EXPOSE L'étranger ALBERT CAMUS

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LYCEE

ABDOULAYE SADJI
Classe : Tle L2C Année scolaire : 2020 – 2021

Thème : ETUDE THEMATIQUE DE L’ABSURDE ET DE LA


VIOLENCE DANS L’ETRANGER D’ALBERT CAMUS

Plan :
Introduction

I. BIOGRAPHIE ET BIBLIOGRAPHIE DE L’AUTEUR


II. ETUDES DES PERSONNAGES DANS L’ETRANGER
1. Les personnages principaux
2. Les personnages secondaires
III. STRUCTURE ET RESUME DE L’ŒUVRE
1. Structure de l’œuvre
2. Résumé de l’œuvre
IV. STRUCTURE THEMATIQUE
1. Absurde
2. Violence
Conclusion
Noms des Exposants :
MAÏMOUNA SECK
MARIE GENEVIEVE CAMARA
ADAMA SOW
YAYA MOUSSA LY Professeur : Mme NDIAYE
ABDOULAYE DIA
BABACAR DIAGNE
Introduction
Cette étude qui a pour objet de proposer une lecture de L’Etranger d’Albert
Camus est une interprétation de divers symboles par lesquels il cherche à
représenter son système philosophique ou précisément celui qu’il met en œuvre
dans Le Mythe de Sisyphe. Il n’est pas superflu de rappeler que L’Etranger
comme une mise en image du mythe Sisyphe. Si dans ce dernier ouvrage il tente
de donner claire conscience du concept d’absurdité dans le premier, il s’agit de «
dévoiler » absurdité du monde, de susciter le sentiment de l’absurde dans le but
de provoquer une réaction en sa présence, un état d’esprit qu’il désigne par
terme de révolte. Par rapport à ce double objectif, il met en contribuer ses talents
de romancier (technique), du récit et de styliste (technicien) de langue.

I. BIOGRAPHIE ET BIBLIOGRAPHIE

Né en Algérie au sein d’une famille modeste, orphelin de père, Albert Camus


commença des études de philosophie pendant lesquelles il subit l’influence de
son ami Jean Grenier (qui lui fit notamment découvrir Nietzsche) mais qu’il dut
interrompre pour raison de santé (il était atteint de tuberculose). Parallèlement, il
commença à participer à des projets dramatiques en adaptant ou en jouant des
pièces de théâtre.
Pendant son bref passage au Parti communiste (1935-1936), il fonda et anima la
troupe du Théâtre du Travail afin de mettre les œuvres dramatiques classiques et
contemporaines à la portée du public défavorisé. Il anima ensuite une autre
troupe, le Théâtre de l’Équipe, et publia sa première œuvre, l’Envers et l’Endroit
(1937), une série d’essais littéraires variés où apparaissent déjà les grands
thèmes de sa maturité : la mort, le soleil, la Méditerranée, l’isolement, le destin
de l’homme, le rapprochement entre désespoir et bonheur, etc.
À partir de 1938, Camus exerça une activité de journaliste, d’abord à Alger
(Alger républicain, Soir républicain) puis à Paris (Paris-Soir), où il s’installa
définitivement en 1942. C’est là que parurent simultanément et dans la
clandestinité le roman l’Étranger et l’essai le Mythe de Sisyphe (1942), deux
œuvres remarquées qui exposaient la philosophie de Camus et qui s’inscrivaient
dans ce que lui-même appela le «! cycle de l’absurde !» (Cycle complété ensuite
par les pièces de théâtre le Malentendu, 1944, et
Caligula, 1945). Alors qu’il avait été réformé à cause de sa maladie en 1939,
Camus fut très actif dans la Résistance au sein du mouvement Combat. À la
Libération, il devint le rédacteur en chef du journal Combat, aux côtés de Pascal
Pia, et se mit au service des grandes causes humanitaires internationales.
Cependant, il poursuivait son œuvre littéraire à un rythme soutenu avec,
notamment, la création de ses pièces le Malentendu et Caligula et la publication
de son roman la Peste (1947) qui inaugurait le cycle de la révolte et de la
solidarité, où s’inscrivent l’État de siège (1948) et les Justes (1949) mais surtout
l’essai l’Homme révolté (1951). Ce dernier ouvrage fut à l’origine de la rupture
définitive entre Camus et Jean-Paul Sartre, car elle soulignait clairement les
divergences entre la pensée du premier et l’existentialisme du second.
En 1952, Albert Camus démissionna de son poste à l’Unesco pour manifester sa
réprobation devant la passivité de cette institution à l’égard de l’Espagne
franquiste (voir Franco, Francisco). Par la suite, en 1956, il s’engagea de
nouveau en tentant d’intervenir en faveur d’une trêve dans la guerre d’Algérie. Il
publia ensuite la Chute (1956), où il revenait sur sa rupture avec
l’existentialisme, ainsi qu’un recueil de nouvelles, l’Exil et le royaume (1957).
La même année, il reçut le prix Nobel de littérature pour « avoir mis en lumière
les problèmes se posant de nos jours à la conscience des hommes !». Le 4
janvier 1960, en pleine gloire, alors qu’il travaillait à un autre roman, le Premier
Homme (posthume, 1994), il se tua dans un accident de voiture.

II. STRUCTURE ET RESUME DE L’ŒUVRE


1. Structure de l’œuvre
Le roman est structuré en deux parties. La première s’ouvre sur la mort de la
mère de Meursault, et évoque l’attitude du personnage, sa liaison avec Marie et
le meurtre de l’arabe. La 2ème partie s’ouvre sur l’emprisonnement du héros et
évoque son procès au cours duquel on a plutôt insisté sur son insensibilité et son
« cœur de criminel ».
Meursault est condamné à la peine capitale et dans sa révolte contre les
institutions judiciaires et religieuses, il rejette son pouvoir en grâce et attend
lucidement son exécution.

2. Résumé de l’œuvre
Le narrateur, Meursault, employé de bureau à Alger, apprend que sa mère est
morte, dans un asile. Il va l'enterrer sans larmes, et sous un soleil de plomb qui
ne fait qu'augmenter son envie d'en finir avec la cérémonie. De retour à Alger, il
va se baigner et retrouve une ancienne collègue, Marie. Ils vont voir un film
comique au cinéma, et elle devient sa maîtresse. Un soir, Meursault croise
Salamano, un voisin, et est invité par Raymond, un autre voisin de palier. Ce
dernier, ancien boxeur, lui raconte sa bagarre avec le frère de sa maîtresse, et lui
demande d'écrire une lettre qui servira sa vengeance. Quelques jours plus tard,
Raymond se bat avec sa maîtresse et la police intervient. Meursault accepte de
l'accompagner au commissariat.
Invité par Raymond à passer un dimanche au bord de la mer dans le cabanon
d'un ami, Masson, Meursault s'y rend avec Marie. Après le repas, les hommes se
promènent sur la plage et rencontrent deux Arabes, dont le frère de la maîtresse
de Raymond. Ils se battent et Raymond est blessé. De retour au cabanon,
Meursault le tempère et lui prend son revolver, pour lui éviter de tuer. Reparti
seul sur la plage, il retrouve par hasard le frère, qui sort un couteau. Assommé
par le poids du soleil, il se crispe sur le revolver et le coup part tout seul ; mais
Meursault tire quatre autres coups sur le corps inerte.
Meursault est emprisonné. L'instruction va durer onze mois. Il ne manifeste
aucun regret lorsqu'il est interrogé par le juge, aucune peine lorsque son avocat
l'interroge sur les sentiments qui le liaient à sa mère. Le souvenir, le sommeil et
la lecture d'un vieux morceau de journal lui permettent de s'habituer à sa
condition. Les visites de Marie s'espacent.
Le procès débute avec l'été. L'interrogatoire des témoins par le procureur montre
que Meursault n'a pas pleuré à l'enterrement de sa mère, qu'il s'est amusé avec
Marie dès le lendemain et qu'il a fait un témoignage de complaisance en faveur
de Raymond, qui s'avère être un souteneur. Les témoignages favorables de
Masson et Salamano sont à peine écoutés. Le procureur plaide le crime
crapuleux, exécuté par un homme au cœur de criminel et insensible, et réclame
la tête de l'accusé. L'avocat plaide la provocation et vante les qualités morales de
Meursault, mais celui-ci n'écoute plus. Le président, après une longue attente,
annonce la condamnation à mort de l'accusé.
Dans sa cellule, Meursault pense à son exécution, à son pourvoi et à Marie, qui
ne lui écrit plus. L'aumônier lui rend visite, malgré son refus de le rencontrer.
Meursault est furieux contre ses paroles, réagit violemment et l'insulte. Après
son départ, il se calme, réalise qu'il est heureux et espère, pour se sentir moins
seul, que son exécution se déroulera devant une foule nombreuse et hostile.

III. ETUDE DES PERSONNAGES


1. Les Personnages principaux
Meursault
C’est le personnage principal de ce roman, c’est aussi le narrateur. Il n’a pas
connu son père et il n’en a pas une idée fixe. Il ne croit pas en Dieu et trouve que
c’est une chose sans importance. Il a une maîtresse qui se nomme Marie, ils ne
se sont pas mariés. Il vit dans une étrange insensibilité et indifférence : au
moment d’agir, il note d’ordinaire qu’on peut faire l’un ou l’autre et que « ça lui
est égal ». Sans illusion sur les principes reconnus par la société (comme la
mort, le mariage, l’honnêteté) il se comporte comme si la vie n’avait pas de
sens. Il est étranger à la société dans laquelle il vit. Il ne parle pas pour ne rien
dire, il n’est pas très bavard. Il est d’un caractère renfermer et taciturne, il ne
s’interroge pas souvent. Ses besoins physiques dérangent souvent ses
sentiments. Il refuse de mentir.

Marie Cardona
Elle est la maîtresse de Meursault. C’est une ancienne Dactylo du bureau de
Meursault, elle est brune. Ils se retrouvent à la plage après la mort de la mère de
Meursault. Elle permet en quelque sorte la communication du héros avec la
nature.

Raymond Sintès
Il est l’ami de Meursault et voisin de palier. Magasinier assez petit avec de
larges épaules et un nez de boxeur, toujours bien habillé. C’est lui qui demanda
un jour à Meursault de lui écrire une lettre pour sa maîtresse. Toute chose qui
permettra au procureur de parler de la moralité douteuse de meursault. Il est
aussi celui qui a mis en contact la victime et le meurtrier. Il assistera au
jugement de Meursault et témoignera.

Le vieux Salamano
C’est le deuxième voisin de palier de Meursault qui vit avec son chien depuis
huit ans année de la mort de sa femme.

Céleste
Propriétaire d’un restaurent où Meursault avait l’habitude d’aller manger.

Emmanuel
C’est le collègue de service de Meursault avec qui il mange souvent. C’est avec
lui que
Meursault a emprunté le brassard noir et une cravate noire pour aller à
l’enterrement de sa mère.

2. Les personnages secondaires


Monsieur Massan et sa femme
Ce sont les amis de Raymond. Ce sont eux qui ont invité Raymond,
Meursault et Marie à la plage. Monsieur Massan est grand de taille ; sa femme
quant à elle est petite, ronde et gentille.

Le concierge
C’est le gardien de l’asile où était la mère de Meursault. C’est un vieil homme
aux beaux yeux, un teint un peu rouge et une moustache blanche. Il est un
parisien de soixante-quatre ans.

Le vieux Thomas Pérez


C’était un vieil ami de la mère de Meursault. Ils étaient ensemble à l’asile.

Le Directeur de l’asile
Il est petit, vieux, avec la légion d’honneur. Il a des yeux clairs.
L’avocat de Meursault
Petit rond assez jeune, cheveux soigneusement collés.

L’arabe
Le frère de la maîtresse de Raymond.

Le juge et l’aumônier
Qui cherche à le convertir juste avant son exécution.

IV. Structure thématique


L’absurdité
1.
Elle s’oppose à deux forces : c’est le divorce entre l’Homme et le monde. Elle se
manifeste à travers ces deux points suivants : l’appel humain à connaître sa
raison d’être et l’absence de réponse du milieu où il se trouve. Le constat se fait
par Meursault qui vit dans un monde dont il ne comprend pas le sens, dont il
ignore tout jusqu'à sa raison de vivre. L’attitude de Meursault est contraire à la
logique ; cela se voit par son indifférence à la mort et à l’enterrement de sa mère
; il n’y a pas de chagrin de sa part. La seule compassion vient de son entourage.
Il est taciturne et ne ressent aucun sentiment. Son absurdité se voit aussi à
travers les réponses aux questions qu’on lui pose. Il n’y a chez lui ni
interrogation, ni révolte, ni même prise de conscience.

2. La violence
Elle se voit dans l’œuvre à travers le comportement de meursault après le
meurtre. Il n’est pas d’accord que son avocat se substitue à lui, il répond sans
mesurer les conséquences de ses propos au tribunal. Avec son emprisonnement,
contemplant sa mort en sursis ; il est obligé de réfléchir sur la vie et son sens.
Meursault renaît au monde et à lui-même, comme si la mort approchante lui
avait fait sentir combien il avait été heureux. Il prit alors conscience de l’absurde
de toute sa vie. Dans sa cellule durant son procès, il s’ennui et relis pour passer
le temps un vieil article de journal illustrant la révolte.

Conclusion
Lire L'Etranger, c'est un comme voir les deux faces de l’homme : celle qui
accepte les incohérences et les écarts du monde, signe d'absurdité et de
bizarrerie des comportements et réaction, et celle qui se rebelle contre certaines
formes d'expression pour affirmer son altérité, son individualité, sa liberté.
D'ailleurs dans son livre. La chute Camus fait dire à son personnage, Clamence :
"Je fabrique un portrait qui est celui de tous et de personne. Un masque en
somme, assez semblable à ceux du carnaval... ». On ne se tromperait donc pas
en lisant dans l’étranger l’histoire d’un homme qui sans aucune attitude héroïque
accepte de mourir pour une vérité jugée immorale par le monde qui l’environne

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