pilotage, coordination et gestion administrative »
Responsable d’ac-
Actions tions Activités Structures responsables

1. Amélioration 1. Amélioration de l'aide à la prise décision CEP, CPM, DCMP


du pilotage du
MFB 2. Service de Coordination des réformes budgétaires et financières PCRBF

1. Améliorer le dispositif de contrôle des finances publiques IGF

2. Renforcement 2. Améliorer la gestion et la transparence de la commande publique DCMP, CPM


du contrôle des fi-
nances publiques 3. Appui à la DCMP DCMP
et de la transpar-
ence 4. Appui à la lutte contre la corruption, le BCFT CENTIF

5. Appui à la CENTIF CENTIF

1. Amélioration de la gestion des ressources humaines DRH

2. Suivre les activités de la cellule genre Cellule Genre et Equité

3. Amélioration de la gestion des ressources matérielles DAGE


3. Renforcement
de la gestion des
4. Programme de Suivi des investissements SOGIP sa SOGIP SA
ressources hu-
maines, matéri-
5. Aménagement et équipement MFB DAGE
elles et informa-
tionnelles
6. Projet de réhabilitation immeuble MFB DAGE

7. Amélioration de la visibilité du MFB Cel.COM

8. Programme de communication du MFB Cel.COM

1. Normaliser et assurer la continuité du service DTAI


4. Amélioration
de l'informatique 2. Aménagement et équipement de la DTAI DTAI
du MFB
3. Gérer l'informatique financière de l'Etat DTAI

5. Renforcement
de la représen-
tation juridique, 1. Renforcement représentation, juridique, judiciaire et arbitrale AJE, CAJ
judiciaire et
arbitrale
Source : CEP, 2023

III/ 6. 2. Réformes et projets phares


En 2022, le programme 1011 a connu un certain nombre de réformes et projets qui ont marqué son
exécution :
- l’élaboration du Document-cadre de financements durables ;
- la refonte de l’application de gestion des salaires des Etablissements publics ;
- la mise en place d’une plateforme de lutte contre la cybersécurité (DARKTRACE) ;
- l’institutionnalisation de la Cellule genre et Equité.

68
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 6. 3. Exécution financière des activités


L’exécution financière des activités du programme est présentée dans le tableau suivant :
Tableau 23 : exécution financière (base prise en charge) par activité de l’année 2022
Actions / Activités Crédits ouverts Crédits PEC Taux exécution

Aide à la prise de décision 803 531 275 803 530 590 99,99%

Amélioration de l'aide à la prise décision 576 281 275 576 280 590 99,99%

Service de Coordination des réformes budgétaires et financières 227 250 000 227 250 000 100,0%

Amélioration gestion des ressources matérielles et communicationnelles 6 505 816 943 6 501 776 933 99,93%

Amélioration de la gestion des ressources matérielles 2 082 192 089 2 082 192 088 99,99%

Amélioration de la visibilité des actions du MFB 64 171 116 60 131 107 93,70%

Aménagement et équipement MFB 287 544 715 287 544 715 100%

Projet de réhabilitation immeuble MFB 1 421 909 023 1 421 909 023 100%

Programme de Suivi des investissements SOGIP SA 2 650 000 000 2 650 000 000 100%

Amélioration de la gestion des ressources humaines 369 236 532 369 236 532 100%

Amélioration de la gestion des ressources humaines 369 236 532 369 236 532 100%

Suivre les activités de la cellule genre - -

Améliorer l'informatique du MFB 1 061 259 187 521 385 253 49,12%

Aménagement et équipement de la DTAI 29 459 514 29 459 514 100%

Gérer l'informatique financière de l'Etat 243 083 875 240 183 435 98,80%

Normaliser et assurer la continuité du service 788 715 798 251 742 304 31,91%

Renforcement du contrôle des Finances publiques et de la transparence 2 375 826 969 2 375 813 014 99,99%

Améliorer gestion et la transparence de la commande publique 199 988 284 199 984 329 99,99%

Améliorer le dispositif de contrôle des finances publiques 426 522 610 426 522 610 100%

Appui à la CENTIF 375 000 000 375 000 000 100%

Appui à la DCMP 74 306 075 74 306 075 100%

Appui à la lutte contre la corruption, le BCFT 1 300 000 000 1 300 000 000 100%

Renforcement de la représentation juridique, judiciaire et arbitrale 1 114 415 802 114 415 802 10,26%

Renforcement représentation juridique, judiciaire et arbitrale 14 415 802 14 415 802 100%

Projet d’appui à l’Agence judiciaire de l'Etat 1 100 000 000 100 000 000 9,09%

Total Programme 1011 12 230 086 708 10 686 158 124 87,37%

Source : DAGE, 2023

En 2022, l’exécution financière du Programme 1011, hors dépenses de personnel, est ressortie à un taux
de 87,4%.

69
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 6. 4. Exécution physique du Programme


En 2022, le programme 1011 a enregistré de nombreuses réalisations physiques retracées ci-dessous.

III/ 6. 4. 1. Aide à la prise de décision


Dans le cadre de l’aide à la prise de décision, plusieurs actions ont été menées :
- l’élaboration de documents tels que le rapport annuel d’activités du Département de 2022, le RAP con-
solidé et le PAP de 2022 ;
- l’élaboration du Document-cadre de financements durables ;
- l’élaboration du bulletin mensuel d’informations économique et financière ;
- l’émission d’avis et observations sur des projets de texte normatifs ;
- la production d’analyses sur les secteurs stratégiques ;
- la production de synthèses de dossiers variés à l’attention de l’Autorité ;
- le suivi des dossiers d’intégration ;
- le traitement de 520 dossiers de marché soumis au contrôle de la CPM composés de 271 projets de con-
trats, 106 projets d’avenant, 11 arrêtés de résiliation de marchés soumis à l’approbation du MFB et 132
saisines concernant des dossiers d’appels d’Offres (DAO) et de demandes de propositions (DP) pour un
contrôle a priori ;
- l’exécution de toutes les dépenses de fonctionnement et la prise en charge des dépenses non éligibles au
financement du Compact MCC liées notamment à la finalisation des textes d’application du Code de l’élec-
tricité, à l’évaluation de la feuille de route de l’électricité, à l’appui aux activités de la Senelec, à l’installation
des comités locaux de médiation, aux projets de réforme sur le transport et l’accès ;
- la rencontre de la CAP-MCA Sénégal II avec une équipe de l’ambassade des Etats-Unis à Dakar pour discut-
er des actions menées par la Cellule dans le cadre de la lutte contre la traite des personnes au Sénégal ;
- la mise en place d’un comité de supervision de la surveillance des critères d’éligibilité au financement du
MCC en vue de l’opérationnalisation du Document de référence et du dispositif de suivi-évaluation desdits
critères ;
- des exonérations à hauteur de 271,6 millions (soit 125,7 millions d’exonérations sur la TVA intérieure et
146,0 millions d’exonérations de droits de douane) suite à la transmission respective par MCA à la DGID et
à la Douane de 102 et de 19 factures. Aussi, 24 contrats et amendements ont été enregistrés par la DGID
tandis que la Douane réalisait des renouvellements d’admission temporaire portant sur 10 véhicules ;
- des propositions de mesures correctives destinées à l’amélioration des notes mesurant la performance du
Sénégal et attribuées par MCC. Ces mesures concernent les années fiscales 2021 (ScoreCard-2021) et 2022
(ScoreCard-2022) et se rapportent à la politique budgétaire, au genre dans l’économie, aux droits fonciers
et l’accès à la terre, à la création d’entreprises, aux dépenses publiques de santé, aux dépenses pour l’en-
seignement primaire et au taux d’achèvement de l’éducation primaire chez les filles ;
- l’élaboration d’une note technique à l’attention du MFB au sujet de la lutte contre la traite des personnes
en tant qu’indicateur dont l’insatisfaction par le Sénégal peut induire la suspension voire la perte du fi-
nancement du Compact ;
- l’élaboration du rapport d’activités annuel de la SRMT ;
- la validation du plan d’action de la digitalisation des procédures dans le cadre de la Stratégie de Recettes
à moyen terme (SRMT) ;
- la validation des documents relatifs à l’étude des processus, des applications et des systèmes existants au
sein des structures concernées par la SRMT ;
- la tenue d’un atelier avec les opérateurs chargés de la digitalisation des processus de la SRMT ;
- la tenue des séances de travail avec les administrations impliquées dans la SRMT pour la digitalisation des
processus de la SRMT et avec des partenaires techniques et/ou financiers (FMI, BM, BAD, UEMOA) ayant
débouché sur des recommandations et des échanges d’information ;

70
MFB | Rapport d’Activités 2022

- la réception et l’installation du matériel de stockage de données au niveau du centre de ressources de la


DTAI ;
- la signature d’un arrêté sur les modalités de suivi des activités des administrations impliquées dans la
Stratégie des Recettes à moyen Terme (SRMT) ;
- la mise en place d’une matrice d’identification des dépenses fiscales en cours de validation.
III/ 6. 4. 2. Amélioration de la gestion des ressources matérielles et communicationnelles
- Au titre de l’amélioration de la gestion des ressources matérielles, plusieurs actions ont été réalisées :
- la rationalisation des ressources destinées, entre autres, à la location des immeubles devant abriter cer-
tains bureaux du Département. En effet, le taux de dépérissement des montants alloués à la location de
bâtiment du MFB pour l’année 2022 est de 11,7% par rapport à l’exercice de 2021 ;
- le traitement des données de l’archivage numérique dont le nombre de dossiers est passé de 15 357 dos-
siers à 17 340 entre 2021 et 2022 ;
- la finalisation du projet de réhabilitation de l’immeuble du MFB.
III/ 6. 4. 3. Amélioration de la gestion des ressources humaines
Au titre de l’amélioration de la gestion des ressources humaines, plusieurs actions ont été réalisées:
- la poursuite du déploiement à 75% d’une application dénommée Système de gestion automatisée des
ressources humaines (SysgaRH) sur une ciblé de 90% ;
- la poursuite du déploiement des outils RH tels que les fiches de poste, fiches emplois-type et référentiel de
compétences qui visait 75%, a connu un avancement notoire de 50% ;
- la conduite des activités nécessaires au démarrage de l’Institut des finances a été réalisée à 35% par rap-
port à l’objectif de 60% fixé en début d’année ;
- l’élaboration de la situation du personnel, en plus d’activités de renforcement de capacités et d’activités à
caractère social dont, notamment le lancement de la coopérative d’habitat du MFB (CHA-MFB) et la pour-
suite des activités du CHSCT PEYTAVIN ;
- la prise en charge des frais de formation des agents.
III/ 6. 4. 4. Amélioration de l’informatique du MFB
Au titre l’amélioration de l’informatique du MFB, plusieurs actions ont été réalisées :
- la production d’une feuille de route de la DTAI, en support à la Stratégie Digitale du MFB ;
- la prise en charge des recommandations réseaux et systèmes de l’audit du Datacenter de la DTAI et de ses
annexes ;
- la mise en place d’un SIEM (outil de gestion des évènements et informations de sécurité) ;
- la mise en place d’une plateforme de lutte contre la cybersécurité (DARKTRACE) ;
- l’application régulière des mises à jour régulière des serveurs et équipements réseaux et sécurité ;
- l’extension du réseau local du MFB aux batiments de l’ex école des douanes occupés par le MEPC, le
Ministère de l’Energie, le Ministère de la Justice et la Cellule Communication et la DRH du MFB ;
- le renforcement de la sécurité par la mise en place d’un firewall applicatif (WAF) ;
- la redondance des liens internet par l’acquisition d’une liaison de 150 mbps auprès de l’opérateur FREE ;
- la refonte de l’application de gestion des salaires des Etablissements publics ;
- la mise en place d’un système de remontée des incidents pour la DAGE ;
- l’administration de l’application E-courrier du MFB ;
- la mise en en production du nouveau site Web de la DTAI ;
- la mise en place du nouveau site Web de la Direction des Assurances ;
- la formation à l’utilisation de la plateforme Ecourrier du ministère pour les agents de l’AJE, de la DGE /
DGID, DTAI, et du secrétariat du DC/MFB ;
- la formation en bureautique du personnel de la DAP/DGB. 71
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 6. 4. 5. Renforcement du contrôle des Finances publiques et la Transparence


Au titre de la gestion 2022, les principales activités déroulées par l’IGF dans le cadre de la mise en œuvre
de ses missions sont les suivantes :
- le traitement des rapports provenant de la Cour des comptes : 7 rapports provisoires et autant pour les
rapports définitifs ;
- le traitement des rapports provenant de l’Inspection générale de l’Etat : 5 rapports définitifs et 12 directives;
- le traitement des réclamations provenant du Médiateur de la République : 5 requêtes totalement réglées
sur 42 dossiers reçus ;
- l’exploitation et le suivi de dossiers phares ;
- les missions d’audit, de vérification et de contrôle : 4 dossiers finalisés et 1 en cours ;
- les activités de représentation.
III/ 6. 4. 6. Renforcement de la représentation juridique, judiciaire et arbitrale
En 2022, la représentation juridique, judiciaire et arbitrale a été marquée par :
- 5 dossiers dont 1 bouclé à la Cour de Justice de la CEDEAO ;
- 3 dossiers dans d’autres Cours (1 aux Etats-Unis et 2 en France) ;
- 24 dossiers auprès de la Cour suprême ;
- 12 dossiers dont 2 en cours auprès de la Commission d’indemnisation ;
- 45 dossiers répartis entre le Tribunal du Commerce, TGI et Cour d’Appel ;
- 6 procédures d’arbitrage ;
- 140 demandes de règlement ;
- 20 dossiers auprès du Tribunal du travail.
III/ 6. 5. Performance globale du Programme
Globalement, le programme 1011 a enregistré une performance budgétaire de 87,4%.
Conformément à l’objectif d’amélioration du pilotage du MFB, des activités d’aide à la prise de décision
ont été menées grâce à la disponibilité des documents de planification, de programmation, de
budgétisation et de reporting.
Aussi, dans un souci d’efficience, le Programme a contribué à la rationalisation des ressources destinées,
entre autres, à la location des immeubles devant abriter certains services du Département.
D’autres activités destinées au renforcement du pilotage du Département ont été menées comme
indiqué supra.

72
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 6. 6. Difficultés rencontrées et pistes d’amélioration


L’exécution du Programme 1011 a connu quelques difficultés pour lesquelles des pistes d’amélioration
ont été proposé dans le tableau ci-dessous :
Tableau 24 : difficultés rencontrées et pistes d’amélioration du Programme 1011
Difficultés rencontrées Pistes d’amélioration

Difficultés dans la coordination interne du programme Amélioration de la coordination interne du programme

Retard dans la transmission des informations émanant


des programmes budgétaires et nécessaires à l’élabora- Diligence dans la transmission des informations émanant des programmes budgétaires et
tion des documents de planification et de reporting, ainsi nécessaires à l’élaboration des documents de planification et de reporting
que leur incomplétude

Absence d’un outil automatisé de suivi et d’évaluation


Disponibilité d’un outil automatisé de suivi et d’évaluation des activités
des activités

Insuffisance de l’effectif de la CEP au regard des nou- Renforcement du personnel (en nombre et profils diversifiés) pour une meilleure prise en
velles missions charge des nouvelles missions de la CEP

Etroitesse des locaux de la CEP et de la CPM Relogement de la CEP et de la CPM

Absence d’un outil informatique de planification et de Mise en place d’un outil informatique de planification et de gestion des données
gestion des données spécifiques à la CPM spécifiques à la CPM

Prise en charge diligente des activités du CAP MCA-Sénégal II pour mieux assurer le suivi
des critères d’éligibilité
Non prise en compte de la spécificité de la de la CAP
MCA- Sénégal II dont le mode de fonctionnement se rap-
Prise en charge des activités non éligibles aux financements du MCC
proche plus d’un projet que d’une structure ministérielle
classique
Octroi d’un statut d’observateur du Coordonnateur de la CAP-MCA Sénégal II au sein du
Conseil de surveillance de MCA-Sénégal II

Retard dans la transmission par le Ministère de l’Econ-


omie du Plan et de la Coopération (MEPC), mandataire
principal du Gouvernement pour le Compact, au Mise à disposition à temps opportun des informations sur le Scorecard par le MEPC pour
Ministère des Finances et du Budget pour saisine sub- une meilleure prise en charge du suivi des critères d’éligibilité
séquente de la CAP-MCA-Sénégal II, entité en charge du
suivi des critères d’éligibilité

Non effectivité de l’interopérabilité entre les applications


Articulation au sein du MFB des interventions dans le cadre de la mise en œuvre du Com-
informatiques des régies financières et non fonctionnal-
pact II
ité du guichet unique

Mise en place d’un outil de suivi-évaluation des actions de la SRMT

Mise en place d’un outil d’interconnexion des systèmes opérationnels

Mise en place d’un comité technique élargi de suivi et d’évaluation des dépenses fiscales
Persistance du taux de défaillance déclarative qui
dénote un déficit de maîtrise des opérations fiscales et Systématisation de la transmission des états de suivi des activités de suivi des administra-
douanières tions impliquées dans la mise en œuvre de la SRMT à l’Unité d’Exécution qui en a la charge

Mise en place d’un outil de gestion électronique pour la centralisation des données
statistiques qui permettrait de mieux gérer le flux des statistiques pour une meilleure
consolidation

Renforcer l’utilisation des applications informatiques disponibles

Recruter du personnel pour limiter la mobilité des agents par un système de motivation
conséquent et d’inciter des rencontres périodiques entre la CPM et les autorités contracta-
Déficit et turn-over du personnel en charge du contrôle ntes pour une meilleure appropriation des procédures de passation des marchés
des marchés
Mettre en place d’un programme de session de formation permanente en marchés publics
proposé aux différents acteurs intervenant dans le domaine

Insuffisance des ressources financières pour la gestion Améliorer la dotation et le portage institutionnel pour améliorer la qualité des ressources
des ressources humaines humaines

Retard dans la livraison des travaux de réhabilitation du


Accélérer les travaux de réhabilitation du bâtiment de la Résidence A (lot 1)
bâtiment de la Résidence A (lot 1)

Vétusté du parc automobile : 10% a plus de dix ans, 70%


plus de cinq ans et 20% moins de cinq ans. Ce qui im-
Renouveler le parc automobile
pacte de manière significative sur le coût des entretiens
et réparations
Source : services du programme, retraitement CEP, 2023

73
Programme 3005
« Gestion du Fonds national
de Retraite (FNR) »
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 7. Programme 3005 « Gestion du Fonds national de Retraite


(FNR) »
Le programme 3005 « Gestion du Fonds national de Retraite (FNR) » est placé sous la responsabilité du
Directeur des Pensions.

III/ 7. 1. Présentation du programme


III/ 7. 1. 1. Stratégie et objectifs
Le Programme de gestion du Fonds national de Retraites (FNR) a pour finalité ultime d’allouer aux
fonctionnaires civils et militaires une pension de retraite qui leur garantit un niveau de vie proche de
celui de la période d’activité.
Il contribue ainsi à la mise en œuvre de l’OS1 « Promouvoir une gestion efficiente et transparente des
finances publiques » de la stratégie du MFB et de l’axe 2 du Plan Sénégal émergent « Capital humain,
protection sociale et développement durable ».
Sous ce rapport, le programme 3005 vise les objectifs suivants :
- liquider et ordonnancer les dépenses de pensions de retraite et de réversion dans les délais;
- ordonnancer les cotisations de retraite.
Pour rappel, le décret n°66-518 du 30 juin 1966 fixant les règles de fonctionnement du compte
d’affectation spéciale du FNR limite les dépenses et les recettes aux catégories citées précédemment.
Considérant la rigidité de ce cadre légal, le FNR, pour gagner en efficacité et mieux assurer la protection
sociale des fonctionnaires civils et militaires à la retraite, est aujourd’hui, l’objet d’une vaste réforme en
vue de relever les défis liés à l’adaptation du système de retraite des fonctionnaires civils et militaires
aux standards internationaux, à la viabilité financière du FNR, à la diversification de l’offre de pension
et à l’autonomie institutionnelle.
Pour atteindre ces objectifs, les actions suivantes ont été prévues :
- l’ordonnancement des dépenses de pensions de retraite et réversion ;
- l’ordonnancement des cotisations de retraite et autres ressources du FNR.
III/ 7. 1. 2. Cartographie du programme 3005
La Direction des Pensions (DP) est le seul service chargé de la mise en œuvre des actions du programme:
Tableau 25 : cartographie du programme 3005 « Gestion du FNR »
Responsables
Actions d’actions Activités Structures responsables

1. Liquidation des dossiers de pension de retraite et de réversion


1. Ordonnance-
ment des dépens-
2. Liquidation du passif des droits à pension complémentaire Division Liquidation et
es de pensions
Ordonnancement
de retraite et
3. Instruction et ordonnancement des dossiers de remboursement de
réversion »
Direction des cotisations
Pensions
2. Ordonnance- 1. Gestion des cotisations des fonctionnaires du secteur parapublic
ment des cotisa-
Division Instruction et
tions de retraite 2. Régularisation des cotisations des actifs et des nouveaux retraités
cotisations
et autres ressou-
rces du FNR » 3. Reversement des bons impayés

Source : DGB/DP, 2023

75
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 7. 2. Réformes et projets phares


Parmi les réformes et projets phares, il convient de noter :
- le projet de modification du Code des Pensions civiles et militaires de retraites ;
- l’élaboration du projet de loi sur les rentes civiles d’invalidité : le projet de loi portant rente d’invalidité
civile a été élaboré en vue d’assurer une protection sociale des fonctionnaires civils face aux risques pro-
fessionnels ;
- le projet de texte portant création, organisation et fonctionnement de la Caisse autonome de retraite des
fonctionnaires (CARF) : ce projet de décret a été modifié conformément à la loi d’orientation n° 2022-08 du
19 avril 2022 relative au secteur parapublic, au suivi du portefeuille de l’Etat et au contrôle des personnes
morales de droit privé bénéficiant du concours financier de la puissance publique ;
- la mise en production intégrale du logiciel de gestion des pensions ;
- la migration des dossiers de retraite du logiciel CICS vers celui de SYSPENSION : à ce jour, 43 897 pensions
de services (anciennetés et proportionnelles) ont été migrées ;
- la mise en œuvre du projet de dématérialisation du dépôt des dossiers de pension au niveau des Contrôles
régionaux des Finances (CRF).
III/ 7. 3. Exécution financière des activités
L’exécution financière des activités est présentée dans le tableau suivant :
Tableau 26 : taux d’exécution financière (base prise en charge) par activité de l’année 2022
Taux d’exécu-
Actions LFI 2022 Crédits ordonnancés tion

Activité 1 : liquidation des


Ordonnancement des dépenses de pen-
125 315 000 000 dossiers de pension de retraite 117 254 354 060 93,5%
sions de retraite et de réversion
et de réversion

Activité 2 : instruction et or-


donnancement des dossiers de 220 086 596 0,2%
remboursement de cotisations

Total 125 315 000 000 117 474 440 656 93,7 %

Source : DP/DGB, 2023

La loi n° 2021-42 du 20 décembre 2021 portant loi de finances initiale pour 2022 prévoit un montant
de 125,3 milliards en dépenses et en recettes du programme « Gestion du Fonds national de Retraite ».
La situation ordonnancée des dépenses a révélé un niveau d’exécution budgétaire de 117,5 milliards,
soit un taux de 94% qui prend en compte les dépenses du régime de base, du régime complémentaire et
des remboursements qui se chiffrent respectivement à 116,5 milliards, 706,3 millions et 220,1 millions.
Comparées aux dépenses exécutées en 2021 pour un montant de 115,3 milliards, les dépenses de 2022
ont connu une hausse de 2,1 milliards, soit une progression de 2%.
Cette progression s’explique par deux facteurs essentiellement :
- la hausse du nombre de pensionnés qui est passé de 68 561 en 2021 et à 73 079 en 2022 et,
- la revalorisation des pensions de mai-22 et juillet-22 consacrées respectivement par le décret n° 2022-
1313 du 30 juin 2022 et l’instruction n°4162 MFB/DGB/DP du 26 juillet 2022.
Les dépenses de pension de retraite et de réversion représentent la part la plus importante des charges
du FNR avec un taux de 94% sur les crédits ordonnancés. Les dépenses du régime de base s’élèvent à
116,5 milliards et celles du régime complémentaire à 706,3 millions.
En ce qui concerne les remboursements effectués, 56 dossiers ont été traités et mandatés pour
un montant de 220,1 millions. Il convient, toutefois, de souligner qu’au dernier trimestre aucun
remboursement n’a été effectué compte tenu de la non-disponibilité de l’arrêté portant délégation de
signature au Directeur des Pensions depuis le remaniement ministériel de septembre 2022.

76
MFB | Rapport d’Activités 2022

Par ailleurs, concernant l’action 2 relative à l’ordonnancement des cotisations et autres ressources
du FNR, le suivi de la performance des activités est difficilement prévisible du fait de la non maîtrise
de l’effectif en détachement. Les recettes recouvrées concernent uniquement les cotisations des
fonctionnaires en service détaché et la régularisation des cotisations des actifs et des nouveaux retraités.
Les recettes issues des cotisations des fonctionnaires s’élèvent à 147,5 milliards, soit un taux de
recouvrement de 118% par rapport aux prévisions de la LFI de l’année 2022.
Ce taux d’exécution satisfaisant se justifie par :
- les cotisations du régime complémentaire qui s’élèvent à 19,6 milliards ;
- l’augmentation du nombre de cotisants qui passe de 124 657 en décembre 2021 à 130 608 en décembre
2022.
III/ 7. 4. Exécution physique du Programme
III/ 7. 4. 1. Ordonnancement des dépenses de pensions de retraite et réversion

∕ Liquidation des dossiers de pension du régime de base


Elle s’effectue à travers les émissions mensuelles de pension qui se déroulent avant le 21 de chaque
mois.
Les tâches principales consistent en la liquidation des droits, au contrôle, à la saisie des données, au
contrôle technique et à la transmission, à la Paierie générale du Trésor, des documents comptables
(ordre général de paiement, bordereau récapitulatif des pensions, bulletins de pensions).
Tableau 27 : situation des liquidations par type de dossiers traités en 2022

Type de Dossiers Reçus Traités Pourcentage de dossiers traités Observations/Instances

Retraite 1411 1414 100% 3 dossiers de 2021 traités en sus des dossiers reçus

Réversion 1196 1434 100% 238 dossiers de 2021 traités en sus des dossiers reçus

Remboursement 118 58 49,2% 60 dossiers

Capital décès 352 289 82% 63 dossiers

Révision 181 152 84% 29 dossiers

Invalidité 792 419 52,9% 373 dossiers

Total 4050 3525 87%

Source : DP, décembre 2022

Le pourcentage de dossiers de retraite et de réversion traités en 2022 est de 100% contre 96% en 2021.
Cette hausse de 4% s’explique par l’apport positif du logiciel « SYSPENSION » dans le processus de
traitement des dossiers et la diligence dont ont fait montre les agents intervenant dans le circuit de
traitement.
Les dossiers de retraite déposés dans le cadre de la procédure de liquidation sans délai de la pension
de retraite représentent en moyenne plus de 80% des dépôts effectués par mois.
Cette procédure dérogatoire mettant ainsi un terme aux ruptures de revenu entre le dernier salaire et
la première pension est devenue la règle compte tenu de l’avantage qu’elle revêt. Il importe, toutefois,
de créer un cadre d’échanges avec les structures compétentes afin de rendre disponible les actes de la
fonction publique dans le délai de six mois requis.
S’agissant des remboursements de cotisations ainsi que des dossiers de capital-décès, le rythme de
paiement connait une baisse du fait de la non-disponibilité de l’arrêté portant délégation de signature
du Ministre des Finances et du Budget au Directeur des Pensions, depuis le remaniement ministériel
d’octobre 2022.
77
MFB | Rapport d’Activités 2022

Les dossiers de pension d’invalidité militaire sont traités, exclusivement, par l’antenne militaire et
soumis à la validation du bureau de contrôle. Ce traitement spécial a permis d’obtenir un pourcentage
de 95% de dossiers ordonnancés.

∕ Liquidation des pensions du régime complémentaire de retraite


La Direction des Pensions a poursuivi, au titre de l’année 2022, la liquidation des droits à pension
complémentaire au profit des nouveaux pensionnés permettant, ainsi, un relèvement de la pension
des concernés.
Le droit courant est liquidé en même temps que celui de la pension du régime de base.
En 2022, au total, 706,3 millions ont été payés au titre du régime complémentaire de la pension de
retraite pour un effectif de 1 384 pensionnés.

∕ Régularisation des pensions des anciens policiers radiés


Pour 2022, le nombre de dossiers de demande de révision de pension des policiers radiés ainsi que de
leurs ayants cause reçus a connu une baisse soutenue en raison du traitement continu desdits dossiers,
depuis 2020.
Tableau 28 : mandatements au profit des policiers radiés et de leurs ayants cause

Bénéficiaires Demandes reçues Demandes traitées Montants

Policiers radiés en vie 9 9 8 723 619

Ayants-cause 18 14 17 153 440

Policiers décédés 10 7 15 471 334

Source : DLO/DP janvier 2023

III/ 7. 4. 2. Ordonnancement des cotisations de retraite et autres ressources du FNR

∕ Gestion des cotisations des fonctionnaires en détachement


Contrôle et endossement des cotisations de structures de détachement

Pour l’exercice de 2022, 55 structures de détachement ont déposé, à la Direction des Pensions, des
chèques de règlement des cotisations de fonctionnaires en position de détachement contre 52 en
2021. Ainsi, 519 chèques ont été reçus, pour un montant total de 466,4 millions, et transmis au Payeur
général du Trésor pour le reversement de cotisations de l’année 2022 dont 413,0 millions représentant
les cotisations du régime de base et 53,4 millions au titre des cotisations du régime complémentaire.
Comparé à l’année 2021 ou le montant des cotisations reçues était de 396,3 millions, il a été noté une
augmentation de 70,1 millions.
Sensibilisation des structures de détachement

Les séances de rapprochement ont permis de mettre à jour les assiettes de cotisations des fonctionnaires
détachés dans 16 structures et d’évaluer les sommes dues, par 15 structures, au FNR.

∕ Régularisation des arriérés de cotisations des structures de détachement


L’apurement de ces arriérés concerne les exercices 2018 à 2022.
L’évolution de la régularisation des arriérés de cotisations des fonctionnaires en position de détachement
est relativement satisfaisante :
- 4 structures en 2018 pour un montant de 19,0 millions ;
- 24 structures en 2019 pour un montant total de 90,2 millions ;
- 19 structures en 2020 pour un montant total de 100,4 millions ;

78
MFB | Rapport d’Activités 2022

- 26 structures en 2021 pour un montant de 112,2 millions ;


- 21 structures en 2022 pour un montant de 94,4 millions.

Gestion des bons impayés
En fin décembre 2022, environ 24 519 bons de caisses ont été reçus et 22 519 ont été saisis.
Ainsi, 09 bordereaux d’envois de 83 ordres de recettes ont été transmis au Trésor pour leur versement
au Fonds national de Retraites.
Le montant versé en 2022 au titre des bons impayés est de 912,3 millions. Comparé à l’année précédente,
ce montant était de 744,4 millions.

Gestion des autres dossiers
La gestion des autres dossiers concerne le réordonnancement de pensions, le reversement des pensions
virées après décès, les états des sommes dues au FNR.
S’agissant du réordonnancement, sur 88 demandes reçues en 2022, 67 ont été traitées. Les instances au
nombre de 21 sont dues à des bons impayés non saisis ou introuvables après la saisie du lot concerné.
En ce qui concerne le reversement des pensions virées après décès, 873 décès de pensionnés, dont les
pensions sont virées dans les banques, ont été déclarés et les lettres de reversement adressées aux
banques concernées.
Il convient de noter que le rapprochement avec les établissements bancaires, comme la CBAO, la SGBS,
la BHS, la Banque agricole, le Crédit du Sénégal ou la BIMAO, a facilité la transmission des actes de
décès et des copies des retours de pensions indues au Trésor.
Par ailleurs, en ce qui concerne la régularisation des cotisations, l’analyse des cotisations des
fonctionnaires en activité, décédés ou admis à la retraite fait ressortir des écarts, entre les montants dus
au Fonds national de Retraites et les retenues opérées sur le salaire, liés aux régularisations rétroactives
de carrière et aux retards d’avancement ou d’alignement.
Ainsi, sur 302 dossiers reçus, 285 états des sommes dues au FNR ont été établis dont 134 cas de nouveaux
retraités civils et militaires, 133 cas de réversion, 9 cas de révision de pension et 9 dossiers de validation.
Au titre du versement de la contribution de l’Etat, la Direction de la Solde a été saisie pour la régularisation
d’un montant de 346,7 millions.

III/ 7. 5. Performance globale du Programme


Le programme a connu pour l’année 2022 une performance globalement satisfaisante. En effet, la
liquidation des dossiers de pension de retraite et de réversion présente un taux d’exécution de 100%,
traduisant un traitement, dans les délais, de tous les dossiers reçus dans l’année en plus des dossiers
de l’année 2021 en instance au nombre de 241.
Par ailleurs, d’autres activités ont été menées dans le cadre de cette action notamment la liquidation des
droits à pension complémentaire au profit de 1 384 nouveaux pensionnés et la révision de 30 dossiers
de pension d’anciens policiers radiés.
S’agissant de l’ordonnancement des cotisations de retraite et autres ressources du FNR, les résultats
obtenus sont satisfaisants. En effet, 55 structures de détachement ont déposé à la Direction des
Pensions des chèques de règlement des cotisations de fonctionnaires en position de détachement
contre 52 en 2021. Ainsi, 519 chèques ont été reçus, pour un montant total de 466,4 millions, et
transmis au Payeur général du Trésor pour le versement de cotisations au titre de l’année 2022 dont
413,0 millions représentant les cotisations du régime de base et 53,4 millions au titre des cotisations du
régime complémentaire.
A cela s’ajoute le recouvrement des arriérés de 21 structures pour un montant de 94,0 millions sur 160,1
millions évalués.

79
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 7. 6. Difficultés rencontrées et pistes d’amélioration


Le programme 3005 laisse, malgré une très belle performance, paraître quelques difficultés pour
lesquelles des actions de remédiation ont été proposées.
Tableau 29 : difficultés rencontrées et pistes d’amélioration
Difficultés rencontrées Pistes d’amélioration

Obsolescence de l’actuel logiciel GED dont la version


en production n’est plus maintenue par l’éditeur du Acquisition d’une solution de l’application GED
logiciel SYSPENSION

Défaillance du CICS entrainant le paiement continu de


Migration de toutes les données de pensions du CICS vers SYSPENSION pour ne disposer
pensions d’orphelins dont le bénéficiaire a atteint l’âge
que d’un seul référentiel de données
de 21 ans

Mise en place d’un cadre d’échanges avec la Direction générale de la Fonction publique
Absence de données relatives à la situation comptable et la Direction de la Solde pour une meilleure gestion de la procédure de liquidation «
du FNR pension sans délai » de la pension de retraite et une mise en œuvre réussie du projet de
dématérialisation du dépôt des dossiers de pension

Lenteurs dans la disponibilité des actes de la fonction


Déploiement intégral de l’application de gestion des pensions SYSPENSION : mise en ser-
publique qui engendrent une surcharge de travail sur-
vice de tous les processus restants (Invalidité, validation, remboursement capital-décès,
tout avec la procédure très usitée de « liquidation sans
etc.).
délai de la pension de retraite »

Déficit en ressources humaines et exigüité des locaux Renforcement et déploiement du personnel dans des locaux mieux adaptés

Faiblesse du dispositif de suivi des dossiers de pen-


sion sans délai entrainant parfois une suspension de
Mise en place d’un dispositif informatique de contrôle de vie
pensions et, le cas échéant, un recours à une émission
spéciale en vue de rétablir lesdites pensions ;

Conception et déploiement d’un logiciel informatique de contrôle de vie

Remplacement des cartes de pensionnés existantes par des cartes numérisées

Démarrage des cotisations des agents fonctionnaires des Collectivités territoriales au FNR

Création de la Caisse de retraite des fonctionnaires

Adoption du nouveau Code des Pensions civiles et militaires

Validation du projet de loi portant rente d’invalidité civile ;


Ecarts notés entre les données de la Solde, des Pen-
sions, de la DTAI et des services du Trésor. Finalisation de l’étude sur l’élargissement de l’assiette aux indemnités

Dématérialisation des processus pension et des bulletins de pension

Poursuite du processus d’apurement des arriérés de cotisations

Renforcement de capacité des ressources humaines en actuariat, management des sys-


tèmes de retraite, protection sociale, contrôle de gestion, audit interne, contrôle qualité,
cartographie des risques et suivi-évaluation

Conception d’un outil actuariel, la formation des agents et l’évaluation actuarielle des
régimes

Effectivité, au niveau national, de la déconcentration des processus de gestion des pen-


sions
Source : DP/DGB, 2023

80
Programme 3006
« Gestion des Prêts et
Avances »
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 8. Programme 3006 « Gestion des Prêts et Avances »


Le programme est placé sous la responsabilité du Directeur de la Monnaie et du Crédit.

III/ 8. 1. Présentation du programme


III/ 8. 1. 1. Stratégie et objectifs
Les comptes de prêts retracent les prêts, d’une durée supérieure à deux ans mais égale ou inférieure à
dix ans, consentis par l’Etat aux agents de l’Etat, aux collectivités locales et à divers organismes, dans
la limite des crédits ouverts à cet effet, soit à titre d’opérations nouvelles, soit à titre de consolidation
(cf. article 41 de la LOLF).
Quant aux comptes d’Avances, ils décrivent les avances que le ministre chargé des finances est autorisé
à consentir dans la limite des crédits ouverts à cet effet. Un compte d’avances distinct doit être ouvert
pour chaque débiteur ou catégorie de débiteur (cf. article 40 de la LOLF).
Le programme 3006 vise les objectifs spécifiques suivants :
- accorder aux agents de l’Etat des prêts au logement ;
- accorder des prêts aux organismes publics demandeurs ;
- accorder des prêts aux collectivités territoriales demandeuses ;
- accorder des avances aux collectivités territoriales.
Pour atteindre ces objectifs, les actions suivantes ont été prévues :
- prêts aux divers organismes publics;
- prêts aux collectivités territoriales ;
- avances aux collectivités territoriales.
III/ 8. 1. 2. Cartographie du programme
Tableau 30 : cartographie du programme 3006 « Gestion des Prêts et Avances»

Responsables Structures
Actions d'actions Activités responsables

1. Prêts aux divers organismes 1. Octroyer des prêts aux divers organismes DMC

2. Prêts aux collectivités territoriales 1. Octroyer des prêts aux collectivités territoriales DMC

3. Avances aux collectivités territoriales 1. Octroyer des avances aux collectivités territoriales DMC

Source : DMC, 2023

III/ 8. 2. Réformes et projets phares


Deux réformes majeures peuvent être relevées au sein du Programme, à savoir :
- l’externalisation des prêts DMC matérialisée par la signature d’une convention entre l’Etat du Sénégal et
l’Association des Professionnels des Banques et Etablissements financiers du Sénégal (APBEFS.) Il s’est
agi de confier une partie de la mise en œuvre de cette action aux Banques, compte tenu du regain de de-
mandes et des capacités limitées du budget de l’Etat. Le choix est porté sur l’association d’un pool de ban-
ques avec comme tête de file la Banque de l’Habitat du Sénégal (BHS) dont l’expérience et les ressources
humaines constituent un atout. Une extension aux autres structures bancaires est envisagée. La marge
d’intérêt (4,75% prévu) sera supportée par l’Etat, permettant ainsi aux agents de continuer à bénéficier de
ces prêts à un taux d’intérêt nul ;
- l’amélioration du système d’information avec la digitalisation des dépôts et du traitement des demandes
ainsi que la notification de l’acceptation ou du rejet aux intéressés.

82
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 8. 3. Exécution financière des activités


L’exécution financière des activités est présentée dans le tableau suivant :
Tableau 31 : exécution financière (base prise en charge) par activité de l’année 2022

Actions / Activités Crédits ouverts Montants PEC Taux exécution 2022

Prêts aux collectivités territoriales 800 000 000 0 0,0%

Octroyer des prêts aux collectivités territoriales 800 000 000 - 0,0%

Prêts aux divers organismes 19 950 000 000 4 031 380 047 18,70%

Octroyer des prêts aux divers organismes 19 950 000 000 4 031 380 047 18,70%

Avances aux collectivités territoriales 800 000 000 0 0,0%

Octroyer des avances aux collectivités territoriales 800 000 000 - 0,0%

Total Programme 21 550 000 000 4 031 380 047 18,70%

Source : SYSBUDGEP, 2023

La faiblesse du niveau de réalisation taux d’exécution financière (18,7%) du programme 3006 est à
relativiser dans la mesure où l’externalisation du financement des prêts DMC par les banques de la
place a effectivement démarré en 2022. Par conséquent, c’est l’Etat qui supporte entièrement les
intérêts relatifs auxdits prêts. Cette exécution entre dans le cadre de la prise en charge de ces intérêts
et concerne uniquement l’action « Prêts aux divers organismes » sur les trois, pour un montant pris en
charge de 4,0 milliards sur les crédits ouverts de 20,0 milliards. Cette action comporte deux activités
à savoir l’octroi de prêts aux dits organismes et l’octroi de prêts d’équipement aux sortants des écoles
nationales ayant le niveau BAC + 5 ans, aux médecins et aux inspecteurs de l’Enseignement recrutés
dans la Fonction publique.
En revanche, les actions « Prêts aux collectivités territoriales » et « Avances aux collectivités territoriales
» n’ont fait l’objet d’aucune exécution.

III/ 8. 4. Exécution physique du Programme


En 2022, l’action « Prêts aux divers organismes » a été la seule action du Programme à être exécutée.
Elle est divisée en trois (03) activités à savoir :
- le paiement des prêts au logement : 953 prêts accordés pour un montant global 3,9 milliards (concernant
216 conventions de prêt et 737 attestations d’éligibilité) ;
- le paiement des prêts d’équipement aux sortants des Ecoles nationales ayant le niveau BAC + 5 ans, aux
médecins et inspecteurs de la FASTEF recrutés dans la Fonction publique : 93 prêts pour un montant de
129 millions ;
- les remboursements d’excédent sur prêts au logement : 20 remboursements pour un montant de 3,0 mil-
lions.
III/ 8. 5. Performance globale du Programme
Le programme 3006 « Gestion des prêts et avances » a réalisé des performances très faibles avec un taux
d’exécution globale de 18,7% du point de vue budgétaire. Toutefois en ce qui concerne l’externalisation,
les six (06) banques partenaires (la BHS, la BSIC, la CBAO, ECOBANK, la Banque agricole et la SGSN)
ont validés 737 dossiers sur les 953 prêts cités plus haut et accordés en 2022, pour un capital de 3,5
milliards.

83
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 8. 6. Difficultés rencontrées et pistes d’amélioration


Tableau 32 : difficultés rencontrées du Programme 3006
Difficultés rencontrées Pistes d’amélioration

Retard dans la validation des engagements et dans le vi- Célérité dans la validation et le paiement des dépenses ordonnancées
rement des ordres de paiement des dépenses relatives
au prêt de logement Intégration des prêts DMC dans le montage financier du Projet des 100.000 logements.

Source : DMC, 2023

84
Programme 3007
« Gestion des Garanties
et Avals »
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 9. Programme 3007 « Gestion des Garanties et Avals »


Le programme est placé sous la responsabilité du Directeur général de la Comptabilité publique et du
Trésor.

III/ 9. 1. Présentation du programme


III/ 9. 1. 1. Stratégie et objectifs
Les comptes de Garanties et d’Avals retracent les engagements de l’Etat résultant des garanties
financières accordées par lui à une personne physique ou morale, notamment pour les contrats de
partenariats publics privés.
Le programme est mis en œuvre à travers l’action « optimiser la gestion des opérations de garanties et
avals. De manière spécifique, il vise à améliorer le niveau de remboursement des paiements effectués
au titre des garanties et avals.
Il vise :
- à réduire, d’une part, le risque de défaut du bénéficiaire ;
- à permettre, d’autre part, de faire face aux obligations y afférentes et d’assurer le suivi du recouvrement des
montants payés au titre des garanties et avals en cas de défaillance du bénéficiaire et de mise en jeu de la
garantie.
III/ 9. 1. 2. Cartographie du programme
Tableau 33 : cartographie du programme 3007 « Gestion des Garanties et Avals »

ACTIONS Responsable d’actions ACTIVITES Structures responsable

1. Optimiser la gestion des opéra- 1. Mettre à jour le cadre normatif Direction de la Dette publique
tions de garanties et avals des garanties et avals

Source : DDP/DGCPT, 2023

III/ 9. 2. Réformes et projets phares


Aucune réforme majeure n’a été enregistrée.

III/ 9. 3. Exécution financière des activités


L’exécution financière des activités est présentée dans le tableau suivant :
Tableau 34 : taux d’exécution financière (base prise en charge) par activité de l’année 2022

Actions / Activités Crédits ouverts Montants PEC Taux exécution

Garanties et Avals 500 000 000 0 0%

Garanties et Avals 500 000 000 0 0%

Source : SYSBUDGEP, 2023

Aucune activité relative au programme n’a été exécutée.

III/ 9. 4. Exécution physique du Programme


Le programme n’a pas été exécuté.

III/ 9. 5. Performance globale du Programme


Le programme n’a pas été exécuté.

86
MFB | Rapport d’Activités 2022

III/ 9. 6. Difficultés rencontrées et pistes d’amélioration


La principale difficulté rencontrée est le déficit d’informations exhaustives relatives aux garanties et avals
accordés par l’Etat. Les garanties potentielles accordées par l’Etat au titre des contrats de partenariats
public-privé n’ont pas fait l’objet de recensement, ni d’évaluation. Ainsi, des pistes d’amélioration sont
proposées dans le tableau suivant :
Tableau 35 : difficultés rencontrées du Programme 3007
Difficultés rencontrées Pistes d’amélioration

mettre à jour le cadre normatif des garanties et avals en insistant sur le périmètre des engagements de
l’Etat à prendre en compte au titre des garanties et avals

de dresser systématiquement la situation des échéances annuelles dues par les bénéficiaires des
garanties et avals et se conformer, pour la dotation, aux dispositions de l’article 42 de la LOLF en provi-
sionnant les 10% des échéances annuelles dues

accompagner les structures dans la réalisation de leurs opérations d'emprunt, particulièrement celles
adossées sur des garanties publiques
Déficit d’informations exhaustives relatives
aux garanties et avals accordés par l’Etat mettre en place, en rapport avec les bénéficiaires des garanties, un système de suivi de leurs engage-
ments ainsi que des remboursements à effectuer

arrêter et proposer le montant à inscrire dans les budgets, conformément aux dispositions de la Loi
organique

assurer la couverture des appels en garantie

procéder au recouvrement des remboursements effectués par l’Etat au titre des garanties et Avals
suivant un plan de recouvrement qui pourrait être arrêté d’accord-parties avec le bénéficiaire
Source : DGCPT, 2023

87
MFB | Rapport d’Activités 2022

RECOMMANDATIONS GENERALES

Il ressort de l’analyse des résultats globaux et des performances spécifiques aux


différents programmes budgétaires que le MFB a, au cours de l’exercice 2022,
connu quelques difficultés ou contraintes qui appellent les recommandations
suivantes :
- officialiser la nomination des responsables d’actions et d’activités des programmes
budgétaires ;
- officialiser la nomination des contrôleurs de gestion et mise en place de la cellule
de coordination du contrôle de gestion ;
- mettre en place des dispositifs de suivi et d’évaluation au sein des programmes
budgétaires;
- veiller à une meilleure coordination entre les services de la programmation
budgétaire et de la stratégie au sein des programmes pour la cohérence des infor-
mations transmises à la CEP;
- parachever le processus de digitalisation et d’interconnexion entre les systèmes
d’information des régies financières ;
- faciliter l’accès à l’information liée aux projets en tant qu’activités des programmes
budgétaires ;
- élargir les formations sur le budget programme à tous les services du Départe-
ment, au-delà de ceux en charge de la stratégie et de la programmation ;
- renforcer l’appropriation des outils du budget programme par les acteurs, y com-
pris le Top Management.

88
MFB | Rapport d’Activités 2022

ANNEXES
Annexe/ 1. organigramme du Ministère des Finances et du Budget

I
MFB | Rapport d’Activités 2022

Annexe/ 2. : programmes et dotations budgétaires du MFB


Code Programmes budgétaires Responsables

1011 Pilotage, coordination et gestion administrative Secrétaire général

2032 Gestion des ressources douanières et protection de l’économie Directeur général des Douanes

2035 Élaboration des lois de finances et suivi de l’exécution Directeur général du Budget

2036 Gestion financière et comptable de l’État et autres organismes Directeur général de la Comptabilité publique et du Trésor
publics

2037 Gestion de la fiscalité intérieure et du foncier Directeur général des Impôts et Domaines

2038 Gestion du secteur financier Directeur général du Secteur financier et de la Compétitivité

3005 Gestion du Fonds national de retraite (FNR) Directeur des Pensions

3006 Gestion des Prêts et Avances Directeur de la Monnaie et du Crédit (DMC)

3007 Gestion des Garanties et avals Le DGCPT

Dotations

Service de dette publique Directeur général de la Comptabilité publique et du Trésor

Charges non réparties Directeur général du Budget

Source : CEP, 2023

II
MFB | Rapport d’Activités 2022

GLOSSAIRE
A
Action : elle vise la réalisation d’un objectif intermédiaire du programme dont elle est une
composante. Elle est confiée à un responsable d’actions désigné par le responsable de programme.
L’action peut rassembler des crédits visant un public particulier d’usagers ou de bénéficiaires ou un
mode particulier d’intervention du ministère ou de l’institution constitutionnelle. Elle est divisée en
activités qui permettent de préciser la destination des crédits.
Activité : tâche ou un ensemble de tâches opérationnelles mises en œuvre par les services
concourant à la réalisation des objectifs du programme. Elle est placée sous l’autorité d’un
responsable d’activités désigné par le responsable de programme.
Administrateur de crédits : gestionnaire qui juge de l’opportunité de la dépense et exprime leurs
besoins. Il propose les engagements de dépense, ce qui les place au début de la chaîne de la
dépense. Par la suite, il constate les droits à l’encontre de l’Etat ou des autres organismes publics
et prépare la liquidation.
Amortissement de la dette publique : extinction progressive de la dette publique par voie de
remboursement.
Arbitrage budgétaire : décision de répartition du montant des crédits à attribuer à une
administration lors de la préparation du projet de loi de finances.
Assiette de l’impôt : ensemble des opérations administratives ayant pour but d’une part, de
rechercher la matière imposable et d’autre part, de déterminer les bases d’imposition.
Autorisation d’engagement : elles constituent la limite supérieure des dépenses pouvant être
juridiquement engagées au cours de l’exercice.
Avance : concours financiers accordés par l’Etat à un organisme public ou privé, remboursable
dans le court terme.
Axe : ensemble d’actions spécifiques ayant des connections justifiant leur regroupement aussi bien
au plan de la formulation conceptuelle qu’au niveau de la mise en œuvre.
B
Budget : document qui prévoit et autorise les recettes et les dépenses d’une structure publique
pour une année. Ce document est approuvé par l’assemblée délibérative de la collectivité ou de
l’organisme en cause. Le budget est constitué par l’ensemble des comptes qui décrivent, pour une
année financière, toutes les ressources et charges permanentes de l’Etat.
Budget de fonctionnement : partie du budget, consacrée au fonctionnement des services. Il
comprend les dépenses de personnel, les dépenses ordinaires et les transferts courants.
Budget général : partie la plus importante des dépenses et recettes retracées par la loi de finances,
il correspond aux opérations définitives des services ordinaires des ministères, par opposition aux
opérations retracées dans les comptes spéciaux du Trésor et des budgets annexes.
Budget programme : budget élaboré autour des crédits destinés à mettre en œuvre une action ou
un ensemble cohérent d’actions relevant d’un même ministère et auquel sont associés des objectifs
précis, définis en fonction de finalités d’intérêt général, ainsi que des résultats attendus et faisant
l’objet d’une évaluation. C’est un mode de gestion basée sur la performance et la transparence.

III
MFB | Rapport d’Activités 2022

C
Cadrage budgétaire : étape de la procédure d’élaboration de la loi de finances constituée de la
projection des dépenses sur une période triennale.
Cadre macroéconomique : compilation de scénarios économiques pluriannuels formulés sur la
base d’hypothèses concernant l’évolution de l’environnement économique national et international
(ex. croissance de la zone UEMOA, prix du pétrole, cours du dollars, consommation des ménages,
exportations, investissements des entreprises, évolution des prix à la consommation, besoin de
financement des administrations publiques, etc.). Le cadrage macroéconomique formule ainsi
plusieurs scénarios en tenant compte de la variation probable de ces hypothèses et de leurs
conséquences en termes d’interaction : l’objectif est d’anticiper l’évolution à moyen terme de
l’économie nationale et d’éclairer la décision politique quant aux choix à effectuer (ex. soutien à la
consommation des ménages, privatisation, augmentation/baisse des impôts, etc.).
Contribution économique locale (CEL) : impôts perçus au profit des collectivités territoriales.
C’est une contribution assise sur la valeur ajoutée dégagée par l’entreprise et celle assise sur la
valeur locative des locaux servant à l’exercice de la profession. La CEL remplace la contribution des
patentes.
Cible (de résultat) : résultat attendu (valeur chiffrée d’un indicateur par exemple) à une échéance
temporelle définie.
Chapitre budgétaire : dans la nouvelle nomenclature UEMOA, le chapitre n’existe que pour les
dépenses budgétaires. Dans la présentation du budget, le chapitre budgétaire permet d’identifier
le service ou groupe de services destinataire des crédits.
Comptabilité publique : la comptabilité publique est l’ensemble des règles juridiques et techniques
qui gouvernent les opérations financières de l’Etat et des autres personnes publiques. Ces règles
permettent de chiffrer les activités administratives, d’informer l’administration de ses ressources
en crédits et matériel, d’en contrôler l’emploi en vue d’en assurer une meilleure utilisation. Deux
types de compte sont tenus : la comptabilité administrative qui retrace les ordres de recettes et
de dépenses pris par les ordonnateurs et les centralise dans les comptes généraux de l’Etat ; alors
que la comptabilité des deniers qui retrace l’exécution des opérations de recouvrement et de
paiement est tenue par les comptables. La concordance entre les deux comptabilités fait l’objet
d’une déclaration de conformité par la Cour des Comptes.
Comptable principal : comptable public présentant un compte de gestion à la Cour des Comptes
après avoir éventuellement intégré, dans sa comptabilité, les opérations d’autres comptables
publics dits comptables secondaires.
Comptables publics : catégorie d’agents ayant seuls la qualité, sous leur responsabilité pécuniaire,
de recouvrer les créances et de payer les dettes de la majeure partie des personnes publiques, ainsi
que de manier et conserver les fonds et valeurs appartenant ou confiés à celles-ci. Les fonctions
de comptable et d’ordonnateur sont en principe incompatibles, mais pour les produits fiscaux à
caractère indirect, les comptables procèdent eux-mêmes à la liquidation de l’impôt. Il peut être
créé auprès des ordonnateurs des régies d’avances ou de recettes.
Compte de gestion : ensemble des documents chiffrés et pièces justificatives des recettes et
dépenses, par lesquels un comptable principal justifie devant la Cour des Comptes les opérations
qu’il a exécutées ou centralisées durant une année financière.
Comptes spéciaux du Trésor : comptes qui recensent les opérations financières distinctes de
celles du budget général de l’Etat, en raison soit des conditions particulières de leur financement,
soit de leur caractère temporaire. Ces opérations dérogent, dans une large mesure, aux grands
principes du droit budgétaire : universalité, annualité, non affectation des recettes et dépenses…

IV
MFB | Rapport d’Activités 2022

Contrat de performance : document écrit, non juridique, passé entre un service administratif ou
une agence et son autorité de tutelle, fixant les objectifs et les obligations de chacune des parties
pour la période à venir.
Contrôle budgétaire (des opérations) : contrôle de la régularité d’une dépense publique avant
engagement et ordonnancement, afin d’en vérifier la régularité budgétaire, par un agent relevant
du ministère chargé des Finances.
Crédits de paiement : limite supérieure des dépenses pouvant être ordonnancées ou payées au
cours de l’exercice.
Crédit de taxes : excédent provisoire ou permanent des taxes déductibles sur la TVA brute. Il peut
selon certaines modalités faire l’objet d’un remboursement.
Crédits évaluatifs : crédits dont le montant inscrit dans le budget a un caractère purement indicatif
et qui peuvent être augmentés au cours de la période d’exécution budgétaire.
Crédits limitatifs : crédits dont le montant, inscrit dans le budget, constitue un plafond que les
administrations ne peuvent pas dépasser pendant la période d’exécution du budget. En principe,
tous les crédits inscrits au projet de loi de finances ont un caractère limitatif.
D
Débat d’orientation budgétaire (DOB) : dans le cadre du renforcement des pouvoirs de contrôle du
Parlement afin d’améliorer l’information des parlementaires sur l’évolution des finances publiques
à moyen terme, le Gouvernement présente, au plus tard le 30 juin de l’année, les documents
budgétaires pluriannuels (DPBEP et DPPD). Les orientations présentées dans ces documents
donnent lieu à un débat et offrent aux parlementaires une première estimation de l’évolution de la
situation budgétaire et des besoins de crédits du Gouvernement en amont de la discussion sur le
projet de loi de finances de l’année à venir.
Déficit budgétaire : lorsque les recettes budgétaires sont inférieures aux dépenses budgétaires.
Déficit de trésorerie : lorsque les encaissements du Trésor public sont inférieurs aux décaissements.
Dégrèvement d’impôt : opération qui consiste à réduire ou annuler (décharge) le montant d’un
impôt au profit d’un contribuable. Il peut s’effectuer d’office ou à la suite d’une réclamation ou
d’une demande gracieuse.
Deniers publics : la théorie des finances publiques distingue deux sens :
un sens juridique où ils correspondent aux fonds appartenant ou confiés aux organismes
publics ;
un sens politique où ils correspondent aux fonds mis en œuvre par un organisme de nature juridique
quelconque dans le cadre d’une mission de service public.
Dépenses publiques : dépenses effectuées par les services de l’Etat dans l’exécution de leurs
missions de service public.
Dette publique : ensemble des emprunts émis par l’Etat ou ses démembrements, à des dates
différentes, sous formes variées, et non encore remboursés. Elle se décompose en dette intérieure
et en dette extérieure.
Document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) : instrument
de programmation pluriannuel glissant pour l’ensemble des recettes et des dépenses. Couvrant
une période minimale de trois ans, la première année correspondant à l’exercice visé par le projet
de loi de finances que le DPBEP accompagne, il se compose de deux parties : une partie décrivant
les perspectives de recettes décomposées par grandes catégories d’impôts et de taxes et une partie
consacrée aux dépenses budgétaires décomposées par grandes catégories de dépenses.

V
MFB | Rapport d’Activités 2022

Document de programmation pluriannuelle des dépenses (DPPD) : instrument budgétaire


sectoriel pluriannuel glissant établi en référence au DPBEP, les DPPD présentent l’évolution
budgétaire des programmes sur une période de trois ans. Tous les ministères, budgets annexes et
comptes spéciaux présentent chacun un DPPD qui regroupe les programmes qui leur sont associés.
Ces documents constituent les supports de présentation pour :
- les crédits des programmes du secteur : année du projet de loi de finances et années suivantes ;
- les résultats « cibles » poursuivis par les objectifs et les indicateurs.
Les DPPD sont ainsi le vecteur principal de la performance : à travers les programmes qui
les composent, ils précisent les objectifs et les indicateurs retenus pour chacune des politiques
publiques. C’est sur la base de la présentation retenue pour les DPPD que sont élaborés les projets
annuels de performance (PAP) et les rapports annuels de performance (RAP).
Dotation budgétaire : crédits alloués aux administrations dans le budget de l’Etat pour leur
fonctionnement.
E
Efficacité : décrit la capacité d’une personne, d’un groupe ou d’un système à arriver à ses buts ou
aux buts qu’on lui a fixé. Être efficace consiste à produire des résultats escomptés et réaliser des
objectifs fixés en termes de qualité, de rapidité et/ou de coûts. L’efficacité désigne aussi le rapport
entre les résultats obtenus et les objectifs.
Efficience : désigne, à partir d’une situation de référence, la mesure de la quantité de service fournie
ou produite à un niveau de ressource inchangé. Dans le cadre particulier des finances publiques,
l’efficience met en relation les résultats atteints (nombre de salles de classes construites, de km de
routes réalisées, de tonnes de produit distribuées, de personnes touchées,...) avec les ressources
financières utilisées. La recherche d’une plus grande efficience consiste à garantir un niveau de
service équivalent au moindre coût. Elle désigne également le rapport entre les résultats obtenus
et les moyens utilisés.
Emprunts : dette contractée sur le marché des capitaux par l’Etat ou par une collectivité publique.
Engagement : lequel un agent de l’ordre administratif, habilité à cet effet, crée ou constate à
l’encontre de l’Etat une obligation dont résultera une dépense.
Evaluation : technique de gestion utilisée afin de mesurer l’état de mise en œuvre d’un plan
politique, projet ou programme et leur niveau de réalisation. Elle peut être ex- ante, à mi-parcours
ou finale.
Excédent budgétaire : lorsque les dépenses budgétaires sont inférieures aux recettes budgétaires.
Excédent de trésorerie : lorsque les décaissements du Trésor public sont inférieurs aux
encaissements.
Exercice budgétaire : année d’exécution du budget allant du 1er janvier au 31 décembre.
Exigibilité : date à partir de laquelle l’agent chargé du recouvrement peut réclamer le paiement de
l’impôt. La TVA est exigible dans le mois qui suit celui du fait générateur. Mais, pour les importations,
la TVA est exigible au moment du fait générateur. Les impôts directs et taxes assimilées sont exigibles
au plus tard le dernier jour du mois suivant celui de la mise en recouvrement du rôle.
Exonération : ce qui est normalement dans le champ d’application de la loi mais qui en est sorti
par une disposition expresse de la loi. Exemple : les ventes par leur auteur d’œuvres d’art originales
et les locations d’immeubles nus à usage d’habitation sont des opérations exonérées de la TVA.

VI
MFB | Rapport d’Activités 2022

F
Fait générateur : fait matériel ou juridique qui donne naissance à la dette d’impôt envers le Trésor
Public. En TVA, le fait générateur est constitué par la livraison du bien pour les ventes, par l’exécution
des prestations pour les services et par la mise à la consommation pour les importations. Pour
l’impôt sur les sociétés, le bénéfice réalisé constitue le fait générateur alors que pour l’impôt sur le
revenu, c’est l’acquisition du revenu au cours d’une période. La date du fait générateur détermine
le régime fiscal applicable.
G
Gestion axée sur les résultats (GAR) : processus de changement d’état descriptible et mesurable,
découlant d’une relation de cause à effet, provoqué par une action de développement.
Gestion de fait : irrégularité constituée par le maniement direct ou indirect, par toute personne
n’ayant pas la qualité de comptable public, de fonds destinés à une personne publique ou extraits
irrégulièrement de sa caisse. Son auteur, passible d’une amende pénale, est soumis aux mêmes
obligations et responsabilités que les comptables publics.
I
Impôt : prestation pécuniaire requise des personnes physiques ou morales par voie d’autorité à
titre définitif et sans contrepartie déterminée en vue de la couverture des charges publiques ou à
des fins d’intervention de la puissance publique.
Impôts locaux : impôts perçus au profit du budget des collectivités territoriales. On peut en
citer : l’impôt minimum fiscal (IMF), la taxe représentative de l’impôt minimum fiscal (TRIMF),
les Contributions économiques locales, la contribution des licences, la contribution foncière
des propriétés bâties (CFPB), la contribution foncière des propriétés non bâties (CFPNB), la taxe
foncière, etc.
Indicateur de résultat : facteur ou variable, de nature quantitative ou qualitative, qui constitue un
moyen simple et fiable de mesurer ou d’informer des changements liés à l’intervention ou d’aider
à apprécier la performance d’un acteur de développement ou la plus-value qu’il apporte. C’est une
représentation quantitative ou qualitative permettant, sur une échelle de valeur, de mesurer la
réalisation de l’objectif précédemment défini et d’apprécier le niveau de performance d’un service
ou d’un responsable.
L
Liquidation de l’impôt : opération ayant pour objet de déterminer le montant de l’impôt par
application à la base d’imposition d’un tarif ou taux. Liquider un impôt, c’est calculer l’impôt.
Liquidation budgétaire : elle a pour objet de vérifier la réalité de la dette de la collectivité publique
(Etat, collectivités territoriales, organismes publics, etc..) et d’évaluer avec précision le montant de
la dépense. La liquidation d’une dépense intervient après la constatation du service fait.
Loi de finances : texte législatif qui prévoit et autorise la nature, le montant et l’application des
ressources et des charges de l’Etat en tenant compte de l’équilibre financier et des objectifs
économiques et sociaux à atteindre dans le cadre de la politique générale définie par le Président
de la République. On distingue 3 types de loi de finances :
- Loi de finances initiale : elle autorise l’ensemble des ressources et des charges de l’Etat avant le
début d’un exercice ;
- Loi de finances rectificative : elle modifie en cours d’année les dispositions de la loi de finances
initiale ;
- Loi de règlement : elle constate les résultats financiers de chaque année budgétaire et approuve
les différences entre les résultats et prévisions de la loi de finances correspondante complétée, le
cas échéant, par les lois de finances rectificatives.

VII
MFB | Rapport d’Activités 2022

O
Objectif : changement général recherché auprès des bénéficiaires d’une intervention. C’est une
déclinaison des défis ou des problèmes d’un service en résultats mesurables à atteindre.
Objectif stratégique : énoncé qui permet de décrire globalement un ou des changements durables
que l’organisation souhaite voir se produire sur une durée déterminée. Il coiffe les objectifs
spécifiques qui en découlent et sert de point de départ à leur formulation.
Objectif spécifique : encore dénommé objectif opérationnel, il décrit de façon précise le mode
opératoire qui permet d’atteindre un objectif stratégique. Il représente la cible assignée à une ou
plusieurs actions.
Ordonnancement : acte administratif par lequel l’ordonnateur donne au comptable l’ordre de
payer une créance liquidée à la charge de l’Etat. Il est matérialisé par un mandat de paiement.
Ordonnateur : autorité publique qui prescrit l’exécution des recettes et des dépenses. A cet effet, il
constate les droits des personnes publiques, liquide et met en recouvrement les recettes, engage,
liquide et ordonne les dépenses. L’ordonnateur est l’autorité qui détient le pouvoir de faire naître la
dépense. Il existe deux catégories d’ordonnateur : principal et secondaire.
Ordonnateur principal et délégué des dépenses et recettes : l’ordonnateur principal est l’autorité
qui, de par la loi, a le pouvoir d’ordonnancement. S’il délègue son pouvoir d’ordonnancement, le
délégataire sera un ordonnateur délégué.
P
Paiement : acte par lequel l’Etat se libère de sa dette. Il est effectué par une remise d’espèces ou
d’un chèque sur le Trésor, par virement bancaire ou postal ou par mandat carte.
Partenariat public privé (PPP) : mode de financement par lequel une autorité publique fait appel
à des opérateurs économiques pour financer et gérer un équipement assurant ou contribuant au
service public. Le partenaire privé reçoit en contrepartie un paiement du partenaire public et/ou
des usagers du service qu’il gère. Au terme du contrat de PPP, l’actif peut être transféré à l’autorité
publique cocontractante.
Performance : mesure selon laquelle la mise en œuvre d’une action produit des résultats conformes
aux objectifs affichés ou planifiés.
Personne publique : terme générique désignant une collectivité publique : Etat, collectivité
territoriale, établissement public.
Plan d’actions : outil de planification des actions permettant de définir le mode opératoire
d’atteinte des objectifs stratégiques par la description des activités à entreprendre, l’identification
des acteurs qui en ont la charge, la détermination des moyens nécessaires et la définition des
échéances y afférentes.
Plan stratégique : document consistant à choisir, compte tenu des prévisions, les objectifs à
réaliser au cours d’une période donnée, établir un plan d’actions et exercer un contrôle permanent
sur les résultats en vue de faire des évaluations périodiques et, au besoin, de modifier les objectifs
et les plans d’actions.
Document de synthèse du processus de planification qui décline de façon chronologique les axes
d’interventions, les objectifs à atteindre, les délais de réalisation et les moyens à mettre en œuvre.
Planification stratégique : processus par lequel une organisation adopte une voie claire à suivre
pour répondre aux perspectives et défis émergents, tout en préservant une cohérence et une
viabilité à moyen ou long terme. Elle guide l’orientation générale d’une organisation en définissant
sa vision, sa mission et ses objectifs.

VIII
MFB | Rapport d’Activités 2022

Principes budgétaires :
Annualité : budget voté et exécuté annuellement. Le Gouvernement présente, chaque année, pour
adoption, un projet de budget au parlement ;
Equilibre : budget présenté en équilibre entre recettes et dépenses en valeur absolue. Les recettes
sont égales aux dépenses ;
Universalité : ensemble des recettes s’appliquant à l’ensemble des dépenses. Elle est fondée sur
la règle de la non-affectation des recettes qui exige qu’aucune recette particulière ne soit affectée
à une dépense particulière ;
Spécialité : autorisation budgétaire des dépenses qui n’est pas donnée en bloc, elle est détaillée
pour chaque catégorie de crédits. Ainsi, le crédit autorisé pour une dépense donnée ne peut être
utilisé que pour cette dépense ;
Unité : toutes les recettes et toutes les dépenses sont présentées dans un document unique appelé
budget général. Le budget est présenté dans un document unique ;
Sincérité : obligation de présenter des comptes ou un budget reflétant une image sincère et
fidèle de la situation et des perspectives économiques et patrimoniales nationales au regard
des informations dont dispose le gouvernement au moment de leur élaboration. Le principe de
sincérité interdit de sous-estimer les charges ou de surestimer les ressources présentées dans la loi
de finances et fait obligation de ne pas dissimuler des éléments financiers ou patrimoniaux.
Procédure d’exécution de la dépense publique : procédure budgétaire se décline à travers
l’engagement, la liquidation, l’ordonnancement et le paiement.
Programme : regroupement de crédits destinés à mettre en œuvre une action ou un ensemble
cohérent d’actions représentatif d’une politique publique clairement définie dans une perspective
de moyen terme et qui relèvent d’un même ministère. Le programme est l’unité de présentation et
de spécialisation des crédits.
Q
Qualité : aptitude d’un produit ou d’un service à satisfaire, au moindre coût et au meilleur délai, les
exigences des utilisateurs.
R
Recettes publiques : ensemble des ressources financières de l’Etat destinées à couvrir ses charges.
Redevance : somme versée à échéances périodiques en contrepartie d’un avantage concédé
contractuellement. La redevance se distingue de l’impôt car elle correspond, comme la taxe, à
une contrepartie. Elle se distingue de la taxe en ce sens qu’elle est fixée en proportion du coût du
service rendu, alors que le montant de la taxe est sans corrélation avec le coût du service rendu.
La redevance se distingue du prix, en raison de son caractère obligatoire. Elle n’est pas liée à l’objet
même du service. Elle est perçue à l’occasion de l’utilisation d’un service public mais ne conditionne
pas l’existence de ce service.
Règle de non affectation des recettes : elle interdit qu’une recette autorisée par le budget soit
affectée à une dépense budgétaire prédéterminée. Cette règle ne s’applique qu’aux recettes du
budget de l’Etat ; elle n’interdit pas d’affecter une recette à un autre budget public, notamment à
un établissement public.
Régimes économiques en douane : ils constituent une des réponses aux défis de l’entreprise,
notamment dans le domaine des activités exportatrices. Instruments déterminants de la promotion
des exportations, ils intéressent particulièrement les commerçants et les industriels, en ce sens
qu’ils couvrent 04 fonctions économiques principales : le stockage, la transformation, l’utilisation
et la circulation de marchandises. Egalement appelés “ régimes suspensifs”, ils prévoient la
suspension des droits et taxes dont sont passibles les marchandises concernées.
IX
MFB | Rapport d’Activités 2022

Responsable de programme : sous l’autorité du ministre ou, le cas échéant, du Président


d’institution constitutionnelle, le responsable de programme assure le pilotage et la gestion du
programme dont il a la charge.
S
Solde budgétaire : différence entre l’ensemble des recettes et dépenses du budget.
Stratégie : définition d’actions cohérentes intervenant selon une logique séquentielle pour réaliser
ou pour atteindre un ou des objectifs. Elle se traduit ensuite, au niveau opérationnel en plans
d’actions par domaines et par périodes, y compris éventuellement des plans alternatifs utilisables
en cas d’évènements changeant fortement la situation. L’élaboration d’une stratégie nécessite
l’estimation des scénarios susceptibles de se réaliser, puis l’adoption d’une règle de décision
permettant le choix des actions à entreprendre en fonction des résultats escomptés par la mise en
œuvre de différents scénarios.
T
Tableau des opérations financières de l’Etat (TOFE) : document qui retrace sur plusieurs années,
les recettes et dépenses des administrations publiques, détermine leurs soldes budgétaires, ainsi
que la manière dont ces soldes ont été utilisés ou financés.
Transfert de crédits : technique budgétaire consistant à modifier la répartition des crédits
budgétaires entre programmes de ministères distincts dans la mesure où l’emploi des crédits ainsi
transférés, pour objet déterminé, correspond à des actions du programme d’origine. Les transferts
sont autorisés par décret, sur rapport conjoint du Ministre chargé des Finances et des ministres
concernés.
Taxe : contrepartie d’un service rendu par une personne publique sans qu’il y ait correspondance
entre le montant et le prix de la prestation.
Trésor public : service de l’Etat qui assure le maintien des grands équilibres monétaires et
financiers, en effectuant des opérations de caisse, de banque et de comptabilité nécessaires à la
gestion des finances publiques et en exerçant des actions de tutelle, de financement et d’impulsion
en matière économique et financière.
V
Virement de crédits : technique budgétaire consistant à modifier la répartition des crédits
budgétaires entre programmes d’un ministère ou d’une même institution constitutionnelle. S’ils
ne changent pas la nature de la dépense, ils sont pris par arrêté conjoint du ministre chargé des
Finances et de l’ordonnateur principal concerné. Dans le cas contraire, ils sont autorisés par décret,
sur rapport conjoint du ministre chargé des Finances et de l’ordonnateur principal concerné.
Vision : représentation explicite et rationnelle du futur souhaité qui propose un cadre d’intervention
cohérent dans la mise en œuvre d’une ambition commune. Elle se situe en amont du processus de
planification et constitue la première étape de l’expression du changement.

X
MFB | Rapport d’Activités 2022

TABLE DES MATIÈRES

MOT DU MINISTRE i

SOMMAIRE iii

LISTE DES ILLUSTRATIONS iv

SIGLES ET ACRONYMES v

CHAPITRE I : PRESENTATION DU MINISTÈRE 1

I.1 Attributions du Ministre 2

I.2 Missions du Département 3

I.3 Organisation du Département 3

I.4 Situation du Personnel 4

I.4.1 Répartition de l’effectif total par structure 4

I.4.2 Répartition de l’effectif total par sexe 5

I.4.3 Répartition de l’effectif par tranche d’âge 5

CHAPITRE II : PERFORMANCES GLOBALES DU MINISTÈRE DES FINANCES ET DU BUDGET 15

II.1 Contexte économique et social 8

II.1.1 Au niveau international 8

II.1.2 Au niveau national 8

II.1.3 Environnement des affaires 8

II.2 Elaboration des lois de finances et transparence budgétaire 9

II.3 Exécution budgétaire et comptable 10

II.3.1 Mobilisation des ressources 10

II.3.1.1 Recettes intérieures 10

II.3.1.2 Ressources extérieures 10

II.3.2 Exécution des dépenses budgétaires (hors Comptes spéciaux du Trésor) 10

II.3.3 Gestion des Pensions 11

II.3.4 Gestion de la dette publique 11

II.3.5 Gestion des marchés publics 12

II.3.6 Gestion du portefeuille de l’Etat 13

II.3.7 Gestion financière des Collectivités territoriales 14

II.3.8 Gestion de la trésorerie 14

II.3.9 Gestion du Secteur financier 14

II.3.10 Gestion de la masse salariale 16

II.4 Réformes phares 17

CHAPITRE III : MISE EN ŒUVRE DES PROGRAMMES BUDGETAIRES 19

III.1 Programme 2035 « Elaboration des Lois de Finances et Suivi de l’Exécution » 22

III.1.1 Présentation du Programme 22

III.1.1.1 Stratégie et objectifs 22

III.1.1.2 Cartographie du programme 23

XI
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III.1.2 Réformes et projets phares 24

III.1.3 Exécution financière des activités 24

III.1.4 Exécution physique des activités 25

III.1.4.1 Elaboration des lois de finances 25

III.1.4.2 Suivi de l’exécution du budget 26

III.1.4.3 Pilotage et support du programme 32

III.1.5 Performance globale du Programme 34

III.1.6 Difficultés rencontrées et pistes d’amélioration 35

III.2 PROGRAMME 2036 « GESTION FINANCIERE ET COMPTABLE DE L’ÉTAT ET AUTRES ORGANISMES PUBLICS » 37

III.2.1 Présentation du Programme 37

III.2.1.1 Stratégie et objectifs 37

III.2.1.2 Cartographie du programme 38

III.2.2 Réformes et projets phares 38

III.2.3 Exécution financière des activités 39

III.2.4 Exécution physique des activités 40

III.2.4.1 Pilotage des services de la DGCPT 40

III.2.4.2 Gestion de la trésorerie 41

III.2.4.3 Gestion des comptes publics et des statistiques 42

III.2.4.4 Gestion financière du Secteur public local 42

III.2.4.5 Gestion budgétaire de l'Etat 42

III.2.4.6 Gestion du portefeuille de l'Etat 42

III.2.5 Performance globale du Programme 43

III.2.6 Difficultés rencontrées et pistes d’amélioration 44

III.3 Programme 2037 « Gestion de la fiscalité intérieure et du foncier » 46

III.3.1 Présentation du Programme 46

III.3.1.1 Stratégie et objectifs 46

III.3.1.2 Cartographie du programme 47

III.3.2 Réformes et projets phares 48

III.3.3 Exécution financière des activités 48

III.3.4 Exécution physique des activités 49

III.3.4.1 Adapter les règles et procédures existantes en matière fiscale et foncière. 49

III.3.4.2 Améliorer la qualité des services rendus aux usagers 50

III.3.4.3 Mettre en œuvre des procédés de gestion basés sur le renseignement 50

III.3.4.4 Parachever la transformation digitale 50

III.3.4.5 Améliorer le cadre de pilotage des services de la DGID 50

III.3.5 Performance globale du Programme 51

III.3.6 Difficultés rencontrées et pistes d’amélioration 51

III.3.6.1 Difficultés rencontrées 51

III.4 Programme 2038 « Gestion du Secteur financier » 53

III.4.1 Présentation du Programme 53

III.4.1.1 Stratégie et objectifs 53

XII
MFB | Rapport d’Activités 2022

III.4.1.2 Cartographie du programme 54

III.4.2 Réformes et projets phares 53

III.4.3 Exécution financière des activités 55

III.4.4 Exécution physique des activités 55

III.4.4.1 Pilotage et support du programme 55

III.4.4.2 Renforcement du rôle du secteur financier pour la création de richesse 56

III.4.4.3 Promotion de l’inclusion financière 56

III.4.5 Performance globale du Programme 56

III.4.6 Difficultés rencontrées et pistes d’amélioration 57

III.5 Programme 2032 « Gestion des Ressources douanières et Protection de l’Economie » 59

III.5.1 Présentation du programme 59

III.5.1.1 Stratégie et objectifs 59

III.5.1.2 Cartographie du programme 60

III.5.2 Réformes et projets phares 60

III.5.3 Exécution financière des activités 61

III.5.4 Exécution physique du Programme 62

III.5.4.1 Mobilisation optimale des recettes douanières 62

III.5.4.2 Contribution à l'amélioration de l'environnement des affaires 63

III.5.4.3 Lutte contre la fraude et contribution à la consolidation de la paix et de la sécurité 63

III.5.4.4 Coordination du programme 64

III.5.5 Performance globale du Programme 64

III.5.6 Difficultés rencontrées et pistes d’amélioration 65

III.6 Programme 1011 « Pilotage, Coordination et Gestion administrative » 67

III.6.1 Présentation du programme 67

III.6.1.1 Stratégie et objectifs 67

III.6.1.2 Cartographie du programme 68

III.6.2 Réformes et projets phares 68

III.6.3 Exécution financière des activités 69

III.6.4 Exécution physique du Programme 70

III.6.4.1 Aide à la prise de décision 70

III.6.4.2 Amélioration de la gestion des ressources matérielles et communicationnelles 71

III.6.4.3 Amélioration de la gestion des ressources humaines 71

III.6.4.4 Amélioration de l'informatique du MFB 71

III.6.4.5 Renforcement du contrôle des Finances publiques et la Transparence 72

III.6.4.6 Renforcement de la représentation juridique, judiciaire et arbitrale 72

III.6.5 Performance globale du Programme 72

III.6.6 Difficultés rencontrées et pistes d’amélioration 73

III.7 Programme 3005 « Gestion du Fonds national de Retraite (FNR) » 75

III.7.1 Présentation du programme 75

III.7.1.1 Stratégie et objectifs 75

III.7.1.2 Cartographie du programme 3005 75

XIII
MFB | Rapport d’Activités 2022

III.7.2 Réformes et projets phares 76

III.7.3 Exécution financière des activités 76

III.7.4 Exécution physique du Programme 77

III.7.4.1 Ordonnancement des dépenses de pensions de retraite et réversion 77

III.7.4.2 Ordonnancement des cotisations de retraite et autres ressources du FNR 78

III.7.5 Performance globale du Programme 79

III.7.6 Difficultés rencontrées et pistes d’amélioration 80

III.8 Programme 3006 « Gestion des Prêts et Avances » 82

III.8.1 Présentation du programme 82

III.8.1.1 Stratégie et objectifs 82

III.8.1.2 Cartographie du programme 82

III.8.2 Réformes et projets phares 82

III.8.3 Exécution financière des activités 83

III.8.4 Exécution physique du Programme 83

III.8.5 Performance globale du Programme 83

III.8.6 Difficultés rencontrées et pistes d’amélioration 84

III.9 Programme 3007 « Gestion des Garanties et Avals » 86

III.9.1 Présentation du programme 86

III.9.1.1 Stratégie et objectifs 86

III.9.1.2 Cartographie du programme 86

III.9.2 Réformes et projets phares 86

III.9.3 Exécution financière des activités 86

III.9.4 Exécution physique du Programme 86

III.9.5 Performance globale du Programme 86

III.9.6 Difficultés rencontrées et pistes d’amélioration 87

RECOMMANDATIONS GENERALES 88

ANNEXES I

GLOSSAIRE III

TABLE DES MATIERES XII

XIV
MFB | Rapport d’Activités 2022

XV
MFB
Sénégal émergent
Ligguey ngir ëlëk

Rue René Ndiaye x Avenue [email protected]


+221 33 889 21 00 www.finances.gouv.sn
Carde, 4017 Dakar - SN

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